• il y a 19 heures
Mettez vous d'accord avec Andrea Kotarac, Régis de Castelnau, Sophie De Menthon et Jérôme Dubus

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-03-25##

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Transcription
00:00Radio, le 10h midi. Mettez-vous d'accord.
00:04Allez, nous sommes ensemble jusqu'à midi pour ce Mettez-vous d'accord.
00:09Beaucoup de débats ce matin avec nos quatre invités sur Sud Radio.
00:15Je profite pour renouveler toute mon amitié, mon soutien.
00:19Et un gros bisou à Valérie Expert qui, vous le savez, a une extinction de voix.
00:24La première fois de sa vie.
00:26Mais ça ne pardonne pas l'extinction de voix.
00:30Et à la télé, à la radio, c'est très dur.
00:33Et puis elle va nous revenir en pleine forme.
00:35Valérie, je t'embrasse, au passage, j'en profite.
00:37Nous aussi.
00:38Voilà, c'est chose faite.
00:39Allez, nos quatre débatteurs ce matin.
00:41Sophie de Monton, vous êtes, je rappelle, chef d'entreprise.
00:46Bonjour Sophie.
00:47Bonjour François.
00:48Et président du mouvement Éthique.
00:50Avec nous, Andréa Cotarac, le porte-parole du Rassemblement National.
00:56Nous sommes avec vous.
00:58Bonjour.
00:59Régis De Castelnau, vous êtes avocat.
01:02Vous avez votre blog, Vu du droit.
01:05Bonjour Régis.
01:06Bonjour.
01:07Bonjour à tous.
01:08Auteur d'Une justice politique, publié par L'Artilleur.
01:14Et membre de la rédaction de Front Populaire.
01:17Et avec nous, Jérôme Dubu.
01:18Bonjour.
01:19Bonjour.
01:20Vous avez de multiples casquettes.
01:21Je citerai que vous êtes membre du pôle idée d'Horizon.
01:24Ça vous convient ?
01:25Parfait.
01:26Ça vous va ?
01:27Parfait.
01:28Les thèmes ce matin, avant les coups de cœur et les coups de gueule.
01:31Je rappelle, nous allons parler de ce jeune de 17 ans tué au couteau dans l'Essonne.
01:36Faut-il durcir la justice des mineurs ?
01:39L'antisémitisme toujours avec la marche blanche prévue à Orléans ce soir.
01:44Faut-il, est-il trop tard pour réagir ?
01:48Le fait religieux en entreprise, il y a une forte percée chez les 18-24 ans.
01:53Vous allez le voir, c'est assez étonnant.
01:54Et puis nous évoquerons, si nous en avons le temps bien sûr, parce que ça fait beaucoup de débats tout ça.
01:58Le préavis de grève à la SNCF, ça vous amuse ?
02:02Pour le mois de juin, préférence pour les vacances, tant qu'à faire.
02:06Faut-il interdire ?
02:08Alors, vous savez, la question c'est faut-il interdire ?
02:10La réponse, évidemment, on la connaît.
02:12Les grèves pendant les vacances scolaires.
02:13Mais quand même, ça fait débat, surtout pour les Français qui en ont plein le dos et qui ont envie de partir en congé au bon date.
02:20Allez, tout d'abord, on va peut-être passer à nos coups de gueule et nos coups de cœur.
02:25Je ne sais pas par qui.
02:26Allez, je vais commencer par vous, Régis Dumont.
02:28Vous ne m'en voulez pas, Sophie de Monton ?
02:29Non, je suis une femme, c'est normal, en dernier.
02:31Alors non.
02:32Ça commence bien.
02:33Allez, Sophie de Monton.
02:34Elle est un supporter.
02:35Allez, c'est bon, ça y est.
02:36Allez, on va céder.
02:37Non, non, pas du tout.
02:38Non, non, non, Sophie de Monton.
02:41Le coup de cœur, le premier, c'est le vôtre.
02:43Allez, vous avez raison.
02:44Non, mais il y en a qui n'existent plus.
02:47On n'a pas le droit.
02:48Oui, c'est ça, c'est votre coup de gueule, en fait, ce matin.
02:52Non, il y a un coup de cœur pour la campagne de pub de l'Ursaf.
02:55Absolument.
02:56Là, les bras m'en sont tombés.
02:58Et c'est merveilleux.
03:00L'Ursaf, qui est la bête noire, quand même, souvent, des chefs d'entreprise.
03:04Parce que l'Ursaf est là pour, il faut rappeler à quoi sert.
03:08Les contrôles.
03:09Les contrôles, les cotisations.
03:10Les cotisations, bien sûr.
03:11L'Ursaf, son utilité, c'est quand même de permettre le financement du système social français.
03:16Nous sommes bien d'accord.
03:17Avec une petite parenthèse, ce n'est pas l'objet.
03:19Mais tant qu'on financera le système social français sur le travail, on aura des problèmes.
03:24Il faut trouver d'autres financeurs pour nos systèmes sociaux parce que c'est les boîtes qui paient.
03:28Mais ce n'est pas le sujet.
03:29Là, c'est merveilleux.
03:30J'ai vu une affiche.
03:32Je l'ai presque découpée.
03:34Dites-nous.
03:35La story.
03:36Ursaf.
03:37Ursaf.
03:38Le slogan, oui, je suis ton ami.
03:40Et l'Ursaf s'adresse à nous, chefs d'entreprise.
03:43Il fait beaucoup mieux.
03:44D'ailleurs, il a décidé de faire une campagne parce que c'est la bête noire des patrons, clairement.
03:49Et donc, il voulait que ça change.
03:51Et il rappelle leur rôle, vous l'avez dit, Jean-François, leur rôle central dans la protection sociale à la française.
03:57Et ils veulent faire mieux.
03:59Ils veulent faire connaître l'accompagnement qu'ils font.
04:01Alors, il y a des slogans merveilleux.
04:04Il y a un rôle d'accompagnement de l'Ursaf, un rôle de conseil.
04:06Oui, ça existe.
04:07Oui, oui, ça existe, forcément.
04:09Oui ?
04:10Donc, ça ne vous plaît pas, en fait ?
04:12Ah non, la campagne, je la trouve formidable.
04:14C'est un coup de cœur.
04:16Oui, c'est un coup de cœur.
04:17Absolument.
04:18Je n'aimais pas l'Ursaf tel que c'était.
04:20Mais mon coup de cœur, vous avez raison de me faire préciser, c'est que toute l'attitude en France, y compris des politiques,
04:26toute l'attitude a basculé envers les entrepreneurs.
04:31Tout d'un coup, ça me fait d'autant plus plaisir que vous savez que j'ai fondé J'aime ma boîte, la Fête des entreprises, il y a 22 ans.
04:38Tous les ans, oui.
04:39Et aujourd'hui, on se rend compte de la capacité des entrepreneurs à faire évoluer les choses, que c'est eux qui savent,
04:47que les lois qui sont faites par des gens qui n'ont jamais mis un pied dans l'entreprise, c'est une catastrophe.
04:51Et donc, il y a un revirement.
04:53Et ce revirement, je pense que l'Ursaf, avec cette campagne, accompagne ce revirement.
04:59Et là, ils font beaucoup mieux.
05:02Vous nous dites, vive l'Ursaf, c'est ça en fait, ce matin ?
05:04Vive la campagne.
05:05Ah, vive la campagne de l'Ursaf.
05:06Parce que vous savez très bien ce que c'est, on dit les choses, ce qui se passe après ça n'a rien à voir.
05:10Mais quand je lis, tu viens de finir tes études et tu souhaites créer ta propre entreprise, tu n'es pas le seul.
05:16A chaque étape de ton parcours, l'Ursaf est là pour t'accompagner et répondre à toutes tes questions.
05:21C'est extraordinaire, on est dans un pays de bisounours, mais je veux y croire.
05:25Je veux y croire, et s'il y a cette campagne, c'est qu'il y a une volonté derrière.
05:30Et puis, vous me laissez, Jean-François, je sais, je suis désobéissante, mais un tout petit coup de cœur.
05:35Hier soir, je suis allée...
05:37Encore ?
05:38Un deuxième coup de cœur.
05:39Ah oui, ça fait du bien.
05:40Vous n'êtes pas venue pour rien.
05:41Elle est en minorité féminine, mais en majorité, avec le temps de table.
05:46C'est vrai, mais je vais très très vite.
05:48J'ai été hier, au théâtre, écouter Dialogues de Bêtes, de Colette, au théâtre de Poche, à Montparnasse,
05:53qui est le théâtre qui a été fondé par Philippe Tesson.
05:55Et il y a ce Dialogues de Bêtes, c'est une femme seule en scène pendant une heure, un quart.
06:02Heureusement, ça ira en région, donc ne soyez pas tristes.
06:05Et elle s'appelle Lara Suyeux et Cyril Meyer, tous les deux.
06:09Un spectacle extraordinaire.
06:12Andréa Cotarac, Jérôme Dubu et Régis De Castelnau, rassurez-vous, je vais essayer de calmer Sophie de Monton.
06:20Vous aurez la parole dans un court instant.
06:21On se retrouve après la pub.
06:23Sud Radio.
06:24Parlons vrai.
06:25Sud Radio.
06:26Parlons vrai.
06:27Lorsque Julie ouvrit son colis Amazon, elle sentit son cœur s'emballer.
06:31Ce GPS intégré, ce capteur de mouvements intelligents.
06:35C'était le bracelet connecté de ses rêves, à un prix si bas qu'elle ne put résister.
06:40Ça mérite bien 5 étoiles.
06:43Amazon, des produits très bien notés, à des prix que vous allez adorer.
06:47Un problème de pare-brise ?
06:48Chez Carglass, il y a toujours une solution pour vous.
06:50Il suffit d'aller sans attente sur carglass.fr.
06:52En plus, en ce moment, pour toute intervention pare-brise, on vous offre un aspirateur de voiture, développé par Noroto.
06:57Et oui, on vous l'offre jusqu'au 11 avril.
06:59Alors profitez-en et prenez rendez-vous maintenant sur carglass.fr.
07:02Carglass répare, Carglass remplace.
07:04Conditions sur carglass.fr.
07:06N'oubliez pas, .fr.
07:07Sud Radio, axe les termes.
07:09103.
07:10Sud Radio.
07:11Ici, avec vous, Jean-Paul Delperrier, pour ses pronostics.
07:14Si vous n'avez pas eu le temps de noter, retrouvez, comme d'habitude, comme tous les jours, sur sudradio.fr.
07:27Mettez-vous d'accord avec nos 4 invités ce matin.
07:31Sophie de Monton, d'Éthique.
07:33Andréa Cotarac, porte-parole du RN.
07:35Régis De Castelnau, avocat et auteur du blog Vu du droit.
07:39Et Jérôme Dubu, membre du pôle l'idée d'Horizon.
07:42Nous allons faire poursuivre ce tour de table avec vos coups de gueule et vos coups de cœur.
07:47Mais j'aimerais vous faire réagir tout de même avec cette affaire qui fait la une depuis ce matin.
07:52Jean-Jacques Bourdin en a largement parlé ce matin sur Sud Radio ainsi que Patrick Roger.
07:56Le rebondissement dans cette terrible affaire du petit Émile qui émeut toute la France.
08:03Andréa Cotarac, je commence par vous.
08:05Ce sont des affaires qui mobilisent notre émotion à chaque fois.
08:10Complètement. Lorsqu'un enfant en bas âge ou en tout cas un jeune enfant trouve la mort dans des circonstances qui paraissent irrationnelles.
08:18C'est toute la France et je pense que chacun de vos auditeurs est heurté dans son cœur, dans son âme par cette perte là.
08:25Alors là on a deux garde à vue des grands-parents.
08:28Ils sont toujours présumés innocents si on suit les règles juridiques.
08:33Je crois que le procureur va intervenir pour donner d'autres éclairages à l'issue des garde à vue.
08:39En tout état de cause, moi ce que je veux féliciter ici sur votre plateau, c'est que les enquêteurs n'ont rien lâché.
08:45Je crois que ces plus de 20 mois d'enquête, ils n'ont absolument rien lâché.
08:50Et je pense que c'est eux qu'il faut saluer aujourd'hui.
08:52Régis De Castelnau, vous êtes avocat.
08:55Souvent les affaires, on transpire si je puis dire.
09:00On apprend au fur et à mesure et là il y a une sorte de silence nécessaire pour que l'enquête aboutisse.
09:06Alors je fais partie de ces avocats d'abord par expérience.
09:09Moi, le fait divers dans la partie de ma compétence pénale, c'était ma vie de tous les jours.
09:16Et je pense que ce sont nécessairement des affaires qui passionnent.
09:22C'est normal, ça raconte une société.
09:25Le terme fait divers pour moi n'est pas péjoratif.
09:27Alors dans cette affaire...
09:28Vous diriez quoi ? Fait de société, c'est ça ?
09:30Voilà, et plus que ça, ça raconte, ça dit beaucoup de choses sur une société.
09:35Donc le roman policier, c'est souvent du roman social.
09:40Et donc là, moi je pense qu'il faut être extrêmement prudent.
09:45C'est une affaire qui concerne un petit enfant.
09:48Il y a une passion par rapport à ce sort terrible qui lui est arrivé.
09:57Donc je pense que l'opinion publique est souvent versatile.
10:02Elle est souvent tenue par l'émotion.
10:04Je crois qu'il faut être très prudent.
10:06Par le plus grand des hasards, j'ai regardé hier,
10:09parce que je regarde les documentaires spécialisés,
10:13les fait entrer l'accusé.
10:14J'aime beaucoup ça, parce qu'en général, ils sont faits avec rigueur.
10:17Sur une affaire qui ressemblait un petit peu à celle-là,
10:20d'une petite fille en Australie qui avait disparu.
10:23Les parents étaient adventistes du 7ème jour et étaient considérés un peu comme une secte.
10:28Ils ont été accusés, mis en prison,
10:30pour que deux ou trois ans après, ils soient parfaitement innocentés.
10:35Là, je ne sais pas. Je ne prends pas parti du tout.
10:39Je connais mal les détails de l'affaire.
10:41Mais je crois qu'il faut surtout, au-delà de l'émotion,
10:44au-delà de l'intérêt que ça représente.
10:46C'est évident, je vais suivre ça.
10:48Mais il faut être très prudent.
10:50Jérôme Dubu, je vous ai vu tiquer.
10:52Pour vous, c'est un fait divers, fait de société.
10:54En fait, le fait de société et le fait divers,
10:57je mets une limite entre les deux.
10:59Je parlerai tout à l'heure du racisme anti-blanc.
11:01C'est un fait de société.
11:03Là, je crois que c'est quand même, ça reste pour le moment, un fait divers.
11:07Même si c'est un fait divers qui nous frappe,
11:09parce que c'est un enfant,
11:11visiblement, c'est un fait familial.
11:13Moi, je n'en sais pas plus que vous,
11:15ni que les auditeurs sur cette affaire.
11:17Donc, je laisse les enquêteurs, évidemment, faire leur travail.
11:19Visiblement, ils avancent relativement vite.
11:21Ça fait un an, et un an, c'est pas énorme.
11:24Alors, pour les gens qui souffrent,
11:26ça paraît énorme.
11:28Le placement en garde à vue, les chefs d'homicides volontaires,
11:30et de recel de cadavres.
11:32Visiblement, oui.
11:34Les enquêteurs ont avancé relativement vite, je trouve.
11:37Donc, vous avez raison de les faire hésiter,
11:40parce qu'ils ont fait du bon travail.
11:42On va voir jusqu'où ça va nous mener.
11:44Mais effectivement, c'est ce genre d'affaires
11:46qui frappe la France, qui frappe le peuple français,
11:48qui se réunit, d'ailleurs,
11:50dans la compassion pour cette famille
11:52et pour ce petit garçon
11:54qui a été, visiblement, assassiné dans des conditions terribles.
11:56Sophie de Menton, ce ne sont pas des passions morbides.
11:58C'est tout simplement parce que nous sommes tous
12:00parents, plus ou moins, quelque part.
12:02Moi, j'ai une seule phrase à dire. Je suis grand-mère.
12:04Et la perspective de ce crime
12:08m'est absolument insoutenable.
12:10Je n'ai rien d'autre à dire.
12:12C'est insoutenable.
12:14Et donc, voilà, vous avez tout dit là-dessus.
12:16Il y a eu l'affaire du petit Grégory dans le même genre, aussi.
12:18Et oui, c'est vrai.
12:20C'est justement l'affaire du petit Grégory.
12:22Il a raconté
12:24énormément de choses
12:26sur la société française.
12:28C'était un fait divers, terrible.
12:30Et ce qui s'est produit à cette occasion,
12:32moi, je me rappelle très bien que j'ai été, professionnellement,
12:34un peu impliqué dans ce dossier.
12:36C'était extraordinaire.
12:38Les réactions de la société,
12:40y compris dans l'affaire du petit Émile
12:42disparu, révèlent
12:44l'état de la société française, aussi,
12:46dans ses aspects positifs,
12:48mais dans ses aspects négatifs, aussi.
12:50Donc, il ne faut pas avoir peur
12:52de regarder les choses en face.
12:54Cette information, je suis sûr que tout le monde
12:56l'a vue, ce matin. Ça dit
12:58des choses sur l'opinion
13:00publique française, sur la culture dans notre pays.
13:02— Pourquoi ?
13:04— Parce qu'il y a
13:06cette passion pour l'aspect judiciaire,
13:08avec une inculture juridique
13:10et judiciaire totale.
13:12Les gens
13:14arrivent dans les salles d'audience
13:16et parlent au président en l'appelant « votre honneur ».
13:18— Mais pourquoi c'est spécifique à cette affaire ?
13:20— Ça, c'est l'américanisation de la société.
13:22« Votre honneur ».
13:24— Je ne comprends pas très bien pourquoi
13:26c'est spécifique à cette affaire, parce que
13:28la culture juridique,
13:30elle est, oui, malheureusement,
13:32mais ce n'est pas systématique.
13:34— L'inculture judiciaire. On l'a vue
13:36dans l'affaire d'Aval. On l'a vue quand
13:38l'audience s'est quasiment passée sur les
13:40plateaux de BFM.
13:42— C'est pour ça que ce n'est pas spécifique à cette affaire.
13:44— Non, non, non !
13:46— Méconnaissance de la chose judiciaire.
13:48— Les différentes affaires peuvent dire
13:50les mêmes choses.
13:52— André Acotarac, est-ce qu'à chaque fois, il y fait une sorte de lien ?
13:54Est-il réel ou pas ?
13:56Quand on parle de l'état de la société,
13:58alors là, il s'agit de... On verra bien.
14:00On verra bien ce que dira l'enquête.
14:02Il va y avoir des déclarations,
14:04des révélations faites aujourd'hui
14:06sur ce qui va ressortir de
14:08ces garde-à-vue, sur
14:10la supposée violence sociétale,
14:12sur la violence familiale.
14:14— Vous pensez qu'on tire toujours trop vite
14:16des conclusions hâtives de ce type
14:18d'affaires terribles ?
14:20— Je pense que chaque affaire est différente,
14:22mais ça ne date pas d'hier, qu'il y ait malheureusement
14:24des enfants qui meurent
14:26de la sorte, des enfants qui
14:28meurent, et donc un peuple entier qui est
14:30meurtri. Maintenant, je pense qu'il faut
14:32raison garder,
14:34suivre cette affaire, écouter le procureur
14:36sur les éclairages qu'il aura à faire,
14:38et par ailleurs mettre...
14:40Je pense qu'il y a une inculture, vous dites, judiciaire,
14:42mais c'est aussi pour ça qu'il y a
14:44des professionnels de la justice,
14:46c'est aussi pour ça que les avocats sont payés,
14:48c'est pour ça qu'il y a des
14:50honoraires, c'est-à-dire que le monde juridique
14:52est un monde à part,
14:54le vocabulaire juridique
14:56est aussi une langue à part,
14:58avec un lexique juridique extrêmement riche,
15:00et donc je pense que c'est grâce à vous,
15:02grâce à la justice, grâce à tous ces professionnels
15:04d'ailleurs qui manquent, que la justice peut avancer.
15:06Moi, dans cette affaire, je serai très
15:08prudent, je l'ai dit tout à l'heure, il y a toujours une présidence
15:10sur son innocence, il y aura un procès,
15:12il y aura des jurés, il y aura une condamnation
15:14au bout du compte, mais ce que je félicite
15:16là, à l'heure actuelle, à l'heure où nous parlons,
15:18c'est surtout la pugnacité
15:20de nos enquêteurs, 20 mois d'enquête,
15:22alors qu'il y a une pression médiatique,
15:24alors que vous et moi on en parle à chaque jour,
15:26alors que dans les cafés parisiens,
15:28dans les cafés à Paris
15:30et ailleurs en province, je suis certain que
15:32c'est une des discussions les plus
15:34populaires, de savoir ce qui s'est passé
15:36sur ce petit ami.
15:38Par-delà l'émotion, la prudence
15:40de rigueur, mais pour toutes les affaires.
15:42On l'a dit, mais moi je trouve qu'il faut faire attention
15:44et je lance,
15:46je prêche un peu dans le désert, vous allez dire,
15:48parce que ça n'intéresse pas beaucoup les gens,
15:50ce que je vais dire, mais je lance
15:52quand même cet appel, je fais
15:54attention à cette médiatisation
15:56outrancière.
15:58Faisons attention, nous avons
16:00très peu d'éléments sur cette affaire,
16:02on en discute ici avec les éléments
16:04que nous avons, on essaye d'être prudent
16:06et bravo, parce que ce n'est pas évident,
16:08mais il y a un certain nombre de médias
16:10qui font leur choux gras, malheureusement, de ces affaires
16:12et je trouve ça un peu lamentable.
16:14Oui, Sophie de Menton, le mot d'avance
16:16sur ce drame du petit ami.
16:18Je pense qu'on en reparlera peut-être tout à l'heure
16:20pour les jeunes, les assassinats, etc.
16:22Oui, alors,
16:24le mot fait divers veut dire quelque chose
16:26et là, c'est horrible de l'utiliser
16:28pour un crime comme ça, mais
16:30si, nous avons une époque
16:32médiatique qui fait vraiment
16:34feu de tout bois,
16:36c'est terrible et je trouve
16:38que ce sont des faits divers.
16:40Je pense même aux assassinats,
16:42par le passé, les rues pas éclairées,
16:44la dangerosité, etc.
16:46Mais là,
16:48oui, c'est terrible, un assassinat, je pense à un jeune
16:50de 17 ans qui est encore ici, c'est un fait divers.
16:52C'est un fait divers.
16:54Donc, oui, je partage ce que dit Jérôme.
16:56Dans un instant, nous reprenons
16:58nos coups de cœur et nos
17:00coups de gueule. Il est
17:0211h13 sur Sud Radio,
17:04nous nous retrouvons pour la suite
17:06de ce Parlons Vrai,
17:08pour la suite de Mettez-Vous D'accord.
17:10Sud Radio.
17:12Parlons Vrai. Parlons Vrai. Sud Radio.
17:14Parlons... Sud Radio.
17:16Le 10h30, Mettez-Vous D'accord.
17:18Allez, avant d'évoquer notre premier sujet,
17:20ce jeune de 17 ans tué au couteau
17:22dans l'Essonne, faut-il durcir
17:24la justice des mineurs ?
17:26Nous allons boucler notre tournée des coups de gueule
17:28et des coups de cœur
17:30avec vous, Jérôme Dubu suite.
17:32Faites moins long qu'au fil de mon temps.
17:34Je délaye pas,
17:36contrairement à Sophie.
17:38On y est jusqu'à midi.
17:40C'est une amabilité.
17:42Il y a des gens qui savent délayer.
17:44Il y a des gens qui savent délayer.
17:46Alors, la notion de...
17:48Racisme anti-blanc.
17:50Parce que Sophie Prima, qui est donc la porte-parole
17:52du gouvernement, s'est exprimée
17:54ce week-end.
17:56Ça fait un petit peu de bruit
17:58dans le Landerneau politique,
18:00puisqu'elle a été suivie ensuite par Manuel Valls et par Darmanin.
18:02C'était sur CNews.
18:04Voilà, c'était sur CNews, il faut le dire.
18:06Elle a parlé de racisme anti-blanc.
18:08Pour la première fois, elle a reconnu,
18:10un membre du gouvernement reconnaît, quel qu'il soit,
18:12qu'il existe un racisme anti-blanc.
18:14Jean-François Copé en avait déjà parlé
18:16dans son livre en 2012, ça ne nous rajeunit pas,
18:18sur le manifeste
18:20de la droite décomplexée. Il avait parlé de racisme
18:22anti-blanc.
18:24C'est une vieille histoire, le racisme
18:26anti-blanc, parce que c'est François Duprat,
18:28qui est un des fondateurs du Front National, copain
18:30de Jean-Marie Le Pen, qui avait été assassiné
18:32par la suite, la même année, en 1978,
18:34il avait théorisé. Et depuis, on avait
18:36un certain
18:38dégoût,
18:40pour en parler.
18:42Or, voilà que
18:44la porte-parole du gouvernement reconnaît
18:46qu'en France, il y a un racisme anti-blanc.
18:48Après, il faut essayer de creuser,
18:50on n'a pas le temps, évidemment, mais moi, je voulais faire
18:52mon coup de cœur là-dessus, parce que c'est la première fois
18:54que c'est officialisé.
18:56Non, mais justement, je ne vais pas en parler pendant des heures,
18:58ça a été pénalement, quand même,
19:00reconnu.
19:02Puisqu'en 2016, il y a eu une condamnation
19:04d'un jeune qui avait
19:06agressé, verbalement,
19:08quelqu'un dans un train, et qui
19:10avait dit, salle français, salle blanc.
19:12Il a été condamné à trois mois de prison.
19:14Vous êtes d'accord, Jérôme,
19:16avec l'idée selon laquelle le racisme est quand même
19:18tout azimut et universel.
19:20C'est pour ça que c'est une notion très compliquée,
19:22et que si on rentre dans une exploitation
19:24politique de l'affaire, on ne va pas
19:26s'en sortir. Donc moi, je
19:28donne les faits, je trouve que c'est
19:30courageux de la part de Sophie Prima
19:32d'avoir reconnu que ça existait,
19:34parce que pendant des années,
19:36on l'a nié, notamment la gauche l'a nié,
19:38et aujourd'hui, tout le monde reconnaît qu'il y a un racisme
19:40anti-blanc. Personne ne condamne.
19:42Juste un commentaire rapide là-dessus,
19:44parce que vous êtes juriste, un maître, Régis
19:46de Castelnau, vous êtes d'accord avec ce qui a été
19:48dit par Jérôme Dubut
19:50à l'instant, il fallait
19:52préciser, pointer cette chose-là ?
19:54Je suis gêné par le terme
19:56racisme, en général.
19:58Racisme anti-blanc,
20:00je ne pense pas que
20:02ce soit le bon mot.
20:04Alors c'est vrai qu'on a la petite
20:06bourgeoisie urbaine qui tient
20:08à ce que le terme racisme
20:10soit une exclusivité
20:12pour leur protéger, c'est-à-dire ceux qui sont
20:14ici de l'immigration en général.
20:16Donc, moi je pense
20:18à xénophobie, oui,
20:20évidemment, xénophobie, et je pense
20:22à aussi suprémacisme, c'est-à-dire
20:24le sentiment d'être
20:26supérieur, et ça c'est
20:28extrêmement répandu.
20:30Je pense à la réflexion de
20:32Génie Bastier disant, bon,
20:34la civilisation occidentale est supérieure
20:36parce qu'elle a reconnu ses propres erreurs.
20:38Moi je trouve que c'est un peu court comme raisonnement.
20:40Non, le problème,
20:42c'est que c'est un débat qui est pipé.
20:44Racisme anti-blanc contre racisme
20:46en général, exclusivité
20:48revendiquée par la petite bourgeoisie urbaine
20:50de cette fausse gauche.
20:52Je pense que
20:54la condamnation,
20:56mon cher Jérôme, ça a été
20:58parce que l'article
21:00200-5 du code pénal
21:02dit qu'on ne doit pas discriminer
21:04les gens en raison de leur
21:06couleur de peau, en raison de leur
21:08ethnie, etc. Donc,
21:10il n'y a pas besoin de qualifier ça
21:12spécifiquement de racisme
21:14anti-blanc, simplement
21:16de condamner, de stigmatiser
21:18cette utilisation
21:20parce que c'est une injure.
21:22Un petit mot
21:24avant le coup de gueule de Régis.
21:26En plaisantant à moitié,
21:28si on va par là, il y a un racisme anti-blonde.
21:30Anti-blonde ?
21:32Oui.
21:34Il y a eu d'ailleurs à un moment donné
21:36toutes les présenteries sur les Belges.
21:38Donc il y a effectivement de la xénophobie.
21:40C'est quand même un sujet plus sérieux.
21:42Oui.
21:44Ce qu'on veut dire, ce qui est important,
21:46c'est l'utilisation du mot racisme.
21:48Là, il est très précis.
21:50C'est vrai que lorsqu'on accuse
21:52des Blancs et qu'il y a
21:54une violence, oui, c'est du racisme anti-blanc.
21:56Régis de Castelnau,
21:58votre coup de
22:00coeur ? Non, votre coup de gueule,
22:02pardon. Vous n'êtes pas content.
22:04Coup de gueule.
22:06Très rapidement,
22:08d'abord, rappelez
22:10à Sophie, tout à l'heure,
22:12elle a dit que c'était les entrepreneurs qui payaient
22:14l'URSSAF. Non, les entrepreneurs
22:16versent à l'URSSAF, ce sont les salariés
22:18qui payent
22:20leurs salaires différents.
22:22Non, je n'ai pas dit ça.
22:24Ce que je voulais dire, on parle de salaire,
22:26on parle en tout cas de rémunération,
22:28l'Union Européenne
22:30vient d'augmenter pour la septième
22:32fois depuis 2022,
22:34en trois ans,
22:36ses 66 000 fonctionnaires.
22:38Je trouve qu'au
22:40moment où on nous annonce
22:42800 milliards pour la défense,
22:44au moment où on nous dit qu'il va falloir faire des
22:46sacrifices, qu'il va falloir passer à une
22:48économie de guerre et qu'il va naturellement
22:50qu'on va devoir prendre
22:52l'argent dans les dépenses sociales,
22:54ça a été par certains affirmé,
22:56clairement, je trouve
22:58que cette annonce est quand même
23:00particulièrement malheureuse.
23:02Particulièrement malheureuse,
23:04voilà, c'est un
23:06moyen, effectivement,
23:08c'est un peu une provocation, on dirait, je trouve.
23:10Une septième augmentation en trois
23:12ans des fonctionnaires européens, qui vous fait
23:14réagir ce matin,
23:16Régis De Castelnau. Je me tourne vers vous,
23:18Andréa Cotarac, pour votre
23:20coup de...
23:22coeur.
23:24Oui, c'est un coup de coeur qui se transforme
23:26en coup de coeur, tout doucement.
23:28Je voulais vous parler des ZFE,
23:30les zones à faible émission, donc qui
23:32vous interdit d'entrer dans une métropole
23:34si vous êtes
23:36un peu trop modeste et que vous avez un véhicule
23:38un peu trop ancien et donc un peu trop polluant.
23:40Les ZFE sont
23:42en réalité des zones
23:44à forte exclusion sociale.
23:46Moi, je le vois autour de Lyon, dans un rayon
23:48allé de 50 km autour de la métropole
23:50de Lyon où c'est appliqué.
23:52Ceux qui sont exclus sont
23:54des actifs modestes, des gens qui se lèvent
23:56tôt le matin pour aller bosser mais qui n'ont pas
23:58assez d'argent pour avoir un véhicule électrique
24:00ou un véhicule peu polluant.
24:02Ça exclut les habitants
24:04du monde rural, ça exclut les habitants des
24:06banlieues, ça exclut
24:08des artisans avec leurs vieilles camionnettes
24:10d'aller travailler au sein des métropoles.
24:12Je me pose la question
24:14et je le dis
24:16à un maître, moi je pense
24:18que c'est une ségrégation sociale et territoriale.
24:20C'est-à-dire qu'on a à la fois une rupture d'égalité
24:22entre les citoyens, il y a une
24:24forme de violation de la liberté
24:26d'aller et venir dans ce pays et
24:28j'aimerais dire aussi, ça c'est sur la forme, mais sur le fond
24:30l'ERN est le premier parti écologique.
24:32On ne nie pas qu'il y ait
24:34une pollution atmosphérique.
24:36Vous n'êtes pas les seuls à dénoncer les ADF.
24:38On n'est pas les seuls, heureusement.
24:40Vous n'avez pas de monopole. Non, c'est vrai, mais on était les premiers
24:42donc c'est bien qu'on a convaincu les autres et je suis très content.
24:44Juridiquement, non, non, pas du tout.
24:46J'aimerais vous dire qu'à Paris, il y a des associations
24:48qui ont réagi bien plus vite que le Rassemblement National.
24:50Vous êtes gentils
24:52mais je n'ai coupé la parole à personne.
24:54Sur la forme, c'est une ségrégation
24:56sociale et territoriale. Sur le fond, maintenant
24:58je dis que l'ERN ne nie pas
25:00le fait qu'il y ait une pollution atmosphérique.
25:02On ne nie pas le fait qu'il y ait une augmentation
25:04notamment chez les enfants au bas âge
25:06de différentes maladies respiratoires comme l'asthme
25:08qui augmente dans notre pays. Mais je dis une chose
25:10le combat écologique
25:12ne passera jamais
25:14par la brutalité. On ne remplace pas
25:16une injustice sanitaire par une injustice sociale
25:18et je veux dire que vendredi
25:20prochain, notre groupe du ERN
25:22va demander à Laurent Wauquiez, LR
25:24un texte, on va lui proposer
25:26un texte pour retirer
25:28les ZFE de toutes les métropoles
25:30d'Auvergne-Rhône-Alpes, Grenoble, Lyon,
25:32Clermont-Ferrand, Annecy et les autres.
25:34Nous verrons bien à ce moment-là
25:36si les LR sont par nature hypocrites
25:38puisque M. Wauquiez...
25:40Auvergne-Rhône-Alpes, c'est celle qui a le plus de ZFE.
25:42Nous verrons par définition
25:44si M. Wauquiez accepte notre texte
25:46ou si les LR sont par nature des hypocrites.
25:48Juste une question complémentaire
25:50Andréa Cotarac, on fait quoi à la place ?
25:52Parce qu'il y a quand même un problème
25:54qui commence à devenir
25:56un peu oppressant.
25:58Je vais vous dire deux choses.
26:00Les maladies respiratoires
26:02elles ne sont pas uniquement
26:04dans les métropoles de Lyon.
26:06Elles ne sont pas non plus
26:08liées uniquement par les automobiles
26:10loin de là. C'est le trafic aérien,
26:12c'est l'industrie et je vais vous dire même pour la région Grand Est
26:14ce sont les centrales à charbon
26:16allemandes, c'est-à-dire les particules
26:18qui s'envolent en Allemagne
26:20des centrales à charbon qui viennent vers nous.
26:22Tout participe à la pollution
26:24et au dérèglement climatique, nous sommes d'accord là-dessus
26:26mais qu'est-ce qu'on fait ?
26:28Moi je propose la première chose
26:30c'est que vous avez eu dans le Haut Conseil au Climat
26:32indique que 50%
26:34des émissions de la France sont issues
26:36des importations.
26:3850% des émissions sont issues des importations.
26:40La première des choses à faire c'est le localisme.
26:42Il faut relocaliser l'industrie.
26:44On ne fait pas ça en un an.
26:46On le fait d'abord en baissant l'électricité par exemple.
26:48Le problème de la ZF je l'avais dénoncé
26:50quand j'étais élu au Conseil de Paris
26:52puisque évidemment Hidalgo
26:54était là-dessus. Bien évidemment
26:56le problème c'est le maillage
26:58pour Paris
27:00de la grande banlieue
27:02et même avant le Grand Paris Express
27:04de la petite banlieue
27:06en transports en commun.
27:08C'est ça le problème. Si vous avez des bons
27:10transports en commun qui sont réguliers
27:12qui ne sont pas trop chers, qui fonctionnent bien
27:14et qui ont bien maillé le territoire
27:16la ZF ne pose pas de problème
27:18parce que vous prenez les transports en commun
27:20sauf pour les artisans. Mais ce n'est pas le cas.
27:22Donc justement
27:24on a mis la charrue avant les bœufs
27:26on a d'abord
27:28impliqué les ZF, enfin on veut d'abord
27:30appliquer les ZF et ensuite améliorer
27:32les transports en commun. Non, ça ne va pas dans ce sens-là.
27:34Voilà, c'est tout.
27:36Vous auriez voté notre texte alors si vous étiez élu
27:38au Demain de Renan.
27:40Vous pouvez avoir raison mais ce qui maintenant
27:42c'est que
27:44ils ne votent pas selon leur conviction
27:46et la nécessité d'un vote.
27:48Cette Assemblée nationale vote uniquement
27:50contre le parti opposé
27:52et donc c'est terrible parce que
27:54typiquement... Non mais nous on propose toujours des solutions derrière.
27:56On en propose toujours et il n'empêche
27:58que là c'est un texte... Mais on ne les votera pas parce que vous êtes à Rennes.
28:00C'est un texte... Ah ben voilà.
28:02Non mais la vraie solution c'est l'amélioration des transports en commun.
28:04Le sectarisme politique
28:06à notre rencontre
28:08eh bien
28:10ne bénéficie pas aux Français.
28:12Je crois que c'est très prosaïque cette
28:14mesure de ZFE.
28:16Christophe Guillouis
28:18on le connait bien
28:20l'a redit très nettement, ce sont
28:22les couches supérieures de la société
28:24qui sont dans les métropoles
28:26qui produisent de la richesse
28:28qui ne veulent pas voir les gueux venir
28:30sur leur territoire. C'est où toutes les mesures
28:32prises par Anne Hidalgo
28:34toutes les mesures qui sont prises par
28:36ceux qui sont arrivés au pouvoir dans les
28:38mairies Lyon, Bordeaux...
28:40Les écologistes d'extrême gauche, il faut les nommer.
28:42Tous ces gens-là ne veulent
28:44pas voir arriver
28:46des gens qu'ils détestent
28:48qu'ils méprisent. Il suffit de voir leur prise de position
28:50au moment des gilets jaunes. Donc c'est
28:52une décision purement de classe.
28:54Elle a bon dos la lutte contre
28:56les particules fines, mais non.
28:58On ne veut pas les voir.
29:00Donc je constate ici
29:02que mon texte aurait eu l'unanimité.
29:04Ben ça dépend du texte.
29:06Après ces coups de gueule et ces coups de cœur
29:08à 11h29
29:10sur Sud Radio, nous allons
29:12aborder dans un instant
29:14notre premier sujet.
29:16Oui, on a pris un petit peu de retard, mais c'est bon, les débats.
29:18Les débats étaient intéressants.
29:20Ça se passe bien sur la justice
29:22des mineurs. A tout de suite.
29:24Sud Radio
29:26Parlons vrai.
29:28Bonjour.
29:30Êtes-vous d'accord ?
29:32Je ne sais pas si on va être tous d'accord autour de cette table.
29:34En tout cas, ça discute beaucoup
29:36hors micro. Il faudrait presque parfois
29:38refuser.
29:40Parce qu'on ne peut pas tout faire à l'antenne.
29:42Ce qui se dit autour de la table.
29:44Premier sujet ce matin.
29:46Cette nouvelle RICS
29:48qui s'est produite
29:50dans l'Essonne.
29:52Affrontement entre bandes des quartiers.
29:54Un jeune de 17 ans qui a été
29:56mortellement poignardé à hier.
29:58C'est la énième RICS
30:00entre bandes rivales de quartiers
30:02dans ce département. Mais il y en a
30:04partout en France.
30:06Ce sont des débordements
30:08qui arrivent désormais sur les stades
30:10de foot amateurs notamment. Mais pas que.
30:12Des quartiers qui s'affrontent
30:14depuis parfois 20 ans. On ne sait même plus
30:16pourquoi. Ce n'est même pas forcément
30:18lié au trafic
30:20de stupéfiants. Je commence par vous
30:22Régis de Castelnau.
30:24Vous êtes avocat. La question
30:26qui est éternellement
30:28posée depuis tant d'années
30:30c'est faut-il faire
30:32oui ou non ? Évoluer
30:34cette justice des mineurs
30:36et de quoi parlons-nous exactement ?
30:38Alors
30:40depuis 1945 c'était
30:42l'ordonnance qui a été adoptée
30:44à ce moment-là et qui a organisé
30:46la répression pénale
30:48de la délinquance des mineurs.
30:50Donc elle a un peu
30:52évolué, pas beaucoup
30:54mais c'est un petit peu
30:56le serpent de mer. Ça revient à chaque
30:58fois qu'on constate
31:00parce qu'on constate que
31:02l'entrée
31:04dans la délinquance,
31:06l'âge de l'entrée dans la délinquance
31:08incontestablement s'est
31:10abaissée. Il y a
31:12je ne me rappelle plus son nom
31:14un spécialiste qui a fait des études en disant
31:16qu'à partir de 12, 13,
31:1814 ans, les
31:20enfants qui avaient basculé dans la
31:22violence étaient quasiment irrécupérables.
31:24C'est un constat terrible mais c'était
31:26une approche très
31:28documentée qu'il avait
31:30faite. Je ne sais pas si le problème
31:32il est celui d'une
31:34réforme de la
31:36répression des mineurs.
31:38Je pense
31:40qu'à ces âges-là, lorsque
31:42ces populations, parce que ça touche
31:44des populations un peu particulières,
31:46même si aucune couche
31:48sociale n'est à l'abri de voir
31:50ces enfants basculer dans la délinquance
31:52mais là, cette violence au
31:54quotidien, cette absence totale
31:56de limites, cette absence
31:58de réponse, c'est-à-dire qu'il n'y a pas
32:00de limites, alors
32:02réponse judiciaire mais pas seulement
32:04donne un sentiment d'impunité.
32:06On est invulnérable à 15 ans,
32:0816 ans, 17 ans. C'est
32:10une situation
32:12dont je considère qu'elle reflète
32:14l'état, et j'y reviens,
32:16l'état d'une société, malheureusement
32:18malheureusement, faute de moyens
32:22avec une
32:24société morcelée, avec
32:26la disparition
32:28des grands systèmes d'intégration
32:30qui étaient le travail, qui étaient l'école,
32:32il y avait
32:34également le service militaire
32:36qui permettait
32:38au moins pendant un an ou deux
32:40une intégration particulière.
32:42Je crois que
32:44ce délitement
32:46va se poursuivre. Je suis très pessimiste.
32:48— Délitement, vous dites,
32:50Régis de Castelnau, vous êtes
32:52très pessimiste. Jérôme Dubuis, il y a cette
32:54proposition de loi
32:56qui émane de
32:58Gabriel Attal, le chef de file
33:00d'Ensemble pour
33:02la République, Renaissance,
33:04adoptée à l'Assemblée, et qui
33:06bloque au Sénat. Que propose Gabriel
33:08Attal ? La création d'une procédure
33:10de comparaison immédiate pour les mineurs
33:12de 16 ans, pour des faits graves, on n'attend
33:14plus désormais un temps
33:16infini pour qu'ils soient confrontés
33:18à la justice, ou encore le durcissement
33:20des sanctions pour les parents de mineurs délinquants,
33:22un texte qui a été évidé au Sénat
33:24par les Républicains.
33:26Bon, ça c'est pour l'anecdote politique.
33:28Qu'est-ce qu'on fait ?
33:30Vous qui êtes membre d'Horizon.
33:32— C'est un texte qui est largement insuffisant, je le dis très clairement.
33:34— Ah, insuffisant, vous dites ?
33:36— Oui, très largement insuffisant sur les mesures qui sont proposées.
33:38Pourquoi ? La violence des mineurs,
33:40c'est 20% de la violence en France,
33:42donc c'est quand même considérable, parce qu'il n'y a pas 20% de mineurs
33:44en France. Donc, il y a une surreprésentation
33:46de la violence des mineurs, notamment
33:48sur les violences avec coups et
33:50blessures, sur les vols violents, sur les trafics
33:52de stupéfiants, qui sont quand même
33:54les éléments qui nous agitent et qui
33:56pourrissent notre quotidien, et le quotidien des Français,
33:58au jour le jour.
34:00Donc, moi, je plaide pour
34:02la majorité, l'abaissement
34:04de la majorité pénale
34:06à 15 ans. Ça fait des années
34:08que je le dis, et je vois que là,
34:10dans le texte de M. Attal,
34:12— Vous estimez qu'à 15 ans, nous sommes adultes ?
34:14— On maintient
34:16la majorité à 18 ans, mais on dit
34:18on va réformer
34:20l'excuse de minorité. Mais en réalité,
34:22ce sont les juges qui vont pouvoir le faire.
34:24Or, qu'est-ce que l'on constate depuis un certain
34:26nombre d'années sur les condamnations
34:28de mineurs ? Il y a de moins en moins
34:30de condamnations de mineurs,
34:32avec des peines qui sont de plus en plus faibles
34:34et alternatives.
34:36— Et pourquoi les juges changeraient ? — Comment l'expliquer ?
34:38— C'est ce que je dis. Donc, il faut passer
34:40clairement à une
34:42majorité pénale à 15 ans.
34:44Il faut arrêter la césure, qui est
34:46une bêtise complète, la césure. Je rappelle,
34:48c'est que vous condamnez le mineur
34:50et six mois plus tard, vous lui
34:52impliquez une peine. — C'est ça.
34:54— Pourquoi ? Ça n'a aucun sens. On n'a pas
34:56besoin de réfléchir pour savoir quelle peine,
34:58s'il est condamné, on doit lui abuser. — Vous y voyez une forme
35:00d'impunité. — Donc, majorité pénale
35:02à 15 ans,
35:04césure terminée, et puis
35:06troisième point, il faut aller plus vite.
35:08Ça, le texte le prévoit. Mais sur les deux autres
35:10points, non. — Deux choses.
35:12Premièrement, on a la même...
35:14On a la même discussion
35:16depuis des années. Rien ne se passe.
35:18Les mêmes événements.
35:20Magnétisation à outrance et
35:22des faits divers horribles qui se renouvellent.
35:24Mais, Jérôme, moi, ce qui
35:26m'inquiète, c'est... D'abord, je suis entièrement d'accord avec ce que vous
35:28dites. Sauf que
35:30vous dites, là, aujourd'hui, que les juges
35:32n'utilisent même pas le pouvoir qu'ils
35:34ont. Donc, ça veut dire que
35:36moi, je suis très inquiète d'une forme de
35:38gouvernement des juges. Je n'ai plus
35:40tellement confiance, je le dis à titre personnel,
35:42j'ai plus tellement confiance dans la justice.
35:44Je ne
35:46comprends pas. Je ne comprends pas.
35:48Je ne comprends pas la lenteur. Je ne comprends pas pourquoi
35:50ils ne sont pas plus sévères. Je ne
35:52comprends pas. Alors, est-ce que changer...
35:54Et c'est bien. Est-ce que
35:56mettre, je suis d'accord, une minorité juste
35:58pour ça à 15 ans,
36:00pourquoi pas ? Mais est-ce
36:02que les juges vont faire attention à ça ?
36:04— Si vous mettez... Si vous leur laissez
36:06la possibilité d'appliquer ou non
36:08l'excuse de minorité, là, effectivement,
36:10on n'a pas à s'en sortir.
36:12— On n'a pas entendu Andréa Cotterat.
36:14— Moi, ce que je dis, c'est que
36:16c'est une addition de faits divers, mais c'est un fait de société.
36:18Il y a une explosion des violences
36:20gratuites. — Tout le monde reconnaît que c'est un fait.
36:22— Il y a une désacralisation
36:24de l'intégrité physique
36:26dans notre pays.
36:28Vous avez dit que la délinquance
36:30des mineurs, c'est 20%. Je vais même le
36:32préciser. Un
36:34noteur sur trois dans notre
36:36pays pour vol avec arme,
36:381 sur 3 est un mineur entre 13 et
36:4017 ans. — Comment réagit-on ?
36:42— 35% des auteurs présumés de vol
36:44avec violence
36:46sont des mineurs entre 13 et 17 ans.
36:48— Comment est-ce qu'on réagit ?
36:50— On en parle souvent, vous avez raison.
36:52M. Attal propose une loi
36:54prochainement, avec des points
36:56positifs. On aurait aimé, d'ailleurs, qu'il soit
36:58Premier ministre. On aurait aimé qu'il soit
37:00Premier ministre avec une grande majorité pour faire les choses.
37:02Il propose, par exemple,
37:04de condamner les parents à une
37:06peine allant jusqu'à 10 000 euros lorsqu'ils
37:08refusent d'aller voir le juge
37:10lorsqu'ils sont convoqués. — Très bien. — C'est très bien.
37:12Mais il faut aller bien au-delà de ça.
37:14Nous, on propose quoi ? On propose la suppression
37:16de l'excuse de minorité. — Mais ça suffit pas !
37:18Mettez la majorité légale
37:20et la majorité pénale à 15 ans.
37:22— Ça suffit pas si je m'arrête là.
37:24Laissez-moi continuer. Vous allez voir
37:26qu'on a d'autres idées.
37:28Pourquoi ? Parce que
37:30le mineur sous l'ordonnance de
37:3245 n'est plus le mineur d'aujourd'hui.
37:34Donc il faut une évolution.
37:36Et il ne faut pas laisser au juge le choix
37:38d'appliquer ou non cette excuse de minorité.
37:40Sous la Révolution,
37:42on disait que le juge, c'est la bouche
37:44de la loi. Donc il faut changer
37:46la loi. Il faut supprimer les allocations
37:48familiales pour des enfants
37:50multirécidivistes en cas de carence manifeste
37:52des parents. — Donc vous demandez aux parents de faire le job.
37:54— Il faut expulser les délinquants étrangers
37:56quels qu'ils soient. Et il faut
37:58surtout une comparution immédiate,
38:00une comparution immédiate
38:02d'une peine minimale dès le premier délit.
38:04— Mais il faut. Ça ne veut rien dire.
38:06Rien ne se passe.
38:08— Ça s'appelle une loi. Mais si
38:10nos adversaires politiques
38:12qui sont d'accord avec nous avaient le
38:14courage de voter les textes estampillés
38:16Rassemblement national, on n'en serait pas là.
38:18— Mais désolé, cette loi est encore très insuffisante.
38:20— Ça revient. — Très insuffisante.
38:22— On aimerait que vous soyez majoritaire depuis 8 ans.
38:24— Ça revient à ce que disait à l'instant
38:26Régis de Castello. C'est une question
38:28de moyens. — Mais bien sûr.
38:30— Moyens. Je vais vous le dire dans un instant, Régis.
38:32— Je voudrais
38:34mettre les pieds dans le plat sur deux points.
38:36Reprendre celui-là,
38:38mais commencer par dire qu'il y a également
38:40— vous avez cité mon bouquin
38:42qui s'appelle Une justice politique, il est assez long
38:44il fait 600 pages, dans lequel je décris
38:46le processus de politisation
38:48du corps des magistrats. Il y a
38:50une présence extrêmement forte, je dirais
38:52quasiment hégémonique, une présence
38:54idéologique, d'une culture de
38:56l'excuse, d'un rapport particulier
38:58avec cette délinquance
39:00qui est considérée comme venant de victimes
39:02d'un système. Je suis désolé,
39:04ça m'ennuie
39:06d'être obligé de dire ça, mais c'est une réalité.
39:08Deuxièmement, ce sont
39:10la question des moyens. Le service
39:12de la justice de la publique,
39:14de la justice, pardon,
39:16est un des pires d'Europe,
39:18avec le budget un des plus bas.
39:20Il est ridicule, ce budget.
39:22Moyennant quoi, qu'est-ce qu'on fait ?
39:24Aujourd'hui, on fait
39:26des circulaires pour demander
39:28aux juridictions de déstocker
39:30les procédures
39:32qui n'ont pas
39:34pu se dérouler faute
39:36de moyens, et donc on classe tout ça
39:38sans suite. Est-ce que vous savez qu'il existe
39:40dans ce pays
39:42un million et demi
39:44d'infractions avec auteurs connus
39:46qui ne sont pas poursuivies ? Les procureurs
39:48classent sans suite,
39:50dès le départ.
39:52C'est pas une question d'argent, ça.
39:54Je dis que c'est pas une question d'argent, tout à l'heure
39:56on disait que c'était une question d'argent.
39:58Mais si, c'est une question d'argent, bien évidemment.
40:00De moyens, donc d'argent.
40:02Mais évidemment, quand vous pensez
40:04qu'on dit qu'il faut que
40:06les jeunes comparaissent immédiatement,
40:08mais on n'a pas les moyens
40:10de les faire comparer immédiatement.
40:12Ensuite,
40:14les peines ne sont pas exécutées,
40:16parce que les procureurs n'ont plus
40:18les moyens, si tant est qu'ils le veuillent.
40:20Non, non, non.
40:22Juste,
40:24il y a énormément de peines alternatives
40:26ou autres, comme les travaux d'intérêt généraux
40:28qui ne sont pas exécutées.
40:30Qu'est-ce que fait le juge d'application des peines ?
40:32Il le renvoie vers le SPIP, c'est-à-dire le service
40:34d'insertion. Et c'est une boucle, comme ça,
40:36avec une peine qui n'est jamais
40:38appliquée. Donc il faut que les juges agissent
40:40différemment que de les renvoyer vers le SPIP.
40:42Il faut les sanctionner. Quand ils n'appliquent pas les travaux
40:44généraux, et bien c'est une prison ferme, par exemple.
40:46Deuxièmement, je suis d'accord avec vous sur les moyens.
40:48La France
40:50est le pays où on a 12 magistrats pour 100 000 habitants.
40:52La moyenne européenne,
40:54c'est 21 magistrats pour 100 000 habitants.
40:56L'Allemagne, c'est 24 magistrats pour 100 000 habitants.
40:58Et question de moyens, pourquoi ?
41:00Parce que j'ai ici les chiffres.
41:02Les Pays-Bas, c'est le budget
41:04de la justice en 2018, 740 euros
41:06par habitant. L'Allemagne,
41:08c'est 131 euros par habitant.
41:10L'Italie, 80 euros par habitant.
41:12La France, 69 euros par habitant.
41:14Mais je suis pas sûr qu'on punisse plus
41:16aux Pays-Bas.
41:18C'est pas seulement un problème de moyens.
41:20J'ai pas dit que c'était uniquement de moyens.
41:22J'ai dit qu'il y avait à la fois une justice
41:24qui devait être...
41:26On trafique
41:28ce que je dis. J'ai pas dit que c'était uniquement une question
41:30de moyens. J'ai dit que c'était à la fois
41:32une question de moyens pour avoir une justice rapide
41:34et efficace, et deuxièmement,
41:36c'était une question aussi de sévérité.
41:38J'ai évoqué tout à l'heure l'ensemble des propositions qu'on a eues.
41:40Donc c'est ni l'un ni l'autre, c'est les deux à la fois.
41:42Tous les derniers budgets qui ont été votés
41:44à l'Assemblée, les derniers budgets de la
41:46justice, notamment ceux qui ont été présentés
41:48par Dupond-Moretti, que je porte pas
41:50particulièrement dans mon cœur, mais il faut lui reconnaître ça,
41:52ont été en augmentation d'environ 7
41:54à 8% par an. Bon, on essaye
41:56de rattraper le retard. Il y a encore beaucoup de retard.
41:58Quant à l'affaire des Pays-Bas, je suis
42:00désolé, il n'y a pas plus laxiste que la justice
42:02des Pays-Bas. Mais si, bien sûr que si.
42:04C'est pas vrai, leurs prisons sont vides. Mais pas du tout.
42:06Mais parce qu'ils condamnent pas. Bon, d'accord.
42:08Mais oui, ils dépensent un fric fou pour pas
42:10condamner, c'est pas du tout ce qu'on veut.
42:12On veut dépenser pour condamner,
42:14c'est pas du tout la même chose. Une comparution immédiate
42:16et une peine minimale pour la justice des mineurs.
42:18Mais prenez pas comme exemple les Pays-Bas, parce que c'est
42:20pas du tout le cas. Résultat, il y a une baisse
42:22totale de la délinquance chez les
42:24mineurs. Mais pas aux Pays-Bas,
42:26il y a une explosion du narcotrafic.
42:28Non, mais vous confondez tout, là.
42:30Vous confondez absolument tout.
42:32Je vais pas arriver à le réconcilier.
42:34Bon, ça fait 8 ans que vous confondez tout au pouvoir.
42:36Non, pas du tout, parce que ça touche les gens.
42:38Vous êtes sérieux, quand même ? Déjà dans la campagne
42:40de 2027. Mais ne prenez pas
42:42comme exemple la justice des Pays-Bas. C'est une catastrophe.
42:44Eh bien, je vous invite à y jeter
42:46un coup d'œil quand même, au lieu de dire n'importe quoi.
42:48Au Danemark, aux Pays-Bas, y compris dans les pays
42:50scandinaves. Si on ne peut pas condamner, on n'a pas de prison, nous.
42:52En plus.
42:54Vous êtes d'accord sur le constat, mais pas forcément
42:56sur les éventuelles... Monsieur Macron aurait promis 20 000 places de prison.
42:58Sur les éventuelles solutions.
43:00Allez, nous marquons une nouvelle pause.
43:02Et dans un instant, nous allons, en marge du débat
43:04autour de l'antisémitisme, évoquer
43:06cet étonnant sondage sur le fait religieux
43:08ça va intéresser Sophie de Monton
43:10sur le fait religieux en entreprise
43:12A tout de suite, vous êtes sur Sud Radio
43:14Mettez-vous d'accord, revient dans un instant.
43:16Sud Radio
43:18Votre avis fait la différence
43:2010h midi, mettez-vous d'accord
43:22Allez, dernière partie de ce
43:24Mettez-vous d'accord sur Sud Radio
43:26avant de retrouver l'ami André Bercoff
43:28Et c'est
43:30Juliette Rioufol qui prépare cette émission
43:32qui m'a attiré l'attention
43:34sur cet étonnant sondage
43:36puisqu'on parle beaucoup en ce moment, vous le savez,
43:38de la marche blanche à Orléans ce soir
43:40d'antisémitisme et de faits religieux
43:42plus généralement
43:44cette enquête, ce sondage
43:46publié par le CRIF
43:48et l'Institut du Travail
43:50qui évoque un chiffre étonnant
43:5237% des salariés qui déclarent
43:54avoir déjà été confrontés à des faits
43:56religieux sur le lieu de travail
43:58et Juliette
44:00met l'accent sur notamment
44:02cette différence entre les générations
44:04entre l'ensemble des salariés
44:06et les 18-24 ans
44:08les nouveaux salariés
44:10je vous prends un item, une ligne
44:12au hasard, refuser d'entrer
44:14en contact avec certains clients selon leur religion
44:16c'est l'acceptabilité
44:18est à 19% pour l'ensemble
44:20des salariés en moyenne
44:22et pour les 18-24 ans, elle monte à
44:2440%, ça veut dire
44:26que certaines idées, notamment
44:28concernant la religion, commencent à infuser
44:30chez les jeunes
44:32générations, Sophie de Menton
44:34la présidente d'Ethique
44:36vous êtes chef d'entreprise, vous-même, vous constatez
44:38ce changement de mentalité dans l'entreprise
44:40alors, figurez-vous
44:42que j'avais une boîte de télémarketing
44:44qui s'appelait Multilignes
44:46et qu'il y a exactement 20 ans
44:48j'avais des femmes
44:50voilées, parce qu'on m'avait dit
44:52tiens, est-ce qu'on recrute une femme voilée ?
44:54j'étais tellement étonnée, je me suis dit bah oui, puis elle ne sera plus voilée
44:56ça n'existait pas la problématique
44:58il y a 25 ans, et on les a
45:00recrutées, moyennant quoi il y en a eu énormément
45:02elles sont rentrées, elles n'étaient pas voilées
45:04puis elles étaient voilées
45:06et j'ai donc été obligée
45:08de faire des buffets
45:10pour le ramadan le soir
45:12parce qu'elles tombaient dans les pommes
45:14et donc voilà, mais ça se passait plutôt bien
45:16sauf que
45:18elles étaient voilées, elles ne serraient pas
45:20la main des clients qui venaient écouter
45:22les centres d'appel
45:24donc j'avais une problématique déjà importante
45:26j'ai perdu un budget d'un énorme groupe
45:28de beauté qui a dit, je ne veux pas qu'on réponde
45:30au téléphone et qu'on argumente
45:32sur la beauté avec des femmes voilées
45:34donc j'ai commencé à avoir des vrais problèmes
45:36donc ça fait 25 ans que ça dure dans l'entreprise
45:38mais on se débrouille
45:40parce que les chefs d'entreprise sont là pour trouver des solutions
45:42et donc le sondage est intéressant
45:44mais peu importe
45:46vous vous adaptez, c'est ça en fait
45:48coup par coup, mon DG
45:50m'a dit, il faut faire un buffet
45:52le soir, dès que la nuit tombe
45:54parce qu'elles n'ont pas bouffé depuis le matin
45:56je pense aux femmes en particulier
45:58parce qu'il y en avait beaucoup de femmes
46:00pendant la période du ramadan
46:02je confirme ce que dit
46:04puisque moi je suis dans une entreprise
46:06je confirme ce que dit Sophie
46:08alors effectivement on fait preuve de pragmatisme
46:10mais ça nécessite des négociations
46:12qu'on n'avait pas avant
46:14ça nécessite un certain nombre d'aménagements
46:16effectivement qui vont
46:18parfois contre le règlement intérieur même
46:20de l'entreprise
46:22donc si vous voulez, il y a une limite quand même à ne pas franchir
46:24et je confirme
46:26ce que disait Sophie à l'instant
46:28la période du ramadan est très compliquée
46:30à gérer pour nous
46:32CGT était voilé
46:34je tiens à le dire
46:36délégué syndical CGT voilé
46:38alors que c'est un syndical haïc en principe
46:40quand on fait un séminaire pendant le ramadan
46:42le midi, c'est très compliqué
46:44d'avoir un certain nombre de salariés
46:46Andréa Cotarac, il faut s'adapter
46:48pas question de légiférer là-dessus
46:50tout existe déjà
46:52je veux dire, à un moment donné
46:54je crois qu'il y a une différence entre les générations qui vaut dans les entreprises
46:56ça vaut aussi à l'école, chez les professeurs
46:58vous voyez que les professeurs les plus jeunes
47:00sont finalement beaucoup plus malléables
47:02beaucoup plus flambis
47:04vis-à-vis du séparatisme, et notamment du séparatisme
47:06islamiste. Moi je me souviens
47:08je vous expliquais un truc rapidement
47:10à la France Insoumise à l'époque, c'est-à-dire quand Jean-Luc Mélenchon
47:12était encore laïque, mais qui commençait à changer
47:14il y avait quelqu'un qui s'appelait...
47:16il y avait quelqu'un qui s'appelait Georges Dekouzmanovitch
47:18qui avait organisé une conférence
47:20avec des syndicalistes
47:22dans le ferroviaire, qui se plaignaient
47:24d'une offensive islamiste pour changer
47:26les statuts, pour avoir des salles de prière
47:28comme c'est le cas à l'UNEF aujourd'hui
47:30chez le syndicat étudiant de gauche, pour avoir
47:32divers changements des statuts. Et il y avait
47:34une résistance qui s'était faite qui était laïque
47:36moi ce que je constate, c'est qu'aujourd'hui
47:38on a une gauche
47:40plutôt une extrême gauche qui est très
47:42malléable, voire complice vis-à-vis des islamistes
47:44parce que quand vous faites le tour
47:46dans les entreprises, vous avez
47:48une mobilisation s'était faite sur la
47:50burqa, pour le burkini,
47:52pour le halal à la cantine, pour les carrés musulmans
47:54dans les cimetières, pour les prières de rue, pour la baïa
47:56à l'école, etc. Et pour les entreprises
47:58puisque Georges Dekouzmanovitch
48:00quand il a fait cette conférence a été
48:02exclu de la France Insoumise. C'est-à-dire
48:04que toute personne qui défendait la laïcité
48:06contre un islamisme, donc une théorie
48:08politique qui s'attaquait à nous
48:10était exclue. Donc je crois que l'extrême-gauche
48:12a une responsabilité dans toutes ces polémiques.
48:14Vous avez une mission
48:16parce qu'il ne vous reste qu'une minute, même pas,
48:18pour réagir à ce sujet. Allez-y.
48:20Top credo.
48:22Je pense que chez les jeunes, puisque c'est des jeunes
48:24qu'il s'agit, il y a aujourd'hui
48:26ils vivent dans une société
48:28où il y a un brassage plus important
48:30donc je pense que c'est plutôt
48:32du désintérêt vis-à-vis
48:34de cette question.
48:36Ils sont acculturés
48:38sur le plan religieux très souvent
48:40je prends l'exemple de mes propres enfants
48:42donc
48:44je crois qu'il y a de ça, mais pas seulement
48:46parce que nous on est extrêmement
48:48sensibilisés à ça à cause
48:50de l'islamisme et de l'islamisme
48:52politique. C'est toute
48:54la question. Le débat que nous avons
48:56aujourd'hui, ça fait
48:58effectivement, Sophie a raison
49:00ça fait 20 ans qu'on l'entend.
49:0220 ans qu'on voit les choses monter et la société
49:04changer. Et la société changer
49:06une immigration non contrôlée
49:08l'islam
49:10religion importante dans notre pays
49:12fait qu'on ne sait pas comment
49:14résoudre
49:16cette difficulté parce que
49:18ça va à l'encontre
49:20de notre tradition.
49:22Et vous nous faites part de votre pessimisme
49:24comme vous l'avez dit au début de l'émission.
49:26Une fois de plus.
49:28Merci à vous
49:30Auregis de Castelnau, merci
49:32Andréa Cotarac, merci Jérôme Dubu
49:34et merci à vous, merveilleuse Sophie de Menton
49:36j'ai le droit de dire ça ?
49:38Le droit c'est un peu vieux jeu.
49:40On confirme.
49:42Mais qu'est-ce qu'il se passe dans ce studio ?
49:44Un compliment n'est jamais vieux jeu.
49:46Allez, Sud Radio, 11h56
49:48dans un instant, nous avons le bonheur
49:50de retrouver André Bercoff
49:52Allez, restons.

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