Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe, jusqu'à 9h30 et sur Cegneux jusqu'à 10h30.
00:00:07Hier, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Cyril Hanouna à 4000 euros d'amende
00:00:14pour avoir proféré des insultes en 2022 lors de son émission « Touche pas à mon poste » sur C8
00:00:20à l'encontre du député de la France Insoumise, Louis Boyard.
00:00:24Le tribunal a estimé dans son jugement que les propos tenus par Cyril Hanouna,
00:00:30qui avait traité M. Boyard de tocard ou encore d'abruti, étaient des attaques ad hominem,
00:00:36dont acte, et cette décision a une certaine logique judiciaire.
00:00:41Pour les mêmes faits, l'ARCOM, cette autorité de régulation administrative,
00:00:47avait condamné la chaîne C8 à une amende record de 3,5 millions d'euros.
00:00:54Amende confirmée par le Conseil d'État en juillet 2024.
00:00:58Abruti, tocard, pour un tribunal correctionnel, ça vaut 4000 euros.
00:01:02Pour l'ARCOM, ça vaut 3,5 millions d'euros.
00:01:07Cet exemple illustre le pouvoir exorbitant de l'ARCOM.
00:01:12L'ARCOM est une anomalie administrative.
00:01:15L'ARCOM est une exception juridique.
00:01:17L'ARCOM est un scandale démocratique.
00:01:20L'ARCOM, comme toutes ses autorités administratives indépendantes, n'a aucune légitimité.
00:01:27Ses membres ne sont pas élus.
00:01:29Or, elle dispose d'un pouvoir disproportionné, démesuré,
00:01:34qui confine à l'abus de droit quasiment sans recours.
00:01:39Elle a tué une chaîne de télévision.
00:01:42Roch-Olivier Mestre était le président de l'ARCOM,
00:01:45qui a pris cette décision inique et plongé des familles dans la précarité,
00:01:49près de 400 salariés au chômage.
00:01:52Elle restera une tâche indélébile sur le curriculum vitae de ce haut fonctionnaire,
00:01:59symbole du petit homme gris parmi les petits hommes gris.
00:02:04Dès 9h01, Chana Lusso.
00:02:16Bonjour Pascale, bonjour à tous.
00:02:19Le Hamas a commis une violation cruelle de la trêve en ne rendant pas le corps de Chéri Bibas.
00:02:24Ce sont les mots de Benjamin Netanyahou.
00:02:26Ce matin, l'un des corps remis hier par le groupe terroriste n'est pas celui de la mère d'Ariel et du petit Kfir,
00:02:32on l'a appris cette nuit, mais celui d'une femme de Gaza.
00:02:35Le Premier ministre israélien assure qu'il agira avec détermination pour ramener Chéri Bibas en Israël.
00:02:41Les corps de ces deux petits garçons, quant à eux, étaient officiellement identifiés.
00:02:45Gérald Darmanin précise son projet de prison de haute sécurité pour les trafiquants de drogue.
00:02:51Le garde des Sceaux prend la parole dans le Figaro ce matin.
00:02:53Dans cette prison, les 100 trafiquants les plus dangereux de France seront soumis à des fouilles systématiques.
00:02:58La communication avec l'extérieur sera rompue et les visioconférences généralisées pour éviter les sorties.
00:03:04Gérald Darmanin pourrait créer 4 ou 5 prisons supplémentaires de ce type d'ici 2027.
00:03:09Et puis Emmanuel Macron sera lundi à Washington pour rencontrer Donald Trump.
00:03:13Il sera question de la guerre en Ukraine et du rapprochement entre son homologue américain et Vladimir Poutine.
00:03:19Le chef de l'État assure qu'il demandera à Donald Trump de ne pas être faible face au chef du Kremlin.
00:03:24Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:27Merci, Chana Lousteau. On est avec Rachel Khan ce matin, avec Eugénie Bastier.
00:03:31On est avec Georges Fenech, avec André Valigny et avec Thomas Bonnet.
00:03:35C'est extraordinaire ce qui s'est passé hier avec cette décision du tribunal correctionnel de Paris
00:03:39qui vient percuter, évidemment, l'actualité C8.
00:03:43Je disais le pouvoir exorbitant de l'ARCOM, 3,5 millions d'euros sans aucun recours.
00:03:50En fait, c'est absolument incroyable ce qui se passe avec cette autorité administrative indépendante.
00:03:58Il y en a 17 en France des autorités administratives indépendantes. Il faut toutes les fermer.
00:04:03Elle s'est tirée une balle dans le pied.
00:04:04Non, mais il faut toutes les fermer.
00:04:06Et quand on parle d'ailleurs avec certains...
00:04:08Ça coûte 50 millions d'euros.
00:04:10Oui. Alors, l'ARCOM, il y a 400 personnes, je crois, qui sont dans...
00:04:15Il y a également des antennes régionales.
00:04:17Elles n'ont, les 17, il n'y a pas que l'ARCOM, elles n'ont aucune légitimité.
00:04:22Et quand vous parlez à des hommes très importants de la France, ils vous disent, ils sont d'accord avec moi.
00:04:29Alors ça veut dire quoi, aucune légitimité ?
00:04:30Un ministère, ça a une légitimité.
00:04:33C'est-à-dire qu'il y a eu un vote, il y a eu une élection, donc il y a eu une majorité qui s'est dégagée
00:04:38et vous avez mis tel ministre qui répond à l'élection.
00:04:42Là, c'est des gens, c'est neuf personnes, neuf personnes...
00:04:46Nommées par le pouvoir politique en plus.
00:04:47Nommées par le pouvoir politique, qui ferment une chaîne de télévision,
00:04:50qui donnent une amende de 3,5 millions d'euros.
00:04:543,5 millions d'euros au regard du tribunal.
00:04:57Mais évidemment que c'est scandaleux.
00:04:59Si il y a une régulation médiatique, elle ne devrait être le fait que des médias eux-mêmes.
00:05:02Elles devraient être volontaires et ça devrait être un accord entre les médias eux-mêmes pour s'autoréguler.
00:05:06C'est ce qui se passe par exemple au Royaume-Uni.
00:05:07Il y a l'Ofcom au Royaume-Uni, ce n'est pas un produit de l'État.
00:05:10C'est les médias entre eux qui ont décidé de s'y réguler.
00:05:13C'est déjà très différent parce que quand vous avez l'État qui se met dedans,
00:05:16aucune autorité centralisée ne peut avoir l'omniscience pour décider
00:05:19qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui est mal, qu'est-ce qui est vrai.
00:05:22C'est forcément arbitraire.
00:05:23Je vais vous dire, il y a deux choses qui m'ont choquée.
00:05:25Les amants de l'Arcum, qui ont eu CNews par exemple,
00:05:28qui a eu je crois l'émission des Brics pour B où il a parlé de l'IVG.
00:05:31On pourrait ne pas être d'accord du tout avec ce qu'il a dit, je ne le conteste pas.
00:05:34Mais c'est que la liberté d'expression existe dans ce pays.
00:05:37Jean-Noël Barraud dit que la liberté d'expression existe.
00:05:39Elle n'existe pas puisque vous pouvez tenir des propos sur l'IVG qui dérangent
00:05:42et vous prenez une amende de 100 000 euros de l'Arcum.
00:05:44Mais personne ne réagit dans ce pays.
00:05:46C'est absolument dingue.
00:05:47On n'avait pas de liberté d'expression dans ce pays.
00:05:49Sur certains sujets, vous n'avez pas le droit.
00:05:51Alors je voudrais qu'on écoute Maude Bréjon parce que Maude Bréjon est députée.
00:05:56Elle est députée ensemble de la République des Hauts-de-Seine.
00:06:00Elle était porte-parole.
00:06:02C'est la seule macroniste qui prend la parole avec des mots très forts.
00:06:09D'ailleurs pour dire que c'est un scandale.
00:06:11J'aimerais vraiment que d'autres puissent le dire.
00:06:14Bien sûr que c'est un peu tard.
00:06:17Mais Maude Bréjon avec beaucoup de courage, beaucoup d'intelligence d'ailleurs comme toujours chez elle.
00:06:22Écoutez ce qu'elle a dit, c'était chez Romain Désart tout à l'heure.
00:06:25Ça va laisser sur le carreau 400 salariés et ça va laisser orphelins, des millions de Français.
00:06:33C'était la première chaîne de la TNT si je m'abuse.
00:06:36Est-ce que cette décision est compréhensible ?
00:06:39Non, elle est incompréhensible.
00:06:41Est-ce qu'il faut changer les règles ? Peut-être.
00:06:43Peut-être que c'est la question qu'on doit désormais se poser.
00:06:45Peut-être que ces règles qui ont pu être adaptées hier ne le sont plus aujourd'hui.
00:06:49En tout état de cause, je crois que beaucoup de Français ne comprennent pas cette décision.
00:06:54Et moi aujourd'hui, si je dois être très honnête, je ne sais pas leur expliquer.
00:06:58Cyril Hanouna, dans son émission Quoi qu'on en pense, a donné la parole à des Français qui ne l'avaient plus nulle part.
00:07:06Et il a permis aux femmes et aux hommes politiques que nous sommes de parler à des Français
00:07:11à qui on ne pouvait pas parler via d'autres médias traditionnels parce qu'ils ne les regardaient pas.
00:07:17Ce qu'il a réussi à faire avec cette émission nous a permis de passer un certain nombre de messages.
00:07:25Il a donné la parole à des gens qui ne l'avaient plus nulle part.
00:07:29Et aujourd'hui, une partie de ces gens se sentent probablement orphelins.
00:07:35C'est incompréhensible et c'est très difficilement explicable.
00:07:43Bravo pour son intelligence, bravo pour son honnêteté, bravo pour sa sincérité.
00:07:47Il y a beaucoup de gens qui disent ça off.
00:07:49Mais évidemment, les courages des hommes politiques, comme ils n'en ont pas généralement, ce n'est pas ce qui les caractérise.
00:07:55Mais bravo à Madame Bréjon.
00:07:57André Valigny.
00:07:58Deux choses sur les autorités administratives indépendantes.
00:08:01J'ai toujours été très réticent.
00:08:03D'abord, c'est un oxymore.
00:08:04Si on est administratif, on n'est pas indépendant.
00:08:06C'est un oxymore, c'est un congru d'avoir trouvé cette dénomination.
00:08:11On en a parlé souvent à l'Assemblée.
00:08:13Les autorités administratives indépendantes aboutissent à démembrer l'exécutif.
00:08:19C'est ce que vous disiez, Pascal.
00:08:21Ou alors, elles ont pied sur la justice.
00:08:23Elles sont mi-juridictionnelles, mi-gouvernementales.
00:08:27C'est vraiment quelque chose de très français.
00:08:29Et je pense qu'il faut arrêter cette dérive.
00:08:31Et sur ces huit, j'ai dit hier après-midi, sur le plateau de Laurence Ferrari, il y avait Nicolas Baverez.
00:08:37On était un peu à front renversé.
00:08:39Parce que Nicolas Baverez disait que l'ARCOM et le Conseil d'Etat n'avaient fait qu'appliquer les textes.
00:08:43Et qu'il fallait appliquer les textes.
00:08:45Et que ces huit...
00:08:47Si, ces huit.
00:08:48Et Alhouna avait enfreint les règles.
00:08:50Donc il était assez sévère, Nicolas Baverez.
00:08:52Et moi, j'ai dit que ça me mettait mal à l'aise.
00:08:54Que quand on arrête une chaîne, elle n'est pas fermée.
00:08:57C'est son autorisation qui n'est pas renouvelée.
00:08:59Enfin, ça revient au même.
00:09:00Ça me met mal à l'aise.
00:09:01Il faut sans doute...
00:09:02Quelle confiance vous pouvez avoir dans un Conseil d'Etat qui valide une amende de 3,5 millions d'euros ?
00:09:10C'est-à-dire quand le tribunal correctionnel trouve que ça vaut 4000 euros, simplement.
00:09:14Quelle confiance ?
00:09:15Moi, je n'ai aucune confiance dans le Conseil d'Etat.
00:09:18Aucune, vous entendez bien.
00:09:20Je n'ai aucune confiance dans le Conseil constitutionnel.
00:09:22Aucune confiance dans le Conseil d'Etat.
00:09:24Aucune.
00:09:25Et une défiance totale pour la justice en France aujourd'hui.
00:09:28Parce qu'en fait...
00:09:29Mais je suis sévère.
00:09:30Mais comment, je vous répète, le Conseil d'Etat peut-il valider une amende de 3,5 millions d'euros
00:09:38parce que tu as traité en plateau quelqu'un de tocard ?
00:09:41Oui, c'est sûr que c'est assez...
00:09:43Non mais sérieusement, comment est-ce possible ?
00:09:46Je prends les uns et les autres.
00:09:47Comment est-ce possible ?
00:09:48Parce qu'on visait quelqu'un d'autre.
00:09:50Donc évidemment que je n'ai aucune confiance en ces gens-là.
00:09:54Ce sont les mêmes...
00:09:55Vous avez au Conseil constitutionnel, au Conseil d'Etat,
00:09:58vous avez des gens qui sont très orientés à gauche,
00:10:02qui ne supportent pas effectivement la parole d'Hanouna,
00:10:05qui ne supportent pas non plus effectivement...
00:10:08C'est un scalpe.
00:10:09Ce groupe, CNews, bien sûr, pour les raisons que nous savons,
00:10:13et qui ont décidé de l'attaquer.
00:10:15C'est aussi un scalpe, parce que leur vrai objectif c'est aussi de fermer CNews, il faut le dire.
00:10:20Oui, bien sûr, l'objectif c'est de fermer CNews.
00:10:22Ils ont demandé à un scalpe, ils voulaient quelque chose.
00:10:23Mais bien sûr, leur objectif c'est de fermer CNews, bien sûr.
00:10:25Donc ces gens...
00:10:26Vous avez parlé de M. Chantepy, qui est le directeur du contentieux,
00:10:29qui était, si j'ai bien compris, le directeur de Jean-Marc Ayrault.
00:10:32Je connais Jean-Marc Ayrault, je connais ses méthodes,
00:10:35je sais comment ils sont quand ils ont le pouvoir.
00:10:38Jean-Marc Ayrault est un honnête homme, il ne faut pas accabler Ayrault.
00:10:42C'est un honnête homme, il a des convictions, mais c'est un homme honnête et rigoureux.
00:10:45Il s'est passé quelque chose, parce que quand vous regardez, Pascal,
00:10:48quand vous regardez dans le passé un petit peu,
00:10:50il y a eu la Haute Autorité, c'était Michel Cotta.
00:10:53Il y a eu le CSA avec Dominique Baudis.
00:10:56Je n'ai pas le souvenir qu'il y ait eu des scandales comme ça.
00:10:59Parce que l'époque était différente.
00:11:01Là, il s'est passé quelque chose.
00:11:03Non, mais là, c'est d'une violence inouïe.
00:11:07Et par ailleurs, normalement, la justice, lorsqu'il y a une décision de justice,
00:11:11elle est rendue au nom du peuple français.
00:11:13Là, on n'est pas du tout dans ce cas-là.
00:11:15Et puis moi, je pense aussi, et ça a été dit par Maude Bréjon, aux téléspectateurs,
00:11:20c'est-à-dire ceux qui sont dans une solitude
00:11:23et qui avaient ces rendez-vous, en fait, toute la journée.
00:11:26Et ça leur faisait du bien.
00:11:27Et en fait, cette décision, non seulement elle est ignoble pour les personnes,
00:11:31les salariés, mais aussi les intermittents.
00:11:33C'est plus de 1000 personnes, en réalité, qui se trouvent sur le carreau.
00:11:37Mais elle est ignoble pour l'ensemble des Français.
00:11:39Et elle fracture encore plus la société.
00:11:41Et ça laisse, évidemment, des traces.
00:11:43Parce qu'en fait, ces autorités administratives,
00:11:46et c'est tout le pouvoir de ces gens.
00:11:48Je regardais la carrière de M. Mestre.
00:11:50M. Mestre, il a fait l'ENA, il a fait Sciences Po,
00:11:52il est chevalier de la Légion d'honneur, il a l'Ordre du mérite.
00:11:55Il a tout.
00:11:56Il a tout, c'est vraiment...
00:11:57Il a tout.
00:11:58Mais il a tout.
00:11:59Il a vraiment, et tu vois, toute sa carrière, etc.
00:12:01En fait, ils se sont fait un système aux petits oignons.
00:12:03C'est pour eux.
00:12:04Ces autorités administratives, ça permet simplement d'avoir un poste.
00:12:08Point.
00:12:09Ça ne sert à rien.
00:12:11Mais ça sert uniquement à lui.
00:12:14Point.
00:12:15Donc ils se sont construit tous ces énarques,
00:12:18et tous ces petits hommes gris,
00:12:20un système aux petits oignons depuis 40 ans,
00:12:22pour inventer sur le dos des Français.
00:12:25Parce que ça coûte une blinde.
00:12:27Tout ça coûte une blinde.
00:12:29Il faut ajouter à ça, Pascal,
00:12:30Bien évidemment.
00:12:31Ce sont les parlementaires qui ont créé ces autorités administratives.
00:12:34Oui, bien sûr.
00:12:35C'est passé par le Parlement.
00:12:36Oui, oui.
00:12:37C'est passé par les députés et les sénateurs.
00:12:38Eh bien, je vais vous dire.
00:12:40Trump, il a beaucoup de défauts.
00:12:41Beaucoup, beaucoup de défauts.
00:12:42Et on le voit bien en ce moment sur la négociation avec Zelensky,
00:12:45où il dit sans doute n'importe quoi.
00:12:47Mais il a un avantage quand même.
00:12:49C'est effectivement, tu as envie d'avoir une tronçonneuse,
00:12:52et d'enlever tout ce qui ne sert à rien dans le millefeuille administratif français.
00:12:57Tout ce qui ne sert à rien.
00:12:59Les 17 autorités administratives indépendantes, je les enlève.
00:13:04Les 17.
00:13:05D'un coup, je fais un trait de plume.
00:13:07Et vous redonnez leur pouvoir,
00:13:09soit à l'administration, soit à la justice.
00:13:12Parce que c'est ça, elles exercent les deux fonctions,
00:13:15juridictionnelle et administrative.
00:13:17André Vanini, il y a deux problèmes en France aujourd'hui.
00:13:19Le pouvoir, la liberté, la souveraineté du peuple,
00:13:22la souveraineté du peuple et la liberté du politique.
00:13:24Voilà.
00:13:25C'est les deux soucis majeurs.
00:13:27C'est quoi la liberté du politique ?
00:13:28Il ne peut plus rien faire.
00:13:29Il est contraint par le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel
00:13:32ou ses autorités indépendantes.
00:13:33Donc vous, vous ne servez à rien.
00:13:35L'homme politique que vous étiez, vous ne servez plus à rien.
00:13:38Le politique s'est dépouillé, il est possédé.
00:13:40C'est ça, vous ne servez à rien.
00:13:42Ce qu'a dit André Vanini, c'est le dénombrement pour des gens
00:13:45qui effectivement n'ont aucune responsabilité professionnelle
00:13:48et qui sont nommés pour 9 ans de manière inamovible.
00:13:53Vous ne pouvez même pas les retirer.
00:13:54Vous êtes nobody.
00:13:55Tous ceux qui sont élus, tout ça c'est du cirque.
00:13:58Ils ne servent plus à rien.
00:14:00Tous les hommes politiques ne servent à rien.
00:14:02Ils sont aujourd'hui dominés par le Conseil constitutionnel,
00:14:05par l'Europe, par le Conseil d'État, par ces gens-là.
00:14:07C'est le gouvernement des juges.
00:14:08Donc, ces deux sujets, souveraineté du peuple, liberté du politique.
00:14:12Et celui qui est...
00:14:13Alors moi, on prend n'importe qui sur le plateau pour en parler ensemble.
00:14:16C'est une espèce d'autoflagellation des parlementaires depuis 30 ans
00:14:19qui a consisté à se dépouiller, c'est vrai.
00:14:21Je suis d'accord.
00:14:22Alors, écoutons quand même ce que disait M. Corine hier,
00:14:24parce que, rapidement, très court,
00:14:26parce que Cyril Hanouna lui a répondu.
00:14:28Écoutons.
00:14:29Rappelons ce qu'il disait.
00:14:32Avant de se voir privé de fréquence,
00:14:34C8 a subi 35 réprimandes,
00:14:37mise en garde, mise en demeure, sanctions pécuniaires.
00:14:39Soit 35 feux rouges franchis,
00:14:42avec autant d'avertissements et autant de récidives,
00:14:45avant que l'ARCOM ne décide un retrait de permis.
00:14:48Hier soir, Cyril Hanouna a conclu son émission
00:14:50par une longue tirade complotiste
00:14:52qui accusait, si on a bien compris,
00:14:54le secrétaire général de l'Élysée,
00:14:56de mèche avec l'ancien président de l'ARCOM,
00:14:59d'avoir monté un dossier contre lui et son émission
00:15:02dans le dos d'Emmanuel Macron.
00:15:04Voilà qui résume assez bien
00:15:06ce que l'animateur n'a pas voulu voir
00:15:08et que les dirigeants du groupe Canal
00:15:09n'ont pas su lui faire comprendre.
00:15:11Ce n'est pas la liberté d'expression
00:15:13qui est bridée par l'arrêt de sa chaîne,
00:15:14c'est celle de propager n'importe quoi.
00:15:16Et lui, il ne propage pas n'importe quoi.
00:15:18Il y en a évidemment, M. Cohen.
00:15:20Il avait d'ailleurs une mise en demeure.
00:15:22Il a expliqué qu'à Crépole, c'était une rixe.
00:15:24Et il vient nous donner des leçons.
00:15:26Une rixe.
00:15:29Voilà.
00:15:30Insupportable.
00:15:32Il s'occupe effectivement,
00:15:33qu'il arrête de dire lui n'importe quoi.
00:15:35Écoutez M. Hanouna qui lui a répondu,
00:15:37Cyril, hier.
00:15:39Et ce matin, sur France Inter,
00:15:41le génie des Carpathes, Patrick Cohen,
00:15:43qui a tout raté dans sa vie.
00:15:44Hier, il a remplacé Anne-Elisabeth Lemoyne,
00:15:46qui était un petit peu souffrante sur ses tavous.
00:15:48L'émission a perdu je ne sais plus combien de téléspectateurs.
00:15:51Ils n'ont jamais fait un record à la baisse comme ça.
00:15:53Lui, c'est quand même lui,
00:15:55il les met tout à côté, mais il donne bien soin.
00:15:58Non mais c'est vrai.
00:15:59Patrick Cohen, il donne des leçons à tout le monde.
00:16:01Il n'a jamais fait un truc qui a marché.
00:16:03M. Cohen, il faut bien voir aussi qu'il y a un sous-texte.
00:16:05Il va être président de France Inter.
00:16:06Il donne des gages à chaque fois qu'il prend la parole.
00:16:09Alors qu'il les déteste.
00:16:10Il n'a pas été accueilli, disons, à France Inter.
00:16:13Parce qu'il est pris pour celui qui avait quitté France Inter
00:16:16pour venir à l'Europe 1 avec le succès qu'on sait.
00:16:19Puisque les audiences avaient été catastrophiques.
00:16:21Il est retourné à France Inter.
00:16:22Et il n'a pas été le mieux accueilli.
00:16:24Je vous propose d'écouter Cyril Hanouna
00:16:26sur les amendes lorsqu'il a appris.
00:16:28Notamment l'amende qui visait Christophe De Chavannes.
00:16:31Et l'amende qui le visait lui, c'était hier.
00:16:33Christophe De Chavannes condamné à une amende de 1200 euros.
00:16:38Et moi 4000 euros pour Louis Boyard.
00:16:40Donc c'est plus grave d'insulter un député spécialiste de ces petits coups d'éclat
00:16:46que de rouler sous drogue.
00:16:48C'est incroyable.
00:16:50Voilà dans quel pays on vit.
00:16:52C'était hier sur Europe 1, évidemment, dans l'émission.
00:16:55On marche sur la tête.
00:16:57Et Cyril Hanouna a également parlé de l'ARCOM.
00:17:01On voulait que l'ARCOM met les amendes.
00:17:03Et c'est eux qui décident après s'ils gardent la chaîne ou pas.
00:17:06C'est eux qui mettent les amendes.
00:17:08C'est eux qui sanctionnent.
00:17:09Mais c'est eux qui disent si on reste ou pas.
00:17:10On voit bien que tout est fait en dépit du bon sens.
00:17:13Ce pays ne tourne pas rond.
00:17:15Et le problème qu'il y a, c'est qu'il y a des gens
00:17:21qui sont encore, et des médias je vous le dis,
00:17:24qui se contentent de ce qui se passe.
00:17:26Qui se félicitent.
00:17:27Qui se félicitent de ce qui se passe.
00:17:28Et qui te disent non, on ne peut pas enlever le Sénat.
00:17:31Parce que je me rappelle, il y a quelqu'un qui a dit
00:17:33que j'avais une idée pour la présidentielle de 2027.
00:17:35Parce qu'ils sont persuadés que je vais me présenter.
00:17:37Donc Cyril Hanouna veut remplacer le Sénat
00:17:40par des citoyens français qui auraient la parole.
00:17:44Et donc la journaliste,
00:17:47elle disait, comment elle s'appelait déjà ?
00:17:49Alba Ventura, pour vous dire.
00:17:50Très sympa.
00:17:52Elle disait, ça ce n'est pas possible.
00:17:55Parce que le Sénat, c'est eux qui vont voter
00:17:57si on le fait ou pas.
00:17:58Mais si tant qu'on aura des gens comme ça,
00:18:01qui ne veulent pas renverser la table,
00:18:03la France ira dans le mur et continuera à aller dans le mur.
00:18:05Je crois que c'est Laurent Wauquiez qui a demandé hier
00:18:07la suppression de l'ARCOM et en général
00:18:09des autorités administratives indépendantes.
00:18:12Cyril Hanouna qui était interrogé hier par Jordan Bardella
00:18:15sur ses ambitions présidentielles.
00:18:18C'est quoi ces histoires de candidatures
00:18:20à la présidentielle ?
00:18:28Jordan, dites-moi tout.
00:18:30Alors c'est vous qui m'interviewez maintenant ?
00:18:32Non mais je vois pas mal de choses circuler
00:18:34sur les réseaux.
00:18:36Je me suis dit que j'allais vous poser la question,
00:18:38que j'allais en profiter.
00:18:39Très bien, alors c'est vous qui m'interviewez maintenant.
00:18:41Bravo Jordan.
00:18:42On se verra quand vous rentrez de Washington,
00:18:44on en parlera.
00:18:45Vous inquiétez pas.
00:18:46Avec plaisir.
00:18:47A bientôt.
00:18:48Merci Jordan, merci.
00:18:49Merci à vous et bon courage à vos équipes.
00:18:53Il y a beaucoup de réactions quand même médiatiques.
00:18:55Il y a Nicolas Taverneau qui a réagi.
00:18:57On va voir le sujet à l'instant,
00:18:59le sujet qui a été fait, Marine Lanson va me dire
00:19:01qui a fait ce sujet, Alice Sonnerre.
00:19:04Parce qu'il y a quand même beaucoup de réactions,
00:19:06beaucoup de confrères d'ailleurs,
00:19:07des gens de qualité.
00:19:08Je pense à Julien Courbet d'RTL,
00:19:10à évidemment Nicolas Taverneau
00:19:12qui a dirigé longtemps M6 et RTL
00:19:14et qui est aujourd'hui dans le groupe BFM.
00:19:16Donc il y a des gens qui ont un sens de l'honneur quand même.
00:19:18Et ça c'est plutôt bien.
00:19:20Il faut le saluer.
00:19:21Il y a dans notre métier des gens de qualité.
00:19:23Il n'y a pas que ça, mais il y a ça.
00:19:25Donc Alice Sonnerre.
00:19:28Une décision qui fait vivement réagir le paysage médiatique.
00:19:31Il y a ceux qui ont adressé un message de soutien
00:19:34aux 400 journalistes comme Julien Courbet
00:19:36et ceux qui regrettent la disparition
00:19:39de la première chaîne de la TNT
00:19:41comme le président du groupe RMCBFM.
00:19:43Au-delà de la concurrence,
00:19:45la disparition de deux chaînes est une mauvaise nouvelle.
00:19:47Les chroniqueurs de la chaîne
00:19:49ont de leur côté dénoncé un drame social.
00:19:51C'est évidemment un drame pour la démocratie.
00:19:53C'est un drame pour le public.
00:19:55Ce n'est pas 2 millions de personnes qui regardent TPMP.
00:19:57Il y avait une étude qui est sortie il y a quelques mois.
00:19:58C'est 10 millions de Français qui regardent de temps en temps cette émission.
00:20:00Et surtout c'est un drame social.
00:20:02La France connaît une vraie crise économique.
00:20:04On n'en parle pas assez à mon goût
00:20:06et les chiffres du chômage pour moi ne sont pas très honnêtes
00:20:08parce qu'il y a une vraie précarité de l'emploi.
00:20:10Aujourd'hui, à partir du 1er mars,
00:20:11vous avez au moins 400 personnes
00:20:13retrouvées au chômage sans rien dans une grande précarité.
00:20:15Côté politique, c'est à droite qu'on déplore
00:20:17la fermeture de la chaîne,
00:20:19à commencer par le ministre de l'Intérieur.
00:20:21C8 avait trouvé son public.
00:20:23Sa disparition du paysage audiovisuel
00:20:25la prive d'un espace d'expression.
00:20:27Tout mon soutien aux nombreux salariés et intervenants
00:20:29qui ont perdu leur emploi.
00:20:31Le président du groupe de la droite républicaine
00:20:33à l'Assemblée nationale évoque une décision choquante.
00:20:35C8, c'est fini.
00:20:37Je vais vous expliquer pourquoi ça me choque
00:20:39et pourquoi est-ce qu'on doit réagir.
00:20:41On ne m'enlèvera pas de la tête
00:20:43que cette décision de fermeture de C8
00:20:45elle est due à une seule chose,
00:20:47c'est que ça appartient à un groupe médiatique
00:20:49qui ne convient pas à certains
00:20:51et qui ne pense pas comme il faudrait.
00:20:53Les deux chaînes, C8 et NRJ12,
00:20:55disparaîtront du bouquet de la TNT gratuite
00:20:57dans la nuit du 28 février au 1er mars.
00:21:01On a beaucoup parlé de C8,
00:21:03on associe évidemment nos amis des NRJ12.
00:21:05C'est vrai qu'on a plus parlé de C8,
00:21:07bien évidemment,
00:21:09mais ils sont dans la même situation.
00:21:13C'est un peu facile je trouve de déplorer cette fermeture
00:21:15une fois qu'elle a eu lieu.
00:21:17C'est trop tard par définition.
00:21:19Je me demande combien parmi ces hommes politiques
00:21:21qui déplorent cette fermeture vont proposer
00:21:23par exemple la suppression de l'ARCOM.
00:21:25Ou vont agir dans le sens de la protection
00:21:27de l'anniversaire d'expression.
00:21:29C'est bien de déplorer, mais si vous ne proposez rien
00:21:31pour changer les choses...
00:21:33Et le Conseil d'État ?
00:21:35Je vous le répète,
00:21:37je ne veux pas rappeler
00:21:39l'historique du Conseil d'État.
00:21:41Je ne veux pas rappeler l'historique.
00:21:43Pourquoi ?
00:21:45Parce que ce n'est pas le sujet.
00:21:47Mais qui sont ces gens ?
00:21:49Le Conseil d'État, c'est quand même
00:21:51la juridiction administrative supérieure.
00:21:53Supérieure de quoi ?
00:21:55Supérieure des droits administratifs.
00:21:57C'est un problème.
00:21:59On ne peut pas imaginer qu'on n'ait pas
00:22:01un corpus administratif dans notre pays.
00:22:03Je ne vous dis pas ça.
00:22:05Je vous dis que depuis,
00:22:07tout le monde sait dans le groupe
00:22:09que C8 sera supprimé.
00:22:11Tout le monde le sait.
00:22:13Tout le monde le sait.
00:22:15Tout le monde sait que le Conseil d'État,
00:22:17comme toujours, ne pouvait pas dire le contraire.
00:22:19Mais ils ne le sont pas.
00:22:21C'est un problème de nomination.
00:22:23Vous nommez des gens qui ont eu un parcours politique.
00:22:25Comme c'est le cas du président
00:22:27de la section du contentieux.
00:22:29Vous n'attendez pas autre chose.
00:22:31Il a fait toute sa carrière.
00:22:33Il a été directeur de campagne
00:22:35de Ségolène Royal.
00:22:37Il a été directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault.
00:22:39Il a fait toute une carrière socialiste.
00:22:41Ce n'est pas le fait qu'il soit socialiste.
00:22:43C'est le fait qu'il soit un militant.
00:22:45Je vais répéter
00:22:47ce que je vous ai dit hier.
00:22:49Je fais un continuum entre
00:22:51le parquet national financier
00:22:53qui s'est acharné sur François Fillon
00:22:55et aujourd'hui sur Nicolas Sarkozy.
00:22:57Je fais un continuum
00:22:59avec le Conseil d'État.
00:23:01Je fais un continuum avec le Conseil constitutionnel.
00:23:03Voilà.
00:23:05Tout ça, ce sont les mêmes.
00:23:07Ce sont les mêmes.
00:23:09Les mêmes psychologies.
00:23:11Les mêmes hommes. Les mêmes neurones.
00:23:13Les mêmes cerveaux. Les mêmes décisions.
00:23:15Il n'y en a qu'un qui a voulu établir
00:23:17la responsabilité des juges.
00:23:19Vous savez qui c'était ?
00:23:21Nicolas Sarkozy.
00:23:23Donc André Vallini, vous qui êtes un homme
00:23:25qui manque bien des magistrats.
00:23:27Comment voulez-vous que j'ai confiance en ces gens-là ?
00:23:29Je n'étais pas magistrat, j'étais avocat.
00:23:31Un jour, admettons,
00:23:33je me retrouve devant un de ces magistrats.
00:23:35Croyez-moi, il fera tout pour...
00:23:37Comment est-ce possible ?
00:23:39Comment je peux avoir confiance ?
00:23:41Comment je peux avoir confiance ?
00:23:43Comment je peux avoir confiance en eux ?
00:23:45Il y a beaucoup de magistrats qui ont une éthique.
00:23:47Il ne faut pas non plus généraliser.
00:23:49Je vous rappelle une chose, Pascal.
00:23:51C'est ce que j'ai dit tout à l'heure
00:23:53au Conseil d'État, au Conseil constitutionnel,
00:23:55à la Cour de cassation, dans toutes ses juridictions
00:23:57et dans toutes les autorités administratives indépendantes,
00:23:59les gens n'appliquent que des textes
00:24:01qui existent, qui ont été votés par le Parlement.
00:24:03Tout ça ne tombe pas du ciel.
00:24:05Ce sont des textes, ce sont des lois.
00:24:07Mais pardonnez-moi,
00:24:09ils n'appliquent pas des textes.
00:24:11Mais non, parce qu'il y a une part de subjectivité.
00:24:13C'est comme...
00:24:15Derrière, par exemple, le mot « pacte de corruption »,
00:24:17on met ce qu'on veut, de la même manière.
00:24:19Eh bien là, le mot « disproportion ».
00:24:21Tout le monde comprend qu'entre
00:24:23tocards, abrutis,
00:24:25les amendes de C8 et
00:24:27la suppression de la chaîne,
00:24:29c'est disproportionné. Un enfant de 5 ans le comprend.
00:24:31Vous le comprenez ou pas ?
00:24:33Eh bien là, on n'est pas sur des textes.
00:24:35On est sur de l'interprétation.
00:24:37Donc à partir du moment où tu es avec des gens
00:24:39de mauvaise foi, ils font ce qu'ils veulent.
00:24:41À la fin, ils font
00:24:43ce qu'ils veulent.
00:24:45Mais cher André,
00:24:47André,
00:24:49ils font ce
00:24:51qu'ils veulent. Comme ils font ce qu'ils veulent
00:24:53avec Nicolas Sarkozy aujourd'hui
00:24:55dans le procès.
00:24:57Ils font ce qu'ils veulent.
00:24:59Donc je n'ai aucune confiance en eux.
00:25:01Ce n'est que mon avis.
00:25:03Il y a des voix de recours, il y a des instances d'appel.
00:25:05D'ailleurs, à ce sujet, Pascal, je voudrais vous taquiner
00:25:07un peu. Parce que vous
00:25:09dites toujours beaucoup de mal de la Cour européenne
00:25:11des droits de l'homme. Très souvent.
00:25:13Et il se trouve que Nicolas Sarkozy
00:25:15a fait un recours dans la CEDH.
00:25:17Donc là, vous la trouvez plutôt bien, la CEDH.
00:25:19Mais pardonnez-moi, vous ne m'avez jamais entendu
00:25:21dire de la CEDH. Jamais.
00:25:23La Cour européenne des droits de l'homme ? Jamais.
00:25:25Jamais.
00:25:27Je dis simplement que la France doit être souveraine.
00:25:29C'est tout.
00:25:31Monsieur
00:25:33Hill. Oui, Pascal.
00:25:35Alors, Monsieur Hill.
00:25:37Je suis en retard, oui.
00:25:39Belle chemise aujourd'hui.
00:25:41Madame revient. On voit qu'on fait un petit effort
00:25:43vestimentaire. Elle est revenue, madame ?
00:25:45Elle revient aujourd'hui, c'est pour ça.
00:25:47Elle est en route. Elle revient en automobile ?
00:25:49Absolument.
00:25:51Électrique ou thermique ?
00:25:53Thermique, malheureusement.
00:25:55Ah, vous êtes un mauvais citoyen, camarade.
00:25:57On va vous mettre en camp de rééducation pendant
00:25:59quelques temps.
00:26:01Elle est partie, là, déjà, madame ?
00:26:03Elle est en route. Elle nous entend.
00:26:05Elle est dans sa voiture. Elle vient de partir.
00:26:07Les enfants ont skié ?
00:26:09Les enfants ont skié, c'est ça.
00:26:11Pas de bobos ? Ils ont eu le petit flocon ?
00:26:13Rien de cassé ?
00:26:15Vous avez rangé l'appartement ?
00:26:17Partiellement.
00:26:19Parce qu'elle va arriver et toute cette bordelle.
00:26:21Vous vous en fichez. Il y en aura partout.
00:26:23D'ailleurs, ce soir, quand vous allez rentrer,
00:26:25elle va dire, il y en a partout.
00:26:27Les femmes disent ça. Il y en a partout.
00:26:29C'est exactement ce qu'elle dira. Il y en a partout.
00:26:31Allez, à tout à l'heure, Pascal.
00:26:33Bon week-end. Ça va être dur.
00:26:35Le retour, c'est toujours difficile.
00:26:37Il est 9h26. On marque une pause.
00:26:39A tout de suite.
00:26:41Il est 9h32.
00:26:43Sommeil à l'abidi, bonjour.
00:26:45On leur appelle des titres.
00:26:49Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:51A la une de l'actualité, Bruno Retailleau
00:26:53en déplacement dans la Drôme
00:26:55sur le thème de la sécurité au quotidien.
00:26:57Au menu, rencontre avec les maires
00:26:59de Valence et de Romance-Urizer
00:27:01et présentation de son plan pour restaurer la sécurité.
00:27:03Dès cet après-midi,
00:27:05le ministre de l'Intérieur ira à la rencontre
00:27:07des familles de victimes, dont celle de Thomas,
00:27:09tué à Crépole en 2023.
00:27:11Les députés adoptent
00:27:13la taxe Zucman.
00:27:15Ce texte à l'initiative des écologistes
00:27:17vise à instaurer un impôt plancher
00:27:19sur le patrimoine des 0,01%
00:27:21des contribuables les plus riches
00:27:23en France.
00:27:25Une mesure qui devra ensuite recevoir
00:27:27le feu vert du Sénat.
00:27:29Et puis, rassemblement interdit,
00:27:31blocs de béton, portes, tickets, barrières.
00:27:33Le 61e salon de l'agriculture
00:27:35ouvrira ses portes sous haute sécurité
00:27:37demain à Paris.
00:27:39Décision prise par la préfecture
00:27:41par la colère paysanne qui a émaillé
00:27:43l'édition de l'année dernière.
00:27:45On termine sur le sujet C8,
00:27:47mais il y a toute la morgue
00:27:49de la haute administration
00:27:51de M. Roch, Olivier Maistre et de ses amis
00:27:53dans cette décision, parce que
00:27:55Cyril Hanouna, il est épargné.
00:27:57Cyril, même s'il ne reste pas dans ce groupe,
00:27:59je ne sais pas la décision qu'il prendra
00:28:01ces prochaines heures ou pas,
00:28:03tout le PAF souhaite travailler avec Cyril
00:28:05parce que Cyril a du succès
00:28:07et que le PAF,
00:28:09évidemment,
00:28:11fonctionne comme ça.
00:28:13Mais ceux
00:28:15qui sont les premiers visés,
00:28:17ce sont parfois des salariés,
00:28:19c'est une maquilleuse,
00:28:21c'est un preneur de son, c'était
00:28:23celui qui a pris la parole, un chauffeur de salle.
00:28:25Mais ces gens-là
00:28:27que je connais par cœur,
00:28:29ils s'en moquent.
00:28:31Ces gens-là qui ont fait les plus grandes études
00:28:33parfois et qui ont fait toute leur trajectoire
00:28:35dans la haute administration. Et je disais tout à l'heure,
00:28:37M.Mestre, chevalier de la Légion d'honneur,
00:28:39ordre national du mérite.
00:28:41C'est vraiment la synthèse.
00:28:43C'est un personnage de Mme Bovary.
00:28:45Mais non, mais c'est vrai.
00:28:47Mais ils s'en moquent.
00:28:49Ils s'en moquent.
00:28:51C'est un mépris de classe.
00:28:53Un mépris de classe
00:28:55et avec en creux une jalousie. Parce que
00:28:57ce qui est finalement ciblé aujourd'hui,
00:28:59c'est la signature.
00:29:01C'est le fait d'être iconoclaste.
00:29:03C'est le fait d'être hors des sentiers battus.
00:29:05C'est le fait d'être cette personnalité
00:29:07qu'est Cyril Hanouna.
00:29:09De l'autre côté, vous avez
00:29:11très justement ces petits hommes gris.
00:29:13On ne connaît pas leur nom. On ne connaît pas leur prénom.
00:29:15Ils magouillent dans les couloirs.
00:29:17Ils sont là pour les postes,
00:29:19effectivement, et ils intriguent.
00:29:21Ce sont des intrigants, des salons feutrés.
00:29:23Et alors, il y a quelque chose, moi, qui me heurte
00:29:25dans cette décision. C'est non seulement
00:29:27une censure,
00:29:29mais ça alimente l'auto-censure
00:29:31de l'ensemble des citoyens.
00:29:33C'est-à-dire que cette liberté d'expression,
00:29:35elle est acculée. Après,
00:29:37vous voyez, la semaine dernière, par rapport à tout
00:29:39ce qui s'est passé, cette semaine terrible
00:29:41par rapport aux otages, par rapport
00:29:43au Hamas, etc. La semaine dernière,
00:29:45qu'il y ait sur les services publics une question posée,
00:29:47le Hamas est-il encore
00:29:49une organisation dangereuse ?
00:29:51Là, il ne se passe rien.
00:29:53Voilà ce qu'on pouvait dire ce matin
00:29:55sur ce sujet de l'ARCOM,
00:29:57qui, de toute façon, fera réagir
00:29:59encore, j'imagine, aujourd'hui,
00:30:01à Jean-Marc Morandini, tout à l'heure, et puis
00:30:03chez Cyril Hanouna, ces prochaines heures.
00:30:05Il y a des choses, évidemment, graves,
00:30:07et il y a des choses qui sont dramatiques.
00:30:09Et le sujet que nous allons traiter
00:30:11maintenant est, évidemment, dramatique.
00:30:13C'est l'un des quatre
00:30:15corps remis par le Hamas
00:30:17hier à Israël. Ce n'est pas celui de Shiri Bibas.
00:30:19Selon l'armée israélienne, cette dépouille
00:30:21n'est celle d'aucun
00:30:23des otages israéliens. Il s'agit d'un corps
00:30:25non identifié. Le porte-parole
00:30:27militaire, Avi Ché
00:30:29Adraé, dénonce une violation
00:30:31flagrante de l'accord de cesser
00:30:33le feu du Hamas. Je vous propose de voir
00:30:35le sujet de Marine Sabourin.
00:30:37L'horreur semblait avoir
00:30:39atteint son paroxysme. Il n'en
00:30:41est rien. Selon les autorités
00:30:43israéliennes, le corps de Shiri
00:30:45Bibas n'a pas été restitué
00:30:47à l'État hébreu hier, comme ce
00:30:49devait être le cas. Cette dépouille
00:30:51n'appartient à aucun otage israélien
00:30:53enlevé le 7 octobre 2023.
00:30:55L'État hébreu accuse
00:30:57également les terroristes d'avoir tué
00:30:59les enfants de Bibas en captivité,
00:31:01quelques jours à peine après leur enlèvement.
00:31:03Selon l'évaluation des autorités compétentes
00:31:05et sur la base des renseignements disponibles,
00:31:07Ariel et Kfir Bibas ont été brutalement
00:31:09tués en captivité en novembre 2023
00:31:11par des terroristes palestiniens.
00:31:13Contrairement aux précédentes libérations,
00:31:15la joie de retrouver les siens a
00:31:17laissé place à l'effroi pour le peuple israélien
00:31:19hier. Le pays est
00:31:21fou de rage, a martelé le Premier ministre
00:31:23Benjamin Netanyahou,
00:31:25après ses mises en scène abjectes du Hamas.
00:31:27Mises en scène qui pourraient remettre
00:31:29sérieusement en question les négociations
00:31:31sur une deuxième phase de l'accord
00:31:33entre les terroristes et l'État hébreu.
00:31:35Le Hamas doit libérer
00:31:37demain six nouveaux otages vivants
00:31:39contre des prisonniers palestiniens.
00:31:41C'est vraiment l'horreur.
00:31:43Jusqu'au bout, il y a un tweet de Bernard-Henri
00:31:45Lévy que je voulais vous montrer
00:31:47qui résume assez bien
00:31:49« Non, je n'ai jamais rien vécu d'aussi barbare
00:31:51que le sort et le meurtre des anges. »
00:31:53Hamas a fait ça
00:31:55et ce n'est même pas le corps de Chiri.
00:31:57C'est tout à fait impardonnable.
00:31:59Ce qui me frappe, c'est qu'ils sont non seulement ignobles
00:32:01mais aussi stupides.
00:32:03Comment ils ont pu croire une seconde
00:32:05qu'Israël n'allait pas se rendre compte
00:32:07qu'ils n'avaient pas rendu le bon corps ?
00:32:09Ils l'ont fait exprès.
00:32:11Je pense que c'est délibéré.
00:32:13C'est délibéré de mettre
00:32:15par rapport, mais ils se rendent compte
00:32:17qu'il va y avoir des conséquences
00:32:19qui vont être grave fausses.
00:32:21Je suis frappée par cette espèce
00:32:23d'inintelligence profonde,
00:32:25la mise en scène des corps,
00:32:27cette espèce d'indécence
00:32:29abjecte mise en scène
00:32:31sans comprendre les conséquences
00:32:33que ça va avoir pour eux, qui sont extrêmement graves.
00:32:35C'est un manque d'intelligence tout de suite.
00:32:37Dimanche, vous verrez peut-être
00:32:39l'émission de M. Snigaroff
00:32:41où on expliquera que Hamas
00:32:43n'est peut-être pas une organisation dangereuse.
00:32:45Ça ne m'étonne pas.
00:32:47Je suis frappée par la fluidité
00:32:49jointe à l'immonde.
00:32:51Je trouve que c'est...
00:32:53Là, on est dans le macabre.
00:32:57La perfidie la plus totale,
00:32:59la monstruosité,
00:33:01ce sont des ordures.
00:33:03Et nous avons des porte-parole,
00:33:05des ordures en France.
00:33:07Notamment Rima Hassan.
00:33:09Ce qui s'est passé avec Chiri,
00:33:11je suis un peu émue,
00:33:13c'est-à-dire qu'en fait,
00:33:15pourquoi Chiri n'est pas revenu ?
00:33:17Pourquoi le corps de Chiri n'est pas revenu ?
00:33:19C'est parce que le Hamas sait très bien
00:33:21qu'Israël
00:33:23allait détecter ce qui s'est passé
00:33:25sur son corps.
00:33:27Et hier soir, il y a encore eu des attaques,
00:33:29des tentatives d'attentats en Israël.
00:33:31Israël pourrait répondre.
00:33:33Israël ne le fait pas.
00:33:35Israël est calomnié,
00:33:37humilié, en permanence,
00:33:39disqualifié. On raconte absolument
00:33:41n'importe quoi. C'est une guerre d'images,
00:33:43une guerre d'usure, une guerre psychologique,
00:33:45avec des retentissements à travers le monde.
00:33:47Et nous avons une partie
00:33:49de nos représentants
00:33:51politiques qui font le lit
00:33:53de ces barbares. C'est insupportable,
00:33:55Pascal, vraiment.
00:33:57Je suis d'accord.
00:33:59Ce qui a été dit par Maud Brejon ce matin
00:34:01chez Romain Desarmes, quand elle a parlé
00:34:03de Rima Hassan, elle a dit que c'était la porte-parole
00:34:05du Hamas. L'antisémitisme.
00:34:07Et antisémites. Il y a quand même des voix
00:34:09qui commencent à s'exprimer.
00:34:11Vous voyez ce qui se passe ? La cérémonie
00:34:13macabre. Comment vous pouvez encore
00:34:15aujourd'hui atténuer la responsabilité du Hamas ?
00:34:17Comment ces responsables politiques peuvent-ils encore faire ça ?
00:34:19Même une chaîne de télévision,
00:34:21Thomas... Je n'arrive pas à le comprendre.
00:34:23Même une chaîne de télévision
00:34:25du service public où vous avez
00:34:27M. Snigaroff, la semaine dernière,
00:34:29a posé cette question-là.
00:34:31On est dans un climat...
00:34:33On est dans ce climat aujourd'hui.
00:34:35Et c'est pour ça que...
00:34:37Mais Israël pourrait répondre.
00:34:39Écoutez ce que dit Mme Maud Brejon.
00:34:41Pardonnez-moi, je vous donne la parole.
00:34:43Écoutez Maud Brejon.
00:34:45La porte-parole du Hamas
00:34:47à Bruxelles, porte-parole de
00:34:49l'antisémitisme en France, elle a été
00:34:51élue parce que la France insoumise
00:34:53l'a permis. Parce que la France insoumise
00:34:55fait de cet antisémitisme
00:34:57parfois
00:34:59un peu voilé pour éviter
00:35:01les ennuis judiciaires
00:35:03une stratégie électorale.
00:35:05Son élection et le positionnement
00:35:07d'un parti politique,
00:35:09d'un grand parti politique français,
00:35:11quoi qu'on en pense, qui fait des scores
00:35:13importants lors des dernières échéances
00:35:15électorales, doit nous
00:35:17questionner
00:35:19sur ce que...
00:35:21sur la tournure que prend
00:35:23parfois le débat français.
00:35:25Rachel Kahn.
00:35:27Effectivement, c'est inadmissible
00:35:29d'avoir des responsables soi-disant,
00:35:31des irresponsables politiques,
00:35:33des porte-parole de la barbarie,
00:35:35du Hamas, mais de l'ensemble des groupes
00:35:37qui existent en réalité avec cette haine de la France.
00:35:39Cette haine, pardon, de l'Occident.
00:35:41Israël
00:35:43pourrait répondre.
00:35:45Israël a les moyens de répondre.
00:35:47Il n'existe pas
00:35:49ni de génocide, ni de rien du tout.
00:35:51Vous vous rendez compte de ce qui s'est passé avec les corps
00:35:53de ce bébé, de cet enfant,
00:35:55et le corps de Shiri, qui n'est pas
00:35:57ramené, parce qu'on peut imaginer le pire
00:35:59sur son corps. Aujourd'hui, Israël
00:36:01veut ramener ses otages
00:36:03et être tranquille, et vivre en liberté
00:36:05sur sa terre.
00:36:07Oui.
00:36:09Ce qui frappe, c'est dans cette
00:36:11mise en scène macabre qui est le comble
00:36:13de l'indécence. Parce que déjà,
00:36:15dans la remise des otages vivants, il y avait de l'indécence,
00:36:17mais dans la remise des otages morts
00:36:19derrière Netanyahou,
00:36:21il y a quand même un gouffre civilisationnel,
00:36:23je trouve, qui est lisible.
00:36:25Ce que vient de dire
00:36:27Hachel, et je pense que
00:36:29tout le monde n'avait pas pris conscience
00:36:31de la raison pour laquelle
00:36:33le corps de Shiri n'était pas rendu.
00:36:35Ce que vous avez dit est évidemment horrible.
00:36:37On en sait rien.
00:36:39Et effectivement,
00:36:41il n'y a rien
00:36:43de...
00:36:45d'imaginer sa famille, d'imaginer son mari,
00:36:47d'imaginer les siens, etc.
00:36:49On est au cœur
00:36:51de la barbarie, c'est ce que disait...
00:36:53Marie qui n'était même pas au courant pendant 500 jours.
00:36:55On est au cœur de la barbarie,
00:36:57et à idée barbare.
00:36:59On vient de démentir que les enfants
00:37:01seraient morts sous un bombardement,
00:37:03puisque l'île...
00:37:05On est avec des militants qui ont été
00:37:07tués brutalement par le Hamas.
00:37:09On n'aura pas de féministes pour parler de Shiri.
00:37:13Ils sont plus occupés par Julien Bayou.
00:37:15Mais vous avez tellement raison,
00:37:17une nouvelle fois, Hachel.
00:37:19C'est tellement intelligent ce que vous dites,
00:37:21c'est tellement sensible. On n'aura pas de féministes pour parler.
00:37:23C'est terrible,
00:37:25je vous assure André, parce que
00:37:27vous êtes un homme de gauche, c'est terrible la période
00:37:29que nous vivons.
00:37:31C'est-à-dire que vous n'avez pas...
00:37:33Vous n'avez pas toute la gauche à la France insoumise.
00:37:35Moi j'ai quitté le PS à cause de la France insoumise.
00:37:37Mais j'entends bien, mais où sont les voix de gauche pour parler de Shiri ?
00:37:39Où elles sont les féministes ?
00:37:41Où est Marine Tondelier ?
00:37:43Où est Mme Rousseau ?
00:37:45Où sont-elles ?
00:37:47Où sont-elles ?
00:37:49Et elles parlent effectivement
00:37:51de M. Bayou, etc.
00:37:53Elles ne parlent pas beaucoup non plus des Iraniennes
00:37:55qui se battent pour enlever leur...
00:37:57Qui, dans la société française
00:37:59aujourd'hui...
00:38:01Il y a quelque chose vraiment...
00:38:03Oui, bien sûr, il y a quelque chose
00:38:05de pourri au Royaume de France.
00:38:07Disons-le.
00:38:09Emmanuel Macron hier
00:38:11qui a interpellé...
00:38:13Alors, le Président Macron est surprenant.
00:38:15Voilà.
00:38:17Donald.
00:38:19C'est pas toi.
00:38:21Ça ne te ressemble pas.
00:38:23Donald.
00:38:25Moi, je pense
00:38:27qu'il dit ça...
00:38:29Evidemment qu'il ne lui dira pas comme ça.
00:38:31C'est possible parce que...
00:38:33On aurait dit qu'il s'entraînait dans son bureau.
00:38:35Voilà ce que je vais dire à Donald Trump.
00:38:37C'est le discours que peut comprendre Trump.
00:38:39Moi, j'ai l'impression que Donald Trump
00:38:41est un enfant qu'il faut séduire.
00:38:43On sait qu'il faut le flatter, etc.
00:38:45Mais qu'Emmanuel Macron lui-même est un enfant
00:38:47en mettant en scène sa propre séduction d'Emmanuel Macron
00:38:49en disant voilà ce que je vais lui dire, regardez, est-ce que c'est bien ?
00:38:51C'est pas mal ce que je vais lui dire.
00:38:53Je suis bon.
00:38:55Il dit deux choses. D'abord, tu comprends qu'il le tutoie.
00:38:57Mais il tutoie tout le monde, même le pape.
00:38:59En anglais, il n'y a pas de tutoiement.
00:39:01Avec le pape, il y a un tutoiement.
00:39:03Il tutoie tout le monde.
00:39:05C'est le pape qui lui a demandé lui-même.
00:39:07Alors si ça sonne, t'es lui à demander.
00:39:09C'est lui qui est très cool.
00:39:11Sur le fond, on en pense qu'on en veut.
00:39:13D'ailleurs, ce qu'il dit n'est pas faux sur son analyse.
00:39:15C'est censé.
00:39:17C'est pas faux.
00:39:19Mais la forme peut étonner.
00:39:21On l'a beaucoup vu depuis hier soir.
00:39:23Le président Macron.
00:39:25Je vais lui dire.
00:39:27Au fond,
00:39:29tu peux pas être faible face
00:39:31au président Poutine.
00:39:33C'est pas toi. C'est pas ta marque de fabrique.
00:39:35C'est pas ton intérêt.
00:39:37Comment ensuite être crédible face à la Chine
00:39:39si t'es faible face à Poutine ?
00:39:41La deuxième chose, je vais lui dire,
00:39:43si tu laisses l'Ukraine prise,
00:39:45la Russie, elle sera inarrêtable
00:39:47pour les Européens, pour tous.
00:39:49Elle sera non seulement encore plus forte,
00:39:51elle continue d'investir, mais elle va récupérer
00:39:53l'Ukraine et son armée,
00:39:55qui est l'une des plus grandes d'Europe,
00:39:57avec tous nos équipements, y compris les équipements américains.
00:39:59C'est une faute stratégique. Énorme.
00:40:01Et puis toi qui veux que l'Iran
00:40:03n'acquière pas la bombe nucléaire,
00:40:05tu peux pas être faible avec quelqu'un qui est en train de l'aider à l'acquérir.
00:40:07Toi qui veux que la Chine
00:40:09ne vienne pas contester Taïwan
00:40:11et autres, comment expliquer que la Chine
00:40:13n'a pas le droit d'envahir Taïwan et que
00:40:15la Russie aurait le droit d'envahir l'Ukraine ?
00:40:17C'est ça ce que je vais lui dire.
00:40:19Je crois que c'est des arguments qu'ils peuvent porter.
00:40:21Puis je vais lui dire aussi que c'est son intérêt
00:40:23de travailler avec les Européens dans ce moment.
00:40:25Parce que l'Europe a une capacité
00:40:27de croissance, un potentiel
00:40:29économique, de coopération
00:40:31avec les Américains.
00:40:33Je rappelle pour ceux qui n'étaient pas au courant que le Président de la République
00:40:35hier soir faisait un...
00:40:37Poire aux questions en ligne, il répondait aux questions des internautes.
00:40:39J'ai fait une démarche auprès
00:40:41de l'Élysée, puisqu'il ne veut
00:40:43jamais venir sur ce plateau,
00:40:45et j'ai dit, si je pose une question,
00:40:47est-ce que le Président me répondra ? On m'a dit oui,
00:40:49il répondra. Mais bon, je me suis dit quand même que je n'allais pas
00:40:51passer par TikTok. Mais non, je ne savais pas
00:40:53trop comment ça marchait, pour vous dire techniquement.
00:40:55Mais en revanche, il est toujours
00:40:57cordialement invité sur notre plateau.
00:40:59Bon, sur Eugénie...
00:41:01C'est particulier de dévoiler son jeu comme ça avant l'entretien.
00:41:03Qu'est-ce que vous en pensez ? Je ne suis pas un expert en diplomatie,
00:41:05mais pourquoi dire publiquement ce qu'il va dire
00:41:07dans quelques jours ? Ce qu'il dit, pardonnez-moi,
00:41:09sur le fond, c'est un peu des banalités.
00:41:11Son analyse n'est pas fausse d'ailleurs.
00:41:15Il défend les intérêts de la France.
00:41:17Vous ne pouvez pas reprocher au Président de la République.
00:41:19Il défend les intérêts de la France.
00:41:21Il dit, voilà, vous, M. Trump, vous avez intérêt à travailler avec nous.
00:41:23Il a raison.
00:41:25Mais sur la forme, je trouve ça particulier.
00:41:27Heureusement qu'il défend les intérêts de la France.
00:41:29Sur la forme, c'est consternant.
00:41:31Sans remonter au général De Gaulle, qui est hors concours,
00:41:33hors catégorie, mais est-ce qu'on imagine
00:41:35Giscard d'Estaing, François Mitterrand,
00:41:37venir à la télé
00:41:39et dire, voilà ce que je vais dire à Trump, tu comprends ?
00:41:41Tu ne peux pas faire ça.
00:41:43C'est consternant.
00:41:45Président Carter, c'est pas toi.
00:41:47Jimmy, c'est pas toi.
00:41:49Et Chirac alors ?
00:41:51Non, pas Chirac, mais bon.
00:41:53C'est vrai que c'est étonnant.
00:41:55Et pourquoi pas ? C'est le monde de Jean-Louis.
00:41:57On a l'impression que
00:41:59depuis la dissolution, Emmanuel Macron
00:42:01investit beaucoup les réseaux sociaux pour essayer
00:42:03de retrouver le contact avec les Français.
00:42:05On l'a vu sur TikTok, à des internautes.
00:42:07Là, on le voit effectivement dans cet exercice.
00:42:09Je ne suis pas sûre que ce soit une manière
00:42:11peut-être excellente de reconnecter avec le peuple.
00:42:13Ni de revaloriser la fonction présidentielle.
00:42:15Oui, mais bon, j'ai envie de dire
00:42:17les jeux sont faits.
00:42:19Il y a huit ans, les jeux sont faits.
00:42:21Après, la postérité jugera
00:42:23le président Macron. Les jeux sont faits.
00:42:25Il reste huit ans et les huit ans sont passés.
00:42:27Mais c'est pas toi, c'est pas un petit peu
00:42:29manipulateur comme formule ?
00:42:31Non, mais c'est-à-dire que c'est pas toi.
00:42:33Non, mais je comprends ce que vous voulez dire.
00:42:35Il y a un côté un peu...
00:42:37T'es mieux que...
00:42:39Il le flatte.
00:42:41C'est assez subtil ce que vous dites.
00:42:43Quand tu dis à quelqu'un, c'est pas toi.
00:42:45T'es mieux que ça.
00:42:47Mais c'est vrai que...
00:42:49On sait que Trump est...
00:42:51Vous avez percé quelque chose.
00:42:53On sait que Trump est extrêmement sensible à la flatterie.
00:42:55Et vous connaissez quelqu'un qui ne soit pas sensible à la flatterie ?
00:42:57Il y en a plus ou moins quand même.
00:42:59Mais on sait qu'il a un égo.
00:43:01Vous connaissez quelqu'un qui...
00:43:03Le Petit Rapporteur avait fait une émission géniale.
00:43:05Le Petit Rapporteur, il y a 50 ans.
00:43:07Il avait fait une émission géniale
00:43:09qui s'appelait La Brosse à reluire.
00:43:11Je crois que c'était Colareau qui faisait ça.
00:43:13Et ils allaient voir une personnalité
00:43:15et il ne disait que des choses formidables.
00:43:17Ils étaient allés voir Maurice Druyon.
00:43:19Qui était le secrétaire...
00:43:21En caméra cachée ?
00:43:23Non, pas en caméra cachée.
00:43:25Qui était le secrétaire perpétuel du FD.
00:43:27Et je crois que c'était Colareau
00:43:29qui l'avait interrogé.
00:43:31Il disait que Druyon, vous êtes un grand maître,
00:43:33vous êtes un grand écrivain,
00:43:35vous êtes un grand écrivain de Victor Hugo.
00:43:37Alors lui, écoutez, franchement...
00:43:41Et c'était...
00:43:43Franchement, il était très fort, Druyon.
00:43:45Écriture extraordinaire.
00:43:47Les Rois maudits.
00:43:49Et puis Le Grand Tradit.
00:43:51Je crois qu'il a eu le concours pour les grandes familles.
00:43:53C'était le neveu de Joseph Kessel.
00:43:55C'était le neveu de Joseph Kessel.
00:43:57Oui, il a un papier extraordinaire.
00:43:59Un jour sur Giscard d'Estaing,
00:44:01quand Giscard avait voulu rentrer à l'Académie Française,
00:44:03mais il n'empêche qu'il était sensible,
00:44:05comme tous les êtres humains.
00:44:07Si je vous dis, Georges, mais vous, vous êtes sensibles.
00:44:09Dans la rue, si les gens vous disent,
00:44:11Georges, quelle intelligence.
00:44:13Quelle pondération.
00:44:17Je trouve que l'animateur
00:44:19vous coupe trop la parole.
00:44:21Parce que je vous écoute avec ma femme
00:44:23et souvent, ce que vous dites, c'est tellement intéressant.
00:44:25Tellement intelligent.
00:44:27Pas vous, Georges.
00:44:29Voilà, donc forcément...
00:44:31Et les gens ne te disent toujours
00:44:33que ce que tu veux entendre dans le métier.
00:44:35C'est ça la difficulté.
00:44:37Ou alors, il y a également le grand truc,
00:44:39c'est, non mais moi, je peux lui dire.
00:44:41Alors, c'est généralement
00:44:43sur un homme important.
00:44:45On est un de ses amis.
00:44:47Non mais moi, je lui dis.
00:44:49Vraiment, je lui dis.
00:44:51Alors que personne ne dit rien.
00:44:53Au chef, évidemment.
00:44:55Touchez ma bosse, mon seigneur.
00:44:57J'ose rien vous dire, c'est vrai.
00:44:59Tu peux dire jusqu'à un certain point,
00:45:01mais les points aveugles,
00:45:03il y a des points aveugles.
00:45:05Tu ne vas pas dire, monsieur le président,
00:45:07aucun de ses collaborateurs.
00:45:09Au contraire, les collaborateurs,
00:45:11qu'est-ce qu'ils ont fait hier ?
00:45:13Imaginez les collaborateurs en sortant.
00:45:15Emmanuel !
00:45:17Vraiment, c'était formidable.
00:45:19Vraiment, alors.
00:45:21Je ne le dis pas parce que...
00:45:23Je le dis. Vraiment.
00:45:25Et puis alors, les retours sont très très bons.
00:45:27Monsieur le président, je ne sais pas s'il disait Emmanuel.
00:45:29C'est vraiment très bon.
00:45:31Dans ces cas-là, le chef, il dit.
00:45:33Vous croyez, il fait mine.
00:45:35Vous croyez, je n'ai pas trouvé que c'était formidable.
00:45:37Ah non !
00:45:39Ah non !
00:45:41Pas du tout.
00:45:43Ah non, vraiment.
00:45:45N'ay aucun doute.
00:45:47La cour.
00:45:49Saint-Simon.
00:45:51Rien n'a changé.
00:45:53C'est normal.
00:45:55Qu'est-ce que vous voulez ?
00:45:57Il est 9h52.
00:45:59Il se fait tard.
00:46:01Tout augmente, comme disait Thierry Roland.
00:46:03Et on va marquer une pause.
00:46:05Et il disait aussi,
00:46:07il faut bien vivre quand il y avait la publicité.
00:46:09Ah ! Une petite page de la publicité.
00:46:11Parce qu'il faut bien vivre.
00:46:13A tout de suite.
00:46:15Il est 9h58.
00:46:17Somaya Labidi est avec nous.
00:46:19Elle va nous rappeler les titres en ce vendredi.
00:46:21C'est une violation cruelle de la trêve.
00:46:23Et nous verrons à ce que le Hamas
00:46:25en paie le prix.
00:46:27Réaction de Benyamin Netanyahou
00:46:29après la non-restitution du corps
00:46:31de Cherie Bibas.
00:46:33Les travaux d'identification menés par
00:46:35l'institut médico-légal de Tel Aviv
00:46:37ont permis d'identifier formellement
00:46:39Ariel Ekfir, mais pas celui de leur mère.
00:46:41Il veut convaincre
00:46:43Donald Trump que nos intérêts sont similaires
00:46:45dans la résolution du conflit en Ukraine.
00:46:47C'est ce qu'a déclaré Emmanuel Macron
00:46:49lors d'un échange ce jeudi
00:46:51avec des internautes sur les réseaux sociaux.
00:46:53Et le chef de l'État compte le faire
00:46:55dès la semaine prochaine,
00:46:57puisqu'il est attendu à Washington ce lundi.
00:46:59Et puis, mise en place de fouilles
00:47:01inopinées des sacs des élèves
00:47:03à partir du printemps,
00:47:05annonce ce matin d'Elisabeth Borne,
00:47:07la ministre de l'Éducation.
00:47:09Objectif de ces fouilles, lutter contre les violences
00:47:11à l'école ou aux abords des établissements scolaires.
00:47:13Merci Somaya.
00:47:15Les gens qui nous écoutent régulièrement
00:47:17vont penser que j'ai des actions avec Arnaud Denis
00:47:19ou que j'ai des actions
00:47:21avec la pièce Les Liaisons Dangereuses
00:47:23de Chaudelaire de Laclos,
00:47:25puisque vous êtes venu déjà deux fois pour en parler.
00:47:27Une fois avec Delphine Depardieu.
00:47:29On avait fait une émission que j'avais trouvée formidable.
00:47:31Et vous revenez
00:47:33aujourd'hui pour reparler de cette pièce.
00:47:35Pas que de cette pièce, on va parler aussi du théâtre
00:47:37et d'une nomination à la Comédie Française.
00:47:39Mais c'est vrai que cette pièce,
00:47:41moi j'ai eu un coup de cœur. Je ne sais pas si vous l'avez vu.
00:47:43Et aussi il y a eu un coup de cœur. C'est une pièce absolument
00:47:45formidable à voir. Allez-y, allez-y, allez-y.
00:47:47Vraiment. C'est au théâtre
00:47:49des Champs-Elysées. C'est à Comédie des
00:47:51Champs-Elysées. C'est la centième
00:47:53représentation le week-end dernier.
00:47:55Elle est prolongée jusqu'à fin avril. C'est du mercredi
00:47:57au samedi à 21h. C'est le dimanche
00:47:59à 16h. Mais c'est vrai aussi que
00:48:01vous m'avez appelé cette semaine
00:48:03et vous m'avez dit c'est bien si on peut
00:48:05en reparler. C'est vrai qu'il y a un problème
00:48:07parfois du théâtre
00:48:09à Paris parce que c'est très compliqué
00:48:11d'y entrer. C'est très compliqué
00:48:13de se garer. C'est très compliqué d'en sortir.
00:48:15Et Mme Hidalgo
00:48:17elle n'est pas forcément
00:48:19pour les gens de théâtre
00:48:21le milieu auxiliaire.
00:48:23Disons-le. Je vous le confirme.
00:48:25On a du mal à Paris.
00:48:27Et on a de plus en plus de mal parce que
00:48:29la mairie ne nous aide pas.
00:48:31Ne nous aide pas du tout. C'est-à-dire que
00:48:33ça devient impossible de circuler.
00:48:35Et puis on se coupe de toute une part
00:48:37du public que sont les personnes
00:48:39âgées, les personnes à mobilité réduite.
00:48:41Et puis
00:48:43les gens de banlieue.
00:48:45On avait tout un public de banlieue qui ne vient plus.
00:48:47C'est confirmé statistiquement.
00:48:49Moi je vais voir mon propre spectacle la semaine
00:48:51dernière. Je me rends à la Comédie de Champs-Elysées.
00:48:53Je prends le bus 92.
00:48:55J'arrive devant le pont de l'Alma.
00:48:57Il y a 5 bus 92 collés les uns
00:48:59derrière les autres.
00:49:01Et le chauffeur dit bon bah tout le monde descend.
00:49:03Et j'accompagne une dame
00:49:05de 76 ans
00:49:07avec sa canne. Elle me dit
00:49:09moi je vais au théâtre, je vais finir à pied.
00:49:11Je lui dis vous allez voir les liaisons dangereuses. Elle me dit oui.
00:49:13Donc j'ai accompagné une dame.
00:49:15Donc on ne peut pas
00:49:17si vous voulez
00:49:19organiser tout en fonction d'une
00:49:21poignée de gens qui sont très bien à vélo.
00:49:23Mais on n'est pas tous très bien à vélo.
00:49:25Je le vois bien.
00:49:27On coupe les transports
00:49:29de métro. Il y a moins
00:49:31de transports publics.
00:49:33Et on les bloque en surface.
00:49:35Ce qui se passe c'est que les gens font
00:49:37faillite. Les boutiques font faillite.
00:49:39Toutes les boutiques en ZTL.
00:49:41Là les commerçants ils tirent la langue.
00:49:43On est en train d'étouffer le coeur de Paris.
00:49:45Et nous le théâtre, nous la culture,
00:49:47on en souffre. Il faut bien le dire.
00:49:49Bon écoutez en tout cas
00:49:51merci d'être là et on en parlera tout à l'heure.
00:49:53Il y a 2 ou 3 actualités qui nous intéressent.
00:49:55Dans votre métier il y a par exemple
00:49:57l'intelligence artificielle.
00:49:59Qui va prendre la place
00:50:01peut-être de ceux qui doublaient.
00:50:03Parce que vous allez avoir
00:50:05la possibilité d'entendre Robert De Niro
00:50:07parler en français
00:50:09avec sa voix
00:50:11grâce à l'intelligence artificielle.
00:50:13Mais c'est déjà fait.
00:50:15Ça a déjà commencé.
00:50:17Dans des bandes annonces.
00:50:19Il y a 2 choses qui
00:50:21commencent à nous faire du tort.
00:50:23C'est les influenceurs.
00:50:25Il faut bien le dire.
00:50:27Vous avez de plus en plus de castings maintenant
00:50:29où il faut avoir tant d'influenceurs sur Instagram
00:50:31pour y participer.
00:50:33Donc on arrive dans l'horreur de ce que disait Andy Warhol
00:50:35c'est à dire que chacun aura son quart d'heure de gloire
00:50:37mais c'est un petit quart d'heure.
00:50:39Ce sont des carrières qui se brûlent.
00:50:41Et puis
00:50:43ça pénètre tous les corps de métier.
00:50:45Les écrivains.
00:50:47Le théâtre c'est un métier d'art.
00:50:49C'est un métier d'expertise.
00:50:51On se forme.
00:50:53On m'a déjà proposé. On me dit tu ne veux pas auditionner un tel
00:50:55parce qu'il a tant de followers sur Instagram.
00:50:57J'ai toujours refusé.
00:50:59Moi je ne travaille qu'avec des gens que j'ai vu jouer sur scène.
00:51:01Pour apporter la contradiction je vous disais qu'il y a 50 ans
00:51:03une vedette de télévision
00:51:05pouvait devenir acteur de théâtre.
00:51:07Et ça c'est
00:51:09je crois que c'était
00:51:11Dorothée qui avait joué dans un film de François Truffaut.
00:51:13Parce qu'elle était
00:51:15speakreen, elle était connue
00:51:17et c'est vrai que la notoriété
00:51:19a toujours été une possibilité.
00:51:21Alors aujourd'hui c'est des influenceurs.
00:51:23Hier c'était des présentateurs de télé, des journalistes
00:51:25que sais-je qui devenaient aussi de temps en temps
00:51:27comédiens.
00:51:29Et là pour être tout à fait honnête
00:51:31il y avait aussi la petite amie du producteur.
00:51:33Ça il y a toujours eu.
00:51:35Il y a toujours eu la petite amie du producteur.
00:51:37Ou le petit ami d'ailleurs.
00:51:39Mais ça ce sont d'autres influences.
00:51:41Il faut quand même se rappeler que l'étymologie
00:51:43du mot influence
00:51:45ça vient du latin influere
00:51:47c'est-à-dire
00:51:49s'immiscer, se propager.
00:51:51Ça vient de la grippe en fait.
00:51:53C'est pas rien.
00:51:55De flou.
00:51:57Moi je trouve souvent que c'est catastrophique le doublage en français
00:51:59des films.
00:52:01Il y a des choses qui vont
00:52:03peut-être être améliorées, d'autres effectivement
00:52:05je pense que le théâtre est irremplaçable.
00:52:07Le doublage, j'ai plus de doutes.
00:52:09Si c'est plus efficace et que c'est...
00:52:11Moi je trouve que c'est épouvantable.
00:52:13Il y a souvent le doublage en français dans les films américains.
00:52:15Ce qui est drôle d'ailleurs c'est que le doublage...
00:52:17La plupart des générations d'ailleurs sur Netflix
00:52:19regardent en anglais avec les sous-titres.
00:52:21Ce qui est drôle c'est que le doublage des films il y a 50 ans
00:52:23était plutôt mieux réussi je trouve.
00:52:25Dans les années 90.
00:52:27En tout cas vous êtes avec nous.
00:52:29Il y a deux ou trois actualités.
00:52:31On a terminé avec Emmanuel Macron sauf si vous voulez dire autre chose.
00:52:33Je voudrais qu'on voit le sujet de Marine Sabourin
00:52:35sur les déclarations de Gérald Darmanin.
00:52:37Parce que Gérald Darmanin
00:52:39il avance avec sa prison.
00:52:41Et ça c'est plutôt une bonne chose.
00:52:43Il y aura moins, si j'ai bien compris, dans les prisons
00:52:45de nettoyage de peau et d'esthéticienne
00:52:47qui entreront.
00:52:49Et il y aura peut-être plus de surveillants.
00:52:51Il va rétablir ce que
00:52:53François Mitterrand avait supprimé en 1981.
00:52:55Les QHS quoi.
00:52:57Les Quartiers de Haute Sécurité.
00:52:59Il avait été supprimé.
00:53:01Exactement. Alors c'était à l'époque Messrine.
00:53:03C'était à l'époque Roger Cnobelpils.
00:53:05Non pas Georges Bess.
00:53:07Comment on s'appelait celui qui s'était échappé
00:53:09plusieurs fois qui était avec Messrine.
00:53:11Et j'ai dit Georges Bess.
00:53:13Mais Georges Bess c'était le patron de Renaud.
00:53:15Oui je ne me souviens pas.
00:53:17Je crois qu'il s'appelait Bess.
00:53:19Vous voyez le sujet de Marine Sabourin.
00:53:21Elle doit avoir le jour
00:53:23le 31 juillet prochain.
00:53:25La prison dédiée aux 100 plus gros
00:53:27narcotrafiquants. C'est un calendrier serré.
00:53:29Mais le garde des Sceaux promet aux Français
00:53:31de s'y tenir.
00:53:33Car le projet est pharaonique.
00:53:35Il repense entièrement notre système carcéral.
00:53:37Les détenus les plus dangereux seront affectés
00:53:39pour 4 ans renouvelables par décision
00:53:41ministérielle comme en Italie.
00:53:43Ils seront distingués selon leur dangerosité
00:53:45et non plus selon leur statut.
00:53:47Les visioconférences seront généralisées
00:53:49pour éviter toute sortie.
00:53:51Les fouilles deviendront systématiques
00:53:53après les parloirs.
00:53:55Les communications avec l'extérieur entièrement rompues
00:53:57et des équipements médicaux seront mis en place
00:53:59pour éviter toute extraction médicale.
00:54:01Les agents pénitentiaires quant à eux
00:54:03seront mieux formés et mieux rémunérés.
00:54:05Ils seront consultés dans les prochaines semaines.
00:54:07Pour moi ça va dans le bon sens.
00:54:09On a un ministre
00:54:11qui semble très proactif
00:54:13et qui envisage des choses
00:54:15avec un certain pragmatisme.
00:54:17On reste vigilant sur ce qui va être mis en place.
00:54:194 à 5 établissements du même genre
00:54:21doivent voir le jour d'ici 2027.
00:54:23Quant à ceux qui dénoncent une atteinte
00:54:25aux libertés individuelles pour les détenus,
00:54:27Gérald Darmanin préfère évoquer
00:54:29la terreur qui sévit en France
00:54:31à cause de ces trafics.
00:54:33Et c'était François Besse et non pas Georges Besse.
00:54:35D'ailleurs François Besse il est toujours de ce monde
00:54:37si il m'écoute.
00:54:39Franchement si il m'écoute ça serait avec un plaisir.
00:54:41Georges Besse qui avait été assassiné par Action Directe.
00:54:43Exactement en 1986
00:54:45à l'angle de la rue.
00:54:47Et ils sont en liberté.
00:54:49Exactement, dans le 14ème arrondissement.
00:54:51François Besse, s'il nous écoute, il est toujours de ce monde.
00:54:53Si vous connaissez François Besse,
00:54:55ça me ferait plaisir.
00:54:57J'ai connu Rochers qui tombait le pitch.
00:54:59Vous avez connu Landru.
00:55:01Oui.
00:55:03C'est encore un peu plus ancien ça.
00:55:05C'est la 4ème République je crois.
00:55:07Sérieusement c'est une bonne chose.
00:55:09Ce que fait Gérald Darmanin c'est une bonne chose.
00:55:11Oui mais vous allez voir.
00:55:13Ça veut dire quoi vous allez voir ?
00:55:15Vous allez voir les décisions de la Cour Européenne des Droits de l'Homme,
00:55:17l'atteinte à la dignité de l'individu,
00:55:19du détenu,
00:55:21l'interdiction des parloirs familiaux.
00:55:23Vous allez voir.
00:55:25C'est bien ce qu'il fait.
00:55:27Mais ça va être un parcours du combattant.
00:55:29Les magistrats aussi parce que c'est eux qui vont décider le placement.
00:55:31Là il y a une volonté politique.
00:55:33Quand je vous parlais tout à l'heure de la liberté politique,
00:55:35on est au cœur de ça.
00:55:37Je vous souhaite bon courage et d'aboutir.
00:55:39Oui mais vous êtes pessimiste.
00:55:41Parce que j'ai déchaudé beaucoup.
00:55:43Oui mais vous avec vous on ne fait rien.
00:55:47Vous c'est l'immobilisme.
00:55:49J'ai M. Perpétuité
00:55:51avec...
00:55:53Bilger et vous c'est M. Immobile.
00:55:57M. Aquabon, vous êtes un aquaboniste.
00:55:59Ah bah oui tiens.
00:56:01Vous êtes un aquaboniste.
00:56:03C'est Jacques Dutranc qui se définit.
00:56:05Non mais c'est vrai. Le on va voir non.
00:56:07Écoutez moi je lui souhaite de réussir.
00:56:09Mais bon.
00:56:11Regardez quand ils ont voté la loi sur l'immigration.
00:56:13Vous êtes un aquaboniste.
00:56:15C'était très bien la loi sur l'immigration.
00:56:17Rotoquer.
00:56:19Non elle n'était pas bien la loi sur l'immigration.
00:56:21Elle n'était pas assez dure.
00:56:23Elle allait quand même dans le bon sens.
00:56:25Là vous êtes un aquaboniste vous-même.
00:56:27Non elle n'allait pas assez loin.
00:56:29Bon Christophe De Chavannes.
00:56:31Vous voulez qu'on parle de Christophe De Chavannes ?
00:56:33Christophe De Chavannes.
00:56:35On va écouter d'ailleurs Marie-Victoire Dieudonné
00:56:37qui était sur place hier
00:56:39et qui nous fait un compte rendu
00:56:41de ce qui s'est passé.
00:56:43Il a fait d'ailleurs appel
00:56:45parce que si j'ai bien compris
00:56:47il avait pris de la cocaïne.
00:56:49Non il n'avait pas pris de la cocaïne.
00:56:51Il avait embrassé une femme
00:56:53qui avait pris de la cocaïne.
00:56:55C'est ce qu'il dit.
00:56:57Pourquoi est-ce qu'on ne le croirait pas ?
00:56:59Pourquoi est-ce qu'on ne le croirait pas ?
00:57:01Les liaisons dangereuses.
00:57:03Les liaisons dangereuses.
00:57:05La cocaïne ça se prend pas par la bouche.
00:57:07Non.
00:57:09Ça se prend par le nez.
00:57:11Oui mais le test est salivaire.
00:57:13Peut-être qu'il a embrassé le nez.
00:57:15Non le test est salivaire c'est pour ça.
00:57:17Bon en tout cas écoutons
00:57:19Marie-Victoire Dieudonné.
00:57:21L'avocat de Christophe De Chavannes
00:57:23a fait appel de la condamnation
00:57:25de son client. Il se justifie
00:57:27par des erreurs de droit dans la procédure
00:57:29mais aussi par des erreurs
00:57:31d'appréciation des faits tout au long
00:57:33de l'audience. Il avait demandé
00:57:35la relax de son client
00:57:37en invoquant notamment l'impossibilité
00:57:39de s'assurer de la conformité
00:57:41des tests de dépistage salivaire
00:57:43et puis l'avocat nous a également
00:57:45confié une satisfaction
00:57:47celle d'avoir entendu le ministère public
00:57:49reconnaître que son client n'est pas
00:57:51un consommateur habituel
00:57:53de drogue. L'avocat avait justement
00:57:55plaidé en ce sens. Il avait plaidé pour une
00:57:57consommation passive de cocaïne.
00:57:59Son client aurait en fait
00:58:01embrassé une femme qui aurait elle
00:58:03probablement consommé
00:58:05de la drogue mais lors de son
00:58:07interrogatoire, l'animateur avait d'abord
00:58:09avoué cette consommation
00:58:11avant de se rétracter
00:58:13quoi qu'il en soit pour avoir roulé à
00:58:15120 km heure positif
00:58:17à la cocaïne et en récidive
00:58:19légale. L'animateur passera
00:58:21donc prochainement devant une cour d'appel.
00:58:23Dylan Slima est
00:58:25l'avocat de
00:58:27Christophe De Chavannes. Il est venu parfois sur notre plateau
00:58:29et puis hier, dans l'émission
00:58:31d'hier soir, j'ai
00:58:33été étonné que
00:58:35le procureur reconnaisse
00:58:37que M. De Chavannes
00:58:39n'était pas un client
00:58:41habituel ou un toxicomate. Je me disais
00:58:43comment c'est possible ? Bon.
00:58:45Il m'a écrit un petit mot, M. Slima,
00:58:47que je vais vous lire.
00:58:49Bonsoir Pascal.
00:58:51J'espère que Georges Fenech va bien.
00:58:55Il dit, si la procureure
00:58:57a admis que M. De Chavannes n'est pas
00:58:59un consommateur habituel, c'est parce que nous avons
00:59:01fourni à l'audience de nombreux tests effectués
00:59:03depuis six mois qui prouvent cela.
00:59:05Dont acte.
00:59:07Par ailleurs, s'agissant de la consommation passive,
00:59:09c'est-à-dire par échange bucco par exemple, c'est une notion
00:59:11scientifiquement établie
00:59:13et un phénomène qui existe vraiment.
00:59:15Je n'ai pas inventé le concept.
00:59:17Dit-il. Dont acte une deuxième fois.
00:59:19Enfin, je vous confirme que l'appel a d'ores et
00:59:21déjà été effectué. Et il me dit,
00:59:23pour me taquiner peut-être, pour rappel, la première fois
00:59:25que j'étais venu sur votre plateau pour un homme accusé de viol
00:59:27sur une jeune fille, vous m'avez dit que je n'aurais
00:59:29sans doute pas dû faire appel car c'était
00:59:31très risqué. Parce qu'hier, j'ai dit,
00:59:33si ce serait Christophe De Chavannes, je ne ferais pas appel.
00:59:35Il avait été condamné à dix ans en première instance
00:59:37et huit seulement en appel.
00:59:39Et M. Slama me dit bonne soirée
00:59:41par ailleurs. Donc voilà.
00:59:43Son rôle d'avocat. Exactement. Écoutons M.
00:59:45Slama.
00:59:47On a fait appel parce qu'il y a des erreurs
00:59:49de droit dans cette décision. On a fait appel
00:59:51également parce qu'à mon avis, il y a une erreur d'analyse
00:59:53des faits dans cette décision.
00:59:55Ce que je retiens quand même de cette audience
00:59:57aujourd'hui, c'est que vous étiez là, vous avez entendu
00:59:59Mme le procureur qui soutient l'accusation.
01:00:01Mme le procureur a dit
01:00:03et a établi, preuve à l'appui,
01:00:05que M. Christophe De Chavannes-Binot n'était pas
01:00:07un consommateur habituel
01:00:09de matière de tupéfiants.
01:00:11Pour le reste, la justice se rend
01:00:13dans des enceintes judiciaires,
01:00:15devant le tribunal. Le cas échéant, comme ça sera le cas
01:00:17maintenant, devant la cour d'appel.
01:00:19Donc je n'ai pas vocation à faire ou à refaire le procès
01:00:21devant vous. Ce qui va se passer maintenant,
01:00:23c'est qu'on va attendre calmement, patiemment
01:00:25et sereinement. On va attendre l'audience
01:00:27devant la cour d'appel. Et ce que je tiens à préciser
01:00:29malgré tout, c'est qu'aujourd'hui, la décision
01:00:31est en caduc, puisqu'un appel a été
01:00:33interjeté. M. Christophe De Chavannes
01:00:35est et demeure totalement
01:00:37présumé innocent des faits
01:00:39qui lui sont reprochés.
01:00:41Je pense que c'est ça
01:00:43la raison de l'appel. C'est-à-dire que
01:00:45France 2 a dû
01:00:47demander s'il est condamné,
01:00:49qu'il ne peut plus être à l'antenne.
01:00:51Et c'est pour ça que vous allez faire appel, je pense.
01:00:53Mais je n'ai pas de...
01:00:55Mais bien sûr.
01:00:57On se souvient, c'était Larue, je crois, le présentateur.
01:00:59De Larue. De Larue qui est
01:01:01décédé aujourd'hui.
01:01:03C'était la même chose. Lui avait dû
01:01:05quitter l'antenne quand il a eu ses problèmes
01:01:07de toxicomanie.
01:01:09Oui, c'était autre chose. Il était malade, Jean-Luc.
01:01:11Il était malade. Il était très
01:01:13malade. Julien Bayou.
01:01:15Deux ans après les premières accusations, les plaintes pour
01:01:17violement moral et abus de faiblesse visant Julien
01:01:19Bayou ont été classées sans suite pour
01:01:21absence d'infraction. C'est ce qu'a annoncé
01:01:23hier l'avocate de l'ancien chef du parti
01:01:25Europe Écologie Les Verts.
01:01:27Deux enquêtes avaient été ouvertes en mars 2024
01:01:29après les plaintes d'Anaïs Leleux
01:01:31contre l'ancien cadre
01:01:33d'Europe Écologie Les Verts.
01:01:35Vous vous souvenez de ce qu'a dit Sandrine Rousseau.
01:01:37C'est absolument...
01:01:39C'est un cas d'école, les dérives
01:01:41du mitouisme en matière
01:01:43judiciaire, ce qui s'est passé avec Julien Bayou.
01:01:45Je vous recommande le livre de son avocate Marie Dosé
01:01:47qui s'appelle Éloge
01:01:49de la présomption d'innocence où
01:01:51elles reviennent sur tous les cas
01:01:53où les féministes ont
01:01:55écrasé le droit au nom de la révolution.
01:01:57Et pour les féministes,
01:01:59Julien Bayou n'est juste un oeuf cassé dans l'omelette
01:02:01du progrès. Mais c'est une vie brisée.
01:02:03C'est un homme qui n'a plus
01:02:05de carrière politique. Tout ça
01:02:07pour rien. Pour des affaires...
01:02:09Comment ?
01:02:11Vous avez fait une mousse.
01:02:13Pour rien, vous ne croyez pas
01:02:15si bien dire. Parce que le procureur
01:02:17a classé son suite pour absence
01:02:19d'infraction. Souvent, les procureurs classent
01:02:21leur suite pour infraction insuffisamment
01:02:23caractérisée. Là, c'est pour absence
01:02:25d'infraction. Il n'y a rien.
01:02:27J'attends la réaction de Sandrine Rousseau. Est-ce qu'elle va
01:02:29s'excuser ? Est-ce qu'elle va
01:02:31revenir en arrière ? Ce sont
01:02:33les mêmes progressistes qui nous disent
01:02:35l'extrême droite veut remettre en question l'état de droit,
01:02:37veut revenir sur nos libertés.
01:02:39Mais qu'est-ce qu'elles font d'autres avec ce féminisme
01:02:41exacerbé que d'écraser l'état de droit,
01:02:43d'écraser les libertés individuelles
01:02:45au nom de la grande roue, de la grande machine du progrès ?
01:02:47Ce n'est pas nouveau.
01:02:49Avant la terreur, il y avait la loi des suspects.
01:02:51On en revient à
01:02:53cette mécanisme.
01:02:55Pour vous suivre
01:02:57depuis de nombreux
01:02:59mois, je trouve que vous êtes beaucoup
01:03:01plus offensive, et vous avez bien raison d'ailleurs,
01:03:03sur ces sujets-là, que vous ne l'étiez il y a un an
01:03:05ou deux ans. Je vois
01:03:07que vous êtes plus
01:03:09aspirée aujourd'hui encore,
01:03:11et plus frondeuse,
01:03:13et plus offensive, et je trouve ça
01:03:15formidable.
01:03:17Vous partagez mon avis ou pas là-dessus ?
01:03:19Je ne sais pas, parce que j'ai écrit un livre en 2019 qui s'appelait Adieu Mademoiselle
01:03:21où je critiquais déjà le féminisme.
01:03:23Ensuite j'ai écrit un livre qui s'appelait Le port émissaire
01:03:25au moment de MeToo, un an après MeToo.
01:03:27Alors c'est peut-être à l'oral
01:03:29que vous êtes plus virulente.
01:03:31Je me réjouis d'ailleurs que ce que je disais
01:03:33auparavant, on me traitait de réac,
01:03:35les réacs qui sont contre MeToo, aujourd'hui il y a beaucoup de gens,
01:03:37même de gauche, qui s'inquiètent de cette dérive.
01:03:39Je pense justement à Marie Dosé et à
01:03:41Julien Minkowski qui ont écrit ce livre. Beaucoup d'avocates
01:03:43qui disent, attendez, on ne peut plus faire notre métier
01:03:45aujourd'hui, défendre quelqu'un
01:03:47accusé d'agression sexuelle, on est nous-mêmes
01:03:49accusés d'être complices du patriarcat,
01:03:51de participer à la culture du viol,
01:03:53il faut entendre ce que disent ces avocates. Et c'est vraiment
01:03:55un système, et je trouve
01:03:57que ce qu'il y a de terrifiant, et on peut parler aussi du cas de Nicolas
01:03:59Bedeau, qui a quand même été condamné à une peine
01:04:01extrêmement lourde pour
01:04:03des faits... Oui, mais Mme Minkowski
01:04:05qui l'a
01:04:07défendue, elle a été
01:04:09dans le débat, il était tout seul
01:04:11Nicolas Bedeau à se défendre. Et pourquoi ?
01:04:13Parce qu'il y avait le procès Mazan en même temps, et je pense qu'elle
01:04:15a peut-être eu peur de la manière
01:04:17dont les avocats ont été traités pendant le procès Mazan.
01:04:19Oui, c'est entendu, mais
01:04:21elle n'est pas beaucoup, je ne veux pas faire la défense
01:04:23de Bedeau, mais elle n'est pas beaucoup
01:04:25montée au créneau.
01:04:27En tout cas, la pression qui s'exerce sur les avocats,
01:04:29vous avez vu à Mazan, évidemment
01:04:31les crimes étaient abominables,
01:04:33l'état de droit, c'est de défendre même
01:04:35des criminels.
01:04:37Les avocats ont été
01:04:39accusés de participer à la culture du viol et du patriarcat
01:04:41parce qu'ils défendaient des violeurs.
01:04:43C'est le principe même du droit. Alors, écoutons
01:04:45Aminel Katmi.
01:04:47C'est forcément fini.
01:04:49Parce qu'elle peut très bien,
01:04:51la plaignante, se constituer partie
01:04:53civile, saisir un doyen
01:04:55des instructions et déclencher l'action publique.
01:04:57Maintenant que le parquet a pris sa décision.
01:04:59J'ai le sentiment
01:05:01que c'est ce qui va se passer.
01:05:03Oui, mais lui-même,
01:05:05je veux dire, la fameuse
01:05:07phrase, la révolution dévore ses
01:05:09enfants, elle concerne
01:05:11Julien Bayou.
01:05:13Écoutez ce que disait hier soir Aminel
01:05:15Katmi, d'une manière très rude
01:05:17peut-être, mais il résumait
01:05:19ce qu'on vient de dire à l'instant.
01:05:21Moi, j'ossie
01:05:23entre la compassion
01:05:25naturelle que je ressens
01:05:27à l'endroit de Monsieur Bayou,
01:05:29puisqu'il nous explique qu'il se retrouve
01:05:31au chômage. On peut en déduire
01:05:33que tout un tas de gens
01:05:35ont cessé de lui parler, ont coupé les ponts, etc.
01:05:37Donc, il se trouve dans une situation
01:05:39malheureuse. Et en même temps, j'ai envie de dire
01:05:41Monsieur Bayou a été dévoré
01:05:43par le système qu'il a contribué
01:05:45à installer.
01:05:47Monsieur Bayou,
01:05:49à la tête d'Europe Ecologie Les Verts,
01:05:51c'est Alice Coffin, c'est le
01:05:53néo-féminisme, c'est effectivement,
01:05:55on vous croit, l'idée que
01:05:57la parole de la femme, de fait, de facto,
01:05:59quoi qu'il arrive, elle doit être crue,
01:06:01en dépit du fait
01:06:03qu'il puisse y avoir des femmes
01:06:05qui mentent, ça existe, des femmes
01:06:07qui affabulent, qui mentent, qui racontent des histoires,
01:06:09ça peut arriver.
01:06:11Là, on leur dit, quoi qu'il arrive,
01:06:13on vous croit. Donc, Monsieur Bayou,
01:06:15il a donné à manger au petit
01:06:17ogre Wok, et quand le petit ogre
01:06:19Wok a pris assez de volume,
01:06:21il a dévoré Monsieur Bayou. Et bien,
01:06:23qu'il se débrouille avec l'ogre Wok.
01:06:25C'est assez rude, bien sûr, mais...
01:06:27Oui, je sais, mais
01:06:29c'est le même principe pendant la Révolution
01:06:31Française, évidemment, les révolutionnaires
01:06:33ont fini de la tête sur le billot.
01:06:35Ça va se passer au sein de LFI aussi,
01:06:37entre Mathilde Panot et Rémy Marçal.
01:06:39C'est Danton sur la charrette qui dit à Robespierre,
01:06:41tu me suis. Bien sûr, exactement.
01:06:43Arnaud Denis est avec nous ce matin,
01:06:45et il revient nous voir
01:06:47pour Les Liaisons Dangereuses, qu'il a écrit, c'est une adaptation,
01:06:49parce que Les Liaisons Dangereuses, c'est pas une pièce
01:06:51de théâtre, c'est ce qu'on appelle un roman
01:06:53épistolaire. L'adaptation que vous avez
01:06:55faite est lumineuse, d'une intelligence,
01:06:57d'une précision,
01:06:59vraiment exceptionnelle, et vous avez
01:07:01beaucoup de talent, c'est vrai,
01:07:03et beaucoup de culture, sans doute,
01:07:05mais cette adaptation est formidable. Le jeu,
01:07:07on l'avait reçu pendant qu'on voit
01:07:09des images de Delphine Depardieu,
01:07:11de Valentin De Carbonière, c'est vraiment
01:07:13un des grands spectacles de
01:07:15l'année, de la saison. Je ne sais pas d'ailleurs
01:07:17s'il y a des nominations pour Les Molières ?
01:07:19C'est un petit peu tôt, c'est dans l'air,
01:07:21ça murmure, mais évidemment,
01:07:23les gens vont commencer à voter bientôt,
01:07:25donc c'est un petit peu tôt, mais pour...
01:07:27Je ne me prononce pas.
01:07:29Ce qui m'intéresse par rapport à la discussion qu'on avait,
01:07:31est-ce qu'aujourd'hui, le monde du théâtre,
01:07:33est-ce qu'il a
01:07:35changé de ce point de vue-là ?
01:07:37Est-ce qu'il y a des procédures qui sont différentes ?
01:07:39Est-ce que les comédiens
01:07:41et les comédiennes en scène font
01:07:43attention ? C'est quand même un métier, parfois,
01:07:45où on se touche, où on s'effleure, et plus
01:07:47que cela, mais est-ce qu'il y a un
01:07:49cahier des charges qui a été mis en place
01:07:51ou pas ? Il n'y a pas de cahier des charges,
01:07:53mais il y a un nouveau métier
01:07:55qui s'appelle coordinateur d'intimité,
01:07:57en gros, sur les tournages,
01:07:59ça commence. Moi, j'ai
01:08:01mis en scène, dans ce spectacle,
01:08:03une scène un petit peu compliquée,
01:08:05que jouent Valentin de Carbonière et Marjorie Dubus,
01:08:07qui est une scène de viol entre
01:08:09Valmont et Cécile de Volange.
01:08:11La clow, qui pour moi était féministe,
01:08:13dénonce, en quelque sorte, le sort
01:08:15des femmes à cette époque, et en vous écoutant
01:08:17parler, tout à l'heure, je pensais
01:08:19à la pièce terrible d'Arthur Miller,
01:08:21qu'il faudrait remonter aujourd'hui,
01:08:23c'est les sorcières de Salem,
01:08:25parce que ça ne parle que de ça. Il y a une réplique
01:08:27dans cette pièce qui dit que les victimes
01:08:29ont forcément raison, et c'est
01:08:31le juge qui le dit, et à force de
01:08:33dénoncer, on se rend compte qu'une hystérie collective
01:08:35se développe, et puis finalement, les gens
01:08:37sont pendus les uns après les autres sur des dénonciations,
01:08:39on ne peut plus revenir en arrière.
01:08:41Bon, là, ils dénonçaient le communisme,
01:08:43en l'occurrence, et le macartisme, surtout, dans cette pièce.
01:08:45C'est pour ça qu'Yves Montand et Signorè
01:08:47l'avaient joué. Mais quand on relit aujourd'hui
01:08:49les sorcières de Salem, on pense
01:08:51vraiment à ça. Et donc, effectivement, il y a cette
01:08:53scène de viol dans les liaisons dangereuses,
01:08:55et moi, je l'ai mise en scène de la manière la plus
01:08:57délicate possible, pour que les gestes
01:08:59d'intimité soient
01:09:01pas complètement visibles,
01:09:03la scène est terrible en soi par le dialogue,
01:09:05il n'y a pas besoin d'en sur-rajouter.
01:09:07Mais c'est vrai que
01:09:09on fait de plus en plus attention, vous avez raison
01:09:11de le dire, on fait de plus en plus attention,
01:09:13à juste titre, d'ailleurs.
01:09:15Je pensais aussi, en vous écoutant, à Molière,
01:09:17qui dit
01:09:19« L'homme sans arrêt, d'un excès à l'autre, bascule,
01:09:21et dans la juste mesure, on ne le voit jamais. »
01:09:23C'est-à-dire qu'il a quand même fallu
01:09:25mitout, parce qu'il y avait des choses inadmissibles.
01:09:27Nous, dans notre métier,
01:09:29il y avait des castings,
01:09:31il y a toujours, où on demande aux femmes
01:09:33de se déshabiller, c'est scandaleux.
01:09:35Mais on est passé d'un...
01:09:37Et des hommes aussi, bien sûr.
01:09:39Avec d'autres hommes, des metteurs en scène,
01:09:41qui ont dû souffrir
01:09:43de certaines choses.
01:09:45Je l'ai vécu, moi.
01:09:47J'ai eu quelques castings très douteux,
01:09:49où j'ai su me défendre.
01:09:51Mais il a fallu que je me défende.
01:09:53Et c'est vrai que...
01:09:55Mais précisément, par exemple.
01:09:57C'est dans les paroles, c'est dans les actes ?
01:09:59Ça peut être subtil, ça commence par...
01:10:01« On va faire une lecture,
01:10:03et puis assieds-toi plus près.
01:10:05Tu sais, dans ce métier,
01:10:07pour réussir, il faut quand même...
01:10:09Etc. Etc. Oui.
01:10:11Moi, j'ai toujours montré les dents très vite.
01:10:13Très jeune, j'avais répondu
01:10:15à un vieux metteur en scène
01:10:17qui avait mis la main sur la cuisse.
01:10:19Je lui avais dit « ça ne marchera pas,
01:10:21je suis comme toi, j'aime que les jeunes. »
01:10:23Et ce metteur en scène était très connu ?
01:10:25Oui. Je ne dirai pas qui, mais bon.
01:10:27Il n'est plus de ce monde ?
01:10:29Il n'est plus de ce monde,
01:10:31mais je n'en conserve pas un traumatisme.
01:10:33Non, mais on ne dira pas son nom.
01:10:35Moi, j'ai pris ça légèrement.
01:10:37C'est vrai que vous avez des...
01:10:39Si vous êtes une personnalité un peu plus sensible,
01:10:41si vous êtes fragile,
01:10:43ça peut très vite monter
01:10:45et laisser des séquelles, oui.
01:10:47Il y a Jordan Rick, qui nous écoute peut-être,
01:10:49qui était un comédien du français,
01:10:51qui m'a raconté un jour, il sonne
01:10:53chez un comédien immensément célèbre.
01:10:55Il était très beau, Jordan Rick,
01:10:57quand il avait 25-30 ans. Immensément célèbre.
01:10:59Et il sonne, et en fait, il n'a pas besoin de sonner
01:11:01parce qu'il avait rendez-vous
01:11:03chez ce metteur en scène, comédien,
01:11:05très très célèbre. La porte était déjà ouverte.
01:11:07Donc, il rentre dans l'appartement,
01:11:09il dit... Je ne vais pas dire le prénom,
01:11:11parce que vous reconnaîtrez tout de suite de qui il s'agit.
01:11:13Il dit, X, X, X, je suis là,
01:11:15je suis là. Il entend une voix au fond
01:11:17du couloir, etc.
01:11:19Et le monsieur en question l'attend
01:11:21avec une robe de chambre magnifique.
01:11:23Et puis, il lui dit, assieds-toi, Jean,
01:11:25etc., sur le lit.
01:11:27Et puis, est-ce que tu pourrais...
01:11:29Alors, il lui dit crûment les choses.
01:11:31Et il dit, non, je ne suis pas venu pour ça,
01:11:33cher ami. Et puis, il est passé
01:11:35à autre chose. Le monsieur dit,
01:11:37ah bon, on va faire une lecture.
01:11:39Voilà, sans aucun... Il demandait ça.
01:11:41Alors, peut-être que
01:11:43certains disaient oui, peut-être que certains disaient non,
01:11:45etc. Jacques Van Drou, il nous attend.
01:11:47Pardon, non, je disais, il y a une question qu'on n'aborde pas du tout
01:11:49dans ce sujet, c'est la question
01:11:51de la beauté. Parce que quelqu'un
01:11:53qui vous drague, qui est plus ou moins beau...
01:11:55En fait, la question de l'esthétique,
01:11:57c'est-à-dire que si vous avez
01:11:59une femme superbe ou un mec superbe qui veut
01:12:01vous mettre la main sur la cuisse, et quelqu'un
01:12:03qui est un peu moins beau, on dira
01:12:05que c'est une agression. Donc, en fait,
01:12:07la question de l'esthétisme,
01:12:09de la différence de traitement
01:12:11selon les personnes qui sont charmantes
01:12:13ou pas, c'est tout un monde.
01:12:15Parce que vous ne direz pas que c'est une agression
01:12:17si c'est un tel qui vous met la main
01:12:19sur la cuisse ou si c'est quelqu'un
01:12:21qui est moche, en fait.
01:12:23C'est vrai que c'était
01:12:25un monde aussi,
01:12:27le cinéma...
01:12:29Michel Foy a une phrase très amusante, il dit
01:12:31beaucoup doivent coucher pour réussir,
01:12:33moi j'ai dû réussir pour coucher.
01:12:35C'est pas le même traitement.
01:12:37Il y a quand même un truc qui est scandaleux.
01:12:39Je veux dire, le règlement des Césars, qui aujourd'hui
01:12:41écarte un réalisateur,
01:12:43un acteur, de toute récompense,
01:12:45s'il est mis en cause dans une affaire sexuelle,
01:12:47c'est-à-dire que même s'il n'est pas passé devant un tribunal,
01:12:49il n'y a même pas un début d'enquête, si son nom est cité
01:12:51dans la presse, il est déjà éliminé.
01:12:53Et ça, c'est une atteinte à l'état de droit absolument inadmissible.
01:12:55J'ai vu qu'il y a eu une affaire à TF1,
01:12:57aujourd'hui il y a un rédacteur en chef
01:12:59qui a été écarté de l'antenne
01:13:01parce qu'il y a eu une soirée festive, en dehors
01:13:03manifestement
01:13:05de la rédaction, simplement une soirée privée,
01:13:07et que ce monsieur
01:13:09aurait eu
01:13:11des gestes inappropriés,
01:13:13il a été écarté de l'antenne.
01:13:15Le membre du jury du festival de Deauville,
01:13:17lui avait été relaxé.
01:13:19Oui, mais bon...
01:13:21Je veux dire,
01:13:23s'il y a un peu de police
01:13:25qui est faite, et il y a tellement d'hommes
01:13:27qui ont ennuyé des jeunes femmes
01:13:29depuis la nuit des temps, s'il y a eu un peu de police
01:13:31qui est faite, moi ça ne me dérange pas
01:13:33fondamentalement. En revanche,
01:13:35Rico,
01:13:37puisque Jacques Vandreau n'est pas là aujourd'hui.
01:13:39Jacques Vandreau n'est pas là.
01:13:41Et non, mais Jacques, notre ami Jacques
01:13:43n'est pas là. Mais là,
01:13:45je sais qu'il nous écoute, et je le salue.
01:13:47Mais on fait quand même son générique
01:13:49et nous retrouvons Rico !
01:13:57Rico !
01:13:59Ah non ?
01:14:01Rico !
01:14:03C'est le président
01:14:05de la République !
01:14:07Vous vous souvenez de
01:14:09Dans l'aile ou la cuisse,
01:14:11quand Louis de Funès et Coliche...
01:14:13Ah, vous êtes beau ! Vous êtes beau, Rico !
01:14:15Alors,
01:14:17Pascal, ça va bien ?
01:14:19Vous êtes magnifique !
01:14:21Nous sommes à
01:14:23Viry-Châtillon, dans
01:14:25le Cirque Joy
01:14:27d'Assonville. C'est un
01:14:29cirque à dimension
01:14:31humaine. Je suis déguisé
01:14:33en clown. Le cirque
01:14:35est ouvert jusqu'au 2 mars, tous les jours
01:14:37dans la ville de Viry-Châtillon.
01:14:39Et je voulais leur rendre hommage parce que
01:14:41ce sont des artistes,
01:14:43ce sont des sportifs.
01:14:45Le patron est Josué
01:14:47d'Assonville et il est en plus
01:14:49le président de l'association
01:14:51des gens du cirque du
01:14:53Paris Saint-Germain. Donc c'était important.
01:14:55L'un de ses fils est supporter du
01:14:57Paris Saint-Germain et ce qui est important
01:14:59également, c'est... Je voudrais faire passer
01:15:01un message, et je sais que vous allez être
01:15:03d'accord avec moi, Pascal, et tous vos
01:15:05invités, il faut les
01:15:07aider et il faut que les
01:15:09municipalités leur donnent,
01:15:11c'est très important,
01:15:13un endroit pour s'installer
01:15:15parce qu'ils ont besoin de travailler,
01:15:17ils ont besoin de faire rêver les gens.
01:15:19Moi j'ai parlé avec la famille,
01:15:21c'est vraiment des gens merveilleux
01:15:23les gens du cirque et donc
01:15:25je me suis déguisé en clown parce que je voulais
01:15:27leur rendre hommage et je voulais
01:15:29leur faire une dédicace et
01:15:31j'ai profité de votre émission
01:15:33et je voudrais conclure,
01:15:35Pascal, je voulais aussi avoir une
01:15:37grande pensée pour mes amis
01:15:39de C8 qui traversent des moments
01:15:41extrêmement douloureux, donc je voulais
01:15:43le dire, peut-être qu'il ne faut pas le dire,
01:15:45en tous les cas, moi je le dis et je l'assume.
01:15:47Et je vous embrasse, à très vite !
01:15:49– Ah mais non, vous êtes formidables !
01:15:51Mais il y a des animaux dans ce cirque
01:15:53d'Assenville ou pas ? – Non, les animaux
01:15:55sont quasiment interdits maintenant.
01:15:57– Parce que je vois un gorille juste derrière vous,
01:15:59c'est pour ça qu'on y est. – Non, il y a un gorille, c'est l'affiche.
01:16:01– Je vois un gorille.
01:16:03Non mais je pense qu'il faut qu'ils vont vous
01:16:05engager, vous êtes parfaits,
01:16:07vous êtes absolument parfaits.
01:16:09Eh bien, j'ai un spectacle cet après-midi
01:16:11à 16h, donc je serai là à 16h.
01:16:13– Eh bien, on viendra avec vous. Je salue mon ami
01:16:15Jean Dalryck qui doit nous écouter,
01:16:17on l'avait eu une fois à Noirmoutier, Jean Dalryck,
01:16:19il a été comédien en France. – Oui !
01:16:21– On connaissait Jean Dalryck, bien sûr,
01:16:23et il prépare sa grande rentrée au français,
01:16:25mais on l'attend depuis 30 ans.
01:16:27Il reprendrait Alceste,
01:16:29ça serait formidable. Et il dit, j'ai reconnu
01:16:31le monsieur, dit-il, c'est…
01:16:33mais je ne dirai pas qui.
01:16:35Tu es fou, dit-il,
01:16:37merci…
01:16:39– Moi aussi je le connais, moi aussi je le connais.
01:16:41– Oui, ben vous…
01:16:43– Il nous l'a raconté,
01:16:45quand on a dîné avec lui, il nous l'a raconté.
01:16:47– Oui.
01:16:49Bon, je vous embrasse,
01:16:51il n'est plus de ce monde de toute façon,
01:16:53paix à son âme.
01:16:55– Oui, oui, d'accord.
01:16:57– On écoutera tout à l'heure Brigitte Millot,
01:16:59mais les liaisons dangereuses, Arnaud Denis
01:17:01est avec nous. Alors, le français par exemple,
01:17:03puisqu'on en parle, il y a un nouveau
01:17:05directeur du français, c'était…
01:17:07– Un nouvel administrateur, c'est Éric Ruff.
01:17:09– Non, non, non,
01:17:11Éric Ruff s'en va.
01:17:13– Éric Ruff s'en va, et donc Rachida Dati,
01:17:15vous savez c'est le prérogatif de la ministre de la Culture,
01:17:17qui nomme le nouvel administrateur
01:17:19de la comédie française,
01:17:21et là c'est donc Clément Hervieux-Léger.
01:17:23– Mais pardonnez-moi, c'est droite ou de gauche
01:17:25la comédie française, il y a des choix politiques ou pas ?
01:17:27Éric Ruff par exemple, je vais vous dire un truc tout simple,
01:17:29j'ai voulu l'inviter, sur Europe,
01:17:31vraiment je voulais l'inviter,
01:17:33parce que j'aime bien le théâtre,
01:17:35et puis je voulais qu'on fasse un lien avec les auditeurs,
01:17:37pour qu'ils puissent parler
01:17:39à des jeunes gens,
01:17:41vous avez envie de faire ce métier ?
01:17:43Et il n'est pas venu,
01:17:45et j'ai imaginé qu'il ne vienne pas,
01:17:47parce que voilà, à ses yeux,
01:17:49je ne dois pas être quelqu'un
01:17:51de convenable avec qui on parle.
01:17:53Donc c'est pourquoi, et j'adore,
01:17:55la troupe du français est exceptionnelle,
01:17:57c'est une des plus belles troupes depuis…
01:17:59et les spectacles sont formidables,
01:18:01j'ai vu un Tartuffe formidable,
01:18:03on en parlait avec Ludmilla Michel d'ailleurs,
01:18:05un Tartuffe où sa fille joue,
01:18:07Marina Hans, c'était un spectacle vraiment formidable.
01:18:09Oui, c'était Ivo Wernhoff.
01:18:11Oui, comment s'appelle ce metteur en scène ?
01:18:13Formidable ! Bon, je trouve que c'est inventif,
01:18:15c'est créatif, vraiment,
01:18:17je trouve qu'il y a une qualité de…
01:18:19Mais j'ai l'impression qu'ils ne nous aiment pas toujours,
01:18:21il y a un peu de sectarisme.
01:18:23J'entends ce que vous dites, mais il faut cesser
01:18:25de politiser la culture, parce qu'en fait,
01:18:27c'est terrible, on a des espèces de barrières,
01:18:29il y a théâtre public, donc de gauche,
01:18:31théâtre privé, donc de droite,
01:18:33pour public bourgeois, alors que vous voyez
01:18:35des spectacles nuls et non-avenus
01:18:37dans les deux, ou magnifiques dans les deux,
01:18:39acteurs de gauche,
01:18:41parce que venant du conservatoire…
01:18:43Bon, qui a été nommé, là ?
01:18:45Là, c'est Clément Hervieux-Léger, et je trouve…
01:18:47Qui jouait, d'ailleurs, il a joué à Arpagon ?
01:18:49Non, non, non, non,
01:18:51il jouait peut-être dans la mise en scène
01:18:53de Lavar en ce moment, mais en tout cas,
01:18:55je trouve que c'est une très belle nouvelle pour la maison,
01:18:57parce que j'ai vu beaucoup de ses spectacles,
01:18:59c'est un homme de troupe, il avait créé sa compagnie,
01:19:01la compagnie des petits champs,
01:19:03avec laquelle il a fait des merveilles, j'avais vu
01:19:05Le Petit Maître Corrigé, qu'il avait mis en scène,
01:19:07qui est magnifique, et puis j'avais vu aussi
01:19:09Le Pays Lointain, qui est un texte de Lagarce,
01:19:11à l'Odéon, qu'il avait mis en scène,
01:19:13où c'était somptueux.
01:19:15Mais pourquoi il n'est pas reconduit, par exemple, monsieur Ruff ?
01:19:17C'est un choix politique ? C'est lui qui ne veut pas,
01:19:19ou c'est un choix politique ?
01:19:21Non, on estime qu'au bout d'un certain temps, je crois qu'il est là
01:19:232014, si je ne me trompe pas, c'est long,
01:19:25c'est très fatigant comme poste,
01:19:27parce que, administrateur
01:19:29de la comédie française, ça demande une énergie,
01:19:31les comédiens sont
01:19:33des personnages compliqués.
01:19:35C'est comme les journalistes, mais dans ces cas-là, on ne joue plus ?
01:19:37Alors ça dépend, vous avez deux options,
01:19:39Éric Ruff lui avait décidé de ne plus jouer,
01:19:41Maurice Escande,
01:19:43par exemple, quand il avait été nommé
01:19:45il y a bien longtemps, il avait décidé
01:19:47de continuer à jouer, c'est-à-dire très amusant,
01:19:49parce qu'il y a une histoire marrante,
01:19:51à l'époque, il y avait à la comédie française,
01:19:53la loge de l'administrateur, juste à côté de la scène,
01:19:55qui était la loge du directeur,
01:19:57et les acteurs avaient pour habitude de zioter
01:19:59la loge de l'administrateur pour voir s'ils pouvaient faire n'importe quoi,
01:20:01ou faire attention,
01:20:03et Maurice Escande, qui jouait encore
01:20:05sur scène, venait d'être nommé,
01:20:07et en entrant sur scène, il jette un coup d'œil
01:20:09à la loge de l'administrateur, et puis il dit
01:20:11« Ah bah non, c'est moi ! »
01:20:13Il ne pouvait pas être à la fois dans la loge,
01:20:15mais c'est une bonne nouvelle pour la maison,
01:20:17parce que c'est un grand acteur,
01:20:19un metteur en scène magnifique, Clément Hervieux-Léger.
01:20:21Bon, on écoute
01:20:23notre ami Brigitte Millot,
01:20:25qui va parler des muscles,
01:20:27et « Muscles, c'est la vie », et puis on finit avec Arnaud Denis.
01:20:29Vous connaissez l'anecdote,
01:20:31Maurice Escande, général de Gaulle ?
01:20:33À la naissance, en fait,
01:20:35on a 20% du corps,
01:20:37la masse musculaire, c'est à peu près
01:20:3920% de la masse corporelle. Pourquoi ?
01:20:41Parce que le fœtus,
01:20:43lorsqu'il est dans le ventre de sa maman,
01:20:45en fait, il est en apesanteur,
01:20:47donc les muscles ne fonctionnent pas.
01:20:49C'est comme les spationautes.
01:20:51C'est un petit spationaute, finalement, dans le ventre de sa maman.
01:20:53Alors que, dès qu'il arrive
01:20:55dans notre monde,
01:20:57à la naissance, il va falloir acquérir
01:20:59le tonus musculaire, donc sa masse
01:21:01musculaire va augmenter,
01:21:03et on estime qu'à peu près
01:21:0545% de notre
01:21:07masse corporelle, ce sont les muscles, quand même.
01:21:09Quand tu te pèses sur la balance, n'oublie pas
01:21:11que 45%...
01:21:13Pour certains, c'est plus.
01:21:15Pour certains, c'est moins.
01:21:17Mais le problème,
01:21:19c'est qu'à partir de 30 ans,
01:21:21à peu près, ce sont des moyennes,
01:21:23on perd 4%
01:21:25de sa masse musculaire tous les 10 ans.
01:21:27Maurice Escande qui a été 10 ans
01:21:29administrateur du
01:21:311960 à 1970.
01:21:33Il y avait une réception à Lévisé,
01:21:35un soir, le général de Gaulle recevait le tout
01:21:37pari culturel, tout le monde savait que Maurice Escande
01:21:39était homosexuel, et le général de Gaulle
01:21:41pour le taquiner, à l'entrée, lui dit
01:21:43vous n'êtes pas venu avec Madame Escande ?
01:21:45Et Maurice Escande lui a répondu, elle fait son service
01:21:47militaire, mon général.
01:21:49Vous savez comment on le surnommait ?
01:21:51On le surnommait, parce qu'il y avait le grand acteur
01:21:53Mounet Sully, qui était un grand tragédien.
01:21:55Ils avaient surnommé Escande Minet Sully.
01:21:57Ce qui est absolument sidérant,
01:21:59c'est que ces gens qui étaient,
01:22:01pour nos parents,
01:22:03les archétypes du théâtre bourgeois,
01:22:05Robert Hirsch,
01:22:07Jean Lepoulin, Jacques Charron,
01:22:09moi j'ai lu dans le
01:22:11journal non expurgé
01:22:13de Mathieu Gallet,
01:22:15mais c'est
01:22:17des fantaisies sexuelles
01:22:19qu'effectivement, ceux qui allaient
01:22:21les voir à la comédie française,
01:22:23n'imaginaient pas forcément.
01:22:25C'est absolument incroyable,
01:22:27et ça c'est dans le journal non expurgé
01:22:29de Mathieu Gallet.
01:22:31Effectivement, alors Jean Lepoulin
01:22:33bien sûr, et...
01:22:35Jacques Charron qui est mort très jeune,
01:22:37il avait 55 ans,
01:22:39il est découru en 1975, Jacques Charron.
01:22:41Mais Hirsch est mort il n'y a pas
01:22:43très longtemps.
01:22:45Ils étaient très populaires parce qu'ils passaient à la télévision
01:22:47le samedi soir dans les émissions des Carpentiers.
01:22:49Robert Hirsch, et puis il y a Alphile à la patte,
01:22:51Joubouza, c'est formidable.
01:22:53Ils étaient surnommés tous les deux, Il et Vilaine.
01:22:55Et aussi, Pédéraste et Médisance.
01:22:57C'est pas vrai !
01:22:59Ils avaient des surnoms terribles à la comédie française.
01:23:01Ils s'assassinaient.
01:23:03Lepoulin et Hirsch ou Hirsch et Charron ?
01:23:05Les deux en fait, c'était...
01:23:07Ils s'assommaient de surnoms.
01:23:09Par exemple, Paul-Émile Débert, c'était Paul la mère débile.
01:23:13Mais ce sont des petits poèmes.
01:23:15Mais Paul-Émile Débert, qui jouait dans La Guerre de Troyes
01:23:17n'aura pas lieu avec
01:23:19Annie Dupéret dans les années
01:23:2175.
01:23:23Effectivement, qui était un immense comédien.
01:23:25Et moi j'ai souvent cité Georges Descrières
01:23:27qui en scène avait des trous
01:23:29et il l'appelait Georges Desgruyères.
01:23:31Vous avez aussi Thérèse Marnay
01:23:33qui avait fait rentrer sa fille à la comédie française.
01:23:35Ils avaient surnommé la fille et la mère
01:23:37Crimes et Châtiments.
01:23:39Mais c'est le monde !
01:23:41Vous voyez, ça par exemple,
01:23:43c'est l'esprit français.
01:23:45Et ça ne pourrait plus se faire aujourd'hui.
01:23:47Pourquoi ? On le fait sur le plateau.
01:23:49Oui, mais
01:23:51aujourd'hui je suis sûr
01:23:53qu'il n'y a plus ces petits surnoms.
01:23:55Non, parce que c'est des petits portraits comme Jules Renard en faisait.
01:23:57Mais bien sûr, c'est précisément
01:23:59la cruauté...
01:24:01C'est la cruauté de
01:24:03l'esprit français, mais c'est bien
01:24:05l'esprit français de ce point de vue-là.
01:24:07Je lisais, si tu veux,
01:24:09je lisais quand même
01:24:11Pierre Ducs, qui a été
01:24:13administrateur, Moïse Escante, Jacques Toja,
01:24:15Jean-Pierre Vincent, Jean Lepoulin, Claude Winter,
01:24:17Antoine Vitez. Hier on a rendu
01:24:19hommage à Geneviève Page qui est mort.
01:24:21Elle avait 97 ans et
01:24:23Charlton Heston disait d'elle,
01:24:25c'est la plus grande comédienne de tous les temps.
01:24:27Elle avait joué dans Le Cid
01:24:29de Charlton Heston.
01:24:31Bon, merci. Vraiment merci.
01:24:33Et puis allez voir Les Liaisons Dangereuses
01:24:35à la Comédie des Champs-Elysées.
01:24:37En plus, c'est dans le centre de Paris.
01:24:39C'est Avenue Montaigne.
01:24:41Allez voir ce spectacle qui est vraiment...
01:24:43Venez en vélo.
01:24:45Oui, et même
01:24:47à vélo.
01:24:49Venez, venez. Rico !
01:24:51Rico !
01:24:53Oui ! Oh, bonjour les
01:24:55petits enfants !
01:24:57C'est le président de la République !
01:24:59Voilà !
01:25:01Alors, je suis avec les trois générations...
01:25:03Non mais c'est fini ! C'est fini !
01:25:05Parce qu'on est très en retard. Vous les embrassez et on viendra.
01:25:07A bientôt !
01:25:09A bientôt. Laurent Capretti à la réalisation.
01:25:11Ludovic Liébard était à la vision. Thomas était au son.
01:25:13Marine Lanson, bien sûr. Jean Delacoste.
01:25:15La Raimondi était avec nous.
01:25:17Et puis à la programmation, Nicolas Nissim,
01:25:19Magdalena Dervish,
01:25:21Louis Lallement, Lino Vitez.
01:25:23Je les remercie parce qu'ils sont absolument formidables.
01:25:25Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:27Éliott Deval ce soir. Rendez-vous lundi.
01:25:29Merci à tous !