Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h c'est l'heure, ravie de vous retrouver ce soir, Maureen comment ça va pour les infos du soir ?
00:07Ça va et vous Christine ? Bien le bonsoir à tous.
00:11A l'œil de l'actualité, deux suspects en garde à vue dans l'affaire de la fusillade d'un pavillon.
00:16D'une élue a tremblé en France, une enquête pour tentative d'homicide volontaire en bande organisée,
00:20violence volontaire aggravée et détention d'armes de catégorie A a été ouverte.
00:24Samedi le mari et le fils de cette élue ont eu un différent routier après un refus d'obtempérer de la part d'individus.
00:29Ces derniers les ont suivis jusqu'à leur domicile. Plus tard dans la soirée,
00:32un groupe d'hommes cagoulés est venu devant le pavillon et l'a criblé de balles.
00:36Le procès de Cédric Jubilard accusé de meurtre de son épouse Delphine disparue en décembre 2020
00:41va débuter le 22 septembre devant la cour d'assises du Tarn.
00:44Incarcéré depuis sa mise en examen le 18 juin 2021,
00:47cet homme de 37 ans clame son innocence dans cette affaire sans corps, ni aveu, ni témoin, ni scène de crime.
00:54Et la Turquie continuera d'apporter tous les soutiens possibles à la Syrie
00:57et à assurer le président Recep Tayyip Erdogan.
00:59Après plusieurs jours d'affrontements mortels,
01:01le président turc a plaidé pour l'intégrité territoriale et l'unité de la Syrie
01:05pour qu'elle parvienne à la paix avec toutes les composantes ethniques des communautaires, selon ses mots.
01:10Merci Maureen.
01:12En Roumanie, la candidature à la présidentielle de Kaline Giorgescu,
01:17très large favori, a finalement été rejetée par la commission électorale.
01:23Le premier tour avait été annulé, il avait ensuite été arrêté et maintenant il est exclu.
01:29Il lui est reproché d'être d'extrême droite, de critiquer l'OTAN, de critiquer l'Union Européenne, d'être pro-russe.
01:36Le candidat dénonce un coup porté à la démocratie.
01:39La Roumanie pourrait-elle se servir de la guerre en Ukraine pour opprimer la démocratie ?
01:44L'accusation d'être pro-russe, fondée ou pas,
01:47permet-elle d'exclure un candidat en amont sans passer par le vote démocratique ?
01:52L'édito de Mathieu Boquete.
01:54Lors de la marche du 8 mars en France,
01:57ce week-end, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé pour les droits de la femme en France.
02:01A Paris, certains débordements ont interpellé.
02:04Des appels au meurtre, contre Alice Cordier de Nemesis,
02:07ou encore ces femmes du collectif du 7 octobre,
02:10contre l'antisémitisme, empêchées de manifester.
02:14Le féminisme est-il ouvertement contre les femmes ?
02:17L'analyse de Gabrielle Cluzel.
02:20Alors qu'Emmanuel Macron prône l'Europe de la défense et la réindustrialisation du pays,
02:25une information passée complètement inaperçue nous interpelle.
02:31Le ministère de l'économie français laisse vendre LMB Aerospace aux Américains,
02:38un industriel clé pourtant pour nos rafales et nos sous-marins nucléaires.
02:42L'entreprise, spécialisée dans les ventilateurs électriques haute performance pour l'aérospatiale et la défense,
02:48joue un rôle capital dans des programmes stratégiques comme les rafales et les sous-marins nucléaires français.
02:55Son transfert sous pavillon étranger soulève des inquiétudes et des interrogations.
02:59Le point avec Eric Tegner.
03:01En Syrie, près d'un millier de chrétiens et halaouites ont été tués ces derniers jours.
03:05Pourquoi faut-il s'en inquiéter ?
03:07Quelle responsabilité pour le nouveau président par intérim qui ne semble pas gérer ses troupes ?
03:13Quelles sont les responsabilités dans ce pays multi-confessionnel et multi-ethnique ?
03:18Les islamistes ont ciblé les halaouites.
03:21Partisans de Bachar el-Assad déçus.
03:23Mais pourquoi les islamistes ciblent-ils les chrétiens ?
03:26Le décriptage de Charlotte Dornelas.
03:28Et puis l'Elysée dément avoir utilisé les termes « faire peur » qui lui sont prêtés par le JDD ce week-end.
03:35Je me suis amusée à compter les mots dans le discours d'Emmanuel Macron la semaine dernière.
03:3916 fois le mot « paix ».
03:417 fois le mot « menace ».
03:435 fois le mot « guerre ».
03:45Mais pas une seule fois le mot « peur ».
03:47Pourtant, pourquoi ce sentiment de peur ?
03:49Cette menace russe pourrait-elle être instrumentalisée à des fins politiques intérieures sans nier son existence ?
03:55L'édito de Mathieu Beaucoup.
03:57Une heure pour tout se dire et sans tabou avec nos mousquetaires de l'info.
04:01C'est parti.
04:09Ravie de vous retrouver ce soir.
04:18Marc Menand n'est pas lassé.
04:20Eric Tegner a kiffé au fils de Marc Menand.
04:22Ça va être difficile, je ferai de mon mieux.
04:25On est ravis de vous accueillir.
04:27Marc Menand a glissé, il s'est fait mal, il s'est déchiré un muscle.
04:31Il m'a donné l'autorisation de vous expliquer ce qui s'est passé.
04:34Donc il est absent toute cette semaine.
04:37C'est un propre établissement.
04:39Ses rires nous manquent, ses sourires aussi.
04:41Et son temps de parole, pas du tout.
04:43On l'embrasse très fort.
04:46On espère qu'il se remettra très vite.
04:49D'abord, Mathieu Beaucoup,
04:51l'appel à la mobilisation lancé la semaine dernière par Emmanuel Macron
04:55a été par plusieurs perçu comme un appel à la guerre.
05:00Certains se demandent même si la Russie est une menace existentielle pour la France
05:06et si la guerre était aussi une menace existentielle pour la démocratie,
05:10comme on le voit peut-être en Roumanie, avec ce qui se passe sur place.
05:14On est dans une séquence très étrange.
05:17Je commencerai cet éditorial en France et je le terminerai en France en passant par la Roumanie.
05:21Parce qu'il se peut que la Roumanie soit le laboratoire des prochaines années européennes.
05:26Le point de départ de la présente séquence,
05:29c'est évidemment la dissonance cognitive à laquelle nous avons eu droit mercredi dernier.
05:35D'un côté, il semble, ça reste à confirmer,
05:39il semble qu'on se dirige vers une paix relative, une paix imparfaite,
05:44mais une paix réelle en Ukraine, une paix possible.
05:47Je précise qu'une paix possible, ce n'est pas la paix idéale
05:50où l'agresseur est vaincu, où la démocratie est partout restaurée.
05:54Une paix possible, c'est l'autre nom d'en finir avec une guerre perpétuelle
05:58qui pourrait durer 5 ans, 10 ans, 15 ans à la frontière de l'Europe.
06:01Une guerre qui toujours pourrait déraper en choc entre deux empires nucléaires.
06:05Ayons toujours à l'esprit que c'est sérieux cette possibilité.
06:08Donc, possibilité de la paix.
06:11De l'autre côté, presque une crise de panique d'une partie de l'extrême centre,
06:17une crise de panique dans le bloc central à l'idée, deux idées en fait,
06:21soit que cette paix se fasse sans l'Europe, c'est une possibilité,
06:25soit que cette paix, en fait, retire un argument dans le discours de la classe dominante
06:31qui, pour l'instant, n'avait comme preuve de son patriotisme
06:34que sa volonté de mener la guerre contre la...
06:37enfin, de participer à l'effort de guerre contre la Russie en soutenant l'Ukraine.
06:41Donc là, est-ce que nous sommes dans un moment où,
06:43alors je cite, il y a un historien, je ne le mentionnerai pas par politesse,
06:46mais qui a écrit un livre il y a peut-être deux ans, qui a reçu un prix du Sénat
06:50et qui présente presque cette guerre comme la guerre providentielle en quelque sorte pour l'Europe
06:55parce que c'est par cette guerre qu'on peut accélérer la fédéralisation,
06:58c'est par cette guerre qu'on peut constituer une souveraineté européenne,
07:01c'est par cette guerre qu'on peut retonifier nos démocraties.
07:04Donc ne soyons pas naïfs en la matière, il y a cette préoccupation dans l'extrême centre.
07:10Donc là, on est dans un essai d'univers étrange qui sloganise,
07:15qui fait des slogans sans cesse, à grande vitesse.
07:18D'un côté, on comprend qu'il y a une réalité stratégique, la Russie est une vraie menace,
07:23de quelle nature menace, on en parlera,
07:25mais on cherche à écraser la réflexion sous les slogans.
07:29Et dès qu'on sort des slogans, on passe pour traître.
07:32Donc si vous dites, par exemple, on l'a entendu cette semaine,
07:35l'Ukraine a perdu la guerre.
07:37On peut le croire, on peut ne pas le penser,
07:39mais dire l'Ukraine a perdu la guerre, c'est une analyse stratégique.
07:42On peut dire l'Ukraine l'a d'autant plus perdue que les Américains ne la soutiennent plus
07:45et qu'elle ne peut pas la mener seule.
07:47Eh bien, dire cela, ce n'est pas vu comme une analyse fondée ou non fondée,
07:51c'est vu comme du défaitisme qui serait au seuil de la trahison.
07:56Ou au seuil, à tout le moins, de la collaboration.
07:58Donc vous ne pouvez pas considérer que l'Ukraine manifestement,
08:01et malheureusement, n'est pas capable de reprendre le terrain perdu,
08:04dès lors que vous êtes réaliste, vous croyez l'être,
08:06vous êtes dans la trahison, vous êtes dans la collaboration avec la Russie de demain.
08:13De la même manière, si vous vous inquiétez d'un choc nucléaire,
08:16alors moi je suis vraiment là-dessus, je suis une petite nature, je suis tout faible,
08:19moi j'ai peur du choc nucléaire.
08:21Vous l'avez toujours dit.
08:22Oui, mais je prends ça au sérieux.
08:23Deux empires nucléaires qui pourraient demain s'entrechoquer,
08:26à quel moment suis-je chanceux de dire, c'est pas grave, une petite guerre nucléaire,
08:30on pourrait passer à autre chose.
08:31Non, c'est quand même inquiétant.
08:33Eh bien, vous passez, dans ce cas-là, pour être une petite nature,
08:36passez pour un être faible devant le tragique de l'histoire.
08:40Autrement, vous connaissez la formule, on dit souvent la vérité est la première victime de la guerre.
08:44J'ajouterais, quant à moi, que la démocratie est aussi, en ce moment, la victime de la guerre.
08:49Parce que quand on ne répète pas les slogans du pouvoir qui peuvent changer,
08:52dès lors, vous prenez le visage du traître.
08:55Et le propre du traître, en fait, c'est la figure, l'interdit absolu.
08:59Le traître, c'est celui qui n'a pas sa place dans la cité.
09:02Le traître, c'est celui qu'on veut bannir.
09:04Le traître, c'est celui qu'on veut déchoirer de sa citoyenneté.
09:06Le traître, en d'autres temps, c'est celui qu'on voulait exécuter.
09:09En ce moment, si vous ne reprenez pas les slogans du pouvoir,
09:12on vous traite de pro-russe, de pro-russe.
09:14C'est l'étiquette du moment, c'est l'extrême droite des circonstances actuelles.
09:17Alors, le simple désir de se rappeler que si on veut faire la paix,
09:22si on veut faire la paix, il faut au moins savoir comment le camp d'en face pense.
09:26Si on veut faire la paix, il faut savoir de quelle manière le camp d'en face se représente la guerre.
09:30C'est déjà vu comme une forme d'allégeance sur le mode pro-russe.
09:33Alors, je l'ai dit, quand on est dans cette logique-là d'écrasement de la dissidence,
09:36c'est peut-être la démocratie qui en paie le prix, comme on le voit en Roumanie.
09:41Et justement, où en sommes-nous dans cette situation qui semble évoluer très rapidement ?
09:45Là, en ce moment, Emmanuel Macron reçoit la présidente de Moldavie.
09:49Il y aura peut-être une conférence de presse plus tard.
09:51Alors, je pense qu'on a raison de revenir sur Roumanie.
09:53On a suivi ce dossier-là dès le premier jour.
09:55Qu'est-ce qu'on voit là-bas ?
09:57Je rappelle les événements.
09:58Premièrement, le deuxième tour de l'élection a été annulé.
10:01On s'en souvient, il y a quelques semaines.
10:03Parce qu'on a dit, ah là là là là là, on a cru découvrir,
10:06c'est une note des services de renseignement,
10:08qu'il y a eu une campagne de manipulation de l'opinion par TikTok,
10:12qui aurait amené les Roumains à se jeter massivement vers le candidat Kalin Giorgescu,
10:17et dès lors, pris de cette forme de possession TikTokienne,
10:20aurait voté pour le candidat pour lequel on ne peut pas voter.
10:22Donc, d'abord en tout, l'élection annulée.
10:24Reporté.
10:25Ensuite, arrestation du candidat.
10:27On en parlait la semaine dernière, ou celle d'abord.
10:29Arrestation du candidat pour des motifs un peu nébuleux, convenons-en.
10:33Je ne dis pas qu'ils sont faux.
10:34Je dis que, tel qu'on nous les présente, ils sont nébuleux.
10:37Je reviendrai dans un instant.
10:38Vous aviez dit d'ailleurs que même le premier ministre s'en était un peu...
10:40Absolument, le premier ministre social-démocrate s'en était inquiété.
10:42Ses adversaires disaient que c'est quand même louche.
10:44Et là, aujourd'hui, interdiction de se présenter, tout simplement, aux élections.
10:49Il ne pourra pas se présenter.
10:51Il contesta devant la Cour constitutionnelle, je prends la peine de le dire.
10:53On aura la réponse mercredi.
10:55Mais là, il est premier dans les sondages, il ne pourra pas se présenter aux élections.
10:59C'est la Commission électorale roumaine qui en a décidé ainsi.
11:02C'est ça.
11:03Quelles sont les raisons données par la Commission électorale roumaine?
11:05Premier élément, le candidat, dit-on, ne remplit pas les conditions de l'égalité
11:10parce qu'il a enfreint les règles démocratiques d'un suffrage honnête et impartial.
11:15Quelle est la preuve qu'on donne pour cela?
11:17Il faut donner des preuves quand on affirme ça.
11:19On dit, mais regardez, le deuxième tour de l'élection présidentielle a été annulé il y a quelques semaines.
11:25N'est-ce pas la preuve qu'il enfreignait les règles du jeu démocratique honnête et équitable?
11:31Peut-être pas.
11:33D'autant, j'ajoute, que pour quelles raisons la Cour constitutionnelle avait annulé l'élection?
11:38Pour de toutes autres raisons, pour la campagne TikTok.
11:41Donc là, la Commission électorale serait faire une décision du Conseil constitutionnel
11:47qui, par ailleurs, dit le contraire de ce que dit la Commission électorale.
11:50Donc là, plusieurs disent devant ça, on est presque devant une forme de suspension de la démocratie.
11:54Alors, pendant que vous parlez, je vous disais que le président de la République,
11:58on va voir les images, il est en train de recevoir la présidente de Moldavie.
12:02Il doit parler d'un instant à l'autre, alors je ne suis pas sûr qu'il puisse le voir.
12:05On le prend en direct.
12:07Ici même, en mars 2024, le 7 mars exactement, qui avait marqué une nouvelle étape
12:13dans le développement de la relation bilatérale entre la Moldavie et la France.
12:18Votre venue à Paris intervient dans un contexte de défi majeur pour l'Europe,
12:22dans un monde qui ne cesse d'être plus brutal et plus incertain.
12:26Et face à toutes ces incertitudes, il nous appartient, comme je le disais la semaine dernière,
12:31à l'issue des travaux du Conseil européen, de créer nos propres certitudes pour l'Ukraine,
12:37pour l'Europe, pour notre sécurité et donc pour la Moldavie aussi.
12:43La France s'est pleinement mobilisée aux côtés de l'Ukraine ainsi que de nos alliés européens
12:49en faveur de l'obtention d'une paix solide et durable,
12:52adossée à des garanties de sécurité robustes pour l'Ukraine.
12:57Et c'est tout le sens des travaux que nous avons menés en européen
13:01et avec les Etats-Unis ces derniers jours et ces dernières semaines.
13:06Sur ce chemin difficile mais nécessaire, il est évident que le soutien de court terme
13:10et tout le soutien pour que l'Ukraine soit en bonne position est indispensable.
13:17Et nous le conserverons.
13:20Mais dans ce cadre, plusieurs pays sont aux avant-postes de la menace,
13:25et tout particulièrement le vôtre.
13:26Et dans ce contexte, votre courage, Madame la Présidente, force le respect de tous.
13:32Depuis trois ans, votre pays subit de plein fouet les conséquences humaines
13:37et économiques de la guerre d'agression russe contre l'Ukraine.
13:41La Moldavie, dont l'espace aérien est régulièrement violé par des drones et missiles russes,
13:46doit également faire face à des tentatives russes de plus en plus désinhibées,
13:51de déstabilisation, ciblant en particulier les institutions démocratiques de votre pays.
13:58Nous avons décidé de renforcer encore notre coopération
14:02pour accroître la résilience de la Moldavie vis-à-vis des ingérences étrangères.
14:07Ces dernières années, nous avons en effet renforcé nos coopérations à la matière,
14:12en période électorale compte tenu du caractère sensible et au-delà.
14:17Et aujourd'hui, je me félicite de la lettre d'intention signée avec Viginium.
14:21C'est une étape importante de cette coopération
14:24et justement de la lutte contre la désinformation dans nos pays.
14:29C'est aussi un sujet qui est à l'agenda de la communauté politique européenne
14:33qui se tiendra en Albanie dans quelques mois.
14:36Plus récemment, la Russie a de nouveau eu recours au chantage énergétique
14:41pour tenter d'affaiblir l'économie moldave en provoquant au surplus une crise en Transnistrie.
14:47Comme souvent, Moscou crée des crises pour prétendre ensuite vouloir contribuer à les régler
14:52selon ses propres termes et pour faire avancer ses seuls intérêts.
14:57Face à cette situation, l'Union européenne s'est immédiatement mobilisée à vos côtés
15:02en apportant une aide financière d'urgence de 250 millions d'euros pour 2025,
15:08dont une partie a permis de financer des achats de gaz pour la Transnistrie
15:13suite à l'interruption par Gazprom de ses livraisons en violation de ses propres obligations.
15:19Je salue également le soutien apporté par nos amis roumains,
15:23notamment pour développer les interconnections.
15:26L'aide d'urgence de l'Union européenne s'inscrit dans le cadre d'une stratégie d'ensemble
15:31visant à renforcer l'indépendance énergétique de la Moldavie,
15:35à la découplée des insécurités résultant du chantage au gaz pratiqué par la Russie.
15:40Et l'accord signé aujourd'hui avec l'Agence française de développement
15:45en soutien à la résilience énergétique de votre pays,
15:48et cela en coopération avec la KFV allemande, y contribuera également.
15:53Et je veux vous dire que sur ce sujet aussi, la France et l'Europe resteront mobilisées
15:59pour vous soutenir dans la durée sur les questions énergétiques.
16:02Dans ce contexte difficile, votre détermination sans faille a permis à la Moldavie d'avancer.
16:09Après l'ouverture des négociations d'adhésion à l'Union européenne en décembre 2023,
16:14les Moldaves ont conforté dans les urnes leurs choix en faveur de l'Europe.
16:18Votre pays a réalisé des progrès importants, que je tiens à saluer,
16:23dans la mise en oeuvre de réformes ayant conduit à l'adoption par l'Union européenne
16:28d'un plan de croissance ambitieux doté de 1,9 milliard d'euros
16:33qui permettra de dynamiser votre économie et de moderniser vos infrastructures.
16:39Ceci est le fruit, une fois encore, de votre courage, de votre détermination
16:45à faire avancer la Moldavie vers ce chemin européen
16:49qui est aussi celui de la prospérité et de la sécurité.
16:53Voilà, vous avez pu suivre en direct l'intervention d'Emmanuel Macron
16:58qui reçoit en ce moment même la présidente de Moldavie.
17:02Il était important d'entendre un peu le soutien du président de la Moldavie.
17:07C'est intéressant, il a dit un petit mot sur la Roumanie.
17:10Revenons sur ce qui se passait sur la Roumanie
17:14parce que c'est capital pour essayer de comprendre ce qui se passe dans ce pays.
17:18Je crois non seulement pour comprendre ce qui se passe en Roumanie
17:21mais plus largement en Europe.
17:24Parmi les raisons qui expliquent pourquoi on a décidé d'annuler,
17:28de l'empêcher de se présenter,
17:31on dit aussi que son usage des réseaux sociaux
17:33a n'a pas respecté l'égalité des chances dans le cadre de la campagne électorale.
17:38Ce qui est un peu original quand même comme argument.
17:41On sent comme si on était dans une situation
17:43où on veut à tout prix dégommer le candidat
17:45et alors on trouve les preuves nécessaires pour le liquider.
17:48Je note que le soir même de l'annulation,
17:51ses partisans se sont rassemblés pour protester contre l'interdiction
17:54qu'ils assimilent à une suspension de la démocratie.
17:57Naturellement, les gendarmes au nom de la démocratie
18:00ont passé au gaz lacrymo les manifestants.
18:03Et autre chose, je le rappelle parce que c'est important de le dire,
18:07Sid Giorgescu est véritablement le corrompu que certains disent qu'il est.
18:11Sid Giorgescu est vraiment coupable de ce dont on l'accuse,
18:14de vraie culpabilité, alors les autorités roumaines font ce qu'elles doivent faire.
18:18Mais si, comme on le voit pour l'instant,
18:20on a l'impression que ces accusations sont surtout des accusations politiques,
18:23circonstancielles, qui visent surtout à dégager un candidat infréquentable,
18:27on pourrait dire que la menace de coup d'État dont on l'accuse
18:30en fait vise à masquer un coup d'État juridique
18:33contre l'expression de la souveraineté roumaine du peuple roumain.
18:36Donc l'accusation de coup d'État pour masquer son propre coup d'État,
18:39il est possible de croire aussi que nous soyons devant une telle situation
18:43à tout le moins les preuves du coup d'État prêté à Giorgescu manquent un peu.
18:48Et quelle leçon doit-on retenir de cette séquence
18:51si l'on inscrit dans une réflexion beaucoup plus large sur la démocratie, Mathieu?
18:56Oui, je pense vraiment que ce qu'on voit, c'est les limites
18:58d'une certaine conception de la démocratie européenne.
19:00C'est-à-dire, tout le monde peut se présenter.
19:03Mais si vous vous présentez aux élections avec des idées un peu dites,
19:06qu'on dira radicales, extrêmes, infréquentables, tout ça,
19:09vous pouvez vous présenter tant que vous n'avez pas de chance de gagner.
19:12Mais si vous arrivez et, à la surprise de tous, vous réussissez à percer
19:17avec un programme qui est jugé illégitime,
19:19le système se met sur le mode de l'état d'urgence et de l'état d'exception
19:23pour vous dégager s'il le faut.
19:25Les règles ne tiennent plus.
19:27Donc, il en est même pour un parti ou pour un média qui aura un succès
19:30auquel on ne s'attend pas, un succès tel,
19:32on se dit bien là, ça risque de dérégler le jeu de politique
19:34parce que ce média ne dit pas exactement ce qu'on souhaite.
19:36Alors, on pourrait décider de le fermer.
19:38Ça n'arrivera pas en Europe occidentale, évidemment.
19:40Mais ça pourrait arriver à l'Est.
19:42De la même manière, ce qu'on voit en ce moment, c'est qu'on s'inquiète
19:44avec raison, peut-être, de l'autoritarisme de Donald Trump.
19:47On s'inquiète évidemment avec raison de l'autoritarisme de Vladimir Poutine.
19:51Mais se pourrait-il qu'en Europe même, aujourd'hui,
19:53il y ait une tentation autoritaire de l'extrême centre qui ne dit pas son nom?
19:56Dans les circonstances, quel est l'enjeu?
19:58Très concret.
19:59Ce qu'on crée en Roumanie, c'est un basculement d'alliances
20:01parce que, très clairement, Giorgescu, je ne sais pas s'il est pro-russe,
20:03mais ce qui est certain, c'est qu'il veut s'extraire de l'OTAN.
20:05Il veut s'extraire du jeu d'alliances dans lequel la Roumanie est intégrée.
20:08Est-ce qu'un peuple a le droit, aujourd'hui, de vouloir sortir de son jeu d'alliances,
20:13soit pour intégrer de nouvelles alliances,
20:15dans ce cas-là, il serait vraiment pro-russe,
20:17soit pour se dégager des alliances parce qu'il préfère avoir
20:19une forme de neutralité devant les événements?
20:21Dans ça, ce que je constate, c'est que l'état d'exception,
20:24l'état d'urgence, on peut le sortir quand on pense qu'il va avoir
20:27une forme de dissidence géopolitique qui va s'exprimer.
20:29Donc, comment on réussit à dégager un candidat?
20:31Il faut sortir la machine à épithète.
20:33Donc, ça a commencé par Antivax.
20:35Antivax, ce n'était pas assez dans les circonstances.
20:37Ensuite, on a dit que c'est un orthodoxe fantasque.
20:39Ensuite, on a dit que c'est presque un occultiste.
20:41Finalement, on s'est dit, on va y aller plus simplement.
20:43C'est l'extrême droite, pro-russe, complotiste, Antivax.
20:46Quand vous avez tout ça, ça peut justifier votre mise à l'écart.
20:49Donc, on peut mater les dissidents.
20:51Et c'est ce dont on parle en ce moment.
20:52Il s'agit de mater les dissidents, mater celui qui est extérieur
20:56au périmètre de la légitimité.
20:58Dernière phrase, Jean-Claude Juncker, disant en 2015,
21:01rappelez-vous cette phrase importante,
21:02c'est le président de la Commission européenne,
21:04il ne peut pas y avoir de choix démocratique
21:06contre les traités européens.
21:08Autrement dit, si vous sortez de la logique européenne
21:10ou de l'OTAN aujourd'hui, la démocratie n'opère plus.
21:13De ce point de vue, la critique du populisme
21:15trouve son point culminant.
21:16Si vous considérez que le peuple a été manipulé,
21:19qu'il a été travaillé par la haine,
21:22qu'il a été dominé par la désinformation,
21:24qu'il a été victime de manipulations étrangères,
21:26on ne peut donc pas reconnaître que son choix est bon.
21:28On peut donc dire que son choix est vicié.
21:30Et pour son bien, on peut donc suspendre l'exercice démocratique
21:33pour le délivrer de la manipulation et de la possession
21:35dont il est victime.
21:36Le système a trouvé le moyen, au nom de la démocratie,
21:38de suspendre la souveraineté populaire
21:40quand elle ne donne pas les bons résultats.
21:42C'est à tout le moins une hypothèse
21:43que l'on peut faire sur ce qui se passe en Roumanie.
21:48Ça fait réfléchir, Mathieu.
21:52Il va se passer quelque chose après la pub.
21:54Restez là, on marque une peau.
22:01Retour sur le plateau de Face à l'Info.
22:03Je rappelle que Marc Menon n'est pas là cette semaine.
22:05Il a un petit souci de santé,
22:08déchireur musculaire, pour ne rien vous cacher.
22:11On lui cède un bon rétablissement.
22:12Éric Tegner est là, il fera sa chronique dans un instant.
22:14Et Gabrielle Cluzel, on va parler de la journée de la femme.
22:17Mais d'abord, c'était votre anniversaire hier.
22:20Ah, c'est gentil.
22:21Et je tiens absolument, au nom de toute l'équipe de Face à l'Info,
22:25à vous souhaiter un merveilleux anniversaire.
22:28Et on vous a acheté un petit cadeau.
22:31De la part de Lola.
22:35C'est Lola, notre assistante présentateur.
22:39C'est magnifique. Je suis gâtée.
22:42Ça, c'est un vrai bouquet.
22:44Bon anniversaire.
22:45Merci d'illuminer notre plateau.
22:47Merci infiniment, ma jolie Lola.
22:49Et merci d'illuminer notre plateau, ma chère Gabrielle.
22:53Alors, c'était le 8 mars, je disais, la journée des droits de la femme.
22:57Et cette journée aurait dû être placée sous le signe de l'unité et de la sororité.
23:02Pourtant, l'extrême-gauche a voulu refuser à deux collectifs de femmes,
23:07Nous Vivrons et Nemesis, de manifester.
23:11Alors, ces femmes ont attendu des heures avant de démarrer.
23:13Elles n'ont pu le faire qu'à bonne distance des autres, sous les insultes,
23:17grâce à une mobilisation très importante des forces de l'ordre.
23:20Comment des femmes peuvent-elles justifier d'interdire à d'autres femmes le droit de manifester,
23:24le jour de la journée de la femme ?
23:26Et en quoi cet épisode dévoile-t-il l'imposture d'un néo-féminisme à tendance, on va dire, totalitaire ?
23:34Oui, alors j'ai trouvé l'épisode très intéressant,
23:36sans doute très désagréable pour les intérêts de ces deux collectifs,
23:40même si néanmoins, elles ont eu gain de cause, elles ont réussi à marcher.
23:44Mais c'est très intéressant parce qu'il y a l'imposture néo-féministe qui est vraiment dévoilée.
23:52Je rappelle que le premier droit de la femme, c'est de ne pas être roulée dans la farine et prise pour une quiche.
23:59Et on se rend compte que si les cruciverbistes aiment les mots croisés,
24:07les perfectionnistes aiment la perfection, les capitalistes aiment le capital,
24:11ces féministes n'aiment pas les femmes.
24:14En réalité, la défense de la femme n'est pas une fin, c'est un moyen ou un prétexte.
24:20On le voit à cette occasion, et les femmes sont instrumentalisées pour servir les dessins politiques et idéologiques de ces néo-féministes.
24:29Par ailleurs, ce féminisme a toutes les caractéristiques d'un mouvement totalitaire.
24:35On peut rappeler ça une fémictature.
24:37Je vais vous donner plusieurs indices.
24:40Le premier indice, c'est que les femmes sont représentées par des femmes qu'elles n'ont pas choisies.
24:45Personne n'a été consultée.
24:47Moi, je n'ai pas voté, vous n'avez pas voté, personne n'a voté.
24:49Elles se sont autopréclamées.
24:51C'est un coup d'État sur la moitié de l'humanité.
24:54Je vous renvoie à un excellent livre qui s'appelle « Les assoiffées » de Bernard Kirini aux éditions du Seuil,
25:02qui a été publié en 2010 et qui imagine une dictature féministe.
25:07Ça se passe en Belgique.
25:10C'est en 2010, mais néanmoins, il y a des typologies de caractère qu'on retrouve vraiment aujourd'hui.
25:16C'est très amusant.
25:17Il appelle ces timonières du plat pays des « bergères ».
25:21Le deuxième indice, c'est qu'il n'y a pas de courant ni d'opposition.
25:25Il n'y a pas de différents courants.
25:27C'est-à-dire qu'il y a la droite ligne du parti.
25:29Vous n'avez pas le droit de vous écarter d'un centimètre de gauche et de droite.
25:32On ne voit pas bien pourquoi le collectif féministe « Nous vivrons, on est après le 7 octobre »,
25:37n'aurait pas le droit de citer.
25:39Shani Louk et Cherie Bibas, pour ne parler que d'elle, ne seraient donc pas des femmes.
25:45De même, l'association Nemesis a été exclue du cortège pour demander que ne soient pas oubliées
25:51Philippine, Lola, mais aussi Gisèle.
25:54Toutes des femmes, ne sont-elles pas des femmes ?
25:56On se rend compte qu'il y a féminicide et féminicide, agression sexuelle et viol.
26:02Enfin, agression sexuelle, viol et agression sexuelle et viol.
26:06Je ne sais pas si vous me suivez.
26:07Toutes les femmes ne pèsent pas le même poids.
26:09On vous suit.
26:10Le propre aussi des tendances totalitaires, c'est la violence.
26:14Il y a une incroyable violence qui émane de ce mouvement, de ce néo-féminisme.
26:21Il y a d'abord une violence à l'endroit des hommes.
26:23J'ai quand même été très frappée par une pancarte qui avait marqué « Les hommes morts ne violent pas ».
26:29Vous voyez un peu l'idée ?
26:30Incroyable.
26:31C'est dans le même esprit qu'un bon flic est un flic mort.
26:36Voilà où nous en sommes.
26:37Imaginez une manifestation avec des hommes qui appelleraient ainsi à la mort de la femme.
26:47Et puis, il y a une violence aussi, ça c'est quand même plus baroque, à l'endroit des femmes.
26:53C'est-à-dire que nous sommes dans une manifestation pour les droits de la femme
26:57et il y a un appel au féminicide.
26:59On a vu taguer dans les rues « Plantez Alice Cordier ».
27:04Je rappelle que c'est une jeune fille qui n'est pas bien vieille, qui a une vingtaine d'années.
27:09Une rafale pour Cordier, il faut quand même le supporter humainement.
27:12Une némésis, une balle, ça c'est l'ensemble de son mouvement.
27:17Justice sociale ou encore, ça c'est le mieux, ça rappelle les sévices en Afghanistan ou en Bangladesh,
27:24« Dissoudre némésis à l'acide ».
27:28Quand en plus ce sont des anonymes qui le font, on ne peut pas faire grand-chose.
27:34Mais il y a eu aussi des députés qui se sont engagés dans ces insultes.
27:40Je vais citer la députée LFI Claire Lejeune qui relaie une pancarte avec marqué « Fuck némésis ».
27:46C'est sympathique, la sororité, la lutte contre la culture du viol.
27:53Mais le pire pour némésis, c'est Rima Hassan qui a partagé une publication
27:57avec marqué « Dissoudre némésis dans l'acide ».
28:02C'est quand même proprement stupéfiant.
28:06Non seulement ces néo-féministes ne supportent pas les opposantes, mais elles appellent même à les tuer.
28:13D'ailleurs, Alice Cordier a dit qu'elle allait porter plainte.
28:16Contre X pour les diverses tags, mais aussi contre Rima Hassan pour menaces de mort.
28:23Le plus étonnant n'est-il pas surtout de voir des hommes exclure des femmes de cette manifestation pour les droits des femmes ?
28:31C'est le point le plus grotesque.
28:34On a vu des hommes se vanter d'avoir exclu et vidé des femmes de cette manifestation pour le droit des femmes.
28:42Il y a un certain Samuel Dass, porte-parole de la Jeune Garde à Strasbourg,
28:47qui se vante dans une vidéo d'avoir empêché némésis et nous vivrons de participer à la manif.
28:53Il a mis cette légende « riposte féministe et antifasciste ».
28:56Je vous répète, c'est un homme qui empêche des femmes de participer à une manifestation de femmes pour la défense des droits de la femme.
29:03C'est quand même assez particulier.
29:05D'ailleurs, il montre très fièrement une ligne avec des hommes et des garçons comme lui, des hommes cagoulés.
29:11Il est très fier de dire qu'il a résisté, ce n'est quand même pas très glorieux, face à ces jeunes filles.
29:17Du reste, les jeunes filles de Némésis ont pris une photo devant les CRS en disant merci à eux parce qu'ils n'auraient pas été là.
29:23Ça aurait pu se terminer par un drame.
29:25Il faut quand même se rendre compte de ça.
29:27Elles ont attendu de longues heures, vous l'avez dit.
29:29Ensuite, elles ont pu marcher à part, à distance, mais que sous escorte policière.
29:37Il faut savoir que la jeune garde, c'est la milice d'ultra-gauche qui a été fondée par le député Fichéès.
29:43Raphaël Arnaud, dont Némésis, demande la dissolution depuis des mois après des menaces, des violences.
29:50Alice Cordier l'a même demandé.
29:52J'étais là à Bruno Retailleau en direct.
29:55J'étais là aussi.
29:56Exactement.
29:57Bruno Retailleau, sur le coup, les a félicités, ce qui était très courageux pour leur action.
30:01Ce qui est un peu moins courageux, c'est qu'après, il a rétro-pédalé, peut-être à la demande de Valérie Pécresse, qui l'a citée,
30:06qui avait été assez vexée que Némésis, en 2022, l'accuse d'islamo-droitisme.
30:14Cette parenthèse est terminée.
30:17L'autre caractéristique d'une fémictature, c'est le culte aveugle de la personnalité.
30:24Je crois que c'est important de s'arrêter à cela.
30:27Vous savez que nos néo-féministes sont dans la cancel culture jusque-là.
30:31Elles exigent que toutes les icônes douteuses des autres soient abattues,
30:36mais elles ne s'appliquent pas cette bonne règle à elles-mêmes.
30:39C'est comme les gens qui, en Union soviétique, juste avant la chute du mur de Berlin,
30:44continuaient à avoir la photo de Staline dans leur salon.
30:46Ils y croyaient à fond.
30:47Je vais vous donner un exemple qui n'est pas une anecdote.
30:49Il y a un élu marseillais qui s'appelle Guy Tessier, un élu LR,
30:53qui a suscité un tollé au conseil municipal de Marseille
30:57en demandant qu'une école venant d'être baptisée Simone de Beauvoir soit débaptisée.
31:01Le maire de Marseille, Benoît Payan, a poussé des cris d'orfraie.
31:04Ce conseiller municipal a dit que Simone de Beauvoir a signé une pétition en soutien à des pédophiles en 1977.
31:15Et c'est vrai.
31:16Elle a signé une pétition en soutien à des pédophiles.
31:20Imaginer de baptiser une école avec des petits élèves à son nom, c'est quand même assez dingue.
31:25Ce qu'on nous explique, c'est qu'on l'accusait d'être honteux.
31:30Benoît Payan a dit que c'était la honte.
31:31Mais qui devrait avoir honte dans cette affaire ?
31:33On dit ensuite que c'était l'époque de mai 68, interdit d'interdire.
31:38L'histoire de France, on la décontextualise, on est dans la repentance jusqu'au bout et à fond.
31:47Mais en revanche, toute cette période-là, il faut remettre dans le contexte la pédophilie.
31:52Dans le contexte de mai 68, ça devait être acceptable.
31:54Moi, je ne sais pas dans quel contexte c'est acceptable, en fait.
31:57Et vous remarquerez que jamais aucune féministe n'a remis en cause cette icône, cette véritable icône,
32:04qui est Simone de Beauvoir.
32:06Je parlais des bergères tout à l'heure.
32:07Et bien, Yves Tessier fait la réponse à la bergère.
32:12Elle ne souffre pas d'autres courants que le leur.
32:16Mais s'il y a des opposantes, n'est-ce pas qu'en réalité, beaucoup de femmes ne se sentent pas défendues ?
32:22Mais oui, beaucoup de femmes, évidemment, sentent l'entourloupe.
32:25Alors, il faut savoir, par exemple, que nous toutes, c'est en train vraiment d'invisibiliser les femmes.
32:29Vous savez, ce collectif qui est très, très présent dans cette manifestation,
32:34qui est soutenu par le Parti socialiste, le Parti communiste, la France insoumise.
32:38Ils expliquent que le 8 mars, ce n'est plus la journée des droits des femmes,
32:41c'est la journée des droits des femmes et des minorités de genre.
32:44D'ailleurs, ils disent même qu'il ne faut plus parler de journée des femmes ou des droits des femmes,
32:48parce que femme, c'est essentialisant.
32:50Alors, qu'est-ce qu'ils défendent ?
32:52Est-ce que vous croyez qu'ils défendent, je ne sais pas, la vie des mères de famille,
32:55les allocations familiales, les retraites pour celles qui ont interrompu leur carrière, etc. ?
32:59Pas du tout, on n'a rien à cirer de la vie de Madame Tout-le-Monde.
33:02Ce n'est pas leur sujet.
33:03Donc, qu'est-ce qu'elles ont défendues ?
33:05La Palestine.
33:06Quel rapport ? Moi, je ne sais pas.
33:08Le droit à l'IVG.
33:09Il est déjà dans la Constitution.
33:10Moi, je ne vois pas bien ce qu'elles veulent de plus.
33:12Les droits des trans, c'est quand même assez particulier,
33:15parce qu'ils investissent, pour certains, les compétitions sportives,
33:19en invisibilisant les femmes, en pratiquant même une forme d'appropriation sexuelle.
33:26Vous savez, on parle d'appropriation culturelle.
33:28Il y a une appropriation sexuelle.
33:29On fait même des women face, finalement, quand on cultive des clichés.
33:32Vous êtes d'accord ?
33:33Oui, quand vous surjouez des clichés féminins et que vous n'êtes pas une femme, c'est du women face.
33:38Mais tout ça, visiblement, ne dérange personne.
33:40Et en fait, on se rend compte, et on peut terminer par là,
33:43que ce néo-féminisme ne sert qu'une seule chose.
33:46Le calendrier woke, qui est finalement aussi le calendrier progressiste,
33:51parce que vous savez, entre les deux, il n'y a qu'une différence de chronomètre.
33:54Il y en a un qui va très vite et l'autre plus lentement.
33:56C'est un calendrier, comment dire, progressiste au carré.
34:02Mais pour le reste, pour les femmes, elles peuvent aller évidemment se brosser.
34:07Merci, Gabrielle Cluzel.
34:09Dans un instant, je vais faire un tour de table rapide, quand même,
34:12parce que c'est intéressant de voir que pour la première fois depuis près de 20 ans,
34:15Disney met en scène un personnage ouvertement catholique
34:20dans une petite série animée diffusée sur Disney depuis le 19 février.
34:25On fait un petit tour de table, j'ai envie de vous entendre là-dessus,
34:27peut-être juste après la chronique d'Éric Tegner, si vous le voulez bien.
34:31Éric, Emmanuel Macron nous a parlé la semaine dernière de son souhait
34:35de réindustrialisation militaire pour la France face aux périls russes.
34:40Mais pendant ce temps, vous vouliez nous parler d'une société française
34:44majeure dans le secteur de la défense et en passe de tomber sous le giron américain.
34:50Qu'en est-il ?
34:51Alors oui, Christine, le 5 mars dernier, la voix grave, la voix solennelle des mauvais acteurs,
34:57Emmanuel Macron s'est adressé aux Français.
34:59On s'en souvient, hausse des budgets, réarmement militaire européen,
35:03dissuasion nucléaire, fin de la protection américaine.
35:07Bravo, mille fois bravo, on a envie de dire.
35:09Le projet est merveilleux, enfin la France se réveille.
35:12Mais qu'y croire, Christine ?
35:14Car pendant qu'Emmanuel Macron tente de nous convaincre de non-souhait le plus sincère
35:18de renforcer l'industrie de la défense française,
35:21il est en train de laisser filer sous le silence médiatique,
35:25mais également du gouvernement, une pépite de la défense française acquis aux Américains.
35:31J'aime bien parce que comme vous dites silence médiatique, personne ne parle de ce sujet.
35:35Personne n'en parle.
35:36Pour l'instant, on est simplement sur le sujet
35:38qu'Emmanuel Macron veut renforcer l'industrie de la défense.
35:41Alors donc, je vais vous parler de LMB Aerospace.
35:44C'est un trésor discret qui est niché au fin fond de la Corrèze.
35:48C'est une pépite qui depuis 1956,
35:50cette PME le fabrique des systèmes de refroidissement de pointe pour l'avion de chasse Rafale,
35:55notre avion de chasse français,
35:57pour les sous-marins nucléaires d'Attaque,
35:59cœur de notre dissuasion nucléaire,
36:01ou encore pour le porte-avions Charles de Gaulle.
36:03C'est donc un pilier de notre indépendance militaire.
36:06Et pourtant, le 20 février, c'est-à-dire il y a seulement quelques jours,
36:10un groupe américain, Loire, qui est coté à Wall Street,
36:14a annoncé son intention de racheter LMB Aerospace pour 365 millions d'euros.
36:21Alors, pour l'instant, le deal est en bonne voie.
36:24Le ministère de l'Économie, il a certes annoncé il y a quelques jours
36:28qu'il pourrait éventuellement activer son droit de veto
36:31si certaines conditions obscures n'étaient pas respectées.
36:34Mais à aucun moment, il n'a indiqué chercher tout simplement à bloquer la vente
36:38et trouver un acheteur français ou même européen.
36:41Alors, si je résume bien, pendant que la Macronique Christine nous présente Donald Trump
36:45comme un adversaire quasi autant dangereux finalement que Vladimir Poutine,
36:49il est sur le point de lui céder un fleuron industriel français,
36:52crucial pour notre industrie de la défense, y compris nucléaire.
36:56C'est à ne pas y croire lorsqu'on découvre cette information.
36:59Ces technologies qui sont essentielles à notre défense,
37:01elles peuvent tout à fait tomber sous le Cloud Act
37:03qui offre aux États-Unis un accès à des données sensibles.
37:07Alors, Macron y déploie d'un côté le retrait américain,
37:09mais il livre un fournisseur clé du rafale.
37:12Où est la cohérence ?
37:13Et surtout, le scandale, il s'épaisit avec TKO Capital
37:17qui est le fonds français qui détient aujourd'hui LMB Aerospace depuis 2021.
37:22Et ce dernier a bénéficié de 200 millions d'euros d'aides publiques
37:26pour protéger un acteur stratégique, disait-on justement à l'époque.
37:30Mais aujourd'hui donc, il veut le céder aux Américains pour un profit confortable.
37:33Nos impôts sont donc détournés pour enrichir des financiers
37:36qui sacrifient notre souveraineté.
37:38Alors, le réarmement de Macron, pour l'instant, c'est une façade.
37:42Question, Eric, est-ce que c'est un cas isolé ?
37:46Ce cas est inquiétant, on le voit, mais qu'en est-il du reste de l'industrie militaire ?
37:51Alors, ce n'est absolument pas isolé.
37:53LMB Aerospace n'est que la partie émergée d'un désastre bien plus vaste
37:58qui a commencé il y a de nombreuses années.
38:00Sous Macron, nos entreprises militaires, elles s'évanouissent
38:03ou elles passent encore sous pavillons étrangers.
38:05En 2014, lorsqu'il était ministre de l'économie, il a validé, on s'en souvient,
38:09la vente d'Alstom Energy à l'américain General Electric pour 12,4 milliards d'euros.
38:14Ses turbines vitales, par exemple, pour le Charles de Gaulle, nos centrales nucléaires,
38:17elles ont filé aux États-Unis.
38:19Le secret industriel avec, 1 500 emplois est détruit entre 2015 et 2019.
38:24C'était un prélude révélateur.
38:26En 2015, un fait beaucoup moins connu, toujours à Bercy,
38:29il a forcé une entreprise française, Nexter, qui est maître des blindés et du canon César,
38:34à fusionner à 50-50 avec l'allemand KMW, pourtant plus petit, créant un supposé géant.
38:40C'est une décision idéologique que même Berlin ne souhaitait pas à l'époque.
38:44Près de 10 ans après ce mariage français, quel est le bilan ?
38:47Eh bien, la partie allemande aujourd'hui, elle profite complètement de l'argent
38:50venant des commandes françaises et n'apporte rien d'en retour.
38:54Il y a l'autre histoire que les Français connaissent, c'est le célèbre FAMAS,
38:57c'est l'arme chouchou des Français.
38:59C'est un symbole de nos soldats depuis 1979.
39:02Il a dû tirer sa révérence en 2016.
39:05Et la surprise, plutôt que de miser sur le made in France à l'époque,
39:09l'État a opté pour le HK416 allemand.
39:12Ils ont snobé Vernet Caron.
39:13Vernet Caron, c'est quoi ?
39:14C'est un armurier stéphanois qui a été fondé en 1820,
39:18qui se positionnait justement pour prendre la relève.
39:21Résultat, cette entreprise stéphanoise, elle a été laissée sur le carreau.
39:25Elle sombre en redressement judiciaire et en ce moment,
39:28un Belge est en train de guetter pour la racheter à bon compte.
39:31Alors, sous Macron, aucun nombre de projets pour ranimer ce savoir-faire.
39:36Ils préfèrent laisser notre patrimoine s'évanouir au profit de nos voisins.
39:40Alors, il y en a d'autres.
39:41Un Exceia, c'est un autre joyau, par exemple.
39:43Un leader dans les systèmes électroniques de la défense
39:46qui fournit des technologies, par exemple, au Charles Leclerc,
39:49aux équipements, encore une fois, pour le Rafale.
39:51Eh bien oui, en 2019, pour 60 millions d'euros,
39:54il a été racheté par les Allemands,
39:56sous l'aval justement implicite du gouvernement français.
39:59On a Manu Ra, un moulouse, qui est un fabricant d'armes et de munitions,
40:02qui est passé sous pavillon Emirati en 2018,
40:04ou encore l'Ateco Air, qui est lié au Rafale,
40:06qui est passé sous contrôle américain en 2019.
40:09Je pourrais continuer, Christine.
40:10Pendant des heures, à chaque fois,
40:12Emmanuel Macron a affaibli notre industrie de la défense.
40:18Pourtant, vous avez vendu, comme Emmanuel Macron,
40:21je cite en Mozart de la Finance,
40:23pro-business, pro-entreprise.
40:26Comment expliquer une telle contradiction
40:29que vous êtes en train de nous démontrer,
40:31entre les paroles et les actes ?
40:32Alors c'est simple, Emmanuel Macron,
40:34il est mu depuis près de dix ans par une idéologie,
40:37celle d'une prétendue coopération européenne
40:40qui n'existe que dans sa tête.
40:42Tous les pays, que ce soit l'Allemagne, la Belgique ou l'Italie,
40:45ne défendent que leur intérêt,
40:47pendant que la France se donne gratuitement à tout le monde.
40:50LMB Aerospace, subventionné par nos impôts,
40:53part chez les Américains.
40:55Donc en ce moment, nos fleurons militaires,
40:57dispersés aux quatre coins de l'Europe ou du globe,
41:00et une industrie asphyxiée.
41:02Voilà son bilan.
41:03La France christine, elle ne se réarme pas.
41:06Elle s'efface, abandonnée par un président
41:08qui préfère aujourd'hui les mots aux actes.
41:10D'après un rapport de l'Institut des relations internationales et stratégiques,
41:1563% des équipements militaires achetés en Europe
41:18viennent de l'oncle Sam.
41:20Et nous n'avons aucune raison de croire
41:22que cela changera avec Macron,
41:24malgré la grande annonce des 800 milliards d'investissements.
41:28La souveraineté, Christine, ce n'est pas une promesse,
41:30c'est une bataille à laquelle il n'a jamais cru.
41:33Alors pourquoi nous, nous devrions le croire ?
41:38Merci Eric pour votre analyse.
41:41Avant de passer au développement et au décryptage de Charles Dornelas
41:45sur ce qui se passe en Syrie,
41:47avec les alaroïdes qui sont massacrés,
41:49ainsi que les chrétiens,
41:51un petit tour de table avec ce personnage Disney.
41:55C'est assez étonnant.
41:57Pour la première fois depuis près de 20 ans,
41:59Disney met en scène un personnage ouvertement catholique.
42:02C'est intéressant, c'est nouveau,
42:04c'est très important à souligner
42:06parce que c'est depuis le 19 février
42:08que la série animée a été diffusée.
42:11Notre Père qui est aux cieux,
42:13donne-moi s'il te plaît de la force.
42:15Peut-on entendre dire ce petit personnage dans les premières minutes ?
42:19J'ai la foi, mais parfois je doute.
42:22Je vous promets qu'à l'avenir je ferai des efforts
42:24et que je ne me laisserai plus aller compter sur moi.
42:27Poursuit-elle allongée sur son lit.
42:30Alors il faut rappeler que dans cette série,
42:33il y avait un personnage trans qui a été retiré,
42:36qui a été remplacé par un personnage hétérosexuel.
42:39Cette série s'appelle Gagné ou perdu.
42:42Une série de huit épisodes.
42:44Faut-il s'en étonner ?
42:46Mathieu, bon côté.
42:48Il fut un temps où des personnages catholiques,
42:50ça faisait partie de la vie.
42:52Je comprends qu'ils ont été à ce point effacés
42:55que les voir revenir à la manière d'autres personnages dans nos vies,
42:58c'est soit une surprise, soit un scandale.
43:01Voyons-y plutôt le retour d'une forme de normalité.
43:03Les catholiques existent.
43:04Il est normal d'en croiser un de temps en temps.
43:06Gabrielle Cluzel.
43:08Oui, tu as raison.
43:09Je me souviens de la petite maison dans la prairie.
43:12Cette famille bénissait le repas.
43:17Noël faisait partie de son quotidien.
43:19Aujourd'hui, c'est devenu terriblement transgressif
43:22de faire ce genre de choses.
43:24C'est amusant quand même de constater ça.
43:27Il y a un véritable changement.
43:29Je crois me souvenir que dans Vice Versa,
43:31on avait vu une femme voilée.
43:33À l'époque, tout le monde avait trouvé ça très bien.
43:36Gageons que là, ça va en surprendre plus d'un.
43:38Vous ne m'avez pas encore parlé de Donald Trump.
43:40Peut-être Charlotte ?
43:41Peut-être un souffle de Donald Trump ?
43:43Peut-être que ça se joue sur la question Wauquiez.
43:45Vous disiez qu'ils ont retiré un personnage transgenre.
43:47Il y a eu ce débat-là au sein de beaucoup d'entreprises.
43:50Notamment Disney qui avait dit qu'on allait faire attention
43:52à ce qu'on fait quand même parce qu'il y avait un boycott
43:54au-delà de Donald Trump.
43:56Ça explique le succès de Donald Trump sur cette question aux Etats-Unis.
43:59Il y avait un peu un ras-le-bol populaire sur ces questions.
44:03Ce qui est drôle, c'est que ça s'est focalisé sur ce personnage catholique.
44:06J'ai eu la même réaction que Mathieu quand j'ai vu
44:08que c'était une info qui a un personnage catholique.
44:10Je me suis dit qu'on est quelques-uns dans le monde.
44:12On est des gens normaux, tout va bien.
44:15Alors qu'un personnage trans, ce n'est pas une info.
44:19C'est vrai que moi j'aurais aimé mettre une petite souris à cette réunion.
44:22Ils ont dû en faire des dizaines entre les cadres de Disney
44:24en se disant imaginez ce qui va se produire à l'intérieur
44:27quand justement on va oser cliver sur ce sujet.
44:29C'est une bonne nouvelle.
44:31En tout cas, le wauquisme est en train de s'effondrer.
44:34On peut se permettre de l'espérer.
44:36En tout cas, lorsqu'on voit ça depuis l'arrivée de Donald Trump.
44:40Revenons maintenant à nos moutons.
44:42La Syrie.
44:44Elle a connu un bain de sang sans précédent,
44:47Charlotte Dornelas, depuis la chute de Bachar el-Assad.
44:50Et beaucoup s'inquiètent pour les alaouites
44:53et pour les chrétiens du pays
44:55que comprendre concrètement ce qui passe sur le terrain.
44:58Comme le disait Mathieu tout à l'heure,
45:00il rappelait la citation de la première victime de la guerre,
45:02c'est la vérité.
45:04Il y a beaucoup de prudence à apprendre
45:06parce que les informations arrivent
45:09telles qu'elles peuvent nous parvenir.
45:12Il faut garder de la prudence.
45:15Ce qui est certain et dramatique,
45:17puisque ça a été renseigné par beaucoup de sources très différentes,
45:20notamment par des photos et des vidéos,
45:23c'est que des civils alaouites ont été tués par centaines
45:26pendant ce week-end.
45:28Des chrétiens l'ont été aussi.
45:31C'est surtout le patriarche orthodoxe d'Antioche, Jean X,
45:34qui a fait un serment à l'intention
45:37du nouveau président syrien
45:39en parlant des exactions contre les chrétiens.
45:41Ce n'était pas forcément ce week-end,
45:43mais les exactions même contre les alaouites
45:45datent depuis plusieurs semaines.
45:47L'ampleur du massacre ce week-end
45:49a fait réagir un peu plus que précédemment.
45:52C'est un massacre qui est perpétré
45:54pour des raisons politiques de manière assez anecdotique,
45:56même si c'est le gros du commentaire en Occident,
45:59mais surtout pour des raisons ethniques et religieuses.
46:02Voilà des siècles que les alaouites
46:05sont visés par les djihadistes,
46:07par le discours islamiste,
46:09et sont visés comme tels,
46:11c'est-à-dire comme alaouites.
46:13Ce n'est pas du tout la première fois.
46:15Par ailleurs, la Syrie sort d'une guerre civile abominable
46:17qui a duré 13 ans,
46:19et ce qui se passe n'étonnera personne.
46:21C'est plutôt l'inverse, souvenez-vous,
46:23on l'avait dit d'ailleurs sur ce plateau,
46:25qui était étonnant qu'il n'y ait pas d'exaction
46:27et de vengeance de cet ordre-là
46:29dans les premiers jours,
46:31relevait quasiment du miracle.
46:33Il était désespéré avec les Syriens.
46:35Et précédemment, il y a eu,
46:37plus récemment, une tentative dans le sud
46:39avec la minorité druze.
46:41Cette fois-ci, il y a beaucoup de minorités en Syrie.
46:43Il y a eu un accord passé entre le gouvernement
46:45et les minorités druzes pour que les hommes armés
46:47ne rentrent pas dans les villages druzes.
46:49Il y en a un qui l'a tenté, il est mort.
46:51Et immédiatement, Israël,
46:53qui est un peu grimpé sur le territoire en Syrie,
46:55a menacé de bombarder la Syrie
46:57si HTS,
46:59qui est aujourd'hui au pouvoir,
47:01et HTS sur ce sujet,
47:03a reculé.
47:05Mais pour les Alaouites, il n'y a personne.
47:07Et pour les chrétiens qui s'inquiètent,
47:09les chrétiens dans la région, en général,
47:11ils sont vraiment tout seuls.
47:13Il fut un temps où nous étions présents pour les défendre.
47:15Ce n'est plus le cas.
47:17Ces derniers jours, il y a eu des affrontements
47:19entre les partisans,
47:21entre des partisans de l'ancien régime
47:23et les forces de sécurité,
47:25qui ont été renforcées par des hommes,
47:27envoyés certains par HTS,
47:29qui est aujourd'hui en place,
47:31et par des djihadistes, notamment pro-turcs,
47:33qui sont tous descendus d'Idlib,
47:35c'est une ville dans le nord du pays,
47:37et qui sont venus prêter renfort
47:39à ces forces-là.
47:41Là où je disais tout à l'heure, il faut garder la prudence,
47:43prudence sur le déclenchement.
47:45Certains ont l'impression de voir comme en plein jour
47:47sur ce qui s'est passé.
47:49Certains nous disent que c'est les partisans,
47:51les anciens partisans de Bachar el-Assad,
47:53qui ont mené une riposte.
47:55Certains disent que oui, en effet, il y en a qui se sont organisés
47:57en raison des exactions précédentes.
47:59Il y a le flou, évidemment,
48:01sur le départ. Ce qui est sûr,
48:03c'est que le prétexte
48:05pour le massacre de civils,
48:07il y a des enfants, des enfants de 5 ans, je ne sais pas s'ils sont partisans
48:09de qui que ce soit, dans cette affaire,
48:11et le fameux baron local
48:13qui a mis en place sa force
48:15a servi de prétexte à un massacre,
48:17on parle quand même de 1300 morts.
48:19Par ailleurs, les alawites sont de la même confession
48:21que la famille Assad,
48:23mais ça ne fait pas d'eux
48:25des partisans nécessairement.
48:27Non seulement, en effet,
48:29les alawites partagent avec l'ancien président
48:31une religion,
48:33mais les dihadistes de HTS
48:35comme les autres, les considèrent
48:37comme des mécréants, je cite,
48:39pire que les juifs et les chrétiens, c'est vous dire
48:41dans quelle estime ils les tiennent.
48:43Donc ce qui s'est passé, le massacre qui s'est passé,
48:45n'est pas un accident isolé
48:47de quelques-uns qui ont échappé.
48:49C'est un plan dit
48:51au tout début de la guerre en Syrie,
48:53il y avait un slogan
48:55dans la guerre qui était
48:57les alawites aux tombeaux
48:59et les chrétiens à Beyrouth.
49:01Slogan qui avait été réajusté par certains
49:03djihadistes quelques années plus tard dans la guerre
49:05qui disait on va élargir le tombeau des alawites
49:07pour y mettre les chrétiens. Vous comprenez dans quelle
49:09ambiance vivent aujourd'hui les alawites
49:11et les chrétiens. Donc le président
49:13syrien, le nouveau,
49:15a réagi dimanche
49:17depuis une mosquée à Damas et il a appelé
49:19à l'unité nationale, ce qu'il fait depuis le premier jour
49:21sans condamner non plus
49:23très directement ce qui s'était passé
49:25mais en promettant que
49:27les coupables de ces exactions
49:29seraient punis. Mais ce sont bien des troupes
49:31qui ont été envoyées pour épauler les forces de sécurité
49:33sur place et
49:35comme à chaque fois le président a dit qu'il serait
49:37puni, simplement il y a deux questions qui
49:39finissent par naître légitimement
49:41dans la tête de tous et en particulier des syriens.
49:43Un, peut-il être sincère ?
49:45Alors évidemment son parcours
49:47plaide contre lui sur sa sincérité,
49:49mais certaines prises
49:51de décisions déjà établies plaident
49:53également contre lui, notamment sur le terrain de la justice.
49:55La justice en Syrie était rendue
49:57au nom du peuple, elle est désormais
49:59rendue au nom d'Allah
50:01et par ailleurs les femmes n'ont plus le droit de rendre
50:03la justice seule aujourd'hui
50:05donc il n'y a plus...
50:07Cette décision a été prise
50:09et on sait ce que ça a donné dans d'autres pays
50:11et il y a surtout pire, il y a la réaction du ministre
50:13de la Défense syrien
50:15aujourd'hui qui annonce, je cite
50:17la fin de l'opération militaire avec le succès
50:19de nos forces pour réaliser
50:21tous les objectifs visés.
50:23Les objectifs visés initialement c'était
50:25de casser les anciens soutiens
50:27de Bachar al-Assad
50:29mais l'histoire ne dit pas si
50:31les tas de corps
50:33de femmes, d'enfants et d'hommes civils
50:35faisaient partie des objectifs visés
50:37mais vous avouerez que la déclaration au lendemain du massacre
50:39est relativement inquiétante.
50:41Et d'un autre côté, le président
50:43met en place une commission d'enquête
50:45sans nommer au sein de cette commission
50:47d'enquête un seul membre de HTS
50:49ça s'est mis en place et c'est vrai
50:51seulement la question qui découle
50:53avec quels moyens cette commission va pouvoir
50:55oeuvrer et quels résultats
50:57évidemment vient la deuxième question
50:59si par hasard le président
51:01syrien aujourd'hui était sincère
51:03ou s'il avait besoin temporairement
51:05de lettres pour
51:07obtenir les grâces
51:09du monde à l'international
51:11que peut-il dans le pays avec une situation
51:13économique désastreuse
51:15des rancœurs atroces mais surtout des groupes
51:17djihadistes partout
51:19On parlera de Jean-Noël Barraud dans un instant
51:21mais d'abord quelle est
51:23la situation en Syrie pour les Syriens
51:25qui étaient nombreux à espérer ces derniers mois
51:27avec ce changement
51:29La situation reste catastrophique
51:31les sanctions internationales sont toujours en place
51:33ce qui fait que l'aide promise par certains pays
51:35ne peut pas arriver sur place
51:37les fonctionnaires ne sont plus payés depuis l'arrivée au pouvoir
51:39du nouveau président
51:41les coupures de tout
51:43sont permanentes et la peur
51:45surtout est tenace
51:47il y a beaucoup de Syriens halaouites, chrétiens, chiites,
51:49russes qui restent enfermés chez eux
51:51j'ai eu beaucoup de témoignages de gens qui ont démissionné de leur travail
51:53pour ne pas avoir à sortir de chez eux
51:55tellement ils avaient peur parce que les exactions
51:57je vous le disais ne datent pas de ce week-end
51:59même si évidemment l'ampleur
52:01de celle-ci nous a tous
52:03terrifiés et à chaque fois en effet
52:05le gouvernement promet de punir mais qu'il soit sincère
52:07ou non le résultat est le même
52:09c'est inefficace
52:11HTS pour ne parler que de ce groupe-là
52:13donc le groupe dont est issu le nouveau
52:15président syrien
52:17issu d'Al-Qaïda
52:19ce sont 60 000 hommes aujourd'hui
52:21qui combattent depuis plus de 10 ans
52:23notamment en Syrie
52:25initialement en Irak pour instaurer
52:27un califat et une république islamique
52:29ils ont combattu pour ça pendant
52:3110 ans notamment avec le président syrien
52:33aujourd'hui, ce sont des djihadistes
52:35donc probablement assez peu réceptifs
52:37depuis le terrain aux velléités libérales
52:39affichées par le nouveau pouvoir libéral
52:41au sens des libertés
52:43promises aux Syriens
52:45donc l'insécurité est immense, la crainte
52:47totale et encore une fois
52:49ce qui vient de se passer ce week-end
52:51alors que ces hommes-là promettaient la tombe
52:53aux Alawites depuis 13 ans n'a rien
52:55pour rassurer qui que ce soit
52:57et en face de ça, le pouvoir affiche notamment
52:59sa volonté de fondre tous ces groupes
53:01djihadistes dans l'armée syrienne
53:03ils ont commencé par dissoudre
53:05le HTS officiellement justement pour montrer l'exemple
53:07le vœu est pieux mais personne ne le veut
53:09aucun de ces groupes aujourd'hui
53:11n'a dit vouloir cela
53:13le véritable défi de la Syrie, on le sait, c'est son unité
53:15et à l'intérieur du pays
53:17comme à l'étranger, beaucoup aimeraient que le pays
53:19se disloque, donc on comprend la fragilité
53:21du pouvoir en place
53:23Jean-Noël Barraud, beaucoup ont dénoncé
53:25la photo, la rencontre
53:27avec le président syrien, mais là il a condamné
53:29ses exactions sans beaucoup d'autres précisions
53:31comment le comprendre ?
53:33il y a l'horreur des massacres de civils
53:35qui sont condamnés par tous, on ne va pas non plus en féliciter
53:37c'est quand même la moindre des choses me semble-t-il
53:39de la part du Quai d'Orsay
53:41simplement il y a autre chose en Syrie, c'est le jeu des alliances
53:43depuis 13 ans dans cette guerre
53:45et nous savons que les djihadistes ont pris le pouvoir
53:47vous savez, il y a quelque chose qui est assez frappant, c'est que depuis
53:49qu'ils sont rentrés à Damas et qu'ils ont pris le pouvoir
53:51on parle d'islamistes et on s'inquiète qu'ils soient
53:53islamistes, pendant 13 ans on les a appelés des rebelles
53:55donc le mot même a changé depuis
53:57qu'ils ont accédé au pouvoir et les inquiétudes
53:59légitimes que nous avons depuis
54:01qu'ils sont arrivés au pouvoir n'existaient pas
54:03précédemment, on a l'impression
54:05de découvrir un peu la lune ces derniers jours
54:07la guerre a vu s'affronter
54:09des islamistes des deux côtés même
54:11qui le revendiquaient sur la lecture
54:13les alliances sont moins des amitiés
54:15que l'identification de moindre mot
54:17en Syrie depuis 13 ans
54:19l'enjeu c'est la survie, il risque de se
54:21passer en Syrie ce qui s'est passé en Irak ou en Libye
54:23on a eu en tête de ne chasser
54:25que le dictateur
54:27sans savoir que derrière le chaos
54:29pire pouvait arriver, la survie désormais
54:31pour beaucoup de Syriens elle est personnelle évidemment
54:33elle est familiale mais en l'occurrence
54:35elle est aussi nationale
54:37Merci Charlotte pour votre
54:39regard sur ce qui se passe
54:41qui nous a vraiment horrifiés
54:43Dernière partie
54:45l'Elysée mise-t-il sur
54:47une stratégie de la peur
54:49avec les français ? Alors la question
54:51anime l'avis public
54:53depuis qu'il a contesté
54:55avoir utilisé cette formule
54:57rapportée par le JDD
54:59alors stratégie de la peur oui ou non ?
55:01C'est très particulier
55:03je n'ai pas de contact privilégié avec l'Elysée
55:05mais quand j'ai regardé le discours
55:07jeudi dernier, mercredi
55:09qu'on a regardé ensemble, personnellement
55:11je me suis dit nous sommes devant un discours
55:13de sidération pour mobiliser la population
55:15devant une menace telle
55:17qu'elle devrait tous nous apeurer
55:19et nous conduire à la mobilisation générale
55:21c'est comme ça que je l'ai compris
55:23peut-être que la peur s'insère chez Emmanuel Macron
55:25peut-être voulait-il faire peur à la population
55:27ça je ne sais pas
55:29je ne scrute pas les âmes, mais ce que je sais
55:31c'est que la peur était au coeur de cette rhétorique
55:33une escalade en fait rhétorique
55:35cela dit, cherchons à décomposer
55:37les éléments de cette stratégie de la peur
55:39dont on nous parle pour voir ce dont il est question
55:41il peut par exemple
55:43objectivement y avoir une menace russe
55:45une hostilité déclarée de la Russie à l'endroit de l'Occident
55:47je le crois
55:49et de ce point de vue on peut s'en inquiéter
55:51des gens qui objectivement ne nous veulent pas grand bien
55:53on peut s'inquiéter d'avoir
55:55quand même un empire potentiellement
55:57agressif contre nous
55:59reste à voir ce que veut dire contre nous
56:01on peut évaluer ensuite différemment
56:03de manière gradée cette hostilité
56:05on peut dire que ça peut être très inquiétant
56:07s'ils nous mènent une guerre hybride contre nous
56:09ça peut être très inquiétant s'ils nous mènent une guerre hybride contre leurs voisins
56:11ça peut être très inquiétant
56:13s'ils décident de consolider leur empire
56:15par la conquête ukrainienne
56:17mais qu'est-ce que ça veut dire exactement
56:19qu'est-ce qui pourrait nous tomber dessus
56:21la question on n'a pas toujours
56:23à moins qu'on nous parle vraiment de chars russes à Paris
56:25si on pense vraiment ça
56:27on bascule dans un monde parallèle je crois
56:29on peut considérer par ailleurs
56:31que cette inquiétude ou cette peur légitime devant la Russie
56:33est instrumentalisée en ce moment
56:35des fins de politique intérieure
56:37sans considérer qu'elle est inexistante pour autant
56:39donc par exemple
56:41instrumentalisation de la part du chef de l'état pour se remettre
56:43au coeur du jeu politique
56:45c'est une hypothèse qui me semble recevable
56:47le président de la république n'avait plus d'espace
56:49il se projette comme chef de guerre
56:51se projetant comme chef de guerre
56:53il se projette comme chef de l'Europe
56:55c'est le rôle dans lequel il s'est toujours rêvé
56:57est-ce que c'est complètement insensé de croire que même inconsciemment
56:59il serait ainsi porté
57:01on peut penser que c'est une instrumentalisation
57:03pour accélérer la fédéralisation de l'Europe
57:05et le transvasement de la souveraineté française
57:07vers la souveraineté européenne
57:09on peut penser qu'il y a une instrumentalisation pour accélérer
57:11la collectivisation de la France
57:13avec la collectivisation annoncée à demi-mot de l'épargne
57:15on peut s'en inquiéter
57:17et je ne suis pas loin de croire par ailleurs dans cela
57:19qu'on est devant une volonté
57:21justement d'écraser complètement
57:23les autres enjeux politiques
57:25pour dans ce cas-là au même moment écraser complètement
57:27les autres oppositions, on en parlait plus tôt
57:29en les assimilant aux pro-russes
57:31vous avez des réserves sur ce que dit le président de la république
57:33vous êtes un pro-russe, ce qui est un peu absurde quand même
57:35et ce que je note c'est que quand l'Élysée
57:37s'en prend un journal en particulier
57:39il le fait au nom de l'unité nationale
57:41ça c'est intéressant, autrement dit
57:43vous êtes tous obligés, médias
57:45de répéter la même analyse de ce que je dis
57:47ou alors vous rompez avec l'unité nationale
57:49la mobilisation médiatique
57:51au nom d'une
57:53cause sacrée dans des circonstances
57:55ça peut faire peur, je l'avoue, moi ça me fait peur
57:57de l'appel à la mobilisation totale et à l'union sacrée
57:59surtout dans un contexte où selon
58:01tous les analystes sérieux
58:03rien ne nous laisse croire que la menace russe a à ce point
58:05augmenté en quelques jours
58:07ou quelques semaines qu'il faudrait basculer
58:09dans cette logique de mobilisation générale
58:11donc on est peut-être tout simplement devant
58:13une logique de domestication de l'opinion
58:15qui relève de la politique intérieure
58:17ce qui est de bonnes guerres en politique
58:19mais ce qui n'abolit pas évidemment le fait qu'il y a
58:21effectivement de menaces à l'Est
58:23Et c'est à dire Mathieu qu'il n'y a aucune raison d'avoir peur
58:25Ah non mais moi, vous savez, tous ceux qui nous disent
58:27la peur est mauvaise conseillère, je pense que ces gens-là
58:29se mettent un doigt dans l'oeil et le neveau dans l'autre
58:31je veux dire, la peur peut quelquefois
58:33être un excellent réflexe de survie
58:35par exemple, moi je suis de ceux qui ont peur en ce moment
58:37d'un embrasement généralisé qui viendrait du choc
58:39des empires nucléaires
58:41j'avoue que ça m'inquiète beaucoup
58:43j'ai peur, je l'avoue, que la France perde le sens
58:45de son intérêt national spécifique
58:47pour se perdre dans la chimère européenne
58:49dans des circonstances
58:51où cette chimère européenne pourrait se retourner contre elle
58:53j'ai peur, je l'avoue
58:55d'une restriction des libertés publiques
58:57en ce moment, j'ai vraiment peur
58:59de cette restriction des libertés publiques et du pluralisme politique
59:01de cette restriction de la liberté médiatique
59:03aussi j'avoue que je m'en inquiète
59:05j'ajoute que j'ai peur aussi d'une agression russe
59:07contre la Moldavie, on en parlait plus tôt
59:09ce sera un vrai problème, ou d'une agression russe contre les Baltes
59:11imaginez les faits dans le Grenache si ça arrive
59:13prenons ça au sérieux
59:15de ce point de vue, je le redis, tout simplement, devant tout cela
59:17les peurs sont nombreuses, et ces peurs peuvent être bonnes conseillères
59:19merci Mathieu
59:21merci Gabriel, merci Charlotte
59:23merci Eric, je vous aime, vous savez ça ?
59:25moi aussi hein
59:27vous êtes tellement, tellement fort, tellement
59:29brillant, tellement puissant
59:31merci
59:33allez Pascal Praud, l'heure déprend de
59:35tout de suite, à demain