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00:00On va commencer, si vous le permettez, par cette manifestation, ce risque séditieux, selon M. Mélenchon.
00:05Écoutez ce qu'il a dit lors d'un meeting.
00:08Non mais ça...
00:09Nous prenons au sérieux le fait que le Rassemblement national a décidé d'une manifestation nationale
00:16contre la décision de justice qui s'applique à son premier responsable.
00:21Par conséquent, il y a en quelque sorte, du fait même de ceux qui convoquent,
00:26un risque séditieux qui est déjà apparu dans l'histoire, un risque de violence.
00:31Et comme nous ne sommes pas de ces gens qui attendent pour voir si vraiment un facho est un facho,
00:39est-ce que le type qui arrive là-bas avec un gourdin, il va me frapper moi ou le voisin ?
00:44Voilà, pour Jean-Luc Mélenchon, séditieux. Donc, d'emblée, cette manifestation est disqualifiée.
00:51C'est-à-dire venant d'un homme qui n'a que la Révolution à la bouche,
00:54qui dit que si on y arrive par les urnes, c'est bien, mais si on y arrive par la violence, c'est aussi bien.
00:59Tout ça est théorisé, ça laisse un peu rêveur.
01:01Cela dit, c'est vraiment un dimanche à haut risque, parce que pas de la part du Rassemblement national,
01:05parce qu'ils auront intérêt à ce que ça se passe bien, mais en face, ils vont faire tout pour que ça dégénère,
01:09pour que Rassemblement national soit associé à violence, trouble à l'ordre public, etc.
01:14Et pas seulement les militants, mais il y a autour des militants, il y a tous les Black Blocs,
01:18il y a l'ultra-gauche, qui voudra en découdre, le fascisme ne passera pas.
01:23Moi, je souhaite en effet bon courage aux forces de l'ordre, tout sera fait pour que ça dégénère.
01:28Gautier Lebret ?
01:29Ceux qui cassent tous les commerces, ceux qui mettent le feu aux voitures, qui massacrent les abribus,
01:38ils votent très rarement Marine Le Pen.
01:39Ils votent plus régulièrement Jean-Luc Mélenchon.
01:42D'ailleurs, quand il y a un rassemblement...
01:45Oh oui, ils votent, ils votent, et ils envoient même certains de leurs représentants à l'Assemblée nationale,
01:49comme M. Raphaël Arnault.
01:51Quand il y a une manifestation de Jean-Luc Mélenchon pour la France insoumise,
01:56maintenant, on appelle les antifas à se joindre au cortège.
01:58Donc là, c'était la fameuse manif soi-disant contre le racisme,
02:01à l'appel d'une affiche antisémite contre Cyril Hanouna.
02:04Et ils avaient en plus ajouté à cela l'appel aux antifas.
02:07Donc, entendre Jean-Luc Mélenchon dire qu'il y a des risques de violence,
02:11le RN est sédicieux, alors que lui, il a théorisé qu'il avait besoin du chaos pour prendre le pouvoir
02:16et qu'ils ont soutenu les émeutiers, ou du moins pas condamnés.
02:20Ils sont allés sur le terrain tenter de récupérer les émeutiers.
02:23Carlos Martens Bilongo, il s'est même fait agresser le député LFI.
02:26Il tentait d'aller récupérer politiquement les émeutiers
02:28qu'il n'avait pas envie de se faire récupérer par LFI.
02:30Donc franchement, il vaut mieux entendre ça que d'être sourd.
02:32On parlait de l'été de l'été d'il y a...
02:35Deux ans maintenant.
02:3523, voilà.
02:36Catherine Ney.
02:37Est-ce que Jean-Luc Mélenchon, quand il évoque la sédition, sait de quoi il parle ?
02:41Nous, ça nous ferait... On est qui se moquent du monde, parce que franchement...
02:45Mais ce qui est étonnant, c'est de voir qu'il a face à lui un auditoire
02:49qui l'écoute bouche bée et qui prend comme argent comptant tout ce qu'il lui dit.
02:55Donc c'est ça qui me gêne le plus.
02:59Mais sur cette manif, je ne sais pas si Mme Le Pen a raison de faire cette manifestation.
03:05En tous les cas, elle a choisi un lieu qui est derrière les Invalides.
03:09La place Vauban, c'est une place qui est modeste dans sa dimension.
03:15Il y a un restaurant où les gens du 7e vont déjeuner le dimanche.
03:19Ça va sûrement perturber leur week-end.
03:21Mais le reste, c'est quand même un endroit qui est facilement...
03:25Sécurisable.
03:26Voilà, les forces de l'ordre peuvent boucher de tous les côtés toutes les avenues.
03:31Donc, je pense que la manifestation se fera sans heure.
03:35Qui est statique en plus.
03:37Qui est statique en plus, qui ne va pas défiler.
03:39C'est après peut-être que ceux qui en sortiront seront un peu agressés par des factieux.
03:46Des amis de M. Mélenchon, qui voudra taper sur des fascistes.
03:52Mais je pense qu'elle a été raisonnable, quitte à faire une manif, de choisir ce lieu-là.
03:58Absolument.
03:59Il y a une première contradiction.
04:01Quand le jugement de Mme Le Pen du RN est tombé,
04:04M. Jean-Luc Mélenchon a été un des premiers à dire que c'était scandaleux,
04:07qu'il trouvait ça illégitime, si on peut dire.
04:09Scandaleux, il n'est pas allé jusque-là.
04:11Il a dit que c'était au peuple de destituer les élus.
04:14Oui, je l'interprète comme ça.
04:16Mais en tout cas, il n'a pas donné raison à la juridiction.
04:18Donc pourquoi...
04:19Ah si, il a donné raison sur le fond.
04:21Sur le fond ?
04:22Pas sur l'exécution provisoire, mais sur le fond.
04:25En l'espèce, on peut le comprendre.
04:26Il y a beaucoup de personnes qui pensent comme lui,
04:27qui distinguent le fond et l'exécution provisoire, qui sont deux choses différentes.
04:31Il a eu une enquête similaire.
04:33Ceci expliquant cela.
04:34Ceci expliquant cela, comme tous les autres qui veulent abroger la loi Sapin.
04:38Vous avez raison de le dire.
04:39Mais alors pourquoi il est contre cette manifestation ?
04:41Et risque séditieux, c'est l'allégorie du culot.
04:44C'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité.
04:45On parle de quelqu'un qui a dit la République, c'est moi,
04:48qui s'est opposé à une perquisition, qui a dit que la police tuait.
04:51Donc risque séditieux, c'est une provocation.
04:53Louis Dragnel.
04:54Ce qui est assez pernicieux dans ce que dit Jean-Luc Mélenchon,
04:56c'est qu'il pourrait ne pas en parler du tout.
04:57Vous savez, souvent quand vous voulez minorer,
04:59au fond, vos adversaires, vous n'en parlez absolument pas.
05:02Mais c'est une incitation pour ses propres militants
05:05à aller à la confrontation avec ceux du Rassemblement national,
05:08sans jamais le dire.
05:09Et c'est là où c'est plutôt intelligent de sa part.
05:11Ensuite, s'agissant de Marine Le Pen,
05:13c'est capital pour elle ce rendez-vous,
05:15parce qu'elle sort d'une semaine complètement essorée.
05:18Très rapidement, elle a réussi à se remettre en selle
05:23et à voir exactement où elle voulait aller.
05:25Elle va en direction de l'appel.
05:27Jordan Bardella n'a pas de tentation.
05:29Reste le plan B.
05:30Reste le plan B et même pas un plan B du tout,
05:33puisqu'elle dit tout ça, on verra plus tard.
05:35Et peut-être qu'on ne verra pas plus tard, d'ailleurs,
05:37parce que je serai candidate à la prochaine élection présidentielle.
05:40Et là, l'objectif, c'est de remobiliser les militants
05:43et de montrer aux Français que c'est elle et elle seule
05:46qui sera candidate à la prochaine élection présidentielle.
05:48Donc voilà, l'enjeu politique, c'est de montrer ça.
05:51Mais il n'y a pas que la France insoumise qui tient ce discours.
05:53On va écouter Maude Bréjon, qui est députée ensemble pour la République,
05:56qui affirme que le Rassemblement national est en train de se trampiser.
06:00Ecoutez-la.
06:01Ça ressemble évidemment à du Trump.
06:03Il y a une forme de trumpisation du Rassemblement national,
06:06qui pourtant depuis plusieurs années avait tenté
06:09de dissimuler ces relents-là au sein de son discours.
06:13Au fond, ils en reviennent à ce qui est probablement
06:16leur première nature.
06:19Et moi, je suis extrêmement, encore une fois,
06:21extrêmement choquée de tel propos,
06:23extrêmement choquée qu'on puisse ainsi remettre en cause
06:26ce pilier qu'est l'État de droit,
06:29extrêmement choquée qu'on place une cible
06:31dans le dos des magistrats.
06:33Voilà pour Maude Bréjon, élue ensemble pour la République.
06:36Alors, Catherine.
06:37Oui, mais moi, je trouve que c'est risqué pour Marine Le Pen,
06:40à moins qu'elle organise.
06:41Parce qu'il y a peu d'électeurs du Rassemblement national à Paris.
06:46Elle fait des scores.
06:48Donc, il n'y aura pas, comme pour François Fillon,
06:51ou Trocadéro.
06:53Les gens descendraient juste de chez eux.
06:55Les gens descendraient de chez eux et venaient.
06:56Tandis que là, s'il faut venir en masse,
06:58il faut d'abord qu'il y ait des bus,
07:00il faut venir de la province.
07:01Et donc, si elle fait une manif de soutien,
07:04où les gens lui ont écrit la soutienne,
07:07qu'elle garde ses soutiens, il n'y a pas de doute.
07:09Et ses électeurs, puisqu'elle est haute dans les sauvages.
07:11Mais qu'ils viennent de leur province
07:13pour gagner autre chose.
07:16Comment ?
07:17Il savait organiser ça.
07:18Il savait organiser ça, mais il y a de l'argent.
07:20Il faut de l'argent pour organiser ça.
07:22Et en ce moment, il ne voudra pas échapper
07:24qu'il y a une lourde, lourde, lourde amende au parti.
07:28Il a commencé à emmagasiner de l'argent
07:31grâce à ses élus.
07:32Et que, à la fois pour des raisons personnelles
07:35et à la fois politiques,
07:37la question d'argent se pose pour la vie de la tête.
07:40Il y a appel.
07:41Donc, tout est suspendu.
07:43L'appel est suspendu, y compris l'amendement.
07:45C'est quand même compliqué.
07:46Est-ce qu'on peut, en deux jours,
07:47faire venir des cars de partout ?
07:49Je pense qu'un militant bien déterminé,
07:51il prend un bus.
07:52Alors, Gauthier de Vrette ?
07:53A condition que ce soit gratuit aussi.
07:55Ce ne sera pas un public de Parisiens
07:57à la Place Vauban.
07:58C'est très clair.
07:59Il y aura des bus à fretter.
08:00Je signale que si c'est en extérieur,
08:02à la Place Vauban,
08:03c'est parce que l'ERN n'a pas de trouvées de salles
08:05sur Paris pour faire son meeting.
08:06Il voulait faire un meeting.
08:07Et c'est un meeting.
08:08C'est statique.
08:09Il y aura une scène.
08:10Il y aura Marine Le Pen, Jordan Bardella et Eric Ciotti
08:13qui prendront la parole.
08:14Et il fera beau.
08:15Et il fera beau.
08:16Je pense que Marine Le Pen,
08:17à partir du moment où elle conteste la décision
08:19qu'il la cible,
08:20je ne vois pas pourquoi elle ne ferait pas un meeting
08:22ou une mobilisation en extérieur.
08:25Il ne faut pas toujours réagir
08:27par rapport à l'extrême gauche
08:28et à la menace antifas.
08:29Sinon, vous ne faites plus rien.
08:30Il ne faut pas céder à la gauche.
08:32Et la rue ne doit pas devenir le monopole de la gauche.
08:34Il est vrai que la gauche
08:35descend quasiment tous les jours dans la rue.
08:37Alors que le camp national,
08:38c'est beaucoup plus rare.
08:39Et on peut citer toutes les manifs de droite.
08:41L'école, l'hymne, le mariage pour tous.
08:42Il y en a tellement peu qu'on peut les citer.
08:44Si on commence à citer les manifs de gauche,
08:46on se retrouvera dans 100% politique ce soir
08:48à 23h.
08:49C'est certain que ce n'est pas la culture
08:51du camp national.
08:52Sur la trumpisation,
08:53ce qui est certain,
08:54c'est que Marine Le Pen a poussé le curseur
08:55par rapport à sa stratégie de normalisation.
08:57Critique de la justice,
08:59tyrannie des juges rouges,
09:01a dit Jordan Bardella cette semaine
09:02sur CNews et Europe 1.
09:03Mais elle n'est pas au niveau de Donald Trump.
09:05Marine Le Pen voulait que ses cadres
09:07réagissent très mollement à la victoire
09:09de Donald Trump.
09:10Et elle ne va pas marcher sur l'Assemblée nationale
09:12ni envoyer ses électeurs marcher sur l'Assemblée
09:14comme Trump avec le Capitole.
09:15Et elle n'est pas allée à Washington.
09:17Absolument.
09:18Et elle n'est pas allée à Washington
09:19pour fêter l'événement.
09:20Il y avait aussi une blessure personnelle.
09:22Je rappelle qu'elle était restée bloquée
09:23dans la cafétéria de la Trump Tower
09:24au moment de la précédente...
09:26La première élection.
09:27Voilà, en 2017.
09:28Donc, elle est plutôt modérée
09:30sur Donald Trump.
09:31Je ne pense pas qu'on puisse dire
09:32qu'elle s'est totalement trumpisée.
09:34Ce que dit Maude Lejeune n'est pas sérieux.
09:36Tout simplement, il n'y a aucune comparaison
09:38avec Trump.
09:39Et même, moi je pousserais même plus loin,
09:41je trouve qu'à la fois la réponse
09:42du Rassemblement national
09:43et des institutions
09:45a été remarquablement modérée.
09:47Parce qu'on vit dans un pays très inflammable.
09:49Et ça aurait pu se passer tout à fait autrement.
09:51Je trouve que ça a été géré de tous les côtés
09:53de manière extrêmement responsable.
09:55Alors, de comparer ça avec Trump
09:56et un assaut sur le Capitole,
09:58c'est de la rhétorique, c'est de l'affichage,
09:59ce n'est pas sérieux.
10:00Tout simplement.
10:01Non mais même, il faut dire que lundi soir,
10:03Mme Le Pen sur TF1,
10:06moi je l'ai trouvée d'une force
10:08et d'une tranquillité,
10:10enfin...
10:11Oui, je l'ai trouvée très forte
10:13de pouvoir garder son calme.
10:15Parce que quand même,
10:16ce qui lui arrive en pleine figure,
10:17c'est quand même très rude.
10:20Donc, elle a montré
10:22que depuis longtemps,
10:24elle a souffert dans sa vie privée.
10:26Avoir un père qui s'appelle Le Pen,
10:28c'est difficile.
10:30Tout son parcours
10:32a été quand même semé d'embûches.
10:34Et là, en plus,
10:36en appel...
10:38L'appel en l'été 2026
10:40ne veut pas être simple.
10:42Michel, au moins un mot
10:43sur le dispositif de sécurité.
10:44On imagine qu'il sera important dimanche
10:46pour éviter les heurts.
10:48Alors, je ne sais pas.
10:49Moi, je n'ai pas d'informations
10:50sur l'ampleur de ce meeting.
10:52En fait, on ne sait pas.
10:54C'est d'ailleurs intéressant de savoir
10:56s'ils sont 1 000, 2 000, 10 000, 50 000.
10:58C'est compliqué de le savoir.
11:00Place Vauban, ils ne sont pas 50 000 à mon avis.
11:02Non, je veux dire...
11:04Mais ils ne sont pas 1 000 non plus.
11:06C'est difficile de le savoir.
11:08Alors, je ne sais pas qui a choisi
11:10la Place Vauban,
11:11mais c'est vrai qu'en termes
11:12de maintien de l'ordre,
11:13c'est effectivement assez facile
11:14d'assumer la Place Vauban.
11:15Ça fait des belles images aussi.
11:16Ça fait des belles images.
11:18C'est symbolique.
11:19C'est juste derrière les Invalides.
11:20C'est aussi...
11:21C'est un beau symbole.
11:23Ça rendra quand même
11:25les opérations des...
11:26Je ne suis pas sûr.
11:28Non, mais le monument...
11:29C'est la dimension impériale.
11:30Le monument, pardon.
11:31Le monument.
11:32D'accord.
11:33On avait une belle référence
11:35à l'histoire tout à l'heure.
11:36Celle-là n'est pas bonne.
11:37C'est mieux que l'esplanade des Invalides.
11:38Le domme est magnifique.
11:40Il y a un beau domme.
11:41C'est esthétique.
11:42C'est esthétique.
11:43En tout état de cause,
11:44le maintien de l'ordre sera facile.
11:45Ce qui va être assez compliqué à faire,
11:47c'est les allers-retours
11:48entre les gares, par exemple,
11:50ou les points d'arrivée des bus.
11:52Parce que si on a des black box
11:55ou des agitateurs de rue habituels,
11:57ils ne vont pas se mettre
11:59à la place Vauban.
12:00Ils vont se mettre à l'extérieur.
12:01Et là, c'est plus risqué.
12:03Moi, je pense que c'était
12:04quand même la meilleure façon de le faire.
12:05Et d'une certaine façon,
12:06peut-être que ça va totalement calmer
12:09aussi la rue Rassemblement National,
12:11si je puis dire.
12:12Parce que les militants
12:14très remontés auraient pu faire
12:15toute autre chose
12:16que venir gentiment
12:17écouter un meeting Place Vauban.
12:19Et je crains plus
12:20des manifestations provinces,
12:21moi d'ailleurs, qu'à Paris.
12:23Il n'y en a pas d'annoncées,
12:24a priori.
12:25Mais il n'y a que Place Vauban.
12:26Moi, je pense que les militants
12:27de Marine Le Pen,
12:28du Corps national et de la droite,
12:29en général,
12:30sont des militants bien élevés.
12:32Ce ne sont pas les militants
12:33qui cassent.
12:34Ce ne sont pas les militants
12:35qui pillent les commerces.
12:36Ce ne sont pas les militants
12:37qui vont foutre le feu
12:38ici ou là.
12:39Je pense que si Jean-Luc Mélenchon
12:40avait été rendu inéligible lundi,
12:42la réaction aurait été
12:43beaucoup plus vive.
12:44Il serait dans la rue depuis lundi.
12:45Et Place de la République,
12:46ça serait invivable
12:47depuis lundi, à mon avis.
12:48Et ils auraient cassé les sièges
12:49dans l'hémicycle.
12:50Non.
12:51Le tribunal judiciaire,
12:52on aurait pris un coup.
12:53Je veux dire, pour ajouter
12:54la réaction globale du monde politique
12:56à l'exclusion de quelques-uns
12:57est quand même assez digne.
12:58J'ai lu l'intervention
13:00du président du Sénat,
13:01par exemple,
13:02qui est plein de bon sens.
13:03On sent bien qu'on a
13:05quand même une réaction
13:06du monde politique
13:07qui est sidérée
13:08et qui est très inquiète.
13:10Parce que tout le monde sait
13:11que ça peut leur arriver un jour.
13:12Mais qu'en réalité,
13:13derrière le procès
13:14du Rassemblement national,
13:15c'est aussi le procès
13:16de toute une pratique
13:17de la vie politique.
13:18Simplement,
13:19le Rassemblement national
13:20a été moins malin
13:21que les autres
13:22dans l'organisation
13:23de ce fonctionnement.
13:24Le MoDem a eu des problèmes,
13:25la France insoumise,
13:26et il y a beaucoup
13:27de partis politiques
13:28qui fonctionnaient comme ça.
13:29Mais non,
13:30les partis politiques
13:31n'avaient pas besoin
13:32de l'argent
13:33des députés européens
13:34parce que c'était
13:35des partis qui étaient vastes
13:36et qui avaient des militants,
13:37qui avaient des revenus.
13:38Tandis que pourquoi
13:39Mme Le Pen et son père
13:40ont pensé à utiliser
13:41les assistants
13:42pour la vie du parti ?
13:43Et idem pour le MoDem
13:44parce qu'il ne faut pas
13:45oublier que François Bayrou,
13:46il a cassé,
13:47ce sont les gens
13:48de l'UDF
13:49qui l'ont cité
13:50parce que...
13:51Ce n'étaient pas
13:52les mêmes sommes.
13:53Ce n'étaient pas
13:54les mêmes sommes.
13:55Mais oui,
13:56c'est ça.
13:574 millions d'un côté
13:58et 400 000 euros de l'autre.
13:59Oui, mais 400 millions
14:00sur une durée
14:01plus vaste.
14:02Et en plus,
14:03si vous voulez,
14:04il y avait quand même
14:05au départ
14:06le Vademecom
14:07de l'Union Européenne
14:09c'était que
14:10les assistants locaux
14:11ne pouvaient pas
14:12venir à Bruxelles.
14:13Donc,
14:14vous voyez,
14:15ça pouvait induire
14:16l'idée que
14:17dans le fond,
14:18il y avait deux sortes
14:19d'assistants.
14:20Ceux qui étaient
14:21à Bruxelles
14:22et ceux qui étaient
14:23à Paris.
14:24Puis après,
14:25on l'a oublié.
14:26Il ne faut pas oublier
14:27que si il y a
14:28le procès,
14:29si Mme Le Pen
14:30a été attaquée
14:31sur sa gestion
14:32des indicats,
14:33ça a été
14:34Martin Schulz,
14:35le président socialiste
14:36qui a été attaqué
14:37par le président socialiste
14:38du Parlement européen
14:39qui a dit à François Hollande
14:40qu'il y avait
14:41un moyen
14:42de se débarrasser
14:43de ce parti embêtant
14:44et qu'il fallait
14:45déposer une plainte
14:46en France
14:47sur cette gestion
14:48des choses.
14:49Donc,
14:50c'est quand même
14:51une histoire politique.

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