Au programme de cette édition, retour sur les discussions entre les Etats-Unis et l’Ukraine en Arabie saoudite. Après une rencontre interminable, et visiblement une absence de réalisme, un cessez-le-feu d’un petit mois est sur la table. Une proposition qui reste pour l’heure en suspens.
En Roumanie, la Cour constitutionnelle vient d’évacuer la candidature de Cãlin Georgescu, le favori des sondages pour l’élection présidentielle prévue en mai. Nous sommes allés recueillir les réactions de Florian Philippot, le président des patriotes.
Et puis nous reviendrons sur le palmarès d’Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission européenne qui pousse vers une Défense européenne a occupé le poste de ministre de la Défense en Allemagne… Un passage qui lui vaut une belle batterie de casseroles.
En Roumanie, la Cour constitutionnelle vient d’évacuer la candidature de Cãlin Georgescu, le favori des sondages pour l’élection présidentielle prévue en mai. Nous sommes allés recueillir les réactions de Florian Philippot, le président des patriotes.
Et puis nous reviendrons sur le palmarès d’Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission européenne qui pousse vers une Défense européenne a occupé le poste de ministre de la Défense en Allemagne… Un passage qui lui vaut une belle batterie de casseroles.
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00:41alors je compte sur vous.
00:42Au programme de cette édition, retour sur les discussions entre les États-Unis et l'Ukraine en Arabie Saoudite.
00:48Après une rencontre interminable et visiblement une absence de réalisme,
00:52un cessez-le-feu d'un petit mois sur la table,
00:55une proposition qui reste pour l'heure en suspens.
00:58En Roumanie, la cour constitutionnelle vient d'évacuer la candidature de Kaline Georgescu,
01:04le favori des sondages pour l'élection présidentielle prévue en mai.
01:08Nous sommes aussi allés recueillir les réactions de Florian Philippot, le président des Patriotes.
01:13Et puis nous reviendrons sur le palmarès d'Ursula von der Leyen,
01:17la présidente de la Commission européenne qui pousse vers une défense européenne
01:21à occuper le poste de ministre des Armées en Allemagne.
01:25Un passage qui lui vaut une belle batterie de casserole.
01:31La montagne saoudienne a accouché d'une souris.
01:35Après de longues heures de discussions à Djedda,
01:37les rencontres américano-ukrainiennes ont abouti à une proposition de trêve pour un mois.
01:42Une offre qui ne devrait pas convaincre la Russie.
01:45Explication tout de suite.
01:47Allô Djedda, Moscou ne répond plus.
01:49Mardi, délégation ukrainienne représentée par Andrei Yermal
01:53et américaine représentée par Marco Rubio avaient rendez-vous en Arabie saoudite.
01:59L'objectif affiché, poser sur la table les termes d'une négociation de paix
02:03pour mettre un terme au conflit en Ukraine.
02:06Résultat, Kiev propose une trêve générale pour 30 jours
02:10durant laquelle l'aide américaine reprendrait en échange d'un accord sur les minerais.
02:15Des échanges de prisonniers entre Kiev et Moscou sont aussi évoqués.
02:19Les autorités ukrainiennes ajoutent une libération de civils prétendument détenus par la Russie
02:25ainsi que le retour des enfants qui y auraient été déportés.
02:29Une proposition qui ne devrait pas convaincre la Russie,
02:32selon le spécialiste de la gestion de crise Hervé Carès.
02:35C'est un piège diplomatique, c'est assez finement joué de la part des Ukrainiens,
02:38après avoir eu une déconvenue à Washington.
02:41De toute façon, les Russes ne négocieront pas
02:44tant que les forces ukrainiennes occuperont le saillant de Sudja.
02:49Sur le plan stratégique, ce n'est pas dans leur intérêt.
02:52Actuellement, il y a l'armée ukrainienne qui est en train de se retirer contrainte et forcée du saillant de Kursk
02:58et la situation sur le reste du front, notamment dans le Donbass,
03:02n'est pas à la faveur des forces ukrainiennes.
03:04Et je ne vois pas comment les Russes pourraient permettre, pendant un cessez-le-feu de 30 jours,
03:09à ces forces ukrainiennes de se recompléter, de se reposer.
03:12Et puis en plus, les Américains ont annoncé que pendant les 30 jours,
03:16ils allaient remettre en place l'aide militaire qu'ils avaient suspendue.
03:20Donc c'est absurde, c'est absurde.
03:23Sur le plan stratégique, ce n'est pas possible.
03:25Et puis il faut imaginer que même, imaginons que le pouvoir russe actuel accepterait ce cessez-le-feu,
03:30je pense qu'il y aurait une incompréhension totale dans l'armée russe et surtout dans la société russe.
03:36Une incompréhension renforcée par l'expérience des accords de cessez-le-feu passés.
03:41En effet, depuis le début de la guerre, lancé en 2014,
03:44les accords de Minsk 1 puis de Minsk 2 ont largement montré leurs limites.
03:49Puisque malgré les garanties de l'ONU, puis du fameux format Normandie incarné par l'Allemagne et la France,
03:56les populations russophones du Donbass ont largement profité des bombes de Kiev.
04:01Rappelons également que des négociations de paix avaient été mises sur la table en 2022.
04:05Volodymyr Zelensky était prêt à signer jusqu'à ce que Boris Johnson, l'ancien premier ministre britannique,
04:12l'invite à faire une volte-face.
04:14La Russie prend donc beaucoup de recul vis-à-vis des propositions formulées par l'Ukraine.
04:19Par ailleurs, si Moscou en position de force sur le théâtre militaire n'a pas intérêt à faire des concessions pour la paix,
04:25le pouvoir ukrainien, Volodymyr Zelensky en tête, aura beaucoup à perdre avec la fin de la guerre.
04:31De là à penser que les conditions avancées par Kiev sont volontairement inacceptables pour la Russie, il n'y a peut-être qu'un pas.
04:38Pour l'heure, la diplomatie russe est restée relativement silencieuse.
04:42Maria Zakharova, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a simplement déclaré
04:47que des contacts avec des représentants américains dans les prochains jours n'étaient pas exclus.
04:52Plutôt minimaliste comme réaction.
04:54Il faut dire que l'Ukraine aura été mieux traitée à Jeddah par Marco Rubio
04:59que par le président et son vice-président à la Maison-Blanche.
05:02En effet, le secrétaire d'Etat américain n'a jamais caché son penchant en faveur de Kiev.
05:08Une sensibilité qui aura peut-être influencé la rencontre de mardi.
05:12Les Américains ont la pression. Ils veulent absolument que ce conflit cesse rapidement.
05:18Le problème, c'est que je ne suis pas certain que le gouvernement ukrainien ait vraiment intérêt
05:24à ce que le conflit cesse rapidement pour des raisons qui toucheraient les personnes qui sont au pouvoir actuellement.
05:31Il est clair que la Russie n'a pas du tout intérêt, étant donné le momentum stratégique et militaire
05:37qui la porte en ce moment, à arrêter le conflit rapidement.
05:41Les seuls qui veulent arrêter le conflit rapidement, ce sont les Américains, parce qu'ils se sont engagés.
05:47Mais ça va être très compliqué de faire pression sur les Russes.
05:52En effet, déjà frappée par un nombre colossal de sanctions, notamment économiques,
05:57la Russie résiste, notamment grâce à ses liens étroits avec la Chine.
06:01Par ailleurs, malgré un silence médiatique, les coopérations entre Washington et Moscou sont toujours bien nombreuses.
06:08Ainsi, les exhortations à Washington du président ukrainien sans mandat
06:12à prendre des mesures de rétorsion contre Moscou en cas de refus du cessez-le-feu
06:16ne devraient pas aller plus loin que les décisions de façade pour la presse.
06:20Outre les programmes communs entre les Etats-Unis et la Russie dans le secteur spatial,
06:25l'uranium russe fournit les centrales américaines
06:28et l'engrais russe stimule une partie de l'agriculture de l'oncle Sam.
06:32Les importations de ce dernier n'ont d'ailleurs pas cessé de croître ces dernières années,
06:37tandis que l'Europe, elle, fermait le robinet de gaz russe et regardait en silence Nord Stream être sabotée.
06:43Une inconsistance européenne sur le plan économique qui ressemble diablement à sa diplomatie, toujours à contretemps.
06:50Les Européens cherchent à jouer un rôle dans cet échequier,
06:53mais ils sont sur une posture plutôt belliciste pour la plupart,
06:58sous la houlette de notre excellent président.
07:00Mais on peut s'interroger sur le tempo de cette posture et sur la tenabilité de cette posture.
07:06Vous savez, les stratèges, c'est des gens qui ont un ou trois coups d'avance, en fait,
07:09qui voient l'avenir et à partir des pions de l'échequier, comment ils pourraient se positionner.
07:14J'ai l'impression que les Européens, sous la houlette du président Macron,
07:17sont en train de jouer un combat derrière garde.
07:20C'est plutôt, ils ont un ou trois coups de retard, en fait, par rapport aux autres.
07:24Une déconnexion vis-à-vis du réel qui vire au ridicule,
07:28sauf à considérer que les postures bellicistes de Bruxelles et Paris
07:32visent avant tout à ouvrir des échappatoires pour des gouvernements à la dérive,
07:36habitués à jouer sur les peurs.
07:42Favori et hors-jeu, le candidat patriote roumain à l'élection présidentielle,
07:47Kaline Georgescu, a vu son appel contre son exclusion du scrutin rejeté.
07:52Une opération contre la démocratie au cœur de l'Union européenne.
07:56Olivier Frèrejac.
07:57Coup d'état, scandale démocratique, élection volée.
08:00Les détracteurs de l'Union européenne ne tarissent pas d'expression
08:03pour qualifier ceux qui se déroulent en Roumanie,
08:05alors que le candidat nationaliste, Kaline Georgescu,
08:08a vu son appel de la décision de l'écarter pour la prochaine élection présidentielle,
08:12rejetée mardi par la Cour constitutionnelle du pays.
08:15Un rejet à l'unanimité des neuf membres qui écartent le candidat favori des sondages,
08:20qui avait créé la surprise en remportant le premier tour de la présidentielle
08:23avec plus de 22% des voix en novembre,
08:26porté par une campagne virale sur le réseau social TikTok
08:29et par un discours nationaliste et souverainiste dénonçant l'élite dirigeante.
08:34Cette décision, qui confirme son exclusion de la course par la commission électorale,
08:39marque un tournant dans une saga politique qui dure depuis l'automne.
08:43Les détracteurs du favori invoquent l'état de droit,
08:46sorte de mantra pour disqualifier quiconque ne rentrera pas dans les clous du catéchisme bruxellois.
08:52Pour les autres, il s'agit d'une véritable atteinte à la démocratie.
08:55Accusé de tous les mots, fausses déclarations sur le financement de sa campagne,
08:59incitations à troubler l'ordre constitutionnel, voire de lien avec Moscou,
09:02Georgescu semble devenir la victime expiatoire du nieux à la peine sur son propre continent.
09:09L'exclusion de Georgescu, confirmée par le rejet de son appel,
09:12repose d'ailleurs sur des fondements fragiles.
09:15La commission électorale l'a accusée d'avoir enfreint les règles démocratiques d'un suffrage honnête,
09:20mais sans préciser les faits reprochés.
09:22Cette opacité combinée à la rapidité de la décision donne l'impression d'un processus expéditif
09:28visant à éliminer un adversaire gênant pour le pouvoir en place et ses alliés européens.
09:34Georgescu, avec près de 40% d'intentions de vote selon les derniers sondages,
09:38représente une menace pour une classe politique discréditée
09:41par des décennies de corruption et d'inefficacité.
09:45Cette affaire a suscité une indignation au-delà des frontières roumaines.
09:48Alors qu'à Bucarest, des milliers de manifestants ont dénoncé une dictature
09:52et affronté les forces de police,
09:54des voix internationales comme celles d'Elon Musk ou du vice-président américain J.D. Vance
09:59ont critiqué une dérive autoritaire.
10:01A Bruxelles, c'est l'eurodéputé Rassemblement national Virginie Joron
10:05qui est monté au créneau, dénonçant le rejet de tout débat sur la question au Parlement européen.
10:10Un débat utile, un débat nécessaire autour de la démocratie
10:14qui était demandé ici, au sein de cet hémicycle,
10:17pour que tous les députés puissent exprimer, donner ses arguments.
10:20Mais une majorité de députés, je dirais de l'axe du mal,
10:24du PPE, aux écologistes, aux macronistes, aux gauchistes,
10:28même chez la France insoumise, ont refusé ce débat.
10:32Ils ne veulent même pas que l'on débatte autour de la démocratie,
10:35alors que quand vous rentrez ici au Parlement, en bleu, en gros,
10:38c'est écrit « démocratie en action ».
10:39Eh bien, ce sont des hypocrites.
10:41L'UE, qui se veut le phare de la démocratie,
10:43pourrait ici tenter de ne pas perdre le fil avec un nouvel État membre,
10:47alors que plusieurs pays, à l'image de la Hongrie ou de la Slovaquie,
10:50affichent une vision divergente sur la défense continentale
10:53et les relations à entretenir avec les voisins, notamment la Russie.
10:57Pour les semaines et mois à venir, les perspectives restent incertaines,
11:01mais explosives.
11:02En Roumanie, privée de candidature,
11:03Jean Gescu a promis de poursuivre le combat pacifiquement dans les urnes,
11:07appelant ses partisans à soutenir d'autres figures ou partis partageant sa vision.
11:12Son influence pourrait ainsi peser dans le scrutin
11:15et les manifestations pourraient s'intensifier.
11:17Et surtout, l'élection de mai risque de manquer de légitimité
11:20aux yeux de millions d'électeurs
11:22qui voyaient en Jean Gescu un porte-étendard du changement.
11:25Au-delà du seul cas de la Roumanie,
11:26le procédé de disqualification de l'opposition favorite
11:29est inquiété partout sur le continent.
11:31Ainsi, des personnalités de gauche demandent l'interdiction du RN en France
11:35et l'AFD est aussi menacée en Allemagne en dépit de ses très bons scores.
11:39Les partis au pouvoir dans les Etats membres et à Bruxelles
11:42gouvernent mal, mais se défendent bien
11:44et pourraient être tentés de reproduire un schéma à la Roumane ailleurs.
11:48Mais à force de jouer avec le feu,
11:49ceux-ci pourraient bien un jour se brûler.
11:56Et cette affaire roumaine semble sans précédent,
11:58mais elle pourrait toutefois faire des émules.
12:00Nous sommes allés interroger Florian Philippot,
12:02le président des Patriotes, sur cette affaire.
12:05Kévin Jean Gescu est un homme intègre,
12:06c'est un patriote roumain très sincère,
12:10on le voit dans toutes ses expressions.
12:12Et c'est un homme qui a un projet politique de libération nationale.
12:14Il veut que son pays quitte l'Union européenne, l'OTAN et l'OMS.
12:18C'est un homme qui s'est battu pendant le Covid
12:19pour les libertés fondamentales
12:21et qui se bat pour la vérité sur les effets secondaires.
12:23Donc ça dérange profondément.
12:25C'est un homme qui se bat depuis le premier jour
12:26pour la paix en Ukraine contre l'escalade vers la guerre.
12:29Donc ça dérange profondément.
12:31C'est un homme qui veut que les troupes de l'OTAN quittent son pays.
12:33Voilà, il est hors-système, totalement hors-système, anti-oligarchique,
12:38parce qu'il est patriote et souverainiste réel, conséquent.
12:40C'est ça qui dérange chez Georges Gescu.
12:42C'est ça la différence entre une vraie opposition d'ailleurs
12:44et une fausse opposition.
12:46Et puis il rappelle, il est ancré dans l'histoire de la Roumanie.
12:49Il rappelle les racines de son pays.
12:52Il connaît l'âme de son peuple et de son pays.
12:54Il en parle beaucoup.
12:55Ça le fait vibrer.
12:56Et tout ça, c'est complètement l'inverse de ce qu'est le mondialisme,
12:59qui est une idéologie hors-sol, qui nous prive,
13:02qui nous coupe de nos racines, de notre histoire, de notre âme nationale.
13:05Donc c'est ça aussi qui dérange profondément
13:08les mondialistes et les européistes chez Georges Gescu.
13:10On a vu le dossier de Radio France hier en disant
13:12« 2027 sera menacé par les ingérences ».
13:14Ben oui, il prépare le coup.
13:16Ils auront tous les prétextes pour nous dire que si ça se passe mal,
13:19il faut annuler l'élection ou annuler une candidature.
13:22Le RN ne les dérange pas beaucoup, parce que le RN est devenu un parti du système.
13:25Mais pour le reste, oui, je pense qu'il prépare le coup pour 2027,
13:29de toute manière très très clair.
13:30L'Union Européenne est en train de se doter d'instruments
13:32comme le bouclier démocratique européen.
13:34Vous savez, c'est toujours très orwellien.
13:35On prend l'inverse des mots pour dire la chose.
13:37Et qui permettront à tout moment de censurer les réseaux sociaux,
13:40d'annuler les élections.
13:42Alors un jour ce sera les Russes, le lendemain ce sera Elon Musk,
13:44le troisième jour ce sera Trump.
13:45Ils trouveront toujours quelqu'un.
13:46Tant que ça ne va pas dans le sens de leurs intérêts,
13:48ils trouveront toujours un bon prétexte.
13:50Par contre, quand c'est Barack Obama, Soros ou d'autres, ça les gêne pas.
13:53Les ingérences ne les gênent pas dans ce cas-là.
13:55Ils n'en parlent même pas.
13:56Donc voilà, on voit bien le coup arrivé.
13:58On voit bien que l'Union Européenne est une dictature, clairement.
14:02On voit bien que c'est un coup d'État qui a été mené en Roumanie,
14:04contre un candidat qui est à 45% au premier tour dans les sondages.
14:08Et que les Roumains sont en train de descendre massivement dans les rues.
14:10Ils ont déjà viré un dictateur dans les années 80.
14:12Ça s'est mal fini pour lui.
14:13Ça pourrait mal se finir pour ceux qui ont tenté ce coup d'État cette fois-ci.
14:16Ça me paraît évident que depuis le départ,
14:18c'est ce qu'ils disent d'ailleurs en Roumanie,
14:19il y a une influence de l'Union Européenne forte,
14:21une pression de l'Union Européenne,
14:22puisque la Cour constitutionnelle roumaine
14:25ne justifie quasiment pas ces décisions.
14:27Il y avait d'abord eu en décembre annulation de la première élection présidentielle,
14:30deux jours avant le second tour,
14:31parce que Georges Escou, qui est souverainiste,
14:33qui veut quitter l'OTAN, l'Union Européenne et l'OMS,
14:36un vrai souverainiste, allait gagner.
14:38Et puis, nouvelle élection, il a été arrêté fin février,
14:42et cette fois empêché d'être candidat.
14:44Et en réalité, on voit bien que ce sont les intérêts de l'Union Européenne et de l'OTAN
14:48qui sont en jeu depuis le départ,
14:49puisqu'il y a un projet d'une très grosse base de l'OTAN en Roumanie,
14:52parce qu'il y a un poste avancé militaire de l'OTAN en Roumanie
14:55contre la Russie actuellement,
14:57et parce que c'est un pays de l'Union Européenne,
14:59et qu'on a vu depuis le début Thierry Breton ou Ursula von der Leyen,
15:02Macron, se réjouir de ce qui se passait en Roumanie,
15:04dire que c'était de l'ingérence russe sans aucune preuve.
15:07Donc on voit bien qu'il y a une patte évidente,
15:08une pression évidente de l'Union Européenne,
15:10et de Macron en particulier,
15:12puisque les Roumains ont révélé que
15:14l'ambassadeur de France en Roumanie,
15:16un macroniste, le 5 mars,
15:18a rencontré le président de la cour constitutionnelle roumaine,
15:21le 5 mars, et la décision est tombée le 11.
15:27Et pendant ce temps, Ursula von der Leyen veut réarmer l'Europe.
15:32La présidente de la Commission connaît bien le sujet.
15:34En effet, elle a mené la défense de son pays, l'Allemagne,
15:37avec les cabinets de conseil, le point avec Renaud de Bourleuf.
15:47Ursula von der Leyen s'empare de la défense européenne,
15:50un sujet que la présidente de la Commission européenne connaît fort bien,
15:53elle qui a été ministre de la Défense dans son pays, l'Allemagne,
15:57entre 2013 et 2019.
15:59Un passage qui aura amorcé son déclin germanique,
16:01avant d'être recyclé par Bruxelles.
16:03En effet, dans son pays, Ursula von der Leyen est accusée d'avoir
16:06dilapidé le budget à tel point qu'en 2018,
16:09le contrôle fédéral de l'Union Européenne,
16:11qui est le plus important,
16:14à tel point qu'en 2018, le contrôle fédéral des finances,
16:17équivalent germanique de la Cour des comptes,
16:19publie un rapport mettant en doute l'efficacité économique
16:22et surtout la légalité du recours à des cabinets de conseil par le ministère.
16:27Une commission d'enquête parlementaire est lancée,
16:29elle se poursuivra même après 2019,
16:31quand Ursula von der Leyen est très opportunément
16:33nommée à la tête de la Commission.
16:34L'enquête met alors en exergue des dépenses de plus de 150 millions d'euros,
16:38officiellement pour moderniser l'armement allemand.
16:40Elle aura ainsi signé des contrats avec des consultants
16:42pour des sommes bien supérieures à celles qui étaient officiellement déclarées.
16:45Notons que dans plus de 80% des cas,
16:47l'armée n'a pas prouvé la nécessité de faire appel à des services extérieurs.
16:50De son côté, l'intéressé déclare qu'elle n'était pas décisionnaire.
16:53La commission d'enquête parlementaire finit par rendre un rapport en juin 2020.
16:57Le document décrit la gestion du ministère de la Défense comme,
17:00je cite, un échec complet,
17:02avec un total irrespect des procédures de contrôle
17:04des contrats de cabinets de conseil.
17:06Des liens de copinage et de connivence entre hauts fonctionnaires
17:08et lobbyistes privés ont été mis sur la table.
17:11Parmi les consultants en question, on trouve le cabinet McKinsey.
17:14Le monde est petit.
17:16Pour rappel, Emmanuel Macron avait chaudement recommandé Ursula von der Leyen
17:19auprès de sa compatriote chancelière Angela Merkel
17:22pour le poste de présidente de la Commission européenne.
17:24Notons aussi que son fils David von der Leyen
17:27a été associé chez McKinsey de 2015 à 2019.
17:30Autre détail, les membres de la commission parlementaire
17:32avaient été exigés d'étudier le contenu du téléphone portable d'Ursula von der Leyen
17:36pour examiner des SMS, qui ont mystérieusement disparu.
17:39Un épisode qui semble s'être répété peu de temps après
17:42concernant les échanges avec Albert Bourla, le PDG de Pfizer,
17:45au sujet des juteux contrats sur les injections.
17:48Des journalistes allemands, notamment de Die Welt,
17:50affirment que le scandale permet d'expliquer pourquoi Ursula von der Leyen
17:53a quitté précipitamment l'Allemagne pour Bruxelles.
17:55Il fustige aussi le bilan à la tête de la défense allemande
17:58qui aura consisté à mettre l'armée sous clé des cabinets américains.
18:01De quoi présager ce que pourrait être une défense européenne.
18:05Et nous partons à présent faire un rapide tour de France.
18:13La crise diplomatique franco-algérienne suit son cours.
18:15Alors que deux ressortissants algériens sous OQTF
18:18ont été expulsés de France les 7 et 10 mars derniers, mais renvoyés par l'Algérie,
18:22Alger a également suspendu ses relations consulaires avec les villes de Nice,
18:25Montpellier et Marseille, bloquant ainsi les éloignements
18:28dans ces villes largement peuplées de binationaux.
18:30Alors qu'Emmanuel Macron est largement construit à droite
18:32pour sa molesse sur la question,
18:33des fluides opportunes sur un entretien privé
18:35avec son ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
18:37révèlent que les deux hommes seraient alignés
18:39sur une « riposte graduée » face à l'administration algérienne.
18:42On attend de voir.
18:44Une prise d'otage dans une fromagerie qui finit mal.
18:46Mardi à Bidart, dans les Pyrénées-Atlantiques,
18:48un homme armé et recouvert d'un masque de clown
18:50s'est retranché dans une fromagerie.
18:52Après avoir pris en otage la vendeuse,
18:53le suspect, âgé d'une cinquantaine d'années,
18:55a exigé que la police soit appelée.
18:56À peine arrivés sur place,
18:57les forces de l'ordre ont été accueillies par des tirs.
18:59Les policiers ont alors riposté et abattu l'individu.
19:01Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Bayonne,
19:03la première pour tentative de meurtre
19:05sur personne dépositaire de l'autorité publique
19:07et l'autre pour déterminer les circonstances exactes
19:09de la mort du ravisseur.
19:11Nouvelle grève des blouses blanches.
19:13Ce mercredi, de nombreux cabinets médicaux
19:15étaient fermés à l'appel de plusieurs syndicats du secteur
19:17afin de sensibiliser à la montée des violences
19:19contre les soignants.
19:20Une journée européenne a même été mise en place
19:22pour cette cause.
19:23Une cause fort louable qui ne pourra toutefois être traitée
19:25avec une amélioration des services de santé
19:27en déclin constant.
19:28En effet, si des individus violents s'empruntent aux soignants
19:30sans raison, une partie des altercations naissent
19:32avec des prises en charge défaillantes.
19:34Les médecins généralistes, les plus proches des patients,
19:36sont les principales cibles des violences enregistrées.
19:42Et on poursuit avec l'actualité internationale.
19:47Ursula von der Leyen veut mettre à genoux
19:49l'économie américaine.
19:51Après Bruno Le Maire avec la Russie,
19:54qui fait dans le discours belliciste économique
19:56avec les Etats-Unis cette fois.
19:58Ce mercredi, lieu à annoncer l'instauration
20:00à partir du 1er avril de droits de douane
20:02sur des produits américains
20:04comme les motos, les bateaux ou le bourbon.
20:06L'idée est de riposter aux droits de douane
20:08de 25% sur l'acier et l'aluminium
20:10décidé par Donald Trump
20:12qui entre en vigueur aujourd'hui.
20:14Ursula von der Leyen évoque une riposte,
20:16je cite, forte mais proportionnée.
20:19Mauvais bulletin pour l'éducation nationale
20:21aux Etats-Unis mardi à Washington.
20:23Le ministère de l'éducation a annoncé
20:25le licenciement d'environ la moitié de son personnel.
20:27Une décision qui s'inscrit dans la volonté
20:29de Donald Trump de réduire les effectifs
20:31de la fonction publique mais aussi
20:33de transférer le secteur de l'école
20:35de l'administration fédérale vers les Etats.
20:37Une idée pas sans arrière-pensée.
20:39Le secteur connaît surtout des difficultés
20:41administratives et financières dans les Etats
20:43gérés par les démocrates.
20:45La défense australienne prend l'eau
20:47alors que Canberra avait brutalement annulé
20:49le contrat avec le groupe français Naval Group.
20:51Le pays des kangourous se retrouve
20:53le bec dans l'eau et pourrait bien ne pas avoir
20:55de sous-marins malgré l'alliance
20:57AUKUS qui l'allie avec Londres et Washington.
20:59En effet, les navires promis par
21:01les Etats-Unis sous Donald Trump
21:03pourraient rester sous pavillon américain,
21:05faute de capacités industrielles.
21:07Un amiral australien propose un plan B
21:09français avec des suffraines nucléaires
21:11ravivant l'idée d'une coopération avec Paris
21:13trois ans après l'abandon
21:15du contrat du siècle.
21:17Peut-être que la France saura faire payer le prix fort
21:19à ce partenaire volatile.
21:21La gauche indépendantiste en est
21:23recule au Groenland. Le centre droit
21:25indépendantiste modéré l'a emporté
21:27lors du scrutin des législatives,
21:29une première dans ce pays constitutif du royaume
21:31du Danemark. Le parti démocrate a obtenu
21:3329,9% des voix
21:35devançant les nationalistes du centre
21:37de Nalerak, 24,5%.
21:39La coalition socialiste sortante
21:41s'effondre, perdant respectivement
21:4315,3 et 14,7 points.
21:45Ce scrutin marqué par une participation
21:47en hausse de 5% et atteignant
21:4970% intervient
21:51alors que le pays débat de son indépendance
21:53vis-à-vis du Danemark et face aux ambitions
21:55de Donald Trump sur ce territoire.
22:01Et voilà, nous approchons de la fin de cette édition.
22:03Dès à présent, retrouvez un numéro
22:05de Passé Présent sur les origines africaines
22:07de la France libre du général de Gaulle.
22:09Retrouvez également Perle de Culture.
22:11Anne Brassier reçoit Sylvain de Moulenaim
22:13qui présente les prophètes du passé
22:15du grand écrivain Barbet de Révy.
22:17Et puis elle évoquera également avec Renaud de Bourleuf
22:19les films populaires français
22:21pourtant boudés par les Césars.
22:23C'est la fin de cette édition.
22:25Merci à tous pour votre fidélité.
22:27Rendez-vous demain même lieu
22:29même heure. Portez-vous bien
22:31et bonne soirée.