Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Lundi 10 mars 2025, Morandini live numéro 1611 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une, vous allez découvrir les images de ce qui s'est passé cette nuit dans le quartier du Val-Fouret à Mantes-la-Jolie avec ce début d'émeute urbaine,
00:00:21des poubelles brûlées, des tirs de mortiers et surtout des policiers qui auraient été pris à partie.
00:00:27Une fois de plus, rien ne semble calme dans ces quartiers qui s'embrassent pour rien. Malgré les efforts des gouvernements successifs,
00:00:34malgré les millions qui ont été investis, malgré les constructions d'équipements publics, les émeutes se succèdent et se ressemblent.
00:00:41Nous allons y revenir dès le début de cette émission. Autre incendie, mais dans une ville plus calme a priori, CH1.
00:00:47Cette fois, ce sont 7 véhicules qui ont été incendiés ce week-end devant le collège Chaumier en pleine ville.
00:00:53Quelques minutes plus tard, juste à côté, dans une autre rue, ce sont 3 voitures qui ont brûlé. Sur place, c'est bien sûr la consternation.
00:01:00Scène désolante à Agen dans le Lot-et-Garonne où 10 véhicules ont été incendiés dans la nuit de vendredi à samedi.
00:01:07Si toutes les pistes sont étudiées, celle du départ de feu involontaire est définitivement écartée car ces voitures étaient garées dans 3 rues bien distinctes.
00:01:16Les auteurs de ces actes n'ont pas encore été retrouvés. La mairie appelle tout témoin à se manifester auprès des forces de l'ordre.
00:01:2310 voitures qui flambent le même soir, c'est une première et donc ça nous choque particulièrement.
00:01:31J'insiste, c'est très grave et donc il faut y mettre toute l'énergie qu'il faut pour résoudre et trouver et mener à son terme cette enquête.
00:01:43La ville d'Agen promet d'accompagner les personnes concernées dans leur démarche auprès des assurances.
00:01:48Les polices municipales et nationales sont désormais placées en état de vigilance maximale. Les surveillances sont donc renforcées pour les nuits prochaines.
00:01:57C'est une histoire glaçante car elle peut nous arriver à tous. Au départ, un simple refus de priorité qui se transforme en fusillade contre la maison d'une famille.
00:02:05L'histoire est terrifiante, une altercation routière samedi après-midi avec un homme mari d'une élue locale et ça se déroule à Tremblay en France après un refus de priorité.
00:02:14Vers 20h45, cette fois, un groupe de personnes est revenu devant le domicile de la famille et attiré à la Kalachnikov. Au total, 23 impacts de balles ont été retrouvés.
00:02:25Sur place, bien sûr, les voisins sont effrayés.
00:02:28Le problème, c'est qu'on se rend compte qu'il y a un manque de sécurité d'une simple altercation d'un refus de priorité. On peut en arriver. Ça fait peur de ce côté-là.
00:02:38Pour le coup, ça m'a fait peur. J'étais là dans la maison aussi. Elle a éteint les lumières et on a attendu que ça se passe. On a entendu des cris dehors.
00:02:46Vous avez vu la maison dans l'état où elle est ? Même si c'est des balles qui sont au-dessus, ça fait toujours peur. C'était un petit bled, on se dit, petit bled tranquille.
00:02:57Ben non, il n'y a plus de petit bled tranquille.
00:03:01Des tirs à la Kalachnikov pour un refus de priorité a tremblé en France.
00:03:04À Marseille, c'est un ado de 15 ans qui a été poignardé à la gorge ce week-end par un jeune du même âge que lui, simplement cette fois pour un mauvais regard.
00:03:14Il est aux alentours de 17h30 ce vendredi à Marseille quand les marins pompiers sont appelés pour un blessé par arme blanche.
00:03:21Ils interviennent dans le quartier de la Calade, un quartier populaire du nord de Marseille.
00:03:26La victime a reçu un coup de couteau à la gorge. Elle est transportée à l'hôpital en arrêt cardio-respiratoire.
00:03:31Selon des sources policières, il s'agit d'un adolescent de 15 ans né en 2009 en Russie. Il réside dans le 15e arrondissement de Marseille.
00:03:39Malgré les soins prodigués en réanimation, l'adolescent succombe à ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi.
00:03:45La police dénonce la banalisation de l'usage des couteaux dans les riques centres jeunes.
00:03:50Aujourd'hui, on voit tous les jours en France des gamins, des individus qui meurent sous les coups de couteau de personnes qui n'hésitent plus à les utiliser.
00:03:59Donc on a cette ultra-violence. On a malheureusement cet usage du couteau aujourd'hui qui s'est totalement démocratisé.
00:04:06Alors qu'il y a 40 ans, c'était des coups de poing. Aujourd'hui, c'est des coups de couteau.
00:04:10Et malheureusement, un coup de couteau, ça a tendance à faire mourir plus de personnes qu'un coup de poing.
00:04:16Le suspect du coup de couteau s'est rendu à la police. Lui aussi est âgé de 15 ans et est né en 2009.
00:04:22Et selon des sources policières, il est de type africain et a été placé en garde à vue.
00:04:26Une enquête a été ouverte et confiée aux policiers de la division de la criminalité territoriale.
00:04:31Et vous le savez, car on en parle régulièrement dans Morandini Live, l'ERIC Centre-Bande se multiplie.
00:04:36Mais désormais, de plus en plus d'exécutions, de règlements de comptes se font avec des tirs de Kalachnikov dans les jambes
00:04:43pour immobiliser et mettre hors de circuit les jeunes qui participent à ce trafic.
00:04:48C'est une méthode d'intimidation de plus en plus utilisée entre bandes rivales.
00:04:53La jambisation, un moyen de blesser sans tuer, comme un dernier avertissement.
00:04:59Ceux qui ont des velléités d'être un petit peu des brebis galeuses au sein même de son point de deal,
00:05:08on le rappelle à l'ordre par des méthodes violentes.
00:05:11La mutilation, soit un coup de Kalachnikov dans le genou, soit un coup de couteau,
00:05:16plaie saignante, plaie à l'arme de poing qui viendront rendre infirme toute sa vie la personne qui l'a reçu.
00:05:25Selon une information d'Europe 1, les actes de jambisation représentent un quart des cas d'intimidation recensés en 2024,
00:05:32soit deux actes commis chaque semaine en France.
00:05:36Et justement, parmi les villes qui sont touchées par ce phénomène, on trouve Avignon.
00:05:39Avignon où on compte désormais une fusillade tous les 15 jours.
00:05:42Charles Barillon, commissaire de la police judiciaire d'Avignon, affirme que c'est un chiffre qui augmente
00:05:46par rapport aux années précédentes et qui ne semble pas près de baisser.
00:05:51À Avignon, les habitants du quartier de la Rocade se sentent pris en otage par la guerre de territoire
00:05:57que se livrent les réseaux de trafic de stupéfiants.
00:06:00Depuis la dernière fusillade survenue dimanche, les transports en commun ne desservent plus le secteur.
00:06:06On est coincé, on a double peine, c'est entre les problèmes de règlement de compte et ça, pas de bus, pas de tram.
00:06:12On est tous punis, c'est pas normal, je veux dire, il n'y a qu'une seule bonne heure pour aller travailler,
00:06:17surtout le matin, bonne heure à 6h, c'est pas bon.
00:06:20Les façades des bâtiments portent encore les stigmates de ces violences.
00:06:24En dix jours, trois fusillades ont éclaté dans le quartier.
00:06:27Lors des derniers échanges de tirs, une balle a même traversé l'appartement d'une résidente.
00:06:33Eh bien, j'aurais été chez moi et la balle, elle était pour ma pomme.
00:06:36On se fait agresser, on se fait insulter, on se fait tirer dessus.
00:06:41Le tram s'est fait tirer dessus avec l'autre fois.
00:06:44Il a dit aux gens qui étaient dedans, moi j'étais pas, ma sœur, elle y était.
00:06:48Couchez-vous, couchez-vous, couchez-vous. Non, mais vous avez vu ça.
00:06:52Ces habitants se sentent abandonnés et redoutent que les services publics ne se désengagent progressivement du quartier.
00:06:59Face à ce climat de tension, le planning familial a annulé ce vendredi une manifestation
00:07:05prévue dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes.
00:07:09Six ans après le suicide de la jeune Evaelle, 11 ans, victime de harcèlement,
00:07:12sa professeure est aujourd'hui devant la justice pour un procès qui est une première en France.
00:07:17Cette enseignante est soupçonnée d'avoir dégradé, je cite, les conditions de vie d'Evaelle,
00:07:21notamment en l'humiliant régulièrement devant la classe.
00:07:24La jeune fille de 11 ans s'est pendue en 2019 à son domicile.
00:07:28Alors je vous propose d'écouter cette professeure qui est devant la justice aujourd'hui
00:07:33et qui nous donnait, il y a quelques mois, sa version des faits.
00:07:37On est tous d'accord, elle avait des difficultés au plan du comportement, au plan des résultats scolaires,
00:07:43au plan de son positionnement. Donc il fallait faire quoi ?
00:07:48Que je fasse comme d'autres ? Pousser sur le tapis ?
00:07:51J'ai fait le choix de dire, il faut essayer de l'aider, on doit mettre en place un PAI.
00:07:56Je pense que c'est peut-être ça, effectivement, que la famille n'a pas bien perçu.
00:08:00Et en face, bien sûr, les parents ont une toute autre version.
00:08:05En l'isolant dans la classe, en la disputant tous les jours,
00:08:10parce qu'en sixième, le français, c'est presque tous les jours,
00:08:13donc à chaque cours, elle lui hurlait dessus.
00:08:17Ça, c'est très bien dit dans les témoignages que le harcèlement des élèves a commencé
00:08:22sur les mêmes remarques de la professeure, mais en dehors des cours de français.
00:08:27Elle a participé à la prise de décision d'Evelle de se suicider.
00:08:31Voilà, on y reviendra et on sera en direct, bien évidemment, du tribunal.
00:08:34Dans cette émission, la chanson qui représentera Israël au prochain concours de l'Eurovision
00:08:38a été officiellement révélée hier soir.
00:08:41Elle s'appelle « New Day Will Rise » et je vous en parle car c'est très symbolique cette chanson.
00:08:46La jeune chanteuse est une des survivantes du massacre du 7 octobre.
00:08:50En outre, ce titre est un appel à croire en l'avenir.
00:08:53Il est chanté en anglais, en hébreu, mais aussi en français.
00:09:20C'est une chanson qui représente l'avenir de l'Europe, de l'Europe de l'avenir de l'Europe de l'avenir de l'Europe de l'avenir de l'Europe de l'avenir de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'Europe de l'E
00:09:50Europe of my life
00:09:56Voilà, très belle chanson d'Israël qui va représenter Israël, donc, lors de l'Eurovision.
00:10:01Lui, il chante beaucoup moins bien, alors il vaut mieux qu'il nous donne les audiences de ce week-end.
00:10:04Mister audience, Kevin, va-t'en et chante pas.
00:10:09Vendredi soir, l'événement était sur TF1 avec la soirée annuelle des Enfoirés.
00:10:13Si le concert a permis à la Une d'arriver largement en tête,
00:10:16il a toutefois réalisé sa plus mauvaise audience historique,
00:10:18perdant près d'un million de téléspectateurs en un an.
00:10:217 650 000 personnes étaient au rendez-vous vendredi soir.
00:10:25Toutes les autres chaînes sont très loin derrière et sous les 2 millions.
00:10:28France 2 est arrivé deuxième avec le téléfilm Une Confession,
00:10:31suivi du film de France 3 et pour quelques dollars de plus, faible à 1,2 million.
00:10:35Mais surtout, M6 a réalisé un flop.
00:10:37La comédie Papa ou Maman n'a même pas dépassé le million à seulement 851 000.
00:10:44Samedi soir, c'est France 3 qui a dominé la soirée grâce à sa série Cassandre,
00:10:48qui a frôlé les 4 millions et surtout face à The Voice sur TF1,
00:10:51qui a perdu du terrain à 3,4 millions.
00:10:54France 2, à la troisième place, a réalisé un score moyen avec la spéciale
00:10:57de N'oubliez pas les paroles, présentée par Nagui, qui a à peine atteint les 2 millions.
00:11:01Nouvelle échec pour le magazine Arnaque de Julien Courbet sur M6,
00:11:04qui était largement battu par Échappée Belle sur France 5.
00:11:10Hier soir, c'est TF1 qui a remporté la soirée signée du dimanche
00:11:13et très largement avec le film Le Pire Voisin du Monde.
00:11:16La une a fait un bon score à 4,2 millions.
00:11:18France 3 est deuxième avec un score correct pour sa série Meurtre en eau trouble.
00:11:22A 2,9 millions, suivi de France 2 qui réalise une audience moyenne à 2,3 millions
00:11:26avec le film Pour l'honneur.
00:11:27M6 a en revanche été boudé par les téléspectateurs.
00:11:30Seulement 1,4 million de personnes ont regardé le magazine Zone Interdite,
00:11:34consacré aux Français atteints de troubles psychiatriques.
00:11:36Au final, M6 aura donc enregistré trois mauvaises soirées en pragne,
00:11:39vendredi, samedi et dimanche.
00:11:41Le ministre de l'audience vous dit à demain.
00:11:44Allez, je vous propose de découvrir les invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:48Mathieu Vallée, bonjour.
00:11:49Bonjour.
00:11:49Député européen et porte-parole du Rassemblement national, Éric Revelle.
00:11:53Bonjour Jean-Marc.
00:11:53Bonjour, éditorialiste politique de talent, Jérôme Dubus d'Horizon.
00:11:57Bonjour.
00:11:58Bon, merci.
00:11:59Ça va être un bien équilibré.
00:12:00Et Karima Khatib, bonjour.
00:12:02Bonjour.
00:12:03Merci d'être avec nous, élue municipale LFI au Blanc-Ménil.
00:12:06Et je voulais qu'on commence avec ce qui s'est passé cette nuit à Mantes-la-Jolie
00:12:08qui passe quasiment inaperçue dans tous les médias.
00:12:10On l'a vu sur les réseaux sociaux.
00:12:12Mathieu Vallée, vous en avez parlé d'ailleurs sur les réseaux sociaux
00:12:15puisqu'il y a eu des poubelles brûlées, des tirs de mortier,
00:12:17des policiers qui auraient été pris à partie.
00:12:19Alors, je vous propose de regarder une des séquences qui circulent sur les réseaux sociaux.
00:12:22C'est intéressant également d'écouter le commentaire de la personne qui filme
00:12:25qui est totalement désespérée en voyant ce qui se passe encore,
00:12:28encore une fois dans cette cité.
00:12:30Regardez.
00:12:31Les jeunes de cité sont toujours autant énervés, toujours autant excités.
00:12:38Ils ont mis un feu là-bas.
00:12:39Voilà, ils ont mis un feu et là, ils sont en train de tirer au mortier.
00:12:43Franchement, je ne sais pas quoi dire.
00:12:46Je n'ai pas de mots.
00:12:49Voyez par vous-mêmes.
00:12:50Voilà.
00:12:52Voyez par vous-mêmes.
00:12:54Regardez-moi ça.
00:12:58Regardez, regardez, regardez.
00:12:59C'est incroyable.
00:13:01Oh là là là là.
00:13:04Je ne cautionne pas ce qu'ils font, mais bon.
00:13:08Au moins, je vous montre.
00:13:11Regardez-moi ça.
00:13:13Un feu en pleine route.
00:13:20Montre-la jolie, voilà.
00:13:21Montre-la jolie, toujours les mêmes choses, toujours les mêmes problèmes.
00:13:29Voilà, et là-bas, ils continuent à tirer.
00:13:31Vous voyez, comme vous pouvez voir la fumée qu'il y a.
00:13:34C'est les policiers qui ont tiré des flashballs vers les jeunes de Cité.
00:13:39Les policiers qui ont été attaqués et qui se sont donc défendus.
00:13:42On entend le commentaire de ce jeune qui est lui-même désespéré en disant
00:13:45c'est toujours la même chose.
00:13:46On est en direct avec Jérôme Vitry, qui est délégué départemental Allianz Police 78.
00:13:49Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:13:52Qu'est-ce qui s'est passé cette nuit ?
00:13:53On a du mal à comprendre pourquoi il y a eu ce début d'émotion urbaine.
00:13:58Alors clairement, il n'y a aucune raison.
00:14:00C'est simplement des mineurs qui se regroupent et qui décident de s'amuser avec la police,
00:14:06de s'amuser à tout casser, de tout saccager dans leur quartier.
00:14:09Parce que malheureusement, aujourd'hui, en 2025,
00:14:11c'est la façon que certains jeunes choisissent pour s'amuser.
00:14:17C'est-à-dire que c'était juste un jeu pour eux en fait, rien de plus ?
00:14:20Clairement, il n'y a aucun événement, il n'y a pas eu d'interpellation.
00:14:24Faut-il déjà qu'il y ait un événement qui puisse motiver ce genre de comportement.
00:14:28Pour préciser cet instant, il n'y avait aucun événement.
00:14:31Simplement, ils ont commencé, je crois, aux alentours de 22h,
00:14:35à allumer des feux de poubelle, forcément pour attirer, nous, policiers,
00:14:39attirer nos collègues sur place et ensuite s'adonner à ce qu'ils aiment faire.
00:14:44Ça veut dire balancer des projectiles, tirer au mortier sur les collègues.
00:14:50Donc encore une fois, les policiers, on peut compter sur eux,
00:14:52mais l'inverse reste encore à prouver.
00:14:54On entendait la personne qui commentait cette vidéo et qui filmait,
00:14:59qui était lui-même totalement désespérée en disant
00:15:01« c'est toujours pareil, c'est Mente-la-jolie ».
00:15:03Je suppose que c'est quelqu'un qui habite dans le quartier
00:15:05parce qu'il a filmé assez vite et il nous dit,
00:15:06il disait « c'est toujours la même chose finalement dans ces quartiers,
00:15:09on n'arrive pas à rétablir le calme ».
00:15:12Cette vidéo, elle est pleine de lucidité.
00:15:14On sent l'exaspération et quand on intervient, c'est avant tout
00:15:18pour justement toutes ces personnes-là qui subissent ce genre de comportement.
00:15:24Vous imaginez vivre dans cette anarchie, vivre au milieu de tout ça,
00:15:28au milieu des feux de poubelle, au milieu des tirs,
00:15:30au milieu de tout ce qui est mis en œuvre pour qu'on puisse vivre
00:15:36de la meilleure façon, qui est saccagé, en une soirée.
00:15:39Non, clairement, ça pousse énormément de personnes à la révolte
00:15:44et ils se sentent abandonnés et bien sûr, on ne les abandonne pas.
00:15:47Nous, on continue d'intervenir, à mettre nos vies,
00:15:50la vie de nos collègues en péril pour intervenir
00:15:53parce que ce n'est pas sans risque.
00:15:54Vous savez, quand on vient rétablir le calme dans ce genre de quartier,
00:15:57clairement, on prend des risques.
00:15:59Encore une fois, quand on prend des tirs de mortier,
00:16:02on peut risquer de graves blessures, voire même parfois de mourir.
00:16:08Donc, les collègues prennent ce risque et malgré tout,
00:16:11malgré la conjoncture, malgré ce qu'il se passe du côté de Nanterre,
00:16:19les collègues ne perdent pas patience.
00:16:21Ils continuent à intervenir, à mettre toujours leur vie en danger
00:16:25pour soutenir les collègues.
00:16:27– Mais encore une fois, ce que je trouve surprenant,
00:16:30c'est ce que vous nous disiez au début en disant,
00:16:32ils allument des feux pour attirer la police,
00:16:34pour s'amuser avec la police, c'est-à-dire qu'on s'amuse avec la…
00:16:38Excusez-moi, mais vous avez employé cette expression
00:16:40et je suis assez choqué, en même temps,
00:16:41non pas que vous employiez l'expression,
00:16:43mais du fait que ce soit une réalité,
00:16:44c'est qu'on s'amuse avec la police aujourd'hui.
00:16:47– Mais c'est clairement ça, je réitère mes propos.
00:16:51Clairement, c'est pour s'amuser avec la police.
00:16:53Vous savez, quand ils viennent narguer, c'est exactement la même chose
00:16:56quand ils font des rodeos à moto,
00:16:58vous voyez bien qu'ils tournent autour des véhicules de police
00:17:01et qu'ils veulent clairement être poursuivis.
00:17:03Clairement, ils s'amusent, c'est un peu le jeu du chat et de la souris
00:17:07et pour le coup, c'est dramatique.
00:17:11Parce qu'encore une fois, je le rappelle,
00:17:12mais sur les individus en question, on a une majorité de mineurs.
00:17:18D'ailleurs, les collègues ont pu interpeller une personne
00:17:21et c'était un individu mineur.
00:17:23Donc c'est ce qui me frappe et c'est ce qui me choque,
00:17:25c'est de me dire, mince, comment on peut laisser des mineurs
00:17:28comme ça en totale liberté,
00:17:31faire tout ce qu'il leur passe par la tête
00:17:33au mépris des règles et des lois.
00:17:35– Merci beaucoup Jérôme Vitry, délégué départemental Allianz Police 78,
00:17:39Mathieu Vallée, ancien policier également,
00:17:40même si vous êtes député européen aujourd'hui,
00:17:43porte-parole du RN.
00:17:44Vous avez réagi à ce qui s'est passé,
00:17:45vous avez réagi à ces événements.
00:17:48On s'amuse avec la police aujourd'hui en fait.
00:17:50– Oui, moi je porte mon soutien à ces policiers
00:17:52qui sont les derniers remparts de la République
00:17:53pour des habitants de ces quartiers,
00:17:55qui payent des impôts et qui se sont pris en otage par ces voyous,
00:17:58qui, moi j'ai entendu Mohamed Bouhafsi,
00:18:00qui est chroniqueur sur France 5,
00:18:01qui nous expliquait dans un document intéressant
00:18:03que la banlieue c'était le paradis.
00:18:05Mais il n'a pas évoqué, quand il dit que l'État a abandonné ces quartiers,
00:18:08il n'a pas évoqué qu'au Val-Fouré,
00:18:09le quartier que vous montrez sur vos images,
00:18:10tous les contribuables français ont dépensé un demi-milliard d'euros
00:18:13pour refaire la voirie, pour un gymnase neuf, pour une piscine neuve.
00:18:16Je rappelle que durant les émeutes de Naël, la mairie annexe a été brûlée.
00:18:18Je rappelle que le 31 décembre 2024,
00:18:21il y a eu une patinoire qui a été brûlée,
00:18:23et là ils brûlent des poubelles, ils tentent des guet-apens aux policiers.
00:18:25Donc pardon, mais c'est devenu du caviar aux cochons,
00:18:27au bout d'un moment, il y a des…
00:18:29– Non, du caviar aux cochons, traiter les gens aux cochons,
00:18:30je ne suis pas convaincu que ce soit la bonne expression.
00:18:32– Non, non, non, je parle des voyous, je parle des voyous, M. Morandini,
00:18:34je parle des voyous, non mais au bout d'un…
00:18:36– Pardon, mais elle est très bruyante, elle est très cassante,
00:18:40et elle prend en guet-apens des policiers qui sont crèvents bleus.
00:18:43Et moi, je connais un commissaire de police, M. Dubuff,
00:18:46je connais un commissaire de police…
00:18:47– 5% ou 10% des rapes, on ne va pas les priver 90% pour les 5% ?
00:18:50– Pardon, c'est les enfants de qui, M. Dubuff ?
00:18:52C'est les enfants de qui ?
00:18:53C'est aux parents de gérer leurs enfants,
00:18:55et la plupart sont mineurs, sont syndicalistes, le policier le dit,
00:18:58donc c'est pour ça que dans mon parti…
00:19:00Non mais j'en ai marre de payer de l'argent pour des gens qui brûlent,
00:19:02qui crament et qui attaquent les policiers, M. Morandini.
00:19:04Dans la ruralité, dans les campagnes,
00:19:06et dans les zones aussi défavorisées que les banlieues,
00:19:07ils n'ont pas la chance d'avoir des milliards
00:19:09qui sont injectés comme dans les banlieues.
00:19:10Et pour autant, ils ne crament pas, ils ne crachent pas sur leurs gendarmes,
00:19:13et ils sont respectueux de l'investissement pour ceux qui sont en zone.
00:19:16– Karima Khatib veut vous répondre.
00:19:17– Moi, je suis née dans les quartiers populaires.
00:19:19– Mais moi aussi, Madame.
00:19:19– Oui, oui, attendez.
00:19:20– Donc on ne va pas faire le débat de celui qui a…
00:19:22– Non mais peu importe, je vous donne mon parcours, je vous dis, voilà.
00:19:25Je le vis aussi, j'y suis encore, moi, dans les quartiers populaires.
00:19:28– Moi aussi, il n'y a pas de problème, il n'y a pas de hiérarchie entre les gens qui habitent dans les banlieues.
00:19:31– On nous parle toujours de milliards, c'est vrai, l'avoiri, il y a des choses qui se font.
00:19:35– Les écoles, les transports, les policiers.
00:19:38– Il n'y a pas plus de moyens que cela.
00:19:40Il n'y a pas plus de moyens que cela.
00:19:42Parce que moi, j'ai l'impression…
00:19:44– Je ne suis pas sûre que dans les campagnes, on a mis des milliards.
00:19:46– Oui, mais attends, c'est même un constat,
00:19:47mais moi, j'aimerais bien savoir où sont partis ces milliards.
00:19:49Parce qu'il n'y a aucune transparence là-dessus.
00:19:51– Si.
00:19:52– Il n'y a aucune transparence.
00:19:53– Sur certains projets en rue, oui, sur le reste, non.
00:19:59C'est ce que je dis, mais c'est ce que je dis, c'est ce que je dis.
00:20:03Par contre, de généraliser…
00:20:08– Je n'ai pas généralisé, madame, je parle des voyous,
00:20:10qui s'écrivent dans ces quartiers, qui sont des enfants issus du quartier, madame.
00:20:13Ça ne vous embête pas que les parents soient en train de traîner le soir après 23h,
00:20:17où c'est l'école du collège, madame ?
00:20:19– Non, non, je ne dis pas que ça me dérange, je dis qu'il faut…
00:20:21– Parce que quand on fait des enfants, on les assume quand même.
00:20:23– Vous allez me laisser parler, voilà.
00:20:25Il faut bien savoir d'où vient ce mal, il faut bien savoir…
00:20:30– C'est intéressant ça, alors ça vient d'où d'après vous ?
00:20:32– Attendez, vous avez des parents qui sont complètement dépassés,
00:20:35vous avez un taux de pauvreté dans les quartiers populaires qui bat les records.
00:20:40Vous avez un manque, mais clairement, de moyens,
00:20:43vous avez même un manque de médiation vis-à-vis de la population et la police.
00:20:48– Pourquoi on ne s'en prend à la police ?
00:20:49– Il n'y a pas un travail de fond fait dans les quartiers populaires,
00:20:52et moi j'en ai marre qu'on mette la police et la population dos à dos,
00:20:56à cause d'une minorité…
00:20:57– Ce n'est pas la population, c'est eux qui se mettent dos à dos.
00:20:58– Non, à cause d'une minorité.
00:20:59– On parle des voyous, madame.
00:21:00– Non, à cause d'une minorité.
00:21:01– Vous ne pouvez pas régénéraliser toute une population qui se rendit flic
00:21:03parce que c'est votre secteur électoral, madame.
00:21:04– Ce que je constate, c'est que chaque année, une loi sur l'insécurité est votée.
00:21:08– Non, vous mentez, la dernière loi, c'est la loi qui a été votée,
00:21:13vous savez quelle dernière loi a été votée, c'est la loi de programmation du ministère de l'Intérieur.
00:21:17– Oui, mais vous en avez eu une chaque année, vous pouvez regarder.
00:21:20– Madame, c'est 15 milliards pour l'enfance de l'ordre,
00:21:21je sais que votre parti déteste la police,
00:21:23mais reconnaissez que c'est donner des moyens pour ces quartiers.
00:21:25– Encore une fois, mais encore des raccourcis.
00:21:27– On l'a voté, monsieur Dubuis.
00:21:28– Je viens de vous dire qu'il faut donner des moyens…
00:21:29– Restons sur le concret, restons sur le concret.
00:21:31– Je viens de vous dire qu'il faut donner plus de moyens à nos quartiers
00:21:34dans la médiation et au niveau de la police,
00:21:36mais vous me dites que mon parti déteste la police.
00:21:38– Bien sûr.
00:21:39– Ça c'est la facilité.
00:21:40– La police a dit en commission des lois que les policiers faisaient des contrôles facesses par milliers.
00:21:43– Oui.
00:21:44– Ce n'est pas antifique ça ?
00:21:45– Non, mais ce n'est pas antifique, mais ça existe.
00:21:47Pourquoi vous faites un déni, ça existe.
00:21:48– Pourquoi vous faites une généralisation ?
00:21:49– Mais ça existe, je l'ai moi-même vécue.
00:21:51– Mais vous n'y avez pas.
00:21:52– Mais je l'ai moi-même vécue, parce que ça m'exaspère de voir,
00:21:55et justement, un ancien policier tenir ce genre de propos.
00:21:59– Oui, je suis toujours policier, je suis en disponibilité.
00:22:00– Oui, vous êtes en disponibilité.
00:22:01– Voilà.
00:22:02– Vous n'êtes pas en fonction à l'heure actuelle.
00:22:03– J'ai toujours mes fonctions de policier, madame.
00:22:04– Oui, vous les avez encore, vous êtes juste détaché.
00:22:06Mais peu importe, ça m'exaspère de balayer d'un revers de la main des faits négatifs
00:22:14qui sont émis par la police.
00:22:17Ça existe, ça existe, on ne dit pas que c'est tous les policiers.
00:22:20– Par certains policiers.
00:22:21– On ne dit pas que c'est tous les policiers.
00:22:22– Je suis issu de ces quartiers comme vous, ma mère m'a élevé seul,
00:22:25on n'a pas été élevé dans des conditions de crésus,
00:22:27et pour autant, elle ne me laissait pas travailler le soir.
00:22:29– Vous avez de la chance, beaucoup plus que d'autres.
00:22:30– Non, je n'ai pas de chance.
00:22:31– Vous n'avez pas la chance de se comparer aux autres.
00:22:32– J'ai juste l'amour de ma mère et une éducation stricte.
00:22:34Et le fait est que quand un policier ou un professeur tenait une parole,
00:22:38elle croyait le policier et le professeur avant de me croire moi.
00:22:41Et attendez, je termine juste sur ça.
00:22:42Et moi, la République, elle m'accueillit, madame.
00:22:44Et contrairement à votre partie, je ne crache pas sur la France,
00:22:46je remercie tous les jours la France de m'avoir donné l'école gratuite,
00:22:48la sancrée gratuite et le droit au logement pour pouvoir être hébergé.
00:22:51– Mais il y a des parents qui n'ont pas eu la chance,
00:22:54même en donnant une belle éducation à leurs enfants,
00:22:59d'avoir un enfant qui les écoute.
00:23:01– Donc vous pensez qu'on est une clientèle électorale.
00:23:02Arrêtez de communautariser les quartiers,
00:23:04arrêtez de faire la police votre bouclier.
00:23:06– Mais on n'a pas choisi d'être communautaire dans les quartiers,
00:23:08alors là, comme ça, on n'a pas choisi.
00:23:10– Juste un mot, on fait le signe d'info.
00:23:12– Non, mais c'est important, on nous l'a imposé.
00:23:14– Un mot et on continue à en parler après le signe d'info.
00:23:15– On nous l'a imposé, on nous a parqué.
00:23:17– Eric, un mot.
00:23:19– Moi, il se trouve que je viens d'une cité aussi à Nanterre.
00:23:22– Ça se voit moins.
00:23:23– Dans les années 70, ça se voit moins, oui.
00:23:25Moi, mon père était ouvrier.
00:23:27– C'est pas la même chose.
00:23:29– Vous savez, pourquoi est-ce que les jeunes s'amusent
00:23:31avec les flics comme ils le font ?
00:23:33Pardonnez-moi, je vais vous faire hurler, mais tant pis.
00:23:35Un, parce qu'il y a certains partis qui disent la police tue.
00:23:38Et deux, parce que l'âge de justice, ils s'en moquent,
00:23:40ils savent que de toute façon, ils ne risquent rien.
00:23:42Ils ne risquent rien.
00:23:44Maintenant, je vais vous dire, dans ces cités, pensez quand même
00:23:46à tous ces gens qui, le lendemain matin, travaillent,
00:23:48se lèvent à 6h ou à 7h pour aller bosser
00:23:50et qui sont emmerdés toute la nuit par des gens
00:23:52qui brûlent des poubelles.
00:23:53– Qui représentent 90% des habitants.
00:23:55– Exactement, donc il faut penser à ces gens-là
00:23:57et aux forces de l'ordre.
00:23:59– Les habitants, on va en entendre juste après le CNews Info,
00:24:01si vous voulez bien, parce que sur les réseaux sociaux,
00:24:03il y a une vidéo qui tourne, on entend une habitante justement
00:24:05qui dit, mais pourquoi ils font ça en plein mois du Ramadan ?
00:24:08Ils font n'importe quoi, c'est n'importe quoi.
00:24:10On va l'entendre juste après le CNews Info,
00:24:12le CNews Info qui est signé Somaya Labidi.
00:24:18– Bruno Retailleau interpelle le nouveau régime syrien
00:24:21au cœur de sa colère, le massacre des minorités chrétiennes et à la huit.
00:24:25Le ministre de l'Intérieur poursuit et en appelle
00:24:27à la communauté internationale pour mettre fin à ces violences.
00:24:32Un chiffre alarmant, hausse de 86% du nombre de victimes
00:24:36de violences sexuelles dans les transports en l'espace de 8 ans.
00:24:39C'est ce que révèle une étude de l'Observatoire national
00:24:42des violences faites aux femmes publiée aujourd'hui.
00:24:45Et puis c'est sur les rails, la loi infirmière
00:24:47enfin examinée à l'Assemblée, création d'une consultation
00:24:50infirmière, droit de prescription et nouvelles missions.
00:24:54Les députés se penchent en première lecture sur une proposition
00:24:57de loi visant à rénover le métier.
00:24:59Un nouveau statut réclamé depuis des années par la profession.
00:25:06– 11h04 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:25:08On continue à parler de ce qui se passe dans certains quartiers,
00:25:10à Mantes-la-Jolie en particulier, avec ces images qu'on vous a montrées,
00:25:13les images de ces violences qui se sont déroulées cette nuit
00:25:16avec ces policiers qui ont été pris à partie.
00:25:18Et il y a quelques instants, on avait Jérôme Vitry
00:25:20qui était délégué départemental d'Alliance Police dans les Yvilles
00:25:23et qui expliquait qu'en fait, on allume des feux pour faire venir la police
00:25:27et pour s'amuser avec les policiers.
00:25:29C'est ce que nous disait Jérôme Vitry puisque désormais,
00:25:31sans prendre policiers, tirer des feux d'artifice contre eux,
00:25:36comme vous le voyez sur ces images, c'est devenu un jeu.
00:25:39Alors on parlait des habitants justement, juste avant la pause de Mantes-la-Jolie.
00:25:42Écoutez cet extrait de cette vidéo qui tourne sur les réseaux sociaux.
00:25:46Vous allez entendre une habitante et un jeune qui a été interrogé,
00:25:49un jeune qui a 12 ans, qui sort de la mosquée,
00:25:51qui lui aussi est choqué par ce qu'il se passe.
00:25:53C'est aussi intéressant d'entendre les habitants parce que,
00:25:55c'est ce qu'on n'arrête pas de dire, c'est pas tous les habitants
00:25:57qui sont d'accord avec ça.
00:25:58C'est une minorité qui sème la pagaille dans ces quartiers
00:26:01et dont les habitants sont les premières victimes.
00:26:04Écoutez.
00:26:06Moi je ne comprends rien du tout dans ce quartier.
00:26:09C'est le hela.
00:26:10Regardez ce qu'ils ont fait encore.
00:26:11Où il y a des trucs ici ?
00:26:13Non, non, non, non.
00:26:14Moi je ne les comprends pas ces jeunes.
00:26:15En plein mois de Ramadan, vous êtes là, vous faites n'importe quoi.
00:26:18Salut à toi jeune homme.
00:26:19Oui.
00:26:20Comment vas-tu ?
00:26:21Bien.
00:26:22Qu'est-ce qu'il s'est passé là, au quartier là ?
00:26:24N'importe quoi, je sortais de la mosquée.
00:26:26J'ai vu ça.
00:26:27Vraiment, ça me déçoit.
00:26:28Pas de Ramadan en plus.
00:26:30Tu as eu peur, c'est ça ?
00:26:31Oui.
00:26:32Écoutez l'enfant, écoutez le jeune homme.
00:26:33Tu as quel âge du moins ?
00:26:34Deux ans.
00:26:35Tu as douze ans ?
00:26:36Oui.
00:26:37Douze ans, regardez les réflexions qu'il a.
00:26:38Il pense comment.
00:26:39Franchement, félicitations à toi.
00:26:40Merci.
00:26:41J'espère que tu ne tomberas pas dans ce vice-là.
00:26:42Bien sûr.
00:26:43Karim Akhatim, c'est intéressant de les entendre.
00:26:45À la fois cette dame et à la fois ce gamin, parce qu'il a douze ans.
00:26:49Et en plus, à quelques minutes près, il aurait pu se prendre un tir de côté.
00:26:52Bien sûr, bien sûr.
00:26:53Et là, vraiment, ça me touche.
00:26:56Parce que moi, je ressens leur détresse et ce manque.
00:27:02Et je le dis et je le redis un peu.
00:27:05Ok, projet en rue, c'est magnifique ce qu'ils ont offert au quartier.
00:27:09Et on peut les féliciter là-dessus.
00:27:12Mais je pense que le malaise et le mal est beaucoup plus profond.
00:27:17Et qu'il faut vraiment trouver la bonne méthode.
00:27:19D'accord.
00:27:20Mais si vous voulez, parce que c'est Mantes-la-Jolie qui est un quartier que je connais bien à
00:27:23titre professionnel, puisqu'on y a du patrimoine social.
00:27:26Je vois les habitants, je les côtoie, etc.
00:27:29C'est une toute petite minorité.
00:27:32C'est ça le problème, c'est que c'est tout le temps.
00:27:34Et il ne faut pas pénaliser 95% des habitants sous prétexte que 5% se comportent mal.
00:27:38Premier point.
00:27:39Mais M. Dubuis, c'est la minorité, c'est la minorité.
00:27:42C'est la majorité.
00:27:44Deuxième point.
00:27:45On a fait dans ce quartier une rénovation exemplaire.
00:27:48Oui, à demi milliard.
00:27:49Où tous les chiffres étaient produits en matière de transparence.
00:27:53Ce qui prouve que la rénovation urbaine ne suffit pas.
00:27:56La rénovation urbaine ne suffit pas.
00:27:59C'est important de le dire.
00:28:01Donc il faut sanctionner.
00:28:03Il faut les sortir de ces quartiers, ces gens qui mettent le bordel.
00:28:09Et cinquième point, enfin.
00:28:11Il y a un maire exemplaire qui s'appelle Raphaël Coignet.
00:28:13Tout le monde est exemplaire, mais c'est le bordel.
00:28:15En gros, c'est ce que vous m'expliquez depuis tout à l'heure.
00:28:16Les investissements sont exemplaires, les routes sont exemplaires, le maire est exemplaire.
00:28:19Tout le monde est exemplaire, mais c'est le bordel.
00:28:21Excusez-moi, il y a un truc qui ne va pas dans votre raisonnement.
00:28:23Votez pour le maire de Montréal.
00:28:25Il y a un truc qui ne va pas, Eric, quand même.
00:28:27Il fait une élection exemplaire, aussi.
00:28:29Moi, je veux bien que...
00:28:31Oui, c'est exemplaire.
00:28:33Mais la stratégie de l'excuse en permanence...
00:28:35Mais ce n'est pas la stratégie de l'excuse.
00:28:37Mais si, M. Dubu, c'est plus entendable.
00:28:39Les gens qui vivent au quotidien, la majorité,
00:28:41la majorité de gens qui souvent se lèvent tôt, travaillent loin,
00:28:45ont des jobs qui ne sont pas extrêmement valorisés.
00:28:49Mais enfin, moi j'ai habité à Nanterre, M. Dubu.
00:28:51Vous avez habité à Nanterre, dans les années ?
00:28:53Et alors, c'était bien les cités à Nanterre ?
00:28:55Vous avez connu les cités à Nanterre ?
00:28:57Mais non, mais attendez.
00:28:59Mais on aurait pu aussi se victimiser.
00:29:01On aurait pu dire qu'on n'avait pas d'argent.
00:29:03On aurait pu dire que nos parents n'étaient pas...
00:29:05Attendez.
00:29:07On aurait pu dire que nos parents n'étaient pas forcément
00:29:09chez nous, pour nous accueillir et nous faire travailler.
00:29:11On n'est pas de cette génération-là.
00:29:13On a cru à la censure sociale,
00:29:15on a cru à la République, M. Dubu.
00:29:17Et il y avait l'éducation et de la sévérité, à l'époque.
00:29:19Et bien sûr, moi, je ne me serais jamais permis
00:29:21de faire un revue d'obtentarier.
00:29:23Je ne me serais jamais permis de remettre en cause
00:29:25l'autorité de mon professeur.
00:29:27Pas tous en même temps, s'il vous plaît.
00:29:29Pas 23 débats en même temps.
00:29:31Vous pleurez sur ces enfants de 12 ans
00:29:33qui se plaignent des violences dans leur quartier.
00:29:35D'ailleurs, vous dites, cet enfant de 12 ans,
00:29:37c'est vrai, il aurait pu prendre un mortier.
00:29:39Vous auriez pu dire aussi, sur les policiers,
00:29:41que dans la vidéo, on voit qu'il y a un quart de police
00:29:43qui est prêt à partir.
00:29:45Votre projet pour ces quartiers, madame,
00:29:47c'est quoi, de la France insoumise ?
00:29:49C'est de désarmer la police, c'est de légaliser le cannabis,
00:29:51c'est de faire une grosse médiation
00:29:53entre la population.
00:29:55Je sais que ça vous gêne d'assumer vos idées,
00:29:57mais gros programme pour faire du rapprochement
00:29:59police-population en désignant
00:30:01les policiers comme des boucs-émissaires.
00:30:03Et vous surfez en permanence sur un communautarisme
00:30:05que vous entrenez. Moi, ces quartiers, je les vois ouverts,
00:30:07je les vois où les policiers protègent les habitants,
00:30:09je les vois où les gens payent des impôts et ne sont pas réduits
00:30:11à leur couleur de peau ou à une cause palestinienne
00:30:13dont vous faites votre beurre électoral.
00:30:15Moi, je dis simplement, madame, que si vous respectiez un peu plus
00:30:17ces policiers, si vous les stigmatisez pas et que vous les souteniez,
00:30:19on lutterait contre les dealers, on lutterait contre les voyous
00:30:21qui tirent des mortiers, on permettrait de ramener le CAM.
00:30:23C'est bien beau de...
00:30:25Mais derrière, vous chérissez des causes.
00:30:27On lutte pour ça tous les jours.
00:30:29Déjà, vous faites un raccourci,
00:30:31de désarmer la police,
00:30:33et pas toute la police, la police de proximité.
00:30:35Non, la police de proximité.
00:30:37Dans le but de créer une médiation
00:30:39entre la population,
00:30:41un cadre de confiance
00:30:43entre la population
00:30:45et la police.
00:30:47C'est une autre stratégie.
00:30:49C'est quelque chose qui n'a
00:30:51jamais été fait auparavant.
00:30:53Oui, c'est quelque chose qui n'a jamais
00:30:55été fait auparavant au niveau national.
00:30:57Mais c'est quoi la solution ?
00:30:59C'est de les mettre dos à dos ?
00:31:01Ou de rééduquer, justement,
00:31:03cette minorité, cette population, et leur expliquer ?
00:31:05Est-ce que la solution, c'est pas de sortir
00:31:07de ces quartiers, cette racaille ?
00:31:09Est-ce que c'est pas de dire on va les mettre dans des maisons de correction,
00:31:11par exemple ?
00:31:13C'est pas de la violence.
00:31:15Pourquoi vous parlez de violence ?
00:31:17Je veux dire, on les sort de ces quartiers et on les met dans des...
00:31:19Bah non, ça se fait pas.
00:31:21Ils sont toujours là.
00:31:23Après, tout est une question
00:31:25de volonté politique.
00:31:27C'est pareil.
00:31:29Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on les sorte de ces quartiers-là et qu'on les mette dans des maisons de correction ?
00:31:31Bah, s'ils sont jugés par un juge...
00:31:33Donc vous êtes d'accord ?
00:31:35Mais ça existe déjà !
00:31:37Vous êtes contre l'expulsion
00:31:39des logements sociaux de cette minorité qui pose problème.
00:31:41Vous êtes pour que le verre qui pourrit la pomme
00:31:43reste dans la pomme alors qu'on pourrait assainir
00:31:45ses pommes. Vous êtes pour qu'on abaisse
00:31:47la majorité pendant la saison alors que
00:31:49les mineurs sont ultra-représentés.
00:31:51Oui, moi je suis pour guérir la société.
00:31:53Je suis pas là pour la rejeter parce que
00:31:55la rejeter, c'est pas solution.
00:31:57La rejeter, c'est déplacer
00:31:59le problème, sortir quelqu'un.
00:32:01Ça ne le changera pas.
00:32:03Par contre, trouver des solutions
00:32:05afin de réajuster une stratégie
00:32:07en interne, c'est toute autre chose.
00:32:09Jérôme Dubus, et après j'ai une question.
00:32:11Est-ce qu'il y a une utilisation des mortiers ?
00:32:13D'après ce qu'on voit sur les photos.
00:32:15Est-ce que je peux terminer ?
00:32:17Parce que si on a un débat contre les extrêmes,
00:32:19on va pas s'enfuir.
00:32:21Vous êtes d'extrême-centre alors ça change pas.
00:32:23On va pas se gueuler là-dessus.
00:32:25Arrêtez de couper les gens.
00:32:27C'est des choses intelligentes,
00:32:29ça vous changera.
00:32:31Allez-y, on est sur les images.
00:32:33Revenons sur le fond.
00:32:35J'ai été policier, monsieur Dubus,
00:32:37j'ai eu des tirs de mortier, vous n'en avez pas eu.
00:32:39Moi je connais bien un mortier.
00:32:41Mais c'est votre métier.
00:32:43Les mortiers sont interdits,
00:32:45donc il devrait y avoir des peines qui vont être prononcées.
00:32:47Moi j'attends que le juge
00:32:49prononce des peines, je veux voir
00:32:51ce qu'il s'est passé au bout d'un mois.
00:32:53On va voir qu'il ne s'est rien passé, parce qu'il n'y a pas
00:32:55d'exemple à réfléchir à la peine.
00:32:57Et il y a un seul,
00:32:59et vous avez entendu le policier,
00:33:01qui fait preuve d'extrême-intégrité.
00:33:03Vous avez entendu le policier tout à l'heure,
00:33:05qui nous a expliqué qu'il y a une seule personne
00:33:07qui peut parler après ce qu'il s'est passé.
00:33:09Juste Éric Ravel, attendez, on va avancer.
00:33:11Les mortiers, ce n'est pas interdit en France.
00:33:13Les ventes de mortiers sont interdites.
00:33:15Vous n'avez pas vu le travail.
00:33:17Monsieur Dubus, si vous voulez parler d'un sujet,
00:33:19les mortiers en France, c'est bien le problème.
00:33:21Le port d'un mortier, ce n'est pas comme le port d'un couteau,
00:33:23ce n'est pas interdit.
00:33:25Le problème, c'est que par exemple, quand vous êtes à Strasbourg,
00:33:27au quartier du Neuve, dans un quartier difficile,
00:33:29les jeunes vont en Allemagne pour acheter des mortiers,
00:33:31et ils le font aussi sur Internet.
00:33:33Juste Éric Ravel,
00:33:35j'ai une question plus journalistique à vous poser.
00:33:37Moi, je voudrais savoir pourquoi
00:33:39personne n'en parle de ce qui s'est passé cette nuit ?
00:33:41Pourquoi on le voit sur les réseaux sociaux ?
00:33:43Et pourquoi il y a une telle banalisation
00:33:45de ces faits ?
00:33:47Pourquoi aujourd'hui, c'est devenu tellement banal
00:33:49que des policiers se fassent prendre à partie dans un quartier
00:33:51qu'il n'y a pas un média qui en parle ?
00:33:53Les médias mainstream,
00:33:55souvent, qui ont un certain biais idéologique,
00:33:57on peut être d'accord.
00:33:59Je pense notamment aux médias publics.
00:34:01En fait, ces médias considèrent
00:34:03qu'en parlant, c'est alimenter le phénomène.
00:34:05Mais le problème,
00:34:07c'est que les Français qui vivent au quotidien
00:34:09de plus en plus nombreux ce type de phénomène,
00:34:11notamment de nuit,
00:34:13considèrent, eux, que ces médias ne leur disent pas la vérité.
00:34:15Donc, en fait, j'ai l'impression
00:34:17que ça se retourne contre eux.
00:34:19Pourquoi est-ce qu'ils n'en parlent pas ?
00:34:21Parce qu'ils sont persuadés qu'ils alimentent, au contraire,
00:34:23le phénomène. Et moi, je pars du principe que,
00:34:25vous savez, suivant la formule
00:34:27« Mal nommer les choses, c'est rajouter au malheur du monde ».
00:34:29En fait, ces médias
00:34:31n'ont pas compris qu'ils font jeu, peut-être,
00:34:33des extrêmes,
00:34:35ce qu'on appelle les extrêmes, en ne parlant pas
00:34:37de ce qui se passe dans les cités.
00:34:39Parce que les gens, en fait,
00:34:41ils le vivent.
00:34:43Mais ça existe dans d'autres banlieues,
00:34:45dans d'autres quartiers français.
00:34:47Vous avez pris cet exemple. Mais je suis sûr que
00:34:49si on était à la place de Bruno Retailleau,
00:34:51dans son bureau, et qu'on avait l'alias quotidienne
00:34:53de ce qui est arrivé dans la nuit,
00:34:55on serait estomaqués, si vous voulez.
00:34:57Alors, dans ce qui s'est passé, je voudrais qu'on revienne sur ce qui s'est passé
00:34:59en France. Parce que « Tremblants » en France,
00:35:01c'est aussi très significatif.
00:35:03C'est un simple conflit
00:35:05entre deux conducteurs
00:35:07pour un refus de priorité.
00:35:09Les choses vont mal tourner, puisque l'un des conducteurs
00:35:11va revenir le soir même avec sa bande.
00:35:13Ils vont être masqués. Ils vont tirer des rafales
00:35:15de Kalachnikov sur la maison d'un père de famille
00:35:17qui est avec son fils dans la voiture. Pour une histoire
00:35:19de refus de priorité, on a retrouvé 23 impacts.
00:35:21Vous imaginez ?
00:35:2323 impacts sur la maison. Ça aurait pu être un drame.
00:35:25Regardez ce qui s'est passé.
00:35:27L'image est impressionnante.
00:35:29Une façade criblée d'impacts de balles.
00:35:31Une vingtaine au total.
00:35:33Tout a commencé samedi après-midi.
00:35:35Vers 15h30, un homme, mari d'une conseillère
00:35:37municipale et son fils,
00:35:39ont une altercation sur la route,
00:35:41après un refus de priorité.
00:35:43Mais la tension ne s'arrête pas là.
00:35:45Les passagers du véhicule décident de les suivre
00:35:47jusqu'à leur domicile, un pavillon situé
00:35:49à Tremblay en France. Un peu avant 19h,
00:35:51une dizaine d'assaillants encagoulés
00:35:53reviennent sur place. Repoussés par les victimes,
00:35:55ils sont de retour deux heures plus tard.
00:35:57Cette fois, des coups de feu éclatent.
00:35:59Alertés, les voisins préviennent
00:36:01immédiatement la police.
00:36:03Au lendemain de cette scène de grande violence,
00:36:05les habitants du quartier sont toujours sous le choc.
00:36:07Le problème, c'est qu'on se rend compte
00:36:09qu'il y a un manque de sécurité
00:36:11d'une simple altercation d'un refus de priorité.
00:36:13On peut en arriver.
00:36:15Ça fait peur de ce côté-là.
00:36:17Ça m'a fait peur. J'étais là,
00:36:19dans la maison aussi.
00:36:21Elle a éteint les lumières et on a attendu
00:36:23que ça se passe. On a entendu des cris dehors.
00:36:25Vous avez vu la maison dans les toilets ?
00:36:27Même si c'est des balles
00:36:29qui sont au-dessus, ça fait toujours peur.
00:36:31C'était un petit bled,
00:36:33on se dit petit bled tranquille.
00:36:35Ben non,
00:36:37il n'y a plus de petit bled tranquille.
00:36:39Les premières investigations ont permis de procéder
00:36:41rapidement à l'interpellation d'un individu
00:36:43placé en garde à vue dans la foulée.
00:36:45L'enquête a été confiée à la sous-direction
00:36:47de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
00:36:49À ce stade, aucun lien n'est établi
00:36:51entre cette attaque
00:36:53et la fonction d'élu de la victime.
00:36:55Ce qui est intéressant,
00:36:57c'est que dans les propos des habitants,
00:36:59on retrouve un peu ce qui était dit dans le sujet d'avant.
00:37:01Vous avez des gens qui sont désespérés
00:37:03de constater la situation.
00:37:05Même les policiers sont désespérés.
00:37:07Écoutez ce matin Benjamin Camboulib
00:37:09qui parlait de ce qui s'est passé en Tremblay en France.
00:37:11Il est porte-parole de l'alternative police.
00:37:13Lui aussi dit que c'est la société d'aujourd'hui.
00:37:15Ce qu'on voit qui est particulièrement choquant,
00:37:17c'est à quel point
00:37:19le motif initial est dérisoire.
00:37:21On ne parle de rien.
00:37:23C'est un refus de priorité.
00:37:25Et ça se termine avec des gens qui veulent mettre le feu à votre maison
00:37:27et qui la rafalent à la Kalachnikov.
00:37:29Il n'y a strictement aucune proportionnalité
00:37:31entre l'élément déclencheur
00:37:33et l'acte de vengeance final.
00:37:35Qui est-ce qui peut faire ça ?
00:37:37Là, on a quand même un élément qui est notable.
00:37:39C'est l'emploi d'une Kalachnikov.
00:37:41La Kalachnikov, c'est un marqueur très fort
00:37:43du narcotrafic.
00:37:45C'est leur arme de prédilection.
00:37:47Qui désintimide les concurrents.
00:37:49On comprend bien que s'il y a
00:37:51une hausse telle de la violence,
00:37:53c'est parce qu'il faut la mettre en regard
00:37:55avec la hausse du narcotrafic
00:37:57qui va exporter ses méthodes
00:37:59dans la vie normale.
00:38:01Dans votre vie à vous, dans la mienne.
00:38:03C'est-à-dire que la manière dont on résout
00:38:05les conflits dans le monde du narcotrafic
00:38:07devient celle dont il résolve
00:38:09les conflits à l'extérieur
00:38:11quand il croise monsieur ou madame de tout le monde.
00:38:13Et là, un monsieur avec son fils, et puis après la maison familiale.
00:38:15Éric Revel, on est à trembler en France.
00:38:17Et vous savez, je trouve que c'est très bien résumé
00:38:19ce fait de société.
00:38:21Vous n'habitez pas à trembler en France.
00:38:23Non, ce fait de société résume
00:38:25ce que la société française est devenue.
00:38:27Là aussi, de la même manière, les médias classiques,
00:38:29mainstream, n'en parleront pas.
00:38:31Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:38:33Ça veut dire que, pour ceux qui ne le savaient pas,
00:38:35il y a des armes de guerre qui sont en circulation
00:38:37de plus en plus nombreuses dans ce pays
00:38:39qui sont souvent, oui monsieur Dubu,
00:38:41mais attendez,
00:38:43vous le savez peut-être,
00:38:45mais attendez,
00:38:47je ne dis pas que vous n'avez pas essayé,
00:38:49vous, d'aller dans la bonne direction,
00:38:51mais ça veut dire quoi ?
00:38:53Ça veut dire que les armes de guerre sont en circulation,
00:38:55ça veut dire que pour un motif,
00:38:57si c'est le cas,
00:38:59peut-être qu'il y a une enquête de monnaie,
00:39:01mais pour un motif epsilonien,
00:39:03on est capable de tirer avec des armes de guerre
00:39:05à feu sur un pavillon,
00:39:07et ce policier a raison,
00:39:09tout ça, c'est quand même le symbole
00:39:11de l'explosion du trafic de drogue,
00:39:13parce que qui se balade avec des kalachnikovs
00:39:15en main dans des voitures
00:39:17pour régler ses comptes ? Personne,
00:39:19à part des narcotrafiquants.
00:39:21Je trouve que ce fait de société, qui n'est pas un fait divers,
00:39:23qui est un fait de société,
00:39:25dit beaucoup de ce que la société française, pardonnez-moi,
00:39:27est devenue.
00:39:29Faine encourue en cas de port illégal d'armes,
00:39:31à feu, vous connaissez ça par cœur,
00:39:3315 000 euros d'amende,
00:39:353 à 5 ans d'internement,
00:39:37selon que vous soyez mineur ou pas.
00:39:39Nombre de condamnations...
00:39:41Internement en prison, vous voulez dire ?
00:39:43Oui. Nombre de condamnations
00:39:45lorsqu'on prend les gens
00:39:47par rapport à cette peine.
00:39:49Qu'est-ce que vous voulez nous expliquer ?
00:39:514 fois 20 % de la justice, ça coûte pénable !
00:39:534 fois 20 % ne sont pas condamnés.
00:39:55Eh ben oui !
00:39:57Le problème, c'est quoi ? C'est la justice qui n'est pas assez dure ?
00:39:59C'est ce que vous m'expliquez ? La justice, c'est la crise.
00:40:01Evidemment, mais si vous écoutiez un peu ce que je dis,
00:40:03et vous ne l'écoutez pas...
00:40:05C'est pour ça que je suis très très fier de la débatte
00:40:07Arrêtez, c'est pas un débat !
00:40:09Le seul débat, c'est que vous êtes au pouvoir
00:40:11depuis 8 ans, excusez-moi !
00:40:137.
00:40:15Excusez-moi ! Et alors, qu'est-ce qui a changé ?
00:40:17La justice est indépendante.
00:40:19Moi, j'ai crédit.
00:40:21Mathieu Vallée.
00:40:23Monsieur Dubus, puisque vous voulez un débat intelligent.
00:40:25Vous avez, dans votre parti, Naïma Moutchou,
00:40:27qui est de votre parti, Horizon.
00:40:29Elle a proposé une loi
00:40:31qui met les peines planchées
00:40:33à l'honneur pour lutter contre les militaires et les civilistes.
00:40:35Vous faites partie, avec vos alliés, d'un Macroni.
00:40:37Le Rassemblement national a voté pour.
00:40:39Le parti d'Éric Cetis a voté pour.
00:40:41Les Républicains ont voté pour.
00:40:43Et qui a voté contre cette loi ?
00:40:45Vos alliés macronistes.
00:40:47Donc, vous cherissez les causes dont, aujourd'hui, vous traitez les conséquences.
00:40:49Allez, un dernier mot là-dessus.
00:40:51On s'en fout !
00:40:53Ça, c'est de la politique !
00:40:55Non, non, mais c'est de la politique politicienne !
00:40:57Mais non, Jérôme Dubus !
00:40:59Mais c'est pas vrai !
00:41:01Quand vous parlez des banlieues, ça n'intéresse pas.
00:41:03Oui, c'est de la politique.
00:41:05Non, mais les votes, on s'en fout.
00:41:07Je vous le dis à tous les deux.
00:41:09Les votes, on s'en fout.
00:41:11Moi, ce qui m'intéresse, c'est comment on change d'idée.
00:41:13On a des lois.
00:41:15On a une justice.
00:41:17Il faut leur donner les moyens de l'appliquer.
00:41:19C'est pas que notre justice ne souhaite pas l'appliquer.
00:41:21C'est qu'elle n'a pas les moyens
00:41:23de pouvoir l'appliquer.
00:41:25Et d'ailleurs...
00:41:27Mais je vais vous donner un exemple concret.
00:41:29Combien sont censés être enfermés
00:41:31en un bracelet électronique ?
00:41:33Parce qu'il n'y a pas de place en prison.
00:41:35Parce qu'il n'y a pas de moyens derrière.
00:41:37Mais là, on parle de port illégal d'armes.
00:41:39Non, mais de taper sur la justice constamment.
00:41:41Alors qu'on a des lois qui sont très bien faites.
00:41:43Votre parti, il est pour la construction de places de prison.
00:41:45Pourquoi il ne serait pas pour la...
00:41:47J'étais en train de dire une question.
00:41:49Combien vous proposez de places de prison ?
00:41:51La justice manque de moyens.
00:41:53Moi, je ne comprends pas non plus combien de places de prison vous proposez.
00:41:55Mais pourquoi vous en proposez combien ?
00:41:5740 000.
00:41:59Si vous avez la possibilité...
00:42:0140 000 pour un mère.
00:42:03Oui, mais 40 000, vous pouvez dire 100 000 aussi.
00:42:05Non, mais ça ne veut rien dire.
00:42:07Non, mais...
00:42:09Combien il en a proposé Emmanuel Macron ?
00:42:11Il en a fait combien ?
00:42:136 000.
00:42:15Moi, je dis simplement
00:42:17que pas importe le nombre,
00:42:19il faut donner les moyens à cette justice
00:42:21de pouvoir appliquer les lois.
00:42:23Les lois, elles existent.
00:42:25Et il n'y a pas besoin de refaire le code pénal.
00:42:27On me dit problème de délinquance, je ne dis pas une planchée.
00:42:29On me dit c'est de la politique.
00:42:31Oui, la politique, c'est de proposer des solutions.
00:42:33On va avancer.
00:42:35Vous demandez des solutions, je vous l'ai dit.
00:42:37Je ne vous ai jamais demandé de solutions.
00:42:39Qu'est-ce qu'on propose ?
00:42:41Ce n'est peut-être pas suffisamment votre goût.
00:42:43Non, ce n'est pas ça.
00:42:45C'est vrai que balancer 40 000, 50 000, 30 000,
00:42:47vous avez voté, vous n'avez pas voté,
00:42:49les gens en ont marre d'entendre ça en permanence.
00:42:51On propose 40 000 depuis 2012.
00:42:53Comme lorsqu'on parle des armées,
00:42:55si vous arrivez au pouvoir, on verra.
00:42:57M. Morandini, vous avez une info.
00:42:59Vous avez une info sur ce plateau.
00:43:01Dire que la justice manque de moyens,
00:43:03ce n'est pas la même chose que dire qu'il faut construire des places de prison.
00:43:05Moi, je viens d'apprendre que LFI,
00:43:07dès l'instant où ce parti aura des élus municipaux,
00:43:09sera pour la construction massive
00:43:11de places de prison.
00:43:13Je n'ai pas dit la construction massive,
00:43:15on donne les moyens à la justice,
00:43:17qu'on donne les moyens à la justice
00:43:19d'appliquer nos lois,
00:43:21qu'on donne, mais tout le monde devrait le souhaiter.
00:43:23Tout le monde devrait le souhaiter.
00:43:25Je suis d'accord.
00:43:27Merci M. Rebelle pour ces précisions.
00:43:29On va parler d'un autre sujet,
00:43:31beaucoup plus grave,
00:43:33c'est le suicide d'Evael, 11 ans.
00:43:35Vous savez que sa professeure est devant les juges.
00:43:37On va aller au tribunal de Pontoise
00:43:39dans un instant en direct,
00:43:41mais tout d'abord, le rappel de ce drame.
00:43:43Cinq ans après le suicide d'Evael,
00:43:45le procès de son ancienne professeure
00:43:47s'annonce inédit.
00:43:49Au cœur du débat, le harcèlement
00:43:51et les contours de la liberté pédagogique.
00:43:53À travers ce dossier sont mises en cause
00:43:55la pédagogie
00:43:57qu'un enseignant
00:43:59peut exercer dans sa classe.
00:44:01Il n'est pas
00:44:03roi ou reine dans sa classe.
00:44:05Là, on a un cas
00:44:07où vous avez une professeure
00:44:09qui s'est arrogée
00:44:11le droit de rendre la justice
00:44:13telle qu'elle l'imaginait
00:44:15pour régler un problème de harcèlement entre élèves
00:44:17et à son égard également.
00:44:19Les faits qui lui sont reprochés,
00:44:21avoir humilié régulièrement Evael, 11 ans,
00:44:23et avoir organisé par deux fois
00:44:25des heures de vie de classe sur le harcèlement
00:44:27qu'elle vivait.
00:44:29Celle-ci aurait été stigmatisée
00:44:31et contrainte de s'expliquer sur son comportement.
00:44:33De son côté, l'enseignante
00:44:35réfute toute forme d'harcèlement.
00:44:37Et on part tout de suite en direct au tribunal de Pontoise.
00:44:39On rejoint Marie-Victoire Diodonné
00:44:41avec Laurence Ellarié.
00:44:43Bonjour Marie-Victoire, je suppose que c'est dans une ambiance
00:44:45très lourde que s'est ouvert ce procès ce matin.
00:44:47Oui, exactement.
00:44:49Il y a un petit peu plus d'une heure,
00:44:51l'enseignante a déjà pu s'exprimer à la barre
00:44:53avec une voix posée mais plutôt faible.
00:44:55Elle a affirmé ne pas avoir eu
00:44:57de difficultés majeures tout au long
00:44:59de sa longue carrière, marquée d'ailleurs
00:45:01par des évaluations très élogieuses.
00:45:03La Cour est ensuite revenue
00:45:05sur les faits qui lui sont reprochés,
00:45:07des faits de harcèlement sur mineurs,
00:45:09donc ici précisément sur Evael.
00:45:11En question notamment des heures
00:45:13de vie de classe qui ont été organisées
00:45:15pour traiter la situation d'Evael,
00:45:17jugée problématique.
00:45:19En bref, l'enseignante est soupçonnée d'avoir
00:45:21contribué, d'avoir entretenu un climat
00:45:23délétère qui aurait dégradé
00:45:25les conditions de vie de la jeune fillette
00:45:27mais aussi d'avoir ouvert
00:45:29la voie au harcèlement d'autres élèves
00:45:31qui sont jugés dans des procédures
00:45:33diverses. De son côté, l'enseignante de 62 ans
00:45:35qui a déjà donc pu s'exprimer,
00:45:37conteste les faits de harcèlement.
00:45:39On le sait, elle se décrit comme
00:45:41une personne cash, elle défend ainsi
00:45:43sa liberté pédagogique.
00:45:45Elle encourt pourtant jusqu'à deux ans
00:45:47de réclusion criminelle puisque depuis
00:45:49mars 2022, le harcèlement scolaire
00:45:51est reconnu comme un délit.
00:45:53L'auteur de cette loi, Erwann Balanant,
00:45:55est justement en ce moment en train
00:45:57de témoigner à la barre, comme témoin,
00:45:59sur ce sujet du harcèlement scolaire.
00:46:01Merci beaucoup Marie-Victoire Diodonné, en direct du tribunal
00:46:03de Pontoise avec Laurence et Larry.
00:46:05Alors on ne va pas refaire le procès ici, on ne va pas le faire.
00:46:07On va laisser la justice prononcer. Je voudrais juste vous donner
00:46:09deux éléments. Le premier élément c'est, écoutez,
00:46:11cette ancienne enseignante qui compare
00:46:13aujourd'hui, qui s'était expliquée il y a quelques temps au micro,
00:46:15qui avait donné sa version. C'est intéressant d'entendre
00:46:17toutes les versions puisqu'ensuite on entendra les parents.
00:46:19On est tous
00:46:21d'accord. Elle avait des difficultés
00:46:23au plan du comportement,
00:46:25au plan des résultats scolaires,
00:46:27au plan de son positionnement.
00:46:29Donc il fallait faire quoi ?
00:46:31Que je fasse comme d'autres ?
00:46:33Pousser sur le tapis ? J'ai fait le
00:46:35choix de dire, il faut essayer de l'aider,
00:46:37on doit mettre en place un PAI.
00:46:39Je pense que c'est peut-être ça
00:46:41effectivement que la famille n'a pas
00:46:43bien perçu.
00:46:45On a également rencontré il y a quelques mois les parents
00:46:47d'Evaël qui ont visiblement
00:46:49et logiquement une toute autre
00:46:51version.
00:46:53Marie et Sébastien Dupuis en sont convaincus.
00:46:55Leur fille Evaël s'est suicidée parce qu'elle était
00:46:57harcelée par des camarades, mais aussi
00:46:59par sa professeure de français.
00:47:01La juge d'instruction estime que les propos,
00:47:03le comportement répété de l'enseignante
00:47:05ont dégradé les conditions
00:47:07de vie d'Evaël.
00:47:09En l'isolant dans la classe,
00:47:11en la disputant
00:47:13tous les jours, parce que
00:47:15en sixième, le français c'est presque tous les jours,
00:47:17donc à chaque cours,
00:47:19elle lui hurlait dessus.
00:47:21Ça s'est très bien dit dans les témoignages
00:47:23que le harcèlement des élèves
00:47:25a commencé sur les mêmes remarques
00:47:27de la professeure, mais en dehors
00:47:29des cours de français. Elle a participé
00:47:31à la prise de décision d'Evaël
00:47:33de se suicider. Après des années
00:47:35de combats judiciaires pour faire reconnaître
00:47:37le harcèlement de leur fille,
00:47:39l'annonce d'un procès en 2025
00:47:41est évidemment accueillie avec un immense
00:47:43soulagement. C'est important, on se sent
00:47:45beaucoup moins seule. On va dire quelque part
00:47:47il y a des professionnels qui,
00:47:49sur des faits, et pas
00:47:51sur des sentiments, parce qu'ils ont connu Evaël,
00:47:53portent
00:47:55le même jugement
00:47:57que nous. Maintenant,
00:47:59c'est une étape très importante.
00:48:01Il en reste une deuxième,
00:48:03le procès. Au-delà d'une condamnation
00:48:05de l'enseignante, les parents d'Evaël espèrent
00:48:07que ce procès amènera à une prise
00:48:09de conscience collective sur
00:48:11le fléau du harcèlement en milieu
00:48:13scolaire. Voilà, le procès qui a débuté
00:48:15ce matin et qu'on va suivre, bien évidemment,
00:48:17sur CNews. Et justement, à propos
00:48:19de harcèlement, je voulais qu'on revienne sur
00:48:21un sujet qui est vraiment un sujet d'actualité,
00:48:23c'est que fait et quels sont les moyens qu'a la police
00:48:25et qu'ont les forces de l'ordre pour agir ?
00:48:27Avec un témoignage, ce week-end, le témoignage
00:48:29de Nathalie, mère de famille, dont le fils
00:48:31de 15 ans, est harcelé depuis
00:48:332023.
00:48:35On est en 2025, donc ça fait deux ans que ça dure.
00:48:37Aujourd'hui, cet enfant est chez lui,
00:48:39il ne sort quasiment plus, il a peur.
00:48:41Ce sont ses parents qui sont obligés de l'amener à 15 ans.
00:48:43Vous imaginez de l'amener à l'école, de venir
00:48:45le chercher quand il fait du sport, quand il va
00:48:47également à l'école.
00:48:49Il est harcelé, intimidé, raqueté,
00:48:51et visiblement, rien ne se passe.
00:48:53Écoutez le témoignage de sa maman, qui s'appelle Nathalie.
00:48:55C'était sur Europe 1
00:48:57ce week-end, avec Pascal Delatour-Dupin.
00:48:59J'ai appris ça
00:49:01par la CPE de l'école.
00:49:03C'est un petit camarade à lui qui a décidé
00:49:05d'aller en parler à la CPE, parce que mon fils
00:49:07avait peur, comme ce garçon
00:49:09était venu chez nous, qu'il savait
00:49:11où on habitait, qu'on vivait seule.
00:49:13Mon fils avait peur des représailles,
00:49:15donc il n'a rien dit pendant des mois.
00:49:17Après avoir porté plainte une fois,
00:49:19il a été mis sous contrôle d'un éducateur.
00:49:21Il avait un rendez-vous
00:49:23pendant six mois, à faire avec un éducateur.
00:49:25Sauf que j'ai eu l'éducateur,
00:49:27quelques temps après, qui m'a dit qu'il ne l'avait
00:49:29vu que deux fois, et qu'il ne s'est présenté
00:49:31pas au rendez-vous.
00:49:33J'ai refait un courrier
00:49:35au procureur de la République,
00:49:37un deuxième courrier, puisque j'en avais déjà fait un.
00:49:41Le monsieur
00:49:43en question, qui s'occupe de
00:49:45cet enfant,
00:49:47m'a simplement dit
00:49:49tant qu'il n'y aura rien fait de grave...
00:49:51Parce que menacer un autre
00:49:53adolescent avec un couteau, c'est pas assez grave
00:49:55selon lui.
00:49:57Il est mineur, voilà ce que j'entends tout le temps.
00:49:59Il est mineur, il est mineur, il est mineur.
00:50:01Comme je dis, il sait ce qu'il fait, cet enfant.
00:50:03Je ne voudrais pas qu'il arrive un jour à passer
00:50:05à l'acte, et me sentir
00:50:07responsable de n'avoir rien fait.
00:50:09Je veux que ça bouge, ne serait-ce que pour mon fils,
00:50:11mais pour d'autres enfants.
00:50:13La police nationale de Bordeaux
00:50:15assure être à l'oeuvre, et elle dit
00:50:17malheureusement que ça prend du temps.
00:50:19Ils font leur boulot, je n'ai rien contre eux.
00:50:21Ils ont fait ce qu'il fallait, ils l'ont interpellé,
00:50:23ils ont fait leur travail.
00:50:25Mais c'est plus haut, ça ne bouge pas.
00:50:27Du moment que c'est un mineur, on ne bouge pas.
00:50:29On attend qu'il passe à l'acte.
00:50:31Mais avec tout ce qu'on entend aujourd'hui,
00:50:33je trouve ça catastrophique.
00:50:35Il faut bouger les choses. C'est pas parce qu'il est mineur
00:50:37qu'il ne faut rien faire.
00:50:39On est en direct avec le maître Florence Rowe, qui est avocate pénaliste.
00:50:41Bonjour maître, merci d'être en direct avec nous.
00:50:43En fait, on se dit que les lois
00:50:45existent, les textes existent.
00:50:47La police, elle essaye de faire son travail,
00:50:49mais derrière ça ne suit pas. C'est totalement anormal
00:50:51que depuis deux ans, ce gamin continue
00:50:53à être harcelé.
00:50:55Alors, c'est un mineur, il a 15 ans, qui le harcèle.
00:50:57On sait qui c'est, on sait où il est,
00:50:59il y a eu des plaintes, etc.
00:51:01Et rien ne bouge. Comment vous l'expliquez ?
00:51:03Alors, il y a des choses que je n'explique pas
00:51:05parce qu'en effet, un certain nombre de paramètres
00:51:07n'échappent dans ce dossier.
00:51:09On sait que les deux
00:51:11ont le même âge, ils ont 15 ans.
00:51:13L'un agresse l'autre. Il me semble quand même
00:51:15qu'on a dépassé même le harcèlement
00:51:17scolaire, puisque
00:51:19l'agresseur a été exclu
00:51:21de l'établissement scolaire.
00:51:23D'après les informations que l'on a
00:51:25et de ce que j'en comprends,
00:51:27on sait également qu'il y a
00:51:29dû y avoir quand même un début de procédure
00:51:31puisqu'il y a interpellation, il y a
00:51:33garde à vue. Il y a une mesure
00:51:35qui me semble ressembler à quelque chose
00:51:37comme une mesure
00:51:39de contrôle judiciaire en attendant
00:51:41peut-être un procès, parce qu'on n'entend pas parler
00:51:43de condamnation, on n'entend pas parler d'audience.
00:51:45Et pourtant,
00:51:47il devrait y en avoir une.
00:51:49Quand je dis que le harcèlement
00:51:51me semble dépasser, d'après aussi
00:51:53ce que je comprends, cet enfant
00:51:55a été raquetté. Le raquette, ce n'est pas
00:51:57du harcèlement. L'extortion,
00:51:59ce n'est pas du harcèlement.
00:52:01Ça a beau être commis par un mineur, il n'en demeure
00:52:03pas moins qu'il est quand même accessible
00:52:05à des sanctions pénales.
00:52:07Je ne comprends pas très bien
00:52:09pourquoi, alors même qu'on a tous les textes
00:52:11qu'il faut, que le harcèlement scolaire,
00:52:13si on reste sur ce seul,
00:52:15si cette seule infraction est inscrite dans la loi
00:52:17dorénavant depuis 2022
00:52:19de façon très claire
00:52:21et condamne ce type de comportement
00:52:23en allant jusqu'à 10 ans
00:52:25de prison lorsqu'il y a
00:52:27suicide de la victime ou tentative
00:52:29de suicide. Donc, en tout cas,
00:52:31ça me semble extrêmement
00:52:33étrange que le
00:52:35parquet n'ait pas davantage bougé,
00:52:37qu'une juridiction
00:52:39ne se soit pas encore penchée sur la question.
00:52:41Alors, à moins qu'on manque d'informations,
00:52:43je voudrais vous donner
00:52:45un détail. Par exemple,
00:52:47le 27 avril,
00:52:49il y a un an,
00:52:51le jeune garçon a été menacé
00:52:53avec un couteau. On lui a volé
00:52:55une sacoche dans laquelle il y avait sa carte
00:52:57bleue. Il a été obligé de retourner chez lui
00:52:59pour aller chercher la veste
00:53:01qui était assortie aux pantalons que le jeune lui avait
00:53:03déjà volé deux mois plus tôt.
00:53:05Donc voilà, il y a eu une menace avec un couteau.
00:53:07Qu'est-ce qu'on risque quand on est mineur, quand on a 15 ans,
00:53:09qu'on menace quelqu'un d'autre et qu'on le vole avec un couteau ?
00:53:11Est-ce qu'il y a une vraie sanction qui est risquée ?
00:53:13Bien sûr qu'il y a des sanctions.
00:53:15Les textes sont là. Les textes prévoient
00:53:17les infractions, prévoient les peines.
00:53:19Simplement, il faut les mettre
00:53:21à exécution. Alors, j'entends
00:53:23dire qu'il faut peut-être renforcer la loi,
00:53:25mais la loi, elle a beau être là, il y en a
00:53:27des milliers de lois. On ne sait même plus quoi en faire tellement
00:53:29on en a dans le code pénal, dans le code
00:53:31de ceci, dans le code de cela.
00:53:33Maintenant, il faut les mettre
00:53:35en application, ces lois.
00:53:37Un enfant qui menace un autre enfant
00:53:39avec un couteau,
00:53:41qui lui fait du chantage,
00:53:43qui lui extorque ses affaires
00:53:45ou de l'argent, ce n'est pas normal
00:53:47qu'il ne se passe rien. Ce n'est pas normal
00:53:49non plus qu'un éducateur
00:53:51ne puisse pas rencontrer
00:53:53cet enfant aussi souvent
00:53:55qu'il le voudrait. Alors, certes,
00:53:57les éducateurs ne sont pas aussi nombreux qu'il faudrait.
00:53:59Certes, on manque de moyens, etc.
00:54:01Mais là, il y a un éducateur
00:54:03qui est nommé et l'éducateur dit
00:54:05« je ne l'ai vu que deux fois parce qu'il ne s'est pas
00:54:07présenté ». Mais il s'est bien présenté, pardon.
00:54:09Le père qui se dit débordé,
00:54:11il faut le convoquer peut-être, non ?
00:54:13Il y aurait peut-être sans doute des choses à faire.
00:54:15Maintenant, je ne comprends pas pourquoi,
00:54:17effectivement, ça ne se met pas
00:54:19en marche, en route.
00:54:21Parce que dans d'autres affaires, ça peut partir
00:54:23beaucoup plus rapidement que ça.
00:54:25Que se passe-t-il effectivement à Bordeaux ?
00:54:27Est-ce qu'un juge pour enfants a été nommé ?
00:54:29Qu'a-t-il fait ? Je n'en sais rien
00:54:31du tout. Et qu'est-advenue cette
00:54:33plainte de Nathalie ?
00:54:35Là encore, on n'a pas les éléments
00:54:37suffisants et nécessaires, mais
00:54:39on peut dire en tout cas que ce n'est absolument
00:54:41pas normal.
00:54:43Juste avec une réponse rapide, s'il vous plaît, parce qu'on est
00:54:45un peu en retard. Les amis de
00:54:47Nathalie lui disent « mais de toute façon, il y a une seule solution,
00:54:49il faut que tu déménages avec ton fils maintenant ».
00:54:51Voilà. Et ça me fait penser à ce
00:54:53qu'on dit aux gamins qui sont harcelés dans
00:54:55les écoles « change d'école ».
00:54:57C'est un peu pareil à chaque fois, c'est la victime
00:54:59qui est obligée de partir parce que ça ne bouge pas.
00:55:01Alors, effectivement,
00:55:03dans les faits, si on veut avoir la paix, il faut se
00:55:05soustraire à son agresseur, c'est sûr, mais
00:55:07cela étant, on voit bien aussi que
00:55:09l'agresseur a été viré de
00:55:11l'établissement scolaire, donc là, il n'a pas
00:55:13été question d'embêter la victime.
00:55:15C'est l'agresseur qui a été
00:55:17exclu d'établissement et ça n'a pas
00:55:19changé les choses. Donc, il y a un vrai problème.
00:55:21Au-delà même de
00:55:23savoir qui doit déménager,
00:55:25il y a un problème de prise en charge de ce dossier,
00:55:27de cette agression et de cet agresseur.
00:55:29C'est beaucoup, maître. Merci, maître Florence Raud, d'avoir
00:55:31été en direct avec nous. On va faire une pause, on fait
00:55:33le CNews Info et ensuite, on va parler des manifs du
00:55:358 mars, manifs pour les droits des femmes
00:55:37qui ont été réquisitionnées par
00:55:39la gauche et les pro-palestiniens. Vous allez voir
00:55:41ce qui s'est passé, c'est assez surréaliste.
00:55:43On sera d'ailleurs avec Aurélia Souline qui est présidente du
00:55:45collectif du 7 octobre qui va nous
00:55:47expliquer comment s'est passée la manif pour elle.
00:55:49Vous allez voir, elle a été
00:55:51mise à l'écart, elle a eu du mal à manifester.
00:55:53Je vois que Karima Khatib se prépare à nous répondre
00:55:55et ce sera dans un instant, juste après
00:55:57la pause. A tout de suite.
00:56:02Fin de l'opération militaire
00:56:04sur le littoral et succès de tous
00:56:06les objectifs fixés, annonce du
00:56:08ministère de la Défense syrien après
00:56:10des combats contre des fidèles du régime
00:56:12déchu. Des attaques qui ont fait
00:56:14près de 1000 morts parmi la population
00:56:16civile depuis jeudi.
00:56:18Une délégation israélienne
00:56:20attendue à Doha pour des négociations
00:56:22indirectes sur la poursuite du cessez-le-feu
00:56:24et à la veille de ces pourparlers,
00:56:26Israël a accentué la pression
00:56:28sur le Hamas en coupant l'unique ligne
00:56:30électrique avec Gaza,
00:56:32un acte qualifié de chantage mesquin
00:56:34et inacceptable par le groupe
00:56:36terroriste. Et puis
00:56:38les sinistrés ne s'en remettent pas,
00:56:40une dizaine de véhicules incendiages
00:56:42dans la nuit de samedi à dimanche.
00:56:44Les auteurs n'ont toujours pas été interpellés.
00:56:46Le maire de la ville, de son côté,
00:56:48dénonce des actes inadmissibles.
00:56:5411h37 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:56:56On va parler de la journée des droits de la femme
00:56:58où les samedis, ce fameux 8 mars,
00:57:00on a le sentiment que la gauche et les pro-palestiniens
00:57:02veulent faire la loi dans les manifs,
00:57:04qu'ils se sont accaparés ces manifestations
00:57:06et qu'on peut difficilement faire autre chose.
00:57:08On regarde le sujet, on en parle juste après.
00:57:10Un dispositif de sécurité renforcé
00:57:12pour une présence qui divise
00:57:14le collectif Nemesis, qui se revendique
00:57:16féministe, a débuté sa marche
00:57:18quelques heures après le début de la manifestation.
00:57:20En cette journée de mobilisation
00:57:22pour le droit des femmes, l'objectif
00:57:24est d'éviter tout débordement
00:57:26en séparant le collectif du cortège principal
00:57:28alors que les associations féministes
00:57:30accusent le collectif d'instrumentaliser
00:57:32le combat pour le droit des femmes
00:57:34pour diffuser des idéologies
00:57:36d'extrême droite. Sur X,
00:57:38le ministre de l'Intérieur Bruno Rotaillot
00:57:40a défendu leur présence.
00:57:42Les organisations féministes qui appellent
00:57:44à empêcher des associations de manifester
00:57:46pour la journée internationale des droits des femmes
00:57:48au motif qu'elles portent des idées politiques
00:57:50qui ne leur conviennent pas ou qu'elles sont composées
00:57:52de femmes juives font preuve du pire des sectarismes.
00:57:54Quelques heures plus tôt,
00:57:56le cortège principal, majoritairement
00:57:58féminin, s'était lancé depuis la place
00:58:00de la République. Temps partiel imposé,
00:58:02carrière à trous, écart de revenus
00:58:04entre hommes et femmes, ce sont
00:58:06autant de revendications clamées
00:58:08lors de la manifestation. La veille,
00:58:10plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux
00:58:12militants pro-palestiniens, ont
00:58:14défilé lors d'une marche féministe radicale
00:58:16de nuit. D'abord interdite,
00:58:18elle a finalement été autorisée
00:58:20de justesse par la justice.
00:58:22Karima Katim, quand on est de droite
00:58:24ou quand on est juif, on a le droit de manifester
00:58:26pour les droits des femmes, non ? Tout le monde a le droit
00:58:28de manifester. J'aime pas ce
00:58:30raccourci encore avec les juifs,
00:58:32mais il y a des juifs qui sont pro-palestiniens.
00:58:34Non, d'accord, mais c'est pas la question.
00:58:36La question, c'est d'autoriser à manifester.
00:58:38Tout le monde a le droit de manifester.
00:58:40Ce n'était pas le cas, visiblement, à Paris.
00:58:42Si certains ne veulent pas manifester à côté de certains,
00:58:44librez leur choix,
00:58:46j'ai envie de vous dire.
00:58:48Vous savez, les Français
00:58:50ont une mémoire. Et quand ces mêmes
00:58:52collectifs, divisés, stigmatisés,
00:58:54et puis là,
00:58:56d'un coup, appellent à l'unité,
00:58:58on ne peut pas faire nation en divisant
00:59:00toute l'année et ensuite venir se victimiser
00:59:02lors d'une manifestation. C'est pas à la gauche ou pro-palestinien
00:59:04a décidé qu'il y a le droit de manifester
00:59:06pour le 8 mars ? C'est pas que la gauche.
00:59:08Il y avait des femmes, des hommes, il y avait des juifs,
00:59:10il y avait des musulmans, il y avait des catholiques.
00:59:12C'est pas aussi facile que ça. On va prendre Aurélie Asseline.
00:59:14On va prendre Aurélie Asseline,
00:59:16qui est président du collectif du 7 octobre.
00:59:18– Il y a juifs et juifs pratiquement.
00:59:20– Allô, on s'écoute, on essaie de s'écouter.
00:59:22– Il y a juifs et juifs pratiquement.
00:59:24– Allô, on essaie de s'écouter. On va prendre Aurélie Asseline,
00:59:26qui est présidente du collectif du 7 octobre
00:59:28et qui a tenté de participer à cette marche,
00:59:30mais ça a été compliqué. Bonjour, merci beaucoup
00:59:32d'être en direct avec nous.
00:59:34Vous pouvez nous raconter un peu comment ça s'est passé,
00:59:36cette marche ?
00:59:38– Oui, bien sûr. Déjà, je vais contextualiser
00:59:40parce que le collectif 7 octobre
00:59:42et toutes les associations
00:59:44autour qui ont participé, dont nous vivrons
00:59:46à cette manifestation, étaient venues l'année dernière.
00:59:48Ce sont des associations
00:59:50qui se sont créées au lendemain du 7 octobre
00:59:52où on a vu dans les vidéos
00:59:54des viols, des massacres de femmes,
00:59:56d'enfants, etc.
00:59:58Donc, ces associations ont voulu
01:00:00défendre la parole des Israéliennes
01:00:02et des femmes juives, y compris ici,
01:00:04puisque je vous rappelle qu'une petite de 12 ans
01:00:06a été violée de presque juive à Courbevoie.
01:00:08Donc, nous sommes partis
01:00:10l'année dernière à la manifestation
01:00:12qui a été, je pense que personne n'avait
01:00:14la mesure de ce qui allait se passer.
01:00:16Donc, ça a été des jets de bouteilles,
01:00:18les femmes ont dû être exfiltrées.
01:00:20Et donc, cette fois-ci, pour notre sécurité,
01:00:22la République a mis en place tout un arsenal
01:00:24de sécurité incroyable.
01:00:26On était malheureusement
01:00:28relégués au second plan,
01:00:30donc à l'arrière, dans une petite rue
01:00:32du côté de la République
01:00:34et on devait attendre le point de départ
01:00:36avec un cordon de CRS devant nous,
01:00:38derrière nous, et il faut savoir que
01:00:40la manifestation elle-même, les manifestants,
01:00:42nous étions derrière une banderole
01:00:44et derrière des fils qui entouraient
01:00:46les manifestants sur les côtés
01:00:48et on ne pouvait ni en sortir ni en rentrer.
01:00:50Bon, ça c'est déjà
01:00:52l'arsenal de sécurité qui a été mis en place
01:00:54et ce jour-là,
01:00:56il se trouve que la veille, et dans la manifestation,
01:00:58des maux se passaient, que ce soit
01:01:00sur les groupes WhatsApp
01:01:02ou carrément imprimés sur des papiers
01:01:04dans toute la manifestation,
01:01:06tant que les fémonationalistes de Némésis
01:01:08et tant que les sionistes
01:01:10que nous vivons et des autres associations seront là,
01:01:12nous n'avancerons pas.
01:01:14Donc nous nous sommes retrouvés bloqués
01:01:16plus de trois heures et demie,
01:01:18moi je suis également élue de la République,
01:01:20donc j'étais avec mon écharpe tricolore,
01:01:22vous vous rendez compte que protégée par la République
01:01:24mais exclue de la République, en étant moi-même
01:01:26une élue de la République, c'était,
01:01:28pour toutes les femmes, un scandale
01:01:30sans nom, on était dans une colère
01:01:32monstre, mais
01:01:34on a tenu bon, on a attendu
01:01:36trois heures et demie de pouvoir
01:01:38marcher, et on a marché
01:01:40800 mètres jusqu'à partir du Bataclan, on n'a pas pu
01:01:42avancer, il a fallu que la
01:01:44police elle-même
01:01:46fasse avancer
01:01:48en gazant ceux qui ne voulaient pas avancer
01:01:50pour pouvoir nous laisser
01:01:52nous manifester, c'est quand même
01:01:54on est sur, on est dans un autre
01:01:56monde, c'est pas possible, je rappelle
01:01:58qu'il y a encore trois femmes otages
01:02:00du Hamas, qui a eu des viols
01:02:02cette journée-là,
01:02:04c'est pas censé être un rassemblement de l'extrême-gauche,
01:02:06c'est censé être un rassemblement
01:02:08pour tous les droits de toutes les femmes dans le monde,
01:02:10les femmes azadies et iréniennes étaient aussi
01:02:12avec nous reléguées au second plan,
01:02:14on marche sur la tête,
01:02:16ça ne doit pas pouvoir exister.
01:02:18Mais ce que j'ai du mal à
01:02:20comprendre, c'est qu'est-ce que ça vient faire
01:02:22finalement, pourquoi est-ce que ce
01:02:24mouvement de défense des droits des femmes est
01:02:26squatté et pris en otage aujourd'hui par la gauche
01:02:28et les pro-palestiniens, c'est ça qui est assez insupportable
01:02:30au fond ?
01:02:32La problématique des pro-palestiniens, c'est
01:02:34qu'ils s'infiltrent un peu sur toutes les causes,
01:02:36toutes les causes,
01:02:38la gauche, disons-le, est très très forte
01:02:40dans le milieu associatif, ils s'infiltrent dans
01:02:42toutes les causes et puis ils vont réussir à parler
01:02:44à toute la jeunesse un peu en mal
01:02:46de sensations fortes,
01:02:48il n'y a que ça que je vois.
01:02:50Karima Khatib de LFI,
01:02:52vous écoutez Aurélia Souline,
01:02:54est-ce que vous regrettez que cette association
01:02:56n'ait pas pu manifester ?
01:02:58Moi, pour être claire,
01:03:00il ne faut pas...
01:03:02Vous ne pouvez pas reprocher...
01:03:04Essayez de répondre à ma question d'abord, est-ce que vous regrettez
01:03:06que cette association n'ait pas pu manifester ?
01:03:08Moi, je regrette que dans ce pays, à cause de l'extrême droite,
01:03:10parce que...
01:03:12En tête de peloton, vous avez qui ? Vous avez Sarah Knafo.
01:03:14On parle d'Aurélia Souline
01:03:16et de son association qui défend les viols,
01:03:18qui défend les femmes qui ont été violentes.
01:03:20Écoutez-moi, est-ce que vous regrettez que
01:03:22cette association qui défend toutes
01:03:24ces femmes qui sont violées parce qu'elles sont juives
01:03:26n'ait pas pu manifester le 7 octobre,
01:03:28jour de la journée mondiale de défense,
01:03:30ne puisse pas manifester tous ensemble
01:03:32à cause de l'extrême droite ?
01:03:34Le problème, c'est l'extrême droite.
01:03:36Alors Aurélia, allez-y.
01:03:38Je ne suis pas une femme qui a été violée
01:03:40le 7 octobre et violée en France
01:03:42parce que juive. Je suis une femme d'extrême droite.
01:03:44Je ne parle pas de vous,
01:03:46madame, mais quand vous vous mettez
01:03:48en tête de peloton, Sarah Knafo...
01:03:50Toutes les femmes qui étaient à côté de moi ont été bloquées.
01:03:52Et il n'y en a aucune qui vote à l'extrême droite.
01:03:54Sachez-le.
01:03:56Répondez-lui.
01:03:58L'association qui est en tête de cette organisation,
01:04:00qui est l'association où nous vivrons,
01:04:02est plutôt de tendance PS, gauche,
01:04:04donc républicaine.
01:04:06Ne venez pas nous targuer d'extrême droite.
01:04:08Vous ne vouliez pas que les femmes juives
01:04:10puissent manifester dans cette...
01:04:12Vous ne bougez pas de l'extrême droite.
01:04:14Je suis désolée. C'est le reflet
01:04:16et c'est l'image de l'extrême droite.
01:04:18Vous avez entendu ce que vient de vous dire Aurélia Souley.
01:04:20Elle vous a dit que la réalité, c'est que vous ne vouliez pas
01:04:22que des femmes juives manifestent à vos côtés.
01:04:24Non. La réalité, c'est que lorsque vous mettez
01:04:26un mot, il n'y a pas qu'elle.
01:04:28Vous rejetez une partie de la société.
01:04:30Vous rejetez vous-même une partie des Français.
01:04:32Donc là, clairement,
01:04:34ce n'est pas que votre cause passe à l'as.
01:04:36Votre cause passe à l'as
01:04:38parce que vous avez fait le choix.
01:04:40Je ne dis pas que ce n'est pas grave.
01:04:42Je dis que c'est grave.
01:04:44Est-ce que vous auriez aimé que cette manifestation puisse se dérouler
01:04:46avec cette association ?
01:04:48Vous n'arrivez pas à répondre à ça.
01:04:50Mais si. Mais je n'arrête pas de répondre.
01:04:52Je ne réponds pas à ce que vous souhaitez que je réponde.
01:04:54Est-ce que vous auriez aimé que cette association puisse manifester à vos côtés ?
01:04:56J'aurais aimé que tous les Français et les Françaises
01:04:58puissent manifester pour le féminisme
01:05:00et toutes les causes liées à cela,
01:05:02mais sans l'extrême droite,
01:05:04sans des partis qui stigmatisent
01:05:06et qui fracturent notre pays.
01:05:08Aurélie Asseline, à vous.
01:05:10Dans ce cordon de sécurité,
01:05:12il n'y avait pas d'extrême droite.
01:05:14Absolument aucun. Il y avait Jérôme Gage
01:05:16que vous connaissez. Il y avait Ariel Veil
01:05:18qui est aussi près. Pourquoi n'êtes-vous pas venu avec nous alors ?
01:05:20Si nous, nous ne pouvions pas passer,
01:05:22pourquoi vous n'êtes pas venu avec nous ?
01:05:24Pourquoi nous sommes jurés que vous ne voulez pas qu'on manifeste ?
01:05:26Pas du tout. Il y avait des Juifs dans le cordon.
01:05:28Il y avait des Juifs. Il faut arrêter de se victimer.
01:05:30J'ai aussi l'horreur de ça.
01:05:32De nous renvoyer toujours sur du racisme.
01:05:36Cette victimisation, ça suffit.
01:05:40Attendez.
01:05:42Moi, j'en ai marre.
01:05:44Je veux juste vous dire une chose.
01:05:46Vous allez parler.
01:05:48Comme Aurélie est en duplex, quand vous parlez en même temps,
01:05:50on n'entend pas.
01:05:52Vous répondez Karima et je redonne la parole à Aurélie.
01:05:54Moi, j'en peux plus de ce type de discours.
01:05:56Il faut défendre l'un ou il faut défendre l'autre.
01:05:58Vous défendez les femmes juives ?
01:06:00Bien sûr, je les défends toutes.
01:06:02Il y avait des femmes juives dans notre cordon.
01:06:04Il y avait des femmes juives dans notre cordon.
01:06:06Il faut arrêter de dire
01:06:08parce que juif, donc on a été rejeté.
01:06:10Non, parce que vous avez fait le choix
01:06:12de mettre des personnes en tête.
01:06:14Vous défendez les femmes juives qui ont été attaquées,
01:06:16qui ont été violées le 7 octobre.
01:06:18Vous défendez les femmes, peu importe leur religion,
01:06:20qui ont été attaquées, violées, martyrisées.
01:06:22Donc Aurélie Asseline aurait dû pouvoir manifester avec vous.
01:06:24Dans le monde entier.
01:06:26Donc Aurélie Asseline aurait dû pouvoir manifester avec vous et son association.
01:06:28Oui, mais ils ont fait le choix.
01:06:30Arrêtez avec Sarah Knafo, vous prenez ça comme excuse.
01:06:32Aurélie Asseline, allez-y, vous répondez.
01:06:34C'est la réalité. Moi, je ne pourrais jamais manifester à côté de quelqu'un comme ça.
01:06:36Sarah Knafo n'était pas dans notre cordon.
01:06:38À partir de là,
01:06:40vous vous discréditez toute seule.
01:06:42Madame Knafo n'était pas dans notre cordon.
01:06:44Nous étions avec
01:06:46moi et l'ULR,
01:06:48Caroline Niadin et
01:06:50pardon, son nom m'échappe,
01:06:52Constance Legrippe
01:06:54et lui Macroniste.
01:06:56Et Jérôme Gage et l'UPS.
01:06:58Il n'y avait absolument aucun autre.
01:07:00Moi, j'aimerais vous entendre dire
01:07:02que le ramas doit libérer les trois femmes
01:07:04otages.
01:07:06Donc, on est d'accord que là, c'était une manifestation
01:07:08où, encore une fois,
01:07:10on met Israël pro-Palestine.
01:07:12Excusez-moi, il y avait des drapeaux palestiniens dans la manif.
01:07:14Il y avait des drapeaux palestiniens.
01:07:16Et dès qu'on dit le mot Israël, vous avez des boutons.
01:07:18On ramène tout.
01:07:20On part d'une manifestation
01:07:22féministe pour le droit de la femme en général.
01:07:24Il ne devait pas y avoir de drapeau palestinien.
01:07:26Vous êtes d'accord ?
01:07:28Il ne devait pas y avoir de drapeau palestinien non plus dans cette manif.
01:07:30Ça n'avait rien à voir.
01:07:32On n'a pas le droit de demander la libération des femmes israéliennes
01:07:34qui sont otages.
01:07:36Mais qui vous a dit que vous n'aviez pas
01:07:38le droit de demander la libération
01:07:40des femmes israéliennes ?
01:07:42Je dois vous entendre dire
01:07:44que le Hamas vient libérer ses propres voisins.
01:07:46Déjà,
01:07:48vous n'avez pas à me dire ce que j'ai à dire.
01:07:50Non, elle vous demande si vous soutenez
01:07:52la demande de libération de ces femmes.
01:07:54Mais bien sûr que oui.
01:07:56On demande la libération des femmes israéliennes
01:07:58depuis le départ.
01:08:00Sauf qu'on a voulu mettre l'étiquette
01:08:02des fachos israéliens.
01:08:04On est racistes, des juifs et compagnie.
01:08:06Alors que ce n'est absolument pas le cas.
01:08:08Sauf qu'on ne veut pas faire de politique
01:08:10ou de politique à géométrie variable.
01:08:12Ce qu'on souhaite à Israël,
01:08:14on le souhaite aux Palestiniens aussi.
01:08:16Juste attendez, Aurélie Assouly,
01:08:18vous dites un dernier mot.
01:08:20Aurélie, pardon.
01:08:22Israël veut aussi vivre en paix
01:08:24et Aurélie aussi d'ailleurs.
01:08:26Tout le monde veut vivre en paix
01:08:28et toutes les personnes qui ont été attaquées cet octobre,
01:08:30je vous rappelle que ce sont des personnes
01:08:32de connotation à gauche,
01:08:34qui vivent dans des kiboutes
01:08:36et qui aident les Palestiniens de manière générale.
01:08:38Est-ce que vous condamnez
01:08:40tous les morts palestiniens ?
01:08:42Est-ce que vous condamnez ?
01:08:44Madame, c'est une guerre.
01:08:46Les guerres sont sales.
01:08:48La guerre n'a pas été choisie comme sale.
01:08:50Les enfants n'étaient pas armés.
01:08:52Les femmes n'étaient pas armées.
01:08:54Est-ce que vous condamnez toutes ces morts ?
01:08:56Voilà comment le peuple s'échappe.
01:08:58Donc qui est raciste ?
01:09:00Ils veulent vivre en paix avec des voisins
01:09:02qui veulent vivre avec eux sans pouvoir les tuer.
01:09:04Et oui, il y a des Gazaouis,
01:09:06donc est-ce que vous condamnez
01:09:08tous ces morts ?
01:09:10Est-ce que vous condamnez tous ces morts, justement ?
01:09:12Je condamne tous les morts de toutes les guerres
01:09:14qui font partie des dommages collatéraux,
01:09:16évidemment. En revanche, je soutiens les guerres
01:09:18quand elles sont justes. Et pour l'instant,
01:09:20on n'a pas le choix.
01:09:22Merci Aurélien Souline, président du collectif du 7 octobre.
01:09:24Merci d'avoir été avec nous.
01:09:26Moi j'entends, Amkhatim, que vous décrivez
01:09:28des brevets de républicanisme. La veille, il y avait
01:09:30une manifestation interdite par le préfet de police
01:09:32qui a été autorisée par les juges administratifs.
01:09:34Est-ce que vous pouvez être content d'être aux côtés de gens
01:09:36qui pouvaient manifester radicalement,
01:09:38ces femmes radicales, et qui ont crié
01:09:40« Intifada, Intifada » dans Paris, et qui ont aussi dit
01:09:42« Abat l'Etat, les flics et les fachos ».
01:09:44Donc ça, vous ne condamnez pas, madame.
01:09:46Obono n'a jamais crié « Intifada, Intifada ».
01:09:48Mais c'était dans la manif.
01:09:50C'était dans la manif. Dans un instant.
01:09:52C'est Sonia Mabrouk. On se retrouve demain
01:09:54en direct à partir de 2h35.
01:09:56A demain et d'ici là, soyez prudents.