Le 9 avril 2025, la commission d’enquête du Sénat sur l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants auditionnait Jean-François Cirelli, président des filiales France, Belgique et Luxembourg du leader mondial de la gestion d’actifs, BlackRock. Le responsable de la multinationale a dit devant les sénateurs que la présence de dispositifs d’aides était “toujours un critère secondaire” dans les choix d’investissement du groupe. Il a rappelé que BlackRock cherchait “des business résilients dans la durée, qui peuvent se passer d’aides”. Le patron a également insisté sur le fait que ce qui comptait vraiment pour les entreprises et les groupes de gestion d’actifs était “la prévisibilité et la stabilité de la réglementation”. Jean-François Cirelli a tout de même considéré devant les sénateurs que “compte tenu de notre système et du poids des cotisations, une sorte d’aide aux entreprises” était “indispensable”. Il a notamment fait l’éloge du crédit d’impôt recherche qu’il juge “très important”. Revivez leurs échanges. Année de Production :
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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle édition 100% Sénat.
00:14Pour suivre ce matin, les travaux de la commission d'enquête du Sénat sur les aides publiques aux entreprises.
00:20Cette commission d'enquête qui recevait cette semaine le patron de BlackRock France.
00:25BlackRock, une entreprise qui avec près de 12 000 milliards de dollars d'encours pour le compte de clients du monde entier,
00:33est de facto la plus grande société de gestion d'actifs de la planète. On écoute cette audition.
00:38Quand on regarde les aides publiques à l'investissement, et maintenant pour venir au dernier point sur comment,
00:43est-ce que ça sert à quelque chose pour vous, comme je vous disais, 90% de la gestion en equity, en action, c'est de l'indice.
00:51Donc la réponse est non. On ne regarde pas s'il y a des aides, s'il n'y a pas d'aide, puisque de toute façon, on doit avoir dans l'indice que nous prenons...
01:02Alors vous pouvez faire un indice du luxe, vous pouvez faire un indice de l'industrie automobile mondiale.
01:08Alors en général, vous essayez d'avoir des indices qui sont en dehors d'un pays, parce qu'il faut un peu équilibrer et répartir les risques.
01:15Mais donc on ne prend jamais la question de l'aide. Alors ça ne veut pas dire que les aides sont inutiles, injustifiées, tout ça.
01:24Vous n'allez pas dire... Bon, là, BlackRock dit qu'il n'y a pas besoin d'avoir des aides, puisqu'il ne les regarde pas.
01:28C'était vous, M. Fabiag.
01:30C'est bon, l'audition est finie. On va s'en arrêter là.
01:33Voilà. Non, ce n'est pas ça. Mais en tout cas, pour nous, par définition, sur l'angle pure de l'investisseur que nous sommes, compte de tiers,
01:41ce n'est pas un sujet. Voilà. Et je pense que tous les autres gestionnaires d'actifs que vous pourriez entendre dans cette commission d'enquête
01:49vous diraient la même chose. Je dirais même que pour nous, quand vous êtes financiers, plus il y a d'aide, plus c'est un facteur de risque.
01:59Parce que plus il y a d'aide, plus on se dit « Pérennité de tout ça, est-ce que c'est bon ou pas bien ? »
02:05Alors, quand vous avez des aides sectorielles, ça va encore. Des aides plus ciblées, c'est plus compliqué.
02:11Donc, pour les gestions actives, là où on peut prendre en compte la question de l'aide,
02:19où là on descend dans l'entreprise même en disant « Est-ce qu'il faut acheter de telle boîte plutôt qu'une autre ? »
02:24C'est toujours un critère secondaire.
02:26Ce n'est jamais un critère qui détermine...
02:30Alors, sauf dans un secteur. Par exemple, je ne peux pas vous dire, dans le secteur des énergies renouvelables,
02:38qui est un secteur aidé d'une certaine façon, naturellement, vous allez regarder le système d'aide,
02:45comment il se compare par rapport au système d'aide allemand, italien, espagnol.
02:50Et je dirais plus que ça, c'est « Est-ce qu'il est facile de construire des champs d'éoliennes en France ? »
03:04Est-ce qu'il y a la pérennité du modèle ?
03:08Bon, en France, on a dû revenir par une fois sur une rétroactivité des aides à l'éolien en mer.
03:16Alors, nous, heureusement, on n'était pas concernés.
03:18Mais ça, pour un investisseur, il n'y a rien de pire que de la rétroactivité.
03:23Enfin, dans tous les domaines, la rétroactivité, ce n'est jamais ce qu'il y a de mieux.
03:26Mais là, c'est clair.
03:28Mais donc, un secteur comme l'énergie, naturellement, la façon dont la puissance publique aide le secteur a un impact,
03:39parce que ça a un impact sur les prix, ça a un impact sur tout.
03:42Mais en général, c'est quand même très secondaire.
03:46C'est pareil, je dirais, pour les autres, sur la dette privée.
03:50Alors, la dette privée, c'est encore pire.
03:52Je dirais, parce que si vous avez des entreprises qui, là, une à une, viennent vous voir en disant
03:57« Moi, je suis très aidé », là, c'est vraiment un facteur de risque.
04:02Alors, on se dit, oulala, nous, ce qu'on cherche, c'est des business qui sont, comme on dit, résilients dans la durée,
04:07qui peuvent se passer d'aide.
04:08Parce que, alors, il peut y avoir des aides au début, ça, c'est très bien et tout ça.
04:12Mais si on a le sentiment que l'entreprise ne peut vivre que sur un dispositif public,
04:17on se dit « Ça va pas, c'est pas sûr que ça dure autant que les contributions ».
04:22Voilà.
04:23Donc, en gros, vu du côté d'un gestionnaire d'actifs, et je terminerai là, parce que je suis déjà assez long,
04:29la question des aides, elle est regardée, bien évidemment, mais c'est pas ce qui compte.
04:35Ce qui compte, c'est la prévisibilité, la stabilité de la réglementation.
04:39C'est ce que vous faites, vous, parlementaire, c'est l'environnement juridique et l'environnement réglementaire.
04:47Est-ce que nous sommes dans un pays où il y a une stabilité de la réglementation, où il y a de la prévisibilité ?
04:53Ça peut changer, bien évidemment. La loi, elle est pas là pour l'éternité.
04:56Mais est-ce que, quand elle change, c'est prévisible, c'est compris, etc. ?
05:00Ça, c'est ce qui est le plus important.
05:02Après, ce qu'on regarde, c'est l'attractivité globale du pays.
05:05Et là, je dois dire que la France, elle est dans le top du tableau, en tout cas en Europe.
05:13Et d'ailleurs, ce qu'a montré le développement des investissements étrangers en France.
05:19Et donc, nous, on est vraiment très heureux de participer à ce grand mouvement de développement de l'économie française,
05:27auquel, quand même, je pense, beaucoup a été fait dans les dernières années,
05:33et de participer plus que l'argent que les Français nous donnent pour l'industrie.
05:39Et dans les 56 milliards que je vous parlais, confiés par les Français,
05:45une immense majorité est pour des investissements en France.
05:49Bon, les gens veulent de l'Europe, mais aller aux États-Unis, pas trop.
05:54Sortir de l'Europe, c'est plus compliqué.
05:57Donc, il faut vraiment être dans les gens riches,
06:01qui me disent, bon, ben voilà, je mets 10% de mes actifs en dehors de la sphère européenne.
06:08Mais chacun, c'est vrai pour tout le monde,
06:10chacun n'aime pas trop sortir de son précaré, quand même,
06:13où il arrive à comprendre les tenants et les aboutissants.
06:15Voilà, je m'arrête là en vous remerciant à nouveau et pour répondre à vos questions.
06:19Merci, M. le Président.
06:22Alors, vous avez effectivement répondu à ma première question,
06:26mais j'en avais quelques-unes d'autres.
06:28Et avant de céder la parole à notre rapporteur,
06:31j'aurais aimé quand même profiter, non seulement de votre expérience,
06:35mais des différents postes que vous avez pu,
06:37notamment au niveau exécutif de l'État,
06:42sur la vision que vous avez sur les aides publiques aux entreprises en France,
06:46l'évaluation que vous en faites,
06:50et sur, allez, si on pouvait, de ce que vous savez sur le domaine,
06:56citer des aides dont vous pensez qu'elles sont d'une efficacité totale,
07:00d'autres, ou au moins une, que vous vous dites,
07:02on aurait peut-être pu s'en abstenir de celle-ci,
07:04et si vous pensez qu'au niveau du contrôle, au niveau du suivi,
07:08au niveau de l'évaluation,
07:10est-ce qu'on est plutôt bien,
07:12allez, je me permets le terme, plutôt bien équipés en France,
07:15ou est-ce qu'il peut mieux faire ?
07:17Merci.
07:19On peut surtout bien mieux faire,
07:22je crois qu'il y a un sujet qui intéresse,
07:25j'anticipe sur le rapporteur peut-être,
07:27mais il y a un sujet qui intéresse, j'ai compris, M. Gay,
07:31et sur lequel je suis totalement en accord avec lui,
07:33c'est déjà la transparence,
07:35le mot est important,
07:36et ce qu'on met derrière sera important,
07:38mais je crois que la transparence sur les aides
07:39est quand même quelque chose d'important,
07:41on doit rapporter sur tout,
07:42on doit rapporter sur tout,
07:45moi je dois rapporter,
07:46enfin les entreprises doivent rapporter
07:48sur leur consommation d'eau maintenant,
07:50sur le nombre de femmes dans les comex,
07:53pourquoi ils ne rapporteraient pas clairement sur les aides,
07:57et puis ce n'est pas le truc le plus compliqué,
07:59dans une entreprise,
08:00aller savoir rapporter la consommation d'eau,
08:02bon, quand vous avez 50 établissements,
08:06il faut aller chercher,
08:07tout ça c'est beaucoup de...
08:08Voilà, donc la transparence, moi,
08:11je trouve que c'est bien.
08:13Sur les aides, il y a tout ce qui est,
08:15mais ça je laisse de côté,
08:16les aides à l'emploi,
08:18qui est quand même la politique sociale de ce pays,
08:22les charges sociales,
08:23la compensation, jusqu'où,
08:25enfin, vous connaissez ça bien que moi,
08:27surtout dans cette commission,
08:28bon, ça chacun a son avis sur comment on doit aider,
08:31pas aider,
08:32est-ce que c'est bien fait, bien calibré,
08:34pas calibré, jusqu'à quel SMIC, etc.,
08:36moi, je ne vous dirai rien,
08:37ce qui est important,
08:38compte tenu de notre système
08:39et du poids des cotisations,
08:41c'est bien qu'il y ait une sorte d'aide
08:42aux entreprises,
08:44ça, ça me paraît quand même indispensable,
08:46après, est-ce que tout ça
08:47est toujours bien calibré,
08:48c'est un autre sujet,
08:49il y a un sujet sur lequel,
08:52je sais, alors,
08:53qui est extrêmement pénible pour moi,
08:55moi, dans toutes les entreprises
08:57que j'ai vues,
08:59toutes me disent,
09:01le crédit impôt recherche,
09:02c'est très important,
09:03c'est très important,
09:04alors, la difficulté
09:06du crédit impôt recherche,
09:08c'est que...
09:08Pardonnez-moi,
09:09est-ce que ça fait partie
09:10vraiment importante
09:11du fait qu'on vous demande,
09:13notamment,
09:13d'investir en France ?
09:15Je crois qu'en tout cas,
09:16c'est un élément très important,
09:17parce que,
09:18qui dit crédit impôt recherche,
09:20dit recherche,
09:21dit innovation,
09:22dit développement,
09:24nous,
09:25si vous voulez,
09:26il faut bien voir la philosophie,
09:28la philosophie de BlackRock,
09:30que nous,
09:33on doit avoir,
09:34c'est 60%,
09:36peut-être un peu plus même,
09:38de ces 11 000 milliards
09:39qui sont de l'argent
09:42prêté par les caisses de retraite.
09:44Donc, c'est pour payer
09:45les gens qui sont à la retraite.
09:48Donc, c'est énormément d'argent.
09:50Donc, c'est une immense...
09:51On voit ça
09:52comme une immense responsabilité.
09:54Alors, souvent, on dit,
09:56vous voulez de la capitalisation
09:58pour tuer la répartition.
10:01Chaque pays fait ce qu'il veut,
10:02et puis, c'est très bien comme ça.
10:04Si vous pensez qu'il n'en faut pas,
10:05ben, il n'en faut pas.
10:06Et si vous pensez qu'il n'en faut,
10:07nous, on est nid.
10:08Alors, ce n'est pas nous
10:09qui allons prendre...
10:09Non, non, vous avez pris des positions.
10:11J'ai lu, monsieur le rapporteur.
10:13Mais, non, BlackRock n'est pas là
10:15pour vous dire la capitalisation
10:16est la solution
10:17de la retraite française.
10:19C'est aux Français de décider.
10:21Point.
10:22Ce n'est pas, surtout,
10:23non pas une boîte étrangère
10:24qui va vous dire
10:25ce qu'il faut faire
10:25dans ce domaine-là,
10:26qui est un sujet immédiatement politique en plus.
10:29Mais, donc, on a devant nous...
10:32Donc, quand vous avez 6 000 milliards
10:33qui vous ont confié
10:36pour la retraite des autres,
10:39la responsabilité qui sont
10:41sur les épaules des patrons,
10:42elle est énormissime
10:43parce que c'est les rêves des gens.
10:45C'est la capacité de...
10:46Voilà, de dédésoir ses enfants,
10:48de faire son projet immobilier, etc.
10:50Donc, BlackRock, il ne pense qu'à
10:52une seule chose,
10:53c'est comment je peux rendre
10:54les gens contents
10:55et bien, c'est en restant
10:57le plus longtemps
10:58et en pensant
10:59qu'une seule chose,
11:00ce n'est pas en sortant
11:01et en faisant un coup sur une boîte
11:03en disant
11:03« ça y est, j'ai gagné ça
11:04et je repars »,
11:05c'est que l'économie doit croître,
11:07qu'il doit y avoir
11:08de la croissance dans l'économie
11:10qui va faire que le gâteau
11:11va être plus grand
11:12et donc tout le monde sera content
11:13et va pouvoir rendre l'argent
11:14et même plus
11:15à ceux qui nous l'ont confié.
11:17Et donc, nous,
11:18nous sommes pour le développement...
11:19Alors, nous,
11:20c'est l'anti-décroissance,
11:21c'est bien BlackRock,
11:23et nous sommes pour le long terme
11:27parce que c'est que dans le long terme.
11:28Voilà, si vous aviez placé 100 euros
11:30il y a 30 ans,
11:31là, aujourd'hui,
11:32vous seriez assez content
11:33et que vous partez à la retraite,
11:35ça marche.
11:35Alors, bien sûr,
11:36il y a des problèmes
11:37sur les marchés financiers
11:38de temps en temps
11:39qui sont mis en avant,
11:40mais en tout cas,
11:41ça marche.
11:42Mais ça veut dire que,
11:43fondamentalement,
11:44pour que nous,
11:45nous arrivons à faire notre travail,
11:46il faut que l'économie croisse.
11:48Et donc, pour que l'économie croisse,
11:49il faut du développement,
11:50il faut de l'innovation.
11:51Donc, le crédit impôt recherche,
11:53il est très important.
11:54Et ce qui m'ennuie toujours
11:55pour avoir passé dans l'administration
11:57une grande partie de ma vie,
11:59c'est que dès qu'on commence à dire
12:00il faut faire des économies,
12:02un, il ne faut pas attendre 3 minutes,
12:035, 10,
12:04et si on remettait en cause
12:05le crédit impôt recherche ?
12:07Il est mal calibré,
12:08il est passé.
12:08Alors, peut-être qu'il faut,
12:09il y a peut-être des choses à revoir,
12:10moi, je ne suis pas le spécialiste,
12:12mais je trouve toujours assez affligeant
12:14que dès qu'il faut faire une économie,
12:16dans les 3 secondes,
12:17vous allez, hop,
12:18le crédit impôt recherche.
12:19Bon, je pense que c'est...
12:22Je suis par ailleurs administrateur
12:23de sociétés françaises,
12:24je peux vous dire qu'heureusement
12:26qu'il y a le crédit impôt recherche
12:27pour garder des chercheurs en France,
12:31les payer au prix qu'il faut payer
12:32par rapport à d'autres.
12:33Donc ça, celui-là, me semble-t-il,
12:35il est essentiel.
12:36Le reste, les ex-hétoriels,
12:39il y a souvent des choses
12:40qui ne sont pas forcément géniales,
12:44mais bon, après,
12:45il y a aussi la politique dans tout ça.
12:47Donc je ne sais pas
12:49si vous venez me donner quelque chose
12:50de plus tangent en disant
12:52« Et que pensez-vous de cette aide ? »
12:53Je ne vous donnerai pas
12:53une réponse blackrockienne,
12:54je vous donnerai une réponse cyrélienne.
12:56Mais bon, après,
12:59non, on n'est pas...
13:00Quand vous regardez les autres,
13:01on n'est pas les plus aidés.
13:03Vous allez venir, pardon,
13:05vous qui travaillez sur une grande partie du monde,
13:09le positionnement des aides publiques en France
13:11par rapport à ce qui se fait à l'étranger,
13:13est-ce que vous pouvez voir
13:13alors des États-Unis
13:15à d'autres pays européens ?
13:17Non, ce que je vois,
13:18c'est qu'il y a deux choses.
13:20D'abord, il y a des pays mieux organisés que nous.
13:23Ça, c'est sûr.
13:25Notamment pour l'exportation.
13:26Pour l'exportation.
13:29Les Italiens sont parfois bien meilleurs
13:32que les Français pour ça, par exemple.
13:36Il y a les garanties publiques.
13:40Parfois, on ne veut pas des aides,
13:41mais des garanties publiques.
13:43L'importance des rôles comme la COFAS, etc.
13:46Bon, ça, c'est très important.
13:48Moi, dans une vie antérieure,
13:50je construisais des centrales énergétiques
13:54au Moyen-Orient.
13:55Je ne pouvais les construire
13:57qu'avec les Japonais,
13:58parce qu'il n'y avait que les Japonais
13:59qui me donnaient des garanties publiques
14:01pour investir au Moyen-Orient,
14:03alors que les Français et l'Europe.
14:05On disait, mais faites un truc européen
14:07pour garantir aux entreprises américaines
14:10le financement dans ces pays.
14:11On n'a jamais pu y arriver.
14:13Bon, donc, voilà.
14:16Donc, oui, il y a des choses.
14:17Mais grosso modo,
14:18il ne faut pas se faire d'illusions.
14:20Tout le monde aide beaucoup ces entreprises.
14:22Après, il y a des choses un peu étonnantes.
14:24Mais là, ce n'est pas les entreprises.
14:26La façon dont, parfois, on aide...
14:30Voilà, quand il y a un marché de l'énergie
14:33étant très imparfait
14:35et voire dysfonctionnant en 2022
14:39et qu'on aide tout le monde,
14:43ce n'est pas...
14:44Mais ça, ce n'est pas les entreprises.
14:45Je veux dire, c'est plutôt les particuliers.
14:47Est-ce qu'on a besoin de payer à tout le monde
14:49de la hausse de prix d'électricité ?
14:52Peut-être pas.
14:53Voilà.
14:54Oui, il y a eu aussi un certain nombre d'aides
14:56pour des entreprises
14:56plutôt grandement énergivores.
15:00Ah, mais ça...
15:01Mais ça, après, il y a un sujet...
15:04Il y a un sujet...
15:05Mais ça, c'est le sujet...
15:07Ça, ce n'est pas des aides d'État.
15:09Mais c'est vrai que si on veut
15:10industrialiser ce pays,
15:12il y a d'abord une question
15:13du prix de l'énergie.
15:14Donc ça, c'est un vrai sujet.
15:19Et ce qu'on n'avait pas compris,
15:20et ce qu'on a compris,
15:22c'est que jusqu'en 2022,
15:25en fait, l'Europe avait un avantage compétitif
15:27dans l'énergie.
15:29On payait l'énergie moins chère
15:30que les Chinois et les Américains.
15:32Et maintenant, c'est l'inverse.
15:34Et donc...
15:35Alors, vous pouvez durer quelques années,
15:37mais bon...
15:39Voilà.
15:40Donc...
15:41C'est effectivement la première chose
15:45que nous disent les entreprises aujourd'hui.
15:46Au-delà du montant des cotisations sociales
15:50qui vient juste après,
15:51c'est quand même le coût de l'énergie en France.
15:54Je vais, si vous le permettez, M. le Président,
15:56donner la parole à notre rapporteur, Fabien Gué.
15:58Merci.
16:00Merci, M. le Président.
16:01M. le Président,
16:03merci de vos propos introductifs.
16:07Je pense que nous allons avoir
16:08une audition assez passionnante.
16:11Vous redire...
16:12Je sais que vous avez eu un questionnement
16:13« Pourquoi nous ? »
16:14Et ce qui peut apparaître tout à fait logique.
16:18Parce qu'on a décidé d'abord
16:19de faire des chercheurs,
16:20des économistes,
16:22l'administration,
16:23des syndicats salariés.
16:25Puis après,
16:25d'auditionner entre 20 et 30.
16:28Je ne vous donne pas tout à fait le chiffre
16:29parce qu'encore,
16:30il y a 2-3 auditions à Calais,
16:31donc entre 20 et 30.
16:32en prenant toujours 2 par secteur
16:35pour ne pas privilégier l'un ou l'autre
16:38ou être accusé de l'un ou l'autre
16:40dans la grande distribution,
16:41Carrefour-Auchamp,
16:43Automobile,
16:44Stellantis et Renault.
16:47On peut les collectionner comme ça.
16:48Mais à un moment donné,
16:49je me suis dit aussi...
16:50Je me suis rappelé de cette belle phrase
16:53d'un candidat à l'élection présidentielle
16:56qui avait d'ailleurs été élu sur ça.
16:58Le monde de la finance,
17:00c'est mon ennemi.
17:01Il avait dit qu'il n'y avait pas de visage.
17:02Alors moi,
17:02j'ai toujours rêvé de voir
17:04le visage du grand capital.
17:06Donc,
17:08la croque,
17:09gestion d'actifs,
17:10pour Comtières,
17:11j'ai envie de dire,
17:12c'est passionnant,
17:13et d'avoir votre regard
17:14sur la question des aides publiques,
17:18de la transparence,
17:19du conditionnement,
17:20de la critérisation,
17:21puisque le monde de la finance
17:22vous atténuez un peu
17:26votre...
17:27En vérité,
17:28pouvoir serait trop un mot,
17:31mais en tout cas,
17:32votre volonté politique,
17:34et moi, pour le coup,
17:34ça ne me choque pas.
17:36Par exemple,
17:37vous intervenez
17:38assez fortement
17:40dans les débats politiques
17:41au sens noble du terme
17:43de la politique.
17:44Vous avez évoqué, par exemple,
17:45la question de la capitalisation
17:47sur la question des retraites,
17:49qui est un débat
17:49qui nous a animés
17:50en commun.
17:52D'ailleurs,
17:52je le dis assez,
17:54puisque ici,
17:54il y a des gens
17:55qui sont plutôt
17:56sur le projet
17:57de capitalisation,
17:58vous aurez compris
17:59que je suis plutôt
18:00pour sauvegarder
18:01le système par répartition,
18:03mais c'est un débat
18:04et je sens bien,
18:06mais voilà,
18:07et il y en a
18:07qui sont pour un système mixte,
18:09voilà.
18:09Bon, et c'est un débat
18:12qui, quand je vois
18:13le débat politique
18:14aujourd'hui,
18:15me dit que,
18:16malheureusement,
18:17nous allons y revenir
18:18et peut-être pas
18:20d'ici fort longtemps.
18:22Donc, c'est une question
18:23essentielle pour moi
18:25et d'avoir votre regard.
18:28Vous avez dit, donc,
18:29que vous étiez d'accord
18:30pour la transparence
18:31et moi,
18:32je suis assez saisi
18:32d'un fait,
18:36c'est que l'administration,
18:37lorsqu'on l'interroge
18:38à peu près
18:39toutes les administrations
18:40centrales,
18:41lorsqu'on a demandé
18:42sur la question
18:42de la transparence,
18:43nous avons dit
18:43très complexe,
18:45attention,
18:46secret des affaires,
18:47secret fiscal,
18:48on ne sait pas faire.
18:50D'ailleurs,
18:51on n'est pas d'accord
18:52sur la définition générale
18:54de ce qu'est une aide
18:55publique ou pas
18:56et on n'arrive pas
18:57à avoir un montant précis
18:58et il n'y a aucune
18:59donnée agrégée.
19:01Il existe 2200 dispositifs
19:03et personne ne se parle
19:04entre eux.
19:05Ça va de l'aide régionale
19:06à l'État
19:06au niveau européen,
19:07bref,
19:08et il y a à peu près
19:10200 acteurs
19:11qui distribuent
19:12de l'aide publique.
19:13Donc, vous voyez,
19:13on est quand même
19:14dans un millefeuille
19:15assez et un chiffre,
19:18on aura peut-être
19:20à dialoguer sur
19:21est-ce que nous,
19:22on donne une définition
19:24ou pas,
19:24mais ça,
19:24ce seront les conclusions
19:25entre 70 et 250 milliards
19:28d'euros,
19:28donc on est quand même
19:29sur quelque chose
19:29d'assez conséquent.
19:32Non, moi,
19:33je veux d'abord
19:35vous demander
19:36puisque la transparence,
19:38donc pour BlackRock,
19:40je ne demande pas
19:40celle des aides publiques
19:43où vous gérez,
19:45notamment dans les 17 entreprises
19:47du CAC 40,
19:48ce n'est pas la question,
19:49mais est-ce que BlackRock,
19:50en tant qu'entité,
19:52touche ou pas
19:53des aides publiques ?
19:54Est-ce qu'elle a des exonérations
19:56de cotisations sociales,
19:57par exemple ?
19:58C'est une question,
19:58est-ce que vous pratiquez
19:59le mécénat ?
20:00Bon, ça peut être,
20:02c'est hier,
20:03je ne sais pas,
20:04mais bon,
20:04est-ce que oui ou non ?
20:06Voilà,
20:07et si c'est oui,
20:09quel dispositif,
20:10auquel dispositif
20:12vous concourez,
20:12est-ce que vous pouvez
20:13nous donner un montant ?
20:16Alors,
20:17on a un peu d'aides publiques,
20:18oui,
20:20oui,
20:20on a du crédit impôt recherche,
20:23voilà,
20:23oui,
20:23alors le dernier chiffre
20:25que j'ai en tête,
20:25c'est celui de 23,
20:26on a 200 000 euros,
20:28210 000 euros
20:29de crédit impôt recherche,
20:31par,
20:32essentiellement,
20:33notre société,
20:34donc qui fronte,
20:35donc qui a une grosse,
20:37une grosse propriété intellectuelle
20:39en France,
20:40et qui fait donc des développements,
20:41c'est par là que nous avons,
20:44les exonérations,
20:45on les a,
20:46on ne doit pas en avoir beaucoup,
20:48parce que je crois que nous sommes,
20:49cotisation,
20:50on est déjà plus payé que,
20:53ouais.
20:54Au niveau des salaires,
20:55ne concourent pas aux exonérations ?
20:57Il y en a peut-être un tout petit peu,
20:59mais il ne doit pas y en avoir beaucoup
21:00chez BlackRock sur les 200.
21:01Oui,
21:01il n'y a pas beaucoup de salaire
21:02à moins de 1,6 du SMIC.
21:04Ouais,
21:04je crois que...
21:05C'est combien de salariés, BlackRock ?
21:06220.
21:07En France, c'est 220.
21:08Non,
21:08je crois même qu'il n'y en a pas du tout,
21:10là,
21:11pas du tout,
21:12non,
21:12il n'y en a pas du tout.
21:15Mécénat,
21:15on en fait.
21:16Alors,
21:17on fait...
21:18Alors,
21:18on a fait une grosse opération,
21:19mais on n'a pas voulu le dire,
21:22parce que c'est toujours ces périodes
21:24dans le Covid.
21:25On a donné de l'argent aux hôpitaux
21:29et d'ailleurs aussi,
21:34comment...
21:35Aux secours populaires.
21:37Voilà.
21:41On continue,
21:42on fait...
21:43Alors,
21:43on fait du mécénat sur deux angles,
21:50les jeunes femmes,
21:51beaucoup,
21:52les jeunes femmes.
21:53On fait du mécénat sur des jeunes,
21:57notamment, d'ailleurs,
21:58de la Seine-Saint-Denis,
22:00sur comment se présenter pour un emploi.
22:04Donc, avec des...
22:04Ça, c'est des employés de BlackRock,
22:06comment il faut s'habiller,
22:08mettre une cravate,
22:10quand vous allez à un entretien d'embauche,
22:13pour que, voilà,
22:14vous ayez toutes les chances de votre côté,
22:15comment on se présente devant quelqu'un
22:17qui est peut-être votre employeur, etc.
22:20Et donc, c'est du mécénat de compétence.
22:21Ça, c'est du mécénat de compétence.
22:22Mais ça, c'est...
22:23Comme nous, on a des jeunes,
22:24c'est...
22:25On a...
22:26Sur la moyenne d'âge,
22:27plutôt vers 35 ans,
22:29chez nous,
22:30c'est plutôt que des jeunes.
22:31Ça les engage beaucoup,
22:32ces choses-là.
22:33Et puis, on fait de l'éducation financière.
22:35C'est...
22:36Donc, apprendre aux gens,
22:37vraiment, les...
22:39Voilà.
22:39Ça, c'est...
22:40Mais c'est...
22:41C'est essentiellement ce qu'on fait.
22:44Sinon, c'est une maison très bien tenue
22:45pour les sous.
22:46Donc, on ne va pas se disperser.
22:48Mais...
22:49On imagine.
22:50Ailleurs.
22:51Mais le montant, alors, à peu près,
22:53mécénat, à peu près, par...
22:55Ça doit représenter quoi ?
22:57Quelques centaines de milliers d'euros ?
22:59Moins de 10 millions.
22:59Ah oui, moins de 10 millions.
23:00D'accord.
23:01Moins de 10 millions.
23:02Moins.
23:03Non, on a une fondation,
23:04mais qui est internationale,
23:06qui investit,
23:07alors qu'il essaye de faire des programmes
23:08sur tous les pays.
23:10Bon, on avait fait un truc, là,
23:11avec...
23:12Comment il s'appelle, d'ailleurs,
23:13qui fête aujourd'hui son...
23:15Qui fête aujourd'hui son...
23:18Mon anniversaire, là,
23:19sur l'emploi aussi,
23:20c'est que de l'emploi...
23:25On essaye d'être...
23:26Voilà.
23:27On essaie de...
23:29Génération France.
23:30Je ne sais pas si vous connaissez.
23:31Voilà.
23:32Ça, c'est une association
23:33qu'on a beaucoup...
23:34Qui est mondiale.
23:35On essaye de...
23:36Voilà.
23:36C'est l'emploi
23:37et l'éducation financière
23:38et les filles.
23:40Les jeunes femmes, disons,
23:41plutôt que...
23:42Deuxième question.
23:46Avant d'en venir,
23:47j'en ai trois.
23:49Bon, bon.
23:50Il faut y avoir quatre.
23:51N'hésitez pas.
23:52Permettez quatre.
23:53Oui, oui.
23:53J'en aurai quatre.
23:54C'est vous qui décidez.
23:55J'en trouverai une quatrième.
23:57Non.
23:58Dans votre introduction,
24:00vous avez dit quelque chose
24:00qui m'a beaucoup interpellé
24:01et qui est à contre-courant
24:03à peu près de ce qu'on entend
24:05dans l'ambiance générale
24:06lorsqu'on auditionne
24:10des grands PDG,
24:12y compris en ce moment même.
24:16C'est...
24:16On a toujours la question
24:17autour de...
24:18La France n'est pas compétitive,
24:20n'est pas assez compétitive.
24:22Et on a un débat
24:24sur le modèle social.
24:27On nous dit, voilà,
24:30regardez,
24:31comparé même à d'autres voisins européens,
24:33nous, nous ne sommes pas compétitifs.
24:35Le fameux, entre guillemets,
24:36le coût du travail est trop élevé,
24:39confondant charges et cotisations,
24:41ce qui est toujours pour moi un irritant,
24:43mais ce n'est pas grave.
24:45Et même dans la course
24:46au niveau de la Chine,
24:48des États-Unis,
24:49en plus en ce moment,
24:50dans la guerre, évidemment,
24:51commerciale que nous connaissons.
24:53Et vous, vous avez dit,
24:55la France,
24:56elle est attractive.
24:58Et plus que aide publique ou pas,
25:01ou à quel niveau,
25:03ce qu'on regarde,
25:05ou nos clients regardent
25:06à travers nous,
25:07pour être plus exact,
25:09c'est la question,
25:09la prévisibilité,
25:10la stabilité,
25:11que je l'ai notée.
25:13Donc, c'est-à-dire,
25:14je sais que je vais investir,
25:17que la réglementation
25:18ne va pas changer
25:18sur 5 ou 10 ans,
25:20et que donc,
25:21on peut attendre un rendement,
25:22peu importe,
25:23X par année,
25:24et que très vraisemblablement,
25:26sauf accident,
25:27parce que lorsqu'on boursicote,
25:29comme en ce moment même,
25:30d'ailleurs,
25:31heureusement qu'on n'est pas passé
25:32au système de capitalisation,
25:34permettez-moi de le dire,
25:35parce que là,
25:36hop,
25:36alors,
25:36je n'ouvre pas le débat,
25:39je n'ouvre pas le débat,
25:40mais c'est la période
25:42que nous vivons,
25:44et pour ceux qui défendent
25:46le système par répartition,
25:47un bon moment.
25:48Mais au-delà de ça,
25:50donc,
25:50est-ce que vous pouvez creuser ça ?
25:52Parce que moi,
25:52ça m'intéresse,
25:53parce que,
25:54pour le coup,
25:55quand je redis,
25:56c'est un peu à contre-courant,
25:57on nous dit toujours,
25:59la compétitivité en France,
26:00c'est difficile,
26:01c'est difficile,
26:02et vous vous dites,
26:03ben non,
26:04et d'ailleurs,
26:05je crois que c'est autour
26:06de 245 milliards d'investissements
26:09chaque année en France,
26:10vous pouvez me corriger le chiffre,
26:11c'est ce que j'avais trouvé,
26:13ah, vous l'avez dit,
26:14pardon,
26:14je ne l'ai pas,
26:15bon,
26:15à peu près,
26:16donc,
26:17ça veut dire que nous sommes attractifs,
26:19y compris pour des gestionnaires d'actifs,
26:21pour comptiers comme vous.
26:23Oui,
26:23parce qu'on a de belles entreprises,
26:26et qui...
26:29Non,
26:29j'en prie.
26:30Après,
26:32ils vont vous dire
26:33ce qui est la vérité vraie,
26:35c'est qu'ils ne font pas
26:35tout leur chiffre d'affaires en France,
26:37et donc,
26:38pour être aussi compétitifs,
26:39il a fallu aller à l'étranger,
26:42et ils ont réussi,
26:43ils ont réussi.
26:44Bon,
26:45maintenant,
26:46il faut quand même
26:47se poser la question
26:49du site industriel français,
26:51et de savoir,
26:52là où il est,
26:53qu'est-ce qu'on peut faire ?
26:55On est compétitif,
26:57on est attractif,
26:58on a eu la chance
26:59d'avoir une grande période
27:00de stabilité.
27:03Franchement,
27:0417,
27:0524,
27:06les gens disaient,
27:07bon,
27:07ben,
27:07ça y est,
27:07vous êtes revenus normaux
27:10sur la fiscalité,
27:14vous êtes revenus normaux
27:15sur beaucoup de sujets,
27:17bon,
27:17restez comme ça.
27:19Choose France,
27:20c'est un immense succès.
27:22Vous allez à Choose France,
27:23vous voyez les gens qui arrivent,
27:24le monde entier,
27:25disant,
27:25mais qu'est-ce que vous avez réussi ?
27:27Bon,
27:27les infrastructures,
27:29il y a plein de choses.
27:30Paris,
27:31on met pas assez Paris en avant,
27:33Paris attire.
27:35Les gens,
27:36vous leur dites,
27:36vous allez devoir venir en France
27:39et habiter à Paris,
27:40c'est pas aller à Francfort
27:41ou à Düsseldorf.
27:42Mais Paris n'est pas la France.
27:43Paris n'est pas la France.
27:45Mais Paris n'est plus le désert,
27:46et il n'y a plus que le désert français
27:47derrière,
27:48heureusement.
27:49Mais donc,
27:49il y a énormément,
27:51voilà,
27:51le côté international,
27:53c'est très,
27:54la finance française,
27:57on a quand même
27:57les premières banques européennes
27:58sont des banques françaises,
28:00dans la BNP Paris-Bas,
28:02en premier,
28:03bon,
28:04Créericol,
28:05bon,
28:05tout ça,
28:06il y a tissu,
28:07voilà.
28:08Après,
28:09ils ont un certain nombre
28:10de questionnements,
28:12je peux vous dire,
28:13vraiment,
28:13entre nous,
28:14c'est bien que c'est enregistré,
28:15je peux peut-être pas dire
28:16des choses comme ça,
28:16mais les gens,
28:17bon,
28:17ils ont un sujet sur l'immigration,
28:21qu'est-ce qui se passe dans votre pays,
28:24on ne comprend pas bien
28:25ce qui se passe,
28:26comment vous gérez le sujet,
28:29c'est un peu compliqué,
28:30mais enfin bon,
28:31c'est un questionnement,
28:32vous n'arrivez pas à assimiler,
28:33vous avez fait,
28:33qu'est-ce que,
28:34comment on met,
28:34on ne voit,
28:35donc ça,
28:35c'est toujours,
28:36mais ce n'est pas un sujet
28:37qui va faire qu'on ne viendra pas,
28:38on viendra,
28:38on viendra,
28:39mais c'est un sujet qui pose,
28:41qui est un questionnement.
28:43Le sujet des retraites,
28:45il n'est pas bien compris,
28:47et pas sur l'angle capitalisation
28:49versus répartition,
28:50il n'est pas bien compris
28:51en disant,
28:52mais ils arrivent à faire quelque chose
28:53ou pas ?
28:55C'est tout,
28:56c'est-à-dire,
28:56bon,
28:57moi je ne dis pas,
28:58il faut 60,
28:5962,
28:5965,
29:0067,
29:01mais il n'y arrive pas.
29:04Ben,
29:05voilà,
29:06alors on a fait quelque chose,
29:07mais non,
29:08mais c'est rouvert,
29:09alors vous allez revenir,
29:10et donc ça donne l'idée là que,
29:12voilà,
29:12il y a quelque chose
29:13qui n'arrive pas à se décider.
29:15Donc,
29:15si on pouvait mettre le sujet derrière
29:17d'une façon ou d'une autre,
29:18c'est beaucoup mieux,
29:19ça serait beaucoup mieux.
29:20Après,
29:22il faut reconnaître
29:22que les gouvernements précédents
29:26ont réussi à faire passer
29:28sur le plan du droit du travail
29:31des choses qui sont,
29:35en marketing gouvernemental,
29:37politique,
29:38assez formidables.
29:40Je vais vous dire une chose,
29:41quand il y a eu les lois sur,
29:45je ne sais pas comment l'appeler,
29:45l'assouplissement du droit du travail,
29:47des licenciements,
29:48les indemnités,
29:49tout ça.
29:50Les questions des étrangers
29:52étaient de me dire,
29:54ah,
29:55vous changez ça en France,
29:57bon,
29:57les Américains,
29:58donc,
29:59il n'y a plus les 35 heures,
30:01et on va pouvoir licencier
30:02comme on veut,
30:03c'est ça,
30:03en France ?
30:03Non,
30:04non,
30:04non,
30:04non,
30:04non,
30:04attends,
30:05non,
30:05c'est pas ça,
30:06c'est pas ça.
30:07Non,
30:07on garde les 35 heures
30:08et puis le licenciement,
30:09non,
30:10voilà.
30:11Bon,
30:11et alors,
30:11je me dis,
30:12comment on va aller leur vendre
30:14qu'on a fait quelque chose ?
30:16Ben,
30:16c'est très bien passé,
30:17la barémisation des indemnités
30:21en cas de départ,
30:22ça,
30:23c'est un truc que,
30:23par exemple,
30:24toute la finance regarde.
30:26La finance,
30:28cette finance,
30:28alors,
30:28vous pouvez trouver ça moyen,
30:30pas moyen,
30:31bon,
30:32mais la question,
30:33c'est,
30:33bon,
30:33c'est des professions,
30:35on vire beaucoup les gens.
30:37Bon,
30:37c'est comme ça,
30:38ça va mal,
30:38on vous vire,
30:39ça va mieux,
30:40on vous remboche.
30:40C'est pas très français.
30:42Et j'aime la croque,
30:43nous,
30:43on n'a jamais fait ça.
30:44Donc,
30:44on est un peu spéciaux
30:46dans ces domaines-là,
30:47parce qu'on fait
30:47pas comme d'autres
30:48grandes banques américaines
30:49dans ces périodes-là.
30:51Mais,
30:51on dit,
30:51bon,
30:52en France,
30:52c'est pas tellement
30:53qu'il faut payer.
30:55Si on vous dit,
30:56on doit virer monsieur machin
30:58parce qu'il n'y a plus de sous,
30:59on ne fait pas d'affaires,
31:01la question,
31:01c'est,
31:02est-ce que,
31:03si on le vire,
31:04on sait à combien ça coûte
31:05et est-ce que c'est faisable ?
31:07Si on dit,
31:07on sait pas,
31:09ça,
31:09on dit,
31:10oulala,
31:10on veut dire dans des pays
31:11où on sait pas,
31:12c'est pas la bonne réponse.
31:13Donc,
31:13ce qu'ils veulent,
31:13c'est des réponses.
31:15Mais,
31:15ces réponses,
31:16les gens sont conscients
31:19qu'un Indien n'est pas un Français,
31:21n'est pas un Allemand,
31:22n'est pas un Américain.
31:23Donc,
31:23il y a des choses très différentes.
31:25Donc,
31:25on prend les pays comme ils sont.
31:26Mais,
31:26ce qu'on veut,
31:27c'est qu'il y ait des choses
31:27claires,
31:29précises.
31:30Voilà.
31:31Alors,
31:32depuis un an,
31:32c'est plus compliqué.
31:34Là,
31:34c'est sûr qu'on est plus difficile.
31:36Quand ils demandent
31:37comment ça fonctionne,
31:38ils disent,
31:38bon,
31:39je sais pas,
31:39bon,
31:40enfin,
31:40bon.
31:41Bon,
31:41enfin,
31:42ça,
31:42je rentre un peu dans des sujets
31:43un peu trop,
31:44peut-être.
31:45Non,
31:45mais c'est intéressant.
31:47Moi,
31:47je vous avoue,
31:48je suis un Béroussien
31:48dans le monde de la finance
31:50internationale.
31:51Donc,
31:52je vous écoute et j'apprends.
31:54Donc,
31:55c'est bien qu'à un moment donné,
31:56les investisseurs
31:57se posent des questions politiques,
32:01d'ordre politique.
32:02Ah,
32:02bien sûr.
32:03Non,
32:03mais,
32:03vous en avez cité.
32:05D'ailleurs,
32:05bon,
32:06il faudrait revenir sur chacun d'entre eux,
32:08mais c'est pas l'objet
32:10de la commission d'enquête,
32:12mais sur immigration,
32:14l'appareil,
32:16votre propos m'interpelle,
32:18parce qu'on a justement un patronat
32:20qui se pose des questions
32:21en termes de main-d'oeuvre
32:22sur un certain nombre de secteurs,
32:25notamment aujourd'hui.
32:28Si aujourd'hui,
32:29nous n'avions pas de main-d'oeuvre étrangère,
32:30notamment dans le BTP,
32:32dans la restauration,
32:33il y aurait des difficultés.
32:34Par exemple,
32:35on a réalisé des grands travaux
32:37du Grand Paris Express
32:39et des Jeux olympiques
32:40et paralympiques
32:41avec beaucoup de main-d'oeuvre étrangère,
32:43et il faut le dire ici,
32:44des sans-papiers,
32:45dont,
32:46moi,
32:47j'estime
32:47qu'il faut les régulariser,
32:49puisqu'ils ont participé quand même,
32:51pour le coup,
32:52à construire ces grandes oeuvres.
32:55Mais le débat n'est pas là.
32:56On s'éloigne un petit peu de l'objet.
32:58Non, mais ce n'est pas...
32:59Les retraites,
33:00vous parlez de la question des retraites,
33:04vous parlez de la question des licenciements,
33:06donc c'est des questions
33:07qui, quand même,
33:08traversent les investisseurs
33:10et qui orientent des choix définitifs
33:13et sur d'attractivité.
33:16Et autre chose,
33:18j'ai envie de dire,
33:19plus que les aides publiques.
33:21Ah, mais pour nous,
33:23oui.
33:23Mais pour nous,
33:24sous l'angle,
33:25sous l'angle,
33:25c'est plus important
33:26de savoir comment ça...
33:28Donc si c'est valable pour vous,
33:29c'est aussi valable
33:29pour un investisseur lambda
33:31dans le cadre d'une entreprise.
33:33Je pense.
33:35Bon, je vous pose la question,
33:37mais elle est en plein dans l'actualité,
33:40mais elle ne vous concerne pas directement.
33:42Mais on a le groupe
33:45auquel j'appartiens,
33:46le groupe communiste,
33:48à déposer cette proposition de commission
33:50dans un contexte social
33:52où il y a des entreprises,
33:55on est à environ 300 plans
33:57de licenciement,
33:58PSE,
33:59environ 300 000 emplois
34:01menacés ou supprimés
34:03directement en ce moment même,
34:06avec une des questions,
34:07c'est une entreprise
34:08qui touche des aides publiques,
34:11je ne parle pas de BlackRock,
34:12mais notamment là où,
34:15dans les entreprises du CAC 40
34:17ou d'autres,
34:17où vous êtes investisseur.
34:19Les entreprises qui touchent
34:20des aides publiques
34:21la même année
34:22versent des dividendes
34:24et parfois conséquentes
34:26et licencient.
34:27Est-ce que vous,
34:28vous comprenez,
34:29ou pas d'ailleurs,
34:31que cela peut créer
34:33de l'émotion,
34:34voire de la colère
34:35chez des salariés,
34:36des élus,
34:37je ne dis pas tous les élus,
34:38des élus
34:39et la population.
34:41Par exemple,
34:42je prends les deux sites
34:43de Michelin qui ferment,
34:44bon,
34:44à Vannes,
34:45lorsqu'on dit
34:46qu'un emploi créé
34:48par une grande entreprise,
34:49c'est trois emplois induits,
34:50ce qui est trois ou quatre,
34:52suivant les secteurs,
34:53mais ce qu'on oublie de dire,
34:54c'est lorsqu'on détruit
34:55un emploi,
34:56c'est trois ou quatre
34:57qui sont aussi impactés.
34:58Donc,
34:59quand on a une usine
35:00qui ferme
35:01de 1 000 salariés,
35:02derrière,
35:03c'est environ
35:055 000 salariés
35:06et donc,
35:07ça a une conséquence
35:08pour le bassin d'emploi,
35:09le bassin de vie
35:09de tel ou tel territoire
35:11et on est tous
35:12des élus
35:12de territoires différents
35:13avec des opinions politiques
35:15différentes,
35:16mais lorsqu'on a une entreprise
35:17de 1 000 salariés
35:18qui ferment,
35:19c'est une répercussion
35:21et qui pèse
35:22sur les collectivités.
35:24Est-ce que ça,
35:25vous le comprenez ?
35:26Et est-ce que ça,
35:27c'est un débat,
35:28d'ailleurs,
35:29chez les investisseurs,
35:30sur le niveau
35:31de rémunération,
35:32de dividendes
35:32et certains PDG,
35:34d'ailleurs,
35:34nous ont dit,
35:35nous,
35:35on assume
35:36de ne pas demander d'aide
35:38mais de verser des dividendes.
35:40D'autres nous ont dit,
35:40ben,
35:41on a fait le choix
35:42d'avoir des aides
35:42et de ne pas verser des dividendes
35:44sur 2020-2021
35:45et doivent nous en dire,
35:47on a fait de la modération,
35:48enfin,
35:49et on regarde,
35:50c'est un débat,
35:50on le sent.
35:51Est-ce que vous,
35:52c'est un débat
35:52que vous avez
35:53chez vos investisseurs
35:54et vous,
35:54personnellement,
35:55enfin,
35:56vous,
35:56président de BlackRock ?
35:58Non,
35:59mais l'émotion,
36:01c'est pas ici
36:01que je vais le dire.
36:02Vous êtes des hommes
36:03et des femmes politiques.
36:05Vous disiez,
36:06pas tous les élus.
36:06Je pense que tous les élus,
36:08quand il y a une...
36:09vu ça toute ma vie,
36:11quand il y a quelque chose
36:12qui ferme
36:13sur votre circonscription,
36:15ça vous...
36:16Enfin,
36:16vous essayez de tout faire
36:17pour essayer d'aider
36:19et voire d'éviter.
36:21Donc,
36:22bien sûr que les salariés
36:24peuvent être légitimement,
36:26peuvent être légitimement en colère.
36:28Bien sûr que les élus,
36:29c'est compliqué pour vous
36:30à gérer,
36:30etc.
36:32Bon,
36:32je reconnais.
36:33Moi,
36:33je dirais,
36:34la question,
36:34c'est savoir pourquoi ils ferment.
36:37Pourquoi,
36:38malgré les aides publiques
36:40ou sans les aides publiques,
36:41parce qu'ils ne sont pas tous
36:42avec des aides publiques,
36:43mais pourquoi on fait,
36:44mais comment on fait
36:45pour que le territoire français
36:46demeure attractif,
36:48pour que,
36:48justement,
36:49ces décisions-là
36:49ne soient pas prises.
36:52Et il y a plein de choses.
36:53Donc,
36:53voilà,
36:54plein de choses qui font
36:55que c'est compliqué,
36:56c'est compliqué quand même.
36:59Voilà.
37:00Moi,
37:00je suis dans une...
37:01Je suis administrateur
37:03d'une société
37:03où le prix de l'énergie
37:04est très important.
37:06quand j'ai le patron
37:07en face de moi
37:08qui me dit
37:08aux Etats-Unis,
37:10c'est six fois moins cher
37:11pour faire du verre.
37:15Combien de temps
37:15on dure ?
37:16Bon,
37:17voilà.
37:17Bon.
37:19Donc,
37:19c'est vrai
37:19qu'il faut se poser
37:21ces questions-là.
37:22Il faut que...
37:23Naturellement,
37:23le débat politique
37:24va se focaliser
37:26sur comment peut-on licencier
37:28alors qu'on donne
37:28des dividendes
37:29à l'actionnaire.
37:30C'est un peu...
37:32Alors,
37:32pardonnez-moi,
37:33mais c'est un peu facile aussi,
37:35parce que,
37:35bien évidemment,
37:36mais il faut aussi
37:37rémunérer les actionnaires,
37:38parce que si vous
37:39ne les rémunérez pas...
37:41Alors,
37:41vous dites,
37:42je les rémunère,
37:42mais ils ont pris
37:43une partie d'aide publique.
37:45Alors,
37:45c'est vrai que le débat
37:45d'aide publique
37:46devient plus pertinent,
37:48parce que vous êtes
37:48plus légitime à dire
37:50bon,
37:51si tu n'avais pas demandé,
37:52tu ferais un peu ce que tu veux,
37:53mais à partir du moment
37:54où tu as demandé,
37:55etc.
37:55En même temps,
37:56vous n'avez pas lié ça.
37:57Donc,
37:58voilà.
37:59Donc,
37:59il faut...
38:00Bien sûr qu'il faut éviter.
38:01Moi,
38:01je n'ai pas de réponse là-dessus,
38:03parce que ça dépend tellement...
38:04Alors,
38:05en dehors de prendre
38:06une posture politique,
38:07mais qui n'est pas mon rôle ici,
38:09c'est à vous
38:10de prendre les positions.
38:14Moi,
38:14de toute façon,
38:14moins il y a d'aide,
38:16mieux c'est
38:16pour tout le monde.
38:17Donc,
38:18avoir des business
38:20qui fonctionnent sans aide,
38:21c'est quand même
38:21ce qu'il y a de mieux.
38:22Après,
38:22ça dépend de ce qu'on appelle
38:23aide et aide.
38:24Vous voyez,
38:24il y a tellement de dispositifs
38:26qui est une aide
38:29par le biais
38:30d'EDF,
38:31Excelsium,
38:32pour que les industriels
38:33payent moins cher
38:34à l'électricité.
38:35Je ne sais pas
38:36si ça s'appelle une aide,
38:37mais ça,
38:37ça me paraît raisonnable
38:39dans le contexte actuel.
38:40Voilà.
38:41Alors,
38:41après,
38:42il y a des choses dans...
38:43Bon.
38:44Je suis sûr que,
38:45franchement,
38:45dans le maquis,
38:46vous avez cité le nombre d'aides,
38:48il y a sûrement du travail
38:49à faire.
38:50On peut faire,
38:51sûrement.
38:52Mais c'est toujours pareil.
38:53C'est comme dans la fiscalité.
38:55Les niches fiscales,
38:56on disait,
38:57la question,
38:57ce n'est pas la niche fiscale,
38:58c'est le chien qui est devant la niche.
38:59Bon.
39:00Là,
39:00il y aura toujours quelqu'un
39:01pour défendre,
39:02vous savez mieux que moi,
39:04les difficultés de faire bouger les choses.
39:06Voilà.
39:07Donc,
39:07je comprends.
39:08La colère,
39:09elle peut être légitime.
39:10Elle est forcément légitime,
39:11même des salariés.
39:13Comment tout ça est possible ?
39:15Après,
39:15c'est vrai que tout ce qui dépasse...
39:17Moi,
39:17je vais vous dire quelque chose.
39:21Je me suis retrouvé un jour
39:22avec un leader syndical.
39:25grand leader syndical,
39:26d'une grande organisation syndicale française.
39:30Et je lui dis,
39:34parce qu'on n'a toujours pas fermé
39:36nos trois dernières usines au charbon en France,
39:39pour de bonnes ou de mauvaises raisons,
39:40je n'en sais rien,
39:41mais elles ne sont pas fermées.
39:42Et il me dit,
39:44vous savez,
39:45je suis allé à Cordemais,
39:47à côté de Nantes,
39:48il y a des grandes centrales au charbon.
39:50Oui,
39:50une centrale au charbon.
39:51C'est facile à Paris
39:53de dire que le charbon,
39:55c'est dégueulasse,
39:56qu'il faut changer,
39:58qu'il faut passer à autre chose,
39:59etc.
40:00Quand vous arrivez devant l'usine
40:02et qu'il y a les 600 mecs qui sont là,
40:04et vous pensez aux familles qui sont derrière,
40:06et vous leur dites,
40:07vous ne servez à rien,
40:07même vous êtes des salauds
40:08parce que vous enfumez la planète,
40:11c'est pas si facile.
40:13Et je lui dis,
40:13bienvenue dans la vie réelle.
40:15C'est pas si facile,
40:17en effet.
40:17Donc,
40:18il y a...
40:19Voilà.
40:20Tout ça,
40:20c'est compliqué,
40:22c'est difficile.
40:25Bon,
40:25après,
40:25il faut qu'on arrive à...
40:26C'est toujours pareil,
40:27c'est le rôle des politiques aussi,
40:29de nous élever
40:30pour essayer de réduire,
40:31de régler ce type de problèmes
40:33qui sont localement incompréhensibles
40:35et parfois qu'il faut quand même faire passer.
40:38Je dis,
40:38quand même,
40:39ce pays a trois centrales au charbon,
40:42on devrait quand même régler ce problème.
40:44C'est pas très compliqué
40:45par rapport à la Pologne
40:47qui a 85% de son énergie
40:49qui est au charbon,
40:50de régler le problème en France.
40:52Il y a des très grandes entreprises
40:53qui peuvent être,
40:54je sais pas,
40:55destinataires.
40:56Bon,
40:56ben,
40:57c'est toujours pas réglé.
40:58Bon,
40:58tant pis.
40:59Ben,
41:00Cordomé,
41:00c'est un exemple que je connais bien
41:01parce que je me suis rendu plusieurs fois sur place
41:03et on s'est battu avec d'autres élus,
41:06notamment du territoire
41:08et le syndicat CGT
41:09qui a fait un projet de reconversion
41:12et de conversion
41:13en biomasse.
41:15Et c'est d'ailleurs l'État
41:16et EDF
41:17qui,
41:18après dix ans,
41:19vous voyez,
41:19ça fait dix ans que ça dure l'affaire,
41:21à avoir dit oui,
41:23non,
41:23oui,
41:23non,
41:24vient d'abandonner le projet.
41:25Mais,
41:26le Sénat et l'Assemblée nationale,
41:28dans un texte,
41:29pour sauver Saint-Avol,
41:31ont introduit,
41:32ici au Sénat,
41:33à l'initiative de notre collègue
41:35Karine Daniel,
41:37sénatrice socialiste
41:38et tout le monde s'y est associé,
41:41pour obliger l'État et EDF
41:43à convertir dans un projet.
41:46Donc,
41:46j'espère,
41:46moi aussi,
41:47que ça va venir.
41:48Non,
41:48mais,
41:49je finis sur ça
41:50avant de passer à ma dernière question.
41:52Je sens,
41:54vous y mettez les formes,
41:56on sent un peu de gêne,
41:57mais c'est une question extrêmement difficile.
42:00Mais,
42:01le débat avec les investisseurs,
42:03parce que c'est ça qui m'intéresse,
42:06est-il de dire,
42:07on peut comprendre,
42:09que lorsque une entreprise licencie
42:111 000,
42:132 000,
42:133 000,
42:144 000 salariés,
42:15qu'en plus,
42:16il y a eu des aides publiques,
42:17est-ce qu'il y a un débat de dire,
42:19on est d'accord de modérer les dividendes sur une année,
42:23voire,
42:25de s'exempter sur une année,
42:27ou pas,
42:27ou c'est des débats que vous n'avez pas,
42:29ou c'est des débats qui,
42:29qui animent aussi,
42:31notamment des AG,
42:32des actionnaires,
42:33ou les investisseurs,
42:34les comptières.
42:36Alors,
42:37nous,
42:38sur les dividendes,
42:40c'est relativement clair,
42:42on prend ce que le conseil d'administration a décidé.
42:46On considère que c'est le management
42:49et le conseil d'administration
42:50qui est le mieux à même
42:52d'apprécier le niveau de dividendes
42:54qu'il doit faire pour la société.
42:57Et ce débat-là,
42:59j'espère surtout qu'il a lieu au conseil d'administration,
43:02qui est quand même l'endroit
43:02où doit être prise la décision.
43:04Donc,
43:05vous ne verrez jamais BlackRock vous dire,
43:07il n'y en a pas assez,
43:08il y en a trop,
43:09etc.
43:09On prend.
43:10Et en général,
43:10nous,
43:10on vote,
43:11à l'Assemblée générale,
43:12le dividende qui est proposé.
43:14Bon,
43:14il y en a,
43:15il n'y en a pas,
43:15il y en a moitié,
43:16on vote.
43:18Ou on intervient sur les sujets
43:20un peu sociaux,
43:22enfin,
43:22dis,
43:22je ne sais pas,
43:23sociétaux,
43:25c'est sur la rémunération du dirigeant.
43:27Là,
43:28nous prenons des positions,
43:29puisque là,
43:30nous disons,
43:31bon,
43:33et c'est là qu'on a,
43:34et on le fait assez souvent,
43:37où on considère que,
43:39trop rémunéré par rapport
43:40au résultat,
43:43ou pas assez,
43:44ou etc.
43:44Donc,
43:45on agit plutôt sur,
43:46quand il faut rémunérer le dirigeant,
43:49en disant,
43:49vous n'avez pas pris assez,
43:50ceci ou cela.
43:51Après,
43:52il faut bien voir qu'il y a des entreprises,
43:55ça,
43:55c'est peut-être moins bien perçu.
43:58Ce n'est pas parce que vous ne donnez pas de dividendes
44:00que votre cours ne va pas augmenter.
44:02Si vous prenez Amazon,
44:03pendant des années,
44:04ils n'ont rien donné.
44:05Ils sont à 1 000 milliards de capitalisation,
44:08donc vous allez me dire,
44:08bon,
44:09un dividende,
44:09ça ne sert à rien.
44:10Il y a des industries qui,
44:12s'ils ne donnent pas de dividendes,
44:13ça se casse la gueule du jour au lendemain.
44:16Cet équilibre extrêmement subtil
44:19dépend de chaque entreprise
44:21et de sa relation avec les investisseurs.
44:24Combien est mon retour sur investissement
44:27sur la société A
44:28par rapport à la société B ?
44:29Il y a des sociétés
44:30où vous n'avez pas de retour,
44:31mais vous pensez que ces perspectives de croissance
44:33sont telles
44:34que vous allez vous retrouver
44:35en tant qu'investisseur
44:36dans 3 ans,
44:37le cours au lieu d'être à 100,
44:38il sera à 200.
44:39Donc,
44:39vous n'avez pas eu de dividendes,
44:40mais ce n'est pas grave
44:41parce que vous croyez
44:42que tout l'argent est mis
44:43dans le développement
44:45et en capex.
44:46Et donc,
44:46ça va augmenter.
44:47Et donc,
44:48vous allez vous y retrouver.
44:49Il y a d'autres sociétés
44:50où l'investisseur
44:51ne le croit pas.
44:53Et donc,
44:54pour que ça soit...
44:55Pour que le cours
44:57ne se casse pas la gueule
44:57et les capitalisations
44:59ne tombent pas,
45:00il faut payer.
45:02Vous regardez une chose
45:03qui est...
45:04Vous pourriez faire ça.
45:06Vous regardez simplement
45:07le taux de distribution
45:09des dividendes.
45:10Il y a des sociétés
45:11qui sont à 70%
45:12du résultat.
45:13Il y en a d'autres
45:14qui sont à 20 ou 30.
45:16Et donc,
45:16pourquoi il y en a à 20
45:17et pourquoi il n'y en a que 70 ?
45:18Et pourquoi ceux qui sont à 70
45:20ne peuvent pas être à 20 ?
45:21Ça dépend du secteur
45:22où ils sont.
45:22Bon, j'ai une dernière question
45:24avant de céder la parole.
45:26Là, c'est directement,
45:27c'est plus au gestionnaire
45:29d'actifs pour Comtières
45:30que je m'adresse.
45:31Vous l'avez dit,
45:32vous détenez aussi en direct
45:33des entreprises,
45:35notamment sur les questions
45:36énergétiques.
45:38Et donc là,
45:39je souhaite vous interroger
45:41sur cette question.
45:42Aucun piège.
45:43La question,
45:44c'est revenir sur la transparence.
45:47Puisque lorsqu'on gère
45:48des entreprises,
45:50notamment sur la matière énergétique,
45:51pour voir si on peut aller
45:54au bout de ce projet de transparence.
45:56Alors, je vais,
45:58je vous ai préparé trois slides
45:59pour bien,
46:00ouais,
46:01bah oui,
46:01j'ai beaucoup travaillé
46:03cette audition
46:03et elle me passionne.
46:05Alors,
46:05la première slide,
46:06c'est,
46:07j'ai retrouvé
46:08un papier des échos de 2015
46:11dont d'ailleurs,
46:12vous avez cité
46:14le grand patron,
46:15le PDG de BlackRock mondial.
46:18C'est un court article
46:20qui dit
46:21justement,
46:23ce que vous venez
46:23de développer,
46:24on va investir
46:25notamment dans le solaire
46:27et on veut
46:28de la prévisibilité,
46:30de la stabilité
46:31et en France,
46:33notamment sur les questions
46:34énergétiques,
46:35ce qui développe,
46:36on peut investir,
46:38on peut investir
46:39évidemment
46:41sur la question solaire
46:43et comme ma question
46:44n'est pas
46:46de cibler les personnes
46:47mais bien de voir,
46:49je me suis permis
46:49de rayer le nom du,
46:51enfin,
46:51de cacher,
46:53si vous me le permettez,
46:54donc,
46:54il s'appelle Christophe,
46:55il est manager
46:57et directeur
46:57de BlackRock
46:59et il a,
47:00Stéphane,
47:00pardon,
47:02voilà,
47:02j'avais même changé le nom,
47:03vous voyez,
47:03bon,
47:03Stéphane,
47:04donc c'est pas la question
47:05de tel ou tel nom,
47:06peu importe,
47:07vous le connaissez,
47:07vous savez qui c'est,
47:09il est manager
47:10depuis 2011
47:11chez vous
47:13à BlackRock.
47:14Ma deuxième slide,
47:15alors,
47:16attendez,
47:16je ne suis pas un spécialiste,
47:17c'est comme ça qu'on fait ?
47:18Alors ça,
47:18c'est moi qui l'ai fait.
47:19Ah oui ?
47:20Ouais,
47:21ouais,
47:22alors je vais vous l'expliquer,
47:23donc il y a BlackRock
47:24via le fonds GRP3
47:27qui détient Renère Energy,
47:29jusqu'à là,
47:29on est d'accord.
47:30Bon,
47:30donc deux filiales,
47:32Renère Energy Opération,
47:34zéro salarié,
47:36voilà,
47:36et Renère Energy France,
47:38environ 50 salariés,
47:39moins de 49,
47:40je crois.
47:41Bon,
47:41voilà,
47:42j'ai même mis,
47:42vous avez vu,
47:44le résultat net,
47:45année par année,
47:47bon,
47:47avec pareil,
47:49deux responsables,
47:50bon,
47:51et d'ailleurs,
47:52je me suis dit,
47:53alors,
47:53tous les chiffres
47:54sont publics,
47:55je ne révèle pas
47:56de secret des affaires,
47:57c'est sur Papers,
47:58voilà,
47:59je donne mes sources,
47:59comme d'habitude,
48:01donc je ne révèle
48:02aucune information
48:03non publique
48:04qui pourrait vous mettre
48:05en difficulté
48:06sur le secret des affaires,
48:08le secret fiscal,
48:08je tiens à le préciser
48:09ici.
48:11Et donc,
48:11je me suis dit,
48:12mais quand même,
48:12BlackRock,
48:14cet ogre,
48:15vous avez repris,
48:16voilà,
48:16qui a investi,
48:17mais comment,
48:18il a investi dans le solaire
48:19et il arrive à générer,
48:23bon,
48:24il gère mal son entreprise,
48:25bon.
48:26Et là,
48:27pour le coup,
48:28c'est que,
48:29derrière,
48:30il faut retrouver
48:31toute une galaxie,
48:32il y en a plus de 70,
48:33c'est-à-dire que
48:35Renère Énergie France,
48:37elle chapote
48:38et elle concourt
48:39pour aller chercher
48:41à chaque fois
48:42des projets
48:43solaires
48:44ou éoliens,
48:45mais là,
48:45vous ne le faites pas
48:46supporter par
48:47l'entreprise mère,
48:49vous créez à chaque fois
48:50une SAS
48:50et à chaque fois,
48:52et il y en a plus de 50,
48:53c'est ma dernière,
48:54on retrouve le même,
48:55Stéphane qui,
48:56du coup,
48:57lui,
48:57et toutes ces entreprises
48:59comptent
49:00zéro salarié,
49:01et c'est elle
49:02qui développe
49:02les projets
49:03et qui,
49:04elle,
49:05concourt
49:05aux aides publiques
49:07parce que,
49:07alors,
49:08les aides publiques
49:08en matière solaire,
49:10alors,
49:10depuis 2015,
49:11je sais,
49:12depuis un mois,
49:13là,
49:13le gouvernement
49:14va resserrer la donne,
49:15mais alors,
49:16pendant plusieurs années,
49:18et d'ailleurs,
49:18c'est un des sujets
49:19qui a animé ici
49:20beaucoup le Sénat
49:21dans sa diversité,
49:23est-ce qu'on aide
49:23trop d'acteurs privés
49:25sur des projets,
49:26les mécanismes de prix,
49:27etc.,
49:28etc.
49:28Et donc,
49:29vous avez à chaque fois
49:30créé une SAS,
49:33soit au tribunal de commerce
49:34de Bordeaux
49:34ou au De Reims,
49:35vous devez avoir,
49:36c'est une très belle ville,
49:37Bordeaux,
49:38et vous avez raison,
49:39mais ce qui permet,
49:40et je le redis,
49:41je remets la dernière slide,
49:43le régime de SAS,
49:44de ne pas déposer
49:44les comptes
49:45des entreprises,
49:47et donc,
49:48quelque part,
49:49c'est autorisé,
49:50je tiens à le préciser,
49:51ce n'est pas un système,
49:52je vois là,
49:53parce que je ne veux pas
49:54participer,
49:55mais qui crée
49:56une opacité
49:57pour une entreprise,
49:58gérée directement par vous,
50:01qui concourt,
50:03et y compris
50:03c'est le patron
50:04qui a dit
50:05on va aller
50:05et on veut investir
50:07massivement,
50:08notamment dans le solaire,
50:10et vous avez dit au départ,
50:11nous on est OK
50:12pour la transparence,
50:13et puis au final,
50:14quand on trouve
50:14une entreprise
50:15avec tout ce système-là,
50:18je me dis,
50:19bon,
50:20est-ce que
50:20vous n'auriez pas intérêt
50:21que tout soit,
50:23notamment sur cette question-là,
50:25tout transparent,
50:25tout géré
50:26par la même société,
50:28et que vous disiez,
50:29voilà,
50:29on fait
50:30X millions
50:31de chiffres d'affaires,
50:33X millions
50:33de résultats,
50:34et X millions
50:35d'aides publiques,
50:36je pense que là,
50:38ça mettra en adéquation
50:39vos propos
50:40avec la réalité,
50:41notamment d'un actif
50:42que vous gérez.
50:43Voilà.
50:43Ça correspond peut-être
50:45aussi certainement,
50:46moi je l'imagine comme ça
50:47quand je vois ce qui se passe
50:48sur nos territoires,
50:50par rapport aux différents
50:50investissements sur des parcs
50:52différents,
50:52sur les territoires
50:53différents,
50:53c'est à chaque fois
50:55des sociétés de projet,
50:56tout à fait.
50:56J'en ai mis les 4 derniers
50:58que vous avez créés,
50:59je n'ai pas remis
50:59tous les autres,
51:00vous me permettrez,
51:01voilà.
51:02Bref.
51:02On ne peut pas être
51:03plus transparent,
51:04vous avez même les résultats
51:05de tout le groupe,
51:07puisque c'est le résultat
51:09de tout le monde.
51:09Vous n'avez pas le résultat
51:11par champ d'éolien,
51:13mais vous avez le résultat
51:14de la société.
51:15Vous l'avez mis vous-même,
51:17résultat net.
51:17C'est ça,
51:18c'est le résultat
51:19de la société
51:20des paroles.
51:22Excusez-moi,
51:23pardon,
51:23je m'en excuse,
51:24il n'y avait pas,
51:25c'est celui de Renner Energy
51:27qui concourt,
51:28mais pas,
51:29qui du coup,
51:30de fait,
51:31n'inclut pas le résultat
51:32des plus de 50 SAS.
51:34Voilà,
51:34je vous dis,
51:35maintenant,
51:36non,
51:38tout est légatif,
51:39et donc,
51:41au global,
51:43je ne crois pas
51:43que BlackRock
51:44gérer un actif
51:45avec plus de 50 SAS,
51:48avec évidemment
51:49un résultat négatif.
51:50Mais si,
51:50parce que c'est les capex
51:51qui coûtent cher
51:52dans cette période-là,
51:53donc on est en développement,
51:55donc vous avez beaucoup
51:55de capex
51:56et pas beaucoup de revenus.
51:58Mais le mécanisme
52:00de prix,
52:00de toute façon,
52:01vous assure
52:02le mécanisme
52:03de prix tel
52:04qu'il a été fait.
52:05Ah bah oui.
52:05Et donc ça,
52:07c'est directement
52:08une aide publique.
52:09Là,
52:09stricto sensu,
52:11c'est une aide publique.
52:12Les mécanismes
52:12de prix,
52:13notamment sur ces champs-là,
52:15et d'autres,
52:16sont des mécanismes
52:17d'aide publique directe,
52:18et d'ailleurs,
52:19là,
52:19dans notre diversité,
52:20mais qui est un autre sujet,
52:21qu'on a été,
52:22je le redis,
52:23plusieurs a dénoncé,
52:24peu importe.
52:25Moi,
52:25en plus,
52:25je le dis aisément,
52:26je m'occupe beaucoup
52:27de questions énergétiques,
52:28et je me suis peu intéressé,
52:30modestement,
52:30je le dis,
52:31peu intéressé
52:31à cette question-là.
52:32Mais d'autres collègues
52:33sont extrêmement spécialistes,
52:35notamment dans le groupe LR.
52:36Donc voilà,
52:36vous voyez ?
52:38Donc là,
52:38je dis que,
52:39globalement,
52:40moi,
52:40je suis plutôt d'accord,
52:41avec vous,
52:41sur la question de la transparence.
52:43Vous avez raison,
52:44et donc,
52:44on a trouvé un point d'accord.
52:46Et je dis que,
52:47pour le coup,
52:48quand vous gérez directement
52:49des actifs,
52:50et notamment sur cette question
52:51du solaire et de l'énergie,
52:54bon,
52:54si vous mettez en adéquation
52:56vos paroles avec les actes,
52:57et sur cette question-là,
52:59je pense que ça serait bien.
53:00Voilà.
53:01Oui.
53:01Bon,
53:02là,
53:03je suis totalement en désaccord
53:04avec vous.
53:05Vous en avez parfaitement le droit.
53:06Oui,
53:06mais parce qu'on ne peut pas
53:08être beaucoup plus transparent.
53:09Alors,
53:10les sociétés,
53:10il y en a beaucoup,
53:11parce que c'est des sociétés
53:11de projets.
53:12Naturellement,
53:12il y a une société
53:13dans l'Hôtel-Garonne,
53:14comme il y a une société
53:15dans le Val-d'Oise.
53:16On ne mélange pas tous,
53:17c'est des sociétés de projets.
53:19Ensuite,
53:20c'est des périodes
53:20où on développe,
53:21donc il y a beaucoup de capex
53:22et pas encore
53:23de turbines
53:25ou de solaires
53:27qui fonctionnent.
53:28Donc,
53:28c'est vrai qu'il y a
53:29moins de revenus,
53:30etc.
53:30On a heureusement
53:31un EBITDA positif,
53:32mais le résultat net
53:33ne l'est pas.
53:35Et troisièmement,
53:36vous avez...
53:36Alors,
53:36le mécanisme d'aide,
53:38attention,
53:39parce que,
53:40comment je le calcule ?
53:41Parce que si vous avez
53:42un contrat for difference,
53:43ce n'est pas la même chose
53:44qu'un plafond,
53:45il y a tellement d'autres choses
53:47qui sont faites.
53:48Mais ça,
53:49moi,
53:49je ne suis pas à vous dire
53:50combien la différence,
53:51ce n'est pas compliqué.
53:52Enfin,
53:52je ne sais pas si c'est compliqué,
53:54en l'occurrence,
53:56parce que là,
53:56on a dû,
53:57de toute façon,
53:58avoir des appels d'offres
53:59de la creux,
54:00d'avoir réussi à un prix.
54:01Donc,
54:02nous,
54:02on sait que c'est 60 euros
54:03le mégawatt-heure.
54:04Bon,
54:05après que le mégawatt-heure
54:06actuel,
54:06il soit à 100 ou à 40,
54:08vous avez vu que,
54:09en tout cas,
54:10dans les deux années qui viennent,
54:11ça a monté et ça a descendu.
54:12D'ailleurs,
54:12l'État a refait,
54:13heureusement,
54:14a pu récupérer des sous,
54:15d'ailleurs,
54:16dans la période,
54:17dans une des...
54:18Et j'ai même précisé,
54:20pour que,
54:20depuis un mois,
54:21il y ait une volonté
54:23d'une nouvelle réglementation
54:24qui sert un peu
54:25sur les profits,
54:26vous voyez ?
54:26Ouais, ouais, ouais.
54:27Mais qui a été
54:28extrêmement disponible
54:29pendant plusieurs années.
54:30Voilà.
54:31C'est-à-dire qu'il y avait
54:32cette idée que c'était un truc...
54:34Maintenant,
54:34on n'est pas les seuls
54:35en France d'avoir fait ça.
54:36C'est-à-dire,
54:37il faut faire du renouvelable,
54:38il n'est pas compétitif,
54:39donc il faut l'aider.
54:41Bon, après,
54:41il fallait amorcer la pompe.
54:42Vous pouvez être contre
54:43ou être pour,
54:43mais enfin,
54:44c'était le système de ce pays.
54:45Alors,
54:46c'est vrai qu'à un moment donné,
54:48moi,
54:48j'ai connu du solaire
54:53sur lequel on est revenu
54:54rétroactivement,
54:55ce qui était un problème,
54:56mais on ne pouvait pas laisser
54:58638 le mégawatt-heure.
54:59Maintenant,
55:00on est à, je ne sais pas,
55:00on peut être à 60 ou à 50,
55:02donc on a fait
55:02beaucoup de progrès.
55:05Mais voilà.
55:06Est-ce que maintenant,
55:06c'est vrai que maintenant,
55:07on n'arrête pas de dire
55:08que le renouvelable,
55:09il a acquis...
55:11Monsieur Cyril,
55:11la question n'était pas du tout
55:13sur la question énergétique,
55:14qui est un champ,
55:15tout le monde sait.
55:15Je ne suis pas transparent.
55:17Il y a du transparent.
55:18Mais non,
55:19mais qui me passionne,
55:20d'ailleurs,
55:21mais la question était
55:22de la transparence,
55:22puisque vous avez dit
55:23que vous étiez favorables,
55:24voilà, je me permette.
55:25En tout cas,
55:25je vous remercie.
55:26Pour vos réponses,
55:27j'aurais une dernière question
55:28à la fin.
55:28Merci beaucoup.
55:29Mais juste pour...
55:30Après, je donne la parole
55:31à mes collègues,
55:32mais quelque part,
55:35c'est la...
55:36Alors, j'allais dire
55:36triste conséquence,
55:37mais enfin,
55:38c'est un constat qu'on fait
55:38de la manière
55:39dont était appréhendé
55:40le développement
55:40du renouvelable en France.
55:42C'est plutôt d'avoir
55:42un plan global, national,
55:44avec des décisions
55:45qui peuvent au minimum
55:46se faire au niveau régional.
55:48On a laissé chaque commune,
55:50chaque communauté de communes,
55:51par exemple,
55:52projet, et donc faire des appels
55:53et monter des structures
55:54à chaque fois.
55:56Ce qui fait qu'aujourd'hui,
55:57on a des territoires
55:58où il y a eu énormément
55:59d'argent public,
56:01mais des territoires
56:02où il n'y en a presque pas.
56:03Alors que si on avait eu
56:04une vue d'ensemble du dossier
56:06et que ça aurait été géré
56:07par l'État via les régions,
56:09ça serait passé,
56:09à mon avis, bien différemment.
56:10On aurait eu beaucoup moins
56:11de sociétés,
56:13parce que là,
56:13on a une société par projet,
56:14même pour monter
56:15trois éoliennes aujourd'hui
56:16ou deux éoliennes,
56:17il y a une société derrière.
56:19Comment les investisseurs
56:20réagissent,
56:21notamment sur les déclarations
56:23de Trump,
56:23sur les critères ESG,
56:25de gouvernance,
56:26environnementaux,
56:27en disant qu'il souhaite
56:28que les entreprises
56:29investissent,
56:31ne respectent plus
56:32les normes environnementales,
56:34les critères parité,
56:35etc.
56:35En tout cas,
56:36c'est des déclarations
56:37extrêmement fortes,
56:39violentes.
56:40Comment réagissent
56:41vos investisseurs ?
56:42Est-ce que ça va poser
56:43des questions
56:44sur l'investissement
56:45en France
56:46ou aux États-Unis
56:47dans des entreprises
56:49françaises ou européennes ?
56:52Quel est le débat
56:52aujourd'hui
56:53ou c'est pour l'instant
56:54pas un débat ?
56:55Non,
56:57c'est un sujet
56:57depuis assez longtemps.
56:59Ça a commencé
57:00sous le président Biden,
57:02tout ça.
57:03Mais nous,
57:05on est très clair,
57:06nos clients,
57:07nos clients européens,
57:08qui sont pour nous
57:08l'essentiel,
57:09ici on parle,
57:11ils veulent que ça continue.
57:13Donc,
57:13ils nous demandent des...
57:14Alors,
57:15après,
57:16qu'est-ce que ça veut dire
57:17exactement ?
57:18Il y a plusieurs gradations,
57:19si vous voulez,
57:20mais il n'y a pas
57:21de changement sur...
57:23Il y a une chose très claire
57:25sur le climat,
57:26il faut décarboniser
57:27nos économies
57:28et il faut continuer
57:29à le faire
57:30et tous nos clients
57:30nous demandent
57:31d'investir
57:32dans la décarbonisation.
57:34Si demain,
57:34on disait,
57:35il n'y a plus ça,
57:35il faut faire autre chose,
57:36on perd tous nos clients
57:37européens.
57:38Donc,
57:38il n'y a pas de changement.
57:39Aux États-Unis,
57:40les clients demandent moins.
57:42Ça,
57:42c'est vrai,
57:43mais c'est vrai
57:44depuis aussi 2-3 ans.
57:46Oui,
57:46vous confirmez
57:46qu'il y a une vraie
57:47prise de conscience
57:48de la RSE.
57:49En France ?
57:49En Europe ?
57:50Par rapport aux États-Unis.
57:52C'est pas...
57:53Oui,
57:54la réponse est oui.
57:56Il faut dire
57:57que les Américains
57:58ont un sujet
57:59un peu compliqué,
58:00c'est que
58:00dans leurs lois,
58:02ce qu'on n'a pas
58:03en France,
58:04en Europe,
58:05ils ont une obligation
58:06de prendre en compte
58:08que les critères financiers.
58:10Ce qui n'est pas notre...
58:11Donc,
58:12si quelqu'un dit
58:12« Moi,
58:13j'aime bien cette société,
58:14mais elle rapporte
58:15un peu moins,
58:16mais elle... »
58:17Il peut aller en prison.
58:18Donc,
58:19c'est pas non plus...
58:20Les gens ne sont pas
58:21dans des situations
58:21identiques,
58:22disons.
58:24Merci,
58:24M. le Président.
58:26Merci,
58:26chers collègues.
58:27Merci,
58:27M. le rapporteur.
58:29C'était encore
58:30une belle audition
58:31à nouveau.
58:31Merci vraiment
58:32de la transparence,
58:33de la volonté
58:33de transparence
58:34et de toutes les réponses
58:36que vous avez pu nous apporter
58:36qui vont,
58:38je n'en doute pas,
58:39alimenter le rapport
58:40qui sera issu
58:41de cette commission d'enquête.
58:42Merci encore.
58:43Voilà pour cette audition
58:45de la commission d'enquête
58:46sur les aides publiques
58:47aux entreprises.
58:48N'hésitez pas
58:48à lire les décryptages
58:50sur notre site,
58:51c'est publicsénat.fr.
58:52Très belle suite
58:53des programmes
58:53sur Public Sénat.
58:54Sous-titrage Société Radio-Canada
58:57Sous-titrage Société Radio-Canada