Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mardi 29 avril 2025, Morandini Live numéro 1647 sur CNews, première chaîne d'info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13À la une, la violence dans les lycées et les collèges qui ne se calment pas malgré l'agression meurtrière la semaine dernière à Nantes
00:00:19et la mort d'une collégienne victime de 57 coups de couteau.
00:00:22Une violence qui a inquiété une fois de plus.
00:00:25Ça s'est passé hier à Reims par exemple où un lycéen a été agressé, écoutez bien, à coups de batte de baseball devant son établissement.
00:00:32L'agression s'est déroulée au lycée Roosevelt peu avant 16h.
00:00:36Une voiture l'attendait à une cinquantaine de mètres de l'établissement.
00:00:40Au moins une personne est sortie du véhicule et l'a agressé à coups de batte de baseball.
00:00:44Le jeune homme a le nez cassé mais son pronostic vital n'est fort heureusement pas engagé.
00:00:49C'est la deuxième attaque en moins d'une semaine dans un lycée de Reims.
00:00:52Mardi dernier à 10h, un autre lycéen a été attaqué dans un gymnase à Reims par deux jeunes cagoulés et armés de couteaux.
00:01:00Les deux assaillants lui ont couru après avant que l'un d'eux ne lui porte deux coups de couteau au niveau de l'épaule gauche.
00:01:07Deux autres individus l'attendaient plus loin devant le lycée Joliot-Curie et l'ont frappé à coups de poing et coups de pied
00:01:14allant jusqu'à le piétiner par terre, lui faisant perdre connaissance selon le procureur.
00:01:19Nous allons y revenir bien évidemment dès le début de cette émission.
00:01:23Autre lycée, autre ville, Antibes cette fois où ce sont deux lycéens qui ont été interpellés avec des couteaux.
00:01:29Dans la cour du collège Bertone vendredi, il est environ 10h lorsqu'une bagarre éclate.
00:01:35Deux élèves de troisième en viennent aux mains avant d'être séparés par le personnel.
00:01:40Une altercation sur fond de tension liée à la diffusion d'une vidéo impliquant des tiers extérieurs à l'établissement.
00:01:46Ils se sont donnés plein de coups de poing et tout, ça fait peur quoi.
00:01:48Maintenant qu'il y a des couteaux, je suis encore moins raché.
00:01:50Car lors de l'intervention de la police, deux armes blanches ont été retrouvées.
00:01:54Un troisième élève se présente et remet un surveillant, un couteau qu'il vient de trouver dans une espèce de bac à sable.
00:02:03Et quand les deux ont été interpellés, il est retrouvé dans la poche d'un des deux jeunes, un autre couteau, un couteau de cuisine.
00:02:09Emmenés au commissariat d'Antibes, les mineurs sont remis à leurs parents avant que tous soient auditionnés.
00:02:14Voilà et on y revient bien évidemment dès le début de Morandini Live.
00:02:17Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé hier soir sur TF1 que les détenus vont désormais devoir payer pour leur séjour en prison.
00:02:24Et pour cela, ils vont même devoir travailler s'il le faut.
00:02:27Le ministre veut en effet rétablir les frais d'incarcération facturés en partie aux détenus.
00:02:31Une info confirmée dans la soirée avec une lettre aux agents de l'administration pénitentiaire.
00:02:36Cette mesure, il faut le rappeler, existait déjà mais elle a été suspendue en 2003.
00:02:42Les détenus vont devoir mettre la main à la poche.
00:02:45Dans une lettre adressée aux agents de l'administration, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé son souhait de vouloir rétablir les frais d'incarcération à la charge des détenus.
00:02:56Je vais aussi mettre en place la participation des détenus aux frais par jour d'incarcération en modifiant la loi.
00:03:02Cette somme récoltée ira directement à l'amélioration de vos conditions de travail.
00:03:06Hébergement, nourriture, soins médicaux, selon la Cour des comptes, un détenu coûte environ 105 euros par jour en moyenne et est entièrement à la charge de l'Etat.
00:03:16Comme c'était le cas jusqu'en 2003 avant d'être abrogé, Gérald Darmanin souhaite que les détenus financent leur détention par le travail en prison.
00:03:23Le salaire minimal étant de 5,35 euros de l'heure.
00:03:26Une proposition de loi qui permettrait de récupérer 80 millions d'euros, nécessaires pour financer une nouvelle prison de 250 détenus chaque année.
00:03:35Je vais rétablir ces frais d'incarcération.
00:03:38Aujourd'hui, ça coûte 10 millions d'euros par jour, le fonctionnement de nos prisons, quasiment 4 milliards d'euros par an.
00:03:43Les détenus doivent contribuer aux frais d'incarcération.
00:03:46Alors, est-ce une bonne idée ou pas ? Nous allons débattre dans Morandini Live.
00:03:49Le Sénat, puis l'Assemblée nationale, s'apprêtent à adopter définitivement la proposition de loi visant à sortir, je cite,
00:03:55« La France du piège du narcotrafic ». Mais qu'y a-t-il vraiment dans ce texte ? Et peut-il vraiment être efficace ?
00:04:03Objectif affiché, sortir la France du piège du narcotrafic.
00:04:08Ce nouveau régime carcéral visera 700 à 800 détenus parmi les plus dangereux pour les couper de tous liens avec les réseaux criminels.
00:04:16Restriction de téléphone, parloir sous hygiophone, interdiction d'accès aux unités de vie familiales.
00:04:23Le dispositif est sévère.
00:04:24Jusqu'à présent, un trafiquant de drogue en prison, il pouvait recevoir sa copine, manipuler 5 ou 6 téléphones portables pour à la fois ses affaires privées et son business.
00:04:36Ça va donner un petit peu d'air aux magistrats et aux policiers.
00:04:39Le texte prévoit aussi l'interdiction de paraître sur les points de deal, la facilitation des expulsions de logements sociaux
00:04:45ou encore la fermeture de commerces soupçonnés de blanchiment d'argent.
00:04:50Autre mesure phare, la création d'un dossier coffre, c'est-à-dire d'un procès verbal séparé pour limiter les fuites en cours d'enquête.
00:04:57Le discours de Jean-Luc Mélenchon a été percuté hier par les propos du tueur de la mosquée du Gard, là où LFI évoquait l'islamophobie.
00:05:07Le NUEUR a, lui, déclaré aux enquêteurs avoir simplement tué la première personne qu'il rencontrait sans volonté de cibler les musulmans.
00:05:14Un peu plus tôt, on avait appris que son souhait était de devenir un tueur en série.
00:05:18Bref, LFI semble s'être précipité un peu trop tôt en trouvant des motivations que l'enquête n'a pas abordées immédiatement.
00:05:25Le point d'ailleurs sur l'enquête.
00:05:27Après deux jours et demi de traque, le suspect s'est finalement rendu à la police italienne,
00:05:32avouant être le meurtrier d'Aboubakar Sissé, jeune homme malien tué de plusieurs dizaines de coups de couteau dans une mosquée de la Grande Combe au nord d'Alès.
00:05:41Après avoir fui, il a entrepris sa cavale jusqu'en Italie, où il a rejoint une tente paternelle près de Florence.
00:05:46D'après son avocat, elle l'aurait alors convaincue de se rendre.
00:05:50Dimanche soir, il s'est finalement présenté à la préfecture de police italienne, avec sa tante et son avocat.
00:05:56Durant son interrogatoire, il s'est peu exprimé.
00:05:59Ne parlant que le français et le romanie, la langue des tziganes, ses déclarations étaient traduites par un interprète.
00:06:05Considéré comme très dangereux, l'homme était recherché par plus de 70 policiers et gendarmes.
00:06:10Dans une vidéo qu'il avait lui-même réalisée vendredi, juste après son meurtre face à sa victime agonisante,
00:06:14le suspect se félicitait de son acte et insultait la religion musulmane.
00:06:19Il a assuré au policier italien ne pas se souvenir d'avoir filmé son acte et a nié avoir agi par haine de l'islam.
00:06:25Un juge d'instruction du pôle criminel de Nîmes a été saisi et une information judiciaire a été ouverte
00:06:30pour meurtre avec préméditation et à raison de la race ou de la religion.
00:06:34Un mandat d'arrêt européen va être émis en vue de son transferment en France.
00:06:38– Et puis je voulais qu'on s'arrête ce matin sur ces vitraux brisés au sein même de l'église de Colmar,
00:06:43mais il n'y a pas que ça, des objets liturgiques ont été renversés,
00:06:47il y a des traces de dégradation un peu partout, ce qui s'est passé dans la ville.
00:06:51De quoi mettre en colère les fidèles ?
00:06:52L'ampleur des dégâts est telle qu'elle est évaluée à 10 000 euros.
00:06:56L'église Saint-Martin, souvent surnommée la cathédrale de Colmar,
00:06:59en raison de sa majestueuse architecture gothique,
00:07:02est une attraction touristique majeure.
00:07:05Et sur place, c'est un choc, comme nous l'a confié le maire de la ville.
00:07:09– Les gens sont évidemment choqués par ce qui s'est passé,
00:07:13surtout par le caractère gratuit de ces actes.
00:07:18La personne a été enregistrée,
00:07:21ses images et son visage ont été reconnus,
00:07:24et donc l'enquête se poursuit,
00:07:28pas de vol, uniquement des dégradations,
00:07:33et a priori, cette personne aurait également commis
00:07:36d'autres dégradations à travers la ville,
00:07:39notamment sur des vitrines de commerce.
00:07:41Le geste est vraiment très curieux,
00:07:44pas réellement crapuleux,
00:07:45puisqu'il n'y a rien qui a été emporté.
00:07:48Alors est-ce que c'est quelqu'un qui a été sous stupéfiance ?
00:07:51C'est possible.
00:07:51En tout cas, toute la démarche est totalement absurde.
00:07:56– Et puis, cette une,
00:07:58cette une du magazine Valeurs Actuelles,
00:08:00qui fait beaucoup parler depuis hier après-midi,
00:08:03même si le magazine ne sera en kiosque que demain.
00:08:06Valeurs Actuelles qui affirme, vous le voyez,
00:08:07que Cyril Hanouna se prépare à présenter sa candidature en 2027.
00:08:12Son projet est même détaillé à l'intérieur du magazine.
00:08:15Alors, info ou intox,
00:08:17écoutez en tout cas ce qu'en pense Jordan Bardella,
00:08:19le patron du Rassemblement National,
00:08:21qui était ce matin sur CNews.
00:08:23– Je n'y crois pas.
00:08:24Je pense que l'élection présidentielle est un...
00:08:28devenir un chemin de croix et un parcours du combattant,
00:08:31que ça nécessite aussi d'avoir une forme d'enracinement dans le pays.
00:08:36Maintenant, Cyril Hanouna a beaucoup de talent
00:08:39et j'ai beaucoup de respect et d'amitié pour son travail.
00:08:42– Voilà, et nous y reviendrons tout à l'heure à 11h30.
00:08:45L'électricité revient progressivement en Espagne, au Portugal,
00:08:48après de longues heures d'une coupure qualifiée d'exceptionnelle,
00:08:52d'origine inconnue toujours,
00:08:53qui a semé le chaos dans toute la péninsule ibérique,
00:08:56dans les rues de différents quartiers de Madrid.
00:08:58Le retour au courant a souvent été compagné dans la soirée
00:09:01d'applaudissements et de cris de joie des habitants,
00:09:02on les comprend,
00:09:03après une longue journée sans électricité,
00:09:05donc sans Internet et sans téléphone, le drame.
00:09:08Et la lumière fut.
00:09:14Un peu avant 22h, hier à Madrid,
00:09:17des scènes de célébration,
00:09:18presque 10h après qu'une panne de courant massif
00:09:21a touché l'Espagne et le Portugal.
00:09:25Feu rouge hors service, pas d'Internet,
00:09:27trains immobilisés,
00:09:28ou même des personnes coincées dans des ascenseurs,
00:09:31la péninsule ibérique s'est retrouvée pendant de longues heures dans le chaos,
00:09:35alors que les origines de cette panne restent toujours inconnues.
00:09:38Qu'est-ce qui a provoqué cette coupure soudaine de l'approvisionnement ?
00:09:42Les spécialistes n'ont pas encore pu le déterminer,
00:09:45mais ils y parviendront.
00:09:46Les institutions publiques compétentes
00:09:47et tous les opérateurs privés
00:09:49travaillent de manière coordonnée
00:09:50pour comprendre ce qui s'est passé.
00:09:53Entre Lisbonne et Madrid,
00:09:54la journée fut longue et stressante.
00:09:56Les habitants ont dû s'adapter au fil des heures,
00:09:59tout en espérant un retour à la normale,
00:10:01le plus vite possible.
00:10:02J'essaie de retirer un peu d'argent
00:10:05parce que comme nous n'avons pas d'électricité,
00:10:07la carte ne fonctionne pas
00:10:08et je ne sais pas comment je vais faire pour acheter à manger.
00:10:12Je suis un peu anxiose
00:10:13car je n'ai jamais vécu cette situation.
00:10:16Ils ne vous donnent aucune information sur ce qui se passe.
00:10:18Vous voyez beaucoup de policiers qui arrivent, qui partent.
00:10:22Plus de 14 heures après le début de la panne,
00:10:25ce sont plus de 80% de l'électricité
00:10:27qui est revenue en Espagne et au Portugal.
00:10:29Voilà, il y a quelques instants,
00:10:31on a même appris qu'on en est à 99%
00:10:34de retour de l'électricité.
00:10:35Lui aussi, il a la lumière à tous les étages,
00:10:37en tout cas, on espère.
00:10:38Les tops et les feux du temps d'hier soir
00:10:39avec Mister Audience.
00:10:41Aïda Skiffin, va-t'en.
00:10:44Hier soir, c'est France 3
00:10:46qui a décroché la première place
00:10:47grâce à sa série Meurtre à Mulhouse
00:10:49qui a rassemblé 3 millions 100 000 téléspectateurs.
00:10:52Mais la chaîne est suivie de près
00:10:53par la série de TF1 Sam
00:10:54qui est toutefois sous la barre des 3 millions.
00:10:56M6 arrive troisième avec Mario Premier Regard
00:10:59qui a toutefois perdu du terrain
00:11:00en passant sous les 2 millions.
00:11:02La quatrième place est pour Arte
00:11:04dont le film Vipère au point
00:11:05a bien marché à 1,2 million.
00:11:08On retrouve ensuite TMC
00:11:10qui est également plutôt en forme
00:11:11avec Star Wars épisode 9
00:11:13l'ascension de Skywalker
00:11:14qui est à plus d'un million.
00:11:16De son côté, France 2 a réalisé
00:11:17un gros flop.
00:11:18La 36e cérémonie des Molières
00:11:20est très faible
00:11:21à seulement 779 000.
00:11:24Un score en baisse
00:11:24par rapport à l'année dernière
00:11:26où la soirée avait atteint le million.
00:11:27La 2 se retrouve à égalité
00:11:29avec France 5 et son magazine
00:11:31On mange quoi ?
00:11:32Des idées pour mieux se nourrir demain.
00:11:34La chaîne est suivie de W9
00:11:35dont la multi-rediffusion de films
00:11:37Sister Act est à 715 000.
00:11:39Mister Audience vous dit
00:11:40à demain.
00:11:41Allez, je vous présente mes invités
00:11:43qui vont m'accompagner en direct
00:11:44jusqu'à midi.
00:11:45Mathieu Vallée, bonjour.
00:11:46Merci d'être avec nous
00:11:47député européen et porte-parole
00:11:48du Rassemblement National.
00:11:49Madhie Chahidi, bonjour.
00:11:50Bonjour Marc.
00:11:51Communication d'influence,
00:11:52Arnaud Benedetti, bonjour.
00:11:53Rédacteur en chef de la revue politique
00:11:55qui est parlementaire
00:11:55et Rayet Chahibi, bonjour.
00:11:57Bonjour.
00:11:57Merci également d'être la présidente
00:11:58de l'Association pour la promotion
00:11:59de la coopération de l'amitié
00:12:00entre la France et la Tunisie.
00:12:03Pour débuter cette émission,
00:12:04je voulais qu'on parle ensemble
00:12:05de ce qui se passe à Reims
00:12:07puisque depuis une semaine environ,
00:12:09il y a un déchaînement de violence
00:12:10dans au moins deux lycées
00:12:11de cette ville
00:12:12et ce qui s'est passé hier
00:12:13est totalement hallucinant.
00:12:15Ça s'est passé au lycée Roosevelt
00:12:17un peu avant 16h,
00:12:19lycée que vous voyez sur ces images
00:12:21puisqu'un jeune a été attaqué
00:12:23et il a été attaqué
00:12:25à coups de batte de baseball
00:12:26à l'extérieur de l'établissement.
00:12:29Il a agressé à coups de batte
00:12:30et selon le procureur,
00:12:32le jeune homme a le nez cassé,
00:12:33il a l'orbite oculaire
00:12:34qui serait touchée également
00:12:35mais fort heureusement,
00:12:37son pronostic vital
00:12:38n'est pas engagé.
00:12:39Une semaine plus tôt,
00:12:41c'était au lycée Joliot-Curie,
00:12:42cette fois qu'une agression
00:12:43avait eu lieu,
00:12:44deux jeunes cagoulés armés
00:12:45de couteaux étaient rentrés
00:12:46dans un gymnase
00:12:48et avaient attaqué
00:12:49et blessé à coups de couteau
00:12:50un jeune garçon
00:12:51qui avait été blessé
00:12:52au niveau de l'épaule gauche.
00:12:53Puis le garçon était sorti
00:12:55de l'établissement,
00:12:55il avait été à nouveau attendu,
00:12:58il avait été frappé
00:13:00à coups de poing,
00:13:00coups de pieds
00:13:01et même piétiné par terre,
00:13:02c'est l'expression même
00:13:03du procureur.
00:13:04On est avec Frédéric Chénaud,
00:13:06délégué Alliance Police Nationale
00:13:07dans la Marne.
00:13:08Bonjour, merci d'être
00:13:09en direct avec nous.
00:13:10Qu'est-ce qui se passe chez vous ?
00:13:12Bonjour M. Morandoli,
00:13:13bonjour à tous vos invités.
00:13:15On constate que comme
00:13:16c'est ce qui se passe
00:13:18au niveau national,
00:13:19la France, en France,
00:13:21au niveau de la Marne,
00:13:22on n'est pas épargné
00:13:23par les violences
00:13:24au niveau des établissements scolaires.
00:13:26Donc comme vous l'avez rappelé
00:13:27au début de votre émission,
00:13:29il y a eu deux agressions.
00:13:31La semaine dernière,
00:13:32mardi dernier,
00:13:33où un individu
00:13:34a pris des coups de couteau
00:13:36a été se réfugier
00:13:37au niveau du lycée
00:13:38Joliot-Curie
00:13:39et hier au niveau
00:13:40du lycée Roosevelt
00:13:41et ainsi qu'à Chalons-en-Champagne
00:13:43qui n'est pas épargné non plus
00:13:45hier matin
00:13:45où un jeune
00:13:46a été agressé.
00:13:47Comment vous expliquez
00:13:48ce déferlement de violences ?
00:13:50Est-ce que c'est quelque chose
00:13:51de nouveau
00:13:52ou c'est quelque chose,
00:13:53vous dites simplement
00:13:54ça fait des années
00:13:54que ça existe
00:13:55et simplement
00:13:55on s'y intéresse aujourd'hui ?
00:13:58Depuis ces dernières années,
00:14:00on constate vraiment
00:14:01qu'il y a une évolution
00:14:02de la violence
00:14:03au sein de la France
00:14:05et au sein aussi
00:14:06de notre département
00:14:07bien évidemment
00:14:08et cette délinquance,
00:14:11enfin ces faits de violence
00:14:12sont réalisés
00:14:14par des individus
00:14:15qui sont de plus en plus jeunes.
00:14:16Ce qui est étonnant quand même,
00:14:18lycée Roosevelt,
00:14:19on attaque un jeune
00:14:20à coups de batte de baseball,
00:14:21donc il y a vraiment
00:14:22la volonté
00:14:23parce qu'un coup de batte
00:14:23de baseball dans la tête,
00:14:24on imagine les dégâts
00:14:25que ça peut faire
00:14:26et en particulier
00:14:27s'il y en a plusieurs.
00:14:28Au lycée Joliot-Curie,
00:14:29là c'est avec un couteau
00:14:31et ils sont rentrés
00:14:31dans le gymnase,
00:14:33dans le gymnase du lycée.
00:14:35Ça aussi quand même,
00:14:36on est dans une situation
00:14:37qui est plus qu'étonnante.
00:14:39Non mais effectivement,
00:14:40comme vous l'avez bien rappelé,
00:14:41à chaque fois
00:14:42que c'est avec des armes blanches
00:14:43ou avec une batte de baseball,
00:14:45il y a vraiment
00:14:45une volonté
00:14:46de faire mal,
00:14:47de tuer.
00:14:48C'est pour ça
00:14:49que mes collègues
00:14:50sur le terrain,
00:14:51régulièrement,
00:14:52lorsqu'ils contrôlent
00:14:53des individus,
00:14:54des jeunes,
00:14:55ils sont régulièrement
00:14:56en possession d'armes blanches.
00:14:57Maintenant,
00:14:58c'est devenu une banalité.
00:15:00Là,
00:15:00ces affaires,
00:15:02ça s'est passé
00:15:02en une semaine.
00:15:04C'est quoi pour vous ?
00:15:05C'est des règlements de comptes
00:15:06liés à des gardes-quartiers ?
00:15:07C'est des règlements de comptes
00:15:08liés à la drogue ?
00:15:08C'est lié à quoi pour vous ?
00:15:11Maintenant,
00:15:12que ce soit au niveau
00:15:14de la drogue,
00:15:14au niveau un mauvais regard,
00:15:17tout est sujet
00:15:19à des violences.
00:15:21Et il y a un moyen
00:15:22de contrôler ça
00:15:23ou vous vous dites
00:15:23de toute façon,
00:15:25c'est perdu ?
00:15:26Ben non,
00:15:27il ne faut pas dire
00:15:28que c'est perdu.
00:15:29On est quand même
00:15:29fonctionnaires de police,
00:15:31on se dit qu'on peut
00:15:32changer les choses.
00:15:33Mais bon,
00:15:33vous savez,
00:15:34on doit surveiller
00:15:35les lieux de culte,
00:15:37on doit surveiller
00:15:37les prisons,
00:15:38on doit être
00:15:39sur la voie publique,
00:15:40on doit faire
00:15:40du contrôle routier,
00:15:42on doit faire
00:15:42de l'investigation.
00:15:43On ne peut pas être partout.
00:15:44On est vraiment
00:15:45le dernier rempart
00:15:45de la société
00:15:46et malheureusement,
00:15:48ça devient de plus en plus
00:15:49compliqué pour nous.
00:15:50Et c'est très vrai
00:15:51ce que vous dites
00:15:52parce que moi,
00:15:52je me suis fait la réflexion
00:15:53ce week-end
00:15:53quand j'entendais
00:15:54le ministre de l'Intérieur
00:15:55qui disait
00:15:55on va surveiller
00:15:56les mosquées.
00:15:58Et il avait raison,
00:15:58bien évidemment,
00:15:59ce n'est pas pour remettre
00:16:00en cause ce qu'il a dit,
00:16:00il avait raison.
00:16:01Bien sûr,
00:16:01il faut surveiller les mosquées,
00:16:02mais il faut surveiller
00:16:03également tous les lieux
00:16:04de culte,
00:16:05il faut surveiller les prisons,
00:16:06ça avait été annoncé
00:16:07une semaine plus tôt,
00:16:08il faut surveiller
00:16:09les établissements scolaires,
00:16:10ça avait été annoncé
00:16:11trois jours plus tôt.
00:16:12En fait,
00:16:12on se demande
00:16:13comment c'est possible.
00:16:14C'est-à-dire que
00:16:14tous les lieux aujourd'hui,
00:16:15c'est exactement ce que vous disiez,
00:16:17tous les lieux aujourd'hui
00:16:18doivent être surveillés.
00:16:19Or,
00:16:19vous n'êtes pas assez nombreux,
00:16:20vous n'avez pas les effectifs,
00:16:22vous n'avez pas les moyens.
00:16:23Donc,
00:16:23on se dit parfois,
00:16:24c'est simplement
00:16:24des effets d'annonce
00:16:25parce que c'est impossible
00:16:27sur le terrain pour vous.
00:16:29Exactement,
00:16:30nous,
00:16:30on fait notre travail
00:16:31du mieux possible.
00:16:33Nous,
00:16:33Alliance Police Nationale,
00:16:34on demande un choc d'autorité
00:16:36depuis des années.
00:16:37En fait,
00:16:37quand vous avez des mineurs
00:16:38qui sont interpellés
00:16:39et puis la semaine d'après,
00:16:42selon les faits,
00:16:43ce qu'ils ont commis,
00:16:44ils sous sont contrôles judiciaires,
00:16:46le temps qu'ils passent
00:16:46devant le juge des enfants,
00:16:48et mes collègues
00:16:49les revoient le lendemain,
00:16:50voire quelques heures après
00:16:52sur la voie publique.
00:16:53Donc,
00:16:53c'est démotivant,
00:16:54c'est vraiment compliqué
00:16:55de vivre ça au quotidien.
00:16:56Ça veut dire que
00:16:57l'un des soucis,
00:16:58c'est la justice ?
00:17:00Nous,
00:17:01ce qu'on demande,
00:17:01c'est un choc d'autorité.
00:17:02On voudrait vraiment
00:17:03marquer le coup
00:17:05pour que les jeunes
00:17:07comprennent
00:17:07que quand on fait une bêtise,
00:17:09il faut payer
00:17:09les conséquences derrière
00:17:10parce qu'il y a des victimes.
00:17:12Quand les victimes
00:17:12viennent se présenter,
00:17:13nous,
00:17:14au commissariat,
00:17:15et qu'elles ou ces victimes
00:17:17voient,
00:17:18les auteurs d'infractions
00:17:19le lendemain dans la rue,
00:17:20c'est compliqué
00:17:21à leur expliquer.
00:17:22Merci beaucoup,
00:17:23Frédéric Cheneau,
00:17:23délégué Alliance,
00:17:24police nationale de la Marne.
00:17:26Alors,
00:17:27bien évidemment,
00:17:28il n'y a pas que Reims
00:17:28où des choses comme ça
00:17:29se passent.
00:17:30Autre exemple,
00:17:30ce qui s'est passé à Antibes,
00:17:32dans les Alpes-Maritimes,
00:17:33deux collégiens ont été
00:17:33interpellés après une bagarre.
00:17:35Ça s'est passé vendredi,
00:17:36deux collégiens interpellés
00:17:37avec des couteaux.
00:17:38Regardez.
00:17:38Dans la cour du collège
00:17:41Bertone vendredi,
00:17:42il est environ 10h
00:17:43lorsqu'une bagarre éclate.
00:17:45Deux élèves de 3e
00:17:46en viennent aux mains
00:17:47avant d'être séparés
00:17:48par le personnel.
00:17:49Une altercation
00:17:50sur fond de tension
00:17:51liée à la diffusion
00:17:52d'une vidéo
00:17:52impliquant des tiers
00:17:53extérieurs à l'établissement.
00:17:55Ils se sont donnés
00:17:55plein de coups de poing.
00:17:57Ça fait peur.
00:17:58Maintenant qu'il y a des couteaux,
00:17:59je suis encore moins rassurée.
00:18:00Car lors de l'intervention
00:18:01de la police,
00:18:01deux armes blanches
00:18:02ont été retrouvées.
00:18:03Un troisième élève
00:18:04se présente
00:18:06et remet
00:18:06à un surveillant
00:18:08un couteau
00:18:08qu'il vient de trouver
00:18:09dans une espèce
00:18:11de bac à sable.
00:18:12Et quand les deux
00:18:13ont été interpellés,
00:18:14il est retrouvé
00:18:14dans la poche
00:18:15d'un des deux jeunes
00:18:16un autre couteau,
00:18:17un couteau de cuisine.
00:18:18Emmenés au commissariat
00:18:19d'Antibes,
00:18:20les mineurs sont remis
00:18:20à leurs parents
00:18:21avant que tous
00:18:22soient auditionnés.
00:18:23Ce parent d'élève
00:18:24déplore un manque
00:18:25d'éducation
00:18:25mais surtout
00:18:26de sécurité.
00:18:27Il n'y a pas
00:18:27de portique métaux.
00:18:29Un couteau,
00:18:30ça fait 10 centimètres,
00:18:31ça se cache n'importe où.
00:18:32Les élèves passeront
00:18:33un conseil de discipline
00:18:34mais pour ce syndicat
00:18:35de police,
00:18:36il faut aller plus loin.
00:18:36Il va falloir prendre
00:18:37des mesures urgentes
00:18:38et vraiment très dissuasives.
00:18:41Ça fait partie
00:18:41de ce que nous demandons
00:18:42chez Allianz,
00:18:42le choc d'autorité.
00:18:43Il faut absolument
00:18:44revoir un petit peu
00:18:46cette législation
00:18:46sur les armes.
00:18:47Des opérations
00:18:48de fouilles de sac
00:18:49vont se poursuivre.
00:18:50Depuis le mois de mars,
00:18:51plusieurs dizaines
00:18:52de contrôles aléatoires
00:18:53ont été réalisés
00:18:54dans l'académie de Nice.
00:18:55Mathieu Vallée,
00:18:56c'est assez désespérant quand même.
00:18:57C'est assez désespérant
00:18:58parce qu'on entend
00:18:58sans arrêt
00:18:59les policiers qui disent
00:19:00il faut renforcer
00:19:02la sécurité.
00:19:03On entend les parents
00:19:03qui disent
00:19:04il faut renforcer
00:19:04la sécurité.
00:19:05On entend parfois
00:19:05des élèves même
00:19:06qui disent
00:19:07parfois on se sent en danger.
00:19:08Nous, on vient à l'école
00:19:08pour travailler,
00:19:09on se sent en danger
00:19:10et puis vous avez
00:19:11ces affaires à Reims,
00:19:13ces affaires à Antibes
00:19:14qui passent totalement inaperçues
00:19:15parce qu'aujourd'hui
00:19:15plus personne n'en parle.
00:19:16C'est-à-dire un gamin
00:19:17il se fait massacrer
00:19:18à coups de bat de baseball
00:19:18devant l'entrée de son lycée,
00:19:21personne n'en parle,
00:19:22ça passe à l'as.
00:19:24Il y a une banalisation
00:19:25en même temps de tout ça.
00:19:26Il y a un ensauvagement
00:19:27aujourd'hui qui frappait la rue
00:19:28et qui désormais frappe l'école.
00:19:29Ce n'est plus un sanctuaire
00:19:29de la République.
00:19:30Et d'ailleurs,
00:19:31les portiques pour détecter
00:19:32les couteaux à l'entrée
00:19:33des établissements scolaires
00:19:34c'est une fausse bonne idée
00:19:34parce qu'il y a d'autres couteaux
00:19:35qui ne sont pas détectables
00:19:36et puis en réalité
00:19:37il y a toujours moyen
00:19:38d'en faire rentrer
00:19:39des armes blanches
00:19:40dans un établissement scolaire
00:19:41quand on voit que les prisons
00:19:42sont des passoires.
00:19:42On n'imagine bien
00:19:43que dans un lycée
00:19:44ou dans un collège
00:19:45ou même une école.
00:19:45C'est compliqué.
00:19:46Nous, on ne veut pas
00:19:47uniquement un choc d'autorité
00:19:48on veut un big manque judiciaire.
00:19:49On veut par exemple
00:19:50que la majorité pénale
00:19:51ne soit plus à 18 ans
00:19:52mais à 16 ans
00:19:52parce qu'on sait que de 16 à 18
00:19:53c'est la moitié des actes
00:19:55de délinquance
00:19:55qui concerne sa tranche d'âge
00:19:56et ensuite
00:19:57on souhaite des courtes peines
00:19:58parce qu'aujourd'hui
00:19:59M. Dupond-Moretti
00:20:00voulait faire du port de couteau
00:20:01une contravention
00:20:01une amende forfaitaire délectuelle
00:20:03comme si qu'on franchissait
00:20:04un feu rouge.
00:20:04Pour nous, avoir un couteau
00:20:06on peut s'en servir
00:20:06pour blesser, pour tuer.
00:20:07On voit que c'est la première arme utilisée
00:20:09que ce soit sur les attentats
00:20:17de vendre des couteaux mineurs.
00:20:19Excusez-moi, en même temps
00:20:20il faut des mesures
00:20:21qui soient sérieuses.
00:20:22C'est comme dans les tabats
00:20:23lorsqu'on va interdire
00:20:23la vente de tabats aux mineurs.
00:20:24Le tabat c'est un peu différent
00:20:25mais le couteau
00:20:26vous le prenez dans la cuisine
00:20:26vous n'avez pas besoin
00:20:27franchement
00:20:28c'est prendre des gens
00:20:29pour des imbéciles.
00:20:30Bien sûr, les buralistes
00:20:30ce que je veux dire
00:20:31évidemment, les buralistes
00:20:32ont déjà du mal
00:20:33à faire appliquer
00:20:34l'interdiction de vendre
00:20:34au tabat aux mineurs
00:20:35c'est pas l'interdiction
00:20:36de couteaux aux mineurs
00:20:38qui va changer quelque chose.
00:20:39Surtout, il y en a partout
00:20:40des couteaux.
00:20:41Il y en a dans les usines
00:20:42bien sûr, c'est ça
00:20:44ça sert à rien
00:20:44de dire des choses comme ça.
00:20:46On est beaucoup plus
00:20:46sur le volet judiciaire
00:20:48parce qu'aujourd'hui
00:20:48si la réponse pénale
00:20:49n'est pas dissuasive
00:20:50elle ne dissuade pas
00:20:51les individus passés à l'acte
00:20:52et s'ils passent à l'acte
00:20:52il faut une réponse pénale
00:20:53qui soit ferme.
00:20:54Vos interlocuteurs
00:20:55que vous évoquez
00:20:55dans vos interviews régulièrement
00:20:57le disent
00:20:57que ça soit Alliance, Unité, GP
00:20:59ou encore la CFTC Police
00:21:00donc c'est pour ça que nous
00:21:01on souhaite aller
00:21:02au plus profond de la justice
00:21:03pour pouvoir arrêter ces coups.
00:21:05Alors, comment vous réagissez
00:21:06quand vous voyez
00:21:06ce déchaînement de violence ?
00:21:08Je suis absolument choqué.
00:21:09Je suis absolument choqué
00:21:10parce que l'école
00:21:12qu'elle,
00:21:13peu importe que ce soit
00:21:14un collège, un lycée
00:21:15ou autre
00:21:17c'est un sanctuaire
00:21:18de la République
00:21:18et je suis absolument choqué
00:21:21de cette violence
00:21:21que je n'ai pas vraiment connue
00:21:23dans mon époque
00:21:26où j'étais lycéen
00:21:27donc il y a un peu plus
00:21:28près d'une vingtaine d'années.
00:21:30La question qui se pose
00:21:32en réalité
00:21:32c'est effectivement
00:21:33un choc sécuritaire
00:21:35parce que c'est ce qu'on entend
00:21:36c'est ce qu'avait dit
00:21:36d'ailleurs M. Chénaud
00:21:37mais pour cela
00:21:38il faut que la police
00:21:38elle ait aussi des moyens
00:21:39de ses ambitions
00:21:40et aujourd'hui
00:21:41je veux dire
00:21:42Mais ça veut dire quoi concrètement ?
00:21:44Ça veut dire qu'on met un policier
00:21:45dans chaque lycée ?
00:21:46On met un policier devant chaque lycée ?
00:21:48Ça ne servira à rien honnêtement ?
00:21:49Je ne pense pas
00:21:50que ce soit ça la solution
00:21:51moi je n'ai pas de solution miracle
00:21:53mais en tout cas
00:21:53ce qu'on peut dire
00:21:53c'est que
00:21:54il l'a dit très clairement
00:21:56quand il dit
00:21:56on ne peut pas être partout
00:21:57en même temps
00:21:58donc ça pose la question
00:21:59des moyens
00:22:00au niveau du personnel
00:22:01au niveau matériel
00:22:03on va avoir un débat budgétaire
00:22:05pendant pas longtemps
00:22:06qui va arriver
00:22:06ça serait peut-être
00:22:07le moment de mettre
00:22:08la sécurité au sommet
00:22:09de la pyramide des priorités
00:22:11parce que sinon
00:22:11si vous voulez
00:22:12avec tous les actes
00:22:13qui sont en train d'être commis
00:22:14il est tout à fait normal
00:22:16que la police
00:22:16ne peut pas être partout
00:22:16Moi je vais vous dire un truc
00:22:18arrêtons d'être des imbéciles
00:22:21voilà
00:22:21arrêtons d'être des imbéciles
00:22:22par exemple
00:22:22quand on m'explique
00:22:23qu'on ne peut pas fouiller
00:22:24le sac d'un gamin
00:22:24quand on est simplement
00:22:26un prof
00:22:26ou quand on est à l'entrée
00:22:27même si on soupçonne
00:22:28qu'il a un couteau
00:22:29il faut appeler la police
00:22:30mais enfin
00:22:31on se tire une balle dans le pied
00:22:32sans mauvais jeu de mots
00:22:33c'est-à-dire qu'en se mettant
00:22:35des règles comme celle-là
00:22:36en fait on s'handicap
00:22:38tout seul
00:22:38vous imaginez
00:22:39on va soupçonner
00:22:40que le gamin
00:22:41donc on va appeler la police
00:22:42envoyez-moi un policier
00:22:43pour fouiller le sac
00:22:44mais non
00:22:44il faut autoriser les profs
00:22:45à regarder dans le sac
00:22:46si besoin
00:22:47enfin
00:22:47arrêtons de nous mettre
00:22:49des contraintes tout seul
00:22:50c'est une mesure simple
00:22:51moi j'ai rencontré
00:22:52des représentants
00:22:53des policiers municipaux
00:22:54aujourd'hui
00:22:54un policier municipal
00:22:55ne peut pas faire
00:22:55de contrôle d'entité
00:22:56il est obligé d'appeler
00:22:57la police ou la gendarmerie
00:22:58lorsqu'il y a une infraction
00:22:59mais au-delà
00:23:00des personnels
00:23:01de l'éducation
00:23:01que vous évoquez
00:23:02on a des policiers municipaux
00:23:03qui appuient les policiers
00:23:04et les gendarmes
00:23:05ça serait bien
00:23:05qu'ils aient des droits supplémentaires
00:23:06des droits supplémentaires
00:23:07pour aider à protéger la législation
00:23:08mais c'est ça
00:23:09faisons avancer la législation
00:23:10Arnaud Benedetti
00:23:11parce qu'en fait
00:23:12on se corsette tout seul
00:23:13avec des règles
00:23:14qui nous empêchent
00:23:15qui nous empêchent d'avancer
00:23:16oui alors
00:23:17d'abord il y a des mesures immédiates
00:23:18qu'il faut prendre
00:23:19en effet
00:23:19il faut quand même
00:23:20essayer de sécuriser
00:23:21autant que faire se peut
00:23:21les établissements scolaires
00:23:23ça fait longtemps
00:23:23qu'ils ne sont plus des sanctuaires
00:23:30ensuite en effet
00:23:30il y a d'autres sujets
00:23:31il y a des sujets de fond
00:23:32c'est-à-dire que si on veut gagner
00:23:33cette bataille
00:23:33il faut tout simplement
00:23:34rétablir l'autorité
00:23:35à tous les niveaux
00:23:36vous savez le problème
00:23:37de cette société
00:23:37c'est que les jeunes
00:23:38n'ont plus de tuteurs
00:23:39c'est-à-dire qu'en fait
00:23:40les autorités professorales
00:23:42les autorités parentales
00:23:43toutes ces autorités
00:23:44qui permettaient
00:23:45de socialiser les jeunes
00:23:46ont été remises en question
00:23:47donc je crois qu'il y a aussi
00:23:49ce travail à effectuer
00:23:50qui est absolument essentiel
00:23:51et indispensable
00:23:52ensuite en effet
00:23:53il faut qu'il y ait
00:23:53des mesures législatives
00:23:54vous l'avez justement rappelé
00:23:55c'est-à-dire qu'en effet
00:23:56il faut qu'aujourd'hui
00:23:59on soit en mesure
00:24:00de répondre judiciairement
00:24:02à ces nouvelles formes
00:24:04de violences
00:24:05auxquelles nous assistons
00:24:05ce qu'a dit le représentant
00:24:07de la police
00:24:07là est très intéressant
00:24:08c'est qu'en effet
00:24:09ce qui est très frappant
00:24:10dans ces phénomènes
00:24:11c'est la multiplication
00:24:11sur tout le territoire
00:24:13en effet
00:24:13vous avez parlé d'Antibes
00:24:14vous avez parlé de Reims
00:24:15on a parlé de Nantes
00:24:16la semaine dernière
00:24:17et je suis sûr
00:24:17qu'il y a d'autres
00:24:18aujourd'hui dont on ne parle pas
00:24:20mais où il y a en tout cas
00:24:21des actes de ce genre
00:24:22ça c'est un premier point
00:24:23et c'est surtout
00:24:24ce qui est frappant
00:24:25c'est en effet
00:24:25la jeunesse
00:24:26de ceux
00:24:27qui passent à l'acte
00:24:28c'est-à-dire qu'en fait
00:24:29ils sont de plus en plus jeunes
00:24:31en d'autres termes
00:24:32si vous voulez
00:24:32la notion d'interdit
00:24:33chez ces jeunes
00:24:34est une notion
00:24:36qui n'existe plus
00:24:37vous savez
00:24:37il y a un roman formidable
00:24:38mais pourquoi
00:24:39elle n'existe plus ?
00:24:40parce qu'elle n'est pas sanctionnée ?
00:24:41mais non mais c'est ça
00:24:42parce qu'elle n'est pas sanctionnée ?
00:24:44mais pourquoi
00:24:44la question que vous devez poser
00:24:45c'est pourquoi
00:24:45elle n'est pas sanctionnée ?
00:24:47parce qu'on a développé
00:24:48un discours
00:24:50depuis des décennies
00:24:51qui est un discours
00:24:53de délégitimation
00:24:54des autorités aussi
00:24:55après vous avez aussi
00:24:57des parents
00:24:57qui ont démissionné
00:24:58c'est pour ça que nous on dit
00:24:59tu touches les allocs
00:24:59tu gères tes gosses
00:25:00parce que les gamins
00:25:02qui sont laissés tard
00:25:03dans la rue
00:25:04qui sont finalement
00:25:05dans l'école du crime
00:25:06qui démissionnent de l'école
00:25:07qui font des actes
00:25:08de délinquance répétées
00:25:09les parents ne doivent plus
00:25:10toucher les allocations
00:25:10moi j'ai été élevé seul
00:25:11par ma mère
00:25:12et j'estime qu'il faut arrêter
00:25:13d'être dans un discours
00:25:14victimaire et de culture
00:25:15de l'excuse
00:25:15des enfants
00:25:15dont les parents doivent
00:25:16regarder les fréquentations
00:25:17doivent regarder
00:25:18que les dédits d'art
00:25:18sont faits le soir
00:25:19je pense aussi
00:25:23que le choc d'autorité
00:25:24le sursaut républicain
00:25:25doit avant tout
00:25:26passer par la parole
00:25:26quand tu fais des gosses
00:25:27tu t'en occupes
00:25:28sinon tu ne fais pas de gosses
00:25:28exactement
00:25:29on continue à en parler
00:25:30dans un instant
00:25:30tout de suite
00:25:31le CNews Info
00:25:31et c'est avec Barbara
00:25:32Durand-Carmona
00:25:33une semaine après
00:25:38le rétablissement
00:25:39du contrat d'association
00:25:40de l'Etat
00:25:40avec le lycée musulman
00:25:42Averroès
00:25:42Elisabeth Borne
00:25:43annonce faire appel
00:25:45de la décision
00:25:45du tribunal administratif
00:25:47de Lille
00:25:47en décembre 2023
00:25:49la préfecture du Nord
00:25:50avait résilié ce contrat
00:25:52évoquant des manquements
00:25:53graves aux principes
00:25:54fondamentaux
00:25:54de la République
00:25:56l'électricité rétablie
00:25:58en Espagne
00:25:58et au Portugal
00:25:59hier
00:26:00une coupure de courant
00:26:01massive et exceptionnelle
00:26:02a semé le chaos
00:26:03dans toute la péninsule ibérique
00:26:05l'origine de cette panne géante
00:26:07reste à ce stade inconnu
00:26:09le retour du courant
00:26:10dans la soirée
00:26:11a souvent été accompagné
00:26:12d'applaudissements
00:26:13et de cris de joie
00:26:14enfin je m'amuse beaucoup
00:26:16et je passe un très bon moment
00:26:17les mots de Donald Trump
00:26:18pour ses 100 jours
00:26:19à la Maison Blanche
00:26:20pour marquer cette étape
00:26:22symbolique de son second mandat
00:26:23le président se rend
00:26:24cet après-midi
00:26:25sur le lieu
00:26:26de l'un de ses derniers
00:26:27rassemblements de campagne
00:26:28un moment
00:26:29qui l'aidera
00:26:30il l'espère
00:26:31à faire remonter
00:26:32sa cote de popularité
00:26:3411h04 sur ces news
00:26:37merci d'être en direct
00:26:38avec nous
00:26:38on continue à parler
00:26:39de la violence dans le lycée
00:26:40avec ce qui s'est passé
00:26:40hier à Reims
00:26:41devant ce lycée
00:26:42où un jeune a été frappé
00:26:44à coups de battes
00:26:46de baseball
00:26:46ça s'est passé hier à Reims
00:26:48au lycée Roosevelt
00:26:49peu avant 16h
00:26:50quelques jours plus tôt
00:26:52il y a eu une autre agression
00:26:53au lycée Joliot-Curie
00:26:54cette fois
00:26:55où c'est un jeune
00:26:56qui s'est fait attaquer
00:26:57à l'intérieur du lycée
00:26:58dans le gymnase du lycée
00:26:59avec un couteau
00:27:00puis il a été piétiné
00:27:01par d'autres jeunes
00:27:02et puis Antibes
00:27:03dont on parlait également
00:27:03où vendredi
00:27:05ce sont des jeunes
00:27:06qui ont été attaqués
00:27:06qui ont été découverts
00:27:08pardon
00:27:08avec deux couteaux
00:27:10on est avec Maxime Repère
00:27:11vice-président du syndicat
00:27:12national des lycées
00:27:12collèges et écoles supérieures
00:27:14Maxime Repère
00:27:15bonjour
00:27:15merci d'être en direct
00:27:16avec nous
00:27:16honnêtement
00:27:18des fois on a envie
00:27:18de baisser les bras
00:27:19on se dit
00:27:19on s'en sort pas
00:27:20il y a de quoi
00:27:22il y a de quoi
00:27:23puisqu'il y a quelques jours
00:27:25c'était une élève
00:27:25qui était tuée
00:27:26assassinée par un autre
00:27:29il y a quelques temps déjà
00:27:31c'était une enseignante
00:27:32qui était tuée
00:27:33au sein d'un établissement
00:27:34là à nouveau
00:27:36présentement
00:27:37des cas d'agression
00:27:39très violente
00:27:40dans les établissements scolaires
00:27:41c'est inacceptable
00:27:43c'est intolérable
00:27:44mais vous savez
00:27:45je pense qu'il y a
00:27:47trois aspects
00:27:47à voir
00:27:48dans ce problème
00:27:49que nous rencontrons actuellement
00:27:51et qui est un problème d'état
00:27:52il faut le dire
00:27:53il y a l'aspect
00:27:54de la sécurité
00:27:55il y a l'aspect
00:27:56de la santé mentale
00:27:57des jeunes
00:27:58et enfin
00:27:59il y a l'aspect
00:28:00de l'éducation
00:28:01et notamment
00:28:02l'éducation au sein des familles
00:28:03et je pense que
00:28:04tant qu'on n'aura pas
00:28:05tant qu'on n'aura pas
00:28:07si vous voulez
00:28:08aborder ces trois thèmes
00:28:09de façon simultanée
00:28:12on ne résoudra jamais
00:28:13le problème
00:28:13de la banalisation
00:28:14de la violence
00:28:15en milieu scolaire
00:28:16et la violence
00:28:17de façon plus générale
00:28:18chez les jeunes
00:28:19Mais moi
00:28:19Maxime Rompère
00:28:20moi ce qui me choque
00:28:21quand même
00:28:21depuis plusieurs mois
00:28:22voire plusieurs années
00:28:23c'est de voir
00:28:23à quel point
00:28:24la violence a pris
00:28:25de l'ampleur
00:28:26on a tous été
00:28:27au lycée
00:28:28au collège
00:28:28il y a toujours eu
00:28:29des bagarres
00:28:30il y a toujours eu
00:28:31des bastons
00:28:31on s'attendait à la sortie
00:28:32du lycée
00:28:33on s'attendait à la sortie
00:28:33du collège
00:28:34je crois qu'on a tous
00:28:35vécu ça
00:28:36ça évoque des souvenirs
00:28:37à beaucoup
00:28:38visibles autour de cette table
00:28:39bon on l'a tous vécu
00:28:40mais ça se faisait
00:28:40à coups de poing
00:28:41voilà
00:28:42aujourd'hui ça se fait
00:28:43à coups de battes
00:28:43de baseball
00:28:44honnêtement moi
00:28:44quand j'étais au lycée
00:28:45j'ai jamais entendu
00:28:47des règlements
00:28:48qui se faisaient
00:28:48à coups de battes
00:28:49de baseball
00:28:49dans la figure
00:28:50j'ai jamais entendu ça
00:28:51et je parle même pas
00:28:52des couteaux
00:28:52c'est encore une étape
00:28:53supplémentaire
00:28:54mais j'ai jamais entendu ça
00:28:55pourquoi est-ce qu'on est passé
00:28:57d'après vous
00:28:57des coups de poing
00:28:58au coup dans la gueule
00:29:00de battes de baseball
00:29:01excusez-moi de le dire comme ça
00:29:01et au coup de couteau
00:29:03là je vais vous parler
00:29:05en tant que professeur d'histoire
00:29:06parce que je m'étais intéressé
00:29:08un petit peu à ce phénomène
00:29:09et si vous voulez
00:29:10quand on regarde l'histoire
00:29:12de façon générale
00:29:12l'histoire de la famille
00:29:13il y a toujours eu
00:29:15une régulation
00:29:16des comportements
00:29:17chez les jeunes
00:29:18et notamment une régulation
00:29:20des comportements violents
00:29:22par la société
00:29:24de façon générale
00:29:24et donc aujourd'hui
00:29:26on a ce sentiment
00:29:28que cette régulation
00:29:30des comportements
00:29:32cette régulation
00:29:32de la violence
00:29:33chez les jeunes
00:29:33et bien elle n'a plus de limite
00:29:35parce qu'il y a
00:29:37la dématérialisation
00:29:38parce qu'il y a internet
00:29:39parce qu'il y a
00:29:39les réseaux sociaux
00:29:40et parce que aussi
00:29:42il y a des lacunes
00:29:44importantes observées
00:29:46au niveau des familles
00:29:48dans le sens
00:29:49où vous avez des familles
00:29:50qui sont en difficulté
00:29:51et qui ne peuvent pas
00:29:52faire face
00:29:52à ce qui se passe
00:29:53pour leur enfant
00:29:54et puis parce que
00:29:55vous avez aussi
00:29:56des familles démissionnaires
00:29:57il faut le dire
00:29:58il ne faut pas avoir peur
00:29:59de le dire
00:29:59et quand vous avez
00:30:01tous ces éléments
00:30:02cumulés
00:30:03et bien ça provoque
00:30:04effectivement
00:30:05cette conséquence
00:30:05cette explosion
00:30:06de la violence
00:30:07chez les jeunes
00:30:08et il n'y a plus
00:30:10de garde-fous
00:30:11véritablement
00:30:12donc voilà
00:30:13moi quand j'entends
00:30:14parler de la sécurité
00:30:15en entendant dire
00:30:18bon ben voilà
00:30:18on va faire des fouilles
00:30:19aléatoires
00:30:19et on va mettre
00:30:20des portiques
00:30:20et ça va régler le problème
00:30:21non ça ne réglera pas
00:30:23le problème
00:30:23il faut des propositions
00:30:26concrètes
00:30:26il faut agir
00:30:27il faut arrêter
00:30:28d'être dans le temps
00:30:29de l'émotion
00:30:30ou de l'indignation
00:30:31il y a trop de sang
00:30:32coulé dans les écoles
00:30:33c'est absolument
00:30:35intolérable
00:30:36donc je ne veux plus
00:30:37entendre ce discours
00:30:38de politique
00:30:39s'émouvoir
00:30:40et puis l'année d'après
00:30:42ou deux ans après
00:30:43rebelote
00:30:44on prend les mêmes
00:30:45et on recommence
00:30:46non
00:30:46il faut un sursaut
00:30:48il faut un choc
00:30:49il faut effectivement
00:30:51un rétablissement
00:30:52de l'autorité
00:30:53il faut s'intéresser
00:30:54à la santé mentale
00:30:55des jeunes
00:30:55et il faut sécuriser
00:30:57davantage les abords
00:30:58des établissements
00:30:59mais pour ça
00:30:59il faut de l'audace
00:31:00et il faut des moyens
00:31:01merci beaucoup
00:31:01Maxime Roper
00:31:02vice-président du syndicat
00:31:03national des lycées
00:31:04collèges et écoles
00:31:05supérieures
00:31:05Madi Saïdi
00:31:05on prend aussi souvent
00:31:07comme excuse
00:31:07en disant
00:31:07c'est les réseaux sociaux
00:31:09c'est les jeux vidéo
00:31:10est-ce que ce n'est pas
00:31:11un peu facile
00:31:11comme excuse
00:31:12moi je peux être
00:31:13que d'accord
00:31:13avec tout ce qui a été dit là
00:31:14mais effectivement
00:31:15c'est des excuses faciles
00:31:16c'est pas les réseaux sociaux
00:31:18qui font que le gamin
00:31:19prend un couteau
00:31:19et va tuer quelqu'un
00:31:20c'est pas vrai
00:31:21alors évidemment
00:31:21les réseaux sociaux
00:31:22a tout ce qu'on a
00:31:23donné face dans la société
00:31:24il y a le harcèlement
00:31:25il y a toutes ces choses là
00:31:26évidemment
00:31:26c'est pas négligeable
00:31:27néanmoins je pense
00:31:29que la base
00:31:30c'est aussi l'éducation
00:31:31je pense qu'à un moment
00:31:32il va falloir
00:31:32qu'on réfléchisse tous ensemble
00:31:33à qu'est-ce qu'on veut faire
00:31:34dans quelle société
00:31:36on veut vivre
00:31:36et qu'est-ce qu'on veut laisser
00:31:37à nos enfants
00:31:38et passer la réflexion
00:31:39il faut passer à l'action
00:31:40et l'action c'est aussi
00:31:41les moyens
00:31:42c'est aussi
00:31:43être intellectuellement honnête
00:31:45accepter ce qui se passe
00:31:46le nommer
00:31:47poser les vrais mots
00:31:48poser le vrai diagnostic
00:31:50et se dire
00:31:51on va avancer ensemble
00:31:52c'est plus possible
00:31:52un gamin ne peut pas
00:31:54se réveiller un matin
00:31:55de chez lui
00:31:56en disant
00:31:56je vais à l'école
00:31:57avec un couteau
00:31:57pour tuer quelqu'un
00:31:58c'est pas possible
00:31:59mais moi je pense
00:32:00qu'on devrait presque créer
00:32:00une obligation d'éducation
00:32:02chez les parents
00:32:02c'est-à-dire que les parents
00:32:03excusez-moi
00:32:04ils ont une obligation
00:32:05vis-à-vis des enfants
00:32:06Mathieu Vallée
00:32:07Mathieu Vallée disait
00:32:08soit on est capable
00:32:08d'éduquer ses enfants
00:32:09soit on ne les fait pas
00:32:10en gros c'est ce que vous disiez
00:32:12mais moi je suis assez d'accord
00:32:13avec ça
00:32:13mais c'est tout à fait vrai
00:32:14quand on fait des enfants
00:32:15on sait qu'on a des responsabilités
00:32:16les parents sont responsables
00:32:17des enfants
00:32:18oui responsables
00:32:18il n'y a pas une obligation
00:32:19la responsabilité
00:32:20elle inclut l'éducation
00:32:22vous avez raison
00:32:23mais ils sont très peu
00:32:25condamnés par la justice
00:32:26lorsqu'il y a des abandons
00:32:28de mineurs
00:32:28moi quand j'étais gardien
00:32:29de la paix
00:32:29ma commissaire de police
00:32:31ma chef de service
00:32:32avait voulu entamer une procédure
00:32:33pour des parents
00:32:34qui laissaient des gamins
00:32:35multirécidivistes
00:32:36ils avaient été placés
00:32:37en garde à vue
00:32:37ça avait créé un émoi
00:32:38dans l'extrême gauche
00:32:39évidemment la gauche
00:32:40qui est pour le laxisme
00:32:40plutôt que la sévérité
00:32:42et la protection des victimes
00:32:43et donc les gamins
00:32:44avaient été remis dehors
00:32:45et la justice n'avait pas poursuivi
00:32:45moi je pense qu'il faut suivre
00:32:46au-delà de la suspension
00:32:47des allocations
00:32:48lorsqu'il les touche
00:32:48il faut poursuivre judiciairement
00:32:49les parents
00:32:50qui n'assument pas
00:32:51le devoir parental
00:32:51la police
00:32:52la justice
00:32:53l'école
00:32:53nos institutions
00:32:54ne peuvent pas remplacer
00:32:55l'amour et l'éducation
00:32:55d'une mère
00:32:56ou d'un père
00:32:57et Marine Le Pen
00:32:57le disait dans ses discours
00:32:59et elle était la seule
00:33:00à le dire
00:33:00c'est pour ça aussi
00:33:00que moi elle m'a convaincu
00:33:01c'est que vous avez raison
00:33:02vous avez eu une fratrie
00:33:03vous de neuf enfants
00:33:05dans votre famille
00:33:06élevée seule par votre mère
00:33:08c'est ça ?
00:33:08et moi c'est pareil
00:33:09il faut arrêter de dire
00:33:10quand on est élevé seul
00:33:11par sa mère
00:33:11on devient un voyou
00:33:12on devient un pauvre
00:33:13on devient un délinquant
00:33:13on devient un criminel
00:33:14c'est une insulte
00:33:15pour tous les gens comme nous
00:33:16qui s'en sortons
00:33:16et puis il y a une question
00:33:17de transmission
00:33:18qu'est-ce que vous
00:33:18et en tout cas
00:33:20il faut que les parents
00:33:21fassent les efforts
00:33:22parce que des fois
00:33:23on peut échouer
00:33:23il y a aussi des parents
00:33:24il faut reconnaître les choses
00:33:25il y a des parents
00:33:27qui se battent
00:33:29il y a des parents
00:33:29qui font des efforts
00:33:30par exemple sur
00:33:31je pense à Nantes
00:33:32en particulier
00:33:33parce qu'on a parlé
00:33:34de la maman
00:33:34de ce garçon
00:33:35qui a tué la jeune fille
00:33:36et on a dit
00:33:37la maman elle a alerté
00:33:38elle a essayé
00:33:39donc j'ai envie de dire
00:33:40cette maman
00:33:41entre guillemets
00:33:41elle est coupable de rien
00:33:42elle a tout fait
00:33:43elle a alerté
00:33:44elle a sonné l'arme
00:33:45donc on ne peut rien
00:33:46lui reprocher
00:33:47mais il y a des parents
00:33:47qui laissent faire
00:33:48et c'est là
00:33:49où ces parents
00:33:50ont une vraie responsabilité
00:33:51parce qu'ils ont démissionné
00:33:53il y a des parents
00:33:53malheureusement
00:33:54qui abandonnent
00:33:54et qui laissent
00:33:56qui n'ont plus
00:33:57aucune autorité
00:33:58sur leurs enfants
00:33:59et ça hélas
00:34:00il n'y a pas forcément
00:34:01de remède miracle
00:34:02mais par rapport
00:34:03à la situation
00:34:04que nous sommes
00:34:04en train de vivre
00:34:05il y a une situation
00:34:07qui se déroule
00:34:08dans les établissements
00:34:09éducatifs
00:34:10notamment les lycées
00:34:12et donc
00:34:13est-ce qu'il n'y a pas
00:34:13un travail à mener
00:34:14avec tous les acteurs
00:34:15responsables
00:34:16donc la région
00:34:17mais restons travailler
00:34:18on va encore faire
00:34:1925 tables rondes
00:34:20on va faire un Grenelle
00:34:21on va faire
00:34:22justement
00:34:22j'y viens
00:34:25c'est que
00:34:25on peut proposer
00:34:26ça va quelque part
00:34:28dans votre sens
00:34:28c'est-à-dire qu'on peut proposer
00:34:29effectivement
00:34:30toutes les tables rondes
00:34:31comme vous l'avez
00:34:31si bien exprimé
00:34:32mais
00:34:33se pose la question
00:34:34des moyens
00:34:34donc
00:34:35quels moyens
00:34:36et agissons maintenant
00:34:37voilà
00:34:38arrêtons
00:34:38agissons maintenant
00:34:39mais il y a urgence
00:34:40en fait
00:34:40ce qu'il faudrait
00:34:41qu'on comprenne
00:34:42c'est qu'il y a urgence
00:34:43aujourd'hui
00:34:43il y a urgence
00:34:44dans les lycées
00:34:45il y a urgence
00:34:46dans cette violence
00:34:47il y a urgence partout
00:34:48donc arrêtons
00:34:49avec ces tables rondes
00:34:50agissons
00:34:50et arrêtons
00:34:51de nous mettre autour
00:34:51de table
00:34:51et de discuter
00:34:53le discours sur les moyens
00:34:55je l'entends
00:34:55la France est un des pays
00:34:57qui a un niveau
00:34:58de dépense publique
00:34:59je veux dire
00:35:00qui a largement
00:35:01Où va l'argent
00:35:02quand on a un budget
00:35:04il va falloir qu'on trouve
00:35:0440 milliards d'euros
00:35:05ce qui va même
00:35:05va être une équation
00:35:06compliquée
00:35:07moi je pense que
00:35:08c'est pas seulement
00:35:08une question de moyens
00:35:09alors bien sûr
00:35:10on est face à une violence
00:35:11qui est endémique
00:35:11et donc on a certainement
00:35:13pas de moyens suffisants
00:35:14pour je veux dire
00:35:15la contrôler
00:35:16mais le problème
00:35:17au delà
00:35:17des moyens
00:35:19c'est la question
00:35:20en effet
00:35:20moi je pense
00:35:20de la réponse pénale
00:35:21par rapport à un certain
00:35:22nombre de sujets
00:35:23et la réponse pénale
00:35:25elle ne nécessite pas
00:35:25forcément des moyens
00:35:26elle nécessite peut-être
00:35:27des moyens
00:35:27mais pas seulement
00:35:28en l'occurrence
00:35:29donc ça veut dire
00:35:30encore une fois
00:35:30il y a deux niveaux
00:35:32il y a le niveau immédiat
00:35:33et il y a le niveau
00:35:33sur le long terme
00:35:34le long terme
00:35:35c'est en effet
00:35:35rétablir un discours
00:35:37d'autorité
00:35:37à tous les niveaux
00:35:38dans la famille
00:35:39dans les établissements scolaires
00:35:43je reviens à ce que je disais
00:35:44tout à l'heure
00:35:45depuis 30 ans
00:35:46voire 40 ans
00:35:46tout le discours
00:35:47d'autorité
00:35:48a été miné
00:35:49et il a été miné
00:35:50parfois par les leaders
00:35:50d'opinion eux-mêmes
00:35:51qui ont remis en question
00:35:52la parole des parents
00:35:54la parole des enseignants
00:35:55la parole des policiers
00:35:56la parole des magistrats
00:35:57en fait
00:35:58de tous ceux qui sont censés
00:35:59encadrer
00:35:59la société
00:36:01et c'est ce que l'on paye
00:36:02quand même aujourd'hui
00:36:03donc il y a aussi
00:36:04j'allais dire
00:36:04un état d'esprit
00:36:05qui est extrêmement important
00:36:06pour reprendre un peu
00:36:07le contrôle
00:36:07et puisqu'on parle de justice
00:36:08je voudrais qu'on revienne
00:36:09sur l'annonce
00:36:10qui a été faite
00:36:11par Gérald Armanin hier
00:36:12qui souhaite
00:36:12que les détenus
00:36:13désormais
00:36:13paient leurs frais
00:36:15d'incarcération
00:36:15qu'ils soient facturés
00:36:17par jour
00:36:17de présence
00:36:18dans les prisons
00:36:19alors c'est une mesure
00:36:19qui existait déjà en 2003
00:36:21mais qui a
00:36:22jusqu'en 2003
00:36:22qui a été
00:36:23suspendue à cette époque
00:36:25et il explique surtout
00:36:26que la somme récoltée
00:36:27irait directement
00:36:28à l'amélioration
00:36:29des conditions de travail
00:36:30des agents pénitentiaires
00:36:31regardez
00:36:31les détenus
00:36:34vont devoir
00:36:35mettre la main
00:36:36à la poche
00:36:36dans une lettre
00:36:38adressée aux agents
00:36:38de l'administration
00:36:39le ministre de la justice
00:36:41Gérald Darmanin
00:36:42a annoncé son souhait
00:36:43de vouloir
00:36:44rétablir les frais
00:36:45d'incarcération
00:36:46à la charge
00:36:47des détenus
00:36:47je vais aussi
00:36:48mettre en place
00:36:49la participation
00:36:49des détenus
00:36:50aux frais par jour
00:36:51d'incarcération
00:36:52en modifiant la loi
00:36:53cette somme récoltée
00:36:54ira directement
00:36:55à l'amélioration
00:36:56de vos conditions
00:36:57de travail
00:36:57hébergement
00:36:58nourriture
00:36:59soins médicaux
00:37:00selon la cour des comptes
00:37:01un détenu
00:37:02coûte environ
00:37:03105 euros
00:37:04par jour en moyenne
00:37:05et est entièrement
00:37:05à la charge
00:37:06de l'état
00:37:06comme c'était le cas
00:37:07jusqu'en 2003
00:37:08avant d'être abrogé
00:37:09Gérald Darmanin
00:37:10souhaite que les détenus
00:37:11financent leur détention
00:37:12par le travail en prison
00:37:13le salaire minimal
00:37:15étant de 5 euros
00:37:16et 35 centimes
00:37:17de l'heure
00:37:17une proposition de loi
00:37:19qui permettrait
00:37:20de récupérer
00:37:2080 millions d'euros
00:37:21nécessaires pour financer
00:37:23une nouvelle prison
00:37:24de 250 détenus
00:37:25chaque année
00:37:26je vais rétablir
00:37:27ces frais
00:37:28d'incarcération
00:37:29aujourd'hui
00:37:30ça coûte 10 millions
00:37:31d'euros par jour
00:37:31le fonctionnement
00:37:32de nos prisons
00:37:32quasiment 4 milliards
00:37:33d'euros par an
00:37:34les détenus doivent
00:37:35contribuer
00:37:36aux frais d'incarcération
00:37:37cette nouvelle mesure
00:37:38si elle est adoptée
00:37:39ne concernera
00:37:40ni les personnes
00:37:40très pauvres
00:37:41ni les personnes
00:37:42placées en détention
00:37:43provisoire
00:37:44Mathieu Vallée
00:37:44bonne idée
00:37:45il ne vous l'a pas volé
00:37:47ça là
00:37:47parce qu'en général
00:37:47dès qu'il y a une idée
00:37:48de Gérald Darmanin
00:37:48vous dites c'est à nous
00:37:50on peut faire un fast-checking
00:37:53Marine Le Pen
00:37:54proposait déjà
00:37:55à l'époque
00:37:56de faire payer
00:37:57on rigole
00:38:00mais moi plus sérieusement
00:38:01la première priorité
00:38:02que je donnerais à ces détenus
00:38:03c'est d'indemniser
00:38:03les victimes
00:38:04moi en tant que policier
00:38:05non mais
00:38:06ça s'est fait
00:38:07ça existe
00:38:07très peu
00:38:08ça existe
00:38:09mais il n'y a pas
00:38:10une exécution
00:38:11de paiement d'intérêt
00:38:12de dommage d'intérêt
00:38:13donc moi
00:38:16ma première priorité
00:38:17c'est que les détenus
00:38:18indisent les victimes
00:38:19qu'ils ont fait
00:38:19elles n'ont rien demandé
00:38:20souvent pour les dernières
00:38:21roues du carrosse
00:38:22et donc oui
00:38:23effectivement
00:38:23il faut d'abord
00:38:24qu'elles payent avant tout
00:38:24les victimes
00:38:26dont elles ont été
00:38:26les bourreaux
00:38:27mais moi je trouve ça
00:38:28très intéressant
00:38:28ce que dit Gérald Darmanin
00:38:29en plus parce qu'il dit
00:38:29que cet argent
00:38:30qui va être récolté
00:38:31va servir à améliorer
00:38:32les conditions de vie
00:38:32du personnel pénitentiaire
00:38:33et je trouve que
00:38:34le cheminement est intéressant
00:38:35mais Marine Le Pen
00:38:36le proposait en 2022
00:38:37mais bien sûr
00:38:38mais on ne va pas
00:38:39s'excuser d'avoir
00:38:40des idées avant tout le monde
00:38:40on ne peut pas toujours
00:38:41s'auto-flageller
00:38:42à dire que non
00:38:43on n'avait pas cette idée avant
00:38:45on a un tort
00:38:46c'est d'avoir raison
00:38:46sur certains sujets
00:38:47avant tout le monde
00:38:47sur la sécurité
00:38:48M. Darmanin a mis du temps
00:38:49comme M. Macron
00:38:50en urgence
00:38:50maintenant il veut faire payer
00:38:51les détenus
00:38:52nous on veut les faire payer
00:38:52et pour les victimes
00:38:53donc vous êtes pour
00:38:53bravo Gérald Darmanin
00:38:54vous dites ce matin
00:38:55M. Morandini
00:38:55je vais vous donner une information
00:38:56moi je suis d'abord
00:38:58et avant tout
00:38:59le défenseur des conditions de travail
00:39:00des agents pénitentiaires
00:39:01et pas des conditions
00:39:01des détenus
00:39:02et je suis plus loin
00:39:03ce week-end j'étais à Marseille
00:39:04une ville qui est chère à votre coeur
00:39:05j'étais dans le commissaire
00:39:06de la division
00:39:07des quartiers nord de Marseille
00:39:08entre les rats
00:39:08entre les cafards
00:39:09entre les fuites d'eau
00:39:10vous savez que dans les cellules
00:39:12de garde à vue
00:39:12au lieu d'améliorer
00:39:13les conditions de travail
00:39:13des policiers
00:39:14on a dépensé
00:39:14l'État a dépensé
00:39:15150 000 euros
00:39:16pour refaire les murs
00:39:16et bien aujourd'hui
00:39:17l'État a enfin trouvé
00:39:18un revêtement
00:39:19qui permet à des individus
00:39:20de ne pas faire des inscriptions
00:39:21des graffitis
00:39:22et de dégrader les murs
00:39:23et à chaque fois qu'on fait
00:39:24des procédures
00:39:24contre ces gens-là
00:39:25la justice ne poursuit pas
00:39:26ne les condamne pas
00:39:27ne les fait pas payer
00:39:27donc oui
00:39:28c'est un principe de bon sens
00:39:29qu'on défend depuis longtemps
00:39:30les détenus payent pour les victimes
00:39:32les détenus payent pour leurs conditions
00:39:33de détention
00:39:34et les personnes en garde à vue
00:39:35doivent payer
00:39:36lorsqu'elles font des dégradations
00:39:37pour les conditions de travail
00:39:39des policiers
00:39:39qu'elles dégradent
00:39:40mais juste excusez-moi
00:39:41ça paraît tellement évident
00:39:42ce que vous dites
00:39:42mais il y a beaucoup de choses
00:39:43non mais
00:39:44ça paraît tellement évident
00:39:45effectivement
00:39:45quand quelqu'un
00:39:47qui est en garde à vue
00:39:48détruit un mur
00:39:50ou fait des inscriptions sur eux
00:39:51forcément
00:39:51il doit payer
00:39:52de là où vous disiez
00:39:53où va l'argent
00:39:54mais moi quand je vais
00:39:55dans les différents services publics
00:39:56ou quand j'interroge
00:39:57on ne sait pas où
00:39:58je suis d'accord avec vous
00:39:59quand je vois tout
00:39:59la cap-g financière
00:40:00que l'état dépense
00:40:01pour réparer les conneries des uns
00:40:02les dégradations des autres
00:40:03et que cet argent-là
00:40:05ne va pas offenser aux victimes
00:40:06je suis d'accord avec vous
00:40:07il y a un bon sens
00:40:08à remettre à l'endroit
00:40:09Rayad Chaybi
00:40:10bravo Gérald Darmanin
00:40:11bonne idée
00:40:11totalement
00:40:12totalement
00:40:13parce que
00:40:14en plus
00:40:14c'était une mesure
00:40:15visiblement
00:40:15qui avait été
00:40:16comment dire
00:40:17supprimée en 2003
00:40:182003 oui
00:40:19voilà c'est ça
00:40:19donc c'est tout à fait normal
00:40:21qu'il paye
00:40:22pour
00:40:23pour réparer
00:40:25ou entretenir
00:40:26les lieux
00:40:26où ils se trouvent
00:40:27parce que
00:40:27en ce moment
00:40:29c'est nous qui payons
00:40:30donc il est tout à fait normal
00:40:32que ceux qui
00:40:33commettent
00:40:35des délits
00:40:35voire autres
00:40:36payent leurs conditions
00:40:37d'incarcération
00:40:38donc bravo Gérald Darmanin
00:40:39Madi Saïdi
00:40:40bravo aussi
00:40:40oui bravo
00:40:41pour moi c'est une mesure
00:40:42de bon sens
00:40:42c'est la base
00:40:43à l'origine effectivement
00:40:45il est hors de question
00:40:46que les français
00:40:46continuent à payer
00:40:47parfois même des victimes
00:40:48payent pour leur pourreau
00:40:49c'est une mesure
00:40:50de bon sens
00:40:51elle était avant appliquée
00:40:52je ne sais pour quelle raison
00:40:53elle a été relevée
00:40:55mais là du coup
00:40:56la remettre en place
00:40:57je pense que ça va dans le bon sens
00:40:58vous êtes d'accord avec
00:41:00oui je suis d'accord
00:41:01évidemment
00:41:01mais ce qui est intéressant
00:41:03c'est qu'elle a été supprimée
00:41:04en 2003
00:41:042003 c'était un gouvernement
00:41:06de droite
00:41:07c'est très intéressant
00:41:08parce que ça revient
00:41:08sur les discours d'autorité
00:41:09ça veut dire que
00:41:10les discours d'autorité
00:41:11ont été abandonnés
00:41:12y compris par ceux
00:41:12qui sont censés
00:41:13incarner l'autorité
00:41:14dans ce pays
00:41:15il faudrait retrouver
00:41:16pourquoi ça a été abandonné
00:41:17honnêtement je ne sais pas
00:41:19il faudrait chercher
00:41:19les raisons qui ont été abandonnés
00:41:20en la matière
00:41:20mais ça serait intéressant
00:41:21de savoir
00:41:22les raisons qui ont motivé
00:41:23cette décision
00:41:23Autre sujet
00:41:24dans l'actualité
00:41:25l'islamophobie
00:41:27alors c'est un mot
00:41:28qui est cher
00:41:29à la France insoumise
00:41:30et c'est vrai
00:41:31que le discours
00:41:31de Jean-Luc Mélenchon
00:41:32a été percuté hier
00:41:33par les propos du tueur
00:41:34qui a été arrêté
00:41:35le tueur de la mosquée
00:41:37du Gard
00:41:38puisque vous savez
00:41:38LFI a immédiatement
00:41:40manifesté avec
00:41:40Jean-Luc Mélenchon
00:41:41en larmes
00:41:42après de nombreux cours
00:41:44à l'acteur studio
00:41:45Jean-Luc Mélenchon
00:41:46qui nous a expliqué
00:41:47que en fait
00:41:48c'était de l'islamophobie
00:41:49et que les musulmans
00:41:51avaient peur
00:41:51etc
00:41:52et le criminel
00:41:55suspecté
00:41:56en tout cas
00:41:57lui affirme
00:41:57qu'il n'a pas visé
00:41:58un musulman
00:41:58simplement
00:41:59il a voulu tuer
00:42:00la première personne
00:42:01qu'il a croisé
00:42:01et il s'est trouvé
00:42:02que c'était un musulman
00:42:03alors l'enquête dira
00:42:04si c'est vrai ou pas
00:42:04mais en tout cas
00:42:05ce qui est sûr aujourd'hui
00:42:06c'est qu'il y a de l'incertitude
00:42:07écoutez la réaction ce matin
00:42:08de Jordan Bardella
00:42:08qui était sur CNews
00:42:10J'ai le sentiment
00:42:11que la gauche
00:42:12elle est l'arme
00:42:12à géométrie variable
00:42:13et cette gauche
00:42:14qui est extrêmement ferme
00:42:15extrêmement dure
00:42:16pour condamner
00:42:17ce qui s'est passé
00:42:17ce week-end
00:42:18je l'ai été
00:42:19je le suis
00:42:19et je le suis
00:42:20sans la moindre ambiguïté
00:42:21est bien plus silencieuse
00:42:23lorsqu'il s'agit
00:42:24de condamner
00:42:26des actes
00:42:26qui ont pu viser
00:42:27Philippine
00:42:28qui ont pu viser
00:42:29Thomas
00:42:29Crépole
00:42:30qui ont pu viser Lola
00:42:31lorsqu'il s'est agi
00:42:33par exemple
00:42:33de condamner le 7 octobre
00:42:34et je n'aime pas
00:42:35cette indignation
00:42:37à géométrie variable
00:42:38et cette condamnation
00:42:39de la violence
00:42:40à géométrie variable
00:42:41Autre réaction
00:42:42celle de Shannon Seban
00:42:43présidente du parti Renaissance
00:42:45en Sainte-Saint-Denis
00:42:46Non
00:42:48nos compatriotes
00:42:49de confession musulmane
00:42:50ne doivent pas servir
00:42:51de chair à voter
00:42:51pour ce parti politique
00:42:53et la France Insoumise
00:42:54qui instrumentalisent
00:42:56nos compatriotes
00:42:56de confession musulmane
00:42:58alors même
00:42:58qu'ils salissent
00:42:59la cause
00:43:00qu'ils prétendent défendre
00:43:01ils ne sont pas dupes
00:43:02et ça suffit
00:43:03ça suffit
00:43:04cette petite mascarade
00:43:05du réalisateur
00:43:06Jean-Luc Mélenchon
00:43:06et de sa troupe
00:43:07de comédiens
00:43:07de la France Insoumise
00:43:08ça suffit
00:43:09je suis profondément agacée
00:43:11et je crois
00:43:12que ces élus
00:43:12devront répondre
00:43:13de leurs actes
00:43:14parce qu'ils ne font
00:43:14que jeter de l'huile
00:43:15sur le feu
00:43:16que ce soit
00:43:16sur l'antisémitisme
00:43:18que ce soit
00:43:19sur la lutte
00:43:19contre la haine
00:43:20anti-musulman
00:43:21la lutte contre la haine
00:43:22anti-musulman
00:43:22qu'on soit ici
00:43:23très clair
00:43:23c'est une cause
00:43:24beaucoup trop sérieuse
00:43:25pour faire l'objet
00:43:26d'une quelconque
00:43:26instrumentalisation politique
00:43:28de la part
00:43:29de ce parti politique
00:43:30de la part
00:43:30de ce parti politique
00:43:31qui prétend
00:43:32par ailleurs
00:43:33je veux le dire
00:43:33défendre la cause
00:43:35palestinienne
00:43:35mais qui n'est même
00:43:37pas capable
00:43:37de situer la Palestine
00:43:38sur une carte
00:43:39j'en reviens ici
00:43:40de Mathilde Panot
00:43:42chez vos confrères
00:43:42de public Sénat
00:43:43en mars 2024
00:43:44mais de qui se moque-t-on ?
00:43:45Quel mépris
00:43:46au vert d'un compatriote
00:43:47de confession musulmane
00:43:48c'est une honte
00:43:49et vous me permettrez
00:43:50ici de terminer
00:43:51sur un petit point
00:43:52l'indignation
00:43:53à géométrie variable
00:43:54de la France insoumise
00:43:56où étaient les larmes
00:43:57de Jean-Luc Mélenchon
00:43:58en 2016
00:43:58quand le père Hamel
00:43:59a été assassiné
00:44:00où étaient les larmes
00:44:02de ce même
00:44:02Jean-Luc Mélenchon
00:44:03quand on a eu
00:44:05les attentats
00:44:05de l'hypercachère
00:44:06du Bataclan
00:44:07de Montrouge
00:44:07ou encore de Nice
00:44:08tout cela
00:44:09c'est de l'indignation
00:44:10à géométrie variable
00:44:11nos compatriotes
00:44:12de confession musulmane
00:44:13comme l'ensemble
00:44:14des français
00:44:14ne sont pas dupes
00:44:15de la stratégie
00:44:16du communautarisme électoral
00:44:17de ce parti politique
00:44:18ils salissent
00:44:19notre république
00:44:20Raïd Chahumili
00:44:21est-ce que vous êtes d'accord
00:44:21avec les propos très durs
00:44:22de Shannon Seban
00:44:23mais peut-être très réalistes aussi ?
00:44:26Là où je peux
00:44:26la rejoindre
00:44:27c'est que j'en ai
00:44:28et je vous remercie
00:44:29de cette opportunité
00:44:30que vous me donnez
00:44:31j'en ai ras-le-bol
00:44:32de cette instrumentalisation
00:44:33de la France insoumise
00:44:34on n'a pas besoin
00:44:36de la France insoumise
00:44:37pour
00:44:37en tout cas
00:44:38ils n'ont pas
00:44:39le monopole
00:44:40de la défense
00:44:41des musulmans
00:44:42ni de la lutte
00:44:43contre l'islamophobie
00:44:45et sur cette terminologie
00:44:46de l'islamophobie
00:44:47je voudrais quand même
00:44:48un petit peu remettre
00:44:48les pendules à l'heure
00:44:49parce que j'entends
00:44:50depuis dimanche
00:44:51un certain nombre
00:44:52d'interventions
00:44:53que ce soit du ministre d'Etat
00:44:54chargé des Outre-mer
00:44:55Manuel Valls
00:44:56que ce soit
00:44:57encore ce matin
00:44:58j'ai écouté
00:44:58le président
00:44:59de votre mouvement
00:45:00Jordan Bardella
00:45:01qui indique
00:45:03que l'islamophobie
00:45:04c'est une terminologie
00:45:06des frères musulmans
00:45:07je voudrais juste rappeler
00:45:08puisque je suis un amoureux
00:45:09profond de la langue française
00:45:11et du droit
00:45:12que l'islamophobie
00:45:13a été définie
00:45:15dans le petit Robert
00:45:16dès 2006
00:45:17comme l'hostilité
00:45:18envers l'islam
00:45:19et les musulmans
00:45:20y compris dans le grand Robert
00:45:21qu'il est également défini
00:45:23par la commission nationale
00:45:25consultative
00:45:26des droits de l'homme
00:45:27par l'organisation
00:45:28pour la sécurité
00:45:29de la coopération en Europe
00:45:30l'OSCE
00:45:30et par le conseil de l'Europe
00:45:32je ne crois pas
00:45:33que dans les institutions
00:45:34que je viens d'évoquer
00:45:35y compris les références
00:45:36que je viens d'évoquer
00:45:37il y a des frères musulmans
00:45:38donc qu'on arrête
00:45:39de dire que l'islamophobie
00:45:40est une terminologie
00:45:41créée il y a 30 ans
00:45:42par les frères musulmans
00:45:43non
00:45:44c'est une réalité
00:45:45comme elle existe
00:45:46pour la communauté juive
00:45:48avec l'antisémitisme
00:45:49comme pour les actes
00:45:50qui sont commis
00:45:50envers les catholiques
00:45:51et qui doivent être condamnés
00:45:52avec la plus extrême sévérité
00:45:54parce que qui touche
00:45:54à un catholique
00:45:55qui touche à un juif
00:45:56même à quelqu'un
00:45:57qui ne croit pas
00:45:57ou qui touche à un musulman
00:45:58touche à la communauté nationale
00:45:59et ça doit faire preuve
00:46:01d'une extrême condamnation
00:46:03d'une grande condamnation
00:46:04et d'être condamnée
00:46:04avec la plus extrême sévérité
00:46:05Mathieu Valé
00:46:06je ne suis pas d'accord avec vous
00:46:07sur la fin
00:46:08évidemment le jour juin
00:46:08d'ailleurs on ne dit pas
00:46:09la judaophobie
00:46:10voilà
00:46:10moi je ne suis absolument
00:46:11pas d'accord avec vous
00:46:12mais l'islamophobie existe
00:46:13on peut faire
00:46:13oui et malheureusement d'ailleurs
00:46:15parce que c'est un terme
00:46:16qui est en fait
00:46:17une théorémonologie
00:46:18des frères musulmans
00:46:19je vais vous dire pourquoi
00:46:19on peut faire un fast checking
00:46:21j'ai encore regardé hier soir
00:46:22en préparant l'émission
00:46:23en 2000
00:46:24les frères musulmans
00:46:25ont repris à leur compte
00:46:26ils ne l'ont pas créé
00:46:26mais on reprit à leur compte
00:46:27cette terminologie
00:46:28parce qu'ils ont repris à leur compte
00:46:29ça leur donne raison
00:46:30ben oui mais en fait
00:46:32ils l'ont utilisé en fait
00:46:32en fait vous avez l'Egypte
00:46:34vous avez l'Arabie Saoudite
00:46:35vous avez les Émirats Arabes Unis
00:46:37qui ont classé les frères musulmans
00:46:38comme une organisation terroriste
00:46:39et moi vous savez
00:46:40bien sûr qu'ils ont bien fait
00:46:41dans mon pays
00:46:42j'en ai marre
00:46:42qu'on attend qu'il y ait des attentats
00:46:43pour classer des organisations
00:46:44comme terroristes
00:46:45alors vous savez
00:46:45les frères musulmans
00:46:46dans mon pays
00:46:46j'en ai marre aussi
00:46:47qu'on s'attaque aussi aux musulmans
00:46:48et votre pays
00:46:49c'est le même pays
00:46:50dont vous parlez tous les deux
00:46:51la Tunisie aujourd'hui
00:46:53est en première loge
00:46:54pour avoir des échanges
00:46:55avec vos autorités
00:46:56pour lutter contre
00:46:56le terrorisme islamiste
00:46:57et ils ont parfaitement raison
00:46:59d'ailleurs
00:46:59absolument
00:46:59il faut arrêter de confondre
00:47:00les musulmans
00:47:01et les islamaux
00:47:02ça n'a rien à voir
00:47:03moi dans ma profession
00:47:04j'ai à Menmerabé
00:47:05ce policier
00:47:05qui a fait face
00:47:06au frère Kouachi
00:47:07après l'attentat
00:47:09de la rédaction de Charlie Hebdo
00:47:10en janvier
00:47:11le 7 janvier 2015
00:47:12et qui était
00:47:13patriote français
00:47:14de confession musulmane
00:47:16mais avant tout
00:47:16bleu blanc rouge
00:47:17qui a fait face
00:47:18à ces terroristes islamistes
00:47:19qui dévoient cette religion
00:47:20moi je ne fais pas
00:47:20d'erreur dans le combat
00:47:21que je mène pour les compatriotes
00:47:22et je termine juste une chose
00:47:23monsieur Mélenchon
00:47:25monsieur Mélenchon
00:47:26c'est un faux jeton
00:47:26parce qu'en 2019
00:47:27lorsqu'il était aux côtés
00:47:28du CCIF
00:47:29une organisation
00:47:30qui était finalement
00:47:31une officine des frères du Mans
00:47:32qui était des islamistes
00:47:33dissous par le gouvernement
00:47:33d'antan
00:47:34il a crié
00:47:35il était aux côtés
00:47:36de ceux qui criaient
00:47:36à la Ouagbar
00:47:37à proximité du Bataclan
00:47:38auprès duquel
00:47:39il n'a versé aucune larme
00:47:40moi monsieur
00:47:40sur le 13 novembre
00:47:41j'étais sur les terrasses
00:47:42j'ai vu mes compatriotes
00:47:43ravagés par les balles
00:47:45de Kalashnikov
00:47:45ma vie a changé ce soir-là
00:47:47et je veux dire
00:47:47que je ne me trompe pas
00:47:48de combat
00:47:48le combat aujourd'hui
00:47:49qui doit être le seul
00:47:50c'est contre les islamo
00:47:50c'est contre les islamistes
00:47:52qui aujourd'hui
00:47:52prennent en otage
00:47:53notre liberté
00:47:55notre territoire
00:47:56et notre peuple
00:47:57et c'est ça qu'il faut dire
00:47:58moi je vous dis simplement
00:47:59soyons fermes sur nos valeurs
00:48:01et que ces frères musulmans
00:48:02à bas bruit
00:48:03dans les écoles
00:48:03dans les centres socioculturels
00:48:05dans le sport
00:48:05dans les familles
00:48:06sont en train de pénétrer
00:48:07tous les strates de la société
00:48:08pour impulser
00:48:09un islam politique
00:48:10vous voyez
00:48:11je vais juste vous dire quelque chose
00:48:12vous savez
00:48:13quelle est monsieur
00:48:14j'ai mis la devise
00:48:15des frères musulmans
00:48:16c'est d'imposer
00:48:17par le djihad
00:48:18par la force
00:48:18la charia
00:48:19et non pas la loi du peuple
00:48:20la loi de la république
00:48:21c'est ça qui m'inquiète
00:48:21je ne suis pas en train
00:48:23de défendre les frères musulmans
00:48:24je les vomis
00:48:25j'aurais aimé
00:48:26que vous commencez par ça
00:48:27on n'avait pas trop de doute
00:48:29on n'avait pas trop de doute
00:48:29n'insinuez pas
00:48:31quelque chose
00:48:32que je ne dirais pas
00:48:33et d'ailleurs
00:48:34je suis les premiers
00:48:35à les avoir combattus
00:48:36quand ils étaient en Tunisie
00:48:37et qu'ils voulaient
00:48:37très bien
00:48:38je veux juste préciser
00:48:41ce que veut dire
00:48:41Mathieu Vallée
00:48:42et vous me dites
00:48:42si je me trompe
00:48:43vous dites le combat
00:48:44il n'est pas contre l'islam
00:48:45il est contre les islamistes
00:48:46donc dire islamophobie
00:48:47on a le sentiment
00:48:48qu'il y a un combat
00:48:49contre l'islam
00:48:50la musique que j'ai du mal
00:48:51à entendre
00:48:52c'est parce que
00:48:52les frères musulmans
00:48:53l'utilisent
00:48:54donc on doit
00:48:55banaliser ce terme
00:48:56non
00:48:56et je vais vous dire
00:48:57vous me parlez de
00:48:58Jean-Luc Mélenchon
00:48:58c'est un merveilleux exemple
00:49:01c'est un merveilleux exemple
00:49:02que vous donnez
00:49:02parce que Jean-Luc Mélenchon
00:49:03en 2015
00:49:03était contre ce terme
00:49:05maintenant il l'utilise
00:49:05c'est assez marrant
00:49:06cette espèce
00:49:07de changement
00:49:09donc je voulais faire
00:49:12ça existe
00:49:13vous probablement
00:49:15vous n'allez pas l'admettre
00:49:17la haine du musulman
00:49:18comme la haine du juif
00:49:18comme la haine du catholique
00:49:19ça existe
00:49:20elle a été reprise
00:49:21par de grandes institutions
00:49:22internationales
00:49:23que j'ai évoquées
00:49:23et ça ne fait pas deux
00:49:25excusez-moi
00:49:26mais que ce soit
00:49:27le conseil de l'Europe
00:49:27l'OSCE
00:49:28ou toutes celles
00:49:29et ceux que j'ai m'admetté
00:49:30et la commission
00:49:31nationale consultative
00:49:32des droits de l'homme
00:49:33je ne pense pas
00:49:33qu'ils ont pris
00:49:34leur référence
00:49:34de la part
00:49:35je voudrais l'avis
00:49:36de Madi Saïdi
00:49:37qui est musulmane
00:49:38donc c'est intéressant
00:49:38je trouve quand même
00:49:39cette bataille sémantique
00:49:40presque ridicule
00:49:41parce qu'en réalité
00:49:42le fait qu'on se batte
00:49:43pour une étymologie
00:49:45ou pour un terme
00:49:46ça nous empêche d'agir
00:49:47la vérité c'est qu'en France
00:49:49il existe
00:49:49et dans le monde
00:49:50ça existe
00:49:50il existe un sentiment
00:49:52anti-musulman
00:49:53comme ça existe
00:49:54chez les juifs
00:49:55un sentiment anti-juif
00:49:56il existe
00:49:57qu'on l'appelle
00:49:58l'antisémitisme
00:49:59ou le sentiment anti-juif
00:50:00il faut accepter
00:50:01qu'il existe
00:50:01et il existe dans ce pays
00:50:03des gens
00:50:03qui n'aiment pas
00:50:04les musulmans
00:50:06oui donc c'est des actes
00:50:07anti-musulmans
00:50:07c'est des propos
00:50:08anti-musulmans
00:50:09donc moi je pense
00:50:11qu'au lieu de se focaliser
00:50:13sur un terme
00:50:14qui a été approprié
00:50:15par des frères musulmans
00:50:16je pense qu'il faut
00:50:17se focaliser sur la réalité
00:50:19comment on fait
00:50:19pour vivre ensemble
00:50:20avec nos différences
00:50:21avec nos religions
00:50:21qui sont différentes
00:50:22on est dans une république
00:50:23et il faut accepter
00:50:24que ce sentiment
00:50:25je vous réponds sur ça
00:50:25ce sentiment existe
00:50:26ce sentiment de rejet
00:50:28du musulman
00:50:29il existe
00:50:29moi je ne suis pas
00:50:30pour une France
00:50:31blague-blanc-meur
00:50:31je suis pour une France
00:50:32bleu-blanc-rouge
00:50:32ou quelles que soient
00:50:33nos origines
00:50:33de couleur de peau
00:50:34on passe communauté nationale
00:50:35qu'est-ce qu'on fait ensemble
00:50:36qu'est-ce qu'on partage ensemble
00:50:38quelles valeurs
00:50:39on a envie de partager
00:50:40et comment on fait
00:50:40pour vivre ensemble
00:50:41on est patriote
00:50:41on aime notre rappeur
00:50:43on chante à Marseille
00:50:44on respecte notre culture
00:50:45certains peuvent être catholiques
00:50:46certains peuvent être juifs
00:50:47certains peuvent être athées
00:50:48et les respecter dans ce qui sont
00:50:49et c'est aussi ça la laïcité
00:50:51c'est aussi de permettre
00:50:52à chaque culte
00:50:52de s'y esprit
00:50:53je pense qu'autrement
00:50:54on ne va pas se combattre sur ça
00:50:55puisqu'on partage les mêmes valeurs
00:50:56je suis issu de l'immigration
00:50:56comme vous
00:50:57et je partage évidemment
00:50:59ces valeurs de fraternité
00:51:00moi je vous dis simplement
00:51:01que dans le pays
00:51:02des droits de l'homme
00:51:03dans le pays
00:51:03qui a accueilli
00:51:04beaucoup d'immigration
00:51:05on doit s'assimiler
00:51:06on doit s'intégrer
00:51:07on doit mettre son drapeau
00:51:08on doit chanter sa part
00:51:09et peut-être arrêtons
00:51:12de mettre la religion
00:51:13en avant tout le temps
00:51:14excusez-moi
00:51:14moi m'a dit
00:51:15j'ai appris sur le plateau
00:51:17un jour
00:51:18parce que vous en avez parlé
00:51:18que vous étiez musulmane
00:51:20mais en fait
00:51:20vous n'êtes pas arrivé
00:51:22en disant
00:51:23je suis musulmane
00:51:24attention
00:51:24je vais parler en tant que musulmane
00:51:25vous venez en tant que communication
00:51:28d'influence
00:51:29c'est personnel
00:51:30et c'est bien
00:51:31donc arrêtons de mettre en avant
00:51:32les religions
00:51:33ce que tu dis
00:51:36je l'entends
00:51:37mais moi j'insiste là-dessus
00:51:38parce que
00:51:38c'est justement
00:51:39cet amalgame
00:51:40que l'on fait systématiquement
00:51:41en disant
00:51:41je n'ai pas un amalgame
00:51:41non
00:51:42permettez-moi juste de finir
00:51:44je ne le fais jamais moi
00:51:44permettez-moi juste de finir
00:51:46permettez-moi juste de finir
00:51:47c'est parce qu'on fait cet amalgame
00:51:49en disant
00:51:49l'islamophobie
00:51:51est une terminologie
00:51:52créée par les frères musulmans
00:51:53que justement
00:51:55que justement
00:51:56ça justifie l'islamophobie
00:51:58et ça je ne peux pas
00:51:59mais personne ne justifie l'islamophobie
00:52:00personne ne justifie l'islamophobie
00:52:01on dit juste que c'est une façon
00:52:04de récupérer un terme
00:52:05qui a été mis en place
00:52:06par les frères musulmans
00:52:06utilisé
00:52:07et théorisé
00:52:08par les frères musulmans
00:52:10Arnaud Benazizi
00:52:10oui ça a été théorisé
00:52:11par les frères musulmans
00:52:12mais en France
00:52:13si vous voulez
00:52:14il y a quand même
00:52:14un principe
00:52:15en France il y a un principe
00:52:17c'est qu'on a le droit
00:52:17de critiquer une religion
00:52:18quelle qu'elle soit
00:52:19c'est une réalité
00:52:20en l'occurrence
00:52:21et on a le droit
00:52:21de critiquer l'islam
00:52:22on a le droit
00:52:23de critiquer le catholicisme
00:52:24on a le droit
00:52:25de critiquer
00:52:25s'il faut
00:52:26également
00:52:27le judaïsme
00:52:29c'est une réalité
00:52:30et c'est ce que nous permet
00:52:31la laïcité
00:52:32on a le droit
00:52:32de croire
00:52:33ou de ne pas croire
00:52:33c'est ce qui
00:52:34a été institué
00:52:36et qui fait
00:52:36que je veux dire
00:52:37en France
00:52:37en effet
00:52:40c'est une citoyenneté universelle
00:52:41c'est à dire
00:52:42que ce ne sont pas
00:52:42nos origines
00:52:43qui nous définissent
00:52:45forcément en tant que citoyens
00:52:46c'est qu'on partage
00:52:47un socle commun
00:52:48qui est le contrat social
00:52:49qui est celui de la laïcité
00:52:50la réalité c'est que
00:52:51et ça c'est une réalité
00:52:53tangible
00:52:54c'est que
00:52:55vous avez des gens
00:52:56aujourd'hui
00:52:56dans la société française
00:52:57qui veulent remettre
00:52:59en cause
00:52:59ce pacte
00:53:00qui nous réunit
00:53:01c'est le pacte laïc
00:53:02et qui considère
00:53:03par exemple
00:53:04que la laïcité doit
00:53:05telle qu'elle a été définie
00:53:06par la loi de 1905
00:53:07ça fera 120 ans
00:53:08cette année
00:53:08que la loi de 1905
00:53:09le 9 décembre
00:53:10a été votée
00:53:10doit s'accommoder
00:53:13doit s'acculturer
00:53:15à un certain nombre
00:53:16de principes
00:53:17qui ne sont pas
00:53:18les principes
00:53:19de la laïcité
00:53:20et d'une certaine manière
00:53:21c'est le discours
00:53:22de la France insoumise
00:53:23le discours de la France insoumise
00:53:24c'est un discours
00:53:24de communautarisation
00:53:25c'est un discours
00:53:26qui dit d'une certaine façon
00:53:27et là
00:53:28Jean-Luc Mélenchon
00:53:29a trahi ses idéaux
00:53:30parce que
00:53:30Jean-Luc Mélenchon
00:53:31dans les années 2000
00:53:32et dans les années 90
00:53:33c'était quelqu'un
00:53:34qui tenait un discours
00:53:35qui était un discours
00:53:36intransigeant sur la laïcité
00:53:38depuis 48 heures
00:53:39il y a un petit montage
00:53:40qui circule sur les réseaux sociaux
00:53:41je pense que vous l'avez tous vu
00:53:42il y a même 10 ans
00:53:42ou c'est Jean-Luc Mélenchon
00:53:44il y a 10 ans
00:53:44qui disait
00:53:45l'opposé total
00:53:46de ce qu'il a aujourd'hui
00:53:47les raisons pour lesquelles
00:53:48il le fait
00:53:49tout le monde l'a compris
00:53:50ce sont des raisons
00:53:50quand même
00:53:51qui sont liées
00:53:51à des intentions électorales
00:53:53donc ça en effet
00:53:54c'est une vraie difficulté
00:53:56alors là où je ne suis pas
00:53:57tout à fait d'accord avec vous
00:53:57oui parce que
00:53:58pourquoi les frères musulmans
00:53:59je veux dire
00:54:00utilisent cette expression
00:54:01de l'islamophobie
00:54:02dont ils n'ont pas
00:54:03c'est vrai
00:54:04le monopole
00:54:05c'est parce qu'ils ont
00:54:05très bien compris
00:54:06que là
00:54:06ils avaient une arme
00:54:08qui leur permettait
00:54:09justement de donner
00:54:10des coups de canif
00:54:11c'est le moins qu'on puisse dire
00:54:12dans le pacte laïc
00:54:13pourquoi vous ne parlez pas
00:54:14de la commission consultative
00:54:15des droits de l'homme
00:54:15pourquoi vous ne parlez pas
00:54:16du conseil de l'Europe
00:54:17pourquoi vous ne parlez pas
00:54:17de l'OSCE
00:54:19pourquoi vous ne parlez pas
00:54:21je parle de la législation
00:54:24je parle de la législation
00:54:26qui est la législation
00:54:27moi j'ai d'autres références
00:54:28ah non mais attendez
00:54:28non la référence
00:54:29internationale des droits de l'homme
00:54:30la référence en France
00:54:31c'est la loi de 1905
00:54:32je suis désolé
00:54:33pour le vaillant
00:54:34c'est la loi de 1905
00:54:35la loi de 1905
00:54:37est une loi
00:54:37on ne met pas en cause
00:54:38la laïcité
00:54:40je ne vois pas ce que vient
00:54:41faire l'OSCE
00:54:42ce que vient faire
00:54:43le conseil des droits de l'homme
00:54:43parce qu'ils définissent également
00:54:44ce qu'est l'islamophobie monsieur
00:54:46non mais enfin l'islamophobie
00:54:47pardonnez-moi
00:54:48aujourd'hui qu'on le veuille ou non
00:54:49quand on parle d'islamophobie
00:54:50on ne remet pas en doute
00:54:51la loi de 1905
00:54:52qui doit être respectée
00:54:53avec beaucoup de sérieux
00:54:55l'utilisation de l'islamophobie
00:54:57de la lutte contre l'islamophobie
00:54:59telle qu'elle est faite
00:55:00par les frères musulmans
00:55:00aujourd'hui dans la société française
00:55:02avec les frères musulmans à la bouche
00:55:04excusez-moi
00:55:05c'est pas la référence
00:55:08mais monsieur le frérisme aujourd'hui
00:55:09c'est pas la référence
00:55:10c'est pas la référence
00:55:10c'est pas la référence
00:55:10c'est pas la référence
00:55:11c'est pas la référence
00:55:12c'est une réalité
00:55:14qui est documentée sur le terrain
00:55:16vous les dites comme des têtes de gondole
00:55:17un dernier mot
00:55:19Mathieu Valéon fait la pause
00:55:20je vais très vite deux choses
00:55:21la première chose
00:55:21je pense qu'en fait
00:55:22vous êtes un républicain
00:55:23comme nous convaincus
00:55:24et que finalement
00:55:25moi je dénonce tous les actes
00:55:27anti-juifs, anti-miseaux, anti-chrétiens
00:55:28qui doivent être condamnés
00:55:29et que je ne fais pas d'admination
00:55:30à la géométrie variable
00:55:31et que je ne fais pas de combat
00:55:31à la géométrie variable
00:55:32juste une dernière chose
00:55:33monsieur Moranvini
00:55:34moi j'ai été très choqué
00:55:35je pense qu'on va se retrouver
00:55:36sur ce plateau aussi
00:55:36sur ce sujet
00:55:37que par exemple Fabien Roussel
00:55:38que par exemple Valériaï
00:55:39donc le représentant du parti communiste
00:55:41ou le représentant de monsieur Macron
00:55:42et de son parti
00:55:43mettent des fatos médiatiques
00:55:45sur CNews
00:55:45en disant que c'est à cause de CNews
00:55:47qu'il y avait une haine du musulman
00:55:48qui s'abattait sur le pays
00:55:49et j'ai plus loin
00:55:50ils désignent aussi
00:55:51à l'invédique populaire
00:55:52ils mettent des cibles sur Frontier
00:55:53à notre média
00:55:54qui fait de l'investigation
00:55:55on en déplaise
00:55:56à d'autres quotidiens
00:55:57comme Libération Mediapart
00:55:58quand Libération Mediapart
00:55:59font des enquêtes à charge
00:56:00personne ne dit rien
00:56:01c'est convenable
00:56:01et quand Frontier
00:56:02et d'autres médias
00:56:03font des enquêtes
00:56:04il y aurait des bons
00:56:04et des mauvais journalistes
00:56:05moi je pense que dans notre pays
00:56:06la liberté de la presse
00:56:08elle est sacrée
00:56:09et elle n'est pas
00:56:09pour les uns très bien
00:56:10et pour les autres
00:56:11à condamner
00:56:12et à supprimer
00:56:12comme une chaîne C8
00:56:13a été supprimée
00:56:14moi ça m'inquiète
00:56:15quand vous avez
00:56:15monsieur Mélenchon
00:56:16et ses amis
00:56:17qui sont perdus
00:56:18difficilement pour la République
00:56:19et donc il faut s'en faire raison
00:56:20ok
00:56:20mais le parti communiste
00:56:22à l'époque
00:56:22ça voulait dire quelque chose
00:56:23et madame Ayé
00:56:24c'est son parti
00:56:25qui est au pouvoir
00:56:25c'est monsieur Macron
00:56:26qui est à l'Elysée
00:56:26donc il faut défendre
00:56:28tous les journalistes
00:56:28parce qu'on a quand même
00:56:29une rédaction
00:56:30qui a été décimée
00:56:31par des terroristes islamistes
00:56:32parce que justement
00:56:33on leur reprochait
00:56:33de faire leur métier
00:56:34de pouvoir blâmer
00:56:34blasphémer
00:56:35et critiquer
00:56:36que ce soit une religion
00:56:37ou quoi que ce soit
00:56:37et le parti communiste
00:56:38qui donne des leçons de liberté
00:56:39voilà on ne va pas reponger
00:56:40dans l'histoire
00:56:40mais bon à un moment
00:56:42je ne sais pas
00:56:43s'il faut en rire
00:56:43ou en pleurer
00:56:43vous habitez sur votre antenne
00:56:44monsieur Roussel
00:56:45je pense qu'il devrait
00:56:47avoir du respect
00:56:47pour tous les journalistes
00:56:54la haine du flic
00:56:55la haine du juif
00:56:56ou maintenant
00:56:56la haine du journaliste
00:56:57je ne pensais pas
00:56:58que c'était
00:56:58mais en tout cas
00:56:59la question lui sera posée
00:57:00quand il reviendra
00:57:01bien évidemment
00:57:02s'il revient
00:57:02parce que des fois
00:57:03dans la continuité
00:57:04de ce que vous dites
00:57:04très vite
00:57:05parce qu'on est très en retard
00:57:06je condamne le ciblage
00:57:09en tout cas
00:57:09la cible que l'on met dans le dos
00:57:10aussi bien des policiers
00:57:11que des profs
00:57:12que des médias
00:57:14je la condamne
00:57:15de la même manière
00:57:15que les cibles
00:57:16que parfois aussi
00:57:17on met sur les musulmans
00:57:18bien sûr
00:57:18exactement
00:57:19et vous avez raison là-dessus
00:57:20dans un instant
00:57:21on va parler
00:57:21de ce qui s'est passé
00:57:24Colmar justement
00:57:25parce que c'est une église
00:57:27en réalité
00:57:27qui a été sagachée
00:57:28c'est l'église Saint-Martin
00:57:29en fait
00:57:30il y a plus de 10 000 euros
00:57:31de frais
00:57:31vous allez voir les images
00:57:32dans un instant
00:57:33et ça aussi
00:57:33personne n'en parle
00:57:34personne n'en parle
00:57:36et bien nous
00:57:36on en parle dans un instant
00:57:37à tout de suite
00:57:37Pour répondre
00:57:42au flux de colis
00:57:43en provenance de Chine
00:57:44le gouvernement français
00:57:45propose d'instaurer
00:57:46un forfait européen
00:57:47pour les articles
00:57:48venant de l'étranger
00:57:49cela permettrait
00:57:50de financer
00:57:51les contrôles douaniers
00:57:52et de limiter
00:57:53l'arrivée
00:57:53de produits dangereux
00:57:54en Europe
00:57:55une façon également
00:57:56de limiter
00:57:57l'empreinte carbone
00:57:58de ces colis
00:57:59un village du Perche
00:58:00victime de dégradation
00:58:02dans la nuit
00:58:03de samedi à dimanche
00:58:04dans la commune
00:58:05de Belhem
00:58:05plusieurs commerces
00:58:07et une vingtaine
00:58:07de voitures
00:58:08ont été dégradées
00:58:09un incendie volontaire
00:58:10s'est déclaré
00:58:11dans une habitation
00:58:12au total
00:58:1340 plaintes
00:58:14ont été déposées
00:58:15une enquête
00:58:16est ouverte
00:58:17enfin
00:58:17faire payer aux détenus
00:58:19les frais
00:58:19de leur incarcération
00:58:21la proposition
00:58:22de Gérald Darmanin
00:58:23a été validée
00:58:24par Jordan Bardella
00:58:25ce matin
00:58:25sur notre antenne
00:58:26une mesure
00:58:26il indique
00:58:27déjà portée
00:58:28par Marine Le Pen
00:58:29en 2022
00:58:30il est invraisemblable
00:58:31que les français
00:58:32qui travaillent dur
00:58:33soient non seulement
00:58:34contraints de subir
00:58:34les méfaits des personnes
00:58:35qui agressent
00:58:36tuent
00:58:37volent
00:58:37et obligés
00:58:38de payer
00:58:38leurs frais de détention
00:58:40voici ce qu'il a déclaré
00:58:4211h37
00:58:4538 même
00:58:46sur CNews
00:58:47merci d'être en direct
00:58:48avec nous
00:58:48on va parler maintenant
00:58:49de ce qui s'est passé
00:58:49à la cathédrale de Colmar
00:58:51et je vous le disais
00:58:51ça fait partie des choses
00:58:52dont aujourd'hui
00:58:52plus personne ne parle
00:58:54bien évidemment
00:58:54et pourtant
00:58:55il y a pour plus de
00:58:5610 000 euros
00:58:57de frais
00:58:58de saccage
00:58:58dans la cathédrale
00:58:59de Colmar
00:59:00qui est en fait
00:59:01l'église Saint-Martin
00:59:02qui est surnommée ainsi
00:59:03en raison de sa
00:59:04architecture gothique
00:59:06dégradation un peu partout
00:59:07regardez
00:59:07nos confrères du journal
00:59:09L'Alsace
00:59:09ont réalisé un petit
00:59:10reportage là-dessus
00:59:12regardez
00:59:12ils sont servis
00:59:14d'une custode
00:59:14qui paraissait
00:59:15plus importante
00:59:16cette année
00:59:17quand je suis arrivé
00:59:18dans l'église
00:59:19petit à petit
00:59:20en avançant
00:59:21vers la sacristie
00:59:22on remarquait
00:59:23qu'il y avait des choses
00:59:23qui avaient été
00:59:24abîmées ou cassées
00:59:25puis la sacristie
00:59:26a été retournée
00:59:27ils ont tout fouillé
00:59:29ils ont ouvert
00:59:30toutes les armoires
00:59:31ils ont forcé
00:59:31les armoires
00:59:32ils ont cassé
00:59:33des vitrines
00:59:33ils ont essayé
00:59:34de prendre des choses
00:59:35qui paraissaient
00:59:36avoir de la valeur
00:59:37et puis ils les ont laissées
00:59:38avant de partir
00:59:39alors ils sont rentrés
00:59:41par où alors ?
00:59:43ah on vitraille
00:59:45voilà vitraille cassée
00:59:50ils sont rentrés par là
00:59:50réaction du maire
00:59:51de Colmar
00:59:52les gens sont évidemment
00:59:54choqués par ce qui s'est passé
00:59:56surtout par le caractère
00:59:59gratuit de ces actes
01:00:02la personne a été
01:00:03enregistrée
01:00:05en ces images
01:00:06et son visage
01:00:07ont été reconnus
01:00:08et donc l'enquête
01:00:11se poursuit
01:00:12pas de vol
01:00:13uniquement des dégradations
01:00:16et a priori
01:00:18cette personne
01:00:18aurait également
01:00:19commis
01:00:20d'autres dégradations
01:00:21à travers la ville
01:00:22notamment sur des vitrines
01:00:24de commerce
01:00:24le geste est vraiment
01:00:26très curieux
01:00:27pas réellement crapuleux
01:00:29puisqu'il n'y a rien
01:00:30qui a été emporté
01:00:31alors est-ce que c'est
01:00:33quelqu'un qui était
01:00:33sous stupéfiant
01:00:34c'est possible
01:00:35en tout cas
01:00:37toute la démarche
01:00:39est totalement absurde
01:00:40Mathieu Vallée
01:00:41c'est surréaliste
01:00:42en fait
01:00:4210 000 euros
01:00:43c'est du vandalisme
01:00:45en fait
01:00:45c'est du vandalisme
01:00:46pur et simple
01:00:47alors on va pas faire
01:00:48on va pas jouer les filles
01:00:49en faisant l'histoire
01:00:49avant qu'elles soient jouées
01:00:50donc on sait pas
01:00:51si c'est vraiment
01:00:51une haine
01:00:52contre le catholicisme
01:00:53contre l'église
01:00:54ou quoi que ce soit
01:00:55mais on se dit
01:00:56c'est juste des abrutis
01:00:57quoi
01:00:57ah mais moi ça me fait gerber
01:00:59parce qu'en réalité
01:01:00tout ce qui est religieux
01:01:02est sacré
01:01:03et quand on a
01:01:04ces édifices religieux
01:01:05quels qu'ils soient d'ailleurs
01:01:06effectivement
01:01:07qu'on ne rentre pas
01:01:08dans une mosquée
01:01:08dans une église
01:01:09ou dans une synagogue
01:01:10pour la dégrader
01:01:11pour la saccager
01:01:12et pour faire ces actes ignobles
01:01:13que vous montrez sur vos images
01:01:14et moi quel que soit
01:01:15le motif
01:01:15le mobile
01:01:16ou la personnalité
01:01:17le profil des personnes
01:01:18ou de la personne
01:01:19qui a fait ça
01:01:19effectivement ça me fait gerber
01:01:21honnêtement
01:01:21il faut qu'aujourd'hui
01:01:22on puisse pratiquer sa foi
01:01:23dans notre république
01:01:24sans être inquiété
01:01:24que ça soit chez soi
01:01:25que ça soit dans ses établissements
01:01:27cultuels
01:01:28c'est vrai qu'on demande aujourd'hui
01:01:29aux policiers de tout faire
01:01:30vous avez eu raison
01:01:31de faire intervenir syndicaliste
01:01:32au début de votre émission
01:01:32sur ce sujet là
01:01:33et il faut que
01:01:34quand dans notre république
01:01:35on a eu le père Hamel
01:01:36qui a été assassiné
01:01:37parce qu'il incarnait
01:01:38la religion christianiste
01:01:40quand on a finalement
01:01:41ces édifices religieux
01:01:42qui sont pris pour cible
01:01:44il y a effectivement
01:01:45une inquiétude
01:01:45pour nos compatriotes
01:01:47de voir qu'ils ne peuvent pas
01:01:47exercer avec inquiétude
01:01:48leur religion
01:01:49Arnaud Medelletti
01:01:50en fait c'est un symbole
01:01:51en fait en réalité
01:01:51c'est un symbole
01:01:52parce que c'est vrai
01:01:53que ces établissements
01:01:54ces lieux religieux
01:01:55pardon
01:01:56comme les établissements scolaires
01:01:57étaient des lieux
01:01:58qui jusque là
01:01:59étaient épargnés
01:02:00voilà
01:02:00une église
01:02:01c'était sacré
01:02:02on ne rentrait pas dans une église
01:02:03pour saccager
01:02:03d'ailleurs les églises sont ouvertes
01:02:05en général
01:02:05de moins en moins
01:02:06hélas aujourd'hui
01:02:07on est en train d'enfermer
01:02:07certaines pour protéger
01:02:09on ferme les portes
01:02:09mais normalement
01:02:10c'est ouvert le jour
01:02:11c'est ouvert la nuit
01:02:12on peut rentrer n'importe quoi
01:02:12il n'y a pas de contrôle
01:02:14il n'y a pas de sécurité
01:02:14parce que jusque là
01:02:15une église c'était un lieu sacré
01:02:17personne n'osait
01:02:18s'attaquer à une église
01:02:19jusque là
01:02:19oui c'est la question
01:02:20de la sécurisation
01:02:22des lieux de culte
01:02:22alors des pays hors de tronc
01:02:23il y en a toujours eu
01:02:24quand même
01:02:24il faut s'en souvenir
01:02:26c'est pas fondamentalement nouveau
01:02:27ils rentraient prendre de l'argent
01:02:28il ne rentrait pas détruire
01:02:31d'ailleurs le maire le dit bien
01:02:32il n'est pas capable
01:02:33aujourd'hui de dire
01:02:34au stade de l'enquête
01:02:35quelle est l'intention
01:02:36qui a motivé
01:02:36celui ou ceux
01:02:37qui sont rentrés
01:02:37dans cette église
01:02:38s'agit-il de vandales
01:02:40s'agit-il des gens
01:02:40qui étaient dans un état
01:02:42lié à l'absorption
01:02:44de substances particulières
01:02:47on n'en sait strictement rien
01:02:48s'agit-il d'un acte
01:02:49qui est christianophobe
01:02:50vraiment je veux dire
01:02:51c'est extrêmement difficile de lire
01:02:52mais la réalité
01:02:53c'est qu'en effet
01:02:53vous avez tout un ensemble
01:02:55de lieux
01:02:56qui en France
01:02:57aujourd'hui
01:02:57ne sont plus des lieux sécurisés
01:02:59c'est le cas des écoles
01:03:00c'est le cas des églises
01:03:01c'est le cas des lieux de culte
01:03:02en général
01:03:03et c'est pareil
01:03:04on ne va pas mettre un policier
01:03:05devant chaque église
01:03:05en permanence
01:03:06c'est le cas des stades aussi
01:03:07c'est sûr
01:03:08mais je pense qu'il faut aussi
01:03:10écouter ce genre d'événement
01:03:11quand ça arrive
01:03:11et je crois que ça dit
01:03:13quelque chose
01:03:13dans notre société
01:03:14dans notre société
01:03:14où il n'y a plus
01:03:15on a désacralisé le sacré
01:03:17il n'y a plus de sacré
01:03:19il n'y a plus de respect
01:03:20du lieu de culte
01:03:21et quel que soit
01:03:22le lieu de culte
01:03:23c'est une offense
01:03:25qui est faite au lieu
01:03:26et quel que soit le motif
01:03:28qu'il soit sous drogue
01:03:29ou autre chose
01:03:29et puis moi ça m'agace
01:03:30quand j'entends ce genre de choses
01:03:31parce que ces gens là
01:03:33ils agressent dehors
01:03:33ils n'agressent pas leurs parents
01:03:34en sortant de chez eux
01:03:35ils n'agressent pas leur famille
01:03:36alors s'ils sont timbrés
01:03:37que ça commence en leur sein
01:03:39mais ça ils ne le font pas
01:03:40et effectivement
01:03:41moi je trouve que ça dit
01:03:42quelque chose de notre société
01:03:43c'est comme les assassinats
01:03:45de prêtres
01:03:45comme vous l'avez justement dit
01:03:46c'est comme ce qui est arrivé
01:03:47il y a quelques jours
01:03:48à Boubacar
01:03:49dans une mosquée
01:03:50c'est qu'aujourd'hui
01:03:51on ne respecte plus rien
01:03:52parce qu'à la limite
01:03:53on voudrait tuer quelqu'un
01:03:54on attend qu'il sorte
01:03:54qu'on le tue dans la rue
01:03:55mais rentrer dans un lieu de culte
01:03:56quelque part
01:03:57offenser ce lieu
01:03:58et ensuite tout saccager
01:04:00et partir
01:04:00comme si on était rentré
01:04:01dans un magasin
01:04:02c'est pas possible
01:04:02vous avez raison
01:04:03de reprendre ce qui est arrivé
01:04:05effectivement dans le Gard
01:04:06parce que c'est vrai
01:04:07qu'il faut noter
01:04:08qu'il est rentré dans la mosquée
01:04:09et qu'il a tué dans la mosquée
01:04:11c'est exactement pareil
01:04:13c'est à dire que le lieu
01:04:14le lieu de culte
01:04:15qui était un lieu
01:04:15où avant
01:04:16on était en sécurité
01:04:17on exerçait son culte
01:04:19on exerçait sa foi
01:04:20en toute sécurité
01:04:21aujourd'hui
01:04:21on n'est plus Rayet Chahibi
01:04:23quelle que soit sa religion
01:04:24alors voilà
01:04:26enfin c'est vrai
01:04:26que les juifs
01:04:26ça fait des années
01:04:27qu'ils sont obligés
01:04:28hélas d'être dans des écoles
01:04:29qui sont hyper protégées
01:04:30d'avoir des
01:04:31parfois des barbelés
01:04:32d'avoir une sécurité
01:04:34personnelle etc
01:04:35mais enfin
01:04:37arrêtons d'accepter ça
01:04:38je crois que le problème
01:04:39c'est qu'on l'a accepté
01:04:39pour les juifs
01:04:40on a laissé faire
01:04:41et au fur et à mesure
01:04:42maintenant c'est les catholiques
01:04:43c'est les musulmans
01:04:44tout le monde
01:04:44oui mais c'est tout le monde
01:04:45en 2012
01:04:45je veux dire
01:04:46des enfants juifs
01:04:46ont été
01:04:47de manière absolument
01:04:49incrance
01:04:49des enfants
01:04:51des bambins
01:04:522 ans et 3 ans
01:04:53des enfants
01:04:54je suis assez d'accord
01:04:56avec ce qui a été dit
01:04:56et pour compléter
01:04:57ce qu'elle m'a dit
01:04:59je pense qu'il n'y a
01:05:00même plus de repères
01:05:01c'est flippant
01:05:03et moi honnêtement
01:05:04en tant que citoyen
01:05:05peut-être même
01:05:06en tant que croyant
01:05:08je suis absolument choqué
01:05:10de voir de telles images
01:05:11et je ne peux qu'exprimer
01:05:13bien sûr ma solidarité
01:05:13avec la communauté catholique
01:05:14parce que quand on touche
01:05:15à un lieu de culte
01:05:16moi en tout cas
01:05:16ça ne me laisse pas insensible
01:05:17je trouvais important
01:05:18d'en parler ce matin
01:05:19autre sujet dans l'actualité
01:05:20qui n'a rien à voir
01:05:21je ne sais pas si on dit
01:05:22que c'est un sujet
01:05:22qui est plus amusant
01:05:23ou un sujet qui est plus sérieux
01:05:24je ne sais pas
01:05:25c'est Cyril Hanouna
01:05:25avec cette une
01:05:27de Valeurs Actuelles
01:05:28alors je vois ça vous fait
01:05:29tout sourire
01:05:29donc c'est déjà ça
01:05:30Valeurs Actuelles
01:05:31qui sort demain
01:05:31avec cette une
01:05:32qui fait parler depuis hier
01:05:33le candidat Hanouna
01:05:35pour 2027
01:05:37Cyril Hanouna
01:05:37qui serait en train
01:05:39selon Valeurs Actuelles
01:05:40de se préparer
01:05:41pour être candidat
01:05:42en 2027
01:05:42et c'est intéressant
01:05:43parce qu'on a déjà
01:05:44quelques points du programme
01:05:45qu'il aura envie de développer
01:05:46on va le voir dans un instant
01:05:47mais écoutez c'est intéressant
01:05:48parce que Jordan Bardella
01:05:49s'est exprimé là-dessus ce matin
01:05:51et écoutez ce qu'il en dit
01:05:52Je n'y crois pas
01:05:54je pense que
01:05:55l'élection présidentielle
01:05:56est un
01:05:57devenir un chemin de croix
01:05:59et un parcours du combattant
01:06:00que ça nécessite aussi
01:06:02d'avoir
01:06:03une forme d'enracinement
01:06:04dans le pays
01:06:06maintenant
01:06:06Cyril Hanouna
01:06:07a beaucoup de talent
01:06:09et j'ai beaucoup de
01:06:10respect
01:06:11et d'amitié
01:06:12pour son travail
01:06:12Voilà
01:06:13Cyril Hanouna
01:06:13qui a dit
01:06:13que ce soir
01:06:14ou demain
01:06:15finalement
01:06:16si c'est vrai ou pas
01:06:16mais en tout cas
01:06:17Valeurs Actuelles
01:06:18a enquêté là-dessus
01:06:19ils font un dossier
01:06:19de 10 pages
01:06:20puisque visiblement
01:06:21Cyril Hanouna
01:06:22a rencontré beaucoup de gens
01:06:23a rencontré des économistes
01:06:24ces derniers temps
01:06:25et alors regardez
01:06:26les grandes lignes
01:06:27qu'on peut ressortir
01:06:28du programme
01:06:29projet de Cyril Hanouna
01:06:30pour 2027
01:06:31diminution de 30%
01:06:32du nombre de députés
01:06:34par exemple
01:06:34baisse des charges
01:06:35sur les PME
01:06:36création d'un Guantanamo
01:06:38à la française
01:06:39regroupement
01:06:40de tous
01:06:41les ministères
01:06:42un grand ministère
01:06:43alors il l'exclut
01:06:44de mémoire
01:06:45il l'exclut
01:06:46Bercy
01:06:46et il l'exclut
01:06:47Matignon
01:06:48je vois
01:06:49Rayet Chayvi
01:06:50vous êtes penché
01:06:50sur le programme
01:06:51c'est bien
01:06:51et instauration
01:06:53d'un salaire minimum
01:06:53de 2200
01:06:55ou 2300 euros
01:06:56voilà
01:06:57c'est quelques lignes
01:06:58de ce projet
01:06:58puisque vous
01:06:59vous êtes intéressé
01:07:00visiblement à ce projet
01:07:01qu'est-ce que vous en pensez ?
01:07:03ça peut être sérieux
01:07:04ou pas pour vous ?
01:07:05il y a des propositions
01:07:06qui méritent quand même réflexion
01:07:07d'autres qui paraissent
01:07:08un peu farfelues
01:07:09mais j'ai envie de vous dire
01:07:10quand bien même
01:07:11il s'appelle Cyril Hanouna
01:07:14qu'il n'a pas le droit
01:07:15de se présenter
01:07:16si il a un projet
01:07:17à présenter
01:07:18qu'il a les 500 signatures
01:07:19et qu'il a les moyens
01:07:20de pouvoir se présenter
01:07:20pourquoi ne pas se présenter
01:07:22au suffrage
01:07:22et puis d'exposer son programme
01:07:23et les français décideront
01:07:25Mathieu Vallée
01:07:27pas plus que ce que
01:07:28Jordan Barzella a dit
01:07:28vous n'y croyez pas ?
01:07:30moi j'ai beaucoup de respect
01:07:31pour Cyril Hanouna
01:07:32et je trouve qu'il y a
01:07:33un excellent journaliste
01:07:34après oui
01:07:34mais là par exemple
01:07:35dans ce qu'il propose
01:07:36c'est intéressant
01:07:36ce qu'il propose
01:07:37plutôt que voilà
01:07:37diminution de 30%
01:07:39du nombre de députés
01:07:39baisse des charges
01:07:41sur les PME
01:07:41création d'un Guantanamo
01:07:42à la française
01:07:43baisse des charges oui
01:07:43on a aujourd'hui
01:07:44un matraquage fiscal
01:07:45des entreprises
01:07:46et notamment
01:07:46des artisans
01:07:47des boulangers
01:07:48des commerçants
01:07:48et de tous ces gens
01:07:49sur la baisse
01:07:49sur 30%
01:07:51de députés de moins
01:07:52je pense que les gens
01:07:53ont besoin des députés
01:07:53on a 577 députés
01:07:55quand ils viennent
01:07:55hier il n'y avait personne
01:07:56à l'Assemblée
01:07:56par exemple
01:07:57en tout cas nous
01:07:58ils siègent régulièrement
01:07:59y compris tardivement
01:07:59pour les budgets
01:08:00non mais c'est vrai
01:08:00M. Moradine
01:08:01Guantanamo à la française
01:08:03c'est assez bien
01:08:04intéressant oui
01:08:04moi je suis pour des prisons
01:08:06de sécurité
01:08:06il y a 187 établissements
01:08:07pénitentiaires en France
01:08:08moi je ne suis pas
01:08:09pour qu'on dise
01:08:09deux établissements
01:08:10où ce n'est pas
01:08:11la loi de la jungle
01:08:11et 185 autres
01:08:13où finalement
01:08:13c'est la loi
01:08:14de la fête du cible
01:08:15donc évidemment
01:08:16ça peut être un amour
01:08:17global
01:08:18ça peut être global
01:08:20alors évidemment
01:08:21il y a des propositions
01:08:22qui font sourire
01:08:23il y en a d'autres
01:08:23qui peuvent être intéressantes
01:08:24notamment sur la baisse des charges
01:08:26sur la question
01:08:27d'un Guantanamo
01:08:29l'instauration
01:08:31d'un salaire minimum
01:08:32c'est bien
01:08:33mais à mon avis
01:08:33quand on voit
01:08:34les finances de la France
01:08:35alors évidemment
01:08:36il faut augmenter
01:08:36mais à ce niveau-là
01:08:37à mon avis
01:08:38c'est très compliqué
01:08:39après
01:08:40vous y croyez ou pas ?
01:08:42honnêtement
01:08:42je ne sais pas
01:08:43si c'est sérieux
01:08:43mais j'ai cru entendre
01:08:44que ça faisait un moment
01:08:45qu'ils faisaient des rencontres
01:08:46qu'ils étaient conseillers
01:08:47donc ils travaillent quand même
01:08:48à un projet
01:08:49voilà après
01:08:50après je pense moi
01:08:51honnêtement
01:08:52je pense que
01:08:52cette lune de valeur actuelle
01:08:53c'est un ballon d'essai
01:08:54c'est pour voir
01:08:55un peu comment les gens
01:08:56vont agir
01:08:57qu'est-ce qui va se passer
01:08:59parce qu'on pense l'opinion
01:09:00et voir par la suite
01:09:01comment il rebondit
01:09:02mais effectivement
01:09:03je crois qu'il est intéressé
01:09:04par
01:09:05Arnaud Benedetti
01:09:06c'est intéressant
01:09:07Arnaud Benedetti
01:09:07rédacteur en chef
01:09:08on le rappelle
01:09:09de la revue politique
01:09:10et parlementaire
01:09:10comment vous regardez ça
01:09:12parce que moi
01:09:12j'ai vu certains
01:09:13de nos confrères
01:09:14qui voient ça
01:09:16avec dédain
01:09:16en disant
01:09:17c'est un animateur populaire
01:09:19qu'est-ce qu'il vient faire
01:09:19là-dedans
01:09:20vous le regardez comment ?
01:09:22moi je le vois
01:09:22comme un symptôme
01:09:23de la crise politique
01:09:24que l'on traverse
01:09:25c'est-à-dire que
01:09:25si vous voulez
01:09:26reportons-nous
01:09:2720 ans ou 30 ans
01:09:28en arrière
01:09:29quelqu'un qui aurait eu
01:09:30le profil de Cyril Hanona
01:09:32n'aurait certainement
01:09:32pas pensé
01:09:33à se présenter
01:09:34à une élection présidentielle
01:09:36il y a eu Coluche
01:09:36quand même
01:09:37il y a eu Coluche
01:09:38oui mais c'est pareil
01:09:38c'est pas allé jusqu'au bout
01:09:40c'est vrai que vous avez raison
01:09:40il y a eu Coluche
01:09:41il y a eu Zélensky en Ukraine
01:09:43alors justement
01:09:44j'allais y revenir
01:09:44on a eu Zélensky en Ukraine
01:09:46absolument
01:09:46on a eu Trump aux Etats-Unis
01:09:47même si Trump
01:09:48a un profil différent
01:09:49mais je veux dire
01:09:49est-ce que la France
01:09:50qui est un pays très politique
01:09:52et qui qu'on le veuille ou non
01:09:53est très corsetée institutionnellement
01:09:55est prêt à accepter
01:09:56une candidature
01:09:57qui est une candidature hors système
01:09:58parce que la candidature d'Hanona
01:10:00ça serait une candidature hors système
01:10:02à l'intention de vote 10%
01:10:03selon le sondage de valeur actuelle
01:10:04qui paraît demain
01:10:04voilà
01:10:05mais moi j'ai quelques doutes
01:10:07en tout cas
01:10:07alors qu'il soit candidat
01:10:09et qu'il ait envie d'être candidat
01:10:10après tout
01:10:11il peut l'être
01:10:12c'est son droit
01:10:12le public
01:10:13il peut même avoir
01:10:14les 500 signatures
01:10:15il n'y a pas de soucis
01:10:16est-ce que cette candidature
01:10:17ensuite la question qu'il faut se poser
01:10:18est-ce que cette candidature
01:10:19est crédible
01:10:20est-ce qu'elle est susceptible
01:10:21j'allais dire
01:10:21de faire bouger le système
01:10:22c'est-à-dire
01:10:23est-ce qu'il est capable d'arriver
01:10:2410% ça devient un poids
01:10:2510% ça devient un poids politique
01:10:2710% en 2025
01:10:28vous ne savez pas
01:10:29ce qu'il passe en 2027
01:10:30je rappelle
01:10:31Eric Zemmour
01:10:32je veux dire
01:10:32en novembre 2021
01:10:35était qualifié
01:10:36pour le second tour
01:10:37de l'élection présidentielle
01:10:39donc méfions-nous des sondages
01:10:40je veux dire
01:10:41à une échéance
01:10:42qui est quand même
01:10:43très très loin
01:10:43non mais ça prouve
01:10:44qu'en tout cas
01:10:44dans l'opinion publique
01:10:45il n'y a pas un rejet absolu
01:10:47il ne veut pas
01:10:47quand vous avez 10% des français
01:10:49mais je vais vous dire
01:10:50pourquoi il n'y a pas de rejet
01:10:51parce que tout simplement
01:10:52aujourd'hui
01:10:52le niveau de défiance
01:10:53vis-à-vis des politiques
01:10:54en France est tel
01:10:55il s'est tellement accumulé
01:10:57depuis finalement
01:10:58et sédimenté depuis 20 ans
01:10:59qu'une candidature
01:11:00comme celle de Cyril Hanouna
01:11:01peut en effet
01:11:02en arrivera
01:11:02un impact dans l'opinion
01:11:03merci à tous
01:11:04de nous avoir suivis
01:11:05on va suivre Cyril Hanouna
01:11:06moi je ne pense pas
01:11:07qu'il dira qu'il y va
01:11:08en tout cas il n'ira pas maintenant
01:11:09c'est trop compliqué
01:11:09pour lui de le dire maintenant
01:11:10dans un instant
01:11:11on se revient à vous
01:11:11qu'on se demande
01:11:12direct à partir de 10h35
01:11:13et demain
01:11:13et d'ici là
01:11:13soyez prudents
01:11:14merci à tous