Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue en cette nouvelle semaine première du mois de
00:00:05février sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEW jusqu'à 10h30.
00:00:10Oui il y a un grand remplacement c'est la phrase du week-end et elle fut
00:00:15prononcée vendredi à Toulouse devant des étudiants qui ont applaudi. Et cette
00:00:20phrase est dans la bouche non pas de Renaud Camus ni de Eric Zemmour mais de
00:00:24Jean-Luc Mélenchon. J'observe que jusqu'à présent le grand
00:00:28remplacement était une théorie, une théorie du complot disaient les
00:00:33éditorialistes. Elle ne reposait sur aucune donnée
00:00:36statistique sinon le fantasme de l'extrême droite soucieuse de
00:00:41perpétuer un ADN qui n'était nullement en danger.
00:00:45Voici que le chef des Insoumis acte un remplacement de culture de mœurs qu'une
00:00:51nouvelle France est née et qu'un mot traduit ce changement créolisation.
00:00:56Vive la créolisation dit Mélenchon et il enchaîne. Assez de la tradition abat le
00:01:03monde ancien. Jean-Luc Mélenchon a le mérite d'être
00:01:06cohérent. Il va à la pêche au voie. Il drague les jeunes gens qui avec
00:01:11l'immigration ont importé sur le sol de France de nouvelles habitudes.
00:01:15Il constate une réalité qui est dite depuis des années.
00:01:20Certains quartiers de France ne ressemblent en rien à ce qu'ils étaient
00:01:24il y a 40 ans. Ça s'appelle une société multiculturelle.
00:01:28Éric Zemmour et d'autres disent la même chose depuis à peu près 20 ans.
00:01:34Ils le regrettent et ils le combattent. Ils ne veulent pas voir la France de
00:01:38leurs ancêtres disparaître. Jean-Luc Mélenchon espère le contraire.
00:01:42Il souhaite que cette créolisation ne soit qu'un début. Pour Mélenchon la
00:01:47France est morte. Vive la France ! Quel avenir pour ce pays
00:01:52entre ceux qui ne veulent pas mourir et ceux qui veulent sinon les tuer, du moins
00:01:57les remplacer ? La question est posée.
00:01:59Il est 9h01. Chana Lusso.
00:02:14Bonjour Pascal, bonjour à tous. La France aura-t-elle un budget cette semaine ?
00:02:19C'est la question que tout le monde se pose. L'Assemblée nationale s'attaque
00:02:22aujourd'hui à l'examen du projet de budget, celui qui avait fait tomber le
00:02:26gouvernement Barnier en l'absence de majorité. François Bayrou a d'ores et
00:02:29déjà annoncé qu'il déclencherait le 49-3. La France insoumise devrait déposer
00:02:33une motion de censure dans la foulée. Et puis Gérald Darmanin poursuit sa lutte
00:02:38contre le narcotrafic depuis l'Italie. Le garde des Sceaux veut s'inspirer du
00:02:42modèle carcéral italien, notamment pour mieux lutter contre la criminalité en
00:02:46prison. Pour cela, il sera en déplacement à Rome toute la journée. Gérald Darmanin
00:02:51visitera dans quelques minutes le centre pénitentiaire de Rebibia, où une
00:02:55cinquantaine de détenus dangereux sont soumis à un régime d'isolement et de
00:02:58surveillance particulièrement strict. Et cette information européen pour la
00:03:03deuxième année consécutive. Les incendies criminels visant les églises
00:03:07ont augmenté plus 30% l'année dernière par rapport à 2023.
00:03:12Autre tendance inquiétante, la hausse des vols à l'intérieur des lieux de culte.
00:03:16Chaque semaine, on en recense cinq en moyenne dans les églises françaises.
00:03:20Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:23Merci beaucoup Chana Lusto. Nous sommes avec Élisabeth Lévy avec ce matin
00:03:28Elodie Huchard qui nous dira si 49.3 ou pas. Oui 49.3 mais si censure ou non.
00:03:34Georges Fenech, Nathan Devers nous dirait comment s'est passé votre séjour à
00:03:38l'Elysée. Ça m'intéresse beaucoup puisque c'est l'Elysée qui vous a demandé de venir.
00:03:42Oui mais c'était une proposition pour discuter de quelque chose mais je dirai plus tard.
00:03:47Oui mais c'est toujours intéressant de voir que l'Elysée nous écoute manifestement et ils ont besoin de savoir.
00:03:53Alors ils vous ont demandé des questions, comment ça se passe sur le plateau etc.
00:03:57Comment sont les uns les autres. Oui moi aussi j'ai posé des questions.
00:04:00Oui c'est intéressant qu'ils vous demandent de venir.
00:04:04Vincent Herouet que vous connaissez bien sûr et nous allons parler évidemment
00:04:08durant ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon la semaine dernière submersion avec
00:04:13François Bayrou cette fois-ci grand remplacement avec Jean-Luc Mélenchon.
00:04:16Bon manifestement aujourd'hui les choses paraissent actées mais avant cela Vincent
00:04:22Herouet je voudrais qu'on parle, qu'on évoque Boalem Sansal.
00:04:27On parlera évidemment de cette interview du président algérien tout à l'heure
00:04:31peut-être plus longuement mais sur Boalem Sansal c'est une affaire
00:04:34scabreuse a dit le président de l'Algérie et je voulais simplement que vous décodiez
00:04:42cette interview c'est dans l'opinion. C'est la première fois que l'on entend
00:04:45monsieur Théboune dans un métier français. Ah oui c'est un bon coup qu'a réussi Pascal
00:04:51Ayrault qui est un excellent confrère qui travaille sur les affaires africaines pour
00:04:55l'opinion d'ailleurs c'est les deux tiers du journal c'est l'interview du président
00:04:59Théboune. C'est une interview où fleuve et je me suis levé tôt ce matin mais j'ai
00:05:04pas fini de la lire pour tout dire. Il faut prendre son temps pour la savourer paragraphe
00:05:09par paragraphe. Il ne vous épargne pas d'ailleurs. Il nous épargne pas c'est-à-dire ?
00:05:14Il a un petit mot assez vachard sur les gens qui dans cette chaîne s'en prennent à l'Algérie
00:05:20les malveillants. Vous voulez que je vous le lise ? On peut faire la lecture on peut
00:05:25faire comme vous voulez. Alors moi je ne l'ai pas lu entièrement quoi je n'ai même pas
00:05:28lu. C'est une interview au fleuve où il ne lâche pas un centimètre. C'est une interview
00:05:36qui est très agressive dans le fond. Il ne se répond de rien. Il répond à toutes
00:05:41les critiques qui ont pu être faites contre le régime algérien d'une manière absolument
00:05:45vindicative. On peut dire que le président Théboune n'est pas dans une phase de grande
00:05:50tolérance notamment le ministre de l'Intérieur Retailleau et visiblement sa tête de Turc
00:05:55mais juste après il y a ces gens qui se disent journalistes qui coupent la parole
00:06:02à des membres éminents de la droite française qui sont ou des politiques qu'ils respectent
00:06:06comme Jean-Pierre Chevènement, Jean-Pierre Raffarin, Ségolène Royal, Dominique de Villepin
00:06:10et donc il y a des gens qui se prétendent journalistes qui les empêchent de s'exprimer
00:06:16qui leur coupent la parole et les humilient particulièrement dans les médias de Vincent
00:06:19Bolloré dont la mission quotidienne est de détruire l'image de l'Algérie. C'est le
00:06:24président de la République algérienne qui dit ça, ce n'est pas un homme politique en
00:06:29campagne électorale, c'est le chef de l'État. Alors sur Bolloré il a des propos qui sont
00:06:35à la fois incompréhensibles parce qu'il explique effectivement qu'il sera jugé qu'il n'est pas
00:06:44question qu'il y ait une grâce de toute façon, ça c'est la première chose. Je ne peux présager
00:06:50de rien, tout le monde quand on lui dit mais c'est un homme qui a un certain âge, qui est
00:06:52malade, il faudrait peut-être envisager de le grincer. Non non pas du tout, il sera jugé dans
00:06:57le temps judiciaire imparti et il explique qu'on ne comprend pas très bien, il a eu un pose de
00:07:07direction, je vous le lis parce que ça vaut la peine d'être pesé, il explique que Boilem Sansal
00:07:16n'est pas un problème algérien, c'est un problème pour ceux qui l'ont créé. Ça veut dire on ne
00:07:22comprend pas très bien. Jusqu'à présent il n'a pas livré tous ses secrets, c'est-à-dire que non
00:07:28seulement il est aux oubliettes mais il doit être à la torture parce qu'il faut qu'il livre tous ses
00:07:33secrets, c'est-à-dire c'est quoi ? C'est l'entité macrono-sioniste dont il faut révéler la réalité,
00:07:40l'existence, une espèce de lobby de fantasme total. Et on se rend compte que le chef de l'État
00:07:47algérien en fait relaie, exprime le délire de propagande qu'on lit dans la presse algérienne et
00:07:55dans les réseaux sociaux en France, manipulée par toutes sortes de trolls, si vous permettez.
00:08:02C'est très dangereux, c'est très très dangereux et je m'étonne ce matin qu'effectivement tout le
00:08:09monde ne prenne pas la mesure de cette interview, alors je ne sais pas les réactions au plus haut
00:08:12niveau de l'État. Il est assez détaillé sur un point et là où moi j'ai appris des choses,
00:08:17c'est notamment sur le fait qu'au moment où le président Macron a reconnu la marocanité du
00:08:23Sahara occidental, un mois et demi auparavant, ils en avaient parlé dans le cadre d'un G7 avec
00:08:28Théboune et Théboune l'avait mis en garde, du moins l'avait mis en garde, il lui avait dit si vous faites ça,
00:08:32ça se passera très mal avec nous et qu'après il avait envoyé des émissaires et que ça n'avait
00:08:37servi à rien. Donc il y avait véritablement de la part de l'Élysée un travail de préparation, ils n'ont
00:08:42pas été pris au dépourvu. Il le savait déjà, dit Théboune, comme quoi il démontre d'ailleurs dans
00:08:47toutes ses interviews qu'il est très bien informé sur ce qui se passe à Paris, ça laisse rêveur,
00:08:52il le savait déjà et il n'a pas réussi à l'empêcher. Donc la vengeance, la vendetta algérienne est
00:08:59ainsi justifiée. Moi ce que j'ai trouvé particulièrement inacceptable dans cette interview, c'est quand
00:09:06on lui pose la question de savoir s'il ne virerait pas peut-être sur une rente mémorielle, il me dit
00:09:11mais vous, vous n'êtes occupé que pendant quatre ans et vous continuez à commémorer les monuments
00:09:17au vent etc. C'est-à-dire qu'il compare l'occupation nazie allemande à la colonisation française et il
00:09:23ajoute si Marine Le Pen peut-être qu'elle rêverait, n'est-ce pas, de mettre tous les Algériens si
00:09:28elle arrivait au pouvoir aux Veldives et ensuite les déporter. Vous voyez ces comparaisons avec
00:09:33le régime, ça de la bouche d'un président algérien c'est intolérable. Oui mais ce qui est encore plus
00:09:38intolérable c'est le nombre de gens qui ici, le nombre de gens qui ici, enfin c'est tout aussi
00:09:43intolérable, la hiérarchie, qui ici relaient absolument cette pensée, cette idéologie, ces propos, y compris
00:09:50la comparaison infâme que vous venez de citer cher Georges. On a une cinquième colonie idéologique,
00:09:57Rima Hassan défend les intérêts de l'Algérie contre ceux de la France, il y a ses influenceurs
00:10:02mais il y a aussi beaucoup de relais maintenant, il y a eu beaucoup d'articles sur la mosquée de Paris,
00:10:05notamment dans l'opinion si je ne m'avoue pas. J'ai même entendu un éditorialiste disant que la
00:10:09France n'avait scolarisé que 10% des Algériens durant la période durant laquelle la France
00:10:19était présente en Algérie et visiblement c'est totalement faux et un historien lui a répondu point
00:10:26par point. Mais c'est faux aussi sur ce qu'ils disent de l'immigration et le grand danger c'est
00:10:30qu'ils essayent de travailler avec ces relais les franco-algériens dont une partie déteste
00:10:35le régime, il faut quand même le rappeler, mais dont une partie adhère à ces thèses anti-français.
00:10:40Est-ce qu'il y a une réponse ? Est-ce qu'il peut y avoir une réponse ? Parce qu'on a l'impression
00:10:43effectivement, et là Bruno Retailleau n'a pas tout à fait tort, on a l'impression que la France
00:10:47est humiliée, que la France est piétinée, saccagée mais alors qu'il n'y a aucune réponse, alors qu'il
00:10:53y aurait quand même des manières de répondre. Bien sûr qu'il y a toute sorte, il y a un éventail
00:10:57de mesures qu'on pourrait prendre, mais que Théboune, le président Théboune d'ailleurs
00:11:03envisage en expliquant que ce serait une honte, que ce serait Marine Le Pen qui veut réveiller
00:11:09la guerre d'Algérie. C'est un discours qui est d'un militantisme et d'une, comment dire, c'est très
00:11:16étonnant dans la bouche d'un chef d'État de dire des choses comme ça. Par exemple, il explique que la
00:11:21coopération, il dit en plus des choses qui sont fausses, il explique froidement par exemple que la
00:11:26coopération avec la France est dérisoire, c'est 20 à 30 millions d'euros par an. A comparer
00:11:31aux 1300 milliards du budget algérien. Eh bien ça, c'est faux. La coopération, c'est 132 millions
00:11:36d'euros l'an dernier, c'est-à-dire 6 fois plus que ce qu'il avance, dont 121 millions, quand on regarde
00:11:43le détail, ça vaut la peine, ça vaut son pesant de nougat puisqu'on découvre que sur les 132 millions,
00:11:48il y en a 121 qui sont pour faire venir des étudiants algériens en France et financer
00:11:52leur scolarité. Il y a quelqu'un qui m'interroge qui me dit, il n'y a pas de protection consulaire ?
00:11:57Non. Ah ben la protection consulaire, non, c'est-à-dire que Boilem Sansal, ça fait donc trois mois
00:12:03maintenant qu'il est inséré, il n'a toujours pas reçu la visite d'un consul de France. Il a dit qu'il était
00:12:09algérien d'abord. Personne n'a pu avoir accès à lui. La France et Alger n'ont pas pu venir lui apporter ce qu'on
00:12:15appelle la protection consulaire. Il répond à ça, il répond à ça. Il dit mais il est d'abord algérien.
00:12:19Son avocat n'a pas pu le rencontrer. Il dit qu'il est français depuis cinq mois, algérien depuis 70 ans. Il dit que la France finalement accorde
00:12:25des droits d'asile et l'année suivante il est français. Il dit qu'il est un criminel économique algérien.
00:12:29Quel est son crime ? Le crime de Boilem Sansal, en dehors de celui qu'il en prête sur ce lobby et les secrets qu'il doit
00:12:35révéler, c'est d'être allé dîner la veille de son retour à Alger chez Xavier de Riencourt, qui lui-même est un proche de
00:12:43Bruno Retailleau. Ça c'est ce que dit Nathan Devers. Il est allé dîner la veille de son retour à Alger, il est allé dîner
00:12:51en Algérie.
00:12:52Je trouve que le plus grave dans cette interview, c'est d'insinuer que des journalistes ou des éditorialistes qui critiquent un régime
00:13:00autoritaire, dictatorial, qui supprime les libertés, qui fout les écrivains en prison, qui met des journalistes en prison, qui fait fermer
00:13:06des maisons d'édition, qui interdit des éditeurs, qui s'en prend à la culte, que ça c'est nuire à l'image de l'Algérie. C'est le plus grave,
00:13:14parce que si vous voulez cette confusion-là, si on commence à rentrer dans ce discours, Xavier de Riencourt, par exemple, dont vous parlez,
00:13:21c'est l'ambassadeur français qui a été le plus longtemps en poste en Algérie. Il a eu deux mandats d'ambassadeur. S'il y a quelqu'un qui connaît
00:13:27parfaitement les ressorts du régime algérien, et s'il y a quelqu'un qui est pour le coup d'ailleurs assez soutenu par beaucoup d'Algériens qui ne
00:13:34supportent pas, même des élites culturelles ou politiques, etc., qui ne supportent plus ce régime, c'est précisément lui, et c'est pas pour rien,
00:13:40je crois qu'il est visé par M. Théboune. J'aimerais juste rappeler une chose qui a été intéressante, qui n'a pas été assez rappelée. Il y a eu un livre qui a été
00:13:46publié récemment, qui s'appelle l'Algérie juive, dans une maison d'édition, France Fanon, qui a un livre très intéressant sur l'histoire de la présence juive
00:13:53en Algérie. La maison d'édition a été interdite, précisément parce qu'elle avait le malheur de rappeler, par exemple, la présence de juifs en Algérie.
00:14:01Des histoires comme ça, on pourrait en faire une liste, elle serait extrêmement longue, mais à quel moment critiquer cela, c'est critiquer l'image de l'Algérie ?
00:14:12– Bien encore, on connaît bien le fonctionnement de l'Algérie, et M. Sassal connaît très bien aussi le régime intérieur, puisqu'il a été jadis directeur
00:14:21de l'industrie au ministère de l'Industrie. Ce sont des hommes qui connaissent le serail, et c'est pour ça qu'ils sont dangereux, et c'est pour ça qu'ils sont
00:14:28systématiquement visés.
00:14:29– On pourrait imaginer quand même que quelques personnalités françaises issues de la diaspora algérienne prennent la parole, des artistes, des personnalités
00:14:38intellectuelles, et ça, c'est silence. C'est-à-dire que c'est toujours la même chose, ce que je veux vous dire, c'est que c'est toujours pareil.
00:14:45Il y a des gens en France qui ont d'ailleurs la double nationalité, vous ne les entendez pas, ils sont aux abonnés absents.
00:14:52À chaque fois, moi, ce qui me frappe, c'est quand il faut choisir entre la France et l'Algérie, sur des sujets comme celui-là, tu pourrais imaginer quand même
00:15:00que les gens soutiennent Boalem Sassal.
00:15:03– Mais il y a une grande question.
00:15:04– C'est-à-dire que ce n'est pas être anti-algérien, que d'être politiquement…
00:15:09– Vous oubliez la pression communautaire sur ces exercices.
00:15:12– Mais pardonnez-moi, c'est la même chose toujours, on peut être contre Netanyahou, et ne pas apprécier sa politique.
00:15:20– Je pense que vous mesuriez le degré de nocivité, ou du moins, c'est très venimeux, le régime algérien sait se défendre.
00:15:27– Mais j'entends…
00:15:28– Il le fait avec des moyens qui sont, je veux dire, il faut vraiment savoir où on va et où on met les pieds avec eux.
00:15:35– Sur ce point, Pascal, il y a quand même…
00:15:36– On peut être juif et être contre la politique de Netanyahou, et de la même manière, on peut être un pro-algérien, soutenir l'Algérie,
00:15:46aimer l'Algérie, tout ce que vous voulez, et être contre la politique de M. Théboune.
00:15:50– Et avoir peur de le dire, et avoir peur de le dire, ils ont peur de le dire.
00:15:53– Ça ne me paraît pas incompatible.
00:15:55– Il y a eu un comité de soutien à Boalem-Sensal, qui a été créé notamment par Arnaud Benedetti, qui a fait un travail formidable.
00:16:01Dans le comité de soutien, je suis allé à plusieurs événements, il y a eu beaucoup de franco-algériens qui faisaient partie du comité de soutien,
00:16:06je ne peux pas vous citer leur nom, mais des écrivains, etc.
00:16:08– Manifestement, je ne les entends pas beaucoup.
00:16:10– Kamel Daoud, on l'a beaucoup entendu.
00:16:12– Oui, mais dans d'autres domaines, et il y a d'autres…
00:16:19En fait, je pense toujours pareil à la sphère médiatique, c'est les artistes, c'est les sportifs, je ne les entends pas.
00:16:25– Pour faire un bémol à ce que vous me dites, est-ce qu'on peut considérer que cette interview de M. Théboune marque aussi le signe d'une certaine inquiétude de sa part ?
00:16:38– Oui, vous pouvez dire ça, peut-être, on peut toujours, mais bon, vous savez, ça c'est le…
00:16:44Écoutez, on regarde, c'est à la fin de la foire qu'on compte les blues, ils disaient je ne sais plus qui,
00:16:47et moi ce que je remarque c'est que ça fait trois mois que M. Sorsal est toujours en détention,
00:16:53que Bruno Rotaïo c'est… Je veux dire, les Algériens viennent de faire un truc invraisemblable,
00:17:00que personne n'avait jamais vu dans l'histoire diplomatique,
00:17:04ils ont refoulé un Algérien, avec un passeport biométrique que personne ne conteste, a été refoulé à son arrivée en Algérie,
00:17:15et le président Théboune non seulement le justifie, le revendique,
00:17:22et s'en prend apte pour dénoncer l'aventurisme de notre ministre de l'Intérieur, je veux dire…
00:17:31– Mais c'est parce que la France est faible, mais parce que la France est faible, 100 points, voilà, c'est tout,
00:17:37la France est faible, tu ne fais pas ça à Donald Trump, pardonne-moi de le dire comme ça.
00:17:40– Ah non, d'ailleurs les Algériens… – Et d'ailleurs ils l'ont accepté.
00:17:44– Non mais d'ailleurs, ils se félicitent des excellentes relations que l'Algérie a avec Donald Trump,
00:17:49et expliquent qu'ils vont récupérer les 300 Algériens que Donald Trump a envisagé de leur envoyer.
00:17:54– Voilà, il y a donc… – Bon, autre sujet.
00:17:58– Il dit que c'est une coquille vide, puisque c'est une coquille vide supprimante.
00:18:03– Mais c'est au Président de le faire.
00:18:04– Mais c'est incroyable.
00:18:06– Qu'est-ce que vous voulez que je dise, à partir du moment où Emmanuel Macron,
00:18:09le premier, a expliqué que c'était crime contre l'humanité, tout ça n'est ni fait ni à faire depuis le temps.
00:18:14– Il n'en fait jamais assez, puisqu'il a mis 4 jours à faire, président Théboune,
00:18:19alors que le président Biden n'avait mis que quelques heures.
00:18:21Donc tout ça n'est ni fait ni à faire, on récolte ce qu'on a semé, dans tous les domaines.
00:18:27– Et il est très sympathique avec Trump, dans son interview.
00:18:30– C'est triste, vraiment, je vais vous dire, c'est triste, mais de tous les domaines, c'est triste.
00:18:36Donc voilà, vous pouvez prendre n'importe quel sujet en France, ce n'est que tristesse et accablement.
00:18:41Voilà, donc tout le monde a conscience, il va y avoir une 49.3, c'est un prémédit,
00:18:46tout le monde a conscience qu'on expédie des affaires courantes,
00:18:48que les gens de l'Elysée peuvent vous recevoir et s'amuser entre eux,
00:18:53à faire leurs petites blagues qui les amusent.
00:18:57La France est dans un état lamentable, tout le monde expédie des affaires courantes,
00:19:01ça va durer deux ans et le grand choix sera fait en 2027, voilà.
00:19:05– Et puis après, chacun se déterminera.
00:19:08– On se revoit en 2027.
00:19:09– Non mais écoutez, vous le voyez bien, c'est d'une tristesse infinie quand même.
00:19:14Bon, Jean-Luc Mélenchon, et Jean-Luc Mélenchon qui a été applaudi,
00:19:18c'est pour ça que c'est un carrefour, tout le monde a le sentiment
00:19:22qu'on est dans un moment de bascule.
00:19:25Donc Jean-Luc Mélenchon, il est à Toulouse,
00:19:28mais il est accueilli comme le Messie, par des étudiants, dans un amphi,
00:19:36donc il y a des gens qui adhèrent à ce qu'il dit.
00:19:38Et lui il dit, il ne s'embarrasse pas de trucs, il dit,
00:19:40ben oui la France elle a changé, c'est la grande créolisation,
00:19:44c'est le grand remplacement, ben oui, il n'y a pas les mêmes mœurs,
00:19:46c'est pas les mêmes coutumes, mais c'est pas grave,
00:19:48la tradition, on s'en fiche, la France, arrêtez, c'est fini,
00:19:52voilà ce qu'il dit, et ce que constatent beaucoup de gens,
00:19:56c'est-à-dire que vous êtes avec des gens qui n'ont aucun rapport
00:19:58avec le passé de la France, c'est ce que disent des gens en France
00:20:02depuis des mois et des années.
00:20:04Alors écoutez, Jean-Luc Mélenchon, c'est pas moi qui le dis,
00:20:06c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:20:08– Oui monsieur Zemmour, il y a un grand remplacement,
00:20:11oui monsieur Bayrou, il y a un grand remplacement,
00:20:15quel est ce remplacement ?
00:20:18Ce remplacement, c'est celui d'une génération qui vient après l'autre
00:20:23et qui ne ressemblera jamais à la précédente.
00:20:27Vous autres qui avez eu la chance de vous mélanger,
00:20:31de vous découvrir, de vous entendre chanter, parler, cuisiner,
00:20:35jouer de la musique, vous savez l'importance de ce mélange,
00:20:40l'importance de cette créolisation qui crée du neuf,
00:20:45car non, le futur n'est pas voué à être le passé toujours recommencé.
00:20:50Et il y en a assez de passer son temps à faire l'apologie de la tradition.
00:20:54J'ai même entendu des gens me dire,
00:20:56nous sommes les dépositaires d'une tradition et nous devons la défendre.
00:21:00Mais ah oui, allez-y, essayez de lire un texte du 16ème siècle
00:21:04dans la langue de l'époque, vous ne comprendrez pas deux mots.
00:21:07Qu'est-ce que vous nous racontez ?
00:21:09– Non mais il est cohérent, il met tout à la poubelle.
00:21:11– Il confond deux choses, il confond rien,
00:21:14c'est très bien ce qu'il fait.
00:21:15– Il fait des rapports qui peuvent être intéressants à l'étranger,
00:21:17que ce soit à moteur cuisinier, cuisine, de musique, etc.
00:21:21avec un remplacement, c'est ça, il confond deux choses.
00:21:23– Georges, vous voyez, vous avez très bien compris ce qu'il fait.
00:21:28– Bien sûr.
00:21:29– Bon, alors n'essayez même pas d'aller sur un terrain rationnel.
00:21:33Il parle à une nouvelle France qui est ici,
00:21:35qui ne connaît rien à rien de ce qui s'est passé avant,
00:21:39et il dit, c'est fini, voilà.
00:21:41– Mais ce n'est pas tout à fait nouveau,
00:21:42parce que moi je me rappelle, pardon…
00:21:44– Ou qui ne veut connaître rien à rien d'ailleurs.
00:21:46– J'étais sur un plateau, dans la défunte émission de M. Taddeï,
00:21:50face à un écrivain qui s'appelait…
00:21:53– Élisabeth Lévy.
00:21:54– Je crois que c'était Mabola Soumaoro, mais je peux confondre.
00:21:57Il m'a regardée, il m'a dit, mais Mme Lévy, vous avez raison,
00:22:01la nouvelle France arrive, vous n'allez plus exister.
00:22:04Et donc, ça fait très longtemps qu'en réalité,
00:22:07on a le droit, si vous voulez, de dire,
00:22:09on ne dit pas grand remplacement normalement,
00:22:11mais on a le droit de dire qu'il y a une révolution démographique
00:22:13et une nouvelle France, si on s'enthousiasme pour elle.
00:22:16On a le droit de dire qu'il y a du wokisme, si on trouve ça génial, etc.
00:22:21Mais en réalité, les discours de Mélenchon,
00:22:23je crois que c'est la première fois peut-être qu'il dit le mot,
00:22:26mais ça fait très longtemps qu'il nous dit, vous allez être balayés.
00:22:29– Mais sauf qu'on m'a expliqué que c'était une théorie du complot.
00:22:33Tous les éditorialistes disent que c'est une théorie du complot,
00:22:36ça n'existe pas.
00:22:37Lui-même le dit.
00:22:37J'observe que personne n'a rien dit ce week-end à gauche.
00:22:40Aucun éditorialiste n'en a parlé.
00:22:42M. Vallaud, Mme Roland qui s'était exprimé sur le mot subversion,
00:22:45je ne les ai pas entendus.
00:22:46Évidemment, ils sont avec lui.
00:22:48Et ils seront avec lui aux prochaines législatives.
00:22:51– Il y a des électeurs qui sont prononcés ce week-end.
00:22:53– Oui, on en parlera tout à l'heure.
00:22:55– On peut parler, il y a le carillon.
00:22:57– Le carillon.
00:22:57– On peut parler, non ?
00:22:58– Non, quand il y a le carillon, on ne parle plus.
00:22:59– Pas mal.
00:23:00– C'est ainsi, le carillon, le carillon.
00:23:03Bon, cher ami, heureusement, les tuches sont là,
00:23:06vous allez les recevoir tout à l'heure.
00:23:08Et ça va mettre du baume au cœur à la France,
00:23:11puisque les tuches, d'une certaine manière, c'est la France.
00:23:15– Un petit peu de légèreté dans ce monde de brut, Pascal.
00:23:17– Merci, merci et bonne journée à vous.
00:23:21Oui, donc c'est tout.
00:23:23– Il a un calcul, je crois,
00:23:25il a un calcul politique qui est très clair,
00:23:27depuis qu'il a quitté le PS.
00:23:28Son grand pari, c'est de penser que le vrai affrontement
00:23:31qui va avoir lieu, politique,
00:23:33c'est l'extrême droite contre l'extrême gauche,
00:23:35les fachos contre les fâchés, comme il dit,
00:23:36c'est ce qu'il a toujours théorisé.
00:23:38Ce qu'il veut, c'est un affrontement direct avec Marine Le Pen,
00:23:41il l'a toujours dit et il a toujours pensé
00:23:42que le Bloc central n'existait pas,
00:23:43en tout cas qu'il n'avait pas d'avenir.
00:23:45Et donc, qu'est-ce qu'il est en train de faire ?
00:23:46Avec beaucoup d'intelligence stratégique,
00:23:48il reprend en miroir les mots d'Éric Zemmour
00:23:51ou de Renaud Camus pour empêcher, si vous voulez,
00:23:55toute alternative dans le débat de quelqu'un qui dirait
00:23:58non, je ne suis pas d'accord avec ces termes-là du débat.
00:24:00Et je crois que ça rejoint la grande intuition
00:24:03de Éric Benzécrit, le réalisateur, vous savez, de Baron Noir,
00:24:06qui avait fait une série chez Canal qui s'appelait « La fièvre »
00:24:09et qui était extrêmement juste pour montrer la manière
00:24:11dont l'avenir allait précisément se déterminer en France
00:24:15sur des fièvres identitaires de partout.
00:24:16Entre des gens qui disent « il y a un grand remplacement,
00:24:18c'est génial », d'autres qui disent
00:24:19« il y a un grand remplacement, c'est horrible ».
00:24:20– Ah, vous renvoyez tout le monde de la dos, vous ?
00:24:22– Le concept de grand remplacement, on peut en discuter,
00:24:25mais le concept de grand remplacement posé par Renaud Camus,
00:24:28il est problématique.
00:24:29– Est-ce que vous l'avez lu ?
00:24:30– Je l'ai lu, bien sûr, et je peux vous dire pourquoi
00:24:32je trouve que c'est problématique,
00:24:34parce que Renaud Camus, toute sa théorie,
00:24:36elle repose sur deux postulats.
00:24:37Premier postulat, c'est de dire que c'est le sentiment
00:24:39qui est déterminant.
00:24:40La démographie, etc., ce n'est pas important,
00:24:42ce qui compte, c'est d'écouter le sentiment subjectif
00:24:44en première personne.
00:24:45Deuxième postulat, c'est de dire qu'une société,
00:24:48c'est organiciste, et c'est de dire que ce qui détermine
00:24:50une société, c'est une langue précise,
00:24:52un style vestimentaire précis, etc.
00:24:54– Non mais attendez, excusez-moi Nathan,
00:24:57j'en ai marre de ces chichis,
00:25:00vous allez dans beaucoup de villes en France,
00:25:02vous n'avez pas besoin de me demander
00:25:03s'il y a un grand remplacement,
00:25:05parce qu'évidemment, c'est culturel, c'est les mœurs,
00:25:07il ne s'agit pas d'ethnie, il ne s'agit pas de biologie,
00:25:10personne n'a dit ça, c'est les façons de vivre françaises
00:25:13qui ne sont pas françaises dans ces villes-là.
00:25:15Tout le monde le voit, et vous, vous renvoyez dos à dos
00:25:18ceux qui ne veulent pas disparaître, d'accord,
00:25:21et ceux qui disent, maintenant, vous allez tout changer
00:25:24parce qu'on est là, c'est incroyable.
00:25:25– Avec la théorie de Renaud Camus,
00:25:26la pose n'aurait pas été française.
00:25:27On aurait dit, ces mœurs sont plus proches
00:25:29du mode de vie germanique, et donc il faut que ce soit…
00:25:31– Mais c'est une blague !
00:25:33– Si, c'était toute la controverse de l'Alsace-Lorraine
00:25:35dans la Troisième République.
00:25:36– Alors, pour vous, l'Alsace, c'est exactement la même différence
00:25:38que quand vous allez à Saint-Denis ?
00:25:40– Ah ben, quand on relit les textes de cette époque,
00:25:42en effet, c'était exactement les termes de l'époque.
00:25:44– La pause, on va marquer une pause,
00:25:47et on écoutera Roland Lescure,
00:25:49– C'est de l'Alsace, lisez-le.
00:25:50– Non, on écoutera Roland Lescure qui était dans l'émission
00:25:53C'est à vous, qui est très intéressant aussi d'écouter,
00:25:55parce que bon, nous en sommes là aujourd'hui.
00:25:59– Pardon.
00:26:01– Nous en entendons dans une seconde.
00:26:06Je salue nos amis corses qui nous écoutent,
00:26:08et je vais citer Pascal-Pierre Garbarini, que j'aime beaucoup,
00:26:13et qui dit, face aux idées de M. Mélenchon et son grand remplacement,
00:26:15je doute qu'il réussisse en Corse à jeter à la poubelle notre histoire,
00:26:19notre chrétienté, notre culture, nos traditions et nos modes de vie,
00:26:22et à nous imposer une autre identité.
00:26:24Je salue à travers Pascal-Pierre Garbarini
00:26:27tous les corses qui nous écoutent ce matin.
00:26:29Sommeil à la midi.
00:26:34– Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:36Donald Trump persiste et signe les produits européens
00:26:39seront, je cite, très bientôt visés par des droits de douane,
00:26:42des menaces prises au sérieux par l'Union européenne
00:26:44qui a promis de riposter fermement contre Washington
00:26:48si le nouveau locataire de la Maison Blanche tient parole.
00:26:51Fin des blocages mais fermetures administratives de l'IEP Strasbourg
00:26:55depuis une semaine, des élèves pro-palestiniens
00:26:58protestent contre un partenariat avec une université israélienne.
00:27:02Et face aux tensions suscitées entre manifestants et forces de l'ordre,
00:27:06l'établissement restera fermé une semaine de plus.
00:27:08Quant au collectif pro-Palestine,
00:27:10ils se réunissent aujourd'hui pour déterminer la suite de leurs actions.
00:27:14Et puis l'agresseur d'un jeune de 18 ans à Lille en garde à vue,
00:27:18la victime a reçu deux coups de couteau à l'abdomen
00:27:21samedi en fin de journée après une bousculade
00:27:23survenue dans les couloirs du métro de la métropole lilloise.
00:27:27Transporté en urgence absolue par les pompiers à l'hôpital,
00:27:30son pronostic vital reste engagé.
00:27:33Il est possible qu'on délocalise notre émission,
00:27:35qu'on la fasse depuis Ajaccio dans la ville impériale
00:27:38parce que si Jean-Luc Mélenchon arrive...
00:27:40Alors écoutez ce qu'il a dit,
00:27:42il a fait un week-end intéressant quand même Jean-Luc Mélenchon.
00:27:46Donc vendredi c'était avec les étudiants et puis samedi...
00:27:49C'étaient les rencontres nationales des quartiers populaires.
00:27:53Le contexte.
00:27:54Alors sa stratégie elle est claire, vous l'avez définie parfaitement Nathan.
00:27:58La France du passé, ben voilà, France du passé n'existe plus.
00:28:04Cessez donc d'imaginer une France du passé qui n'est plus là,
00:28:08acceptez celle qui est là et dites-vous bien,
00:28:12comme je le dis à chacun des jeunes gens que je croise
00:28:15et dont je sais qu'ils sont nés comme moi au Maghreb ou bien encore ailleurs,
00:28:21cette partie du pays est à nous, c'est notre patrie, c'est notre pays,
00:28:26c'est là que naîtront vos enfants, c'est là que naîtront vos petits-enfants.
00:28:32Ce pays est à nous tous, voilà pourquoi je parle de la nouvelle France.
00:28:38Alors lui c'est très clair mais c'est effrayant d'ailleurs
00:28:41pour effectivement de chasser comme ça 2000 ans d'histoire
00:28:45et de dire il y a une nouvelle France qui arrive mais il a le mérite.
00:28:47Moi je n'ai jamais...
00:28:49Comment ?
00:28:50C'est la première fois qu'il le dit clairement.
00:28:52Mais c'est incroyable d'ailleurs.
00:28:54Ah ben non, vous vous rappelez...
00:28:56Mais jusqu'à présent ce n'était pas du tout ça le discours de la gauche.
00:29:00Vous vous rappelez de ce nouveau programme ?
00:29:01Voilà, c'était vraiment, ce n'était pas du tout ça,
00:29:04c'était ceux qui sont sur ce territoire mais ils adorent la France,
00:29:07ils sont complètement assimilés, il n'y a pas de soucis, c'est ça le...
00:29:10Ça fait longtemps qu'ils parlent, non, non.
00:29:12Non mais la gauche, pardonne-moi, c'est le discours de la gauche depuis toujours,
00:29:15c'est d'ailleurs le discours de toutes les personnalités qui viennent de la diversité
00:29:20qui disent je suis 100% français, j'ai plus toute l'histoire de France,
00:29:23je n'ai jamais entendu quelqu'un dire moi je rejette la culture française.
00:29:27Mais vous êtes où depuis 15 ans ?
00:29:28Mais on les a entendus tout le temps,
00:29:29combien d'universitaires on a entendu dire
00:29:32j'ai aucune gratitude à avoir pour la France ?
00:29:34Combien de fois Mélenchon a dit la nouvelle France c'est vous ?
00:29:37Ce n'est pas quand je vois trop de blancs je me sens mal à l'aise,
00:29:40mais je ne sais pas où vous êtes.
00:29:41Je n'ai jamais entendu une personnalité issue de la diversité dire,
00:29:46ça je n'ai jamais entendu ça.
00:29:49Au contraire, je les ai entendus dire leur amour pour la France et son histoire.
00:29:53Ça fait des années qu'on en entend plein dire,
00:29:56vous êtes des colonialistes, mais vous ne vous rappelez pas ces scandales ?
00:30:00Mais vous Mélenchon lui-même ?
00:30:03Non mais je ne vous parle pas de Mélenchon,
00:30:04mais qui parmi les personnalités ?
00:30:06Des amis.
00:30:07Madame Soumaoro l'a expliqué sur le plateau de je ne sais pas qui.
00:30:11Madame Soumaoro, personne ne la connaît.
00:30:13Mais il y a plein d'universitaires,
00:30:15M. Papendiaï a dit des choses similaires.
00:30:17Mais M. Papendiaï est un politique.
00:30:18On raconte ça toute la journée.
00:30:20Mais enfin, franchement.
00:30:23L'insondable naïveté, parce qu'il a dit ce pays est le vôtre,
00:30:28et donc soyez-en fiers, adoptez-le, etc.
00:30:31Là où il a tort, c'est d'imaginer qu'on peut faire table rase du passé
00:30:34sans mal, sans violence, et ça ne marche pas.
00:30:39Et je vous dis la même chose qu'à Georges,
00:30:41ne venez pas sur le fond,
00:30:43vous savez bien que lui-même ne pense pas ce qu'il dit.
00:30:45Il disait le contraire il y a 20 ans.
00:30:49C'est de la stratégie.
00:30:52Je pense que c'est dans l'ADN du révolutionnaire,
00:30:55c'est d'imaginer qu'on peut tourner la page.
00:30:57Vous noterez qu'il n'y a pas de grands succès électoraux ce week-end.
00:31:01Exactement, on en parlera tout à l'heure.
00:31:03Écoutons Roland Lescure.
00:31:04Alors Roland Lescure, il est formidable.
00:31:06C'est une synthèse.
00:31:08C'est une œuvre d'art, ces tables-là.
00:31:10C'est vraiment une synthèse de tout ce qui ne marche pas en France depuis 30 ans,
00:31:14avec, habillé de bons sentiments.
00:31:16Il est merveilleux, vraiment Roland Lescure.
00:31:18Il s'est retiré de X, bah oui.
00:31:20Évidemment, il faut se retirer de X aujourd'hui.
00:31:22Et puis, il a grandi à Montreuil.
00:31:24Et puis, il ne reconnaît plus Montreuil, mais ce n'est pas très grave.
00:31:26Il y voit aucun mal.
00:31:28Franchement, tout ça n'est pas grave.
00:31:30Tout change, mais tout va bien.
00:31:32M. Lescure.
00:31:34Moi, j'ai grandi à Montreuil, dans une cité HLM.
00:31:36Quand j'ai grandi,
00:31:38il y avait des gens de toute nationalité,
00:31:40il n'y avait pas un voile dans la cité.
00:31:42Je suis retourné récemment, avec le maire de Montreuil.
00:31:44Il y avait beaucoup, beaucoup de femmes voilées.
00:31:46Et moi, arrivant là-dedans, j'étais un peu mal à l'aise avec ça.
00:31:48Mais quand vous parlez à une femme voilée,
00:31:50au bout de 30 secondes,
00:31:52c'est la femme que vous voyez, et moins le voile.
00:31:54Mais que ça puisse insécuriser,
00:31:56un terme qui a aussi été prononcé,
00:31:58des gens qui se sentent culturellement, peut-être, mal à l'aise.
00:32:04Oui, mais vous savez que toutes ces femmes-là,
00:32:06elles sont françaises, comme vous et moi.
00:32:08Elles ne sont pas immigrées.
00:32:10Immigrées, c'est souvent des deuxièmes
00:32:12et des troisièmes générations.
00:32:14Donc on ne réglera pas les enjeux,
00:32:16parfois de difficultés à l'assimilation,
00:32:18de séparatisme,
00:32:20par un espèce de
00:32:22de taille unique sur l'immigration.
00:32:24Il suffit de fermer les frontières
00:32:26et tout ira bien. C'est ridicule.
00:32:28C'est le cas aux Etats-Unis, ce sera le cas ici aussi.
00:32:30Non mais, en fait,
00:32:32comment dire ?
00:32:34D'abord, il a raison, elles sont sympathiques, ces femmes-là.
00:32:36Il n'y a aucun souci.
00:32:38Est-ce que la culture française, c'est de voiler les femmes ?
00:32:40La réponse est non.
00:32:42Est-ce que c'est dans l'ADN de la France ?
00:32:44La réponse est toujours non.
00:32:46Est-ce que c'est l'image de la femme que vous voulez,
00:32:48vous, avoir ici en France ?
00:32:50La réponse est encore non.
00:32:52Mais personne n'a raison, personne n'a tort.
00:32:54Aucune culture n'a raison et n'a tort.
00:32:56La fille du HLM
00:32:58qui ne porte pas encore le voile à Montreuil,
00:33:00elle a tort, je peux vous l'assurer.
00:33:02Personne n'a raison, personne n'a tort, c'est une autre culture.
00:33:04Mais ce n'est pas la culture française.
00:33:06C'est tout.
00:33:08C'est tout ce que je dis.
00:33:10Et en fait, M. Lessure, ça s'appelle soumission.
00:33:12C'est pour ça que c'est une synthèse.
00:33:14C'est soumission.
00:33:16Il dit qu'elles sont très sympas, mais j'en suis sûr qu'elles sont très sympas.
00:33:18Qu'elles sont sûrement des femmes, etc.
00:33:20Il dit qu'au bout de deux minutes...
00:33:22C'est pas la culture française.
00:33:24Pas plus que le burkini.
00:33:26En fait, c'est invraisemblable.
00:33:28Ce qui vient de se passer en 30 ans est juste invraisemblable.
00:33:30Et comme aujourd'hui, là où il a raison.
00:33:32C'est fini, les amis.
00:33:34C'est terminé.
00:33:36C'est-à-dire que tu vas avoir deux Frances.
00:33:38On le voit bien, d'ailleurs.
00:33:40C'est partition, c'est ce qu'a dit François Hollande.
00:33:42Et ça va être compliqué de vivre ensemble.
00:33:44Parce que si t'as pas la même culture,
00:33:46les sociétés multiculturelles, ça se termine mal.
00:33:48Hélas.
00:33:50Moi, j'adorerais que tout le monde s'aime, etc.
00:33:52J'adorerais ça.
00:33:54L'histoire nous montre que c'est très difficile.
00:33:56Vous adoreriez vivre dans un pays où
00:33:58moi j'ai ma mini-jupe et l'autre sa burqa ?
00:34:00Au fond, je vais vous dire.
00:34:02Je vais répondre à votre question.
00:34:04Au fond, si j'étais persuadé
00:34:06que ceux qui ont un voile
00:34:08ne veulent pas m'imposer
00:34:10que je le porte
00:34:12ou que je le porta à mes filles, etc.
00:34:14J'aurais pas de soucis.
00:34:16Mais l'histoire montre que l'islam,
00:34:18lorsqu'il est en situation de domination,
00:34:20dans le monde entier,
00:34:22il impose
00:34:24ses mœurs, ses codes aux autres.
00:34:26C'est ce que montre l'histoire.
00:34:28Autrement, et je vous ai cité 50 fois,
00:34:30c'est ma fille qui me dit
00:34:32qu'est-ce que ça peut te faire, papa ?
00:34:34La plage du Poulignan.
00:34:36Qu'est-ce que ça peut te faire, papa ?
00:34:38Au fond, ça ne me dérangerait pas.
00:34:40Je suis plutôt tolérant.
00:34:42Si vous dérangez,
00:34:44c'est les idées fanatiques qui peuvent y avoir.
00:34:46Les idées intégristes.
00:34:48C'est à mon avis toute l'erreur du débat public français
00:34:50qui se centre sur ces questions-là,
00:34:52sur des signes extérieurs de religion,
00:34:54le voile, des pratiques, etc.
00:34:56Rien comprendre aux faits religieux.
00:34:58Une femme qui porte
00:35:00d'elle-même librement le voile,
00:35:02ce n'est pas en lui disant
00:35:04« Retire ton voile ! »
00:35:06Ce qui compte, c'est des idées.
00:35:08Et là-dessus, je ne sais pas
00:35:10exactement si c'était le sens de ses paroles
00:35:12à Roland Lescure, mais que si on veut lutter
00:35:14contre ce qu'on appelle le séparatisme,
00:35:16contre l'islamisme, etc.
00:35:18On ne peut pas mettre dans...
00:35:20Il faut lutter contre l'idéologie
00:35:22telle qu'elle est répandue par certains imams,
00:35:24par certains théologiens avec beaucoup de guillemets,
00:35:26etc. Et pas pour les pratiques.
00:35:28Vous pensez que tout se vaut sur le territoire français ?
00:35:30Non. Sur le territoire français,
00:35:32sur le sol français, la culture française,
00:35:34les mœurs françaises,
00:35:36doivent prévaloir.
00:35:38Les individus sont les bienvenus
00:35:40à condition, c'est ce qu'on appelle l'assimilation,
00:35:42d'adhérer, pour l'essentiel,
00:35:44à nos mœurs.
00:35:46Sinon, c'est ce que décrit Pascal,
00:35:48la société multiculturelle
00:35:50où toutes les cultures sont à égalité.
00:35:52C'est la loi du plus fort qui règne.
00:35:54Et excusez-moi, en France,
00:35:56elle n'est pas à l'avantage de la culture majoritaire.
00:35:58Ce n'est pas une question de culture, c'est une question, je pense, de religion.
00:36:00Et vous savez aussi bien que moi
00:36:02que l'islam, comme le judaïsme d'ailleurs,
00:36:04sont des religions mortes en France,
00:36:06où le rapport à Dieu ne passe pas.
00:36:08Arrêtez, c'est Artuf qui parle.
00:36:10Franchement, Nathan.
00:36:12Qu'est-ce qu'il faut dans ce que je dis ?
00:36:14Si vous mettez à la place de Roland Lescure,
00:36:16qui va à Montreuil dans sa banlieue,
00:36:18vous imaginez vraiment que les femmes qui portent le voile
00:36:20dans la cité, c'est parce qu'elles ont eu
00:36:22une conversion subite,
00:36:24elles ont été touchées par une sorte de pentecôte islamique
00:36:26et qu'elles sont devenues plus converties qu'étaient leurs mères.
00:36:28Mais pas du tout.
00:36:30C'est parce qu'elles s'identifient,
00:36:32parce qu'elles s'alignent
00:36:34sur l'exigence
00:36:36que la communauté locale
00:36:38leur inflige, leur impose.
00:36:40Évidemment,
00:36:42c'est pas parce que vous êtes...
00:36:44La minijupe est une déclaration peut-être
00:36:46de liberté personnelle.
00:36:48Le voile, c'est le contraire.
00:36:50C'est une objection
00:36:52à la domination collective.
00:36:54C'est pas moi qui vais faire la publicité
00:36:56ni de la religion en général,
00:36:58et pas du voile en particulier, c'est pas mon sujet.
00:37:00Évidemment, vous avez raison sur un point,
00:37:02il y a l'obligation du port du voile, elle existe.
00:37:04Il y a des pays où elle existe, en Iran par exemple,
00:37:06et puis il y a des milieux sociaux où elle existe.
00:37:08Un père qui force sa fille à la porter, un frère, etc.
00:37:10Ça existe. Et ça, évidemment, il faut lutter contre ça.
00:37:12Quand vous allez à Tanger chez M. Mélenchon,
00:37:14d'où il est né,
00:37:16moi j'ai vécu à Tanger il y a 40 ans,
00:37:18il n'y avait pas de femmes voilées,
00:37:20sauf les pénitentes qui descendaient du rive.
00:37:22Aujourd'hui, il n'y a que ça.
00:37:24Comment est-ce que c'est arrivé ?
00:37:26Vous croyez que les Marocaines ont beaucoup changé ?
00:37:28Vous croyez que vraiment, l'esprit,
00:37:30elles se sont converties en masse ?
00:37:32Et surtout, vous confondez la religion.
00:37:34Il y a un retour du religieux.
00:37:36Mais Nathan, c'est pas le retour du religieux,
00:37:38c'est le retour d'un islam identitaire.
00:37:40C'est d'un islam identitaire
00:37:42qui est vécu comme une espèce de,
00:37:44pour certains, pour beaucoup,
00:37:46comme une arme culturelle
00:37:48contre les valeurs françaises et occidentales.
00:37:50Il y a un certain nombre de ces gens
00:37:52qui prennent le voile comme étendard,
00:37:54notamment les frères musulmans,
00:37:56qui disent que c'est contre les kouffars.
00:37:58On revient à ce que vous disiez très justement.
00:38:00Pascal, le problème,
00:38:02ce sont certaines idées.
00:38:04Parlez par exemple de la haine des kouffars,
00:38:06la haine des mécréants, la haine de la liberté,
00:38:08le prosélytisme, ce sont des idées.
00:38:10N'embarquez pas Pascal dans votre délire.
00:38:12Nathan, je veux dire,
00:38:14vous êtes d'une naïveté,
00:38:16il y a des laboratoires en France,
00:38:18je vous parle souvent du sport,
00:38:20là où l'islam domine,
00:38:22les autres ont du mal.
00:38:24Je vous l'ai dit, il y a des clubs de football
00:38:26où tout est halal.
00:38:28C'est une demande, je ne les citerai pas,
00:38:30des clubs de football professionnels
00:38:32où tout est halal.
00:38:34Parce que c'est comme ça,
00:38:36c'est une demande communautaire.
00:38:38Dans ces cas-là,
00:38:40l'argument numéro un,
00:38:42c'est dire qu'est-ce que ça peut faire
00:38:44que tout soit halal ?
00:38:46Pour vous, ça ne change rien,
00:38:48mais pour nous, ça change tout.
00:38:50C'est une demande communautaire.
00:38:52Dans le sport, c'est un laboratoire.
00:38:54Heureusement, Didier Deschamps
00:38:56tient bien l'affaire,
00:38:58parce que c'est Didier Deschamps
00:39:00et que tout le monde est opa,
00:39:02donc lui, il a mis là-dessus,
00:39:04dans l'équipe de France de football,
00:39:06toutes ses revendications communautaires
00:39:08aux vestiaires, si j'ose dire,
00:39:10Nathan, je veux dire...
00:39:12Vous ne voyez pas la pression du groupe ?
00:39:14Nathan, ou vous êtes un enfant,
00:39:16ou vous faites exprès, ou vous voulez...
00:39:18Là, je vais dans votre sens.
00:39:20Quand il y a du prosélytisme,
00:39:22ça doit se combattre.
00:39:24Mais ça ne veut rien dire.
00:39:26Vous avez des élèves qui ne veulent pas
00:39:28aller à la piscine le vendredi en cours.
00:39:30Comment vous faites ?
00:39:32Sur Europe 1, régulièrement,
00:39:34j'ai des maîtresses d'école.
00:39:36Tous les vendredis, il y a piscine
00:39:38Donc, ouvrez les yeux !
00:39:40Allez !
00:39:42Là où ça se passe,
00:39:44voyez les demandes communautaires
00:39:46qui existent.
00:39:48Effectivement, Jean-Luc Mélenchon
00:39:50a raison de ce point de vue-là.
00:39:52C'est la phrase encore de Colomb,
00:39:54côte à côte, en espérant
00:39:56que ce ne soit pas face à face.
00:39:58Non, Jean-Luc Mélenchon n'a pas raison
00:40:00de ce point de vue-là.
00:40:02Jean-Luc Mélenchon combattait
00:40:04le fanatisme islamiste il y a encore 15 ans,
00:40:06Eric Dupond-Moretti,
00:40:08qui était dans l'émission
00:40:10de Léa Salamé,
00:40:12qui a parlé précisément de Jean-Luc Mélenchon.
00:40:14Écoutons Eric Dupond-Moretti.
00:40:16Pourquoi vous avez envie
00:40:18de tout pourrir ?
00:40:22Pourquoi vous tolérez
00:40:24dans votre groupe
00:40:26des antisémites notoires ?
00:40:28L'êtes-vous devenu vous-même ?
00:40:30Quand est-ce qu'on arrête
00:40:32les insultes, les injures,
00:40:34l'Assemblée nationale,
00:40:36qui est le plus beau lieu de la démocratie,
00:40:38devenu un bordel à cause de vous ?
00:40:40Quand est-ce qu'on arrête ça,
00:40:42M. Mélenchon ?
00:40:44C'est lui qui a anatémisé en permanence
00:40:46le RN. Je veux bien qu'il donne des leçons.
00:40:48Eric Dupond-Moretti a passé son temps
00:40:50à anatémiser Marine Le Pen et le RN.
00:40:52Aujourd'hui, il vient donner des leçons
00:40:54de tolérance.
00:40:58Il sera au théâtre.
00:41:00Oui, il sera au théâtre Marigny,
00:41:02pour l'analyser.
00:41:04Louis Boyard, hier, a perdu.
00:41:06C'est peut-être un signe que quelque chose
00:41:08peut bouger et que
00:41:10rien n'est jamais figé.
00:41:12Vous allez voir le sujet
00:41:14de qui ? Avec la victoire
00:41:16de Christel Niasme,
00:41:18qui a été saluée par Valérie Pécresse.
00:41:20LR.
00:41:22Exactement.
00:41:24Vous êtes content ?
00:41:26Ils existent encore.
00:41:28Evidemment qu'ils existent,
00:41:30il y a eu d'autres victoires ce week-end.
00:41:32Celle-là est la plus importante.
00:41:34Objectivement,
00:41:36les LR vont mieux.
00:41:38Ils ne peuvent pas aller plus mal
00:41:40que la dernière fois.
00:41:42Ils ont fait moins de 5% avec Valérie Pécresse.
00:41:44Objectivement, ils vont quand même mieux.
00:41:46Ils ont une tête de pont qui s'appelle Bruno Retailleau,
00:41:48qui est intéressante.
00:41:50Ils ont Laurent Wauquiez.
00:41:52Il va y avoir une bagarre entre deux.
00:41:54Il y a un bureau politique
00:41:56mercredi. Le fameux bureau politique
00:41:58de Bruno Retailleau.
00:42:00Une refondation des LR, ça commence mercredi.
00:42:02Il peut y avoir un nouveau président ?
00:42:04Non. Il y a une refondation.
00:42:06Il y aura peut-être des questions de nom.
00:42:08Comment on désigne ?
00:42:10Qui sera le nouveau président du parti ?
00:42:12Ils verront ça un peu plus tard.
00:42:14Ils n'ont qu'à demander aux militants du LR.
00:42:16C'est assez simple.
00:42:18Ils n'ont peut-être pas envie d'avoir la réponse.
00:42:20La réponse, c'est que tu demandes aux militants du LR
00:42:22et ils répondront Bruno Retailleau.
00:42:24Tu n'as pas besoin de faire un grand sondage.
00:42:26C'est le sujet de Marine Sabourin.
00:42:56Elodie Huchard analyse.
00:43:20Effectivement, ce qu'on voit,
00:43:22c'est que Louis Boyard qui avait crié victoire
00:43:24trop vite, s'est rendu compte des limites
00:43:26de la France insoumise.
00:43:28Une partie de la gauche, cette fois,
00:43:30n'a pas voulu suivre aveuglément la France insoumise.
00:43:32On n'en tirerait peut-être pas des conclusions
00:43:34tout de suite au niveau national.
00:43:36Quand on regardait les résultats du premier tour,
00:43:38la candidate LR était un peu inquiète.
00:43:40La victoire n'était pas gagnée.
00:43:42On voit qu'effectivement, la gauche, cette fois,
00:43:44s'est désolidarisé de Louis Boyard.
00:43:46Attention à voir si c'est quelque chose
00:43:48qui va tenir sur le long terme ou pas.
00:43:50Et s'est désolidarisé sans rester quand même en lice.
00:43:52Elle s'est retirée.
00:43:54Elle s'est retirée pour lui laisser gagner.
00:43:56Elle n'a pas fusionné.
00:43:58C'est ce que je vous dis.
00:44:00Elle n'a pas fusionné.
00:44:02C'est ce que je vous dis.
00:44:04Les électeurs qui sont désolidarisés.
00:44:06C'est ce que je vous dis.
00:44:08Elle s'est désolidarisé.
00:44:10On dit la même chose, Georges.
00:44:12Elle ne s'est pas désolidarisé de Louis Boyard
00:44:14puisqu'elle s'est retirée.
00:44:16On dit la même chose, cher Georges.
00:44:18Le PS a encore été crapuleux.
00:44:20Le PS a encore été crapuleux.
00:44:22Mais ce qu'il faut noter, c'est qu'il y a désormais,
00:44:24enfin on le savait, mais il y a un front républicain
00:44:26contre LFIF. Il y a des mécanismes de barrage.
00:44:28Il avait fait plus de 60% en législative
00:44:30dans la commune.
00:44:32Mais racontez-nous votre petit passage
00:44:34à l'Elysée. Moi ça m'intéresse.
00:44:36Non, ça m'intéresse.
00:44:38Pourquoi l'Elysée s'intéresse à vous ?
00:44:40Non, c'est pour un projet
00:44:42mais j'en parlerai je pense
00:44:44bientôt, peut-être la semaine prochaine ou dans deux jours
00:44:46qui n'est pas politique, directement politique
00:44:48qui est relatif à un thème qui est très important
00:44:50pour l'avenir
00:44:52de nos sociétés en général.
00:44:54Ils organisent un grand sommet
00:44:56de réflexion et donc ils en ont parlé.
00:44:58Mais je vous expliquerai.
00:45:00Et vous pensez qu'ils vous ont invité parce que vous parlez
00:45:02de l'intelligence artificielle ?
00:45:04Oui, voilà.
00:45:06Vous pensez que c'est pour ça qu'ils vous ont invité ?
00:45:08Écoutez, c'était le sujet de la discussion.
00:45:10C'était peut-être pour me rencontrer aussi.
00:45:12Moi j'étais intéressé, je l'ai rencontré.
00:45:14Je suis d'accord avec vous.
00:45:16C'est pour le sommet IA en fait.
00:45:18C'est pour le sommet. Vous savez que l'Elysée
00:45:20prépare un grand sommet.
00:45:22Il n'y a pas de petit sommet.
00:45:24Pardon cher Vincent.
00:45:26Là il a raison.
00:45:30Ce qu'ils m'ont expliqué c'est que ça va être
00:45:32le premier grand sommet mondial
00:45:34de l'IA. Il y a eu une fois
00:45:36à Londres, c'était de moins
00:45:38grande dimension.
00:45:40Et c'est quand ce sommet ?
00:45:42Et c'est normalement début février.
00:45:44Il a raison.
00:45:46Est-ce qu'on peut rattraper le retard ?
00:45:48500 milliards du côté de Trump ?
00:45:50Nous pour l'instant c'est quoi ?
00:45:52300 millions peut-être ?
00:45:54Ce sommet doit déboucher sur quoi ?
00:45:56Sur le fait que la France, en tout cas c'est leur but,
00:45:58c'est ce qu'ils m'ont expliqué, devienne le leader
00:46:00ou en tout cas prenne vraiment une place
00:46:02très importante dans la révolution de l'IA.
00:46:04Et c'est sûr que pour le coup,
00:46:06le pays qui arrivera à régler cette question
00:46:08sera un peu le maître de l'avenir.
00:46:10Il nous reste quand même deux minutes.
00:46:12Je voudrais parler de GROC.
00:46:14J'ai découvert ça sur Twitter, c'est exceptionnel.
00:46:16Je pense que vous n'êtes pas au courant de GROC.
00:46:18C'est vraiment exceptionnel.
00:46:20Sur Twitter ?
00:46:22Non, j'ai pas lu sur Twitter.
00:46:24On en parle après parce que Marine me dit
00:46:26que c'est la pause.
00:46:28Et on va recevoir notre ami Eric Neouf
00:46:30pour pain total
00:46:32chez Albin Michel.
00:46:34Et puis on a beaucoup de choses à parler,
00:46:36évidemment le 49.3.
00:46:38Et puis cette affaire d'Adem, vous êtes au courant de l'Adem ?
00:46:40Adem qui nous dit
00:46:42combien de fois tu dois porter tes culottes avant de la laver.
00:46:44Et ça, c'est avec nos impôts.
00:46:46C'est payé avec ça.
00:46:48Je vous jure, je ne blague pas.
00:46:50L'Adem, c'est une...
00:46:52Vous voulez dire que c'est plus de 1 ?
00:46:54L'Adem, c'est l'agence de la transition.
00:46:56L'agence de la transition écologique.
00:46:58Adem fait polémique.
00:47:00Il y a 1000 personnes à l'Adem.
00:47:02Vous avez un président qui s'appelle monsieur Wasserman.
00:47:04Il est sûrement très compétent.
00:47:06Valérie Pécresse a proposé sa suppression et je la comprends.
00:47:08Elle a fait un rapport et cette Adem nous dit
00:47:10combien de fois on doit porter notre culotte
00:47:12avant de...
00:47:14Mais vous m'effrayez sur le
00:47:16combien de fois d'eau.
00:47:18Pourquoi ?
00:47:20Pour l'eau.
00:47:22Frédéric Falcon a dit
00:47:24le président de l'Adem, Sylvain Wasserman,
00:47:26ancien député Modem, recommande dans un rapport que les Français portent
00:47:28leurs vêtements 15 fois avant de les laver pour lutter
00:47:30contre le réchauffement climatique.
00:47:3210 000 euros par mois et plus de 1000 employés pour produire
00:47:34de telles absurdités financées avec vos impôts
00:47:36de toute urgence.
00:47:38Les jeans, c'est même plus important.
00:47:40Les 15 fois...
00:47:42Mais on en parle après.
00:47:44C'est passionnant.
00:47:46C'est génial.
00:47:48Truffaut est avec nous. Il vient régulièrement nous voir.
00:47:50Pain total chez Albin Michel.
00:47:52C'est votre éditeur favori, Albin Michel.
00:47:54Historique.
00:47:56Le premier livre, c'est Truffaut ?
00:47:58Non.
00:48:00C'était un roman à la table ronde.
00:48:02C'est encore plus vieux.
00:48:04C'est publié souvent.
00:48:06Pain total parce que vous avez eu un accident
00:48:08de voiture à l'âge de 22 ans
00:48:10qui vous a mis dans un état
00:48:12dramatique.
00:48:14Ça se voit.
00:48:16Mais surtout, et c'est très douloureux,
00:48:18parce que vous étiez avec un ami
00:48:20et que cet ami est mort.
00:48:22Oui.
00:48:24C'est un peu difficile d'en parler.
00:48:26Mais ce n'est pas une idée de moi.
00:48:28C'est un ami éditeur qui m'a dit
00:48:30tu devrais raconter ça, tu n'en as jamais parlé.
00:48:32Je me suis lancé.
00:48:34Tout d'un coup, je me suis retrouvé
00:48:36sur le bitume, la nuit, sur cette route
00:48:38en Espagne, sans savoir ce qui m'était arrivé.
00:48:40Toutes les sensations sont revenues.
00:48:42C'était très curieux.
00:48:44On va en parler ensemble.
00:48:50Combien de livres avez-vous écrit ?
00:48:5240 livres ? 50 livres ?
00:48:54Non.
00:48:56Une trentaine.
00:48:58C'est déjà trop.
00:49:00J'ai l'impression qu'il y en a plus qu'une trentaine.
00:49:02Je vous le dis.
00:49:04Je ne les ai pas tous lus.
00:49:08On peut vous lire
00:49:10dans le Figaro depuis toujours.
00:49:12C'est vrai que trois lignes de Nehoff,
00:49:14on sait que c'est Nehoff.
00:49:16Il y a un style, une écriture,
00:49:18une vivacité, une rapidité,
00:49:20une insolence, une intelligence.
00:49:22Une drôlerie.
00:49:24Continuez.
00:49:26On essaye.
00:49:28Il est 10h01.
00:49:34Benjamin Netanyahou en déplacement
00:49:36à Washington pour parler de la deuxième
00:49:38phase du cessez-le-feu.
00:49:40C'est dans ce cadre qu'il s'entretiendra
00:49:42dès demain avec Donald Trump dans le bureau Oval.
00:49:44Objectif du nouveau locataire
00:49:46de la Maison Blanche, mettre la pression
00:49:48sur le Premier ministre israélien
00:49:50pour mettre fin à la guerre au Proche-Orient.
00:49:52L'agresseur d'un policier
00:49:54à Chaumont interpellé est placé
00:49:56en garde à vue. L'individu,
00:49:58un ressortissant afghan récemment installé
00:50:00sur le territoire national, est déjà
00:50:02connu pour de multiples faits.
00:50:04S'en est pris samedi à une patrouille qui voulait le contrôler.
00:50:06L'un des agents s'est vu prescrire
00:50:08six jours dite été.
00:50:10Et puis les images de la consécration.
00:50:12Beyoncé, devenue cette nuit la première
00:50:14artiste noire, a remporté
00:50:16le prix du meilleur album country
00:50:18au Grammy Awards pour son opus
00:50:20Cowboy Carter. La superstar américaine
00:50:22a également décroché le prix du meilleur
00:50:24duo country pour sa chanson
00:50:26Most Wanted, interprétée avec
00:50:28Miley Cyrus.
00:50:30Evidemment vous racontez l'enfer
00:50:32de cet accident
00:50:34mais quand on parlait de légèreté
00:50:36et de drôlerie, plus tard dans les livres
00:50:38vous revenez sur
00:50:40la promesse d'écrire un livre et vous dites
00:50:42j'ai tâché de tenir parole, il n'est pas si simple
00:50:44de rester fidèle à son adolescence.
00:50:46J'ai fini par publier un livre.
00:50:48Un des suivants lui était dédié.
00:50:50Je lui devais bien ça.
00:50:52Nous pensions qu'il serait normal de rééditer
00:50:54l'exploit de Sagan, un roman
00:50:56des centaines de milliers d'exemplaires vendus,
00:50:58des adaptations au cinéma inexistantes
00:51:00faites de nuit blanche, d'alcool et de voitures
00:51:02rapides. Le miracle ne s'est pas produit.
00:51:04Les livres, je n'ose pas dire la littérature,
00:51:06à part nous, tout le monde s'en foutait.
00:51:08Pour réussir, tu sais, il aurait fallu
00:51:10adhérer à SOS Racisme, collaborer
00:51:12à Globe ou faire son trou dans la publicité.
00:51:14En gros, tout cela
00:51:16revenait au même. Et c'est les années
00:51:1880 que vous décrivez
00:51:20qui sont l'antichambre
00:51:22de ce que nous vivons aujourd'hui.
00:51:24On en paye le prix.
00:51:26On a beau dire, c'est quand même à ce moment-là
00:51:28que le fric est devenu le roi,
00:51:30que la bien-pensance s'est établie
00:51:32partout et que
00:51:34Globe et SOS Racisme ont mené
00:51:36à Daech.
00:51:38Je vous assure, si
00:51:40Georges-Marc Bédamou, que j'aime bien par ailleurs,
00:51:42nous écoute et que vous dites que
00:51:44Globe a amené à Daech,
00:51:46je pense
00:51:48qu'il contesterait forcément
00:51:50cet itinéraire.
00:51:52Oui, c'est son métier
00:51:54de faire ça.
00:51:56L'époque est
00:51:58moins drôle aujourd'hui, mais
00:52:00il faut quand même l'envisager avec légèreté
00:52:02parce qu'il y a toujours des choses bien.
00:52:04Alors Globe, tout le monde ne connaît
00:52:06sans doute pas Globe, ça a été un périodique
00:52:08qui a été
00:52:10financé par Pierre Berger à l'époque.
00:52:12Par Pierre Berger
00:52:14et peut-être avec la Caisse noire de l'Elysée.
00:52:16Et qui a été
00:52:18un événement
00:52:20dans la presse française.
00:52:22Très bien foutu.
00:52:24C'était un peu
00:52:26consternant pour quelqu'un comme moi, voir des gens
00:52:28de 30 ans mettre en une
00:52:30« Tonton ne nous quitte pas ».
00:52:32Je ne sais pas, moi j'aurais mis James Dean
00:52:34ou Alain Delon, mais Mitterrand
00:52:36et les voir comme ça, rôder
00:52:38autour de ce vieux président, ça me choquait.
00:52:40On parlera évidemment
00:52:42de votre livre et comme vous n'avez pas votre langue
00:52:44dans votre poche, j'imagine que vous pouvez intervenir
00:52:46sur l'actualité politique.
00:52:48Et le 49.3 avec Elodie Huchard.
00:52:50Censure ou pas censure ?
00:52:52Il y aura une décision du RN qui sera
00:52:54annoncée vraisemblablement
00:52:56après leur réunion, donc aux alentours des 15h
00:52:58on saura ce que fait le RN.
00:53:00Le PS, lui, veut jouer le suspens jusqu'au bout
00:53:02en se disant qu'ils se décideront
00:53:04de manière officielle, soit mardi soir
00:53:06soit au moment du vote.
00:53:08On rappelle quand même les 5 milliards au moins
00:53:10de concessions faites au PS
00:53:12sur plus de moyens pour l'hôpital, pour la justice
00:53:14il n'y aura pas de déremboursement des médicaments,
00:53:16réouverture du chantier des retraites, il y a eu des choses qui ont été accordées
00:53:18mais les socialistes ne digèrent pas
00:53:20le mot de submersion, donc s'ils venaient
00:53:22à censurer le gouvernement, ils ne censuraient
00:53:24entre guillemets que parce que le Premier ministre
00:53:26a dit ce mot de submersion alors qu'il
00:53:28reconnaît que les concessions qui ont été faites sont les bonnes.
00:53:30On ne censure pas pour un mot, je crois que c'est
00:53:32ce qu'a dit Lionel Jospin
00:53:34et qui a rappelé cela.
00:53:36Et ce qui est l'avis aujourd'hui en fait
00:53:38d'un groupe socialiste depuis une semaine, il y a deux tendances
00:53:40ceux qui se disent on a enfin obtenu des choses
00:53:42pour nos électeurs et pour les Français, ça va dans le bon sens
00:53:44soyons responsables
00:53:46et ceux qui se disent oui mais quand même le mot de submersion
00:53:48on ne l'aime pas.
00:53:50Comme Jean-Luc Mélenchon depuis a été beaucoup plus loin
00:53:52puisqu'il a parlé de grands remplacements
00:53:54et qu'ils étaient alliés
00:53:56ou il censure avec Jean-Luc Mélenchon
00:53:58qui a parlé de grands remplacements
00:54:00ou il ne censure pas le gouvernement
00:54:02qui a effectivement
00:54:04parlé de submersion.
00:54:06François Bayrou aurait peut-être dû se réjouir de cette submersion
00:54:08et dans ce cas-là, ça faisait plaisir
00:54:10au Parti Socialiste.
00:54:12Le vote du 49.3 c'est quand ?
00:54:14Le 49.3, la séance va commencer à 16h aujourd'hui
00:54:16François Bayrou devrait dégainer le 49.3
00:54:18assez rapidement. Le vote de la motion de censure
00:54:20enfin la discussion et le vote
00:54:22mercredi à partir de 15h à l'Assemblée
00:54:24normalement. Charles de Courson était ce matin
00:54:26avec Sonia Mabrouk, je vous propose
00:54:28de l'écouter.
00:54:30Tout le monde sait que si le budget
00:54:32est émis
00:54:34au vote
00:54:36il y aurait 300-350 voix
00:54:38contre.
00:54:40D'où le 49.3. Dans une démocratie
00:54:42mature, d'ailleurs
00:54:44tous les hommes politiques, y compris ceux qui les ont
00:54:46utilisés
00:54:4849.3 en voiture en voile,
00:54:50vous diront la même chose.
00:54:52C'est que c'est la démonstration
00:54:54que notre
00:54:56démocratie ne fonctionne pas bien.
00:54:58Au lieu d'essayer de se mettre d'accord
00:55:00si vous voulez, au moins dans un arc
00:55:02relativement large pour avoir
00:55:04une majorité stable
00:55:06sur quelque chose de raisonnable
00:55:08on utilise le 49.3
00:55:10pour forcer. Ca a été le drame
00:55:12par exemple de la réforme des retraites.
00:55:14Quelles que soient les convictions des uns
00:55:16et des autres, l'intérêt du pays c'est quand même
00:55:18un minimum de consensus, y compris avec
00:55:20les forces sociales.
00:55:22On peut en parler pendant des heures du 49.3.
00:55:24Moi je n'aime pas le 49.3.
00:55:26Oui.
00:55:28Je l'ai vécu.
00:55:30C'est extraordinaire.
00:55:32Envoyer rentrer le Premier ministre dans l'hémicycle
00:55:34interrompt la conversation,
00:55:36la discussion parlementaire.
00:55:38Le mec il dit c'est adopté et vous vous allez
00:55:40à la buvette prendre votre café.
00:55:42Qu'est-ce qu'il se passe ? Est-ce qu'on est encore en démocratie ?
00:55:44C'est pas un bon article.
00:55:46Il est nécessaire, j'entends bien aujourd'hui.
00:55:48Mais ça ne veut rien dire.
00:55:50Mais vous n'êtes pas gaulliste ou vous n'êtes pas gaulliste ?
00:55:52On est gaulliste.
00:55:54Alors vous êtes pour évoluer avec la démocratie.
00:55:56Arrêtez avec il faut évoluer.
00:55:58Ça fait 50 ans qu'on évolue.
00:56:00On n'est pas inscrite dans le marbre.
00:56:02Je peux répondre à Georges.
00:56:04Le 49.3 a été fait...
00:56:06Moi je suis pour la démocratie.
00:56:08Le 49.3 a été fait pour la situation dans laquelle on est.
00:56:10Pardon Georges.
00:56:12Le 49.3.
00:56:14Arrêtez.
00:56:16C'est procès.
00:56:18Le 49.3 a été fait
00:56:20exactement pour la situation dans laquelle
00:56:22on est. Où il n'y a pas de majorité.
00:56:24Le gouvernement met l'assemblée
00:56:26face à ses responsabilités.
00:56:28Si vous avez une majorité contre moi, allez-y.
00:56:30Sinon laissez-moi gouverner.
00:56:32On va donner la parole au peuple.
00:56:34Là où Georges a raison.
00:56:36Mais on va le faire parler combien de fois le peuple ?
00:56:38Je veux dire là maintenant.
00:56:40Cette phrase est assez folle.
00:56:42Je veux dire on va le refaire parler
00:56:44maintenant tout de suite ?
00:56:46Il faut tout remettre à zéro.
00:56:48Tout repartir.
00:56:50On peut avoir une présidentielle ?
00:56:52Là où Georges a raison quand même.
00:56:54C'est légal. C'est légitime.
00:56:56C'est dans la constitution.
00:56:58Mais son usage par les gouvernements
00:57:00depuis le mandat de François Hollande
00:57:02pour faire adopter des réformes
00:57:04qui étaient systématiquement
00:57:06extrêmement impopulaires.
00:57:08Qui étaient très contestées.
00:57:10Les retraites mais avant les lois de travail.
00:57:12À un moment l'accumulation des 49.3
00:57:14pour faire passer systématiquement des réformes.
00:57:16Face à une assemblée irresponsable.
00:57:18Face à une assemblée qui ne veut rien du tout.
00:57:20Mais ce n'est pas que l'assemblée.
00:57:22La réforme sur les retraites
00:57:24elle était quand même refusée
00:57:26par 80% des Français ou 70%.
00:57:28Donc si vous voulez
00:57:30c'est plus que l'assemblée là.
00:57:32Et ça pose une question.
00:57:34Même si c'est légal.
00:57:36Et c'est pas seulement légal.
00:57:38Sur des réformes c'est différent.
00:57:40Donc on ne ferait pas
00:57:42que des réformes populaires.
00:57:44On aurait une date deux fois plus grande.
00:57:46L'influenceur algérien
00:57:48doit l'émener rester en rétention.
00:57:50Ce sont les suites.
00:57:52Nouveaux rebondissements.
00:57:54Et je vous propose d'écouter Sharon Kamara.
00:57:58Alors que la rétention
00:58:00de l'influenceur algérien doit l'émener
00:58:02a été prolongée de 26 jours.
00:58:04Le ministère de l'Intérieur
00:58:06dispose d'un mois pour réexaminer
00:58:08la procédure d'expulsion.
00:58:10Si au bout de 26 jours
00:58:12l'expulsion n'a pas pu être réalisée.
00:58:14Notamment suite à un refus
00:58:16provisoire toujours d'Algérie.
00:58:18Le ministre peut demander
00:58:20un nouveau délai
00:58:22de 15 jours, de 30 jours d'abord
00:58:24puis de 15 jours encore ensuite.
00:58:26En tout de 96 jours en réalité.
00:58:28Le 9 janvier dernier,
00:58:30Doualemne avait été expulsé vers l'Algérie,
00:58:32son pays d'origine,
00:58:34qu'il avait immédiatement renvoyé en France.
00:58:36Depuis, aucun accord n'a pu être
00:58:38trouvé entre les deux pays.
00:58:40Ce qu'il reste à faire pour le ministre de l'Intérieur
00:58:42c'est d'utiliser la voie
00:58:44de la procédure d'expulsion ordinaire
00:58:46et non plus en urgence absolue.
00:58:48Donc il devra saisir
00:58:50une commission de magistrats
00:58:52qui émettra un avis
00:58:54sur la réalité et la motivation
00:58:56réelle de cette expulsion.
00:58:58Accusé d'avoir tenu des propos jugés
00:59:00menaçants sur TikTok,
00:59:02l'influenceur est depuis détenu
00:59:04dans un centre de rétention administrative.
00:59:06Ses avocats indiquent avoir déposé
00:59:08une requête auprès de la Cour d'appel de Paris.
00:59:12Je crois qu'on ne peut pas rester
00:59:14dans un centre de rétention administrative éternellement.
00:59:1696 jours à peu près.
00:59:18Donc qu'est-ce qu'on fait au bout de 96 jours ?
00:59:22Regardez ce qu'on a fait, le meurtrier de Philippines,
00:59:24on l'a relâché.
00:59:26Donc il sera relâché, M. Doualème ?
00:59:28Il ne doit pas être jugé.
00:59:30Il va être jugé le 24 février.
00:59:32Est-ce qu'il sera condamné ? Il n'y a pas eu de détention
00:59:34provisoire. Est-ce qu'il sera incarcéré ?
00:59:36Ce n'est pas sûr.
00:59:38Bon, M. Théboud,
00:59:40on a parlé longuement de cette interview
00:59:42tout à l'heure.
00:59:44Le climat est délétère.
00:59:46On en a parlé à propos de
00:59:48Boalem Sansa. Le climat est délétère.
00:59:50Nous perdrons du temps avec le président Macron.
00:59:52Nous avions beaucoup d'espoir de dépasser
00:59:54le contentieux mémoriel, a-t-il dit.
00:59:56Il y a des déclarations hostiles tous les jours
00:59:58de politiques français, comme celle du député
01:00:00de Nice, Éric Ciotti, qui qualifie l'Algérie
01:00:02état voyou du petit jeune
01:00:04du Rassemblement National, Jordan Bardella,
01:00:06qui parle de régime hostile et provocateur.
01:00:08Et ces personnes aspirent un jour à diriger la France.
01:00:10Personnellement, je distingue la majorité des Français
01:00:12de la minorité de ces forces rétrogrades.
01:00:14Et je n'insulterai jamais votre pays.
01:00:18Voilà. Boalem Sansa n'est pas un problème
01:00:20algérien. C'est un problème pour ceux qui l'ont
01:00:22créé. Jusqu'à présent, il n'a pas livré tous ses
01:00:24secrets. On en a parlé tout à l'heure. C'est une affaire
01:00:26scabreuse visant à mobiliser l'Algérie.
01:00:28Il y a des intellectuels ou des hommes
01:00:30politiques que nous respectons en France, comme Jean-Pierre
01:00:32Chevènement, Jean-Pierre Raffarin, et vous avez cité
01:00:34évidemment tout à l'heure.
01:00:36Et ne pas
01:00:38laisser ceux qui se disent journalistes
01:00:40leur couper la parole et les humilier.
01:00:42Particulièrement dans les médias de Vincent Bolloré,
01:00:44dont la mission quotidienne est de détruire
01:00:46l'image de l'Algérie. Nous n'avons aucun problème avec
01:00:48les autres médias, qu'ils soient du secteur public
01:00:50et privé.
01:00:52Moi, je suis d'accord au moins sur un point que présentez-vous,
01:00:54de vous couper trop la parole à ceux qui le veulent.
01:00:56Je pense qu'effectivement,
01:00:58là, il n'a pas totalement tort.
01:01:00Pour le reste, ils se victimisent,
01:01:02ils pleurnichent. Bon, voilà.
01:01:04Et il inverse toujours
01:01:06de la preuve, c'est assez
01:01:08fascinant. Il faut le lire.
01:01:10Il aime bien le service public. En général, il n'y a rien
01:01:12dans les interviews présidentielles.
01:01:14C'est un exercice vraiment tout à fait vain.
01:01:16Vous l'avez rencontré, M. Théboune ?
01:01:18Non, pas Théboune. J'avais tous ses
01:01:20prédécesseurs, je crois.
01:01:22Sauf le Président Shetly,
01:01:24Ben Jalide, mais
01:01:26et Ben Barker, et Ben Bella, pardon.
01:01:28Ben Bella.
01:01:30Tu sais où est le cadavre.
01:01:32Si vous avez
01:01:34des infos à nous donner.
01:01:36Bon.
01:01:38Moi, j'ai découvert
01:01:40l'agence de la transition
01:01:42écologique. Ça fait partie des... Il y a combien
01:01:44d'agences ? 1 200, par exemple, en France ?
01:01:46Oui, et encore, on a tendance à penser
01:01:48qu'il y en a peut-être plus que celles qui sont recensées.
01:01:50Parce que parfois, il y a des sortes de sous-agences sous l'agence.
01:01:52Je vous assure. Alors, une agence, ça ne sert
01:01:54à rien, en 9 cas sur 10.
01:01:56Parce que ça doit être le ministère qui s'occupe de ça.
01:01:58Donc, il y a des agences.
01:02:00C'est des fonctionnaires qui ont créé ce statut
01:02:02pour eux, aux petits oignons, au fond.
01:02:04Avec des agences qui doublent, qui sont
01:02:06sur les mêmes choses, mais à différents échelons.
01:02:08Et là, l'agence de la transition
01:02:10écologique a fait son rapport, je ne sais pas s'il est annuel
01:02:12ou pas, combien de fois porter ses vêtements
01:02:14avant de les laver. C'est vraiment
01:02:16passionnant. Il y a 1 000 personnes, là-dedans.
01:02:18Ça coûte une blinde, c'est vous qui payez.
01:02:20Donc, les sous-vêtements, tu les portes... C'est du volage.
01:02:22C'est du volage. On peut en rire,
01:02:24mais je trouve ça... C'est effrayant,
01:02:26en fait. Ça coûte cher, ces rapports.
01:02:28Mais il y a 1 000 personnes
01:02:30à l'ADEME.
01:02:321 000 personnes pour nous dire
01:02:34qu'on doit porter nos vêtements,
01:02:36nos sous-vêtements, une fois avant de les laver.
01:02:38Pour des raisons écologiques. Le vêtement
01:02:40de sport, tu as le droit de les porter une à trois fois.
01:02:42Je veux bien que tu portes ton maillot d'après un match
01:02:44et que tu ne le laves pas après, mais bon,
01:02:46ça me paraît très étrange.
01:02:48Les tops en coton, quatre à cinq fois.
01:02:50La robe, quatre à six fois. Mais vous lavez
01:02:52votre robe, on ne lave pas une robe, on la donne à nettoyer,
01:02:54la robe.
01:02:56Vous ne la mettez pas dans la machine à laver,
01:02:58la robe.
01:03:06Je ne veux pas vous mettre en difficulté,
01:03:08mais un soutien-gorge, par exemple, on le porte
01:03:10sept fois avant de le laver ?
01:03:12Non. Rassurez-vous, non.
01:03:14Donc un pyjama, sept fois.
01:03:16Qui porte un pyjama ici ?
01:03:18Vous portez un pyjama, vraiment ?
01:03:20Oui.
01:03:22Le soir, vous mettez
01:03:24votre cul à deux.
01:03:28Donc avant de vous coucher, vous mettez une culotte
01:03:30de pyjama et un... Un pantalon.
01:03:32Un pantalon, oui. Un pantalon de pyjama
01:03:34et un bonnet de nuit.
01:03:36Pour la réhabilitation
01:03:38du pyjama, comme mon ami Pascal Thomas.
01:03:40Pascal Thomas,
01:03:42je l'adore, effectivement.
01:03:44Qu'est-ce que vous avez contre les pyjamas ?
01:03:46On dort tout nu.
01:03:48Ah non, parce que moi, j'ai peur qu'il y ait un
01:03:50cambrioleur qui arrive et d'être obligé
01:03:52d'être tout nu devant lui.
01:03:54Bon, écoutez...
01:03:56Enfin, ça ne me regarde pas, mais bon.
01:03:58Un pull en laine, dix à quinze fois.
01:04:00Et le jean ?
01:04:02Vous lavez votre jean ou pas ?
01:04:04Oui.
01:04:10Frédéric Falcon
01:04:12a dit...
01:04:14Frédéric Falcon a dit, le président de l'ADEME,
01:04:16Sylvain Wazerman,
01:04:18ancien député de l'ADEME, recommande dans un rapport
01:04:20que les Français portent leurs vêtements quinze fois avant de les laver
01:04:22pour lutter contre le réchauffement climatique.
01:04:24Dix mille euros par mois et plus de mille employés
01:04:26pour produire de telles absurdités, financées
01:04:28avec vos impôts, à supprimer de toute urgence.
01:04:30Mais c'est vrai, quand même.
01:04:32Et alors, j'ai appris qu'il y a une nouvelle agence
01:04:34qui a été créée aujourd'hui, qui s'appelle INESIA.
01:04:36C'est un institut public de surveillance
01:04:38de l'intelligence artificielle qui voit le jour
01:04:40en France. Donc, c'est
01:04:42comment la France compte évaluer
01:04:44et réguler
01:04:46l'intelligence artificielle.
01:04:48Donc, baptisé INESIA,
01:04:50c'est un institut public.
01:04:52Ça a été créé la semaine dernière.
01:04:54On a créé un institut public
01:04:56de surveillance de l'intelligence artificielle.
01:04:58Mais il y a des ministères,
01:05:00bon sang, de bois.
01:05:02Oui, des administrations, des ministères.
01:05:04Je veux dire, c'est invraisemblable.
01:05:06Ça te met en colère. C'est de l'argent.
01:05:08On dit que tu veux faire des économies et tu
01:05:10reconstruis,
01:05:12tu imagines
01:05:14un nouvel institut public.
01:05:16C'est du Jean-Pierre Mocky, ce qu'on entend.
01:05:18Il n'aurait pas pu inventer ça.
01:05:20Franchement,
01:05:22l'ADEME, vous le connaissiez ?
01:05:24C'est une économie minime.
01:05:26Tous les élus connaissent l'ADEME.
01:05:28Par exemple,
01:05:30une chemise,
01:05:32on la porte tous les jours.
01:05:34Une chemise par jour, bien sûr.
01:05:36Parfois deux.
01:05:38Parfois deux par jour,
01:05:40oui, tout à fait.
01:05:42Vous, c'est plutôt les vestes que vous retournez.
01:05:44C'est pas vraiment
01:05:46C'est pas vraiment
01:05:48C'est vrai, un petit peu,
01:05:50de temps en temps.
01:05:52Un petit peu, vous êtes changeant.
01:05:54J'ai jamais retourné ma veste.
01:05:56Non, non.
01:05:58Je suis en équilibre.
01:06:00En équilibre.
01:06:02Eric Nehoff,
01:06:04qui est avec nous ce matin,
01:06:06c'est vrai que ce que vous avez vécu,
01:06:08vous en parlez avec légèreté, mais c'est horrible,
01:06:10parce qu'il y a quelqu'un qui est mort.
01:06:12Oui, j'ai mon ami qui conduisait,
01:06:14qui est mort. Je ne l'ai pas su tout de suite, heureusement.
01:06:16D'ailleurs, on me l'a annoncé quelques semaines après,
01:06:18quand je commençais à reprendre un peu mes esprits.
01:06:20Mais oui, ça m'est revenu.
01:06:22Comment ça se passe?
01:06:24Vous avez 22 ans?
01:06:2622 ans, on est en vacances en Espagne.
01:06:28Lui, c'était la première fois qu'il venait
01:06:30dans ce coin de la Costa Brava,
01:06:32on dîne, et on part pour une boîte de nuit
01:06:34qui est dans l'arrière-pays,
01:06:36une très belle boîte de nuit qui s'appelait
01:06:38l'Orage Dingue, une vieille ferme retapée.
01:06:40Et c'était une décapotable.
01:06:42Moi, c'était la première fois que je montais dans une décapotable.
01:06:44Et tout d'un coup,
01:06:46je vois qu'il y a
01:06:48un truc qui ne va pas.
01:06:50On est sur le bas-côté, et dans les phares,
01:06:52je vois la poussière, la terre,
01:06:54et la pile d'un pont
01:06:56en pierre. Et c'est ma dernière image.
01:06:58Et après, je me suis retrouvé
01:07:00sur le bitume avec des gens
01:07:02qui me parlaient complètement
01:07:04KO, et je n'ai jamais su
01:07:06ce qui s'était passé. Je me suis dit qu'en écrivant ce livre,
01:07:08j'allais savoir ce qui était arrivé pendant
01:07:10ces secondes. Et là,
01:07:12je ne le saurais jamais.
01:07:14Mais c'est vrai que vous racontez d'ailleurs très
01:07:16précisément, parce que le souvenir est
01:07:18intact. Je me suis
01:07:20demandé si j'étais mort. Mes paupières pesaient des tonnes,
01:07:22mes membres étaient lourds. Visiblement, j'étais mal
01:07:24en point. Plus tard, vous écrivez,
01:07:26« Je suis étendu sur la chaussée. Je ferme les yeux.
01:07:28Les rouvres. Où suis-je ? Je vois un ciel
01:07:30où il n'y a rien. Qu'est-ce qui m'est arrivé ?
01:07:32Est-ce qu'on pourrait m'expliquer ce qui m'est
01:07:34arrivé ? Un étrange épuisement
01:07:36me submerge. La marée refluait.
01:07:38L'extérieur nuit, il n'y aura qu'une prise. Ça ne va pas.
01:07:40Je vais forcément me réveiller. Est-ce que je
01:07:42souffre ? Pas vraiment. Je suis à moitié
01:07:44K.O. » – Oui, parce que les
01:07:46gens qui ont vécu ça disent
01:07:48toujours qu'il y a un trou noir.
01:07:50Et je confirme.
01:07:52On ne sait pas ce qui s'est passé.
01:07:56Et je me suis aperçu aussi que
01:07:58dans l'ambulance qui m'emmenait,
01:08:00il était très facile de mourir,
01:08:02de se laisser couler. Et j'ai cru
01:08:04à un moment que c'était fini. Et puis
01:08:06je me suis réveillé après. Mais là,
01:08:08ce n'est pas comme dans les films. On ne voit pas
01:08:10toute sa vie défiler sous ses
01:08:12paupières. Ce n'était pas encore le moment.
01:08:14– Oui, mais vous ne la voyez pas défiler parce que
01:08:16vous ne mourrez pas. C'est sûr pareil.
01:08:18Peut-être que le jour où on meurt, alors
01:08:20ceux qui sont morts ne peuvent pas témoigner.
01:08:22Par définition, le bras gauche est cassé,
01:08:24la jambe, on n'en parle même pas. De la bouillie,
01:08:26dites-vous. Le côté droit, lui, est
01:08:28à peu près intact. Le corps a dû se fracasser
01:08:30contre quelque chose. Je ne suis qu'un morceau de viande.
01:08:32On est en quelle année, là ? On est en 1981 ?
01:08:34– Oui, donc on n'a pas la même chirurgie,
01:08:36sans doute. – Ni la même chirurgie,
01:08:38il n'y avait pas de téléphone.
01:08:40Surtout dans ce coin, dans la crique
01:08:42où on habitait, il y avait juste…
01:08:44– C'est Cadaquès ?
01:08:46– À côté de Cadaquès, exactement.
01:08:48Il y avait juste une famille, les parents
01:08:50d'un de mes copains, qui avait une ligne fixe.
01:08:52Donc vous imaginez, les parents qu'on vient
01:08:54chercher, je n'ai jamais su exactement
01:08:56comment ils avaient été prévenus,
01:08:58et à qui l'infirmier dit,
01:09:00il y en a un des deux qui est mort et il ne sait pas lequel.
01:09:02Et c'est là qu'on voit l'importance
01:09:04d'avoir une famille.
01:09:06Sinon, je ne sais pas ce qui serait arrivé.
01:09:08– C'est-à-dire que votre famille
01:09:10vient vous voir dans ces cas-là, le plus rapidement ?
01:09:12– Oui, oui, je me souviens.
01:09:14– Et vous restez en Espagne pendant quelque temps ?
01:09:16– Une journée. Et après,
01:09:18Europe Assistance m'embarque à Paris.
01:09:20C'est la première fois que j'ai pris l'avion, d'ailleurs.
01:09:22C'était un baptême de l'air un peu bizarre.
01:09:24Et ensuite, je me suis retrouvé à Garches.
01:09:26Et après, à la clinique
01:09:28juvenile avec le professeur Juday,
01:09:30qui était un génie de la chirurgie.
01:09:32– Et là, ça va durer combien de temps, l'hôpital ?
01:09:34– Un an.
01:09:36– Et qu'est-ce que vous faites pendant un an ?
01:09:38Alors aujourd'hui, d'ailleurs, vous dites,
01:09:40mon pied, c'était de la bouillie.
01:09:42– J'ai des vis cachées.
01:09:44J'ai encore du matériel, comme on dit.
01:09:46Non, mais ça va mieux.
01:09:48Mais surtout, ce qui est très curieux,
01:09:50c'est qu'on ne voit pas le temps passer.
01:09:52Vous êtes totalement indépendant.
01:09:54Les premiers mois, en plus,
01:09:56je ne sais pas ce que j'avais, je n'arrivais pas à lire.
01:09:58Et je me souviens que le premier livre
01:10:00que j'ai réussi à finir,
01:10:02c'était « Rue des boutiques obscures »
01:10:04de Mondiano.
01:10:06Mais on est aux petits soins.
01:10:08Vous sonnez, il y a une infirmière qui arrive,
01:10:10on vous apporte ce que vous voulez,
01:10:12vous n'avez rien à faire.
01:10:16Non, il y a des côtés déplaisants,
01:10:18parce que vous êtes tellement indépendant
01:10:20que vous trouvez normal
01:10:22d'être rien,
01:10:24qu'on s'occupe de vous.
01:10:26Et j'ai l'impression que l'être humain
01:10:28peut s'habituer à tout.
01:10:30C'est marrant, parce que
01:10:32vous êtes venu plusieurs fois
01:10:34sur notre plateau
01:10:36pour parler des livres.
01:10:38Et vous n'en parlez pas du tout
01:10:40de ce livre comme vous parliez des autres livres.
01:10:42Parce que ce n'est pas
01:10:44les mêmes sujets.
01:10:46Oui, et là on sent que
01:10:48il y a beaucoup de distance
01:10:50généralement chez vous.
01:10:52Beaucoup de légèreté,
01:10:54beaucoup d'économie.
01:10:56Et là, pas du tout.
01:10:58Vous êtes ému.
01:11:00Et du coup, nous on l'est.
01:11:02C'est peut-être la chose la plus importante
01:11:04qui me soit arrivée dans la vie.
01:11:08C'est revenu.
01:11:10Et ce qui est tragique,
01:11:12c'est qu'on dit toujours que la douleur te rend plus fort,
01:11:14ce qui ne te tue pas, etc.
01:11:16Mais non, on n'apprend rien.
01:11:18Moi, ça m'a appris
01:11:20quand je suis en voiture,
01:11:22de bien surveiller ce qui se passe.
01:11:24Et puis aussi, je me suis dit qu'il ne pourrait jamais rien m'arriver de pire.
01:11:26Donc, depuis cette époque,
01:11:28je prends tout.
01:11:30Le bonheur,
01:11:32les emmerdements, les malheurs,
01:11:34les mariages, les divorces, les enfants.
01:11:36Et venir ici.
01:11:40Là, je vous retrouve.
01:11:44Là, je vous retrouve pour la pirouette.
01:11:46Mais c'est vrai que
01:11:48j'ai lu le bouquin, j'ai été très ému.
01:11:50Non, puis j'ai perdu un ami aussi.
01:11:52C'est quand même un peu dur.
01:11:56Il devait se marier à la rentrée.
01:12:00Et dans ce malheur,
01:12:02à la limite,
01:12:04j'ai eu un peu de chance parce que je n'aurais pas supporté
01:12:06que ce soit l'inverse.
01:12:08Que j'ai été au volant et que l'autre soit mort.
01:12:10C'est une question que je n'aurais pas osé vous poser.
01:12:12Mais c'est vrai que le fait...
01:12:14D'ailleurs, est-ce que vous auriez écrit ce livre?
01:12:16Je ne pense pas.
01:12:18J'ai mis longtemps à l'écrire.
01:12:20J'ai attendu longtemps.
01:12:22Non, je ne pense pas.
01:12:24Là, par exemple, tout ce qui est écrit là,
01:12:26il n'y avait aucune première ébauche
01:12:28qui avait été tentée?
01:12:30Non, jamais.
01:12:32C'est étonnant parce que vous, qui êtes écrivain,
01:12:34vous dites que c'est la chose la plus importante
01:12:36qui me soit arrivée et vous avez fait
01:12:3840 livres avant ou 30 livres avant.
01:12:40Peut-être qu'ils étaient faits pour aboutir
01:12:42à celui-là, je n'en sais rien.
01:12:44Sonner comme le toxin,
01:12:46je m'en veux.
01:12:48Alors, vous parlez de vos parents.
01:12:50Je leur aurais bien bousillé les vacances.
01:12:52Je leur aurais même pourri l'année au bout du compte.
01:12:54Comment se sont-ils débrouillés?
01:12:56Mes parents ont dû rentrer en catastrophe avec moi.
01:12:58Il leur avait fallu réserver un avion sanitaire,
01:13:00trouver un hôpital,
01:13:02régler des formalités sans fin.
01:13:04Ils avaient laissé mes deux frères et ma soeur en Espagne.
01:13:06Le petit dernier avait 10 ans.
01:13:08Qui s'était occupé d'eux? Et la voiture?
01:13:10Qui avait ramené leur voiture?
01:13:12Elle a bouillé dans la crique.
01:13:14Mon père était seul à avoir le permis.
01:13:16La pagaille que j'ai semée, le poids
01:13:18que j'ai été pour eux, j'ai honte.
01:13:20Oui, un petit peu, parce que c'était quand même
01:13:22l'aboutissement d'une année
01:13:24de fêtes et de
01:13:26dolce vita. On était
01:13:28des vitelloni.
01:13:30Je sais que mon père avait dit
01:13:32à mes amis, ça devait arriver.
01:13:34Avec vos conneries, ça devait finir comme ça.
01:13:36Parce que vous rouliez, vous étiez prudent.
01:13:38Mais vous, vous aviez le permis de conduire?
01:13:40Vous auriez pu conduire ce soir-là?
01:13:42Oui, mais c'était sa voiture allumée.
01:13:44Voilà.
01:13:46Alors, quand vous êtes
01:13:48à l'hôpital, les journaux s'entassent
01:13:50sur la table de nuit. Les hebdomadaires évoquent
01:13:52une probable, une future Troisième Guerre mondiale.
01:13:54La crise pétrolière fait rage dans l'express
01:13:56d'Arquiette-Pelpois-Assur. A Auschwitz, on n'a gazé
01:13:58que des poux. La critique tire
01:14:00Maurice Saxe des oubliettes.
01:14:02Dominique de Santi publie une biographie
01:14:04de Drieu Larochelle. Brasillac est disponible en poche.
01:14:06La mode rétro fait des petits.
01:14:08Durant son passage à Radioscopie, Bernard-Henri Lévy
01:14:10prévient Jacques Chancel. Il existe
01:14:12deux dangers fascistes en France. Jacques Chirac
01:14:14et Georges Marchais. Mamma Mia.
01:14:16Les éditions du Sagittaire déposent leur bilan, etc.
01:14:18Il a vraiment dit ça, BHL?
01:14:20Il a dit, il existe deux dangers
01:14:22fascistes en France. Jacques Chirac et Georges Marchais.
01:14:24Que de l'écherre de mort.
01:14:26Ah oui, vous voyez un peu.
01:14:28Mais c'est pas grave.
01:14:30J'ai gardé ça en tête, oui, parce que...
01:14:32Non, puisqu'il y avait
01:14:34aussi des côtés un peu
01:14:36marrants.
01:14:38Je me souviens de l'anesthésiste,
01:14:40une dame qui a, avant
01:14:42d'injecter son produit, le fameux pain total,
01:14:44voyant me faire plaisir, me dit
01:14:46vous ressemblez à Jimmy Connors.
01:14:48Et moi je ne supportais pas Jimmy
01:14:50Connors, je trouvais qu'il avait une tête abrutie.
01:14:52Ça m'a gâché mon anesthésie
01:14:54générale.
01:14:56Non, mais je trouve que le livre,
01:14:58il est à votre image, il est brillant,
01:15:00tendre. Alors celui-là,
01:15:02il est vraiment très personnel, bien sûr.
01:15:04À force je deviens un craque en
01:15:06anatomie, il n'est pas donné à tout le monde d'être son
01:15:08propre objet d'étude. J'ignorais ce qu'était une
01:15:10maléole. Il s'agit de l'os de la cheville,
01:15:12ce renflement qui peut être si émouvant
01:15:14chez certaines personnes. Au moins les acheteurs
01:15:16de ce livre n'auront pas complètement perdu leur temps
01:15:18et leur argent. T'as de belles maléoles,
01:15:20tu sais. Le calcanéum
01:15:22était pour moi du chinois,
01:15:24etc. Mais c'est vrai que...
01:15:26Alors aujourd'hui, vous avez mal de temps en temps ?
01:15:28Il y a des rhumatismes avec l'âge ?
01:15:30Je peux vous prédire.
01:15:32Prédire la météo ? Je suis une vraie
01:15:34grenouille. Je sens quand le temps va changer.
01:15:36Lama raconte ça très bien, Serge Lama.
01:15:38Il a eu un accident de voiture
01:15:40très grave. Et toute sa vie,
01:15:42il a souffert. Et puis dans la
01:15:44dernière partie de sa vie, il a 80
01:15:46ans aujourd'hui, c'est encore plus présent.
01:15:48Non mais moi,
01:15:50j'ai eu en plus le paradoxe.
01:15:52Il y a deux ans, je me suis cassé la figure
01:15:54dans un escalier. Je me suis bousillé
01:15:56le genou de l'autre jambe. Donc je me suis retrouvé
01:15:58à nouveau avec des béquilles.
01:16:00Mais maintenant, il ne m'arrivera plus rien.
01:16:02Je n'ai que deux jambes,
01:16:04donc je pense que c'est réglé pour le restant
01:16:06de mes jours.
01:16:08L'auteur a grossi aussi. J'ai tellement grossi
01:16:10que je ne rentre plus dans mes jeans que j'avais avant l'accident.
01:16:12Parce que pendant un an ?
01:16:14Oui.
01:16:16Là, vous ne travaillez pas encore ?
01:16:18Non, j'étais étudiant. Je devais passer une maîtrise
01:16:20à la rentrée
01:16:22et puis ensuite partir pour le
01:16:24service militaire.
01:16:26Mes classes, je les ai faites à l'horizontale.
01:16:28Du coup, vous n'avez pas fait
01:16:30votre service militaire ?
01:16:32Non, j'ai été réformé
01:16:34ou exempté.
01:16:36Oui, exempté. C'est plutôt logique.
01:16:38Bon, ça a sommeillé à la midi, il va nous rappeler
01:16:40les titres.
01:16:42C'est vrai que c'est un
01:16:44récit qui
01:16:46est vraiment passionnant
01:16:48à lire et j'imagine que
01:16:50ceux qui ont eu un accident de voiture,
01:16:52je pense que vous aurez beaucoup de témoignages
01:16:54de gens qui ont eu un accident
01:16:56de voiture, alors extrêmement
01:16:58grave comme le vôtre, qui se reconnaîtront
01:17:00dans ce que vous avez
01:17:02écrit et qui est très présent.
01:17:04J'imagine que chaque jour, vous pensez à...
01:17:06Oui, je ne peux pas faire comme si
01:17:08ça n'était pas arrivé.
01:17:10Je le sens dans mon corps.
01:17:12Elle sommeille à la midi à 10h30,
01:17:14nous rappelle les titres.
01:17:18Fin du suspense.
01:17:20Christian Lignasme, la
01:17:22candidate LR décroche la mairie de
01:17:24Villeneuve-Saint-Georges aux Grandes Dames de l'Insou
01:17:26Louis Boyard. Des élections
01:17:28municipales anticipées qui, je vous le rappelle,
01:17:30ont été déclenchées après que le maire sortant
01:17:32Philippe Gaudin a fait un salut nazi
01:17:34en plein conseil municipal.
01:17:36Gérald Darmanin
01:17:38en déplacement à Rome pour étudier
01:17:40le régime carcéral réservé aux mafieux
01:17:42aux menus, visite du centre pénitentiaire
01:17:44romain de Rebibia, puis
01:17:46entretien avec son homologue Carlo Nordio
01:17:48et le procureur national
01:17:50anti-mafia et anti-terrorisme avant
01:17:52une conférence de presse à 18h30.
01:17:54Et puis, il va dégainer
01:17:56son premier 49.3 pour faire
01:17:58adopter le budget en l'absence
01:18:00de majorité à l'Assemblée sur l'accord
01:18:02trouvé par la commission mixte paritaire.
01:18:04François Bayrou va engager
01:18:06la responsabilité de son gouvernement.
01:18:08Les écologistes et LFI devraient
01:18:10aussitôt déposer une motion de censure.
01:18:12Toutefois, la position du RN
01:18:14et du PS, dont les voix sont
01:18:16indispensables, n'est pas encore connue.
01:18:18Eric Neuf est avec nous
01:18:20ce matin. Pain total, c'est chez Albin Michel.
01:18:22À un jeune homme d'aujourd'hui,
01:18:24je dirais, ne suivez pas
01:18:26mon exemple. L'hygiène mentale
01:18:28est à recommander. N'attendez
01:18:30pas que votre corps soit massacré pour vous en occuper
01:18:32dans la mesure du possible. Évitez les épreuves
01:18:34physiques. Les vertus de la
01:18:36souffrance sont très surestimées.
01:18:38On la décrit, mais on lui attribue des bienfaits
01:18:40avec un entrain qui laisse rêveux.
01:18:42J'ai l'impression
01:18:44d'être le docteur Mio, là, tout d'un coup.
01:18:46Mais pourquoi pas ?
01:18:48Je voulais
01:18:50vous parler des budgets
01:18:52qui prévoient
01:18:54que les anciens premiers ministres et les ex-présidents
01:18:56garderont finalement leurs avantages.
01:18:58Ça fait rire,
01:19:00en tout cas, Eric Neuf.
01:19:02La République, ils reconnaissent.
01:19:08On a demandé
01:19:10aux autres ce qu'ils en pensaient. Je rappelle
01:19:12que les anciens premiers ministres et les ex-présidents gardent leurs avantages.
01:19:14Un secrétaire particulier, une voiture avec chauffeur,
01:19:16une protection policière, un cabinet de sept collaborateurs
01:19:18et deux agents de service. Moi, ça ne me choque pas.
01:19:20C'est beaucoup, peut-être.
01:19:22Ils ne les utilisent pas tous.
01:19:24Moi, ça ne me choque pas. Je sais que ça choque manifestement
01:19:26les gens.
01:19:28C'est dans la durée.
01:19:30Ça dure très très longtemps.
01:19:32Ça a duré très très longtemps.
01:19:34Ce ne sont vraiment pas des grosses...
01:19:36Vous avez été président de la République.
01:19:38La République peut honorer...
01:19:40Moi, ça ne me choque pas.
01:19:42Vous avez toujours une voiture avec chauffeur.
01:19:44C'est toujours un peu surprenant quand même.
01:19:46Une protection rapprochée.
01:19:48Écoutons des Français interrogés
01:19:50et je vous dirai ce qu'a dit Édith Cresson.
01:19:52En bref.
01:19:54Je pense qu'ils n'en ont pas besoin quand même.
01:19:56Franchement, si on doit faire un effort,
01:19:58ils doivent le faire eux aussi.
01:20:00C'est une situation qui n'est pas équilibrée
01:20:02et on ne peut pas demander aux Français de faire des efforts
01:20:04alors que par ailleurs, à chaque fois qu'il s'agit
01:20:06de réduire telle ou telle charge
01:20:08ou tel ou tel salaire
01:20:10d'un ministre ou n'importe quelle politique,
01:20:12à chaque reprise,
01:20:14on est un peu obligé de s'expliquer
01:20:16parce qu'eux considèrent, à leur tour,
01:20:18chacun à leur tour,
01:20:20que ça n'est jamais que l'homme d'art
01:20:22dans le déficit.
01:20:24Tout doit compter.
01:20:26Et on se doit d'être exemplaire parce qu'on est un élu.
01:20:28Ça nous appauvrit.
01:20:30Ça appauvrit tout le monde.
01:20:32Et ils se les roulent en or.
01:20:34Et c'est désastreux.
01:20:36Et c'est pas normal surtout.
01:20:38Si vous interrogez...
01:20:40Quand je sors, quelqu'un est là,
01:20:42dit Edith Cresson, mais ça ne me dérangerait pas
01:20:44terriblement dans l'être privé.
01:20:46Il y a des choses plus importantes
01:20:48mais je ne verrai aucun inconvénient à ce que l'on me retire
01:20:50ma protection policière.
01:20:52J'ai aussi un chauffeur, c'est important, j'en ai besoin.
01:20:54Il se déplace difficilement, dit Edith Cresson.
01:20:56J'ai également encore une secrétaire
01:20:58mais elle fait des choses d'intérêt général.
01:21:00Elle s'occupe activement des réseaux de la deuxième chance que j'ai créée.
01:21:02Elle ne travaille pas uniquement sur ma petite personne.
01:21:04– Sur les agents de sécurité d'Edith Cresson,
01:21:06là où c'est un peu intéressant quand même,
01:21:08c'est qu'il y a beaucoup de gens,
01:21:10on parlait de l'islamisme tout à l'heure,
01:21:12qui sont menacés de mort aujourd'hui.
01:21:14Qui auraient besoin peut-être davantage d'Edith Cresson
01:21:16d'avoir des agents de sécurité et de protection.
01:21:18– Ah bon ? Par ces merveilleux gens
01:21:20qui propagent le voile ?
01:21:22– On ne va pas refaire le débat,
01:21:24mais ça par exemple, c'était un sujet important.
01:21:26– C'est un débat d'idées.
01:21:28– Le voile doit être lavé combien de fois par semaine ?
01:21:30– Il faut une agence.
01:21:34Il faut demander ça à l'ADEME.
01:21:36– Merci en tout cas,
01:21:38et vraiment merci à Éric Nehoff.
01:21:40Alors on ne vous écoute plus au Masque et la Plume,
01:21:42c'est fini, on ne reviendra pas.
01:21:44– C'est tellement triste.
01:21:46– Bah oui, Jérôme Garcin est parti.
01:21:48– La dernière fois, vous en aviez parlé,
01:21:50mais alors du coup, ça marche moins bien.
01:21:52– C'est vrai.
01:21:54– C'est moins drôle, c'est moins…
01:21:56– Inutile.
01:21:58– Vous incarnez le panache, c'est un prêteur.
01:22:00C'est vrai.
01:22:02– Je ne sais pas.
01:22:04– Pardonnez-moi.
01:22:06Et puis vous incarnez un truc qui a disparu,
01:22:10c'est le second degré.
01:22:12Parfois vous dites quelque chose,
01:22:14mais c'est au second degré.
01:22:16– Oui, mais ça passe mal.
01:22:18– Ce sera bientôt interdit.
01:22:20– Ça va être interdit.
01:22:22– Bien sûr, il faudrait interdire le second degré.
01:22:24– Ça va venir, rassurez-vous.
01:22:26– Merci en tout cas,
01:22:28vraiment merci beaucoup d'être passé
01:22:30par notre plateau ce matin.
01:22:32Merci à Jean-Luc Lombard qui était à la réalisation,
01:22:34à Rémi qui était à la vision, à Maxence qui était au son.
01:22:36Marine Lanson était là,
01:22:38Liam Geeg était avec nous
01:22:40et je rappelle Éric Nehoff,
01:22:42pain total, chez Albin Michel.
01:22:44Je pense que c'est un livre qui aura
01:22:46un certain succès.
01:22:48Jean-Marc Morandini dans une seconde à ce soir.