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Le porte-parole du ministère de la Justice, Cédric Logelin, était l’invité de 180 Minutes Info ce mercredi 12 mars sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet des craintes des avocats sur la question des dossiers-coffre : «Les délinquants les plus dangereux représentent une minorité de détenus»

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Transcription
00:00Les avocats, et d'ailleurs les magistrats, sont sensibles aux droits de la défense.
00:03On est dans un état de droit, il y a les règles du code de procédure pénale.
00:06Après, l'objectif des dossiers coffres, ce n'était pas de tout cacher à l'avocat.
00:10C'était de faire en sorte que, si je puis dire, la cuisine interne technique,
00:16je parle technique, de certains dispositifs utilisés pour identifier,
00:19pour interpeller les narcotrafiquants, ne soient pas mis sur la peste publique
00:24et puis puissent continuer à être efficaces en définitive.
00:26C'était ça, en fait, le sujet des dossiers.
00:28Mais on a entendu déjà que c'était une forme d'entrave à l'état de droit,
00:32dans la bouche de certains opposants.
00:34À chaque fois qu'on a affaire au haut du spectre de la délinquance,
00:38il faut faire un choix entre rester en l'état actuel,
00:42et donc on voit que l'isolement actuel, parfois les détenus peuvent avoir des portables,
00:46ou s'adapter pour se protéger, protéger les concitoyens,
00:50faire en sorte que les détenus qui sont les plus dangereux
00:51arrêtent d'être dangereux et arrêtent de continuer à faire leur trafic depuis la prison.
00:57C'est une recherche d'équilibre.
00:59Et là, le dossier Coffre n'avait pas pour objectif de s'asseoir sur les droits de la défense,
01:03mais tout simplement de permettre aux enquêtes d'être efficaces,
01:05pour pouvoir arrêter des gens très dangereux, les poursuivre et les juger.
01:09– Est-ce que les enquêtes pourraient être efficaces
01:11si on ne peut pas procéder à la lecture de messages récryptés,
01:15comme là aussi ça avait été évoqué avant que la commission ne passe derrière ?
01:20– Comme vous le dites, les délinquants ont arrêté d'écrire des SMS
01:24et de passer des coups de téléphone depuis les lignes à leur nom.
01:28Ils utilisent des technologies, les enquêteurs, les magistrats
01:32sont là pour justement les interpeller et puis mettre au jour les dispositifs
01:39qu'ils utilisent pour passer leur communication de manière cachée.
01:42D'ailleurs, c'est ce qu'on a réussi à faire avec le décryptage d'un outil
01:47qui est utilisé par les narcotrafiquants
01:49et qui a permis une vague d'interpellations dans toute l'Europe.
01:51Donc, c'est un outil qui avait été estimé efficace.
01:57Après, les discussions vont encore avoir lieu sur la loi narcotrafique.
02:02– Oui, c'est précisément le but de la deuxième étape en France.
02:05– Ça va avoir lieu à l'Assemblée nationale, c'est ça exactement.
02:08Et donc, ce sont les parlementaires qui décideront,
02:12mais l'objectif est toujours d'être efficace vis-à-vis des délinquants
02:15les plus dangereux, qui représentent une minorité de délinquants,
02:18une minorité de détenus dans les futures prisons de haute sécurité.
02:22Tout ça, pourquoi ?
02:23Pour éviter que des gens soient tués dans la rue,
02:24des chauffeurs Uber, des pères de famille, des mères de famille
02:27et des surveillants pénitentiaires.

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