Avec Samuel COMBLEZ
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##BRIGITTE_LAHAIE-2025-03-24##
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00:00:0014h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:05Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:09Alors ces derniers temps je me dis qu'il devient assez difficile d'être prof
00:00:13compte tenu du manque de respect des élèves.
00:00:15C'est vrai qu'on leur demande de faire preuve d'autorité
00:00:18mais est-ce que c'est vraiment leur rôle ?
00:00:20A mon avis c'est plutôt leur rôle d'instruire justement ces élèves.
00:00:24En plus on voudrait qu'ils fassent des cours d'éducation à la sexualité
00:00:28alors qu'ils ne sont peut-être pas tellement à l'aise eux-mêmes dans leur sexualité.
00:00:33C'est ce qu'on va voir avec Samuel Comblès qui est mon invité
00:00:37et on va donc revenir sur ce vaste sujet, l'éducation sexuelle à l'école.
00:00:42Qu'est-ce qu'on peut apprendre, qu'est-ce qu'on doit dire
00:00:45entre les IST, la contraception et peut-être le plaisir.
00:00:51Tout ça c'est assez complexe.
00:00:53Et puis on pourra aborder aujourd'hui les questions d'harcèlement
00:00:56et de l'abus sur les réseaux sociaux.
00:01:00En fait je me demande quand même si c'est vraiment le rôle de l'école.
00:01:03Après tout ne devrait-on pas d'abord donner aux parents un guide d'être parent ?
00:01:07Ça a toujours été un peu mon idée, ça serait assez simple finalement
00:01:10de leur filer un petit cahier avec les différents rôles des parents.
00:01:16En tout cas j'entends de plus en plus de thérapeutes
00:01:19qui me racontent qu'ils sont justement un peu débordés par leurs enfants, les parents.
00:01:24Donc on va réfléchir ensemble.
00:01:26Vous allez peut-être avoir envie de me donner votre avis.
00:01:28Vous avez peut-être vous-même des problèmes
00:01:31avec peut-être votre enfant qui subit du harcèlement,
00:01:34qui est un petit peu trop sur les réseaux sociaux.
00:01:36Notre numéro, vous le connaissez, c'est le 0 826 300 300.
00:01:41Et avant d'accueillir Samuel Comblès, j'avais envie de vous parler d'un livre
00:01:44que j'ai reçu, qui vient de sortir aux éditions Alba Michel.
00:01:47Alors on le connaît un peu parce qu'il a écrit d'autres livres.
00:01:49Déjà Irvine Allom, c'est un thérapeute américain
00:01:54qui a écrit notamment un très joli livre que vous connaissez peut-être
00:01:58si vous faites un peu de thérapie, qui s'appelle L'art de la thérapie.
00:02:01Il avait écrit aussi un joli livre sur Schopenhauer.
00:02:04C'était une sorte de roman parlant beaucoup de ce philosophe.
00:02:09Et là il ressort avec son fils, parce que c'est un grand monsieur de 92 ans je crois,
00:02:15ou 93, bref, il ressort L'heure du coeur aux éditions Alba Michel.
00:02:20Le sous-titre c'est En thérapie, ici et maintenant.
00:02:23Et c'est vraiment un beau livre qui montre à quel point il est important
00:02:27lorsqu'on est en train d'écouter quelqu'un qui se confie,
00:02:30qui vient en thérapie, de mettre beaucoup d'empathie,
00:02:34jusqu'à dire même de sympathie.
00:02:38Enfin bref, le lien entre celui qui souffre et celui qui écoute.
00:02:43Il doit y avoir finalement peut-être, ça s'appelle peut-être de l'amour tout simplement.
00:02:47L'heure du coeur aux éditions Alba Michel, c'est un très très très joli livre.
00:02:51Samuel Combles est avec nous aujourd'hui, merci d'être là.
00:02:55Samuel Combles, vaste débat, l'éducation à la sexualité.
00:02:59Au fond, est-ce que c'est réellement le rôle de l'école ?
00:03:02C'est la question que je posais en introduction.
00:03:05Est-ce que c'est le rôle de l'école d'instruire les enfants ?
00:03:11C'est une bonne question, effectivement.
00:03:13C'est une question qui ne se posait pas il y a encore quelques dizaines d'années
00:03:17parce qu'on apprenait tout seul et puis parce qu'on se disait qu'on allait bien y parvenir.
00:03:22C'est vrai qu'aujourd'hui, avec ce qu'on entend,
00:03:25avec les difficultés que les jeunes peuvent avoir de situer ce que devrait être leur sexualité,
00:03:30tout simplement parce qu'ils sont influencés, notamment par internet,
00:03:33l'idée c'est de se poser la question.
00:03:35Je ne dis pas qu'on va forcément y répondre cet après-midi ou que moi-même j'ai la bonne réponse.
00:03:39En tout cas, de se dire que c'est peut-être une responsabilité un peu collective,
00:03:43que tout le monde a quelque chose peut-être à y jouer,
00:03:46que peut-être que d'avant d'apprendre la sexualité,
00:03:49on peut peut-être déjà apprendre les relations humaines,
00:03:52le consentement, d'être en lien avec les autres.
00:03:55Le respect.
00:03:56Exactement.
00:03:57Qui sont déjà les prémices, ce que je viens de citer, d'une relation sexuelle épanouie.
00:04:01C'est-à-dire que déjà si on se respecte, il y a de grandes chances que ça se passe bien.
00:04:04Normalement, on n'a pas besoin de consentement si on se respecte.
00:04:07Si on sait dire oui et non, clairement.
00:04:09Exactement, et si on sait entendre ce consentement,
00:04:11parce que quand on dit oui, parfois ça peut vouloir dire non,
00:04:13et donc il faut être un peu sensible aussi au message du corps.
00:04:16Mais en tout cas, c'est vrai que c'est une question qui se pose,
00:04:19parce que si ce n'est pas l'école, ce sera les parents,
00:04:22et c'est vrai qu'on pourrait avoir le même débat,
00:04:24de se dire est-ce que c'est aux parents à tout porter ?
00:04:26Est-ce que cette question aussi intime que la sexualité doit être portée
00:04:29par des parents qui ne sont pas forcément toujours les meilleurs interlocuteurs ?
00:04:33D'ailleurs, c'est pour ça que je disais dans l'introduction
00:04:35que peut-être on pourrait donner un cahier, enfin quelque chose aux parents.
00:04:40Tout couple qui devient parent, ce serait assez facile de lui donner
00:04:44ce que c'est que le rôle des parents,
00:04:46et puis peut-être un petit fascicule sur la sexualité,
00:04:50suivant les âges, les informations à donner,
00:04:53et ils pourraient même donner ces informations-là à leur enfant.
00:04:57Oui, alors je pense que ce genre de ressources
00:04:59existe peut-être de manière moins formalisée qu'au travers d'un cahier,
00:05:03notamment internet, on peut les trouver,
00:05:05alors c'est vrai que ça demande un petit peu de temps.
00:05:07L'avantage quand même de ces ressources,
00:05:09c'est que chacun peut les adapter en fonction de ce qu'il est,
00:05:11de ce qu'est son enfant, de ses valeurs,
00:05:13de ce qu'il a envie de transmettre.
00:05:15Peut-être que d'avoir quelque chose qui soit trop cadré
00:05:17empêcherait aussi cette liberté,
00:05:19parce que c'est aussi la liberté de chaque famille
00:05:21de pouvoir transmettre qu'une relation amoureuse ou sexuelle
00:05:25doit pouvoir se faire dans tel cadre,
00:05:27et avec telle recommandation,
00:05:31quelques consignes.
00:05:33Mais c'est vrai que c'est une question très vaste,
00:05:37le débat est ouvert en ce moment
00:05:39parce qu'en septembre prochain
00:05:41va être lancé le nouveau programme
00:05:43de l'éducation nationale.
00:05:45Qui est plutôt bien, j'ai pris le temps de regarder,
00:05:47c'est plutôt bien.
00:05:49C'est vrai qu'il a quand même quelques détracteurs,
00:05:51notamment des choses qu'on entend assez régulièrement,
00:05:53qu'on va apprendre aux enfants très jeunes à se masturber,
00:05:55que les enfants vont être confrontés à des choses
00:05:57qu'ils ne devraient pas avoir vues si jeunes.
00:05:59C'est vrai que quand on regarde un petit peu le détail,
00:06:01ce n'est pas de ça du tout dont il s'agit.
00:06:03Je pense qu'aujourd'hui, de toute façon,
00:06:07il faut quand même se dire
00:06:09qu'Internet a le monopole de la communication,
00:06:11je dirais, adressée aux jeunes sur la sexualité.
00:06:13Après, c'est un choix de société,
00:06:15est-ce qu'on se considère que la pornographie
00:06:17doit être le modèle à suivre par nos jeunes ?
00:06:19Et dans ce cas-là, on continue,
00:06:21et on n'a pas de contre-discours,
00:06:23ce qui serait d'une certaine manière
00:06:25ce programme, un contre-discours,
00:06:27ou alors on se dit,
00:06:29peut-être que nous, on a envie d'avoir
00:06:31autre chose pour nos jeunes,
00:06:33et que, bien sûr, ils verront de la pornographie
00:06:35parce qu'elle est répandue,
00:06:37parce qu'elle est gratuite et facile d'accès,
00:06:39mais en tout cas, ils ne pourraient pas
00:06:41se contenter uniquement de ce message,
00:06:43et ils auraient quand même la possibilité
00:06:45de faire leur choix.
00:06:47Si je comprends bien, Samuel Kamblé,
00:06:49je précise que vous travaillez beaucoup
00:06:51en tant que directeur général adjoint
00:06:53de l'association Enfance,
00:06:55vous êtes le directeur du 3018,
00:06:57qui est un téléphone qui aide les victimes
00:06:59aux violences numériques,
00:07:01vous pensez que c'est parce qu'il y a
00:07:03de la pornographie très accessible
00:07:05et parfois malheureusement très jeune
00:07:07qu'il faudrait une éducation
00:07:09à la sexualité à l'école ?
00:07:11C'est un peu ça votre argument, si je suis...
00:07:13Oui, en tout cas,
00:07:15l'idée force de mon argument, c'est celle-là.
00:07:17Après,
00:07:19je pense que les choses ont changé,
00:07:21je ne vais pas faire le procès, évidemment,
00:07:23d'internet, mais on pourrait regarder aussi
00:07:25les séries télé, les émissions de télé,
00:07:27les programmes auxquels
00:07:29tout simplement les jeunes ont accès,
00:07:31même les mangas, par exemple, qui véhiculent quand même
00:07:33des images
00:07:35à caractère sexuel. Ce qu'il faut se dire,
00:07:37c'est que les jeunes aujourd'hui, ils sont
00:07:39bercés, ils baignent
00:07:41dans un environnement
00:07:43où la sexualité est présente et où
00:07:45même si leur rapport sexuel n'a pas lieu
00:07:47beaucoup plus tôt qu'il y a encore
00:07:49les 20 ou 30 dernières années, c'est toujours à peu près autour
00:07:51de 17 ans, mais en tout cas, ce qui est sûr,
00:07:53c'est que la préoccupation pour la sexualité,
00:07:55elle, elle commence beaucoup plus tôt,
00:07:57et je suis assez assuré de cela parce que
00:07:59encore une fois, les jeunes,
00:08:01on leur envoie des images qui sont
00:08:03très sexuelles dans tous
00:08:05ces contenus et forcément,
00:08:07ça produit une sorte d'énigme
00:08:09chez eux, c'est-à-dire que c'est quoi
00:08:11être adulte et qu'est-ce que font ces adultes
00:08:13quand ils sont dans une relation intime ?
00:08:15Et c'est vrai qu'ils ont besoin de savoir.
00:08:17On a parfois tendance à dire que la pornographie,
00:08:19c'est une mauvaise réponse à une bonne question.
00:08:21Il est normal que les jeunes s'y intéressent.
00:08:23C'est quand même un peu l'origine de la vie
00:08:25et beaucoup d'enfants,
00:08:27et je pense que c'est assez universel,
00:08:29se posent la question, mais d'où je viens ?
00:08:31Et tu viens parfois, pas toujours,
00:08:33mais parfois d'un contact sexuel
00:08:35et c'est vrai que les enfants sont demandeurs
00:08:37d'avoir des réponses.
00:08:39Alors, il y a quelques années,
00:08:41on pouvait se contenter des choux, des roses
00:08:43et des cigognes.
00:08:45Aujourd'hui, les jeunes sont moins naïfs
00:08:47et ont besoin de choses
00:08:49beaucoup plus...
00:08:51d'une forme de réalité,
00:08:53en tout cas de quelque chose qui soit plus précis.
00:08:55Et puis, de toute façon,
00:08:57si on reste, nous, en tant que parents
00:08:59ou même en tant qu'école, au stade
00:09:01des cigognes et des choux,
00:09:03il y a les copains de classe qui, eux, seront peut-être bien renseignés.
00:09:05Il faut quand même se dire aussi qu'en plus d'Internet,
00:09:07la cour de récréation est quand même un lieu
00:09:09où on apprend énormément de choses,
00:09:11où on va lancer les regards, où on va expliquer les choses
00:09:13et que c'est parfois par ce biais-là
00:09:15que les enfants sont sensibilisés.
00:09:17Et la cour de récréation,
00:09:19c'est assez tôt.
00:09:21Vers 3-4 ans, on peut déjà
00:09:23commencer à être en lien
00:09:25avec d'autres enfants. Alors, je ne pense pas qu'en maternelle
00:09:27ce soit un sujet, mais il est certain
00:09:29qu'à partir du primaire, on a des enfants
00:09:31qui posent des questions.
00:09:33Est-ce que tu sais ? Est-ce que tu penses que c'est vrai ?
00:09:35Est-ce que c'est vraiment ça ? Parfois qu'ils montrent
00:09:37au travers, encore une fois, des images.
00:09:39Les textes, entre guillemets, sont utilisés
00:09:41par les enfants bien plus tôt
00:09:43qu'il y a 20 ans.
00:09:45Et je pense que tout ça, ça crée à la fois
00:09:47des questionnements, parfois un petit peu d'inquiétude
00:09:49notamment chez les adolescents
00:09:51ou les enfants assez jeunes aussi
00:09:53parce que la question c'est
00:09:55est-ce que c'est vraiment ça dont il s'agit ?
00:09:57Est-ce que c'est ça que mes parents font dans l'intimité
00:09:59et dont ils ne veulent jamais parler
00:10:01et dont ils se cachent toujours ?
00:10:03Sincèrement, j'ai
00:10:05de moins en moins d'avis.
00:10:07C'est quand même curieux.
00:10:09Pourtant, je travaille sur le sujet depuis tellement longtemps.
00:10:11J'ai de moins en moins d'avis parce que je me rends compte
00:10:13qu'au fond,
00:10:15cet énigme dont vous parlez, ces questionnements,
00:10:17ils ont toujours été
00:10:19et peut-être que ça fait partie
00:10:21de la construction aussi
00:10:23de l'ado.
00:10:25Oui, mais justement, avant, on avait une part de rêverie.
00:10:27C'est-à-dire qu'on n'avait pas cette image imposée
00:10:29de la pornographie
00:10:31où, encore une fois, je ne veux pas passer
00:10:33que ce soit que la pornographie
00:10:35soit le responsable.
00:10:37Mais vous regardez n'importe quelle série pour jeunes,
00:10:39même parfois très jeunes,
00:10:41il y a quelque chose d'assez explicite.
00:10:43Donc cette partie rêverie, je trouve qu'elle est effacée,
00:10:45elle est gommée assez rapidement
00:10:47dans la vie des jeunes.
00:10:49Charge à eux, après, d'en comprendre.
00:10:51C'est là où je ne suis pas certaine de ça.
00:10:53Parce que quand on regarde un peu ce que disent
00:10:55certains sociologues qui ont étudié,
00:10:57les jeunes filles sont toujours un peu
00:10:59en train de rêver.
00:11:01Les garçons sont toujours
00:11:03aussi en train de s'entasmer.
00:11:05Bien sûr, et j'espère
00:11:07que les petites filles continuent à vouloir être des princesses
00:11:09et les garçons des
00:11:11prins charmants qui vont
00:11:13avoir le regard porté sur eux.
00:11:15J'espère bien, mais il n'en demeure pas moins
00:11:17qu'à côté de cette rêverie, ce qui est nouveau,
00:11:19c'est qu'à côté, il y a des images
00:11:21qui sont concrètes, qui sont
00:11:23parfois violentes,
00:11:25qui sont assez angoissantes, je trouve,
00:11:27pour des enfants qui n'ont pas de repères.
00:11:29Et c'est là
00:11:31peut-être toute la différence.
00:11:33Quand on n'avait que la rêverie, on se contentait de ça
00:11:35et puis on s'imaginait
00:11:37à quelque chose d'un petit peu léger.
00:11:39Ce qui ne voulait pas dire que c'était plus simple,
00:11:41parce qu'après il fallait se confronter au réel.
00:11:43Je ne dis pas que c'est simple.
00:11:45Ça a changé, mais je ne suis pas sûre.
00:11:47Ce qui est sûr,
00:11:49je crois en tout cas, c'est que quand vous parlez,
00:11:51je suis psychologue, je vois des jeunes,
00:11:53quand ils me racontent leur sexualité,
00:11:55j'ai l'impression qu'ils me racontent le scénario
00:11:57d'un film pornographique. C'est-à-dire que
00:11:59cette image imposée aux jeunes,
00:12:01elle leur enlève aussi cette part de créativité,
00:12:03en plus de la rêverie qui est quand même
00:12:05quelque chose de présent.
00:12:07C'est la question de la fantasmatique qui n'est plus possible
00:12:09quand on regarde des séquences porno de 3 minutes.
00:12:11Et donc le jeune,
00:12:13il se laisse embarquer dans l'idée
00:12:15qu'une sexualité agit,
00:12:17c'est forcément avec pénétration,
00:12:19avec éjaculation, que la fille doit absolument
00:12:21gémir
00:12:23ou même avoir mal.
00:12:25C'est quand même une injonction.
00:12:27Mais il y a 30 ans,
00:12:29c'était totalement
00:12:31ignorant et souvent
00:12:33totalement nul.
00:12:35C'était pas terrible non plus.
00:12:37Est-ce que finalement, on n'apprend pas
00:12:39un peu sur le tas ?
00:12:41Mais bon, encore une fois,
00:12:43c'est tout le débat et on verra
00:12:45ce que nous racontent.
00:12:47Et pour terminer là-dessus, et j'espère qu'on aura des auditeurs
00:12:49qui pourront compter aussi leurs idées,
00:12:51j'espère qu'on ne sera pas tous d'accord et c'est tant mieux.
00:12:53Parce que justement, c'est ce que je voulais dire, c'est que c'est un peu aussi
00:12:55la liberté de chacun de pouvoir décider
00:12:57si oui ou non, on a envie d'en parler ou pas
00:12:59et à qui on a envie d'en parler.
00:13:01Et heureusement en France, on parlait tout à l'heure du petit guide
00:13:03qu'on pourrait distribuer aux parents, aujourd'hui on a
00:13:05quand même des professionnels, on a des structures
00:13:07qui savent parler aux jeunes. Et donc on n'est pas
00:13:09confrontés uniquement à l'école ou
00:13:11confrontés uniquement aux parents, on a aussi un choix.
00:13:13Même à l'école, il y a des personnes qui sont tout à fait
00:13:15compétentes pour répondre aux questions
00:13:17que se posent les enfants, évidemment.
00:13:19Allez, on fait une petite pause et puis c'est
00:13:21vous qui allez prendre la parole et qui allez donner votre avis
00:13:23au 0800 26 300 300, à tout de suite.
00:13:33Les grands criminels ont migré
00:13:35massivement sur ces messageries
00:13:37cryptées. Ça réduit à néant
00:13:39les renseignements de nos forces
00:13:41contre le terrorisme. Moi je vais vous dire,
00:13:43c'est la première fois que je le dis, nous aurions
00:13:45pu déjouer des attaques mortelles
00:13:47terroristes si nous avions pu
00:13:49avoir accès à ce genre
00:13:51de techniques d'enchaînement.
00:14:01Samuel Comblès est avec nous.
00:14:03Psychologue, on évoque
00:14:05le harcèlement, les réseaux sociaux,
00:14:07le porno, l'éducation à la sexualité
00:14:09à l'école, etc. Avec vous, bien sûr.
00:14:11Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:14:13Meryl est avec nous. Bonjour Meryl.
00:14:15Bonjour Brigitte.
00:14:17Bonjour Samuel.
00:14:19Bonjour. C'était très intéressant
00:14:21tout ce que vous avez dit
00:14:23depuis le début de l'émission.
00:14:25Mon temps de parole étant relativement réduit,
00:14:27je vais aller
00:14:29sur un aspect qui m'a
00:14:31interpellée dans ce que vous avez dit, Samuel,
00:14:33et qui je pense est très important
00:14:35et ça peut être l'une des clés
00:14:37et l'une des réponses qu'on va pouvoir apporter
00:14:39en tout cas sur cette émission.
00:14:41Au tout début, vous avez parlé
00:14:43de la rêverie, la capacité
00:14:45de rêverie de l'enfant et de l'adolescent
00:14:47et juste avant,
00:14:49vous aviez parlé de la capacité
00:14:51ou l'apprentissage
00:14:53à être en relation avec l'autre
00:14:55qui reste un prémice
00:14:57à la future relation sentimentale
00:14:59et future relation sexuelle de l'âge adulte
00:15:01ou du grand adolescent,
00:15:03on va dire en tout cas.
00:15:05Je trouve ça très important parce qu'en tant que parent,
00:15:07on a quand même un rôle majeur à jouer
00:15:11malgré le fait que l'enfant
00:15:13va s'approprier
00:15:15des idéaux parentaux ou pas,
00:15:17parfois prendre le contre-pied
00:15:19ou des idéaux à l'extérieur
00:15:21ou apprendre dans la cour d'école
00:15:23différentes choses concrètes
00:15:25dont nous, parents, on n'a pas spécialement envie
00:15:27qu'il soit exposé trop tôt
00:15:29puisqu'il y a une hyper-sexualisation
00:15:31qui fait qu'effectivement,
00:15:33ça vient très vite dans les subcorsations
00:15:35dès la primaire. C'est quelque chose qui me choque beaucoup
00:15:37parce que j'ai deux filles
00:15:39et elles ont 11 ans d'écart
00:15:41entre la grande qui a 21 ans
00:15:43et la petite qui a 9 ans
00:15:45qui me demandent des sujets hyper concrets.
00:15:47Cette réalité-là,
00:15:49ce n'est pas un scoop pour aujourd'hui,
00:15:51par contre,
00:15:53ce que j'observe,
00:15:55c'est que cet hyper-agir
00:15:57dans lequel ils sont,
00:15:59c'est quand même le témoin
00:16:01qu'il y a beaucoup moins d'élaborations
00:16:03de rêveries, beaucoup moins de fantasmes
00:16:05et que les enfants sont dans le passage à l'acte.
00:16:07Ça vaut aussi pour l'agressivité,
00:16:09ça vaut quand ils sont face à la frustration,
00:16:11à la colère,
00:16:13et qu'ils ont du mal à montrer leurs limites
00:16:15dans leur amitié, par exemple,
00:16:17à s'exprimer,
00:16:19ils sont dans l'agir.
00:16:21On ne sait pas s'en poser différents problèmes
00:16:23à l'école, que ce soit le harcèlement, la violence,
00:16:25il y a un sujet qui est cher pour vous,
00:16:27Samuel, et vous avez bien raison,
00:16:29je pense que quand même,
00:16:31en tant que parents, on peut tout à fait
00:16:33apprendre
00:16:35à l'enfant
00:16:37déjà à exprimer ses émotions,
00:16:39mais dès le plus jeune âge,
00:16:41pour éliminer justement
00:16:43ce passage à l'acte qu'il n'écoute pas
00:16:45forcément, qui est normal
00:16:47puisque le cerveau de l'enfant est immature
00:16:49et il va apprendre,
00:16:51en expérimentant aussi, c'est l'apprentissage par l'expérience,
00:16:53il va apprendre, parfois en
00:16:55échappant, parfois en réussissant,
00:16:57et se débriefing, par exemple,
00:16:59concrètement, d'une journée d'école,
00:17:01avec son enfant, plus profondément
00:17:03que, alors comment ça a été l'école ?
00:17:05Oh, ça va ! Surtout à l'adolescence
00:17:07où il n'y a pas forcément de dialogue
00:17:09toujours très laconique.
00:17:11Donc, d'apprendre
00:17:13à développer la relation
00:17:15avec son enfant sur des sujets
00:17:17qui sont hyper importants, ça passe aussi
00:17:19par les petites banalités du quotidien,
00:17:21de comment se sont passées
00:17:23les journées,
00:17:25s'il y a eu des chabailleries,
00:17:27s'il y a eu des rejets, s'il y a eu des mots
00:17:29qui ont pu blesser.
00:17:31Je pense que c'est
00:17:33comme de l'hygiène mentale, en fait,
00:17:35c'est vrai que moi j'ai une petite fille qui a tendance
00:17:37à se laisser déborder par ses émotions,
00:17:39qui parfois a pu harceler aussi.
00:17:41Je le dis,
00:17:43c'est pas toujours très confortable
00:17:45en tant que parent, malgré
00:17:47toute la bienveillance dont on peut faire preuve,
00:17:49la bonne éducation qu'on essaye de leur donner.
00:17:51Malgré ça, notre enfant, parfois,
00:17:53est débordé par sa frustration,
00:17:55par des angoisses de rejet
00:17:57ou autres, d'abandon, de ne pas faire partie du groupe.
00:17:59Effectivement, il peut chercher
00:18:01à hyper contrôler son environnement
00:18:03pour avoir des propos ou des actes
00:18:05inappropriés.
00:18:07Ça, effectivement, ça se débrief,
00:18:09même si c'est tabou pour nous.
00:18:11C'est tabou aussi pour la sexualité.
00:18:13C'est vrai que ça commence à porter ses fruits,
00:18:15c'est des petites graines. Au début, le dialogue n'est pas forcément fluide,
00:18:17mais maintenant, je sais que ma fille,
00:18:19quand elle est confrontée, par exemple, à un rejet face à des copines
00:18:21ou à des comportements inappropriés
00:18:23de ses amis envers elle,
00:18:25je lui apprends ou à prendre du recul
00:18:27ou à jouer avec d'autres amis
00:18:29ou à s'isoler
00:18:31ou à couper court, parfois, au dialogue
00:18:33quand c'est pas constructif avec les enfants en face
00:18:35qui sont parfois agressifs aussi.
00:18:37Et c'est vrai que ça lui donne des bons outils.
00:18:39Et j'ai vu, en fait, la progression se faire
00:18:41maintenant au CM1. Elle est beaucoup plus aguerrie.
00:18:43Mais Meryl,
00:18:45ce qui est formidable, c'est qu'aujourd'hui,
00:18:47on a appris tout ça.
00:18:49Il ne faut pas oublier qu'il y a 50 ans,
00:18:51on ne savait même pas trop
00:18:53si un enfant avait des émotions
00:18:55ou pas, je veux dire.
00:18:57Donc, on est ouvert et quand on est
00:18:59un parent averti comme vous,
00:19:01on fait attention et on
00:19:03écoute et on laisse
00:19:05du temps, on donne du temps à son enfant
00:19:07pour le laisser s'exprimer.
00:19:09Malheureusement, ce n'est pas comme ça dans toutes les familles.
00:19:11C'est ça le danger.
00:19:13Ce que je trouve intéressant dans votre témoignage,
00:19:15c'est que vous dites bien que tout doit s'apprendre.
00:19:17Ce qu'on oublie, je trouve, aussi, beaucoup
00:19:19quand on parle avec certains parents
00:19:21qui oublient que si on est devenu
00:19:23des adultes, c'est parce qu'on nous a tout appris
00:19:25depuis le départ. Et ce que vous disiez
00:19:27comme le fait de questionner l'enfant
00:19:29quand il revient de l'école, est-ce que tout s'est bien passé à l'école ?
00:19:31Moi, j'invite toujours les parents, ils ont raison de poser
00:19:33la question, mais évidemment, c'est toujours intéressant
00:19:35de faire verbaliser l'enfant, ça permet aussi
00:19:37de parler de ses frustrations, des colères
00:19:39et comme vous en parliez,
00:19:41de les gérer autrement.
00:19:43Et ce que je trouve aussi intéressant, c'est aussi
00:19:45de se plier à l'exercice et de
00:19:47soi-même, en tant qu'adulte, de pouvoir aussi raconter
00:19:49comment s'est passée la journée. Parce que, mine de rien,
00:19:51ça s'apprend et que vous serez un peu le modèle
00:19:53de votre enfant, de dire, voilà, avec mon patron
00:19:55aujourd'hui, il était un peu de mauvaise humeur
00:19:57mais bon, voilà, ça arrive et
00:19:59je suis passé outre et
00:20:01j'ai géré sa mauvaise humeur
00:20:03d'une certaine manière, je suis allé voir mes collègues
00:20:05j'ai pris un peu de distance
00:20:07et je pense que ce genre de choses
00:20:09ça peut être un bon moyen
00:20:11de montrer aussi aux enfants
00:20:13comment nous on gère. On oublie parfois
00:20:15qu'on éduque un enfant
00:20:17en lui montrant les choses plutôt qu'en lui expliquant
00:20:19les choses et d'être soi-même
00:20:21se plier à ce genre d'exercice, je pense que
00:20:23c'est important. Et sur la sexualité
00:20:25Brigitte a raison
00:20:27c'est vrai que c'était des questions qui ne se posaient pas
00:20:29avant. Là on a la chance d'avoir ce savoir justement
00:20:31qu'on ne peut pas vraiment dire que
00:20:33quand on regarde un peu les médias
00:20:35et l'actualité, que la sexualité
00:20:37elle soit épanouie chez tous
00:20:39et notamment chez les plus jeunes
00:20:41et encore moins chez les adultes. Et donc je pense que
00:20:43voilà, il y a peut-être une question à se poser
00:20:45de qu'est-ce qu'on a envie de faire de ce
00:20:47truc-là, de ce machin-là, qu'on a parfois du mal à gérer
00:20:49et qui est quand même source de beaucoup
00:20:51de problématiques et qui va au-delà
00:20:53de l'intime d'ailleurs, qui pose aussi des questions
00:20:55de société, qui pose des questions
00:20:57qui nous dépassent évidemment
00:20:59à notre niveau, à nous
00:21:01et c'est vrai que c'est quelque chose
00:21:03qui est de l'ordre du plaisir, il faut quand même
00:21:05le rappeler, parce que des fois on
00:21:07rend les choses très techniques et très médicales
00:21:09mais le but du jeu c'est quand même d'avoir
00:21:11des bons moments avec
00:21:13son ou sa partenaire. Et c'est vrai
00:21:15que je pense qu'aujourd'hui
00:21:17c'est une telle présence dans
00:21:19tous les domaines de la vie et encore une fois au-delà de l'intime
00:21:21que ça mérite ce que vous faites
00:21:23moi je partage complètement votre
00:21:25manière d'appréhender les choses
00:21:27et je pense que c'est comme ça
00:21:29qu'on peut être
00:21:31je dirais des adultes de confiance vers lesquels
00:21:33les enfants peuvent se tourner parce qu'on
00:21:35va pas tout raconter bien sûr, puis c'est peut-être un des rares
00:21:37sujets, d'ailleurs la sexualité c'est un des rares sujets
00:21:39qu'on n'apprend pas. On va vous apprendre quand
00:21:41on est petit à lire, à compter
00:21:43à faire du vélo, à vous tenir correctement à table
00:21:45puis tout d'un coup, alors là quand il y a des questions sur la sexualité
00:21:47hop, on dit plus rien et puis papa et maman
00:21:49ils se retrouvent complètement
00:21:51inopérants. Mais rien que ça
00:21:53le fait de ne pas répondre, ça pose
00:21:55cette question d'énigme dont je parlais
00:21:57tout à l'heure et qui mérite quand même que les jeunes du coup
00:21:59ils se disent mais il y a un truc derrière ça
00:22:01et je pense que
00:22:03c'est en accompagnant, en montrant que c'est un sujet
00:22:05comme les autres, que les enfants ils vont pouvoir nous
00:22:07identifier effectivement comme
00:22:09un interlocuteur. Et je vous rassure
00:22:11je sens que vous n'êtes pas inquiète mais je le dis pour
00:22:13celles et ceux qui nous écoutent, les enfants
00:22:15ils ne posent pas des questions hyper intimes
00:22:17parce que souvent, quand on parle de sexualité en tant que
00:22:19parents, on a toujours peur que les enfants nous posent des questions
00:22:21sur notre propre sexualité. Moi je connais
00:22:23pas, enfin je connais pas tous les enfants du monde
00:22:25mais j'en connais pas du tout
00:22:27qu'ils soient allés au-delà
00:22:29de ce qu'ils devaient et même si c'est le cas
00:22:31on peut très bien rappeler que c'est notre jardin secret
00:22:33que ça nous appartient et que c'est pas à dévoiler à ces
00:22:35enfants. Merci en tout cas
00:22:37Meryl. On va se retrouver dans un instant
00:22:39avec le Love Conseil. Comment entretenir
00:22:41la flamme ? Samuel Comblès
00:22:43Comment prévenir les enfants à l'école
00:22:45du harcèlement, des abus sexuels ou encore
00:22:47de la violence ? On en parle aujourd'hui avec
00:22:49Samuel Comblès. Venez participer à
00:22:51l'émission. Appelez-nous 0 826
00:22:53300 300.
00:22:55Le Love Conseil
00:22:57Alors Samuel Comblès
00:22:59comment entretenir la flamme
00:23:01dans un couple de longue durée ?
00:23:03Ça renvoie évidemment à toute la
00:23:05complexité de l'amour. On parle de sexualité
00:23:07aujourd'hui à l'école mais peut-être qu'on
00:23:09devrait parler aussi d'amour de temps en temps
00:23:11Bref, passion
00:23:13et affection c'est pas tout à fait la même
00:23:15chose. Au départ évidemment
00:23:17il y a de la passion et puis ensuite il faut
00:23:19consolider si je puis dire le lien
00:23:21pour qu'on ait envie de
00:23:23continuer à rester ensemble
00:23:25et donc construire le lien
00:23:27c'est créer de l'attachement mais c'est
00:23:29quand même toujours continuer à
00:23:31avoir de la séduction
00:23:33et c'est vrai que l'habitude elle est nécessaire
00:23:35pour que le couple s'installe dans
00:23:37une vie à deux, dans la confiance
00:23:39etc. Mais
00:23:41l'habitude c'est aussi un
00:23:43tu-désir, je dis pas un tu-l'amour
00:23:45je dis un tu-désir c'est pas la même chose
00:23:47en d'autres termes c'est ce qui nous échappe
00:23:49qui fait qu'on a toujours ce
00:23:51pôle d'attraction vis-à-vis de l'autre
00:23:53si quelqu'un est
00:23:55vraiment trop là
00:23:57après tout
00:23:59on peut oublier
00:24:01le désir, en tout cas le désir peut ne plus
00:24:03avoir sa place et puis
00:24:05si l'autre nous fait beaucoup souffrir
00:24:07à ce moment là on va le quitter bien sûr
00:24:09donc entretenir la flamme
00:24:11c'est un peu le juste équilibre entre dépendance
00:24:13et indépendance
00:24:15en quelque sorte, donc la relation
00:24:17elle doit se baser certes sur des points d'ancrage
00:24:19sur des habitudes mais
00:24:21également avec une sorte de liberté
00:24:23de jardin secret si je puis dire de chacun
00:24:25et ça c'est
00:24:27important de comprendre parce que c'est pas l'amour
00:24:29qui sauve et qui va faire durer la relation
00:24:31ça sert à un très joli
00:24:33sentiment l'amour, mais
00:24:35la relation elle va s'entretenir
00:24:37parce qu'on va l'alimenter
00:24:39un peu comme un feu
00:24:41qui s'éteint si on ne s'en occupe pas
00:24:43si on laisse
00:24:45les cendres s'éteindre
00:24:47donc c'est vraiment important de comprendre
00:24:49qu'il y a des mécanismes
00:24:51à mettre en place sans cesse
00:24:53ça demande un peu de travail
00:24:55de rester en couple
00:24:57pour entretenir une flamme, je ne suis pas spécialiste
00:24:59mais il y a plusieurs conditions, il faut de l'air
00:25:01il faut un combustible
00:25:03il faut la bonne inclinaison
00:25:05du foyer, il y a plein de choses
00:25:07qui doivent rentrer en ligne de compte
00:25:09donc je pense que c'est toutes ces subtilités qui parfois
00:25:11font défaut dans certains couples
00:25:13et le mot flamme
00:25:15en vous écoutant, je pensais à tous les jeunes qui doivent nous écouter
00:25:17et qui pour eux
00:25:19le mot flamme a une connotation un petit peu différente
00:25:21mais en même temps très ressemblante
00:25:23sur Snapchat, sur le réseau social
00:25:25on entretient les flammes
00:25:27c'est à dire que sur ce réseau, plus on a
00:25:29d'interaction avec les autres, plus on est
00:25:31actif, justement pour entretenir
00:25:33le lien, plus on va gagner des flammes
00:25:35et ces flammes sont importantes pour les jeunes aujourd'hui
00:25:37parce que plus on en a, plus on peut
00:25:39s'en prévaloir, etc.
00:25:41Et je trouve intéressant que ce réseau social ait repris
00:25:43ce principe-là
00:25:45et du coup
00:25:47je ne sais pas, c'est pas à moi de juger
00:25:49si c'est bien ou pas, mais d'une certaine manière
00:25:51ça montre aux jeunes que
00:25:53pour entretenir la flamme, il faut être en interaction
00:25:55il faut se tenir correctement
00:25:57parce que si on est banni du réseau
00:25:59on n'entretient pas cette flamme
00:26:01et tout à l'heure on parlait de comment accompagner les jeunes
00:26:03ça peut être aussi une bonne façon
00:26:05une façon un peu moderne
00:26:07de montrer aux jeunes que cette flamme
00:26:09elle n'est pas naturelle
00:26:11si elle existe
00:26:13d'ailleurs le feu il n'est pas venu naturellement au tout départ
00:26:15c'est bien que les hommes ont créé quelque chose
00:26:17ont eu une interaction, on ne sait pas trop laquelle
00:26:19ils ont fait rapprocher
00:26:21de Silex
00:26:23et voilà c'est parti, mais c'est certainement le fruit du hasard
00:26:25et après ils ont trouvé que c'était bien agréable
00:26:27à eux de l'entretenir
00:26:29donc je pense que cette question de flamme elle est intéressante
00:26:31et bien voilà
00:26:33Karine est avec nous maintenant, bonjour Karine
00:26:35oui bonjour Brigitte, bonjour docteur
00:26:37bonjour
00:26:39moi j'appelais
00:26:41je voulais témoigner pour le harcèlement
00:26:43mais en devant la maman
00:26:45je ne pensais pas que le harcèlement
00:26:47pouvait venir des adultes au niveau scolaire
00:26:49en fait
00:26:51ça a commencé
00:26:53quand mon aîné avait à peu près
00:26:557 ans mais je ne sais plus trop
00:26:57plus ou moins 6 mois
00:26:59quand j'étais parent délégué de classe
00:27:01il y avait eu des problèmes
00:27:03avec la dame de la cantine que j'ai fait remonter
00:27:05et en fait aucun parent ne voulait
00:27:07voir directement avec les responsables
00:27:09parce qu'ils avaient peur des représailles sur leurs enfants
00:27:11et donc pour le coup
00:27:13je m'en suis chargée en tant que parent délégué
00:27:15et en fait ce qui devait
00:27:17arriver arriva, ce que les autres
00:27:19parents avaient peur
00:27:21c'est arrivé à notre fils en fait, à notre aîné
00:27:23donc les adultes
00:27:25après ils se sont pris
00:27:27entre guillemets pris
00:27:29à notre fils
00:27:31c'est à dire pour se venger
00:27:33de votre intervention
00:27:35ils se sont attaqués à votre fils
00:27:37oui voilà c'est ça
00:27:39et bien sûr
00:27:41tout le monde faisait passer tous les enfants
00:27:43pas que le nôtre mais pour des enfants
00:27:45qui racontaient que des aneurys
00:27:47parce qu'en fait il y avait des problèmes
00:27:49la dame de la cantine les forçait à manger
00:27:51euh
00:27:53ensuite quand il y avait du gaspillage
00:27:55elle pesait l'assiette de l'enfant qui n'avait pas fini l'assiette
00:27:57et elle faisait faire dire à tout le monde
00:27:59boutte il te reste autant de grammes
00:28:01dans l'assiette c'est pas bien tu fais du gaspillage
00:28:03donc si je comprends bien cette femme
00:28:05était un petit peu
00:28:07peut-être pas folle mais en tout cas
00:28:09perverse et maltraitante
00:28:11voilà c'est ça
00:28:13et en fait elle cachait plutôt bien son jeu
00:28:15parce que par devant elle paraissait bien sympa
00:28:17et en fait après quand c'était à la cantine
00:28:19qu'il y avait tout ça
00:28:21elle disait aux enfants surtout ça sert à rien
00:28:23d'en parler à vos parents
00:28:25euh
00:28:27ils vous croiront pas
00:28:29mais le problème c'est que j'en avais entendu parler quelques années avant
00:28:31comme quoi cette dame les forçait à manger
00:28:33et à partir du moment où vous êtes intervenu
00:28:35c'est sur votre fils
00:28:37tout particulièrement qu'elle s'est attaqué
00:28:39c'est à dire qu'il est devenu le
00:28:41le commissaire
00:28:43c'est ça sauf que la maîtresse
00:28:45et le maître s'y sont mêlés aussi
00:28:47c'était une petite école de campagne
00:28:49et en fait il n'y a que deux instituts qui y vont du CP au CM2
00:28:51et en fait
00:28:53voilà mon fils se faisait passer pour
00:28:55pas pour un attardé
00:28:57mais pour un idiot
00:28:59il avait tous les défauts du monde
00:29:01enfin bon c'était
00:29:03votre fils vous en a parlé
00:29:05oui
00:29:07parce que je lui ai toujours dit que s'il y avait quelque chose
00:29:09il fallait en parler à papa et maman
00:29:11déjà il fallait en parler aux autres
00:29:13aux adultes de l'école qui étaient présents
00:29:15parce que s'il y avait un problème avec notre enfant
00:29:17à la base je pensais qu'elle allait avoir des soucis avec les enfants
00:29:19mais pas avec les adultes
00:29:21et en fait les mamans, la maîtresse et le maître ils me croient pas
00:29:23ils sont là mais ils disent rien
00:29:25on se fait punir
00:29:27quand ils parlaient, ils n'avaient pas le droit de parler à la cantine
00:29:29donc quand ils parlaient à la cantine
00:29:31ils se sont débarrassés de la cantine
00:29:33et ils mangeaient tout seul avec leur assiette sur les escaliers de la cantine
00:29:35enfin moi
00:29:37c'était
00:29:39c'est très difficile
00:29:41et comment vous avez réussi à résoudre tout ça ?
00:29:43ça a été assez long
00:29:45enfin assez long oui
00:29:47ça a pris à peu près 2-3 ans
00:29:49parce que d'une chose à l'autre entre les rendez-vous
00:29:51avec le maire, parce que le maire c'est pareil
00:29:53il voulait pas nous croire
00:29:55ensuite ça a pris un peu plus de proportions
00:29:57tout ce qui était périscolaire c'était cette dame de la cantine
00:29:59qui s'en occupait aussi
00:30:01et en fait dès que mon fils faisait
00:30:03lever le petit doigt
00:30:05elle se plaignait à sa responsable
00:30:07de communauté des communes
00:30:09je sais pas trop comment ça fonctionne
00:30:11mais elle arrêtait pas de m'appeler cette responsable
00:30:13et à un moment donné j'ai dit arrêtez en fait
00:30:15si vous continuez à embêter mon fils
00:30:17en fait je vais à la gendarmerie
00:30:19je pose plainte contre vous
00:30:21et contre cette personne
00:30:23pour harcèlement sur mineurs
00:30:25et pour harcèlement sur les parents de ces mineurs
00:30:27ça s'est vachement calmé
00:30:29ça s'est vachement calmé
00:30:31avec cette personne, cette dame là
00:30:33sauf qu'en classe c'était toujours compliqué
00:30:35le petit
00:30:37est rentré en CP
00:30:39et le petit en fait
00:30:41ça a commencé à être le deuxième
00:30:43souffre-douleur désinstite
00:30:45et en fait au lieu d'être en classe
00:30:47il faisait des cours de cours de récréation en courant
00:30:49sauf que
00:30:51comme punition parce qu'il chahutait en classe
00:30:53sauf que je disais
00:30:55mais plutôt que de faire courir
00:30:57donner lui des mots à écrire des trucs comme ça
00:30:59sauf que non il l'admettait pas
00:31:01donc bon
00:31:03on a pris nos enfants sous nos bras
00:31:05au bout de 6 semaines de CP
00:31:07du petit
00:31:09on les a changés tous les deux d'école pour les mettre dans le privé
00:31:11parce qu'on n'a pas le droit de les changer pour les mettre dans le public
00:31:13et en fait là
00:31:15ça a été du tout au tout
00:31:17notre aîné a trouvé sa place
00:31:19d'enfant écolier
00:31:21il a été respecté par les adultes
00:31:23et par les autres enfants
00:31:25et on pensait pas qu'il allait avoir
00:31:27autant de dégâts sur le petit
00:31:29parce qu'il avait passé que 6 semaines dans cette école
00:31:31mais en fait la maîtresse à un moment donné
00:31:33elle me convoque, elle me dit
00:31:35qu'avec le petit
00:31:37dès qu'il rentre de la recréation
00:31:39de fin de matinée
00:31:41il se met à angoisser et il pleure
00:31:43jusqu'à la sortie de la cantine
00:31:45j'ai dit mince qu'est-ce qui se passe
00:31:47j'ai discuté avec le petit
00:31:49et en fait
00:31:51j'ai compris
00:31:53il avait déjà terrorisé le problème de la dame
00:31:55de la cantine et en fait ça lui foutait
00:31:57une angoisse parce que dans cette nouvelle école
00:31:59ils avaient le droit de parler
00:32:01il y avait un traumatisme
00:32:03il y avait un traumatisme
00:32:05qui remontait
00:32:07et pourtant il ne restait que 5 semaines
00:32:09donc ça a été hyper rapide
00:32:11donc la maîtresse
00:32:13je l'ai tenu au courant et ils ont beaucoup
00:32:15travaillé avec lui et ça a fini
00:32:17par passer
00:32:19pour la petite anecdote il y a quelques mois
00:32:21cette dame est décédée
00:32:23c'est des choses qui arrivent
00:32:25je n'ai pas voulu le dire aux enfants
00:32:27parce que c'est du passé et je ne veux pas remuer des choses
00:32:29qui vont les agacer
00:32:31sachant que le grand
00:32:33est assez sensible je ne voulais pas
00:32:35lui faire remettre tout ça
00:32:37en tête et en fait
00:32:39notre grand a fini par le savoir
00:32:41et il m'a dit maman
00:32:43c'est bien fait pour elle, elle était tellement méchante
00:32:45qu'elle ne méritait que ça
00:32:47la vérité sort
00:32:49parfois de la bouche des enfants
00:32:51Karine
00:32:53on épiloguera pas là dessus évidemment
00:32:55ça a été dur ce qu'il a dit
00:32:57mais ça m'a surprise
00:32:59je me suis dit laisse le s'exprimer
00:33:01parce que c'est sa façon de dire les choses
00:33:03et que voilà quoi
00:33:05c'est fréquent
00:33:07que des adultes soient
00:33:09harcèlent des enfants
00:33:11parce que ça parait fou quand même
00:33:13ça arrive heureusement
00:33:15c'est pas la majorité
00:33:17des lieux scolaires
00:33:19dans lesquels sont scolarisés nos enfants
00:33:21mais il n'en demeure pas moins que c'est vrai que c'est un sujet
00:33:23dont on ne parle peut-être pas assez
00:33:25aujourd'hui on en parle un petit peu
00:33:27plus avec notamment l'affaire de Bétharame
00:33:29notamment et d'autres choses
00:33:31voilà c'est carrément des services
00:33:33sexuels
00:33:35ce que je veux dire par là c'est que
00:33:37c'est vrai qu'on sent au 30-18
00:33:39le service qui est justement dédié à recevoir
00:33:41des parents ou des jeunes qui sont comme ça
00:33:43un peu face à
00:33:45une impasse parce que c'est difficile
00:33:47de pouvoir être en lien
00:33:49avec une institution
00:33:51qui nous fait du mal et en même temps
00:33:53dans lequel on devrait être protégé
00:33:55c'est vrai que l'affaire de Bétharame
00:33:57permet peut-être
00:33:59d'en parler un petit peu plus que les langues se libèrent
00:34:01nous on a reçu au 30-18
00:34:03des personnes qui sont parfois très âgées
00:34:05et qui racontent que quand elles avaient 5 ans
00:34:07il y avait des choses qui étaient faites
00:34:09pas forcément d'ordre sexuel mais un peu ce que
00:34:11dit Karine là aujourd'hui avec des formes
00:34:13de brima, de maltraitance
00:34:15et c'est vrai que
00:34:17il n'y a pas de raison que de toute façon
00:34:19dans une relation entre un adulte
00:34:21et un élève ces sujets
00:34:23n'existent pas, ce serait être dans le déni
00:34:25ou ce serait se voiler la face de dire que
00:34:27il n'y en a pas, je pense qu'il faudrait
00:34:29davantage en parler peut-être pour
00:34:31venir en aide à celles et ceux qui en sont
00:34:33l'auteur ou l'autrice parce que
00:34:35il y a peut-être des choses à comprendre
00:34:37sur
00:34:39les problèmes de formation peut-être
00:34:41sur la manière dont ces personnes sont accompagnées
00:34:43sur leur mal-être au travail, enfin il y a plein de raisons
00:34:45en tout cas de ne pas laisser continuer
00:34:47ça me fait penser Samuel Comblès à ce qu'on entend
00:34:49sur les crèches où malheureusement
00:34:51les gens sont très mal payés
00:34:53mal formés et ne sont pas du tout
00:34:55capables de s'occuper de
00:34:57très jeunes enfants. Exactement, c'est
00:34:59tout à fait la question que je pose là
00:35:01c'est de se dire est-ce que
00:35:03la première étape serait déjà
00:35:05d'arrêter de penser que ça n'existe pas
00:35:07parce que ça existe
00:35:09de ne pas le faire l'amalgame et de dire
00:35:11évidemment que
00:35:13ça ne concerne pas tous les enfants
00:35:15mais l'exposé de Karine
00:35:17le montre bien, quand on y est
00:35:19confronté ça laisse des traces
00:35:21le plus jeune de ses enfants va garder ça
00:35:23en mémoire et en tout cas aujourd'hui
00:35:25il en est encore la victime
00:35:27quel est l'état des lieux qu'on a
00:35:29besoin de faire, à quel niveau
00:35:31se pose le problème et puis
00:35:33comment peut-on faire pour le résoudre
00:35:35mais en tout cas ce n'est pas acceptable que dans l'école de la République
00:35:37ou quel que soit
00:35:39l'endroit d'ailleurs
00:35:41que l'endroit soit public ou privé
00:35:43on a pu montrer de toute façon que le problème
00:35:45existe partout
00:35:47c'est comment est-ce qu'on peut
00:35:49faire en sorte que cette relation
00:35:51malveillante
00:35:53de fait de maltraitance
00:35:55n'existe plus
00:35:57et c'est vrai que c'est une prise d'otage
00:35:59forte, j'utilise le terme
00:36:01à dessein parce que
00:36:03quand on est coincé dans cette relation
00:36:05entre l'adulte et nos élèves
00:36:07et qu'on est mis en plus sous pression
00:36:09comme cette dame le faisait en disant
00:36:11tu ne dis rien à tes parents et ça reste entre nous
00:36:13c'est quand même quelque chose
00:36:15d'extrêmement fort surtout sur des enfants aussi jeunes
00:36:17donc extrêmement vulnérables et manipulables
00:36:21je pense qu'il y a quelque chose
00:36:23quelque chose à faire
00:36:25en tout cas je lance le message à celles et ceux qui nous écoutent
00:36:27parce que Karine a trouvé
00:36:29je dirais sa solution
00:36:31si quelque chose de cet ordre là arrive
00:36:33le 38 il est à la disposition
00:36:35des familles, le 38 c'est un numéro
00:36:37d'écoute qui est ouvert de 9h à 23h
00:36:39tous les jours de l'année
00:36:41sur lequel il y a des psychologues et des juristes
00:36:43qui vont justement prendre le temps d'écouter
00:36:45ce genre de témoignages
00:36:47et donner des conseils
00:36:49faire en sorte que
00:36:51Karine n'a pas évoqué
00:36:53l'inspecteur ou le directeur de l'école
00:36:55il y a peut-être des choses aussi à faire à leur niveau
00:36:57et si vraiment quelque chose est dysfonctionnel
00:36:59nous avons la possibilité de faire remonter
00:37:01la situation auprès du référent
00:37:03harcèlement du secteur
00:37:05et donc il y aura quelque chose
00:37:07qui va être suivi des faits avec une solution
00:37:09qui sera apportée à la fin
00:37:11et qui est au service des parents
00:37:13exactement, merci beaucoup Karine en tout cas
00:37:15de ce témoignage qui ouvre
00:37:17malheureusement encore d'autres horizons
00:37:19on se retrouve dans un instant
00:37:21Vous voulez parler à Brigitte Lahaie
00:37:230826 300 300
00:37:2514h16
00:37:27Brigitte Lahaie
00:37:29Sud Radio
00:37:31Avec Samuel Conglès
00:37:33on évoque
00:37:35le harcèlement
00:37:37les abus
00:37:39les réseaux sociaux
00:37:41tout ce que nos enfants finalement
00:37:43subissent, alors je ne dis pas qu'il n'y avait
00:37:45rien avant non plus, il ne faut pas rêver
00:37:47ça a toujours été compliqué
00:37:49de grandir
00:37:51mais tant qu'à faire aujourd'hui
00:37:53on essaye quand même de faire ce qu'il faut
00:37:55pour que ça se passe mieux et notamment
00:37:57vous êtes directeur de ce 3018
00:37:59ce téléphone
00:38:01ouvert jusqu'à 23h
00:38:03d'aide aux victimes de violences
00:38:05numériques, entre autres
00:38:07Camille, bonjour
00:38:09Oui, bonjour Brigitte, bonjour Samuel
00:38:11alors moi je voudrais faire une petite
00:38:13une petite déclaration
00:38:15avant d'évoquer mon
00:38:17expérience indirecte avec le harcèlement scolaire
00:38:19à travers ma manière
00:38:21donc d'abord
00:38:23je voudrais dire que la curiosité
00:38:25des enfants elle a toujours existé
00:38:27on a toujours été exposé à des matériaux
00:38:29potentiellement extrêmement choquants
00:38:31par exemple avant on n'avait pas internet
00:38:33mais il arrivait qu'on tombe
00:38:35sur des playboys
00:38:37ou autre
00:38:39publication
00:38:41alors la différence
00:38:43entre internet et ça je pense c'est que
00:38:45on savait qu'on avait mis les mains sur quelque chose
00:38:47d'interdit
00:38:49qui était hors limite
00:38:51disons
00:38:53et internet c'est ouvert à tous tout le temps
00:38:55et tout le monde le consomme
00:38:57et donc on n'a plus cette barrière là
00:38:59de se dire bon il y a quelque chose auquel
00:39:01j'ai potentiellement accès mais ça ne me regarde pas
00:39:03je ne devrais pas y aller
00:39:05et on a l'expérience
00:39:07actuelle où on a une
00:39:09sorte d'hyper consommation chez les jeunes
00:39:11très très tôt
00:39:13et moi je pense que
00:39:15il est très très important que les parents donnent un cadre
00:39:17ça va être
00:39:19pertinent pour l'expérience de ma nièce
00:39:21un cadre moral
00:39:23mais pas dans le sens
00:39:25moral étouffant
00:39:27mais simplement pour avoir une orientation
00:39:29pour savoir où on se situe
00:39:31alors que ce soit
00:39:33pour nous
00:39:35il est important de rester vierge jusqu'au mariage
00:39:37si on veut ou alors que ce soit
00:39:39tout est licite, tout est permis
00:39:41tant qu'il y a un consentement
00:39:43dès que tu auras 15 ans, je ne sais pas
00:39:45mais en tout cas un cadre, une orientation
00:39:47pour que l'enfant puisse se situer et dire
00:39:49voilà moi je ne suis pas d'accord avec mes parents
00:39:51ou oui je suis d'accord
00:39:53Camille vous avez
00:39:55évidemment raison, lorsqu'il y a des parents responsables
00:39:57déjà le cadre est mis
00:39:59et puis les infos essentielles
00:40:01sont données
00:40:03Samuel Comblez malheureusement
00:40:05de par son métier
00:40:07travaille avec souvent des enfants
00:40:09qui n'ont pas eu la chance d'avoir des parents
00:40:11suffisamment bons
00:40:13pour reprendre l'expression
00:40:15très connue
00:40:17alors
00:40:19là j'ai une jeune personne
00:40:21qui est ma nièce
00:40:23dont je voulais faire part de l'expérience
00:40:25je ne vais pas critiquer ma soeur
00:40:27je l'aime beaucoup
00:40:29mais
00:40:31elle et son mari
00:40:33je ne pense pas
00:40:35je sais, ne communiquent pas
00:40:37ni entre eux, ni avec les autres, ni avec leurs enfants
00:40:39ils adorent leurs enfants
00:40:41mais il n'y a pas de communication
00:40:43et pour autant que je sache, ma nièce elle a grandi
00:40:45sans information
00:40:47elle a grandi, ça a été un petit peu une génération spontanée
00:40:49comme ça
00:40:51alors elle a été très entourée
00:40:53choyée, gâtée
00:40:55pas de cadre
00:40:57aucun cadre
00:40:59et comme c'est une jeune fille qui à l'époque avait
00:41:01des problèmes de poids
00:41:03très important
00:41:05elle a été prise pour cible par
00:41:07des camarades
00:41:09au collège
00:41:11et ça aurait pu être dramatique
00:41:13parce qu'elle n'en parlait pas
00:41:15alors à l'époque ma soeur était en plein divorce
00:41:17et je lui avais dit
00:41:19il me semble que
00:41:21Caroline va très mal
00:41:23et elle me disait
00:41:25oui je sais, elle refuse d'aller à l'école le matin
00:41:27mais c'est parce qu'on divorce
00:41:29et moi je lui ai dit
00:41:31tu sais, à mon avis il y a autre chose que le divorce
00:41:33parce que si elle se met à vomir tous les matins
00:41:35qu'elle a des douleurs
00:41:37et que vraiment elle est au bord de la dépression
00:41:39à mon avis c'est pas que ça
00:41:41parce qu'en plus vous s'entendez bien
00:41:43le divorce se faisait à l'amiable
00:41:45je lui ai dit regarde si elle n'est pas harcelée
00:41:47non, non, non, elle n'est pas harcelée
00:41:49enfin bref, elle s'est ouverte à moi
00:41:51j'ai rencontré une série de SMS absolument ignobles
00:41:53je vais même pas dire ce qui était écrit
00:41:55parce qu'on peut s'imaginer
00:41:57mais c'était ignoble, c'était horrible
00:41:59et le dernier c'était
00:42:01s'il était toi je me suiciderais
00:42:03parce que de toute façon c'est la seule chose qui traite
00:42:05donc c'est comme ça
00:42:07qu'on arrive à des drames, je pense
00:42:09et
00:42:11donc les parents
00:42:13ont bien géré la chose
00:42:15puisqu'ils ont déposé une main courante
00:42:17avec la petite donc qui est allée
00:42:19c'est très important pour elle de voir qu'il y avait quelqu'un
00:42:21elle avait quel âge quand elle reçoit ce genre de...
00:42:23elle l'avait
00:42:25alors elle l'avait 15 ans
00:42:2714-15 ans
00:42:29entre 13 et 14 ans
00:42:31et donc
00:42:33le gendarme qui est quelqu'un
00:42:35ils ont l'habitude
00:42:37qui était investi en plus d'une autorité qui lui a dit
00:42:39mais c'est pas normal, il faut pas te laisser faire
00:42:41t'as bien fait de déposer plainte
00:42:43voilà
00:42:45on va interroger la personne etc
00:42:47parce que ça, ça a été salvateur
00:42:49mais souvent
00:42:51Camille et bravo à vous
00:42:53mais souvent c'est quelqu'un
00:42:55qui n'est peut-être pas forcément le parent
00:42:57mais ça peut être en effet la tante
00:42:59ça peut être la grand-mère
00:43:01enfin
00:43:03c'est parfois à cette personne là
00:43:05que l'enfant va pouvoir se confier
00:43:07et en particulier dans des situations telles que vous avez évoqué
00:43:09de votre soeur, à savoir que
00:43:11souvent les enfants disent j'en ai pas parlé à mes parents
00:43:13parce qu'ils ont suffisamment de problèmes comme ça
00:43:15je vais pas leur en rajouter, c'est mes problèmes
00:43:17alors c'est vrai que c'est les problèmes des enfants
00:43:19mais c'est quand même je crois un problème qui doit être partagé
00:43:21avec les parents parce que le harcèlement est violent
00:43:23vous en apportez bien la preuve aujourd'hui
00:43:25et donc souvent
00:43:27les victimes ont tendance à se recroqueviller sur elles-mêmes
00:43:29et à ne pas parler justement parce qu'en plus
00:43:31elles ont honte, elles se sentent coupables de ce qui se passe
00:43:33et elles veulent protéger les adultes
00:43:35donc ce charge à nous
00:43:37de leur expliquer que c'est les adultes qui doivent les protéger et pas l'inverse
00:43:39exactement
00:43:41et là je voudrais dire aussi
00:43:43tout à l'heure Brigitte vous évoquait
00:43:45le rôle de l'école et dans quelle mesure
00:43:47est-ce que l'école doit intervenir dans
00:43:49l'éducation sexuelle etc
00:43:51je partage votre opinion
00:43:53je pense que ce sont les parents qui devraient
00:43:55apporter ces informations-là
00:43:57et devraient être à même de les apporter
00:43:59ce n'est pas toujours le cas
00:44:01en revanche je pense que l'école
00:44:03a un devoir de signalement
00:44:05dès que quelque chose se produit parce qu'ils le savent
00:44:07enfin il faut pas être aveugle
00:44:09ils le voient bien quand un enfant a mal
00:44:11et surtout
00:44:13moi je suis
00:44:15j'aimerais vous croire Camille
00:44:17moi je suis personnellement intervenue
00:44:19oui bien sûr
00:44:21mais vous n'êtes pas
00:44:23tout le monde
00:44:25je crois quand même
00:44:27qu'il y a une sorte de
00:44:29je sais pas si c'est du tabou, de la lâcheté
00:44:31mais il y a une sorte comme ça
00:44:33d'omerta
00:44:35on le sait
00:44:37sur le harcèlement, sur les abus
00:44:39il est évident que cette
00:44:41jeune fille de 13-14 ans
00:44:43qui a du surpoids
00:44:45qui se vomit, qui va pas bien
00:44:47on voit bien qu'il y a quelque chose qui s'est passé
00:44:49et je crois qu'il y a une sorte de
00:44:51oui alors
00:44:53je pense que d'abord il y a
00:44:55avec l'auditrice d'avant
00:44:57un problème de formation, je pense que les adultes
00:44:59et les professionnels en général en France ne sont pas assez
00:45:01à même de pouvoir à la fois recueillir
00:45:03la parole des enfants et puis après
00:45:05de savoir quoi faire, on a souvent nous
00:45:07des témoignages de jeunes qui nous disent
00:45:09j'ai fait ce que vous m'avez dit, j'en ai parlé à un adulte de confiance
00:45:11le problème c'est qu'une fois que ça a été fait, il s'est rien passé
00:45:13parce que l'adulte il m'a dit, moi le harcèlement
00:45:15j'y connais rien, les réseaux sociaux c'est pas mon sujet
00:45:17et puis les violences sexuelles
00:45:19je comprends que ce soit compliqué mais
00:45:21heureusement qu'on est là
00:45:23pour donner les informations
00:45:25on va justement après les infos
00:45:27vous allez donner 2-3 informations
00:45:29sur ce qu'on peut faire justement en tant qu'adulte
00:45:31il est important
00:45:33de prévenir les enfants du harcèlement, de la violence
00:45:35ou du porno, quel est le rôle de l'école
00:45:37on en parle aujourd'hui avec Samuel Comblez
00:45:39vous souhaitez réagir, rappelez-nous
00:45:410 826 300 300
00:45:4314h-16h
00:45:45Brigitte Lahaye, Sud Radio
00:45:47On va continuer
00:45:49à évoquer le harcèlement, les abus
00:45:51la maltraitance
00:45:53finalement
00:45:55au lycée
00:45:57des enfants
00:45:59et ça ne devrait pas exister évidemment
00:46:01Samuel Comblez est avec nous
00:46:03vous êtes spécialiste
00:46:05si je puis dire de tout ça, vous êtes psychologue
00:46:07mais vous vous dévouez à tout ça
00:46:09puisque vous êtes le directeur du 3018
00:46:11un téléphone
00:46:13où les parents peuvent appeler si justement
00:46:15leur enfant se plaint de harcèlement
00:46:17on parlait
00:46:19avec Camille
00:46:21notamment de ce qu'elle a fait
00:46:23pour aider
00:46:25sa nièce
00:46:27on assiste en tant que parent à un enfant
00:46:29maltraité, quelle que soit
00:46:31la maltraitance, qu'est-ce qu'on peut faire
00:46:33déjà de faire
00:46:35l'enfant vient nous le raconter, qu'est-ce qu'on peut faire
00:46:37de faire déjà
00:46:39d'éviter de faire ce qu'on entend trop
00:46:41souvent de la part
00:46:43des mineurs qui viennent nous témoigner
00:46:45qui viennent témoigner
00:46:47on ne m'a pas écouté déjà, donc de prendre le temps
00:46:49on a banalisé ce que j'ai dit
00:46:51aujourd'hui le harcèlement
00:46:53ce qu'on entend
00:46:55de la part des adultes aujourd'hui
00:46:57c'est pas grave, c'est des jeux entre enfants
00:46:59on n'a pas tué personne, on est tous passés par là
00:47:01c'est comme ça qu'on devient un adulte, c'est comme ça qu'on devient un homme
00:47:03il faut s'endurcir, c'est un passage
00:47:05obligé, etc.
00:47:07des idées reçues sur le harcèlement qui sont assez tenaces
00:47:09que ce soit dans le monde de l'enseignement
00:47:11mais ailleurs aussi, où on a l'impression
00:47:13que ce que les jeunes
00:47:15vivent aujourd'hui, c'est peut-être ce qu'on a nous-mêmes
00:47:17vécu, sauf que quand on questionne les adultes
00:47:19ils nous disent, ouais ce que j'ai vécu
00:47:21c'était déjà pas agréable, et aujourd'hui on sait
00:47:23qu'on est quand même parfois dans des dimensions qui sont
00:47:25bien plus énormes, bien plus
00:47:27rudes et compliquées
00:47:29et donc je pense que la première des choses
00:47:31c'est déjà de prendre le temps d'entendre
00:47:33ça veut pas dire que l'enfant dit toute la vérité
00:47:35il faut aussi se réserver
00:47:37une petite part de doute
00:47:39mais ce doute ne doit pas nous empêcher
00:47:41d'agir et de pouvoir
00:47:43entendre cette parole et de la
00:47:45confier aux personnes qui vont
00:47:47pouvoir nous aider, je pense que c'est nécessaire
00:47:49donc quand c'est dans un établissement scolaire
00:47:51cette parole doit être transmise par écrit
00:47:53c'est toujours mieux à l'établissement
00:47:55donc au chef d'établissement qui a
00:47:57la responsabilité de la sécurité des enfants
00:47:59et des adolescents
00:48:01et évidemment du comportement des adultes
00:48:03et des autres enfants, quand c'est dans un club
00:48:05de sport, parce qu'on parle beaucoup de l'école aujourd'hui
00:48:07mais le sport ou même le monde des loisirs, les colonies
00:48:09de vacances, les centres de loisirs, etc. peuvent être aussi
00:48:11concernés, c'est pareil
00:48:13c'est le directeur
00:48:15de la structure qui doit être
00:48:17informé
00:48:19et si on voit que quelque chose
00:48:21est défaillant justement auprès de ces personnes
00:48:23encore une fois le 30-18 c'est justement
00:48:25un relais pour les parents, pour les enfants
00:48:27pour les adolescents et on pourra
00:48:29exactement transmettre que ce soit
00:48:31dans le cadre scolaire
00:48:33on parle pas beaucoup du ministère de l'agriculture
00:48:35le ministère de l'agriculture il a
00:48:37des structures de formation, il a
00:48:39des lycées agricoles, des maisons familiales et rurales
00:48:41à partir de la 4ème, le 30-18
00:48:43est aussi en capacité de pouvoir aider
00:48:45ces jeunes, on a une convention
00:48:47avec tous ces différents ministères
00:48:49le sport, le ministère de l'éducation nationale, de l'agriculture
00:48:51pour pouvoir faire en sorte que quel que soit
00:48:53l'endroit où se déroule
00:48:55le préjudice, quel que soit l'endroit où se trouve
00:48:57l'enfant, on puisse justement
00:48:59être un peu le porte-parole de cet enfant
00:49:01de pouvoir dire attention
00:49:03il y a un enfant à manifester que ça n'allait pas
00:49:05et peut-être qu'il n'a pas été entendu
00:49:07à sa juste valeur et tout ça on le fait
00:49:09pour les différents lieux de vie de l'enfant et on le fait
00:49:11aussi sur internet puisqu'on peut aussi
00:49:13transmettre à Snapchat
00:49:15à TikTok, à Instagram qu'un enfant
00:49:17subit des violences
00:49:19on entendait tout à l'heure une des auditrices dire
00:49:21qu'il y avait eu un appel
00:49:23au suicide
00:49:25de sa nièce
00:49:27ça on peut faire retirer
00:49:29on peut aussi rappeler tout simplement que
00:49:31pousser quelqu'un à se suicider c'est un délit
00:49:33donc on peut aussi contribuer
00:49:35à faire en sorte qu'au minimum
00:49:37le contenu soit supprimé
00:49:39voire le compte dans les cas les plus graves
00:49:41et on peut être aussi amené
00:49:43à transmettre aux autorités
00:49:45à la police, à la gendarmerie, au procureur de la République
00:49:47certains signalements
00:49:49pour protéger les mineurs
00:49:51en tout cas de faire en sorte que cette parole ne soit pas
00:49:53une parole qui reste entre nos mains
00:49:55et de se dire aussi que
00:49:57peut-être que dans un premier temps
00:49:59notre rôle c'est pas de savoir si c'est vrai ou si c'est pas vrai
00:50:01on a le droit d'avoir un peu
00:50:03de doute, on a le droit de questionner l'enfant
00:50:05et après je pense qu'il faut transmettre
00:50:07ça, le 119 existe
00:50:09le numéro qui s'occupe justement de gérer
00:50:11toutes les maltraitances sur les enfants
00:50:13on peut faire aussi une remontée d'informations préoccupantes
00:50:15près des cellules qui ont la charge
00:50:17d'accueillir ces signalements
00:50:19c'est un petit peu plus technique mais
00:50:21le 119 peut être un lieu justement
00:50:23pour témoigner si on est un petit peu perdu
00:50:25le 3018 pour les questions de harcèlement
00:50:27et de violences numériques
00:50:29les chefs d'établissement etc
00:50:31et de toujours considérer que si on garde les choses pour soi
00:50:33c'est un très
00:50:35mauvais message qu'on envoie aux enfants
00:50:37et aux adolescents parce que c'est les adultes
00:50:39qui doivent nous protéger et le silence
00:50:41est tout l'inverse
00:50:43et je pense que
00:50:45c'est une deuxième
00:50:47violence, exactement
00:50:49et dernière question
00:50:51est-ce qu'on prévient les parents
00:50:53de cet enfant ou de cet ado
00:50:55c'est une question un peu complexe
00:50:57c'est toujours mieux
00:50:59évidemment de travailler
00:51:01dans ce genre de situation avec
00:51:03les parties prenantes
00:51:05impliquées de sorte que
00:51:07on puisse collaborer
00:51:09avec eux pour faire en sorte que la situation
00:51:11puisse s'arrêter le plus tôt possible
00:51:13quelle que soit la raison
00:51:15c'est toujours mieux, après on le sait évidemment
00:51:17dans certaines familles si vous prévenez un père ou une mère
00:51:19maltraitante que vous avez signalé
00:51:21la situation, vous avez un risque
00:51:23de représailles etc et puis il y a un risque
00:51:25aussi pour l'enfant tout simplement
00:51:27c'est toujours mieux de collaborer, c'est toujours mieux
00:51:29d'être transparent, ça c'est évident si l'enfant
00:51:31se plaint de son parent on ne va pas aller prévenir le parent
00:51:33exactement, on le fait
00:51:35de manière adaptée, exactement
00:51:37Patrick est avec nous maintenant
00:51:39Bonjour Patrick, merci de lui prendre la parole
00:51:41Bonjour Brigitte, bonjour Samir
00:51:43Bonjour
00:51:45A toutes les auditeurs, je suis très heureux
00:51:47de pouvoir intervenir aujourd'hui
00:51:49et je vous suis depuis longtemps Brigitte
00:51:51Merci
00:51:53Ceci étant dit,
00:51:55le thème est assez large
00:51:57vous avez parlé de beaucoup de choses
00:51:59et moi j'ai souscrit
00:52:01à tout ce que vous avez dit
00:52:03sur la maltraitance capable
00:52:05de détecter des problèmes
00:52:07pour les enfants, je pense que le maître mot
00:52:09là-dedans c'est se sentir concerné
00:52:11que chacun
00:52:13se sente concerné
00:52:15je ne voulais plus spécialement
00:52:17intervenir sur
00:52:19l'éducation sexuelle à l'école
00:52:21moi j'ai
00:52:234 enfants
00:52:25qui ne sont plus scolarisés maintenant, ils ont grandi
00:52:27et je trouve que c'est un sujet
00:52:29très sensible
00:52:31pour moi, pour être
00:52:33clair, ça n'est pas de la responsabilité
00:52:35de l'école de faire
00:52:37le détachement sexuel, ça n'est pas la responsabilité
00:52:39de l'Etat
00:52:41c'est à mon avis
00:52:43uniquement la responsabilité des parents
00:52:45c'est à eux de choisir
00:52:47ce qu'ils vont pouvoir dire
00:52:49à leurs enfants
00:52:51c'est à eux aussi d'écouter
00:52:53les malaises qu'ils peuvent avoir
00:52:55et surtout
00:52:57qu'on ne vienne pas imposer
00:52:59peut-être des
00:53:01programmes un peu
00:53:03poussés
00:53:05je sais qu'en ce moment
00:53:07ça faisait pas mal polémique
00:53:09jusqu'où ne pas aller trop loin
00:53:11dans ce genre de choses, le plus simple
00:53:13encore, c'est de ne pas y aller du tout
00:53:15voilà
00:53:17écoutez
00:53:19ça m'intéresse parce que
00:53:21j'en arrive un peu à ce
00:53:23constat moi personnellement
00:53:25par rapport à justement ce qu'on est
00:53:27en train parfois de donner comme informations
00:53:29qui me semblent
00:53:31contradictoires mais donc oui je comprends bien
00:53:33c'est très très sensible
00:53:35pour moi ça touche vraiment
00:53:37moi je compte sur l'école
00:53:39et je vais compter sur l'école
00:53:41et je vais continuer parce que
00:53:43ma fille a une petite
00:53:45elle va être en scolarisé certainement
00:53:47moi je compte sur l'école
00:53:49pour enseigner des savoirs
00:53:51voilà
00:53:53ensuite il y a tout un tas de
00:53:55je ferais peut-être la comparaison avec
00:53:57l'enseignement religieux
00:53:59il y a des écoles religieuses
00:54:01ces programmes là ne sont pas obligatoires
00:54:03ils font l'objet
00:54:05de modules peut-être après
00:54:07en dehors des cours etc
00:54:09peut-être qu'on peut imaginer s'il y a vraiment
00:54:11besoin de sensibiliser les enfants
00:54:13sur l'éducation sexuelle
00:54:15alors pourquoi pas
00:54:17et de manière très soft les inviter
00:54:19à venir là-dedans si les parents sont d'accord
00:54:21voyez
00:54:23mais de mettre ça dans un programme
00:54:25je dirais
00:54:27obligatoire à tout le monde
00:54:29moi je trouve ça
00:54:31c'est doublement pénalisant parce que 1
00:54:33les enseignements n'iront
00:54:35peut-être pas dans le sens de ce que veulent
00:54:37les parents et 2
00:54:39ça déresponsabilise
00:54:41en fait on enlève
00:54:43cette responsabilité là
00:54:45aux parents qui sont quand même
00:54:47les premiers concernés
00:54:49je peux vous poser une question Patrick
00:54:51on entend souvent
00:54:53des jeunes nous dire
00:54:55moi parler de sexualité à mes parents
00:54:57je suis pas à l'aise
00:54:59des parents qui disent moi non plus je suis pas très
00:55:01à l'aise c'est quelque chose de très intime
00:55:03donc j'entends pas
00:55:05voilà exactement puis vous y êtes passé
00:55:07donc vous savez qu'on n'aborde pas ça
00:55:09comme n'importe quel sujet
00:55:11donc c'est pas forcément difficile
00:55:13mais c'est un sujet délicat
00:55:15moi ce qu'on se disait un petit peu tout à l'heure
00:55:17avec Brigitte c'est imaginons un enfant
00:55:19qui n'a pas la chance d'avoir un parent comme vous
00:55:21qui est sensible à cette question
00:55:23et qui va accompagner son enfant
00:55:25si on suit votre idée
00:55:27que je peux entendre parfaitement
00:55:29que l'école ne doit pas être non plus
00:55:31le lieu de sensibilisation
00:55:33ma question c'est
00:55:35ces jeunes là comment est-ce qu'on peut les accompagner
00:55:37et qui à votre sens devrait le faire
00:55:39s'il n'y a pas les parents
00:55:41et s'il n'y a pas l'école
00:55:43d'abord votre émission Brigitte
00:55:45je dirais vous faites
00:55:47vous ce que l'éducation nationale
00:55:49ne fera jamais
00:55:51vous êtes capable de sensibiliser les parents
00:55:53sur tous ces sujets
00:55:55par exemple
00:55:57moi je sais que je vous écoute depuis longtemps
00:55:59et je ne suis pas le seul
00:56:01donc tous les parents qui vous écoutent
00:56:03certainement ont une sensibilité de ce côté là
00:56:05ils peuvent faire quelque chose
00:56:07je pense que les parents qui m'écoutent ont peut-être un peu mieux
00:56:09parlé de sexualité à leurs enfants
00:56:11que ceux qui ne m'écoutent pas
00:56:13ce qui dit
00:56:15on n'est pas obligé de parler de sexualité
00:56:17de parler de sexe
00:56:19on peut indiquer
00:56:21j'ai entendu ta l'émission
00:56:23j'ai vu ta l'ouvrage
00:56:25regarde mon podcast
00:56:27enfin bref
00:56:29voilà comment on peut discuter avec
00:56:31ses enfants
00:56:33et puis
00:56:35de toute façon j'avance
00:56:37j'étais pro-éducation
00:56:39à la sexualité il y a 15 ans
00:56:41donc j'ai complètement changé d'avis
00:56:43par rapport à deux choses
00:56:45je pense que l'intimité
00:56:47ça ne fait pas partie de la société
00:56:49ça reste quelque chose
00:56:51qui devrait rester
00:56:53et je trouve qu'on étale trop l'intimité
00:56:55aujourd'hui dans la société
00:56:57à tout niveau
00:56:59donc c'est pour ça que je pense qu'un petit retour en arrière
00:57:01ne serait pas si mal
00:57:03la pudeur c'est bon aussi
00:57:05parce que justement ça laisserait un peu plus de place
00:57:07à la riverie comme vous disiez
00:57:09Samuel
00:57:11et ensuite je crois surtout pour avoir entendu
00:57:13suffisamment de témoignages
00:57:15de gens qui ont dit des choses
00:57:17trop hardes à des enfants
00:57:19qu'il vaut peut-être mieux s'abstinir
00:57:21et puis tant pis
00:57:23et puis si on a des parents
00:57:25comme vous Patrick
00:57:27tant mieux on sera un petit peu éduqué
00:57:29sinon on apprendra peut-être avec les copains
00:57:31avec Netflix
00:57:33ou internet
00:57:35et puis voilà
00:57:37et on apprendra après sur le tas
00:57:39avec un peu de chance
00:57:41la différence avec ce qu'on a pu vivre
00:57:43c'est la pornographie sur internet
00:57:45qui peut être extrêmement toxique
00:57:47pour les enfants
00:57:49mais ça ça peut être
00:57:51aux parents aussi
00:57:53oui de prévenir
00:57:55mais en même temps
00:57:57la violence dans les séries
00:57:59elle est de plus en plus forte
00:58:01c'est pas pour autant qu'il y a de plus en plus
00:58:03de jeunes qui croient qu'il faut prendre
00:58:05les armes
00:58:07les armes
00:58:09pourquoi la pornographie
00:58:11moi je trouve qu'on lui donne un petit peu trop
00:58:13de responsabilité
00:58:15la pornographie
00:58:17ça fausse un peu quand même
00:58:19les relations entre les jeunes
00:58:21qui sont un peu fleurs bleues
00:58:23qui mériteraient de l'être encore un peu plus longtemps
00:58:25oui mais est-ce que vous ne pensez pas
00:58:27que certains médias
00:58:29font aussi des dégâts sur nos jeunes
00:58:31bien sûr dans un autre registre
00:58:33il doit y avoir aussi des choses à redire
00:58:35mais en tout cas on sera tous d'accord pour se dire que
00:58:37si l'éducation doit être faite à l'école
00:58:39il faut évidemment qu'elle soit faite de manière adaptée
00:58:41de manière moderne aussi
00:58:43peut-être qu'il y a des choses aussi à revoir dans ce qui était fait précédemment
00:58:45et par des gens qui ont été bien formés
00:58:47et là où je vous rejoins Patrick
00:58:49c'est parce que quand vous disiez
00:58:51est-ce que Brigitte ne pourrait pas être
00:58:53l'ambassadrice de l'éducation
00:58:55à la sexualité pour tous les petits français
00:58:57est-ce qu'il ne faut pas que tous l'écoutent
00:58:59pourquoi pas en tout cas ce que vous dites d'une certaine manière
00:59:01c'est que ça peut être soit les parents
00:59:03soit quelqu'un en qui les parents ont confiance
00:59:05et aujourd'hui je le disais un petit peu en préambule
00:59:07de l'émission
00:59:09on a la chance d'avoir des centres
00:59:11de planification
00:59:13on a des gens qui sont quand même
00:59:15bien formés aujourd'hui
00:59:17on a la possibilité de trouver des ressources
00:59:19même sur internet, des choses qui sont de qualité
00:59:21donc je pense que la responsabilité
00:59:23des parents c'est peut-être de se dire
00:59:25qu'il faut que l'enfant ait accès
00:59:27à une information qui lui soit adaptée
00:59:29qui réponde à ses questions
00:59:31parce qu'il en aura forcément
00:59:33pour permettre de rentrer dans cette question
00:59:35de la sexualité de manière la plus épanouie
00:59:37et la plus respectueuse pour lui et pour les autres
00:59:39et après si c'est le parent qui le fait
00:59:41parce qu'il se sent à l'aise et que le gamin est d'accord pour l'entendre
00:59:43très bien, mais si c'est quelqu'un qui doit être
00:59:45son allié je dirais
00:59:47et encore une fois il y en a plein de professionnels
00:59:49tout à fait capables de le faire en France, faisons-le comme ça
00:59:51mais en tout cas on ne peut pas considérer que
00:59:53que ce soit
00:59:55que à l'école ou que aux parents
00:59:57on l'a dit un petit peu aussi au début
00:59:59c'est peut-être une responsabilité partagée
01:00:01chacun doit jouer son rôle en fonction
01:00:03de ce qu'il ressent, de ce qu'il est capable de faire
01:00:05et de comment fonctionne l'enfant
01:00:07Merci beaucoup Patrick en tout cas de votre intervention
01:00:09et puis n'hésitez pas vous aussi vous pouvez
01:00:11prendre la parole même si vous n'êtes pas d'accord
01:00:13avec nous. On fait une petite pause
01:00:15Samuel et on se retrouve dans un instant
01:00:19Venez apporter votre témoignage et réagissez
01:00:21à l'émission en appelant dès maintenant
01:00:23le 0 826 300 300
01:00:2514h-16h
01:00:27Brigitte Laessu de Radio
01:00:29Toujours en compagnie de Samuel Comblez
01:00:31on évoque le harcèlement, les abus
01:00:33et toute la violence
01:00:35enfin bref tout ce qui se passe
01:00:37et qui ne devrait pas se passer avec nos enfants
01:00:39parce que ça peut être
01:00:41particulièrement traumatisant parfois
01:00:43Samuel on donne la parole à Marc
01:00:45maintenant qui nous rejoint. Bonjour Marc
01:00:47Oui bonjour Brigitte, bonjour Samuel
01:00:49Bonjour Marc
01:00:51Déjà je tiens à vous remercier
01:00:53à tous les deux et pour cette émission
01:00:55pour tout le travail
01:00:57Samuel que vous faites
01:00:59que je découvre
01:01:01parce que moi dans mon entourage
01:01:03et dans ma vie personnelle
01:01:05bon j'ai pas d'enfants
01:01:07et en gros je côtoie un très
01:01:09rare nombre d'enfants
01:01:11voilà par contre
01:01:13alors c'est vrai que
01:01:15je trouve
01:01:17votre sujet
01:01:19est tellement vaste dans le harcèlement
01:01:21cyber harcèlement
01:01:23je suis une génération, j'ai bientôt 49 ans
01:01:25c'est vrai qu'à cette époque là
01:01:27à l'école on n'avait pas
01:01:29de cyber harcèlement
01:01:31et tous ces réseaux qui existaient
01:01:33donc c'est par contre
01:01:35c'est finalement très récent
01:01:37après sur le côté je dirais
01:01:39éducation, sexualité
01:01:41tout ça alors
01:01:43moi je donne un exemple parce que ma grand-mère
01:01:45était directrice d'école primaire
01:01:47ou de temps en temps elle me disait
01:01:49qu'elle avait instauré de part
01:01:51le fait qu'elle avait vu
01:01:53travailler dans un endroit qui
01:01:55les parents n'avaient pas forcément fait
01:01:57éducation justement aux enfants
01:01:59puis elle avait été
01:02:01interpellée par une petite fille
01:02:03qui était changée de comportement
01:02:05c'était plutôt en zone
01:02:07rurale ?
01:02:09non urbaine mais
01:02:11toute ville
01:02:13très très alors c'est pas un cliché
01:02:15très pauvre
01:02:17très pauvre
01:02:19ouvrière
01:02:21on va dire une ville d'ortoires
01:02:23ouvrière et puis voilà
01:02:25mais peu importe c'est pas pour généraliser
01:02:27c'était juste qu'en fait
01:02:29elle a vu le changement d'une petite fille
01:02:31en comportement du jour au lendemain
01:02:33elle a interrogé la petite fille
01:02:35elle a juste dit ben voilà un grand-père
01:02:37m'a tout fait là ok
01:02:39et là elle s'est dit ok bon elle a fait
01:02:41à l'époque il n'y avait pas toutes les instances
01:02:43d'assistante sociale elle a vu
01:02:45elle a convoqué ce qu'il fallait
01:02:47bravo parce qu'elle était
01:02:49donc au courant parce que
01:02:51l'inceste
01:02:53n'était pas encore peut-être
01:02:55on n'en parlait pas autant qu'on en parle aujourd'hui
01:02:57exactement
01:02:59il faut dire c'était elle dans les années
01:03:0170 qu'elle exerçait
01:03:03et elle me disait qu'elle avait instauré
01:03:05des cours très
01:03:07mais alors ça durait pas longtemps
01:03:09mais c'était pour sensibiliser
01:03:11à chaque âge mais
01:03:13il n'y a pas besoin d'y revenir cent fois
01:03:15en disant à cet endroit là un adulte
01:03:17non pas toucher
01:03:19c'est interdit
01:03:21si ça se fait il faut en parler
01:03:23terminé basta
01:03:25elle ne s'étendait pas
01:03:27elle savait très bien qu'elle avait affaire
01:03:29à des petits bouts de flou
01:03:31maintenant
01:03:33elle est estimée que effectivement
01:03:35elle voyait bien la déficience
01:03:37de manque
01:03:39d'éducation
01:03:41par n'importe quelle raison
01:03:43culturelle ou autre
01:03:45qui faisait que
01:03:47il y avait des
01:03:49limites qui n'étaient pas connues
01:03:51qui pouvaient être franchies
01:03:53merci de ce témoignage Marc
01:03:55Samuel Comblès
01:03:57j'en parlais il y a quelques temps
01:03:59avec Violenne Guérin qui a créé Stop aux violences
01:04:01sexuelles et qui disait que
01:04:03normalement quelqu'un de formé dans une classe
01:04:05repère un enfant qui serait
01:04:07abusé par son oncle
01:04:09son grand-père ou son beau-père
01:04:11vous êtes d'accord avec ça
01:04:13ou pas ?
01:04:15quelqu'un de formé j'entends
01:04:17ce qui me vient en premier c'est d'abord
01:04:19que beaucoup de gens sont formés à ça
01:04:21c'est autre chose
01:04:23après
01:04:25si elle vous le dit
01:04:27et je lui fais confiance
01:04:29c'est qu'elle a de bonnes raisons
01:04:31moi mon expérience
01:04:33c'est que
01:04:35les enfants ont une tendance
01:04:37quand même
01:04:39à être soumis au silence
01:04:41d'une manière
01:04:43oral et corporel aussi
01:04:45de pouvoir
01:04:47camoufler des choses
01:04:49dont ils sont victimes
01:04:51on le voit d'ailleurs aujourd'hui
01:04:53il y a parfois des adultes qui révèlent des choses
01:04:55longtemps après être devenus
01:04:57justement des adultes
01:04:59donc je sais pas
01:05:01moi je trouve que quand même
01:05:03on peut pas l'affirmer
01:05:05on peut pas l'affirmer
01:05:07et je pense que la clé c'est la communication
01:05:09de pouvoir permettre
01:05:11de pouvoir dire
01:05:13là on a pas le droit de me toucher
01:05:15et si ça arrive il faut en parler
01:05:17de vraiment avoir ce réflexe
01:05:19d'une communication adressée aux adultes
01:05:21et après
01:05:23on rejoint ce qu'on disait tout à l'heure sur la formation
01:05:25il faut après que les adultes sachent faire quelque chose
01:05:27de cette parole
01:05:29de savoir l'accueillir, de pouvoir ne pas la banaliser
01:05:31je pense que ça c'est important
01:05:33c'est sûr que si en plus on est formé
01:05:35à évaluer ce qu'on appelle parfois
01:05:37les signaux faibles, les petites choses
01:05:39qui vont nous permettre de dire
01:05:41ça ne confirme pas à 100%
01:05:43qu'il y a de la violence sexuelle
01:05:45mais on peut l'imaginer
01:05:47c'est certainement mieux
01:05:49mais je pense qu'il faut vraiment
01:05:51transmettre aux enfants et aux adolescents
01:05:53que les adultes sont là pour les protéger
01:05:55et pour ça il faut signaler
01:05:57et je pense que c'est vraiment cette culture du signalement
01:05:59qu'il faut inculquer aux jeunes
01:06:01parce que c'est quand même le moyen
01:06:03le plus rapide et efficace pour pouvoir
01:06:05alerter
01:06:07mais pour ça il faut trouver les bons mots
01:06:09il faut savoir effectivement
01:06:11ce qui est autorisé, ce qui ne l'est pas
01:06:13qu'est-ce qu'un adulte a le droit de faire
01:06:15sur moi
01:06:17et de pouvoir aussi trouver la bonne personne
01:06:19de pouvoir identifier
01:06:21d'ailleurs j'invite les personnes qui nous appellent
01:06:23ce soir quand leurs enfants vont rentrer
01:06:25de poser la question
01:06:27et ça n'attend pas forcément de réponse
01:06:29si tu sais dans ta tête
01:06:31quelles sont les trois personnes vers lesquelles tu irais
01:06:33si tu avais besoin d'appeler au secours
01:06:35pour quelque raison que ce soit
01:06:37quelles sont les trois personnes de confiance
01:06:39déjà d'y réfléchir avant
01:06:41le jour où on aura besoin d'aller se tourner vers une de ces trois personnes
01:06:43ça nous épargnera
01:06:45de perdre du temps à les identifier
01:06:47et ce n'est pas si simple
01:06:49c'est une information qu'on donne à l'enfant
01:06:51on lui dit tu peux avoir trois personnes
01:06:53à qui tu peux aller parler
01:06:55et quand on pose cette question aux enfants
01:06:57la réponse ne vient pas spontanément
01:06:59parce que d'identifier une personne de confiance
01:07:01même quand on est nous adultes
01:07:03il y a plein de paramètres
01:07:05dont on doit tenir compte pour pouvoir se dire
01:07:07cette personne j'ai confiance
01:07:09mais est-ce que j'ai complètement confiance
01:07:11il y a un dialogue interne
01:07:13à opérer
01:07:15et je pense que c'est déjà une première façon de se protéger
01:07:17et puis une fois que tu l'auras identifié
01:07:19cette personne de confiance
01:07:21qu'est-ce que tu vas lui dire
01:07:23comment tu vas pouvoir te confier
01:07:25première étape
01:07:27c'est d'identifier trois personnes
01:07:29c'est un très très bon conseil
01:07:31merci Marc
01:07:33on va se retrouver maintenant avec le sexe au conseil
01:07:35on va parler de nos biorhythmes
01:07:43Samuel Comblez
01:07:45on va parler de nos biorhythmes
01:07:47dans ce sexe au conseil
01:07:49en général on dit que l'homme se chauffe très vite
01:07:51on dit que la femme a besoin d'un temps d'allumage
01:07:53c'est pour ça qu'on dit que les préliminaires
01:07:55sont un excellent compromis
01:07:57puisqu'on peut faire monter la pression
01:07:59l'excitation féminine
01:08:01et l'homme peut rester un peu en retrait
01:08:03bon bref
01:08:05c'est pas pour autant que
01:08:07c'est si essentiel que ça non plus
01:08:09les préliminaires chacun fait ce qu'il veut
01:08:11mais en tout cas
01:08:13ce qui est important c'est que les hommes
01:08:15et les femmes puissent parler ensemble
01:08:17et que chacun puisse s'y retrouver
01:08:19parce que par exemple
01:08:21on peut s'y retrouver
01:08:23parce que parfois c'est des femmes qui sont très vite chaudes
01:08:25et des hommes qui sont plus froids
01:08:27et des préliminaires qui seraient
01:08:29trop longs
01:08:31ça peut permettre aussi de s'ennuyer
01:08:33contrairement à ce qu'on croit
01:08:35il ne faut pas être tout le temps
01:08:37en train de mettre en avant
01:08:39les préliminaires
01:08:41et si ça dure trop longtemps aussi ça peut faire retomber
01:08:43l'excitation
01:08:45et c'est ça qui est important de comprendre aussi
01:08:47par exemple il y a des femmes
01:08:49qui après un orgasme clitoridien
01:08:51veulent être prises aussitôt
01:08:53alors que l'homme lui a besoin de faire une pause
01:08:55pour faire retomber un peu la pression
01:08:57parce qu'il est trop excité
01:08:59on voit bien que sans communication du tout
01:09:01on peut faire des erreurs
01:09:03en toute bonne foi
01:09:05donc c'est pour ça que je crois que c'est toujours important
01:09:07de bien
01:09:09peut-être pas
01:09:11discuter pendant les préliminaires
01:09:13parce que moi je suis absolument contre
01:09:15pour le bavardage pendant l'acte
01:09:17mais avant ou après
01:09:19de temps en temps
01:09:21faire une petite mise au point
01:09:23et alors ça justement
01:09:25pour les jeunes c'est
01:09:27un bon apprentissage que de se dire que
01:09:29la sexualité c'est aussi quelque chose dont on peut parler
01:09:31parce que je reviens sur la pornographie
01:09:33c'est pas vraiment le message qui est transmis
01:09:35on n'est pas du tout dans un dialogue
01:09:37et or je pense que pour avoir des relations
01:09:39épanouies puis surtout au début
01:09:41quand on éprouve ses premières sensations
01:09:43et qu'on en transmet à d'autres
01:09:45personnes je pense que c'est important de pouvoir mettre
01:09:47des mots dessus
01:09:49et c'est vrai que les jeunes
01:09:51je trouve une sexualité très silencieuse
01:09:53très grave aussi quand on en parle
01:09:55c'est compliqué de parler
01:09:57de sexualité tant qu'on n'est pas à l'aise
01:09:59on est bien d'accord mais c'est pour ça
01:10:01c'est d'autant plus parce que c'est compliqué
01:10:03qu'il faut le faire justement pour pouvoir
01:10:05avoir davantage ce réflexe alors ça veut pas dire non plus
01:10:07en faire un débat de deux heures
01:10:09après chaque acte mais en tout cas
01:10:11de s'autoriser à se dire que ça peut être aussi
01:10:13quelque chose qu'on peut mettre en mots
01:10:15et pas garder le silence sur des choses qu'on aurait mal vécues
01:10:17je pense que c'est important
01:10:19et puis aussi j'espère que des jeunes nous écoutent
01:10:21mais de faire en sorte que la sexualité soit un peu joyeuse
01:10:23parce que c'est vrai que
01:10:25quand on parle aux jeunes ils ont toujours
01:10:27un regard
01:10:29quelque chose de très sportif
01:10:31une espèce de prouesse olympique
01:10:33de performance
01:10:35la sexualité je sais pas qui l'a inventé
01:10:37mais quand même son concepteur
01:10:39avait envie qu'on passe de bons moments
01:10:41à des choses qui nous inquiètent
01:10:43et je pense que ça aussi
01:10:45ça fait partie de la partie rêverie
01:10:47que de pouvoir imaginer quelque chose
01:10:49qui nous fasse plaisir et après
01:10:51de se le créer avec son partenaire
01:10:53et de peut-être le mettre en mots
01:10:55je pense que c'est important
01:10:57et ça se fait à deux
01:10:59mais je crois qu'il faudrait juste rappeler
01:11:01et ça c'est facile pour les parents de transmettre l'information
01:11:03la pornographie c'est pas de la sexualité
01:11:05c'est du sexe
01:11:07et puis c'est fait pour les adultes et c'est fait dans un but d'exciter
01:11:09mais c'est pas fait pour partager quelque chose
01:11:11c'est un programme de télévision
01:11:13si on doit le réduire à ça
01:11:15tout comme les films d'horreur sont faits pour nous faire peur
01:11:17les films d'action sont faits pour nous surprendre
01:11:19les films pornographiques sont faits pour exciter
01:11:21mais c'est pas parce qu'on voit
01:11:23des films d'action
01:11:25se dérouler sur les écrans
01:11:27qu'on va refaire la même chose et qu'on va faire les cascades
01:11:29on a bien compris que quand c'est un film d'action
01:11:31c'est un film, donc on va pas le reproduire
01:11:33mais la pornographie c'est pareil
01:11:35je rappelle toujours qu'il y a des millions de gens
01:11:37qui ont vu Superman, il n'y en a qu'un qui a sauté du balcon
01:11:39pensant qu'il allait voler
01:11:41donc il faut quand même un petit peu laisser...
01:11:43c'est déjà un trop, mais ça montre bien
01:11:45qu'il y a quand même une espèce de censure interne
01:11:47et qu'il faudrait aussi pouvoir s'autoriser
01:11:49à faire pour la pornographie
01:11:51bonjour Léla
01:11:53bonjour
01:11:55bonjour Samuel, bonjour Brigitte
01:11:57ravi de vous avoir
01:11:59donc vous avez vous aussi
01:12:01eu un problème avec vos filles
01:12:03qui ont eu des soucis au collège
01:12:05alors voilà
01:12:07je vais vous raconter un petit peu mon histoire
01:12:09qui date quand même d'assez longtemps
01:12:11puisque maintenant
01:12:13elles ont 17 ans
01:12:15et à l'époque elles avaient 10 ans
01:12:17et 6 ans
01:12:19donc je les ai amenées
01:12:21de les mettre à la cantine
01:12:23je dirais suite à une formation
01:12:25professionnelle pour ma part
01:12:27et donc
01:12:29c'était vraiment ponctuel
01:12:31la cantine
01:12:33et puis après plusieurs
01:12:35repas
01:12:37la dame de la cantine, une employée
01:12:39elles sont au régime
01:12:41musulman, donc halal
01:12:43elles peuvent manger de tout
01:12:45du porc je dirais
01:12:47et puis
01:12:49au fur et à mesure cet employé là
01:12:51leur fait part que
01:12:55c'était pas normal de manger
01:12:57que du poisson
01:12:59ou pas de viande ou pourquoi pas du porc
01:13:01donc mes enfants reviennent
01:13:03en m'expliquant le pourquoi
01:13:05donc je leur dis écoutez
01:13:07laissez dire, pas de problème
01:13:09c'est pas grave, chacun
01:13:11fait ce qu'il veut et comme il veut
01:13:13je dirais, et puis suite à cela
01:13:15elles étaient un peu obsédées
01:13:17par mes filles
01:13:19et puis ça suivait
01:13:21le fait qu'elles ne se ressemblent pas du tout
01:13:23physiquement
01:13:25j'ai eu deux filles qui sont complètement l'opposé
01:13:27une très drûne et une autre très claire
01:13:29avec des yeux très clairs
01:13:31et puis cet employé est arrivé en me disant
01:13:33je sais pas
01:13:35si c'est votre maman
01:13:37ou votre papa mais
01:13:39vous n'avez pas le même père
01:13:41parce que vous ne vous ressemblez pas
01:13:43et je pense que c'est pas la vérité
01:13:45voilà
01:13:47carrément
01:13:49oui carrément oui
01:13:51c'était très violent
01:13:53oui c'est
01:13:55très violent
01:13:57complètement
01:13:59et on ne sait pas si c'est volontairement fait exprès
01:14:01de dire ça ou si elle était sincère
01:14:03mais en tout cas même si elle était sincère
01:14:05c'est insupportable, c'est inacceptable
01:14:07c'est inacceptable oui tout à fait
01:14:09du coup
01:14:11suite à mes
01:14:13retours de mes enfants
01:14:15surtout quand on sait qu'une enfant de 6 ans
01:14:17elle est capable de prendre ça
01:14:19pour argent comptant
01:14:21quand on a 6 ans
01:14:23un adulte nous dit ça
01:14:25on peut y croire
01:14:27oui c'est grave
01:14:29ce qui s'est
01:14:31vraiment passé parce que la petite de 6 ans
01:14:33venait me dire
01:14:35maman mets nous la vérité
01:14:37effectivement ma soeur
01:14:39est très claire
01:14:41est-ce que c'est vraiment le même papa
01:14:43alors c'est le même papa
01:14:45donc j'avais rien à cacher
01:14:47à prouver je vous dirais
01:14:49donc suite à cela
01:14:51j'ai décidé d'aller
01:14:53voir le directeur
01:14:55qui ne pouvait pas me recevoir
01:14:57d'ici quelques temps
01:14:59donc je me suis dit
01:15:01entre parenthèses j'ai fait le gendarme
01:15:03tout le parcours scolaire de mes enfants
01:15:05mais vraiment
01:15:07pour des
01:15:09sujets des fois
01:15:11qui étaient mais alors incompréhensibles
01:15:13vraiment
01:15:15donc j'ai décidé d'aller voir cette employée
01:15:17de cantine à la sortie d'école
01:15:19et de m'expliquer avec elle
01:15:21on amène la communication
01:15:23donc je vais la trouver
01:15:25je lui ai dit écoutez
01:15:27je voulais vous voir par rapport à cette histoire
01:15:29là et ces situations
01:15:31qui s'accumulent
01:15:33qui prennent les repas
01:15:35mes enfants à la cantine
01:15:37donc je fais intervenir
01:15:39ma fille de 8 ans
01:15:41qui était avec moi parce que je pars du principe
01:15:43je dirais que les enfants
01:15:45on en prend, on en laisse
01:15:47on connait nos enfants
01:15:49il faut toujours être quand même
01:15:51dans
01:15:53la supposition
01:15:55je ne prends pas compte à ce qu'ils me disent les enfants
01:15:57donc malgré que j'ai une conscience
01:15:59inouïe en eux
01:16:01bien sûr, c'est bien
01:16:03donc je fais
01:16:05ma fille à la grande qui avait 8 ans
01:16:07était présente
01:16:09donc je vais voir cette personne et je lui dis
01:16:11qu'est-ce qui se passe
01:16:13est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas
01:16:15puisque mes enfants sont arrivés en pleurant
01:16:17en me disant que tu aurais
01:16:19soi-disant dit que
01:16:21j'avais pas le même papa
01:16:23et là elle se met dans une colère
01:16:25mais terrible
01:16:27en me disant
01:16:29mais tes enfants c'est des menteuses
01:16:31alors que ma fille était présente
01:16:33ma fille se met
01:16:37à rentrer
01:16:39dans la conversation, elle lui dit non
01:16:41tu peux pas me dire que je suis une menteuse
01:16:43c'est vrai, c'est ce que tu me dis
01:16:45c'est une attaque en défense
01:16:47voilà
01:16:49donc sur ça
01:16:51elle le démentie complètement
01:16:53l'histoire, donc je lui dis
01:16:55puisque c'est comme ça
01:16:57je vais te proposer
01:16:59que vous n'êtes pas
01:17:01que la seule employée dans la cantine
01:17:03donc dorénavant
01:17:05je préférerais que
01:17:07tu ne t'adresses pas à mes enfants
01:17:09et que tu laisses prendre le relais sur les autres
01:17:11et là
01:17:13elle était déjà en colère
01:17:15et elle me dit, je vais porter plainte
01:17:17contre vous, y'en aura le bol
01:17:19mais j'étais dans l'incompréhension
01:17:21totale
01:17:23je me suis dit
01:17:25mais pourquoi quand on va
01:17:27affronter
01:17:29les personnes
01:17:31et mettre les cartes sur table
01:17:33excusez moi du terme
01:17:35mais pourquoi
01:17:37on ne dit pas
01:17:39c'est parce que
01:17:41ce que vous racontez
01:17:43ça prouve bien que
01:17:45elle a certainement dit ça
01:17:47et elle s'est sentie agressée
01:17:49mal à l'aise
01:17:51donc elle a traité vos filles de menteuses
01:17:53mais c'est une défense qu'on connait bien
01:17:55quand les gens sont
01:17:57toxiques
01:17:59je crois qu'il n'y a pas d'autres mots
01:18:01bien sûr
01:18:03mais c'est au delà, c'est à dire que
01:18:05suite à ça elle a été portée plainte contre moi
01:18:07pour soi déjà menace de mort
01:18:09et 15 jours après
01:18:11une quinzaine de jours après
01:18:13la brigade des mineurs m'appelle de mon département
01:18:15en me disant
01:18:17on vous appelle
01:18:19car vous avez une convocation suite
01:18:21à des menaces d'une employée
01:18:23de cantine
01:18:25vos disponibilités
01:18:27pour pouvoir
01:18:29venir sur le commissariat
01:18:31donc je me suis
01:18:33j'ai eu la convocation
01:18:35ça confirme que vous aviez affaire à quelqu'un de très toxique
01:18:37de pervers
01:18:39parce que c'est comme ça qu'agissent les pervers
01:18:41qui s'est protégé en vous attaquant
01:18:43et donc elle a eu
01:18:45vraiment envie d'être négative
01:18:47vis-à-vis de vos filles
01:18:49et sans doute vis-à-vis de votre religion
01:18:51mais on ne rentrera pas dans ce détail
01:18:53vous avez parlé à un moment du directeur de l'école
01:18:55je crois que vous avez interpellé le directeur de l'école
01:18:57c'est ça ?
01:18:59le directeur de l'école
01:19:01il m'a dit
01:19:03là le service il est à part
01:19:05entre l'école
01:19:07et la cantine
01:19:09ce n'est pas
01:19:11rattaché à l'école
01:19:13on se défonce un peu
01:19:15bien sûr
01:19:17mais comme il m'a dit
01:19:19écoutez je ne sais pas quoi vous dire
01:19:21vos enfants
01:19:23question d'éducation on n'a rien à dire
01:19:25politesse pareil, propreté
01:19:27il n'y a aucun
01:19:29voilà et je ne comprends pas
01:19:31le pourquoi
01:19:33mais ce qui est terrible dans le témoignage
01:19:35de Laila encore une fois c'est que cette femme
01:19:37certainement qu'elle a du faire
01:19:39des réflexions négatives et difficiles
01:19:41aussi à d'autres enfants
01:19:43parce que c'est moi bien que c'est quelqu'un
01:19:45de recommandable
01:19:47d'ailleurs je note qu'on parle beaucoup des dames de la cantine aujourd'hui
01:19:49j'espère qu'on ne va pas
01:19:51considérer que
01:19:53heureusement il y a aussi des gens qui font ça très bien
01:19:55mais en tout cas c'est intéressant
01:19:57quand même de se dire, c'est ce que je disais tout à l'heure
01:19:59au début de l'émission
01:20:01c'est une responsabilité
01:20:03qui est la responsabilité de tous
01:20:05que de lutter contre ce genre de choses, contre le harcèlement
01:20:07et que bien sûr les enseignants
01:20:09qui sont en première ligne
01:20:11ou les coachs sportifs etc
01:20:13doivent être formés au harcèlement et accompagner les jeunes
01:20:15mais je pense que ces personnels aussi
01:20:17qui sont en contact tout autant
01:20:19avec les enfants, que ce soit le personnel de ménage
01:20:21le personnel de cantine etc
01:20:23tous ces personnes qui gravitent autour des enfants
01:20:25sont aussi des professionnels
01:20:27à former justement sur comment on accueille
01:20:29la parole d'un enfant, comment on accompagne
01:20:31alors là en l'occurrence ce sont des adultes qui étaient
01:20:33eux-mêmes je dirais plutôt agresseurs
01:20:35mais je pense que
01:20:37ces personnes sont aussi
01:20:39souvent identifiées comme des personnes de confiance
01:20:41par les enfants parce qu'ils sont un peu
01:20:43en dehors de leur cadre
01:20:45habituel de cours
01:20:47ou de sport etc
01:20:49et souvent ce sont des personnels
01:20:51qui sont très observateurs
01:20:53des enfants parce qu'ils le voient dans un autre cadre
01:20:55dans un cadre où il n'y a pas
01:20:57de performance scolaire ou sportive à avoir
01:20:59et on parlait tout à l'heure des signaux faibles
01:21:01de cette formation qui pourrait peut-être servir
01:21:03justement à des enseignants pour repérer des enfants
01:21:05qui seraient victimes de violences sexuelles
01:21:07et je pense que ces personnels devraient
01:21:09davantage être accompagnés, devraient davantage
01:21:11être formés justement pour pouvoir
01:21:13être aussi des sentinelles d'une certaine
01:21:15manière, des personnes
01:21:17des ambassadeurs de ces enfants
01:21:19qui osent se tourner vers eux et qui
01:21:21pourraient faire remonter l'information auprès
01:21:23des chefs d'établissement, des chefs de service etc
01:21:25Et oui, en tout cas merci beaucoup
01:21:27Leïla de votre témoignage, merci à vous
01:21:29On va conclure dans un instant avec
01:21:31Samuel Comblez qui est avec nous toujours
01:21:33directeur du 3018
01:21:35ce téléphone qui vous aide
01:21:37si vous êtes victime de violences
01:21:4114h-16h
01:21:43Brigitte Laé, Sud Radio
01:21:4514h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio
01:21:47Samuel
01:21:49Comblez est avec nous, psychologue
01:21:51et donc directeur du
01:21:533018, l'aide aux victimes
01:21:55de violences numériques
01:21:57vous êtes aussi l'auteur
01:21:59de la sexualité de vos ados, à en parler
01:22:01ce n'est pas si compliqué, point d'interrogation
01:22:03important ce point d'interrogation
01:22:05Oui, je n'assume rien
01:22:07Aux éditions Solard, bonjour Marc
01:22:09merci d'être avec nous
01:22:11Bonjour Brigitte, bonjour Samuel
01:22:13Bonjour Marc
01:22:15Alors, je pensais
01:22:17vous parler de certaines choses
01:22:19mais je vais rebondir sur ce que vous avez dit sur
01:22:21le personnel de l'éducation nationale
01:22:23il se trouve que moi j'ai eu de la chance
01:22:25parce qu'il y a une Athènes précisément qui a alerté
01:22:27la direction
01:22:29et puis l'école
01:22:31de problèmes sur ma fille
01:22:33et donc sans rentrer dans les détails
01:22:35mais c'est grâce à elle que
01:22:37les problèmes se sont réglés
01:22:39en tout cas qu'on a été alerté sur les problèmes
01:22:41qu'ont rencontré ma fille
01:22:43Il y a aussi du bon, je n'en doutais pas
01:22:45de toute façon, il y a aussi des gens
01:22:47qui font ça très bien
01:22:49et je suis complètement d'accord avec tout ce qui a été dit
01:22:51par vous et par les intervenants
01:22:53aujourd'hui
01:22:55et notamment au niveau de l'éducation
01:22:57sur l'éducation sexuelle
01:22:59ou l'éducation au sein de l'école
01:23:01moi je considère que ce n'est pas le travail de l'école
01:23:03ils ont déjà bien assez
01:23:05de travail à essayer d'enseigner
01:23:07c'est plutôt aux parents de le faire
01:23:09moi je considère que c'est
01:23:11facile de reprocher à l'école
01:23:13de ne pas faire son travail
01:23:15alors qu'à la base c'est aux parents
01:23:17de prendre leur responsabilité
01:23:19c'est vrai qu'on peut rendre hommage
01:23:21à tous les profs
01:23:23parce que c'est de plus en plus difficile je trouve
01:23:25et franchement moi
01:23:27j'ai beaucoup d'admiration et de respect
01:23:29pour eux
01:23:31J'ai envie
01:23:33de vous faire une petite plaisanterie aussi
01:23:35Léila qui est passée avant
01:23:37vous connaissez la chanson de Francis Cabrel
01:23:39Léila, c'est une très jolie chanson
01:23:41avec toute la poésie de Francis Cabrel
01:23:43qui parle d'une Léila
01:23:45qui avait les yeux qu'elle a quand elle voit s'approcher
01:23:47les chasseurs et en fait
01:23:49avec sa poésie il dépeint les prédateurs
01:23:51hommes sur les jolies femmes
01:23:53et c'est très joli
01:23:55comme chanson
01:23:57ça donne envie d'écouter
01:23:59avec toute la poésie de Francis Cabrel
01:24:01c'est excellent
01:24:03et puis alors je voulais vous dire également
01:24:05que comme vous avez dit
01:24:07il faut que vous fassiez parler
01:24:09vos enfants, vous parliez avec eux et puis vous même
01:24:11parlez de vous
01:24:13j'ai envie de vous dire que c'est
01:24:15dans tous les domaines comme ça
01:24:17c'est à dire qu'en fait il faut montrer l'exemple
01:24:19moi je vois par exemple pour le smartphone c'est pareil
01:24:21on dit à nos enfants arrête avec ton smartphone
01:24:23et puis pour les parents qui
01:24:25utilisent cet outil ne serait-ce que comme un outil
01:24:27de travail, on est tout le temps dessus
01:24:29donc c'est sûr que si on montre pas l'exemple
01:24:31ça risque pas de
01:24:33les messages risquent de ne pas passer
01:24:35d'ailleurs ils nous feront bien la remarque
01:24:37oui bien sûr, c'est pareil pour la cigarette
01:24:39c'est pareil pour tout
01:24:41bien sûr
01:24:43les parents qui fumaient un joint c'est compliqué
01:24:45de dire à leurs enfants que c'est pas bien
01:24:47exactement
01:24:49et puis alors il y a une chose c'est que moi ma fille
01:24:51est ado, elle a 16 ans
01:24:53alors évidemment les histoires de garçons
01:24:55les histoires de relations
01:24:57sexuelles et tout ça
01:24:59moi j'ai de la chance, la mienne
01:25:01alors la mienne je sais pas si c'est normal
01:25:03mais quand on parle de sexe, me fait berc
01:25:05alors pourtant
01:25:07elle a ses deux meilleurs amis
01:25:09qui ont déjà eu un rapport
01:25:11avec un petit copain
01:25:13manifestement elle ça l'attend pas
01:25:15bon en même temps
01:25:17elle vit seule avec moi
01:25:19on a une relation assez étroite
01:25:21beaucoup de dialogue
01:25:23puisqu'on est que deux
01:25:25donc c'est pas dissolu au sein d'un foyer
01:25:27où on serait 4 ou 5
01:25:29sans doute que pour l'instant
01:25:31c'est encore une très jeune fille
01:25:33vous savez 16 ans
01:25:35c'est pas l'âge moyen
01:25:37l'âge moyen c'est 17 et demi
01:25:39je crois pour les filles
01:25:41donc il y a des filles qui vont rester vierges
01:25:43jusqu'à 19 ans
01:25:45il n'y a rien d'étonnant à ça
01:25:47oui et puis
01:25:49je crois qu'il y a une étude qui dit
01:25:51que lorsque les enfants
01:25:53sont bien dans leur foyer
01:25:55ils sont moins enclin à aller chercher
01:25:57l'aventure à l'extérieur rapidement
01:25:59et notamment dans le sexe
01:26:01je vais dans votre sens
01:26:03moi j'ai lu aussi plusieurs articles
01:26:05qui disent que plus on parle tôt de sexualité à un enfant
01:26:07plus tard a lieu son premier rapport sexuel
01:26:09l'idée c'est pas d'en parler
01:26:11dès l'école maternelle mais en tout cas de se dire
01:26:13que quand on arrive à dialoguer
01:26:15avec lui autour de ce sujet
01:26:17l'enfant n'a pas besoin d'expérimenter par l'agir
01:26:19par une action réelle de son corps
01:26:21la sexualité
01:26:23et je pense que c'est assez vrai
01:26:25parce que parfois il y a des rapports sexuels
01:26:27un petit peu trop précoces
01:26:29parce qu'on est tenté de le faire
01:26:31parce qu'il y a une espèce de découverte
01:26:33et je pense que quand on arrive à mettre des mots
01:26:35on arrive à permettre à l'enfant
01:26:37de trouver le bon moment
01:26:39le bon moment pour lui dans son épanouissement
01:26:41et non pas le bon moment pour répondre à ses questions
01:26:43parce que les adultes n'y arrivent pas
01:26:47et du coup
01:26:49lorsqu'elle me dit Bark
01:26:51justement vous disiez
01:26:53quelle attitude il faut avoir
01:26:55moi je lui dis simplement
01:26:57j'espère qu'un jour tu rencontreras quelqu'un dont tu tombes amoureux
01:26:59et avec qui tu auras envie
01:27:01de te rapprocher physiquement
01:27:03de lui faire des caresses
01:27:05qu'il te fasse des caresses
01:27:07c'est quelque chose de beau l'amour
01:27:09je te souhaite de vivre ça
01:27:11comment vous le comprenez de votre place à vous
01:27:13son Bark
01:27:15comment vous entendez ça
01:27:17je ne sais pas
01:27:19je ne sais pas quelle éducation sa maman lui a donnée
01:27:21il y a de ça
01:27:23et puis en même temps
01:27:25ça me rappelle
01:27:27ça me renvoie vers moi
01:27:29j'ai découvert le sexe
01:27:31la relation sexuelle
01:27:33à travers le porno
01:27:35même si je ne suis pas tout jeune
01:27:37mais à l'époque c'était des bouquins
01:27:39et j'avais découvert ça
01:27:41dans la valisette de la chambre de mes parents
01:27:43donc j'allais de temps en temps
01:27:45dans la chambre des parents
01:27:47vous aviez fouillé
01:27:49la valise pédagogique
01:27:51je ne sais même pas si j'ai fouillé
01:27:53je crois que je suis tombé dessus par hasard
01:27:55et le porno justement
01:27:57je pense que peut être
01:27:59ne donne pas comme vous disiez
01:28:01une très belle image de l'amour
01:28:03et j'ai interprété ça comme ça
01:28:05de la part de ma fille
01:28:07je ne sais pas si c'est ça
01:28:09pas forcément
01:28:11ça peut être tout simplement que pour l'instant
01:28:13elle n'est pas encore dans l'idée
01:28:15qu'un garçon touche son corps
01:28:17vous savez rien que
01:28:19parfois les très jeunes filles
01:28:21rien que le fait d'imaginer qu'un garçon
01:28:23les a embrassés sur la bouche
01:28:25leur fait penser Berk
01:28:27j'ajoute une idée
01:28:29souvent les enfants disent Berk
01:28:31parce que quand on parle de sexualité
01:28:33ils imaginent leurs propres parents en train de faire ça
01:28:35et ça c'est quelque chose qui les dégoûte un peu
01:28:37parce que c'est d'accord chez les autres
01:28:39mais quand il s'agit de ses propres parents
01:28:41on n'a pas envie d'avoir ces pensées là
01:28:43et c'est peut être aussi Berk
01:28:45mais moi je n'ai pas envie d'imaginer que toi tu aies pu faire ça
01:28:47et puis Marc
01:28:49il faut qu'elle trouve un homme
01:28:51bien avec son père
01:28:53ça va pas être simple
01:28:55j'entends que je ne suis pas pressé de la perle
01:28:57on entend bien
01:28:59on sent la bonne relation
01:29:01c'est bien
01:29:03en tout cas merci de votre témoignage
01:29:05et de votre bonne humeur Marc
01:29:07sympathique de terminer par ce témoignage
01:29:09qui en plus c'est positif
01:29:11puisque l'école a fait son travail
01:29:13merci beaucoup Samuel Comblez
01:29:15je rappelle donc le 30-18
01:29:17vous êtes directeur de ce numéro
01:29:19jusqu'à 23h
01:29:21on peut appeler si justement on a l'impression que
01:29:23l'enfant subit du harcèlement
01:29:25ou quoi que ce soit
01:29:27vous aurez tous les renseignements
01:29:29et vous serez conseillé
01:29:31demain on sera avec Ugrène
01:29:33on va aborder un autre sujet délicat
01:29:35on va parler de la GPA
01:29:37de la gestation pour autrui
01:29:39et Ugrène qui a été obstétricien
01:29:41gynécologue qui a beaucoup travaillé
01:29:43sur la grossesse pourra nous raconter
01:29:45ce qui se passe durant ces 9 mois de grossesse
01:29:47et tout de suite vous retrouvez
01:29:49Marie pour C'est votre avenir