Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval
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00:00Il est quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour Face à Philippe Devilliers.
00:05Cher Philippe, bonsoir.
00:07Bonsoir Elliot, Jean Geoffroy.
00:09Philippe Devilliers, vous savez que nous avons les informateurs bien informés.
00:13Et nos informateurs bien informés sont des gens à la pointe de la science et même de l'intelligence artificielle.
00:21Vous savez, cette semaine, Philippe, il y a une mode sur les réseaux sociaux via l'intelligence artificielle.
00:28C'est de créer des figurines et ces figurines, elles sont générées par l'IA et elles présentent une personnalité avec des accessoires qui le symbolisent.
00:41Et sachez qu'il y a un compte sur Instagram qui s'appelle la CNewserie.
00:45Regardez, ils ont fait le starter pack.
00:47Votre figurine, Philippe Devilliers.
00:50Et alors avec des objets très symboliques, vous avez le drapeau français, le puits du fou et mes moricides.
00:55Vous avez votre figurine, Philippe Devilliers.
00:58Alors Elliot, je vais vous dire quelque chose.
01:02Dites-moi tout.
01:04Vous avez tort de faire le mariole.
01:05Pourquoi ?
01:06Le mariole ?
01:10Parce que moi je suis en contact direct avec Elon Musk.
01:13Ah bon ?
01:14Qu'est-ce que vous avez fait ?
01:15Ben, balance.
01:17Ben ? Ben en régie ?
01:18Qu'est-ce qu'il doit...
01:18Ah, vous mettez maintenant, vous mettez la main sur les conducteurs ?
01:25Non, mais c'est un rire de rire.
01:27Je vous annonce une chose.
01:30Quel tricheur.
01:32J'ai appelé la Fédération Nationale de la Pâtisserie Française pour que pour la prochaine Galette des Rois, en janvier prochain, il y ait une fève Elliot de Val.
01:42Ah non, moi je veux...
01:44C'est parce que maintenant, c'est des fèves laïques, donc autant y aller.
01:47Non, mais attendez.
01:47C'est mieux que Mbappé.
01:48Je voudrais qu'on remette la figurine, parce que moi, ça ne nous intéresse pas.
01:53C'est la figurine de Philippe Devilliers qui est magnifique.
01:57Il manque juste peut-être un voilier avec le Vendée Globe.
02:00Il manque le Vendée Globe et la promenade.
02:02Benjamin me dit dans l'oreillette, vous lui devez quelque chose pour avoir envoyé cette photo et avoir mis la main dans le conducteur.
02:12Bon, voilà pour la petite blague du soir.
02:15Et si vous voulez cette figurine, vous envoyez un message privé à Philippe Devilliers qui reçoit.
02:22Vous recevez tous les vendredis, vous avez vu le nombre de lettres ?
02:25Là, c'est...
02:27Ah oui, c'est affolant.
02:29Des dizaines et des dizaines de lettres.
02:31La prochaine fois, on mettra la photo.
02:32D'ailleurs, j'en profite pour dire, je ne serai pas là...
02:34La semaine prochaine ?
02:35Vendredi.
02:36Oui, la semaine prochaine.
02:37Parce que le Vendredi est sain.
02:42Suivant l'exemple illustre de celui qui a sauvé le monde, je disparais.
02:48Et vous revenez dans deux semaines quand même.
02:51En cas de résurrection.
02:54Je crois.
02:55Non, non, mais rien.
02:56Là, il a filé la métaphore christique, on ne peut plus rien faire.
02:58Là, on ne peut plus rien dire.
02:59À part tenter de marcher sur l'eau, mais je ne suis pas sûr qu'on y arrive.
03:02Dans l'actualité cette semaine, Philippe Devilliers, on a un programme, et je le dis aux téléspectateurs, restez avec nous parce qu'on a une actualité absolument passionnante.
03:10On a vécu une scène surréaliste à l'Assemblée nationale.
03:14Des journalistes du Média Frontière ont été mis en difficulté, une sorte de coup de pression, par des députés socialistes, communistes, LFI, contraints d'être exfiltrés, ces journalistes frontières.
03:27En cause, leur dossier sur LFI, LFI, le parti de l'étranger.
03:32Et avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on voit une courte séquence où vous avez une journaliste qui va être malmenée par une députée socialiste qui s'appelle Claudia Rouault.
03:42Elle va prendre des coups de coude carrément.
03:44Geoffroy Lejeune
04:10Vous connaissez bien l'Assemblée nationale, Philippe, vous y avez été longtemps élu. Est-ce que d'expérience, vous avez déjà vécu ce genre de scène ?
04:17Non, jamais.
04:20Un jour, Jean Lipkowski m'a raconté, c'était un homme délicieux, très cultivé.
04:28Il m'a raconté qu'il avait été choisi par Gaston Deferre et René Ribière, ça ne vous dit rien parce que c'est trop vieux pour eux, 1967, pour arbitrer un duel.
04:38Un vrai duel. Ils se sont battus jusqu'au sang, enfin.
04:45Et c'est lui qui a arrêté le duel parce que Ribière a été deux fois blessé par Deferre.
04:49Tout ça parce que Ribière avait insulté Deferre qui lui avait répondu espèce d'abruti.
04:58Voilà. Et donc à l'époque, ils sont allés du côté de Neuilly, dans un champ, et ils se sont battus en duel.
05:08Voilà. Mais là, ce qu'on vient de voir, c'est très intéressant à observer.
05:13D'abord, je voudrais dire que moi, je suis un lecteur assidu de frontières.
05:19C'est remarquable.
05:20C'est vraiment toute cette nouvelle génération pour laquelle moi, je suis venu ici, à CNews.
05:25Et d'ailleurs, j'en profite pour dire, c'est extraordinaire ce que fait tout le groupe.
05:34Parce que vous avez tous ces jeunes journaux, tous ces jeunes magazines, tous ces nouveaux talents,
05:41le causeur, la corée, etc. Ils sont tous là.
05:45Éric Tecner, c'est un garçon qui intervient, un journaliste qui intervient sur CNews.
05:50Toujours brillant, toujours précis, incisif, habité.
05:58Et donc, j'étais outré, j'étais scandalisé de voir la scène que nous avons vue.
06:03Et en fait, si on prend un tout petit peu de hauteur, il y a deux leçons.
06:08De ce précipité caille-beauté, comme disent les chimistes.
06:13La première leçon, c'est que le narratif officiel, sur l'ensemble des médias,
06:20est exactement inverse de ce qui s'est passé.
06:24Puisque ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu un coup de pression
06:27sur une jeune journaliste appelée Louise Maurice, héroïne.
06:32Et elle ne s'est pas laissée faire, mais quand même.
06:37Donc un coup de pression.
06:39Et aujourd'hui, de quoi on parle ?
06:42La provocation des journalistes de frontières.
06:44Ah bon ?
06:46C'est eux qui sont à l'origine de ce pour quoi ils ont été victimes.
06:52Donc c'est la fameuse inversion victimaire.
06:57Et puis, il y a aussi une autre leçon sous-jacente.
07:03C'est la reconstitution du front républicain.
07:10Parce que, vous avez vu, l'ensemble des groupes politiques
07:14qui a condamné, en fait, et le coup de pression, et la provocation.
07:24En d'autres termes, Mme Braun-Pivet a expliqué,
07:28« Oh là là, on va revoir les accréditations ! »
07:32Et alors ce matin, j'ai ri en voyant Romain Desarbres
07:37qui charcutait, de manière très courtoise, Éric Coquerel.
07:44Et en fait, ce que disait Éric Coquerel, en gros, c'est extraordinaire,
07:48on se croit en Union soviétique.
07:49Il dit, « Ouais, ok, d'accord, il y a des journalistes militants,
07:53il y a des militants journalistes. »
07:55Et c'est pas pareil.
07:56Ils ont tous la carte de presse,
07:59donc c'est pas là-dessus qu'on peut juger.
08:02Alors, les journalistes militants, ils sont à gauche,
08:07et les militants journalistes, ils sont à droite.
08:10On a le droit d'être journaliste militant,
08:13parce qu'on est à gauche,
08:15mais on n'a pas le droit d'être militant journaliste,
08:17parce qu'on est à droite.
08:19Donc, il faut changer les accréditations,
08:22et ce qu'ils sont en train de préparer, c'est le coup de C8.
08:24Arcom sort de ce corps.
08:29Vous souhaitez revenir sur une déclaration de Jean-Luc Mélenchon
08:33qui est passée inaperçue.
08:35Et ça fait, depuis qu'il a tenu ses propos,
08:38qu'on souhaitait en parler dans cette émission,
08:40mais à chaque fois, on repoussait l'échéance.
08:43Elle date d'il y a un mois,
08:44lors d'un colloque, tiens, tiens,
08:46à l'Assemblée nationale,
08:47et voilà Jean-Luc Mélenchon
08:49qui a exprimé sa vision de la France
08:52et de l'évolution de la France.
08:53Jean-Luc Mélenchon.
08:55Là est en train de se constituer une alliance africaine,
08:59tout le continent africain, pour l'espace.
09:02Là, à Pâques prochain,
09:03ici, on a appris ça ce midi,
09:05en discutant, d'accord ?
09:06Ça veut dire que l'idée, elle n'était pas si mauvaise que ça.
09:10Et que, bien sûr, il faut qu'il y ait des Français qui soient là,
09:13qui conseillent, qui aident, qui soient à disposition.
09:15Et puis, figurez-vous que maintenant,
09:17on est un peuple de petits vieux.
09:19Alors, ça ne peut pas durer comme ça.
09:21Ça n'existe pas une nation
09:22où la majorité de la population a mon âge.
09:26Ça, ce n'est pas possible.
09:28Donc, on a besoin de l'énergie du monde.
09:30Et tout ce qui nous permet de nous mettre en contact
09:33avec la jeunesse,
09:34puis remettre les clés de la maison partout,
09:36où on peut, à commencer par notre propre pays,
09:39c'est bon et positif.
09:40Il y a là des millions d'esprits disponibles
09:42pour bien faire, agir, prouver, inventer des choses.
09:46Geoffroy Lejeune.
09:47Alors, Philippe, vous avez été l'un des premiers
09:49à parler de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise
09:51comme d'une cinquième colonne.
09:52Comment est-ce que vous expliquez aujourd'hui
09:54la stratégie de Jean-Luc Mélenchon ?
09:56Alors, la stratégie, elle est toute entière
09:58dans ce passage de son discours
10:01où il dit, la France, c'est un pays de petits vieux.
10:04Il faut que vous, les Africains, vous veniez
10:07remplacer les petits vieux.
10:10Vous avez vu, il le dit.
10:13Qu'est-ce que ça veut dire ?
10:16Ça veut dire que derrière, il y a une doctrine.
10:21Le parti de l'étranger.
10:25C'est vraiment ça, le parti de l'étranger.
10:27Le parti de l'étranger, c'est un parti qui appelle
10:30au populicide français.
10:33Pierre Juillet a écrit devant moi cette phrase extraordinaire
10:39que je ressasse.
10:40Le voilà à nouveau le parti de l'étranger
10:47avec sa voix paisible et rassurante.
10:50Ne l'écoutez pas car c'est l'engourdissement
10:53qui précède la paix de la mort.
10:56Le parti de l'étranger.
10:58Et ce parti de l'étranger, il est établi sur ce que j'appelais
11:01tout à l'heure l'inversion victimaire.
11:03C'est-à-dire l'inversion victimaire, ça veut dire que le premier des crimes,
11:06le crime des crimes, c'est le colonialisme.
11:10Israël est un état colonial, la France est un état post-colonial.
11:14Donc l'urgence pour Mélenchon, c'est de décoloniser pour recoloniser.
11:20Derrière cette doctrine, il y a une stratégie.
11:24Et je réponds directement à votre question.
11:27En fait, Jean-Luc Mélenchon promène dans l'art du temps,
11:31avec un génie qui lui est propre,
11:33deux projections imaginaires.
11:37Qu'il essaye tour à tour.
11:39La première, c'est l'acryolisation des urnes.
11:42Ça peut marcher, c'est une question de nombre.
11:45Donc il suffit de patienter pour lui.
11:47Le nombre, le nombre, le nombre.
11:51Et puis la deuxième projection, c'est l'apocalypse insurrectionnel.
11:57Si on n'a pas les urnes, on aura la rue.
12:00Pour changer de régime.
12:01Derrière cette stratégie, il y a une ligne de fuite.
12:06C'est la nouvelle France.
12:09En fait, Mélenchon ne veut pas changer la France.
12:12Non.
12:13Il veut changer de France.
12:16Ce n'est pas pareil, ça va beaucoup plus loin.
12:18C'est-à-dire la créolisation de la France.
12:21Ça veut dire un pays neuf, avec un nouveau peuplement.
12:24Et la coexistence expérimentale de l'islamisme ancestral et le wokisme radical.
12:36C'est-à-dire la femme grillagée et l'homme enceint.
12:39En fait, Mélenchon, pour ceux qui connaissent bien l'histoire de la Révolution, ce qui est mon cas.
12:46Enfin, je crois la connaître.
12:48En tout cas, je connais bien Robespierre.
12:50Je connais nos bourreaux, si vous voulez.
12:52Soyez modeste.
12:55Parmi les bourreaux, il y a Carrier.
12:57Vous savez, il y a les noyades de Nantes.
12:59Donc nous, on connaît les Vendiers.
13:00Aragon disait ce fleuve révolutionnaire, la Loire.
13:03Et en fait, il y a deux phrases de Carrier qui lui vont bien, à mon avis, qui sont sa devise secrète.
13:09Robespierre enquéfier, Carrier enquéfier.
13:11La première, c'est par principe d'humanité que je purge la terre de la liberté de ses hommes.
13:21Et la deuxième, c'est plutôt mourir que ne pas régénérer la France à notre manière.
13:31Et donc, en réalité, l'idée de Mélenchon tient dans un mot, la régénération.
13:40La régénération de Mélenchon, c'est changer de France, faire entrer un peuple neuf.
13:47Il dit, il a un mot pour ça, un peuple d'humanité, un peuple monde.
13:52Donc nous sommes face à une menace redoutable qui touche au pronostic vital de la France.
13:59Si Mélenchon continue, si le nombre continue, si on continue à faire rentrer chaque année cette migration invasive qui nous submerge,
14:12il suffit de voir la rupture du jeune dans les stades récemment pour comprendre que les années qui viennent seront des années difficiles.
14:22Ce sont les années de la survie, les amis.
14:23Et vous parlez du pronostic vital de la France qui est engagé dans Memoricide et on l'avait abordé ensemble.
14:32Autre thématique à présent, Philippe Devilliers, on va parler de la proposition de loi sur l'aide active à mourir qui est à l'Assemblée.
14:39Et de nombreuses voix se sont élevées pour alerter sur ce qu'ils considèrent des dérives, des incohérences, des dangers d'un tel projet.
14:48Des spécialistes alertent pour défendre la vie et les soins palliatifs, prudence jusqu'à la porte-parole du gouvernement.
14:55Mais je vais vous faire écouter Philippe Juvin, il est chef de service des urgences à Pompidou,
15:00mais il est également député Les Républicains.
15:02Et c'est avec cette double casquette qu'il a témoigné au micro d'Europe 1 cette semaine.
15:07Écoutez.
15:09J'ai deux, trois principes.
15:10Le premier, c'est que quand j'entre dans une chambre en blouse blanche,
15:14je ne veux pas que le patient ait à se poser la question de pourquoi je viens.
15:17Donc ça, c'est un premier élément.
15:19Le deuxième élément, c'est que j'ai rencontré des gens qui m'ont demandé de mourir parmi mes patients durant ma carrière.
15:25Et ce que j'ai observé, c'est qu'en arrivée à donner une réponse à leur demande d'aide,
15:31parce qu'en réalité, il y a toujours une demande derrière,
15:32eh bien, en fait, la demande de mort disparaît.
15:36C'est quoi les demandes ?
15:37C'est évidemment la souffrance physique, c'est l'isolement social.
15:40Les gens qui sont tous seuls, quand vous commencez à leur dire
15:44« vous comptez pour moi », vous leur tenez la main,
15:47eh bien, les demandes de mort disparaissent.
15:49Geoffroy Lejeune.
15:50Alors Philippe, vous avez, à plusieurs reprises depuis qu'on a commencé à en parler,
15:55alerté sur un changement de législation à propos de la fin de vie.
15:58Aujourd'hui, le mot euthanasie n'est pas présent dans la discussion,
16:00mais les parlementaires sont en train de parler de ça aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
16:04demain au Sénat.
16:05Qu'est-ce que vous souhaitez leur dire,
16:06alors qu'ils s'intéressent à un sujet qui est fondamental pour notre civilisation ?
16:10D'abord, je voudrais, avant de vous répondre, saluer le courage et le brio de panache du professeur Philippe Jules.
16:21J'ai eu la chance, le privilège de pouvoir écouter toute son intervention à la Commission des lois,
16:28dans une atmosphère qui était spéciale.
16:31C'était lourd, il y avait un côté mortifère, morbide.
16:37Et lui, il est allé tout droit, avec son expérience de grand médecin.
16:42Et je me suis dit, cet homme sauve l'honneur.
16:47Mais vous ne m'empêcherez pas de dire quelque chose de personnel.
16:50Cette semaine, j'ai été bouleversé, accablé.
16:59Quand j'ai vu la prise de position de Bruno Oetailleau.
17:06Bruno, on a travaillé ensemble pendant trois décennies.
17:13Je sais ce qu'il pense.
17:16Il a accueilli avec moi le professeur Lejeune au Puy-du-Fou.
17:20C'est un fan de Grignon de Montfort, un catholique fervent,
17:25qui ne compose pas avec ses convictions.
17:28Et là, il a fait une conférence de presse hier.
17:32Et on lui pose, quelqu'un lui pose la question,
17:35un journaliste du boulevard Voltaire, je crois,
17:37lui pose la question, projet Bayrou, et il dit
17:40« Je salue le courage de François Bayrou ».
17:47Bon, je n'ai pas vu la suite, mais ça m'a suffi, j'ai coupé.
17:50« Je salue le courage de François Bayrou ».
17:52Vous vous rendez compte ?
17:53Le courage de François Bayrou, ça consiste,
17:57c'est la méthode démocrate chrétienne,
18:00à faire une loi qui soigne,
18:03et en même temps une loi qui tue.
18:06Moi, je dis aux soignants,
18:08attention les mecs, il ne faudra pas se tromper de seringue.
18:10Et les deux lois vont être collées,
18:16vont être votées ensemble, l'une après l'autre.
18:21Voilà.
18:22Or, alors je vais, en pesant mes mots,
18:25dire de quoi il s'agit,
18:27pour que les gens qui nous regardent,
18:29qui nous écoutent,
18:31aient conscience de la rupture anthropologique,
18:34ou même de l'inversion anthropologique
18:38que nous sommes en train de vivre.
18:40Le serment d'Hippocrate a 25 siècles.
18:43« Tu ne tueras pas ».
18:45C'est le message donné
18:46à n'importe quel infirmier,
18:49à n'importe quel soignant.
18:50« Tu ne tueras pas ».
18:51Donc, là-dessus,
18:53il n'y a pas d'accommodement possible.
18:55Sinon, c'est la fin du monde.
18:57En tout cas, du monde civilisé.
19:01Alors, rupture anthropologique, pourquoi ?
19:03Parce que, comme le dit très bien Philippe Juvin,
19:05ce n'est pas à la médecine d'administrer la mort.
19:10Et ce n'est pas non plus au pouvoir politique,
19:14d'un instant,
19:16de changer,
19:18d'inverser les repères moraux de la société.
19:22La main qui soigne
19:25ne peut pas être la main qui tue.
19:28Parce que, comme le dit très bien Philippe Juvin,
19:31il dit, quand j'entre, moi, médecin,
19:34en blouse blanche,
19:34dans la chambre d'un malade,
19:40je ne veux pas
19:41croiser dans son regard
19:46un soupçon
19:47sur ce que je viens faire.
19:50Je viens le soigner ou le tuer ?
19:52Donc, c'est une rupture anthropologique.
19:59Le serment d'Hippocrate aura duré 25 siècles.
20:02C'est fini.
20:02Avec Bayrou.
20:07Ensuite,
20:08ce n'est pas fini.
20:10Ensuite,
20:11c'est une manipulation des consciences.
20:14Et je vais vous expliquer pourquoi.
20:15parce que, on explique,
20:18non, non, mais il y aura,
20:20ce sera des cas très particuliers.
20:22On nous refait le coup de l'avortement
20:23avec la loi Vell.
20:26On a vu où ça nous amenait.
20:29En d'autres termes,
20:30dans un premier temps,
20:31on dit,
20:31oh là là,
20:31c'est très corseté,
20:33il y a,
20:34il y a une voie très étroite
20:38avec des conditions draconiennes.
20:42Et puis,
20:43les conditions,
20:43elles sautent les unes après les autres.
20:44C'est ce qui s'est passé dans tous les pays
20:46qui a réalisé l'euthanasie.
20:49C'est-à-dire qu'on finit par éliminer
20:50la personne qui a un petit truc en plus.
20:53Par exemple,
20:57Pays-Bas,
20:57Belgique,
20:58Canada,
20:59les mineurs,
20:59les enfants.
21:04Les trisomiques,
21:05évidemment.
21:06On en a parlé il y a peu de temps.
21:09En fait,
21:10on est devant un bouleversement
21:11de civilisation.
21:14Pourquoi ?
21:15Parce qu'on va créer
21:16une société de suspicion.
21:18La société du remords.
21:21La société du doute.
21:23Tous les voisinages
21:26vont être grignotés par le doute,
21:29gangrénés par le doute.
21:31Et je vous explique pourquoi.
21:33D'abord,
21:34le doute entre le soigné
21:35et le soignant.
21:38La relation de soin,
21:40comme l'a dit Madame Fourcade,
21:41est une alliance asymétrique.
21:45Pourquoi elle est asymétrique ?
21:46Parce que le soigné
21:47est en position d'appeler le soignant
21:50sans trop savoir
21:51ce que va faire le soignant.
21:53et cette relation asymétrique,
21:57cette relation de confiance,
21:59elle repose sur une confiance,
22:01une relation de confiance ineffable.
22:04Ineffable.
22:04Si jamais il y a le moindre soupçon,
22:06la relation de confiance
22:07n'existe plus.
22:08Et donc,
22:12le jour où ce projet va passer,
22:16le regard qu'on va tous porter
22:19sur les médecins
22:20sera différent.
22:22on aura peur.
22:25On se méfiera.
22:29Et les médecins entre eux
22:30se méfieront
22:31les uns des autres
22:31parce qu'ils sauront,
22:32tu vois,
22:33on sait très bien
22:33la seringue que tu as utilisée,
22:35c'est pas le calmant,
22:36ne fais pas croire ça,
22:37etc.
22:37C'est épouvantable.
22:39Le doute,
22:40la suspicion partout.
22:41Deuxièmement,
22:43je connais moi,
22:45y compris dans cette maison,
22:47des amis qui m'ont fait des confidences,
22:50pas plus tard qu'hier,
22:52et qui m'ont dit
22:52j'ai tué mon père,
22:53j'ai tué ma mère,
22:54je m'en remets pas.
22:55Parce que là,
22:57on aura la possibilité
22:58de tuer ses proches.
23:01Et il faut imaginer
23:02ce que peut-être
23:03l'esprit,
23:05la mentalité
23:05d'un proche
23:06qui a tué son père
23:08ou sa mère.
23:09On va tous se méfier
23:09les uns des autres.
23:11C'est une société invivable
23:13qu'on est en train de fabriquer
23:14avec cette loi.
23:17Et enfin,
23:18et c'est pas négligeable
23:19ce que je vais dire,
23:20les EHPAD.
23:22Jean-Marc Sauvé,
23:23vice-président du Conseil d'État,
23:25lui aussi,
23:26il a sauvé l'honneur
23:27en disant
23:27j'ai fait une étude
23:28sur les pays
23:30qui ont légalisé l'euthanasie.
23:34L'assurance maladie
23:35pour le grand âge,
23:37c'est 6 milliards d'euros.
23:39Et là,
23:39grâce à l'euthanasie,
23:40on va faire
23:41une économie
23:43d'un milliard 5.
23:45Donc,
23:45vous imaginez
23:46la tentation
23:47qui est d'ailleurs
23:48derrière ce projet
23:49de la Macronie.
23:52C'est de régler
23:52le problème des vieux.
23:53C'est de réguler
23:55et réguler les EHPAD.
23:57Donc,
23:57vous imaginez
23:58quand vous allez conduire
23:59votre parent
23:59ou quand vous allez visiter
24:01votre parent
24:01dans un EHPAD,
24:03l'atmosphère.
24:04Les directeurs d'EHPAD,
24:05est-ce qu'on va encore
24:06en trouver ?
24:07Parce qu'on va les pointer
24:08du doigt en disant
24:08toi,
24:09t'as tué mon père,
24:10t'as tué ma mère.
24:10parce qu'on ne peut plus
24:15faire face
24:15puisqu'il n'y a plus
24:16d'enfants
24:16et qu'on ne peut plus
24:18payer la sécurité sociale
24:19parce qu'il n'y a plus
24:20d'enfants.
24:21Donc,
24:21il faut éliminer
24:22les vieux.
24:23Voilà,
24:23ils sont en surnombre,
24:24les surnuméraires,
24:25on les appellera.
24:27Mais je vais plus loin.
24:29À tout cela,
24:30on ajoute
24:30une philotrie sémantique.
24:32Et ça,
24:34je ne pardonne pas
24:35Emmanuel Macron.
24:36Il ose parler
24:36d'une loi de fraternité.
24:39C'est un oxymore.
24:40Loi de fraternité.
24:42Et il ose nous dire
24:43que la mort,
24:44finalement,
24:45est le prolongement
24:46du soin.
24:47Non,
24:47la mort n'est pas
24:48le prolongement
24:48du soin.
24:49Tous les médecins
24:50vous le diront,
24:51la mort n'est pas
24:52le prolongement
24:52du soin.
24:54Et donc,
24:55cette philotrie sémantique,
24:57pourquoi,
24:58Eliott,
24:59je crois,
24:59pourquoi ?
25:00Je me suis posé
25:01cette question.
25:02Et j'ai la réponse.
25:03Elle est terrible,
25:04la réponse.
25:06Mais je ne peux pas
25:06la contourner.
25:08Ils ne veulent pas
25:09parler d'euthanasie.
25:10Pourquoi ?
25:11Parce que
25:12ceux qui sont derrière
25:13ce projet
25:14savent que le mot
25:15euthanasie
25:16nous amène
25:17très vite
25:17au mot eugénisme.
25:20Et que finalement,
25:21ce qu'ils sont
25:22en train de faire,
25:22ça a déjà été fait
25:23par une loi
25:25le 14 juillet 1933.
25:27Pas en France,
25:28en Allemagne.
25:30J'ai très bien connu
25:31le canal
25:32Ratzinger.
25:35Un jour,
25:36il m'a dit,
25:36vous savez,
25:37soyez ferme
25:38sur l'euthanasie.
25:39Parce que moi,
25:39j'ai vécu ça
25:40après la loi de 1933.
25:42C'est pour ça
25:42que j'en parle.
25:43Il dit,
25:44j'avais un neveu
25:44trisomique.
25:46Un jour,
25:46il est parti.
25:48On l'a emmené
25:48à l'hôpital,
25:49il n'est jamais revenu.
25:53La sélection eugéniste
25:55qui se prépare,
25:56je pèse mes mots,
26:00elle va nous entraîner
26:01sur les chemins
26:03de la dérive
26:04du vieillard parfait
26:07et de l'enfant parfait.
26:11On a l'avortement
26:12constitutionnel,
26:13maintenant on a
26:14l'euthanasie
26:14et donc
26:16nous allons entrer
26:18dans une société
26:20de l'invivable.
26:23Je dis aux parlementaires,
26:26ceux qui m'auront écouté,
26:28ne faites pas ça
26:29de grâce.
26:29vous allez tuer
26:31la civilisation.
26:34Et c'était un sujet
26:36que vous souhaitiez
26:36aborder,
26:37Philippe de Villiers,
26:38ce vendredi
26:39et votre regard
26:40sur ce projet de loi.
26:41Sachez que dimanche,
26:42il y aura un reportage,
26:44un documentaire
26:44à découvrir
26:45sur notre antenne.
26:46Dimanche 13 avril
26:47à 16h,
26:47ensemble au cœur
26:48des soins palliatifs
26:49à travers un long format.
26:51CNews donne la parole
26:52à celles et ceux
26:53qui œuvrent chaque jour
26:55auprès des personnes
26:56en fin de vie
26:56dans un lieu unique
26:57en France,
26:57la maison,
26:58centre de soins palliatifs.
26:59située à Gardanne,
27:01près de Marseille,
27:02à découvrir dimanche
27:03sur notre antenne.
27:05Messieurs,
27:05on se retrouve dans un instant
27:06après une courte pause
27:07pour la deuxième partie
27:08de face à Philippe de Villiers.
27:13Un peu plus de 19h30
27:14sur CNews
27:15pour la suite
27:15de face à Philippe de Villiers.
27:18Philippe de Villiers,
27:19parlons de cette guerre,
27:20cette guerre commerciale,
27:21vent de panique
27:22sur les marchés.
27:23Depuis une semaine,
27:24Donald Trump
27:25a décidé
27:26des nouveaux droits
27:28de douane
27:28sur les produits
27:29des pays étrangers
27:30avant d'offrir
27:31un répit
27:31de 90 jours
27:32sauf pour la Chine
27:34et il y a une guerre
27:35maintenant
27:36entre deux géants,
27:37la Chine
27:37et les Etats-Unis.
27:39La bourse
27:40avait des airs
27:41de montagne russe
27:42cette semaine
27:43et la question
27:44que tout le monde
27:44se pose c'est
27:45est-ce que c'est
27:46un coup de génie
27:47ou est-ce que c'est
27:48un coup de folie ?
27:48Est-ce que Donald Trump
27:50est devenu fou
27:51selon vous,
27:51Philippe de Villiers ?
27:53Non,
27:53il n'est pas fou,
27:54il est américain.
27:55Et on n'est pas habitué,
27:58on n'est plus habitué
27:58en France
27:59à ce qu'un chef d'Etat
28:01défende son pays.
28:04Je vais vous expliquer.
28:05En fait,
28:05il a compris une chose
28:06que nous,
28:07on n'a pas compris
28:08en Europe.
28:11C'est que l'Amérique
28:12s'est appuyée
28:12sur une théorie économique
28:15depuis 1817
28:17qui lui a bien profité,
28:19c'est la théorie
28:19de Ricardo
28:20qui repose
28:22sur deux principes.
28:23Un,
28:23la spécialisation internationale.
28:25Deux,
28:26la loi
28:26des atouts respectifs.
28:33Sauf que
28:33depuis la chute
28:35du mur de Berlin
28:36et la mondialisation
28:37heureuse,
28:37quand on a abattu
28:38toutes les frontières,
28:39tous les droits de douane,
28:42on s'est trouvé
28:42en concurrence
28:43avec des pays
28:43comme la Chine
28:44dont le coup de manœuvre
28:46est sans rapport
28:47avec le nôtre.
28:48Et du coup,
28:49tout l'Occident
28:49s'est vidé
28:50de ses forces vives.
28:52L'agriculture,
28:55l'industrie
28:55et à l'époque,
28:58j'entendais
28:59les hommes politiques français
29:00qui me disaient,
29:01tous,
29:01je ne veux pas citer les noms
29:02parce qu'ils sont encore vivants,
29:04ils me disaient
29:05mais t'inquiète pas Philippe,
29:05on va perdre l'agriculture,
29:07on va perdre l'industrie
29:07mais on va se rattraper
29:08dans les services
29:09parce que ce n'est pas
29:09demain la veille
29:10que les Chinois
29:11et les Indiens
29:11vont former des ingénieurs
29:13et des informaticiens.
29:15Et aujourd'hui,
29:16on importe
29:17les semi-conducteurs.
29:19voilà,
29:20on y est.
29:21On est un protectorat
29:22numérique
29:23de l'Amérique
29:24et un protectorat
29:25technologique
29:26de la Chine.
29:28Donc en fait,
29:29Trump,
29:29il a fait deux constats.
29:31Vous allez voir
29:32que ce n'est pas fou.
29:33Premier constat,
29:35on ne va pas continuer
29:35longtemps avec le dollar
29:36parce que jusqu'à présent,
29:37en fait,
29:38l'Amérique
29:38se finançait
29:39grâce à la suzeraineté
29:41mondiale du dollar
29:42et de l'extraterritorialité
29:46juridique
29:46qui va avec.
29:47Sauf que
29:48on va vers ce que
29:49les économistes
29:50appellent maintenant
29:51la dédollarisation
29:52du monde
29:52avec les BRICS.
29:55Donc,
29:55c'est fini le temps
29:56où l'Amérique
29:57pouvait financer
29:586% du PIB,
30:01son déficit,
30:02avec le dollar.
30:04C'est fini.
30:05Devant nous,
30:05c'est fini.
30:06Donc,
30:06c'est une bonne anticipation
30:07pour lui
30:07de son point de vue.
30:08Et deuxièmement,
30:10il constate
30:11la désindustrialisation.
30:12Il faut lire,
30:14Alexandre Devecure
30:14faisait une chronique
30:16là-dessus
30:16comme toujours remarquable,
30:18il faut lire
30:18le livre de Vance
30:19qui dit tout
30:20sur la ruste belt,
30:24la ceinture de la rouille.
30:26Et donc,
30:27la désindustrialisation
30:29de l'Amérique,
30:30elle est insupportable
30:31pour Trump.
30:31C'est grâce à ça
30:32qu'il a été élu.
30:33Il veut,
30:34en fait,
30:35refaire
30:35une économie
30:36de production.
30:37Et pour refaire
30:39une économie
30:40de production,
30:41il veut,
30:41évidemment,
30:42retrouver
30:43un protectionnisme
30:45de bonne alloi,
30:46selon lui.
30:47Alors,
30:47bon,
30:48après,
30:48il y a le tempérament
30:49de Trump.
30:50Mais,
30:50sur le fond,
30:51son idée,
30:53c'est de passer
30:53du mondialisme
30:54absolu,
30:56sans aucune frontière,
30:57avec les chaînes
30:58de valeur globale
30:59où on ne possède
31:00plus rien
31:00et on devient
31:02des consommateurs
31:03à un pays
31:04de producteurs.
31:05Voilà,
31:05un pays
31:06de producteurs,
31:07l'Amérique,
31:08qui était devenu
31:09un pays
31:09de consommateurs,
31:10la Nouvelle-Amérique,
31:11qui va devenir,
31:12qui va redevenir,
31:14qui a vocation,
31:14selon Trump,
31:15à redevenir
31:16un pays
31:16de producteurs.
31:18Voilà.
31:18Alors,
31:19ce que je vous dis là,
31:20vous ne l'entendrez nulle part,
31:21parce qu'en France,
31:22c'est marrant,
31:24parce que la gauche
31:25est devenue libérale.
31:26C'est extraordinaire.
31:27Elle est libérale-libertaire.
31:29C'est les plus libéraux,
31:31ils sont tous
31:32libre-échangeistes.
31:33Libre-échangeistes
31:36au sens économique.
31:37J'ai compris.
31:38Peut-être populaire d'ailleurs.
31:42Ce qui est fascinant
31:44également,
31:44Philippe Devilliers,
31:46c'est que
31:46ce que vous êtes
31:47en train de dire,
31:49le 11 avril 2025,
31:52en 1994,
31:55vous émettiez
31:56les mêmes alertes
31:57sur le libre-échangeisme,
31:58sur la mondialisation,
31:59sur la concurrence déloyale,
32:02en quelque sorte,
32:03avec ce mondialisme
32:03à outrance
32:05et la difficulté
32:07que l'Europe aura
32:07face à la Chine.
32:09Ce n'est pas moi
32:10qui le dis,
32:10c'est vous qui l'avez dit,
32:111994,
32:13parlez des gens de gauche,
32:14vous êtes face
32:15à un certain
32:15Kouchner,
32:17M. Kouchner,
32:18pour un débat.
32:19Écoutez attentivement
32:20ce que vous dites,
32:21c'était en 1994.
32:24Depuis 20 ans,
32:25qu'est-ce qui se passe ?
32:27Il y a eu 80% de croissance,
32:30c'est phénoménal,
32:32et il y a eu 800%
32:33de croissance du chômage.
32:34Pourquoi ?
32:35Parce que l'Europe,
32:37précisément,
32:39quoi que nous fassions
32:40à l'intérieur
32:41de nos propres pays
32:42et en particulier
32:42chez nous,
32:43en France,
32:44alors que nous vivons
32:45une véritable hémorragie,
32:46l'hémorragie du chômage,
32:47quoi que nous fassions,
32:49l'Europe est devenue,
32:50en 20 ans,
32:51ça ne date pas de Maastricht,
32:52une passoire.
32:53Mais Maastricht a consacré
32:55ce qu'on appelle
32:55le libre-échangeisme mondial,
32:57c'est-à-dire l'idée
32:58qu'il n'y a plus
32:59de marché commun
33:00protégé.
33:02C'est faux.
33:03Je vais vous répondre.
33:04Or,
33:04et c'est ce que nous proposons
33:06avec Jimmy Goldsmith,
33:08Charles de Gaulle,
33:08qui a pensé le contraire
33:09très longtemps,
33:09pardonnez-moi de vous le dire,
33:10mais quand Jimmy Goldsmith
33:11était directeur de l'Express,
33:12je me souviens
33:13des zones
33:14enflammées au libéralisme.
33:15Pas du tout.
33:16Non,
33:16vous avez lu ce livre.
33:18Deuxième pub
33:19pour cette fois-ci,
33:20l'un de vos partenaires.
33:20C'est un tournant,
33:22d'après Maurice Allais,
33:23prix Nobel d'économie,
33:24c'est un tournant.
33:25Si c'était toujours les mêmes,
33:26Philippe Villiers.
33:27Je sais.
33:27Tenez,
33:28je vous le donne.
33:28Merci.
33:29Alors,
33:29Bernard Couchner.
33:30Il est dédicacé ?
33:31La préférence,
33:32il pourra ensuite
33:33aller voir Jimmy Goldsmith,
33:34qui se fera un plaisir
33:35de le dédicacer.
33:36Jimmy Goldsmith,
33:37avec son génie visionnaire
33:39justement d'entrepreneur,
33:40avec son expérience,
33:41Maurice Allais,
33:42prix Nobel d'économie,
33:43ont dit depuis un certain temps
33:44ce que pensent
33:45beaucoup de gens aujourd'hui,
33:46à savoir que vous ne pouvez pas
33:48créer en même temps
33:49une Europe qui soit
33:51forte à l'extérieur
33:52et libre à l'intérieur
33:54si vous n'avez pas
33:55la préférence communautaire.
33:56Qu'est-ce que ça veut dire
33:57la préférence communautaire ?
33:58Et c'est notre première proposition.
34:00Déjà,
34:00c'est de faire en sorte
34:02qu'on donne la priorité
34:04à l'espace de production européen,
34:06c'est-à-dire à nos travailleurs,
34:08si vous êtes apiculteur,
34:09producteur de vélo,
34:10pêcheur,
34:11agriculteur,
34:12dans n'importe quel domaine,
34:14il faut pouvoir se protéger
34:15et donner la priorité à l'Europe,
34:17c'est-à-dire
34:17un marché libre
34:19au sens de la concurrence interne.
34:21Tout le monde
34:22est en concurrence interne,
34:23il faut accepter la concurrence,
34:24l'émulation,
34:24la compétition,
34:25l'innovation,
34:26ce n'est pas toujours facile.
34:27Mais à la condition
34:29que ce marché libre
34:30soit protégé.
34:31Ça veut dire
34:31qu'on ne laisse entrer
34:33depuis les pays extérieurs
34:35que les produits
34:36et les services
34:37qui ne viennent pas
34:38détruire nos emplois.
34:40D'accord.
34:40Si je suis apiculteur,
34:41qu'on me met en concurrence
34:42avec le miel des Hollandais
34:45ou des Espagnols,
34:46d'accord.
34:46Mais si en même temps
34:47on fait rentrer
34:48le miel de Chine
34:4930 fois moins cher
34:51parce que c'est une autre
34:52planète sociale,
34:53alors nous sommes
34:54dans la situation
34:55d'un passant,
34:56d'un blessé
34:57au bord de la route
34:57et qui perd son sang.
35:00Juin 1994
35:02et vous prenez
35:02les mêmes exemples
35:0330 ans plus tard.
35:05Parlons de la France.
35:07Comment la France
35:08pourrait-elle retrouver
35:09les moyens
35:09de se défendre
35:10et de rétablir
35:11sa prospérité,
35:12Philippe Devilliers ?
35:14J'étais content
35:14et ému
35:15de revoir cette séquence
35:16parce que je rends
35:17hommage à Jimmy Goldsmith
35:18qui est là,
35:18ce disparu
35:19qui était un homme
35:19extraordinaire
35:20qui me manque.
35:23Il m'avait dit
35:24un jour
35:24en allant à Strasbourg
35:26vous verrez
35:28Philippe
35:28dans 30 ans
35:29tout le monde
35:31nous donnera raison
35:32avec les larmes
35:34aux yeux.
35:36On est en 1994
35:37et aujourd'hui
35:38c'est fou
35:40il y a 30 ans.
35:4131 ans.
35:42Incroyable.
35:42et hier
35:45en zappant
35:45je suis tombé
35:47sur un économiste
35:48qui a dit
35:49incroyable
35:50ce qui s'est passé
35:51à Bruxelles
35:52cette semaine.
35:53Il y a un mot
35:53qui est réapparu
35:54et qui a été partagé
35:57par toute une tablée
35:58d'experts
35:59et de commissionnaires.
36:03Union douanière.
36:06Union douanière.
36:07Donc c'est incroyable
36:08quand même
36:09ce grand détour
36:10pour chasser
36:12les erreurs
36:12et retrouver
36:14l'idée
36:14d'une union douanière
36:15qu'ils ne feront
36:15jamais évidemment
36:16parce qu'ils sont
36:17profondément
36:17libertarianistes
36:19mondialistes.
36:20C'est trop tard
36:21pour eux
36:21idéologiquement.
36:22Il faudra changer
36:23de génération.
36:24Mais je vous réponds
36:25sur la France.
36:25En fait la France
36:26elle a fait
36:27deux erreurs
36:28majeures.
36:31Il faut revenir
36:31sur ces deux erreurs
36:32si on veut
36:33sauver la France
36:34économiquement.
36:36première erreur
36:37la France
36:40a transféré
36:41sa souveraineté
36:43douanière
36:43à l'institution
36:46européenne.
36:48C'est-à-dire
36:49le pouvoir
36:49de négocier
36:50les accords
36:50commerciaux
36:51on voit
36:52avec le Mercosur
36:52ce que ça donne
36:53le pouvoir
36:55de définir
36:56quels sont
36:56les secteurs
36:57à protéger
36:58le pouvoir
37:02de définir
37:04toute la politique
37:05extérieure
37:06d'un ensemble
37:07qui n'est plus
37:08protégé
37:08qui n'est plus
37:09un marché commun
37:10parce que
37:12du temps
37:12du marché commun
37:13avant
37:131994
37:14le traité
37:15de Marrakech
37:16ce dont je parle
37:17dans cette archive
37:18il y avait
37:19un marché commun
37:20donc on protégeait
37:21notre miel
37:21on protégeait
37:22la sardine
37:23de Saint-Gilles-Croix-de-Vie
37:24contre la lote
37:25polyphosphatée
37:26de Chine
37:27on protégeait
37:28notre poulet
37:29contre le poulet
37:30au chlore
37:30américain
37:30etc
37:31mais maintenant
37:31c'est fini
37:32puisque
37:33c'est la zone
37:34du monde
37:35la moins protégée
37:36la zone européenne
37:37donc
37:38d'avoir
37:38nous-mêmes
37:39nous la France
37:40transférés
37:42par les traités
37:42de Maastricht
37:43d'Amsterdam
37:44et de Lisbonne
37:45d'avoir transféré
37:47notre souveraineté
37:48douanière
37:48ça veut dire
37:49qu'en fait
37:50on est logés
37:51à la même enseigne
37:52que nos voisins
37:52les allemands
37:53or c'est eux
37:53qui commandent
37:54et ils n'ont pas
37:55du tout
37:55les mêmes intérêts
37:56que nous
37:57eux c'est l'automobile
37:58c'est la chimie
37:59la machine outil
37:59etc
38:00nous c'est la viticulture
38:01le luxe
38:01etc
38:02un pays
38:04il a des intérêts vitaux
38:05si le pays
38:06ne protège pas
38:06ses intérêts vitaux
38:07personne ne le fera
38:09à sa place
38:09et c'est pas
38:10madame van der Leyen
38:11qui va protéger
38:12les intérêts vitaux
38:13de la France
38:13deuxième erreur
38:15la première
38:15elle est quand même
38:16costaud
38:17la deuxième erreur
38:19elle est pire
38:19c'est le changement
38:21de paradigme
38:21je parle comme
38:22les économistes
38:23un instant
38:23pour montrer
38:24vous savez
38:24je ne suis pas
38:25de votre corporation
38:26mais j'aurais pu
38:26maintenant c'est trop tard
38:29je ne vais pas me reconvertir
38:30on est quand même
38:31bon
38:31alors
38:32en fait
38:33qu'est-ce qu'ils disent
38:34les économistes
38:35entre eux
38:35mais ils n'osent pas
38:36trop le dire
38:36s'il n'y a que des gens
38:37comme François Langlais
38:38qui sont intelligents
38:39qui disent ça
38:39mais les autres
38:41ne le disent pas
38:41en fait
38:42on est passé
38:42d'un pays
38:43où il y avait
38:45le primat
38:46de la production
38:46à un pays
38:47dans lequel
38:48il y a le primat
38:49de la consommation
38:49comme moteur
38:50de la croissance
38:51et du coup
38:53c'est un pays
38:54dans lequel
38:54le primat
38:55de la sphère privée
38:56créatrice de richesses
38:57a laissé la place
38:59à un pays
39:00dont le primat
39:01est la sphère publique
39:03ce qu'on appelle
39:04en économie
39:05la dépense improductive
39:06et du coup
39:08il y a toute une doxa
39:09derrière
39:10la nation n'est plus
39:11j'ai entendu ça
39:12dix fois
39:12cent fois
39:13mille fois
39:13n'est plus
39:14un espace économique
39:15pertinent
39:16ah bon
39:16pour tous les autres
39:17c'est le cas
39:18pas pour nous
39:18pas de préférence
39:21surtout pas de préférence
39:22nationale ou européenne
39:23le marché mondial
39:25va se substituer
39:27aux marchés locaux
39:28on ira produire
39:29là où c'est le moins cher
39:30et on viendra vendre
39:31là où il a du pouvoir d'achat
39:32ça ne dure qu'un temps
39:33c'est un système
39:36enfantin puéride
39:37de faire ça
39:37et puis derrière
39:39les conséquences
39:40c'est simple
39:41c'est la désertification
39:42la désindustrialisation
39:43la métropolisation
39:45c'est-à-dire les services
39:46et derrière
39:48il faut importer
39:50ce qu'on consomme
39:52puisqu'on ne produit plus
39:53l'importation
39:55forme un binôme
39:56à succès
39:57avec la grande distribution
39:58donc on ravage
40:00nos centres-bourgs
40:01nos centres-villes
40:02la France
40:04est devenue
40:05la grande surface
40:06des grandes surfaces
40:07dans le monde
40:07et finalement
40:10on a nos yeux
40:11pour pleurer
40:12qu'est-ce qu'il faut faire
40:13premièrement
40:14rapatrier
40:16la souveraineté douanière
40:17la France doit défendre
40:19elle-même
40:20ses intérêts
40:20et d'ailleurs
40:21ce que je dis
40:21c'est si vrai
40:22que même Macron
40:23s'en aperçoit
40:24puisqu'il parle
40:25il parle
40:26en fait
40:26il n'a pas le pouvoir
40:27il parle de ça
40:27c'est dommage
40:29qu'il n'ait pas le pouvoir
40:29il doit le regretter
40:30je pense
40:31je lui fais une suggestion
40:32allez reprends le pouvoir
40:33bonhomme
40:34et puis deuxièmement
40:35redevenir un pays
40:37de producteur
40:38c'est-à-dire faire
40:38ce que fait Trump
40:39ce que veut faire Trump
40:40nous aussi
40:41on a notre ruste
40:42belt
40:42la ceinture de la rouille
40:44c'est-à-dire en fait
40:45retrouver une classe moyenne
40:47la rassurer
40:48et redonner
40:51à la France rurale
40:52sa chance
40:53avec une économie
40:54artisanale
40:55une économie agricole
40:56et des centres-bourgs
40:58vivants
40:58c'est-à-dire en fait
40:59retrouver
41:00une économie
41:01de production
41:02le débat
41:04je crois qu'il dure
41:05une heure
41:05avec Bernard Kouchner
41:0694
41:07régulièrement
41:09on ira tirer
41:10quelques archives
41:11pour voir
41:12qui avait tort
41:12et qui avait raison
41:14parlons des relations
41:15entre la France
41:16et l'Algérie
41:16à présent
41:17Philippe de Villiers
41:17rapidement
41:18le ministre des affaires étrangères
41:19s'est rendu sur place
41:20Jean-Noël Barraud
41:21le week-end dernier
41:22il est reparti
41:23sans boilem
41:23sans salle
41:24mais assurant
41:26vouloir renouer
41:27un lien stable
41:28avec la diplomatie algérienne
41:31et le régime algérien
41:32Xavier Driancourt
41:33a dit
41:33les Algériens
41:34sont en train
41:34de l'emporter
41:35pas un mot
41:36sur les OQTF
41:37visa ou laisser passer
41:38consulaire
41:38ces mots
41:39écorchent notre bouche
41:41on parle désormais
41:42entre guillemets
41:42de mobilité
41:43je voudrais qu'on réécoute
41:45François Bayrou
41:46c'était pas il y a 3 ans
41:47c'était fin février
41:50où il promettait
41:51une réponse
41:53et de revoir
41:54de dénoncer
41:55les traités
41:55si le régime algérien
41:57ne respectait pas
41:58ses engagements
41:59François Bayrou
42:00la France
42:02va demander
42:04au gouvernement
42:05algérien
42:06que soit réexaminer
42:08la totalité
42:10des accords
42:10et la manière
42:11dont ces accords
42:12sont exécutés
42:13nous allons
42:14faire cette démarche
42:16en donnant
42:17un mois
42:20six semaines
42:21pour que nous puissions
42:23les réexaminer
42:24un mois six semaines
42:25c'était fin février
42:26le 26 février
42:27on est désormais
42:28quasiment mi-avril
42:29Emmanuel Macron
42:32se dit confiant
42:32dans l'espérance
42:35de retrouver
42:35Boilem sans salle
42:36libre
42:37Philippe du coup
42:38que peut-on attendre
42:39de la nouvelle donne
42:39avec le pouvoir algérien
42:41dont on nous a parlé
42:42le Quai d'Orsay
42:42il y a un truc
42:44qui manque en France
42:44c'est le droit de suite
42:46pour les journalistes
42:48alors je vais le faire
42:49là devant vous
42:49donc le 5 mars
42:51nous étions ensemble
42:52deux jours après
42:53on a bien entendu
42:54un mois six semaines
42:56bon allez six semaines
42:57six semaines
42:58donc c'est dans quelques jours
42:59et donc là
43:01première phase
43:01suivez-moi bien
43:03vous allez voir
43:04c'est très court
43:05très simple
43:05les représentations massives
43:07si
43:09dans six semaines
43:10vous n'avez pas repris
43:12les indésirables
43:13l'accord de 68
43:15sera dénoncé
43:16puis on est passé
43:18à la riposte graduée
43:19vous savez
43:19c'est la doctrine
43:20McNamara aux Etats-Unis
43:21après la baie des cochons
43:23enfin la crise des fusées
43:24où on passe
43:26du missile stratégique
43:27à la menace
43:28du missile tactique
43:29vous voyez
43:29on envoie
43:30les Césars
43:33bon
43:33les canons Césars
43:34c'est pas pareil
43:35quand même
43:35et alors la riposte graduée
43:37premier élément
43:38de la riposte graduée
43:39on a eu
43:40le ministre
43:41des Affaires étrangères
43:42qui rejoint
43:43le président
43:45du comité de soutien
43:46à l'élection
43:46du président
43:47Théboun
43:48c'est-à-dire le recteur
43:49de la grande mosquée de Paris
43:50pour la rupture du jeûne
43:51cérémonie religieuse
43:52à la mosquée de Paris
43:54et puis ensuite
43:55il part en Algérie
43:56et en fait
43:57qu'est-ce qui va se passer ?
43:58je vais vous le dire
43:58c'est ce que dit
44:00très bien
44:00l'ancien ambassadeur
44:01de France en Algérie
44:02Xavier Driancourt
44:04on va obtenir
44:05on va finir par obtenir
44:07la libération de Boilem
44:08mais contre tout
44:10contre quoi ?
44:11contre 250 000 visas par an
44:13ça c'est déjà acté par Barrault
44:16là-bas à Alger
44:17on ne remet pas en cause
44:20l'accord de 68
44:22on ne remet pas en cause
44:23les passeports diplomatiques
44:25et on ne remet pas en cause
44:28l'accord européen
44:29qui est en cours de négociation
44:30donc en fait
44:31représente massive
44:34riposte graduée
44:37riposte coucouche panier
44:40Philippe Devilliers
44:44vous souhaitez pour votre apologue
44:46nous parler d'un homme
44:49monsieur Bossuet qui est mort
44:51vous m'aviez confié
44:52que vous aviez été marqué
44:53par la qualité de sa langue
44:54et qu'il est pour vous
44:55le plus grand orateur français
44:57de tous les temps
44:58alors nous attendons
45:01la prosopopée
45:02de Bossuet
45:03alors
45:07de son temps
45:09de son temps
45:11de son vivant
45:11on l'a appelé très vite
45:13l'aigle de mots
45:15de l'aigle
45:18il avait l'aisance
45:19son portrait
45:25en pied
45:26réalisé par
45:27Yacinthe Rigaud
45:29et saisissant
45:31de puissance
45:32et d'autorité
45:35peut-être
45:37l'a-t-on appelé ainsi
45:39parce que
45:40pareil au tournoiement
45:41de l'aigle
45:42qui gagne
45:44en altitude
45:45en prenant appui
45:47sur les courants
45:48ascendants
45:49son éloquence
45:50entraînait
45:52les mots
45:53dans
45:55un sillon
45:57d'altitude
45:59infinie
46:00en fait
46:02il a
46:04porté
46:05la littérature
46:06française
46:06et la langue
46:08française
46:09à un degré
46:09de perfection
46:10inégalée
46:12dans son discours
46:13de réception
46:15à l'académie
46:16française
46:16il a eu
46:18deux mots
46:19il a formulé
46:22deux mots
46:22pour
46:24caractériser
46:25les lois
46:27de la langue
46:28française
46:29il a dit
46:31ceci
46:31il faut
46:34qu'elle ait
46:35la hardiesse
46:36qui convient
46:37à la liberté
46:38et il faut
46:40aussi
46:40qu'elle soit
46:41débarrassée
46:43affranchie
46:45des entraves
46:46qui éteignent
46:48le feu
46:49de l'esprit
46:49en fait
46:52son oeuvre
46:52est immense
46:54et dans son oeuvre
46:56il y a évidemment
46:57les oraisons funèbres
46:58qui sont arrivées
46:59jusqu'à nous
47:00et qui sont
47:02réputées
47:03comme des chefs-d'oeuvre
47:04d'éloquence
47:05sans modèle
47:09depuis l'antiquité
47:10au milieu
47:14de chacune
47:14d'entre elles
47:15Bossuet
47:16fait son tir
47:18avec ampleur
47:20et musicalité
47:21le néant
47:23des grandeurs
47:23humaines
47:24ici-bas
47:25celle qui m'a
47:29le plus marqué
47:30c'est celle
47:31qu'il a prononcée
47:32l'horaison funèbre
47:32qu'il a prononcée
47:33pour Henriette-Marie
47:35de France
47:36le 16 novembre
47:391669
47:41dans l'église
47:45de Chaillot
47:45sous Ferrand
47:46de ma part
47:47et il a dit
47:49un mot
47:49sur le pouvoir
47:50il a défini
47:53le pouvoir
47:54le pouvoir
47:55du chef d'état
47:56et ce mot
47:58il est venu
47:58jusqu'à nous
47:59il n'a pas pris
47:59une ride
48:00en fait
48:00je le cite
48:02celui
48:04qui est dans
48:06les cieux
48:06et de qui
48:07relèvent
48:08tous les empires
48:10a donné
48:11à tous les princes
48:12ici-bas
48:13de terribles
48:15et grandes leçons
48:15car
48:19en leur prêtant
48:22sa puissance
48:24il les a
48:27il leur a commandé
48:30d'en user
48:31comme il fait
48:32lui-même
48:33pour le bien
48:33du monde
48:34et en là
48:35leur retirant
48:36parfois
48:36il a voulu
48:39leur faire comprendre
48:40que
48:42toute leur majesté
48:43était
48:45empruntée
48:46et puis
48:49il y a une deuxième
48:50horizon funèbre
48:52que tout le monde
48:53connaît
48:54sans savoir
48:55à quoi
48:55elle correspond
48:56il y a une petite
48:59jeune fille
48:59qui est une
49:01splendeur
49:01qui est une
49:01fleur de vie
49:02on n'imagine pas
49:03un instant
49:04qu'elle puisse être
49:04fauchée
49:05elle a 26 ans
49:07à la cour
49:09on dit
49:09elle est née
49:10pour plaire
49:11tout le monde
49:13en est amoureux
49:14bossuet monte en chair
49:16dans la basilique
49:18Saint-Denis
49:19il s'arrache
49:21aux ombres
49:22des gisants
49:22qui
49:25dicte les mots
49:27par leur
49:27omniprésence
49:29la France
49:31qui est là
49:31chavire
49:32et on entend
49:36cette voix
49:37qui vient
49:38du fond
49:39de l'âge
49:40d'un vieux pays
49:41recrut d'épreuve
49:42oh
49:46nuit désastreuse
49:48oh
49:50nuit effroyable
49:52quand
49:55parvient
49:57tout à coup
49:58comme
50:01l'éclat
50:02du tonnerre
50:05cette
50:05étonnante
50:06nouvelle
50:07Madame
50:09Sommer
50:10Sommeur
50:11Madame
50:14est morte
50:14oui je
50:17je vois bien que
50:20le soleil
50:21et la mort
50:22se regardent fixement
50:23la mort ne baisse
50:28jamais les yeux
50:28vu que c'est elle
50:31qui les ferme
50:32chers amis
50:36sommes à la veille
50:37d'un rameau
50:38et de la semaine
50:40sainte
50:40un jour
50:43Montaigne a dit
50:44il n'est pas
50:46un seul chagrin
50:47dans ma vie
50:47que je n'ai soigné
50:49avec
50:50une bonne lecture
50:52il y a beaucoup
50:54de jeunes
50:54qui nous regardent
50:55beaucoup de jeunes
50:56qui m'écrivent
50:56qui disent
50:56on vous regarde
50:57alors je leur dis
50:58quoi de neuf
51:00bossuet
51:01un grand merci
51:06Philippe De Villiers
51:07pour
51:08ce cadeau
51:11que vous nous avez fait
51:12de nous replonger
51:12dans le plus grand
51:13orateur
51:13de l'histoire
51:14on va
51:16se quitter
51:18sur ces mots
51:19la semaine prochaine
51:20on ne sera pas ensemble
51:21malheureusement
51:21on va dire
51:23que c'est une petite
51:24mi-temps
51:24comme dans
51:26certains sports
51:27pour la
51:28le match retour
51:30dans deux semaines
51:31et puis on dira
51:32Geoffroy d'accompagner
51:34Marie-Madeleine
51:34pour pousser la pierre
51:35bon merci à tous les deux
51:39on se retrouve bien évidemment
51:41dans quelques instants
51:42pour la suite
51:42de l'antenne
51:44avec l'heure des pros
51:44et un grand merci
51:46Philippe De Villiers
51:46puisque ensemble
51:47on a pu
51:48encore une fois
51:50traverser les âges
51:51parler de
51:53des sujets existentiels
51:55qui touchent notre
51:55il y a plein de sujets
51:56qu'on n'a pas abordé
51:57on ne dit rien
51:59en fait
52:00on ne dit rien
52:00mais regardez
52:01je montre juste ça
52:02parce que
52:02alors je le dis aux téléspectateurs
52:04vous savez ce que disait Bossuet
52:05non
52:05maintenant j'en sais un peu plus
52:07grâce à vous
52:07la pire des choses
52:08c'est de souffrir d'un discours rentré
52:10bon
52:10je précise encore une fois
52:12que Philippe De Villiers
52:13vient sans fiche
52:14et plus les semaines passent
52:16plus j'ai honte
52:16de me retrouver avec des feuilles
52:18alors que
52:18Philippe fait l'apologue
52:20de 8 minutes sans rien
52:21bon
52:21je ne montre pas les thèmes
52:23mais regardez tout ce qu'il y avait
52:24il y a encore tout ça
52:25qu'on n'a pas traité
52:27on le traitera peut-être
52:29dans deux semaines
52:29avec
52:30peut-être une partie sur le sport
52:32merci à tous les deux
52:33on se retrouve dans un instant
52:35pour leur déprouve
52:36à tout de suite
52:36bon
52:37bon
52:38on se retrouve dans un instant
52:40on se retrouve dans un instant
52:41le lien
52:42par