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Mardi 8 avril 2025, retrouvez Mario Roche (Vice-président des ventes, N2JSOFT), Thibault de Saint-Simon (Directeur Général, Fondation Entreprendre), Sébastien Levrier (Cofondateur et directeur associé, Petites Rivières) et Stéphanie Robieux (Cofondatrice & PDG, OOrion) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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Transcription
00:00Générique
00:08Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:14Voici le sommaire. Mon invité, c'est Mario Roche, vice-président des ventes chez N2Jsoft, qui propose des solutions numériques pour dématérialiser
00:23les démarches administratives. On verra quels sont les avantages écologiques de cette dématérialisation.
00:28Dans notre débat, cette question, comment développer les créations d'entreprises en milieu rural ? On fera le bilan de l'appel à projets
00:34lancé il y a 4 ans par la Fondation Entreprendre. Et puis, dans notre rubrique consacrée aux start-up éco-responsables, je vous présenterai
00:42Orion, une application d'assistante pour les déficients visuels. Voilà pour les titres. On a 30 minutes pour les développer. C'est parti.
00:50Générique
00:56L'invité de ce Smart Impact, c'est Mario Roche. Bonjour. – Bonjour Thomas. – Bienvenue. Vous êtes vice-président des ventes chez N2Jsoft,
01:04qu'on connaît sous le nom N2F, entreprise créée il y a 10 ans, basée dans l'Ain. – Exact. – Vous proposez des solutions de dématérialisation.
01:12Quel type de solution ? – Alors, on est éditeur de deux solutions phares qui sont, d'un côté, N2F Equiple, la plus connue, effectivement, N2F,
01:19qui est un outil qui permet de dématérialiser les dépenses professionnelles. Donc, tout ce qui va être note de frais des salariés, également tout ce qui va être
01:26de paiements avec des cartes bancaires, notamment. Et dans le cadre de la loi de dématérialisation des factures, tout ce qui va traiter à la gestion entrente
01:33des factures et des process pour les traiter, les faire valider, les payer. – Comment ça marche ? On n'a plus besoin de garder les factures papier, c'est ça ?
01:41– C'est l'objectif. Donc, on a quand même des enjeux de transition écologique et numérique. Donc, ce qu'on souhaite aujourd'hui, c'est mettre à disposition
01:48de nos clients et donc de leurs salariés un outil qui va permettre de prendre en photo, par exemple, le ticket de taxi ou la facture d'un hôtel.
01:56C'est directement chargé via l'application sur nos serveurs. Et à partir de là, normalement, le salarié peut se débarrasser, peut perdre du justificatif.
02:05En tout cas, c'est fini les cartons d'archives qu'on doit mettre quelque part dans un local qui est à peu près réfrigéré et traité en termes d'hygrométrie pendant 10 ans.
02:13– Il y a aussi ces dépenses énergétiques. – Voilà, ça a un impact. Et surtout, il y a tout ce qui est trait à la conformité puisqu'on va pouvoir, en cas de contrôle,
02:21produire ces justificatifs et les retrouver assez facilement. Donc, ça, c'est un des premiers enjeux. Et après, il y a aussi la fraude.
02:27– Oui. Évidemment, ça permet de mieux lutter contre la fraude. – Ça permet de mieux lutter contre la fraude puisqu'on a des algorithmes et des IA
02:35qui sont capables de détecter s'il y a une alerte quelconque sur un justificatif qui ne semble pas très clair.
02:39– Mais alors, là, le point de départ, c'est quand même, si on vous dit taxi, note de restaurant ou d'hôtel, on a quand même une note papier.
02:46Ou alors, on pourrait aller plus loin avec une transition électronique, finalement, de la facture.
02:51– C'est en cours. L'État a déjà, à mars, demandé aux entreprises d'aller vers la dématérialisation des factures.
02:59Mais la prochaine étape, c'est tout ce qui est lié au justificatif de dépense, donc l'étiquette caisse qui sort quand vous allez chez un commerçant, par exemple.
03:06C'est un projet qui devrait arriver avant 2030. Et forcément, l'idée, c'est de dématérialiser ces étiquettes aussi.
03:11– Alors, vous avez également lancé une suite RH qui s'appelle Kippel, c'est ça ?
03:14– Exactement.
03:15– Quel service ? La dématérialisation, elle s'exprime comment, là ?
03:19– Alors, pareil, c'est la même chose. C'est une application que le salarié a.
03:22Alors, on essaie de faire en sorte, parce que tout le monde n'est pas digital natif,
03:26de faire en sorte que cette application puisse être utilisée par tout le monde.
03:29Dans beaucoup d'entreprises qui ne sont pas équipées aujourd'hui,
03:32parce qu'on a quand même encore la moitié des entreprises françaises qui n'ont pas de solutions digitales RH,
03:36on va permettre aux salariés de poser des congés, de poser des absences,
03:40de faire également des demandes de télétravail.
03:43Donc, la politique de télétravail de l'entreprise est gérée dans cet outil.
03:47Donc, quand on parle également de transition écologique,
03:50c'est mettre en place une politique de télétravail que l'on puisse suivre.
03:52Et notre application va permettre ça, par exemple.
03:55– En février dernier, vous avez reçu la médaille d'argent ECOVADIS.
03:59Alors, pour quelles actions, pour quels engagements ?
04:02– Alors, c'est pour pas mal de choses.
04:03La première, effectivement, qui nous tient à cœur,
04:04c'est tout ce qui est lié à l'écologie, l'impact écologique.
04:08Donc, pour nous, mais également pour nos clients.
04:10Mais ça va être également l'équité au travail.
04:12Donc, on a aujourd'hui un 50-50 parfait entre hommes et femmes,
04:16y compris au comité de direction.
04:19C'est un exemple, mais ça va être aussi sur les achats.
04:21– Vous avez un bon index d'égalité.
04:23– Exactement, voilà, on est à 50-50, à quelques virgules près.
04:27Voilà, et on a aussi tout ce qui est éthique, achat responsable.
04:30Voilà, c'est ce que vient récompenser ce label ECOVADIS.
04:32– Oui, on va rentrer dans le détail, peut-être avec une question générale.
04:36Avec quelle stratégie vous limitez l'empreinte écologique de l'entreprise ?
04:41Ensuite, on parlera de la dématérialisation.
04:43Qu'est-ce que ça peut faire gagner ?
04:45Ça va au-delà de votre entreprise, mais qu'est-ce que ça peut faire gagner ?
04:48Ou pas, d'ailleurs, en termes d'impact environnemental.
04:51Mais sur votre entreprise, qu'est-ce que vous avez mis en place ?
04:53– Pour nous et pour l'entreprise, par exemple,
04:55on est basé en région, comme vous l'avez dit, dans l'Arc.
04:57Donc les gens, souvent, font de la route.
04:59Beaucoup, on la change chez nous d'avoir des voitures de fonction.
05:02La première chose que l'on a fait, c'est aller vers des véhicules plus propres.
05:05Donc une des premières démarches a été rééquiper la flotte de voitures de fonction
05:09au fur et à mesure, vers de l'hybride ou vers du full électrique.
05:13– D'accord.
05:13– Des bornes sont disponibles dans l'entreprise pour pouvoir charger des véhicules.
05:17Les locaux, c'est-à-dire qu'on a fait des locaux tout neufs
05:20qui sont effectivement à très faible impact énergétique.
05:23Donc pas besoin de l'échauffer.
05:24L'électricité, les lumières qui s'éteignent lorsqu'il n'y a plus forcément besoin d'usage.
05:29Donc on a un impact environnemental, du coup, qui reste assez faible.
05:32Et après, également, même nos solutions.
05:34Lorsqu'on propose quelque chose à un client,
05:36on va travailler sur le fait que le code du programme lui-même
05:39puisse avoir le plus faible impact CPU,
05:41donc temps de calcul d'un serveur pour pouvoir délivrer le service.
05:44– Vous parliez de la politique d'achat.
05:46C'est souvent un levier très important pour réduire son impact dans une entreprise.
05:49C'est quoi un achat responsable pour vous ?
05:51– Alors l'achat responsable, c'est souvent lié à l'éthique.
05:54C'est-à-dire qu'on va essayer d'acheter auprès de fournisseurs
05:57qui peuvent garantir que, par exemple,
05:59il y a une équité sociale au sein de l'entreprise.
06:01On va éviter également de peut-être se fournir auprès d'entreprises
06:04où on ne sait pas qui a pu produire le produit ou le service.
06:07Je pense notamment dans d'autres pays internationaux
06:10où on peut exploiter les populations des enfants.
06:12– Essayer de connaître la chaîne de valeur, ce qui n'est jamais simple,
06:15du sous-traitant, du sous-traitant, du sous-traitant, etc.
06:18– Exactement.
06:19Donc nous, on a quand même de la chance, effectivement.
06:21On est dans le numérique, donc c'est plutôt…
06:23Nos grosses dépenses, elles sont liées plus à des services numériques.
06:26On achète même les data centers, par exemple.
06:29Mais c'est important de se dire, si on choisit tel ou tel data center,
06:32de savoir comment, par exemple,
06:33il est lui-même équipé pour les ressources énergétiques.
06:35– Et alors justement, j'en viens à l'autre thème,
06:38qui est évidemment très important,
06:39sur l'impact positif de la dématérialisation.
06:43On voit bien tous les arbres et la quantité d'eau
06:46dont on ne va pas avoir besoin pour fabriquer du papier.
06:49Mais est-ce que la colonne plus, colonne moins,
06:52vous voyez ce que je veux dire ?
06:52Est-ce que l'impact positif, il a été prouvé ?
06:54– Alors, il a été prouvé, aujourd'hui, quand on parle d'impact papier,
06:57donc les factures arrivent en papier.
06:58Aujourd'hui, encore pour beaucoup d'entreprises,
07:01l'année prochaine, ça changera.
07:02Et les tickets légiscatifs que vous récupérez aujourd'hui,
07:05pareil, c'est du papier.
07:06Donc on veut aller vers le moins d'utilisation de papier possible
07:09en récupérant directement des justicatifs électroniques.
07:12Aujourd'hui, il faut se dire que dans une entreprise,
07:13chaque salarié va consommer 70 kilos de papier par an.
07:18– 70 kilos par an ?
07:19– Voilà, par an.
07:20– Vous faites le calcul, vous multipliez par le nombre de salariés,
07:22vous avez votre poids papier.
07:24– 3 ramettes par mois par salarié, c'est ce que ça donne en papier.
07:27Sauf que pour faire ça, il faut quand même plusieurs milliers d'arbres
07:30pour un salarié et surtout, 1 kilo de papier, il faut 20 000 litres d'eau.
07:36Donc lorsque nous, on contribue à permettre aux entreprises de dématérialiser,
07:40on a un impact sociétal important,
07:42notamment sur tout ce qui est lié à l'écologie.
07:44– Oui, mais le numérique, ce n'est pas dans les lames,
07:47ce sont des serveurs, des data centers qui aussi sont très gourmands,
07:52en eau un petit peu, mais surtout en électricité.
07:54– Voilà, ils sont très gourmands.
07:55On a l'avantage en France, comme on dit, d'avoir cette énergie propre,
07:58puisqu'elle est principalement issue des centrales nucléaires
08:01et progressivement de tout ce qui est éolien et également solaire.
08:05– Donc très décarbonée.
08:06– Voilà, très décarbonée.
08:07Ça sera moins le cas si on était basé certainement en Allemagne par exemple.
08:11Donc aujourd'hui, les data centers que l'on a sont basés en France,
08:13donc issus d'une énergie propre.
08:15Et de même, lorsqu'on choisit nos fournisseurs,
08:17on va regarder la manière dont ils produisent ces services
08:21qu'on vient chercher chez eux.
08:23– C'est une préoccupation nouvelle ou c'est une préoccupation d'origine ?
08:28L'entreprise, elle est jeune, elle a été créée il y a dix ans.
08:30– Alors c'est une préoccupation d'origine,
08:32parce qu'effectivement le fondateur Nicolas Dublos est très à cheval là-dessus.
08:37Donc c'est quelque chose qui, dès le départ, le touchait
08:41et qu'il a approfondi au fur et à mesure.
08:42C'est lorsqu'on parle avec des gros clients
08:44et qu'ils nous mettent 10 à 20% d'impact pour gagner un appel d'offre
08:49sur tout ce qui est lié à l'écologie chez nous,
08:51pour le business on y vient aussi.
08:52Donc il y a les deux, c'est une préoccupation humaine à la base,
08:55mais ça vient aussi un enjeu business lorsqu'on répond à un appel d'offre.
08:59– Je reviens au bilan de l'entreprise elle-même, par exemple sur les déchets.
09:02Est-ce qu'une entreprise comme la vôtre, ça produit beaucoup de déchets ou pas ?
09:05– On en a relativement peu, effectivement,
09:08parce qu'on n'a pas de papier ou très peu de papier chez nous.
09:10– J'imagine, ce serait quand même paradoxal.
09:13– Après, on a quand même une cantine, des salariés qui mangent au bureau,
09:16donc on va être plutôt dans la gestion des déchets,
09:20tout ce qui est bac jaune, bac carton et déchets alimentaires, le compost.
09:23On a la chance, pareil, en région on a du terrain,
09:26on a un petit jardin derrière et on a le bac à compost,
09:28on peut mettre des choses, voilà.
09:30Donc c'est une culture.
09:31– Je termine avec cette levée de fonds annoncée de 24 millions d'euros,
09:35c'était en 2023, est-ce qu'une partie de cette levée de fonds
09:41est dévolue, justement, à pousser ce virage environnemental de l'entreprise ?
09:47Est-ce que ça a été pensé aussi comme ça ?
09:49– Alors, comme je vous le disais…
09:50– Est-ce que c'est souvent attirer des talents,
09:52recrutement, développement international ?
09:54Enfin, on sait à quoi sert une levée de fonds, mais…
09:56– Attirer des talents, par exemple, la marque employeure est importante.
09:59– Bien sûr.
10:00– Donc aujourd'hui, quand on veut attirer des jeunes,
10:02effectivement, on est une start-up scale-up,
10:04donc on attire des populations jeunes.
10:06Si on a une politique RSO ou environnementale qui leur parle,
10:10on va attirer des talents qui sont plus intéressants pour nous.
10:13Donc déjà, effectivement, ça a un impact sur la marque employeure.
10:17Et après, également, sur tous les enjeux que l'on avait sur la politique écologique,
10:24ça nous a permis de faire des choix technologiques,
10:26parce que forcément, quand on fait l'écologie,
10:28quand on veut faire quelque chose de propre, ça coûte plus cher.
10:31– Merci beaucoup, Mario Roche, à bientôt sur Be Smart For Change.
10:34On passe tout de suite à notre débat,
10:36on va se demander comment créer plus d'entreprises en milieu rural.
10:42– Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
10:48– Comment créer plus d'entreprises en milieu rural,
10:51voilà le thème de notre débat avec Thibault de Saint-Simon, bonjour.
10:54– Bonjour.
10:55– Bienvenue, vous êtes le directeur général de la Fondation Entreprendre,
10:57et Sébastien Levrier, bonjour.
10:59– Bonjour.
10:59– Bienvenue à vous aussi, co-fondateur, directeur associé de Petite Rivière,
11:03c'est une association qui est accompagnée par la Fondation,
11:06qui a été créée en 2008, la Fondation Entreprendre, avec quelle mission ?
11:09– Oui, alors on est l'unique fondation experte
11:13et dédiée à la cause entrepreneuriale en France,
11:15donc notre mission c'est vraiment d'accompagner toutes les associations
11:17qui agissent dans le champ de l'entrepreneuriat en France,
11:20on a la chance d'avoir un magnifique écosystème associatif
11:22qui accompagne les créateurs, les repreneurs,
11:24aussi les entrepreneurs en difficulté,
11:26des associations qui vont aussi semer l'envie d'entreprendre,
11:28développer les compétences entrepreneuriales,
11:30et donc le rôle de la fondation c'est de financer, d'accompagner,
11:34de soutenir le développement de tout ce tissu associatif en les finançant
11:39et en leur apportant aussi beaucoup d'accompagnement
11:41dans leur structuration et leur développement.
11:42– Et avec notamment une réflexion pour accompagner ces associations
11:47et pour accompagner les entreprises,
11:48ça passe entre autres par un livre blanc
11:50sur l'entrepreneuriat en milieu rural que vous avez publié,
11:56alors si j'ai bien compris,
11:57c'est le résultat de plusieurs années d'expérimentation, c'est ça ?
12:00– Exactement, nous à la Fondation Entreprendre,
12:02on voit l'entrepreneuriat comme un levier d'agir
12:04sur les grands enjeux de transition de notre société,
12:06agir sur l'égalité des chances, agir sur les défis environnementaux
12:09et aussi agir sur la revitalisation des territoires.
12:12Et donc on est parti d'un constat que les territoires ruraux,
12:14c'était des lieux stratégiques pour l'avenir de notre pays,
12:17des lieux où s'invente la coopération, le savoir vivre ensemble,
12:20mais aussi des lieux de ressources et le développement de nos ressources françaises.
12:24Et en revanche, on est parti du constat que l'entrepreneuriat
12:27était assez peu présent, assez peu développé
12:29et qu'il nécessitait un accompagnement un peu spécifique.
12:32Donc on a créé un collectif de fondations de financeurs,
12:34avec la Fondation RTE, la Fondation TRFIS et avec AG2R La Mondiale,
12:40on a créé un collectif qui a agi pendant 3 ans en finançant des acteurs associatifs
12:45qui ont effectivement expérimenté des dispositifs d'accompagnement
12:48à l'entrepreneuriat dans une dizaine de territoires ruraux.
12:51Donc il y avait ATIS et RL qui étaient en Aquitaine,
12:55il y avait Ronalpia en Rhône-Alpes
12:57et la Chartreuse de Neville dans les Hauts-de-France.
12:59Et ces 4 assos ont, pendant 3 ans, expérimenté, accompagné des entrepreneurs
13:05et puis formalisé des dispositifs vraiment adaptés à l'entrepreneuriat en ruralité.
13:10Et on va rentrer dans le détail de ces dispositifs et des propositions que vous faites.
13:15Sébastien Levrier, je veux bien que vous nous présentiez Petite Rivière.
13:17Eh bien oui.
13:18Donc les Petites Rivières, c'est une agence de conseil en économie sociale et solidaire,
13:22et même sous statut économie sociale et solidaire.
13:25Et on travaille beaucoup sur l'accompagnement de l'entrepreneuriat de territoire,
13:29l'accompagnement de l'économie sociale et solidaire,
13:32et notamment des coopérations territoriales utiles à leur développement,
13:35donc avec des collectivités et des entreprises notamment.
13:37Et vous travaillez beaucoup en milieu rural ?
13:39Alors on a travaillé en milieu rural dans le cadre d'une étude
13:42qu'on avait menée pour l'Agence nationale de cohésion des territoires
13:45sur l'économie sociale et solidaire et l'entrepreneuriat de territoire en milieu rural.
13:50On s'est rendu compte aussi en explorant les différents modèles
13:52que cette économie pouvait être vecteur pour les territoires ruraux
13:56d'accélération de la consommation et de la production durable,
14:00de renforcement du lien social sur des zones qui peuvent être très peu denses et très isolées.
14:05Et on a eu envie d'aller plus loin en expérimentant justement une démarche de R&D
14:09qui visait à accompagner ce mouvement puisque la ruralité c'est 88% de la population,
14:16enfin 88% des communes et 38% de la population,
14:20mais ça représente une réalité alors qu'une entreprise sur quatre seulement y est créée.
14:24Donc on a eu envie d'aller plus loin pour explorer les conditions favorables à leur développement.
14:27Est-ce qu'il y a forcément un lien entre économie sociale et solidaire et milieu rural ?
14:31C'est-à-dire est-ce qu'il y a plus de création d'entreprise avec ce modèle-là,
14:35le SS, en milieu rural qu'ailleurs ?
14:37Alors l'objectif ce n'était pas forcément justement de se dire
14:40tout l'entrepreneuriat de territoire relève de l'économie sociale et solidaire,
14:44c'en est une grande partie, mais c'est vrai que l'entrepreneuriat de territoire
14:47c'est l'ancrage local notamment, c'est la recherche d'impact social et environnemental,
14:52donc tout ce qui va être tiers-lieu par exemple, épicerie sociale et solidaire,
14:56c'est forcément des modèles qui vont être plutôt économie sociale et solidaire.
15:00Avec ces zones de revitalisation rurale, les ZRR qui ont été créées entre 2012 et 2022,
15:07elles ont attiré 12% des entreprises créées sur le territoire.
15:12C'est un outil efficace ça Thibaut de Saint-Germain ?
15:13Les ZRR ? Nous on n'a pas eu un focus spécifique sur ces territoires-là,
15:19on a voulu travailler sur la ruralité de manière un peu plus large.
15:22Ce qui est certain c'est qu'entreprendre en ruralité c'est plus difficile qu'entreprendre en centre-ville.
15:28Il y a quand même les enjeux d'accès au financement,
15:32et je dirais même à l'activité économique qui est plus compliquée,
15:35les enjeux de mobilité, même les enjeux d'attraction des talents,
15:39tout ça sont plus complexes en ruralité,
15:41et donc l'expérimentation a permis de montrer que pour accompagner la création d'entreprises,
15:47il fallait développer des outils spécifiques,
15:48notamment le « aller vers », c'est-à-dire quand on veut créer un dispositif d'accompagnement entrepreneur en ruralité,
15:54ça nécessite de débloquer l'envie d'entreprendre,
15:57de travailler en lien avec les collectivités locales, les entreprises du territoire,
16:02et donc en fait c'est des outils qui ont été passionnants
16:05parce que c'est des outils qui ont permis vraiment d'animer les territoires ruraux.
16:07C'est-à-dire qu'ils ont été bien au-delà d'accompagner les créateurs d'entreprises,
16:10il y en a un peu plus de 260 qui ont été accompagnés dans la création ou reprise d'entreprises
16:14pendant ces trois années d'expérimentation,
16:17mais surtout en fait ces dispositifs ont montré qu'ils ont créé du lien entre les citoyens,
16:22les entrepreneurs, les collectivités,
16:24c'est vraiment l'ensemble du territoire qui se mobilise pour développer des activités au service de la revitalisation de son territoire.
16:29Mais cette idée de l'aller vers, ça veut dire quoi ?
16:31Ça veut dire qu'il y a des gens qui ne savent pas qu'on peut les aider,
16:36qu'il y a éventuellement des dispositifs comme le vôtre,
16:38ou alors des aides gouvernementales françaises, européennes,
16:42ils ne les connaissent pas donc il faut aller vers eux pour leur dire
16:44« Regardez, il y a du potentiel, c'est ça ? »
16:48C'est exactement ça, et donc les quatre associations qu'on a financées,
16:51elles ont développé des innovations comme des événements
16:56qui permettaient de rassembler des citoyens, les élus, les entreprises
17:00pour parler d'entrepreneuriat, opportunité d'entreprendre dans le territoire.
17:04Ils ont aussi essayé d'investir des lieux où, en théorie, l'entrepreneuriat n'était pas présent,
17:10donc des foires, des événements, des sujets qui n'avaient rien à voir avec l'entrepreneuriat,
17:14pour aller amener l'entrepreneuriat dans ces sujets et essayer d'aller démocratiser
17:19l'envie d'entreprendre et l'accès à l'entrepreneuriat dans ces territoires.
17:21Vous le vivez aussi à votre niveau, chez Petite Rivière,
17:25cette importance finalement d'aller vers les entreprises,
17:30les entrepreneurs qui n'ont pas le temps ou qui ne sont pas forcément informés ?
17:34Oui, complètement. C'est vrai qu'il existe beaucoup de programmes d'accompagnement en milieu urbain notamment,
17:39donc il faut orienter les porteurs de projets selon qu'on veuille développer une entreprise classique,
17:44selon qu'on veuille développer une structure d'économie sociale et solidaire,
17:47et la réalité se pose aussi forcément en milieu rural, où là c'est l'inverse,
17:51il y a tellement peu de dispositifs qu'il faut savoir les trouver effectivement.
17:55Vous avez des exemples d'actions que vous menez avec Petite Rivière,
18:01par exemple dans l'accompagnement des collectivités locales dans des projets territoriaux ?
18:07Oui, par exemple on a eu l'occasion d'accompagner la création d'un pôle économie circulaire et solidaire
18:13dans une communauté de communes, donc l'émergence du projet,
18:16et c'est vrai que là on se rend compte du besoin justement de liens, de mobilisation citoyenne pour comprendre les besoins,
18:22c'était dans l'Ain notamment, et puis après il y a d'autres projets qui sont plutôt en milieu urbain,
18:27mais c'est toujours la même idée de se dire comment on mobilise les habitants pour que ça ne soit pas déconnecté,
18:32et que l'habitant ait une place dans ces lieux qui visent justement à développer le lien social,
18:36éviter l'entre-soi de l'entreprenariat, et essayer d'ouvrir avec des projets comme des ressourceries par exemple,
18:43ou des modèles justement en milieu rural qui visent à développer une multi-activité,
18:49donc par exemple une épicerie qui va être aussi barre associative et tiers lieu,
18:53ça c'est des réalités aussi assez importantes en milieu rural,
18:56et qui nécessitent justement un accompagnement plus fort du fait que la multi-activité c'est beaucoup de modèles économiques différents.
19:02Et puis il y a un effet domino qui doit être quand même très sympa à vivre quand on met une activité comme la vôtre,
19:08c'est-à-dire que quand il y a une entreprise qui se crée ou qui dure en milieu rural, il y a tout ce qui va avec,
19:13c'est-à-dire la population, la scolarisation, etc. Vous le ressentez ?
19:18Alors ça c'est plutôt effectivement les actions des lauréats du programme qui ont été vraiment sur le terrain à accompagner ces projets-là,
19:25mais c'est vrai qu'aussi c'est souvent l'occasion quand nous on parle d'entrepreneuriat territoire comme levier de revitalisation sociale, environnementale et culturelle,
19:33il y a beaucoup de projets par exemple qui visent à réhabiliter des lieux abandonnés,
19:37on a même un projet d'église désacralisée qui est devenu un lieu de lien social,
19:42ça peut être d'ancienne halle par exemple d'une communauté de communes,
19:45et c'est vrai que réactiver le premier lieu de lien social qui n'existait plus jusqu'à présent,
19:51c'est aussi l'occasion de développer des projets culturels, artistiques,
19:55et donc de recréer du lien entre des nouveaux habitants, les néo-ruraux,
19:58et peut-être les habitants plus classiques où on sait que parfois il peut y avoir des frictions entre les deux.
20:03Ah bah ça oui, on adore, nous journalistes, raconter les histoires de néo-ruraux qui ne sont pas contents parce qu'il y a des vaches qui font du bruit ou l'église qui sonne l'heure.
20:13Exactement, donc il y a d'autres exemples plus créatifs.
20:17Thibaud de Saint-Simon.
20:18Oui peut-être, pour compléter, ce qu'on a pu vraiment observer c'est qu'entreprendre en réalité c'est entreprendre en collectif.
20:26Là les quelques chiffres qu'on a pu mesurer à la fin de l'expérimentation c'est qu'il y a eu plus de 13 000 citoyens qui ont été impliqués dans la définition des projets entrepreneuriaux,
20:33il y a plus de 2000 partenaires entreprises, collectivités locales qui ont été aussi associés à ces créations d'entreprises,
20:38et à la fin les projets qui ont été accompagnés ils ont touché en bénéficiaires ou en clients à un peu plus de 4000 citoyens dans les territoires.
20:46Donc on voit vraiment que c'est un outil d'animation et c'est une approche collective de l'entrepreneuriat en réalité.
20:51Alors il y a eu plein de propositions dans ce livre blanc, il y en a une dizaine.
20:56Il y en a une, on va peut-être avoir le temps d'en faire deux, mais j'en prends une, c'est la sensibilisation des entreprises traditionnelles.
21:01Je trouve ça intéressant, vous dites sensibiliser les entreprises traditionnelles à l'engagement en faveur de l'entrepreneuriat de territoire.
21:07Ça passe par quoi ? Quel constat vous avez fait pour faire cette proposition ?
21:11Oui, alors en fait évidemment le constat qu'on a pu faire sur cette expérimentation c'est d'abord qu'il fallait aller plus loin.
21:17C'est-à-dire que nous on a accompagné, comme on l'a dit, un peu plus de 200 projets dans une dizaine de territoires ruraux.
21:22On a démontré que ces dispositifs qu'on a financés étaient viables et maintenant il faut qu'on les amplifie.
21:27Et c'est ces dix propositions qui visent vraiment à ouvrir ces pistes.
21:30Alors le lien avec le monde privé et les entreprises, c'est de dire qu'en fait,
21:34un, il faut un peu plus de mécénats intéressés au sujet de la ruralité.
21:38Nous on a, comme on l'a dit, on a travaillé avec la fondation RTE, la fondation Téréfices AG2R.
21:44Mais je pense que la philanthropie, le mécénat, les entreprises doivent un peu plus s'intéresser à la ruralité
21:49et consacrer des moyens aussi de mécénat de philanthropie à la ruralité.
21:54Mais je pense qu'il y a aussi la puissance publique qui est importante.
21:56Ça on a aussi pas mal de propositions dans ce sens-là.
21:59Si je peux me permettre d'en citer deux.
22:01Allez-y, il nous reste une minute donc il y a le temps.
22:03Super, la première c'est, on a une politique publique qui finance la ruralité en France,
22:07ça s'appelle France Ruralité.
22:09Et bien les dispositifs d'accompagnement à l'entreprenariat n'étaient pas éligibles
22:12à ce dispositif de financement public.
22:14Donc on a fait cette recommandation-là et la ministre déléguée à la ruralité
22:18s'est engagée à travailler en ce sens et à pouvoir ouvrir ce dispositif aux associations de l'entreprenariat.
22:24Ça c'est super.
22:25Le deuxième point, c'est qu'entreprendre en ruralité, c'est indispensable de le faire avec l'élu local,
22:28avec les collectivités locales.
22:29Il faut donc les former, les outiller à l'outil de l'entreprenariat pour revitaliser leur territoire.
22:33Et ça pareil, le ministère s'est aussi engagé à travailler avec nous dans ce sens-là.
22:37Donc on attend tous ces travaux à venir pour au service de l'entreprenariat en ruralité.
22:41Merci beaucoup à tous les deux et à bientôt sur BeSmart for Change.
22:46On passe tout de suite à notre rubrique Start-up et Innovation.
22:50Smart Ideas, notre rubrique consacrée aux start-up,
23:00éco-responsable à l'innovation avec Stéphanie Robieux.
23:02Bonjour.
23:03Bonjour.
23:03Bienvenue.
23:04Vous êtes la cofondatrice, la présidente d'Orion, créée en 2021 avec Thomas Brisson.
23:09C'était quoi le déclic, l'idée de départ ?
23:11L'idée de départ, elle est née d'une rencontre avec une personne aveugle.
23:15Comme 1,8 million de personnes en France, Christine, aveugle,
23:19passait un temps et une énergie considérable à essayer d'identifier,
23:22retrouver ce qui l'entoure dans son quotidien.
23:25Et nous, en tant qu'ingénieurs, avec Thomas, les premiers algorithmes de Computer Vision,
23:29donc une branche de l'IA très optimisée, ont commencé à naître.
23:32Et donc, on s'est dit pourquoi pas développer une application qui,
23:35juste à partir de la caméra du smartphone, va permettre aux malvoyants et aveugles
23:39d'identifier ce qui les entoure de façon optimale,
23:42mais surtout retrouver précisément l'emplacement de la porte, du trousseau de clé,
23:46de la télécommande ou du thermostat dans la chambre d'hôtel.
23:50Ça veut dire que si on a fait tomber ses clés à un moment et qu'on les recherche
23:55pour pouvoir tout simplement ouvrir la porte de son appartement,
23:58le smartphone et votre appli vont pouvoir l'aider, c'est ça ?
24:01C'est ça. Alors, grâce aux constructeurs de smartphones,
24:03les smartphones aujourd'hui sont accessibles et une très grande majorité des personnes
24:07des façons visuelles les utilisent au quotidien.
24:09Les personnes aveugles utilisent ce qu'on appelle un lecteur d'écran.
24:11Ça, c'est leur travail et nous, on a fait une appli qui se télécharge sur l'App Store,
24:14qui utilise différentes briques d'IA et qui permet, en balayant,
24:17oui, j'ai fait tomber mon trousseau de clé, de retrouver où est-ce qu'il se trouve,
24:21comme un détecteur un peu de métaux, mais surtout, lorsqu'on va dans un nouveau lieu,
24:24de découvrir où est la chaise libre dans la salle d'attente, où se trouve le bain dans le parc
24:28ou dans un hôtel, retrouver les éléments clés et avoir des informations sur l'environnement.
24:33Pourquoi ce nom, Orion avec deux O ?
24:35Certains le savent peut-être, mais Orion, c'est un géant de la mythologie grecque
24:39qui a perdu la vue, à qui on a retiré la vue parce qu'il avait commis un crime.
24:44Il a, dans le mythe, navigué vers le soleil pour recouvrer la vue.
24:48Il y a cette notion de guidage, de retrouver un peu les éléments.
24:53Puis, c'est aussi le nom d'une constellation qui tire son nom de ce mythe.
24:56Puis, on a rajouté un deuxième O à Orion parce que beaucoup de choses s'appellent Orion,
25:00donc deux O comme les deux yeux.
25:03Voilà, le nom de cette entreprise a du sens.
25:06Qui sont vos clients aujourd'hui et c'est quoi votre modèle économique, accessoirement ?
25:10Nos utilisateurs ne sont pas nos clients.
25:12Les défiants visuels utilisent gratuitement l'application Orion et ils la diffusent.
25:15On est déjà utilisé par 13 000 personnes et à l'échelle internationale, on est en 32 langues.
25:20Nous, nos clients, c'est les lieux, les établissements recevant du public.
25:23Il y a des réglementations et puis même pour leur image, ils peuvent se servir d'Orion
25:28et de nos différentes briques d'IA pour se rendre plus accessibles.
25:31Donc, à travers la même application, la même ergonomie, le même fonctionnement,
25:35à proximité d'un lieu partenaire d'Orion, la personne déficiente visuelle va pouvoir
25:39retrouver précisément l'entrée, le guichet d'accueil ou tout élément clé que le lieu
25:43a voulu pousser et rendre accessible.
25:45Donc, ça concerne plutôt des entreprises qui ont des lieux avec du public ?
25:49Des magasins, des hôtels, des musées, des bureaux de poste, n'importe quel établissement
25:53recevant du public, s'il souhaite et s'il souhaite respecter la loi, se rendre accessible
25:58aux personnes déficientes visuelles, il peut aujourd'hui s'en servir via Orion puisque
26:02ça permet un balisage virtuel de l'environnement, beaucoup moins coûteux que des solutions
26:06très archaïques, des choses physiques.
26:08Orion est 100% virtuel et on travaille déjà avec Carrefour et Accor.
26:11Est-ce qu'il y a besoin d'une connexion Internet pour faire fonctionner Orion ?
26:15Non, et ça, ça fait partie des avantages concurrentiels forts.
26:20Comme on utilise des algorithmes de computer vision, ce n'est pas GPT-4, ce n'est pas
26:25de la Gen AI comme on en voit en ce moment beaucoup.
26:28Nous, c'est des algorithmes qu'on a entraînés sur des bases de données qui ne nécessitent
26:32pas pour tourner de faire appel constamment à des serveurs, ils tournent entièrement
26:36embarqués sur le smartphone, ce qui est un double avantage.
26:38Déjà, l'instantanéité et le côté utilisable dans un avion ou dans une cave, mais également
26:45pas de récolte de données de nos utilisateurs, donc une intimité, une confiance renforcée.
26:50Je lisais en préparant l'émission que vous cherchez à travailler avec des entreprises
26:55de l'intelligence artificielle française.
26:57Oui, alors, on serait très content de faire un partenariat avec Mistral puisque certaines
27:02briques d'Orion peuvent être étoffées avec des branches de Gen AI et des prongs
27:08de Gen AI.
27:09Donc, avec grand plaisir, même si on a une base qui aujourd'hui est solide et qui est
27:14en partie propriétaire, donc nous appartient, on a une propriété de notre IA et d'une
27:18partie de notre IA, notamment des algorithmes de few-shot learning comme on l'appelle.
27:22C'est une brique d'IA où vous pouvez, en scannant un objet avec Orion, l'ajouter
27:27à l'intelligence artificielle.
27:28Par exemple, mes lunettes bien à moi, je peux les scanner avec Orion et grâce à
27:33ce few-shot learning, quelques captures à prendre à l'IA sur mon smartphone, à ma
27:38propre IA.
27:39Ce sont mes lunettes à reconnaître, les miennes et pas celles d'autres.
27:41Personnaliser une IA.
27:42Et ça, c'est propriétaire en grande partie d'Orion.
27:45Bravo et merci.
27:46Merci à vous.
27:47Bon vent à Orion.
27:48Voilà, c'est la fin de ce Smart Impact.
27:50Merci à toutes et à tous et à très vite sur BeSmart for Change.
27:53Salut.
27:57Sous-titrage Société Radio-Canada