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Mardi 8 avril 2025, retrouvez Bruno Maisonnier (Fondateur et PDG, Anotherbrain), Jérôme Bouteiller (Rédacteur en chef, EcranMobile.fr), Rémi Rouane (directeur général du digital, Inovshop) et Alain Bensoussan (avocat, Lexing avocats) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, l'intelligence artificielle de méta, ça y est, est dans notre WhatsApp français.
00:13Est-ce que ça va accélérer l'utilisation de l'IA par les Français ? Est-ce que c'est une bonne chose ?
00:18Si c'est le cas, faut-il être méfiant ou au contraire accélérer ?
00:22On va voir justement quel est notre niveau de dépendance à ces technologies d'IA génératives américaines, comment réagir ?
00:29On va parler aussi de Qtai, notre laboratoire français sur lequel on fonde beaucoup d'espoir en matière d'IA générative.
00:36On va parler aussi de la Commission européenne qui doit dévoiler en mai son code des bonnes pratiques qui visent à faciliter l'application de l'IA Act.
00:45Tout ça, c'est pour vous dire qu'on a un grand rendez-vous autour de l'intelligence artificielle aujourd'hui dans Smartech.
00:51Dans cette édition également, un focus sur le mobile business où là, on va s'intéresser au dispositif ATT d'Apple.
00:58Pourquoi Apple est-elle sanctionnée ? Mais d'abord, trois questions sur une parapharmacie qui nous promet une expérience utilisateur du futur.
01:07C'est tout de suite, trois questions à dans Smartech.
01:14C'est Amazon qui a ouvert une parapharmacie à Milan en promettant une expérience client du futur.
01:21En s'appuyant sur des partenaires, nous sommes en ligne avec l'un d'eux. Bonjour Rémi Rouane.
01:27Bonjour.
01:28Vous êtes le directeur général du Digital D9 Shop qui est un groupe spécialiste du retail.
01:33Alors, qu'est-ce qu'elle a de particulier cette nouvelle parapharmacie milanaise ?
01:38Déjà, elle a été ouverte par Amazon, ce qui est non des moindres en termes de particularité.
01:43Et pour aller plus dans le détail, disons qu'elle se porte sur un modèle standard d'une parapharmacie.
01:50Elle ne vient pas révolutionner la partie classique que l'on connaît tous.
01:53Elle vient juste essayer de mettre de la technologie aux bons endroits dans le parcours client
01:58pour permettre de créer un lien entre de l'innovation et des vendeurs en magasin
02:03et de créer une sorte de parcours global cohérent en utilisant intelligemment la technologie.
02:07La technologie, c'est quoi ? J'ai vu qu'il y avait des miroirs interactifs.
02:11Oui, principalement.
02:13Ils sont connectés à des iPads.
02:14Oui.
02:15Expliquez-nous.
02:16C'est une priorité de Mediaclet.
02:17C'est déjà la diffusion de contenu de marques et une répartition plus ou moins travaillée sur la partie expression de marques.
02:25Et particulièrement, il y a une zone dédiée qui s'appelle le Dermabar au fond du magasin
02:30dont l'objectif est de permettre aux clients de faire un diagnostic de peau sur des miroirs connectés.
02:37Miroirs qu'on a fabriqués en partenariat avec une société qui s'appelle Perfect,
02:42qui est spécialisée dans l'intelligence artificielle et notamment dans le diagnostic par intelligence artificielle.
02:47L'expérience est somme toute assez simple.
02:49On vient en tant que client dans le magasin.
02:51On se présente devant ces miroirs.
02:52On est la plupart du temps, même quasiment tout le temps, accompagné par un vendeur.
02:56Et on va faire en quelques secondes un diagnostic complet de sa peau.
02:59Et on va pouvoir ensuite prendre le temps d'analyser tous les éléments qu'on pourrait améliorer
03:04et ensuite échanger avec le vendeur pour pouvoir avoir la bonne recommandation des produits
03:07à utiliser et à appliquer sur les mois à venir.
03:10L'idée est de créer ce lien grâce à la technologie.
03:13Ce n'est pas nouveau les technologies qui scannent notre peau
03:18et qui délivrent des conseils sur les cosmétiques qui iraient parfaitement à notre cas particulier ?
03:26Qu'est-ce qu'il y a d'inédit dans cette expérience ?
03:29Non, ce n'est pas nouveau.
03:31Par contre, comme toute technologie, plus le temps avance, plus la technologie se performe.
03:34C'est la première étape.
03:36La deuxième étape de ce qui est inédit ici, c'est la capacité d'avoir réussi à l'intégrer
03:40de manière cohérente dans un parcours client, dans un magasin.
03:43La plupart du temps, c'est la difficulté du digital quand on l'implémente dans un magasin.
03:47C'est qu'il est mis dans un coin, il est très vite oublié.
03:49Il ne rentre pas dans une notion de parcours client.
03:51Il ne fait pas toujours partie du concept initial.
03:53L'idée, c'est vraiment qu'on l'ait intégré dans un endroit dédié
03:56et que le sujet permette aux vendeurs principalement de pouvoir bien échanger avec leurs clients
04:03et de l'intégrer complètement dans leur notion de parcours de vente et de découverte.
04:07D'accord.
04:09J'ai vu que les clients pouvaient aussi poser un produit sur une surface qui était équipée de capteurs
04:16pour pouvoir afficher des informations sur le produit, c'est ça ?
04:20Exactement.
04:21C'est une technologie qu'on appelle le « base and learn »
04:23qu'on a breveté chez Innofshop il y a plus de 15 ans maintenant
04:28où le dispositif en soi est technologiquement devenu assez standard chez nous.
04:33On prend un produit, on le positionne sur un espace dédié.
04:37À partir de ce moment-là, il est relié à un écran dans le magasin
04:40et il va envoyer des informations liées au produit qu'on a posé sur cet espace.
04:44Ça apporte de l'autonomie au client quand il se déplace dans la boutique.
04:50Il n'est pas obligé d'attendre un vendeur pour savoir exactement combien coûte le produit,
04:54ce qu'il y a à l'intérieur, c'est ça ?
04:56Oui, il y a de ça dans la démarche.
04:59Toujours dans la même logique que cette notion de miroir,
05:01il y a deux clés.
05:02Il y a soit le client autonome qui veut pouvoir découvrir plus d'informations sur le produit
05:05et avoir des contenus de marque qui sont plus adaptés à la découverte du produit,
05:09notamment comment appliquer le produit, comment l'utiliser,
05:12et toutes ces informations qu'on va souvent retrouver aussi sur les réseaux
05:15plus que dans les magasins.
05:16En plus de ça, toujours dans cette notion de comment la technologie sert
05:19l'échange entre un vendeur et un client,
05:21c'est aussi un moyen pour un vendeur d'avoir une interaction en magasin
05:25pour étouffer un peu plus son discours et pour légitimer sa posture
05:28avec le client qui peut être en face de lui.
05:30D'accord.
05:31Comment voyez-vous les choses évoluer dans le futur,
05:33puisque vous êtes un spécialiste de l'expérience client dans les boutiques ?
05:38C'est une bonne question.
05:39Si on avait une baguette magique ou une boule de cristal,
05:41je pense qu'on l'aurait utilisée pour ça,
05:44notamment sur les années qu'on vient de passer.
05:45Mais de manière générale, on prône, en tout cas nous,
05:48avec beaucoup de conviction chez Innofshop,
05:50le fait que le digital doit être au service des équipes de vente
05:54et que l'expérience client évoluera toujours dans le sens de l'humain.
05:58On prône vraiment cette notion de relation humaine.
06:02Généralement, quand on est client,
06:03quand on fait l'effort de se déplacer dans un magasin,
06:05c'est avant tout pour vivre une expérience différente
06:07de ce qu'on pourrait avoir derrière son ordinateur ou derrière sa tablette,
06:09c'est une évidence.
06:10Donc, il faut forcément que le contact, que l'histoire qui soit racontée,
06:13que l'échange qui soit amené avec les équipes dans le magasin
06:16soit différent.
06:18Et le digital, pour nous, et cette évolution de l'expérience,
06:21doit servir à ce lien et à ce liant entre individus.
06:25Oui, comment créer ce partenariat, finalement, numérique et humain ?
06:30Exactement.
06:31Toujours cette grande question.
06:32Merci beaucoup Rémi Erwan d'avoir été avec nous
06:35et de nous éclairer sur l'évolution,
06:37comment ça change aujourd'hui dans les boutiques,
06:39l'arrivée de ce numérique et de l'intelligence artificielle.
06:41On reste sur le domaine de l'intelligence artificielle
06:43puisqu'on a un grand rendez-vous aujourd'hui dans Smartech.
06:45On va parler de Meta-AI, de Q-tide, de l'AI Act.
06:48Tout ça, c'est tout de suite.
06:49Je rappelle vous, Rémi Erwan, que vous êtes le directeur général du digital d'Innofshot.
06:52Merci beaucoup.
06:57Dans le grand rendez-vous de l'IA, de Smartech,
06:59aujourd'hui deux pionniers.
07:01D'abord Maître Ben Soussan, Alain Ben Soussan, bonjour, bienvenue.
07:04Pionnier du droit des technologies avancées,
07:07du droit de l'informatique dans les années 80,
07:09puis de l'Internet, des réseaux sociaux autour des années 2000.
07:12Vous avez abordé le droit de la robotique dès 2014.
07:17Ça vous fait au moins un énorme point commun avec notre autre invité, Bruno Maisonnier.
07:21Bonjour Bruno.
07:22Bonjour Catherine.
07:23CEO fondateur d'Another Brain, pionnier de la robotique humanoïde,
07:27avec Aldebaran, que vous avez fondé en 2005,
07:30qui est devenu un leader mondial dans les robots.
07:32Notamment, on se rappelle très bien de Nao,
07:35mais aussi de Romeo, de Pepper, qui sont devenus des stars.
07:38Et puis vous avez créé l'entreprise Another Brain,
07:40là où vous voulez inventer des nouveaux moteurs d'intelligence artificielle,
07:44grâce à une approche singulière aussi,
07:46inspirée de la nature.
07:48Alors, on peut lire à ce sujet Organic AI,
07:50dont j'ai déjà parlé, c'est votre ouvrage
07:52« Comment les stratégies de la nature peuvent révolutionner l'intelligence artificielle ? »
07:56aux éditions Hermann.
07:57Et je voulais aussi citer deux livres de Maître Ben Soussan,
08:01parce qu'on va forcément en parler dans notre débat aujourd'hui,
08:04dans nos débats aujourd'hui.
08:05D'abord, le Règlement européen sur l'intelligence artificielle,
08:08où vous proposez une synthèse, des points clés,
08:11une analyse article par article.
08:13J'avoue que je n'ai pas commencé celui-ci,
08:15j'ai commencé l'autre.
08:16En revanche, « Chat GPT dans le monde du droit »,
08:18« La cobotique juridique »,
08:20tout ça s'est publié aux éditions, brûlant.
08:22C'est passionnant, la manière dont vous vous emparez de ce chatbot.
08:26Je voulais commencer justement avec cette actu de Meta AI
08:30qui arrive dans le WhatsApp de tous les Français.
08:33Et je me suis dit, ça va accélérer, a priori,
08:36l'utilisation de ces pièges génératifs chez tout le monde.
08:40Mais est-ce que c'est une bonne chose ?
08:42Est-ce qu'il faut au contraire se méfier ?
08:44Comment on réagit avec ce petit cercle bleu
08:46qui se présente sur notre messagerie instantanée ?
08:49Alain ?
08:51Moi, je suis déjà sur WhatsApp et je suis déjà avec elle.
08:55Elle, c'est effectivement « Chat GPT ».
09:00Là, ça va être Meta AI dont on va parler.
09:02Tout à fait.
09:03Mais ce que je veux dire, c'est que pour les ordinateurs,
09:08on est déjà ceux qui sont sur les messageries.
09:12On est déjà ceux qui sont en mode vocal.
09:15Et ça va accélérer encore plus pour le grand public.
09:18Et ça marche merveilleusement bien.
09:20Ça devient un personnage, un compagnon, une compagne
09:24qui permet d'échanger tous les jours.
09:26Et au lieu d'aller chercher de l'information,
09:29là, l'information est portée sur une seule question.
09:32Ça va être une révolution.
09:34Est-ce que ça vous fait réagir quand même
09:36à votre niveau de dépendance qui est croissant
09:38en matière de technologie américaine ?
09:40Non ?
09:41Attends, moi, j'ai deux choses à dire.
09:43Alors, vas-y.
09:44Pardon, en complément.
09:45D'abord, ce n'est pas 100% nouveau au sens où,
09:48je l'avais regardé l'année dernière, il y a un an et demi,
09:51il y avait chaque jour 19 millions de Français
09:53qui utilisaient les assistants vocaux intelligents,
09:56les Siri, Alexa, etc.
09:58Donc, en fait, on est dedans depuis très longtemps.
10:00Là, il y en a un de plus.
10:02Ok.
10:03Mais c'est un usage différent quand même dans WhatsApp
10:05de dire, tiens, au moment où je suis en train de discuter
10:07avec des gens, je vais aller interroger.
10:09Oui, bien sûr.
10:10A chaque fois, on rajoute des fonctionnalités,
10:12des possibilités, mais on est sur le même courant.
10:14Après, il y a une deuxième nuance à faire
10:16qui est importante pour nous en France,
10:18c'est utiliser des intelligences artificielles,
10:21utiliser des LM, etc.
10:23C'est une chose, on va le faire de plus en plus,
10:25et je suis d'accord avec Alain, il y en a partout,
10:27il y en aura partout, partout, partout.
10:29Une autre chose est d'en maîtriser soi-même, d'en faire,
10:32c'est-à-dire faire rentrer dans les entreprises
10:34ou chez les Français, l'usage de quelque chose,
10:37c'est un sujet, mais faire rentrer le fait
10:39qu'on soit contributeurs, on en profite,
10:42on développe des outils qui vont nous aider
10:46et qui seront utilisés par les Américains et par d'autres,
10:48c'est un deuxième sujet.
10:49Pour moi, c'est celui-là qui est le plus crucial.
10:51Celui-là, il y a d'autres choses à en dire.
10:55Mais sur le fait qu'il y en aura partout,
10:57c'est une évidence.
10:59Mais sur cette question quand même de l'utilisation
11:01des données, parce que vous êtes un défenseur
11:03de la protection des données personnelles quand même,
11:05Alain Bensoussan, en termes juridiques.
11:08Là, c'est l'IA qui rentre dans nos conversations privées.
11:12Oui et non.
11:14Après, je dis ça, mais en même temps,
11:16dans les conditions générales d'utilisation,
11:17toutes les précautions sont prises pour dire
11:19que ces discussions ne sont pas utilisées
11:21pour entraîner le modèle.
11:22Ou elles le sont.
11:23Ce n'est pas gênant pour moi.
11:25Bien évidemment, j'ai défendu la protection
11:29des données personnelles.
11:30On était peu nombreux en 1978 à dire
11:32que ça allait devenir un standard mondial.
11:35Les gens avaient dit, mais l'informatique,
11:37vous ne vous rendez pas compte, vous serez dépassé.
11:39Mais on ne va pas prendre une loi française.
11:41C'est international, l'informatique, aujourd'hui.
11:43Plus de 110 pays ont une réglementation
11:45sur la protection des données personnelles.
11:47Donc, il faut bien comprendre quand même
11:49que le merveilleux dans ce domaine-là,
11:51bien sûr, là encore, les gens disent,
11:54si c'est gratuit, vous êtes le produit.
11:56Ce n'est pas beaucoup de sens pour moi.
11:59Il y a un problème d'éducation.
12:00Des émissions comme celle-ci sont très importantes.
12:02Ce qui est important, c'est qu'on ait
12:03toute cette connaissance, quel que soit le système,
12:06quelle que soit la culture, quel que soit le pays,
12:08quelle que soit la langue qui est disponible.
12:11Et ça, c'est magique.
12:12Alors, dans la protection des données,
12:14ce qui me paraît important, c'est que chacun
12:16protège ses données.
12:17Mais c'est la gratuité, quelque part,
12:19qu'ils prennent mes informations,
12:21ça ne me dérange pas, ça ne me dérange pas.
12:24Moi, j'ai posé...
12:25Jusqu'à ce que ça pose un problème, quand même.
12:27Alors, ça fait 45 ans d'observation,
12:30j'ai vu tellement de choses et de risques
12:33qui ne se sont pas jamais aperçus,
12:36qui n'ont jamais été sur des choses extrêmement graves,
12:40que je pense que l'attrait de ces outils
12:43est supérieur au risque.
12:46Une de mes dernières conversations
12:48avec Jadipiti dans WhatsApp,
12:50ce sera pareil, je lui dis...
12:52Je ne sais pas pourquoi je me pose cette question,
12:53mais je lui dis, le coût de cette conversation...
12:56Quand même, je me méfiais, c'était sur mon mobile.
12:59Et elle me répond, t'embête pas, c'est gratuit,
13:03tu peux consommer autant que tu veux.
13:05Et elle me parle comme ça.
13:06Ce qui veut dire quoi ?
13:07Ce qui veut dire que oui,
13:08pour la protection des données personnelles,
13:10oui, il faut faire attention,
13:11mais toutes les conversations,
13:13celles que vous pouvez faire chez le coiffeur
13:15ou celles que vous pouvez faire au café ou ailleurs,
13:17ce n'est pas si grave que ça.
13:19Ce qui est beaucoup plus important,
13:20c'est d'avoir toute cette connaissance.
13:22Et là, je crois que pour le grand public,
13:23ça va être merveilleux.
13:24Ça a un coût, quand même,
13:25toutes ces informations qu'on partage
13:27avec les entreprises américaines.
13:29Ça a un coût, même, ne serait-ce qu'environnemental.
13:31Ce n'est pas anodin.
13:32Ça a un coût environnemental.
13:34Deux sujets ici.
13:35Ça a un coût environnemental énorme,
13:38et c'est un problème.
13:39Et de plus en plus, et ça va continuer,
13:41c'est un problème.
13:42Donc, il faut trouver des alternatives
13:43qui sont beaucoup plus frugales,
13:44mais pas essayer de faire 20% de plus frugales
13:47que ce qui existe aujourd'hui.
13:48Il faut faire un million de fois plus frugales.
13:50Donc, ça veut dire qu'il faut complètement changer de paradigme.
13:53Évidemment, je plaide pour ma paroisse,
13:54parce que nous, c'est ce qu'on fait chez Another Brain,
13:56mais il y en a d'autres qui essayent.
13:57Donc, cela, c'est important.
13:59Je rejoins aussi, Alain, vraiment,
14:02sur un sujet, c'est qu'on a tendance
14:06à mettre une notion un peu mystique
14:08sur les données personnelles.
14:10On sait tous que 95% des échanges,
14:12des conversations, des tchats,
14:14ou des trucs entre les gens,
14:15je ne veux pas dire que c'est sans intérêt,
14:17mais je veux dire, il n'y a pas de valeur.
14:19Si quelqu'un d'autre les utilise, on s'en fout.
14:21Mais même mes données personnelles...
14:23C'est quand même leur business model qui repose dessus.
14:25Oui, mais attends, justement, le sujet est différent.
14:27Mais même les données personnelles,
14:29mes données de santé, etc.,
14:31je pense que je serai plutôt bénéficiaire
14:34du fait qu'elles soient utilisées statistiquement
14:36pour montrer et élaborer des modèles
14:38qui permettront, le jour où j'aurai un problème de santé,
14:40d'être plus fin et de m'aider à régler mon problème.
14:42Donc, tu vois, il y a une chose qui est...
14:44Ils utilisent mes données, mais so what ?
14:46Et une deuxième chose qui est effectivement,
14:48mais ça, c'est une question de business,
14:50ils les utilisent gratuitement alors qu'il faudrait peut-être...
14:52Mais c'est un autre sujet qu'un sujet éthique.
14:54Tu vois, il ne faut pas mélanger.
14:56Les deux existent. Il y a deux vrais sujets,
14:58mais ce n'est pas les mêmes.
15:00Et il ne faut pas trop mythifier
15:02ces données personnelles.
15:04Oui, mais on avait un débat avec un professeur
15:06sur le sujet de la santé qui disait
15:08que le problème qu'on a aujourd'hui en Europe,
15:10c'est que justement, on ne peut pas utiliser...
15:12Un manque de données.
15:14Non, je ne suis pas d'accord.
15:16Allez voir une boîte qui s'appelle Dimea,
15:18D-I-M-E-A,
15:20et ils gèrent ça très bien.
15:22Ils font ça très bien.
15:24Ils permettent à tout le monde
15:26d'utiliser les données de santé,
15:28mais de façon réglementée, correctement, etc.,
15:30pour qu'on puisse faire des études et pour s'en servir.
15:32Il y a des gens qui font ça très bien.
15:34Moi, je voudrais vous souligner une chose là-dessus.
15:36L'angoisse,
15:38le caractère anxiogène
15:40de cette présentation, elle est juste,
15:42mais elle est très faible
15:44par rapport au fait que,
15:46quel que soit l'endroit dans le monde,
15:48quelles que soient les personnes avec des mobiles,
15:50ils ont accès à toutes ces informations-là.
15:52C'est peut-être là le vrai progrès.
15:54Cette différence entre la partie anxiogène
15:56et la partie innovation,
15:58je pense qu'il faut libérer les innovations.
16:00WhatsApp, avec toutes les IA,
16:02c'est vraiment une possibilité
16:04pour chacun d'entre nous
16:06de se développer émotionnellement
16:08et professionnellement.
16:10Moi, je veux quand même tirer mon fil
16:12sur le problème de compétitivité,
16:14le problème économique que ça pose
16:16aujourd'hui à la France, à l'Europe,
16:18cette dépendance américaine.
16:20Je voulais vous faire écouter un petit son
16:22que j'ai enregistré avec Aude Durand
16:24qui a lancé Q-Tile,
16:26le laboratoire de recherche français
16:28et qui est directrice générale déléguée d'Iliade.
16:30Si on parle de Q-Tile,
16:32le laboratoire que vous soutenez grandement
16:34de recherche en intelligence artificielle
16:36qui crée des nouveaux modèles,
16:38il y en a trois, vous l'avez dit à ce jour.
16:40Pourquoi est-ce que ce n'est pas
16:42le cas aujourd'hui ?
16:44Pourquoi on ne peut pas jouer avec ?
16:46Est-ce qu'il commence à y avoir des entreprises
16:48qui s'en emparent ?
16:50Il y a eu des interfaces de démo
16:52pour MoshiWiki et MoshiWiz.
16:54Le sujet de ces interfaces de démo,
16:56c'est que c'est à Q-Tile de financer
16:58la puissance de calcul
17:00qui permet aux gens de jouer avec.
17:02Comme ils sont un laboratoire non-profit,
17:04leurs fonds ne sont pas illimités.
17:06Ils ne peuvent pas craver autant de cash
17:08que Bonne AI.
17:10Ces interfaces de démo ne sont pas très pérennes.
17:12Ils ont reçu beaucoup de sollicitations
17:14de différentes entreprises pour essayer
17:16d'intégrer les modèles sur lesquels ils ont travaillé
17:18dans des produits et services.
17:20Cela prend toujours un peu de temps.
17:22Il faut rappeler qu'ils ont commencé
17:24en novembre 2023 et qu'ils ont sorti
17:26le premier modèle l'été dernier.
17:28On va être patient, on va leur laisser
17:30un tout petit peu de temps.
17:32Ils ont quand même reçu beaucoup de sollicitations.
17:34La particularité de ces modèles,
17:36c'est que c'est la meilleure qualité
17:38d'interaction vocale.
17:40Après, il faut les brancher sur des modèles
17:42de connaissances qui ont une profondeur
17:44de connaissances plus large
17:46que ce qu'il y a nativement derrière Moshi.
17:48Ce n'était pas le centre
17:50de leur objectif au début
17:52quand ils ont travaillé sur Moshi.
17:54Il y a toujours du travail à faire.
17:56Ce qui est intéressant, je trouve,
17:58c'est qu'ils vont explorer d'autres champs,
18:00notamment la vision, pour faire MoshiVis,
18:02pour relier la vision et l'audio.
18:04Toutes ces briques-là,
18:06c'est une recherche fondamentale
18:08sur l'IA sur laquelle ils travaillent.
18:10C'est autant de choses sur lesquelles
18:12les entreprises n'ont pas besoin de réinvestir.
18:14Elles peuvent réutiliser du code
18:16pour après créer des produits.
18:18Cette mécanique se met en route.
18:20J'espère qu'elle portera ses fruits
18:22dans quelques mois ou dans les années à venir.
18:24Pourquoi j'ai posé cette question à Haute-Durand ?
18:26Quand le chinois DeepSeek est sorti,
18:28tout le monde a joué avec.
18:30On a dit que c'était extraordinaire,
18:32que c'était une révolution.
18:34C'est la meilleure interaction vocale
18:36aujourd'hui au monde.
18:38On a un problème en France
18:40pour faire émerger nos champions numériques.
18:42C'est évident qu'il y a des questions d'argent.
18:44Ce qu'ils font, c'est génial.
18:46QTI, c'est super, c'est très bien.
18:48Mais effectivement, ça coûte de l'argent,
18:50ça coûte énormément.
18:52On a vu la dernière annonce d'OpenAI
18:54qui lève 40 milliards de dollars
18:56auprès de SoftBank.
18:58Et ça sera vrai de QTI,
19:00ça sera vrai de Microsoft.
19:02Ils auront besoin, à des moments,
19:04de lever des sommes d'argent phénoménales.
19:06La question, c'est est-ce qu'on a
19:08le moindre espoir de pouvoir accompagner ça
19:10en France, en Allemagne et en Europe.
19:12La réponse est non.
19:14C'est pour ça qu'il faut trouver des alternatives.
19:16À courir sur le même terrain
19:18que des géants qui sont beaucoup plus riches que nous,
19:20Sun Tzu, il y a
19:222700 ans, expliquait déjà
19:24que c'était perdu d'avance.
19:26Il faut que tu amènes l'autre et l'ennemi sur ton terrain.
19:28Mais je rajoute une question
19:30de souveraineté.
19:32C'est évident que l'intérêt des Américains
19:34et des Chinois va être de faire
19:36que ce soit gratuit. Même si
19:38ils ont besoin de lever plein d'argent, ils pourront
19:40que ce soit gratuit parce que ça va couper l'herbe sous le pied
19:42de tous les Européens qui vont essayer de faire pareil.
19:44Absolument. Après, il y a la question
19:46des entreprises qui doivent s'emparer des technologies
19:48qui sont à leur disposition. C'est ce que dit
19:50Audurant.
19:52Il y a des briques technologiques,
19:54il faut maintenant jouer avec, s'en emparer.
19:56Il n'y a pas que les utilisateurs citoyens,
19:58il faut aussi que les entreprises commencent à s'y mettre.
20:00Je voulais vous interroger, parce que je vois que le temps file
20:02sur l'EHAC, puisqu'on a la Commission
20:04européenne qui doit dévoiler en mai son code de bonne
20:06pratique pour justement
20:08faciliter l'application de ce texte,
20:10de ce nouveau règlement autour de l'intelligence artificielle.
20:12Vous avez écrit une bible,
20:14j'ai envie de dire, dessus,
20:16maître Ben Soussan. Est-ce que c'est un bon texte, l'EHAC ?
20:18C'est un excellent texte. Honnêtement,
20:20et il va devenir un processeur
20:22d'universalité, exactement comme
20:24la loi Informatique et Libertés,
20:26après la directive sur le RGPD.
20:28C'est un processeur d'universalité. 110 pays
20:30ont aujourd'hui une réglementation.
20:32Il y a à peu près 160
20:34lois dans le monde sur l'IA.
20:36Il y en a beaucoup. Plutôt des verticales.
20:38Et l'EHAC va devenir un standard.
20:40Pourquoi ? Parce que
20:42il a deux grands principes,
20:44ce texte. Le premier, il dit
20:46qu'il y a six grandes valeurs européennes.
20:48La protection de la santé,
20:50la protection de la sécurité, la protection de l'environnement.
20:52On va tous être d'accord.
20:54Les trois fondamentaux.
20:56Peut-être un peu de discussion, mais globalement,
20:58on est tous d'accord sur trois fondamentaux.
21:00L'État de droit et la démocratie.
21:02Ces quatre valeurs sont en danger
21:04à cause de l'IA.
21:06Elles vont pouvoir se développer
21:08grâce à l'IA. Il y a deux façons d'approcher.
21:10En cela, c'est un excellent texte.
21:12Même si c'est une approche par le risque, ça ne vous gêne pas ?
21:14Non, ça ne me dérange pas.
21:16Globalement,
21:18dès le moment où il y a une nouvelle innovation,
21:20il y a toujours des gens qui disent que c'est risqué.
21:22Il y a toujours des gens comme moi qui disent qu'il faut y aller.
21:24Oui, c'est pour ça.
21:26Ce n'est pas très grave, les risques.
21:28Ce qui est important, c'est les valeurs.
21:30Les valeurs sont dans ce texte
21:32en nombre de deux.
21:34À travers les six premières valeurs
21:36et les principes des risques,
21:38il y a deux grands principes,
21:40deux grandes supra-valeurs.
21:42La première, c'est qu'il faut que l'IA
21:44soit au service de l'humain.
21:46J'y crois beaucoup.
21:48Je vais donner un nom.
21:50Je crois que l'humain de demain,
21:52en ayant la totalité des connaissances du monde
21:54gratuitement,
21:56ça va devenir quelqu'un d'autre.
21:58On va pouvoir régler de nombreux problèmes.
22:00C'est le premier élément.
22:02L'IA au service de l'humain.
22:04Le deuxième, c'est que oui, c'est risqué,
22:06mais pas tout est risqué.
22:08On prend quelques éléments,
22:10on fait un management de risque,
22:12on ne fait pas un mécanisme de précaution
22:14où on interdit tout,
22:16ou une précaution de principe,
22:18il y a des systèmes à risque.
22:20Chez nous, par exemple, on ne peut pas manipuler
22:22des gens avec l'IA.
22:24C'est interdit, ça s'arrête.
22:26On ne va pas noter les gens dès qu'ils arrivent
22:28parce qu'on peut prendre toutes les émotions.
22:30On a quelques fondamentaux,
22:32et ces fondamentaux sont au service de l'humain.
22:34Vous allez voir, sur cette planète,
22:36tout le monde va être d'accord.
22:38Après, le diaposcage dans les détails des textes...
22:40Vous avez raison, ça c'est le code des bonnes pratiques.
22:42C'est votre perception aussi sur ces textes,
22:44les actes ?
22:46Le texte, je l'ai beaucoup moins étudié et lu
22:48que Alain. Par contre, je suis sur la même logique
22:50en disant, attention à ne pas mettre
22:52des barrières avant d'essayer.
22:54En France, on a eu le principe de précaution,
22:56on a arrêté de travailler sur les cellules souches,
22:58la seule conséquence, c'est qu'on a pris 15 ans de retard
23:00sur tous les autres.
23:02Et nous, Another Brain, on fait avancer
23:04notre modernité. Vous savez quoi ?
23:06On ne regarde pas du tout, on fait abstraction
23:08complètement de ces règlements.
23:10Un jour, quand on sera prêt, qu'on sera sur Mars,
23:12on verra comment on s'adapte ou on les adapte,
23:14mais notre sujet, c'est d'abord de faire que ça existe.
23:16Il faut d'abord que ça existe
23:18avant de réglementer.
23:20Je ne vais pas m'encombrer la tête
23:22à essayer de savoir tout ce qu'il y a dedans et à passer du temps.
23:24Une remarque là-dessus,
23:26par rapport à ce que dit Bruno, très vite,
23:28c'est que si vous êtes éthique by design,
23:30vous serez hier acte sans problème.
23:32Ok.
23:34Merci beaucoup Maître Ben Soussan d'avoir été avec nous
23:36et Bruno Maisonnier également.
23:38Merci encore. A très vite.
23:44C'est l'heure de notre rendez-vous mobile business
23:46avec Jérôme Bouteiller. Bonjour Jérôme.
23:48Bonjour.
23:50Rédacteur en chef d'écran mobile,
23:52vous revenez aujourd'hui sur la sanction
23:54de 150 millions d'euros
23:56décidée par l'autorité de la concurrence contre Apple
23:58pour la mise en oeuvre du dispositif
24:00ATT dans l'App Store. On en a déjà parlé,
24:02on va faire un petit rappel quand même sur ATT.
24:04Qu'est-ce que c'est ?
24:06ATT pour App Tracking Transparency.
24:08C'est un dispositif qui a été mis en place il y a 4 ans
24:10par Apple avec le lancement d'iOS 14.5.
24:12C'était en avril 2021
24:14et qui imposait aux éditeurs d'applications
24:16une fenêtre de consentement pour récupérer
24:18l'IDFA, l'identifiant publicitaire
24:20de leurs utilisateurs. Alors avec cette IDFA
24:22qui joue un peu le rôle des cookies tiers
24:24qu'on a sur le web, mais dans
24:26l'univers des applications, les éditeurs
24:28peuvent réaliser un ciblage publicitaire individuel
24:30et à l'inverse, sans consentement,
24:32sans IDFA, c'est une publicité
24:34moins rémunératrice
24:36pour l'éditeur. Alors on rappelle que c'est un dispositif
24:38qui a été lancé globalement sur toute la planète
24:40par Apple, sans concertation
24:42avec les autorités européennes qui avaient
24:44des textes pourtant qui étaient assez proches
24:46comme la Directive et Privacy ou le fameux
24:48RGPD. Si ce dispositif
24:50est assez proche, en tout cas similaire
24:52au texte européen, quel est le problème ?
24:54Le premier problème, c'est que
24:56ATT est en doublon avec les fenêtres
24:58de consentement mises en place par les éditeurs
25:00pour respecter le RGPD et que
25:02le dispositif d'Apple ne respecte pas
25:04exactement les recommandations
25:06ergonomiques de l'ACNIL.
25:08L'introduction du dispositif engendre une multiplication
25:10des fenêtres de recueil de consentement
25:12compliquant excessivement le parcours des utilisateurs
25:14d'applications tierces au sein de l'environnement
25:16iOS, explique l'autorité
25:18de concurrence dans son arrêt.
25:20Aujourd'hui encore, les éditeurs d'applications sont
25:22en effet obligés de gérer deux fenêtres de consentement,
25:24une pour respecter le RGPD
25:26et une seconde pour respecter les règles
25:28d'Apple, une double
25:30consentement management platform, CMP,
25:32qui fait chuter les taux et indirectement
25:34les revenus de nombreux éditeurs. Et pourquoi parler
25:36d'abus de position dominante ?
25:38Le conseil de la concurrence a pointé le double
25:40discours d'Apple, qui d'un côté imposait
25:42un double consentement aux éditeurs
25:44d'applications, mais qui dans le même temps n'avait rien prévu
25:46pour ses propres applications.
25:48Certaines applis, l'App Store
25:50par exemple d'Apple, reposent en grande partie sur la
25:52publicité, une publicité individuelle
25:54et cette asymétrie demeure
25:56aujourd'hui dans la mesure où Apple a
25:58mis en place une fenêtre publicité personnalisée
26:00unique pour recueillir le consentement des utilisateurs
26:02pour sa propre collecte de données, alors qu'elle continue
26:04d'exiger un double consentement pour la collecte
26:06des données. Thiers, réalisé par les éditeurs,
26:08pointe à nouveau l'autorité de concurrence.
26:10Et là, la section est lourde
26:12pour Apple ? Alors 150
26:14millions d'euros, c'est une belle somme
26:16on ne va pas se mentir, mais c'est finalement relativement
26:18modeste, puisque l'amende aurait pu
26:20représenter jusqu'à 10% du chiffre
26:22d'affaires global d'Apple, dans son
26:24cas on parle de 40 milliards de dollars
26:26théoriques. C'est également une somme à mettre
26:28en perspective avec les revenus
26:30d'Apple dans l'univers de la publicité
26:32alors, ils communiquent peu dessus
26:34mais selon des estimations d'e-marketeurs
26:36Search Ads, au sein de l'App Store, on parle
26:38déjà de 7 à 8 milliards de dollars
26:40auxquels il faut rajouter
26:42les milliards versés par Google
26:44en partage de revenus dans les liens sponsorisés de Safari
26:46donc c'est plus de 20 milliards de dollars
26:48donc Apple est un géant de la publicité
26:50en tout cas, ces 150 millions d'euros
26:52c'est peut-être qu'un début, comme le souligne Nicolas Rieux
26:54le patron d'Alliance Digitale, cette décision
26:56historique ouvre la porte à l'ensemble
26:58de l'écosystème pour réclamer des dommages et intérêts
27:00pour les pertes surbies, les sanctions
27:02pourraient donc dépasser à terme les 150 millions d'euros
27:04Quelle suite voyez-vous à cette affaire ?
27:06Alors, les associations professionnelles
27:08françaises
27:10estiment que ce jugement rend
27:12ATT illégal en Europe
27:14et elles réclament sa désactivation
27:16cependant, l'autorité
27:18de la concurrence a choisi de ne pas imposer
27:20de remède structurel à Apple
27:22tout en soulignant que des modifications
27:24sont nécessaires. Alors, ce détail
27:26n'a pas échappé à Apple qui se dit déçue
27:28de cette décision
27:30et qui rappelle néanmoins que ce dispositif avait
27:32reçu le soutien des défenseurs de la vie privée
27:34et des autorités chargées de la protection des données partout dans le monde
27:36en dehors d'Europe
27:38et qui n'annonce du coup aucun changement
27:40On se dirige donc vers un marché publicitaire
27:42à deux vitesses, avec
27:44pour l'Europe un double consentement
27:46dans l'écosystème iOS
27:48et à l'inverse, une disparition
27:50des identifiants publicitaires dans l'univers
27:52Android de Google
27:54puisque, à l'instar de la privacy
27:56sandbox sur le web, ils ont décidé
27:58à terme de supprimer les identifiants
28:00publicitaires. Donc c'est un peu
28:02étonnant parce que cette disparition
28:04qui va être infiniment plus déstructurante
28:06pour le marché publicitaire n'a pas été
28:08attaquée par les associations professionnelles
28:10donc on se dirige vers un marché à deux vitesses
28:12à terme. Wow, affaire à suivre
28:14je pense. Merci beaucoup Jérôme Bouteiller
28:16je rappelle que vous êtes le rédacteur en chef d'écran mobile
28:18Merci à tous de nous suivre sur la chaîne
28:20BeSmart for Change, c'était Smartech
28:22On se retrouve très vite pour de nouvelles discussions
28:24sur la tech, excellente journée à tous