Avec Arthur VERNON
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00:00:00radio.fr
00:00:07Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:11Alors, il y aurait entre 30 000 à 45 000 personnes qui se prostitueraient en France.
00:00:17Alors, c'est toujours difficile de connaître exactement les chiffres.
00:00:21Bon nombre d'entre elles seraient étrangères et bien sûr, la plupart sont de sexe féminin.
00:00:26Je crois que c'est à peu près 90% de femmes pour 10% d'hommes.
00:00:30Alors, certains les appellent les travailleuses du sexe.
00:00:34Expression sans doute moins stigmatisante que pute.
00:00:38Alors, je rappelle que la France est abolitionniste
00:00:41puisque la loi de 2006 pénalise tout client qui aurait recours à des relations sexuelles tarifées.
00:00:48Bon, cela dit, la loi est guère appliquée.
00:00:51On va parler avec Arthur Vernon de ce sujet.
00:00:55Est-ce qu'on peut moralement vivre en vendant des services sexuels ?
00:00:59Alors, j'évoque la prostitution mais après tout, on peut parler aussi de la pornographie.
00:01:04D'ailleurs, elle est actuellement de plus en plus envisagée comme trop dégradante pour les femmes.
00:01:10Et puis, on pourrait essayer de comprendre si les femmes se vendent par plaisir ou par nécessité
00:01:18parce qu'on voit bien quand même que lorsque la femme n'a pas besoin d'argent,
00:01:22il est quand même plutôt rare qu'elle ait recours à des relations sexuelles tarifées.
00:01:27Mais en même temps, j'oserais dire que de nombreuses femmes aiment être invitées,
00:01:31recevoir des cadeaux, épouser de préférence un homme qui a une bonne situation.
00:01:35Bref, tout ça est quand même assez complexe.
00:01:39Alors, je ne vais évidemment pas dire que la femme est vénale
00:01:42mais on peut se poser la question s'il y a quelque chose d'inné ou d'acquis.
00:01:46Mais on va en parler ensemble et je vous laisse évidemment libre de penser ce que vous voulez
00:01:51et de réagir surtout en nous appelant au 0 826 300 300.
00:01:56Arthur Vernon, merci d'être avec nous.
00:01:58Vous êtes fondateur de ce bar à fantasmes parisien, le Suite Paradise,
00:02:04qui se trouve à Paris dans le 2ème.
00:02:06Je crois qu'après 15h, une de vos suites, puisque c'est comme ça que vous les appelez,
00:02:11qui donc travaille dans l'érotisme, ce n'est pas de la pornographie,
00:02:17c'est quand même montrer son corps pour exciter les hommes,
00:02:23ces méchants hommes qui ne pensent qu'à regarder les femmes à poil.
00:02:28Oui, alors, d'abord bonjour Brigitte.
00:02:31C'est de l'érotisme, c'est parfois aussi ce qu'on pourrait appeler de la pornographie
00:02:36dans le sens où la pornographie, elle est représentée, on l'imagine, au travers de vidéos
00:02:41mais parfois il y a des scènes, je dirais réelles, non simulées, sur scène,
00:02:46qui relèveraient, si elles étaient filmées, de vidéos pornographiques,
00:02:49donc c'est aussi une pratique pornographique.
00:02:51Ce n'est pas le cas de toutes les suites, mais je pense que celle qui intervient
00:02:55justement a participé à la création d'un spectacle explicite,
00:02:59donc qui va très loin, à son initiative,
00:03:02donc ce sera effectivement intéressant d'avoir ce témoignage.
00:03:05Et je reviens juste sur l'appellation travailleur du sexe,
00:03:07je pense que c'est un terme, on va dire, plus global,
00:03:10qui inclut évidemment la prostitution,
00:03:12qui en France est donc interdite puisque nous sommes abolitionnistes.
00:03:15Alors elle n'est pas interdite la prostitution, mais c'est interdit d'avoir des clients,
00:03:19c'est tout le paradoxe.
00:03:21Effectivement, les prostituées ont le droit de vendre,
00:03:23mais les clients n'ont pas le droit d'acheter.
00:03:25C'est quand même un truc incroyable, vous imaginez,
00:03:27si on faisait la même chose pour la drogue, on a le droit de vendre la drogue,
00:03:30mais on n'a pas le droit de l'acheter, enfin, il y a une cohérence intellectuelle
00:03:33un petit peu compliquée.
00:03:34Et d'ailleurs, c'est forcément une mauvaise loi puisqu'elle n'a pas de sens.
00:03:37Eh ben voilà.
00:03:38On est bien d'accord.
00:03:40En tout cas, il y a le travail du sexe qui est illégal,
00:03:42et il y a une autre partie du travail du sexe,
00:03:44on entend par travail du sexe l'utilisation de son corps à des fins,
00:03:47on va dire, d'excitation sexuelle d'un public.
00:03:50C'est donc le cas pour la pornographie qui, aujourd'hui encore, est légale en France,
00:03:54ou pour des artistes qui font du striptease dans des clubs de striptease,
00:03:58ou des artistes érotiques comme celles qui sont chez nous.
00:04:00C'est une dénomination générique.
00:04:02Ou toutes ces femmes, notamment sur Camsex,
00:04:05qui se mettent des godes dans le vagin pour exciter les hommes.
00:04:09Justement, la différence entre pornographie et érotisme,
00:04:14c'est quand il n'y a pas de pénétration visible.
00:04:17En gros, pour que tout le monde comprenne bien de quoi on parle.
00:04:23Mais à la limite, le striptease, c'est déjà profiter de son corps à des fins mercantiles.
00:04:30Et donc, c'est considéré au sens large, dans une définition aujourd'hui commune,
00:04:33comme étant du travail du sexe.
00:04:36Je crois que vous êtes en train d'écrire un livre sur ce sujet,
00:04:39et vous avez eu envie qu'on en parle.
00:04:43J'élargis un tout petit peu le débat en posant la question.
00:04:47Est-ce que les femmes seraient plus vénales ?
00:04:49Moi, j'aime bien l'expression qu'une femme s'offre quand elle fait l'amour.
00:04:55Et si on s'offre, c'est quand même parce qu'on espère quelque chose en retour.
00:04:59Peut-être qu'on espère de l'amour en retour,
00:05:01mais peut-être qu'on espère aussi un cadeau ou de l'argent, finalement.
00:05:06Je mets les pieds dans le plat.
00:05:08Oui, il y a eu des raisons économiques qui ont fait que la situation des femmes a été dégradée
00:05:14par rapport à celle des hommes, surtout dans le passé.
00:05:18Parce que nous étions dans une société qui était moins une société d'abondance,
00:05:22et donc il y avait moins de richesses,
00:05:24et donc il y avait un intérêt global à ce qu'il y ait une structure familiale
00:05:28avec l'homme qui travaille et puis la femme qui était davantage femme au foyer,
00:05:32et donc dans un état de dépendance économique.
00:05:34Et donc il y avait un intérêt pour les femmes à être particulièrement vigilantes sur les ressources,
00:05:39puisque les ressources, généralement, ne venaient pas de leur travail,
00:05:42mais venaient justement des hommes.
00:05:44Ça, pour moi, c'est un petit peu l'ancien temps.
00:05:46Je pense qu'aujourd'hui, on est dans une situation d'égalité,
00:05:49où les hommes et les femmes ont le droit d'avoir le même travail, d'avoir du travail.
00:05:53Donc les femmes sont autonomes.
00:05:56Ce que vous dites, je dirais, ça a pu, à mon avis, correspondre à un état d'esprit,
00:06:00mais aujourd'hui, où les femmes sont davantage autonomes économiquement,
00:06:04je pense que la sexualité, c'est une option parmi tant d'autres en termes de travail,
00:06:10sans forcément dire que la femme serait plus vénale que l'homme.
00:06:14Oui, enfin, soyons quand même clairs, Arthur Vernon,
00:06:17on sait très bien qu'il y a beaucoup de jeunes filles qui font des études
00:06:20et qui se servent de leur corps pour avoir un peu d'argent
00:06:24et pour pouvoir continuer leurs études,
00:06:26quand elles sont issues d'un milieu, par exemple, plutôt défavorisé.
00:06:29Il y a quand même aujourd'hui...
00:06:32Il y a la prostitution mafieuse, et celle-là, je crois qu'on ne peut pas la défendre.
00:06:38On est d'accord.
00:06:39Bien sûr, il faudrait même être extrêmement sévère sur le sujet,
00:06:41et je pense même renforcer les moyens de lutte contre ces réseaux mafieux.
00:06:44Et c'est aujourd'hui très compliqué, parce qu'avec l'euro,
00:06:47les proxénètes les emmènent d'un pays à l'autre.
00:06:51C'est très compliqué de lutter contre ce proxénétisme-là et cette prostitution-là.
00:06:56On pourrait juste peut-être dire aux hommes qui la consomment
00:07:00de peut-être faire attention de consommer plutôt des femmes qui seraient consentantes,
00:07:06si je puis dire.
00:07:07Mais bon, ce n'est pas le sujet du jour.
00:07:10Je ne sais plus ce que je voulais dire.
00:07:12Peut-être qu'il n'y a pas d'amalgame.
00:07:15Et entre ces réseaux qui sont évidemment scandaleux,
00:07:18et ceux qui les organisent méritent d'être durement punis,
00:07:23mais ce n'est pas parce qu'on a cette dérive inadmissible
00:07:26que derrière cette dérive doit, je dirais, polluer la réflexion intellectuelle qui est de celle
00:07:31est-ce que, ou non, la prostitution ou le travail du sexe de façon générale
00:07:36doit être autorisé ou pas ?
00:07:38Et moralement acceptable ou pas ?
00:07:40Exactement.
00:07:41Justement, pour parler de la dérive aussi, de la pornographie,
00:07:45j'ai reçu ce livre « Sous nos regards »,
00:07:48donc c'est « Récits de la violence pornographique »
00:07:51Le bandeau, c'est « Affaires French, Bukayk et Jacquie et Michel ».
00:07:55Je sais que vous êtes forcément au courant de ces deux procès.
00:07:59Alors, on n'a pas du tout envie de défendre ni Jacquie, ni Pascal Oppé,
00:08:05qui est donc celui qui s'est occupé de ce réseau Bukayk.
00:08:10En revanche, moi j'ai lu le livre.
00:08:12Ce sont des témoignages de toutes ces filles qui ont tourné dans Jacquie et Michel, entre autres.
00:08:18Et ce qui est terrible, c'est qu'on voit bien que ce sont des filles qui ont subi des horreurs.
00:08:22Il n'est pas question de défendre ni l'un ni l'autre.
00:08:25Mais en même temps, ce sont des filles qui sont issues d'enfances maltraitantes
00:08:31et qui, quelque part, j'ai envie de dire, ont subi sans oser dire non,
00:08:37sans oser partir au moment où on leur demande des choses qui sont inacceptables.
00:08:41Donc, encore une fois, ne généralisons pas non plus,
00:08:45toutes les actrices qui font du porno ne sont pas des pauvres victimes
00:08:49qui ont eu des enfances maltraitées et qui ne peuvent pas se positionner.
00:08:54Bien sûr, je pense que cette affaire a le mérite de dénoncer
00:08:58des pratiques tout à fait inadmissibles d'abus qu'il y a dans l'industrie pornographique.
00:09:05Maintenant, évidemment, je dirais évidemment, tout le monde ne le sait peut-être pas,
00:09:08mais il n'y a pas à généraliser.
00:09:10Il existe évidemment des pratiques de l'industrie pornographique davantage éthiques.
00:09:15Je donne simplement un exemple, on a parlé de Jackie et Michel,
00:09:18mais en réaction au scandale que cette affaire a créé,
00:09:22la société Marc Dorcel, par exemple, a créé une charte éthique.
00:09:25Peut-être qu'elle aurait dû le faire avant,
00:09:27mais au moins aujourd'hui, il y a une charte éthique qui est respectée.
00:09:30On essaye sur les tournages d'avoir des coordinateurs d'intimité
00:09:32pour s'assurer que tout se passe bien.
00:09:34Tout ça pour dire qu'il est possible d'avoir une industrie pornographique éthique.
00:09:40Alors, ça n'a pas toujours été le cas.
00:09:42On a un très bon exemple d'abus, c'est pareil, inadmissibles qui ont eu lieu.
00:09:47Les auteurs qui se sont mal comportés seront punis par la justice,
00:09:50mais c'est un peu comme la prostitution tout à l'heure.
00:09:52Il ne faut pas que ce cas vienne polluer la réflexion globale
00:09:56sur est-ce que la pornographie c'est bien ou pas bien.
00:09:58C'est un débat qui, à mon sens, n'a rien à voir.
00:10:00Les abus doivent toujours être condamnés,
00:10:02et une fois qu'on a condamné les abus,
00:10:04on regarde le sujet et on se pose la question
00:10:06est-ce que c'est bien ou pas bien.
00:10:08C'est pareil dans toutes les professions.
00:10:10Il y a des métiers où il y a des gens qui abusent de leurs employeurs,
00:10:14et puis voilà tout.
00:10:16C'est pas pour ça qu'il faut interdire dès qu'il y a des abus.
00:10:20Tout à fait, et c'est vrai que sur ces deux sujets,
00:10:22on pourrait se dire que voilà l'occasion éventuellement
00:10:26de refaire porter un stigmate sur la sexualité,
00:10:29sujet intime par excellence,
00:10:31porteur de croyances de la part de certaines personnes
00:10:34et qui ont une idéologie sur le sujet.
00:10:36Non, ce n'est pas une bonne façon d'aborder le sujet.
00:10:40Soyons honnêtes dans la démarche
00:10:42et ayons une réflexion sur la moralité du travail du sexe
00:10:46sans se laisser polluer par la question des abus
00:10:49que tout le monde condamne.
00:10:51On en parle avec vous.
00:10:53Venez donner votre avis.
00:10:55Vous pouvez nous appeler au 0826 300 300.
00:10:58A tout de suite.
00:11:08Nous sommes aujourd'hui avec Arthur Vernon.
00:11:11Vous êtes écrivain et vous êtes co-fondateur avec Flore Chéry
00:11:14également du site mysweetfantasy.com
00:11:18où on peut aller s'inscrire pour que vous réalisiez
00:11:22le fantasme du couple ou le fantasme d'une personne.
00:11:25Evidemment.
00:11:26Et ça marche toujours très bien, je crois.
00:11:28On va commencer avec Vicky qui est avec nous.
00:11:30Je crois que vous êtes Camgirl.
00:11:32C'est ça, Vicky ?
00:11:33Bonjour.
00:11:34Bonjour Madame Lahaye.
00:11:35Bonjour Monsieur Vernon.
00:11:36Bonjour.
00:11:37Exactement.
00:11:38Je suis Camgirl.
00:11:40Donc, ça consiste à vous exhiber devant une caméra
00:11:44pour des personnes.
00:11:46J'allais dire des hommes mais non.
00:11:48Il y a peut-être des femmes.
00:11:49Il y a des femmes aussi.
00:11:50On est bien d'accord.
00:11:52Qui vont donc vous regarder.
00:11:55C'est ça ?
00:11:56Exactement.
00:11:57C'est tout à fait ça.
00:11:59Et donc, vous considérez que c'est un métier que vous faites
00:12:02ou un passe-temps ?
00:12:03Moi, c'est mon vrai métier.
00:12:07Et vous le faites depuis combien de temps ?
00:12:09Ça fait trois ans.
00:12:10D'accord.
00:12:12Et qu'est-ce qui vous a amené à faire ça ?
00:12:16Qu'est-ce qui m'a amené à faire ça ?
00:12:19Je pense que c'est le fait d'avoir déménagé,
00:12:24changé totalement de vie.
00:12:27Et le fait de ne pas avoir fait de connaissances dans ma nouvelle ville
00:12:31et d'avoir envie de prendre du plaisir et d'en donner aussi.
00:12:37D'accord.
00:12:38Vous faites un lien entre le fait de ne pas avoir fait de...
00:12:40Quand vous dites de connaissances, vous voulez dire
00:12:42d'avoir rencontré des partenaires amoureux ?
00:12:46Même pas que amoureux, juste des connaissances autour.
00:12:50D'accord.
00:12:51Ça vous occupe et en plus, vous y prenez du plaisir, c'est ça ?
00:12:55Oui, ça m'occupe, je prends du plaisir.
00:12:58Et puis, on ne va pas se mentir, je gagne de l'argent.
00:13:00Donc, à partir de ce moment-là...
00:13:04Nous, on n'a aucun jugement, ni Arthur ni moi.
00:13:07Et justement, est-ce qu'on gagne bien sa vie ou pas ?
00:13:12Je ne vous dirai pas combien je gagne, mais je gagne bien ma vie.
00:13:15Je gagne bien ma vie.
00:13:17Après, je suis quelqu'un...
00:13:19J'ai la tête sur les épaules, je me lève tous les jours à 6h du matin.
00:13:22Je commence mes lives à 7h30.
00:13:25Donc, moi, je suis plus du matin.
00:13:27J'estime que prendre son pied le matin fait passer une bonne journée.
00:13:32Alors, 7h30 du matin, il y a déjà des gens qui vous regardent
00:13:36avant d'aller bosser.
00:13:38Encore ce matin, j'ai eu 1600 personnes sur mon live.
00:13:43Donc, je vous garantis qu'il y a du monde.
00:13:45En France ou dans d'autres parties du monde ?
00:13:47Parce qu'après tout, c'est un métier qui peut se faire dans le monde entier
00:13:49avec du décalage horaire.
00:13:51Alors, tout à fait.
00:13:52Après, je ne peux pas vous dire si je n'ai que des personnes de France.
00:13:58Mais, il y a du monde.
00:14:03Vous connaissez un petit peu leur âge, leur milieu social ?
00:14:08Si c'est des hommes, si c'est des femmes ?
00:14:11Par exemple, je promouvois mon Snap.
00:14:14Ces personnes-là, je sais l'âge qu'ils ont, ce qu'ils font.
00:14:18C'est des personnes avec qui je parle presque tous les jours.
00:14:22Alors, on va poser des questions un petit peu plus indiscrètes, Vicky.
00:14:25Si vous avez le droit de nous amener le joker si vous ne voulez pas répondre.
00:14:29D'abord, première question.
00:14:30Est-ce que vous en parlez à vos proches, à vos parents, par exemple,
00:14:33du métier que vous faites ou pas ?
00:14:34Bien sûr.
00:14:35Qu'est-ce que dit votre entourage ?
00:14:40Ben, ils disent rien.
00:14:44Moi, j'ai un papa qui est policier dans la ville.
00:14:47Il m'a dit, tant que tu ne vendes pas de drogue, fais ce que tu veux.
00:14:50Voilà, par exemple.
00:14:52Non, ils n'ont pas mal réagi du tout.
00:14:54Pas du tout.
00:14:55Et vous avez l'impression ?
00:14:57Je crois que c'est un métier où il y a beaucoup de femmes maintenant
00:15:00qui font ça de plus en plus.
00:15:01Oui, oui, oui.
00:15:02C'est en pleine explosion.
00:15:03Ah, oui, oui, oui.
00:15:06Je ne sais plus du coup ce que je voulais vous poser.
00:15:10Vous êtes en live combien de temps par jour, à peu près ?
00:15:15Par jour ?
00:15:16Moi, je fais deux fois, on va dire six heures au total.
00:15:20Trois heures le matin, trois heures l'après-midi.
00:15:22Après, ça dépend de comment se passe le live aussi.
00:15:25C'est intéressant pour les auditeurs de se rendre compte que c'est un métier
00:15:28qui prend six heures par jour.
00:15:30C'est un vrai métier, entre guillemets, dans le sens où
00:15:32il y a des vrais horaires et si on veut s'en sortir,
00:15:34on ne peut pas le faire à la légère en se disant
00:15:36c'est une heure par ci, une heure par là.
00:15:38Ce n'est pas possible.
00:15:39Je devine que vous avez une communauté un peu à fidéliser.
00:15:43Je ne sais pas si vous êtes derrière aussi sur quelque chose
00:15:45qui s'est beaucoup développé et qui souvent est un petit peu lié
00:15:48à l'activité de Cam, qui sont les sites du style
00:15:51Meme Only Fan.
00:15:53Moi, je ne suis pas créatrice de contenu.
00:15:55D'accord.
00:15:56Je ne suis pas du tout là-dessus.
00:15:57Moi, ce que j'aime bien, c'est l'impro, le direct live.
00:16:01C'est tout ce que j'aime.
00:16:02Et donc, ça fonctionne avec un système où...
00:16:05De jetons, j'imagine.
00:16:06Voilà, c'est ça.
00:16:07Ou ceux qui vous regardent ont éventuellement des demandes
00:16:09à vous faire et s'ils font certaines demandes,
00:16:11il y a des jetons qu'ils doivent payer ?
00:16:14Voilà, en fait, j'ai un jouet connecté.
00:16:17D'accord.
00:16:18Et que je mets dans ma foufoune ou dans mes fesses,
00:16:22on va dire ça comme ça,
00:16:24et les personnes achètent des jetons.
00:16:26Par exemple, s'ils veulent voir ma poitrine,
00:16:28ils vont envoyer le nombre de jetons que moi,
00:16:30j'ai spécifié dans un petit menu.
00:16:34Et quand ils m'envoient ce nombre de jetons,
00:16:36ça fait vibrer mon jouet.
00:16:39Alors, ce qu'on pourrait considérer,
00:16:41finalement, la différence avec la prostitution,
00:16:43c'est que c'est un jouet,
00:16:45donc ce n'est pas un autre corps humain,
00:16:49si je puis dire, qui vous pénètre.
00:16:51C'est du virtuel, tout simplement.
00:16:53Du virtuel, non,
00:16:54parce que vous mettez vraiment le gode dans votre vagin.
00:16:57Oui, mais par rapport aux personnes qui me regardent,
00:16:59ces personnes-là...
00:17:00Oui, vous n'embrassez personne,
00:17:02personne ne vous touche,
00:17:03personne ne vous pénètre, on est bien d'accord.
00:17:05Mais il y a quand même pénétration.
00:17:08Exactement.
00:17:09Par exemple, un homme qui introduirait un gode de force
00:17:13dans un vagin d'une femme,
00:17:14il serait considéré comme violeur.
00:17:16Donc, on est bien dans un rapport sexuel.
00:17:20Tout à fait.
00:17:21Et d'ailleurs, justement,
00:17:22il y a eu des associations qui ont considéré
00:17:25que ce travail relevait de la prostitution,
00:17:27justement, parce qu'il y avait ce contact sexuel réel.
00:17:30Donc, il y a eu une décision de justice
00:17:32de la cour de cassation
00:17:34qui a fini par dire
00:17:35que ce n'est pas de la prostitution interdite en France,
00:17:38simplement parce qu'entre le consommateur
00:17:41et la personne qui performe,
00:17:43il n'y a pas de contact physique.
00:17:45Donc, voilà ce que cette décision indiquait.
00:17:48Pour l'instant.
00:17:49Je n'étais même pas au courant de cela.
00:17:51Pourtant, je m'informe beaucoup.
00:17:53C'est assez récent, ça doit avoir moins d'un an.
00:17:55Et le plus dingue dans l'histoire,
00:17:59c'est simplement qu'il y ait quelqu'un
00:18:00qui ait eu l'idée de se dire
00:18:02qu'il voulait faire interdire ce type de site
00:18:04pour cette raison-là.
00:18:05Donc, il y avait quand même des velléités d'interdiction.
00:18:08Et heureusement, la cour de cassation
00:18:10a sifflé la fin de la récré
00:18:12en indiquant non à la mise des limites.
00:18:14Oui, parce que je sais que j'ai plein de copines camgirls.
00:18:19Pour celles qui font les choses dans les règles,
00:18:22je parle comme ça,
00:18:23on est micro-entrepreneurs.
00:18:25Donc, c'est quand même un travail.
00:18:26On paye l'URSSAP, on paye nos impôts.
00:18:29C'est un peu aberrant.
00:18:33Je ne comprends pas trop.
00:18:35C'est des questions de moralité.
00:18:37Oui, tout à fait.
00:18:38Mais bon, ça reste un travail.
00:18:40On n'embête personne.
00:18:41Et je pense qu'au contraire,
00:18:42on fait du bien aux gens.
00:18:45Oui, mais des hommes qui s'excitent devant des femmes,
00:18:48c'est devenu très immoral aujourd'hui, Vicky.
00:18:50C'est ça le problème.
00:18:51Oui, c'est vrai.
00:18:54Vous savez très bien pourquoi je dis ça.
00:18:58C'est toute la question.
00:19:00Est-ce que les hommes ont encore le droit d'être excités
00:19:03en regardant une femme ?
00:19:06Moi, j'ai envie de dire,
00:19:07il vaut mieux qu'ils soient excités devant moi
00:19:08plutôt qu'ils aillent faire je ne sais quoi,
00:19:10je ne sais qui dans la rue.
00:19:12Oui, là, n'empêche pas le lettre 1.
00:19:14C'est des sujets différents.
00:19:18Je ne crois pas que si on relégalisait la pornographie,
00:19:21il n'y aurait plus de violeurs, malheureusement.
00:19:23Ah oui, malheureusement, non.
00:19:26C'est encore deux sujets très différents.
00:19:29Donc, vous êtes heureuse de faire ça,
00:19:31vous avez envie de continuer encore longtemps ?
00:19:33Écoutez, tant que je le peux, oui,
00:19:36parce que j'ai quand même 40 ans.
00:19:39Alors justement, est-ce que vous avez parfois des crampes,
00:19:42des douleurs au niveau des organes génitaux ?
00:19:46Non.
00:19:48Finalement, vous avez quand même,
00:19:51presque pendant 6 heures,
00:19:53besoin d'introduire quelque chose dans votre corps.
00:19:56Je ne fais pas 6 heures consécutives.
00:19:58Je fais 3 heures le matin et 3 heures en fin de journée.
00:20:02Et je fais les choses crescendo,
00:20:06c'est-à-dire que je ne vais pas commencer par le jouet que j'ai de plus gros.
00:20:10Je vais toujours créer mes objectifs crescendo.
00:20:14Oui, et puis comme c'est vous-même qui vous occupez de votre corps,
00:20:17vous faites attention de ne pas vous faire de mal, bien sûr.
00:20:21Voilà, tout à fait, ce n'est pas le but en fait.
00:20:24Après des fois, on a des dents particulières, mais ce n'est pas le but.
00:20:28Et vous refusez ce que vous n'avez pas envie de faire ?
00:20:31Tout à fait.
00:20:33Même si on vous propose beaucoup, beaucoup de jetons ?
00:20:36Oui, je ne suis pas là pour...
00:20:38En fait, je fais ce que j'ai envie,
00:20:40je suis là pour prendre du plaisir,
00:20:42pas pour me faire mal,
00:20:45même si on me propose je ne sais pas combien de jetons.
00:20:48Oui d'ailleurs, vous avez dit que votre statut c'est l'auto-entreprise.
00:20:51Oui, vous gérez une mini-entreprise en réalité.
00:20:54Et vous êtes votre propre patronne,
00:20:56donc en fait vous faites ce que vous voulez selon vos limites que vous vous fixez.
00:20:59Et donc vous avez là-dessus un processus de décision très important.
00:21:03Merci Vicky de ce témoignage.
00:21:06Vous pouvez bien sûr réagir, n'hésitez pas.
00:21:08Pour l'instant, on se retrouve avec le Love Conseil.
00:21:10On va parler du portrait chinois.
00:21:12Aujourd'hui avec Arthur Vernon,
00:21:14nous abordons le sujet du travail du sexe,
00:21:16la prostitution, les femmes sur cam' sexe,
00:21:19les artistes érotiques, plaisir ou nécessité.
00:21:22Venez participer à l'émission 0826 300 300.
00:21:35Alors Arthur Vernon, je propose le petit jeu du portrait chinois
00:21:39qui permet de communiquer dans le couple.
00:21:42On disait hier que pour entretenir son couple,
00:21:45il faut quand même se surprendre.
00:21:48Je trouve que jouer au portrait chinois de son couple,
00:21:51c'est pas mal.
00:21:53Vous connaissez le principe.
00:21:55Si votre couple était un animal, quel serait-il ?
00:21:57Une fleur, un pays, un homme politique ?
00:22:00Alors évidemment, vous ne serez pas forcément d'accord,
00:22:02mais c'est un dialogue qui n'a pas d'enjeu très important
00:22:05et qui permet d'abord de se connaître un peu mieux,
00:22:07de se comprendre, de s'amuser peut-être aussi.
00:22:10Évidemment, l'essentiel c'est de demander des explications
00:22:14parce que si on compare votre couple à un éléphant ou à une puce,
00:22:17ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:22:20Ce serait amusant de voir les divergences justement sur les réponses.
00:22:23Et d'en discuter.
00:22:25Petit love conseil du jour.
00:22:27Bonjour Patrick, merci d'être avec nous.
00:22:30Bonjour Brigitte et bonjour Arthur.
00:22:33Bonjour Patrick.
00:22:34Donc vous ne trouvez pas acceptable la prostitution, c'est bien ça ?
00:22:39À titre moral, personnel, oui.
00:22:42Pour moi en tant que potentiel consommateur ou pour me prostituer,
00:22:47c'est ma morale personnelle.
00:22:49Par contre, je trouve totalement hypocrite la législation française
00:22:54qui aujourd'hui a rendu ça, quelque part, c'est un crime.
00:22:58Tant pour celui qui se prostitue que pour celui qui consomme de la prostitution.
00:23:04Or, je ne pense pas que...
00:23:06Celui qui se prostitue ne risque rien.
00:23:09Comment ?
00:23:10Celui ou ça qui se prostitue ne risque rien.
00:23:13Oui, mais justement, le fait d'avoir mis ça un peu dans l'égalité,
00:23:17je pense que ça a encore plus caché les choses,
00:23:19isolé ceux qui sont des travailleurs du CRF pour ce domaine-là.
00:23:22Et je pense que cette loi, depuis qu'elle a été mise en place,
00:23:26n'a pas fait avancer le sujet, en fait, pour de vrai,
00:23:29sur le fond et sur la forme, voire même il l'a précarisé.
00:23:32Donc...
00:23:33Ça c'est sûr, c'est sûr et bien sûr.
00:23:37Je préférerais dans ce cas-là que,
00:23:40un, on assume que, oui, à titre personnel, on est pour ou contre, etc.
00:23:46Mais que, de fait, il y a dans la société des gens majeurs et éclairés
00:23:51qui, un, on souhaite se prostituer et en tout cas l'acceptent
00:23:55et en font leur métier et que d'autre part,
00:23:59il y ait des potentiels consommateurs.
00:24:02Et je préfère l'encadrer différemment
00:24:05et protéger les travailleurs du sexe.
00:24:08Je pense que ça devrait être ça qui est la boussole.
00:24:12Puisque je n'ai jamais vu un système dans toute l'histoire de l'humanité
00:24:15qui a réussi à éradiquer la prostitution.
00:24:17Donc on est peut-être la clé,
00:24:19peut-être que la loi française aura ceci de particulier,
00:24:22d'avoir la capacité à s'imposer à tous par sa justice et son immanence.
00:24:27Puis après, on a les faits qui sont parfois têtus.
00:24:30Et donc, moi, avant tout, protégeons ceux qui en font leur métier
00:24:33parce que c'est un milieu sensible
00:24:35et que de se cacher au fond des bois...
00:24:38Ça veut dire que, moralement, vous ne trouvez pas ça inacceptable
00:24:43qu'un homme paye pour avoir une relation sexuelle ?
00:24:46Parce que c'est ça la question morale.
00:24:48Moi, à titre personnel, je suis contre.
00:24:50Et j'aimerais que dans la société, ça ne se passe pas comme ça.
00:24:53Parce que les gens trouveraient des intermédiations
00:24:56pour avoir du sexe ensemble de manière beaucoup plus fluide et possible.
00:25:00Après, il y a un principe de réalité qui s'impose.
00:25:03Et donc, face à ce principe de réalité...
00:25:06Oui, mais les abolitionnistes vous répondraient, Patrick,
00:25:10de toute façon, la sexualité n'est pas un besoin.
00:25:14Les hommes n'ont pas besoin de sexualité.
00:25:17Ils peuvent se servir de leurs mains.
00:25:20Ou alors, il faut créer des robots.
00:25:23Mais pourquoi ce serait des pauvres femmes
00:25:25qui seraient obligées de satisfaire des hommes moyens en finances ?
00:25:30Oui, sur la morale que je partage, d'ailleurs.
00:25:33Je ne suis pas l'exonérant de ça, mais je parle de la réalité.
00:25:36Et le monde n'est pas tel qu'on aimerait qu'il fût.
00:25:40Malheureusement, il n'est pas aussi parfait qu'on aimerait,
00:25:43aussi incroyable et beau.
00:25:45Et donc, jusqu'à présent,
00:25:47je n'ai pas vu d'alternative de faire disparaître,
00:25:49un, ce besoin, et deux, cette offre.
00:25:52Donc, en tant qu'affaires, autant protéger ceux...
00:25:56Ça devrait être d'ailleurs la boussole absolue.
00:25:58Si on est abolitionniste, donc, on considère,
00:26:00et on va prendre le...
00:26:01Parce que la prostitution, ça concerne aussi les hommes.
00:26:03Il y a des hommes qui se prostituent.
00:26:04Mais on va prendre l'exemple des femmes.
00:26:05Parce que souvent, il y a eu un combat, entre guillemets,
00:26:07féministe autour de ça.
00:26:08Donc, si on se met du point de vue féministe
00:26:11de la protection des femmes,
00:26:13est-ce qu'aujourd'hui, les femmes qui se prostituent,
00:26:15de cette législation, sont mieux protégées ?
00:26:18Et donc, parce que moi, c'est l'alpha et l'oméga.
00:26:20D'abord, protégeons les gens.
00:26:22Mettons-les dans des dispositions, dans des capacités
00:26:25à pouvoir travailler et faire, d'abord,
00:26:28les choses en étant protégées.
00:26:30Je pense que c'est vraiment l'absolue nécessité.
00:26:32Parce que sinon, c'est vraiment ce qu'on constate aujourd'hui.
00:26:34Alors, un, il y a beaucoup de prostitution
00:26:36qui se fait par Internet.
00:26:37Puis deuxièmement, il y a beaucoup de prostitution,
00:26:38entre guillemets, sauvage, dans des lieux assez reculés.
00:26:41Et là, je suis sûr que pratiquer la prostitution
00:26:43de cette nature-là, c'est forcément mettre...
00:26:46Pousser les femmes qui se prostituent,
00:26:48forcément dans des réseaux mafieux.
00:26:50Enfin, je veux dire, il n'y a pas d'autre alternative, finalement.
00:26:52Donc, on ne fait qu'accentuer le problème.
00:26:54Tout couvert de bonnes morales et de bons sentiments.
00:26:56Je ne dis pas que les gens qui s'amblusionnent
00:26:58n'ont pas de bons sentiments.
00:27:00Je les partage en partie.
00:27:01Mais je considère qu'il faut tenir compte
00:27:04de la réalité humaine et de la réalité de la société.
00:27:06Et avant tout, protégeons les personnes.
00:27:10Ça devrait être ça, notre boussole à chaque fois.
00:27:13Comment on peut protéger ceux qui travaillent là-dedans.
00:27:15Je pense que vous avez raison sur le fait
00:27:17qu'évidemment, la loi a créé une précarité
00:27:19bien plus importante pour les travailleuses du sexe
00:27:22et notamment les prostituées.
00:27:24Donc là, je vous rejoins totalement
00:27:26sur l'effet pernicieux de la loi.
00:27:28Là où je ne suis pas forcément d'accord,
00:27:30c'est qu'à mon avis,
00:27:32la première question à se poser,
00:27:34c'est vraiment de savoir si,
00:27:36d'un point de vue social et moral,
00:27:38on considère que la prostitution est acceptable ou pas.
00:27:40Parce que si la conclusion est
00:27:42qu'on considère que la prostitution
00:27:44est moralement inacceptable,
00:27:46très sincèrement, moi je valide la loi actuelle.
00:27:48Parce que je n'ai pas envie d'être démissionnaire
00:27:50d'une certaine façon.
00:27:52C'est-à-dire, si on dit que c'est mal,
00:27:54alors après, les moyens qui sont mis en oeuvre
00:27:56ne sont pas bons pour aller dans le sens
00:27:58et donc on aboutit aujourd'hui à de la précarité
00:28:00et donc le résultat est encore peut-être pire
00:28:02que ce à quoi on a abouti.
00:28:04Mais au moins, on a une cohérence intellectuelle.
00:28:06J'avoue que je ne suis pas un très grand fan du concept
00:28:08de dire moralement que c'est mal,
00:28:10mais on va quand même l'autoriser.
00:28:12C'est comme la drogue.
00:28:14Si on considère que la drogue, c'est mal,
00:28:16on l'interdit.
00:28:18La loi, elle montre bien
00:28:20qu'on considère que c'est pas bien,
00:28:22la prostitution,
00:28:24et que c'est quand même les hommes qui ne sont pas bien
00:28:26puisque c'est eux qui sont punis.
00:28:28Je veux dire, la loi,
00:28:30sur le plan moral,
00:28:32elle est tout à fait cohérente.
00:28:34Sur le plan moral.
00:28:36Et donc, je ne peux pas nier ça
00:28:38si effectivement, on a cette volonté de considérer
00:28:40que c'est moralement inacceptable.
00:28:42Moi, à titre personnel,
00:28:44je pense qu'il serait plus intéressant
00:28:46de poser la question sur la moralité
00:28:48de façon générale
00:28:50du travail du sexe.
00:28:52Je ne suis pas du tout convaincu
00:28:54que ce soit moralement inacceptable.
00:28:56Alors que c'est votre cas, je crois,
00:28:58Patrick.
00:29:00Oui, mais attendez,
00:29:02ce qu'il y a moralement acceptable ou inacceptable,
00:29:04je vais prendre un autre exemple,
00:29:06beaucoup plus marquant.
00:29:08Pour moi, la pédophilie, c'est moralement inacceptable,
00:29:10et de fait, là, c'est totalement inaudible.
00:29:12Vous voyez, en termes de frontières
00:29:14ce que je considère bien ou mal,
00:29:16c'est mon point de vue.
00:29:18Et après, il y a le mal absurde.
00:29:20Il y a des choses où il y a des frontières
00:29:22où là, ça ne se négocie même pas.
00:29:24Après, j'ai une autre boussole.
00:29:26Quand ce sont entre des adultes
00:29:28consentants,
00:29:30là, je suis obligé, moi aussi,
00:29:32de limiter la moralité
00:29:34que je veux imposer face à la réalité.
00:29:36Mais alors, à quoi ?
00:29:38On va aller dans vos retranchements, Patrick.
00:29:40Donc, deux adultes consentants,
00:29:42il y en a l'une qui offre
00:29:44contre de l'argent son corps,
00:29:46et celui qui l'utilise
00:29:48et donne de l'argent.
00:29:50Ce sont donc tous les deux consentants.
00:29:52Et là, le terme pour le coup
00:29:54consentement est tout à fait valable.
00:29:56En quoi ce serait immoral ?
00:29:58Encore une fois,
00:30:00c'est une sensibilité que j'ai,
00:30:02mais on voit que ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:30:04Oui, mais attendez,
00:30:06je n'essaie pas de vous piéger,
00:30:08j'essaie que vous donniez des arguments
00:30:10et des opinions.
00:30:12C'est parce que moi, c'est ma morale,
00:30:14c'est ma vision,
00:30:16tout n'est pas monétisable
00:30:18dans la vie en général.
00:30:20Je considère que l'intimité,
00:30:22pour moi, ma valeur personnelle,
00:30:24je considère que l'intimité fait partie des choses
00:30:26qu'on devrait préserver.
00:30:28Il y a des limites
00:30:30dans la monétisation des choses
00:30:32et l'intimité, dont le sexe en particulier,
00:30:34pour moi, c'est tellement précieux.
00:30:36Vous n'avez pas plus envie de faire un beau cadeau
00:30:38à votre femme quand elle a eu
00:30:40accepté des relations sexuelles
00:30:42super fun ?
00:30:44C'est-à-dire ?
00:30:46C'est-à-dire
00:30:48quand, par exemple,
00:30:50vous avez fait une soirée sexuelle
00:30:52extraordinaire, est-ce que le lendemain,
00:30:54vous n'avez pas envie, je ne sais pas moi,
00:30:56d'être un peu généreux avec votre femme ?
00:30:58Ça ne vous est jamais arrivé ? Ça ne vous a jamais
00:31:00traversé l'esprit ? Non.
00:31:02Non ? Jamais ?
00:31:04Non, parce que je suis un afro-romantique,
00:31:06je réalise ça dans un contexte romantique.
00:31:08Donc oui, j'offre des fleurs et je fais des cadeaux à ma femme
00:31:10presque tout le temps.
00:31:12Elle vous en fait ?
00:31:14Des cadeaux, des fleurs ?
00:31:20Cet aspect-là,
00:31:22c'est à ma limite.
00:31:24L'intimité n'est pas monétisable.
00:31:28Est-ce que vous l'auriez épousée
00:31:30si elle n'avait pas accepté des relations sexuelles ?
00:31:32Est-ce que je l'aurais épousée ?
00:31:34Je pense que ça aurait été compliqué
00:31:36dans le fait que pour être amoureux,
00:31:38pour moi, il faut, je dirais,
00:31:40l'ensemble d'une relation intellectuelle et physique.
00:31:42Je n'imagine pas
00:31:44une relation purement platonique.
00:31:46Donc vous voyez bien
00:31:48que la sexualité, c'est un échange
00:31:50de toutes façons ?
00:31:52Oui, c'est un échange, je dirais, de sentiments.
00:31:54Quand ça arrive dans le sentiment, ça me va bien.
00:31:56Pour moi, c'est ça l'application.
00:31:58Faire l'amour sans sentiments, c'est amoral ?
00:32:00Non, c'est autre chose.
00:32:02De mon point de vue,
00:32:04ça n'est jamais arrivé.
00:32:06Encore une fois,
00:32:08si je m'applique à moi-même
00:32:10moralement, ce n'est pas forcément
00:32:12quelque chose de le rendre universel à la société.
00:32:14C'est pour ça que j'applique bien.
00:32:16Oui, mais on voit bien que vous n'êtes pas
00:32:18en train de stigmatiser
00:32:20au maximum la prostitution.
00:32:22Je vous pousse un peu dans
00:32:24vos retranchements
00:32:26parce que c'est toute la question de l'intime.
00:32:28Est-ce que c'est totalement gratuit
00:32:30l'intime ? Moi, je ne crois pas.
00:32:32Et ça ne sera jamais totalement gratuit
00:32:34parce que c'est un enjeu
00:32:36extraordinaire. Je crois que vous êtes d'accord
00:32:38avec moi, Arthur Vernon ?
00:32:39Tout à fait, bien sûr.
00:32:41Ah, on est censuré.
00:32:43Je crois qu'on est censuré.
00:32:45En tout cas, merci beaucoup Patrick
00:32:47de cet échange.
00:32:49Bravo, vous avez du répondant.
00:32:51On fait une petite pause, on continue avec vous
00:32:53bien sûr. N'hésitez pas à nous rejoindre
00:32:550800 N6 300 300. A tout de suite.
00:32:58Vous voulez parler à Brigitte Lahaie ?
00:33:000800 N6 300
00:33:02316 heures.
00:33:04Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:33:06Arthur Vernon est avec nous
00:33:08et nous abordons le sujet
00:33:10du travail sexuel.
00:33:12Est-ce que c'est moralement acceptable
00:33:14ou pas ? Arthur Vernon,
00:33:16je crois qu'on a déjà
00:33:18tous les deux donné notre avis.
00:33:20On est évidemment, sinon
00:33:22on ne ferait pas cette émission. Mais je trouve que c'est
00:33:24important qu'on
00:33:26communique avec les auditeurs
00:33:28parce qu'on a des arguments,
00:33:30ils en ont, et puis c'est comme ça qu'on avance.
00:33:32Et on va donner la parole
00:33:34à Joël. Bonjour Joël.
00:33:36Bonjour Brigitte, bonjour Arthur.
00:33:38Bonjour Joël.
00:33:40Je pourrais être sensible
00:33:42à ce que disait l'auditeur précédent,
00:33:44Patrick, sur sa
00:33:46notion de moral sur le fait que
00:33:48tout ne doit pas être monétisé
00:33:50et pourtant, je vends mon corps.
00:33:52Oui,
00:33:54mais ça,
00:33:56j'adore parce que
00:33:58c'est souvent comme ça qu'on entend
00:34:00des arguments.
00:34:02Oui, c'est pas bien que tout soit
00:34:04monétisé, mais moi je...
00:34:06Mais quand c'est ça,
00:34:08on peut.
00:34:10C'est tout le problème
00:34:12de ce genre de... Vous êtes d'accord Arthur Vernon ?
00:34:14Bien sûr. Et c'est tout le problème de ce genre
00:34:16de débat, c'est que c'est
00:34:18acceptable ou ça l'est pas.
00:34:20Voilà.
00:34:22Exactement.
00:34:24On peut dire
00:34:26les choses, on peut dire les choses franchement.
00:34:28Oui, tout à fait.
00:34:30Quand j'abordais cette question de la
00:34:32monétisation, c'est que tout
00:34:34est tellement monétisé que ça en
00:34:36enlève des notions
00:34:38d'échange, de troc...
00:34:40Non mais on parle pas de la société de consommation
00:34:42aujourd'hui. Exactement.
00:34:44On parle de l'intime.
00:34:46Pour ce qui est de l'intime,
00:34:48je crois que ça peut être monétisé.
00:34:50Ça peut être monétisé...
00:34:52Alors moi, dans la manière
00:34:54dont je vends mon corps, je suis dans l'accompagnement
00:34:56de l'intime, c'est-à-dire que
00:34:58j'accompagne
00:35:00dans leur intimité, leur désir de sexualité
00:35:02les personnes en situation de
00:35:04handicap qui me le demandent.
00:35:06Et c'est comme...
00:35:08J'ai eu l'occasion d'en parler déjà.
00:35:10Comme si je les
00:35:12mettais en dette
00:35:14et qu'elles...
00:35:16à travers de la somme qu'elles me donnent
00:35:18elles acquittent cette dette
00:35:20du plaisir
00:35:22ou de l'accès au plaisir
00:35:24qu'elles ont pu trouver par mon accompagnement.
00:35:26Et on sait
00:35:28que là, la loi est assez
00:35:30silencieuse.
00:35:32On a pour l'instant...
00:35:34Si silencieuse, si on est très précis
00:35:36par rapport à ce que vous faites
00:35:38a priori, en tout cas au travail des accompagnants sexuels
00:35:40aujourd'hui c'est très clairement
00:35:42qualifié comme étant de la prostitution
00:35:44donc en gros, vous, vous avez le droit
00:35:46de le faire. Celui qui reçoit
00:35:48la personne handicapée, elle n'a pas le droit
00:35:50elle est susceptible d'être condamnée
00:35:52d'impassible d'amende
00:35:54et si jamais quelqu'un vous aide, vous êtes dans une association
00:35:56ou autre, eux sont passibles de proxénétisme
00:35:58et là, c'est des peines de prison particulièrement
00:36:00dures. Comme cette situation est
00:36:02injuste, il y a déjà à plusieurs reprises
00:36:04sur les, on va dire, les 15-20
00:36:06dernières années, il y a eu des tentatives
00:36:08en France de réglementation
00:36:10de cette activité de l'assistance sexuelle
00:36:12notamment sous
00:36:14le mandat de Nicolas Sarkozy
00:36:16il y avait un député qui s'appelle Jean-François Chossy
00:36:18qui a mené une mission pour essayer
00:36:20de légaliser d'une certaine
00:36:22façon le travail d'assistance sexuelle
00:36:24il a beaucoup travaillé dessus
00:36:26j'avais travaillé avec lui aussi sur
00:36:28le sujet et à un moment
00:36:30Roselyne Bachelot, ministre de la Santé
00:36:32elle a sifflé la fin de la récré et elle a dit
00:36:34c'est non, parce qu'évidemment il y avait
00:36:36une petite pente glissante par rapport au concept
00:36:38général de la prostitution
00:36:40et donc
00:36:42il me racontait qu'il recevait
00:36:44dans son bureau de député
00:36:46monsieur Chossy, des
00:36:48mères de famille qui disaient
00:36:50j'en ai marre de branler mon gamin de 15 ans
00:36:52parce qu'il est en manque
00:36:54absolu et que
00:36:56personne ne le fait et que ce n'est pas à moi de le faire
00:36:58Régine Desforges a d'ailleurs écrit un magnifique
00:37:00roman sur ce sujet
00:37:02et c'est vrai que c'est insupportable
00:37:04pour ces mères, parce qu'on oublie
00:37:06une chose, c'est que la pulsion
00:37:08sexuelle d'un adolescent
00:37:10elle est
00:37:12d'une intensité
00:37:14telle que
00:37:16les mères qui sont mères d'un adolescent
00:37:18handicapé peuvent
00:37:20en effet se sentir
00:37:22obligées de faire quelque chose
00:37:24qui là en plus
00:37:26serait pénalisable
00:37:28d'inceste
00:37:30en plus.
00:37:32Au delà de ça
00:37:34j'entends moi
00:37:36des demandes de femmes
00:37:38qui sont des adultes
00:37:40on entend plus facilement la voix des mères
00:37:42qui ne sont pas en situation de handicap
00:37:44que la voix de femmes qui sont en situation de handicap
00:37:46dont il est difficile
00:37:48et pas toujours aisé dans la situation
00:37:50et leur situation et la société
00:37:52d'exprimer leur désir
00:37:54de sexualité
00:37:56de reconnaître le besoin
00:37:58au moment où
00:38:00elles en font la demande
00:38:02leurs attentes d'être assistées
00:38:04pour vivre leur désir
00:38:06ou pour les exprimer
00:38:08mais voyez Joël
00:38:10le problème qui peut se poser si on accorde
00:38:12le droit
00:38:14aux assistants sexuels
00:38:16à ce moment là on pourrait dire
00:38:18pourquoi on considère
00:38:20qu'une personne avec un handicap
00:38:22a droit à de la sexualité alors qu'un homme valide
00:38:24n'aurait pas droit à de la sexualité
00:38:26avec une femme ?
00:38:28Tout à fait parce que je suis sollicité
00:38:30par des personnes d'un âge avancé
00:38:32qui n'ont plus
00:38:34le contact avec les émois du corps
00:38:36et qui ont le désir
00:38:38de trouver par l'accompagnement
00:38:40de reconnecter avec le corps d'un homme
00:38:42avec ce désir
00:38:44d'être touché
00:38:46alors qu'elles ne le sont plus
00:38:48d'être regardé
00:38:50et au delà
00:38:52de vivre le plaisir
00:38:54Il y a un continuum
00:38:56dans la misère sexuelle entre des personnes
00:38:58qui sont dans une situation de handicap physique
00:39:00et n'ont pas la possibilité
00:39:02elles-mêmes d'avoir une sexualité
00:39:04et d'autres personnes
00:39:06qui sont dans une situation de misère sexuelle
00:39:08pour plein d'autres raisons
00:39:10notamment des raisons sociales
00:39:12et donc il est vrai qu'en toute logique
00:39:14si à un moment on reconnait une forme d'assistance sexuelle
00:39:16pour des personnes en situation
00:39:18de handicap, la logique voudrait
00:39:20qu'au bout d'un moment on puisse étendre
00:39:22le concept au delà de cet handicap
00:39:24donc là intellectuellement oui
00:39:26forcément
00:39:28si on discute réellement
00:39:30objectivement de ce sujet
00:39:32on voit bien qu'on ne peut pas être pour
00:39:34dans certains cas et pas dans d'autres
00:39:36on en revient toujours à la même chose
00:39:38et je rappelle que l'OMS a quand même
00:39:40considéré le concept de santé sexuelle
00:39:42en 1996
00:39:44quelque chose comme ça
00:39:46oui c'était dans les années 90
00:39:48bon alors ça fait quand même plus de 25 ans
00:39:50est-ce qu'on ne va pas enfin reconnaître
00:39:52le droit à tout le monde d'avoir un petit peu
00:39:54de sexualité et si en plus on a des personnes
00:39:56qui sont d'accord comme Joël
00:39:58pour leur donner
00:40:00qu'est-ce qu'on attend enfin ?
00:40:02Et c'est vrai, vous mentionnez aussi un sujet intéressant
00:40:04au moins dans les dernières années
00:40:06on le voit en matière de culture
00:40:08puisque la culture façonne beaucoup ce que
00:40:10le public peut penser sur ces sujets
00:40:12il y a au moins eu plusieurs films
00:40:14et plusieurs séries plus récentes
00:40:16où on avait entre guillemets
00:40:18des gigolos
00:40:20représentés dans les séries
00:40:22donc au service du plaisir
00:40:24sexuel des femmes
00:40:26souvent des femmes âgées
00:40:28donc je comprends l'exemple que vous donnez
00:40:30donc c'est vrai que c'est une autre façon de voir les choses
00:40:32je dirais qu'aujourd'hui évidemment c'est des cas qui sont plus marginaux
00:40:34donc qui ne vont pas faire des règles générales
00:40:36mais ce sont des choses qu'on commence à voir
00:40:38en tout cas en matière de produits culturels
00:40:40et qui permettent au moins
00:40:42d'avoir une réflexion
00:40:44et de sortir du schéma classique
00:40:46de la fille qui se prostitue
00:40:48cela étant dit
00:40:50en France en tout cas
00:40:52j'ai une question de la loi de 2006
00:40:54sur la prostitution
00:40:56puisque moi il y a deux ans j'étais reçu
00:40:58à l'Assemblée Nationale sur les questions de prostitution
00:41:00pour qu'on m'écoute
00:41:02et qu'on écoutait aussi bien sûr
00:41:04d'autres personnes pour essayer de voir comment
00:41:06on peut avancer sur ce sujet
00:41:08mais bon, ça n'avance pas beaucoup
00:41:10pas beaucoup je suis d'accord
00:41:12j'ai eu la chance d'être invité
00:41:14aux travaux de commissariat
00:41:16interministériel sur le handicap
00:41:18où on s'est posé cette question là
00:41:20où pour aller d'ensemble
00:41:22de ce qu'a dit notre invité
00:41:24votre invité
00:41:26des travaux et des réflexions
00:41:28sont encore en cours
00:41:30mais au stade où on en était
00:41:32oui l'accompagnement
00:41:34mais pas du sexe
00:41:36et moi les personnes que j'accompagne
00:41:38elles me demandent aussi et surtout
00:41:40du sexe
00:41:42et comme elles en témoignent
00:41:44parce qu'elles m'ont confié leur témoignage
00:41:46que je mets à portée du public
00:41:48lors de conférences saines
00:41:50où je fais des conférences
00:41:52là dessus où j'offre au public
00:41:54la possibilité de lire ces témoignages
00:41:56mais elles disent
00:41:58on a du désir
00:42:00on est reconnu
00:42:02aussi
00:42:04et on est dans
00:42:06cette posture d'être
00:42:08c'est une
00:42:10reconnexion à soi
00:42:12une reconnaissance
00:42:14comme disait l'une des personnes que j'accompagne
00:42:16qui dit
00:42:18je suis touché tout le temps
00:42:20je suis lavé médicalement
00:42:22je suis un corps médical
00:42:24et lorsque nous sommes ensemble
00:42:26je suis une femme en désir
00:42:28et désirable
00:42:30et c'est complètement
00:42:32une reconnaissance
00:42:34c'est vraiment une connexion pour elle
00:42:36avec elle même
00:42:38mais de toute façon
00:42:40moi j'entends depuis tant d'années
00:42:42des couples quand l'un des deux
00:42:44ne se sent plus désiré
00:42:46par l'autre partenaire
00:42:48il se sent
00:42:50ne plus exister
00:42:52ne se sent plus aimable
00:42:54on sait très bien
00:42:56ce qu'apporte
00:42:58la relation sexuelle
00:43:00le sentiment d'exister
00:43:02d'être aimé
00:43:04d'être considéré
00:43:06on ne voit pas
00:43:08c'est l'élément essentiel de la vie
00:43:10on est bien d'accord
00:43:12mon questionnement dans la présentation
00:43:14de l'émission c'était de dire
00:43:16par nécessité ou par plaisir
00:43:18eh bien moi
00:43:20je ne fais ni pour l'un ni pour l'autre
00:43:22ce n'est pas
00:43:24ce qui me fait vivre
00:43:26ma situation de retraité aujourd'hui
00:43:28fait que je n'ai pas besoin
00:43:30de l'accompagnement pour
00:43:32survivre
00:43:34vous le faites pourquoi ?
00:43:36alors
00:43:38c'est tout le questionnement
00:43:40j'y prends
00:43:42un plaisir
00:43:44mais mon plaisir n'est pas un pur plaisir
00:43:46sexuel c'est le plaisir de partager
00:43:48le plaisir de
00:43:50de soulager
00:43:52de faire du bien
00:43:54il y a un vrai bonheur
00:43:56c'est comme quand on fait l'amour
00:43:58il y a un vrai bonheur
00:44:00à sentir le bonheur de l'autre
00:44:02mais
00:44:04il y a pour moi
00:44:06puisque je peux difficilement faire semblant
00:44:08il y a pour moi une vraie excitation
00:44:10que je nourris en général
00:44:12souvent dans l'accompagnement
00:44:14par des échanges
00:44:16d'écrits mutuellement érotiques
00:44:18où nous inventons des histoires
00:44:20avec les personnes que j'accompagne
00:44:22et ça se faisait souvent avec l'une que j'accompagnais
00:44:24qui commençait l'histoire
00:44:26elle me dit tu la poursuis
00:44:28et tu la continueras quand tu viendras me voir
00:44:30en tout cas merci beaucoup
00:44:32on fait une petite pause on se retrouve après les infos
00:44:34nous évoquons la question
00:44:36du travail du sexe
00:44:38aujourd'hui avec Arthur Vernon
00:44:40prostitution, pornographie, camsex
00:44:42vous souhaitez réagir
00:44:44appelez nous 0826 300 300
00:44:52Arthur Vernon
00:44:54est avec nous et nous évoquons
00:44:56le travail du sexe
00:44:58est-ce moralement acceptable
00:45:00c'est la question qu'on se pose
00:45:02je crois que vous êtes évidemment
00:45:04je dirais que c'est moralement acceptable
00:45:06évidemment
00:45:08et on va
00:45:10donner la parole à Ondine
00:45:12qui nous rejoint
00:45:14vous la connaissez bien puisqu'elle travaille
00:45:16dans votre bar à fantasme
00:45:18le suite paradise qui se trouve
00:45:2012 rue Marie Histoire dans le deuxième
00:45:22et
00:45:24elle fait des shows
00:45:26sur scène
00:45:28pour exciter le public
00:45:30bonjour Ondine
00:45:32bonjour
00:45:34merci d'être avec nous
00:45:36alors vous vous considérez comme artiste
00:45:38érotique c'est ça ?
00:45:40alors moi personnellement
00:45:42je me définis comme performeuse érotique
00:45:44j'ai des collègues qui se disent
00:45:46artistes, street seiseuses
00:45:48danseuses de cabaret
00:45:50on a un peu tout
00:45:52notre titre
00:45:54d'accord
00:45:56et alors qu'est-ce que vous faites ?
00:45:58alors
00:46:00moi je fais du coup
00:46:02des shows érotiques sur scène
00:46:04je fais aussi du coup ce qu'on appelle les boudoirs
00:46:06qui fait partie du bar à fantasme
00:46:08et je suis aussi du coup directrice
00:46:10c'est quoi les boudoirs ?
00:46:12les boudoirs c'est des
00:46:14petits shows privés en fait
00:46:16qui peuvent durer 15
00:46:1820 30 minutes
00:46:20donc juste pour une ou deux personnes
00:46:22c'est ça ?
00:46:24oui
00:46:26généralement ça va être une personne
00:46:28ou des couples
00:46:30d'accord
00:46:32et du coup ce que je disais
00:46:34c'est que je suis aussi directrice artistique
00:46:36sur le show de sexe lesbien
00:46:38qui a lieu
00:46:40quand même deux fois par semaine
00:46:42et quand vous dites
00:46:44explicite ça veut dire que là
00:46:46il y a des rapports
00:46:48sexuels explicites
00:46:50oui mais entre les performeuses
00:46:52pas avec les membres du public
00:46:54d'accord
00:46:56avec des godes
00:46:58oui
00:47:00vous avez le sexe lesbien
00:47:02c'est pas que ça
00:47:04non bien sûr mais je veux dire il n'y a pas d'hommes
00:47:06non
00:47:08ce n'est qu'entre femmes
00:47:10c'est qu'entre performeuses
00:47:12d'accord
00:47:14et Ondine a mis en place quelque chose de très intéressant
00:47:16et qui participe aussi à la qualité
00:47:18du spectacle et à la sécurité
00:47:20des performeuses
00:47:22qui est un tableau de consentement des pratiques
00:47:24donc
00:47:26c'est pas n'importe qui
00:47:28qui va avoir des vraies relations sexuelles
00:47:30sur scène
00:47:32elles se mettent d'accord entre elles avant sur qui a envie
00:47:34de faire un truc avec qui
00:47:36donc déjà il y a un petit côté quand même j'ai envie
00:47:38et puis ensuite
00:47:40sur l'ensemble des pratiques sexuelles lesbiennes
00:47:42effectivement il y en a plusieurs
00:47:44certaines ont envie plus de faire telle ou telle chose
00:47:46donc voilà Ondine coordonne un petit peu
00:47:48ces aspects là
00:47:50sur son initiative
00:47:52et donc je pense que ça participe
00:47:54je devine à une
00:47:56forme d'intérêt
00:47:58pour les sweeties à participer à ce spectacle
00:48:00oui
00:48:02c'est que dans tous les cas il y a un vrai encadrement
00:48:04au niveau des pratiques
00:48:06que ce soit pour des raisons de sécurité mais aussi
00:48:08pour des raisons de préférence
00:48:10moi dès le début du spectacle j'ai dit
00:48:12que je ne voulais pas que des gens se sentent obligés
00:48:14d'avoir des pratiques sur scène
00:48:16ou fassent des choses qui ne leur plaisent pas
00:48:18et au final
00:48:20ça se passe très bien
00:48:22ça fait deux ans
00:48:24et toute la question qui peut se poser
00:48:26et là je repense
00:48:28au témoignage qu'on a eu de Patrick
00:48:30est-ce que les performeuses
00:48:32érotiques font ça
00:48:34en simulant
00:48:36ou est-ce qu'elles prennent du plaisir
00:48:38réellement sexuel
00:48:40alors là dans tous les cas
00:48:42on est sur un spectacle de sexe lesbien
00:48:44explicite donc il n'y a pas
00:48:46d'actes similaires
00:48:48oui alors je vais poser
00:48:50la question plus clairement
00:48:52est-ce qu'elles ont
00:48:54des orgasmes ou est-ce qu'au fond
00:48:56elles font semblant d'en avoir
00:48:58non pour le coup
00:49:00déjà comme a dit Arthur
00:49:02il y a
00:49:04un pairage par affinité
00:49:06c'est à dire que si on n'a pas une bonne compatibilité
00:49:08ou qu'il y a quelqu'un qui ne nous plaît pas
00:49:10oui on fait ça avec quelqu'un qui nous plaît d'accord
00:49:12mais vous ne répondez toujours pas à ma question
00:49:14c'est terrible parce qu'on voit bien
00:49:16c'est compliqué
00:49:18moi il y a 30 ans quand on me posait
00:49:20la question est-ce que ça vous est arrivé d'avoir eu
00:49:22du plaisir ou un orgasme
00:49:24sur un tournage, j'ai répondu oui
00:49:26ça m'est arrivé mais malheureusement pas souvent
00:49:28voilà c'est tout
00:49:30mais pourquoi c'est une question aussi taboue
00:49:34alors moi je ne sais pas tellement du tabou
00:49:36c'est plus savoir ce que je peux dire à la radio ou pas
00:49:38alors sous cette émission je pense qu'on peut
00:49:40tout dire
00:49:42alors pour être très clair
00:49:44oui il y a du plaisir
00:49:46moi je prends du plaisir sur scène
00:49:48mes partenaires en ont
00:49:50et le but d'ailleurs quand on va sur scène
00:49:52c'est d'en avoir parce que
00:49:54déjà pour nous avoir une expérience positive
00:49:56et surtout les gens dans le public le ressentent vraiment
00:49:58le retour qu'on a régulièrement
00:50:00ça se sent
00:50:02que vous aimez vraiment faire ça
00:50:04et surtout que vous prenez vraiment du plaisir entre vous
00:50:06il y a une forme de détention
00:50:08qui ne peut pas être jouée
00:50:10je pense qu'on peut très bien simuler
00:50:12je crois que
00:50:14je ne dis pas que vous simulez
00:50:16je dis juste qu'on peut très bien simuler
00:50:18et toutes les femmes qui nous écoutent le savent
00:50:22en tout cas
00:50:24dans mon cas je ne simule pas
00:50:26donc vous avez réellement du plaisir
00:50:28mais pas systématiquement non plus
00:50:30je suppose
00:50:32pour le coup
00:50:34pour moi si parce que je sais que si je n'y prenais pas du plaisir
00:50:36je ne pourrais pas monter sur scène
00:50:38je suis
00:50:40j'ai beaucoup de mal à simuler
00:50:42et dans mon cas
00:50:44faire du sexe
00:50:46devant un public
00:50:48et passer à un mauvais moment
00:50:50ce n'est pas quelque chose que j'arriverais moi à m'imposer
00:50:52ce ne serait pas forcément un mauvais moment
00:50:54c'est marrant parce qu'on a toujours l'impression
00:50:56que c'est tout ou rien
00:50:58c'est des sujets délicats
00:51:00je sens que vous êtes
00:51:02vous avez trouvé une bonne excuse en disant que c'est parce que
00:51:04vous avez peur de ce qu'on peut dire ou pas
00:51:06à la radio mais j'ai l'impression que vous n'êtes pas si à l'aise
00:51:08que ça pour
00:51:10je vais vous poser une autre question
00:51:12est-ce que vous dites à votre entourage ce que vous faites ou pas ?
00:51:16alors ça dépend
00:51:18à quel entourage
00:51:20moi je suis très libre
00:51:22et je suis très transparente dans mon activité
00:51:24après c'est plutôt
00:51:26les gens avec qui j'ai réussi à avoir des échanges
00:51:28sur mon travail
00:51:30je sais que c'est un sujet qui est tabou pour eux
00:51:32je ne vais pas m'imposer un débat politique et moral
00:51:34bien sûr
00:51:36alors vous racontez quoi ?
00:51:38vous dites que vous êtes
00:51:40vendeuse, commerciale ?
00:51:44comme je vous ai dit, soit performeuse érotique
00:51:46sinon je dis juste que je suis danseuse de cabaret
00:51:48d'accord
00:51:50ce qui n'est pas loin de ce que vous faites
00:51:52mais qui est plus
00:51:54neutre on va dire
00:51:56oui
00:51:58est-ce que vous considérez
00:52:00que c'est un peu la même chose que
00:52:02la pornographie ou la prostitution
00:52:04ou est-ce que vous considérez que c'est vraiment différent ?
00:52:08la prostitution
00:52:10non, de la pornographie pour moi
00:52:12ça devrait s'en rapprocher juste parce que
00:52:14il y a une
00:52:16pornographie qui est très qualitative
00:52:18et qui peut être très artistique mais c'est plutôt de ça
00:52:20dont je me rapproche mais je pense qu'il y a quand même
00:52:22une dimension qui est très particulière c'est que nous en fait
00:52:24on est en live, on est avec un public
00:52:26on est très proche des personnes
00:52:28on ne peut pas
00:52:30comme sur un tournage porno
00:52:32faire 8 heures de tournage pour juste garder
00:52:34la meilleure demi-heure en fait
00:52:36et alors dernière question
00:52:38est-ce que votre patron est sympathique ?
00:52:42oui
00:52:44sinon je n'aurais pas accepté de venir participer à l'émission
00:52:46d'accord
00:52:48et vous envisagez de rester dans ce métier
00:52:50encore longtemps ou pas ?
00:52:54pour l'instant moi je me vois
00:52:56rester dans l'érotisme
00:52:58après j'ai envie quand même de multiplier mes activités à côté
00:53:00j'ai envie de faire un peu de technique
00:53:02lumière, un peu de technique son
00:53:04ça m'a un peu fait découvrir
00:53:06les ordres de la scène et en fait ça m'a
00:53:08vraiment forcé à réfléchir
00:53:10les performances
00:53:12érotiques
00:53:14avec quelles lumières vont le mieux
00:53:16on pense au final que
00:53:18la performance érotique c'est juste
00:53:20aller sur scène, écarter les jambes mais en fait
00:53:22il y a un travail derrière de direction
00:53:24qui est énorme pour que ça soit vraiment de qualité
00:53:26et que ça soit beau et qu'il y ait une vraie tension
00:53:28sexuelle qui se crée sur scène
00:53:30il me vient une autre question
00:53:32qui me semble importante aussi
00:53:34est-ce que justement en tant que femme
00:53:36cette profession particulière
00:53:38quand même ça vous a donné
00:53:40plus confiance en vous, vous vous sentez
00:53:42plus belle
00:53:48c'est un travail qui m'a vraiment appris
00:53:50à prendre confiance en moi
00:53:52à prendre confiance en mon physique
00:53:54en mes capacités
00:53:56mon intellect
00:53:58c'est un métier qui m'a fait découvrir beaucoup de personnes
00:54:00vraiment fantastiques
00:54:02et donc je me suis vraiment épanouie de manière générale
00:54:06et je pense qu'il y a quand même
00:54:08une forme de militantisme pour moi dans le fait
00:54:10de faire ce qui me plaît
00:54:12sans me poser des questions
00:54:14de est-ce que ça fait de moi une salope ou pas
00:54:16il y a vraiment une pression
00:54:18surtout pour peu qu'on ne soit pas hétérosexuel
00:54:22dès le moment où on se considère queer, bisexuel
00:54:26surtout
00:54:28à ne pas être choquante
00:54:30à rentrer vraiment dans les normes de la moralité
00:54:32au final c'est vraiment libérateur pour moi
00:54:34de faire ce que j'aime
00:54:36et de me faire jouir
00:54:38merci d'avoir pris un petit peu de votre temps
00:54:40et on vous retrouve au suite Paradise
00:54:42quel jour Arthur Vernon ?
00:54:44je crois dès ce soir
00:54:46surtout les mardis soirs
00:54:48et les mercredis soirs
00:54:50mais ces spectacles dits explicites
00:54:52sont tous les mardis et les mercredis soirs
00:54:54pas toujours avec Ondine
00:54:56à 20h30
00:54:58je rebondis juste sur ce qu'elle dit
00:55:00sur l'aspect technique
00:55:02ces spectacles
00:55:04je pense que les Sweeties, en tout cas Ondine
00:55:06prend du plaisir
00:55:08parce que l'un des grands défis qu'on a
00:55:10c'est que parfois quand on prend du plaisir
00:55:12on oublie les contraintes au spectateur
00:55:14et l'un de nos grands travaux consiste à être sûr
00:55:16que dans le plaisir
00:55:18on n'oublie pas trop ce que voient les spectateurs
00:55:20et qu'il y a un jeu justement de lumière
00:55:22et de positionnement adapté
00:55:24à ce que les spectateurs puissent aussi en profiter
00:55:26et parfois le plaisir complique cette mission
00:55:28je vois, je vois
00:55:30ça c'est le patron qui parle
00:55:32merci en tout cas Ondine, merci beaucoup
00:55:34on fait une petite pause, on se retrouve sur Sud Radio
00:55:36vous pouvez réagir sur 0826 300 300
00:55:38à tout de suite
00:55:40Sud Radio, parlons vrai
00:55:42Sud Radio, parlons vrai
00:55:4414h16, Brigitte Lae
00:55:46Sud Radio
00:55:48Arthur Vernon est avec nous
00:55:50et nous abordons donc la question du travail
00:55:52du sexe, est-ce que c'est moralement
00:55:54acceptable de
00:55:56moneiller son corps
00:55:58nous avons François qui est avec nous
00:56:00et je crois que vous n'êtes pas du tout d'accord, François
00:56:02bonjour, merci de prendre la parole
00:56:04bonjour Arthur, bonjour Brigitte
00:56:06oui en effet
00:56:08je ne partage pas du tout
00:56:10cette vision
00:56:12du sexe qui peut être
00:56:14monétisé
00:56:16j'ai trouvé très intéressant
00:56:18les points de vue
00:56:20notamment du monsieur
00:56:22qui proposait
00:56:24des services tarifés pour les personnes
00:56:26en situation de handicap
00:56:28ou qui ne le peuvent pas
00:56:30mais pour moi
00:56:32il faut dissocier
00:56:34deux choses, il faut dissocier
00:56:36le consommateur de celui qui n'a
00:56:38jusqu'à mettre la main dans la poche
00:56:40pour avoir
00:56:42ce plaisir sexuel
00:56:44que ce soit par la jouissance physique
00:56:46ou la jouissance visuelle
00:56:48de la personne qui justement
00:56:50va tout faire pour se mettre
00:56:52entre guillemets
00:56:54dans ce marché de la séduction
00:56:56essayer de se mettre une petite discipline
00:56:58comme
00:57:00s'imposer une propreté
00:57:02s'imposer, d'essayer de
00:57:04comprendre l'autre
00:57:06de se faire beau
00:57:08une hygiène sportive
00:57:10avoir une activité régulière
00:57:12et de telle
00:57:14manière à pouvoir susciter
00:57:16un désir ou une envie de rapprochement
00:57:18d'intérêt chez l'autre
00:57:20même en boîte
00:57:22on peut le voir, c'est à dire que la première chose
00:57:24que les gens sentent
00:57:26même si on ne connait pas les gens, ça va être une bonne odeur
00:57:28un sourire, une aisance à parler
00:57:30tout ça
00:57:32là où je pense sincèrement
00:57:34que la personne
00:57:36qui va être uniquement
00:57:38consommateur, vivra son plaisir
00:57:40seul
00:57:42sans faire
00:57:44aucun effort
00:57:46sans aucune
00:57:48rigueur
00:57:50sur sa manière d'être
00:57:52pour se rendre désirable
00:57:54et selon moi
00:57:56permet d'avoir la juste rétribution
00:57:58de quelqu'un qui
00:58:00s'intéresse à l'autre et qui fait
00:58:02des petites étapes que j'ai décrites
00:58:04avant
00:58:06j'entends bien sûr votre
00:58:08raisonnement et il est tout à fait respectable
00:58:10par rapport à vous, c'est à dire que vous considérez
00:58:12qu'il faut mériter
00:58:14par de la séduction
00:58:16par
00:58:18qu'une femme accepte
00:58:20de s'ouvrir à vous
00:58:22mais ça vous dérange
00:58:24que d'autres
00:58:26moralement, ça vous dérange que d'autres
00:58:28puissent y accéder
00:58:30en payant ou ça vous dérange ?
00:58:32Oui, ça me dérange
00:58:34en ce sens que
00:58:36une personne qui va
00:58:38très souvent ça commence par de la pornographie
00:58:40adolescente
00:58:42malheureusement
00:58:44parce que
00:58:46j'en ai consommé adolescente
00:58:48mais ça commence à un petit niveau
00:58:50comme celui-ci
00:58:52à vivre seul, à limite
00:58:54être la personne qui se cache derrière son écran
00:58:56qui
00:58:58n'ose pas avoir
00:59:00une interaction avec une personne en face
00:59:02et puis derrière
00:59:04en fait, je pense que ça
00:59:06va aller
00:59:08se chroniciser et permettre
00:59:10qu'une personne
00:59:12va pouvoir laisser
00:59:14libre cours à des
00:59:16fantasmes
00:59:18ou à des
00:59:20pratiques
00:59:22auxquelles il n'aurait jamais pensé par exemple
00:59:24et
00:59:26sans regarder un petit peu
00:59:28le chemin
00:59:30parcouru, c'est-à-dire qu'on claque des doigts
00:59:32comme sur un catalogue, si je parlais par exemple
00:59:34d'un site pornographique
00:59:36et on a affaire, on peut choisir
00:59:38telle personne,
00:59:40telle ethnique
00:59:42il y a des actes
00:59:44avec telle ou telle personne
00:59:46Là vous parlez de pornographie et plus de prostitution
00:59:48c'est un exemple, oui bien sûr
00:59:50Oui Arthur, allez-y
00:59:52Pourquoi vous considérez que la sexualité
00:59:54est obligatoirement
00:59:56un échange de séduction ?
00:59:58Parce que
01:00:00je pense que
01:00:02l'acte sexuel
01:00:04pour quelqu'un
01:00:06de... alors maintenant
01:00:08je vais citer le mot valide
01:00:10depuis que le monsieur a remis
01:00:12à jour quelque chose d'intéressant
01:00:14qui est vraiment à personne qui ne peut pas
01:00:16je pense que c'est l'apanage de l'être humain
01:00:18c'est de... on est des êtres
01:00:20donc bien sûr
01:00:22au niveau animal
01:00:24il y a la reproduction mais il y a
01:00:26également la notion de partage
01:00:28d'échange, de plaisir
01:00:30j'exclus le phénomène
01:00:32de l'amour, je pense que ceux qui ont cette chance là
01:00:34tant mieux, mais j'exclus
01:00:36ce fait là, je pense que
01:00:38chaque être humain y a accès
01:00:40à condition de se comporter
01:00:42avec...
01:00:44le terme il peut être...
01:00:46Mais par exemple François, un handicap
01:00:48psychologique comme une extrême
01:00:50timidité, ça ne serait pas
01:00:52aussi quelqu'un qui ne serait pas
01:00:54valide finalement ?
01:00:56Eh bien justement je pense que
01:00:58quelqu'un d'une extrême timidité
01:01:00pour avoir des amis
01:01:02extrêmement timides, c'est des personnes qui
01:01:04un regard dans les yeux
01:01:06est extrêmement difficile
01:01:08les pousser à se dépasser pour avoir
01:01:10être avec
01:01:12la fille ou le garçon
01:01:14alors moi ça a été beaucoup plus des garçons
01:01:16timides qui essaient de braver
01:01:18un petit peu comme un pigeon qui veut
01:01:20sortir du nid, au départ il ne s'est pas
01:01:22volé, eh bien
01:01:24il faut un petit peu le pousser dans ses retranchements
01:01:26et aujourd'hui on a des personnes épanouies
01:01:28qui ont une confiance
01:01:30en eux, qui ont pu construire
01:01:32un environnement
01:01:34et même...
01:01:36Oui vous aviez quelque chose à dire ?
01:01:38Non non non, je vous en prie, c'est Arthur qui voulait prendre la parole
01:01:40Pas de soucis,
01:01:42est-ce que vous ne considérez pas en fait que cette vision
01:01:44revient d'une certaine façon
01:01:46à accorder à la sexualité
01:01:48une place je dirais quasi sacralisée
01:01:50c'est-à-dire de lui
01:01:52donner un enrobage
01:01:54je dirais émotionnel
01:01:56qu'elle n'a pas
01:01:58oui nous sommes des animaux
01:02:00alors si on n'est pas d'accord sur le concept que l'être humain est un animal
01:02:02effectivement
01:02:04on a une difficulté, si on se considère
01:02:06comme des êtres supérieurs, un petit peu à part
01:02:08des êtres très intellectuels
01:02:10je comprends davantage
01:02:12votre point de vue, si on est dans une logique
01:02:14un peu plus biologique
01:02:16et qu'on reconnaît notre constitution
01:02:18moléculaire, faite d'organes
01:02:20et qu'on n'est pas au-dessus de la biologie
01:02:22est-ce que vous n'avez pas l'impression
01:02:24qu'en ayant ce propos
01:02:26vous n'êtes pas en train d'une certaine façon de sacraliser
01:02:28la sexualité ?
01:02:30Je pense que
01:02:32juste ce qu'on pourrait appeler
01:02:34le coït est extrêmement mammifère
01:02:36ce qu'on pourrait appeler
01:02:38le plaisir
01:02:40tout le velours qu'on peut mettre
01:02:42la gourmandise
01:02:44et cet appétit
01:02:46je pense que c'est terriblement humain
01:02:48et au-dessus des animaux
01:02:50c'est-à-dire que vous considérez que la pulsion sexuelle
01:02:52n'est pas
01:02:54autorisée
01:02:56en quelque sorte
01:02:58si ce n'est qu'une pulsion sexuelle
01:03:00on n'a qu'à mettre son mouchoir par-dessus
01:03:02est-ce que selon vous
01:03:04elle existe la pulsion sexuelle ?
01:03:06oui, elle existe
01:03:08je pense que
01:03:10je suis un garçon
01:03:12donc je vais parler des garçons
01:03:14par exemple je sais
01:03:16qu'il y a des personnes qui ont des taux de testostérone
01:03:18plus élevés les uns que les autres
01:03:20on n'est pas égaux
01:03:22malheureusement c'est la physiologie
01:03:24trouvez-moi une pâquerette qui est pareille dans la nature
01:03:26d'accord
01:03:28mais dans ce sens-là, oui
01:03:30ça va être beaucoup plus difficile
01:03:32mais je pense que ça nécessiterait
01:03:34un cadre, parce que si on regarde
01:03:36par exemple
01:03:38qui va utiliser un robot sexuel ?
01:03:42alors
01:03:44physiquement
01:03:46je serais tenté de dire
01:03:48au moins ce n'est pas
01:03:50en train de violenter quelqu'un
01:03:52dans la rue
01:03:54ou vraiment de subir son corps
01:03:56violenter, excusez-moi le terme est un peu fort
01:03:58qu'il y ait des viols
01:04:00de temps en temps sur des prostituées
01:04:02ok, mais la plupart des hommes sont plutôt
01:04:04corrects avec les prostituées
01:04:06ils ne sont pas en train de les violenter
01:04:08attention aux mots
01:04:10oui mais ça
01:04:12on est d'accord, mais ça relève quand même
01:04:14on paye, on assouvit un fantasme
01:04:16on paye, on assouvit un fantasme
01:04:18et les hommes
01:04:20ne se comportent pas forcément mal
01:04:22avec les prostituées
01:04:24ils ne vont pas arriver forcément
01:04:26en étant tous sales et dégoûtants
01:04:28ils peuvent aussi faire un effort
01:04:30parce qu'ils ont une dignité
01:04:32et donc le fait de dire
01:04:34je paye, je me sers n'importe comment
01:04:36ce n'est pas forcément une réalité
01:04:38pour le coup
01:04:40j'ai du mal à concevoir
01:04:42honnêtement j'ai vraiment beaucoup de mal à concevoir
01:04:44que quelqu'un qui aurait une situation
01:04:46qui aurait une propreté
01:04:48qui aurait quelque chose à partager
01:04:50alors figurez-vous François qu'il y a quand même beaucoup d'hommes
01:04:52mariés qui vont voir des prostituées
01:04:54parce qu'ils ne veulent pas tromper leur femme
01:04:56c'est extrêmement fréquent
01:04:58et c'est certainement
01:05:00une des plus grandes
01:05:02catégories d'hommes
01:05:04qui vont voir des putes
01:05:06alors cela
01:05:08c'est tout niveau social confondu
01:05:10en effet
01:05:12encore une fois
01:05:14je ne suis pas en train de justifier
01:05:16j'accepte votre argumentation
01:05:20ces personnes là
01:05:22pour moi c'est un mensonge
01:05:24on se cache derrière le fait
01:05:26qu'il ne va pas y avoir
01:05:28une justification
01:05:30d'accord
01:05:32mais ils ne se cachent pas
01:05:34ils savent très bien qu'ils payent
01:05:36mais c'est justement parce qu'ils payent
01:05:38qu'ils considèrent qu'ils ne trompent pas leur femme
01:05:40mais qu'est-ce qu'ils doivent faire
01:05:42ils doivent divorcer
01:05:44ils doivent se branler
01:05:46qu'est-ce qu'ils doivent faire à la place
01:05:48non je pense
01:05:50il y a le côté moral
01:05:52et se mettre à la place de la femme
01:05:54on se dirait la personne
01:05:56vous êtes honnête avec elle ou pas
01:05:58on va exclure ça
01:06:00je pense
01:06:02qu'une personne comme celle-ci
01:06:04qu'est-ce qui l'empêcherait
01:06:06d'aller séduire
01:06:08une femme
01:06:10que ce soit dans le travail
01:06:12il n'a pas envie
01:06:14de tomber amoureux d'une autre femme
01:06:16c'est justement ce qui arrive
01:06:18et qui pose problème
01:06:20mais quelle est la différence avec une prostituée
01:06:22je veux dire
01:06:24la personne
01:06:26elle va proposer ses services
01:06:28on va la payer
01:06:30mais la personne qui la fréquente
01:06:32dans son quotidien
01:06:34qui a envie de partager un moment
01:06:36hormonalement ça vibre
01:06:38entre eux
01:06:40en ce moment
01:06:42et bien ils couchent ensemble
01:06:44et puis ça devient une maîtresse
01:06:46ou pas sans lendemain
01:06:48c'est justement le danger
01:06:50ils peuvent ne pas en avoir envie
01:06:52ils ne peuvent pas en avoir la capacité
01:06:54ce qui n'empêche pas de s'apprêter
01:06:56je vais donner un exemple
01:06:58parmi les expériences dans la prostitution
01:07:00l'une des demandes les plus fréquentes
01:07:02c'est ce qu'on appelle la girlfriend experience
01:07:04c'est un acronyme GFE
01:07:06c'est assez fréquent, c'est des demandes de clients
01:07:08c'est des clients qui peuvent être dans une forme de misère sexuelle
01:07:10mais aussi de misère affective
01:07:12et je peux vous garantir que ces clients-là
01:07:14vont au contraire s'apprêter
01:07:16parce qu'ils veulent jouer le rôle du petit ami
01:07:18et donc ils vont tout faire en sorte pour vivre
01:07:20avec une escorte
01:07:22qui va leur demander de jouer un petit peu ce jeu de rôle
01:07:24alors vous pouvez éventuellement trouver
01:07:26que c'est triste, mais en tout cas ça ne correspond pas
01:07:28si vous le voulez
01:07:30ça ne correspond pas à la définition que vous indiquez
01:07:32du bourru un petit peu
01:07:34malodorant qui comme il paye
01:07:36va se comporter comme un cochon
01:07:38c'est au contraire dans une autre démarche
01:07:40et il y a une espèce de simulation de séduction
01:07:42où le gars va au contraire
01:07:44très bien se comporter, va essayer de séduire
01:07:46s'est biaisé parce qu'il y a de l'argent
01:07:48il connait le résultat final
01:07:50mais globalement il est dans cet état
01:07:52parce que parfois il n'a pas la possibilité
01:07:54son fantasme c'est de faire comme si
01:07:56il avait une relation de séduction
01:07:58avec une jeune femme
01:08:00François, merci de votre témoignage
01:08:02parce que je crois qu'il y a beaucoup de gens
01:08:04qui pourraient penser et dire la même chose que vous
01:08:06mais malheureusement je crois que vous
01:08:08ne connaissez pas encore très très bien
01:08:10l'état de la prostitution
01:08:12et c'est ça qui est important
01:08:14c'est que
01:08:16c'est pas
01:08:18d'abord c'est très complexe
01:08:20il y a beaucoup de sortes de prostitution
01:08:22et c'est pas tout à fait
01:08:24l'image que vous en avez
01:08:26et l'image que vous avez
01:08:28si ça correspond à la pauvre prostituée
01:08:30de rue qu'on a forcée
01:08:32Brigitte et moi on n'est pas pour du tout
01:08:34on est totalement contre
01:08:36donc on ne partage pas du tout
01:08:38cette vision là pour le coup
01:08:40mais là c'est une question de
01:08:42de prostitutisme
01:08:44et de
01:08:46mafia
01:08:48c'est comme les travailleurs
01:08:50qui travaillent en sous-sol
01:08:52sans papier
01:08:54c'est inacceptable
01:08:56on va faire une petite pause en tout cas
01:08:58merci François d'avoir réagi
01:09:00le sexe au conseil
01:09:02on va parler du face-sitting
01:09:04Vanessa sera avec nous dans un instant
01:09:06Venez apporter
01:09:08votre témoignage et réagissez à l'émission
01:09:10en appelant dès maintenant
01:09:12826 300 300
01:09:22Alors évidemment vous connaissez Arthur Vernon
01:09:24le face-sitting
01:09:26c'est une façon particulière
01:09:28de pratiquer un cunnilingus
01:09:30en fait
01:09:32elle fait un peu partie des pratiques
01:09:34SM
01:09:36le face-sitting parce que c'est la femme qui pose
01:09:38donc sa vulve sur la bouche
01:09:40du partenaire
01:09:42elle s'assoit en quelque sorte sur son visage
01:09:44et parfois même
01:09:46l'homme aime qu'elle s'assoit
01:09:48franchement voire même
01:09:50durement sur son visage
01:09:52et donc elle devient
01:09:54de cette manière là totalement dominante
01:09:56et elle va réagir en fonction
01:09:58de ses sensations évidemment
01:10:00je ne dis pas que c'est la meilleure façon
01:10:02pour obtenir une jouissance
01:10:04mais c'est un jeu qui peut être intéressant
01:10:06en tout cas qui peut être nouveau
01:10:08pour que le partenaire soit consentant
01:10:10se sente confortablement installé
01:10:12parfois pour la femme
01:10:14ce n'est pas toujours simple de se maintenir
01:10:16dans cette position accroupie
01:10:18quant à l'homme il peut avoir un peu mal au cou
01:10:20ce n'est pas
01:10:22peut-être la meilleure manière
01:10:24de pratiquer le cunni
01:10:26donc c'est vraiment le face-sitting
01:10:28plutôt un jeu de soumission-domination
01:10:30et il ne faut pas hésiter à terminer
01:10:32la caresse buccale d'une autre manière
01:10:34si je puis dire
01:10:36la femme peut aussi être
01:10:38posée sur ses genoux
01:10:40comme ça c'est un peu moins compliqué
01:10:42on parlait de pornographie
01:10:44et des velléités parfois de certains pays
01:10:46à vouloir interdire la pornographie
01:10:48il faut savoir qu'en Angleterre
01:10:50il y a une liste de pratiques
01:10:52qui sont interdites de représentation pornographique
01:10:54c'est à dire qu'en Angleterre
01:10:56les sites pornographiques
01:10:58ont l'interdiction
01:11:00il y a une quinzaine de pratiques
01:11:02votées par le parlement anglais
01:11:04ceci est interdit
01:11:06figurez-vous que le face-sitting en fait partie
01:11:08le face-sitting c'est interdit en Angleterre
01:11:10pour des raisons que je ne souhaite imaginer
01:11:12c'est comme toujours ce retour de bâton
01:11:14l'éducation anglaise qui était
01:11:16un peu SM
01:11:18elle est totalement maintenant
01:11:20évacuée en Angleterre
01:11:22en tout cas le face-sitting
01:11:24vous ne pouvez pas
01:11:26dans la pratique c'est une loi qui n'est pas vraiment appliquée
01:11:28ou facilement contournée
01:11:30mais vous avez des textes qui indiquent que le face-sitting
01:11:32on n'a pas le droit de le regarder
01:11:34c'est un fantasme interdit en Angleterre
01:11:36ce que je trouve absolument sidérant évidemment
01:11:38ça bouge
01:11:40c'est vrai
01:11:42Vanessa est avec nous maintenant
01:11:44bonjour Vanessa, merci de réagir
01:11:46bonjour Brigitte, bonjour Arthur
01:11:48je suis contente d'être avec vous
01:11:50j'aimerais apporter
01:11:52un témoignage légèrement
01:11:54parallèle
01:11:56au travail du sexe
01:11:58je suis actuellement
01:12:00thérapeute psychocorporelle
01:12:02et dans mon approche
01:12:04je propose un massage
01:12:06où
01:12:08la personne que je masse
01:12:10est nue, je suis moi-même nue
01:12:12et je propose de masser
01:12:14le corps intégralement
01:12:16y compris les parties sexuelles
01:12:18d'accord
01:12:20avec finition comme on dit
01:12:22et bien voilà
01:12:24c'est un peu le sujet de mon intervention
01:12:26et je trouve que ça peut faire le lien
01:12:28avec le témoignage précédent
01:12:30alors j'ai pas pu
01:12:32écouter le tout début de l'émission
01:12:34mais j'imagine avec le début de l'émission
01:12:36c'est qu'au cours de mon parcours
01:12:38ben oui
01:12:40à un certain moment
01:12:42j'ai fait ces finitions
01:12:44alors manuelles
01:12:46pas butales
01:12:48parce que
01:12:50quand j'ai commencé
01:12:52j'ai commencé à travailler
01:12:54en fait dans un salon
01:12:56de massage naturiste
01:13:00et donc le cadre
01:13:02était normalement
01:13:04posé où il n'y avait pas de massage
01:13:06intégral mais en fait
01:13:08je me suis aperçu que
01:13:10les collègues à côté
01:13:12il se passait certaines choses
01:13:14les clients demandaient certaines choses
01:13:16donc en fait on sortait du cadre
01:13:18naturiste parce que naturiste c'est pas libertin
01:13:20mais moi à l'époque
01:13:22j'étais moi même libertine
01:13:24et du coup je me suis dit
01:13:26si il veut une petite
01:13:28finition pourquoi pas
01:13:30la lui faire
01:13:32et du coup
01:13:34pour moi c'était pas
01:13:36un acte sexuel
01:13:38donc la première fois que vous faites une finition
01:13:40vous le faites parce que vous voyez bien
01:13:42que l'homme est totalement en érection
01:13:44à deux doigts
01:13:46d'éjaculer j'imagine
01:13:48et vous avez envie d'être généreuse
01:13:50ça vous fait pitié, ça vous excite
01:13:52qu'est-ce que vous diriez ?
01:13:54Personnellement c'est pas l'excitation
01:13:56c'est plutôt oh le pauvre je vais pas
01:13:58le laisser dans cet état
01:14:00et quelque part je me sens responsable
01:14:02de l'avoir amené dans cet état
01:14:04en l'ayant massé intégralement
01:14:08et comme par ailleurs
01:14:10dans ma vie perso j'avais cette expérience
01:14:12libertine pour moi
01:14:14j'avais pas de tabou non plus
01:14:16sur l'acte en lui même
01:14:18ni sur le sexe
01:14:20ni sur le corps, ni sur
01:14:22les pratiques mais par contre
01:14:24dans mon cadre pro
01:14:26où je débutais, parce qu'au début c'était juste
01:14:28un stage
01:14:30pour moi à la base
01:14:32je faisais du massage
01:14:34je faisais pas
01:14:36un truc sexuel
01:14:38d'ailleurs vous avez massé le pénis
01:14:40oui mais c'était massé
01:14:42et en fait
01:14:44petit à petit dans mon évolution
01:14:46donc là je parle en années
01:14:48je parle en années
01:14:50je me suis posé cette question
01:14:52est-ce que finalement
01:14:54une masturbation
01:14:56est-ce que c'est un acte sexuel ?
01:14:58Oui on peut répondre à ça
01:15:00donc déjà par rapport à la réaction
01:15:02de l'homme, on peut se dire que si
01:15:04il vient pratiquer un massage naturiste
01:15:06en réalité il y a
01:15:08souvent, pour ne pas être hypocrite
01:15:10une volonté d'excitation de l'homme également
01:15:12on appelle massage naturiste
01:15:14quelque chose pour masquer
01:15:16en réalité quelque chose
01:15:18qui est un petit peu plus sexuel que cela peut bien le dire
01:15:20je veux juste dire un tout petit mot
01:15:22rappelez le cadre légal
01:15:24de la situation, même si vous l'avez
01:15:26légèrement évoqué
01:15:28le fait de faire une
01:15:30finition, une masturbation
01:15:32manuelle, c'est un acte sexuel
01:15:34d'un point de vue de la loi
01:15:36je ne parle que de la loi, cela fait de vous
01:15:38une prostituée et du client
01:15:40un client de prostituée qui est pénalement
01:15:42sanctionnable d'une amende
01:15:44et encore plus grave de l'établissement
01:15:46qui lui est sanctionnable de
01:15:48proxénétisme, donc juste
01:15:50pour bien comprendre, tout ce que vous racontez
01:15:52est dans un cadre légal français qui est
01:15:54strictement interdit en réalité
01:15:56et les patrons de ce salon
01:15:58de massage pourraient se retrouver 5 ans en prison
01:16:00très facilement, il y a de nombreux cas
01:16:02en France, ce n'est pas des cas isolés
01:16:04il y a beaucoup de, entre guillemets, j'utilise
01:16:06le mot dérive parce que c'est comme ça qu'il est appelé
01:16:08officiellement de dérive de salon de massage
01:16:10naturiste qui font l'objet
01:16:12de nombreuses condamnations judiciaires
01:16:14il y a un vrai travail aujourd'hui
01:16:16pour aller débunker, par la police
01:16:18pour aller débunker ces salons de massage
01:16:20donc juste pour préciser que les auditeurs
01:16:22ne se disent pas, tiens c'est quelque chose qu'on a le droit de faire
01:16:24en France, et ça répond à votre question
01:16:26à la fin sur est-ce qu'une masturbation
01:16:28est un acte sexuel, au regard du droit
01:16:30français, la réponse est oui
01:16:32mais j'entends bien que pour vous
01:16:34ça ne l'est pas, c'est le has
01:16:36pas aujourd'hui
01:16:38parce que justement il y a eu une évolution
01:16:40mais justement j'avais envie d'apporter ce témoignage
01:16:42pour dire que
01:16:44la morale en fait elle est personnelle
01:16:46alors certes il y a la loi qui pose un cadre
01:16:48et parfois ça peut
01:16:50quand la culture
01:16:56transpire
01:16:58dans le cadre
01:17:00personnel
01:17:02on peut se trouver imbibé en fait
01:17:04bien sûr
01:17:06je crois que ce qu'il faut dire
01:17:08enfin moi c'est comme ça que je
01:17:10vous le dirai Vanessa
01:17:12je crois que vous êtes dans la transgression
01:17:14mais
01:17:16dans un certain sens, moi j'ai toujours
01:17:18considéré que la transgression à partir du moment
01:17:20où elle ne fait que du bien
01:17:22entre deux adultes
01:17:24ou trois ou quatre ou qu'importe
01:17:26elle ne me choque pas et elle ne me gêne pas
01:17:28parce que je suis peut-être plus
01:17:30amorale que la plupart des gens
01:17:32mais je peux entendre que ça choque
01:17:34certaines personnes qui vous écoutent
01:17:36je ne suis pas sûr que vous vous considériez
01:17:38dans la transgression en réalité
01:17:42alors aujourd'hui je ne le pratique
01:17:44plus de cette façon là
01:17:46et à l'époque non
01:17:48je pense que j'étais exactement dans le cas
01:17:50que vient d'exprimer
01:17:52Brigitte en fait
01:17:54pour moi j'étais sur mon chemin
01:17:56je vivais mes expériences
01:17:58j'avais certainement besoin de vivre ça
01:18:00à ce moment là, ça m'a valorisé en tant que femme
01:18:02ça m'a redonné confiance en moi
01:18:06d'ailleurs c'est pour ça aussi que j'avais
01:18:08ces expériences qui pertinent à ce moment là
01:18:10mais par contre
01:18:12c'est vrai que, merci Arthur
01:18:14d'avoir précisé ce cadre légal
01:18:16parce qu'un jour je me suis
01:18:18posé cette question, je me suis dit
01:18:20attends là tu es en train d'être rémunérée
01:18:22et la finition
01:18:24que tu es en train de faire, elle est rémunérée également
01:18:26donc ça veut dire que tu es une pute
01:18:28il vous donnait un supplément
01:18:30quand vous finissiez
01:18:32non pas du tout
01:18:34même pas
01:18:36vous ne vous rendez pas compte
01:18:38qu'il y a une transgression légale
01:18:40et parce que, par rapport justement
01:18:42à l'auditeur que vous avez cité, c'est très intéressant
01:18:44sur l'histoire de la sacralisation
01:18:46de la sexualité
01:18:48je pense que le précédent auditeur
01:18:50qui avait une importance que le sexe soit justifié
01:18:52par de la séduction, avait une forme de sacralisation
01:18:54de la sexualité, or comme vous
01:18:56vous avez une expérience libertine
01:18:58vous expliquez la sexualité de façon assez libre
01:19:00décomplexée, et donc pour vous
01:19:02on sait bien que dans un cadre libertin
01:19:04je ne dis pas qu'il n'y a zéro séduction
01:19:06mais les standards de séduction sont peut-être plus faibles
01:19:08parce qu'on a envie de s'amuser
01:19:10et donc on n'est pas en train de s'offrir des fleurs
01:19:12dans un club libertin
01:19:14et donc vous aviez une vision personnelle
01:19:16de la sexualité
01:19:18plus libérée, moins sacralisée
01:19:20et donc
01:19:22une petite masturbation passée par là
01:19:24ne vous engagez pas davantage
01:19:26du point de vue moral en réalité
01:19:28ni affectif évidemment
01:19:30ce qui est intéressant quand même, on l'a entendu avec
01:19:32Vicky, on l'a entendu avec Ondine
01:19:34on l'entend avec Vanessa
01:19:36toutes les trois disent bien que
01:19:38voir le désir qu'elle suscite
01:19:40auprès des hommes
01:19:42ou auprès du public
01:19:44augmente leur confiance en elle
01:19:46leur capacité à se sentir mieux
01:19:48leur estime, etc.
01:19:50et parallèlement à ça, on sait très bien que les hommes
01:19:52pas à cause
01:19:54grâce à leur pulsion sexuelle
01:19:56sont assez vite en érection
01:19:58et ont besoin de se soulager
01:20:00donc c'est tout le débat
01:20:02est-ce qu'on met
01:20:04de la loi là-dedans ?
01:20:06A priori, oui
01:20:08mais je pense qu'on a
01:20:10bien avancé quand même grâce au témoignage
01:20:12des auditeurs
01:20:14vous pourrez réagir à ce que je viens de dire dans un instant
01:20:16mais on fait la petite pause et puis on va conclure également
01:20:20Avec Michel Houdoul, demain
01:20:22nous évoquons les clés que notre corps
01:20:24nous donne pour comprendre notre destinée
01:20:26nous attendons vos témoignages
01:20:28au 0826 300 300
01:20:38Arthur Vernon est avec nous
01:20:40et vous avez créé
01:20:42le bar à Fantasme
01:20:44le suite Paradise, je sais que déjà
01:20:46beaucoup d'auditeurs sont allés à cet endroit
01:20:48paraît-il extraordinaire, je n'y suis
01:20:50toujours pas allé, je suis trop prude
01:20:52ça doit être pour ça
01:20:54vous avez envie de réagir à ce que je viens de dire
01:20:56juste avant la pause ?
01:20:58Je suis juste parfaitement d'accord
01:21:00il y a des visions personnelles
01:21:02sur la sexualité
01:21:04et je pense que derrière
01:21:06ces visions personnelles vont influencer
01:21:08la position qu'on peut avoir sur
01:21:10la pratique du travail du sexe
01:21:12Voilà
01:21:14Flora va conclure avec nous
01:21:16bonjour Flora, merci de prendre la parole
01:21:18bonjour Arthur, bonjour Bricitte
01:21:20très intéressant
01:21:22et pas mal questionnant
01:21:24par rapport à
01:21:26cette problématique-là
01:21:28parce que moi je suis soignante
01:21:30et du coup j'ai travaillé en structure
01:21:32dans le milieu du handicap
01:21:34et je me suis rendu
01:21:36compte qu'il y a
01:21:38beaucoup de formations, on propose beaucoup
01:21:40pour les soignants et en fait
01:21:42on n'est pas forcément en action
01:21:44voilà
01:21:46quand vous parlez de la maman
01:21:48de l'enfant en situation de handicap qui est obligé
01:21:50de branler tout ça
01:21:52je me dis
01:21:54que ça doit être compliqué
01:21:56moi, nous en tant que soignant
01:21:58à domicile, parce que je fais du domicile
01:22:00aussi
01:22:02déjà l'intima
01:22:04à travers les soins d'hygiène
01:22:08comment dire
01:22:10dès que des parents veulent s'occuper
01:22:12de leurs parents âgés, on dit
01:22:14c'est à vous de faire la toilette
01:22:16donc l'intime est déjà
01:22:18on essaie de leur dire
01:22:20c'est pas à eux d'aller là
01:22:22et du coup ça questionne beaucoup de choses
01:22:24parce que là l'intima
01:22:26c'est le sexuel, c'est très tabou
01:22:28c'est intéressant parce que vous utilisez
01:22:30le mot intime pour une toilette
01:22:32intime
01:22:34comme si finalement c'était
01:22:36quand même tabou
01:22:38je suis pas
01:22:40totalement convaincue
01:22:42il y a de la gêne
01:22:44pour la première fois
01:22:46chez certaines personnes
01:22:48il y a de la gêne et on peut le ressentir
01:22:50donc
01:22:52très souvent
01:22:54des personnes âgées
01:22:56comme il n'y a plus de sexualité
01:22:58ils peuvent dévier
01:23:00et demander de parler
01:23:02réflexion, surtout à des jeunes
01:23:04collègues
01:23:06on l'imagine
01:23:08donc c'est très compliqué
01:23:10c'est très compliqué
01:23:12parce que nous on bascule
01:23:14les personnes basculent très vite
01:23:16dans ce domaine là
01:23:18il y a une levée des inhibitions
01:23:20arrivé à un certain âge
01:23:22et il y a quand même de l'intimité
01:23:24il y a effectivement de l'intimité avec un contact génital
01:23:26pour le coup
01:23:28donc là c'est vrai qu'on est vraiment à la frontière
01:23:30moi je trouve que c'est effectivement un excellent exemple
01:23:32parce que d'habitude la loi française
01:23:34prohibe justement tout ce qui est génitalité
01:23:36alors que dans le milieu médical
01:23:38dans ces exemples de toilettes
01:23:40que vous donnez, effectivement
01:23:42on est bordeur
01:23:44c'est ça
01:23:46et justement en structure
01:23:48quand je parle des jeunes en situation
01:23:50de handicap
01:23:52tout est proscrit
01:23:54on freine toutes ces actions
01:23:56à l'échange entre eux
01:23:58et du coup ils décompensent
01:24:00très vite, cette agressivité
01:24:02explose
01:24:04et on trouve une
01:24:06extrême violence aussi après
01:24:08donc il y a beaucoup de travail
01:24:10à faire là dessus
01:24:12ils se sentent rejetés justement parce que
01:24:14vous n'êtes pas
01:24:16apte à accueillir leur génitalité
01:24:18c'est ça que vous voulez dire
01:24:20oui tout à fait
01:24:22les cadres aussi
01:24:24tout le monde est un petit peu dépassé
01:24:26vous faites un lien entre
01:24:28leur absence de sexualité
01:24:30et la violence selon votre
01:24:32observation personnelle
01:24:34c'est pas absence de sexualité
01:24:36c'est à dire qu'on leur interdit
01:24:38qu'est-ce que vous leur interdisez ?
01:24:40justement de s'approcher
01:24:42de l'autre, du sexe opposé
01:24:44on essaye de mettre à distance
01:24:46tout ce qui est sexuel
01:24:48et du coup cet interdit là
01:24:50pour eux c'est compliqué
01:24:52c'est interdit parce qu'on a
01:24:54peur qu'il y ait des problèmes de consentement ?
01:24:56oui et puis
01:24:58et puis très souvent
01:25:00ce sont des jeunes
01:25:02mais
01:25:04par exemple je ne sais pas si vous
01:25:06travaillez aussi dans ces structures
01:25:08mais quand on est dans des structures de maladies
01:25:10de handicaps psychiques
01:25:12il y a
01:25:14parfois en effet des choses
01:25:16très difficiles
01:25:18à gérer et on
01:25:20n'a pas envie par exemple
01:25:22qu'une jeune fille trisomique
01:25:24se retrouve enceinte, enfin je veux dire
01:25:26osons dire les choses
01:25:28c'est ça dans ces structures
01:25:30tout à fait
01:25:32et comme ils sont souvent assez désinhibés
01:25:34ils vont
01:25:36on est obligé presque de les enfermer
01:25:38à double tour pour pas qu'ils se rencontrent
01:25:40c'est ça
01:25:42oui la frontière elle est quand même
01:25:44c'est très compliqué
01:25:46c'est très compliqué
01:25:48c'est la vie des familles aussi
01:25:50et vous avez une idée comme ça
01:25:52de quelque chose qui pourrait améliorer
01:25:54la situation selon vous ?
01:25:56Euh
01:25:58alors est-ce que
01:26:00il faudrait développer
01:26:02je sais pas
01:26:04un espace
01:26:06un espace dédié à de la rencontre
01:26:08que ce soit un petit peu quand même
01:26:10cadré entre guillemets
01:26:14après il n'y a pas de loi
01:26:16qui légifère sur ça
01:26:18donc on se trouve un petit peu
01:26:20coincé quand même il faut dire
01:26:22de par notre culture aussi
01:26:24Oui oui oui
01:26:26parce qu'en fait
01:26:28on a
01:26:30une sorte de
01:26:32comment dirais-je
01:26:34de la sexualité pour des personnes
01:26:36qui ont un handicap
01:26:38notamment quand c'est d'ordre mental
01:26:40alors là ça devient le tabou
01:26:42des tabous
01:26:44et ce qui peut se comprendre moi je suis pas en train
01:26:46de juger
01:26:48et vous on vous met sur le terrain
01:26:50avec peu de formation finalement
01:26:52et c'est
01:26:54vous êtes obligé de faire avec
01:26:56et je comprends tout à fait que vous avez
01:26:58parfois des situations qui doivent être très très
01:27:00très douloureuses
01:27:02et compliquées
01:27:04Oui et puis on peut pas en parler avec les familles
01:27:06parce que
01:27:08encore une fois on va dire quoi
01:27:10les familles vont pas sur ce terrain là
01:27:12Oui
01:27:14on est sur le domaine de l'intime du tabou c'est compliqué
01:27:16c'est vrai que le vrai critère
01:27:18de la sexualité
01:27:20d'ailleurs d'être rappelé récemment dans la loi
01:27:22sur le viol c'est le consentement
01:27:24donc le problème
01:27:26avec des personnes ayant un handicap
01:27:28mental c'est que forcément on peut se poser
01:27:30la question exactement
01:27:32du consentement
01:27:34elles sont ni consentantes
01:27:36ni pas consentantes
01:27:38je pense qu'on peut le dire
01:27:40de cette manière là bien sûr
01:27:42d'où la difficulté du milieu médical de devoir gérer ça
01:27:44alors que c'est le critère
01:27:46le fondamental pour accepter
01:27:48de la sexualité
01:27:50donc là vous soulevez une très bonne problématique
01:27:52sur laquelle à mon avis
01:27:54effectivement peu de personnes se posent la question
01:27:56et c'est dommage
01:27:58c'est presque une question d'eugénisme
01:28:00osons le dire
01:28:02n'est-ce pas
01:28:04oui oui et puis
01:28:06je crois que ce serait nécessaire
01:28:08d'avoir un vrai débat
01:28:10sur cette question de santé sexuelle
01:28:12puisque ça a été reconnu par l'OMS
01:28:14ce serait un vrai débat
01:28:16et je pense qu'il est impossible
01:28:18parce que chacun n'étant
01:28:20vu qu'il y a très peu de gens
01:28:22qui sont à l'aise dans leur sexualité
01:28:24qui sont libres sexuellement
01:28:26pour utiliser le mot
01:28:28chacun y va de ses propres convictions
01:28:30de ses propres peurs
01:28:32de ses propres tabous
01:28:34on entend bien la prostitution
01:28:36oui mais pas quand
01:28:38la pornographie
01:28:40oui mais pas quand
01:28:42c'est pas comme ça qu'on avance
01:28:44bon
01:28:46sur la santé sexuelle depuis 2017
01:28:48et le premier quinquennat Macron
01:28:50le ministère de la santé a repris la thématique
01:28:52donc il existe on va dire
01:28:54on peut trouver quelques slides sur internet
01:28:56de présentations mais à part les présentations
01:28:58c'est vrai qu'on a du mal à voir les actions concrètes
01:29:00et on est vraiment sur des concepts très trésorés
01:29:02à minima de la santé sexuelle
01:29:04moi je suis très amie avec Yves Psaty
01:29:06qui a fait une très très bonne définition
01:29:08de ce qu'est la santé sexuelle
01:29:10et bien je peux vous assurer qu'il y a
01:29:12des gens qui sont en santé sexuelle
01:29:14n'est-ce pas Flora ?
01:29:16merci de ce témoignage délicat
01:29:18Flora merci beaucoup
01:29:20merci à tous d'avoir témoigné
01:29:22merci beaucoup Arthur Vernon
01:29:24c'est vous qui aviez envie d'aborder ce sujet
01:29:26parce que je sais que vous préparez un livre
01:29:28on l'attend avec impatience
01:29:30merci à vous
01:29:32demain on sera avec Michel Audoul
01:29:34on va revenir sur le corps avec Michel Audoul
01:29:36bien sûr et tout de suite vous retrouvez
01:29:38Alexandre Delevanne
01:29:40c'est un grand plaisir
01:29:42maintenant qu'on a
01:29:44la Sud Radio sur Lyon
01:29:46et la famille grandit, c'est une super nouvelle
01:29:48Sud Radio, parlons vrai