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Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe, sur l'immigration : «Si vous ne respectez pas les règles et que vous êtes un criminel, on doit pouvoir vous expulser».

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Transcription
00:00Là, je vous parle avec beaucoup d'humilité des sujets que je suis au quotidien dans mon portefeuille,
00:04qui sont déjà très prenants.
00:06Mais oui, on a besoin d'autorité et d'ordre.
00:08Et je vous rappelle quand même que sur les dernières années, nous avons augmenté les moyens là aussi
00:11de la police, de la justice, qui avaient quand même été coupés par des gouvernements précédents.
00:16Nous avons renforcé aussi les instruments de la réponse pénale.
00:19Oui, il faut peut-être aller plus loin.
00:21Moi, je le vois au niveau européen, je vous parlais de la question migratoire.
00:24Je crois que sur ces sujets, on a besoin aussi d'une réponse ferme et d'une maîtrise des frontières au niveau européen.
00:28Et les pays, comme l'Italie de Madame Méloni, qui au début avait dit
00:32« On peut y aller en cavalier seul et il y a des réponses nationales solitaires »,
00:36en réalité, aujourd'hui, demandent au contraire, c'est comme ça qu'ils obtiennent les résultats,
00:40demandent de la coopération européenne, le renforcement de l'agence Frontex,
00:44le renforcement des moyens aux frontières avec le pacte des immigrations,
00:47qui fait une première sélection des demandeurs d'asile.
00:50Voilà les outils qu'on est aussi en train de développer au niveau européen ensemble.
00:54Les pays maghrébins, elles traitent face à face, vis-à-vis Tunisie, Maroc, Algérie,
00:59avec des accords. Nous, avec l'Algérie, c'est rompu complètement.
01:02Mais la Tunisie, c'était un accord européen.
01:04La Tunisie, on l'a soutenue, on a soutenu, elle y est allée avec Madame van der Leyen,
01:07et on a soutenu le fait, effectivement, de pouvoir avoir un accord avec la Tunisie.
01:10En revanche, quand elle a fait des accords plus solitaires,
01:15mais c'était la même chose pour le Royaume-Uni,
01:16avec des pays comme l'Albanie ou le Rwanda,
01:18aujourd'hui, on voit que ça ne marche pas.
01:19que c'est une question de l'externalisation.
01:20Aujourd'hui, il n'y a pas d'immigrés, de demandeurs d'asile qui sont dans ces pays.
01:24Donc, on a besoin d'avoir, effectivement, une réponse européenne extrêmement ferme,
01:27parce que si j'ai une question démocratique,
01:29il ne s'agit pas de se fermer ou de se barricader,
01:32mais de dire de façon extrêmement simple
01:34que ceux qui ont vocation à venir,
01:36qui respectent les règles, qui travaillent, qui s'intègrent,
01:39qui parlent la langue, comme ça a été le cas de ma famille,
01:41qui a été accueillie en France,
01:43qui a parlé la langue, qui a respecté la culture,
01:46qui a respecté les institutions,
01:47et bien, ils sont les bienvenus.
01:49Et puis, si vous n'avez pas vocation à rester,
01:52si vous n'avez pas de visa ou d'asile,
01:54si vous ne respectez pas les règles,
01:56et a fortiori que vous êtes un criminel,
01:57et bien, on doit pouvoir vous expulser,
01:58et on doit pouvoir renforcer, là aussi,
02:00au niveau national comme au niveau européen,
02:02et c'est ce qu'on fait,
02:03les moyens de pouvoir vous faire repartir dans votre pays.
02:05Voilà.
02:06Parole claire.
02:07Et effectivement, je pense qu'on combattra les extrêmes de cette façon,
02:10mais ne soyons pas dupes aussi de leurs contradictions,
02:13de leurs faiblesses,
02:14s'ils avaient été élus, nous n'aurions pas l'influence
02:18que nous avons aujourd'hui en Europe,
02:20si Marine Le Pen avait été élue,
02:21on serait au contraire isolés et faibles,
02:23et l'Europe serait beaucoup plus faible,
02:24elle serait soumise,
02:25à la fois dans son rapport avec la Russie,
02:28et avec les Etats-Unis de Donald Trump.
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