• il y a 8 mois
Avec Patrice Vergriete, Ministre délégué chargé des Transports

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-04-05##

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Transcription
00:00 (Générique)
00:07 - Bonjour, bonjour à toutes et à tous.
00:09 Vous voulez savoir.
00:12 Et bien parlons vrai ce matin avec Patrice Vergrit, ministre des Transports.
00:16 Bonjour. - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:18 - Merci d'être avec nous. Le passerail, je vais commencer avec le passerail.
00:21 Dès cet été, 49 euros, on est bien d'accord.
00:25 Pendant deux mois, c'est bien ça. - Juillet-août.
00:28 - Juillet-août, pour les moins de 27 ans. - Oui.
00:31 - Pourquoi ? Pour les moins de 27 ans seulement, pourquoi ?
00:35 - Alors d'abord, je rappelle comment est née cette idée.
00:38 C'était une interview sur le thème de la jeunesse avec Hugo Décrypte, du président de la République.
00:43 Il s'était engagé effectivement auprès de Hugo Décrypte à examiner si les régions en étaient d'accord, ce passerail.
00:49 C'est-à-dire ce dispositif, cet abonnement à 49 euros pour les jeunes.
00:55 Et je me suis dit qu'effectivement, pour répondre au mieux à cet engagement du président de la République,
01:00 cibler la jeunesse, ça pouvait être une option.
01:02 En plus, la difficulté qu'on a vue en Allemagne quand ils ont installé le passerail pour tous,
01:07 c'est que les trains ont été très vite saturés.
01:09 Parce qu'en fait, on peut avoir des problèmes d'offres derrière.
01:11 Quand vous augmentez la demande, derrière, l'offre peut ne pas suivre.
01:15 Et c'était vraiment aussi le risque qu'on avait en France, que si on partait trop fort, trop vite,
01:19 on risquait simplement de saturer les trains.
01:21 - Le passerail existe en Allemagne et en Autriche, le passerail illimité, quel que soit l'âge, à 49 euros.
01:28 Bien, 49 euros, donc, deux mois, moins de 27 ans, à partir de quand pourrais-je m'abonner ?
01:36 - Alors on est en train de regarder les choses.
01:39 Le but du jeu, c'est que ça puisse être opérationnel pour le mois de juillet et août.
01:42 Donc on va essayer de faire ça pour le début du mois de juin.
01:44 Théoriquement, au début du mois de juin, on devrait pouvoir avoir accès au passerail.
01:48 - Donc, début des abonnements, début juin.
01:50 - Oui, théoriquement. C'est la date qu'on essaie d'évaluer.
01:53 Parce que là, maintenant, on vient d'avoir l'accord, on travaille avec la SNCF pour pouvoir le faire.
01:56 - J'imagine. Donc, début juin, où pourrais-je me procurer ce passerail ?
02:02 - Alors, on va revenir, il y aura forcément un site internet qui devrait pouvoir le permettre.
02:06 - Un nouveau site internet ?
02:08 - Peut-être sur les guichets de la SNCF ou sur le site de la SNCF.
02:12 Là, c'est ce qu'on est en train d'examiner maintenant.
02:15 Comme je dis, on vient d'avoir l'accord avec les régions,
02:17 donc là, on est en train de travailler sur le dispositif technique.
02:19 - Et sur les sites concurrents de la SNCF ?
02:21 - Ça sera un billet mis par la SNCF, donc ce sera sur les sites SNCF.
02:26 - Uniquement SNCF ?
02:28 - Oui, SNCF, tout à fait.
02:30 - Bien. Expérimentation, donc. C'est une expérimentation.
02:33 - Oui.
02:34 - C'est de quoi, juillet-août ?
02:35 - J'ai voulu reprendre le terme expérimentation, parce que l'idée, c'est peut-être d'aller plus loin.
02:40 C'est-à-dire qu'on commence par les moins de 27 ans l'été,
02:44 on peut peut-être essayer après d'étendre.
02:46 C'est déjà l'idée de l'extension à l'île de France qui peut être envisagée pour 2025.
02:49 - Oui, parce que l'île de France n'est pas concernée.
02:52 - Alors, pourquoi l'île de France n'est pas dedans ? C'est une question technique.
02:54 C'est pas une question politique, c'est une question technique.
02:56 C'est qu'en fait, en île de France, on n'a pas une distinction entre le train,
03:01 les abonnements train et les abonnements métro et RER.
03:05 Or, dans les autres villes de province, le ticket de bus n'est pas lié au ticket de train.
03:09 Et donc, on aurait dû distinguer des billetteries séparées pour le métro d'un côté et le train,
03:14 et on ne pouvait pas faire ça dans le délai pour 2024.
03:17 Donc, c'est assez complexe, finalement.
03:19 Il faut aussi que la RATP puisse reconnaître un titre émis par la SNCF en île de France.
03:23 Donc, il y a des problèmes techniques, tout simplement, qui ne permettent pas de le faire en 2024.
03:27 On va regarder pour 2025.
03:28 Puis, je peux vous annoncer aussi autre chose, c'est qu'hier, j'ai rencontré mon homologue allemand.
03:32 Et on est en train de réfléchir aussi, peut-être pour 2025, à un passereil franco-allemand,
03:37 qui permettrait effectivement de pouvoir voyager à la fois en France et en Allemagne.
03:42 - Ça peut être une piste, au même prix. - Avec un abonnement de 49 euros.
03:45 - Oui, c'est une piste qu'on a évoquée hier avec le ministre allemand.
03:48 Alors, ce n'est pas une annonce, puisqu'on va travailler.
03:50 Mais l'idée, vous voyez, c'est de partir d'un socle.
03:54 Les moins de 27 ans, juillet-août, et on voit comment on va pouvoir améliorer les choses petit à petit.
03:59 Et essayer d'aller le plus loin possible, justement, pour permettre à la jeunesse de pouvoir voyager librement.
04:05 - Alors, je voudrais préciser, les trains intercités, les TER et les trains de nuit, on est d'accord ?
04:10 - Oui, tout à fait. Intercités, TER et trains de nuit.
04:14 - Mais alors, comment je fais si j'habite Paris, ou la région parisienne ?
04:17 - Il n'y a pas de problème. C'est-à-dire, imaginons que vous habitez Lille, ou vous habitez Rennes.
04:21 L'intercité ou le TER qui vous permet d'arriver à Paris, il est dans le dispositif, il n'y a pas de problème.
04:26 Et pour repartir de Paris, il est dans le dispositif.
04:28 C'est simplement, à l'intérieur de Lille de France, les transiliens, en fait.
04:32 Les transiliens ne sont pas dedans. En plus, il y a le pass Navigo, donc c'était aussi assez complexe à articuler.
04:37 - Et est-ce qu'on peut imaginer un pass rail à l'année ?
04:40 - Ça fait partie des options qu'il faut s'imaginer pour les années qui viennent.
04:44 Mais encore une fois, je le dis, ce n'est pas que l'État. Il y a les régions, puisque les TER, c'est les régions,
04:49 l'intercité, c'est l'État, donc il faut qu'on se mette d'accord.
04:51 Là, on s'est mis d'accord avec la région. Ça n'a pas été facile, mais je remercie à la fois Carole Delga,
04:56 la présidente de Région de France, qui s'est vraiment battue, effectivement, pour convaincre l'ensemble de ses homologues.
05:01 Je remercie tous les présidents de région qui, finalement, ont joué le jeu. C'est une très bonne nouvelle.
05:05 Voilà, il faut continuer à travailler ensemble. Moi, je veux jouer partenaire avec les régions,
05:09 et on va essayer de construire ce dispositif ensemble.
05:12 - Bien, Patrice Vergritte, au Sénat, en commission des lois, a été adoptée, mercredi avant-hier,
05:18 une proposition de loi encadrant le droit de grève dans les transports,
05:23 plusieurs mesures, la possibilité pour le gouvernement de neutraliser 30 jours par an
05:30 durant lesquels la grève serait interdite aux heures de pointe.
05:33 Vous souscrivez ? Vous soutenez ce texte ?
05:37 - Non, non, le gouvernement a affiché une position contre, tout à fait, pour plusieurs raisons.
05:41 D'abord, il y a un problème de constitutionnalité, le droit de grève est quand même un droit constitutionnel.
05:45 Et puis ensuite, j'ai envie de dire des éléments complémentaires.
05:49 Choisir des jours, oui, mais lesquels ? Privilégier les vacances ?
05:53 - Vacances lunaires, jours fériés, jours d'élection, jours de référendum, c'est ce que propose le texte.
05:58 - Tout le monde dans notre pays, malheureusement, ne prend pas de vacances.
06:01 Et alors, ça voudrait dire négliger la mobilité du quotidien, qui est aussi un de mes soucis,
06:05 peut-être aussi l'une de mes priorités.
06:07 Donc, ce n'est pas facile de choisir entre des gens qui prennent des vacances
06:10 et ceux qui, peut-être, galèrent au quotidien pour pouvoir se déplacer.
06:13 Donc, je ne vois pas pourquoi on privilégierait une théorie de français aux autres.
06:16 Donc, vous voyez, ça pose d'autres questions derrière, mais surtout un problème de constitutionnalité.
06:20 Donc, le gouvernement sera contre.
06:22 - Donc, on n'encadre pas le droit de grève, on est bien d'accord, même pendant les Jeux Olympiques ?
06:27 - Mais, moi, je fais totalement confiance aux syndicats et aux directions des grands groupes de transports.
06:32 - Même si des préavis ont été déposés ?
06:34 - Qu'il y ait une discussion en amont entre les syndicats et la direction.
06:38 Notamment pour la gratification de ceux qui vont se mobiliser pendant les Jeux Olympiques, ce qui est normal.
06:43 - Des prix, hein ?
06:44 - C'est pendant les vacances, il y a un certain nombre de salariés qui vont devoir faire une croix sur leurs vacances
06:49 parce qu'ils devront être mobilisés à fond pour les JO.
06:52 Et le reste de l'année, comme c'est la mobilité du quotidien, on doit se mobiliser aussi.
06:55 Qu'il y ait une discussion entre les syndicats et la direction sur la gratification du personnel qui va être mobilisé pour les JO, c'est normal.
07:01 Que cette discussion soit parfois difficile, c'est le sens du dialogue social.
07:05 Mais le tout, c'est que le dialogue social se fasse bien.
07:08 Et je l'ai dit à la SNCF notamment, mais c'est vrai pour tous les autres,
07:11 on a des joyaux en France, des grands groupes de transports d'ailleurs, qui causent des succès même à l'étranger.
07:17 Et bien que les syndicats et la direction mènent un dialogue social de qualité, c'est ma demande en tant que ministre,
07:22 et je leur fais confiance pour donner une belle image de la France.
07:26 - Avec des primes qui seront versées, il y a des discussions, des primes.
07:28 On parle de 1500 euros, c'est ça ?
07:30 - Oui, peu importe, moi c'est pas à moi.
07:33 - 1900 pour les policiers, 1500 dans les transports, c'est à peu près ça.
07:36 - Mais c'est pas au ministre de définir ça, c'est le dialogue social à l'intérieur des entreprises.
07:40 - Bon, mais si jamais il y a grève, vous faites quoi ?
07:43 - Je ne pense pas un seul instant qu'il y aura grève.
07:46 - Vous pensez qu'il n'y aura pas de grève ?
07:48 - C'est pas une question d'engagement, je fais confiance.
07:50 Je fais confiance aux partenaires sociaux, je fais confiance aux directions de ces grands groupes de transports.
07:55 - Travailler est un devoir parfois ?
07:57 - Travailler aujourd'hui, en tout cas le droit de grève, ne doit être utilisé qu'en dernier recours.
08:04 - Travailler est un devoir parfois ?
08:06 - Je vous ai répondu très clairement, le droit de grève doit être utilisé en dernier recours.
08:11 - Je sais que c'est difficile à dire, ça peut choquer, Patrice Vergrit.
08:16 Travailler est un devoir.
08:18 Travailler pendant les Jeux Olympiques, c'est engager l'image de la France,
08:22 c'est engager l'image de son entreprise,
08:24 et je pense qu'à un moment donné, il y a quelque chose qui est au-dessus.
08:29 Il y a un intérêt supérieur que directions et syndicats doivent entendre.
08:33 Et donc on pourrait considérer que travailler est un devoir pour son pays à ce moment-là, oui.
08:38 - Est-ce que la ligne 14 sera prête pour les Jeux ?
08:41 - Oui, tout à fait, elle sera inaugurée en juin.
08:44 Aujourd'hui nous inaugurons le tramway T3B.
08:47 Dans un mois, nous inaugurerons le prolongement du RER EOL.
08:52 Et en juin, nous inaugurerons effectivement le prolongement de la ligne 14
08:56 à la fois vers Saint-Denis-Pleyel et vers Orly.
08:59 Donc oui, tout sera prêt pour les Jeux.
09:01 Tout ce qu'on avait identifié comme évolution des transports.
09:04 - Avec un ticket à 4 euros, pour que personne n'en achète.
09:07 Vous avez compris ce que ça voulait dire ?
09:09 - Alors la tarification en Ile-de-France...
09:11 - Pour que personne n'en achète, j'ai pas très bien compris.
09:13 Qu'est-ce que vous avez compris ?
09:14 - La tarification en Ile-de-France dépend de la région.
09:17 Donc ça ne dépend pas de l'État.
09:19 Néanmoins, ce que voulait dire Valérie Pécresse,
09:23 c'était que les tarifs du passe-navigo ne changera pas.
09:27 Si on achète son billet en amont, ça n'aura pas d'impact.
09:30 C'est simplement ceux qui vont acheter leur billet en arrivant ici.
09:34 Bref, si je résume ce que voulait dire Valérie Pécresse,
09:36 c'est qu'elle fait tout pour que les Franciliens ne payent pas plus cher
09:39 le métro pendant la période des Jeux.
09:41 Les touristes qui viendront aux Jeux Olympiques payent plus cher
09:44 et quelque part apportent une contribution au financement des Jeux Olympiques.
09:47 - C'est bien, vous venez à son secours.
09:49 - Non, c'est pas à son secours. J'essaie d'expliquer sa position.
09:52 - Non, je dis ça comme ça.
09:54 - Et on travaille bien ensemble pour préparer les Jeux Olympiques
09:57 avec l'ensemble des collectivités locales.
09:59 - Tant mieux, tant mieux.
10:00 Le RER, les RER métropolitains, c'était une promesse d'Emmanuel Macron, je me souviens.
10:06 Combien de villes concernées ?
10:08 - Alors, il y a beaucoup de candidats aujourd'hui qui arrivent.
10:12 On verra, j'ai envie de dire à la fin, le président de la République avait parlé de 10-15 RER métropolitains.
10:17 On verra si on fait plus ou pas.
10:20 - Les premiers, c'est important ?
10:21 - C'est très important, mais ça risque d'être l'année du RER métropolitain.
10:25 On va bientôt, à mi-avril, envoyer à l'ensemble des territoires
10:30 qui peuvent être intéressés une sorte de cahier des charges
10:33 pour obtenir d'abord une labellisation pour pouvoir être examiné.
10:36 Fin juin, on devrait avoir les premières labellisations.
10:39 Ça veut dire un périmètre défini, un système de gouvernance prédéfini,
10:44 les grandes orientations du projet.
10:46 Et puis ensuite, on va commencer à engager une discussion
10:49 avec ces collectivités qui ont été labellisées
10:51 pour avoir un arrêté définitif du RER.
10:53 - Quelles sont les premières villes qui seront concernées, vous pensez ?
10:56 - Ah bah écoutez, d'abord, je vais attendre les dossiers qui vont arriver d'ici mi-juin pour vous répondre.
11:00 Mais je pense que l'année 2024 sera marquée par d'abord les premières labellisations
11:05 et les premiers arrêtés, probablement à la fin de l'année,
11:08 pour lancer ces projets de RER métropolitain qui sont très importants.
11:11 Je veux insister parce que c'est la mobilité du quotidien.
11:13 Je parlais tout à l'heure de priorité, je pense que là on est dans la priorité.
11:16 Deux objectifs, si vous me permettez de préciser le RER métropolitain.
11:20 D'abord, réussir à développer les réseaux et les services de transport collectif
11:27 dans les régions métropolitaines.
11:29 Donc vous avez une métropole, vous avez les villes moyennes qui sont autour
11:32 et les petites villes qui sont autour.
11:33 C'est ça le périmètre des RER métropolitain.
11:35 Et donc c'est comment on réussit à développer le transport collectif performant, express,
11:40 entre ces villes moyennes et la métropole,
11:43 pour justement permettre aux populations, au quotidien,
11:47 de pouvoir privilégier les transports collectifs
11:49 et donc un rapport modal de la voiture vers ces transports collectifs.
11:51 Transport collectif, ça veut dire train, mais pas seulement.
11:53 Ça peut être car express, voilà.
11:55 Ensuite, ce qui est très important, c'est justement peut-être de revoir l'aménagement du territoire.
12:00 C'est-à-dire comment une métropole s'articule mieux avec les villes moyennes
12:04 et les petites villes qui sont autour.
12:06 Comment on réussit finalement à rééquilibrer les choses
12:09 entre une métropole qui a fini par concentrer les emplois et les populations
12:12 et des villes moyennes qui se sont vidées.
12:14 Et donc aujourd'hui, le RER métropolitain doit permettre de mieux équilibrer ces régions métropolitaines.
12:19 - Patrice Vergrette, avant de passer à la route,
12:22 je termine avec le train.
12:23 Les Ouïghoulons, je crois que ça va se développer.
12:26 On est sur Lyon, on est sur Nantes, Rennes et d'autres villes bientôt.
12:32 - Oui, les Ouïghos se développent, oui, tout à fait.
12:34 - Les Ouïgholons.
12:36 - Oui, les Ouïgholons, mais les Ouïghos d'une manière générale se développent bien.
12:40 - Bon, d'accord.
12:41 Voiture électrique, vente décevante.
12:44 Vous avez vu ça ? Vente décevante.
12:46 J'ai vu aussi que les voitures hybrides consommaient 4 fois plus
12:50 que ce qu'indiquent les constructeurs.
12:53 Ça m'a paru curieux, mais bon.
12:56 - La transition vers la voiture électrique...
12:58 - Est-ce qu'il y a, je ne sais pas moi, un tromperie ?
13:00 - D'abord, la voiture électrique est absolument indispensable
13:04 parce que demain, toutes les mobilités ne pourront pas se faire en transport collectif.
13:09 Quand vous habitez un village de 1000 habitants ou 500 habitants,
13:12 il ne faut pas imaginer demain qu'il y aura un bus pour venir desservir un village.
13:16 - On ne revient pas sur la date de 2035.
13:18 - Non, mais d'abord, pourquoi la voiture électrique est essentielle ?
13:22 On ne va pas mettre tout le monde dans le transport collectif demain
13:25 et probablement encore une majorité des déplacements se feront en voiture demain.
13:30 Et donc, décarboner la route, y compris les camions, c'est un enjeu essentiel.
13:34 Donc il faut réussir la conversion vers la voiture électrique.
13:37 Quel est le problème principal aujourd'hui ?
13:39 Le modèle économique. Ça reste cher.
13:41 C'est pour ça que le leasing social a été un succès extraordinaire.
13:44 Le gouvernement cherche à accompagner l'accès à cette voiture électrique
13:47 qui reste encore chère.
13:49 Il y a la question des bornes de recharge.
13:51 Finalement, recharger sa voiture électrique dans son garage
13:54 quand on habite dans le périurbain ou dans le rural, c'est plutôt économique.
13:58 Le faire sur l'espace public quand on est un urbain et qu'on n'a pas de garage,
14:01 c'est beaucoup plus compliqué et beaucoup plus cher.
14:03 Donc on voit qu'il reste des problèmes.
14:05 C'est ce qu'on essaie de gérer, parce qu'il va falloir réussir quand même
14:08 cette mutation vers la voiture électrique.
14:10 On travaille avec les constructeurs pour pouvoir avoir des modèles moins chers demain.
14:15 On devra réussir à accompagner, probablement par des subventions
14:18 comme le leasing social, l'accès à ces voitures électriques
14:21 notamment pour les plus démunis.
14:23 Donc il y a un enjeu économique considérable, mais il faut y arriver.
14:27 - Et il y aura un utilitaire tout électrique en 2026.
14:30 Des méga camions sur nos routes ou pas ?
14:32 Est-ce que vous allez vous opposer ?
14:34 Est-ce que la France va interdire la circulation des méga camions ?
14:38 - La France s'oppose à la circulation des méga camions,
14:41 mais on s'oppose même à la directive européenne aujourd'hui
14:44 qui est sur la table, pour plusieurs raisons.
14:46 On est en train de faire des efforts pour le frais de ferroviaire
14:49 et pour le transport fluvial de marchandises.
14:51 On est en train d'injecter 4 milliards d'euros sur l'infrastructure
14:53 de frais de ferroviaire d'ici 2032 pour pouvoir améliorer le frais de ferroviaire.
14:58 Donc on ne va pas faire des méga camions qui vont aller exactement
15:01 à l'inverse de ce qu'on est en train de faire.
15:03 Donc c'est non.
15:04 Deuxièmement, je discutais hier avec mon homologue allemand,
15:08 ils sont en train de refaire, ils doivent faire 400 ponts en Allemagne.
15:12 Aujourd'hui, 44 tonnes, ce n'est pas possible sur les ponts allemands.
15:15 Donc on va laisser des 44 tonnes circuler,
15:17 mais ils ne peuvent pas circuler sur les ponts.
15:19 Ils ne vont pas circuler à beaucoup d'endroits, ces méga camions.
15:22 Aujourd'hui, nos infrastructures ne sont pas adaptées à des poids de cette nature.
15:27 Donc aujourd'hui, ça coûterait une fortune pour adapter
15:30 nos infrastructures aujourd'hui à ce type de méga camions.
15:33 Donc la réponse de la France, c'est non.
15:35 - Et les projets d'autoroutes en France ?
15:37 Il y avait 8 projets, je crois.
15:39 Certains vont être abandonnés, vous confirmez ?
15:41 - Alors, moi je suis un adepte du cas par cas.
15:43 C'est-à-dire, je pense qu'il n'y a pas d'idéologie à avoir.
15:46 Je suis un élu local, alors vous le comprenez aisément.
15:49 - Il y a donc des projets qui vont être abandonnés ?
15:51 - Il y a des projets qui seront sans doute abandonnés,
15:53 parce que s'il n'y a pas de pertinence au niveau local à le faire,
15:55 il y a des projets qui ont du sens,
15:57 et donc qu'il faut continuer à faire.
15:59 - Lesquels ?
16:00 - Justement, on va regarder au cas par cas.
16:02 Là, la 69 est lancée.
16:04 - La 69, oui.
16:05 - Elle a été soutenue par l'ensemble des élus locaux,
16:09 de la région jusqu'à l'ensemble des territoires.
16:12 Elle a fait l'objet d'un processus démocratique normal.
16:15 Il est légitime qu'elle se fasse,
16:17 parce que c'est dans l'intérêt général.
16:19 Mais il y a d'autres autoroutes ou routes aujourd'hui
16:21 qui doivent être développées.
16:22 Il ne s'agit pas d'être anti-route.
16:24 Il ne s'agit pas d'être anti-route demain.
16:25 On aura encore besoin de la route demain.
16:27 Mais il faut le faire avec intelligence,
16:28 et il faut le faire là où il n'y a pas d'alternative.
16:30 Par exemple, si on peut développer des alternatives
16:33 par le fret ferroviaire,
16:34 par le déplacement du transport collectif pour les voyageurs,
16:37 faisons-le en priorité.
16:38 Donc la priorité, c'est le report modal,
16:40 mais ce n'est pas possible partout.
16:41 Tout à l'heure, je vous parlais de villages de 2500 habitants.
16:43 Il ne faut pas rêver.
16:44 Donc à un moment donné, il faut être pragmatique.
16:47 Et c'est absolument essentiel.
16:48 Quand on est élu local, on est pragmatique.
16:50 Il faut trouver la bonne réponse,
16:52 celle qui évidemment sera en réponse
16:55 à la lutte contre le changement climatique,
16:57 mais aussi celle qui est réaliste.
16:59 - Patrice Vergrit,
17:00 la taxe sur les rentes dont nous parle le Premier ministre,
17:03 Gabriel Attal,
17:04 est-ce que le gouvernement va reconduire
17:06 la taxe sur les sociétés d'autoroutes et les aéroports ?
17:10 - Alors d'abord, c'est lancé.
17:12 - C'est lancé en 2004.
17:14 - Le débat sur les autoroutes, il se situe ailleurs.
17:16 - 4,6% du chiffre d'affaires.
17:18 - Oui, mais c'est lancé et on va continuer.
17:20 Pourquoi on arrêterait ?
17:22 Mais le débat sur les autoroutes, il est ailleurs.
17:24 C'est qu'après 2030, 2031, 2032,
17:28 nous avons la fin des premières concessions d'autoroutes.
17:30 Et donc la question aujourd'hui, c'est quid après 2031 ?
17:34 - Renouvellement ou pas ?
17:35 - C'est justement la discussion qui est sur la table.
17:38 - Vous êtes favorable à un renouvellement ou pas ?
17:40 - Je suis favorable qu'on puisse en débattre.
17:42 J'ai même dit que je pense que le citoyen
17:44 devrait avoir son mot à dire sur ces questions-là.
17:46 Je pense que ce serait intéressant de l'associer à cette réflexion.
17:48 - Comment ?
17:50 - Justement, on est en train de réfléchir au comment.
17:52 - Associer le citoyen, lui demander s'il faut ou pas renouveler les concessions.
17:56 - Alors, il y a d'autres formules que les concessions,
17:58 parce que la concession, elle correspond à un investissement pour faire l'autoroute.
18:02 - Je comprends.
18:03 - Donc là, l'autoroute, elle est faite.
18:04 - Elle est faite.
18:05 - Bon, il y a toujours des coûts demain.
18:06 - L'investissement est remboursé, pardon.
18:08 - L'investissement de base.
18:10 Mais je vous donne un autre exemple.
18:12 Il faudra mettre des bornes de recharge demain sur les autoroutes, ça va coûter cher.
18:15 - Ça va coûter cher.
18:16 - Donc il y a aussi des investissements, il y a l'entretien.
18:18 - Mais est-ce qu'on peut imaginer que l'État redevienne en partie actionnaire des autoroutes ?
18:24 - C'est justement parmi les hypothèses sur la table.
18:26 Et je pense que le débat qui va venir, on est en 2024, on a quand même quelques années devant nous.
18:30 - Oui, mais le débat en 2030.
18:32 - Le débat qui est devant nous là, dans les années qui viennent,
18:35 et je veux m'en saisir, c'est justement quid de l'avenir des concessions d'autoroutes ?
18:39 C'est cette question-là sur les autoroutes.
18:40 Et comment on peut utiliser finalement cette main des péages
18:44 pour justement être le plus efficace possible pour développer notre réseau de transport ?
18:47 Y compris ferroviaire.
18:48 - Et améliorer l'état de nos routes.
18:50 - L'améliorer de l'état de nos routes, et peut-être aussi notre réseau ferroviaire.
18:53 Donc là, quand même, l'enjeu du financement des autoroutes de main des péages,
18:58 ce qu'on en fera, est absolument déterminant pour l'avenir.
19:01 - Vous n'excluez pas une présence de l'État dans...
19:05 - J'exclus rien à ce stade, ça doit justement être une discussion des deux années qui viennent là.
19:10 - Vous ouvrez cette discussion ? Vous allez ouvrir cette discussion ?
19:13 - Tout à fait, c'est la question centrale à mon avis pour les autoroutes.
19:15 - Et sur la taxe, est-ce que vous allez reconduire la taxe ?
19:19 - Oui, on continue, oui.
19:21 - 2024 pour 2025 aussi ?
19:23 - On continue, on continue.
19:24 - 2025 aussi ?
19:25 - On continue, oui.
19:26 - Oui, c'est l'une des rentes !
19:28 - C'est l'une des rentes ? Bah si ! J'imagine que Gabriel Attal pensait à ça, c'est l'une des rentes !
19:32 - L'ex-première ministre, Elisabeth Borne, parlait de 100 milliards par exemple pour le ferroviaire demain.
19:38 C'est le besoin du ferroviaire.
19:39 - Oui, on a besoin !
19:40 - On pourrait parler des routes, on pourrait parler...
19:42 Aujourd'hui, on a un besoin d'investissement dans nos infrastructures de transport,
19:45 sur notre réseau qui est considérable, y compris sur le matériel.
19:48 Parce que pendant très longtemps, on a mis l'investissement sur le tout TGV,
19:52 et qu'on a négligé notre réseau ferroviaire en France.
19:55 Et donc aujourd'hui, on a du retard. On n'est pas les seuls en Europe, mais on a du retard.
19:59 Et donc il faut investir massivement aujourd'hui sur notre réseau ferroviaire.
20:03 Fred comme voyageur, regardez les difficultés qu'on a parfois sur la mobilité du quotidien,
20:08 les trains en retard, les difficultés sur le Paris-Clairmont qui ont été identifiées,
20:11 sur le Paris-Limoge, etc. On est en retard.
20:13 Parce qu'on a surinvesti sur le TGV.
20:16 Donc aujourd'hui, on doit rattraper ce retard.
20:18 Donc évidemment, on aura besoin de financement sur l'ensemble des modes d'étranges.
20:22 - Donc, prolongement de la taxe sur les sociétés d'autoroutes et les aéroports pour 2025.
20:26 - On continue. - Vous continuez.
20:27 Bien. J'ai un mot quand même. Vous êtes ministre du gouvernement
20:31 qui prépare une réforme de l'assurance-chômage.
20:33 Vous êtes favorable à une baisse de la durée d'indemnisation ?
20:36 Ou pas ?
20:37 - Aujourd'hui, il y a un problème dans notre pays, au niveau de...
20:40 j'ai envie de dire au niveau de l'emploi.
20:42 C'est-à-dire indéniablement.
20:44 Aujourd'hui, un certain nombre d'entreprises, je l'ai chez moi à Dunkerque,
20:49 cherchent aujourd'hui des personnes à employer.
20:53 Et j'ai encore un taux de chômage qui est un point et demi supérieur à la moyenne nationale chez moi à Dunkerque.
20:58 Et donc, toutes les solutions qui permettront effectivement d'améliorer la situation de l'emploi,
21:02 - Donc vous détruis ? - d'augmentation du taux d'emploi, sont à trouver aujourd'hui.
21:05 - Donc vous détruis ? Vous n'avez pas de réserve ?
21:07 - Mais c'est ça que dit aujourd'hui le Premier ministre.
21:09 Le Premier ministre dit aujourd'hui, on doit améliorer le taux d'emploi dans notre pays.
21:14 C'est ce qui permettra d'ailleurs aussi de rééquilibrer les comptes de la nation.
21:16 C'est ce que dit le Premier ministre aujourd'hui.
21:18 - Le CGPME, j'avais le président de la CGPME il y a 8 jours à votre place,
21:22 demande 12 mois de durée d'indemnisation.
21:25 12 mois ? On est à 18 aujourd'hui. 12 mois, ça vous va ?
21:30 - La discussion se fait actuellement, on verra.
21:35 - Silence !
21:36 - Non, on verra, je pense qu'il faut laisser la discussion s'opérer, et nous verrons les choses.
21:42 - C'est un bon chiffre 12 mois, c'est un bon chiffre.
21:45 - L'objectif pour moi, c'est de pouvoir trouver les moyens d'augmenter le taux d'emploi dans notre pays.
21:50 On a connu un chômage de masse pendant une trentaine d'années dans notre pays.
21:54 Ça a changé, ça a changé le rapport au travail, ça a changé effectivement les systèmes de protection,
21:59 et c'était légitime.
22:01 Aujourd'hui, on retourne vers le prénom de poids progressivement, on le voit.
22:06 Donc il faut sans doute aussi réadapter deux dispositifs qui ont été mis en place pour un chômage de masse.
22:12 Donc c'est cette discussion qui doit avoir lieu aujourd'hui, et qui doit évoluer dans les années qui viennent.
22:16 - Merci Patrice Vergil d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio 0826-300-300.
22:22 Vous réagissez à ce que vous venez d'entendre, évidemment, et je serai aussi en direct à 9h05 avec le maire de Viry-Châtillon.
22:29 Vous savez qu'il y a un adolescent de 15 ans qui est entre la vie et la mort,
22:35 qui a été frappé à la sortie de son collège hier, c'était à Viry, donc à 16h30, aux alentours de 16h30.
22:41 Le maire sera donc avec nous juste après les infos.
22:44 Il est 8h57.

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