Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mardi 28 janvier 2025, Morandi lève numéro 1582 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13À la une, sans doute un symbole de l'impuissance des autorités face à l'illégalité, à Vitry-sur-Seine, un marché illégal se tient depuis des années.
00:00:21Et le constat des autorités est terrible, on n'arrive pas à les faire partir, explique le maire.
00:00:26Mais comment est-ce possible en France de ne pas parvenir à faire stopper un marché clandestin, d'autant qu'on trouve sur place de nombreuses substances illégales qui se vendent au marché noir ?
00:00:39Un marché illégal installé en plein cœur de Vitry.
00:00:43Comptant plusieurs milliers de clients, il s'y vend de nombreux produits prohibés, comme le gaz hilarant, dont la vente est strictement encadrée et interdite aux mineurs.
00:00:52Ce marché noir en plein essor est ouvert nuit et jour, 7 jours sur 7.
00:00:57On y trouve également des cigarettes, des bijoux ou même de la viande préparée puis vendue en plein air, une activité qui ne respecte pas les normes d'hygiène alimentaire.
00:01:07La mairie tente de faire cesser l'activité de ce marché illégal depuis plusieurs années, mais en vain.
00:01:12Voilà, situation surréaliste, on va y revenir dès le début de cette émission.
00:01:17Hier soir, François Bayrou était chez nos confrères de LCI et ses propos sur l'immigration ont fait bondir l'extrême gauche, en particulier les Insoumis, mais également certains dans sa majorité.
00:01:26Le Premier ministre est même accusé par la gauche de reprendre à son compte les thèses d'Éric Zemmour sur le grand remplacement.
00:01:33Il a en effet parlé de sentiments de subversion concernant l'immigration en France.
00:01:39Vous ne pouvez pas accepter que dans le pays, il y ait des dizaines ou centaines de milliers de personnes qui sont en situation irrégulière.
00:01:48Je ne crois pas que ce soit mieux d'être métissé que de ne pas l'être.
00:01:54Je pense que les apports étrangers sont positifs pour un peuple à condition qu'ils ne dépassent pas une proportion.
00:02:06Je pense que la rencontre des cultures est positive.
00:02:11Mais dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, de ne plus reconnaître les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là, vous avez rejet.
00:02:24C'est dans cette zone qu'on se trouve. Et un certain nombre de villes ou de régions sont dans ce sentiment-là.
00:02:32Je répète, pour moi, c'est une question de proportion.
00:02:35Voilà, des propos relayés ce matin sur CNews par Patrick Stefanini, qui était l'invité de Sonia Mabrouk.
00:02:41Patrick Stefanini, qui est le représentant du ministre de l'Intérieur pour les migrations.
00:02:46Moi, je pense que notre pays vit depuis la fin des années 90 et le début des années 2000 une vague migratoire sans précédent.
00:02:55On est passé de 150 000 titres de séjour délivrés en 2000 à 350 000 l'année dernière.
00:03:03Et en matière d'asile, on est passé de 50 000 demandeurs d'asile accueillis en 2000 à plus de 130 000 depuis plusieurs années.
00:03:11Donc moi, j'appelle ça une vague migratoire.
00:03:13Alors entre le mot vague migratoire et le mot submersion, il y a au moins qu'on puisse dire des analogies.
00:03:18Chacun ses termes. Et il nous faut reprendre le contrôle de l'immigration.
00:03:24Et c'est ce que Bruno Retailleau essaye de faire avec, je crois, le soutien des premiers ministres successifs, Michel Barnier et maintenant François Mbaye.
00:03:33Le meurtre d'Elias et les deux jeunes suspects ont passé leur première nuit en prison.
00:03:37Au-delà de ce geste terrible, ce qui choque également, c'est leur passé, car on ne découvre pas aujourd'hui qu'ils étaient violents.
00:03:43La police et la justice les avaient déjà en ligne de mire, mais ils étaient restés libres.
00:03:49Ils ont 16 et 17 ans. Les deux mineurs mis en examen et placés en détention provisoire pour avoir poignardé Elias,
00:03:56un adolescent de 14 ans qui sortait de son entraînement de football, ont avoué leur crime.
00:04:02L'un a reconnu la tentative d'extorsion et le coup de couteau mortel.
00:04:06Le vol de portable était le seul mobile et il ne connaissait probablement pas la victime.
00:04:11Une enquête a été ouverte pour extorsion suivie de mort.
00:04:14Crime faisant encourir aux deux adolescents l'incarcération à perpétuité, d'après le parquet.
00:04:19Et justement, à ce propos, écoutez ce que dit Bruno Retailleau.
00:04:22Il était hier sur Europe 1 invité de Cyril Hanouna et le ministre de l'Intérieur a fait une fois de plus un état des lieux sans concession.
00:04:30On est au bout d'un cycle. Moi, j'en ai vraiment l'intime conviction. Je le sens même quasiment physiquement.
00:04:36On est au bout d'un cycle de laxisme où on a été dominé par une idéologie très, très gauchisante, d'ailleurs, très soixante-huitard,
00:04:45où on a refusé l'autorité, où il a fallu dire que la famille, c'était mal, que dans l'école, il fallait d'abord penser à l'enfant,
00:04:55mais que finalement, il y avait une sorte d'égalité entre le maître et l'enfant. Non, non, il y a une hiérarchie.
00:04:59L'autorité, ça commence aussi dans la famille. Ça se poursuit à l'école. Voilà. Et enfin, là, pour ce qui concerne notre politique pénale,
00:05:07c'est à titre personnel que je le dis. Encore une fois, je suis ministre de l'Intérieur, mais j'ai cette conviction que ça marchera
00:05:12si on fait en sorte qu'on réhabilite vraiment la sanction. Et plutôt que d'enfermer ces jeunes dans des longs parcours de délinquance
00:05:19où ils s'endurcissent et quand la sanction tombe, elle est très lourde, mais elle ne sert plus à rien. Et tout le dégât.
00:05:26Et on a des morts et on a des blessés, etc. Donc, il faut réagir et on le peut.
00:05:30Alors, a-t-on vraiment justement pour réagir les bons outils, les bons outils pour lutter contre la violence des mineurs et en particulier
00:05:36contre les coups de couteau ? Près de 40 attaques au couteau rien qu'à Paris en un trimestre. Alors, écoutez bien ce que la mairie de Paris
00:05:44annonce prendre comme décision. Une vidéo de sensibilisation va être diffusée dans les écoles. Une vidéo pour dissuader les jeunes
00:05:52de commettre des attaques au couteau. Une vidéo. Est-ce bien sérieux ?
00:05:56D'après la préfecture de police, aucun arrondissement ne serait épargné. La sensibilisation à ces violences sera au cœur du plan d'action
00:06:04de la ville de Paris. Les forces de l'ordre se rendront dans chaque armurerie pour leur rappeler de contrôler l'âge de leurs clients.
00:06:10Une vidéo de sensibilisation va être diffusée dans chaque classe parisienne. Et la visite d'un médiateur ou policier dans tous les établissements
00:06:17de la capitale est aussi prévue dès cette année scolaire.
00:06:20Alors, on se demandera si on a les bonnes réponses face à ces attaques au couteau. Autre attaque au couteau, cette fois de nature terroriste,
00:06:26c'est à Apt, ce week-end. On vous en a parlé hier. Cet homme qui est entré dans un supermarché en criant à la wag bar et en frappant au couteau
00:06:33un client. Sur place, c'est désormais la colère, car on apprend que cet homme avait été fiché, signalé et déjà condamné, mais lui aussi
00:06:40était resté dehors.
00:06:42Après l'attaque terroriste qui a eu lieu dans ce supermarché d'Apt, la stupeur a laissé place à la colère. L'assaillant, de nationalité française,
00:06:52âgé de 32 ans, a attaqué un client avec un couteau et frappé le vigile qui tentait de le maîtriser. L'individu avait déjà été interpellé en 2016,
00:07:03puis relâché après quelques mois en détention.
00:07:07C'est triste à la fois parce que ça aurait pu être encore plus terrible.
00:07:18La maire de la commune est révoltée. L'individu figurait déjà au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.
00:07:27Ce monsieur a été interpellé il y a quelques années. Il a été condamné à 6 ans de prison. Je ne sais pas s'il les a tous faits. Il est ressorti avec
00:07:34un bracelet électronique. Il devait pointer régulièrement à la gendarmerie. Il avait un traitement psychiatrique. Je me posais la question,
00:07:42est-ce que la psychiatrie devient un élément qui servirait aux radicalisés d'échapper à la police judiciaire ? Je me pose les questions.
00:07:55C'est une bonne question. On tentera d'y répondre tout à l'heure à 11h30. La banalisation de la violence est une des choses, vous le savez,
00:08:01contre laquelle on tente de lutter chaque matin dans Morandini Live sur CNews. Écoutez par exemple le témoignage de Léonard Zerbiv.
00:08:07Il est avocat et il s'est fait attaquer à coup de poing pour se faire voler son portable. Alors rien d'exceptionnel, me direz-vous, mais c'est peut-être ça
00:08:14qui est effrayant, c'est cette banalisation. Je marchais tranquillement dans la rue lorsque je me suis retrouvé face à trois individus
00:08:23qui étaient jeunes et masqués et qui m'ont demandé de récupérer mon téléphone portable en iPhone, ce que j'ai refusé. Après avoir refusé,
00:08:36ils ont essayé de me l'arracher des mains et donc j'ai reçu plusieurs coups de poing au visage et ils sont partis, me laissant à même le sol.
00:08:47Simplement, au-delà de mon cas personnel, je ne suis pas venu pleurer ce matin sur votre antenne. Vous savez, j'ai 31 ans, je suis avocat et ma situation
00:08:58n'est pas la plus à plein de moi, je m'en remettrais. Mais au-delà de mon cas personnel, je pense qu'il y a des milliers de Français qui vivent chaque jour
00:09:05des agressions qui sont peut-être encore beaucoup plus violentes. J'ai eu beaucoup de chance, mais il y a des milliers de gens qui vivent dans la peur,
00:09:11dont personne ne parle et qui n'ont pas, comme moi, la chance d'avoir cinq minutes d'antenne ce matin pour en parler. C'est pour eux que je voulais témoigner.
00:09:19C'est pour tous ces cas, pour dire que ce sont des cas concrets qui peuvent arriver à chacun d'entre nous.
00:09:26Voilà, discours très intéressant et constructif de cet avocat. Les tops et les flottes de l'audience hier soir, c'est avec Mister Audience. Yes Kevin, va-t'en !
00:09:34Hier soir en Access, Nagui restait très en forme et surtout au plus haut avec, n'oubliez pas les paroles sur France 2.
00:09:40L'animateur a rassemblé plus de 3.600.000 téléspectateurs. Loin derrière, à seulement 2.400.000, le feuilleton de TF1 Demain nous appartient
00:09:48et le 19-20 de France 3 sont encore une fois à égalité. Sur M6, la meilleure boulangerie de France reste devant cet avocat sur France 5 avec 1.300.000 personnes.
00:09:58À 21h, Gilles Boulot recevait sur TF1 le ministre de la Justice Gérald Darmanin. Si le JT restait en tête, il a à peine dépassé les 5.000.000.
00:10:06Mais surtout, l'écart s'est réduit avec le 20h d'Anne-Sophie Lapix sur France 2 qui a gagné du terrain à 4.400.000.
00:10:14À 21h, Yann Barthez est arrivé en tête hier soir avec la présence des acteurs des tuches. Quotidien est au plus haut à 2.600.000.
00:10:21Sur C8, TPMP est également en forme.
00:10:25En prime time, TF1 est arrivé en tête grâce à sa fiction Événement tout le bleu du ciel avec Camilou et Hugo Becker en rassemblant 3.600.000 personnes.
00:10:34Sur M6, la suite des portraits de la 20e saison de l'amour et dans le pré résiste très bien à 2.700.000 suivi de la fiction de France 3 Les Bois maudits.
00:10:42Sur France 2, le doc consacré à Auschwitz est plutôt faible à 1.800.000. Mister Audience vous dit à demain.
00:10:49Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:52Garen Chetanoukian, bonjour.
00:10:53Bonjour.
00:10:54Merci d'être avec nous, journaliste et éditorialiste chez Frontières Média.
00:10:56Laurence Ayé, bonjour.
00:10:57Bonjour.
00:10:58Chroniques politiques, Fadia Amehal, bonjour.
00:11:00Conseillère Modem du 18e arrondissement de Paris et puis maître Dylan Slama, bonjour.
00:11:04Bonjour.
00:11:05Merci également d'être avec nous.
00:11:06Je voulais commencer cette émission avec finalement les ennuis du quotidien que rencontrent les Français.
00:11:13On va partir à Vitry-sur-Seine ce matin, si vous le voulez bien.
00:11:15C'est dans le Val-de-Marne et on va parler d'un marché illégal, un marché illégal qui dure depuis des années, qui est ouvert 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
00:11:24On y vend beaucoup de produits prohibés, dont du gaz hilarant, des cigarettes de contrebande, des bijoux, de la viande en plein air sans aucune garantie.
00:11:32Et moi, ce qui m'intéresse dans ce dossier, c'est que vous allez entendre dans le reportage, je vais entendre le maire qui nous explique qu'on n'arrive pas à arrêter ce marché.
00:11:39Ça fait des années, on se bat contre ça, on n'arrive pas à mettre fin à ce marché illégal.
00:11:43Et je ne comprends pas comment en France, en 2025, on n'est pas capable de mettre fin à un marché illégal dans une ville, un marché qui est ouvert 24 heures sur 24.
00:11:52On regarde le sujet et on en parle juste après.
00:11:56Un marché illégal installé en plein cœur de Vitry.
00:12:00Comptant plusieurs milliers de clients, il s'y vend de nombreux produits prohibés, comme le gaz hilarant, dont la vente est strictement encadrée et interdite aux mineurs.
00:12:09Ce marché noir en plein essor est ouvert nuit et jour, 7 jours sur 7.
00:12:13On y trouve également des cigarettes, des bijoux ou même de la viande, préparées puis vendues en plein air.
00:12:19Une activité qui ne respecte pas les normes d'hygiène alimentaire.
00:12:23La mairie tente de faire cesser l'activité de ce marché illégal depuis plusieurs années, mais en vain.
00:12:29On prend toute la marchandise qu'on peut attraper.
00:12:32Des fois, on repart avec deux, trois camions entiers remplis de cette marchandise illicite.
00:12:38On espère mettre un coup fort à ces marchands, mais force est de constater qu'ils reviennent toujours.
00:12:46Ça fait même déjà plusieurs années qu'on s'attèle à régler ce problème, qu'on harcèle avec le commissaire.
00:12:53On en discute régulièrement, on fait des opérations conjointes et on n'arrive pas à les faire partir.
00:12:58Des travaux devraient commencer prochainement derrière le marché clandestin.
00:13:02Objectif, détruire puis reconstruire une résidence sociale actuellement inhabitée.
00:13:07Le maire compte sur cette démolition pour stopper les activités illégales.
00:13:11De toute façon, avec l'emprise du chantier, on va prendre l'espace qui est aujourd'hui occupé par les marchands.
00:13:16On a l'intention de régler le problème en espérant que ça le règle définitivement.
00:13:22Le chantier devrait débuter au cours du premier trimestre de cette année.
00:13:27On est en direct avec Jean-Pierre Colombiès, porte-parole de l'Union nationale des policiers nationaux indépendants.
00:13:31Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:13:33Je dois avouer que ce matin, quand j'ai vu ce sujet des équipes de CNews, je suis resté un peu sans voix.
00:13:38Je ne comprends pas comment on peut avoir un maire qui dit que ça fait des années qu'on tente de faire cesser ça.
00:13:43C'est un marché qui est fixe, c'est un marché qui est un endroit donné, c'est un marché qui est 24h sur 24,
00:13:48c'est un marché qui est 7 jours sur 7 et en France, en 2025, on est incapable de mettre fin à ça.
00:13:54D'abord, bonjour à vous et à vos invités, ceux qui nous regardent.
00:13:58Moi, je ne vais pas vous surprendre, mais je ne suis pas surpris.
00:14:02Vous parlez de cette commune, vous auriez très bien pu également parler de celui de Marseille, qui est là, vous le connaissez très bien.
00:14:08Des marchés comme ça, sauvages, il y en a beaucoup, il n'y a pas qu'à Vitry-sur-Seine.
00:14:13Les faire disparaître, c'est compliqué parce que ces gens-là sont installés de façon pérenne.
00:14:18Et à partir du moment où on a toléré ça pendant des années, ils considèrent, ils se sont appropriés cet espace
00:14:23et les chasser de là nécessiterait à la fois un courage politique,
00:14:27parce que là, le maire s'émeut, mais il serait bien qu'il s'émeuve depuis bien plus longtemps que cela.
00:14:35Donc ça nécessiterait des dispositifs très courageux, à la fois politiques et sécuritaires,
00:14:39en collaboration pas simplement avec le commissaire,
00:14:42parce que lui, le pauvre commissaire de secteur, il n'a que quelques moyens à sa disposition,
00:14:46c'est à la préfecture de aussi prendre le relais en mobilisant des effectifs de police dignes de ce nom.
00:14:52Je ne doute pas qu'ils ont peut-être déjà cette idée, cette stratégie en tête,
00:14:56mais vous savez, nous vivons une époque formidable qui a la capacité à nous faire remonter dans le temps
00:15:01et où nous voyons la résurrection de ce qu'on appelait avant la cour des miracles un peu partout.
00:15:06Ce sont des économies parallèles, des économies de la misère, où on vend à la fois des cigarettes,
00:15:11vous l'avez vu, de la viande et puis des produits presque stupéfiants, mais il y en a aussi.
00:15:17Vous avez également tous ces secteurs où les craqueux ont pris pied et se sont implantés
00:15:23et on est toujours dans la même situation, dans le même constat.
00:15:26Comment faire pour les chasser de là ?
00:15:28Il y aura bien les moyens, mais je ne suis pas aux manettes, je ne suis pas préfet de police,
00:15:32je suis encore moins au gouvernement.
00:15:34J.-L. M. J'ai Jean-Pierre Colombiat, ça veut dire quoi ?
00:15:36Ça veut dire qu'il n'y a pas de volonté, en réalité, parce que les moyens...
00:15:39Enfin, je ne peux pas imaginer qu'en France, on n'ait pas les moyens de chasser un marché pirate comme ça.
00:15:45Donc, ça veut dire qu'il n'y a pas de volonté politique.
00:15:48Est-ce que c'est parce que ce marché, au fond, il a un rôle économique ?
00:15:51C'est-à-dire qu'il y a des personnes qui n'ont pas beaucoup de revenus, qui viennent prendre des éléments, des aliments, là ?
00:15:58Enfin, je ne comprends pas le pourquoi, je dois vous avouer.
00:16:01J.-L. M. Un peu des deux, mon général.
00:16:03Oui, pas de courage politique dans ce sens où, si vous intervenez avec vraiment le banc et l'arrière-banc,
00:16:08il n'est pas à exclure qu'il y ait des risques de confrontation directes.
00:16:12Et ça, personne n'en veut.
00:16:13Je n'exclus pas que le maire en question, comme d'autres, ait peur que ça dégénère et qu'il ait à en rendre compte auprès de son électorat.
00:16:20Donc, vous voyez, c'est tout le monde qui se tient un petit peu par la barbichette.
00:16:23Et c'est compliqué d'ajuster la meilleure stratégie possible pour à la fois chasser ces marchands de misère
00:16:28et puis que tout cela se passe dans le calme.
00:16:31Donc, à un moment donné, il faudra peut-être que quelqu'un prenne ses responsabilités,
00:16:35pas simplement vis-à-vis de ceux qui sont là.
00:16:37Mais vous avez des immeubles derrière.
00:16:39Il ne vous échappe pas qu'il y a des gens qui vivent dans leurs habitations
00:16:43et qui doivent très probablement supporter les nuisances de ce marché
00:16:46où on doit effectuer toutes sortes de trafics et peut-être des barbecues, je ne sais trop quoi.
00:16:52Donc, ça crée un sentiment et ça crée un espace de misérabilisme dont personne ne veut
00:16:58et que les habitants entre guillemets « normaux » n'ont pas à subir.
00:17:02Donc, moi, j'aurais peut-être à conseiller à ce maire, au lieu d'avoir la crainte qu'il y ait un sur-incident,
00:17:09de veiller à la pérennité, à la sécurité et à la tranquillité des concitoyens
00:17:13qui sont dans les immeubles, qui sont juste derrière.
00:17:15Vous voyez, ce serait pas mal qu'un jour, certains pensent au fait que la plus grande majorité des habitants
00:17:20ont besoin d'une sécurité digne de ce nom.
00:17:22Pour ça, il faut du courage, il faut de l'engagement.
00:17:25On a les moyens de liquider tout ça.
00:17:27Quand je dis liquider, vous avez bien compris, c'est de nettoyer la place
00:17:30et de forcer ces individus à aller vendre leur cochonnerie ailleurs.
00:17:35Mais encore faut-il que les uns et les autres, ce courage d'ailleurs est nécessité
00:17:39pas simplement par les autorités municipales mais aussi par les autorités administratives.
00:17:44C'est prendre l'autoroute par les cornes, réaménager éventuellement l'espace une fois qu'on les a dégagés
00:17:49pour rendre le lieu à la fois propre, ce qui est le minimum,
00:17:52et ensuite créer un espace urbain qui ne leur permette pas de se réinstaller.
00:17:57C'est pas simple, il ne suffit pas de les virer pour les mettre ailleurs.
00:18:00Il faut ensuite faire en sorte, et ne pas compter que sur des travaux,
00:18:03mais faire en sorte qu'ils ne puissent pas s'installer.
00:18:05Mais comme je vous l'ai dit, ce constat, il vaut pour Vitry-sur-Seine, il vaut pour Marseille,
00:18:10il vaut pour beaucoup de communes où il y a ce genre de phénomène.
00:18:13Merci beaucoup Jean-Pierre Colombiès, porte-parole de l'UPA,
00:18:16l'Union Nationale des Policiers Nationaux Indépendants.
00:18:18Garenge-Tanouka, en fait, c'est un peu désespérant, au fond,
00:18:21parce que, enfin, c'est vrai qu'il y a les habitants qui sont derrière,
00:18:24il y a les maisons qui sont derrière, et puis on laisse faire depuis des années,
00:18:27des années, c'est pas un marché qui vient de s'installer,
00:18:29parce que là on pourrait se dire, bon, il y a le temps, la justice, etc.
00:18:32Ça fait des années que ça dure.
00:18:33Mais je remarque que c'est normal, ce marché est tout à fait normal.
00:18:36Quand on importe le tiers-monde, le tiers-monde vient avec.
00:18:39Et quand on importe des gens qui ont l'habitude de vivre comme ça dans leur pays d'origine,
00:18:43ben ils refont la même chose ici.
00:18:45Qu'est-ce que vous pensiez qu'il allait se passer
00:18:47quand on a fait venir des millions de gens du tiers-monde dans notre pays ?
00:18:50Ben ils vivent exactement comme dans leur pays.
00:18:52Ils sont en train de découper la viande par terre sur le trottoir et ils la vendent.
00:18:55Et c'est tout à fait normal, parce que pour eux, c'est normal.
00:18:58Comment vous voulez faire pour assimiler des gens
00:19:00quand on les fait venir par de telles quantités et par un tel nombre ?
00:19:03Parce que c'est, bien sûr, quasiment que de l'agriculture.
00:19:05Oui, mais il y a un problème de respect de loi, de respect d'hygiène, de respect de tout qu'on laisse faire.
00:19:08Mais ils font comme dans leur pays. Ils font tout à fait comme dans leur pays.
00:19:11Dans leur pays, c'est normal, il n'y a aucune assimilation.
00:19:13On leur a toujours dit de ne pas s'assimiler, de garder leur tradition,
00:19:16et que c'est merveilleux, qu'il faut garder la différence.
00:19:18Ben voilà, ils vendent de la viande sur le trottoir, découpée sur le trottoir.
00:19:22Fanny Lamyal, comment vous réagissez face à ça, face à un marché comme celui-là ?
00:19:25Est-ce que vous comprenez qu'on le laisse perdurer ?
00:19:27Non seulement je comprends que ça existe, mais je l'ai vécu.
00:19:31En tant qu'élue, nous avons eu à faire, à résoudre des problèmes de ce type-là.
00:19:35Je pense notamment à Château-Rouge, comme vous le savez,
00:19:38qui est quand même un lieu où il y a énormément d'activités un peu illégales, au sens où vous l'entendez.
00:19:46Et c'est vrai que c'est un marché aussi qui répond à des besoins.
00:19:49Puisqu'en fait, c'est finalement un lieu où il y a tous les produits exotiques.
00:19:55Mais même si c'est hors-la-loi ?
00:19:56De l'île de France.
00:19:57C'est pour ça qu'à un moment, j'évoquais l'hypothèse que ça répondait à une demande,
00:20:01quand j'en parlais avec le policier. Mais c'est hors-la-loi, malgré tout.
00:20:04Vous avez raison, puisque les forces de l'ordre sont très mobilisées sur cette question.
00:20:09Et donc nous allons souvent, parce qu'il y a beaucoup de visances au niveau des riverains,
00:20:17et c'est vrai que ces personnes partent, parce qu'il y a à côté de ce lieu informel, il y a des vraies boutiques.
00:20:28Je ne comprends pas votre position.
00:20:31Je ne comprends pas si vous trouvez normal que ça existe.
00:20:34Non, c'est pas normal puisqu'on fait intervenir régulièrement.
00:20:37Donc il faut arrêter ce marché, parce que vous dites que ça répond à une demande en même temps.
00:20:40C'est pour ça que j'ai du mal à comprendre.
00:20:41Pour autant, nous considérons qu'il y a peut-être un besoin d'un marché international.
00:20:45Oui, mais dans une boutique normale. Dans un cadre légal.
00:20:48Comme est en train de réfléchir le maire pour mettre en place une résidence.
00:20:54Personne ne va construire un marché qui serait légal et qui vendrait des produits internationaux.
00:20:59Et certainement que ça existe.
00:21:00Mais le problème, c'est qu'aujourd'hui en France, vous avez les Français qui agissent dans la légalité
00:21:06et qui sont contraints tout le temps avec des normes, des contrôles.
00:21:11Si vous vendez sur un marché quelque chose qui pourrait être légèrement en dehors de la norme,
00:21:16on va vous tomber dessus.
00:21:18Quand vous oubliez de déclarer, si vous vendez trois baguettes de plus, on va vous tomber dessus.
00:21:22Et puis vous avez ceux qui agissent en toute illégalité, mais qui ont toujours quelque chose, quelque part, une forme d'excuse.
00:21:29C'est-à-dire que...
00:21:30Non, pas d'excuses. Pas d'excuses, madame.
00:21:31Je ne dis pas ce que vous dites, madame. Je ne reviens pas sur ce que vous dites, je dis ce que je pense moi.
00:21:34Oui, oui. Il n'y a pas d'excuses.
00:21:35C'est-à-dire qu'on va dire, effectivement, ça répond à un besoin économique.
00:21:38Mais quel besoin économique ?
00:21:40Pardon de vous dire que quand les gens vendent illégalement, ne cotisent pas, ne payent pas d'impôts sur ce qu'ils vendent,
00:21:45l'économie, ça la détruit.
00:21:47Et la France s'est donnée pour autant.
00:21:49Par ailleurs, aux gens qui ont des besoins, il y a des endroits où vous avez de la possibilité de vous nourrir,
00:21:55et bien heureusement, pour les gens qui sont le plus en difficulté, même si ça ne couvre pas tous les besoins.
00:22:00Donc, c'est ce système, si vous voulez, de...
00:22:02Je suis dans la légalité, je suis emmerdée tout le temps, je fais n'importe quoi, personne ne me touche.
00:22:08Dylan Slamard ?
00:22:09Sur le constat, je suis d'accord avec tout ce qui a été dit.
00:22:11Maintenant, sur les solutions.
00:22:12On peut faire du court terme, du moyen terme et du long terme.
00:22:15Le court terme, c'est fait, c'est les virer, ils reviennent.
00:22:17Ça ne marche pas.
00:22:18Sauf si on laisse des policiers.
00:22:19Excusez-moi, si on laisse des forces de l'ordre, ils ne reviennent pas.
00:22:21Ah oui, mais alors, pour laisser des forces de l'ordre à 24 jours sur 7, ça demande des moyens qu'on n'a pas.
00:22:25Je suis d'accord.
00:22:26Et en plus, ils se mettront effectivement à côté.
00:22:28Donc, le court terme, ça ne marche pas.
00:22:29Le moyen terme, je suis d'accord, c'est répondre aux besoins et aux demandes.
00:22:32Ça veut dire créer les structures à côté, dans un cadre légal, et faire en sorte que ça soit accompagné par la ville.
00:22:36Ça, c'est le moyen terme.
00:22:37Et le long terme ?
00:22:38Et le long terme, si ça marchait ?
00:22:41Si ça marche, la question que je me pose...
00:22:43Non, mais là, vous parlez des vendeurs.
00:22:44Moi, je parle des acheteurs.
00:22:45Pourquoi les acheteurs préfèrent acheter au noir, si jamais il y avait une boutique,
00:22:48ils vendaient les choses avec un contrôle qualité, ils payaient moins cher, avec des prix...
00:22:51Vous vendez moins cher, vous ne payez pas de TVA, vous ne payez rien.
00:22:53Je suis d'accord, mais je pense que justement, il faut, et à moyen terme,
00:22:56c'est du travail, ça doit être accompagné, pourquoi pas subventionné,
00:22:58mais faire en sorte qu'une offre légale puisse exister pour que les demandeurs n'y aillent plus.
00:23:02Il y a des marchés légaux en France.
00:23:04Non, mais alors, pourquoi est-ce qu'ils n'y vont pas ?
00:23:05Si jamais ils n'y vont pas, c'est qu'ils trouvent, je pense, à cet endroit-là, quelque chose qu'ils ne trouvent pas ailleurs.
00:23:09Parce que c'est moins cher, parce que ces gens ne payent pas...
00:23:11Eh bien, c'est ce que je dis, ça veut dire qu'à moyen terme, il faut faire en sorte...
00:23:15C'est du trafic.
00:23:16Il faut faire en sorte que les demandeurs, que les acheteurs puissent trouver une offre légale
00:23:19qui soit satisfaisante au niveau de la qualité, au niveau du prix.
00:23:22Mais je ne comprends pas pourquoi vous dites que c'est n'importe quoi.
00:23:24Dites que c'est difficile à faire, dites que c'est ambitieux, dites que c'est impossible,
00:23:26mais dites pas que c'est n'importe quoi.
00:23:28Ça n'a aucun sens de dire que c'est n'importe quoi.
00:23:29Ça suffit de créer une offre parallèle et légale.
00:23:31Je ne vois pas en quoi c'est n'importe quoi.
00:23:33Vous n'aurez jamais les mêmes prix, puisque normalement, quand vous vendez les choses légalement,
00:23:35vous payez des impôts, des taxes, etc.
00:23:37Donc vous ne pouvez pas avoir les mêmes prix que ce que vous vendez dans l'illégalité.
00:23:40L'État est capable de faire beaucoup de choses.
00:23:41Il y a plein de prix qui sont bloqués aujourd'hui en France.
00:23:43On va subventionner maintenant.
00:23:45Et attendez, et j'arrive, et je termine, parce que vous m'interrompez tout le temps
00:23:48pour me contredire sur des choses sur lesquelles je pense qu'on pourrait être d'accord,
00:23:51mais par principe, pas de soucis, j'accepte.
00:23:53Non, je pense qu'elle n'est vraiment pas d'accord.
00:23:55Honnêtement, la connaissance, je pense qu'elle n'est vraiment pas d'accord.
00:23:58Et je vais ensuite sur le long terme.
00:24:00C'est aussi une stratégie qui doit être pensée et menée.
00:24:02Ce n'est pas le problème des acheteurs, c'est le problème des vendeurs.
00:24:04Qui sont-ils ? Que font-ils là ? Et comment faire en sorte que...
00:24:07Non mais voilà, et moi je ne sais pas, vous le savez peut-être,
00:24:09moi je ne sais pas qui ils sont.
00:24:10Je ne sais pas, je ne connais pas leur situation, leur nationalité, leurs revenus, leurs origines.
00:24:14Eh bien justement, sur tout ça, on parlera dans un instant François Bayrou
00:24:17et de ce qu'il a déclaré hier, ce sentiment de submersion concernant l'immigration.
00:24:21On verra.
00:24:22Il y a un lien avec le sujet ?
00:24:23Peut-être, vous dites, je ne sais pas d'où ils viennent.
00:24:25Non, parce que ça a été dit tout à l'heure.
00:24:27Si vous ne savez pas d'où ils viennent, excusez-moi de vous écouter.
00:24:30Non, moi je dis je ne sais pas.
00:24:31Donc je peux répondre à l'interrogation, mais tout à l'heure vous avez dit
00:24:33d'une manière semble-t-il assez affirmative que vous saviez d'où ils venaient.
00:24:35Bon, juste on va faire le CNews Info.
00:24:37Juste avant le CNews Info, je voudrais vous donner cette nouvelle qui nous attrise,
00:24:40bien évidemment, c'est la disparition de Catherine Laborde,
00:24:42que vous connaissez tous bien évidemment, parce que c'était un des visages de TF1.
00:24:47Catherine Laborde qui est décédée à l'âge de 73 ans.
00:24:50On l'apprend à l'instant.
00:24:51La présentatrice météo de TF1 de 1988 à 2017,
00:24:56qui souffrait d'une maladie neurodégénérative depuis 2014.
00:25:00Elle avait témoigné d'ailleurs, je me souviens d'un témoignage bouleversant d'elle dans 7 à 8.
00:25:04Elle avait témoigné et elle est décédée mardi.
00:25:06C'est ce que vient d'annoncer sa famille à l'AFP.
00:25:10Tu es partie sereinement dans ta maison de l'île-lieu que tu aimais tant,
00:25:14a déclaré sa sœur, la journaliste Françoise Laborde, qu'on connaît bien sur CNews
00:25:18et qu'on embrasse bien évidemment dans ces moments difficiles.
00:25:22Donc la mort de Catherine Laborde, ex-présentatrice météo de TF1, d'une gentillesse absolue.
00:25:28Je l'avais rencontrée à plusieurs reprises et c'est vrai que c'était une femme formidable.
00:25:31Donc on a beaucoup d'émotions en apprenant cette nouvelle il y a quelques instants seulement.
00:25:36Le CNews Info sommeille à l'habit.
00:25:39C'était ce matin dans l'Or des pros.
00:25:44Gérald Darmanin se dit pour des sanctions allant contre des mineurs
00:25:48lorsque les mesures éducatives ne sont pas respectées.
00:25:51Référence directe aux deux agresseurs d'Elias, 14 ans, mort ce samedi à Paris pour son téléphone portable.
00:25:57Le garde des Sceaux précise qu'il portera une proposition de loi en ce sens dès la mi-février.
00:26:03600 personnes évacuées depuis ce week-end et après Lille et Villene,
00:26:07la vigilance rouge crue a été étendue ce mardi à la Loire-Atlantique et au Morbihan
00:26:12en cause le passage de la dépression herménia et ses fortes pluies.
00:26:16Quatre autres départements de l'ouest du pays sont en alerte orange pour le même motif.
00:26:21Et puis la France menée par Paul Marcon décroche le Graal de la gastronomie.
00:26:26Le chef Auvergnat de 28 ans a gagné hier le Bocuse d'Or, 30 ans après son père.
00:26:31Il s'agit de la neuvième consécration tricolore lors du prestigieux concours culinaire créé en 87
00:26:37par l'illustre chef lyonnais Paul Bocuse.
00:26:4311h05 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:26:45Le débat continuait sur le marché qu'on a abordé juste auparavant.
00:26:49On va parler de François Bayrou et ses déclarations hier chez nos confrères de LCI.
00:26:52Il a parlé d'immigration et il a parlé de sentiments de submersion.
00:26:56Et ça fait beaucoup réagir, y compris dans sa majorité, dans son gouvernement.
00:27:01Donc on va voir tout ça dans un instant.
00:27:04Sentiments de submersion à propos de l'immigration.
00:27:06Vous allez l'entendre puisqu'il explique que les apports à l'étranger, c'est quelque chose de positif.
00:27:11Mais il y a des limites, il y a des limites à ne pas dépasser.
00:27:13Faute de quoi, on ne reconnaît plus son mode de culture, on ne reconnaît plus son mode de vie.
00:27:18Et il y a un rejet, François Bayrou, hier soir sur LCI.
00:27:23Vous ne pouvez pas accepter que dans le pays, il y ait des dizaines ou centaines de milliers de personnes
00:27:29qui sont en situation irrégulière.
00:27:31Je ne crois pas que ce soit mieux d'être métissé que de ne pas l'être.
00:27:37Je pense que les apports étrangers sont positifs pour un peuple à condition qu'ils ne dépassent pas une proportion.
00:27:49Je pense que la rencontre des cultures est positive.
00:27:53Mais dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion, de ne plus reconnaître votre pays,
00:28:01de ne plus reconnaître les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là, vous avez rejet.
00:28:07C'est dans cette zone qu'on se trouve.
00:28:09Et un certain nombre de villes ou de régions sont dans ce sentiment-là.
00:28:15Je répète, pour moi, c'est une question de proportion.
00:28:19Je ne sais pas pourquoi j'ai envie d'entendre mettre Dylan Slama là-dessus.
00:28:21J'étais jeune citoyen, et je me rappelle qu'en 2012, François Bayrou a appelé à voter Hollande contre Nicolas Sarkozy
00:28:27parce que Nicolas Sarkozy parlait comme ça.
00:28:29Il a dit qu'il y a un problème de valeur, qu'il y a un problème grave dans le discours de Nicolas Sarkozy.
00:28:33Et il reprend aujourd'hui ce discours.
00:28:35Je me pose la question, est-ce qu'il a changé d'avis ? Est-ce que le réel a été l'affrontement ?
00:28:38Est-ce que la France a changé ?
00:28:39Ça c'est plus personnel, mais sur le fond de ce qu'il dit, est-ce qu'il a raison ou pas ?
00:28:44Oui, mais vous voyez, vous êtes toujours dans des cases.
00:28:48Je vous interroge, vous voyez bien, j'ai juste posé une question.
00:28:51Mais sur le fond, évidemment que tout est une question de limites.
00:28:54Et là, on est en train d'atteindre la limite.
00:28:56Parce que c'est ce qu'il dit, quand même. Il dit qu'on est dans cette zone.
00:28:59Il est Premier ministre, et je pense qu'il a un certain nombre d'informations dont je ne dispose pas au poste qui est le sien.
00:29:04S'il le dit, oui, je pense qu'il a des raisons de s'inquiéter.
00:29:06Est-ce que vous le ressentez ?
00:29:08Moi, je ne le ressens pas, non.
00:29:09Je ne le ressens pas, peut-être, parce que vous allez dire privilégié, etc.
00:29:12Je n'en sais rien, pourquoi, mais non, je ne le ressens pas.
00:29:14Ou alors, je le ressens parfois lorsqu'on veut des actualités.
00:29:16Mais bon, je fais attention aussi aux biais qu'on peut avoir.
00:29:19Mais en tout cas, je constate que c'est un discours qui est porté par de plus en plus d'hommes politiques, y compris de gauche.
00:29:23Et donc, je pense qu'il y a quelque chose qui est inquiétant et qu'il faut surveiller, oui, bien sûr.
00:29:26Alors, ce qui est intéressant, et je vous donne la parole, bien évidemment, dans un instant.
00:29:29Ce qui est intéressant, c'est la réaction d'Yael Brune-Pivet.
00:29:31Parce qu'elle était, ce matin, la présidente de l'Assemblée nationale.
00:29:33Elle était, ce matin, chez nos confrères de BFM.
00:29:35Elle était chez Apolline de Malherbe.
00:29:36Et elle, elle est vent debout contre ce qu'a dit François Bayrou hier.
00:29:40Écoutez-la.
00:29:41Je n'aurais jamais tenu ses propos et il me gêne.
00:29:46On parle d'hommes et de femmes.
00:29:49On parle de notre pays, la France, qui, de par son histoire, de par sa géographie, de par sa culture, a toujours accueilli et s'est construite
00:30:02avec cette tradition-là.
00:30:05Et donc, moi, je ne parle pas comme ceux-là.
00:30:09Garen Chlaroquian, vous, vous parlez comme ça, en revanche.
00:30:11Non, mais les limites, on les a dépassées il y a 30 ans, les limites de l'immigration.
00:30:15C'est insupportable depuis 30 ans.
00:30:17Aujourd'hui, on récupère 500 000 immigrés par an.
00:30:21Est-ce que vous vous rendez compte ce que ça veut dire d'avoir, tous les ans, un demi-million d'immigrés du tiers-monde ?
00:30:26En plus, ce n'est pas des ingénieurs suédois qu'on reçoit.
00:30:29C'est du bac.10 afghan ou somalien.
00:30:31Ce que vous dites, ce n'est même plus un sentiment, c'est une réalité.
00:30:33Si Bayrou dit que c'est un sentiment, c'est qu'on a dépassé le curseur depuis 30 ans.
00:30:36Parce qu'il y a toujours 30 ans de retard.
00:30:38Sans compter, il y a le centre, il y a l'extrême-centre et il y a Bayrou au milieu de l'extrême-centre.
00:30:45C'est le néant.
00:30:47Vous incarnez le néant.
00:30:49Non, non, c'est les 500 000 immigrés par an qu'on fait rentrer dans ce pays, qui sont en train de détruire, de ravager ce pays.
00:30:56Pas tous non plus, mais n'exagérons pas.
00:30:59Vous, vous êtes toujours dans l'excès.
00:31:01Si Bayrou est au centre, vous êtes toujours dans l'excès.
00:31:04Ce n'est pas tous les immigrés.
00:31:06Il n'y a plus une seule ville de plus de 10 000 habitants qui n'est pas dans un format de grand remplacement.
00:31:10D'accord, mais ce n'est pas tous les immigrés.
00:31:12On ne peut pas tous les même dans le même sac.
00:31:14Mais ils ne sont pas tous méchants.
00:31:16Oui, mais vous dites qu'ils ravagent.
00:31:18Ils ravagent notre culture.
00:31:20Le fait de faire venir des gens de cultures différentes.
00:31:22Alors, c'est même Laurent Saillet qui monte en aide.
00:31:26Je pense que si aujourd'hui, on est pas en capacité de faire la différence entre des immigrés légaux et qui vivent parfaitement en France,
00:31:39qui sont totalement intégrés et qui ne mènent en rien.
00:31:42Qui changent la culture.
00:31:44Non, non, non. Il y a des immigrés en France qui ne changent pas notre culture parce qu'ils la respectent par contre.
00:31:49Parce qu'ils la respectent et ils se mettent dans nos propres codes, dans notre propre mode de vie.
00:31:54Et il y a effectivement les immigrés, qui plus est très souvent illégaux, qui eux veulent importer une culture pour justement mettre à mal la nôtre.
00:32:03Et si vous ne faites pas la différence, votre propos n'a pas de sens.
00:32:06Et c'est là où on tombe dans l'excès.
00:32:08Vous savez, l'excès détruit la structuration même, si vous voulez, de la pensée de ce que vous pourriez dire.
00:32:14Faites la différence, je vous en supplie, parce que sinon vous allez pousser des jeunes qui sont immigrés, qui ont envie de s'intégrer,
00:32:20qui sont là légalement sur le territoire, qui ont envie de bosser.
00:32:23Et vous allez leur dire que déjà, vous les considérez comme des gens...
00:32:26Mais vous ne comprenez rien à la situation, parce qu'eux-mêmes ne se considèrent pas comme français.
00:32:28Par contre, madame Yael Brown-Pivet est en totale déconnexion.
00:32:30Et moi, ça m'intéresse.
00:32:31Non mais juste, vous ne comprenez rien à la situation.
00:32:33Ce n'est pas la situation. On a des centaines de milliers d'Algériens qui sortent à chaque match de foot avec les drapeaux algériens.
00:32:39Et on a des centaines de milliers de gens qui sortent avec des drapeaux de leur pays d'origine.
00:32:43C'est décourageant, décourageant.
00:32:44Parce qu'ils ne doivent pas avoir même la nationalité.
00:32:45Vous savez combien on naturalise...
00:32:46Vous êtes décourageant.
00:32:47Mais non, mais en fait, vous êtes encore dans le déni.
00:32:48Vous ne faites pas la différence avec des gens qui s'intègrent, avec ceux qui ne s'intègrent pas.
00:32:52Mais bien sûr qu'il y a des gens qui s'intègrent, c'est une minorité.
00:32:54C'est une minorité qui s'intègre.
00:32:55Vous n'avez pas de chiffres.
00:32:56Mais bien sûr que si.
00:32:57Et ceux-là, respectez-les.
00:32:58Et justement, aidez-les à vouloir s'intégrer.
00:33:00Aidez-les à ne pas justement aller dans ce sens.
00:33:02Vous ne comprenez pas la situation.
00:33:03Alors, Fanny Abel, qui me rappelait qu'elle était du Modem.
00:33:05Et oui, effectivement, vous êtes du Modem, et vous êtes au centre.
00:33:09Mais je peux parler à double titre.
00:33:11Je suis aidée du Modem et issue de cette immigration dont vous parlez, monsieur.
00:33:15Je suis arrivée dans les années 50, et donc avec un parcours que je pense très respectable.
00:33:20Ce que dit François Bayrou, je n'emploierai pas le terme de subversion qui est très connoté
00:33:25et qui donne une image véritablement anxiogène.
00:33:30Par contre, sur ce qu'il dit, parce qu'il a beaucoup parlé d'intégration,
00:33:34la difficulté à intégrer, la difficulté à assimiler,
00:33:37la difficulté aussi à faire en sorte que les gens respectent nos lois.
00:33:41Vous avez raison, il y a énormément d'immigrés illégaux.
00:33:45La question que je pose, c'est pourquoi les gens viennent dans ce pays ?
00:33:49Dans cette émission, on ne va pas résoudre le problème,
00:33:52mais c'est une question, parce que les immigrés climatiques
00:33:56et tous ceux qui vont arriver dû à la pauvreté,
00:33:58mais je vous dis, c'est une question qui doit se résoudre à l'échelle européenne.
00:34:02Pour autant, il faut de la fermeté.
00:34:05Je suis d'accord, il faut fermer les frontières,
00:34:07et je pense que tout le monde a ce constitut.
00:34:09Il faut fermer les frontières ?
00:34:11Non, mais par rapport à l'immigration,
00:34:13parce que là, on reçoit 500 000 migrants.
00:34:15Laissez-moi parler, vous avez été...
00:34:17Mais attendez, vous aimez la contradiction,
00:34:19donc on est dans un média qui prône la liberté d'expression.
00:34:24Je vais regarder cette émission pour le voir.
00:34:28Je pense qu'il faut en effet revoir cette politique migratoire à l'échelle européenne,
00:34:33puisque vous pouvez rentrer de partout.
00:34:37Ce que je voulais dire aussi, c'est qu'il y a aujourd'hui
00:34:41une difficulté à admettre qu'il faut discuter sereinement
00:34:46au sein des assemblées de cette question.
00:34:48Moi, je ne comprends pas que tous les ans,
00:34:51on ne puisse pas avoir un vrai débat démocratique...
00:34:54Sur des chiffres et des pourcentages ?
00:34:56Sur la priorisation qu'on peut faire avec cette immigration.
00:35:01Je voudrais vous dire quelque chose,
00:35:02parce que vous avez dit quelque chose qui m'a interpellé,
00:35:04je vous ai laissé développer, je ne vous ai pas coupé.
00:35:06Vous avez dit que vous êtes arrivés dans les années 50,
00:35:08avec un beau parcours.
00:35:09Vous savez c'est quoi mon sentiment ?
00:35:11Mon sentiment, c'est qu'on n'a pas de souci avec ces gens-là.
00:35:14On n'a pas de souci avec ces gens qui sont arrivés dans les années 50.
00:35:16On n'a pas de souci avec ces gens qui sont arrivés dans les années 60, dans les années 70.
00:35:19On a des soucis avec la jeune génération.
00:35:21Vous avez raison, il y a des quatrièmes générations, des descendants.
00:35:24Pourquoi alors ? C'est ce que je voudrais savoir.
00:35:26Il y a un élément dont je veux parler avec clarté et avec lucidité,
00:35:30c'est quand même l'entrisme, aujourd'hui, très important, du religieux, dans l'espace public.
00:35:36Il n'existait pas de montant.
00:35:38Je me souviens, mes parents me disaient, il faut faire comme tout le monde,
00:35:41si tu fais ta religion, si tu l'entends, c'est ton espace public.
00:35:44Mais ça vient d'où ?
00:35:45Non, je ne vous donne pas raison, monsieur.
00:35:47Mais ça vient d'où ?
00:35:48Non, mais vous tirez des conclusions qui sont hasardeuses.
00:35:50Vous me donnez raison sur tout.
00:35:52Pour l'instant, je pense que la question de la laïcité, elle doit être au cœur de notre pacte républicain.
00:35:57Et qu'aujourd'hui, je suis désolée, les associations laïques,
00:36:01je suis présidente moi-même, fondatrice des Mariennes de la diversité,
00:36:05et j'ai fait le tour de France quand Nahel est mort pour rencontrer les mamans.
00:36:08Et je peux vous dire que la laïcité, c'est quand même un concept qui a de plus en plus de s'évaporer.
00:36:15Et donc, pourquoi ?
00:36:17Parce que les associations aussi laïques ont déserté.
00:36:21Vous savez, quand il se passe des choses importantes dans la vie d'un quartier, il y a toujours l'image.
00:36:27Oui, il y a un problème d'éducation aussi, à mon sens.
00:36:30Je suis d'accord.
00:36:32On ne va pas faire un discours juste, tout le monde a parlé,
00:36:36mais je voudrais qu'on prenne Thomas Bonnet, si vous voulez bien, journaliste politique à CNews.
00:36:39Bonjour Thomas.
00:36:40Merci d'être avec nous.
00:36:41François Bayrou hier, quand il parle de sentiments de submersion.
00:36:44Est-ce qu'on se dit bravo parce qu'il ose dire les choses,
00:36:47ou finalement, il fait un pas en avant, deux pas en arrière ?
00:36:50D'abord, on a été très surpris, je dois vous dire la vérité, Jean-Marc.
00:36:54Quand j'ai entendu François Bayrou hier à la télévision,
00:36:56je suis revenu en arrière pour être sûr d'avoir bien entendu le mot qu'avait employé le Premier ministre.
00:37:01On ne s'attendait pas de sa part à ce qu'il parle de submersion,
00:37:03parce que le terme de submersion, jusqu'à présent, c'était plutôt Marine Le Pen qui l'avait employé.
00:37:09Alors, il parle de sentiments de submersion, comme pour atténuer en quelque sorte ce constat.
00:37:15Parce que, je vais regarder la définition du Larousse.
00:37:17Parfois, il faut aller dans les choses un peu simples.
00:37:19Submersion, c'est imposer la force supérieure du nombre,
00:37:22mettre quelqu'un dans une situation où il ne peut plus faire face.
00:37:24Si vraiment on est dans une situation de submersion,
00:37:27la décision qui découle de cela, de ce constat,
00:37:30c'est de ne plus accepter aucune immigration, parce qu'on n'est plus en mesure de faire face.
00:37:34Or, François Bayrou, hier, nous dit plutôt qu'il ne veut pas de référendum sur la question de l'immigration.
00:37:40On comprend aussi qu'il n'y aura pas de loi ambitieuse sur le sujet.
00:37:44Et même, il défend la position de son ministre de l'Économie, Éric Lombard,
00:37:47qui, lui, prône une immigration de travail.
00:37:50Donc, on ne sait plus vraiment à quel sein se vouer en la matière.
00:37:53En fait, on avait eu en même temps, à nouveau, de la part de François Bayrou,
00:37:57un constat que certains peuvent partager, pas d'acte derrière.
00:38:01Et c'est d'ailleurs ce que dit en substance Marine Le Pen, ce matin, depuis l'Assemblée.
00:38:05Politiquement, en tout cas, c'est un risque, et on le voit déjà.
00:38:08Au sein de son propre camp, il y a des réactions outrées.
00:38:11Celle de Yael Brown-Pivet en est la dernière illustration en date,
00:38:14en disant que ce terme la gênait à titre personnel.
00:38:17Est-ce que ça peut avoir des conséquences, par exemple, une réaction comme celle de Yael Brown-Pivet ?
00:38:21Est-ce que ça peut avoir des conséquences pour la suite de François Bayrou ?
00:38:26– En tout cas, l'immigration, c'est sans doute le sujet
00:38:29qui cristallise le plus de divisions au sein du Bloc central.
00:38:33Il faut se souvenir, au moment de la loi immigration
00:38:35qui était portée à l'époque par Gérald Darmanin,
00:38:37quand il était ministre de l'Intérieur,
00:38:39vous aviez eu des députés macronistes qui avaient pris leur distance.
00:38:43Vous aviez eu des ministres qui avaient même déposé leur démission.
00:38:48Donc, c'est vraiment le sujet qui cristallise la division au sein du Bloc central.
00:38:53Vous avez, on va dire, la frange plutôt à droite
00:38:55qui, sans doute, valide les propos de François Bayrou.
00:38:58Gérald Darmanin, par exemple, ce matin, sur notre antenne,
00:39:00a dit qu'il était en raccord avec les propos du Premier ministre.
00:39:03Et vous avez une autre partie, l'aile gauche de la Macronique
00:39:07qui, elle, va prendre ses distances.
00:39:08Yael Brown-Pivet est de ceux-là.
00:39:10Elisabeth Borne, je pense qu'elle n'a pas non plus apprécié
00:39:12les propos de François Bayrou.
00:39:14Ça ne le met pas en péril, si vous voulez,
00:39:16parce qu'ils n'ont pas voté la motion de censure.
00:39:18Le gain politique, en revanche, ne saute pas forcément aux yeux
00:39:21parce que le RN préféreront toujours leurs discours,
00:39:24eux qui le portent depuis des années,
00:39:26à cette récupération, en quelque sorte, de la part de François Bayrou.
00:39:29Merci beaucoup, Thomas Bonnet, journaliste politique à CNews.
00:39:31Vous parliez de Gérald Darmanin, justement, qui s'est exprimé sur ce sujet.
00:39:34Il était ce matin chez Pascal Praud sur CNews et on l'écoute.
00:39:37Il a évoqué un sentiment de subversion.
00:39:39C'est-à-dire que la subversion n'est pas là,
00:39:41mais qu'il y a un sentiment, pour une grande partie de Français,
00:39:43notamment dans certains territoires.
00:39:46Il évoque certaines régions, certaines communes.
00:39:48Ce n'est pas partout pareil sur le territoire national.
00:39:50Il y a beaucoup de difficultés pour faire valoir son identité,
00:39:54évidemment, sa culture et ses règles.
00:39:56Par ailleurs, je pense que le mot de proportion est le bon mot.
00:39:59Le général de Gaulle le disait déjà il y a bien longtemps.
00:40:02Pour bien intégrer et assimiler des personnes étrangères,
00:40:06dont une partie de ma famille, dont une partie de la famille de la plupart des Français,
00:40:09existe par deuxième, troisième ou quatrième degré,
00:40:12il faut qu'une proportion raisonnable d'étrangers soit sur le sol national.
00:40:15Et elle est dépassée ?
00:40:17Aujourd'hui, il y a entre 7 et 9 % d'étrangers.
00:40:19Je ne sais pas comment on compte exactement en France,
00:40:21c'est-à-dire à peu près moins de 10 % de la population.
00:40:23C'est beaucoup parce que c'est très concentré.
00:40:25Dans certains territoires, chacun le sait.
00:40:27Dans les Bouches-du-Rhône, en région parisienne,
00:40:29dans les grandes métropoles.
00:40:31Et nous avons du mal, bien évidemment,
00:40:33la République, c'est évident, a du mal à intégrer,
00:40:35à assimiler, à loger, à éduquer.
00:40:38Parfois, effectivement, à expulser.
00:40:41Garel Chalonquin, lui, il est en phase, quand même, finalement.
00:40:44En phase avec quoi ?
00:40:46En phase avec François Bayrou.
00:40:48Il dit que c'est un sentiment.
00:40:50Il dit que c'est un sentiment.
00:40:52Ce n'est pas comme le sentiment d'insécurité.
00:40:55Il y a une nuance.
00:40:57C'est-à-dire que quand on dit un sentiment d'insécurité,
00:40:59là, on ne comprend pas trop parce que l'insécurité existe.
00:41:02Le sentiment d'être totalement démuni,
00:41:07si vous voulez, de la capacité de faire valoir
00:41:10votre propre identité,
00:41:12certains le ressentent.
00:41:14Et heureusement que la République...
00:41:16C'est ce qu'il dit, d'ailleurs.
00:41:18Il dit dans certaines villes.
00:41:20Il y a des endroits où les gens n'ont pas ce problème
00:41:22parce qu'ils sont privilégiés
00:41:24et ils ne sont pas confrontés à ça.
00:41:26Mais maintenant que Mme Yael Brown-Pivet,
00:41:28je le redis, réagisse comme ça,
00:41:30ça me laisse...
00:41:32Vous vous rendez compte, les Français qui entendent Mme Yael Brown-Pivet,
00:41:34ils se disent qu'elle est totalement déconnectée.
00:41:36Je ne sais pas où elle veut en venir.
00:41:38Est-ce qu'elle a des ambitions qui font qu'elle a envie de viser un centre gauche ?
00:41:40Peut-être qu'il y a une ambition politique derrière.
00:41:42Mais dire un truc pareil,
00:41:44être outrée parce qu'on a dit ça,
00:41:46ça montre, si vous voulez, qu'elle n'a rien compris
00:41:48au problème du pays.
00:41:50Quand on présente un projet national...
00:41:52Je pense, pour connaître depuis presque 20 ans,
00:41:54François Bayrou,
00:41:56il va expliquer
00:41:58la façon dont il a dit ce mot.
00:42:00C'est très clair. Moi, je trouve qu'il n'y a pas besoin d'expliquer.
00:42:02Moi, je trouve que c'est très clair.
00:42:04Est-ce qu'il va baisser l'immigration ?
00:42:06On ne baisse pas les bras. On vous dit qu'on est aujourd'hui
00:42:08dans une unanimité.
00:42:10Est-ce qu'il va baisser l'immigration ?
00:42:12Est-ce qu'il va diminuer l'immigration ?
00:42:14Ça va permettre de mettre en place
00:42:16des mesures qui n'ont pas pu être mises en place.
00:42:18Mais il n'y a pas besoin de référendums
00:42:20tous les ans.
00:42:22Vous voyez bien qu'il y a des mesures qu'on n'a pas pu mettre en place.
00:42:24Justement, constitutionnellement,
00:42:26elles posaient problème.
00:42:28Vous savez bien que le référendum, vous répondez à une question
00:42:30qui est de garder ou pas la personne
00:42:32qui pose la question.
00:42:34Mais qu'est-ce que vous poseriez
00:42:36comme question sur l'immigration ?
00:42:38Est-ce que vous êtes d'accord ?
00:42:40Est-ce que vous êtes d'accord pour mettre en place
00:42:42des quotas ou des plafonds
00:42:44sur l'immigration ?
00:42:46Déjà, vous voyez, vous n'avez pas la même question.
00:42:48Parce que Garechon qui en dit, est-ce que vous êtes d'accord pour arrêter ?
00:42:50Vous vous dites, est-ce que vous êtes d'accord pour mettre des quotas ?
00:42:52Arrêter, ça ne veut rien dire.
00:42:54Arrêter, ça ne veut rien dire.
00:42:56Mais monsieur, heureusement qu'il y a l'immigration
00:42:58dans les hôpitaux.
00:43:00Mais heureusement qu'il y a l'immigration dans les hôpitaux.
00:43:02Les médecins sont en première ligne.
00:43:04Ils sont d'origine étrangère.
00:43:06Et ils soignent qui ?
00:43:08Ils soignent les immigrés parmi nous.
00:43:10Arrêtez, vous êtes dans la caricature.
00:43:12Vous êtes dans la caricature.
00:43:14Mais ils soignent les gens qui sont là.
00:43:16Et vu qu'on soigne tout le monde,
00:43:18la terre entière se déverte sur la France.
00:43:20Arrêtez, le tiers-monde se déverte.
00:43:22Mais oui, le tiers-monde se déverse.
00:43:24C'est la poubelle de l'Europe, c'est ce que vous voulez dire.
00:43:26On reçoit 100.000 immigrés par an.
00:43:28Vous considérez que c'est plus simple ?
00:43:30Monsieur, écoutez-la.
00:43:32L'économie, le patronat
00:43:34a demandé des bras.
00:43:36Mais ils ont eu des hommes.
00:43:38Vous savez ce que c'est l'humanité ?
00:43:40Alors vous ne pouvez pas
00:43:42essentialiser en disant
00:43:44c'est des déchets, c'est le tiers-monde, c'est la poubelle.
00:43:46Je n'ai pas dit de déchets, il n'y a pas de déchets dans l'humanité.
00:43:48Les gens sont des êtres humains.
00:43:50Et je suis outré par vos propos.
00:43:52Autant je comprends que vous soyez
00:43:54pour une fermeté,
00:43:56et je l'accepte, et je souscris.
00:43:58Autant que vous généralisez
00:44:00de façon éhontée.
00:44:02Mais bien sûr que vous généralisez.
00:44:04Vous savez, il y a combien de pourcentages de travailleurs
00:44:06dans l'immigration qu'on reçoit tous les ans ?
00:44:08Mais vous cherchez...
00:44:10Mais vous donnez les chiffres que vous importez.
00:44:12Mais oui, c'est les chiffres du ministère de l'Intérieur, Madame.
00:44:14Je suis désolé, c'est les chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:44:16Mais Madame, je suis journaliste, je connais ces chiffres par cœur
00:44:18parce que je les étudie toute la journée.
00:44:20Madame, Madame, il y a 10%
00:44:22de l'immigration en France
00:44:24qui vient tous les ans pour travailler.
00:44:2690% ne vient pas pour travailler.
00:44:28Donc arrêtez avec vos fadels.
00:44:30Arrêtez avec vos fadels
00:44:32de « on a besoin de main pour travailler ».
00:44:34Il n'y a pas de problème, on accepte toute l'immigration.
00:44:36Pas tous en même temps, pas tous en même temps.
00:44:38Vous m'avez invité pour que je vous apporte un contre-pouce.
00:44:40Oui, c'est moi qui vous ai invité,
00:44:42ce n'est pas lui, parce que lui, il ne vous aurait pas invité.
00:44:44C'est moi qui vous ai invité.
00:44:48Moi, ce que je vais vous dire,
00:44:50je suis quelqu'un qui est réputé pour être nuancé.
00:44:52Donc je comprends que vous
00:44:54soyez le sentiment de subversion.
00:44:56Aujourd'hui, comme le dit
00:44:58Monsieur, quelle solution ?
00:45:00Fermez les frontières.
00:45:02Arrêtez de distribuer des visas.
00:45:04Juste par exemple, pour aller dans votre sens.
00:45:06Pour aller dans votre sens.
00:45:08Pourquoi on ne le fait pas ?
00:45:10Juste attendez,
00:45:12je vais aller dans votre sens.
00:45:14Par exemple, on parlait des médecins étrangers.
00:45:16Vous dites qu'on ferme les frontières, ça veut dire qu'on ne les prend plus ?
00:45:18On peut tout à fait faire rentrer 20 ou 30 000 personnes par an.
00:45:20Qui sont déqualifiées,
00:45:22qui sont qualifiées.
00:45:24Donc vous n'êtes pas pour fermer les frontières,
00:45:26vous êtes pour de l'immigration choisie.
00:45:28C'est ce que dit exactement Laurent Saillet.
00:45:3090% de l'immigration.
00:45:32Monsieur, écoutez-moi.
00:45:34Ecoutez-moi.
00:45:36Mais votre discours, on l'entend tous les jours à la télé.
00:45:38Mais non, vous ne l'entendez pas.
00:45:40Il y a des milliers dans la Méditerranée
00:45:42à mourir tous les jours.
00:45:44Mais c'est ma faute, c'est la faute de la France.
00:45:46Vous pouvez fermer les frontières,
00:45:48mais vous ne les empêcherez pas de venir
00:45:50avec leur pirogue.
00:45:52L'Australie l'a fait.
00:45:54L'Australie l'a fait.
00:45:56Il a pris tous les bateaux et les a ramenés dans leur pays d'origine.
00:45:58Mais des haragas, il y en a tous les jours.
00:46:00C'est pas grave. On les ramènera dans leur pays tous les jours.
00:46:02Mais il faut qu'ils soient vivants.
00:46:04Mais les bateaux,
00:46:06on peut même les empêcher de vivre.
00:46:08Mais est-ce que ça vous touche, les gens qui meurent ?
00:46:10Mais il faut arrêter de leur faire croire
00:46:12qu'il y a un paradis en France qui les attend.
00:46:14Parce que c'est pour ça qu'ils viennent.
00:46:16C'est parce qu'il y a des associations d'extrême-gauche
00:46:18qui leur font croire qu'il y a un paradis en France.
00:46:20Un dernier mot là-dessus,
00:46:22vous irez finir autour d'un bon repas.
00:46:24Non, ce que je veux dire, c'est qu'il y a un vrai problème aujourd'hui
00:46:26avec les pays d'origine
00:46:28pour trouver des solutions
00:46:30pour qu'il y ait un assèchement
00:46:32de ce que les gens gardent de leur population.
00:46:34Vous ne voulez pas raisonner en termes
00:46:36globalistes ?
00:46:38Un dernier mot sur ce sujet.
00:46:40C'est pas la peine de penser, parce qu'on va donner beaucoup d'argent aux pays d'origine,
00:46:42que ça va bien se passer.
00:46:44Il y a beaucoup d'argent détourné.
00:46:46Il y a beaucoup d'argent qui est dilapidé.
00:46:48Alors que les pays à qui on donne
00:46:50ne font pas tout ce qu'il faut pour leur population.
00:46:52Moi, je regrette, si vous voulez, qu'on ne puisse pas...
00:46:54Moi, je n'aime pas trop le mot nuance
00:46:56parce que souvent, ça veut dire mollesse.
00:46:58Et moi, je ne suis pas pour ça.
00:47:00Non, mais je préfère le dire, parce que parfois,
00:47:02avec ces histoires de nuances, on ne fait rien du tout.
00:47:04Mais maintenant, je pense qu'il faut aller plus loin.
00:47:06On a voté au niveau européen,
00:47:08si vous voulez, un texte qui n'était pas parfait,
00:47:10mais qui permettait des avancées.
00:47:12Mais bon, le problème, c'est que la machine
00:47:14est tellement lourde, tant que ce soit mis en application,
00:47:16c'est comme si, au final, on n'avait rien fait du tout.
00:47:18Simplement, il faut que ce discours de vérité
00:47:20soit tenu et soit suivi d'actes.
00:47:22Pourquoi on ne ferait pas un référendum sur l'immigration ?
00:47:24Je le redis, rien ne nous en empêche aussi.
00:47:26Plus de 80% des Français
00:47:28veulent que ça diminue.
00:47:30Oui, mais donc, on a le résultat déjà.
00:47:32Donc, vous donnez le résultat quand même.
00:47:34Oui, mais ça va faire mal.
00:47:36Je vais vous dire,
00:47:38les immigrés eux-mêmes le veulent.
00:47:40Oui, vous êtes d'accord.
00:47:42Je suis d'accord.
00:47:44Parce que ça les dessert, en fait.
00:47:46Oui, c'est vrai. Je voudrais qu'on parle d'un autre sujet.
00:47:48Je voudrais qu'on regarde un tweet,
00:47:50si vous voulez bien. C'est un tweet qui a été fait par
00:47:52Fabien Wernemeyeric.
00:47:54Son nom est un peu compliqué.
00:47:56Il est secrétaire général Allianz Police Nationale.
00:47:58Il est revenu sur un drame
00:48:00qu'on a évité de justesse.
00:48:02C'était au mois d'avril dernier.
00:48:04Ça s'est passé à Shilty Games. C'est un policier blessé
00:48:06après un refus d'obtempérer.
00:48:08Vous vous souvenez peut-être de cette image où on a vu cette moto foncer
00:48:10sur le policier. On va la revoir dans un instant.
00:48:12Et ce policier,
00:48:14ce policier explique dans ce tweet
00:48:16que le verdict est tombé et que le jeune homme
00:48:18qui était sur une moto qui a foncé sur le policier
00:48:20a eu 4 mois
00:48:22avec sursis pour blessure involontaire
00:48:24et 150 euros d'amende
00:48:26pour refus d'obtempérer.
00:48:28Et il dit, c'est donc ça la réponse judiciaire.
00:48:30150 euros. La vie et la sécurité
00:48:32de nos collègues valent moins que certaines paires
00:48:34de baskets. C'est insupportable.
00:48:36Avant d'en débattre, je vous propose de revenir
00:48:38sur l'effet avec un sujet qu'on avait fait à l'époque justement
00:48:40et qui rappelait ce qui s'est passé ce jour-là. Regardez.
00:48:42Le choc
00:48:44est d'une rare violence.
00:48:46Alors que ce
00:48:48policier municipal tentait de mettre fin
00:48:50à un rodéo sauvage juste devant une école
00:48:52de la banlieue strasbourgeoise,
00:48:54il est percuté par le délinquant de la route
00:48:56et projeté au sol.
00:48:58Il lui a fait plusieurs injonctions
00:49:00pour lui demander de stopper son engin
00:49:02et ce dernier a délibérément
00:49:04foncé sur notre collègue
00:49:06de la police municipale,
00:49:08le renversant.
00:49:10Et à l'issue de ça,
00:49:12il a pris la fuite et a été interpellé
00:49:14quelques instants après. Notre collègue
00:49:16de la police municipale, transporté à l'hôpital.
00:49:18Malgré la douleur, le fonctionnaire
00:49:20se relève et poursuit le délinquant
00:49:22de la route. Le jeune âgé de seulement
00:49:2417 ans qui était au guidon de la moto
00:49:26non homologuée sera interpellé rapidement.
00:49:28Selon le syndicat Alliance,
00:49:30ces rodéos sont monnaie courante
00:49:32à Strasbourg et dans ses environs.
00:49:34On a des vidéos choquantes où on a
00:49:36même parfois des déambulations de hordes
00:49:38de motos qui circulent dans certains quartiers
00:49:40avec justement ces motos non homologuées.
00:49:42Ça fait effectivement
00:49:44un trouble à l'ordre public assez important.
00:49:46Le policier percuté a été transporté
00:49:48à l'hôpital. Il souffre d'une suspicion
00:49:50de fracture au poignet et de multiples
00:49:52contusions. Voilà, je vous rappelle
00:49:54le verdict qui a été donné par Fabien
00:49:56Vanmerlick. C'était 4 mois
00:49:58avec sursis pour blessure
00:50:00involontaire et 150 euros demande pour
00:50:02refus de tempérer. Maître Slama, vous
00:50:04qui connaissez les tribunaux, est-ce que c'est
00:50:06très léger ?
00:50:08Ça peut paraître léger, je vous l'accorde.
00:50:10Maintenant, qu'est-ce qu'on peut dire ? On peut dire que
00:50:12le parquet a 10 jours pour faire appel. Si jamais la peine n'est pas satisfaisante
00:50:14au regard du ministère public, le parquet peut faire appel.
00:50:16Donc sa décision n'est pas définitive. Autre chose
00:50:18qu'on peut dire, c'est que là, c'est la sanction
00:50:20et c'est la peine pénale. Il y aura
00:50:22et il y aura vraisemblablement une peine civile.
00:50:24Ça veut dire que ce policier
00:50:26et la victime pourraient être indemnisés
00:50:28en plus des 150 euros. 150 euros, c'est l'amende.
00:50:30Mais si jamais il y a...
00:50:32Mais ce que je dis,
00:50:34c'est que... Comme dit le policier,
00:50:36c'est même pas le prix d'une paire de baskets. Non, mais il a été dit, c'est le prix
00:50:38de la douleur, etc. Non. Enfin, je veux dire, la douleur,
00:50:40si jamais elle est justifiée, il pourrait être indemnisé
00:50:42à hauteur de plusieurs milliers. Ça, j'en sais rien.
00:50:44Ce sera au tribunal de le dire. Mais en tout cas...
00:50:46Mais en tout cas... Non, mais de toute façon,
00:50:48il sera indemnisé. Mais ce que je veux dire, c'est que
00:50:50ce n'est que l'aspect pénal des choses.
00:50:52Mais est-ce que sur l'aspect pénal,
00:50:54vous comprenez que les gens soient choqués quand même ?
00:50:56C'est-à-dire qu'ils foncent sur un policier.
00:50:59Alors, on parle d'un volontaire.
00:51:01Je ne sais pas pourquoi. Le problème, c'est qu'on n'a pas
00:51:03les explications à chaque fois.
00:51:05Mais on parle de blessure involontaire.
00:51:07Mais 4 mois avec sursis, 150 euros d'amende,
00:51:09quand on fonce sur un policier, qu'on le renverse,
00:51:11qu'il tombe au sol, qu'il finit à l'hôpital,
00:51:13on se dit que ce n'est pas ça qui va l'empêcher de recommencer.
00:51:15On peut penser ça. Encore une fois, moi, je n'ai pas accès à l'ensemble du dossier.
00:51:17Je peux comprendre ce que vous dites. Je dis encore une fois
00:51:19que cette décision n'est pas définitive. Le parc est à 10 jours pour faire appel.
00:51:21On n'entend pas aussi la voix de la Défense.
00:51:24Peut-être des arguments en défense que je n'ai pas.
00:51:26Ça va être le pauvre.
00:51:28Non, mais pas nécessairement.
00:51:30Pourquoi est-ce qu'il partait par là ?
00:51:32Il y a plein d'éléments qu'on n'a pas.
00:51:34On écoute la réaction de Gérald Darmanin qui était ce matin
00:51:36sur CNU justement sur ce dossier.
00:51:38Ce que je pense, c'est que les textes de loi
00:51:40ne sont pas assez fermes. Je l'ai toujours dit.
00:51:42Et à l'époque, j'avais proposé déjà
00:51:44des modifications pour les refus d'obtempérer
00:51:46qui sont en fait, je le pense,
00:51:48des tentatives d'homicide pour une grande partie d'entre eux.
00:51:50Je pense qu'il faut modifier
00:51:53la loi et c'est très important de le faire.
00:51:55Je n'avais pas réussi à le faire quand j'étais à l'intérieur.
00:51:57Je souhaiterais qu'on puisse le faire au ministère de la Justice.
00:52:01Deuxièmement, je ne sais pas si quelqu'un a fait appel.
00:52:03Le parquet, le policier victime.
00:52:05On verra bien s'il fera appel.
00:52:07Il se peut qu'une partie des appels
00:52:09affirme les décisions de première instance.
00:52:11Vous le savez.
00:52:13Troisièmement, les volontés jusqu'à présent
00:52:15des gardes d'essau n'étaient pas
00:52:17de considérer que les forces de l'ordre
00:52:19devaient être particulièrement suivies,
00:52:22protégées par les procureurs de la République.
00:52:24La circulaire politique pénale que j'ai prise hier
00:52:26évoque par deux fois sur trois pages
00:52:30la protection que nous devons collectivement
00:52:32à tous ceux qui représentent l'État.
00:52:34Évidemment, les forces de l'ordre en premier,
00:52:36les surveillants de prison, les magistrats, les élus.
00:52:40Quand on dit aux procureurs de la République
00:52:42qu'en premier lieu, ils doivent protéger ceux qui nous protègent,
00:52:44on a sans doute à la fin,
00:52:46je ne parle pas de cette affaire particulièrement,
00:52:48mais en général, des réponses beaucoup plus fermes.
00:52:50Gérald Darmanin a raison là-dessus.
00:52:52Oui, c'est bien. On va faire quoi du coup ?
00:52:54Le problème ce n'est pas les peines,
00:52:56les peines existent, c'est les juges.
00:52:58Les juges, il n'y a pas tous,
00:53:00bien sûr, pas tous, c'est jamais tous,
00:53:02mais il y a beaucoup de juges de gauche
00:53:04qui ne veulent pas mettre des peines lourdes
00:53:06parce que les pauvres petits ont eu une enfance difficile.
00:53:08Il faut changer tout le système judiciaire.
00:53:10Vous changez quoi les juges ?
00:53:12Remettre les peines planchers.
00:53:14Première infraction pour un refus d'obtempérer,
00:53:16un enferme.
00:53:18Il l'est fait, pas un enferme,
00:53:20mais on reste à la maison à jouer à la Playstation.
00:53:22Deuxième fois, cinq ans, il n'y aura plus de refus d'obtempérer.
00:53:24Laurence Ayé, ça vous inspire quoi ce verdict ?
00:53:26Je suis contente d'avoir le verdict
00:53:28parce que vous remarquez qu'à chaque fois,
00:53:30on suit des affaires et on ne sait jamais comment c'est à l'apprentissage.
00:53:32Moi, je pense aux policiers aujourd'hui, aux gendarmes,
00:53:34qui se disent, après tout, en fait, on peut nous foncer dessus,
00:53:36on peut éventuellement nous tuer
00:53:38sans que ça occasionne des peines.
00:53:40Je ne connais pas ce dossier en particulier,
00:53:42mais il y en a d'autres, si vous voulez,
00:53:44et on le voit sur les réseaux souvent qui sont dénoncés,
00:53:46qui sont totalement choquants.
00:53:48Effectivement, il faut changer la réglementation
00:53:50et les peines encourues
00:53:52pour les refus d'obtempérer,
00:53:54qui sont aujourd'hui plus que des refus d'obtempérer,
00:53:56mais dans plusieurs cas, presque des tentatives d'homicide.
00:53:58Mais ça participe,
00:54:00si vous voulez, à une ambiance générale
00:54:02d'une forme de culture de l'excuse.
00:54:04En plus, ce jeune a 17 ans.
00:54:06On en est encore à cette histoire
00:54:08de minorité.
00:54:10Faire ça, en fait,
00:54:12il va être le caïd du truc,
00:54:14même pas l'avoir passé la peine.
00:54:16Et aujourd'hui, les policiers et gendarmes
00:54:18doivent être protégés par la République.
00:54:20Vous savez, on a énormément de problèmes de recrutement
00:54:22dans la police, et si on continue comme ça,
00:54:24on va arriver à un stade où on n'aura pas assez de policiers
00:54:26pour nous protéger.
00:54:28Oui, alors moi, j'ai droit à une phrase.
00:54:30Tant mieux.
00:54:32Vous en avez dit beaucoup, déjà.
00:54:34Non, mais je souscris complètement
00:54:36ce que dit Darmanin.
00:54:38C'était clair et c'était ferme.
00:54:40La loi va changer.
00:54:42On va faire une pause.
00:54:44On fait la pub, on fait le CNews Info.
00:54:46On va parler des attaques au couteau.
00:54:48C'est intéressant.
00:54:50On apprend qu'il y en a eu 40, rien qu'à Paris,
00:54:52en un trimestre.
00:54:54Je voudrais qu'on réagisse sur ce que va faire
00:54:56la mairie de Paris, parce qu'elle va diffuser
00:54:58une vidéo dans les classes pour expliquer
00:55:00qu'il ne faut pas faire d'attaque au couteau,
00:55:02que ce n'est pas bien.
00:55:04Ensuite, on parlera de ce qui s'est passé
00:55:06à Abdon le Vaucluse.
00:55:08Vous vous en souvenez, il y a eu ce supermarché
00:55:10où on a poignardé un des clients qui était là.
00:55:12Et on apprend que cet homme était déjà fiché,
00:55:14était déjà recherché.
00:55:16Et vous entendrez la mère qui dit,
00:55:18mais est-ce que cette histoire de problèmes psychologiques,
00:55:20finalement, ce n'est pas une excuse pour les islamistes,
00:55:22au fond, pour se protéger à chaque fois en disant
00:55:24j'ai des problèmes psychologiques et c'est pour ça
00:55:26que je ne dois pas être sanctionné.
00:55:28On parle de tout ça dans un instant.
00:55:30Restez avec nous en direct sur CNews.
00:55:32A tout de suite.
00:55:34On l'a appris en fin de matinée.
00:55:36C'était une figure des médias
00:55:38qui faisait la pluie et le beau temps sur TF1.
00:55:40Catherine Laborde,
00:55:42ex-présentatrice de La Météo,
00:55:44est décédée à l'âge de 73 ans
00:55:46des suites de la maladie à corps de Lewy.
00:55:48Une pathologie entre Parkinson
00:55:50et Alzheimer.
00:55:52Boalem Sansal est sorti de l'hôpital
00:55:54et reste en prison, annonce ce matin
00:55:56de Jean-Noël Barraud.
00:55:58Je vous rappelle que l'écrivain est incarcéré
00:56:00en Algérie depuis plus de trois mois.
00:56:02Une détention arbitraire dénoncée
00:56:04par les politiques et de nombreuses personnalités
00:56:06qui réclament sa libération immédiate
00:56:08et inconditionnelle.
00:56:10Et puis pas moins de deux ministres
00:56:12chevêdés, sinistrés.
00:56:14Le ministre auprès du ministre de l'Intérieur
00:56:16François-Noël Buffet et Françoise Gattel,
00:56:18ministre délégué chargé de la ruralité,
00:56:20sont depuis ce matin en Ile-et-Vilaine.
00:56:22600 personnes
00:56:24n'ont déjà dû évacuer leur logement
00:56:26devant l'inexorable montée des eaux
00:56:28entamée ce week-end.
00:56:30Un épisode qui risque de perdurer jusqu'à mercredi,
00:56:32prévient la préfecture.
00:56:3611h36 sur CNews, merci d'être en direct
00:56:38avec nous. On va parler maintenant
00:56:40de ce plan lancé par la mairie.
00:56:42Un plan de lutte contre les violences à l'arme blanche.
00:56:44Un plan qui a été lancé après le décès d'Elias.
00:56:46Vous le savez, on en a beaucoup parlé.
00:56:48Effectivement, le drame de ce jeune garçon
00:56:50de 14 ans qui a été tué samedi.
00:56:52Donc la mairie de Paris lance un plan
00:56:54et elle va diffuser dans les classes,
00:56:56dans les écoles, une vidéo
00:56:58pour dire aux jeunes que c'est pas bien
00:57:00de venir avec un couteau et que c'est pas bien
00:57:02de s'en servir. On regarde le sujet,
00:57:04on en parle après parce que j'ai le sentiment
00:57:06qu'on n'arrive pas à répondre. Il y a de vrais problèmes.
00:57:08Il y a de mauvaises réponses.
00:57:10Et c'est ça le problème. Regardez.
00:57:12Le plan couteau est lancé.
00:57:14Une réunion avec le rectorat,
00:57:16les médiateurs de la capitale, la police
00:57:18municipale et la préfecture de police
00:57:20a eu lieu hier pour lutter contre les violences
00:57:22à l'arme blanche dans les établissements
00:57:24scolaires parisiens. Car au cours
00:57:26de l'année scolaire 2023-2024,
00:57:28de nombreuses agressions ont été
00:57:30recensées. On en compte
00:57:3274 dans les collèges, 38
00:57:34dans les lycées et même 18 en primaire.
00:57:36Des chiffres qui ont fait réagir
00:57:38cette magistrate. On peut dire
00:57:40que la violence touche les mineurs de plus
00:57:42en plus jeunes. Les magistrats en poste
00:57:44dans les tribunaux notent qu'une grande frange
00:57:46des adolescents est devenue inaccessible
00:57:48à la sanction pénale. Ces jeunes
00:57:50gens sont capables de donner des coups de couteau
00:57:52pour un rien et même de tuer.
00:57:54D'après la préfecture de police, aucun
00:57:56arrondissement ne serait épargné.
00:57:58La sensibilisation à ces violences sera
00:58:00au coeur du plan d'action de la ville de Paris.
00:58:02Les forces de l'ordre se rendront dans chaque
00:58:04armurerie pour leur rappeler de contrôler
00:58:06l'âge de leurs clients. Une vidéo de
00:58:08sensibilisation va être diffusée dans chaque
00:58:10classe parisienne et la visite d'un
00:58:12médiateur ou policier dans tous les établissements
00:58:14de la capitale est aussi prévue
00:58:16dès cette année scolaire.
00:58:18C'est désespérant
00:58:20de ne pas comprendre
00:58:22que le problème n'est pas là.
00:58:24Vous allez dire attention, ne poignard
00:58:26de pas quelqu'un. On est quand même
00:58:28dans un autre monde. Ces jeunes qui sont
00:58:30amenés à faire ça sont déjà
00:58:32dans une évolution
00:58:34psychique où c'est bien
00:58:36trop tard, où effectivement
00:58:38ils sont en capacité
00:58:40d'amener à tuer un jeune
00:58:42pour un portable. Ça veut dire
00:58:44que la vie n'a plus
00:58:46de valeur
00:58:48pour eux. Ces jeunes
00:58:50ont commis avant d'autres faits.
00:58:52Tout ceci n'est pas arrivé tout seul
00:58:54et en général c'est un processus
00:58:56où on peut dès la racine, à partir du
00:58:58moment où les jeunes commettent déjà des faits
00:59:00beaucoup moins graves, je le redis,
00:59:02mettre ces jeunes à
00:59:04l'isolement dans le sens du contexte
00:59:06dans lequel ils se trouvent. Les centres
00:59:08éducatifs fermés ne sont très
00:59:10certainement pas assez nombreux.
00:59:12Des jeunes qui commettent déjà
00:59:14des actes qui sont interdits par la loi
00:59:16doivent être sortis de leur milieu.
00:59:18Et tant qu'on ne prendra pas le problème à la racine,
00:59:20on laissera évoluer jusqu'à
00:59:22donner la mort pour un téléphone.
00:59:24Mais là, l'Amérique Paris, c'est du cinéma !
00:59:26C'est du cinéma !
00:59:28Je crois qu'ils réalisent même pas. Soit ils s'en foutent,
00:59:30soit ils ne réalisent pas. Et les deux sont graves.
00:59:32En tout cas, il va falloir quand même revoir les choses.
00:59:34Maître Slama. Alors, je suis
00:59:36assez d'accord sur le fait qu'à mon avis, il faut un choc
00:59:38d'autorité dès le plus jeune âge et d'abord dans les
00:59:40écoles et donc si jamais ça ne suffit pas, il faut ailleurs.
00:59:42Je précise une chose qui n'est pas
00:59:44excusée parce que je sais
00:59:46tout de suite ce que vous allez me répondre, mais je précise une chose quand même
00:59:48parce que malheureusement, j'ai eu à traiter un certain
00:59:50nombre de cas de figure des deux côtés
00:59:52prévenus comme victimes dans le cadre
00:59:54d'attaques au couteau qui ont abouti à des morts. Je n'ai jamais
00:59:56vu un de ces cas où la mort a été donnée
00:59:58volontairement. Alors, ça n'excuse rien, mais je le précise
01:00:00quand même. Je le précise quand même. Pour qu'on
01:00:02sache de quoi on parle. Ce sont des gens qui sont...
01:00:04Votre plan de clavicule, c'est que vous ne voulez pas donner la mort.
01:00:06Non, non, non. Je vous le dis. C'est pas une preuve d'amour
01:00:08non plus. Non, mais je suis d'accord.
01:00:10J'ai commencé en disant que ça n'excuse rien.
01:00:12J'ai commencé en disant que ça n'excuse rien.
01:00:14Je ne dis pas que ça excuse. Je dis
01:00:16excusez-moi. En revanche, dire
01:00:18qu'il donne un coup de couteau, ce n'est pas pour donner la mort.
01:00:20Ce n'est pas pour faire du bien non plus. Non, non, non.
01:00:22Donc, il y a quand même un geste
01:00:24à un moment donné. Il y a quand même un geste qui n'a absolument
01:00:26pas lieu d'être et qui doit être fonctionné et qui doit être
01:00:28réprimé pénalement. Je ne dis pas du tout le contraire.
01:00:30Je dis juste, encore une fois...
01:00:32Vous ne pouvez pas le dire au tribunal. Vous ne pouvez pas dire
01:00:34oui, je voulais le tuer. Non, mais vous savez,
01:00:36une audience, ce n'est pas... Ah, vous dites que vous n'avez pas fait exprès.
01:00:38Il n'a pas fait exprès. Circulez. Rien à voir. Ce n'est pas comme ça que ça se
01:00:40passe. Vous êtes conseillère,
01:00:42Modem, du 18e arrondissement
01:00:44à Paris. Enfin, là,
01:00:46on fait du vent. Alors, je dois
01:00:48quand même dire que les élus n'ont pas
01:00:50été, en tout cas,
01:00:52connus
01:00:54ce plan. Et d'une part,
01:00:56ils ne l'ont pas discuté. Et comme nous sommes
01:00:58dans l'opposition, et je suis comme vous,
01:01:00je découvre un peu ce plan. Alors,
01:01:02je ne vais pas intervenir là-dessus puisque je n'ai pas encore
01:01:04les éléments, mais je voudrais dire que
01:01:06par rapport à la jeunesse et la violence de la jeunesse,
01:01:08il y a une mutation
01:01:10qui est en train de se faire avec ces jeunes, et je peux même
01:01:12qualifier ces jeunes de mutants,
01:01:14en la mesure où moi, je suis de cette génération
01:01:16qui a connu ce qu'on appelait
01:01:18les blousons noirs, c'est-à-dire que les gens
01:01:20allaient dans les fêtes, il y avait le baston,
01:01:22la violence a toujours existé. Oui, bien sûr.
01:01:24Mais c'était les coups de poing. C'était un coup de poing.
01:01:26Le baston et surtout,
01:01:28le soir, le lendemain,
01:01:30ils allaient travailler et ils allaient au lycée.
01:01:32Aujourd'hui, il y a une violence
01:01:34que dans les quartiers... Mais ça, c'est
01:01:36à des lieux. Juste, excusez-moi, Fadi Lamère, on a tout fait,
01:01:38c'est à des lieux. Moi, ce qui m'intéresse, c'est comment on en sort.
01:01:40Mais Jean-Marc, vous prenez la queue
01:01:42et l'élection, c'est quoi, aujourd'hui ?
01:01:44Je prends ce qui traîne. Et ce qui traîne
01:01:46est ce qu'on voit aujourd'hui.
01:01:48Pourquoi ? Mais écoutez-moi,
01:01:50mais écoutez-moi.
01:01:52Aujourd'hui, cette violence qui est
01:01:54quadruplée, elle est
01:01:56essentiellement,
01:01:58en tout cas, pour la volonté, vous dites non,
01:02:00pas la volonté. Non, mais juste, Fadi Lamère,
01:02:02arrêtez de nous faire un exposé théorique.
01:02:04Je ne fais pas un exposé théorique. Mais oui, vous faites un exposé
01:02:06aujourd'hui, c'est violent. Ok, on le sait, on le voit
01:02:08tous les jours. Mais si vous ne comprenez pas... Mais je l'ai compris !
01:02:10Je vous dis juste qu'est-ce qu'on fait.
01:02:12Je vous dis juste qu'est-ce qu'on fait, Fadi Lamère.
01:02:14C'est ça, la question. C'est ce que je vous dis, il faut traiter
01:02:16pourquoi ces jeunes,
01:02:18aujourd'hui, ils ont une telle violence.
01:02:20Mais on le sait. La sévérité.
01:02:22Vous avez raison, là, c'est les jeunes qui sont... En tout cas, c'est pas une vidéo
01:02:24dans les classes qui va changer quelque chose. Mais c'est les jeunes qui ne sont pas encadrés.
01:02:26Mais non, ça, la vidéo... Ça, c'est du
01:02:34En tout cas, je pense que la mairie de Paris, quand elle vous dit
01:02:36qu'on va passer une vidéo, c'est elle qui n'a pas pris la mesure.
01:02:38Mais je ne suis pas responsable.
01:02:40Je ne suis pas à vous. J'ai dit la mairie de Paris.
01:02:42Garen, allez.
01:02:44La mairie de Paris, c'est le cirque Pinder.
01:02:46Le plan couteau, il leur manque plus que les nez rouges.
01:02:48Aujourd'hui, vous pensez vraiment
01:02:50qu'en diffusant une vidéo dans les classes, en disant
01:02:52« Ah, il ne faut pas regarder », ou alors dire
01:02:54au magasin « Faites attention à
01:02:56qui vous vendez des couteaux », comme si Internet n'existait pas
01:02:58et que les jeunes ne pouvaient pas se procurer des couteaux
01:03:00n'importe où ailleurs. Il y a un problème,
01:03:02c'est qu'il y a une éducation défaillante
01:03:04des parents. Les parents ont donné
01:03:06une éducation complètement défaillante.
01:03:08Dans ce cas-là, il faut des sanctions exemplaires
01:03:10dès la première bêtise. Il faut arrêter
01:03:12avec cette justice des mineurs délirantes.
01:03:14Quand on a 16 ans et qu'on poignarde quelqu'un,
01:03:16il faut être jugé comme un adulte
01:03:18et pas comme un enfant. Plus la suppression
01:03:20de toutes les aides sociales pour la famille, suppression
01:03:22des HLM, suppression de tout ça.
01:03:24C'est le programme du Rassemblement National.
01:03:26Le Rassemblement National ne propose même pas ça.
01:03:28Il va plus loin.
01:03:30– Allez, on va parler d'un autre sujet.
01:03:32– Mettez pas le faux nez.
01:03:34Le RN ne propose même pas ça, il trouve ça trop strict.
01:03:36– Allez, on va parler de ce qui s'est passé à Abt.
01:03:38C'est dans le Vaucluse, ça s'est passé ce week-end.
01:03:40Vous savez que les habitants sont en colère
01:03:42parce qu'ils ont découvert le profil de l'assaillant
01:03:44de cet homme qui a attaqué
01:03:46dans un supermarché.
01:03:48Il a attaqué un client
01:03:50qui était là avec un couteau.
01:03:52Le parquet terroriste a été saisi de ce dossier.
01:03:54Aujourd'hui, on nous explique que cet homme
01:03:56avait un traitement psychiatrique.
01:03:58C'est un problème.
01:04:00Vous allez entendre dans le sujet la maire
01:04:02qui explique qu'elle se demande
01:04:04si cette idée de dire sans arrêt
01:04:06j'ai un problème psychiatrique,
01:04:08ce n'est pas une excuse qu'ont désormais les islamistes
01:04:10quand ils se font interpeller.
01:04:12Écoutez.
01:04:14– Après l'attaque terroriste qui a eu lieu
01:04:16dans ce supermarché d'Abt,
01:04:18la stupeur a laissé place à la colère.
01:04:20L'assaillant, de nationalité française,
01:04:22âgé de 32 ans,
01:04:24a attaqué un client avec un couteau
01:04:26et frappé le vigile
01:04:28qui tentait de le maîtriser.
01:04:30L'individu avait déjà été interpellé en 2016,
01:04:32puis relâché
01:04:34après quelques mois en détention.
01:04:36– Je suis en colère et triste à la fois
01:04:38parce que ça aurait pu être encore plus terrible.
01:04:40– Ce n'est pas normal qu'il soit en liberté.
01:04:42Si il est dans le jeu,
01:04:44on doit le surveiller,
01:04:46il doit être en prison.
01:04:48– La maire de la commune est révoltée.
01:04:50L'individu figurait déjà
01:04:52au fichier des signalements
01:04:54pour la prévention de la radicalisation
01:04:56à caractère terroriste.
01:04:58– Ce monsieur a été interpellé il y a quelques années.
01:05:00Il a été condamné à 6 ans de prison.
01:05:02Je ne sais pas s'il les a tous faits.
01:05:04Il est ressorti avec un bracelet électronique.
01:05:06Il devait pointer régulièrement la gendarmerie.
01:05:08Il avait un traitement psychiatrique.
01:05:10Je me posais la question,
01:05:12est-ce que
01:05:14la psychiatrie devient
01:05:16un élément
01:05:18qui servirait
01:05:20aux radicalisés
01:05:22et à la police judiciaire ?
01:05:24Je me pose les questions.
01:05:26– Voilà, on va essayer d'y répondre.
01:05:28On est en direct avec le docteur Christine Barois
01:05:30qui est psychiatre.
01:05:32Bonjour docteur, merci d'être avec nous.
01:05:34Elle est très intéressante, je trouve,
01:05:36la question que pose cette maire.
01:05:38Parce qu'on a le sentiment aujourd'hui
01:05:40à chaque fois qu'il y a une attaque islamiste,
01:05:42une attaque intégriste,
01:05:44à chaque fois on nous dit
01:05:46c'est quelqu'un qui a des problèmes psychiatriques.
01:05:48Est-ce que ça ne devient pas une excuse ?
01:05:50On veut savoir si la personne est pénalement responsable,
01:05:52si elle est en pleine possession de ses moyens
01:05:54et de ses facultés.
01:05:56À ce moment-là, on pourrait effectivement dire
01:05:58quelqu'un qui est schizophrène.
01:06:00Toutefois, il y a aussi des convictions idéologiques
01:06:02qui poussent à l'acte terroriste.
01:06:04C'est vraiment un mélange de ces deux aspects
01:06:06et c'est véritablement l'expertise psychiatrique
01:06:08qui peut le dire.
01:06:10Après ça, la maire souligne
01:06:12la grande difficulté
01:06:14en psychiatrie en France
01:06:16qui est vraiment sinistrée
01:06:18et c'est toujours un sujet
01:06:20de société de savoir
01:06:22si ce sont les psychiatres qui doivent être
01:06:24garants de la sécurité publique.
01:06:26Je me pose une question
01:06:28que je dois avouer à chaque fois
01:06:30quand on voit des attaques terroristes comme ça.
01:06:32De toute façon,
01:06:34est-ce qu'à partir du moment où on prend un couteau
01:06:36au nom d'un dieu quel qu'il soit
01:06:38on va tuer des gens,
01:06:40on n'a pas déjà un problème psychiatrique ?
01:06:44En France, on a fait la révolution
01:06:46parce qu'on n'avait pas de pain
01:06:48et on est allé non pas avec des couteaux
01:06:50mais je pense qu'il y a aussi l'aspect...
01:06:52Excusez-moi docteur,
01:06:54je ne mets pas la révolution française
01:06:56sur le maplan qu'un islamiste qui va tuer quelqu'un
01:06:58dans un supermarché.
01:07:00Ce que je veux dire c'est que la violence
01:07:02elle a toujours existé
01:07:04et je ne veux pas dire qu'elle soit acceptable
01:07:06mais c'est un peu facile,
01:07:08vous avez raison,
01:07:10de dire que je me sers
01:07:12d'une idéologie religieuse
01:07:14et ensuite me planquer derrière.
01:07:16Et ça je pense que c'est vraiment
01:07:18encore une fois
01:07:20c'est lors de l'expertise psychiatrique
01:07:22qu'on peut savoir si ça tient ou pas.
01:07:24Est-ce qu'on peut jouer ?
01:07:26Est-ce qu'ils peuvent simuler ?
01:07:28Est-ce qu'ils peuvent dire oui j'ai un problème psychiatrique,
01:07:30j'ai des soucis ?
01:07:32Est-ce que c'est facile de tromper un psychiatre ?
01:07:34Moi je ne pense pas,
01:07:36franchement pour alléguer une schizophrénie
01:07:38il faut avoir quand même une bonne idée
01:07:40et puis souvent les schizophrènes
01:07:42sont déjà de schizophrénie
01:07:44c'est-à-dire que ce n'est pas tout d'un coup
01:07:46et souvent ils sont déjà suivis pour plusieurs raisons.
01:07:48Après ça le côté fanatique
01:07:50et religieux
01:07:52il peut aussi faire partie de la pathologie.
01:07:54Merci beaucoup docteur Christine Barrois,
01:07:56merci psychiatre d'avoir été avec nous.
01:07:58Il était fiché au FSPRT,
01:08:00il avait été condamné,
01:08:02certes peut-être a-t-il en parallèle
01:08:04une pathologie psychiatrique
01:08:06et donc ça voudrait dire qu'à partir du moment
01:08:08où on est détecté
01:08:10ayant une maladie psychiatrique
01:08:12on peut tout se permettre.
01:08:14C'est ça qu'on en déduit, mais c'est trop facile
01:08:16parce que dans ces cas-là si vous voulez
01:08:18ça veut dire que vous êtes en liberté
01:08:20dangereux pour deux raisons
01:08:22à la fois la pathologie psychiatrique
01:08:24et le fait justement
01:08:26d'être fiché au FSPRT
01:08:28mais vous avez la liberté
01:08:30vous ne serez pas sanctionné de la même manière
01:08:32voire pas sanctionné du tout
01:08:34Maître m'arrêtera si je me trompe
01:08:36voire pas sanctionné du tout
01:08:38si on considère qu'on n'est pas responsable
01:08:40Alors oui et non
01:08:42oui c'est vrai qu'on peut ne pas être déclaré responsable
01:08:44et ne pas avoir de peine de prison
01:08:46non parce qu'en vérité, et moi je le dis régulièrement
01:08:48c'est parfois pire de ne pas être déclaré responsable
01:08:50et d'être reconnu psychiatrement
01:08:52déficient ou d'avoir un problème psychiatrique
01:08:54parce qu'on peut rester
01:08:56ad vitam aeternam en hôpital
01:08:58Ou sortir au bout de trois semaines
01:09:00Ben oui, il n'y a pas de règles
01:09:02Il y a des règles
01:09:04Soit encore une fois je dis une bêtise
01:09:06mais vous me corrigez si c'est le cas
01:09:08A mon sens il n'y a pas de durée
01:09:10quand on envoie quelqu'un à l'hôpital psychiatrique
01:09:12on ne dit pas vous y êtes pour 7 ans ou pour 8 ans
01:09:14Oui mais le fait qu'il n'y ait pas de durée peut être un énorme handicap pour la personne
01:09:16Ou un énorme avantage
01:09:18Ou un énorme avantage
01:09:20Ou un énorme avantage parce qu'on peut peut-être sortir au bout de deux mois
01:09:22Ou effectivement un avantage
01:09:24comme moi ça c'est rare
01:09:26mais effectivement un avantage qui fait que ça peut durer moins longtemps
01:09:28La deuxième chose que je voudrais dire
01:09:30c'est que de toute façon la psychiatrie
01:09:32on sait qu'aujourd'hui elle n'est pas suffisamment traitée en France
01:09:34il y a des problèmes
01:09:36il y a une quête parlementaire aujourd'hui en France parce qu'il n'y a plus d'argent
01:09:38ça c'est la deuxième chose
01:09:40la troisième chose c'est que c'est dur de s'immuner
01:09:42et la quatrième chose que je voudrais dire de toute façon
01:09:44c'est que de toute façon à supposer qu'il y a un problème psychiatrique
01:09:46c'est pas du tout de la liberté automatique
01:09:48on dit souvent que dans l'affaire Lola la fille avait dit problème psychiatrique
01:09:50et donc peut-être non elle est toujours en prison
01:09:52et elle va le rester pendant assez longtemps
01:09:54donc psychiatrie ne peut pas dire liberté
01:09:56Merci beaucoup, merci à tous dans un instant
01:09:58C'est Sonia Mabouk, on se retrouve demain en direct à partir de 10h35
01:10:00A demain et d'ici là, soyez prudents