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##BRIGITTE_LAHAIE-2025-03-25##
Transcription
00:00:00Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio et nous allons
00:00:07parler de GPA, la GPA, gestation pour autrui. Pour l'instant elle est interdite en France,
00:00:14néanmoins on constate de plus en plus d'enfants qui sont nés par GPA et qui donc sont français.
00:00:21Alors certains sont dans des couples gays mais pas seulement, la GPA elle est de plus en plus
00:00:28répandue dans le monde de toute façon. Est-ce qu'il faut s'en inquiéter ? Quelles seraient
00:00:33les bonnes raisons d'y avoir recours ? Pourquoi certaines femmes vont faire appel à une mère
00:00:37porteuse ? Quelles sont les motivations de ces mères porteuses ? Est-ce que c'est par charité
00:00:45ou bien pour des raisons financières ? C'est des questions auxquelles je crois qu'il faut
00:00:52répondre si on veut garder une éthique valable, si on veut que la société de demain reste une
00:00:57société digne de ce nom. Ugren est mon invité. Alors Ugren, il a énormément étudié ce qui se
00:01:04passe durant les neuf mois de grossesse et je sais que la GPA est un sujet qui le touche
00:01:08particulièrement. Donc on va en parler avec lui durant ces deux heures et puis je sais qu'il
00:01:13parle vrai. Donc vous allez peut-être entendre des choses qui vont vous surprendre et puis si
00:01:19vous avez envie de parler, de prendre parti, vous avez bien sûr la possibilité de nous
00:01:27appeler. En tout cas, il n'est pas question de juger, il est juste question d'informer pour que
00:01:31chacun fasse en conscience ses choix. Donc notre numéro 0 826 300 300. Ugren, bonjour. Bonjour
00:01:40Brigitte, merci de m'inviter et de parler de ce sujet qui, comme vous l'avez dit, me tient à
00:01:44cœur. Oui, je sais que ça vous tient à cœur, on en a souvent parlé ensemble. C'est peut-être la
00:01:49première fois qu'on fait une émission vraiment spéciale rien que sur cette gestation pour autrui,
00:01:55GPA, chiffre, enfin c'est un nom qu'on commence à entendre beaucoup. On a du recul maintenant sur
00:02:03la GPA parce que ça fait déjà pas mal d'années que des enfants sont en France et sont nés par GPA.
00:02:11Oui, tout à fait. Alors il y a quelqu'un qui avait écrit un livre, que vous avez interviewé
00:02:15d'ailleurs Brigitte sur votre antenne, qui s'appelle Céline Revelle Dumas, qui avait écrit
00:02:20la GPA, le grand bluff, il y a quelques temps, et elle a fait un tour du monde, j'allais dire,
00:02:27d'un peu de ce qui se passait dans tous les pays et globalement, je dirais, elle s'était rendue compte
00:02:33qu'il y avait beaucoup de pays qui étaient très favorables à la GPA et puis finalement beaucoup
00:02:38qui avaient reculé devant finalement les effets un petit peu catastrophiques, pour ne pas dire plus,
00:02:42qui avaient eu lieu. Donc je pense que d'abord nommer ça GPA, ça a été relativement, il y a
00:02:49quelques années que ça a été fait, ça s'appelait avant mère porteuse, modifier le nom c'est essayer
00:02:57de faire passer pour quelque chose de beau, quelque chose qui n'est pas forcément si simple que ça.
00:03:01Comme vous l'avez dit, il ne s'agit pas de juger, surtout je voudrais dire en premier qu'il ne s'agit
00:03:06pas de ne pas tenir compte de la souffrance des hommes, des femmes, des couples qui veulent des
00:03:10enfants, c'est pas tout ça la question. Tout ce que j'ai fait dans ma vie prouve que c'était
00:03:17une préoccupation très importante de ma part. Vous avez travaillé sur l'infertilité, vous avez
00:03:23reçu beaucoup de couples qui étaient infertiles et vous les avez écoutés, aidés. Au départ la GPA
00:03:35c'était pour des femmes qui n'avaient pas d'utérus et qui pouvaient grâce à une autre femme avoir un
00:03:42enfant. Je crois que c'est ça au départ la GPA. Oui, l'idée c'était un petit peu ça. Après ça a
00:03:48été assez complexe parce qu'à ça s'est ajouté le don d'ovocytes, le don de spermatozoïdes,
00:03:53donc finalement on se retrouve dans une espèce de nébuleuse où il y a plein de petites solutions
00:03:58et puis qui se regroupent ensemble pour former une façon de faire un enfant. Tout ça est devenu
00:04:02beaucoup plus complexe que simplement juste, comme vous le dites, aider les femmes qui n'avaient
00:04:07pas d'utérus. On sait aussi, et ça c'est quand même assez terrible, on sait qu'en Inde, c'était le
00:04:15cas en Ukraine aussi beaucoup je crois avant la guerre, il y a des dortoirs de femmes qui sont
00:04:20donc mères porteuses pour des femmes qui n'ont pas envie d'être enceintes et d'accoucher.
00:04:26Tout à fait, vous savez que c'est un sujet auquel je me suis beaucoup intéressé, l'histoire des
00:04:31mères porteuses en Ukraine, puisque au moment du Covid, juste avant le Covid, l'Ukraine était
00:04:37un pays où il y avait beaucoup de mères porteuses, en sachant que le but c'est quand même de se faire
00:04:42de l'argent, il ne faut pas non plus s'illusionner. Le fait de dire « grosseuse pour autrui » c'est
00:04:47cacher quelque chose, c'est un véritable mensonge, puisqu'en fait on sait très bien que les femmes
00:04:51font ça pour l'argent et parce qu'elles ont besoin d'argent et on peut le comprendre. Ce qui s'est
00:04:55passé c'est qu'en fait, au moment du Covid, les couples qui devaient réceptionner l'enfant n'ont
00:04:59pas pu venir les recevoir et donc ces enfants sont restés dans des espèces de pouponnières
00:05:03improvisées et quand on sait à quel point l'enfant a besoin de soins, a besoin de présence au moment
00:05:09de l'accouchement, il a besoin d'être entouré, d'être câliné, d'être sécurisé, on se rend compte
00:05:15de l'effet catastrophique qu'ont été ces pouponnières improvisées et qui n'étaient pas du
00:05:20tout adaptées à réceptionner des enfants qui venaient de sortir du ventre de leur maman. Donc
00:05:24ça c'est une véritable horreur qui a eu lieu. Alors vous avez beaucoup étudié aussi ce qui
00:05:29se passe pendant les neuf mois de grossesse, c'est une des raisons d'ailleurs pour laquelle vous êtes
00:05:34contre la GPA parce que ce qui se passe pendant neuf mois ce n'est pas anodin pour un futur
00:05:40être humain. Oui alors c'est vrai que je suis plutôt contre la GPA mais je veux dire qu'il y a
00:05:47peut-être des circonstances où je pense qu'il faut de la nuance dans les choses et j'ai une
00:05:53opinion plutôt contre surtout à cause des conditions dans lesquelles ça se fait. Après peut-être bien
00:05:58que je pourrais dans certains cas imaginer que dans ces cas spécifiques ce soit quelque chose
00:06:02qui soit envisageable et qui ne soit pas contre l'éthique mais en fait c'est absolument pas le
00:06:07cas maintenant et en particulier ce qui se passe c'est qu'on ne tient pas compte de l'enfant en
00:06:13particulier et de ce qui se passe dans la vie intra-utérine. C'est-à-dire qu'on prend des
00:06:17décisions par rapport à décider de faire une GPA ou pas en tenant compte des humains qui désirent
00:06:22un enfant mais pas de l'ensemble des partenaires et derrière ça il y a quand même l'enfant. Et
00:06:26l'enfant on sait très bien, et c'est là où il y a un vrai problème, on sait très bien qu'il se
00:06:31passe des choses très importantes dans la relation à la mère dans la vie intra-utérine et que ça on
00:06:36en fait abstraction totalement. C'est-à-dire qu'on critique beaucoup les Etats-Unis parce que
00:06:43finalement Donald Trump est en train de dire on va balayer la science, tout ce qui ne nous est
00:06:47pas utile dans la science, la technoscience, c'est-à-dire la science qui amène une technique.
00:06:51Si elle n'amène pas une technique, si c'est de la recherche fondamentale, si c'est pour comprendre
00:06:55le monde, on s'en fout, ça ne nous intéresse pas. Et là c'est un petit peu ça, c'est-à-dire qu'il
00:06:59y a des études très précises qui nous permettent de comprendre ce qui s'est passé dans la vie
00:07:04intra-utérine. J'ai souvent cité à l'antenne Marie-Claire Bussnell au CNRS qui a fait des
00:07:11études très approfondies sur la relation mère-enfant chez l'animal et chez l'humain et
00:07:15qui a montré des choses tout à fait intéressantes par rapport à cette relation et que ce n'est pas
00:07:19du tout une relation comme ça qui passe et dont on ne se souvient pas, elle fait des traces à
00:07:25l'intérieur de nous. Il se trouve que je suis allé deux fois avant qu'elle décède, cette femme,
00:07:30cette recherche chercheuse, je suis allé la voir deux fois et on a beaucoup discuté de la vie
00:07:33intra-utérine ensemble. Et donc ce que je dis, c'est aussi en lien avec ce que j'ai appris auprès
00:07:38d'elle. Bien sûr. Alors on va parler de tout ça avec vous. Vous nous appelez au 0 826 300 300,
00:07:46quel que soit votre avis bien sûr sur Sud Radio. Et puis je voulais juste dire un petit coucou à
00:07:52un homme qui est en prison qui s'appelle Guy. J'ai reçu une lettre de sa mère qui est très,
00:07:58très, très émouvante et je sais qu'il écoute beaucoup l'émission, pratiquement tous les jours.
00:08:04Et voilà. Et j'en profite pour lui dire un petit coucou. Voilà. Et je ne veux pas dire que je
00:08:10suis dédiée à cette émission parce que ça n'aurait pas de sens, mais c'est important. Sa mère m'avait
00:08:14dit si vous pouviez lui faire un petit coucou. Voilà, c'est fait. Je pense qu'Isabelle sera
00:08:19très heureuse également. On fait une petite pause. On retrouve Marjolaine dans un instant.
00:08:24Sud Radio. Parlons vrai. Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai. Ça s'est passé sur Sud Radio. 14h,
00:08:3216h. Brigitte Lahaye, Sud Radio. Ugraine est avec nous. Vous étiez obstétricien parce que
00:08:40vous êtes à la retraite maintenant, mais vous continuez évidemment sur votre blog. Nouveaux
00:08:44parents, nouveaux enfants. Ugraine.com, excusez-moi. Ça, c'était votre livre. Vous continuez à donner
00:08:51beaucoup d'informations justement sur tout ce qui nous concerne particulièrement aujourd'hui
00:08:56puisqu'on parle de la GPA. Marjolaine, bonjour. Bonjour Marjolaine. Vous m'entendez bien ? Oui,
00:09:04ça y est, on vous entend. Excusez-nous, il y a eu un petit souci. Alors Marjolaine,
00:09:08vous avez envie de réagir sur ce sujet ? Oui, j'ai beaucoup de connaissances qui ont fait
00:09:17ces choses-là pour des raisons d'homosexualité. Ils sont passés par des mères porteuses qui
00:09:27étaient à l'étranger évidemment, en Europe de l'Est. Ça se passe très bien parce qu'il y a
00:09:36un couple uni qui s'aime avec les parents à côté qui aident tout ça. Mais l'évolution de l'enfant
00:09:43sera positive dans le couple que je connais dans le sens où l'enfant connaîtra sa mère porteuse
00:09:50et connaîtra toute l'histoire parce que tout a été bien montré, bien éduqué, bien ficelé. Sur
00:09:58d'autres sujets, comme le don de spermatozoïdes, je suis moins d'accord. Parce que j'ai aussi des
00:10:07expériences de femmes qui n'ont pas réussi à trouver un couple stable, qui ont décidé de
00:10:14faire un bébé tout seul. Et là, par contre, je trouve qu'ils élèvent un enfant tout seul,
00:10:20sans représentation masculine. Mais là, vous parlez de l'APM, c'est-à-dire que ce sont des
00:10:26femmes qui vont faire recours à l'APM, puisqu'elles n'ont pas d'hommes pour...
00:10:31Voilà, ça fait deux situations, on est d'accord, deux situations où on a besoin d'autrui.
00:10:37Oui, mais je crois, si je me souviens bien, Huguen, que vous n'étiez pas pour l'APM pour
00:10:44toutes, si je me souviens bien. Pas vraiment, oui.
00:10:47On est bien d'accord. Donc vous voyez, Marjolaine, vous avez un avocat.
00:10:53Non, mais c'est clair. Et moi, j'ai deux copines qui ont fait ça. Les enfants se portent bien,
00:10:58il n'y a pas de problème. Mais par connaissance, je sais qu'on recherchera toujours son géniteur,
00:11:04toute sa vie et jusqu'à sa mort. Et ma mère a eu ce cas-là, parce qu'elle a été un enfant qui a
00:11:10été créé par un viol et n'a jamais... pendant la guerre, pendant la guerre de 39-40. Donc en fait,
00:11:17c'est un enfant qui... c'est ma mère. Jusqu'à sa mort, elle dit, enfin, je vais peut-être connaître
00:11:25mon père. Et elle avait 78 ans. Oui, elle a cherché tout le temps à découvrir qui était
00:11:32son père. Voilà. Et des fois, ça a été à travers des courriers. À la mort de sa mère,
00:11:37elle a découvert des courriers qu'elle n'avait pas vus avant. Et elle a cru que c'était peut-être
00:11:41le temps qu'elle allait trouver. Mais voilà, tout le temps, toute sa vie, elle a cherché son père,
00:11:46malgré qu'elle a eu un père adoptif qui ne l'a pas reconnu, mais qui l'a élevé, qui était un père
00:11:55hyper représentatif. C'était un pompier et il a fait la guerre, il a été résistant. Du coup,
00:12:02il a quand même... c'est un homme avec un grand H, comme on dit. Et en plus, il a donné tout à la
00:12:09fin. Il avait une fille qui était handicapée et ma mère l'a eue comme soeur et l'a gardée jusqu'à
00:12:16la fin de sa vie à elle. Donc, il y a eu une donation de chair, quelque part, qui était de
00:12:24l'ordre d'un père. Mais ce n'était pas son père, biologique. C'est bien un père aimant, tout ce
00:12:32qu'on veut, mais ce n'était pas son père. Alors, Marjolaine, c'est le cas aussi des enfants qui
00:12:37ont été adoptés, qui, souvent, ne connaissent absolument pas leurs origines ou pas très bien.
00:12:42C'est vrai que ça crée souvent du mal à être, on est d'accord. Mais je reviens quand même sur ce
00:12:48que vous dites. Ce qui est gênant dans la PMA pour toutes, c'est quand une femme se sent toute
00:12:54puissante et a presque le sentiment d'avoir fait seule l'enfant et l'élève avec cette sorte de
00:13:00toute puissante. Et ça, je pense que c'est en effet dramatique pour un enfant. Sinon, on porte
00:13:07tous des blessures. De toute façon, on va faire ce qu'on peut avec. Ugrène, qu'est-ce que vous
00:13:11vouliez dire à ce que nous raconte Marjolaine ? Il manque un bras, il manque quelque chose.
00:13:17Ben oui, il manque un père, oui. Oui, comme je disais, on comporte tous des blessures. Bien
00:13:24évidemment, on comporte tous des blessures. On peut essayer de faire quelque chose pour ne pas
00:13:27en rajouter. C'est surtout ça que je veux dire. En effet, l'enfant a besoin de connaître ses
00:13:32origines. C'est une évidence. Après, quelques fois, il ne les connaît pas. C'est comme ça,
00:13:36il fera affaire avec. Et là, ça fera une blessure parce qu'on ne peut pas faire autrement. Mais
00:13:39créer froidement le fait qu'on ne puisse pas connaître les origines, c'est assez terrible.
00:13:46Et là, je rejoins Marjolaine quand elle dit qu'à partir du moment où déjà on dit les choses à
00:13:51l'enfant, même s'il a été fait par GPA, quelque chose qui permet au moins de comprendre ce qui se
00:13:56passe. Parce que contrairement à ce qu'on croit, l'enfant sait tout. Il sait tout, mais c'est mis
00:14:00dans son subconscient. Et plus c'est nié au niveau des adultes, plus c'est enfoui dans le
00:14:05subconscient et plus le traumatisme est impacté. Après, dans le cas de ces GPA, je sens qu'il y a
00:14:18un problème de fond. Tout à l'heure, vous avez dit, non pas par rapport à la GPA, mais par rapport
00:14:22à la PMA, que cette femme que vous connaissez n'avait pas trouvé d'homme. Le problème, c'est
00:14:28qu'elle n'a pas trouvé d'homme, qu'elle a eu une difficulté relationnelle et qu'elle reporte
00:14:31cette difficulté. Au lieu d'aborder cette difficulté, elle la reporte sur la suite,
00:14:37sur la génération suivante, ce qui n'est pas très habile quand même. Et quant à l'homosexualité,
00:14:41je pense qu'il y a quand même un problème, c'est que les homosexuels ne peuvent pas faire
00:14:46d'enfant. C'est dans la biologie, c'est comme ça. Ce qui ne veut pas dire qu'ils n'ont pas le droit
00:14:49de s'en occuper, ça ne veut pas dire qu'ils ne s'en occupent pas bien, ça ne veut pas dire plein
00:14:52de choses. Mais qu'on ait une attitude dans la vie, qu'on ait des choix dans la vie qui sont
00:14:58complètement respectables, et j'ai une profonde admiration et un profond respect pour toutes les
00:15:04personnes homosexuelles. Mais il y a un problème, c'est qu'on ne peut pas faire d'enfant comme ça,
00:15:07et que de ce fait, on remplace cette difficulté par une technique, une biotechnique qui n'est
00:15:14pas faite pour ça. Ce que je voudrais aussi rajouter, qui me paraît très important dans
00:15:19cette discussion aujourd'hui, c'est qu'en fait, ça ne veut pas dire qu'il faut laisser ces couples
00:15:23à l'abandon, ça ne veut pas dire qu'il faut les laisser sans solution. Et ça, c'est vraiment un
00:15:27point extrêmement important pour moi. Il y a quelqu'un aussi que vous avez reçu, Brigitte,
00:15:31qui s'appelle Marie-Jo Bonnet, et qui avait écrit un livre absolument magnifique, moi j'étais
00:15:35complètement enthousiaste de son livre, qui s'appelle « La maternité symbolique, être mère
00:15:39autrement ». Et c'est là où on voit qu'en fait, la partie créatrice qui est à l'intérieur de chaque
00:15:45homme, de chaque femme, elle peut être mise en mouvement de façon presque plus élevée et plus
00:15:50personnelle que simplement avoir un enfant. Et qu'il y a énormément, de ce point de vue-là,
00:15:55d'enthousiasme, de joie. Donc, ce que je veux dire, c'est qu'on en reste dans ces problèmes de
00:16:00manque d'enfants et de douleur de manque d'enfants à un niveau, j'allais dire, un peu instinctif,
00:16:07au lieu de se poser devant, de réfléchir, d'élaborer et d'essayer de trouver une vraie
00:16:11solution. Oui, mais on peut quand même imaginer, je me fais un peu l'avocat du diable, Huguen,
00:16:16on peut quand même imaginer qu'un couple, je pense, ou couple gay, évidemment, parce que pour
00:16:21les femmes, les couples de lesbiennes, elles ont la possibilité d'avoir un enfant sans avoir recours
00:16:28à la GPA. Je pense quand même que les trois quarts réfléchissent profondément avant de partir
00:16:33dans le parcours de GPA, non ? Enfin, on peut l'espérer. Alors là, justement, c'est l'avantage,
00:16:41j'allais dire. Leur avantage, c'est ça, c'est qu'ils réfléchissent plus que les autres. Un bonus
00:16:46pour eux, pour moi. Oui, oui, tout à fait. Je suis d'accord avec vous. Donc, peut-être quand même
00:16:50qu'ils sont aptes à être de bons parents. Enfin, on peut l'espérer. Oui, je ne dis pas qu'ils ne
00:16:56sont pas de bons parents, je n'ai pas dit ça. Oui, oui, je sais bien. Mais moi, ce qui m'intéresse
00:17:03le plus, c'est que quand même, quelle que soit la manière dont l'enfant est arrivé, qu'au moins il
00:17:08soit bien éduqué et bien élevé, ce serait déjà génial. Mais en effet, si on va recourir à la GPA,
00:17:16comme on va dans un chenil acheter un chien, c'est un petit peu embêtant. On est bien d'accord.
00:17:20Toute la question se pose là, peut-être. Marjolaine, merci beaucoup, en tout cas,
00:17:25de ce témoignage. On va se retrouver pour le Love Conseil. On va parler du regard,
00:17:28justement, qui nous rend tellement humains. Aujourd'hui, avec Udrey Ugren, nous parlons
00:17:34de la GPA et de l'importance de ce qui se passe durant les neuf mois de grossesse. Vous souhaitez
00:17:39participer à l'émission 0826 300 300. Brigitte Ley, Sud Radio, le Love Conseil.
00:17:46Ugren, on va parler du regard. C'est vrai que dans la sexualité, le regard distingue
00:17:52particulièrement l'homme de l'animal. Les animaux vont plutôt se renifler. Nous,
00:17:58on va plutôt se regarder. Je ne dis pas que les autres sens n'ont pas d'importance,
00:18:03mais c'est vrai que c'est la vue de loin qui est peut-être le premier sens qui fait qu'on va être
00:18:09attiré par quelqu'un. Et d'ailleurs, les femmes le savent bien puisqu'elles se rendent très
00:18:13séduisantes. Voilà pourquoi je dis qu'il faut prendre le temps de se regarder. Je trouve que
00:18:21quand on se parle, si on ne se regarde pas, c'est que quelque part, on n'est pas vraiment à l'écoute
00:18:27de l'autre. Et en même temps, le regard, c'est aussi parfois une arme redoutable. On sait qu'on
00:18:35peut regarder quelqu'un d'une manière un petit peu désagréable et tout de suite,
00:18:39il va se sentir peut-être pas à l'aise, etc. Et en revanche, se regarder avec beaucoup d'amour,
00:18:46c'est aussi quelque chose de très chouette. Ça renforce le sentiment d'exister dans les yeux
00:18:53de l'autre. Donc, soyez attentifs à la manière dont vous regardez les gens. Par exemple,
00:19:00un petit conseil comme ça, ne regardez pas trop quelqu'un d'autre quand vous êtes avec
00:19:04votre partenaire. Ça pourrait être considéré comme un manque de respect et on peut peut-être
00:19:09même considérer que ce serait un manque de respect. Et puis, n'oubliez pas que quand vous regardez et
00:19:15que vous souriez, c'est encore plus fort que quand vous n'avez pas de sourire. Et puis,
00:19:22c'est un petit secret que je vous donne pour donner l'impression de ne pas regarder alors
00:19:26que vous voulez observer quelqu'un. Faites comme si vous regardiez avec vos oreilles. Ça veut dire
00:19:32qu'à ce moment-là, ça donne un regard un peu plus large, un peu plus vague et donc pas fixe sur
00:19:37l'objectif qui pourtant vous intéresse. C'est ce qu'on appelle le regard global. On apprend ça
00:19:43quand on apprend à jouer la comédie. Vous avez envie d'ajouter quelque chose, Ugren ?
00:19:48Oui, je pensais à ce que vous disiez. Je me disais, par rapport au regard,
00:19:53et je me disais en fait, moi j'ai vraiment besoin de regarder le visage des gens et en particulier
00:19:59les yeux parce qu'à travers les yeux, on voit l'état intérieur de l'âme. Et du coup, on sait
00:20:04avec comment on peut parler et comment on peut échanger avec la personne. Donc, vous parliez
00:20:08du regard fuyant, mais aussi le regard qui regarde à travers les yeux l'âme de la personne.
00:20:13Le regard qui parle.
00:20:15Oui, le regard qui parle vraiment de l'intimité. Et je pense que dans la sexualité, ça compte
00:20:19beaucoup ce regard qui plonge dans l'autre. Alors, pas tout le temps. Dans toutes les positions qu'il
00:20:25y a, il y en a où on ne se regarde pas comme ça. Mais quand même, il y a quelque chose dans le
00:20:28regard qui compte beaucoup pour moi. Je partage tout à fait ce que vous avez dit, Brigitte.
00:20:31Oui, oui. Pensez à bien regarder quand vous regardez. Alors, les chiffres de la GPA,
00:20:37on les ignore un peu. Le nombre d'enfants nés par GPA, vous avez des chiffres un peu
00:20:42ugrènes ou pas ?
00:20:44Non, je ne les ai pas sous les yeux.
00:20:46On vient de chercher justement pendant la pause. Alors, il y a 735 000 naissances par an en France,
00:20:55ce qui est énorme. Et finalement, on ne sait pas trop, mais il y aurait entre 200-300
00:21:02enfants nés par GPA à l'étranger en France, puisque c'est interdit en France, évidemment.
00:21:08Ça ne fait pas beaucoup, 200 ou 300 enfants par an. Mais ça existe, il n'y a pas de doute. Et
00:21:16c'est toujours très compliqué d'ailleurs, parce que pour arriver à leur donner la nationalité
00:21:20française, c'est un peu le parcours du combattant, évidemment. Puisque c'est interdit en France,
00:21:26on le rappelle. Patrick, vous avez envie de réagir ? Bonjour.
00:21:30Bonjour, Brigitte. Et bonjour, Hugues. Oui, j'ai envie de réagir, parce que c'est un sujet qui
00:21:37me parle sans me parler. Moi, j'ai la chance d'être le papa de cinq enfants et d'avoir choisi
00:21:41cette situation. Donc, j'ai été gâté par la nature qui m'a permis d'avoir des enfants
00:21:47par rapport à la naturelle. Mais c'est vrai que tout en ayant cet objectif et cette réalité d'avoir
00:21:53élevé cinq enfants et d'avoir un grand plaisir à le faire, je crois que c'est la chose la plus
00:21:57essentielle que j'ai pu faire dans ma vie. Mais vraiment, et de très, très loin. Donc,
00:22:02si la situation avait été que pour des raisons diverses, mon couple eût été insertif, j'aurais
00:22:09été franchement très, très, très malheureux. Et d'autant plus maintenant que je sais ce que c'est.
00:22:14Ce n'était même pas un espoir. Aujourd'hui, c'est maintenant avec le recul, c'est avec
00:22:18l'expérience. Ma vie ne serait pas du tout la même, elle me plairait beaucoup moins,
00:22:24et pas du tout, même si je n'avais pas eu d'enfants. Donc là, on peut dire que pour moi,
00:22:28le désir d'enfant et d'être papa, c'est essentiel dans ma vie. Ceci étant, si en effet,
00:22:34j'avais été dans une situation où, par des voies naturelles, j'aurais pu avoir d'enfants,
00:22:39faire appel à l'IGPA, il me semble que moi, je ne serais pas passé à l'acte de cette façon-là.
00:22:44Pour plusieurs raisons. Oui, allez-y justement, donnez vos raisons.
00:22:48La première raison, c'est quelque part l'achat du corps d'un autre. Finalement, on loue le ventre
00:22:56d'une femme pendant plusieurs mois pour en utiliser après, récupérer l'enfant. Donc déjà,
00:23:04je dirais, le bon exemple à avoir, c'est est-ce que des personnes très riches et très comblées
00:23:10par la vie ont eu cette démarche-là ? Est-ce qu'elles se sont dit, tiens, moi, je vais porter
00:23:14l'enfant de quelqu'un d'autre et en toute conscience, dans neuf mois, je vais les laisser
00:23:18partir et je ne le verrai plus jamais ? Je pense que quand on n'est pas dans des problèmes financiers
00:23:22ou dans une précarité, je ne vois pas. Alors, soyons prudents. Il y a peut-être eu quand même
00:23:29dans le monde une femme ou deux ou trois ou dix qui, pour rendre service à leur sœur ou à leur
00:23:37soeur, etc. Mais là, je parle au sens large. Imaginons, je ne sais pas, Paris Hilton,
00:23:43une people de cette nature-là, quelqu'un qui a beaucoup d'argent, qui n'a aucun fondement.
00:23:46Alors, ce qu'il peut y avoir, Patrick, c'est des femmes qui sont dans la folie d'être enceintes
00:23:52tellement c'est extraordinaire pour elles et qui, du coup, le font et le refont et puis touchent de
00:23:59l'argent. Vous savez, la nature humaine est tellement vaste que... Non, Huguen, vous êtes
00:24:04d'accord avec ça, je suppose ? Oui, je suis d'accord avec ce que vous dites. Et en même
00:24:07temps, je pense que, Patrick, il touche quelque chose de juste. C'est quand même une histoire
00:24:12financière, globalement. Même s'il y a des exceptions, même s'il y a des particularités,
00:24:16et je suis tout à fait d'accord avec vous qu'il y a des situations tout à fait étonnantes et
00:24:20que l'humain est très, très large dans son spectre de compréhension du monde et de comportement dans
00:24:27le monde. Mais globalement, quand même, c'est une histoire financière. Et c'est les femmes
00:24:31pauvres qui font ça et quelquefois, en plus, à regret. Quelquefois contentes,
00:24:37mais quelquefois à regret. Il y a les deux. Contente ? Moi, j'imagine... Enfin, là,
00:24:45je me projette que d'abord, parce que je suis un homme, mais si j'avais eu le plaisir de pouvoir
00:24:49porter un enfant pendant neuf mois, avoir senti la vie et d'être séparé, je ne suis pas certain
00:24:56que ce soit... On peut avoir le sentiment de faire une bonne action pour quelqu'un.
00:25:01Oui, on peut projeter, on peut sublimer, mais globalement, quand même, le lien que ça crée...
00:25:09Je précise que je ne suis pas spécialement pour la GPA, mais je suis obligée de donner
00:25:14des arguments qui sont... D'arracher l'enfant à sa maman. Et puis, il y a quand même des cas,
00:25:24Patrick, qui sont assez horribles. Il y a quand même des cas où, quand l'enfant est né,
00:25:30le couple qui avait acheté, si je puis dire, cet enfant, finalement, il n'en veut pas. On a
00:25:38entendu ça aussi. Mais donc, la marchandisation du corps, c'est assez étranger. Je n'ai pas de
00:25:45conviction religieuse établie. C'est ma morale personnelle qui parle. Je suis plutôt progressiste,
00:25:52en général, et même très tolérant sur la vie de chacun. Quand il s'agit d'enfants, je suis pour
00:25:57le mariage pour tous. Je suis pour que les gens puissent vivre leur vie le plus librement et
00:26:01même différemment de la mienne. Quand il s'agit de ces deux-là, de la GPA, moi, j'ai vraiment ce
00:26:08souci. Alors que ça me gêne, quelque part, d'avoir une injonction, parce qu'on peut très bien avoir
00:26:12une transaction librement consentie par des parents demandeurs et une mère porteuse qui,
00:26:19elle aussi, va signer le contrat. Donc, quelque part, moi, j'arrive avec ma morale personnelle pour
00:26:26leur dire que ce n'est pas bien, alors qu'en effet, il y a bien des contrats, il y en a bien 200.
00:26:30Non, mais je crois que c'est tous au nom de l'enfant qu'on est contre la GPA, il me semble.
00:26:36Complètement. Moi, je voudrais juste dire, en fait, le problème de la GPA, le vrai problème,
00:26:43c'est celui-là, c'est celui de la rupture programmée, c'est-à-dire de la rupture du lien
00:26:47entre la mère et un enfant, et donc c'est une rupture qu'on programme, on programme un abandon,
00:26:51et ça, l'enfant, lui, de toute façon, il va en souffrir, ça, c'est sûr, même si, après,
00:26:57parce qu'on lui explique, comme l'a dit Marc Jelen tout à l'heure, eh bien, il va pouvoir faire
00:27:01résilience, ce qu'on appelle faire avec ce traumatisme. Et comme vous le soulignez, Patrick,
00:27:06aussi, la femme peut très bien en souffrir, et peut-être bien que cette souffrance est enfouie
00:27:10très profond et que, du coup, elle ne se manifeste peut-être pas, mais est-ce qu'il reste une
00:27:14souffrance ? Ça, c'est une très bonne question, mais de toute façon, moi, ce qui me gêne
00:27:17énormément, c'est qu'on programme un abandon, et quand on sait déjà ce que c'est qu'un enfant
00:27:22abandonné, il y a plein d'études qui ont été faites là-dessus, à quel point c'est terrible
00:27:26pour un enfant, et c'est ce que j'expliquais tout à l'heure par rapport aux pouponnières en Ukraine,
00:27:30au moment du Covid, programmer ça froidement, je trouve ça vraiment monstrueux, quoi.
00:27:36Je crois que c'est tout simplement embêtant, Patrick, enfin, je crois que vous serez d'accord
00:27:43avec moi, c'est un peu embêtant qu'on considère que maintenant, on peut faire des enfants de
00:27:48cette manière-là, puisque de toute façon, après tout, c'est que des... Vous voyez, je pense que
00:27:56c'est une éthique qu'il faut essayer de garder, quoi. Exactement, et c'est pour ça que je suis
00:28:02très embêté, parce que moi, encore une fois, je suis plutôt pour la liberté de chacun, mais je
00:28:07vais prendre un parallèle, vous voyez, je connais moi-même et d'autres Français, quand on habite
00:28:15en France, la prostitution nous échappe complètement et on ne pense même pas, et qu'un
00:28:19seul coup, quand des touristes vont en Thaïlande ou dans d'autres pays où c'est beaucoup plus
00:28:23présent, et presque d'ailleurs dans le, entre guillemets, folklore local, en le sens, si tu
00:28:30vas en Thaïlande, profite-en, tu vas pouvoir t'amuser, d'un seul coup, ce qui, moralement,
00:28:33s'est interdit en France, devient acceptable, parce que la norme du coin fait que ça devient
00:28:38acceptable. Et là, sur la GPA, la même chose, parce que dans certains pays, aux Etats-Unis par
00:28:45exemple, c'est légal, d'un seul coup, quand même, on dit que c'est un pays évolué, donc si c'est
00:28:49légal chez eux, c'est juste, et donc on peut le faire, et si je peux le faire, il n'y a pas de
00:28:52problème moral, et de l'importer en France. Or, c'est un problème qui reste un problème d'éthique,
00:28:58pour moi, et on essaie toujours d'avoir à l'esprit, quelque part, un autre exemple,
00:29:04est-ce que j'ai le souhait, pour mes filles, un jour, d'être mère porteuse ? Et je crois que
00:29:11chacun devrait se poser cette question-là, avant de passer à l'action, je pense, parce qu'est-ce
00:29:17qu'on souhaite ça, comme devenir, à ses filles, d'être des mères porteuses pour autrui ? Voilà,
00:29:25pour ceux qui ont passé le cap, et j'ai des amis qui ont, un couple d'amis homosexuels qui
00:29:31ont passé le cap, bon, je leur ai fait ma pensée à moi, je ne me suis pas imposé à eux, mais voilà,
00:29:38est-ce que, là, ils ont une petite fille, est-ce qu'ils envisagent un jour d'être mère porteuse
00:29:43pour quelqu'un d'autre, et de vivre ça aussi ? Je pense que, mine de rien, ce n'est pas si simple
00:29:48que ça, de dire oui. Je ne suis pas sûr que tout le monde dira oui à ça, en disant, bah oui,
00:29:52finalement, c'est plus normal que ça, vous voyez ce que je veux dire ? Oui, oui, votre argumentation
00:29:56est tout à fait valable, d'ailleurs, je vous vois sourire, une graine. Oui, parce que, non,
00:30:01mais moi, j'entends tout à fait ce que dit Patrick. Après, je voulais revenir sur ce qu'il
00:30:05disait au tout début, à propos de la liberté, qu'il respectait la liberté de chacun, mais,
00:30:10en l'occurrence, le problème de la liberté, c'est qu'on ne tient pas compte de la liberté
00:30:12de l'enfant, et comme l'enfant ne peut pas s'exprimer selon nos modalités à nous, alors,
00:30:16du coup, on ne tient pas compte de lui. Et la liberté, il y a une phrase qu'il dit,
00:30:20la liberté des uns s'arrête où commence celle de l'autre, et là, celle de l'enfant. On ne tient
00:30:25pas compte des connaissances sur le développement de l'enfant, sur la vie intra-utérine, pour prendre
00:30:29une décision. Je reviens toujours sur cette phrase, et c'est ça qui est pour moi le plus grave dans
00:30:33cette histoire. Et c'est comme vous l'avez indiqué, Hugues, c'est la programmation de ce problème.
00:30:38C'est la programmation de l'abandon. L'enfant abandonné, ça fait partie de l'histoire de
00:30:43l'humanité, et malheureusement, il y en a encore beaucoup aujourd'hui, beaucoup trop,
00:30:47mais se dire que c'est vraiment structurellement imposer ça, je suis choqué, et en tant que papa
00:30:58qui adore avoir des enfants, je pense que je n'y aurais pas fait recours pour moi-même,
00:31:01même à pastarierie. Oui, et puis il reste quand même la possibilité d'adopter si on veut vraiment
00:31:07un enfant et qu'on ne peut pas en avoir. Ça reste une possibilité de toute façon.
00:31:12Oui, Brigitte, mais vous savez, la plupart des gens, ils veulent un enfant qui vient de naître,
00:31:18c'est ça aussi. C'est qu'on ne veut pas un enfant qui a déjà un certain âge, parce qu'ils veulent
00:31:24pouvoir l'avoir dès le début et pouvoir avoir une influence sur lui dès le début et qu'il n'y ait
00:31:28pas eu une influence autre. C'est pour ça que l'adoption, ce n'est pas aussi envisagé que ça.
00:31:35C'est un peu plus généreux, l'adoption, on va dire.
00:31:38Oui, c'est plus généreux, oui.
00:31:39Oui, je vois, je vois.
00:31:40C'est généreux dans les deux directions, pour l'enfant aussi et en particulier pour lui,
00:31:45celui qui s'est adopté.
00:31:46Oui. Bon, écoutez, on avance. On va continuer, évidemment, à vous donner la parole. Si quelqu'un
00:31:53nous écoute et qu'il a un enfant par GPA, on serait ravi de l'entendre et on ne le jugera pas,
00:32:00évidemment, ce n'est pas notre rôle. On est là pour faire avancer le débat,
00:32:04pour que chacun trouve son point de vue. Merci Patrick. On fait une petite pause et on se
00:32:09retrouve dans un instant. On évoque le sujet de la GPA, gestation pour autrui. C'est avec
00:32:24Ugraine qui est avec nous. Vous étiez gynécologue obstétricien, vous travaillez beaucoup sur toutes
00:32:29ces questions d'infertilité, de désir d'enfant. On peut vous retrouver sur votre blog ugraine.com.
00:32:36Ugraine, ça ne s'écrit pas comme une reine, mais ça s'écrit R-E-Y-N-E-S. Voilà,
00:32:44mais vous allez voir sur Sud Radio et vous trouverez tout ça. Léa, bonjour.
00:32:48Bonjour à tous, bonjour Brigitte, bonjour Hugues.
00:32:51Bonjour.
00:32:53Merci de réagir Léa, on vous écoute, allez-y.
00:32:56C'est un vaste sujet, je dirais que c'est assez délicat. Je ne vais pas me positionner en étant
00:33:02pour ou contre, mais prendre le chemin à l'envers en me disant jusqu'où l'être humain peut se
00:33:07décider du courant de la vie. Et après je vais expliquer dans le fait qu'une mère porteuse,
00:33:15où la GPA est directement inscrite dans une démarche volontaire de faire porter un individu
00:33:23qui va être en gestation pendant neuf mois et qui est complètement différent d'un processus
00:33:30d'adoption qui est un processus d'abandon ou de délégation une fois la naissance acquise,
00:33:38qui pourrait se faire et se manifester pour des raisons conscienceusement choisies ou par
00:33:45défaut de possibilité de suivre le développement de l'enfant. Et je dirais que déjà éthiquement
00:33:53parlant, alors l'enfant c'est par la loi, ce n'est pas autorisé. Évidemment que la GPA peut
00:34:02être défendue comme une concertation mutuelle entre celui qui le porte et celui qui va développer,
00:34:09mais j'ai une question qui m'interpelle sur le fait qu'effectivement une mère porteuse pendant
00:34:16neuf mois va ticter des liens avec le développement du foetus pendant neuf mois et que déjà quand on
00:34:24est parent, maman, papa et que l'arrivée d'un enfant manifeste des bouleversements de toutes
00:34:31sortes et qu'on ne connaît pas par avance nos réactions, nos liens d'attachement ou pas,
00:34:36il me semble d'être très prudent sur le fait que ce processus-là, ce n'est pas un processus
00:34:44qu'on maîtrise, notamment sur la sphère psychologique, la sphère hormonale et sur le
00:34:48lien d'attachement à l'enfant. Donc se décider avant même de l'arrivée d'un enfant est pour
00:34:56moi quelque chose qui doit être mesuré, encadré et peut pour ma part être vraiment très différent
00:35:05d'un principe d'adoption, mais surtout je me dis jusqu'où l'être humain peut aller dans
00:35:11l'intervention de la vie qui est un sénitaire, ses lois, et pour moi là on est dans une limite
00:35:17qui peut peut-être parfois bien se passer, qui peut être entendue, mais qui est difficile à
00:35:23réglementer et difficile à maîtriser. Voilà, contrairement à l'adoption ou d'autres systèmes,
00:35:28la fille etc., qui là fait appel à d'autres facteurs de vie, d'autres enjeux qui sont
00:35:35des enjeux économiques, des enjeux personnels, une impossibilité au moment où l'enfant naît
00:35:41d'en prendre soin. Et puis il y a une autre chose auquel je m'interroge aussi, c'est sur les
00:35:48trafics et sur le côté lucratif de cette possibilité-là, qui peut donner lieu à des
00:35:55dérives quand elle n'est pas réglementée, quand elle n'est pas suivie. Pour revenir sur les
00:36:02questions financières, ça intéresse peut-être ceux qui nous écoutent et ça vous intéresse peut-être
00:36:06Léa, les chiffres sont variables suivant le pays où on va recourir à une GPA. Aux Etats-Unis ça
00:36:13coûte plus cher, c'est à peu près 100 000 euros. Je pense qu'en Ukraine c'était nettement moins
00:36:17cher. En Inde c'est évidemment aussi beaucoup moins cher. Je crois que c'est plutôt en dollars
00:36:25que j'avais les chiffres, mais c'est à peu près pareil. De toute façon, on pouvait en Inde,
00:36:30je vous parle de ça il y a quelques années, je n'ai pas les derniers chiffres, mais pour 30,
00:36:3540 000 euros on arrivait à peu près à pouvoir trouver quelqu'un. Vous avez des chiffres,
00:36:40vous Ukraine, sur la question financière ? Non, c'est à peu près ce que vous dites,
00:36:45c'est bien ce que je pensais à peu près. Voilà, donc c'est à la fois beaucoup d'argent et pas
00:36:54tant que ça finalement. Non, c'est surtout la question d'argent, c'est ce que ça soulève,
00:37:01c'est que des fois on va pouvoir aller traverser, alors que des fois aussi dans l'adoption c'est le
00:37:05même cas, on a lieu à un trafic humain en disant à tout prix pour avoir donné naissance à la vie
00:37:11et avoir un enfant dans nos vies, on peut peut-être traverser certaines frontières pour avoir quelque
00:37:18chose de moins cher, plus cher. Vous voyez, on est déjà dans une variabilité sur un individu. Donc je
00:37:23ne dis pas non, non, absolument non, mais je dis attention, c'est de l'ordre de la prudence
00:37:30absolue parce qu'on ne sait pas déjà comment ça va réagir. Et puis en plus, certaines femmes ou
00:37:38certaines personnes, on peut les exploiter pour dire pour tant de dollars, tu vas porter mon
00:37:43enfant et que du coup on ramène la vie à une notion encore de « merchandising » ou d'économie qui
00:37:52me semble être à discuter. Voilà, et pour ça, je dirais pour moi en tout cas dans mon positionnement,
00:37:59ni pour ni contre, je dirais que c'est vraiment d'une extrême vigilance et que ça demande des
00:38:04réglementations, un civil, une éthique. Ça veut dire que vous seriez ouverte quand même
00:38:10qu'elle soit autorisée en France s'il y avait une vraie... Je n'ai pas penché sur la question en
00:38:18termes de jurisprudence, mais personnellement, au fond de moi, je ne sais pas si je serais pour.
00:38:23D'un point de vue ouverture d'esprit et compréhension de l'humain sur ce qu'on est prêt
00:38:27à faire, oui, mais d'un point de vue d'aller titiller avec l'origine de la vie, j'aurais
00:38:35tendance à ne pas le favoriser parce que je pense qu'il y a trop de paramètres, il y a trop de
00:38:41certitudes, il y a trop d'événements et de facteurs qui viennent influencer et peut-être qu'il y a
00:38:46d'autres possibilités pour prendre soin d'un enfant, notamment dans les cas d'adoption qui sont
00:38:52déjà difficilement... C'est compliqué aussi de toute façon d'adapter. Mais vous voyez, on est à la fin du
00:39:00processus alors que là on est au début, donc c'est quand même en lien aussi avec les questions
00:39:05éthiques d'avortement, etc. Là on est dans un lien de... On va porter un enfant et on va consciemment par
00:39:11consentement au cours de la grossesse se dire qu'on va lâcher l'enfant. Est-ce qu'on peut se dire qu'avec
00:39:16certitude on va vouloir émotionnellement se détacher de l'enfant, même si on l'a décidé
00:39:21moralement ou sur un contrat ? Et là vous parlez de ce que peut ressentir la mère porteuse évidemment.
00:39:27Exactement, et l'enfant parce qu'au final dans le lien et dans les émotions il y a plein de choses
00:39:32qui passent. Donc comment on va se développer ? L'enfant de toute façon est abandonné même
00:39:38s'il peut revoir sa mère porteuse, parfois il reste un lien mais il est abandonné par sa mère,
00:39:45bien sûr. Effectivement il y a un abandon mais il y a aussi peut-être une maman qui va le regretter
00:39:51toute sa vie. On sait que dans le transgénérationnel il y a quelque chose qui se ressent. Est-ce que
00:39:55ce n'est pas plus impactant ? Ce sont des questions que je pose, je n'ai pas la réponse absolue mais
00:39:59voilà, l'adoption c'est... Je refuse, je sais que je refuse et que je ne peux pas, voilà.
00:40:03Ugrène, vous dites quoi ? Tout ce que dit Léa.
00:40:06Justement, oui, moi je suis très content d'entendre ça, c'est-à-dire que Léa elle
00:40:11pose des questions, elle n'a pas les réponses mais elle pose des questions et j'aime bien
00:40:14l'idée, elle disait titiller le début de la vie pour savoir ce qu'il se passe. Oui, c'est-à-dire
00:40:19qu'il faudrait, c'est ce que j'ai dit au départ tout à l'heure quand on a commencé l'émission
00:40:22ensemble Brigitte, il faudrait qu'on essaye de comprendre qu'est-ce qui se passe au début de
00:40:26la vie, qu'est-ce qui se passe dans la vie intra-utérine et après fort de cette réflexion
00:40:30essayer de décider quelque chose mais là on décide avant sans savoir ce qui se passe et sans
00:40:36connaître les conséquences. Et après par rapport aux conséquences sur la mère qui a porté l'enfant,
00:40:40je pense qu'en effet c'est pas simple du tout parce que d'abord on les drive, on leur dit,
00:40:45elles sont managées, on leur dit ce qu'elles doivent dire et ce qu'elles ne doivent pas dire
00:40:51et si elles dépassent ce qu'on leur a dit de dire, ce que les sociétés qui s'occupent de ça leur ont
00:40:56dit de dire, elles sont virées, elles ne peuvent plus ensuite porter un enfant. Alors c'est des
00:41:01femmes qui ont besoin d'argent, c'est une évidence. Donc elles finissent par dire ce qu'on attend
00:41:05qu'elles disent. C'est une chose importante à comprendre mais il faut aussi comprendre que pour
00:41:12certaines en effet la douleur de l'abandon de l'enfant est quelque chose d'extrêmement profond
00:41:16et d'extrêmement grave et il y en a d'ailleurs qui ont refusé de donner leur enfant à un moment.
00:41:20Ça c'est déjà arrivé dans l'histoire de la GPA que des femmes au dernier moment ne veuillent pas
00:41:25donner et c'est pour ça que du coup les sociétés ont fait des contrats extrêmement fermes pour
00:41:29qu'elles soient vraiment obligées de donner l'enfant. C'est quand même une abomination.
00:41:33Ça remonte à quand les premières GPA avec contrat ? Après certainement qu'il y a toujours
00:41:40eu un petit peu ce genre de choses mais ça remonte à quelle année à peu près ?
00:41:45Écoutez j'ai peur de dire des bêtises mais en 2000 ça n'existait pas. J'ai le livre sous les yeux,
00:41:52je peux essayer de regarder tout à l'heure si vous voulez dans la pause puis vous répondre.
00:41:55Mais je ne voudrais pas dire quelque chose de trop approximatif.
00:41:58Le début de ce siècle en fait.
00:42:02Oui c'est ça, je ne sais pas, je dirais comme ça mais alors vraiment,
00:42:04ne me croyez pas sur parole, je dirais autour de 2010.
00:42:07Je crois que c'est même avant. Je crois avoir déjà entendu des débats sur la GPA au début
00:42:15des années 2000. Donc je pense que c'est ça. Oui c'est possible, c'est autour de ça.
00:42:18Mais évidemment ça se fait il y a une vingtaine d'années. Bon, écoutez Léa, merci de témoigner
00:42:26et puis on va continuer évidemment à donner la parole à ceux qui nous écoutent, ceux qui vont
00:42:30donner leur avis. Moi j'aimerais bien qu'il y ait quand même quelqu'un qui soit pour et qui ait des
00:42:33arguments à nous proposer pour nous dire que ce serait bien la GPA. Parce qu'après tout,
00:42:38pourquoi pas Ugrène ? Je peux prendre ce rôle si vous voulez, tout à l'heure,
00:42:44s'il n'y a personne, je prendrai le rôle pour le défendre. Je sais que vous êtes un très bon
00:42:49comédien mais je ne crois pas que vous y arriveriez quand même à ce point-là. On va plutôt essayer
00:42:55de lancer cet appel. Si quelqu'un veut témoigner et donner des arguments pour la GPA, on serait
00:43:01ravi de le recevoir. Alors vous pouvez aussi réfléchir pendant les infos pour me trouver la
00:43:08réponse à ma petite devinette. Alors c'est rigolo, qu'est-ce qu'un eunuque décapité ? Un eunuque
00:43:15décapité, qu'est-ce que ce serait Ugrène ? Évidemment la réponse se veut drôle, bien sûr.
00:43:21Nous parlons de la GPA, la gestation pour autrui. Aujourd'hui avec Ugrène,
00:43:27vous souhaitez réagir ? Notre standard vous attend 0 826 300 300.
00:43:3214h16 heure, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:43:3614h16 heure, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:43:39Et bien on continue à évoquer un sujet difficile, délicat et en même temps je crois que c'est bien
00:43:45d'en parler parce que c'est aussi une façon de voir comment on peut tous ensemble faire évoluer
00:43:54la société dans le bon sens. Ugrène est avec nous et on parle donc de la gestation pour autrui. Je
00:44:01rappelle que vous avez été obstétricien et spécialiste des traitements de l'infertilité,
00:44:05vous vous êtes beaucoup intéressé sur ce qui se passe pendant la grossesse. Alors la réponse à ma
00:44:12devinette, qu'est-ce qu'un eunuque décapité Ugrène ? C'est une histoire sans qu'eux ni tête.
00:44:19Absolument, vous avez la bonne réponse, vous la connaissiez peut-être ? Non non,
00:44:23je ne la connaissais pas. C'est sûr, c'est en tout cas une histoire sans qu'eux ni tête, absolument.
00:44:30On continue à évoquer le sujet de la GPA avec vous Sophie, bonjour, merci de prendre la parole.
00:44:37Oui bonjour Brigitte, bonjour Ugrène. Je n'ai pas eu affaire à la GPA parce que j'ai eu deux
00:44:45enfants naturels qui sont venus très rapidement, mais je me pose une petite question. Je ne suis
00:44:50pas forcément pour ni contre, mais j'ai entendu dire qu'il y avait un échange de cellules de
00:44:56l'enfant inutéro avec sa mère et qui reste pendant des années dans le corps de la mère,
00:45:02et je voulais savoir, quand il y a séparation forcément avec la naissance, comment ça se passe
00:45:09au niveau de l'inconscient de l'être entre le nourrisson qui est séparé de la maman qui l'a
00:45:16porté ? Je ne sais pas si ça parait une question un peu bizarre, mais... Non non, c'est intéressant,
00:45:21en effet, je pense qu'Ugrène va pouvoir vous répondre. Alors je ne sais pas si je peux...
00:45:26Alors juste, je réponds d'abord à la première question que vous avez posée Brigitte. Aux
00:45:29Etats-Unis, c'est apparu en 1976, vous voyez bien avant ce qu'on pensait, et en France plus tard,
00:45:34mais c'était très limité au départ. La loi était contre, et en France, j'ai été surpris aussi de
00:45:41voir qu'en 1984, on commençait déjà d'en parler, mais la loi s'est opposée ensuite carrément à
00:45:47cette proposition. Et c'est pour ça que je pense que quand on dit 2010, 2000, 2010, on n'est pas
00:45:53loin du moment où ça a commencé vraiment à arriver dans les médias et à arriver comme une réalité,
00:45:58ou une possibilité ouverte, au moins à la discussion. Alors par rapport à la question de
00:46:05Sophie, je sais en effet que maintenant on sait qu'il y a des cellules de l'enfant qui circulent
00:46:13dans le sang de la mère. Quel impact ça a ? Je ne sais pas, et je crois que personne ne peut
00:46:17répondre pour l'instant à cette question, me semble-t-il. Par contre, que l'on puisse,
00:46:21par des approches psychologiques qui sont de plus en plus pertinentes, se rendre compte que ça laisse
00:46:27des blessures souvent au fond du cœur d'une femme, ça c'est tout à fait réel, on le sait.
00:46:33Est-ce que ça en laisse toujours ? Peut-être pas, c'est impossible de dire ça, mais que ça en laisse,
00:46:38oui, c'est une évidence. Mais vous savez, c'est pareil, le sujet est très différent, mais c'est
00:46:46pareil pour l'avortement. L'avortement, on dit que ça ne laisse pas de traces et puis finalement,
00:46:50voilà, on n'a pas envie d'un enfant. Mais en fait, quand ces femmes, certaines en tout cas,
00:46:55viennent, tout d'un coup, il y a des choses qui remontent du fond de l'inconscient et une rupture
00:47:00de ce type-là peut laisser des traces. Et dans mon exercice professionnel, j'ai vu des femmes qui
00:47:04étaient dans des états de détresse pour des raisons de fausse couche, qui pourtant, du point
00:47:09de vue médical, quand elles sont spontanées, de toute façon, ça fait partie du lot et du risque,
00:47:13donc c'est, je dirais, d'un point de vue médical, banal. Mais je ne me suis jamais permis de dire
00:47:17à une femme que c'est banal, parce que quelquefois, ça laisse des traces extrêmement profondes. Donc,
00:47:21oui, souvent, ça peut laisser des traces très profondes tout le temps, je ne sais pas et peut-être
00:47:26je ne pense pas. Non mais il faut quand même savoir que quand une femme tombe enceinte,
00:47:32qu'elle l'ait voulu ou qu'elle ne l'ait pas voulu, quelles que soient les raisons, il se passe un
00:47:37phénomène assez fort pour que le corps de la femme puisse accepter cet intrus, puisque c'est
00:47:44un corps étranger, un fœtus, quoi qu'on en dise, même si on la désirait très très fort. Il se
00:47:50passe quelque chose au niveau de son système immunitaire pour ne pas rejeter ce phénomène. Et
00:47:56donc, obligatoirement, ça transforme. Enfin, je veux dire, on peut dire ce qu'on veut, mais ce n'est
00:48:03pas anodin de se retrouver enceinte et ce n'est pas anodin de pratiquer une gestation pour autrui,
00:48:09ou une IVG, ou une grossesse. Ce sont des choses qui sont quand même très marquantes dans le corps
00:48:18et en l'air psyché d'une femme. Tout à fait, Brigitte. Et d'ailleurs, ça me permet de... Moi,
00:48:23j'avais beaucoup décrit ça comme une symbiose. C'est-à-dire, je disais, quand on dit il y a
00:48:27l'enfant dans le ventre de la mère et la mère, je dis oui, c'est un plus un, mais un plus un égale
00:48:33un. C'est-à-dire qu'en fait, ça marche comme une seule unité, ce système-là. D'ailleurs, ça me
00:48:38permet de dire que tout à l'heure, vous avez cru faire un lapsus, mais vous ne l'avez pas fait,
00:48:41c'est qu'il y a bien un site, Nouveaux Parents, Nouveaux Enfants, où j'explique toutes ces
00:48:44choses-là. C'est pour ça que je me permets de le dire. Il y a bien deux sites. Il y a le site
00:48:48Ugraine. Il y a le site Nouveaux Parents, Nouveaux Enfants. Vous n'êtes pas du tout trompé. Et qui
00:48:51explique un petit peu, un peu superficiellement, mais quand même suffisamment profondément toute
00:48:56cette histoire et qui parle en particulier de la vie intra-utérine. Sophie, vous voulez réagir ?
00:49:01Oui, oui, à ce sujet-là aussi. Parce qu'en fait, quand on a affaire aux médecines alternatives
00:49:11chinoises et tout ça, souvent quand on y va pour un enfant, dans les questions, il est posé,
00:49:16est-ce que l'enfant est désiré ? Comment s'est passée la grossesse ? Comment s'est passé l'accouchement ?
00:49:20Et il en ressort souvent qu'il y a des répercussions, comme vous savez, des vaguelettes sur le fil de
00:49:29l'eau quand on lance un caillou. Juste pour le sujet personnel, la première grossesse a été
00:49:36difficile. La naissance a été difficile. Et à 4 ans, vers 3-4 ans, 4 ans, 5 ans plutôt, mon fils avait
00:49:44des excès de couverture. Et à chaque fois, on me demandait comment s'était passée la grossesse et
00:49:49la naissance. Donc, je pense quand même que l'enfant, même s'il est désiré par le couple qu'il
00:49:55adopte et tout ça, je pense quand même qu'il y a des restes inconscients dans son âme, dans son
00:50:02être. Oui, c'est vrai que la médecine chinoise va beaucoup dans ce sens-là. Après, si on s'intéresse
00:50:11un peu à certaines spiritualités, on entend des choses qui vont complètement dans ce sens-là.
00:50:17Et c'est vrai qu'on aimerait bien, dans notre monde moderne, que tout ça soit uniquement médical et
00:50:25qu'on soit... Mais on le sait, on sait très bien que le corps parle aussi.
00:50:32Oui, nous sommes des êtres et pas des robots, tout simplement.
00:50:35Et c'est peut-être mieux quand même, finalement.
00:50:39Oui.
00:50:39Enfin, moi je trouve, même si parfois notre corps nous trahit un petit peu, mais c'est pas un robot.
00:50:47Ugrène ?
00:50:48Oui, je pensais quand j'entendais Sophie, je me rappelais une fois où on m'avait demandé
00:50:54d'intervenir avec un médecin de médecine chinoise, justement. Et on avait beaucoup échangé sur la
00:50:57vie intra-utérine, sur l'accouchement, avec des mots très différents. Et finalement,
00:51:01comme chacun arrivait à traduire dans son monde ce que disait l'autre, on s'était retrouvés à la fin
00:51:07de la soirée, tous les deux à boire des coups ensemble et à échanger dans une passion commune.
00:51:11Parce que finalement, on regardait la même chose, mais avec un point de vue un tout petit peu
00:51:16différent. Et échanger comme ça sur un sujet qui a une réalité, avec des points de vue différents,
00:51:22c'était très enrichissant pour lui et pour moi. Je pense qu'en fait, tout se rejoint,
00:51:27comme vous le suggériez Brigitte, en disant que les approches spirituelles, les approches
00:51:31psychologiques, les approches physiques, tout ça se rejoint. Et c'est exactement ce que je pense.
00:51:36Et c'est comme ça que j'ai pu développer des choses sur la naissance. C'est en prenant tout
00:51:41ce que dit la médecine, tout ce que dit la psychologie, et puis tout ce que dit ce que
00:51:45j'appelle l'évolution, qu'on peut appeler spiritualité, mais qui est le fait que nous
00:51:48sommes des êtres en devenir et que nous avons un avenir devant nous. Et donc, en tenant compte
00:51:52de ces trois dimensions, c'est comme ça que j'ai pu comprendre un peu mieux la grossesse et
00:51:55l'accouchement et le lien mère-enfant. Oui, et ce que vous disiez, Sophie, de votre fils qui,
00:52:00vers 5 ans, avait de la colère, etc. Bon, c'est son vécu, c'est ses blessures, mais tout ça,
00:52:09ça peut aussi se travailler et on peut aller mieux. Et c'est ce qui fait aussi toute la richesse d'un
00:52:15être humain, parce que ce sont ses blessures, c'est ce qu'il en a fait qui fait qu'il est
00:52:21apte à évoluer aussi. Voilà, et voilà tout. Donc, peut-être aussi que certains enfants nés
00:52:29par GPA deviendront des personnes avec beaucoup d'humanité, etc. Voilà, donc on est évidemment,
00:52:38c'est toute la complexité de l'être humain et c'est pour ça que je prends tellement de
00:52:43plaisir à vous écouter tous les jours. Voilà, merci Sophie, merci beaucoup. On va continuer,
00:52:49dans un instant, Ugraine avec d'autres témoignages. Je vois que c'est un sujet
00:52:53qui, en effet, fait réagir et c'est très bien. Venez apporter votre témoignage et
00:52:59réagissez à l'émission en appelant dès maintenant le 0 826 300 300. 14h-16h, Brigitte Laé, Sud
00:53:08Radio. La gestation pour autrui, la GPA, on en parle avec Ugraine qui est avec nous et je rappelle
00:53:17votre blog Ugraine.com ou Nouveaux Enfants, suivant ce que vous avez envie d'apprendre sur
00:53:24ce qui se passe, justement, avant la vie. Enfin, avant la vie, c'est déjà de la vie,
00:53:30dès que l'ovule est fécondé. Eh bien, figurez-vous, Ugraine, que ça intéresse aussi les hommes ce
00:53:37débat et c'est très bien parce que ceux qui croient que les hommes ne se sentent pas concernés,
00:53:43ils ont bien tort. Bonjour Marc, merci de prendre la parole. Bonjour Brigitte Laé,
00:53:47bonjour Docteur Rennes, enfin Hugues, pardon. Je ne suis que de nom, hélas. Bref, c'est vrai que
00:53:54l'histoire de gestation, c'est passionnant. Moi, j'ai fait des études de médecine. Effectivement,
00:53:58j'ai eu ma sœur qui voulait des enfants et qui n'y arrivait pas. Donc, son mari est d'origine
00:54:04anglaise et ce qui s'est passé, c'est que le testicule n'était pas descendu dans les bourses.
00:54:10Il y a une opération qui est faite facilement et qui n'a pas été faite là-bas. Et du coup,
00:54:14quand on m'a demandé conseil, j'ai envoyé voir un des spécialistes qui ont fait de l'analyse du
00:54:19sperme et les spermes n'étaient plus vides, enfin bref. Donc, il fallait une assimilation artificielle.
00:54:25Donc, son mari était stérile en quelque sorte. Voilà, enfin oui, il était stérile. Donc,
00:54:32il fallait une assimilation artificielle et ils ont réfléchi et ma sœur a dit,
00:54:35si ce n'est pas de William, je n'accepte pas. Donc, voilà, dans la famille d'autres personnes
00:54:41qui ont adopté pour des problèmes de complications de grossesse et tout ça. Donc, finalement,
00:54:46la question se pose parce que si on accepte une assimilation, on a un enfant qui n'est pas du père.
00:54:52Donc, est-ce qu'un jour, il faudrait dire le nom du vrai père et tout. Et c'est ce qui se passe
00:54:57actuellement. Je pense que c'est la loi. Et voilà, donc c'est déjà un problème. Alors après,
00:55:01faire porter un enfant par une femme étrangère qui en fera don, on peut imaginer même que cette
00:55:08femme qui a porté l'enfant accepte généreusement, sans être payée. Encore que l'élevage,
00:55:13si j'ose dire, excusez-moi ce mot un peu barbare, l'élevage de l'enfant pendant neuf mois,
00:55:18c'est un coût. Donc, effectivement, on peut imaginer ça. Mais la femme qui a porté l'enfant
00:55:23à des relations particulières, comme vous avez souligné tous les deux et d'autres auditeurs,
00:55:28effectivement, c'est un problème pour cette femme qui porte l'enfant. Quant à la personne,
00:55:33enfin le couple qui accepte cet enfant, c'est aussi un autre sujet. Après, c'est pas leur enfant.
00:55:40Et je me pose la question, est-ce que l'enfant ne devient pas, excusez-moi du mot, un jouet
00:55:46vivant qu'on aime ? Je ne sais pas. Ça, c'est un autre problème. L'autre problème, c'est où va
00:55:52s'arrêter le désir humain d'accepter tout ce que la nature des choses n'accepte pas,
00:55:59ne propose pas ? Voilà, c'est une question. Ah, c'est la toute puissance de l'être humain
00:56:06qui aimerait bien nous rendre immortels d'ailleurs, tant qu'à faire. Oui, on est l'animal le plus
00:56:13évolué sur Terre avec un cerveau extraordinaire et on se met à avoir des pensées complètes et
00:56:19on se croit libre de tout. Voilà, donc, c'est la question que je pose. Est-ce que l'homme,
00:56:24enfin l'homme avec un grand H, pas une grande H, un grand H.
00:56:27Alors, votre témoignage m'amène deux réflexions. La première, il y a parfois aussi des débats qui
00:56:37se font sur, quand il y a recours à un don de sperme, il y a des débats qui se font. Mais
00:56:46finalement, est-ce que l'enfant, plus tard, n'aurait pas le droit de connaître son génitaire ? Parce
00:56:51que, justement, rien que pour des questions de génétique, justement, ça lui permettrait de
00:56:56mieux connaître sa future santé, etc. Donc ça, c'est un débat qui, de temps en temps, ressurgit,
00:57:03eu graine. Je ne sais pas quel est votre avis là-dessus ? Ah oui, tout à fait. C'est une
00:57:08discussion qui a eu lieu pendant de très nombreuses années sur la levée de ce secret, de l'origine
00:57:16et ça fait encore débat d'ailleurs, mais c'est une vraie discussion. Bon, donc ça, c'était un
00:57:23premier point. Et puis le deuxième point que votre témoignage m'apporte, c'est quand vous dites
00:57:29que ce n'est pas leur enfant. Je crois qu'il faut quand même faire attention et bien faire la
00:57:34différence entre ce qu'on appelle justement le géniteur, qui est donc le parent biologique,
00:57:39et puis le parent qui élève l'enfant. On a des tas d'exemples de personnes qui ont élevé un
00:57:48enfant et qui, finalement, sont pratiquement dans les yeux de l'enfant celui qu'on appelle papa ou
00:57:55qu'on appelle maman. Je crois qu'il faut faire attention quand même de ne pas penser que le
00:58:02parent biologique serait un meilleur parent que le parent qui élève l'enfant, vous voyez.
00:58:09Oui, moi ce n'était pas trop ma réflexion. Je sais bien, mais comme vous avez dit que ce n'est
00:58:17pas leur enfant, ça peut être mal interprété par certaines personnes qui nous écoutent.
00:58:21Oui, d'accord. Vous voyez, je fais toujours attention pour ne pas blesser des gens qui
00:58:26ne seraient justement pas le vrai parent génétique et qui se seraient sentis blessés par votre parole.
00:58:33Oui, j'ai quand même la certitude que les couples qui acceptent cet enfant d'une autre femme sont
00:58:40remplis d'amour. Il n'y a pas de problème là-dessus. Bien sûr, bien sûr. Ugrène,
00:58:44qu'est-ce que vous voulez réagir ? Enfin, je vous laisse réagir, évidemment.
00:58:48Oui, excusez-moi ce que vous venez de dire Brigitte, ça me touche beaucoup,
00:58:51parce que même personnellement dans ma vie, puisque moi quand je suis né,
00:58:55ma mère biologique, celle qui m'a donné naissance, était déficiante pour des raisons psychologiques,
00:59:00profondément déficiante, puisqu'elle avait perdu un garçon et elle était dans un état
00:59:06psychique assez grave. Et du coup, c'est une autre femme qui s'est occupée de moi, de nous,
00:59:12puisqu'on était déjà un certain nombre d'enfants. Et je dois dire que pour moi, c'est vraiment ma
00:59:16mère aussi. C'est-à-dire que moi, j'ai deux mères, mais ça ne me pose aucun problème. Et
00:59:18celle qui n'est pas celle qui m'a donné naissance physiquement, dont je ne suis pas issu de ces
00:59:24cellules, pour moi, ça ne me fait aucun doute que c'est aussi ma mère. Et je rejoins tout à fait
00:59:30ce que vous disiez Brigitte tout à l'heure, c'est que la nature humaine est tellement complexe et
00:59:34tellement variée qu'on peut tout trouver comme situation. Et de ce point de vue-là, je partage
00:59:39complètement votre point de vue. Après, pour revenir sur ce que disait Marc à propos du fait
00:59:44que l'enfant ne serait pas un jouet vivant, j'ai déjà plusieurs fois dit sur l'antenne dans votre
00:59:48émission, Brigitte, qu'il y a un moment où je considérais que l'enfant était devenu un produit
00:59:53de consommation courante. Et j'ai un peu hésité à utiliser ce mot plusieurs fois. Et puis, je me suis
00:59:57dit, mais si, parce que c'est vraiment ça. C'est-à-dire que la preuve, c'est qu'on peut aller
01:00:00acheter un enfant qui a été fait à droite, à gauche, etc. Donc, je pense qu'en effet, il y a quelque
01:00:05chose que vous souleviez tous les deux tout à l'heure, qui est cette toute puissance de l'humain,
01:00:09cette maladie de toute puissance, cet ego surdimensionné dont parle Sébastien Bauer en
01:00:14parlant de la psychopathologie humaine. Et que c'est ça qui est grave. C'est qu'à partir du moment où
01:00:19on sait faire quelque chose, on le fait. Ce qui justifie de faire quelque chose, c'est qu'on sait
01:00:23le faire. Et donc là, il n'y a plus d'éthique, il n'y a plus rien. Il n'est plus question de réfléchir
01:00:28et de dire, est-ce que ce que je fais est juste ? C'est je sais le faire, donc je le fais. Et ça
01:00:32arrive à des points de rupture et des points de gravité dans le comportement humain qui fait
01:00:39frémir. Oui, et puis je crois, et Marc, votre soeur fait preuve d'un bel amour pour son mari.
01:00:49Moi, je trouve ça assez beau quand même de dire, je préfère renoncer à avoir un enfant plutôt que
01:00:54d'avoir un enfant qui ne serait pas l'enfant de mon mari. Après, on peut comprendre que
01:01:00d'autres femmes fassent un autre choix. Ce n'est pas la question. Ce que je trouve,
01:01:04je trouvais ça assez chouette. Ce que je pense encore une fois, c'est que beaucoup trop de gens
01:01:11ne se rendent pas compte de la responsabilité qu'ils prennent en tant qu'humains. Je parle là
01:01:16pour l'humanité, de mettre des enfants au monde, d'avoir des enfants. Et si on élevait mieux nos
01:01:24enfants, là j'en parle, moi je n'en ai pas, donc j'en parle d'autant plus facilement. Eh bien,
01:01:31notre société irait mieux. Donc c'est quand même un vrai sujet qu'il ne faut pas prendre à la
01:01:37légère. Aujourd'hui, on a toutes les femmes et tous les hommes, enfin les hommes un peu moins,
01:01:44il faut reconnaître. Toutes les femmes, en tout cas en France, ont la possibilité de faire ce choix,
01:01:49d'en avoir ou de ne pas en avoir. Peut-être que ce serait bien qu'elles se posent plutôt la question
01:01:54est-ce que j'ai envie vraiment d'être une mère et est-ce que je suis apte à être une mère ou pas ?
01:01:58C'est peut-être la différence entre l'être et l'avoir. Je sais que c'est un sujet que vous
01:02:02aimez bien aussi, Ukraine. Ah oui, j'en bois du petit lait quand vous parlez Brigitte. Je revenais
01:02:10encore à quelque chose que j'ai beaucoup développé avec vous ici, c'est élaborer ce désir
01:02:15d'enfant. C'est-à-dire, pourquoi on a un tel désir ? Sur quoi il se fonde ? Quelles sont les implications
01:02:23de ce désir ? Et en effet, je rejoins complètement ce que vous dites quand vous dites élever mieux
01:02:29un enfant, c'est être plus conscient de ce que c'est cet enfant et des chocs qu'il reçoit en
01:02:34arrivant au monde et comment on peut l'amener petit à petit à exprimer sa vraie nature et pas ce qu'on
01:02:39veut qu'il soit, mais ce qu'il est et à ce moment-là lui permettre de s'épanouir et de participer
01:02:43à la vie comme nous sommes tous invités à participer à la vie. Il n'y a personne qui est
01:02:47laissé pour compte dans cette histoire. Nous avons tous quelque chose à amener, il y a une grande
01:02:52histoire de l'évolution et plus on s'occupe des enfants de façon juste par rapport à la réalité
01:02:57de ce qu'ils sont, plus on leur permet d'être ce qu'ils sont et donc de participer à la vie.
01:03:02Et moi j'irais jusqu'à dire, c'est une amie philosophe avec laquelle on a échangé sur ce
01:03:07sujet et c'est pour ça que je suis ravie qu'il y ait des hommes comme vous Marc qui aient pris part à ce
01:03:12débat sur la GPA. Si tous les enfants du monde, alors c'est utopique évidemment, mais étaient
01:03:17accueillis avec le vrai désir de les avoir et d'être parents et bien élevés, bien éduqués,
01:03:25on mettrait fin aux guerres. Voilà donc c'est un vrai débat, c'est pas quelque chose d'anodin
01:03:31de mettre des enfants au monde. Vous êtes d'accord avec ça j'imagine Marc ?
01:03:36Oui oui et puis enfin après c'est un vaste débat sur l'homme peut-t-il se permettre comme disait
01:03:43Hugues. Voilà c'est la même histoire, je veux pas détourner le débat là-dessus, c'est sur l'histoire
01:03:50du sexe choisir, c'est autre chose. Après il n'y a plus de limite à ça et ça commence peut-être
01:03:56déjà pour ces problèmes de naissance. Oui oui la question du genre est encore un autre débat,
01:04:07mais on en avait parlé d'ailleurs la dernière fois avec Hugues Rennes décidément. Vous êtes
01:04:13d'accord avec Marc ? Non mais c'est le sens de la vie, c'est de donner une vie à d'autres et ainsi
01:04:18de suite. C'est accepter ce que la vie nous a donné et puis ne pas vouloir absolument tout
01:04:26changer parce qu'on se croit tout puissant et que nos désirs doivent être une réalité.
01:04:32Non il y a nos désirs et puis il y a la réalité et c'est comme avec ça qu'il faut négocier sans
01:04:38cesse à tout moment de sa vie. Merci Marc, merci beaucoup. On fait une petite pause, on se retrouve
01:04:43avec notre sexoconseil, on va parler des obstacles à l'intimité et puis on continue à vous donner
01:04:48la parole. Bien sûr merci à tous de réagir avec votre sincérité.
01:04:56Vous voulez parler à Brigitte Lahaye, 0826 300 300. Brigitte Lahaye Sud Radio, le sexoconseil.
01:05:05Et bien on va parler de l'intimité, des obstacles à l'intimité. Hugues Rennes, je le rappelle souvent,
01:05:10elle est importante dans un couple. L'intimité ce n'est pas uniquement des relations sexuelles,
01:05:17c'est avoir plaisir à se retrouver l'un contre l'autre. Tout ce qui va entraver cette
01:05:25intimité qui va être donc un obstacle. Alors le premier obstacle, et on n'en parle peut-être pas
01:05:32souvent, c'est la famille et particulièrement les enfants qui vont faire obstacle à l'intimité
01:05:38parce qu'on va moins facilement se mettre l'un contre l'autre, flirter devant ses enfants
01:05:43évidemment. Bon il y a aussi la vie quotidienne, on est trop fatigué, énervé, donc on n'est plus
01:05:48tellement prêt à avoir un geste tendre vis-à-vis de son partenaire. Il y a évidemment aussi tous
01:05:54les événements difficiles de l'existence, notamment quand on est malade on va avoir tendance
01:05:58à se replier sur soi. Et puis il y a aussi tous les non-dits, vous savez ces conflits qui nous
01:06:04entraînent à bouder, à nous éloigner de notre partenaire. Donc faites un petit bilan, voyez si
01:06:11vous avez encore une bonne intimité et vous allez voir si ça marche encore bien dans votre couple.
01:06:17On n'est pas tous égaux face à l'intimité, il y a des personnes qui sont plus inhibées que d'autres,
01:06:22se laisser envahir dans sa sphère intime, c'est parfois complexe pour certaines personnes. Donc ça
01:06:28c'est aussi important de le réaliser si c'est votre cas, si vous avez peut-être un peu peur
01:06:33qu'on soit trop proche de vous alors que c'est pourtant votre partenaire. Et il y a aussi des
01:06:39gens qui sont un petit peu trop intrusifs dans l'intimité, dans cette sphère qui est donc notre
01:06:47corps. Et puis il faut aussi savoir que l'intimité ce n'est pas forcément parce qu'on est dans
01:06:56l'intimité avec son partenaire que ça doit amener à une relation sexuelle. Donc tout ça c'est
01:07:03intéressant peut-être même d'en parler avec votre partenaire pour que vous ayez un petit peu plus la
01:07:10bonne intimité. Je pense notamment à ces couples qui finissent par ne plus s'embrasser
01:07:16et qui n'ont que des coïts sans réelle intimité. Tout ça c'est pas bon pour l'harmonie du couple et
01:07:25l'harmonie sexuelle. Gren, vous voulez réagir ? Oui, j'attendais ce que vous avez appelé le non-dit
01:07:32Brigitte. Je pense que c'est vraiment une des causes pour moi, dans ce que j'observe pour moi
01:07:36même et puis autour de moi et dans mon métier que j'ai un peu laissé maintenant. C'est les non-dits,
01:07:44ce que j'appelle les conflits larvés, les frictions, les incompréhensions, les mésententes,
01:07:49les choses qu'on n'a pas réglées ensemble. Ça n'existe pas une relation où il n'y a pas des
01:07:53moments où il y a des frottements et mettre ces frottements au milieu et discuter calmement chacun
01:07:57avec la communication non violente ou bien simplement en parlant à partir de soi, c'est
01:08:03ça qui permet justement de retrouver cette capacité d'intimité avec toute la panoplie de ce que vous
01:08:09avez évoqué Brigitte. C'est ça qui me venait en entendant vos remarques sur l'intimité et les
01:08:18obstacles à cette intimité. Très bien et puis on retrouve Vanessa, non pas pour parler de GPA mais
01:08:24pour nous raconter comment elle avait trouvé ce jouet. Je le montre, c'est un doigt un doigt
01:08:31vibrant de la marque Ecstasy, de la marque Kyoba pardon, mais c'est parce qu'il s'appelle Ecstasy
01:08:38ce doigt vibrant et on le trouve évidemment sur concordelove.fr. Il est tout rose comme beaucoup
01:08:48de jouets d'ailleurs. Vanessa, vous êtes avec nous, qu'est-ce que vous en pensez ? Bonjour Hugues et
01:08:53bonjour Brigitte. Alors, ce petit doigt il est bien mignon. Je l'ai trouvé, je vais l'appeler Tu.
01:09:05C'est selon moi un jouet qui est parfaitement adapté pour des gens qui débutent un petit peu dans la
01:09:18découverte de la masturbation. C'est vrai qu'il ne fait pas peur. Il ne fait pas peur et je ne sais
01:09:28pas si on peut le comparer à d'autres jouets mais c'est vraiment très très doux. Moi je l'ai
01:09:35imaginé par exemple en ce qui me concerne, dites fait, dans le sac à main, un petit délire comme ça,
01:09:42on est en voiture, on s'arrête quelque part, on a une petite envie comme ça. C'était le terme que je
01:09:56cherchais. C'est très très doux. Par contre, il y a un endroit où je n'ai pas très bien compris où ça
01:10:09devait vibrer parce que le bout du doigt, ça double le majeur on va dire. Il y a une partie
01:10:17proche de la paume, je ne sais pas trop où ça devrait vibrer. Il y a tout le jouet qui vibre,
01:10:25me semble-t-il ? Je viens de le mettre en marche. Si on utilise le bout du doigt par exemple pour
01:10:35le clitoris, on ne sait pas trop ce qui se passe avant. Techniquement, quand vous avez le bout du
01:10:46jouet et le bout du doigt pour être à l'entrée du vagin et avoir le côté opposé sur le clitoris par
01:10:53exemple, mettre les deux doigts ce n'est pas forcément évident ou agréable. C'est un petit
01:10:59jouet tout doux bien sympa qui peut servir de mise en route. On peut l'utiliser sans forcément
01:11:08mettre son doigt dans le jouet. Il n'est pas cher, vous le trouvez pour 30 euros. C'est un petit
01:11:22jouet pour démarrer, ça peut être un beau petit cadeau qu'on peut faire éventuellement.
01:11:29Je le voyais comme un petit jouet pour commencer, mais très doux. Mon ressenti sur ce jouet c'est
01:11:40qu'il est vraiment très doux. Pas sa texture, il est doux dans sa vibration, il est doux dans
01:11:44ce qu'il procure. Donnez-moi sa note Vanessa. Je vais lui mettre un beau
01:11:529 pour les débutants, mais plus vers 5 pour les combois un peu aguerris sur les titres de jouet.
01:11:59J'entends, j'entends. Très bien. Merci Vanessa. En tout cas, ce doigt vibrant Ecstasy de la
01:12:04marque Kyoba, vous le trouvez sur concordelove.fr. Vous savez que si vous allez sur le site et que
01:12:10vous mettez le code Sud Radio 15, vous aurez 15% de réduction. Comme il ne vaut que 30 euros,
01:12:17ça ne vous ferait pas très cher. Et puis ce jouet, si vous voulez le recevoir, il vous suffit
01:12:24de participer à l'émission un jour ou l'autre. Donc à ce moment-là, vous vous inscrivez sur
01:12:29sudradio.fr et puis vous pourrez recevoir gracieusement ce jouet. On continue, on revient
01:12:36sur le sujet du jour, la GPA avec Hélène qui est avec nous. Bonjour Hélène, merci de réagir.
01:12:43Bonjour Brigitte et bonjour M. Renne. Merci de me recevoir à l'antenne. Bonjour. En ce qui
01:12:50concerne la GPA, j'ai des enfants, j'ai eu des enfants volontairement avec mon mari. Et je trouve
01:12:58qu'une GPA quand même, une grossesse, ce que vous disiez tout à l'heure, ce n'est pas anodin.
01:13:03Parce qu'une grossesse, on peut être à risque, peut être déclenchée chez la femme, une maladie
01:13:11qu'elle peut avoir, qui peut se développer plus tard. Quand je dis maladie, c'est peut-être avoir
01:13:21mal aux dents, mal aux doses, dans le squelette, une anémie, quelque chose. Vous voyez, avoir des
01:13:29enfants, on y laisse quand même une partie de son corps. Oui, ce n'est pas neuf mois de balade
01:13:37tranquille. Voilà. Et l'accouchement non plus d'ailleurs. Et l'accouchement non plus. Et bien
01:13:45sachant que la condition, au bout de toute cette gestation, vous laissez votre enfant. Après,
01:13:54si ça concerne une raison financière, c'est déplorable. C'est déplorable parce qu'on ne fait
01:14:01pas l'enfant pour de l'argent. Ensuite, le pays, suivant le pays où c'est autorisé, où ça se fait,
01:14:08on ne sait pas ce que la famille, on ne connaît pas les antécédents de la famille, de la mère
01:14:16aux porteuses. Donc, moi j'ai connu quelqu'un qui en fait avait développé une maladie au bout de 40
01:14:23ans. Et il a fallu retrouver le père biologique pour savoir pourquoi l'enfant avait une maladie
01:14:30génétique. Donc, ça se retransmet dans le temps. On n'est pas à l'abri d'avoir des malformations
01:14:40ou autre chose qu'on n'y avait au départ. Après, en France, c'était interdit. Mais vu que ça se fait
01:14:47ailleurs dans d'autres pays, c'est pousser les gens à aller faire ce qui est ailleurs. Alors que
01:14:53peut-être en France, ça serait peut-être beaucoup plus surveillé, autorisé, mais vraiment autorisé
01:15:01D'ailleurs, ça me soulève une question à laquelle je n'ai pas la réponse. Est-ce que c'est interdit
01:15:08en France pour protéger justement les femmes qui seraient tentées de pratiquer la GPA pour
01:15:17toucher de l'argent ? Je ne sais pas quelles sont les raisons pour lesquelles c'est interdit en
01:15:22France, Ukraine. Vous avez une idée ? Je pense que globalement, tout au point dans ce qui a
01:15:27été dit, c'est surtout pour des raisons éthiques. Il semblerait qu'on ait enfin compris que c'était
01:15:32allé trop loin pour une fois. Ce n'est pas parce qu'on savait le faire qu'il fallait le faire.
01:15:35Et puis, je pense que ce qui s'est passé dans les pays qui ont accepté la GPA et ceux qui ont
01:15:42beaucoup reculé, il y a eu du coup le sentiment qu'on avait bien fait de ne pas trop se lancer
01:15:49là-dedans. Mais on a failli le faire. Ça a été très lusse. Moi, j'ai pensé que ça allait hélas
01:15:53se passer à un moment. Et puis, heureusement, il y a eu un recul avec une levée de bouclier. Mais
01:15:57je pense que c'est surtout pour des raisons éthiques, il me semble. C'est ce que j'ai compris.
01:16:01Quels sont les pays en Europe qui ont autorisé la GPA ?
01:16:05Alors en Europe, je ne sais plus exactement. Je pensais surtout au départ à l'Inde. Je pensais
01:16:14aussi à l'Ukraine. Je pensais aux Etats-Unis surtout. Les Etats-Unis ont été un énorme
01:16:18pourvoyeur. Je crois que la Belgique aussi. Je ne sais plus trop où ça en est maintenant. Je n'ai
01:16:23pas lu les dernières lois sur ce sujet dans les différents pays. Moi, ce que j'avais lu,
01:16:31c'est surtout dans le livre que j'évoquais tout à l'heure de Céline Revelle Dumas sur la GPA.
01:16:36Excusez-moi Hélène, je vous redonne la parole. Allez-y.
01:16:40Oui, vous faites l'exemple de l'avortement qui n'a pas été accepté en France durant des années,
01:16:47qui s'est quand même fait à l'étranger. Ou alors une simulation artificielle qui se fait
01:16:54plutôt dans des pays étrangers. Ça n'empêche pas de le faire. Mais après, c'est comme de donner,
01:17:01faire autoriser par exemple deux hommes à avoir des enfants. Ce n'était pas forcément dans le
01:17:10naturel. Mais bon, après ceci dit, il y a des familles de femmes, des trinités comme on dit,
01:17:16la mère, la grand-mère qui élève les enfants parce qu'il y a eu des problèmes, soit de guerre,
01:17:22soit d'argent ou autre. Les enfants, s'ils sont entourés d'amour, l'enfant, vous le savez très
01:17:32bien, la GPA, c'est plutôt une question de maladie. On ne sait pas ce que peut donner l'enfant
01:17:43plus tard, comment il peut se développer physiquement, biologiquement, génétiquement.
01:17:49Oui, et d'ailleurs, dans les contrats, notamment aux États-Unis, ce sont des contrats très,
01:17:54très stricts. La mère, pendant les neuf mois de grossesse, n'a pas le droit de fumer, n'a pas le
01:17:59droit de boire. Elle est vraiment particulièrement surveillée. Oui, oui. Par exemple, l'adoption
01:18:09d'être née sous X, c'est autorisé. Mais après, la GPA, on pourrait peut-être dire que c'est un
01:18:19prêt à enfant. Vous avez le prêt à porter, vous avez le prêt par enfant. C'est humain, c'est pas
01:18:29humain. Ça ne me choque pas. Oui, on entend bien que vous n'êtes absolument pas favorable. Et je
01:18:37crois que c'est un petit peu la tendance qu'on a depuis 14 heures. Je pense que c'est la tendance,
01:18:43si on faisait un sondage en France, je pense qu'on aurait plus de gens contre que de gens pour,
01:18:49me semble-t-il. Après, vous avez dans l'adoption, lorsque vous adoptez un enfant, vous êtes à peu
01:18:57près sûr que quand il arrive à la majorité, voire même plus tard, il va absolument rechercher
01:19:03son père biologique ou savoir d'où il vient. Il va passer son temps et sa vie à vouloir rechercher
01:19:10le début de sa famille, alors que la famille qu'il aura adoptée aura passé tout son temps,
01:19:17pleine d'amour, à l'élever dans le mieux du possible. C'est d'ailleurs à cause de ce risque-là
01:19:23qu'on ne veut pas autoriser les tests ADN en France, je crois. Oui, parce que certains risqueraient
01:19:35de découvrir qu'ils ne sont pas le père de l'enfant. C'est un autre débat, ça.
01:19:43Je vais juste revenir sur quelque chose que vous disiez à propos des maladies génétiques,
01:19:51mais de toute façon, dans toute fécondation, il y a un risque de mutation, que ce soit dans
01:19:58un couple lambda, X, le mot tombe mal, mais dans un couple tout à fait classique, il y a toujours
01:20:08un risque de mutation, toujours un risque de malformation, même dans des conditions de
01:20:12grossesse tout à fait normales. Et justement, là aussi, dans les grossesses par mère porteuse,
01:20:21c'est la même chose, il y a un risque. Et c'est ça qui a posé problème, c'est que quand l'enfant
01:20:24n'était pas tel qu'on l'a imaginé, il était abandonné une deuxième fois. C'est-à-dire qu'il
01:20:29était abandonné non seulement par la mère qui l'avait fait, mais en plus par le couple qui
01:20:33n'en voulait plus. Donc cette vénée est complètement fou. En tout cas, merci Hélène de votre témoignage.
01:20:41On va conclure dans un instant avec vous, bien sûr, sur Sud Radio. Demain avec Christophe Midici,
01:20:48nous parlons des rencontres amoureuses sur internet. Peut-on rencontrer l'amour sur des
01:20:52sites de rencontres ? Venez participer à l'émission au 0826 300 300. 14h16, Brigitte Laët, Sud Radio.
01:21:00Et nous avons évoqué durant ces deux heures la GPA, la gestation pour autrui avec vous,
01:21:07Ugraine. Je rappelle qu'on peut vous retrouver sur votre blog ugraine.com. J'imagine que vous
01:21:13évoquez ce qui se passe justement entre la mère et le fœtus pendant ces neuf mois de gestation.
01:21:22Justement, on va conclure avec vous Arnaud. Merci de prendre la parole. Bonjour.
01:21:26Bonjour Brigitte, bonjour Hugues. Merci de me recevoir.
01:21:30Bonjour.
01:21:32Je voulais, moi mon opinion pour tout ça, c'est contre parce que je crois qu'il y a besoin de
01:21:44rétablir une sorte, une hiérarchie je dirais, quelque chose où on peut maîtriser la nature,
01:21:52on peut essayer de faire en sorte de la gérer, mais pas être au-dessus. Et je pense que le besoin
01:22:03de satisfaction de l'homme toujours plus à évoluer et peut-être même à se faire dépasser par le
01:22:11progrès, nous fait enlever toute la conscience. Et je crois que c'est ça, on le voit un peu avec
01:22:18l'intelligence artificielle, on voit en ce moment ce besoin de toujours avoir le monopole et de
01:22:30vraiment correspondre à tous les besoins. Et je crois que ça, pour moi, c'est une sorte, comme on
01:22:36l'a dit précédemment dans l'émission de Psychopathologie, où il y a une sorte de dégénérescence
01:22:44où maintenant il n'y a plus de résilience, on cherche toujours plus malgré ce que ça peut engendrer.
01:22:53Oui, j'entends ce que vous dites et je ne partage pas tout à fait votre avis. Je pense qu'il faut, et c'est pour ça
01:23:02qu'on a utilisé le mot éthique plusieurs fois dans l'émission, parce que bien sûr qu'il faut
01:23:08essayer de réparer parfois ce que la nature n'a pas bien fait ou ce que la vie ne fait pas bien.
01:23:15Par exemple, on sait aujourd'hui qu'on peut mettre une jambe artificielle à quelqu'un
01:23:21qui a perdu sa jambe. Bon, ça finalement c'est peut-être bien, ça ne fait mal à personne et ça
01:23:26permet à une personne de retrouver son autonomie. C'est quand même bien
01:23:33puisque Ugrène a beaucoup travaillé sur les couples infertiles et on a avancé. Il y a des
01:23:38couples qui n'auraient pas pu avoir d'enfants qui aujourd'hui arrivent à en avoir grâce à la
01:23:42science. Donc je crois que c'est toute la difficulté justement de trouver qu'est-ce
01:23:50qu'on peut réparer grâce à la science et qu'est-ce qu'il ne faut pas réparer. Et je crois que c'était
01:23:55ça le fond du débat sur la GPA. Et je pense que sur la GPA, aussi bien vous, Arnaud, que moi,
01:24:03qu'Ugrène, on n'est évidemment pas vraiment d'accord. Je crois que là-dessus, la question ne se
01:24:09pose pas trop si on écoute tout ce qu'on a pu dire. Ugrène ? Oui, je pense que ce qui me
01:24:16semblait, c'est que l'humain, de toute façon, dans toute sa vie, il rencontre des obstacles. Et
01:24:21devant cet obstacle, c'est comment il se situe. Et je pense que l'obstacle, c'est justement ce qui
01:24:25nous fait grandir en conscience, qui nous fait grandir en comportement, en connaissance de soi.
01:24:30Je crois que si on se posait la question de s'arrêter et se dire, au lieu de rentrer dans
01:24:35une espèce d'instinct, je vais faire ça pour soulager cette douleur immédiate, si on réfléchissait
01:24:39d'un point de vue beaucoup plus vaste, on serait plus dans la vraie nature humaine en train de
01:24:44naître. Je veux dire par là que ce qu'on a beaucoup développé dans ces deux heures, c'est le fait que
01:24:50l'humain est tellement égocentré qu'il cherche immédiatement une solution à son problème à lui,
01:24:56sans tenir compte de l'autre. Et c'est ce qu'on a vu, c'est qu'en fait, très peu de monde s'intéresse
01:25:02à savoir qu'est-ce que vit cet enfant dans la vie intra-vétérine, qu'est-ce que c'est que pour lui
01:25:06cet abandon, qu'est-ce que c'est que pour la femme abandonner son enfant. Et donc il y a un problème
01:25:10d'empathie, c'est-à-dire que ça fait une autre caractéristique de cette psychopathologie dont je
01:25:16parlais tout à l'heure, c'est la difficulté à l'empathie, la difficulté à se projeter sur ce que
01:25:23mon comportement va faire sur l'autre. Et puis l'autre caractéristique aussi, c'est l'incapacité
01:25:27à se projeter dans l'avenir, c'est-à-dire que l'humain a cette maladie aussi, c'est que par
01:25:31exemple par rapport au climat, par rapport à tout ce qu'on vit comme période actuellement, et aussi
01:25:35sur le sujet qui nous importe, c'est cette incapacité à dire je sais où on va, mais je fais rien,
01:25:41c'est-à-dire je fais du déni, c'est-à-dire qu'il y a cette incapacité à tenir compte de ce qu'on sait
01:25:47pour du coup avancer dans l'avenir. Or on sait que la population mondiale est tellement grande
01:25:52qu'il n'y a pas forcément besoin de beaucoup plus d'enfants, on sait qu'il y a une misère sur
01:25:56terre qui est tellement énorme qu'il faudrait s'en occuper, on sait plein de choses. Donc voilà un
01:25:59petit peu ce que me venait un peu cette remarque que vous faisiez Brigitte. Arnaud, je vous laisse
01:26:04réagir bien sûr. Je suis entièrement d'accord avec ce qui est dit et je suis d'accord pour
01:26:10l'assistance médicalisée, je pense qu'elle est bien, je pense que l'homme a besoin d'évoluer
01:26:16dans ce sens, c'est très bien et puis il y aura toujours quelqu'un qui va nous dire oui mais moi
01:26:20la GPA m'a permis de... je pense que dans la morale finalement c'est de ne pas être ni pour
01:26:26ni contre mais d'avoir cette forme de mesure et pour moi la sagesse est dans la mesure, dans
01:26:32cet équilibre-là, de savoir si oui les choses vont pouvoir être bénéfiques pour l'autre,
01:26:39comme vous disiez très bien et je suis entièrement d'accord avec ça, où on n'a pas de projection
01:26:43sur un futur quoi. Et pour moi la sagesse et la vraie conscience est dans cette mesure-là,
01:26:50est-ce que ce que je fais est vraiment éthique ou non. Et voilà. Oui oui bien sûr je crois que le
01:26:57mot éthique est le mot qu'on a dit et qu'on doit garder sur beaucoup de points aujourd'hui sur les
01:27:04questions écologiques par exemple, on devrait aussi être capable d'avoir un vrai débat tous
01:27:10ensemble et avec une éthique qui soit... parce que là on entend aussi un peu tout et n'importe quoi
01:27:17sur ces sujets-là mais c'est pas tellement le propos de cette émission, on reste sur l'humain
01:27:22même si c'est quand même une question humaine aussi l'écologie mais c'est peut-être pas tout à
01:27:27fait ça. Quoi que je suis sûre que Huguen serait ravi de faire un débat un jour dans l'émission
01:27:33sur les vraies questions écologiques, je vous vois sourire. Oui tout à fait, l'écologie intérieure
01:27:42ça j'aimerais bien. Oui oui d'ailleurs très souvent Huguen on évoque notre corps et c'est
01:27:50vrai qu'on a tendance à un petit peu le maltraiter, si on l'écoutait un peu plus déjà je pense que
01:27:57ça irait mieux. On a tous tendance à plutôt prendre une aspirine plutôt que de se poser la
01:28:05question pourquoi je me sens pas bien aujourd'hui. On aura essayé d'avancer, merci Arnaud, merci de
01:28:15votre témoignage également, merci beaucoup Huguen, on peut vous retrouver sur vos deux sites
01:28:22huguen.com et nouveau parent de vos enfants. Merci beaucoup à vous Brigitte, merci beaucoup de ces
01:28:31émissions et tout ce que vous faites. Tout de suite vous retrouvez Huguen, non Alexandre de
01:28:37Levan pour C'est votre avenir quoi que peut-être vous pourriez prévoir l'avenir Huguen, je sais
01:28:44que vous avez des idées sur ce qui va se passer sur la planète. Bon et puis nous demain on sera
01:28:49avec Christophe Médicis, on va parler des sites de rencontres. Christophe Médicis avait écrit un
01:28:54livre sur les saboteurs, est-ce qu'on ne se sabote pas un peu quand on fait son
01:28:59profil sur les sites de rencontres, on vous aidera à faire votre bon profil.

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