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Dominique Simonnot, controleure générale des lieux de privation de libertés, était en direct dans News Box ce vendredi soir.

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Transcription
00:00Quel avis, si je puis dire, mettez-vous, puisque vous êtes d'une autorité indépendante, vous n'en êtes pas moins, contrôleur général des lieux de privation et de liberté.
00:06– Oui, j'espère que ce ne sera pas le retour au QHS qui avait été supprimé, quartier de haute sécurité, par Robert Badinter.
00:14Ça va être forcément très sécuritaire et je pense qu'il va isoler soigneusement ces gens pour que les portables ne passent pas, comme ailleurs.
00:24– Voyez, et il dit d'ailleurs, ce qui est possible en Italie doit être possible en France.
00:30Là, je le prends au mot parce que ce qui est possible en Allemagne…
00:33– On doit pouvoir s'inspirer de la lutte anti-mafia italienne.
00:35– Exactement, mais ce qui est possible en Allemagne avec une décélération carcérale
00:40et vider un peu les prisons pour que la vie y soit supportable, pourquoi ce ne serait pas possible en France ?
00:46– J'écoute Dominique Simono qui dit, voilà, c'est le rétablissement des QHS
00:50et moi j'écris, après les QHS, les PHS, les prisons de haute sécurité.
00:54Donc on revient à quelque chose qui avait été supprimé et c'était normal.
00:58On est assez d'accord par Robert Badinter, les QHS, les quartiers de haute sécurité contre lesquels se sont battus
01:03Mérine, Knobelspiece, François Veste…
01:05– En quelques mots, ça ressemblait à quoi, les quartiers de haute sécurité ?
01:08– C'était une cellule dans laquelle on enfermait des gens, 24 heures sur 24.
01:10À l'époque, il n'y avait pas encore la cour de promenade du quartier d'isolement avec ce petit camion, c'était minuscule.
01:18Et c'était impossible pour un homme de vivre là-dedans.
01:21Donc c'est vrai que Knobelspiece, Mérine, François Veste et d'autres encore, Roland Agré, ont dénoncé ces endroits.
01:29On ne peut pas y revenir, ce n'est pas possible.
01:31On ne peut pas revenir à ça parce qu'on a avancé.
01:34On a un peu la même vision des choses avec Dominique Simono parce qu'on se connaît bien sur les prisons
01:37et on y est allé beaucoup et c'est pour ça qu'on a cette vision des choses.
01:41Oui, il y a des choses à faire, évidemment, l'idée de regrouper les narcotrafiquants,
01:44de faire cette prison des 100, soit à Condé-sur-Sarthe, soit à Vendin-Leviel
01:48et puis d'en faire deux autres après, c'est ce qu'a promis M. Darmanin,
01:51dans lesquels il veut mettre 600 personnes avec le même régime, ça fera 700 personnes en tout.
01:56Et on est, à son interview dans le Figaro ce matin, moins de 1000 personnes sont concernées.
02:00Est-ce que l'isolement, ça peut aller de pair avec une restriction de certains droits qualifiés d'élémentaire des droits des détenus ?
02:10Les droits familiaux par exemple, les droits au parloir.
02:14Alors, ils seront avec des hygiaphones, comme dans le temps, on les a supprimés et c'est pour une bonne raison.
02:21C'est que c'est très compliqué de s'étreindre, de s'embrasser, de toucher son enfant quand il y a un hygiaphone.
02:29Ça ne semble pas être la priorité du ministre de la Justice aujourd'hui concernant ces trafiquants
02:32qu'il qualifie comme étant les plus dangereux du pays et condamnés, puisqu'on parle de détenus.
02:38Oui, mais de toute façon, il a dit qu'il ne ferait plus de la différence entre prévenus et condamnés,
02:43mais entre dangerosité et non-dangerosité.
02:46Mais vous lui dites quoi ? Je ne suis pas sûr de bien comprendre le message que finalement vous adressez indirectement ou directement à Gérald Darmanin.
02:52Je dis de faire attention à respecter les droits fondamentaux des gens qui sont enfermés.
02:57Voilà. Et moi, j'irai à l'usage. J'irai visiter sa prison de haute sécurité, c'est sûr.
03:03Vous irez avec lui ? Vous serez invité à la visiter ?
03:05Non, mais je ne sais pas.
03:06Je vais dans toutes les prisons.
03:09Une fois qu'on aura connaissance du choix qui a été fait d'installer les prisons,
03:13parce que l'horizon lointain, c'est qu'il y en a plusieurs. La première, c'est à la fin du mois de juillet.

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