• avant-hier
Avec Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts

🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##L_INVITE_POLITIQUE-2025-03-07##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Soudradio, 8h35, mon invité politique ce matin, c'est le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarro, bonjour.
00:08Bonjour.
00:09Et merci d'être avec nous ce matin sur Soudradio.
00:11Beaucoup de sujets à évoquer, la suspension du chantier de la 69, les ZFE, les zones à faible émission, stop ou encore.
00:18Mais d'abord, un mot sur cette découverte assez incroyable,
00:22un découvert d'un obus, Gare du Nord à Paris, un obus qui date de la seconde guerre mondiale, qui a été trouvé à proximité des voies, c'est ça les équipes de Démineur qui sont toujours sur place actuellement ?
00:33Exactement, tout le monde est très fortement mobilisé, à la fois sur la commune de Saint-Denis, à proximité de la Gare du Nord, avec une circulation qui est totalement bloquée.
00:44Pour combien de temps, on a une idée ?
00:46Les équipes sont sur place, essaient de faire au plus vite, mais vous imaginez avec un périmètre de sécurité, le préfet de police est sur place, je m'y rendrai très probablement après notre interview,
00:58puisque des centaines de personnes sont présentes dans la gare, elles ont besoin d'informations, tout est stoppé au niveau de la circulation des trains ce matin,
01:08que ce soit bien sûr les Eurostar, que ce soit le RER B, le RER D, la ligne K, la ligne H, donc vous imaginez la panique que ça peut représenter au niveau ferroviaire,
01:20les TER également des Hauts-de-France, donc il faut agir rapidement, à la fois prendre toutes les conditions de sécurité nécessaires, ça peut arriver de déminer un certain nombre de bagages,
01:36quelques fois abandonnés, mais c'est plutôt rare pour des bombes de la Deuxième Guerre Mondiale.
01:40Je veux sécuriser pour autant les personnes qui habitent à proximité, il n'y a pas de crainte, mais il y a des processus qui existent et qu'on est obligé de mettre en place,
01:52par contre au niveau du trafic, ça va fortement chambouler toute la journée.
01:56Et on ne sait pas combien de temps, au moins pour la journée ?
01:59Les équipes sont très mobilisées, l'idéal ce serait de pouvoir rétablir une circulation, des circulations dans un mode un peu dégradé dès l'après-midi,
02:10mais j'aurai plus de renseignements tout à l'heure et je ne manquerai pas de les communiquer aux différents médias pour qu'ils puissent les relayer aux usagers.
02:18Est-ce qu'on peut déjà dire aux personnes qui nous écoutent et qui avaient un voyage dans cette gare et par rapport à toutes les décertes qui existent du point de la gare du Nord,
02:33d'éviter de partir, d'aller à la gare et de reporter leur voyage ?
02:40Philippe Tabarro, venons-en à cette suspension du chantier de l'A69 entre Castres et Toulouse.
02:46Le préfet qui a fait appel de la décision, c'est effectif, ça a été déposé ?
02:51Oui, ça sera déposé dans les jours qui viennent.
02:55On travaille sur un mémoire bien sûr pour faire appel et surtout pour demander un sursis à exécution.
03:02C'est ça aussi le vrai sujet de la décision.
03:05On va continuer le chantier d'ici à l'appel qui connaîtra la décision d'appel d'ici un an, un an et demi.
03:12Comme toutes les décisions en appel, la décision partira à la cour administrative d'appel de Toulouse.
03:19Il y aura une instruction de nouveaux magistrats.
03:22Mais la question qui se pose à nous à l'heure où on parle, c'est la situation du chantier.
03:28À la fois un chantier qu'il faut sécuriser parce que des personnes essaient d'envahir ce chantier.
03:34Vous connaissez le phénomène des zadistes qui ont l'habitude d'occuper un certain nombre de chantiers.
03:41Ils l'ont déjà fait dans notre pays.
03:43Donc ça prend du temps.
03:45Les entreprises sont mobilisées là-dessus.
03:47Et puis c'est une catastrophe également concrète et immédiate sur un plan économique.
03:55C'est-à-dire qu'il y a 1000 personnes aujourd'hui qui sont au chômage.
03:59Il y a 3000 à 4000 personnes qui sont indirectement concernées, qui sont des sous-traitants,
04:05qui avaient commandé du matériel, qui sont en cessation de paiement.
04:10Donc on ne se rend peut-être pas compte quand on entend une décision comme ça et notamment quand on va la fêter.
04:15Comme ça a été le cas de quelques dizaines de personnes sur la place du Capitole.
04:19Mais il y a des personnes qui pleurent aujourd'hui par rapport à l'arrêt de ce chantier.
04:23– Ce que vous leur dites à ces personnes qui pleurent, c'est que l'État ira jusqu'au bout,
04:27c'est-à-dire potentiellement jusqu'à saisir le Conseil d'État si c'est nécessaire ?
04:31– Nous sommes déterminés à amener ce chantier à ce que le chantier soit mené à bien.
04:37Pourquoi ? Parce qu'on pense plus que jamais que c'est un projet qui est indispensable
04:43pour déclencher le Tarn, pour des raisons d'aménagement du territoire,
04:48pour des raisons économiques, pour des raisons de sécurité.
04:52Parce que c'est la crédibilité de l'État qui se joue aussi si demain ce chantier est arrêté.
04:57– Les finances de l'État ?
04:59– Les finances de l'État ce sera aux contribuables.
05:02– 1 à 2 milliards d'euros ? Vous confirmez ?
05:04– Non, je n'ai pas ce détail de chiffres que certains parlementaires ont pu sortir.
05:08Ce que je peux vous dire c'est que c'est la crédibilité de l'État qui se joue
05:11et de toutes les collectivités territoriales.
05:14Je rappelle que le projet est financé et soutenu très fortement par la région Occitanie,
05:19par le département du Tarn et d'autres collectivités.
05:22Et cela va faire jurisprudence sur l'ensemble du territoire national.
05:26On a aujourd'hui des projets routiers, autoroutiers ou ferroviaires
05:30qui sont remis en cause par cette décision.
05:33C'est la fin des grands projets.
05:35– La ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, celle Montpellier-Perpignan,
05:39il y a une inquiétude autour de ces projets ?
05:41– Bien sûr qu'il y a une inquiétude.
05:43Je reçois un certain nombre d'élus locaux comme je le fais,
05:46parlementaires, sur l'ensemble de leurs sujets.
05:49Tous les jours, ils viennent me présenter leurs projets en me disant
05:52on a une déclaration d'utilité publique,
05:54donc on est certain que le projet va commencer, va aller au bout.
05:58Non, aujourd'hui, tel que cela a été jugé,
06:01si l'appel ne vient pas apporter des éléments nouveaux
06:07ou si le législateur ne précise pas les choses,
06:11vous pouvez arrêter un chantier à n'importe quel moment,
06:14quand même au bout de 7 contentieux qui disaient que le chantier était légal.
06:18Au bout d'une procédure qui a commencé pratiquement il y a une trentaine d'années,
06:22en tout cas le projet.
06:24On doit sincèrement se dire qu'il y a un droit environnemental aujourd'hui,
06:28mais le droit de l'environnement,
06:30c'est de ne pas empêcher tout projet de développement dans notre pays.
06:33– En un mot, rapidement, on avait Thomas Digard,
06:36tout à l'heure, porte-parole du collectif La Voix est Libre,
06:38en opposant ce projet d'autoroute A69,
06:41qui nous dit, je pose la question,
06:44M. Tabarro, vous avez osé publiquement remettre en question
06:47la décision du tribunal administratif qui a été donnée,
06:49statuant qu'il n'a pas de raison impérative d'intérêt public majeur sur ce dossier de l'A69.
06:55Est-ce que vous pouvez confirmer, c'est la question qui vous pose,
06:57que l'État a étudié toutes les alternatives routières et ferroviaires à l'A69
07:01et le cas échéant, où peut-on avoir ces études ?
07:04– Ecoutez, moi ce que je dis simplement à ce monsieur,
07:06c'est que je n'ai jamais contesté la décision de justice.
07:10Je vais la contester, non pas dans les paroles,
07:15puisque j'ai dit que c'était une situation ubuesque,
07:20et pas une décision de justice ubuesque.
07:23Certains de vos confrères ont fait un…
07:26– La différence est importante.
07:28– La différence est très importante, je tiens à le rappeler,
07:31et je vais justement utiliser la possibilité que donne la justice
07:36de pouvoir faire appel, et ils ne vont pas me reprocher,
07:38eux qui ont fait six ou sept fois appel des décisions de justice,
07:41de pouvoir le faire au nom de l'État aussi,
07:43pour pouvoir aller au bout de ce chantier.
07:45Je rappelle quand même que les deux tiers sont réalisés,
07:48que 300 millions d'euros ont été pratiquement investis,
07:52que deux ouvrages d'art sur trois ont été réalisés.
07:56Quelles conséquences si demain on est amené à être obligé
07:59de détruire ce qui a été réalisé sur ce chantier ?
08:02– Alors vous allez proposer des mesures pour éviter qu'une situation
08:05comme celle actuelle de la 69 ne se reproduise,
08:08tout en préservant l'environnement, c'est ce que vous dites.
08:11Ce texte il va figurer sous forme d'amendement
08:13dans le projet de loi de simplification
08:16qui doit arriver à l'Assemblée au printemps prochain.
08:18Est-ce que vous pouvez donner juste un exemple,
08:20un simple exemple de mesures que vous avez prévues ?
08:23– Il y a deux choses.
08:24Alors je sais que j'ai entendu parler d'initiatives parlementaires,
08:29notamment sur cette question spécifique,
08:32mais moi ce que je souhaite faire,
08:33c'est pas revenir sur la question de la 69,
08:36c'est simplement que ce qui se passe sur la 69
08:39ne se reproduise plus dans notre pays.
08:41Et notamment de considérer que quand on a une déclaration d'utilité publique,
08:46quand on a une autorisation environnementale,
08:49qui sont des procédures déjà excessivement longues
08:52et qui sont susceptibles d'être contestées devant la justice,
08:56en référé ou sur le fond,
08:59qu'on considère qu'ensuite le caractère d'utilité publique,
09:04d'intérêt général du projet existe,
09:07et que cette déclaration d'utilité publique puisse tout aplatir,
09:11tout écraser comme on dit,
09:13et puis qu'il y a quelques projets qui peuvent être considérés
09:16comme des projets d'intérêt national,
09:18où il y a une prise en compte des contraintes environnementales,
09:21mais qui sont indispensables pour notre pays.
09:24– En un mot très rapidement,
09:26avec les défenseurs du projet à Castres demain matin,
09:29est-ce que vous avez prévu d'y passer ou pas,
09:31et est-ce que vous les soutenez ?
09:32– Alors je les soutiens, je n'y serai pas puisque j'ai d'autres engagements,
09:38par contre je me rendrai dans quelques jours dans cette région
09:43avec plusieurs séquences en Haute-Garonne, à Toulouse,
09:49j'ai reçu tout récemment, monsieur le maire qui m'a invité,
09:53on a quelques sujets à traiter,
09:56et puis vous imaginez bien qu'étant à Toulouse,
09:59je ne manquerai pas d'aller dans le Tarn,
10:02tout simplement en plus, et certains m'en avaient fait le reproche,
10:05en me disant que vous ne connaissez pas le territoire,
10:08mon grand-père est né dans le Tarn, j'ai passé tous mes étés,
10:11jusqu'à l'âge de 10 ans dans le Tarn,
10:13je connais cette zone que j'aime beaucoup,
10:15et je sais peut-être plus que quiconque,
10:17le besoin de désenclaver ce territoire,
10:20et le besoin également économiquement de relancer le Tarn,
10:23qui souffre depuis un certain nombre d'années.
10:25Philippe Tabarro, après Lille, Nantes, Lyon et Grenoble,
10:28Paris a mis en place une voie de covoiturage,
10:31notamment sur son périphérique pour les heures de pointe,
10:34est-ce qu'il faut généraliser ces voies de covoiturage ?
10:39Il faut en tout cas les tester, c'est un projet qu'a souhaité,
10:42suite à ce qui avait été fait pendant les Jeux Olympiques,
10:45par madame la maire de Paris,
10:48je rappelle qu'elle est compétente sur le périphérique.
10:52Les parlementaires peuvent avoir un avis sur la question,
10:58et peut-être la poser,
11:00ce qu'on sait c'est que toutes les décisions
11:02qu'elle est amenée à prendre sur le périphérique prêtent à discussion,
11:06c'est le moins qu'on puisse dire,
11:08elle est en lien avec le préfet de police régulièrement,
11:10qui lui peut être prescripteur de certaines mesures,
11:13madame Pécresse, comme vous le voyez,
11:15a des avis bien arrêtés aussi sur la question.
11:17Alors est-ce qu'on généralise cette voie de covoiturage ?
11:20Moi je pense, et c'est ce que j'ai souhaité,
11:22avec le préfet de police et madame Pécresse,
11:24présidente de la région,
11:26qu'on puisse être sur une période d'expérimentation.
11:29Je rappelle que le constat, on le fait,
11:31on va le faire pour les ZFE,
11:33il y a 40 000 personnes qui meurent aujourd'hui,
11:35des particules fines,
11:37chaque année il y a 500 000 personnes
11:39qui sont impactées par la pollution du périphérique,
11:41et que bien sûr, je comprends les personnes
11:44qui souhaitent mettre fin à ça,
11:47il y a eu un nombre de pertes d'espérance de vie
11:51pour toutes ces personnes,
11:53donc c'est une question de santé publique.
11:55Pour autant, est-ce que cette mesure
11:57peut permettre de réduire
11:59le nombre de véhicules sur le périphérique ?
12:02La question se pose,
12:04je ne veux pas y répondre au préalable,
12:06ce que je veux simplement,
12:08c'est que l'expérimentation qui a été faite
12:10en partie pour les Jeux Olympiques,
12:12qui était difficilement appréciable,
12:14parce qu'on l'a tous reconnu,
12:16il y avait beaucoup moins de monde
12:18que d'habitude à Paris,
12:20pour les Jeux Olympiques,
12:22savoir si cette mesure peut fonctionner.
12:24Madame Hidalgo était sur 5 années d'expérimentation,
12:27pour moi, 5 années, ce n'est pas une expérimentation,
12:30une expérimentation, c'est quelques mois.
12:33Donc ce qu'on veut rappeler,
12:35c'est qu'il faut que cette mesure
12:37soit réversible cas échéant,
12:39à la fois dans le temps,
12:41dans quelques mois,
12:43qu'on puisse faire une analyse
12:45avec des personnes qui n'ont pas,
12:47qui ont l'objectivité nécessaire
12:49et qui ne sont pas partis
12:51sur le dossier,
12:53et puis qu'en cas de situation
12:55très dégradée,
12:57la situation soit réversible dans la journée même,
12:59quand il y a
13:01des kilomètres de bouchons
13:03qui sont trop importants.
13:05L'idée, c'est de se dire que,
13:07essayons de lutter contre l'autosolisme,
13:09certaines personnes sont seules dans leur voiture,
13:11certaines, c'est par choix,
13:13d'autres, c'est par obligation,
13:15et celle pour qui c'est obligatoire,
13:17et notamment, je pense,
13:19aux artisans qui vont travailler,
13:21et autres,
13:23on sait qu'on ne pourra pas changer les choses.
13:25Si pour les personnes qui ont
13:27d'autres solutions en matière de transport en commun,
13:29ou peuvent se réunir en matière de covoiturage,
13:31la décision,
13:33ou en tout cas le test,
13:35peut nous permettre de baisser
13:37le nombre de véhicules sur le périph',
13:39je pense que tout le monde en sera content.
13:41– Sur les ZFE, les zones à faible émission,
13:43ça crée énormément de crispations.
13:4535 députés de la droite et du centre ont déposé
13:47une proposition de loi qui vise à suspendre
13:49l'application de ces ZFE pour 5 ans.
13:51Est-ce que vous soutiendrez ce texte ?
13:53Est-ce que le gouvernement donnera
13:55un avis favorable ?
13:57– J'aurais pu en être, j'ai été celui qui a commis un rapport,
13:59je suis venu presque une dizaine
14:01de fois en parler sur votre
14:03antenne.
14:05– J'ai un avis sur les ZFE.
14:07– J'ai un avis, j'avais titré
14:09« Sortir de l'impasse »
14:11et je ne vais pas aujourd'hui,
14:13parce que je suis ministre, renier
14:15le parlementaire que j'ai été et qui a écrit
14:17un certain nombre de choses.
14:19Je considère, et je demandais à l'époque déjà,
14:21un report du calendrier.
14:23Donc la proposition de loi va en ce sens,
14:25après je pense que ça doit se faire
14:27de manière plus affinée, en fonction
14:29des territoires qui sont dits des territoires
14:31de vigilance, où les dépassements
14:33ne sont pas,
14:35ne dépassent pas les critères
14:37qui sont fixés,
14:39et d'autres territoires qui sont
14:41plus émetteurs
14:43de nox, notamment,
14:45et qui créent des problèmes en matière de santé publique.
14:47– Donc moratoire,
14:49mais pas d'abrogation.
14:51– Moratoire pour un certain nombre
14:53de territoires,
14:55mais ce que je dis, et je le répète,
14:57et je l'avais écrit, l'idée c'est, avant de
14:59prendre des décisions comme celle-là,
15:01il faut voir les choses dans le bon ordre.
15:03Le bon ordre c'était une meilleure information,
15:05le bon ordre c'était un meilleur
15:07accompagnement, à travers
15:09différentes primes,
15:11à la conversion,
15:13le leasing social,
15:15toutes ces mesures
15:17qui ont été mises en place
15:19et qui aujourd'hui, on le voit, faute de
15:21financements publics, sont un petit peu
15:23freinées.
15:25De se dire qu'il faut développer
15:27les transports en commun,
15:29notamment à travers
15:31tout ce qui est RER métropolitain,
15:33tout ce qui est services
15:35express régionaux, métropolitains,
15:37sur nos territoires. On développe le transport
15:39en commun, c'est très bien, mais ne mettons pas
15:41en place les ZFE,
15:43et on développe ensuite le transport
15:45en commun, c'est l'inverse qu'il faut faire.
15:47Et puis, même si je laisse, et je souhaite
15:49laisser la main au territoire, c'est le plus important,
15:51il faut une forme de coordination.
15:53Il y a certaines régions,
15:55où vous avez 6 ou 7 ZFE,
15:57qui sont toutes différentes.
15:59Comment vous expliquer à quelqu'un qui va travailler,
16:01là aussi un artisan, qui va aller faire
16:03des travaux dans les 6 ZFE de la région,
16:05qu'il est obligé d'avoir son guide,
16:07des exemptions,
16:09des horaires où il peut aller dans la ZFE,
16:11où il ne peut pas y aller.
16:13Donc là aussi, la coordination
16:15est indispensable, tout en laissant
16:17la main au territoire. C'est les territoires
16:19qui doivent prendre des décisions,
16:21et elles ne s'en privent pas, puisqu'on voit que c'est
16:23un sujet qui n'est plus
16:25clivant politiquement, ça l'était avant.
16:27Aujourd'hui, tout dépend
16:29du territoire, et je vois que
16:31des communes qui se disaient hyper
16:33écolo, voire qui avaient été
16:35élues sur ces thématiques, ont
16:37souhaité lever le pied, n'ont pas souhaité
16:39appliquer l'interdiction des
16:41vignettes Critère 3, et notamment
16:43des diesels et des
16:45voitures essence, qui ont plus
16:47d'une quinzaine ou une vingtaine d'années
16:49pour les voitures essence. Donc, c'est
16:51du bon sens, et ce bon sens,
16:53je le pense,
16:55plus près des territoires, quelques fois,
16:57de certaines décisions un peu déconnectées.
16:59Philippe Tabarro, je rappelle, vous êtes ministre
17:01en charge des transports, pour ceux qui nous rejoignent
17:03sur Sud Radio. Des nouvelles liaisons aériennes
17:05régionales seront lancées
17:07à partir du 30 mai prochain, parmi elles
17:09Nîmes-Nice.
17:11C'est moins de 300 km entre ces deux villes.
17:13Est-ce que vous comprenez que ça puisse
17:15choquer ? Je n'y suis pour rien, déjà.
17:17C'est pas parce que je
17:19habite à côté de Nice.
17:21C'est pas vous.
17:23On est souvent mis en accusation
17:25quand il y a un certain nombre de lignes
17:27aériennes qui sont remises
17:29et qui sont relancées
17:31en fonction de...
17:33C'est pas une décision personnelle, mais bon,
17:35est-ce que ça vous surprend comme décision ?
17:37Moi, simplement, au moment de Climat et Résilience,
17:39je m'étais exprimé sur ces questions. Je pense qu'il faut
17:41arrêter de monter les modes de transport
17:43les uns contre les autres. Je pense qu'il doit
17:45avoir une complémentarité des modes de
17:47transport. Les modes de transport doivent se
17:49décarboner, que l'aérien doit prendre
17:51sa part également dans cette décarbonation.
17:53L'aérien est un secteur qui souffre
17:55beaucoup aujourd'hui. Il y a eu différentes
17:57taxes, notamment
17:59gouvernementales. Il y a des compagnies
18:01qui sont en grande difficulté.
18:03On a des...
18:05D'ailleurs, sur la surtaxe, sur les billets d'avion,
18:07ça sera maintenu. Le gouvernement ne reviendra pas là-dessus.
18:09Le gouvernement ne revient
18:11pas dessus puisqu'elle est applicable depuis
18:13le 1er mars. Pour autant, est-ce qu'elle sera
18:15pérenne dans le temps ? Moi, je ne suis pas de
18:17ceux qui le souhaitent, notamment parce
18:19que le produit de cette
18:21taxe ne revient pas au secteur des
18:23transports et ne revient pas pour décarboner
18:25également le secteur de l'aviation,
18:27principalement.
18:29Je suis réservé sur
18:31cette taxe. Il fallait sortir un budget
18:33à un autre pays. On a eu le courage
18:35de le faire avec 30
18:37milliards d'économies, ce qui était la première
18:39fois depuis très longtemps.
18:41Pour autant, on ne doit pas taxer certains
18:43secteurs qui rayonnent
18:45au niveau mondial et dans le cadre de notre
18:47balance commerciale font que la France
18:49aujourd'hui, sur tous ces secteurs
18:51des transports, exporte plus
18:53qu'elle n'importe et rapporte des richesses
18:55à notre pays, notamment
18:57en termes d'emploi. Le ferroviaire Jean-Pierre
18:59Farandou, le PDG de la SNCF,
19:01va quitter son poste en mai prochain.
19:03Ce serait quoi le bon profil pour lui succéder ?
19:05Quelle qualité il devrait avoir, selon vous ?
19:07Jean-Pierre Farandou a l'avantage de bien
19:09connaître la maison. Il a fait pratiquement
19:11toute sa carrière à la
19:13SNCF et même si on a eu
19:15des désaccords sur un certain nombre
19:17de sujets quelquefois, l'avantage avec
19:19lui, c'est qu'on se dit les choses. Il n'y a pas de non-dit.
19:21Et on a eu l'occasion quelques fois de s'engueuler,
19:23de se dire les choses, mais c'est un
19:25grand président de la SNCF.
19:27Il a beaucoup fait. Je pense que sa succession
19:29sera compliquée. On a de très
19:31bonnes candidatures. Nous allons
19:33échanger avec les différents ministres qui
19:35ont à prendre cette décision
19:37et nous essaierons de trouver...
19:39Des préférences à première vue ?
19:41Non, des préférences. Simplement, c'est plus
19:43ce qu'on attend du président de la SNCF.
19:45Qu'est-ce que vous attendez ?
19:47On attend quelqu'un qui puisse continuer
19:49bien sûr à développer
19:51à l'international cette société.
19:53C'est ce que je fais, j'accompagne
19:55dans le monde entier parce que
19:57c'est là où la SNCF gagne
19:59véritablement de l'argent.
20:01Ce qui lui permet de le réinvestir
20:03ensuite dans le réseau français.
20:05Certains ne comprennent pas que
20:07on dit que la SNCF va partout
20:09ailleurs et ne s'occupe pas de la ligne
20:11ou de notre gare
20:13en face de chez nous. Mais
20:15ce qui est gagné à l'international
20:17permet de financer les réseaux
20:19au niveau national. Je pense qu'il faut
20:21également un dialogue social
20:23avec les cheminots.
20:25Ce qu'il y a toujours eu,
20:27il y a peut-être quelques fois même pour certains
20:29trop reproché Jean-Pierre Farandou.
20:31Un contact avec les collectivités
20:33parce que je rappelle que les régions
20:35financent une grande partie de la SNCF
20:37à travers les trains express régionaux
20:39et également avec l'Etat
20:41puisqu'on a beaucoup de sujets sur
20:43la desserte des territoires.
20:45Trouver le juste prix également
20:47sur le SNCF voyageur
20:49parce qu'on sait qu'une petite musique
20:51existe aujourd'hui. De dire
20:53que les tarifs
20:55quelques fois sont trop importants
20:57pour les Inouïs
20:59et que ce n'est pas totalement une musique.
21:01C'est vrai
21:03et ça a été expliqué
21:05pourquoi et comment.
21:07C'est un poste qui est
21:09important pour notre pays. Je rappelle
21:11que c'est plus de 140 000
21:13collaborateurs également
21:15dans le monde entier.
21:17Donc oui, on doit absolument trouver
21:19un bon profil. On va s'y mettre à plusieurs
21:21et on sait qu'on a une décision lourde
21:23de conséquences pour l'avenir
21:25de notre ferroviaire dans le pays
21:27et en disant également qu'il n'y a jamais
21:29eu autant d'envie de ferroviaire.
21:31Les Français reviennent au train,
21:33veulent du train. On voit le succès que peuvent
21:35avoir les trains de nuit qui étaient enterrés
21:37il y a quelques années que Jean Castex
21:39a permis de
21:41ressusciter.
21:43Aidons
21:45la SNCF à pouvoir
21:47mettre en place une politique
21:49pro ferroviaire dans notre pays
21:51mais pas contre les autres modes de
21:53transport mais en complémentarité
21:55et en ayant une obsession
21:57la qualité du service pour les usagers.
21:59L'information pour les
22:01usagers et il faut les informer
22:03rapidement à la gare du Nord à l'heure où on parle.
22:05Tout à fait, oui, exactement.
22:07C'est important, effectivement. Un mot
22:09quand même pour conclure, le temps nous manque
22:11mais rapidement c'est important, sur
22:13cette proposition-loi
22:15concernant la sécurité dans les transports.
22:17Accords, accords trouvés
22:19entre sénateurs et députés.
22:21Commission mixte paritaire conclusive.
22:23C'est un accord qui vous
22:25satisfait ? Oui,
22:27c'est mon bébé, j'en suis très heureux. J'ai deux bébés
22:29enfin j'ai trois
22:31ça fait trois bébés maintenant puisque j'ai ma
22:33petite Marie et mon grand Louis
22:35que j'embrasse.
22:37J'ai travaillé sur cette proposition-loi
22:39depuis des années et je suis
22:41heureux qu'après des embûches terribles
22:43elle puisse enfin
22:45voir le jour et
22:47grâce au travail remarquable
22:49des députés et des sénateurs
22:51elle pourra rentrer dans le droit français
22:53les usagers le demandent.
22:55Je rappelle que le choix d'un mode de
22:57transport se fait principalement si on s'y
22:59sent en sécurité et je
23:01pense que cette proposition-loi va
23:03aider à sécuriser les usagers et les
23:05personnels eux-mêmes. J'irai tout à l'heure
23:07à Argenteuil pour voir les équipes
23:09qui sont sur quelquefois
23:11des réseaux compliqués et qui sont
23:13heureuses, en l'occurrence
23:15ce sont des dames, d'avoir des caméras piéton
23:17de pouvoir avoir un pouvoir d'éviction
23:19auprès de certaines personnes indésirables
23:21dans ces transports en commun. Donc je
23:23trouve que le bébé est très bien sorti.
23:25Je vais me faire engueuler par mon réalisateur
23:27Jamel, je vais me faire engueuler par Maxime Trouleau
23:29qui nous rejoint dans un instant
23:31donc je vais vous demander une réponse courte, Philippe Tabarro
23:33Martine Vassal, la présidente
23:35de la métropole Marseille-Aix-Provence qui
23:37veut utiliser la reconnaissance faciale
23:39et l'intelligence artificielle pour garantir
23:41la sécurité dans les transports. Vous y êtes favorable
23:43ou pas ? C'est en partie le cas, à travers
23:45ma proposition de loi ou sur les caméras
23:47algorithmiques. On va continuer
23:49l'expérimentation
23:51des Jeux Olympiques qui a plutôt
23:53bien fonctionné. On la garde encore
23:55pour deux années et ensuite
23:57j'espère qu'on pourra
23:59si tout fonctionne bien, la décliner sur l'ensemble
24:01des territoires et d'une manière générale
24:03je suis très en phase avec Martine Vassal
24:05qui est une très bonne présidente
24:07de la métropole et du département
24:09des Bouches-du-Rhône.
24:11Merci beaucoup Philippe Tabarro, ministre chargé
24:13des Transports. Merci d'avoir été avec nous. Très bonne
24:15journée et donc direction pour vous
24:17la gare du Nord à Paris
24:19avec cet obus de la Seconde Guerre mondiale qui a été
24:21retrouvé. Il est
24:239h sur Sud Radio. On a du retard. Dans un instant
24:25vous nous appelez à 08-126-300-300
24:27Manu vous attend au standard et
24:29Maxime Trouleau vous attend à l'antenne.

Recommandations