• la semaine dernière
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________

🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

________________________________________

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq

##BRIGITTE_LAHAIE-2025-03-19##
Transcription
00:00:0014h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio
00:00:04Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08Alors ça va peut-être en étonner certains d'entre vous, mais moi aussi quand j'avais 16-17 ans, j'étais plutôt complexée.
00:00:14J'étais persuadée que je n'étais pas très jolie.
00:00:16Alors j'avoue que lorsque je vois des photos de ma carrière passée, je me moque gentiment de moi.
00:00:22A présent tout va bien, je me sens bien dans ma peau et je n'ai pas peur non plus des années qui passent.
00:00:27Mais ce n'est pas le cas pour la plupart d'entre nous et surtout pour la plupart des femmes.
00:00:31Avec Hélène Vecchiali, nous allons évoquer notre image.
00:00:35Pourquoi tant de femmes ne sont pas en paix avec leur physique ?
00:00:38Comment l'aimer justement, son image ?
00:00:40Alors ça passe souvent par une réconciliation avec l'estime de soi et la photographie peut parfois servir de thérapie.
00:00:48En tout cas, c'est un livre sur ce sujet qui m'a donné l'idée de faire cette émission.
00:00:52On va évoquer ce physique qu'on ne peut guère changer, c'est sûr.
00:00:57Et si vous avez du mal avec votre physique, c'est le moment de venir nous en parler.
00:01:01Pour ça, vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:01:04Hélène Vecchiali, bonjour.
00:01:06Vous êtes psychanalyste et autrice de nombreux ouvrages, notamment Bienvenue en thérapie aux éditions Larousse.
00:01:14Alors vous avez vu, j'ai fait un effort de coiffure pour que mon image soit à la hauteur.
00:01:18Mais vous êtes toujours superbe.
00:01:19C'est gentil, merci.
00:01:20Non mais, première question.
00:01:22Est-ce que dans ce livre Bienvenue en thérapie, vous racontez différentes histoires de thérapie justement.
00:01:29C'est un joli livre pour comprendre ce qui se joue justement en thérapie.
00:01:34Mais est-ce que des gens viennent parce qu'ils sont complexés de leur physique ?
00:01:39Non, c'est jamais la porte d'entrée d'une thérapie.
00:01:43En revanche, effectivement, dans mon livre Bienvenue en thérapie,
00:01:46il y a une histoire en particulier qui pourrait parler aujourd'hui aux auditeurs et aux auditrices.
00:01:53C'est une jeune fille qui est atteinte d'anorexie mentale.
00:01:56Et là, on est aussi dans comment le corps peut parler, comment le corps peut hurler des choses qui nous concernent.
00:02:06Mais pour reprendre votre question, non, les personnes ne viennent pas en psychanalyse parce qu'elles se sentent mal dans leur corps.
00:02:16Ça peut apparaître effectivement au cours de la psychanalyse.
00:02:20Et c'est là qu'on voit ce que Dolto a traité.
00:02:27C'est la différence entre le schéma corporel et l'image inconsciente du corps.
00:02:32Le schéma corporel, c'est notre corps anatomique, c'est la réalité objective de notre corps.
00:02:37Et l'image inconsciente du corps, c'est la façon dont on se perçoit, c'est notre vision de nous-mêmes.
00:02:43Et généralement, ces deux notions sont rarement identiques, c'est-à-dire la réalité et ce qu'on imagine de cette réalité.
00:02:54Et pour les femmes, c'est souvent un autre détriment.
00:02:57C'est-à-dire que c'est assez spectaculaire de voir qu'on a souvent une mauvaise image de nous-mêmes.
00:03:04Oui, les chiffres sont catastrophiques.
00:03:06Plus de 50% des femmes n'aiment pas leur image, n'aiment pas leur physique.
00:03:11Alors, je disais que c'était ces deux livres, je vous les montre.
00:03:15C'est aux éditions Errol, les deux.
00:03:18Ça, c'est un livre qui s'appelle Photographie Thérapeutique et Photothérapie.
00:03:22Et l'auditeur monçonnaire qui en est l'auteur, parle justement de l'estime de soi, que ça a à voir avec l'estime de soi.
00:03:31Et elle explique comment faire des photos peut nous améliorer dans notre capacité à nous trouver jolis.
00:03:38Qu'est-ce que vous en diriez, vous, justement ?
00:03:41Je pense que c'est une bonne initiative, c'est une bonne idée.
00:03:48Je pense qu'il faut les deux, c'est-à-dire passer par l'extérieur pour avoir une réflexion,
00:03:55mais on ne peut pas se priver de passer par l'intérieur.
00:03:58Ce que je veux dire par là, c'est que nous les femmes, lorsqu'on se regarde dans une glace,
00:04:04contrairement aux hommes, bien évidemment quand on fait des généralités, il y a toujours des exceptions,
00:04:09mais nous les femmes, quand on se regarde dans une glace, notre regard passe par deux filtres.
00:04:15C'est-à-dire qu'on se regarde nous, pour nous-mêmes, on regarde qu'est-ce que moi je pense de ce corps-là,
00:04:21et ensuite on se questionne qu'est-ce que l'autre penserait de moi, et en particulier qu'est-ce qu'un homme penserait de mon corps.
00:04:30Et on voit bien qu'en passant par ces deux filtres, généralement ni l'un ni l'autre de filtres ne nous satisfait.
00:04:38Par exemple, j'ai relevé moi aussi des statistiques sur le poids.
00:04:45C'est assez spectaculaire, 72% des femmes ne sont pas satisfaites de leur poids,
00:04:5160% s'estiment trop grosses et 12% s'estiment trop maigres.
00:04:56Donc 72% c'est énorme.
00:04:58Et pour ce qui est de la beauté, 23% seulement se trouvent toujours ou souvent belles.
00:05:06Donc on a dans tous les cas vraiment...
00:05:10Et on n'a pas les chiffres sur les hommes, parce que c'est surtout les magazines féminins qui font ces enquêtes-là,
00:05:16mais je suis sûre que sur les hommes, on a au moins 60% d'hommes qui sont à peu près tranquilles avec leur âge.
00:05:24Oui, même quand ils ont un petit ventre, parce que ça ne les dérange pas,
00:05:28et puis ils ont l'impression qu'au contraire ça se bonifie avec un petit ventre.
00:05:33C'est la bouée d'amour, on voit les termes, ils sont très positifs.
00:05:38Oui, c'est vrai que nous on a...
00:05:41Et aussi ce qui est quand même spectaculaire, c'est que nous les femmes,
00:05:46on vise un idéal de nous-mêmes qui a été conceptualisé par des hommes.
00:05:53C'est-à-dire que les mannequins, les critères de 90, 60, 90,
00:06:00tout ça, ça a été édicté par des hommes, des experts, de purs incoyus d'ailleurs.
00:06:08Oui, mais c'est entretenu par tous les magazines féminins, qui sont donc tenus par des femmes.
00:06:13Voilà, et des magazines féminins qui nous mettent, nous les femmes, dans des doubles contraintes,
00:06:18puisque ces magazines féminins sont des purs doubles contraintes,
00:06:21c'est-à-dire dans un même magazine féminin, et certains de haute gamme,
00:06:26on va avoir des articles sur la libération des femmes,
00:06:30pas céder au code, être fière de son corps, l'arborer avec fierté,
00:06:36et à côté, comment perdre du poids, comment perdre sa cellulite,
00:06:40c'est bientôt l'été, faites attention à vous, mangez uniquement des feuilles de salade,
00:06:44et vous verrez, ça ira mieux.
00:06:46Donc c'est énorme.
00:06:48Et puis moi, j'ai une colère énorme contre tous les articles qui viennent nous parler de la cellulite,
00:06:55parce que j'en ai, mais surtout aussi parce que la cellulite, c'est un caractère sexuel féminin.
00:07:00C'est-à-dire que si on est femme, on a de la cellulite.
00:07:04Donc décréter qu'il faut à tout prix combattre la cellulite,
00:07:09c'est des hommes qui ont décrété ça,
00:07:12donc puisqu'on doit nous enlever un caractère sexuel secondaire qui est la cellulite,
00:07:17moi je propose qu'en parallèle, les hommes se fassent gommer la pomme d'Adam,
00:07:21qui a un caractère sexuel secondaire masculin.
00:07:24À ce moment-là, je veux bien perdre ma cellulite, si eux font ça.
00:07:27Oui mais alors là, sincèrement, moi je vais défendre les hommes.
00:07:30Les hommes, s'ils sont amoureux d'une femme, ils n'en ont rien à foutre qu'à aller de la cellulite.
00:07:36Oui mais nous on ne le sait pas ça.
00:07:38C'est pour ça que je le dis aux femmes.
00:07:42Non, non, mais les hommes sont beaucoup plus indulgents avec nos corps que nous ne le sommes nous-mêmes.
00:07:46Donc c'est une sorte de tyrannie entre femmes, ça doit s'appeler la sororité.
00:07:52C'est proposé par les hommes.
00:07:54Oui, enfin je ne suis pas d'accord.
00:07:56Les femmes le relaient, je suis d'accord.
00:08:00Mais au départ, les critères, c'est des hommes.
00:08:02Il n'y a pas une femme qui a dit, attention la cellulite ce n'est pas bien.
00:08:05C'est tous les hommes qui sont dans l'esthétique, dans la chirurgie esthétique, etc.
00:08:10Oui mais c'est une catégorie d'hommes, ce n'est pas tous les hommes.
00:08:13Mais non, c'est ceux qui ont réussi à faire entendre une voix qui est,
00:08:16la cellulite c'est moche, souffrez pour perdre votre cellulite.
00:08:20Oui, mais c'est quand même quelques hommes.
00:08:22Et puis moi je crois aussi que ce qui est important,
00:08:25et je l'ai vécu personnellement puisque mon père ne m'a jamais dit que j'étais mignonne ou jolie.
00:08:31Je pense que la manière dont le père va parler à sa petite fille, ça joue beaucoup.
00:08:37Moi j'ai eu des copines qui étaient franchement plutôt moins bien que moi, j'ose le dire.
00:08:42Mais alors leur père les avait portées au nu, elles se trouvaient magnifiques.
00:08:46Alors c'est à double tranchant, parce que pour ma part,
00:08:49j'ai été portée au nu comme étant la plus belle petite fille, jeune fille, femme de la planète.
00:08:55C'est vrai, c'est vrai.
00:08:56Merci beaucoup.
00:08:58Mais au moment où on vieillit, c'est compliqué.
00:09:01Ah oui ?
00:09:02Eh oui, parce que moi je ne le savais pas, d'ailleurs je ne sais toujours pas si j'étais jolie, pas jolie,
00:09:07enfin ce n'était pas mon sujet, mais vraiment,
00:09:09moi je pensais que toutes les femmes étaient jolies et qu'on me disait ça parce que c'était sympathique.
00:09:14Mais au moment où je me rends compte que je vieillis, que j'ai des rides, que ça s'affaisse un peu, etc.,
00:09:20c'est là où je réalise qu'effectivement j'ai peut-être été jolie, mais que ça se dégrade.
00:09:26En revanche, j'ai une amie d'enfance qui n'a jamais été très jolie, qui était très grosse,
00:09:31et qui me dit, mais contrairement à toi, moi j'ai aucun problème pour vieillir,
00:09:35parce qu'on ne m'a jamais portée au nu, donc ça ne change rien au film.
00:09:40Donc vous voyez, à chaque fois, il y a toujours le balancier.
00:09:45On va voir ce qu'ils nous racontent.
00:09:47Les hommes, vous pouvez évidemment vous aussi intervenir,
00:09:50parce qu'il y a aussi des hommes qui sont complexés avec leur image.
00:09:53On en parle avec vous, et puis j'ai un autre livre que je vous présente aussi,
00:09:57on en reparlera peut-être sur ces fameuses photos de nu.
00:10:00C'est un livre toujours aux éditions Hérolle, La photo de nu,
00:10:03et c'est un très beau livre pour faire de magnifiques photos de nu,
00:10:07parce que ça, ça peut aussi aider une femme d'avoir peut-être dans un endroit de son appartement
00:10:14une magnifique photo d'elle, ça peut l'aider peut-être à se sentir mieux.
00:10:29On est avec Hélène Vecchiali, et on parle aujourd'hui de notre image, de notre physique.
00:10:35Et c'est Marie qui nous rejoint. Bonjour Marie.
00:10:38Bonjour, bonjour Hélène, bonjour Béric.
00:10:40Bonjour Marie. Alors, allez-y, racontez-nous.
00:10:43Eh bien, écoutez, moi j'ai été une adolescente très complexée.
00:10:48J'avais un papa, comme vous le disiez, qui m'a toujours beaucoup complimentée.
00:10:54Une maman elle-même très complexée, je pense que j'ai un peu l'arité de ça.
00:10:58Je ne me trouvais vraiment pas jolie.
00:11:02Malgré un papa qui vous complimentait.
00:11:05Oui, et finalement, je me trouvais banale en fait.
00:11:10Je trouvais ça presque encore pire, c'est-à-dire je n'attirais aucun regard, pour moi bien sûr.
00:11:17Et donc j'ai grandi, aujourd'hui j'ai 36 ans.
00:11:22J'ai pris des kilos de grossesse une première fois, puis une deuxième fois pour une grossesse de MLR.
00:11:28Ça a été très difficile au début.
00:11:31Et il y a deux choses qui m'ont beaucoup aidée finalement.
00:11:34Déjà la première, j'ai la chance d'avoir un mari qui a toujours porté sur moi un regard extrêmement bienveillant.
00:11:41Qui a toujours essayé de m'aider à m'accepter et qui me regarde avec beaucoup d'amour.
00:11:48Ça aide.
00:11:49Ah oui, non mais vraiment, c'est la chose principale, clairement.
00:11:54Oui, sans doute. Pour beaucoup de femmes, c'est la chose principale.
00:11:58Le regard de son homme peut tout à fait, à un moment donné, rassurer.
00:12:03Bien sûr. Et puis la deuxième chose, c'est que j'ai eu une déformation au niveau de la poitrine suite à mes grossesses.
00:12:10Et donc j'ai fait une chirurgie, que moi je qualifierais presque de reconstructrice.
00:12:16Avec finalement retrouver ma poitrine d'avant.
00:12:20C'est-à-dire que je n'ai pas une plus grosse poitrine ou quoi que ce soit.
00:12:23Avec une graisse qui a été prise un petit peu au niveau des hanches, là où ça me gênait.
00:12:28Et je pense que ça a été un ensemble de tout.
00:12:31Puisque je ne suis pas du tout à la base adepte de la chirurgie.
00:12:35Non mais là c'est réparatrice, c'est pas la même chose.
00:12:41Voilà. Et aujourd'hui je regarde le passé avec...
00:12:45Je me dis mais quel dommage finalement de ne pas avoir... de m'être vue comme ça.
00:12:51Et je dirais pas que je me trouve jolie, parce que c'est pas vrai.
00:12:54Mais en tout cas je m'accepte et je me dis, j'ai le corps que j'ai, je suis handicapée,
00:12:58donc j'ai aussi des signes physiques de handicap.
00:13:02Mais je sais pas comment dire, ça me...
00:13:05Vous êtes en paix ?
00:13:07Oui voilà, exactement.
00:13:09Vous vous êtes acceptée.
00:13:11Et je crois que c'est le message formidable que vous passez tout en début d'émission.
00:13:15Parce qu'au fond, on est ce qu'on est.
00:13:18Et la seule chose qu'on peut faire c'est s'accepter.
00:13:20Alors c'est facile à dire, mais visiblement c'est ce que vous avez su faire.
00:13:24C'est certainement pas ce que savent faire tout le monde.
00:13:27Je suis suivie par un psychiatre pour d'autres choses aussi.
00:13:31Mais finalement on a travaillé sur ça aussi.
00:13:35Qu'est-ce qui vous a aidé à vous accepter justement ?
00:13:39Qu'est-ce que vous diriez ?
00:13:41J'arrive pas encore à mettre des mots exacts,
00:13:44mis à part ces deux choses vraiment factuelles.
00:13:47Je pense que c'est le regard de mes enfants aussi.
00:13:49Tout simplement.
00:13:51Et puis moi de me dire, arrête un petit peu,
00:13:54y'a plus grave dans la vie.
00:13:56Tu as une vie que tu aimes.
00:14:00Si vous me disiez de changer quelque chose dans ma vie en claquant des doigts,
00:14:04je suis pas sûre que je pourrais vous répondre immédiatement.
00:14:07Et tout ça me fait dire,
00:14:10bon, est-ce qu'il n'y a pas plus grave dans la vie ?
00:14:12Est-ce que tu veux pas tout simplement profiter ?
00:14:15Et puis pas regarder ces petits bourrelets, ces petites rides.
00:14:17Après les petites rides, j'avoue que vieillir,
00:14:20je pense qu'en même temps...
00:14:22A 36 ans vieillir, c'est pas d'actualité là.
00:14:26On en reparlera dans 20 ans.
00:14:29Non mais ce que je veux dire c'est que j'ai perdu ma meilleure amie il y a deux ans
00:14:33de manière très brutale.
00:14:35Et je me dis aujourd'hui, même si je suis pas encore vieille,
00:14:40que j'ai de la chance de vieillir.
00:14:43Oui, vous avez appris à relativiser aussi.
00:14:47Donc ça c'est précieux.
00:14:49On sent que vous avez réussi à faire à la fois un travail extérieur et un travail intérieur.
00:14:54C'est-à-dire que vous avez pu changer ce qui pouvait être changé
00:14:59en réparant votre poitrine.
00:15:02Et puis par ailleurs, intérieurement, vous avez fait le travail de vous réconcilier avec vous-même,
00:15:09de vous accepter,
00:15:11de repérer que votre mari et vos enfants vous regardent avec admiration
00:15:18et aiment ce que vous êtes.
00:15:19Et tout ça a fait un bon cocktail pour continuer à aller de l'avant beaucoup mieux.
00:15:27C'est exactement ça.
00:15:30Eh oui, et du coup on voit votre beauté intérieure.
00:15:33Voilà.
00:15:36Et ce qui est le plus important pour moi aujourd'hui, en fait,
00:15:38c'est d'être en accord avec ce que je veux être intérieurement déjà.
00:15:41Oui, bien sûr, mais de toute façon, c'est ce que je dis souvent,
00:15:45peut-être qu'on va être attiré par quelqu'un grâce à son physique,
00:15:49mais on reste pas avec quelqu'un pour son physique,
00:15:51on reste avec quelqu'un pour ce qu'il est, de toute façon.
00:15:54Oui, et c'est vrai que nous les femmes, on devrait bien plus écouter les hommes,
00:15:59parce qu'un homme, s'il voit une femme très très belle,
00:16:05comme vient de le dire Brigitte,
00:16:07il fait la différence entre une femme très très belle, objectivement,
00:16:12et une femme qu'il va désirer.
00:16:14Et c'est souvent pas la même.
00:16:17Oui, c'est exactement ça.
00:16:19Moi j'ai même tendance à dire à mon mari,
00:16:22regarde cette femme comme elle est belle,
00:16:26je sais qu'on va regarder tous les deux, elle est belle,
00:16:29mais j'ai pas de jalousie.
00:16:31Non, parce qu'il en changerait pour rien au monde.
00:16:33Oui.
00:16:34Non mais vous l'avez dit, vous le sentez,
00:16:38et on en doute pas.
00:16:42Mais parce qu'à un moment donné, on s'attache à quelqu'un,
00:16:45pas pour son physique.
00:16:48Oui, c'est exactement ça.
00:16:50Même si je ne suis pas en train de nier que quand on est une jolie femme,
00:16:55on a forcément plus de soupirants que quand on n'est pas très belle.
00:17:01Mais c'est pas la beauté qui va permettre de garder un homme.
00:17:05Oui, et puis quelquefois, c'est une singularité,
00:17:08moi j'ai le souvenir, quand j'étais à la fac,
00:17:10j'avais une copine qui avait des jambes en X,
00:17:13mais vraiment quelque chose qui...
00:17:16qui nous, jeunes filles de l'époque,
00:17:19on trouvait, on se disait la pauvre, la pauvre,
00:17:22et un jour elle part en vacances, elle revient et elle nous raconte
00:17:25qu'elle a rencontré un homme, que c'était extraordinaire,
00:17:28d'ailleurs elle s'est mariée avec lui, elle a eu des enfants,
00:17:30et elle dit, il trouve que j'ai des jambes magnifiques.
00:17:35Et nous on était très jeunes, on n'a rien dit,
00:17:37parce que moi j'étais en tout cas déjà bienveillante, heureusement,
00:17:40mais moi-même je me suis dit, waouh, mais comment ça se fait ?
00:17:44Ça a été un grand sujet pour moi, positif d'ailleurs,
00:17:48au bout du compte, de réflexion,
00:17:50parce que cet homme avait adoré ses jambes.
00:17:54Oui, c'est sûr, on n'a pas les mêmes critères en tout cas.
00:17:57Oui, oui, c'est quelque chose qui l'avait émue,
00:17:59alors que nous, objectivement, on se disait la pauvre.
00:18:03Et lui, subjectivement, il s'est dit,
00:18:05enfin il a eu un coup de cœur pour cette femme,
00:18:08et en particulier pour ses jambes.
00:18:10Donc, on ne peut pas savoir ce qui se passe
00:18:13dans le cœur du désir de l'autre.
00:18:15Là où vous avez raison, Hélène Vécalie,
00:18:17c'est que les jeunes femmes au collège sont redoutables entre elles.
00:18:22Ah ben nous, on n'avait rien dit, non, j'ai bien précisé,
00:18:26on avait été très gentilles, très compatissantes.
00:18:29Vous étiez exceptionnelles, parce que moi je peux vous dire
00:18:31que j'en ai entendu des réflexions sur mes seins
00:18:33quand j'étais au collège,
00:18:35que c'était pas beau, etc.
00:18:38Non, les filles entre elles sont redoutables aussi,
00:18:41il ne faut pas croire.
00:18:43Oui, là c'était pas le cas, mais en tout cas,
00:18:45tout ça pour dire qu'effectivement,
00:18:47on n'est pas au cœur du désir des hommes,
00:18:51et que, heureusement pour toutes les femmes,
00:18:54et heureusement pour tous les hommes,
00:18:56c'est pas le critère de la beauté qui fonctionne.
00:18:58D'ailleurs, il nous arrive souvent,
00:19:00vous et moi j'imagine,
00:19:03de rencontrer, de voir des couples,
00:19:06et puis de voir un homme très très beau
00:19:08avec une femme très laide,
00:19:10et inversement, une femme très laide
00:19:12avec un homme très beau,
00:19:14et on est à chaque fois subjugués,
00:19:16et voilà, ça prouve que ça n'a rien à voir,
00:19:19tout ça n'a rien à voir avec la beauté.
00:19:21En tout cas, merci beaucoup Marie,
00:19:23de ce message, et qui sera certainement positif
00:19:25pour certaines qui nous écoutent.
00:19:27On fait une petite pause, on se retrouve
00:19:29pour le Love Conseil, je vous propose Action, Réaction.
00:19:32Aujourd'hui avec Hélène Vecchiali,
00:19:34nous abordons la question de notre image,
00:19:36comment se sentir bien avec son aspect physique.
00:19:38Venez participer à l'émission,
00:19:40appelez-nous au 0826 300 300.
00:19:46Alors Hélène Vecchiali,
00:19:48je vous propose Action, Réaction,
00:19:50parce qu'en effet, toute action provoque une réaction,
00:19:52et c'est vrai dans la relation.
00:19:54Si vous souriez à quelqu'un,
00:19:56il y a forte chance que cette personne
00:19:58aura plutôt tendance à avoir envie
00:20:00de vous sourire.
00:20:02Si vous parlez plus fort en face,
00:20:04on va aussi hausser le ton.
00:20:06Et donc dans ce Love Conseil,
00:20:08je voudrais vous faire prendre conscience
00:20:10de la différence qu'il y a
00:20:12entre l'action et la réaction.
00:20:14Agir, c'est positif
00:20:16dans un couple si vous êtes positif,
00:20:18mais c'est négatif d'agir
00:20:20si vous le faites de manière négative,
00:20:22notamment par exemple en critiquant.
00:20:24Donc pensez à agir
00:20:26au lieu de réagir,
00:20:28ce qui fait que votre partenaire
00:20:30sera peut-être
00:20:32à même aussi
00:20:34à réagir et donc à sortir
00:20:36d'une forme de passivité qui s'installe
00:20:38vite dans un couple.
00:20:40Donc c'est important
00:20:42de prendre
00:20:44des initiatives en quelque sorte,
00:20:46et c'est vrai qu'on a remarqué
00:20:48que dans la vie,
00:20:50les gens qui sont actifs sont toujours
00:20:52plus appréciés que les gens qui sont passifs.
00:20:54Je prends note,
00:20:56Brigitte.
00:20:58Complètement.
00:21:00Donc dans un couple, il ne faut pas
00:21:02être celui qui va suivre,
00:21:04il faut de temps en temps
00:21:06être dans l'action.
00:21:08Philippe, bonjour.
00:21:10Merci d'être avec nous, Philippe.
00:21:12Oui, bonjour Hélène, bonjour Brigitte.
00:21:14Bonjour Philippe.
00:21:16Alors, comment vous vous trouvez-vous,
00:21:18Philippe, puisqu'on en a
00:21:20un homme, on va lui demander.
00:21:22Alors, moi je me trouve
00:21:24très bien, c'est-à-dire que
00:21:26je dépassais ce phénomène.
00:21:28J'ai 66 ans.
00:21:30Donc, comme beaucoup d'hommes
00:21:32de cet âge-là, petit ventre,
00:21:34petite ride qui commence à apparaître à droite,
00:21:36à gauche, mais je crois
00:21:38que ce n'est simplement que l'apparence
00:21:40extérieure. Et est-ce que vous perdez
00:21:42vos cheveux ? Parce que ça je sais que pour beaucoup d'hommes, c'est
00:21:44un complexe.
00:21:46Non, pas du tout, c'est l'inverse.
00:21:48Ma coiffeuse me dit
00:21:50que j'ai énormément de vitalité de ce côté-là.
00:21:52Donc, c'est un bon avantage.
00:21:54Vous savez,
00:21:56on dit plutôt que c'est les hommes qui ont trop
00:21:58de testostérone qui deviennent chauves.
00:22:00Alors, c'est votre coiffeuse, elle n'y connaît rien.
00:22:02Dans ce cas-là...
00:22:04Mais bon, après, vous savez,
00:22:06c'est des onduilles.
00:22:08Exactement.
00:22:10Exactement. Non, non, non.
00:22:12J'ai la chance d'avoir...
00:22:14En tout cas, votre coiffeuse vous drague. Moi, je vous dis
00:22:16juste ça comme ça.
00:22:20La place est prise.
00:22:22La place est prise, d'accord.
00:22:24Non, ce que je veux dire
00:22:26par rapport à ça, c'est que
00:22:28nous, les hommes, c'est vrai qu'on
00:22:30s'attache peut-être un peu moins
00:22:32à notre physique. On est ce que nous sommes.
00:22:34Ça, c'est sûr.
00:22:36C'est clair que beaucoup...
00:22:38Et puis,
00:22:40en tout cas, ce qui est intéressant
00:22:42dans votre témoignage, c'est que
00:22:44en effet, passé 60 ans, si on n'est pas en paix
00:22:46avec son physique,
00:22:48on s'amène
00:22:50à des jours malheureux.
00:22:52Exactement. Et il y a une chose
00:22:54aussi. C'est que moi, je vois, par exemple,
00:22:56avec la rencontre de ma compagne
00:22:58qui date simplement de 3 ans,
00:23:00je dirais que ce n'était pas
00:23:02du tout prévu que je rencontre cette
00:23:04femme-là. Et c'est simplement
00:23:06son aura qui m'a attiré chez elle.
00:23:08Ça n'a même pas été son physique.
00:23:10Donc, je crois que ce qui est
00:23:12important aussi peut-être de faire comprendre
00:23:14qu'il y a l'aspect physique
00:23:16peut-être souvent dans le cadre d'un premier
00:23:18regard, mais il y a aussi
00:23:20surtout ce que la personne a lié dans son
00:23:22fort intérieur. Et
00:23:24pour moi, en tant qu'homme, c'est par exemple
00:23:26ce qui va m'attirer le plus.
00:23:28Oui, c'est ce que
00:23:30dégage quelqu'un, c'est pas... Bien sûr.
00:23:32Exactement.
00:23:34C'est ce que la personne dégage,
00:23:36c'est son aura, c'est sa vibration
00:23:38et ça, c'est important.
00:23:40En ce qui me concerne, c'est très important.
00:23:42Et d'ailleurs,
00:23:44si on regarde les grandes stars
00:23:46de cinéma qui ont marqué
00:23:48et qu'on détaille, c'est pas des femmes
00:23:50forcément extrêmement belles.
00:23:52Marilyn Monroe, c'est pas une beauté
00:23:54irréprochable.
00:23:56Non.
00:23:58Non, mais par contre,
00:24:00elle avait énormément de présence.
00:24:02Ça, c'est sûr. Énormément de présence,
00:24:04énormément de prestance.
00:24:06Je crois que ce qui serait
00:24:08bien, c'est qu'on
00:24:10fasse clairement la différence
00:24:12entre la beauté et le charme.
00:24:14Et je crois que là,
00:24:16pour le coup, nous, les femmes,
00:24:18c'est un point sur lequel
00:24:20on devrait bien réfléchir.
00:24:22C'est pas viser la beauté
00:24:24mais être consciente
00:24:26de notre charme et de
00:24:28l'alimenter, de le nourrir.
00:24:32Ça peut être un regard,
00:24:34ça peut être un geste,
00:24:36ça peut être une attitude.
00:24:38Il peut nous attirer, nous, en tant qu'hommes.
00:24:40Je crois surtout, et c'est pour ça que je trouve
00:24:42que la photo peut aider certaines femmes.
00:24:44Je pense que c'est important
00:24:46de trouver sa personnalité
00:24:48et de s'y employer.
00:24:50C'est-à-dire qu'il ne faut pas
00:24:52vouloir ressembler aux mannequins
00:24:54qu'on voit dans les magazines
00:24:56féminins. Il faut trouver
00:24:58l'image qu'on a
00:25:00envie de donner de soi. Et à partir
00:25:02de ce moment-là, s'habiller en fonction
00:25:04de l'image qu'on a envie de donner.
00:25:06Trouver sa marque, si je puis dire.
00:25:08Son style.
00:25:10Il y a une chose aussi qui est importante,
00:25:12Brigitte, on n'en parle pas souvent aussi,
00:25:14c'est que lorsqu'une
00:25:16personne, que ce soit un homme ou une femme,
00:25:18va découvrir le naturisme,
00:25:20et je parle bien du naturisme,
00:25:22à partir de là, vous avez énormément
00:25:24de tabous par rapport au corps
00:25:26qui s'estompent.
00:25:30Oui, ça vous avez raison.
00:25:32Même des personnes complexées qui, tout d'un coup,
00:25:34s'essaient au naturisme, perdent
00:25:36une partie de leur complexe. Vous avez raison.
00:25:38Exactement. Et ça,
00:25:40c'est très important.
00:25:42C'est aussi de faire comprendre
00:25:44que le naturisme peut aider
00:25:46certaines femmes et certains hommes
00:25:48à dépasser, à avoir un autre
00:25:50regard sur leur propre corps.
00:25:52Je vais même dire que le libertinage,
00:25:54curieusement, il n'y a pas des
00:25:56personnes spécialement belles.
00:25:58Elles sont souvent très
00:26:00à l'aise dans leur corps
00:26:02et n'ont pas tellement de complexe.
00:26:04On voit bien qu'il y a
00:26:06quelque chose aussi de cet ordre-là
00:26:08quand on se mêle, si je puis dire,
00:26:10dans un groupe,
00:26:12on dépasse ça.
00:26:14On dépasse ce que nous sommes
00:26:16et on est vraiment, dans ce cas-là,
00:26:18autant dans sa tête que dans son cœur.
00:26:20Mais peut-être parce que c'est des endroits,
00:26:22c'est des communautés, si je puis dire,
00:26:24où finalement, le physique n'est pas
00:26:26très important.
00:26:28On passe au-dessus du physique.
00:26:32Dans le naturisme,
00:26:34oui, complètement.
00:26:36Mais dans le libertinage aussi.
00:26:40Là, je ne peux pas vous dire.
00:26:42Moi, je vous le dis
00:26:44et je pense que si on a des libertins qui écoutent,
00:26:46il y en aura certainement un qui aura envie de venir témoigner.
00:26:48Ce n'est plus
00:26:50le critère du physique.
00:26:52Le physique, c'est quelque chose
00:26:54de très extérieur, au fond.
00:26:56Regarder quelqu'un
00:26:58le juger
00:27:00sur son physique,
00:27:02c'est quelque chose
00:27:04d'assez faux, au fond.
00:27:06C'est cannabis.
00:27:08Il ne faut pas oublier que le physique n'est qu'un habit.
00:27:10L'intérieur de l'individu
00:27:12est souvent ce qu'il y a de plus beau.
00:27:14Il suffit de pouvoir le voir,
00:27:16comme vous le disiez tout à l'heure,
00:27:18ne serait-ce qu'à travers le charme.
00:27:20Là, on est beaucoup plus proche de l'intériorité de l'individu.
00:27:22Oui, parce que le charme,
00:27:24c'est vraiment ce qui se dégage
00:27:26de l'intérieur.
00:27:28C'est la beauté intérieure
00:27:30qui diffuse à l'extérieur.
00:27:32Bien évidemment,
00:27:34on est dans des critères
00:27:36qui ne sont pas du tout objectifs,
00:27:38mais c'est la subjectivité
00:27:40de la personne qui transparaît.
00:27:42Oui, sans doute
00:27:44que quelqu'un
00:27:46qui est plutôt dur
00:27:48va avoir
00:27:50un physique qui va transpirer,
00:27:52ça, de toute façon.
00:27:56Oui.
00:27:58Philippe,
00:28:00vous êtes là ?
00:28:02Oui, je suis là, je vous écoute
00:28:04et comme je suis complètement OK
00:28:06avec ce que vous dites,
00:28:08en tant qu'homme, qu'est-ce que vous voulez que je rajoute ?
00:28:10Bien, bien.
00:28:12Bon, écoutez,
00:28:14rien, parfait.
00:28:16Merci d'avoir témoigné.
00:28:18On continue, bien sûr.
00:28:20Si vous avez des complexes et que vous avez envie d'en parler,
00:28:22n'hésitez pas à nous rejoindre sur Sud Radio.
00:28:24Sud Radio,
00:28:26votre attention est notre plus belle récompense.
00:28:2814h-16h,
00:28:30Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:28:32Avec Hélène Vecchiali,
00:28:34qui est autrice de Bienvenue en Thérapie
00:28:36aux éditions Larousse,
00:28:38vous racontez différentes
00:28:40séances, justement,
00:28:42avec des patients.
00:28:44On évoque
00:28:46les complexes, on évoque l'image de soi
00:28:48et je crois, Muriel, que vous avez passé
00:28:50beaucoup d'années à être
00:28:52complexée. Bonjour.
00:28:54Oui, bonjour Hélène, bonjour Brigitte.
00:28:56Bonjour Muriel.
00:28:58Oui, alors déjà, moi,
00:29:00au niveau de l'adolescence, j'ai subi
00:29:02une agression et du coup, mon corps,
00:29:04c'était compliqué.
00:29:06Je portais beaucoup de cols coulés,
00:29:08je ne m'aimais pas.
00:29:10C'était après ?
00:29:12C'est après l'agression
00:29:14que vous ne vous aimiez pas ?
00:29:16Oui, alors j'étais déjà
00:29:18un garçon manqué. Vous aviez
00:29:20quel âge à ce moment-là ?
00:29:2212-13 ans. Ah oui, c'est jeune.
00:29:24Très jeune.
00:29:26Donc du coup, mon corps envoyait
00:29:28quelque chose de sexué,
00:29:30quelque chose d'attirant.
00:29:32Je pensais que c'était moi qui renvoyais ça.
00:29:34Du coup, très compliqué.
00:29:36Par la suite,
00:29:38j'ai eu des problèmes d'hierchutisme.
00:29:40Ils n'ont pas arrangé les choses.
00:29:42Du coup, mon corps,
00:29:44encore une fois,
00:29:46il ne renvoyait pas une belle image.
00:29:48Bien sûr.
00:29:50J'ai quand même rencontré
00:29:52des garçons.
00:29:54A la différence de ma soeur
00:29:56qui avait un succès fou,
00:29:58j'en souffrais.
00:30:00Oui, parce qu'il y a
00:30:02une comparaison immédiate.
00:30:04Pourquoi elle et pas moi ?
00:30:06Votre soeur, elle a quel âge par rapport à vous ?
00:30:08On a deux ans de différence.
00:30:10Elle est plus jeune ?
00:30:12Plus âgée.
00:30:14D'accord.
00:30:16Par la suite...
00:30:18Comment vous expliquez
00:30:20qu'elle avait plus de succès ?
00:30:22Parce qu'elle se sentait mieux dans sa peau ?
00:30:24Qu'est-ce qui fait qu'elle avait plus de succès ?
00:30:26Déjà,
00:30:28elle avait de beaux yeux.
00:30:30Elle renvoyait
00:30:32quelque chose de solaire.
00:30:34J'étais beaucoup plus effacée, plus éteinte
00:30:36de par mon histoire.
00:30:38Bien sûr.
00:30:40Forcément,
00:30:42je pense que les garçons
00:30:44ne venaient pas trop vers moi.
00:30:46Ça a augmenté vos complexes,
00:30:48parce que vous la voyez, elle, solaire
00:30:50et vous êtes dans l'ombre.
00:30:52C'est grave.
00:30:54C'est ça.
00:30:56Par la suite, j'ai rencontré mon mari.
00:31:00Ça fait plus de 25 ans
00:31:02que nous sommes ensemble.
00:31:04Il me disait
00:31:06qu'il m'aimait comme j'étais.
00:31:08Mais ça a été compliqué.
00:31:10Je reconnais que
00:31:12je renvoyais
00:31:14une image de moi
00:31:16qui n'était pas tellement celle que je voulais.
00:31:20Aujourd'hui, avec l'âge,
00:31:22j'assume.
00:31:24C'est drôle.
00:31:26Vous dites « j'assume »,
00:31:28vous n'avez pas dit « j'accepte »,
00:31:30vous n'avez pas dit « je me trouve bien ».
00:31:32J'assume.
00:31:34Il y a l'âge en plus,
00:31:36le fait d'avoir eu des enfants aussi,
00:31:38les corps changent.
00:31:40Je me dis « tu es comme ça,
00:31:42protèges ton corps,
00:31:44nourris-le autrement de sport. »
00:31:46Aujourd'hui,
00:31:48c'est peut-être
00:31:50plus assumé.
00:31:52Est-ce que
00:31:54vous aimez votre corps aujourd'hui ?
00:31:58Un peu plus qu'avant.
00:32:00Pas complètement quand même ?
00:32:02Sur une échelle de 0 à 10.
00:32:040, je ne l'aime pas du tout.
00:32:06Et 10, je le trouve merveilleux.
00:32:08Allez, Philippe.
00:32:10Je suis pas mal déjà.
00:32:12Oui, c'est bien.
00:32:14Et votre mari, il vous donne
00:32:16quelle note sur 10 ? 15 ?
00:32:18Ah, bonne question.
00:32:22Désolé, je lui pose.
00:32:24Vous lui posez les questions.
00:32:26J'espère qu'on ne sera pas à l'origine
00:32:28d'un divorce.
00:32:32Il m'a supportée pendant plus de 25 ans.
00:32:34Je pense qu'il est au-delà de ça.
00:32:36Vous êtes sûre ?
00:32:38À mon avis, il va vous donner une bonne note.
00:32:40Allez.
00:32:42Le pari.
00:32:44Voilà mon histoire.
00:32:48Cette histoire de poils, vous en êtes sortie comment ?
00:32:50Parce que ça, ça doit être
00:32:52assez terrible quand même.
00:32:54J'ai eu un traitement. Malheureusement,
00:32:56je ne vais pas nommer le traitement
00:32:58qui aujourd'hui
00:33:00suscite pas mal de controverses
00:33:02au niveau de
00:33:04des effets rebonds.
00:33:06Ah oui.
00:33:08J'ai eu un traitement qui devait être
00:33:10d'une durée de
00:33:123 ans maximum. En fait, je l'ai eu
00:33:14plus de 12 ans.
00:33:16Il est vrai, à un moment donné,
00:33:18c'est vrai que je ne vais pas décrier
00:33:20parce que ça a traité ses chutismes
00:33:22et j'en étais
00:33:24heureuse.
00:33:28Aujourd'hui, il y a des effets rebonds
00:33:30avec des mélangions.
00:33:32Donc voilà, bénéfice-risque.
00:33:34Bien sûr.
00:33:36Écoutez, bravo parce que vous prenez
00:33:38les choses bien malgré tout
00:33:40et ça fait du bien de voir
00:33:42qu'on peut, avec le temps,
00:33:44se mettre en paix avec son image.
00:33:46Merci beaucoup
00:33:48Muriel. On va continuer
00:33:50avec Victoire. Bonjour Victoire.
00:33:52Bonjour Brigitte, bonjour Hélène.
00:33:54Bonjour Victoire.
00:33:56Je voulais témoigner concernant
00:33:58le fait de s'accepter.
00:34:00Comment on réagit par rapport
00:34:02à l'évolution
00:34:04de notre corps. Parce que moi, j'ai toujours été
00:34:06complexée. Je voulais être mince.
00:34:08J'aurais aimé être mince et longue
00:34:10comme Céline Dion.
00:34:14C'est marrant parce que
00:34:16vous comparez Céline Dion
00:34:18qui n'est pas un canon de beauté.
00:34:20Je parle du corps.
00:34:22Oui, oui.
00:34:24Oui, c'est drôle.
00:34:26Autant on peut admirer
00:34:28sa voix.
00:34:30Moi, je trouve ce style
00:34:32de corps très beau.
00:34:34L'angeline est comme ça.
00:34:36Et après, je suis arrivée
00:34:38quand même à être mince
00:34:40comme je voulais,
00:34:42à faire beaucoup
00:34:44de sacrifices
00:34:46qui presque amenaient à une dépression.
00:34:48J'ai compris à un moment que quand je ne mangeais pas,
00:34:50que j'étais triste. Je croyais que c'était
00:34:52parce que j'étais triste.
00:34:54Mais en fait, j'ai compris que c'était
00:34:56mon cerveau qui ne comprenait pas.
00:34:58C'est triste de ne pas manger.
00:35:00Mais ça, les gens ne le savaient pas.
00:35:02Moi, je ne le savais pas.
00:35:04Je me suis privée.
00:35:06Pour moi, la minceur,
00:35:08la beauté, c'est important.
00:35:10Ce qui est important
00:35:12et merci d'évoquer
00:35:14le poids, Victoire.
00:35:16Ce qui est important, c'est d'être à peu près
00:35:18en bon
00:35:20lien avec le corps
00:35:22qu'on a. Parce qu'il y a des femmes
00:35:24qui sont très minces. Il y a des femmes qui sont plutôt rondes.
00:35:26Si on est ronde, vouloir être mince,
00:35:28c'est une torture.
00:35:30Oui.
00:35:32Et puis surtout, c'est une histoire de mode.
00:35:34Parce que regardez, il y a 50 ans
00:35:36ou plus,
00:35:38les femmes qui étaient appréciées,
00:35:40c'étaient les femmes pulpeuses et rondes.
00:35:42Regardez les tableaux
00:35:44de l'époque.
00:35:46Donc,
00:35:48on voit bien que c'est une histoire de mode
00:35:50et que dans l'inconscient
00:35:52collectif, on suit cette mode
00:35:54sans se rendre compte qu'en fait,
00:35:56les critères changent
00:35:58au fil
00:36:00des saisons, j'allais dire.
00:36:02Et nous, on suit ça
00:36:04et c'est compliqué. Parce que vous dites
00:36:06Céline Dion, elle est mince
00:36:08donc être mince,
00:36:10c'est être beau. Et bien sûr,
00:36:12on entend bien ce que vous dites. Sauf que
00:36:14si tout d'un coup,
00:36:16il y avait une mode
00:36:18vraiment avec une grande déferlante
00:36:20nous disant que les femmes belles
00:36:22sont des femmes grosses, on serait toutes en train de manger
00:36:24du chocolat et des madeleines
00:36:26et de se bourrer
00:36:28d'ice cream toute la journée
00:36:30en se disant, mince, mince,
00:36:32je ne suis pas assez grosse.
00:36:34Mince, mince, je ne suis pas assez grosse.
00:36:36Bravo Hélène.
00:36:38C'est là où on voit
00:36:40qu'on est
00:36:42balloté
00:36:44par quelque chose d'extérieur
00:36:46qui à notre insu,
00:36:48est infusé et fait qu'on
00:36:50s'impose des choses qu'on ne devrait pas
00:36:52s'imposer. Mais je suis la première
00:36:54à le faire, je vous rassure.
00:36:56Eh oui, on est obligé
00:36:58d'ailleurs, je reviens sur le fait, vous avez parlé
00:37:00de la cellulite, mais la cellulite
00:37:02n'est pas beau, vous voyez bien sur les tableaux,
00:37:04il n'y en a jamais.
00:37:06Mais bien sûr que si, regardez
00:37:08les tableaux de Raphaël, etc.
00:37:10des peintres
00:37:12italiens, bien sûr que la cellulite
00:37:14était indiquée.
00:37:16Bien sûr, et des sculptures
00:37:18avec la cellulite, il y en a plein.
00:37:20Et puis vous avez des femmes
00:37:22qui sont rondes et qui n'en ont pas.
00:37:24Et puis vous avez des...
00:37:26Je suis d'accord avec Victoire,
00:37:28il y a des femmes qui n'ont pas de cellulite.
00:37:30Oui, mais c'est l'exception.
00:37:32Et c'est un critère
00:37:34de, je répète, un caractère sexuel
00:37:36secondaire féminin.
00:37:38Donc lutter contre quelque chose qui
00:37:40est purement
00:37:42génétique,
00:37:44c'est aberrant, mais on le fait.
00:37:46Mais ce que je voulais vous dire
00:37:48aussi, c'est que pour moi
00:37:50la beauté
00:37:52est un critère important.
00:37:54Je ne pourrais pas être avec quelqu'un
00:37:56pas beau
00:37:58et intelligent.
00:38:02Je préfère quelqu'un de moins intelligent
00:38:04et très beau.
00:38:06D'accord, mais ça c'est votre
00:38:08droit le plus strict, et je crois
00:38:10qu'encore une fois,
00:38:12en ce qui concerne le désir,
00:38:14puisque là on va parler
00:38:16de désir,
00:38:18on a des critères qui font qu'on a du désir
00:38:20ou pas, et il n'y a rien à faire.
00:38:22On n'y peut rien, j'allais dire,
00:38:24c'est pratiquement inconscient les critères qui font
00:38:26qu'on va désirer tel homme ou telle femme.
00:38:28Donc il n'y a pas
00:38:30à juger, c'est comme ça.
00:38:32Et si pour vous
00:38:34d'abord c'est quelqu'un de beau
00:38:36qui vous fait
00:38:38vibrer, c'est comme ça.
00:38:40Et aussi
00:38:42ce que je voulais vous dire par rapport
00:38:44à l'âge, puisqu'on
00:38:46me semble qu'on se sent mieux
00:38:48dans sa peau, on s'accepte mieux
00:38:50en vieillissant.
00:38:56En général, oui, mais il y a
00:38:58quand même des femmes pour qui le fait
00:39:00de vieillir est vraiment une torture.
00:39:02Il y a des femmes qui vont aller recourir
00:39:04à la chirurgie esthétique sans
00:39:06arrêt, qui vont
00:39:08vraiment faire comme
00:39:10si elles avaient encore 30 ans.
00:39:12Alors c'est vrai que
00:39:14personne n'est dupe,
00:39:16mais elles sont dans cette
00:39:18sorte de course du jeunisme
00:39:20ridicule.
00:39:22J'ai fait appel à la
00:39:24chirurgie esthétique pour me sentir mieux.
00:39:26Et je continue
00:39:28à faire des injections
00:39:30pour moi, et après chaque fois que
00:39:32je lui dis, je me dis, mais pourquoi tu fais ça ?
00:39:34Que tu souffres ?
00:39:36Un peu de chirurgie esthétique,
00:39:38il ne faut pas être contre non plus.
00:39:40Ça existe, il y a des choses qui marchent très bien.
00:39:42Ça, c'est plus des actions esthétiques
00:39:44que de la chirurgie esthétique.
00:39:46Les piqûres,
00:39:48l'acide hyaluronique ou Botox,
00:39:50c'est plus...
00:39:52On ne peut pas appeler ça de la chirurgie esthétique.
00:39:54Je crois que Brigitte voulait parler des liftings.
00:39:56La répétition,
00:39:58où les femmes sont tirées.
00:40:00Des interventions chirurgicales lourdes.
00:40:02Et là, effectivement, on voit qu'il y a
00:40:04des femmes âgées
00:40:06qui le font, quitte à
00:40:08se ressembler tout après.
00:40:10À des momies.
00:40:12À avoir d'expressions de sourire.
00:40:14C'est de ça dont je parlais.
00:40:16Ça, c'est une autre histoire, effectivement.
00:40:18Vous voyez,
00:40:20c'est aller courir contre
00:40:22quelque chose où on est sûr de perdre.
00:40:24On ne peut pas courir contre le temps.
00:40:26Alors, on a de la chance que maintenant,
00:40:28ça se soit démocratisé,
00:40:30que beaucoup de personnes ont accès aux injections.
00:40:32Avant, c'était
00:40:34vraiment les stars qui pouvaient faire
00:40:36ce genre de choses.
00:40:38On pensait pas pouvoir y avoir accès.
00:40:40Et maintenant,
00:40:42ça nous permet de nous sentir mieux.
00:40:44Parce que la femme,
00:40:46pour moi, elle doit toujours faire attention
00:40:48par rapport à l'homme.
00:40:50On doit toujours bien
00:40:52se présenter.
00:40:54Il y a de plus en plus d'hommes qui font appel
00:40:56à la chirurgie,
00:40:58à la médecine esthétique, on va dire.
00:41:02Oui, oui.
00:41:04Maintenant, comme c'est ouvert à tout le monde,
00:41:06les garçons, les femmes,
00:41:08mais ça nous permet de nous sentir mieux.
00:41:10Ça, c'est quelque chose
00:41:12qui est bien pour
00:41:14se sentir en adéquation
00:41:16avec soi-même. Vous voyez, les hommes qui sont
00:41:18chauves, qui se font implanter,
00:41:20c'est des souffrances qu'on enlève.
00:41:22Bien sûr, bien sûr.
00:41:24Et pour l'homme.
00:41:26Le seul
00:41:28problème, si vous voulez,
00:41:30je crois qu'on est avec une psychanalyste,
00:41:32le seul problème, c'est de ne pas courir
00:41:34après quelque chose qu'on ne pourra pas rattraper.
00:41:36C'est-à-dire que, allez,
00:41:38par exemple, on n'aime pas son nez,
00:41:40on va se faire opérer
00:41:42du nez, c'est très bien.
00:41:44Mais si on a vraiment beaucoup de complexes,
00:41:46après, on va faire encore autre chose
00:41:48et autre chose et autre chose, et on ne s'en sortira pas.
00:41:50C'est pour ça qu'à un moment donné, c'est bien aussi
00:41:52de se poser la question de comment
00:41:54on se ressent à l'intérieur de soi.
00:41:56Oui, c'est vraiment important
00:41:58de connaître les raisons
00:42:00qui nous poussent
00:42:02à de la médecine esthétique.
00:42:04Est-ce qu'on attend tout
00:42:06de ça pour se réparer
00:42:08intérieurement ? Là, bien
00:42:10évidemment, on fait fausse route.
00:42:12Ou est-ce qu'on va bien,
00:42:14mais on se rend compte qu'il y a deux petites
00:42:16bricoles qu'on pourrait améliorer,
00:42:18et là, effectivement, tout va pour le mieux.
00:42:20Mais attendre
00:42:22tout de l'extérieur,
00:42:24c'est vraiment quelque
00:42:26chose qui est néfaste,
00:42:28parce que la priorité, c'est comment
00:42:30intérieurement on avance.
00:42:32Pour s'accepter.
00:42:34Je vais bien.
00:42:36Je vais bien. Je fais quelques
00:42:38petites retouches
00:42:40pour être présentable.
00:42:42Je trouve que...
00:42:44Bien sûr, bien sûr.
00:42:46J'ai envie de dire, c'est un petit peu... Je vais faire une comparaison
00:42:48que tout le monde va pouvoir comprendre. C'est un petit peu
00:42:50comme la manière de s'habiller.
00:42:52On peut s'habiller
00:42:54correctement et s'habiller
00:42:56en fonction de ce qu'on a envie
00:42:58de transmettre comme image.
00:43:00C'est très bien, mais
00:43:02c'est pas la peine de partir
00:43:04dans un
00:43:06habillement
00:43:08complètement compliqué, tout le temps, tous les jours, etc.
00:43:10Comme c'est pas bien non plus
00:43:12de se foutre en survêtement sans arrêt.
00:43:14Je veux dire, c'est juste être...
00:43:16Respecter son
00:43:18physique. Voilà.
00:43:20Oui.
00:43:22À ce propos, j'avais vu
00:43:24un film que Charlotte Gainsbourg avait fait
00:43:26sur sa mère. Ça s'appelait Jane
00:43:28par Charlotte.
00:43:30Et Jane Birkin disait qu'à
00:43:32un moment, elle ne se reconnaissait plus. Pourtant, je trouvais
00:43:34qu'elle avait bien vieilli, qu'on la reconnaissait
00:43:36bien. Et elle trouvait
00:43:38que... Voilà. Elle se touchait
00:43:40le visage pour
00:43:42se dire, c'est bien moi.
00:43:44Et ça m'avait étonnée
00:43:46parce que je trouvais que... Bon, après,
00:43:48c'est l'image qu'elle avait d'elle.
00:43:50C'est bizarre.
00:43:52Oui, c'est vrai
00:43:54que nous, les femmes en particulier,
00:43:56on se questionne
00:43:58quelquefois sur notre ressemblance
00:44:00avec notre propre mère
00:44:02et sur la façon dont notre mère
00:44:04a vieilli et la façon dont nous
00:44:06on vieillit. Et
00:44:08c'est quelque chose à
00:44:10travailler quand on
00:44:12s'en inquiète parce qu'il y a
00:44:14une différenciation
00:44:16à faire ou une
00:44:18reconnaissance à avoir. Enfin, il y a quelque chose
00:44:20de singulier
00:44:22dans l'image qu'on a de nous-mêmes
00:44:24et l'image qu'on a de notre
00:44:26mère. On continue
00:44:28à évoquer notre image avec
00:44:30Hélène Vécalie tout de suite après les infos.
00:44:34Vous voulez laisser un message, proposer
00:44:36un sujet qui vous tient à cœur ou
00:44:38ajouter un commentaire ou même poser une question ?
00:44:40Le répondeur de l'émission est là
00:44:42pour vous. Appelez-nous au 0826
00:44:44300 300.
00:44:4614h16,
00:44:48Brigitte Laé, Sud Radio.
00:44:5014h16,
00:44:52Brigitte Laé, Sud Radio.
00:44:54Nous continuons dans cette deuxième
00:44:56heure à parler de son image,
00:44:58de son physique avec Hélène
00:45:00Vécalie qui est avec nous, psychanalyste
00:45:02et autrice de ce livre
00:45:04Bienvenue en thérapie aux éditions
00:45:06La Rousse. C'est votre dernier
00:45:08livre. Justement,
00:45:10cette émission, ce sujet,
00:45:12j'en ai eu l'idée grâce à ces
00:45:14deux livres que je vous repropose
00:45:16aux éditions E-Roll,
00:45:18tous les deux. Photographie
00:45:20Thérapeutique de
00:45:22Élodie Sueur-Monsenard.
00:45:24C'est un livre qui explique en quoi la
00:45:26photo peut nous aider à être mieux avec
00:45:28notre image. Et puis, il y a ce
00:45:30livre de Philippe Bricard,
00:45:32toujours aux éditions E-Roll,
00:45:34Les secrets de la photo de nu
00:45:36et c'est un très beau
00:45:38livre qui explique comment faire
00:45:40de jolies photos de nu, de nu
00:45:42thérapeutique. Mais vraiment,
00:45:44je crois qu'on peut avoir
00:45:46des bonnes pistes
00:45:48pour réussir de bien
00:45:50photographier. Alors, c'est surtout
00:45:52des corps de femmes. Alors, c'est
00:45:54vrai qu'on photographie plutôt
00:45:56les femmes nues.
00:45:58Je ne sais pas, peut-être que les féministes
00:46:00vont trouver que ce n'est pas bien, qu'il faut aussi
00:46:02photographier les hommes nus. Mais ça
00:46:04existe aussi. Il y a le calendrier des pompiers
00:46:06où on a des hommes nus tous les
00:46:08ans. Alors, on est
00:46:10avec Céline maintenant. Bonjour Céline.
00:46:12Bonjour Brigitte.
00:46:14Bonjour Hélène. Bonjour Céline.
00:46:16Oui, effectivement,
00:46:18moi j'ai aussi un problème avec mon corps.
00:46:20Je répugne en fait.
00:46:22C'est fort ce que vous dites.
00:46:24Oui, mais c'est fort
00:46:26et c'est vrai.
00:46:28J'ai du mal à me regarder dans une glace.
00:46:30J'ai du mal à
00:46:32m'insérer dans la société et même
00:46:34avec mon compagnon,
00:46:36j'ai du
00:46:38mal à me montrer en fait
00:46:40nus.
00:46:42C'est votre corps, ce n'est pas votre visage.
00:46:44Mon corps.
00:46:46Ce n'est pas la même chose déjà.
00:46:48Oui.
00:46:52C'est pourquoi
00:46:54vous êtes en surpoids ?
00:46:56J'ai un peu de surpoids.
00:46:58C'est pas
00:47:00beaucoup ?
00:47:02Oui, mais bon, je focalise quand même.
00:47:04Moi, je pense
00:47:06que je suis beaucoup en surpoids. Mon compagnon me dit que non.
00:47:08Moi, j'ai même tendance à vouloir
00:47:10me dire
00:47:12qu'il ne va pas m'aimer parce qu'il n'aime pas mon corps.
00:47:14Voilà.
00:47:16Il est avec vous depuis combien de temps ?
00:47:18Il va reprendre maintenant deux mois.
00:47:20Deux mois, oui, d'accord. On peut comprendre que vous ayez
00:47:22encore un petit peu des doutes.
00:47:24Vous savez pourquoi
00:47:26vous vous aimez pas ? Est-ce que c'est
00:47:28depuis que vous êtes petite ou c'est récent ?
00:47:30Non, c'est depuis que
00:47:32je suis petite.
00:47:34Est-ce que dans votre famille, on vous disait
00:47:36quelque chose sur votre corps ?
00:47:38Oui.
00:47:40Qu'est-ce qu'on vous disait ?
00:47:42Que j'étais pas bien,
00:47:44que j'étais pas belle.
00:47:46Au collège, j'étais
00:47:48brimée. On m'appelait même
00:47:50Ragoutoutou, pour dire quoi.
00:47:52C'est votre père ou votre mère
00:47:54ou les deux qui disaient que vous
00:47:56n'étiez pas belle ?
00:47:58C'était bien
00:48:00un peu les deux.
00:48:02Vous aviez des frères et
00:48:04soeurs ? Oui.
00:48:06Et alors, qu'est-ce qu'on disait de vos frères et soeurs ?
00:48:08Rien.
00:48:10Donc vous étiez le vilain petit
00:48:12canard, c'est ça ?
00:48:14Oui. Vous avez l'impression que vous étiez
00:48:16la pièce
00:48:18rapportée dans la famille
00:48:20et qui était de toute façon pas
00:48:22belle, quoi. Voilà, c'est ça.
00:48:24Bon, mais ça c'est une croyance
00:48:26qui remonte à votre enfance, Céline.
00:48:28Oui.
00:48:30C'est peut-être pas...
00:48:32C'est peut-être pas la vérité.
00:48:34Une croyance, on peut lui tordre
00:48:36le cou, à un moment donné. Alors moi, je vais vous poser
00:48:38une question. Vous mesurez combien ?
00:48:40Je vous dirai pas mon
00:48:42poids, c'est sûr, mais je mesure
00:48:441m63.
00:48:46Donc, normalement,
00:48:481m63, on va dire...
00:48:50Allez, jusqu'à
00:48:5260 kilos, on considère que c'est à peu près...
00:48:54Ça va ? Non, vous en faites pas.
00:48:56Je suis plus lourde.
00:48:58Oui, ça, je m'en doutais bien que vous alliez
00:49:00me dire que vous étiez plus lourde.
00:49:02Non, c'est vrai, c'est vrai, je suis vraiment
00:49:04plus lourde. Est-ce que vous avez
00:49:06l'impression que si vous aviez
00:49:08le poids de vos rêves,
00:49:10là, vous
00:49:12vous accepteriez, vous vous trouveriez belle ?
00:49:14Oui, mieux, je pense,
00:49:16oui. Mieux, mais pas complètement ?
00:49:20Je sais pas, je peux pas vous dire, mais
00:49:22je pense mieux. D'accord, mieux.
00:49:24Donc, vous pensez que c'est uniquement
00:49:26le poids, le surpoids
00:49:28qui vous fait
00:49:30vous sentir pas belle ?
00:49:32Oui.
00:49:34D'accord.
00:49:36Mon compagnon me dit
00:49:38que je dégoûte pas,
00:49:40moi j'ai l'impression que je dégoûte,
00:49:42c'est vraiment à ce point-là.
00:49:44Vous avez ce surpoids depuis combien de temps ?
00:49:48J'en avais un peu eu, après j'en avais plus.
00:49:50Mais bon...
00:49:52Et alors, il vient
00:49:54de quoi ce surpoids à votre avis ?
00:49:56Est-ce que vous mangez 3 choucroutes par jour ?
00:49:58J'ai fait des boulimiques anorexiques.
00:50:00D'accord.
00:50:02J'ai vomi.
00:50:04Donc, on voit bien derrière ce surpoids,
00:50:06Céline, que c'est un
00:50:08mal-être,
00:50:10qu'il n'est que le symptôme
00:50:12de quelque chose de plus profond. Vous êtes d'accord
00:50:14avec ça ou pas ? Oui.
00:50:16Alors, est-ce que ça vaudrait pas le coup
00:50:18d'aller travailler ce qui est plus profond ?
00:50:20Parce que faire un régime,
00:50:22vous venez de le dire, vous en avez fait,
00:50:24vous perdez, vous reprenez. Donc, de toute façon,
00:50:26c'est pas ça le problème.
00:50:28Oui.
00:50:30Et qu'est-ce qui vous empêche
00:50:32de vous faire aider
00:50:34pour éliminer ce mal-être
00:50:36qui vous ronge ?
00:50:40Je me fais déjà aider,
00:50:42mais ça marche pas.
00:50:44Mais est-ce que vous avez envie que ça marche ?
00:50:46Bien sûr, oui.
00:50:48Et quelle est la sorte d'aide que
00:50:50vous avez choisie ?
00:50:52J'ai fait
00:50:54de la psychologie,
00:50:56MS,
00:50:58la technique
00:51:00avec la lumière dans les yeux,
00:51:02l'hypnose.
00:51:06Oui. Est-ce que
00:51:08d'avoir une réflexion
00:51:10sur ce qui est inconscient,
00:51:12peut-être
00:51:14vous aiderait plus ?
00:51:16Ce que je veux dire par là, c'est que
00:51:18les techniques
00:51:20comportementales
00:51:22qui peuvent être efficaces,
00:51:24sans doute, dans votre cas,
00:51:26puisque vous nous parlez
00:51:28de sa remonte à l'enfance,
00:51:30il faut peut-être aller creuser ailleurs
00:51:32et voir peut-être
00:51:34si une psychanalyse serait pas plus appropriée.
00:51:38Parce que, au fond,
00:51:40Céline, vous savez un petit peu
00:51:42pourquoi ça va pas bien. Vous savez bien que c'est
00:51:44parce qu'on vous a dit que vous étiez pas belle
00:51:46quand vous étiez petite et que, quelque part,
00:51:48il y a cet enfant intérieur qui vous dit
00:51:50de toute façon, t'es pas belle,
00:51:52tu seras jamais belle.
00:51:54C'est un peu ça
00:51:56qui se passe en vous. Vous êtes d'accord ou pas ?
00:51:58Oui, un peu, peut-être.
00:52:00Donc c'est ça qu'il faut aller casser.
00:52:02Oui, mais bon, je suis pas belle.
00:52:04J'aime pas les photos.
00:52:06Je peux pas voir les photos
00:52:08de moi-même.
00:52:10Et même de mon visage, par contre.
00:52:12Les photos aussi de mon visage.
00:52:14Oui, ce qu'on est en train de vous dire,
00:52:16c'est que
00:52:18ce que vous pensez de vous
00:52:20est guidé
00:52:22et téléguidé
00:52:24par ce qui se passe depuis que vous êtes née.
00:52:26C'est-à-dire que, objectivement,
00:52:28vous n'arrivez pas à savoir
00:52:30si vous êtes belle ou pas.
00:52:32Et vous avez dit quelque chose de très très fort
00:52:34en début d'interview.
00:52:36Vous avez dit que ça vous répugnait.
00:52:38Je veux dire, c'est énorme
00:52:40de pouvoir dire ça de soi.
00:52:42Et par conséquent,
00:52:44l'idée c'est d'essayer de comprendre
00:52:46pourquoi
00:52:48vous avez cette répulsion vis-à-vis
00:52:50de vous et comment en guérir.
00:52:52Parce qu'on en guérit.
00:52:54Est-ce que vous acceptez qu'on puisse
00:52:56en guérir ?
00:52:58J'ai du mal à y croire.
00:53:00Mais vous acceptez.
00:53:02Parce qu'à un moment donné, il faut aussi se dire
00:53:04est-ce que vous avez envie d'en guérir ?
00:53:06Ah oui, j'aurais envie
00:53:08d'en guérir, mais je suis pas sûre que...
00:53:10Alors, si on vous dit qu'on peut
00:53:12en guérir, vous nous croyez ou pas ?
00:53:14Oui.
00:53:16Bah alors, donc il vous reste plus qu'à...
00:53:18En revanche, il faut choisir la bonne
00:53:20thérapie et accepter
00:53:22d'aller creuser. C'est-à-dire que
00:53:24toutes les thérapies
00:53:26qui vont être, je le répète, comportementales
00:53:28sur tout ce qui est conscient,
00:53:30ça va sans doute
00:53:32être difficile pour vous.
00:53:34En revanche, il faut aller creuser sur des choses
00:53:36inconscientes pour
00:53:38arriver à craquer
00:53:40cette histoire-là, quoi.
00:53:42Et le problème que ça va poser, Céline,
00:53:44c'est peut-être pour ça que, pour l'instant, vous l'avez pas fait,
00:53:46c'est que ça va faire mal à un moment donné.
00:53:48Parce que vous allez découvrir une souffrance
00:53:50qui, pour l'instant,
00:53:52elle est un petit peu sous
00:53:54tous vos kilos.
00:53:56Non, parce qu'en fait, j'ai déjà fait...
00:53:58J'ai découvert mes souffrances, c'est le problème.
00:54:00Non, si vous les aviez
00:54:02découvertes et si vous aviez travaillé,
00:54:04ça serait fini, cette histoire.
00:54:06C'est ça qu'il faut que vous compreniez.
00:54:08Oui, ce que
00:54:10je suis en train de vous expliquer,
00:54:12c'est que,
00:54:14en gros, il y a deux sortes de thérapies.
00:54:16Des thérapies sur le conscient, c'est-à-dire
00:54:18vous arrivez à repérer vos souffrances,
00:54:20vous arrivez à dire, ben c'est mon père
00:54:22et ma mère qui ont trouvé que j'étais pas bien.
00:54:24Ça, c'est fait.
00:54:26En revanche, ce qui est inconscient,
00:54:28c'est par définition tout ce que vous ignorez
00:54:30de ce qui s'est passé
00:54:32à ce moment-là, de ce qui est arrivé,
00:54:34de l'impact que ça a eu sur vous,
00:54:36de qu'est-ce qui fait qu'il y a eu cette anorexie boulimie,
00:54:38qu'est-ce qui fait que vous ne croyez pas
00:54:40votre compagnon quand il vous dit qu'il vous trouve bien,
00:54:42et qu'est-ce qui fait
00:54:44que vous avez une image de vous-même
00:54:46dont vous dites qu'elle vous répugne.
00:54:48Ça, ça ne pourra pas
00:54:50passer avec
00:54:52des réflexions
00:54:54sur le conscient.
00:54:56Il faut aller creuser sur
00:54:58quels sont les rêves que vous faites,
00:55:00quelles sont
00:55:02les choses profondes que vous ignorez
00:55:04complètement.
00:55:06C'est dans tout ce que vous ignorez
00:55:08que vous allez trouver la solution.
00:55:10Et Brigitte a raison, ça va être douloureux,
00:55:12sauf que si vous êtes sûr que vous êtes sur le bon
00:55:14chemin, vous le vivrez bien.
00:55:16Je vais prendre
00:55:18une métaphore. Si vous êtes très très très
00:55:20malade, et puis qu'on vous donne
00:55:22des médicaments qui sont horriblement
00:55:24mauvais, mais dont vous êtes sûr
00:55:26qu'ils vont vous guérir, vous allez prendre
00:55:28vos médicaments mauvais et vous allez continuer.
00:55:30Mais ça va
00:55:32demander un effort,
00:55:34mais ça en vaut la peine,
00:55:36parce que là, vous êtes vraiment, enfin,
00:55:38vous souffrez vraiment dans votre mal-être,
00:55:40donc il faut faire quelque chose.
00:55:42Promis ?
00:55:44Merci Céline, en tout cas.
00:55:46On fait une petite pause
00:55:48et on va retrouver Christian dans un instant.
00:55:52Venez apporter votre témoignage
00:55:54et réagissez à l'émission en appelant
00:55:56dès maintenant le 0 826
00:55:58300 300.
00:56:08Hélène Vecchiali est avec nous et nous
00:56:10parlons du corps
00:56:12ou du visage d'ailleurs, parce que
00:56:14les complexes, ils sont parfois
00:56:16sur le visage, parfois sur le corps.
00:56:18Sur le corps, c'est souvent des questions de
00:56:20surpoids d'ailleurs, j'ai remarqué.
00:56:22Comme vient de le
00:56:24témoigner Céline. Et maintenant,
00:56:26Christian qui est avec nous. Bonjour Christian.
00:56:28Bonjour Brigitte.
00:56:30Bonjour Hélène. Bonjour Christian.
00:56:32Ravi de
00:56:34participer à
00:56:36cette conversation. Eh bien,
00:56:38on vous écoute. Est-ce que vous
00:56:40vous trouvez bien, justement, Christian, vous ?
00:56:42Alors moi, j'en trouve bien.
00:56:44Même si petit,
00:56:46bon, je me souviens bien que
00:56:48ma sœur, elle m'appelait le gros.
00:56:50Alors que je n'étais pas si gros que ça.
00:56:52Oui, oui, non mais
00:56:54je revois mes photos
00:56:56quand j'étais petit.
00:56:58D'accord, j'étais un petit peu
00:57:00soufflé, mais je trouve que j'étais beau.
00:57:02Et puis...
00:57:04C'était pas sympa quand même.
00:57:06Vous étiez...
00:57:08Elle était l'aînée ou c'était vous ?
00:57:10Ah non, moi je suis le plus petit, je suis le dernier.
00:57:12Et je suis
00:57:14devenu le plus grand et l'inverse s'est passé parce que
00:57:16maintenant, bon, je peux pas dire ça.
00:57:18Elle avait quel âge quand vous venez
00:57:20au monde ?
00:57:22J'avais 14 mois.
00:57:24Ah oui, donc elle a dû mal vivre le fait
00:57:26que vous arriviez, elle s'est vengée en vous appelant le gros.
00:57:28Voilà, parce que j'étais le chouchou.
00:57:30C'est surtout que vous étiez le chouchou
00:57:32parce que 14 mois, c'est
00:57:34un peu frais pour être
00:57:36jaloux. En revanche, quand
00:57:38elle a été plus grande et qu'elle a vu que vous étiez le chouchou,
00:57:40là, ça a dû être de la belle
00:57:42jalousie, là. Elle s'est
00:57:44vengée. Oui, mais bon,
00:57:46moi j'ai toujours essayé de
00:57:48prouver que je méritais
00:57:50d'être le chouchou.
00:57:52Après, pour parler du
00:57:54corps, moi, à 15-17 ans,
00:57:56j'étais plutôt gringalé.
00:57:58Et dans l'armée,
00:58:00j'ai acheté des haltères.
00:58:02Je me suis occupé de mon corps.
00:58:04J'étais sportif, je le suis
00:58:06devenu de plus en plus.
00:58:08Quand vous arrivez au service militaire,
00:58:10vous êtes un peu plus mince, un peu plus fin.
00:58:12Ah oui, je sais pas.
00:58:14Je n'étais pas gros du tout.
00:58:16D'accord, donc déjà, vous aviez réglé ce problème-là.
00:58:18Est-ce que vous avez eu envie, justement,
00:58:20d'être plus musclé parce que vous avez vu des hommes
00:58:22musclés ?
00:58:24Non, mais parce que
00:58:26j'avais envie.
00:58:28Je suis tombé sur un bouquin
00:58:30où on parlait de sculpture humaine.
00:58:32J'ai accroché tout de suite
00:58:34et j'ai suivi le bouquin.
00:58:36Alors, je fais des haltères, mais
00:58:38on le suit jusqu'au bout. Je n'ai jamais eu la tablette
00:58:40de chocolat. J'ai toujours eu
00:58:42un petit bidon, mais
00:58:44pas un gros
00:58:46ventre.
00:58:48J'ai toujours dit à mon ex
00:58:50que si un jour j'ai un gros ventre,
00:58:52que je ne peux plus
00:58:54aller pisser sans l'avoir,
00:58:56c'est horrible.
00:58:58Parce qu'il y en a, malheureusement,
00:59:00ils font ça.
00:59:02Et puis, généralement, quand un homme a
00:59:04un peu trop de surpoids au niveau du
00:59:06ventre, il perd
00:59:08un ou deux centimètres.
00:59:12Ça rentre un peu dans la graisse
00:59:14et puis on perd un ou deux centimètres.
00:59:18Donc, je rends de ça.
00:59:20Je m'entretiens.
00:59:22Là, j'ai écouté votre première
00:59:24heure en allant prendre mon chien.
00:59:26J'ai fait une heure de marche avec mon chien.
00:59:28Je fais du sport tous les jours.
00:59:30Je marche tous les jours. Je fais du vélo.
00:59:32Je m'occupe de moi. Quand je me lève le matin,
00:59:34je me regarde dans la glace, je me dis bonjour.
00:59:36Je me dis que je suis beau.
00:59:38C'est sympa ça,
00:59:40de se regarder le matin dans la glace et de se dire bonjour.
00:59:42Ça prouve que vous vous aimez bien.
00:59:44Est-ce que votre corps
00:59:46ressemble maintenant aux sculptures
00:59:48que vous aviez vues sur les photos ?
00:59:50Non, pas du tout.
00:59:54J'ai les jambes musclées.
00:59:56J'ai des bons pectoraux.
00:59:58J'ai encore un peu de bras, malgré l'âge.
01:00:00Moi, ce qui m'intéresse surtout,
01:00:02c'est qu'on me dit souvent
01:00:04que je ne fais pas mon âge.
01:00:06Par exemple,
01:00:08j'ai une nouvelle copine qui est venue à la chorale
01:00:10et j'ai été obligé de lui montrer
01:00:12ma pièce d'identité pour lui montrer que
01:00:14j'avais charrié
01:00:16dans ma 70e année. J'y suis d'ailleurs.
01:00:18Elle ne me croyait pas.
01:00:20Elle me dit que ce n'est pas possible.
01:00:22Elle vous flattait, Christian.
01:00:24Non, mais vous savez
01:00:26ce que dit mon fils. Mon fils me dit
01:00:28de toute façon
01:00:30tes parents, donc mes grands-parents
01:00:32se sont trompés dans ta date de naissance.
01:00:34T'es pas né en 55,
01:00:36mais en 65.
01:00:38Malheureusement, non.
01:00:40C'est mignon parce que
01:00:42vous en tirez un petit peu de fierté.
01:00:44C'est mignon comme tout.
01:00:46Vous avez raison, c'est bien.
01:00:48Et quand je vois
01:00:50des personnalités,
01:00:52je les regarde et je me dis que ce n'est pas possible.
01:00:54Ils paraissent plus âgés que moi.
01:00:56Vous savez, Christian,
01:00:58j'ai une formule. Je ne sais pas si vous êtes d'accord,
01:01:00Hélène, vous le direz. J'ai une formule.
01:01:02Je dis qu'à partir de 60 ans,
01:01:04soit on fait plus vieux, soit on fait plus jeune.
01:01:06On fait rarement son âge.
01:01:08Oui, c'est ça. Mais il y en a
01:01:10qui font beaucoup plus vieux que moi et ils sont plus jeunes que moi.
01:01:12Vous êtes d'accord, Hélène, avec ça.
01:01:14Ce qui sera intéressant aussi,
01:01:16Christian, c'est de savoir
01:01:18quel regard vous portez sur le corps des femmes.
01:01:22Alors là, oui,
01:01:24je ne veux pas dire que c'est compliqué,
01:01:26mais
01:01:30les femmes, si elles sont rondes, elles sont rondes,
01:01:32mais moi je n'aime pas trop.
01:01:34Je suis du surpoids.
01:01:36Bon, je ne veux pas dire
01:01:38que je suis grossophobe, mais c'est limite.
01:01:42Dites les choses par les vraies.
01:01:44On est sur Sud Radio.
01:01:46On a le droit de ne pas aimer
01:01:48les grosses, on a le droit de ne pas aimer
01:01:50les vieilles filles.
01:01:52Est-ce que parce que ma mère était grosse ?
01:01:54Je ne sais pas.
01:01:56Il faudra en parler à votre psy.
01:01:58Oui, peut-être.
01:02:00Peut-être.
01:02:02Mais bon, voilà.
01:02:04Parfois, je dis,
01:02:06j'ai des copines, elles ont des très beaux visages,
01:02:08mais malheureusement elles sont des rondeurs extraordinaires.
01:02:10Je dis, mais ce n'est pas possible.
01:02:12Et on voit actuellement,
01:02:14j'avais vu la mode chez les jeunes,
01:02:16c'est d'avoir des grosses poitrines
01:02:18et un gros derrière.
01:02:20Mais à 20 ans,
01:02:22qu'est-ce que ça va être dans 40 ans ?
01:02:24Elles vont être horribles, ces filles.
01:02:26Je ne sais pas.
01:02:28Et puis après,
01:02:30il y a la morphologie qu'on a,
01:02:32et puis après,
01:02:34il y a le surpoids qu'on prend
01:02:36parce qu'on ne fait pas attention.
01:02:38Encore qu'il y a des gens qui sont gros
01:02:40et qui malheureusement n'y peuvent rien.
01:02:42C'est des questions hormonales, etc.
01:02:46J'ai des copines,
01:02:48on est très copains-copines,
01:02:50et elles ont du surpoids,
01:02:52mais je ne leur dis jamais,
01:02:54disant qu'est-ce que t'es grosse,
01:02:56ça jamais, je n'oserai jamais leur dire.
01:03:00Mais en dehors du poids,
01:03:02les femmes qui sont
01:03:04ni obèses, ni
01:03:06très maigres,
01:03:08quand vous les voyez,
01:03:10est-ce que pour vous,
01:03:12la beauté c'est important ?
01:03:14Je ne sais pas si vous avez entendu
01:03:16l'émission,
01:03:18ce dont on parlait,
01:03:20c'était que pour les femmes,
01:03:22leur physique
01:03:24était très important
01:03:26pour elles, en fonction du regard
01:03:28des hommes. Donc là, on a un homme,
01:03:30quel regard vous portez sur les femmes,
01:03:32en dehors des écarts
01:03:34de poids énormes ?
01:03:36Quel regard vous portez sur le corps et le visage
01:03:38des femmes ?
01:03:40J'aime bien regarder les femmes
01:03:42qui ont de l'allure,
01:03:44qui aiment montrer leurs jambes,
01:03:46parce que je trouve que les jambes d'une femme, quand elles sont belles,
01:03:48ça donne tout de suite
01:03:50un ensemble de beauté.
01:03:52Le visage,
01:03:54je ne cite pas trop
01:03:56pour la mode et les cheveux courts,
01:03:58j'aime bien une femme qui
01:04:00entretient ses cheveux,
01:04:02qui a les cheveux longs, alors c'est peut-être parce que je suis
01:04:04sauve, mais moi,
01:04:06je n'ai pas de complexe à être sauve.
01:04:10En tout cas,
01:04:12ce n'est pas Christian
01:04:14qui va rassurer les femmes sur leur physique.
01:04:16On voit bien que vous êtes relativement
01:04:18exigeant, mais en même temps, vous êtes exigeant
01:04:20vous-même, donc on ne peut pas
01:04:22vous le critiquer puisque vous êtes exigeant aussi
01:04:24avec votre physique.
01:04:26C'est logique.
01:04:28Moi, je n'ai pas de problème avec les gens qui sont exigeants
01:04:30sur les autres quand ils sont exigeants avec eux-mêmes.
01:04:32Ce qui me gêne beaucoup, c'est les hommes
01:04:34qui se laissent complètement aller et qui sont là
01:04:36à critiquer les femmes qui sont un petit peu plus rondes.
01:04:38Allez, on fait une petite pause.
01:04:40On se retrouve avec le sexe au conseil.
01:04:42Je vais parler
01:04:44des fellations plus longues.
01:04:46Avec Philippe Harlin.
01:04:48Demain, nous évoquons les douleurs féminines
01:04:50pendant ou après les rapports.
01:04:52Vous souhaitez témoigner?
01:04:54Notre standard vous attend.
01:04:560826 300 300
01:04:5814h-16h
01:05:00Brigitte Lahaye, Sud Radio
01:05:02C'est Jean-Jacques Bourdin.
01:05:04Rendez-vous demain, 7h,
01:05:06pour le Grand Matin Sud Radio.
01:05:08Je poserai toutes les questions d'actualité à mes invités,
01:05:10même celles qui dérangent, évidemment.
01:05:12A demain.
01:05:14Parlons vrai.
01:05:16Brigitte Lahaye, Sud Radio.
01:05:18Le sexe au conseil.
01:05:20On va parler de la fellation.
01:05:22C'est vrai que c'est un des reproches
01:05:24qu'expriment souvent les hommes.
01:05:26C'est que ça ne dure pas assez longtemps.
01:05:28Mais en même temps, c'est vrai
01:05:30qu'on a souvent des crampes, nous les femmes,
01:05:32dans les mâchoires, voire même dans le cou.
01:05:34Il y a quelques solutions.
01:05:36C'est le propos de ce sexe au conseil.
01:05:38Déjà, il faut choisir une position
01:05:40confortable et il faut utiliser
01:05:42un peu plus ses mains.
01:05:44Avec les mains, il faut utiliser la base de la verge.
01:05:46Comme ça, on peut
01:05:48effectuer, par exemple, des mouvements
01:05:50circulaires. C'est un tour
01:05:52de vis qui, malgré tout, est assez apprécié
01:05:54par les hommes et qui permet d'éviter
01:05:56un petit peu
01:05:58d'avoir des crampes. Et puis, il ne faut pas hésiter
01:06:00non plus à varier les plaisirs.
01:06:02Par exemple, en donnant des petits coups de jambe,
01:06:04des coups de langue, pardon.
01:06:06Je ne sais pas pourquoi je parle de jambe tout d'un coup.
01:06:08Des coups de langue, au niveau du
01:06:10prépuce ou sur le gland. Bref, on peut
01:06:12également utiliser
01:06:14un lubrifiant et à ce moment-là,
01:06:16on peut, avec les mains, donner
01:06:18la sensation de la fellation, ce qui permet
01:06:20de se reposer un petit peu. Certaines
01:06:22femmes savent très bien jouer avec les cheveux.
01:06:24Il faut avoir des cheveux longs pour faire plaisir à Christian.
01:06:26On peut utiliser
01:06:28évidemment aussi les seins quand on
01:06:30a un petit peu de poitrine.
01:06:32Voilà. Et puis,
01:06:34comme ça, d'abord,
01:06:36ce sera moins monotone pour vous,
01:06:38mesdames, et puis pour lui aussi.
01:06:40Il aura peut-être des surprises,
01:06:42parce que c'est souvent aussi ce qu'il faut provoquer
01:06:44lors d'une fellation.
01:06:46C'est un petit peu de surprise pour
01:06:48justement rendre les choses
01:06:50plus agréables.
01:06:52Voilà. Mais c'est vrai
01:06:54que c'est un peu le problème.
01:06:56Les hommes adorent les fellations,
01:06:58mais il faut qu'ils pensent aussi que de temps en temps,
01:07:00quand ça dure longtemps,
01:07:02un petit peu c'est bien,
01:07:04trop c'est le problème.
01:07:06Et puis, moi,
01:07:08je voudrais juste dire une chose, et j'en ai parlé à plusieurs
01:07:10femmes qui ont aussi
01:07:12eu l'occasion de faire des
01:07:14cunis, c'est moins
01:07:16monotone de faire un cuni que de faire une fellation.
01:07:18Donc il faut que les hommes entendent ça aussi.
01:07:20Voilà. C'est dit.
01:07:22Sophie, bonjour.
01:07:24Bonjour.
01:07:26Bonjour Sophie.
01:07:28Je voulais témoigner
01:07:30que je voulais aussi faire une petite
01:07:32mise en garde suite à
01:07:34mon expérience qui a duré
01:07:36toute une vie de
01:07:38complexes, je dirais
01:07:40assez injustifiés, mais qui
01:07:42m'ont bien pourri la vie.
01:07:44Et je voudrais surtout
01:07:46parler de ces mères et de ces
01:07:48tantes, ou autres,
01:07:50ou cousines, ou femmes,
01:07:52ou hommes dans la famille,
01:07:54d'ailleurs c'était le témoignage
01:07:56précédent également,
01:07:58qui vous
01:08:00traitent de gros, de moches,
01:08:02etc.
01:08:04Vous voulez parler de la sororité, c'est ça ?
01:08:06La sororité, moi,
01:08:08en l'occurrence, c'était ma mère et ma tante,
01:08:10et surtout ma tante.
01:08:12La sœur de votre mère ?
01:08:14Oui, la sœur de ma mère.
01:08:16Et
01:08:18j'étais une adolescente
01:08:20et une
01:08:22enfant assez vive,
01:08:24je pense assez
01:08:26intelligente, assez drôle,
01:08:28d'ailleurs je m'appelle
01:08:30pas Sophie pour rien,
01:08:32mais
01:08:34et assez jolie,
01:08:36un peu ronde,
01:08:38mais pas du tout obèse.
01:08:40Non, les jolies rondeurs d'une
01:08:42femme, oui, c'est ça.
01:08:44Et j'avais
01:08:46à l'adolescence, j'ai eu
01:08:48une hypertrophie de ma mère,
01:08:50voilà,
01:08:52donc on m'a appelée
01:08:54toute mon enfance,
01:08:56à partir de 10 ans, parce que je me souviens
01:08:58pas bien quel âge, on m'a appelée
01:09:00la grosse, tout le temps.
01:09:02Tout ça parce que vous aviez une forte poitrine ?
01:09:04Tout le temps, alors
01:09:06j'ai eu la chance, j'avais la chance,
01:09:08en plus j'étais délevée dans une famille qui était quand même
01:09:10une famille d'un bon niveau,
01:09:12j'avais un oncle qui était
01:09:14un grand professeur de médecine, qui faisait de l'esthétique,
01:09:16qui était un des premiers à faire de l'esthétique,
01:09:18qui m'a opérée, qui a été le seul
01:09:20qui a apporté de la bienveillance sur moi,
01:09:22donc il m'a opérée,
01:09:24mais après j'ai vécu avec des cicatrices,
01:09:26donc ça m'a
01:09:28quand même
01:09:30bien pourri
01:09:32mes relations amoureuses,
01:09:34heureusement je m'en suis bien sortie
01:09:36professionnellement et intellectuellement,
01:09:38mais moi ça a été
01:09:40assez loin parce que
01:09:42en fait
01:09:44j'ai refusé de me marier, j'ai refusé
01:09:46d'avoir des enfants,
01:09:48j'étais dans un...
01:09:50j'étais plutôt dans l'aventure
01:09:52physique et sexuelle
01:09:54que dans l'engagement.
01:09:56L'engagement était très très difficile
01:09:58pour moi,
01:10:00et je pense que c'est
01:10:02peut-être pas entièrement
01:10:04à cause de ça, mais c'est en partie
01:10:06à cause de ça.
01:10:08J'ai très mal vécu, très très mal.
01:10:10C'est intéressant ce que vous dites,
01:10:12parce que, excusez-moi,
01:10:14mais j'ai envie de creuser un tout petit peu,
01:10:16est-ce que c'est parce que
01:10:18ne vous trouvant pas suffisamment
01:10:20joli, vous vous êtes dit
01:10:22de toute façon je n'arriverai pas à garder un homme,
01:10:24est-ce que c'est parce que vous n'aviez pas suffisamment confiance en vous,
01:10:26est-ce que c'est autre chose
01:10:28peut-être ? Qu'est-ce que vous diriez
01:10:30sur ce choix ?
01:10:32Alors déjà, oui,
01:10:34je n'arriverai pas à garder un homme,
01:10:36et puis également,
01:10:38si j'ai des enfants, ça va me déformer mon corps,
01:10:40il y avait aussi
01:10:42cette peur là,
01:10:44si vous voulez,
01:10:46de la déformation.
01:10:48Voilà.
01:10:50Ça c'est quelque chose
01:10:52dont on ne parle pas,
01:10:54et pourtant je l'ai souvent entendu de la part de femmes
01:10:56qui n'ont pas eu d'enfants
01:10:58parce qu'elles n'avaient pas envie
01:11:00ou peur d'être déformées
01:11:02par les grossesses,
01:11:04ou la peur tout simplement de l'accouchement.
01:11:06Ça c'est quelque chose que j'ai déjà
01:11:08entendu.
01:11:10Est-ce que vous avez parlé de cicatrices
01:11:12en disant
01:11:14que vous aviez,
01:11:16enfin je vais dire mes mots,
01:11:18et ce n'est pas ce que vous avez dit, à mes hontes, de ces cicatrices,
01:11:20est-ce que ça, ça a été aussi important ?
01:11:22Alors ça,
01:11:24ça a été important,
01:11:26mais finalement, j'arrivais quand même
01:11:28à avoir des relations physiques
01:11:30très très épanouies,
01:11:32et en fait, comme j'étais une très jolie
01:11:34fille,
01:11:36et puis que je n'étais pas
01:11:38idiote, j'avais des super petits
01:11:40copains, mais vraiment.
01:11:42Mais si vous voulez,
01:11:44ça ne s'est jamais transformé
01:11:46en mariage,
01:11:48en vie commune,
01:11:50etc.
01:11:52Est-ce que vous avez regretté cette opération ?
01:11:54Ah non, pas du tout.
01:11:56Pas du tout, d'accord.
01:11:58Pas du tout.
01:12:00Donc je me suis,
01:12:02j'ai réussi quand même à m'arranger avec mes cicatrices.
01:12:04Alors au début,
01:12:06dans les 20 premières années,
01:12:08je les cachais.
01:12:10Je les cachais.
01:12:12C'est quelque chose
01:12:14qu'il faut dire.
01:12:16Autant une opération
01:12:18où on augmente
01:12:20le tour de poitrine, il n'y a pas de cicatrices.
01:12:22Une opération
01:12:24où on retire, il y a une cicatrice
01:12:26au niveau
01:12:28des bras, c'est pour simplifier.
01:12:30Donc c'est
01:12:32vrai,
01:12:34visiblement, vous ne le regrettez pas,
01:12:36mais après tout, une très forte poitrine,
01:12:38ce n'est pas un handicap.
01:12:40Et est-ce que
01:12:42en grandissant,
01:12:44votre tante
01:12:46et votre mère ont continué
01:12:48à vous traiter
01:12:50de grosse ou est-ce que
01:12:52ça s'est calmé ?
01:12:54Non, j'avais des très très bonnes relations avec ma mère.
01:12:56En fait, je me suis aperçue en grandissant
01:12:58et je m'en suis même
01:13:00rendue compte, même récemment.
01:13:02Bon, maintenant j'ai 65 ans,
01:13:04mais vous savez, dans la vie,
01:13:06vous progressez, vous faites des débriefings
01:13:08avec les gens qui sont autour de vous,
01:13:10vos cousines.
01:13:12Et en fait, avec ma cousine, on s'est rendu
01:13:14compte qu'elle n'était pas la fille de ma
01:13:16tante, qui était notre cousine.
01:13:18On s'est rendu compte que cette tante
01:13:20régissait toute la famille,
01:13:22était quelqu'un
01:13:24qu'on pourrait qualifier maintenant, qu'on qualifierait
01:13:26peut-être de pervers,
01:13:28entre guillemets. J'emploie
01:13:30ces mots tout à fait, entre guillemets.
01:13:32Mais c'était quelqu'un
01:13:34d'extrêmement pervers et qui avait
01:13:36certainement une mamie
01:13:38sur ma maman qui était très gentille.
01:13:40Et voilà. Mais ce que je
01:13:42voudrais dire surtout, surtout, c'est
01:13:44que je voudrais prévenir les mamans
01:13:46et les papas qui nous écoutent.
01:13:48Faites attention à ce que vous
01:13:50dites aux enfants.
01:13:52Quand on leur dit qu'ils sont trop
01:13:54gros ou qu'ils sont... Parce que ça
01:13:56marque. C'est terrible. Moi, je me suis
01:13:58toujours vue grosse. Alors, je ne
01:14:00suis pas grosse. Je suis grande,
01:14:02je peuxse. Vous voyez, je mesure
01:14:04un mètre 70. J'ai 65 ans.
01:14:06Je pèse 75 kilos. Je suis
01:14:08très musclée. Je fais du sport tous les jours.
01:14:10Donc, je ne suis pas du tout
01:14:12ni obèse. Je n'ai pas de cellulite.
01:14:14Bon, j'ai
01:14:16peut-être 8, 7, 8 kilos
01:14:18de trop. Mais je veux dire, ça, c'est
01:14:20dû à l'âge.
01:14:22Mais ce qui est affreux, c'est que je me suis toujours
01:14:24vue grosse, même quand j'étais
01:14:26mince. Et que maintenant, quand je vois des photos de moi
01:14:28jeune,
01:14:30même à 40 ans,
01:14:3250 ans, j'étais
01:14:34une belle nana.
01:14:36Mais j'ai jamais
01:14:38...
01:14:40C'est triste,
01:14:42parce que c'est vrai qu'on entend ce que vous dites.
01:14:44À 40 ans, vous ne vous trouvez
01:14:46pas spécialement belle. Alors qu'aujourd'hui,
01:14:48vous savez que vous étiez belle, mais vous n'en avez pas
01:14:50profité. C'est un peu bête. C'est du gâchis.
01:14:52Voilà.
01:14:54Tout ça à cause d'une tante et d'une
01:14:56maman qui ne vous a pas protégée non plus.
01:14:58Vous avez complètement raison. C'est important
01:15:00que les gens comprennent
01:15:02que tous les adultes
01:15:04qui entourent les enfants, donc bien sûr
01:15:06le père, la mère, les oncles, les tantes, les grands-parents,
01:15:08aussi les cousins,
01:15:10cousines, enfin, tous les adultes
01:15:12qui entourent un enfant, les enseignants
01:15:14ont un impact énorme
01:15:16sur la façon dont ils
01:15:18qualifient les enfants. On sait
01:15:20le nombre d'enseignants qui ont pu dire à des enfants
01:15:22mais t'es bête, t'arriveras à rien.
01:15:24On sait le nombre de grands-parents
01:15:26qui ont pu dire t'es laide comme ta mère
01:15:28ou t'es nulle comme ton père.
01:15:30On sait tout ça et ça a un impact
01:15:32terrible sur les
01:15:34enfants parce que ce sont des adultes
01:15:36donc forcément ils ont raison.
01:15:38Complètement, mais même sur
01:15:40les adolescents, voire même
01:15:42vous voudrez des enseignants, il se trouve
01:15:44que moi dans ma deuxième partie de carrière,
01:15:46j'étais enseignante universitaire. J'ai fait des choses
01:15:48assez formidables, d'insertion professionnelle,
01:15:50etc. Et je peux même vous dire
01:15:52sur des jeunes, notre génération
01:15:54qui a 20 ans,
01:15:56moi j'avais des jeunes de 20 à 25 ans,
01:15:58des après-bac,
01:16:00il fallait vraiment faire attention
01:16:02à ce qu'on disait parce qu'ils sont
01:16:04fragiles, extrêmement fragiles
01:16:06dans une société qui les a rendus probablement
01:16:08fragiles, mais ils sont très fragiles
01:16:10et maintenant on dit tout et n'importe quoi
01:16:12il faut faire très attention à la parole
01:16:14parce que
01:16:16on ne se rend pas
01:16:18compte, tout est dit.
01:16:20On est dans une époque
01:16:22où il y a beaucoup moins de pudeur,
01:16:24beaucoup moins de...
01:16:26La parole n'est pas du tout la même.
01:16:28Vous savez, il y a
01:16:3050 ans, on pouvait dire aussi des erreurs
01:16:32aux enfants, on ne les protégeait pas.
01:16:34Moi j'en ai entendu,
01:16:36et dans une famille, oui, tout à fait.
01:16:38C'est éventuellement les réseaux sociaux
01:16:40aujourd'hui qui peuvent être très négatifs
01:16:42sur des personnes qui sont un peu complexées.
01:16:46Merci de ce message.
01:17:2214h-16h, Brigitta et Sud Radio.
01:17:36Hélène Vécali est avec nous
01:17:38et je rappelle que vous pouvez
01:17:40la retrouver dans différents livres.
01:17:42J'ai envie de reparler aussi de la tragédie des sauveurs.
01:17:44C'est un livre que vous avez écrit,
01:17:46qui est sorti aux éditions Marabout il y a un peu plus d'un an,
01:17:48dans lequel vous expliquez
01:17:50cette fameuse tendance à vouloir
01:17:52sauver, comme je sais qu'il y a beaucoup d'auditeurs
01:17:54qui nous écoutent et qui se sentent sauveurs,
01:17:56sauveuses. Ça peut vous aider
01:17:58à mieux comprendre. Ça s'appelle
01:18:00La tragédie des sauveurs, c'est aux éditions Marabout.
01:18:02Ça se trouve encore, évidemment.
01:18:04Nadine, bonjour.
01:18:06Bonjour Brigitte, bonjour Hélène.
01:18:08Bonjour Nadine. Merci de
01:18:10témoigner. Donc vous avez
01:18:12subi une rupture d'un névrisme,
01:18:14c'est ça ?
01:18:16C'est tout à fait ça. Alors moi j'ai toujours été
01:18:18mince quand j'étais ado.
01:18:20J'ai grossi au
01:18:22fil des années avec les
01:18:24grossesses et puis aussi parce que j'ai monté mon
01:18:26entreprise.
01:18:28J'ai toujours fait du sport,
01:18:30j'ai essayé d'aller voir des
01:18:32diététiciens, mais bon
01:18:34je faisais pas vraiment,
01:18:36j'arrivais pas à maigrir.
01:18:38Et puis au mois d'octobre dernier, j'ai fait donc
01:18:40une rupture d'un névrisme.
01:18:42Alors depuis, je mange
01:18:44ce qui me plaît. Merci les
01:18:46chocolats Kinder, merci les
01:18:48petits apéros.
01:18:50Et depuis, bien sûr,
01:18:52évidemment j'ai grossi
01:18:54à tel point qu'aujourd'hui
01:18:56je me dis, en fait
01:18:58j'hésite entre me dire
01:19:00tant pis t'es comme t'es
01:19:02et reste grosse
01:19:04et
01:19:06me dire il faut vraiment que tu maigrisses
01:19:08parce que la vie est précieuse
01:19:10et
01:19:12il faut faire des efforts pour
01:19:14prolonger au maximum.
01:19:16Vous diriez
01:19:18que
01:19:20objectivement vous êtes grosse
01:19:22ou est-ce que vous vous trouvez
01:19:24grosse ?
01:19:26C'est simple, je mesure
01:19:281m57 et j'atteins
01:19:3079 kilos.
01:19:32Oui, donc vous êtes un petit peu
01:19:34en surpoids, ça c'est sûr.
01:19:36Mais vous avez donc
01:19:38décidé, je sais pas si on décide vraiment,
01:19:40mais vous vous êtes mis à
01:19:42faire plaisir, si je puis dire, après
01:19:44cette rupture d'aneurysme comme si
01:19:46quelque part
01:19:48il y avait une forme de
01:19:50boulimie, de désir
01:19:52qui s'était enclenchée, c'est ça ?
01:19:54Je dirais
01:19:56que la prise de poids s'est vraiment
01:19:58accentuée après mon accident,
01:20:00oui.
01:20:02Qui peut-être peut se comprendre,
01:20:04enfin je veux dire, soyez un petit peu indulgente
01:20:06avec vous-même, on peut comprendre que
01:20:08après un choc comme ça, qui est quand même
01:20:10bon, vous auriez pu mourir,
01:20:12on va pas se mentir,
01:20:14on mange la vie
01:20:16à plein temps, si je puis dire.
01:20:18Oui, c'est une pulsion de vie, tout à fait.
01:20:20C'est exactement ça, on mange la vie,
01:20:22c'est très bien vu.
01:20:24Donc ça, il faut quand même avoir
01:20:26cette indulgence-là vis-à-vis de vous,
01:20:28et puis ensuite,
01:20:30tout doucement, je pense
01:20:32que vous allez pouvoir retrouver
01:20:34peut-être pas le poids d'avant,
01:20:36mais perdre
01:20:38quelques kilos, je pense,
01:20:40si vous êtes indulgente avec vous-même, parce que si vous êtes
01:20:42en lutte contre vous,
01:20:44ça ne marchera pas.
01:20:46Oui, il y a deux choses
01:20:48qui font que j'ai envie de maigrir,
01:20:50c'est déjà une raison de santé, parce que
01:20:52le cholestérol
01:20:54et tout ça augmentent, et de me dire
01:20:56qu'il faut faire attention, et aussi
01:20:58il ne faut pas se le cacher pour
01:21:00plaire aux autres et
01:21:02à son compagnon.
01:21:04Vous avez un compagnon ?
01:21:06Qu'est-ce qu'il en dit, lui ?
01:21:08Eh bien, il me dit
01:21:10gentiment, tu devrais maigrir,
01:21:12ce serait bon pour toi.
01:21:14D'accord. Ce qui est
01:21:16peut-être une bonne chose, c'est que
01:21:18vous savez pourquoi vous avez grossi
01:21:20les apéros, le chocolat, etc.
01:21:22Donc,
01:21:24déjà, on peut penser que
01:21:26si vous arrivez à,
01:21:28non pas arrêter ça, parce que ça serait
01:21:30vraiment pas une bonne idée, mais
01:21:32à diminuer un peu,
01:21:34déjà, ça peut vous aider, puisque
01:21:36vous savez ce qui vous a amené là.
01:21:38Est-ce que ça, c'est possible pour vous ?
01:21:40Je pense que je peux faire un effort dessus,
01:21:42oui. Et depuis le mois d'octobre,
01:21:44j'ai pu refaire le sport,
01:21:46donc déjà, reprendre le sport
01:21:48et arrêter un petit peu de manger n'importe quoi,
01:21:50je suis sûre que ça me ferait du bien, oui.
01:21:52Oui. Voilà.
01:21:54Après, il ne faut pas vous fixer des objectifs
01:21:56inatteignables, comme dit
01:21:58Brigitte.
01:22:00Ne visez pas le poids
01:22:02que vous aviez avant, mais
01:22:04voilà, de diminuer tout doucement,
01:22:06tout doucement, et
01:22:08de vous trouver
01:22:10confortable à le faire. Continuez
01:22:12à vous faire plaisir, parce que là,
01:22:14il ne s'agirait pas non plus, maintenant,
01:22:16d'entrer dans une espèce de pulsion de mort,
01:22:18à vous auto-flageller,
01:22:20ça serait
01:22:22contre-productif, et ce n'est pas le but
01:22:24recherché, donc c'est compliqué,
01:22:26mais j'ai l'impression que vous êtes conscient
01:22:28de tout ce qui s'est passé,
01:22:30et que de cette façon, vous allez pouvoir
01:22:32mieux réguler. Vous savez, ça ne fait
01:22:34même pas six mois, si je calcule
01:22:36rapidement ce qui vous est arrivé,
01:22:38il faut le temps de le digérer,
01:22:40il y aura forcément un avant et un après,
01:22:42parce que ce n'est pas
01:22:44anodin.
01:22:46Donc, soyez
01:22:48indulgentes avec vous-même, commencez
01:22:50tout doucement à faire
01:22:52quelques petites restrictions
01:22:54qui vous font plaisir et qui vous rendent
01:22:56fiers de vous, voyez.
01:22:58Ce que je trouve intéressant
01:23:00toujours, quand on est
01:23:02dans l'envie de changer quelque chose dans son comportement,
01:23:04que ce soit un régime
01:23:06ou du sport,
01:23:08ou même une attitude,
01:23:10c'est de voir, quand on arrive à faire
01:23:12un petit effort, et qu'on l'a fait,
01:23:14que ça marche, vérifier
01:23:16si ça nous rapporte vraiment
01:23:18une bonne estime de nous-même,
01:23:20parce que si c'est ça, à ce moment-là, il ne faut pas hésiter
01:23:22à se féliciter,
01:23:24et encore se féliciter, et se dire
01:23:26c'est génial, j'y arrive,
01:23:28et vous allez voir, ça fait un effet
01:23:30boule de neige, c'est-à-dire que là, ça renforce
01:23:32vraiment la capacité à faire
01:23:34les efforts. Vous voyez ce que je veux dire Nadine ?
01:23:36Oui, j'écoute bien ce conseil
01:23:38et je vais essayer de le suivre attentivement.
01:23:40Oui, et puis c'est
01:23:42petit pas par petit pas.
01:23:44Même si vous avez un objectif
01:23:46énorme, ce qui n'est pas le cas,
01:23:48de toute façon, c'est
01:23:50petit pas, petit bout par petit bout,
01:23:52petit bout par petit bout.
01:23:54D'accord.
01:23:56Si je vous propose de manger
01:23:58un éléphant ou un steak haché,
01:24:00dans les deux cas,
01:24:02vous mangerez petite bouchée par petite bouchée,
01:24:04quelle que soit l'énormité
01:24:06de ce que vous devez avaler.
01:24:08C'est vraiment la technique des petits pas
01:24:10qui est la meilleure et la plus
01:24:12efficace.
01:24:14C'est un gentil conseil.
01:24:16Voilà.
01:24:18Dans ce que vous dites,
01:24:20je pense que vous êtes capable
01:24:22de suivre cette voie.
01:24:24Il n'y a pas de soucis.
01:24:26Vous avez bien compris le mécanisme.
01:24:28Vous arriverez à faire
01:24:30un contre-mécanisme ?
01:24:32J'espère.
01:24:36Ce qu'il faut quand même rappeler,
01:24:38quand on traverse des moments difficiles,
01:24:40que ce soit une rupture sentimentale,
01:24:42que ce soit une maladie,
01:24:44que ce soit
01:24:46le chômage,
01:24:48la perte d'un être cher,
01:24:50d'un ami,
01:24:52qu'on ait des compensations
01:24:54d'éventuellement
01:24:56qu'on se remette à fumer,
01:24:58qu'on se mette à manger, qu'on se mette à boire.
01:25:00C'est des survies.
01:25:02Il faut avoir cette indulgence
01:25:04avec soi-même. On ne peut pas être tout le temps
01:25:06au top.
01:25:08C'est vraiment des médicaments
01:25:10qu'on trouve,
01:25:12qui sont sur notre chemin
01:25:14et qui ne sont pas forcément bons
01:25:16quand tout va bien. Mais là, il faut accepter
01:25:18de prendre
01:25:20toutes les solutions qui se présentent et qui nous aident
01:25:22parce que c'est trop difficile sinon.
01:25:24Oui, on se fait un peu plaisir par des
01:25:26substances qui ne sont pas forcément
01:25:28ce qu'on a envie,
01:25:30mais qui, quand même, sur le moment...
01:25:32Et je crois que c'est parce qu'on va avoir
01:25:34la capacité à se dire
01:25:36« bon, je ne vais pas très bien en ce moment, j'ai le droit
01:25:38de manger un peu plus de chocolat »
01:25:40qu'on ne va pas se culpabiliser
01:25:42et qu'on ne va pas tomber dans l'addiction.
01:25:44Parce que sinon, si on se culpabilise,
01:25:46on continue et puis là, on se rend
01:25:48dans un cercle vicieux.
01:25:50Voilà le conseil
01:25:52qu'on peut donner à tout le monde.
01:25:54Merci beaucoup en tout cas, Nadine.
01:25:56Merci. Je voulais dire
01:25:58à tous vos auditeurs de bien profiter
01:26:00de la vie parce qu'elle est vraiment précieuse.
01:26:02Et ça, c'est vrai.
01:26:04Elle est précieuse chaque instant.
01:26:06Il ne faut jamais...
01:26:08Vous savez, on parle beaucoup des retraites
01:26:10en ce moment. Il ne faut pas se dire « tiens, quand je serai
01:26:12à la retraite, je ferai ça ». Non, faites-le
01:26:14aujourd'hui, tout de suite.
01:26:16C'est important. Bon conseil.
01:26:18Merci Nadine.
01:26:20Merci Nadine.
01:26:22Et puis, c'est aussi
01:26:24de s'accepter comme on est.
01:26:26Ça fait partie aussi des recettes du bonheur.
01:26:28Profiter de chaque instant.
01:26:30Puis profiter de ce qu'on est
01:26:32parce que de toute façon,
01:26:34on a ce corps-là,
01:26:36on a ce visage-là. On n'a pas de plan B là.
01:26:38Et puis, on doit faire avec.
01:26:40De toute façon.
01:26:42Peut-être qu'il y a... Enfin, pas peut-être.
01:26:44Il y a forcément toujours quelqu'un qui va nous trouver bien.
01:26:46Ça, c'est sûr.
01:26:48Heureusement. Mais oui.
01:26:50On est toujours une belle personne pour quelqu'un.
01:26:52C'est juste que
01:26:54si on ne se trouve pas bien,
01:26:56on n'envoie pas quelque chose
01:26:58de lumineux aux autres. Donc, c'est normal
01:27:00que celui qui aurait pu nous trouver bien, il ne nous trouve pas bien.
01:27:02Voilà. Parce qu'effectivement, le charme,
01:27:04ça commence par
01:27:06ce que nous, on renvoie de ce qu'on pense
01:27:08de nous-mêmes. Voilà. Le charme,
01:27:10c'est quelque chose qui irradie.
01:27:12Et ça, ça se travaille.
01:27:14Et vraiment,
01:27:16c'est pas une question de beauté.
01:27:18C'est vraiment une question
01:27:20de beauté intérieure
01:27:22qui transpire.
01:27:24Oui. Exactement.
01:27:26Alors, pour conclure,
01:27:28j'ai plusieurs choses à vous dire.
01:27:30Il y a les livres, évidemment,
01:27:32d'Hélène Vecchiali,
01:27:34La tragédie des sauveurs, aux éditions Marabout.
01:27:36Bienvenue en thérapie, aux éditions Larousse.
01:27:38Deux livres qui ont servi
01:27:40pour l'émission.
01:27:42Photographie thérapeutique, aux éditions
01:27:44Hérol, qui a été
01:27:46co-écrit.
01:27:48Justement, dans ce livre, c'est intéressant
01:27:50parce qu'elle montre des photos, une photo
01:27:52de quelqu'un, et puis une autre photo
01:27:54de la même personne, beaucoup plus belle.
01:27:56Et c'est vraiment intéressant parce que
01:27:58on voit la différence.
01:28:00On voit qu'on peut vraiment, sur une photo, tout d'un coup
01:28:02se trouver très belle. Et je pense que
01:28:04si on la met à côté
01:28:06de son miroir et qu'on la regarde tous les jours,
01:28:08on va finir par y croire. L'autre livre,
01:28:10ça s'appelle Les secrets de la photo de nu.
01:28:12C'est aux éditions Hérol, également,
01:28:14de Philippe Bricard. Voilà, c'est deux livres
01:28:16qui sont intéressants pour ceux qui auraient envie
01:28:18de s'essayer aux photos.
01:28:20Et puis, tout de suite, vous allez
01:28:22retrouver Alexandre Dolovan pour
01:28:24C'est votre avenir. Demain, on sera avec
01:28:26Philippe Arlin, sexothérapeute, et on va
01:28:28revenir sur un sujet
01:28:30qui est important parce que
01:28:32énormément de femmes ont des douleurs,
01:28:34notamment durant les rapports sexuels ou en tout cas
01:28:36ont des douleurs au niveau des
01:28:38organes génitaux. C'est assez
01:28:40compliqué parce que les gynécologues
01:28:42ne sont visiblement pas très formés là-dessus.
01:28:44C'est pour ça qu'on va en reparler demain
01:28:46avec Philippe Arlin. Et si vous avez
01:28:48envie de poser des questions
01:28:50ou de témoigner, vous pouvez nous appeler sur Sud Radio,
01:28:52bien sûr.

Recommandations