• il y a 12 heures
Dans C'est Excellent, Judith Beller reçoit Tristan Petitgirard, metteur en scène, vient avec sa nouvelle pièce "Le Prix" avec Ludmila Mikael et Pierre Arditi jusqu’au 27 avril au Théâtre Hébertot & Charles Van Haecke, Directeur des relations adhérents d'AGIPI

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##C_EST_EXCELLENT-2025-03-16##

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Transcription
00:00Bonsoir, bonsoir, c'est excellent votre rendez-vous de l'excellence française dans
00:08toute sa diversité sur Sud Radio tous les dimanches à 19h.
00:11Passionné par les mots, il a su imposer son talent aussi bien sur scène que derrière
00:15le rideau.
00:16L'auteur, metteur en scène primé et comédien, Tristan Petit Gérard a exploré tous les
00:20genres du théâtre contemporain au spectacle musical et la télévision.
00:24Tristan, vous venez ce soir avec votre nouvelle mise en scène, Le Prix, avec Ludmilla, Michael
00:28et Pirard d'Iti jusqu'au 27 avril au théâtre Héberto, tout un programme, on va en parler
00:33évidemment.
00:34Bienvenue sur Sud Radio, Tristan Petit Gérard.
00:35Merci, bonsoir Judi.
00:36Bonsoir, avec plaisir.
00:37Il a eu plusieurs vies, à commencer par celle d'entrepreneur, ce qui lui a fait un regard
00:41à 360 degrés qu'il met désormais en pratique avec conviction.
00:44Charles Vondek est directeur des Relations Adhérents d'AGIPI, l'assurance associative
00:49qui s'engage tant pour les femmes que les entrepreneurs et on aime ça sur Sud Radio.
00:52Charles, vous allez nous raconter tout cela et on l'espère un peu de vous et de votre
00:55parcours.
00:56Bienvenue sur Sud Radio.
00:57Bonsoir Judi.
00:58Bonsoir.
00:59C'est excellent.
01:00Bienvenue chez vous.
01:01Allez, on se fait plaisir, on écoute un petit extrait.
01:05Moi aussi, je suis contente de te voir.
01:07Que veux-tu ?
01:08Crois-tu que ta présence ici et le prix que l'on va te remettre cet après-midi sont
01:12passés inaperçus ?
01:14Pourquoi dis-tu le prix de cette manière ? Comme si le mot prix était quelque chose
01:21d'indécent.
01:22Nous avons passé 30 ans à travailler ensemble.
01:26Vous entendez sur Sud Radio un extrait de la pièce Le Prix, mise en scène par Tristan
01:30Petitgirard avec Ludmilla Miquel et Pierre Arditi au Théâtre Héberteau en ce moment.
01:36Tristan, un petit pitch pour les auditrices, les auditeurs.
01:40Le Prix est une pièce qui a été écrite par Cyril Gély qui nous raconte une injustice
01:44qui résonne tout particulièrement en ce moment, bien qu'elle ait eu lieu en 1947,
01:49celle de Lise Mettner qui était une brillante physicienne qui a été écartée du prix
01:52Nobel au profit de son collègue Otto Hahn avec qui pourtant elle a travaillé pendant
01:56plus de 30 ans.
01:57J'ai envie de dire que c'est assez terrible comme histoire, donc ça doit être assez
02:01électrique sur scène aussi.
02:02Ah oui, elle vient pour régler ses comptes comme elle dit, mais elle le fait avec toute
02:07la délicatesse.
02:08Les coups de griffe paraissent tout d'abord des caresses de pâte de velours.
02:13C'est une joute absolument magistrale avec deux comédiens au sommet de leur art, Ludmilla
02:19et Pierre.
02:20Avec deux monstres du théâtre.
02:22Deux monstres qui n'avaient jamais joué ensemble.
02:23Ça faisait 37 ans qu'ils cherchaient une pièce à jouer ensemble.
02:27Ah, eux ils cherchaient et c'est vous qui leur avez proposé ?
02:29Voilà, je l'ai proposé à Pierre et Pierre m'a dit « et Ludmilla ? » J'ai dit « mais
02:33avant ce serait un rêve. »
02:34Bien sûr.
02:35Et donc ils sont très heureux on imagine en plus.
02:37Ils sont plus que ça.
02:38Ils sont fous de joie.
02:39Et ça doit créer, le fait qu'ils aient tellement eu envie de bosser ensemble, ça doit créer
02:42une espèce d'atmosphère très particulière, d'autant plus quoi.
02:44Oui, parce qu'ils ont le… Parfois il n'y a pas de hasard dans les rencontres.
02:50Lise Meitner et Otto Hahn ont travaillé pendant 30 ans ensemble, jusqu'à cette séparation
02:55quand elle a fui l'Allemagne en 1938, et Ludmilla et Pierre ont cherché une pièce
02:59pendant 30 ans à jouer ensemble.
03:01Donc il y a quelque chose de symbolique.
03:03Une jolie résonance, oui.
03:04Alors il n'y a pas de héros, il n'y a pas de coupable.
03:06Il y a deux êtres sur une corde raide.
03:08Ils sont pris au piège de l'histoire, de leur choix.
03:11J'ai envie de dire qu'il n'y a rien de binaire dans cette histoire.
03:14Ah non, c'est tout sauf Manichéen.
03:15C'est le grand talent de l'auteur Cyril Jelly et c'est que… On a aussi tendance
03:20à juger les événements à l'aune de notre actualité, mais il faut se remettre
03:24aussi en 1938-46, et en l'occurrence, ils ont travaillé pendant 30 ans ensemble, comme
03:30je vous l'ai dit, et Otto Hahn a tout fait pour elle au départ.
03:33Il l'a accueilli, une femme physicienne à l'époque, personne n'en voulait.
03:37Donc il a été en même temps très précurseur.
03:39Elle dit « tu m'as sacrifié », lui dit « je t'ai sauvé la vie en t'aidant
03:43à fuir ».
03:44Effectivement, lui après deviendra un grand défenseur de toutes les luttes contre la
03:51guerre nucléaire.
03:52Ça a été sa culpabilité d'avoir trouvé avec Lise Meitner cette fission nucléaire
03:57qui peut amener le bien et le mal.
03:59Donc toute cette dualité, vous faites une invention qui peut amener l'électricité,
04:03la chaleur, et qui en même temps peut amener la mort.
04:05Donc ça, c'est au cœur de la pièce.
04:07Alors on en reparle, ces deux immenses comédiens avec lesquels vous travaillez, Ludmilla Mikhaël
04:12et Pierre Arditi.
04:13On imagine que travailler avec des comédiens, des artistes de cette envergure, c'est quand
04:17même un sacré challenge aussi.
04:19C'est un sacré challenge et je veux dire en même temps, ça a été très simple.
04:23Ils m'ont accordé leur confiance et quand ils ont vu que je ne disais pas trop de conneries,
04:27ils se sont dit « bon ben ça va, on peut travailler avec lui ».
04:30Mais ce que ça change en fait, c'est qu'il y a une humanité encore supplémentaire avec
04:36les autres acteurs avec qui il pouvait travailler.
04:38Le rapport est simplifié en fait.
04:40C'est l'humanité d'eux ce qui dégage sur scène.
04:43Le rapport est simplifié mais tout d'un coup, de ce qu'ils vont laisser passer, ils sont
04:47chargés de tellement de choses, sur un regard, sur une inflexion dans la voix, ils apportent
04:54énormément et ils sont très à l'écoute, très malléables et avec une grande confiance.
05:02Non, ça a été un bonheur.
05:03On m'aurait dit il y a 20 ans « tu mettrais en scène Ludmilla Mikhaël et Pierre Arditi
05:08et j'aurais un peu rigolé ».
05:09Alors quand on a fait ça, on ne se dit pas qu'on a rêvé quand même Tristan ?
05:13Jamais.
05:14Jamais.
05:15Tant que je peux faire mon métier, je continuerai.
05:16Il faudra me chasser à coups de pied.
05:18Alors votre mise en scène, elle est très épurée, elle joue beaucoup sur les ombres
05:21et les lumières, notamment du Grand Hôtel de Stockholm.
05:24L'idée c'est plus d'intensité dramatique sans artifice, c'est ça aussi ?
05:28Oui, alors moi je suis un metteur en scène qui cherche toujours à être au service du
05:30texte.
05:31Je raconte une histoire.
05:32Comme j'écris aussi à côté, je n'aime pas passer devant le plus élégamment possible
05:36avec le plus de sens.
05:37Mais on est sur une pièce qui est en temps réel, en huis clos et il y a cette chose
05:41très intéressante.
05:42On est à Stockholm, donc le 10 décembre 1946 et la nuit tombe très, très, très tôt
05:47à Stockholm.
05:48Oui, à 15h.
05:49Et donc la lumière de la pièce suit cette intensité dramatique, ça s'assombrit et
05:55en même temps, vu que c'est une pièce qui parle de la mémoire, c'est-à-dire qu'ils
05:59n'ont pas du tout la même vision auto-élise de ce qui s'est passé en 1938, c'est ça
06:03qui est intéressant.
06:04C'est pour ça que la pièce n'est pas manichéenne.
06:06Donc, on parle du passé, de cette mémoire et moi, j'ai voulu créer parfois des flashbacks
06:11un peu oniriques.
06:12Donc, on quitte cette suite du Grand Hôtel pour se retrouver dans le Berlin des années
06:1530, par des projections, par de la lumière, par de la musique.
06:18Et d'où la mélodie hongroise de Schubert aussi, c'est important ça.
06:21Oui, j'ai un certain atavisme familial par la musique.
06:24On va en reparler.
06:25Votre père, c'est Laurent Petitgirard, qui était un grand chef d'orchestre, compositeur.
06:29J'ai cette chance-là d'avoir baigné dans la musique et il faut que c'est un sens.
06:34L'auteur avait écrit qu'on entendait cette mélodie hongroise et après, avec le super
06:38compositeur Romain Trouillet, on s'est amusé à la déstructurer, c'est-à-dire un peu
06:42comme les atomes, comme les noyaux, comme les neutrons.
06:44Elle est déstructurée dans la pièce, parfois en entier, parfois pas.
06:47Elle est en résonance et elle vient, par exemple, à un moment, le personnage de Pierre
06:53évoque les origines juives de Lise Meitner et là, on s'est amusé à la traiter de manière
06:57kleismère.
06:58Donc, tout d'un coup, la mélodie hongroise devient kleismère.
07:01C'est vrai que j'essaie d'aiguiser tous les sens dans ma mise en scène.
07:05Toujours la vue, presque, on fait sentir des choses.
07:10C'est comme ça qu'on touche au cœur, en fait.
07:12Oui, on touche au cœur.
07:13C'est drôle parce que je vois une onde ici, dans les locaux de Sud Radio.
07:17On touche au cœur par la vibration.
07:19La vibration, elle est sonore par un acteur.
07:21Elle est sonore et c'est comme ça.
07:23On est des réceptacles et la façon dont on fait vibrer un spectacle fait vibrer un
07:27spectateur. Je le crois profondément.
07:29Alors, Lise Meitner, elle a été une pionnière, une scientifique brillante, une femme incroyable
07:35dont le nom a été éclipsé.
07:37C'est une mise en lumière d'une réalité qui dépasse son époque.
07:40On peut en parler de la place des femmes dans la recherche, dans la reconnaissance du travail,
07:44cette fameuse invisibilisation qu'il y a dans certains métiers, dans l'ingénierie,
07:49dans les métiers de l'aéronautique, etc.
07:50Elle a un nom chez les scientifiques, ça s'appelle l'effet Mathilda.
07:54Elle aurait expliqué.
07:55C'est l'effet Mathilda.
07:56Il y a eu Rosalind Franklin.
07:58C'est l'oubli des femmes dans les découvertes scientifiques.
08:03Elisabeth Friedman.
08:04Il y a eu beaucoup de femmes comme ça.
08:05On l'a théorisé.
08:06On a donné.
08:07C'est un oubli volontaire en fait.
08:08C'est ça qui est perturbant quand même.
08:09Oui, c'est un oubli volontaire.
08:11Après, c'est toute la dramaturgie de la pièce.
08:14C'est pourquoi il a signé seule alors qu'ils ont trouvé à deux.
08:16Est-ce que ça l'a pas un peu arrangé finalement ?
08:19On peut se poser la question.
08:20Sans doute.
08:21Sans doute.
08:22Alors, la place des femmes qui est un sujet central chez Agipi aussi.
08:25Charles Van Eyck, je rappelle aux auditeurs que vous êtes directeur des relations adhérents
08:29et que vous mettez en place tout un système justement pour aider les femmes entrepreneurs
08:34notamment au sein d'Agipi.
08:36Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus là-dessus ?
08:37Agipi, c'est 352 000 adhérentes.
08:41Et donc, c'est une obligation pour nous de regarder le succès de ces adhérentes qui
08:51sont médecins, infirmières, entrepreneurs.
08:55Et nous, notre métier, c'est de protéger avec des solutions en matière de prévoyance,
09:02d'épargne, retraite depuis près de 50 ans.
09:05Donc, il est évident qu'avec le conseil d'administration, avec la direction d'Agipi,
09:11on a décidé depuis plusieurs années de soutenir les démarches entrepreneuriales
09:16des femmes à travers des actions concrètes partout sur le territoire et puis un engagement
09:24notamment face aux violences intrafamiliales qui a été porté avec talent par Muriel
09:29Réus.
09:30Qu'on connaît très bien.
09:31Que vous connaissez très bien.
09:32Qui est administrateur.
09:33Administratrice chez nous et voilà.
09:35Et donc, on essaie d'évangéliser partout en France sur ces sujets parce que la route
09:42est longue mais on est très très heureux.
09:45Elle est bien entamée déjà.
09:47Elle est bien entamée et je dirais qu'avec ce qu'on prépare, notamment sur aider les
09:54femmes dans l'émancipation financière, avec ce qu'on fait avec Emmanuelle Mercier
09:59qui était chez vous il y a encore quelques jours.
10:02Elle a créé une très belle marque qui s'appelle Femmes qui comptent et l'idée, c'est de
10:07permettre à des femmes de prendre davantage confiance en elles quand il s'agit de lever
10:13des fonds.
10:14Quand il s'agit de mieux comprendre les mécanismes de finance.
10:19Voilà ce qu'on essaie de faire et voilà un engagement fort qu'on porte et je suis
10:24très heureux de pouvoir l'exprimer aujourd'hui à ce micro même si vous l'aurez remarqué,
10:32c'est pas une femme qui s'exprime.
10:33C'est pas grave.
10:34Moi, je suis là.
10:35Bravo en tout cas pour ce que vous faites.
10:38On va en reparler dans un instant.
10:39Tristan Petitgirain, une petite question quand même.
10:42Le fait de mettre en scène une pièce telle que celle-ci, est-ce que c'est pas quand même
10:47finalement un acte militant ou est-ce que c'est un acte théâtral ou est-ce que c'est
10:50les deux ? Ou est-ce que c'est ni l'un ni l'autre ?
10:53Non, je pense que c'est les deux, que le théâtre peut être réparation, peut donner
10:57du sens.
10:58Le sens, il est là par le texte, le texte raconte ça, après on a un parti pris dans
11:03la mise en scène et mon métier, c'est de créer de l'émotion pour que ce sens nous
11:06parvienne.
11:07Mais oui, moi j'ai une marotte, j'aime beaucoup les oubliés de l'histoire, les injustices.
11:12Je l'avais fait avec la machine de Turing.
11:13Et effectivement, c'était une pièce aussi.
11:17Alors, c'était une autre maltraitance.
11:20C'était un autiste homosexuel condamné à la castration chimique alors qu'il avait
11:24sauvé le monde.
11:25Là, on a une femme qui a fait une des découvertes majeures et qui a été oubliée.
11:28Mais j'aime bien, à mon petit niveau, les textes à sens, ce qui m'empêche pas de mettre
11:33en scène des comédies, même que j'écris parfois du tout.
11:35Mais j'aime bien, oui, quand tout d'un coup, il y a une résonance, mais ne jamais
11:39didactique.
11:40Je veux toujours que ça passe par l'émotion.
11:42Sinon, il y a des documentaires et des conférences qui sont formidables.
11:44Mais pour moi, le théâtre est le lieu de l'émotion qui fait, qui nous fait prendre
11:49conscience d'une histoire et d'une injustice, mais par l'émotion.
11:52Bien sûr.
11:53C'est excellent.
11:54Sur Sud Radio, nous sommes avec l'auteur et metteur en scène primé Tristan Petitgérard
11:57et le directeur des Relations adhérents d'AJP, Charles Vernec.
12:00Surtout, vous restez avec nous.
12:01A tout de suite.
12:03Sud Radio, c'est excellent, Judith Beller.
12:06Merci d'être avec nous sur Sud Radio, c'est un bon choix, je dirais même plus, c'est
12:10excellent.
12:11Ce soir, pour vous, le comédien, auteur et metteur en scène Tristan Petitgérard et
12:14son nouveau spectacle, Le Prix, avec Ludmilla Mikael et Pierre Arditi au théâtre Hébertheau
12:19et le directeur des Relations adhérents d'AJP qui s'engage pour les femmes et les entrepreneurs,
12:23Charles Vernec.
12:24Alors Charles Vernec, j'insiste sur cette notion d'engagement pour vous, car ce sont,
12:27on l'a bien dit, les valeurs de votre entreprise.
12:30On a parlé de Muriel Reuss, avec qui vous êtes notamment à l'initiative des WINDAYS,
12:35qui sont des rencontres dédiées à promouvoir les femmes dans le monde de l'entrepreneuriat
12:38et de l'investissement.
12:39Vous créez un espace de partage, un espace de mentora, de réseautage.
12:43Vous êtes en partenariat avec un réseau qui s'appelle Femmes Business Angels.
12:48Racontez-nous un petit peu, dites-nous en plus sur cet événement-là.
12:51Alors, Femmes Business Angels, c'est aussi lié à la présence d'une administratrice
12:58chez nous qui s'appelle Florence Richardson, qui a été longtemps présidente de Femmes
13:02Business Angels.
13:03Et tout simplement, on a décidé d'aller au contact d'un certain nombre de femmes
13:07entrepreneurs et de créer des rencontres avec des investisseurs.
13:11Donc, partout en France, pas uniquement à Paris.
13:13D'ailleurs, j'en profite pour souhaiter à Tristan une longue carrière pour partir
13:19en province et que cette pièce puisse vivre.
13:22Nous, on essaie d'être le plus possible en région également, parce que c'est très
13:26important qu'on ne soit pas parisiano.
13:29Et le dernier événement que vous avez fait, d'ailleurs, c'est à Marseille, c'est ça ?
13:31Alors, on aime beaucoup Marseille.
13:33Et quand vous êtes parisien et que vous arrivez à Marseille, c'est fantastique de vendre
13:37un événement.
13:38Une petite de vous dire que vous êtes attendu avec des fleurs.
13:41Mais les Marseillais ont compris qu'effectivement, on a eu ce privilège d'être très bien
13:48accueillis par les Marseillais, avec Muriel et avec un certain nombre de femmes entrepreneurs.
13:54Et pour parler des violences intrafamiliales, mais également pour parler des solutions
13:59qui existent pour aider les femmes à mieux réussir leur parcours entrepreneurial.
14:03Donc finalement, ce que vous instiguez comme idée, c'est qu'il faut se saisir de sa
14:09voie, de son parcours et de son incarnation.
14:11Il faut d'abord, et c'est le souhait, c'est la vision de notre président François
14:17Pierson et de notre délégué général Bruno Guillet-Chalvon, c'est vraiment de donner
14:22envie à des femmes d'oser entreprendre, des femmes et des hommes d'ailleurs.
14:28Mais compte tenu du nombre d'adhérentes, on s'est concentré sur le sujet de l'entrepreneuriat
14:35féminin.
14:36Et là, j'avoue qu'on a aujourd'hui une belle dynamique et on a envie d'aller encore
14:45plus loin.
14:46J'écoutais tout à l'heure le propos de Tristan qui donne vraiment envie d'aller
14:52voir sa pièce et je me disais finalement, j'espère qu'un jour on aura des émissions,
14:59on aura plus ces sujets.
15:00Vous n'êtes pas le premier à me dire ça.
15:04Parce que c'est vrai qu'on a l'impression d'être dans un monde, un vieux monde.
15:08Et on parle de 1938, malheureusement, on voit que l'histoire se répète et pas uniquement
15:13autour de la question de l'injustice homme-femme.
15:18Donc simplement, nous, ce qu'on essaie de faire, c'est d'encourager l'entrepreneuriat.
15:24On est passionné par ce sujet.
15:26Les entrepreneurs, c'est ce qui fera que la France retrouvera sa souveraineté.
15:33L'entrepreneuriat, c'est ce qui fera que demain, on retrouvera une place et une voie
15:39en Europe.
15:40Et il faut absolument que des grands acteurs comme Agipi, avec le soutien d'un certain
15:46nombre d'autres grandes entreprises, encouragent les jeunes entrepreneurs.
15:51C'est essentiel et ça, à notre niveau, nous essayons de le faire et on espère emmener
15:58plein d'autres acteurs sur le sujet.
16:00Et ça reste malheureusement d'accuser quand on voit avec Trump qu'il bannit le mot femme
16:05de la liste.
16:06Il y a ce paradoxe, c'est que les femmes américaines qui ont voté pour lui ont fait
16:14passer leur pays avant leur sexe.
16:17C'est fou, c'est fou de se dire ça.
16:21Est-ce qu'elles étaient vraiment conscientes ?
16:22Je pense qu'on ne sait pas à quel point, il n'avait pas dit ça avant, mais on voyait
16:27bien le comportement outrancier.
16:28Il avait été condamné, il a payé une actrice X aussi, enfin il avait eu un comportement
16:33avec les femmes d'outrance absolument terrible.
16:36Est-ce que l'Amérique est censée être la première démocratie du monde, un pays
16:41où l'entreprenariat est censé être aussi libre que possible ?
16:44Donc oui, je pense que malheureusement, j'aimerais qu'on n'en parle plus, mais quand on voit
16:47que ça va être la première démocratie du monde qui bannit le mot femme de ses textes
16:50fédéraux, on se dit...
16:51On est pire que dans la répétition, c'est une invention carrément.
16:53Et c'est vrai que c'est assez inquiétant sur ce côté cyclique, elliptique, permanent.
16:59C'était Lévi-Strauss qui nous parlait de l'éternel recommencement, là on a les pieds
17:03bien dedans, non ?
17:05Donc c'est des grands acteurs comme vous qui peuvent aussi changer la donne, en tout cas
17:08en France, ou la faire évoluer ?
17:09Des grands acteurs et des médias, parce que vous savez, vous êtes la seule émission
17:15qui met en valeur l'excellence.
17:17Donc merci, ça fait du bien, mais combien de reportages on a sur ce qui ne va pas bien
17:25et combien de reportages on a sur ce qui va bien ?
17:28Donc continuez et il faut qu'on vous aide, il faut que des médias comme vous connaissent
17:34des grands succès, parce qu'arrêtons l'autoflagellation et mettons en lumière ce qui va bien et l'excellence.
17:44Et c'est courageux d'avoir lancé une émission comme ça, donc merci.
17:48Merci encore.
17:49Vous pouvez continuer, il me faut plus qu'il m'encore.
17:54Mais vous voyez, nos jeunes, on a une responsabilité par rapport à cette jeune génération.
18:02Je rêve d'emmener ma fille voir votre pièce et il faut qu'au Théâtre Riberto, il y ait
18:08plein de jeunes qui viennent.
18:09Le théâtre, c'est un lieu magnifique pour comprendre l'existence, pour comprendre la
18:16vie.
18:17Et vous êtes un entrepreneur, il n'y a pas d'un côté les entrepreneurs de la culture,
18:21les entrepreneurs de la finance, les entrepreneurs...
18:23Alors merci pour la transition Charles, parce que j'en arrivais là justement, je disais
18:28que Tristan, finalement, collaborer avec des acteurs, ça implique de les diriger en
18:34préservant leur liberté d'interprétation.
18:36C'est un peu comme un entrepreneur qui bénéficie du soutien de ses partenaires en restant maître
18:41de son projet.
18:42Pour faire une comparaison, il y a deux types de metteurs en scène, il y a les metteurs
18:48en scène qui vont avoir un management vertical.
18:51Je suis le Deus Maclina, on fait tout ce qu'on...
18:54Mais ça, ça marche moyen non ?
18:56Il y en a encore beaucoup dans notre métier, les maîtres, c'était une tradition tout
19:01d'un coup, le metteur en scène.
19:02Alors là, je ne vais pas dire la metteuse en scène parce qu'il y avait très peu de
19:06femmes et elles n'avaient pas cette posture.
19:08Mais moi, je suis beaucoup plus, non pas jusqu'à participatif, mais en tout cas, on travaille
19:15ensemble, on a une vision commune d'un projet et je ne m'offusque jamais qu'un acteur, mais
19:20est-ce qu'on essayait ça ? Est-ce qu'on faisait ça ?
19:21Évidemment que je porte une vision dès le départ, comme un entrepreneur, on va porter
19:25une vision et il sait là où il a envie d'aller.
19:27Et un spectacle, ça se monte un peu comme une entreprise aussi.
19:29Moi, je coproduis la plupart de mes spectacles.
19:32Donc vous prenez des risques à chaque fois ?
19:33Je prends des risques, je sais ce que c'est que de monter financièrement un spectacle.
19:41Et ce n'est pas sale, je veux dire.
19:43Bah non, c'est excellent.
19:45Parfois, on a cette image que les artistes doivent être complètement déconnectés
19:50de toute réalité économique.
19:52Non.
19:53Ça dépend lesquels ?
19:54Moi, je trouve que j'aime bien que mes spectacles durent longtemps et pour qu'ils durent longtemps,
19:59il faut avoir bien réfléchi avant.
20:00Il faut avoir une bonne structure, quoi.
20:02Charles Van Eyck, selon vous, pour sortir des théories de genre et des théories sociales,
20:08qu'est-ce que c'est un bon leader ? Que ça soit une femme ou un homme, d'ailleurs, finalement.
20:14On peut se baser sur votre président, peut-être, pour avoir cette idée-là ?
20:17Un bon leader, c'est quelqu'un qui transmet l'énergie et qui révèle un talent.
20:23Donc, c'est un bon metteur en scène.
20:25C'est un bon metteur en scène.
20:27Tout le monde ne peut pas être manager.
20:30Il y a des gens qui sont très, très bons techniquement, des grands ingénieurs qui
20:37n'ont pas forcément cette capacité à emmener les autres.
20:39C'est d'ailleurs un sujet en France, c'est que très souvent, on nomme des gens qui sont
20:43très bons techniquement, qui cochent toutes les cases, la grande école, le passage dans
20:49un grand cabinet, ceci, le passage dans une grande boîte.
20:53Mais si on en revient aux entrepreneurs, qui est une vraie passion chez SGP, pour entreprendre,
21:01il faut emmener des gens dans une aventure qui sont des gens complémentaires de votre
21:06propre talent.
21:07Et sinon, ça ne marche pas.
21:09Je pense que ça vient, comme vous le faites, c'est aux hommes d'aider aussi.
21:13Parce qu'en fait, être entrepreneur, ça va à une énorme charge mentale.
21:16On a une grosse charge mentale qu'ont entreprenants et entrepreneuses.
21:18Et vu que les femmes avaient l'essentiel et encore l'essentiel de la charge mentale
21:23à la maison quand elles ont des enfants, ça démultiplie la charge mentale.
21:27Et forcément, on a un espace qui est moins libre qu'un homme qui s'occupe très peu
21:31des enfants, tout d'un coup, pour pouvoir entreprendre.
21:34Parce que la charge mentale, on déconnecte rarement quand on est manager, entrepreneur.
21:38Tristan, je ne voudrais pas vous donner l'impression que je comprends dans votre propos qu'on est
21:45dans un schéma qui date de 1938.
21:47Je vous rassure, père de trois enfants, il m'arrive de pouvoir comprendre ça.
21:53Mais vous avez raison.
21:54C'est un biais sur lequel il faut que nous soyons vigilants et ce n'est pas Judith qui
21:59dira le contraire.
22:00Et il faut qu'effectivement, on ait vraiment des rôles beaucoup plus partagés.
22:09Et je pense qu'aujourd'hui, on est dans un monde où la question, les ismes restent
22:17des choses extrêmement dangereuses.
22:20Et on avait une discussion avec Judith l'autre jour, la question du féminisme n'a de sens
22:27que si on est constructif.
22:28Il faut sortir des ismes et aller vers des choses qui sont autour des solutions et sortir
22:36des postures et sortir des dogmes.
22:38Et l'entrepreneur, face à ces réalités, ou le metteur en scène face à la nécessité
22:46de remplir sa salle, il est obligé de sortir des dogmes et aller dans une vraie réalité.
22:51Et il y a cette dimension de prise de risque aussi dont nous parlait Tristan.
22:54Il faut avoir du courage.
22:55Alors le risque, figurez-vous que c'est passionnant comme sujet parce qu'il est lié au stress.
23:01Et en fait, quand vous êtes entrepreneur, vous avez un stress, comme dit un grand professeur
23:07qui s'appelle Olivier Torres, il dit que vous avez un stress voulu et pas un stress
23:12subi.
23:13Donc en fait, la vie doit vous permettre d'avoir un stress voulu et le moins possible un stress
23:19subi.
23:20Notez bien ça, chères auditrices, chers auditeurs, c'est excellent ! Et vous êtes sur Sud Radio
23:24en compagnie du metteur en scène Tristan Petitgérard et du redirecteur des relations adhérentes
23:28chez AJP.
23:29Charles Van Eyck, on revient dans un instant, restez là.
23:30Sud Radio, c'est excellent, Judith Belair.
23:35Comme tous les dimanches, c'est excellent sur Sud Radio.
23:37Ce soir, le lien est créé entre l'auteur et metteur en scène Tristan Petitgérard qui
23:40nous vient avec son nouveau spectacle.
23:42Le prix, c'est avec Ludmilla Mikael et Pierre Arditi au théâtre et Berthaud et le directeur
23:46des relations adhérentes d'AJP, l'association d'assureurs qui s'engage, Charles Van Eyck.
23:50Alors Tristan, vous avez remporté le Molière du meilleur acteur, du meilleur metteur en
23:55scène en 2019 pour « La machine de Turing » dont vous avez parlé tout à l'heure.
23:58C'était une pièce qui était écrite par Benoît Solès qui tenait également le rôle
24:02principal, celui du mathématicien et cryptologue Alain Turing.
24:05C'est une pièce qui a reçu 4 Molières dont le vôtre, celui du meilleur spectacle
24:10privé, meilleur acteur francophone vivant et meilleur comédien pour Benoît Solès.
24:14Bravo, c'est excellent j'ai envie de dire déjà.
24:16Et puis, qu'est-ce qui distingue une bonne mise en scène d'une oeuvre exceptionnelle ?
24:21C'est ça la question qu'on a envie de savoir, comment on fait pour gagner 4 Molières ?
24:25Déjà, c'est fou, c'est que la pièce joue toujours.
24:27On en est à la 1100ème, elle joue toujours au théâtre Michel à Paris.
24:31Les gens peuvent encore la voir.
24:34Ce qu'on fait, on ne sait pas au départ qu'on crée une oeuvre qui va durer autant
24:40de temps honnêtement.
24:41On fait notre travail du mieux possible et de temps en temps, ça n'arrive pas à chaque
24:46fois, il y a la grâce qui se met sur un spectacle.
24:48C'est qu'à tous les postes, on a tous été peut-être, on a poussé notre art au
24:54maximum pour un sujet qui nous a porté énormément.
24:57C'est à cause du sujet, vous pensez ?
24:58Oui, je pense qu'on a été particulièrement touchés, investis par cette histoire.
25:02Ce qui est drôle, c'est qu'on a donc lancé ce spectacle en 2019 et que Turing avait
25:08déjà parlé d'intelligence artificielle dans sa fameuse conférence.
25:12On en parlait déjà dans le spectacle et donc même ce spectacle ne cesse d'avoir
25:15une actualité permanente.
25:17C'est lui qui l'imaginait ça.
25:19On parlait à une machine qui nous répondrait, il a inventé l'ordinateur, arrêté la
25:25Seconde Guerre mondiale en cassant le code des Allemands, la machine énigme navale.
25:29Et donc, oui, ce sujet nous a porté énormément et tout d'un coup, il y a une rencontre
25:37aussi.
25:38Benoît a écrit une pièce magnifique, il y a une rencontre entre un auteur et un acteur.
25:42Il s'est écrit le rôle, mais c'est vrai qu'il était absolument merveilleux, Amaury
25:45Crayoncourt en face.
25:46Et je le dis souvent parce que c'est un spectacle qu'on a commencé devant 50 personnes
25:53à Avignon et qui n'arrête pas de jouer.
25:57On a joué trois ans au Palais Royal.
25:58Au bout de plus de mille représentations, comment il fait, Benoît Selassie ?
26:02Il change chaque soir, il s'éclate.
26:05Qu'est-ce qu'il vous dit ?
26:06Alors déjà, ils sont deux à jouer le rôle, Mathias Simon et Benoît, parce que Benoît
26:12a joué même une autre pièce qu'on a faite après La Maison du Loup.
26:15Mais il en a joué parce qu'on a eu 300 tournées, donc on est à 1400 représentations.
26:20Il va arriver aux 1000 représentations, il doit être à 900, Benoît, pas loin.
26:25À chaque fois, on se dit de ne pas oublier qu'on raconte une histoire plus grande que
26:29nous.
26:30C'est-à-dire qu'il ne faut jamais oublier qu'il y a des gens qui vont rentrer dans
26:33la salle et qui vont entendre cette histoire pour la première fois et qui ne la connaissent
26:37pas.
26:38Et c'est ça le moteur pour arriver à toujours être connecté.
26:42Alors vous, Charles Van Eyck, vous êtes vous-même un acteur clé aussi chez AGP.
26:49Vous étiez entrepreneur auparavant.
26:51Est-ce que vous diriez que votre expérience en tant que chef d'entreprise, c'est un
26:56tremplin ou c'est une vision qui vous a permis de vous imposer ensuite ? Ou est-ce
27:01que c'est un enrichissement par rapport à votre poste ?
27:04Vous savez, entrepreneur, c'est un état d'esprit.
27:08Donc si vous l'avez, c'est dans vos gènes, ça vient de votre famille.
27:16À l'instant, Tristan parlait très justement du fait d'offrir, d'être généreux.
27:21Dans la vie, il y a deux catégories d'individus, de personnes.
27:25Vous avez les partageurs et les non partageurs.
27:27J'ai entendu quelque part.
27:30Un entrepreneur, pour moi, c'est quelqu'un qui partage.
27:33C'est quelqu'un qui partage une vision.
27:35C'est quelqu'un qui partage le bénéfice de cette vision.
27:39Ce n'est pas en général des gens fascinés par le gain.
27:44Ce sont des gens qui ont envie de vivre un rêve.
27:47Quand vous avez vécu un rêve dans votre existence, vous n'avez qu'une envie, c'est
27:54d'en vivre un autre.
27:55Vous savez, ma vie d'entrepreneur a démarré dans une petite chapelle à Calcutta où j'ai
28:05rencontré un jour, par le plus grand des hasards, une petite femme qui a consacré
28:11sa vie aux enfants.
28:13Il s'agissait de Mère Thérésa.
28:16Et Mère Thérésa, elle a bouleversé mon existence.
28:20Et la journée réussie de Mère Thérésa, c'était simplement de se dire que le soir,
28:27quand ce soir vous allez vous endormir, je lui ai dit « Tristan, vous vous direz peut-être
28:33est-ce que toutes les personnes que j'ai rencontrées dans ma journée, elles sont
28:37reparties après m'avoir vue avec un petit peu plus de joie ? »
28:41Et pour moi, l'entreprenariat et la joie, ce sont des choses intimement liées.
28:46Et donc, chez AGP, j'essaie de transmettre de la joie, d'entreprendre, et pour répondre
28:52un peu plus précisément à votre question d'un point de vue technique, il n'y a pas
28:55pour moi de grande différence entre l'entrepreneur et l'intrapreneur.
29:01Et l'intrapreneur, c'est un salarié qui propose des choses et qui engage sa personnalité
29:09sur des projets.
29:10Et donc, la nuance est assez fine.
29:12Voilà, j'espère avoir à peu près répondu à votre question.
29:15Tout à fait.
29:16Tristan, quand Charlie nous parle de joie, en fait, ça en revient à ce que vous disiez
29:20sur l'émotion tout à l'heure, c'est-à-dire que peut-être que ce qui fait que ça fonctionne
29:25chez vous aussi, c'est que vous faites les choses avec passion, avec plaisir, et que
29:29vous êtes totalement animé, finalement, par ce que vous faites et par les rencontres
29:33et par les gens que vous portez sur scène.
29:35Je veux dire, Pierre Arditi, à 80 ans, on ne vieillit que quand on cesse de s'émerveiller,
29:40quand on cesse de s'enthousiasmer.
29:41La vraie vieillesse, c'est ça, quand on commence à être un peu blésé.
29:45C'est vrai que j'ai la chance immense d'avoir trouvé le lieu où je suis le plus
29:52heureux du monde, c'est un théâtre.
29:54À chaque fois que je rentre dans un des théâtres dans lequel je fais un spectacle
29:57ou dans lequel je répète, je m'émerveille, mais comme un enfant chaque jour.
30:00Effectivement, après, tout le monde, et j'en ai conscience, de ce luxe et de cette
30:06chance, un, d'en vivre, mais surtout de l'avoir trouvé, parce qu'une fois qu'on
30:10l'a trouvé, on peut tout faire pour en vivre, mais il y a des gens qui n'ont pas toujours
30:13trouvé la place, le lieu, le métier, la fonction qui les rend le plus heureux.
30:17Je crois vraiment, ce que j'essaie de transmettre à mes enfants, bon, ma fille veut être actrice,
30:22mettez-en ça, je ne sais pas encore.
30:24Ça n'a pas l'air de vous faire tellement plaisir.
30:26Si, si, ça me fait plaisir, mais ça me fait un peu peur, je sais ce que c'est.
30:29Je l'encourage beaucoup, elle est très douillante.
30:31Elle a quel âge, votre fille ?
30:32Elle a 15 ans.
30:33D'accord.
30:34Bon, je lui passe le bonjour.
30:35Je dis à mes deux enfants, à nous qui sommes Romains, parce que si je ne parle pas de lui,
30:38il va dire, ah, tu ne m'as pas fait, ah non.
30:40Donc, je leur dis, quel que soit le métier que vous fassiez, trouvez quelque chose qui
30:45vous passionne et qui vous porte et qui vous rend heureux.
30:48Et ça peut être, on peut être ébéniste, on peut être restaurateur, on peut tout faire,
30:52mais quelque chose, quand vous levez le matin, soyez heureux d'aller le faire, quoi.
30:56Alors, finalement, j'ai envie de dire que tous les deux, vous évoluez dans des domaines
31:00où, pour être excellent, il faut, mais en fait, c'est propre à tout domaine, ce que
31:05je vais dire.
31:06C'est juste primordial.
31:07Pour être excellent, c'est l'attention aux détails et puis la transmission, quoi.
31:11Ce serait peut-être ça, les deux mots qui résumeraient bien vos propos.
31:16J'ajouterais, aimer les gens.
31:20C'est fondamental.
31:23Vous savez, je me méfie toujours des gens qui vous décrivent un individu, une personne
31:29au travail qui a un comportement X et puis on dit, il est tellement dur au travail, mais
31:39tu le verras avec ses enfants, il est délicieux.
31:40Non, nous ne sommes, nous sommes un, une.
31:43Et je pense qu'aujourd'hui, plus que jamais, il faut aller au théâtre pour voir la vie.
31:54Il faut voir la générosité des acteurs.
31:57Le théâtre, c'est un excellent endroit pour comprendre sa propre personnalité.
32:04J'ai été très touché par ce que vient de dire Tristan sur son, sa joie d'être, d'être
32:09au théâtre et l'entreprise est un théâtre.
32:12Ce studio est un théâtre et finalement, la vie est un théâtre et soyons, soyons
32:19des acteurs avec une envie de partager.
32:23Alors, il y a un mot important, mais vous allez pouvoir rebondir dessus tous les deux,
32:27c'est que finalement, un acteur, il joue, donc il passe sa vie à jouer.
32:30Ah bon, on a cette chance là.
32:32C'est un concept important.
32:33C'est un concept, on passe sa vie à jouer et en même temps, on essaie de le faire sérieusement
32:40sans se prendre au sérieux.
32:43Et aussi pour répondre à ce qu'est-ce qui peut faire l'excellence, en tout cas dans
32:47mon métier, c'est aussi l'anticipation, c'est-à-dire de penser à tout, tout ce
32:52qu'il peut mettre en scène, c'est anticiper, voilà, c'est ça fait aussi être à l'écoute
32:58et anticiper.
32:59Mais qu'est-ce que vous anticipez, par exemple ?
33:00Ce que je vais anticiper, c'est une lumière, un déplacement, une musique et j'anticipe
33:07différents scénarios possibles.
33:10Et anticiper, c'est aussi ne pas savoir dire tout de suite quelque chose, c'est-à-dire
33:17un acteur ou une actrice ne va pas être capable de tout intégrer tout de suite.
33:21Donc vous savez que vous n'aurez pas ce que vous voulez au bout de deux semaines de répétition,
33:27mais c'est normal.
33:28Et donc, il y a un metteur en scène auprès de qui j'ai appris mon métier, qui est Patrice
33:32Kerbrath, qui a mis en scène art notamment.
33:34Et il disait cette phrase, je ne comprenais rien quand j'étais jeune assistant, il disait
33:39que le théâtre, c'est une histoire de calendrier.
33:41Je ne comprenais pas pourquoi il me dit ce calendrier.
33:43En fait, c'est ne pas être prêt trop tôt, ne pas savoir nourrir un acteur, ne pas lui
33:47donner tout en même temps.
33:48Il n'y aurait rien de pire que d'arriver au premier jour de répétition et de tout
33:52avoir.
33:53Le décor, les accessoires, la lumière, la musique, ça enlèverait la joie.
33:57Tout à coup, il y a un nouveau costume, on a un bout de décor, on a la musique.
34:03Et vous maintenez tout ça, vous anticipez dans votre calendrier comment vous allez maintenir
34:08vos acteurs en état d'éveil ? Parce qu'au bout d'un moment, plus ça approche, plus
34:11les actrices, les acteurs, ils ont envie d'y aller, et c'est normal.
34:15Moi, je n'ai aucun problème, ce qu'on appelle la petite mort du metteur en scène, même
34:19si je continue de suivre mes spectacles et de leur faire des notes.
34:21Mais au bout d'un moment, le spectacle appartient à tous les acteurs.
34:23La première semaine, vous êtes là, et puis après, c'est normal.
34:25Et puis après, je viens toutes les semaines.
34:27Là, je continue d'y aller toutes les semaines parce que j'ai envie d'avoir mon spectacle.
34:31C'est bien.
34:32Et alors, dans cette notion de jouer, on en revient toujours à cette notion de plaisir.
34:36Pour vous, finalement, l'excellence, vous ne seriez pas excellent dans votre poste,
34:42vous n'auriez pas réussi à faire cet énorme événement à Marseille, Charles, ou faire
34:45venir Nicolas Sarkozy sur scène, par exemple, pour prendre la parole.
34:48Ce n'est pas n'importe qui non plus.
34:50Si vous n'étiez pas dans une position de plaisir, vous amusez dans ce que vous faites.
34:54Je m'amuse, mais j'essaie toujours de rendre ce qu'on m'a donné.
34:59J'ai eu beaucoup de chance dans ma vie, il y a des gens fantastiques qui m'ont aidé.
35:06Aujourd'hui, je m'impose une chose, c'est de toujours accepter la rencontre.
35:13On a tous mille raisons de refuser une rencontre, parce qu'on a un agenda, etc.
35:21Mais moi, j'ai été élevé par une mère qui m'a toujours dit « personne d'intelligent
35:26ne peut te refuser un quart d'heure sur la planète ».
35:30Elle ne vous aime pas du tout, votre mère.
35:33Si vous demandiez aujourd'hui un quart d'heure au pape, on va attendre qu'il soit un peu
35:38plus en forme, je pense qu'il vous le donnerait.
35:43Si le pape accepte de vous donner un quart d'heure, il n'y a pas grand monde qui peut
35:46vous refuser un quart d'heure.
35:47Et ça a un avantage, ce point, c'est que ça vous permet de faire une sélection entre
35:50ceux qui vous donneront ce quart d'heure et ceux qui ne vous le donneront pas.
35:54C'est partagé et non partagé.
35:56Je m'arrête là sur la définition qu'on pourra donner à ceux qui ne vous le donnent pas.
36:01Mais restons accessibles et restons généreux et restons disponibles auprès de tous.
36:07Allez, c'est excellent sur Sud Radio, on est avec le metteur en scène Tristan Petitgérard
36:11et le directeur des Relations Adhérents AGIPI, Charles Van Eyck.
36:14Vous restez là parce que c'est bientôt fini, mais on revient quand même.
36:21C'est excellent et c'est sur Sud Radio, mais ça, vous le savez déjà, on est avec Tristan
36:25Petitgérard et sa dernière mise en scène, Le Prix, avec Ludmilla, Miquel et Pierre-Ardi
36:29au Théâtre Héberteau et le directeur des Relations Adhérents d'AGIPI, Charles Van Eyck.
36:34Tristan, vous avez fait du théâtre, de l'opéra, de la télévision, par exemple avec la série
36:40Origine qui était passée sur France 3.
36:42Est-ce que la mise en scène, c'est un exercice différent selon les formats ?
36:46Oui, c'est un exercice différent.
36:49Expliquez comment.
36:50Le point de vue change tout, c'est-à-dire que quand vous mettez en scène au cinéma,
36:56vous imposez votre point de vue complètement.
36:57Vous faites un cadre.
36:58Par essence, le téléspectateur ne va pas voir ce que vous avez mis en dehors du cadre.
37:03Au théâtre, sauf quand vous resserrez précisément, parce qu'il y a un moment, tout d'un coup,
37:10on va mettre ce qu'on appelle une découpe, c'est-à-dire un projecteur très serré et
37:13on n'éclaire pas le reste de la scène.
37:15Mais souvent, sur une scène, il y a plusieurs choses et parfois plusieurs acteurs.
37:18Donc, le spectateur est libre de projeter et de promener son regard.
37:24Par exemple, juste avant, je ne peux pas trop dévoiler, mais j'ai fait une pièce en première
37:28partie de saison qui s'appelait « Dans les yeux de Monet » de Cyril Gély avec Clovis
37:31Cornillac.
37:32D'ailleurs, elle va continuer cette pièce ?
37:35Elle va partir en tournée, comme le prix, les deux pièces seront en tournée en prochain.
37:39Et à ce moment-là, il se passait quelque chose d'assez incroyable sur scène, presque
37:43quelque chose de magique et les gens ne le voyaient pas.
37:46Parce que j'avais fait en sorte, j'avais mis en scène que leur regard soit dirigé
37:51autrement.
37:52Donc, on dirige le regard vraiment quand on met en scène.
37:54C'est astucieux, c'est de l'astuce.
37:56Oui, mais en essayant de faire par un certain sens, mais oui.
38:00Alors, pour continuer sur les dossiers Agipi, comme quelques instants, cher Charles, ce
38:05qui m'intéresse aussi, c'est l'entrepreneuriat à impact, parce qu'il y a les femmes, mais
38:08il y a l'écologie.
38:09Vous soutenez pas mal de projets entrepreneuriaux qui ont un impact aussi social, d'ailleurs.
38:15Comment est-ce que vous les choisissez et comment vous les aidez ?
38:19Alors, cette année, on a décidé de lancer un grand concours pour valoriser des startups
38:28qui, dans le domaine du soin, dans le domaine de l'industrie du Made in France et autour
38:37des femmes qui comptent.
38:38Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on veut encourager des actions qui, évidemment,
38:44ont un impact environnemental.
38:46Tout le monde le fait.
38:47Nous, on a été un petit peu précurseurs, mais aujourd'hui, il est évident que c'est
38:54comme le sujet précédent.
38:56C'est un sujet qui doit être incontournable et nous, on est heureux à notre niveau de
39:03participer à l'émergence de solutions portées par des jeunes entrepreneurs.
39:09Et la génération des 25-30 ans, 35 ans, a pris conscience que c'était un vrai enjeu
39:18et ça participe également, ces créations d'entreprises, à donner du sens à leur
39:24travail.
39:25Donc, modestement, nous accompagnons, et à partir de 24 mars, on va lancer ça sur la
39:32région Nord-Est, un grand concours sur l'entreprenariat pour aider des start-up et doter des start-up
39:40financièrement pour les encourager dans ces démarches-là.
39:44D'accord.
39:45Donc, s'il y a des auditeurs que ça intéresse, ils peuvent aller tout voir sur jimazine.jp.com
39:48tout simplement ?
39:49Tout à fait.
39:50D'accord.
39:51Notez bien ça, vous qui nous écoutez.
39:52Alors, on va parler un peu de vous maintenant, messieurs, pour terminer cette émission quand
39:55même.
39:56On l'a dit tout à l'heure, Tristan Petitgérard, votre père est un chef d'orchestre reconnu,
40:02Tristan Petitgérard.
40:03On imagine que, assez tôt finalement, peut-être en le suivant dans les différents théâtres
40:09et endroits où il a exercé, vous avez vu votre passion naître.
40:13C'est arrivé quand ?
40:14Ça arrivait à l'adolescence, grâce aux ateliers cinéma au lycée, mais c'est vrai
40:19que c'était difficile d'imaginer de faire autre chose qu'un métier artistique, peut-être,
40:24mais je ne suis pas allé vers la musique, même si la musique berce ma vie.
40:27Et j'ai la grande joie actuellement d'avoir un projet avec mon papa.
40:31On est en train d'écrire un opéra autour d'Houdini, avec Roberto Alagna qui chantera
40:38le rôle d'Houdini.
40:39Il en écrit la musique, j'en écris le livret, il dirigera la musique, je mettrai en scène.
40:47C'est une très belle aventure.
40:48Et vous savez pour quand c'est ?
40:49Parce qu'on va avoir envie de le voir très vite.
40:51C'est long à faire un opéra.
40:53Je pense que ce sera sans doute pour la saison 2027-2028, on ne sait pas encore où on est.
40:572026-2027, peut-être, ou 2027-2028.
40:59On s'impatiente déjà, Charline.
41:01On a envie de voir ça.
41:02C'est clair.
41:03Vous, on l'a dit tout à l'heure, vous avez quand même évolué dans des environnements
41:08très différents au fil de votre carrière.
41:09Qu'est-ce qui fait qu'il y a une constance dans votre chemin selon vous, Charles ?
41:14Les rencontres.
41:15D'accord.
41:16Essayez, s'il vous plaît.
41:20Je suis convaincu que vous prenez n'importe quelle personne dans la rue, vous lui posez
41:29trois questions, vous en faites un héros.
41:30C'est ma vision des choses.
41:33J'ai des copains qui me disent que parfois je parle un peu comme un prêtre, mais c'est
41:38pas grave, j'assume.
41:39C'est l'influence de Mère Thérésa.
41:40Ça doit être ça.
41:41Mais s'il vous plaît, il y a tellement de gens fantastiques que je ne rencontrerai pas
41:47que les gens que j'ai la chance de pouvoir rencontrer, qui sont sur mon chemin, j'ai
41:52envie de les connaître, j'ai envie de partager avec eux des projets, j'ai envie de bâtir
41:56avec eux des passerelles vers d'autres.
41:59C'est ma façon à moi de regarder le monde avec le bon, le joli côté de la pomme.
42:06D'accord.
42:07Alors, votre meilleur souvenir professionnel à l'un et l'autre, Tristan ?
42:10Alors, mon souvenir professionnel le plus émouvant de tous, c'est quand j'ai mis en scène
42:15un opéra avec des autistes et que j'ai vu des parents qui n'avaient jamais entendu
42:20la voix de leurs enfants, entendre la voix chantée de leurs enfants sur scène.
42:23Et ça, ça a été la plus grande émotion.
42:25C'est difficile de réaliser après ça parce qu'ils chantaient Mozart et ils ne parlaient
42:30pas et la musique, la vibration de Mozart les a fait chanter.
42:33Vraiment, c'est encore la vibration.
42:35Voilà.
42:36Et j'ai vu la...
42:37C'est comme ça que vous avez réussi à les faire chanter ?
42:38Oui, c'est Catherine Bonny aussi qui était là.
42:40Mais dans la confiance et à un moment donné, Mozart, c'est le génie absolu qui vient parler
42:46à l'âme, au cœur, complètement.
42:47Ils se sont mis à chanter du Mozart alors qu'ils n'avaient jamais mis un son de leur
42:51vie.
42:52Et ça, le visage de ces parents qui ont vu ça, ça a été ma plus grande émotion professionnelle.
42:57C'est beau.
42:58À vous, Charles.
42:59En 92, j'ai eu la chance de travailler avec un écrivain français qui s'appelle Dominique
43:08Lapierre, qui a écrit des tas de livres sur l'épopée du XXe siècle.
43:14Il m'avait fait confiance pour remplir la grande salle du Palais des congrès au profit
43:18de son association pour les enfants de Calcutta.
43:22Et devant 4000 personnes qui avaient tous payé leur place, j'ai pu exprimer notre soutien
43:31à l'œuvre magnifique de cet écrivain français, qui est unique d'ailleurs, cette œuvre, puisqu'il
43:38donnait la moitié de ses droits d'auteur pour des ONG en Inde.
43:42Et ce jour-là, je ne vous cache pas qu'il y a eu une certaine émotion positive et quelque
43:49chose d'un petit peu unique.
43:51Ça nous fait un petit point commun.
43:53Vous avez des choses en commun.
43:55Ce n'était pas la belle scène du Théâtre Héberthaud, c'était un petit peu plus moderne
44:00puisque c'était la scène du Palais des congrès de Paris.
44:04Il y avait plus de monde, du coup.
44:06Mais voilà, ça a été une émotion constructive pour le reste de mon existence.
44:13Si vous aviez un rêve qui pouvait se réaliser demain, ça serait quoi Tristan Petitgérard ?
44:18Avoir un théâtre.
44:19Ah ouais ? Vous voulez devenir propriétaire ?
44:21Oui, enfin, directeur, avoir un théâtre, un lieu.
44:23Je rêverais d'avoir un théâtre.
44:24Vous en cherchez un ?
44:25Bah, je cherche les gens qui pourront m'aider à l'acheter.
44:28Oui, pour financer bien sûr.
44:29Pour financer, mais oui, j'adorerais.
44:31Et voilà, c'est dans mon ADN, j'espère que ça se fera un jour.
44:35Mais finalement, la direction de théâtre, vous rentrez dans l'administratif ? Peut-être
44:38que ça enlèverait ?
44:39Non, dans l'artistique, on a toujours des administrateurs, des administratrices avec
44:42nous.
44:43Mon but, ce n'est pas de gérer.
44:44Du moment que vous avez une équipe solide, finalement ?
44:45Oui, on a une équipe solide, mais c'est pour porter un vision.
44:48Moi aussi, pour amener le plus de jeunes, transmettre.
44:53Et j'aime tellement être dans un théâtre.
44:55J'ai un rêve, c'est d'avoir la clé de mon théâtre à côté de la clé de ma maison.
45:00D'accord, c'est un rêve qui va se réaliser a priori.
45:03Et vous Charles Van Eyck, c'est quoi votre rêve ?
45:05Alors moi, je vais rester sur le registre entrepreneurial.
45:08Et mon rêve, ce serait qu'un défilé du 14 juillet, devant les troupes, on fasse défiler
45:16les 500 entrepreneurs français qui ont embauché 50, 150 jeunes, et qu'on leur rende hommage.
45:26C'est-à-dire qu'on valorise beaucoup plus l'entreprise en France, c'est ça que vous
45:30voulez dire ?
45:31Et qu'on valorise encore plus l'entrepreneuriat et que Tristan puisse se dire qu'il n'y a
45:38pas que l'entrepreneuriat américain, il n'y a que l'entrepreneuriat français.
45:42Et ce rêve, ce serait que dans les 100 personnalités préférées des Français, il y ait enfin
45:48un entrepreneur et qu'il soit reconnu pour son talent.
45:51Ah ça, c'est un rêve pratiquement irréalisable.
45:54Vous êtes au courant quand même en France qu'on ne valorise pas l'entrepreneur ou le
45:57chef d'entreprise autant qu'il le devrait l'être.
46:00Vous ouvrez une voie avec votre émission.
46:02Oui, bien sûr, je suis très engagée là-dessus.
46:05On va tâcher de vous aider là-dessus.
46:07Mais ça, ça me paraît évident parce qu'on a besoin aujourd'hui de rôle modèle et on
46:13a besoin d'exemplarité.
46:15Et l'entrepreneuriat, il y a des tas d'entrepreneurs qui ne communiquent pas pour des tas de raisons.
46:23Et je pense qu'on a besoin davantage d'y valoriser.
46:27C'est la confusion permanente quand on parle d'entrepreneuriat.
46:30On pense aux quelques PDG du CAC 40 alors qu'il y a des dizaines de milliers d'entrepreneurs
46:36en France qui ne font pas partie de ça.
46:37Les artisans ont commencé par eux.
46:38Donc c'est la confusion permanente du rôle de patron en France.
46:41C'est d'identifier un patron à quelqu'un qui a une multinationale et l'immense majorité
46:46des patrons et des patronnes en France et des entrepreneurs, c'est des petites boîtes.
46:51En dessous de 10.
46:52Votre mot de la fin messieurs ?
46:56Vive le théâtre.
46:57Vous allez dire la même chose Tristan.
46:59Vive la vie, la vie c'est le théâtre, le théâtre c'est la vie.
47:02Allez merci beaucoup messieurs d'être venus par ici.
47:04Je vous rappelle chers auditeurs et chers auditeurs que vous étiez avec Tristan Petitgirard
47:08et Charles Vonnec.
47:09Alors le prix mis en scène par Tristan Petitgirard avec Ludmilla Miquel et Pierre Arditis c'est
47:14jusqu'au 25 mai, c'est ça, au théâtre Héberteau et c'est à 21h Tristan ?
47:19Mercredi au samedi et le dimanche à 16h.
47:23Et puis pour se renseigner sur toutes les aides, les infos, agipi c'est agipi.com.
47:26Est-ce qu'il y a un autre petit message que vous voulez passer aux auditeurs Charles ?
47:30Venez voir ce que font nos agents, distributeurs.
47:37On a la chance de travailler avec un magnifique réseau qui est le réseau des agents AXA.
47:41N'hésitez pas à les solliciter et nous vous proposons tout ce que fait Agipi.
47:45C'est large.
47:46Bon ben voilà, ça c'est dit.
47:48Merci à Quentin qui réalise pour nous aujourd'hui.
47:51Chers amis, c'était excellent.
47:52Bisous bisous et puis on se voit samedi prochain 13h30 pour Destin de Femmes.
47:56Bye bye.

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