Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros, ce matin sur Europe 1 et sur CNew jusqu'à 10h30.
00:00:09Le maire de Grenoble, Éric Piolle, est un idéologue.
00:00:13Chez un idéologue, le réel n'existe pas.
00:00:16Le réel à Grenoble, c'est l'insécurité, les kalachnikovs, les dealers, la drogue.
00:00:21N'importe quel élu chercherait à imposer l'ordre et la loi.
00:00:25Éric Piolle déteste l'ordre sans doute et aimerait changer les lois.
00:00:29Un idéologue ne pense pas. Il dépose son cerveau à l'entrée de son bureau.
00:00:34Un idéologue n'est qu'idéologie.
00:00:36Hier, monsieur Piolle a expliqué qu'il fallait trouver un modus vivendi avec les dealers.
00:00:42Il souhaite aussi la légalisation du cannabis.
00:00:44Le narcotrafic, a-t-il dit, si vous lui enlevez le cannabis, c'est 50% du chiffre d'affaires qui disparaît.
00:00:51Aucune entreprise ne peut survivre à la coupe de 50% de ses revenus.
00:00:55L'idéologue dit parfois des bêtises. Je le répète, le réel n'existe pas.
00:00:59Monsieur Piolle propose un référendum sur le cannabis.
00:01:02Que les français disent s'ils sont pour ou contre la légalisation.
00:01:07Souvent, je m'interroge qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu pour entendre de pareilles sornettes.
00:01:11Les élections municipales ont lieu l'année prochaine.
00:01:14Les grenoblois diront s'ils veulent reconduire leur maire, ça s'appelle la démocratie.
00:01:19Il est 9h01. Chana Rousteau.
00:01:25Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:34Bruno Retailleau durcit le ton contre l'immigration illégale.
00:01:37Le ministre de l'Intérieur a présenté sa nouvelle circulaire ce matin sur CNews et Europe 1.
00:01:42Elle sera effective dès aujourd'hui et doit remplacer la fameuse circulaire Valse
00:01:46qui permet de régulariser plus de 30 000 sans-papiers par an.
00:01:50Bruno Retailleau a dit sur notre antenne vouloir arrêter de régulariser à tour de bras.
00:01:55Il n'y a pas de droit à la régularisation.
00:01:58On peut, un préfet, et c'est à sa main sur des critères qui ont été strictement resserrés,
00:02:04peut être souverain, c'est le droit de l'État souverain d'admettre ou de ne pas admettre,
00:02:09sur son sol, qui il souhaite admettre ou non.
00:02:12Mais je l'ai rappelé qu'il n'y avait pas de droit systématique,
00:02:15de droit automatique, de droit opposable à la régularisation.
00:02:20Toujours à propos d'immigration, on l'a appris ce matin.
00:02:23538 sans-papiers ont été arrêtés aux États-Unis.
00:02:26C'est la porte-parole de la Maison Blanche qui l'annonce sur X.
00:02:29Elle ajoute que des centaines d'autres ont été expulsés dans des avions de l'armée américaine.
00:02:34Donald Trump avait promis des opérations anti-migrants historiques dès son investiture.
00:02:40Et puis de nouveaux otages israéliens retenus à Gaza doivent être libérés demain.
00:02:44C'est la deuxième série de libérations depuis la signature de l'accord de cesser le feu entre Israël et le Hamas.
00:02:50Quatre femmes devraient être libérées sur les sept toujours en captivité dans la bande de Gaza.
00:02:55On ne connaît pas encore leur identité.
00:02:58Le Hamas doit dévoiler une liste dans la journée.
00:03:01Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:03Merci, Chana Lousteau. Les élections municipales ont lieu l'année prochaine.
00:03:06Et à Grenoble, les électeurs diront s'ils veulent reconduire leur équipe municipale,
00:03:10en tout cas leur Europe Écologie Les Verts, puisque M. Piolle ne sera plus candidat.
00:03:15Je salue Rachel Khan sur ce plateau, Eugénie Bastier.
00:03:18Chère Eugénie, j'espère que vous allez bien.
00:03:20Marie-Victoire Diodonné qui va nous parler de cette affaire extraordinaire.
00:03:24David Balland, cofondateur de la start-up française qui avait été enlevée.
00:03:28Joachim Leflocq-Imad, M. Georges Fenech et Yohann Ouzaï.
00:03:33Nous allons donc commencer par cette histoire absolument extraordinaire.
00:03:36David Balland, cofondateur de la start-up française Ledger,
00:03:41qui a été enlevée, séquestrée pendant deux jours, torturée pour de l'argent.
00:03:46Ses ravisseurs exigeaient 10 millions d'euros.
00:03:48Mais Marie-Victoire, ce qui est formidable, c'est qu'il a été enlevé mardi.
00:03:53Et il a été retrouvé quelques heures plus tard, grâce à la qualité des services du ministère de l'Intérieur.
00:04:00Exactement, Pascal. En moins de 48 heures, le couple a pu être libéré.
00:04:04Et puis, il y a ces 10 interpellations qui ont eu lieu, d'individus âgés entre 20 et 40 ans,
00:04:09qui ont été interpellés dans le cadre de cet enlèvement.
00:04:12Alors, David Balland, c'est cet homme.
00:04:14C'est le fondateur de la brillante entreprise Ledger.
00:04:17C'est une licorne.
00:04:18C'est, en quelque sorte, le roi de la crypto-monnaie.
00:04:21Alors, jusqu'à la libération des deux otages, la presse était tenue au secret,
00:04:25évidemment pour protéger les vies qui étaient en jeu.
00:04:28La conférence de presse du Parquet, hier soir, nous permet donc de mieux comprendre
00:04:31les coulisses de cette affaire absolument impressionnante.
00:04:34Alors, au petit matin, c'est David Balland qui va d'abord être séparé de sa femme.
00:04:38Ça, c'est mardi matin ?
00:04:39Exactement. Il va être séparé de sa femme, embarqué de...
00:04:41Donc, ils viennent chez lui ? Il habite Paris, peut-être ?
00:04:44Non, ils sont à Vierzon, dans le Cher. C'est à son domicile.
00:04:47Donc, David va être séparé. Il va être embarqué dans une voiture.
00:04:50Et donc, séquestré par ses ravisseurs.
00:04:52Et les ravisseurs vont lui réclamer une rançon assez importante,
00:04:55à hauteur de 10 millions d'euros en bitcoin.
00:04:57Puisque, je le rappelle, cet homme est donc vraiment une référence dans le milieu de la crypto-monnaie.
00:05:02Alors, une partie de la rançon va être versée, puis gelée et saisie dans le cadre de la négociation.
00:05:09Et cette négociation, justement, elle se tient sous l'égide du GIGN, cette unité d'élite.
00:05:14Et elle va intervenir sous les yeux absolument ahuris de tous ses habitants de Vierzon, du Cher.
00:05:19C'est plus de 230 gendarmes qui vont être mobilisés.
00:05:23Et puis, en 48 heures, comme on peut tous s'en douter, les rebondissements n'en finissent pas.
00:05:28Je peux vous donner quelques éléments.
00:05:30C'est grâce au GPS d'une voiture, qui aurait été utilisée par les ravisseurs,
00:05:35que le périmètre de sécurité va être dressé et va permettre aux enquêteurs
00:05:39de vérifier et perquisitionner un certain nombre d'appartements, de sites, de locations.
00:05:45C'est grâce à cela que David Balland est retrouvé et libéré.
00:05:49Ça, c'est à Châteauroux.
00:05:51Alors qu'au contraire, sa femme, elle, est à Étampes.
00:05:54Il faut la libérer au plus vite puisqu'elle est aussi menacée par les ravisseurs.
00:05:58Et c'est cette fois le signal d'un téléphone qui va permettre aux équipes de découvrir
00:06:02cette femme ligotée et baïonnée dans une camionnette.
00:06:05Elle est en état de choc.
00:06:07Lui doit être hospitalisé à cause d'une mutilation à la main.
00:06:10Plusieurs médias parlent d'un doigt qui aurait été coupé, envoyé à l'autre fondateur de Ledger
00:06:18comme arme de menace, évidemment.
00:06:20C'est-à-dire que ce doigt coupé a été envoyé à son co-fondateur.
00:06:26Il y avait effectivement une photo.
00:06:28Ça montre, et c'est assez rassurant d'ailleurs, la qualité des services
00:06:32et de la police en l'occurrence du GIGN de France.
00:06:35Bruno Retailleau était tout à l'heure sur le plateau de CNews
00:06:39et il a parlé de cette enquête qu'il suivait minute par minute.
00:06:46Il m'appartient d'encourager les hommes et les femmes qui sont sous mon autorité
00:06:50quand ils font du bon travail.
00:06:52Quand je vois ce qu'il s'est passé à Vierzon,
00:06:55où j'ai cru vraiment, vraiment, quand j'ai vu que le sort qu'on réservait
00:06:59à ce chef d'entreprise avait été un doigt...
00:07:01David Balland, un co-fondateur de la start-up Ledger,
00:07:03enlevé avec sa femme, torturé à un doigt coupé.
00:07:05Torturé à un doigt coupé.
00:07:06Très franchement, j'ai eu très très peur.
00:07:08Cette affaire, je l'ai suivie d'heure en heure.
00:07:09Vous vous rendez compte ?
00:07:10Et je veux les féliciter.
00:07:11D'heure en heure, vous avez suivi l'intervention du GIGN ?
00:07:13Absolument. La gendarmerie, le GIGN, en 48 heures,
00:07:17ils ont mis la main sur ces dix malfrats.
00:07:20C'est exceptionnel.
00:07:21Il faut que les Français d'abord le sachent,
00:07:23parce qu'on nous reproche de ne pas avoir de résultat.
00:07:25Mais si on ne dit rien, les Français ne sauront rien.
00:07:28Ils verront les exactions, mais ils ne verront pas
00:07:30les efforts des policiers et des gendarmes au péril de leur vie.
00:07:33Donc moi, j'assume le fait de féliciter les hommes et les femmes
00:07:37qui prennent des risques pour les Français.
00:07:38Bruno Rodeilleux a raison.
00:07:40Il y a une excellence de la police française dans ces domaines-là.
00:07:43Mais ce qui est difficile, c'est la toute petite délinquance au quotidien.
00:07:48Évidemment, vous ne pouvez pas mettre un policier tous les dix mètres.
00:07:51Et c'est ça qui est compliqué, qui crée parfois une très grande insécurité,
00:07:55même souvent en France.
00:07:56Je voudrais qu'on écoute Laure Bécuot.
00:07:58Elle est procureure de Paris et elle est intervenue hier.
00:08:03Ce sont donc dix personnes qui sont en garde à vue.
00:08:06Il s'agit de neuf hommes et d'une femme âgées d'entre 20 et 40 ans,
00:08:12originaires de villes différentes, pour la plupart déjà connues de la justice.
00:08:17Dans le cadre de la négociation dirigée par les gendarmes,
00:08:21une partie de la rançon a été versée.
00:08:24La presque totalité de ces cryptomonnaies a été tracée, gelée et saisie.
00:08:30Alors tous ces jeunes gens sont âgés de 20 à 40 ans,
00:08:33pour la plupart donc connus des services de police.
00:08:35L'affaire est désormais sous la charge de la Généralisation nationale
00:08:38de lutte contre la criminalité.
00:08:40Mais je vais vous dire, Georges Fenech,
00:08:41ces gens encourtent la réclusion criminelle à perpétuité.
00:08:44Mais je vous assure, je les laisse jusqu'à la fin de leur vie en prison.
00:08:49Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:08:50Je les laisse, mais les dix, je les mets.
00:08:53Et croyez-moi, ça ne me dérangera pas.
00:08:55Mais Pascal, il faut quand même qu'il y ait une législative.
00:08:57Comment ?
00:08:58Les perpétuités, normalement, si vous mettez en prison quelqu'un à perpétuité
00:09:03qui a fait une tentative d'enlèvement qui ne s'est pas traduit par un homicide,
00:09:08qu'est-ce que vous faites aux gens qui ont vraiment tué ?
00:09:10Je les mets aussi en prison.
00:09:12Il y a une échelle des peines.
00:09:14Il y a beaucoup de gens que je mets en prison.
00:09:16En prison, évidemment, mais à perpétuité.
00:09:17Définitivement.
00:09:18Mais je ne peux pas vous dire autre chose.
00:09:20Parce qu'en fait, quand on est là…
00:09:22Il y a une échelle des peines quand même.
00:09:24Il ne faut pas dire perpétuité pour tout le monde.
00:09:26Si il y a un tueur d'enfants, il faut qu'il ait la perpétuité, évidemment.
00:09:31C'est bien, Eugénie.
00:09:32Soyez laxiste.
00:09:33Vous avez raison.
00:09:34Mais je ne suis pas laxiste.
00:09:35Vous avez le droit.
00:09:36Il y a une échelle des peines.
00:09:37Eh bien, vous avez le droit de penser ça.
00:09:39Et moi, je trouve qu'il y a une échelle des peines.
00:09:41Et à partir d'une échelle, tout le monde va en prison définitivement.
00:09:43Ça vous va ?
00:09:44Non, je trouve que c'est…
00:09:46Ce qui est vrai.
00:09:47Écoutez, ces gens-là, ils sont irrécupérables.
00:09:50Quand on est rendu à faire ça.
00:09:52Vous croyez vraiment que quand ils vont ressortir, ils feront quelque chose de bien pour la société ?
00:09:55Je ne sais pas.
00:09:56Je dis juste que dans le droit…
00:09:57Eh bien, moi, je protège la société.
00:09:59Allez-y, Georges.
00:10:00Je vais vous dire que dans ce type d'affaires qui sont de grandes criminalités, accompagnées d'actes de barbarie,
00:10:07moi, je suis, à titre personnel, je suis pour la perpétuité réelle.
00:10:11Vous voyez, c'est un ancien magiste.
00:10:13Moi, je vous le dis.
00:10:14Et vous êtes une tournée gauchiste.
00:10:16Faites attention.
00:10:18C'est vrai qu'à côté de vous, je ne sais pas si vous êtes une tournée gauchiste.
00:10:21Mais non, je ne dis pas.
00:10:23Je dis juste qu'il y a une échelle des peines.
00:10:25La perpétuité, c'est quelque chose de très rare.
00:10:27Mais vous vous rendez compte le traumatisme que vous créez dans cette famille, chez ces gens ?
00:10:31Mais je ne dis pas que ce n'est pas grave.
00:10:32Alors, vous leur donnez combien ?
00:10:33Je ne sais pas.
00:10:34Je ne suis pas juge.
00:10:35Mais évidemment, vous leur donnez une peine sévère.
00:10:37Une peine sévère.
00:10:38Mais je dis juste que la perpétuité…
00:10:39Mais alors, combien ?
00:10:40La perpétuité, c'est Ardeslam qui a eu la perpétuité.
00:10:41Il a été complice d'un acte terroriste.
00:10:43Je dis juste qu'il y a une échelle des peines.
00:10:45Ils vont sortir au bout de cinq ans ?
00:10:47Non, mais il ne faut pas qu'ils sortent au bout de cinq ans.
00:10:48Mais il y a une différence entre cinq ans et perpétuité.
00:10:49Arrêtez.
00:10:58Vous verrez qu'ils seront entre cinq et dix ans et on les retrouvera tous dans cinq, six ans dans la nature.
00:11:02Georges Fenech ?
00:11:03Non, non.
00:11:04Je veux dire, ils sortent assez discrètement.
00:11:05Je me suis rendu compte récemment que les auteurs des crimes commis par le groupe Action Directe, vous vous souvenez ?
00:11:11À Lyon, notamment.
00:11:12Oui.
00:11:13André Olivier, Max Frérot, ils sont sortis de prison.
00:11:16Ils avaient tué…
00:11:17Non, il y avait Nathalie Monigon.
00:11:18Ça, c'était la branche parisienne.
00:11:20Voilà.
00:11:21Mais la branche lyonnaise, ils avaient assassiné le général Macron.
00:11:22Il y en a un qui a même donné une conférence à Bordeaux.
00:11:26Oui.
00:11:27Je crois que c'est Jean-Marc Rouillant.
00:11:28Ça, c'est Rouillant.
00:11:29Il y a Rouillant, Monigon.
00:11:30Et qui avait apporté un peu son soutien aux islamistes.
00:11:33Bien sûr.
00:11:34Et Rouillant, il est reçu maintenant à l'université.
00:11:36Ils sont allés tuer Georges Besse.
00:11:37Rappel qu'aux États-Unis, dont on parle beaucoup en ce moment, la perpétuité est réelle.
00:11:42Imprisonment without parole, ça existe.
00:11:44C'est-à-dire qu'ils ne sortent pas.
00:11:46Ils ne sortent pas.
00:11:47À des centaines d'années de prison.
00:11:48Voilà.
00:11:49Donc, on a supprimé, on a aboli la peine de mort.
00:11:51C'est bien, mais on ne l'a pas remplacée.
00:11:52S'il y a une peine incompréhensible de son temps, donc il faudrait peut-être rétablir
00:11:56une perpétuité réelle.
00:11:57Mais là, ils sont jugés par une cour d'assises, non ?
00:11:59Ils sont, bien sûr.
00:12:00Donc, ce sont les Français, les jurés populaires qui valent.
00:12:03Ah oui, les jurés populaires, bien sûr.
00:12:05Et ils encourtent la perpétuité, bien sûr.
00:12:07C'est intéressant, vous parliez de Jean-Marc Rouillant.
00:12:09Ceux qui ont tué Georges Besse, PDG de Renault, je crois que c'était en 1986.
00:12:14C'était dans le 14e arrondissement, en bas de chez lui.
00:12:17Je crois que c'était rue de la Gaîté, il me semble.
00:12:19Non.
00:12:20Ils sont dehors aujourd'hui.
00:12:21Ils sont dehors.
00:12:22Ils sont dehors.
00:12:23Donc, ce n'est pas assez bon.
00:12:24Mais ce qui est impressionnant…
00:12:25Ibrahim Abdallah.
00:12:26Ce qui est impressionnant aussi…
00:12:27Non, mais Georges Ibrahim Abdallah, lui, il n'est pas sorti.
00:12:29Il est en prison.
00:12:30Il est toujours en prison.
00:12:31C'est le seul qui n'est pas sorti.
00:12:32Et ça, c'est l'attentat de Rennes.
00:12:33C'est 1986.
00:12:34Il est mort ?
00:12:35Oui, c'est le seul qui n'est pas sorti.
00:12:37Je crois que c'est le plus ancien prisonnier de France.
00:12:39Il a eu 40 ans de détention.
00:12:40Il a été pris à Lyon aussi.
00:12:41Et la France insoumise demande sa libération sans condition.
00:12:44Permettez-moi aussi de dire…
00:12:46Et Carlos également est en prison.
00:12:48Il n'est pas mort ?
00:12:49Je suis très impressionné par la qualité de cette enquête.
00:12:52Ça, c'est extraordinaire.
00:12:53Mais je pense qu'il y a dû y avoir de l'information.
00:12:56Ce n'est pas possible.
00:12:57Ils ont travaillé avec de l'information.
00:12:59Marie-Victoire…
00:13:00Non, mais je suis comme vous.
00:13:01J'ai été très impressionné.
00:13:02Et bravo donc au service français.
00:13:03Oui.
00:13:04D'ailleurs, c'est un point que la procureure a tenu à souligner pendant la conférence
00:13:07de presse, de féliciter vraiment les équipes.
00:13:08Je voulais juste rajouter que sur cette affaire, le parquet indiquait que les investigations
00:13:12étaient encore en cours pour déterminer un éventuel commanditaire.
00:13:15Donc sur le plan de la réponse pénale, c'est évident qu'en fonction de si on est commanditaire
00:13:19ou simple…
00:13:20Rachel Gann…
00:13:21Dans cette affaire, ce qui est aussi impressionnant, si on prend un tout petit peu de hauteur,
00:13:24c'est qu'on a un chef d'entreprise, un chercheur qui est dans les technologies,
00:13:29donc dans le progrès technologique, et de l'autre côté, des méthodes qui sont éperdument
00:13:34archaïques.
00:13:35Des prises d'otages, de couper des doigts, etc.
00:13:37C'est quand même un débracassé.
00:13:38C'est dingue.
00:13:40C'est un peu dépianiquelé, parce qu'il y a eu la compétence extrême du GIGN, mais
00:13:46on a l'impression aussi qu'ils étaient assez amateuristes.
00:13:49Parce que pour se faire repérer aussi vite, quand on fait quelque chose d'aussi grave,
00:13:53c'est quand même…
00:13:54Non mais je ne les défends pas !
00:13:55Alors je vais vous dire, vous me surprenez.
00:13:58Ce matin, vous me surprenez, mais c'est bien d'être surpris.
00:14:01Je veux revenir, parce que vous m'avez traité de gauchiste.
00:14:03La dernière fois, vous avez dit que je n'aimais pas les vieux.
00:14:05Maintenant, vous me traitez de gauchiste.
00:14:06Non, mais alors d'abord, tout le monde comprend que c'est du second degré.
00:14:13Je sais que le second degré, parfois, est pris du premier degré.
00:14:15Non, mais ceux qui nous écoutent, parfois, je pense, vous croient comme paroles d'évangile,
00:14:18et vous, après, me traite de gauchiste.
00:14:20C'est très bien, ça me permet de me recentrer.
00:14:23Alors d'abord, vous avez raison, et Étienne Mougeotte me disait toujours,
00:14:31jamais de second degré, jamais de second degré, jamais de second degré.
00:14:34Donc, vous avez raison, parce que le second degré est pris par rapport au premier.
00:14:37Vous savez, l'estime que nous vous portons tous, les auditeurs d'Europe 1,
00:14:44les téléspectateurs, les lecteurs du Figaro qui lient vos éditoriaux
00:14:49et qui constatent votre très grande puissance d'analyse et votre très grande intelligence.
00:14:54La chute va terriblement.
00:14:56C'est votre très grande intelligence, et c'est précisément parce que je sais
00:15:00qu'il y a des gens avec qui tu ne ferais pas de présenterie,
00:15:02parce que tu sais qu'ils ne les comprendraient pas.
00:15:04Donc, je sais qu'avec vous, je peux m'amuser à faire ce type de plaisanterie, mais bien sûr...
00:15:09Non, mais pour revenir sur la perpétuité, je pense que si vous donnez la même sanction
00:15:13à celui qui a tué et celui qui ne l'a pas tué, la prochaine fois qu'il y a une prise d'otage,
00:15:16ce qu'il va se passer, c'est qu'ils vont buter tout de suite le type qu'ils ont en otage,
00:15:19parce que de toute façon, ils auront la même...
00:15:21Eugénie, vous n'avez pas tort.
00:15:22Cet argument est excellent.
00:15:23Non.
00:15:24Ben oui.
00:15:25Non, mais cet argument est excellent.
00:15:26Si, si, si, vous avez la même chose.
00:15:27Quand on a aboli la peine de mort, il n'y a pas eu plus de crime de chambre.
00:15:30Non, mais je parle dans la négociation.
00:15:31Si le gars, il sait que de toute façon, qu'il rentre à l'otage, il va prendre la même chose,
00:15:34ben il tuera l'otage.
00:15:35Vous avez raison d'apporter un peu de nuance à un présentateur qui n'en a pas tout dit.
00:15:40Merci.
00:15:41Je suis d'accord avec vous.
00:15:42Eugénie, sur la ligne Peggy, mécontenter son public un cinquième du temps.
00:15:45Exactement.
00:15:46Bon, Éric, la ligne quoi ?
00:15:48Charles Peggy.
00:15:49Ah oui, alors là, on voulait...
00:15:50Il disait ça pour les quai de la quinzaine.
00:15:53Il disait quoi ?
00:15:54Il disait qu'il faut mécontenter son public un cinquième du temps à peu près.
00:15:56Ah bon ?
00:15:57Oui, oui.
00:15:58Ah ben ça, je ne sais pas si j'arrive à ce...
00:16:01On va le surprendre.
00:16:03Demandez au spectateur.
00:16:04Je ne sais pas si j'arrive à cette performance, mais bon.
00:16:06Alors, on termine ce sujet en citant Éric Larchevêque qui est l'autre fondateur de Ledger.
00:16:12Il a partagé son immense soulagement et sa profonde joie de savoir que son ami David
00:16:15ainsi que sa femme ont été libérés.
00:16:17J'adresse mes sincères remerciements et mon respect aux forces de l'ordre,
00:16:20avec une mention particulière au GIGN, pour leur travail exceptionnel et leur dévouement.
00:16:24Le PDG de Ledger, Pascal Gauthier, a exprimé sur X son profond soulagement.
00:16:27Moi, quand j'ai entendu ça, effectivement, je n'ai pas pensé à sa famille, à ses enfants,
00:16:31à ses parents, etc.
00:16:32C'est à eux que j'ai pensé.
00:16:34Et voilà.
00:16:35Tu te dis, l'enfer qu'ont dû vivre cette famille pendant cinq jours.
00:16:39Effectivement, il doit avoir une sanction très forte.
00:16:41Merci Marie-Victoire Diodonné.
00:16:43Merci de vos précisions.
00:16:44L'RTBF, puisque chaque jour, c'est notre épisode, c'est notre petit sujet.
00:16:49Vous avez vu que ça bouge quand même.
00:16:50Et vous savez comment c'est sorti, l'RTBF ?
00:16:53Comment c'est sorti, finalement ?
00:16:55Qu'est-ce qui fait qu'on en parle beaucoup ?
00:16:56Qu'est-ce qui fait que nous, nous en avons parlé beaucoup ?
00:16:58Où est-ce que je l'ai vu, ça ?
00:17:00Sur X.
00:17:01Sur X.
00:17:02Il faut protéger la liberté.
00:17:03Parce que si ça ne sort pas sur X, moi, je ne regarde pas l'RTBF tous les soirs.
00:17:07Pas sûr.
00:17:08Et je ne la regarde jamais.
00:17:09C'est pour ça que tu veux l'interdire, X.
00:17:10Mais bien sûr.
00:17:11C'est très intéressant, ce que je vous dis là.
00:17:13Parce que c'est parce que nous le voyons sur X que nous en parlons.
00:17:19Et pourquoi nous le voyons sur X ?
00:17:20Parce que des téléspectateurs belges sont indignés.
00:17:25Donc, ça nous alerte.
00:17:27On regarde ça.
00:17:28Autrement, ça ne sort jamais.
00:17:30Donc, c'est un exemple chimiquement pur.
00:17:34L'AFP qui va publier.
00:17:35Ah oui, exactement.
00:17:36Ce n'est pas l'AFP.
00:17:37Et puis, ça nous alerte de manière instantanée.
00:17:39Exactement.
00:17:41On se fait un petit plaisir.
00:17:42Qu'est-ce qui se passe en Belgique ?
00:17:44Justement, on va être peut-être avec Olivier Benkemoun.
00:17:47Mais revoyons quelques images très courtes.
00:17:50Parce que ça fait maintenant trois jours qu'on l'écoute, cette jeune femme
00:17:55qui est le ministre de la Vérité en Belgique.
00:18:01Non, le ministre de la Vérité qu'on va écouter.
00:18:03Donc, le ministre de la Vérité, c'est la jeune femme qui a parlé,
00:18:07je le dis pour Audrey Bertheau, c'est la séquence de la RTBF.
00:18:11Allons-y.
00:18:12Alors, on a constaté à plusieurs reprises que Donald Trump a tenu
00:18:15des propos racistes, d'extrême droite, xénophobe, d'incitation à la haine également.
00:18:21Et donc, nous avons décidé de diffuser ce discours avec un léger différé
00:18:25pour prendre tout simplement le temps de l'analyse, du décryptage.
00:18:29Et c'est une pratique que nous appliquons déjà depuis de nombreuses années
00:18:33à la RTBF en Belgique francophone avec d'autres médias.
00:18:38Et que nous appelons avec un terme technique qui s'appelle le cordon sanitaire médiatique.
00:18:43Et qui nous permet tout simplement d'éviter de banaliser des propos d'extrême droite,
00:18:48des propos d'incitation à la haine, d'éviter de normaliser ces propos.
00:18:53Alors, il ne s'agit certainement pas de censure.
00:18:55Évidemment que la RTBF ne pratique pas la censure.
00:18:58Mais nous ne diffusons pas ce type de propos en direct.
00:19:02Nous les analysons et nous prenons le temps de les décrypter, de les encadrer.
00:19:06Je trouve que ça fait partie vraiment des séquences qui m'ont le plus fait
00:19:11sourire ou que je trouve en même temps effrayant.
00:19:13Ça en dit long sur le camp progressiste qui ne jure que par la diversité culturelle
00:19:17mais qui ne supporte pas la diversité des opinions.
00:19:19Mais ce qui est une constante historique d'ailleurs.
00:19:21Simone de Beauvoir qui a passé je crois des années assez tranquilles sous l'occupation
00:19:24avait eu cette phrase formidable.
00:19:26La vérité est une, l'erreur multiple.
00:19:28Ce n'est pas un hasard si la droite professe le pluralisme.
00:19:30On a là un exemple de cette constante historique.
00:19:32Et on a là un exemple type aussi de ce qu'est l'antitrumpisme
00:19:35qui n'est pas une pensée mais qui est une pure passion
00:19:39dans un pays où la Belgique et la Wallonie en l'occurrence,
00:19:43où le débat public devient de plus en plus étroit et lamentable.
00:19:48Alors même qu'ils ont des problèmes extrêmement vifs, par exemple l'islamisme.
00:19:51Ils n'ont pas de problème à avoir des gens qui ont un discours assez poreux
00:19:54par rapport à la pensée des frères musulmans sur leur plateau.
00:19:56En revanche, tout ce qui est à droite du périmètre politique pose problème.
00:20:00C'est surtout l'infantilisation des Belges aussi.
00:20:02Oui, l'infantilisation.
00:20:03C'est incroyable.
00:20:04Vous avez le droit d'écouter ceci.
00:20:06Président des Etats-Unis, nouvellement élu.
00:20:08Ça c'est absolument chiant.
00:20:10Écoutons la ministre des médias, Jacqueline Galland.
00:20:12Parce que même elle, elle est venue à la RTBF.
00:20:14Elle dit c'est très bien le cordon sanitaire.
00:20:16Ce qui est déjà une folie.
00:20:17Le cordon sanitaire c'est une folie.
00:20:19Je salue nos amis belges qui nous écoutent depuis hier.
00:20:22Il y a beaucoup d'amis belges qui écoutent ces news.
00:20:24Je les comprends.
00:20:26Ils veulent s'informer, ils n'ont pas le choix en même temps.
00:20:29Vous savez que ce qu'a fait la télévision belge, c'est de ne pas diffuser en direct Donald Trump.
00:20:36Aucune télévision au monde ne l'a fait, sauf la Corée du Nord.
00:20:41Aucune télévision, vous entendez bien, ne l'a fait, sauf la Corée du Nord en direct.
00:20:46C'est le seul.
00:20:47C'est quand même fascinant.
00:20:49C'est dingue.
00:20:51C'est dingue.
00:20:52Ce qu'a fait la Belgique est dingue.
00:20:54Écoutons cette ministre des médias, Jacqueline Galland, qui était ce matin ou ces dernières heures sur la télévision publique belge.
00:21:02C'est vrai que j'ai été étonnée par rapport à cette diffusion en différé de la prestation de serment du président des Etats-Unis.
00:21:12Il n'y a pas que moi qui étais interpellée.
00:21:15J'ai écrit à la RTBF, j'ai d'ailleurs la lettre avec moi, pour demander la méthodologie qui avait été utilisée et sur quels critères juridiques ça reposait.
00:21:26Évidemment, je ne remets pas du tout en cause le cordon sanitaire.
00:21:29Vraiment, je suis opposée à tous les extrémismes, mais je pense que ça pose question.
00:21:34J'attends des réponses et j'espère avoir ces réponses très rapidement.
00:21:38Mais même elle, elle a tellement peur, la ministre Wallonne de la fonction publique, Jacqueline Galland, qu'elle dit je ne remets pas en cause.
00:21:45Mais si, il faut le remettre en cause justement, Madame.
00:21:47C'est incroyable, ce n'est pas une loi.
00:21:48C'est un accord tacite entre les médias et entre les partis politiques.
00:21:52Ce n'est jamais formulé.
00:21:53C'est un peu comme le cordon sanitaire qui existe en politique en France.
00:21:55Parce que là, on s'indigne d'un cordon sanitaire médiatique, mais il existe en politique en France.
00:21:59Le cordon sanitaire politique.
00:22:01Et ça a été validé.
00:22:03C'est différent, mais ça revient en même.
00:22:05Non, le Rassemblement national est invité, alors que là, le parti en Belgique n'est pas invité.
00:22:10Ils appliquent dans les médias ce que font les politiques français pendant les élections.
00:22:12Et le droit, parce qu'évidemment ça a été attaqué devant les tribunaux, cette décision de ne pas inviter.
00:22:19A chaque fois, les cours suprêmes en Belgique ont validé ce cordon sanitaire médiatique.
00:22:22Et c'est absolument scandaleux.
00:22:24Et qui ne s'applique pas à l'extrême gauche.
00:22:26Puisque la droite belge avait demandé que la même chose s'applique à l'extrême gauche.
00:22:29Ils ont dit non, non, non, parce que ce n'est pas des partis antidémocratiques qui ne professent pas la haine, etc.
00:22:32Et en attendant, ce qu'il se passe, c'est l'islamisation complète de la Belgique qui se fait petit à petit, progressivement.
00:22:38Alors pas la Flandre.
00:22:40La Wallonie.
00:22:42Écoutez, Georges, Louis Boucher, il est président du mouvement réformateur.
00:22:44Il était avec nous hier et Olivier Benetemoun l'a rencontré.
00:22:49Ça vient d'un état d'esprit qui est plus large.
00:22:52Au nom de la lutte contre les extrêmes, en l'occurrence l'extrême droite,
00:22:55parce que l'extrême gauche bénéficie d'une grande latitude en la matière,
00:22:59on estime qu'il y a une certaine police de la pensée qui peut s'exercer.
00:23:03Vous savez, en Belgique, quand vous sortez une idée qui est un peu différente du cadre,
00:23:07comme par exemple la limitation des allocations de chômage dans le temps,
00:23:11très vite, vous êtes traité d'extrémiste, d'extrême droite, populiste.
00:23:15Le débat sur le voile a aussi été un débat impossible,
00:23:18sur le port de signes convictionnels dans les administrations.
00:23:21Ça a été un débat impossible pendant des années sans être traité d'extrême droite.
00:23:25La question également sur l'immigration.
00:23:27J'ai un de mes prédécesseurs comme président du mouvement réformateur
00:23:30qui a dit que l'intégration en Belgique était un échec.
00:23:33Pour cela, il était à deux doigts de devoir démissionner.
00:23:37Ça a créé une polémique qui était colossale.
00:23:40Ça vient de quoi ?
00:23:41Ça vient d'une dominance de la gauche en Belgique francophone
00:23:44pendant de nombreuses décennies, plus de 50 ans.
00:23:47La gauche, au fur et à mesure, a mis les termes et conditions du débat
00:23:53pour éviter justement qu'on puisse venir contester
00:23:56ce qui apparaissait comme des évidences dans notre région
00:23:59mais qui sont des choses qui ne sont pas du tout acceptables
00:24:01comme les exemples que je viens de donner.
00:24:03Et je lis souvent les tweets de Génie Bastier.
00:24:05La laïcité, c'est une valeur d'extrême droite.
00:24:07La sécurité, c'est une valeur d'extrême droite.
00:24:09La transmission à l'école, c'est une valeur d'extrême droite.
00:24:11La liberté d'expression, c'est une valeur d'extrême droite.
00:24:13Va plus rester grand-chose à la gauche de l'héritage de la Troisième République.
00:24:16J'oubliais, la défense des écrivains en prison, c'est une valeur d'extrême droite.
00:24:20C'est ce que vous avez écrit il y a quelques heures.
00:24:22Voyons !
00:24:24Le carillon de repas.
00:24:26Et l'excellent Thauvin qui est là,
00:24:28hélas pour le dernier jour de la semaine parce que c'est vendredi
00:24:30et c'est toujours un chagrin.
00:24:32C'est pour moi que ce dernier passage d'antenne du vendredi
00:24:36parce que je sais qu'il va falloir que j'attende 48 heures pour vous revoir.
00:24:40C'est terrible pour moi aussi, c'est une souffrance.
00:24:42Pendant tout le week-end j'y pense.
00:24:44J'attends avec impatience 9h22 le lundi matin.
00:24:48D'autant qu'il est 9h24.
00:24:50On est en retard.
00:24:52Mais tout augmente.
00:24:54Merci Thomas.
00:24:56Merci beaucoup.
00:24:58Sur la TBF, j'ajoute juste qu'ils sont totalement à côté de la plaque du point de vue de la temporalité
00:25:02puisqu'ils instruisent un procès en racisme à Donald Trump
00:25:05au moment où précisément il fait un discours totalement antiraciste.
00:25:08Un discours universaliste où il dit qu'il veut construire une société colorblind.
00:25:12La pause, on sera avec Olivier Benkemoun qui est à Bruxelles,
00:25:15qui est allé enquêter, qui nous dira ce qui se passe.
00:25:17On verra également M. Piolle.
00:25:19Je vous en ai parlé tout à l'heure.
00:25:21Je pourrais vous lire les déclarations du président argentin à Davos
00:25:27qui a dit l'idéologie woke, la grande épidémie de notre époque,
00:25:31le féminisme, une demande de privilèges,
00:25:33l'égalité devant la loi, une mine d'or pour la bureaucratie, etc.
00:25:37Ça c'est Ravir Melehi, le président argentin.
00:25:39A tout de suite.
00:25:41Et, attendez, avant peut-être qu'on se dise au revoir,
00:25:43je crois que je salue notre ami Yoann Aouzaï qui doit du quitter.
00:25:45Je vous salue et je vous remercie grandement.
00:25:47A lundi.
00:25:49Merci Yoann.
00:25:539h32, on va être avec Somaya Labidi.
00:25:56C'est vrai que beaucoup de gens ont fait le rapprochement
00:25:58entre l'enlèvement de David Balland et l'enlèvement du baron Empin.
00:26:02C'était en 1978 et ils ont fait ce parallèle
00:26:06parce que c'est évidemment deux patrons
00:26:08et parce que le baron Empin avait eu à l'époque un doigt coupé.
00:26:12Il était resté, je crois, séquestré de nombreuses semaines, me semble-t-il.
00:26:17Et sa vie avait été complètement bouleversée
00:26:19et jamais il n'avait retrouvé la légèreté, sans doute,
00:26:22qui était la sienne avant cela.
00:26:24Somaya Labidi, Le Rappel d'été, bonjour.
00:26:28Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:30Il affiche une grande fermeté.
00:26:32Il n'y a pas de droit à la régularisation,
00:26:35pas de droit systématique, pas de droit automatique.
00:26:38Déclaration ce matin sur notre antenne de Bruno Retailleau.
00:26:41Le ministre de l'Intérieur qui précise
00:26:43qu'il veut passer de 5 à 7 ans de présence sur le territoire
00:26:46pour les demandes de régularisation.
00:26:49Le français Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie
00:26:52pour trafic de drogue, sera transféré en France le 4 février.
00:26:55Arrêté en 2005 en banlieue de Jakarta
00:26:58dans une usine où de la drogue avait été découverte.
00:27:01L'artisan soudeur venu de Metz s'est toujours défendu d'être un trafiquant.
00:27:05Et puis beaucoup de gens attendent ça depuis des années, des décennies.
00:27:09Tout sera révélé.
00:27:11Déclaration de Donald Trump au moment de signer le décret
00:27:14ordonnant la déclassification des archives du gouvernement américain
00:27:18sur les assassinats du président John Fitzgerald Kennedy en 1963,
00:27:22de son frère et ex-ministre de la Justice Robert Kennedy en 1968,
00:27:26ainsi que du leader des droits civiques Martin Luther King Jr. la même année.
00:27:32Merci beaucoup Soumaya.
00:27:34On va terminer le dossier RTBF avec Olivier Benkemoun
00:27:38qui est à Bruxelles et peut-être qui va nous donner une couleur,
00:27:42une atmosphère qu'il y a dans cette ville sur ce sujet.
00:27:45Et vous me disiez d'ailleurs que le reproche par exemple qu'on peut faire
00:27:50à Monsieur Georges-Louis Boucher, et c'est un thème,
00:27:54c'est qu'il s'exprime sur ses news.
00:27:57Par exemple c'est un thème pour les journalistes belges.
00:28:00C'est-à-dire que le média et le message sont peut-être confondus.
00:28:09Bonjour Pascal. Effectivement, ces news se trouvent en dehors du cordon sanitaire médiatique.
00:28:15Ça c'est étonnant. Alors effectivement, il y a à la fois cette polémique sur Donald Trump,
00:28:19mais effectivement le fait qu'un représentant politique élu
00:28:24qui ne se trouve pas dans le parti de la haine, le Vlamblock,
00:28:29s'exprime sur une chaîne comme ces news, c'est un sujet, c'est un vrai sujet.
00:28:33Mais ils n'ont pas de problème les MR là-dessus,
00:28:35que ce soit la ministre des médias, vous avez entendu, et d'autres,
00:28:39ils veulent bien nous parler, parce qu'en fait le problème en Belgique et la RTBF,
00:28:43c'est justement de ne pas aborder ces sujets, de ne pas aborder l'immigration,
00:28:46de ne pas aborder tous les sujets de société qui nous intéressent,
00:28:50même l'avortement, on ne peut pas en débattre.
00:28:52Donc le point Trump si vous voulez, cette question de Trump,
00:28:58c'est que ça a ouvert la boîte de Pandore de la liberté d'expression sur les médias belges.
00:29:04Et ce que disait la ministre des médias, qui est très intéressante ce matin,
00:29:08c'est qu'effectivement elle ne veut pas remettre en cause le cordon sanitaire politique et médiatique,
00:29:14mais elle veut savoir qui est ce on qui prend des décisions,
00:29:17qui est ce on qui décide qui est d'extrême droite,
00:29:20qui est ce on qui ne condamne pas les propos d'extrême gauche également.
00:29:25Et c'est ça qui est intéressant me semble-t-il.
00:29:27Eh bien merci beaucoup Olivier Benkemon,
00:29:29et on vous écoutera évidemment cette journée puisque vous êtes à Bruxelles
00:29:31pour enquêter précisément sur l'atmosphère qu'il y a dans la capitale belge.
00:29:36Autre sujet du jour qui est quand même assez extraordinaire,
00:29:39c'est cet influenceur qui a interpellé Emmanuel Macron.
00:29:43Vraiment ?
00:29:45Il y a un degré d'amateurisme aussi.
00:29:47Qu'est-ce que fait l'Elysée ?
00:29:49Là pour le coup le président de la République il n'y peut rien.
00:29:51Mais en même temps il doit se dire...
00:29:53Il n'est pas obligé d'aller sur un sujet...
00:29:55Il n'y peut rien, c'est-à-dire qu'il y a un moment tu ne peux pas tout vérifier quand même.
00:30:00Tu ne vas pas vérifier le compte...
00:30:02Il demande à ce que ce soit vérifié, c'est à lui de demander.
00:30:04J'imagine, mais tu n'as pas besoin de c'est implicite.
00:30:06Tu ne demandes pas quand tu es président de la République à tes collaborateurs
00:30:10de vérifier la proposition qu'ils te demandent.
00:30:14Tu n'es pas quand même à un certain niveau.
00:30:17Je ne sais pas qui lui a proposé...
00:30:19Moi je ne sais pas, mais celui qui lui a proposé...
00:30:21On va fixer sur le profil de l'interlocuteur, mais sur le sujet il y a quand même...
00:30:23Alors je voudrais qu'on voit le sujet.
00:30:25D'abord qu'on voit le sujet parce que les gens ne savent pas forcément de quoi on parle.
00:30:28Emmanuel Macron a répondu sur TikTok à S4in, je ne sais pas comment dire,
00:30:32qui se plaint d'une amende pour avoir payé le péage avec son téléphone.
00:30:36Il se trouve que cet homme a été condamné sur ses contenus régulièrement
00:30:41et qu'il a des propos qui ne sont pas acceptables.
00:30:45Et le président de la République lui répond.
00:30:47Donc voyez le sujet de Barbara Carmona Durand.
00:30:51Il souhaitait faire entendre son mécontentement, ça n'a pas manqué,
00:30:54après avoir dénoncé ceci sur les réseaux sociaux.
00:30:57Je me mangeais 90 euros d'amende et 3 points sur le permis
00:31:00parce que j'ai payé avec mon téléphone en Apple Pay au péage.
00:31:02Le président lui-même prend le dossier en charge.
00:31:05Bonjour, je viens de vous voir.
00:31:07Donc j'ai passé le dossier au ministre de l'Intérieur et on va collectivement régler ça.
00:31:13Seulement, Emmanuel Macron savait-il qui était cet influenceur ?
00:31:17Le jeune homme qui se déclare musulman publie régulièrement des vidéos sur la plateforme TikTok,
00:31:22suivi par plus de 250 000 personnes.
00:31:25Il dénonce généralement des attitudes ou des pratiques qu'il juge illicites dans la religion musulmane.
00:31:30Hier, il y a Karim qui était en concert sur Paris.
00:31:32Désolé, je ne vois aucune différence avec l'enfer.
00:31:34Le pire du pire, c'est qu'il y a des musulmans qui sont là, je le sais, c'est sûr et certain.
00:31:37Achik, s'il vous plaît, les musulmans, en 2025, commencez à quitter les concerts.
00:31:40Baissez maintenant le Ramadan !
00:31:41Celui-ci condamne également certains comportements des femmes
00:31:44qui, selon lui, doivent porter le voile et se tenir éloigné des hommes.
00:31:48Je pense que tout le monde est d'accord avec ça.
00:31:50Personne n'a envie que sa femme ait des amis garçons.
00:31:52Si la femme dont vous avez envie de marier a un de ces trois critères,
00:31:55je vous conseille de fuir et de lui mettre une balayette au passage.
00:31:58Plus étonnant encore, le TikToker avait déjà par le passé critiqué le président.
00:32:03Et toi, tu penses qu'il y a un nain qui est marié avec sa prof de français,
00:32:05qui dirige un pays qui fait la taille d'une chips, qui va venir modifier l'islam ?
00:32:09Pour l'heure, l'Elysée n'a toujours pas réagi.
00:32:12Monsieur le Président de la République,
00:32:16je vous ai invité, nous vous avons invité des dizaines et des centaines de fois depuis 2017.
00:32:22Vous n'êtes jamais venu sur le plateau de CNews depuis que vous êtes président de la République.
00:32:26Jamais.
00:32:27Et vous répondez à un TikToker qui dit des choses horribles.
00:32:32Mais qu'est-ce que nous avons fait pour que vous ne veniez pas sur notre plateau ?
00:32:36Je pose la question au président de la République.
00:32:39C'est sidérant quand même.
00:32:41Moi je l'ai croisé comme tous les journalistes, comme Sonia, comme Laurence.
00:32:44On l'a tous croisé depuis des années.
00:32:47D'ailleurs, c'est toujours très agréable d'échanger avec le président de la République.
00:32:51Il est courtois, il est sympathique, il est agréable.
00:32:54Mais il n'est jamais venu une fois sur notre plateau.
00:32:57Il est allé sur les autres médias.
00:32:59Ça ne vous a pas échappé.
00:33:01Il est allé partout.
00:33:03Et il répond à un TikToker qui dit n'importe quoi.
00:33:07Plus que n'importe quoi.
00:33:09Et plus que n'importe quoi.
00:33:12Emmanuel Macron avait promis en arrivant à l'Elysée que sa parole serait rare.
00:33:15Alors qu'est-ce que ce serait sinon ?
00:33:17Et je note par ailleurs qu'il est le président de la République sous la cinquième.
00:33:20Il est censé être la clé de voûte des institutions encore plus dans une période de cohabitation.
00:33:23Là, en l'espèce, il n'est pas forcément responsable.
00:33:26Il ne devrait pas aller parler des modalités de paiement au péage.
00:33:29Ça rabaisse la fonction présidentielle.
00:33:31Ça met les limites de l'hypercommunication et du désir de faire jeune à tout prix.
00:33:34Je ne comprends pas.
00:33:36Là, je suis d'accord avec vous.
00:33:38En plus, c'est de la mauvaise com.
00:33:40Moi, ça me dépasse.
00:33:42Mais parce qu'ils sont déconnectés.
00:33:44Je suis désolé de vous le dire.
00:33:46C'est ça, la déconnexion.
00:33:48C'est exactement ça.
00:33:50Je veux parler à tout le monde.
00:33:52Je veux parler à des gens qui font des roulades dans le palais de l'Elysée.
00:33:54Rachel Kadd.
00:33:56On n'arrête pas d'alerter sur TikTok.
00:33:58On n'arrête pas d'alerter.
00:34:00C'est un véritable problème.
00:34:02Je trouve en creux que c'est aussi une bonne leçon.
00:34:04C'est-à-dire que les gens qui ont des pseudos.
00:34:06Ces pseudos où ils racontent absolument n'importe quoi.
00:34:08Où ils mettent en danger nos jeunes.
00:34:10On parle avec des gens sur TikTok.
00:34:12Il y a une probabilité assez forte.
00:34:14Pour que ce soit des personnes un peu malveillantes.
00:34:16Je le dis toujours.
00:34:18Quand je croise le Président de la République.
00:34:20Je n'ai pas envie de l'interroger en tête à tête.
00:34:22J'ai envie qu'il vienne presque déboté un matin.
00:34:24Qu'il s'installe ici.
00:34:26Et que nous lui parlions.
00:34:28Comme les gens lui parlent.
00:34:30Bien sûr.
00:34:32Mais malheureusement, il y a des conseillers aussi.
00:34:34C'est fou.
00:34:36Il y a un conseiller en communication.
00:34:38Que vous connaissez bien.
00:34:40C'est qui ?
00:34:42Bruno Roger Petit.
00:34:44Ce n'est pas le conseiller en communication.
00:34:46C'est le conseiller mémoire.
00:34:48Honnêtement, je pense.
00:34:50Je connais un peu Bruno Roger Petit.
00:34:52Je n'imagine pas que ce soit lui qui lui ait conseillé ça.
00:34:54Je ne pense pas qu'il est sur cette ligne.
00:34:56Maintenant, je peux là aussi me tromper.
00:34:58C'est peut-être lui tout seul.
00:35:00Qui a vu ça.
00:35:02Je ne pense pas non plus.
00:35:04Je pense qu'il va venir cette année.
00:35:06Mais il faut qu'il vienne dans les conditions que nous disons.
00:35:08Il a davantage de temps libre en ce moment.
00:35:10Il faut qu'il se dépêche.
00:35:12Faut voir un compte sur TikTok.
00:35:14Je vous assure.
00:35:16En fait, ça me fait de la peine.
00:35:18Vraiment, ça me fait de la peine pour lui.
00:35:20Franchement, il est dévalorisé.
00:35:22Vous vous rendez compte ?
00:35:24Tu parles à quelqu'un qui ne respecte pas la France.
00:35:26Qui ne respecte pas les mœurs.
00:35:28Qui ne respecte pas notre histoire.
00:35:30Et le président de la République lui répond.
00:35:32Et il lui répond.
00:35:34Et il lui répond pour de mauvaises raisons.
00:35:36C'est-à-dire que je ne suis même pas sûr
00:35:38si ce monsieur n'était pas celui qu'il est.
00:35:40Si c'était quelqu'un d'autre
00:35:42qui l'avait interpellé au PA.
00:35:44Je ne suis même pas sûr
00:35:46s'il lui aurait répondu.
00:35:48Donc, tout ça est consternant.
00:35:50Je ne sais pas s'il y a une rationalité derrière.
00:35:52Oui, je trouve que c'est consternant.
00:35:54En fait, c'est un mélange de consternation.
00:35:56Moi, je l'appelle pour la France, surtout.
00:35:58C'est l'institution
00:36:00Oui, mais je ne vais pas vous faire le coup
00:36:02de j'ai mal à la France.
00:36:04Mais bon.
00:36:06Le green.
00:36:08Non, mais je ne vais pas vous faire ça.
00:36:10Parce qu'il est un gauchiste.
00:36:12Vous avez vu M. Piolle,
00:36:14Modus Vivendi avec...
00:36:16Ça c'est extraordinaire, M. Piolle,
00:36:18le maire de Grenoble.
00:36:20Modus Vivendi avec les dealers.
00:36:22Je vous assure, il y a des séquences,
00:36:24on pourrait imaginer que c'est des parodies,
00:36:26entre l'ARTBF et M. Piolle
00:36:29En tout cas, il faut trouver
00:36:31un Modus Vivendi avec les dealers.
00:36:33Et nous voyons que c'est de plus en plus difficile.
00:36:35Parce que les dealers
00:36:37sont maintenant des multinationales organisées
00:36:39qui exploitent
00:36:41des personnes qui sont là
00:36:43vraiment de plus en plus jeunes
00:36:45et de plus en plus paumées.
00:36:47J'ai vu l'évolution, même sur mes 10 ans de mandat.
00:36:49J'allais partout,
00:36:51je discutais avec tout le monde.
00:36:53Maintenant, je vais partout.
00:36:55Le dialogue peut être plus compliqué à certains points
00:36:57parce que les gens sont plus jeunes, sont plus fracassés.
00:36:59Et donc, il y a aussi plus de rotation.
00:37:01C'est vraiment une exploitation
00:37:03multinationale
00:37:05de la pauvreté
00:37:07et d'un mal-être
00:37:09de la société.
00:37:11Allons vers un référendum.
00:37:13Le président de la République peut s'en saisir.
00:37:15Ça fera un débat public de hauteur
00:37:17plutôt qu'on laisse faire
00:37:19les choses comme ça, ce qui est quand même
00:37:21atterrant en matière de débat public
00:37:23et en matière de santé publique,
00:37:25et en matière de tout,
00:37:27d'usage de nos forces de police.
00:37:29Vous avez dit tout à l'heure
00:37:31que c'était de l'idéologie.
00:37:33Je ne suis même pas sûre.
00:37:35L'idéologie, c'est de vouloir changer la réalité
00:37:37parce qu'on a une espèce d'idéal.
00:37:39Lui, ce n'est même pas une abdication,
00:37:41c'est un défaitisme.
00:37:43C'est-à-dire de dire que la réalité,
00:37:45on l'accepte telle qu'elle est,
00:37:47on ne veut pas la changer.
00:37:49Mais l'idéologie, c'est qu'il ne veut pas
00:37:51sanctionner.
00:37:53L'alternance, le fait qu'il y ait des décisions,
00:37:55qu'on soit d'accord ou pas, mais des décisions radicales.
00:37:59Trump a déclaré comme terroriste
00:38:01les cartels de drogue.
00:38:03Il a une politique extrêmement volontariste.
00:38:05Il y a une sorte d'abdication face au réel,
00:38:07mais en fait, légalisons la drogue,
00:38:09vivons avec les dealers.
00:38:11En fait, cette proposition d'Éric Piolle
00:38:13est du même niveau que celle de Sébastien Delogu
00:38:15quand il propose que l'État salarie les dealers.
00:38:17C'est du même niveau.
00:38:19Je rappelle au maire de Grenoble
00:38:21que ça ne permet pas ce genre de référendum-là.
00:38:23Ce qui est dingue
00:38:25par rapport à la RTBF et Piolle,
00:38:27c'est que là, en l'occurrence,
00:38:29on a un élu qui veut un modus vivendi.
00:38:31Ça veut dire
00:38:33une négociation,
00:38:35avec les narcotrafics.
00:38:37Et ça, c'est pas en différé, par contre.
00:38:39C'est normal, c'est instantané.
00:38:43Pour moi, c'est de l'idéologie, Eugénie.
00:38:45Mais il me semble que c'est de l'idéologie.
00:38:49La consommation de cannabis
00:38:51chez les jeunes a augmenté de 72% en 7 ans
00:38:53avec des dégâts irréversibles.
00:38:55Mais c'est l'idéologie !
00:38:57C'est le principe.
00:38:59Les drames vont survenir et il viendra blâmer le manque de moyens.
00:39:01Bon, deux choses.
00:39:03Il y a beaucoup de réactions sur ce qu'on dit depuis ce matin.
00:39:05D'abord, il y a Patrick May que je salue
00:39:07avec ce pari-match qui me dit
00:39:09que le baron a emprunt 63 jours de séquestration
00:39:11dans des conditions effroyables.
00:39:13Il m'a envoyé une photo à l'époque.
00:39:15Et puis, effectivement,
00:39:17beaucoup de gens réagissent à ce que j'ai dit.
00:39:19J'ai dit que le Président de la République n'était pas responsable.
00:39:21Parce que je cherche toujours, de temps en temps en tout cas,
00:39:23et quelqu'un me dit
00:39:25il n'est pas responsable, mais tu plaisantes !
00:39:27Qui parle ? Lui ou pas ?
00:39:29Me dit
00:39:31l'interlocuteur qui suit
00:39:33ou une interlocutrice qui suit notre émission.
00:39:35Donc, voilà.
00:39:37Mais Monsieur le Président de la République,
00:39:39écoutez, on oublie tout et il vient.
00:39:41Et là, on pardonne.
00:39:43Pardonne ça !
00:39:45Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:39:47Le Green Deal, c'est passionnant.
00:39:49C'est passionnant parce que j'ai écouté ce matin
00:39:51Vincent Trémolet de Villers,
00:39:53l'excellent éditeur
00:39:55du Figaro, qui était
00:39:57également sur Europe 1.
00:39:59On a fait encore n'importe quoi.
00:40:01C'est-à-dire que Jordan Bardella, d'ailleurs,
00:40:03a demandé la sortie du Green Deal européen.
00:40:05C'est un truc qui date de 2019.
00:40:07Donald Tusk,
00:40:09qui est le Premier ministre polonais,
00:40:11a dit qu'il fallait en sortir.
00:40:13On est en train de fermer.
00:40:15Sur tous ces sujets-là,
00:40:17au nom de réchauffement climatique,
00:40:19en fait, on se suicide.
00:40:21On se suicide au nom de l'idéologie, toujours la même chose.
00:40:23Alors, écoutez Vincent Trémolet,
00:40:25parce que c'est là quand même qu'il y a des responsabilités.
00:40:27Ceux qui nous gouvernent
00:40:29font n'importe quoi.
00:40:31Le Green Deal, c'est n'importe quoi. Il faut avoir le courage
00:40:33de le dire. C'est n'importe quoi,
00:40:35avec des conséquences pour les Français dramatiques.
00:40:37Écoutez Vincent Trémolet.
00:40:39Je vous rappelle, Dimitri, qu'après la crise
00:40:41de 2008, le PIB de l'Union européenne
00:40:43était équivalent à celui des Etats-Unis.
00:40:45Aujourd'hui, il y a
00:40:4780% d'écart.
00:40:49Et tout cela avant Trump 2.
00:40:51Et tout cela avant les conséquences
00:40:53de certaines mesures du Green Deal.
00:40:55Mesures qui vont détruire l'industrie automobile,
00:40:57dévaluer des dizaines
00:40:59de millions de logements, décourager
00:41:01par les excès de normes les initiatives
00:41:03économiques, achever nos agriculteurs,
00:41:05donc appauvrir
00:41:07gravement tout le monde.
00:41:09Aux citoyens européens, on dit que sa voiture pollue,
00:41:11que sa maison pollue,
00:41:13que son assiette pollue, que son entreprise pollue.
00:41:15Le sous-texte, c'est peut-être
00:41:17que sa présence pollue. Ce plan
00:41:19vert n'est pas écologiste, il est nihiliste.
00:41:21En fait, la vie humaine pollue.
00:41:23Que ses enfants polluent.
00:41:25La vie humaine pollue.
00:41:27Mais comment peut-on faire des
00:41:29bêtises pareilles ? Parce que ça,
00:41:31ce qui se passe là, ça va être très compliqué à revenir
00:41:33en arrière. L'industrie
00:41:35automobile, elle est par terre
00:41:37avec des bêtises pareilles.
00:41:39Le pacte vert européen étant lui-même effarant,
00:41:41mais le pire, c'est que la France est le pays européen qui surtranspose
00:41:43le plus les directives en matière écologique.
00:41:45Et vous parliez du suicide par rapport aux Etats-Unis.
00:41:47En effet, la croissance potentielle aux Etats-Unis
00:41:49depuis 2019, elle a augmenté de 19%.
00:41:51Elle a baissé de 4% en Europe.
00:41:53Trump met 500 milliards dans l'IA.
00:41:55Nous, pendant ce temps-là, on interdit aux pêcheurs de pêcher
00:41:57dans le golfe de Gascogne. Il y a un problème,
00:41:59il ne faudra pas s'étonner de sortir de l'histoire demain.
00:42:01Vous avez raison de parler de suicide.
00:42:03Le suicide français, c'était un livre d'Éric Zemmour.
00:42:05Oui, je m'en rappelle très bien.
00:42:07Je pense que
00:42:09c'est un côté très anxiogène
00:42:11pour les jeunes, notamment les jeunes couples, qui ne veulent plus faire
00:42:13d'enfants et ça a des conséquences sur la natalité.
00:42:15Tout ça est lié. Il y a une espèce de suicide
00:42:17collectif.
00:42:19Je suis favorable à des politiques écologiques,
00:42:21mais on ne peut pas les faire tout seuls. C'est impossible.
00:42:23On est déjà le continent le plus vert.
00:42:25La France est déjà 1% des émissions
00:42:27mondiales.
00:42:29On ne peut pas tout seuls faire de l'écologie
00:42:31pendant que les Etats-Unis
00:42:33se mettent à fourrer, que la Chine
00:42:35ouvre des usines à charbon.
00:42:37C'est absolument intenable.
00:42:39La première chose à faire pour lutter
00:42:41contre le réchauffement climatique, c'est de relocaliser.
00:42:43C'est ce qu'est en train de faire Donald Trump aux Etats-Unis
00:42:45puisqu'il remet la production aux Etats-Unis.
00:42:47Ce qui pollue énormément, c'est de délocaliser
00:42:49les usines en Chine.
00:42:51On fait venir énormément de nos marchandises de l'autre bout du monde.
00:42:53Le paradoxe,
00:42:55c'est pour
00:42:57les générations futures.
00:42:59Sauf que là, en l'occurrence, ça va complètement à rebours
00:43:01des générations futures.
00:43:03Est-ce que vous voulez une petite image un peu plus joyeuse,
00:43:05un peu plus légère, avant la dernière partie
00:43:07de cette émission ?
00:43:09On recevra notre ami Jacques Vendreau, qui a rendu hommage
00:43:11à Marius Tresor
00:43:13pour ses 75 ans.
00:43:15Wenbi,
00:43:17hier soir. Est-ce que vous avez regardé sur
00:43:19Canal+, le match de San Antonio ?
00:43:21On peut voir quelques
00:43:23baskets,
00:43:25une panier.
00:43:27Regardez, il y avait Tony Barker
00:43:29qui était là, que vous voyez.
00:43:31Vous reconnaissez François Civil,
00:43:33merveilleux comédien
00:43:35qui est dans
00:43:37Les Trois Mousquetaires, notamment.
00:43:39Et vraiment,
00:43:41qui a été dans
00:43:43Bachnor. Vraiment, c'est un des comédiens.
00:43:45Et puis, regardez,
00:43:47Juan Mariana, hop là !
00:43:492m22. Je rappelle qu'il fait du
00:43:5156 ou 57,
00:43:53je crois.
00:43:55Et ça fait
00:43:5737 cm, ses chaussures.
00:43:59Regardez ça.
00:44:01C'est magnifique.
00:44:05Rachel, c'est un sport
00:44:07que vous connaissez bien, le basket.
00:44:09Je peux dire les choses.
00:44:11Vous avez été longtemps mariée avec un basketeur
00:44:13professionnel, que vous accompagnez
00:44:15dans toutes les villes de France. Vous étiez femme de joueur.
00:44:17C'est pas un métier facile,
00:44:19femme de joueur.
00:44:21Oui, j'étais à Cholet Basket,
00:44:23puis ensuite
00:44:25à l'étendard de Brest,
00:44:27Toulon. J'ai une pensée
00:44:29pour lui, Olivier Belloni,
00:44:31qui était un grand joueur.
00:44:33Et qui aujourd'hui...
00:44:35est retourné en Guyane.
00:44:37Et votre fils est dans le basket également, je crois.
00:44:39Il est coach.
00:44:41C'est vrai que c'est un beau sport
00:44:43et puis c'est un sport féminin aussi,
00:44:45où il y a des jeunes femmes qui jouent
00:44:47remarquablement bien au basket.
00:44:49On peut être mariée de joueuse aussi.
00:44:51On peut être mariée de joueuse.
00:44:53On peut être mariée de joueuse
00:44:55ou mariée d'ex-joueuse.
00:44:57C'est quelque chose qui peut effectivement
00:44:59exister, et des gens de grande qualité.
00:45:01Jouer à Limoges
00:45:03ou des clubs prestigieux, bien évidemment.
00:45:05Bon, on marque une pause
00:45:07et nous revenons.
00:45:09On revient notamment avec les lettres
00:45:11qu'a tari de Gilles Martin-Chauffier.
00:45:13Ils sont fous,
00:45:15ces Français.
00:45:17Il écrit régulièrement des très beaux livres,
00:45:19Gilles Martin-Chauffier.
00:45:21On le reçoit pour cela.
00:45:23Il a longtemps été à Match.
00:45:25Donc ce sera un plaisir d'échanger avec lui.
00:45:27Jacques Vendredi sera là aussi.
00:45:29On a quelques actualités encore à développer.
00:45:31A tout de suite.
00:45:35C'est la dernière partie de l'émission
00:45:37et c'est la dernière partie...
00:45:39S'il vous plaît.
00:45:41Bonjour.
00:45:43On est à l'antenne.
00:45:45C'est la dernière partie de l'émission, la dernière partie de la semaine.
00:45:47Notre ami Jacques Vendredi est là.
00:45:49D'habitude, on le voit quelque part, mais il était à la Guadeloupe.
00:45:51Vous avez fait l'aller-retour.
00:45:53D'ailleurs, Marine Lançon y est toujours.
00:45:55On n'a pas de nouvelles.
00:45:57J'ai eu des nouvelles de Marine Lançon.
00:45:59Arrêtez de dire des bêtises.
00:46:01Vous nous direz tout à l'heure comment vous avez vécu ce moment.
00:46:03Les 75 ans de votre ami Marius Trésor.
00:46:05Et puis, on reçoit, je le disais,
00:46:07Gilles Martin-Chauffier.
00:46:09Les lettres qu'a tari.
00:46:11Alors, il y avait...
00:46:13Il y avait des personnes de Montesquieu.
00:46:15Des personnes qui racontaient
00:46:17ce qu'était la France
00:46:19à leur seigneur.
00:46:21Et vous, c'est ce principe-là.
00:46:23Alors, c'est très rigolo, parce que
00:46:25c'est des Qataris qui viennent en France
00:46:27et qui racontent à leur seigneur.
00:46:29D'ailleurs, c'est assez drôle.
00:46:31Je vais vous dire un premier passage.
00:46:33La manière dont vous mettez ça en scène.
00:46:35Driss, mon émir, mon khaïd,
00:46:37mon calife, mon sultan, mon pacha, mon vizir,
00:46:39n'oublie pas d'emporter le mot
00:46:41républicain dans tes bagages
00:46:43si tu viens à Paris. Les Français ne s'en séparent
00:46:45jamais à croire qu'ils le glissent
00:46:47dans la poche avec leurs clés.
00:46:49La tradition républicaine,
00:46:51l'alternative républicaine,
00:46:53l'Etat républicain, le pouvoir républicain,
00:46:55l'arc républicain.
00:46:57Mais c'est drôle ce que vous dites.
00:46:59Mais c'est drôle, parce qu'on est
00:47:01à peu près de la même génération. Dans les années
00:47:0370, personne ne nous parlait de ça.
00:47:05Les valeurs de la République,
00:47:07je n'ai jamais entendu parler
00:47:09de ça à l'école dans les années 70.
00:47:11Vrai ou faux ?
00:47:13C'est le mot qu'on a trouvé parce qu'on n'osait
00:47:15plus prononcer le mot France.
00:47:17Comme le mot France
00:47:19et le patriotisme étaient devenus
00:47:21une valeur complètement ringarde,
00:47:23rétrograde, que l'esprit mai 68
00:47:25avait banni,
00:47:27il y avait quand même des gens qui avaient envie
00:47:29d'y dire qu'ils aimaient notre système.
00:47:31Et donc ils ont sorti le mot République
00:47:33parce que là, on n'avait pas l'air d'être
00:47:35un fasciste si on disait qu'on aimait la République
00:47:37pour dire qu'on aimait la France.
00:47:39Mais c'est complètement...
00:47:41Mais vous êtes d'accord, vous confirmez, parce que quand je dis ça,
00:47:43j'ai l'impression de...
00:47:45Les valeurs de la République, ce mot-là
00:47:47n'existe pas dans les années 70.
00:47:49Personne, vous ne le retrouverez
00:47:51dans la bouche de personne.
00:47:53On le trouve dans les années 1905.
00:47:55D'ailleurs, c'est assez drôle, parce qu'on le trouve dans les années 1905.
00:47:57La République revient sans arrêt,
00:47:59et c'est aussi le même moment où il y a
00:48:01un véritable conflit avec la religion.
00:48:03Somaya Labidi est là, à 10h01,
00:48:05qui nous rappelle les titres.
00:48:09Après l'angoisse,
00:48:11c'est le soulagement.
00:48:13David Balland, cofondateur de la société Ledger,
00:48:15libérée par le GIGN après avoir été séquestrée.
00:48:17L'homme d'affaires avait disparu
00:48:19ce mardi à Vireson dans le Cher,
00:48:21enlevé avec sa femme par un commando violent
00:48:23qui réclamait depuis une forte rançon
00:48:25à leurs proches et associés.
00:48:27Elle sort du silence
00:48:29et réclame des explications.
00:48:31La ministre des Médias en Fédération Vallonie-Bruxelles,
00:48:33Jacqueline Galland, a annoncé son intention
00:48:35d'interpeller la RTBF
00:48:37après sa décision
00:48:39de différer de deux minutes
00:48:41la retransmission de l'investiture
00:48:43du nouveau président des Etats-Unis,
00:48:45Donald Trump, ce lundi.
00:48:47Les Etats-Unis poursuivent leur offensive
00:48:49contre l'immigration illégale.
00:48:51538 migrants clandestins
00:48:53ont été arrêtés et des centaines
00:48:55ont été expulsés lors d'une opération
00:48:57de masse menée quelques jours
00:48:59après le début de la présidence de Donald Trump.
00:49:01Une annonce de la porte-parole de la Maison-Blanche
00:49:03dans un message posté sur Ilesse.
00:49:05Merci beaucoup Somaya.
00:49:07Dans l'actualité ce matin, Bruno Retailleau,
00:49:09le ministre de l'Intérieur, était chez Sonia Mabrouk.
00:49:11Je vous propose d'écouter ce qu'il a dit sur l'immigration.
00:49:13Les préfets l'ont reçu
00:49:15hier soir et est-elle applicable
00:49:17dès aujourd'hui ?
00:49:19Elle s'appuie sur des lois
00:49:21qui ont été votées, notamment la dernière,
00:49:23c'était en janvier 2024.
00:49:25L'objectif, je le dis, pour répondre
00:49:27à l'aspiration des Français, c'est de diminuer
00:49:29l'immigration, de lutter contre l'immigration
00:49:31notamment illégale,
00:49:33puisque des clandestins c'est bien
00:49:35l'immigration illégale, et de ne pas
00:49:37régulariser à tour de bras.
00:49:39Parce que si on veut diminuer cette immigration,
00:49:41notamment illégale, il faut
00:49:43ne pas régulariser
00:49:45de façon trop quantitative.
00:49:47Ça c'est très intéressant. On pourrait imaginer
00:49:49qu'aucun homme politique ne l'a
00:49:51dit, et ça serait un signal formidable
00:49:53pour lutter contre l'immigration,
00:49:55de dire plus aucune régularisation
00:49:57sur le sol de France.
00:49:59Et écoutez ce qu'il dit sur le droit
00:50:01à la régularisation.
00:50:03Il n'y a pas de
00:50:05droit à la régularisation.
00:50:07On peut, un préfet, et c'est à sa
00:50:09main, sur des critères qui ont été
00:50:11strictement resserrés,
00:50:13être souverain.
00:50:15C'est le droit de l'État souverain d'ailleurs,
00:50:17d'admettre ou de ne pas admettre sur son sol
00:50:19qui il souhaite admettre ou non.
00:50:21Mais je l'ai rappelé qu'il n'y avait pas
00:50:23de droit systématique, de droit automatique,
00:50:25de droit opposable à la
00:50:27régularisation.
00:50:29Régulariser c'est quand même une prime à la
00:50:31clandestinité, que vous le vouliez ou non.
00:50:33Même un employeur recrute
00:50:35un immigré
00:50:37en situation irrégulière,
00:50:39c'est aussi un délit, il faut le rappeler.
00:50:41C'est le travail clandestin.
00:50:43On ne comprend pas d'ailleurs que
00:50:45certains soutiennent cette régularisation.
00:50:47Là il y a une restriction puisqu'on passe de 5
00:50:49à 7 ans, mais on conserve un petit peu
00:50:51quand même le principe dans les métiers en tension.
00:50:53Maintenant je pense
00:50:55qu'il fallait en finir avec la circulaire valse,
00:50:57c'était 30 000 régularisations par an quand même,
00:50:59et en revenir à des
00:51:01critères beaucoup plus rigoureux.
00:51:03Là on devrait passer à 20 000 régularisations,
00:51:05donc ça va dans le bon sens.
00:51:07Bruno Retailleux aura un discours qui est courageux,
00:51:09il fait du mieux qu'il peut dans le périmètre qui est le sien.
00:51:11Maintenant ça changerait en grands
00:51:13équilibres migratoires, il y a besoin de
00:51:15la valse de l'Elysée pour détricoter les accords bilatéraux
00:51:17qui nous lient, il y a besoin du cas d'Orsay
00:51:19pour une politique beaucoup plus offensive vis-à-vis des
00:51:21pays qui refusent de délivrer l'Elysée passé consulaire,
00:51:23il y aura besoin de l'Assemblée avec une vraie majorité
00:51:25pour voter une nouvelle loi immigration, et surtout
00:51:27il y aura besoin du peuple pour réviser la Constitution.
00:51:29Tant qu'on n'aura pas ça, on n'aura pas une vraie politique migration.
00:51:31Et je voulais vous faire écouter également le dernier
00:51:33passage de Bruno Retailleux, je le dis pour
00:51:35Audrey Bertheau, c'est le passage
00:51:37sur l'aide médicale
00:51:39d'État.
00:51:43Moi mon objectif c'est faire en sorte que
00:51:45en France, on soit dans la moyenne
00:51:47des pays européens. Or en France, il faut que
00:51:49les Français le sachent, l'AME, l'aide médicale
00:51:51d'État, plus le titre
00:51:53qui nous permet de donner
00:51:55à des étrangers malades un titre étranger
00:51:57malade, c'est unique au monde.
00:51:59Moi je voudrais qu'on ne fasse pas moins bien
00:52:01que les autres, mais qu'on ne fasse pas mieux parce qu'alors
00:52:03on crée des appels d'aide. L'AME ne dépend pas
00:52:05d'ailleurs, strictement
00:52:07parler de PLFSS, de loi
00:52:09de financement de la sécurité sociale, mais du
00:52:11budget. Les sénateurs d'ailleurs
00:52:13ont commencé à encadrer cette AME,
00:52:15et je pense que ça va dans le bon sens.
00:52:17C'est ce que je demande pour ne pas créer
00:52:19d'appel d'aide.
00:52:21Ce mot appel d'aide, il est vraiment important,
00:52:23et c'est toujours la même chose. On est le seul
00:52:25pays au monde à
00:52:27avoir cela.
00:52:29Ça ne coûte plus d'un milliard.
00:52:31Le budget de l'AME, c'est plus d'un milliard.
00:52:35Ce qui est extravagant, c'est qu'on se demande
00:52:37pourquoi ils sont tellement attachés
00:52:39à ces régularisations, à ces aides médicales.
00:52:41Si vous consultez les Français,
00:52:43l'écrasante majorité des Français n'en veulent plus.
00:52:45Et ce qui est étonnant, c'est que
00:52:47l'écrasante majorité des musulmans français
00:52:49n'en veulent plus. Vous savez la vieille formule
00:52:51américaine qui dit « behind me lock the door ».
00:52:53Les gens disent
00:52:55le système à peu près maintenant fonctionne.
00:52:57Et vous savez pourquoi ?
00:52:59Pourquoi ça ? Parce que vous avez une influence
00:53:01d'une pensée humaniste
00:53:03qui pense à gauche depuis 40 ans
00:53:05et que les gens ont la trouille.
00:53:07Qui ne représente plus grand monde.
00:53:09Mais si, elle représente. Mais Gilles,
00:53:11elle représente dans l'espace médiatique
00:53:1390% du courant.
00:53:15Dans le résultat des élections.
00:53:17Non, mais je suis d'accord avec vous,
00:53:19mais ils ne veulent pas de mauvais papiers dans Télérama.
00:53:21Tant que vous n'aurez pas compris ça,
00:53:23ils ne veulent pas de mauvais papiers dans France Inter.
00:53:25C'est ça la clé.
00:53:27Ils ont la trouille.
00:53:29Quand est-ce que vous allez...
00:53:31C'est l'espace médiatique.
00:53:33Vendre moins en moins aussi.
00:53:35Il faut voir aussi.
00:53:37Demain soir, il y aura l'émission de notre
00:53:39amie excellente consoeur Léa Salamé.
00:53:41Et vous aurez tout le camp du bien
00:53:43qui sera là autour d'elle.
00:53:45Et qui dira, c'est une honte d'enlever l'AME.
00:53:47Franchement, les pauvres gens qui arrivent, etc.
00:53:49Ils s'achètent des brevets
00:53:51de bonne conscience.
00:53:53Ils ne veulent pas.
00:53:55C'est l'espace médiatique français.
00:53:57C'est ça le problème.
00:53:59Vous avez parfaitement raison. Tu passes le périphérique,
00:54:01personne ne pense comme ça.
00:54:03Mais si t'es comédien, si t'es artiste,
00:54:05si t'es chanteur, tu fais comment ?
00:54:07Si tu prends une prise de position comme ça,
00:54:09ton film sera détruit
00:54:11dans Télérama, dans Libération,
00:54:13sur France Inter, etc.
00:54:15Donc t'as la trouille.
00:54:17Tu dis, moi j'ai pas envie de prendre deux coups.
00:54:19Donc tu te tais.
00:54:21Il faut transformer l'AME
00:54:23en AMU.
00:54:25Aide médicale d'urgence.
00:54:27Il y a un psychologue américain qui a forgé
00:54:29le concept de croyance de luxe.
00:54:31C'est ce qui permet de s'acheter une vertu à moindre frais
00:54:33fusse au prix de la peste.
00:54:35Rob Anderson.
00:54:37Luxury Belief.
00:54:39Ça c'est bien, croyance de luxe. Ça, ça me plaît.
00:54:41Bon, le puis...
00:54:43Non, le business halal.
00:54:45Je voulais vous en parler. Dans une enquête, le Média L'Opinion
00:54:47a révélé que la Grande Mosquée de Paris a mis la main
00:54:49sur un monopole de délivrance des certificats halal
00:54:51pour l'ensemble des produits de l'Union Européenne exportés
00:54:53vers l'Algérie. Le Média précise
00:54:55que ce business rapporte plusieurs millions d'euros
00:54:57depuis sa mise en œuvre en 2023
00:54:59et affecte l'ensemble des échanges commerciaux
00:55:01entre l'Union Européenne et l'Algérie.
00:55:03On peut peut-être voir
00:55:05le sujet, si vous le voulez bien, de Marine Sabourin.
00:55:09Ce haut lieu du culte musulman
00:55:11détiendrait le monopole de la certification
00:55:13halal des produits européens
00:55:15destinés à l'Algérie. La Grande Mosquée
00:55:17de Paris a signé une convention fin
00:55:192022 avec le gouvernement algérien.
00:55:21Sans ce label, aucun
00:55:23industriel européen ne peut espérer
00:55:25passer les douanes algériennes, comme le révèlent
00:55:27nos confrères de L'Opinion.
00:55:29Premier problème, ces certificats
00:55:31sont émis par une société commerciale
00:55:33et non par une association
00:55:35qui pourrait redistribuer ses bénéfices.
00:55:37A sa tête, le recteur
00:55:39qui peut gérer en totale autonomie
00:55:41ses fonds. Tout avait pourtant
00:55:43été rendu public.
00:55:45Le chiffre d'affaires de cette société
00:55:47pourrait avoisiner les 5 millions d'euros en 2024.
00:55:49Un montant particulièrement
00:55:51élevé, notamment grâce aux produits
00:55:53concernés par le label. La viande,
00:55:55les produits susceptibles de contenir de l'alcool
00:55:57mais pas que, les confiseries, les gâteaux
00:55:59ou encore les produits laitiers sont contrôlés.
00:56:01A droite, plusieurs élus européens
00:56:03annoncent saisir la commission européenne.
00:56:05Le vrai sujet, c'est
00:56:07que devient l'argent
00:56:09de cette taxe, cette rente
00:56:11perçue par une entreprise privée.
00:56:13En l'occurrence, c'est dans une totale opacité
00:56:15que le recteur de la Grande Mosquée de Paris
00:56:17a répondu sur ce sujet hier sans
00:56:19vraiment convaincre. C'est dans une totale
00:56:21opacité que fonctionne cette entreprise.
00:56:23Et ces certifications
00:56:25coûtent très cher aux industriels français.
00:56:27C'est quand même
00:56:29...
00:56:31On peut dire bravo
00:56:33au député Bellamy.
00:56:35Je le trouve à chaque fois présent sur ses sujets.
00:56:37Il a été présent
00:56:39à Sciences Po et là il est présent
00:56:41sur cette économie de la foi.
00:56:43C'est une aberration.
00:56:45Vous imaginez si ce n'était pas la religion musulmane ?
00:56:47Si c'était la religion...
00:56:49Juive ? Oui, pourquoi pas.
00:56:51La presse n'en parle quasiment pas.
00:56:53C'est l'opinion qui a révélé ça.
00:56:55Mais vous n'aurez pas de sujet, là aussi,
00:56:57sur les médias.
00:56:59Le chiffre d'affaires, c'est 5 millions d'euros.
00:57:01Vous avez raison.
00:57:03C'est pas un scandale.
00:57:05C'est une question de principe.
00:57:07Oui, d'accord.
00:57:09Alors que le Puy-du-Fou est
00:57:11inéligible au passe-culture,
00:57:13des places pour un
00:57:15meeting politique d'extrême-gauche
00:57:17en février, contre les médias
00:57:19CNews, Europe 1 et C8
00:57:21sont accessibles sur la plateforme
00:57:23du passe-culture.
00:57:25C'est la députée du Rassemblement National,
00:57:27Anne Sicard, qui a relayé cette information
00:57:29sur X.
00:57:31Le principe même
00:57:33du passe-culture, à mon avis, est
00:57:35totalement questionnable.
00:57:37On sait que plus de la moitié va au manga
00:57:39et que cette subvention permanente
00:57:41de la culture par l'Etat
00:57:43en France devient asphyxiant.
00:57:45En plus, ça se fait sur des critères
00:57:47idéologiques, puisque le Puy-du-Fou en est exclu.
00:57:49On a des tribunes...
00:57:51À fouir, comme dirait le président argentin.
00:57:53Il est temps de faire le ménage
00:57:55dans ces dépenses de l'Etat qui n'ont aucun sens.
00:57:57On apprend aux jeunes
00:57:59à dépenser de l'argent.
00:58:01On subventionne les jeunes,
00:58:03on leur donne des chèques.
00:58:05On est très précisément dans
00:58:07les petits hommes gris
00:58:09qui inventent un passe
00:58:11pour faire du chiffre et remplir des tableaux Excel
00:58:13sur le nombre de chèques
00:58:15qui a été pris par les jeunes.
00:58:17Je vous invite à regarder
00:58:19qui est présent dans ce conseil d'administration du passe-culture.
00:58:21On l'attend à Chidambati.
00:58:23Vous regardez la liste.
00:58:25C'est vraiment la bureaucratie.
00:58:27C'est des gens qui sont...
00:58:29C'est Sébastien Cavalier.
00:58:31On va en voir un échange avec Anne Sicard,
00:58:33qui est députée du RN,
00:58:35qui l'avait interpellée il y a quelques jours
00:58:37sur le Puy-du-Fou.
00:58:39La réponse du petit homme gris est formidable.
00:58:41On va voir.
00:58:43Écoutez cet échange,
00:58:45parce qu'il était intéressant.
00:58:47Mais surtout, c'est l'illustration
00:58:49d'un véritable scandale,
00:58:51celui d'une mise au banc d'un complexe d'art vivant exemplaire
00:58:53comme le Puy-du-Fou.
00:58:55Oui, tenez-vous bien, chers collègues,
00:58:57le Puy-du-Fou, pourtant sacré meilleur spectacle au monde,
00:58:59a été écarté du passe-culture
00:59:01alors qu'il avait déposé une demande
00:59:03au titre du spectacle vivant.
00:59:05Pourquoi une telle éviction, M. Cavalier ?
00:59:07Effectivement, le Puy-du-Fou n'est pas sur le passe-culture
00:59:09parce que c'est considéré comme étant
00:59:11un parc d'attractions.
00:59:13Et les parcs d'attractions ne sont pas
00:59:15éligibles au passe-culture
00:59:17pour poser la question des effets de bord
00:59:19avec le parc Disney, etc.
00:59:21Mais le Puy-du-Fou, ce n'est pas un parc d'attractions.
00:59:23Vous ne pouvez pas comparer le Puy-du-Fou
00:59:25avec l'Euro Disney.
00:59:27Il n'y a pas de manège au Puy-du-Fou.
00:59:29C'est un parc qui repose sur le spectacle vivant.
00:59:31Il a même eu des prix
00:59:33sur les meilleurs spectacles au monde.
00:59:35Je prends bonne note et on en reparlera
00:59:37avec le ministère.
00:59:39Ce M. Cavalier, c'est une honte.
00:59:41En fait, ces gens sont complètement nuls.
00:59:43Et à ce moment-là, il faut les écarter
00:59:45parce que comparer le parc Disney
00:59:47au Puy-du-Fou,
00:59:49c'est tellement aberrant.
00:59:51S'il est à ce point nul,
00:59:53qu'il n'est jamais sorti de son ministère et qu'il ne sait rien à rien,
00:59:55ou alors,
00:59:57c'est pour des raisons idéologiques,
00:59:59parce que le Puy-du-Fou ne correspond pas à l'idéologie.
01:00:01La réponse, vous la connaissez.
01:00:03Il n'est sans doute pas nul, ce M. Cavalier.
01:00:05Il sait très bien ce qu'il fait.
01:00:07Sans doute. Ça s'appelle un petit homme gris
01:00:09qui est au service d'une idéologie.
01:00:11Déjà, penser qu'il y a de la culture, d'ailleurs le passe-culture,
01:00:13ça fait montre d'un certain principe d'irréalité
01:00:15quand on voit qu'avec le passe-culture, on a mis 16 millions
01:00:17dans l'économie des escape games.
01:00:19Je ne vois pas trop où est la culture là-dedans.
01:00:21La culture, elle passe par l'école, par la transmission des savoirs.
01:00:23Ce sur quoi, en fait, on peut se recentrer ?
01:00:25Il y a un dispositif qui s'appelle
01:00:27les enseignements artistiques et culturels
01:00:29avec un véritable accompagnement des jeunes
01:00:31justement vers la culture,
01:00:33avec un désir de culture.
01:00:35Et c'est sur ça qu'il faut mettre...
01:00:37Ça, ce n'est pas par des chèques.
01:00:39Ça, ça ne passe pas par des chèques.
01:00:41Et puis, avant de parler des lettres Qatari
01:00:43et puis avant d'être avec notre ami Jacques Vendroux,
01:00:47qui sourit, Jacques,
01:00:49vous avez de la chance, vous avez traversé
01:00:51la vie journalistique
01:00:53dans le sport, loin parfois
01:00:55du tumulte
01:00:57et de ces polémiques.
01:01:01L'actualité est plus rude parfois.
01:01:05Monsieur Ravir Melehi
01:01:07a fait un discours à Davos.
01:01:09Il était à Davos.
01:01:13Il a dit deux, trois choses.
01:01:15L'idéologie woke, c'est la grande épidémie de notre époque,
01:01:17a-t-il dit.
01:01:19Il a dit que le féminisme, c'est une demande de privilèges.
01:01:21Je ne suis pas sûr qu'il ait raison
01:01:23de dire cela. Je crois même qu'il a tort.
01:01:25La justice sociale, c'est une distribution
01:01:27arbitraire des richesses
01:01:29à la pointe du fusil.
01:01:31Il a dit également
01:01:33que l'égalité devant la loi, c'est une mine d'or
01:01:35pour la bureaucratie.
01:01:37Il a conclu
01:01:39en disant que l'immigration,
01:01:41on laisse rentrer les immigrés
01:01:43non par nécessité, mais par
01:01:45culpabilité.
01:01:47C'est sans filtre.
01:01:49C'est du brutal.
01:01:51C'est excessif.
01:01:53Heureusement qu'ils ont laissé
01:01:55en train toute l'Argentine
01:01:57et d'immigrés.
01:01:59Sans eux, il n'y aurait pas d'Argentine.
01:02:01Les lettres Qataris, je disais tout à l'heure,
01:02:03on pense aux lettres persanes.
01:02:05C'est drôle.
01:02:07D'ailleurs, c'est assez amusant
01:02:09sur les Français,
01:02:11comment ils se perçoivent.
01:02:13Puisque je rappelle,
01:02:15c'est quelqu'un du Qatar qui écrit
01:02:17à son vizir.
01:02:19L'idée, c'était de reprendre un peu
01:02:21l'idée de ce que montaient les persannes,
01:02:23qui étaient un noble persan
01:02:25qui venait en Europe
01:02:27et qui envoyait des lettres
01:02:29à leur harem pour raconter
01:02:31ce qu'ils ont été.
01:02:33J'ai pris un diplomate
01:02:35Qataris en France.
01:02:37Je n'ai pas pris un diplomate persan,
01:02:39parce qu'en fait, un diplomate persan
01:02:41aujourd'hui, iranien, n'aurait pas pu...
01:02:43Moi, je voulais qu'il aille
01:02:45aux loges du Parc des Princes,
01:02:47à la Fashion Week,
01:02:49à tous les endroits au Panthéon,
01:02:51qu'il sorte beaucoup et qu'il voit
01:02:53les endroits où la France apparaît.
01:02:55Ça peut être une corrida,
01:02:57ça peut être un match de foot.
01:02:59Un diplomate iranien,
01:03:01qui s'imagine qu'il va trouver
01:03:03la France que le monde aime.
01:03:05Le monde aime la France
01:03:07pour ses défauts.
01:03:09Parce qu'ils aiment la France
01:03:11de Brigitte Bardot, de La Goulue,
01:03:13de Madame de Sévigné.
01:03:15Un côté, une France ironique,
01:03:17moqueuse, riche,
01:03:19libertine.
01:03:21La France n'est pas du tout ça.
01:03:23Il croit y découvrir une coupe
01:03:25de champagne et il trouve un bol de larmes.
01:03:27Il arrive en France dans un pays
01:03:29sur le déclin,
01:03:31qui est conscient qu'il est sur le déclin,
01:03:33qui va mal, où tout le monde déteste tout le monde.
01:03:35En se promenant à travers la France,
01:03:37en racontant les gens qu'il voit,
01:03:39en racontant l'actualité
01:03:41pendant un an,
01:03:43il permet de voir
01:03:45le côté, la mélancolie,
01:03:47la désintégration
01:03:49mélancolique d'un pays
01:03:51qui pensait joyeux et qui trouve triste.
01:03:53C'était la France d'Emilie Poulain,
01:03:55c'est la France aussi d'Emilie in Paris,
01:03:57c'est l'image d'Epinal.
01:03:59Et c'est vrai que derrière ça,
01:04:01il y a la France des universités
01:04:03aujourd'hui.
01:04:05Il voulait Coco Chanel,
01:04:07il voulait un groupe des rêveurs.
01:04:09Les français sont tous les mêmes, écrivez-vous.
01:04:11Ils se prennent pour le peuple élu,
01:04:13parce qu'ils ont battu les premières cathédrales
01:04:15et Versailles, oubliant que la Renaissance
01:04:17est italienne, le romantisme allemand,
01:04:19le rock anglais, le cinéma américain.
01:04:21Ils regardent le monde entier avec condescendance,
01:04:23leur musée, leur château, leur protocole
01:04:25et la poésie des choses dures,
01:04:27avec ça complètement allumé.
01:04:29Ils méprisent leurs compatriotes encore plus que les étrangers.
01:04:31C'est vrai.
01:04:33D'ailleurs, si vous vous promenez à Paris,
01:04:35les gens vont vous dire que Paris serait merveilleux
01:04:37sans les Parisiens.
01:04:39Ou les gens vous disent que la Corse serait le plus beau pays du monde,
01:04:41mais sans les Corses.
01:04:43Oh non, non.
01:04:45Ne dites jamais ça.
01:04:47C'est l'exact contraire.
01:04:49Quand je vais en Corse, je me dis
01:04:51que j'aimerais bien qu'en métropole,
01:04:53les gens ne pensent pas comme les Corses sont
01:04:55vis-à-vis de leur langue, de leur identité,
01:04:57de leur culture, et la préservent comme ils le font.
01:04:59Pardonnez-moi.
01:05:01Je pense que beaucoup de gens pensent comme ça.
01:05:03Moi, si je suis breton, je pense exactement comme ça.
01:05:05Quand j'attends un Qatari,
01:05:07je peux permettre de faire dire aux Français
01:05:09ce qu'ils entendent.
01:05:11Les gens qu'on entend à Paris,
01:05:13qu'on entend partout, c'est la Corse serait merveilleuse
01:05:15si il n'y avait pas les Corses,
01:05:17parce que les Corses ont la réputation d'être agressifs.
01:05:19Vous allez voir
01:05:21si les Corses sont agressifs.
01:05:27En tout cas, c'est le plus beau pays du monde.
01:05:29Tout le monde le dit.
01:05:31Ça, c'était peut-être vrai il y a quelques années.
01:05:33Justement, les choses changent.
01:05:35Ceux qui défendent leur identité et leur culture
01:05:37sont regardés aujourd'hui en France
01:05:39d'une manière différente, parce qu'on a le sentiment
01:05:41que précisément,
01:05:43nous ne faisons pas en France
01:05:45ce que nous devrions faire.
01:05:47Cette culture-là, cette identité,
01:05:49on ne se bat pas suffisamment
01:05:51pour la garder.
01:05:53C'est la force de la France.
01:05:55Les gens du monde entier
01:05:57voient la France comme un pays
01:05:59qui a la possibilité de vivre sur les coupons
01:06:01de son patrimoine, tellement le patrimoine est riche.
01:06:03Je suis d'accord avec vous,
01:06:05mais quand on passe son temps à être en repentance,
01:06:07à expliquer que Louis XIV
01:06:09ou Napoléon, c'est des esclavagistes,
01:06:11ça ne donne pas, pour les petits Français,
01:06:13une image positive.
01:06:15Même la France libérale de gauche,
01:06:17quand elle dit
01:06:19qu'on est le pays des droits de l'Homme,
01:06:21aujourd'hui, on n'est plus le pays des droits de l'Homme,
01:06:23on est le pays des droits de l'Homme correct.
01:06:25La France est le pays qui met
01:06:27le plus d'entrave à la liberté d'expression.
01:06:29Mais regardez, cette semaine,
01:06:31le révélateur sur X
01:06:33est formidable.
01:06:35C'est un révélateur,
01:06:37c'est chimiquement pur, comme dit l'autre.
01:06:39Alors, sur MeToo,
01:06:41vous n'allez pas vous faire des amis.
01:06:43Toutes ensemble, après nous avoir bassinés
01:06:45pendant des années avec l'éternel ronron d'une rencontre
01:06:47avec leur réalisateur,
01:06:49elles auraient mieux fait de porter plainte contre leurs parents
01:06:51qui les livraient à des prédateurs.
01:06:53Vous avez tellement raison en disant cela.
01:06:55Mais il n'y a pas que ça, bien sûr.
01:06:57Les filles normales n'ont pas attendu MeToo
01:06:59pour balancer des claques aux enquiquineurs
01:07:01et on ne va pas entrer en hôpital psychiatrique
01:07:03chaque fois qu'un minable nous dévisage
01:07:05dans le métro.
01:07:07Je trouve que ça fait du bien de lire.
01:07:09C'est la petite amie du diplomate qui raconte ça
01:07:11et qui dit qu'elle s'occupe
01:07:13de faire venir les gens,
01:07:15d'envoyer des invitations pour les Fashion Week.
01:07:17Elle met 10 ans ou 20 ans
01:07:19à aller au commissariat
01:07:21mais quand il s'agit d'avoir un siège
01:07:23en première ligne de la Fashion Week,
01:07:25là, elle vous appelle en deux jours.
01:07:27Depardieu a découvert à son tour
01:07:29qu'on monte à la gloire par l'escalier
01:07:31mais qu'on en redescend par la fenêtre.
01:07:33C'est là la lie. À Paris, rien ne résiste à l'humeur
01:07:35ni aux passions du jour. Or, elles sont à la vague.
01:07:37Hashtag MeToo.
01:07:39Or, des gauloiseries distrayantes
01:07:41est en rupture totale avec le dress code culturel actuel.
01:07:43Bon, il n'y avait pas que des gauloiseries
01:07:45distrayantes. Colette est bien loin.
01:07:47La morale française, souple comme un ruban
01:07:49est devenue raide comme une laisse.
01:07:51L'ours mal léché qui salive
01:07:53sur les cuisses d'une adolescente n'amuse plus personne.
01:07:55La presse s'est déchaînée.
01:07:57La ministre de la Culture a suggéré qu'on lui retire
01:07:59la Légion d'honneur, un site à Internet.
01:08:01Mediapart, le tabloïd de l'intelligentsia
01:08:03a recueilli des propos amassés de signatures
01:08:05creusées sa tombe, etc.
01:08:07Ce qui est amusant dans cette histoire,
01:08:09ce qui frappe le diplomate le plus,
01:08:11c'est qu'en fait, Depardieu
01:08:13a été assassiné par ses amis.
01:08:15Et en particulier, ce qui a
01:08:17achevé de
01:08:19saper son image,
01:08:21c'est qu'Emmanuel Macron s'en est mêlé.
01:08:23Et donc, le diplomate s'amuse de voir un président de la République
01:08:25qui vient à la défense
01:08:27d'un acteur accusé de choses.
01:08:29En l'occurrence,
01:08:31c'est pour le film qui avait été fait
01:08:33en Corée, donc il était accusé
01:08:35d'un comportement, disons,
01:08:37nauséabond.
01:08:39Oui, mais manifestement, il y a eu un montage sur le film en Corée.
01:08:41Oui, mais il y a eu un montage.
01:08:43C'est-à-dire que
01:08:45la phrase qui a déclenché
01:08:47la polémique,
01:08:49il semble,
01:08:51je prends le conditionnel,
01:08:53que ce qu'il disait
01:08:55ne le disait pas sur cette jeune fille
01:08:57qui était sur un cheval.
01:08:59Le document France 2 est
01:09:01bas le net, mais le comportement de Depardieu
01:09:03l'un dans l'autre est quand même d'une vulgarité
01:09:05qui dépasse les bornes. Parce que même s'il le dit
01:09:07cinq minutes avant ou cinq minutes après, parler
01:09:09comme ça des femmes, c'est quand même dégradant.
01:09:11En tout cas, ça ne justifie pas qu'un président de la République
01:09:13vienne s'en mêler.
01:09:15Oui, mais il se mêle aussi de TikTok.
01:09:17Je suis d'accord avec vous.
01:09:19Il se mêle de tout, ce président.
01:09:21Oui, mais
01:09:23alors qu'il voulait faire le contraire.
01:09:25Oui, et l'acclamation sur le président Jupiterien,
01:09:27il intervient jour et nuit.
01:09:29Bon, qu'est-ce que vous pensez
01:09:31au fond, Gilles Martin-Chauffier ? Vous avez longtemps été à Match
01:09:33et puis vous connaissez bien ce monde de la culture
01:09:35et puis vous pouvez avoir une réflexion
01:09:37sur notre société. Vous vous dites quoi ?
01:09:39Vous dites que c'est foutu ?
01:09:41Non, moi ce que je dis, je ne dis pas du tout
01:09:43que c'est foutu. Je dis que ce que
01:09:45tout à l'heure Eugénie a évoqué,
01:09:47j'ai été frappé de voir
01:09:49le discours de Trump. On aime ou on n'aime pas
01:09:51Trump, il délire, il y a des choses sur le Groenland,
01:09:53sur le Panama, il y a des tas de choses qui sont folles.
01:09:55Mais quand il fait un discours et qu'il dit
01:09:57l'âge d'or commence, jamais
01:09:59on va être riches comme on ne l'a jamais été.
01:10:01La puissance est considérable.
01:10:03Il est complètement exaltant. En France,
01:10:05extraordinaire, on est exactement dans
01:10:07la démarche inverse. Les discours
01:10:09de Barnier et de Bayrou depuis six mois,
01:10:11c'est décourageant. On dit
01:10:13on va faire un petit pas en avant, mais naturellement
01:10:15s'il y a le moindre problème, on viendra
01:10:17en arrière. On a l'impression que c'est un pays
01:10:19qui est à l'arrêt, qui n'y croit plus
01:10:21et qui est
01:10:23dans un état de décadence. Il y avait
01:10:25un historien allemand qui s'appelle Momsen
01:10:27qui écrit sur la décadence de l'Empire romain
01:10:29en disant que les Romains ont peur des remèdes
01:10:31aux maux
01:10:33dont ils aiment les causes. C'est exactement
01:10:35ça la France. La France a trop
01:10:37d'immigration, mais elle ne veut surtout pas prendre des mesures
01:10:39dangereuses.
01:10:41Pour une Retailleau, ça bouge quand même.
01:10:43La France a un déficit énorme.
01:10:45Ça bouge.
01:10:47Ça bouge une personne pour l'instant.
01:10:49L'état d'esprit bouge.
01:10:51Pour les dépenses, vous croyez que ça
01:10:53change énormément ? On a un déficit colossal.
01:10:55Oui, bien sûr.
01:10:57A chaque fois qu'on annonce une mesure pour un remédier,
01:10:5950 personnes se lèvent
01:11:01pour s'opposer.
01:11:03La France...
01:11:05La conclusion, c'est quoi ? Vous pensez que c'est foutu ?
01:11:07Vous dites que ce n'est pas foutu et vous ne me donnez que des arguments
01:11:09qui montrent que c'est foutu.
01:11:11C'est très étrange. Alors qu'est-ce qu'il faut ?
01:11:13Qu'est-ce qui va changer ?
01:11:15Un moment ou un autre.
01:11:17Un homme ? Une incarnation ? Un bon appart ?
01:11:19Un moment ou un autre. Quand on est au fond du trou,
01:11:21on finit par se réveiller.
01:11:23Il y a quelques mois,
01:11:25vous vous rappelez pourquoi on est dissous ?
01:11:27Pourquoi est-ce qu'entre
01:11:29les deux tours, il y avait un front républicain ?
01:11:31Parce qu'ils ont senti que la situation
01:11:33allait changer. On allait avoir
01:11:35280 députés qui n'étaient pas ceux qu'ils voulaient.
01:11:37Il va y avoir
01:11:39des changements en France, tout le monde le sait.
01:11:41C'est inévitable en démocratie.
01:11:43Oui, j'entends.
01:11:45Mais vous ne répondez pas vraiment à ma question.
01:11:47Est-ce que c'est...
01:11:49Je ne suis pas
01:11:51de la dernière batte.
01:11:53J'aimerais bien que la France se réveille, mais est-ce qu'elle sera ?
01:11:55Bon. Jacques.
01:11:57Oui.
01:11:59Vous êtes allé en Guadeloupe. Bonjour.
01:12:01On fait le petit générique vendredi-vendredi ?
01:12:03Je ne sais pas si Audrey
01:12:05l'a proposé, le petit générique vendredi-vendredi.
01:12:07Nous l'avons, chère Audrey ?
01:12:09Ah, elle n'a pas mis le petit générique.
01:12:11Parce qu'Audrey...
01:12:13Elle va aller le chercher, parce qu'elle a remplacé Marine.
01:12:15Marine qui est donc
01:12:17en Guadeloupe. Vous êtes parti combien de jours ?
01:12:19On est parti trois jours.
01:12:21Non, trois jours pour aller en Guadeloupe. Tu as huit heures de vol.
01:12:23Non, mais c'est très agréable.
01:12:25D'abord, on va jouer au football
01:12:27avec des anciens, avec le variété club de France
01:12:29que vous connaissez.
01:12:31Et surtout, on a rendu hommage à un mec
01:12:33extraordinaire, Marius Trezor,
01:12:35qui fait partie de l'ADN
01:12:37de la France. Marius Trezor,
01:12:39ça veut tout dire. Marius, le
01:12:41prénom à la pagnole. Trezor, qui est un
01:12:43nom qui sort de l'ordinaire.
01:12:45Et donc, moi, ce qui m'a beaucoup amusé en organisant
01:12:47cette tournée, c'est qu'on a fait
01:12:49un choc générationnel.
01:12:51Il y a des chocs générationnels, sans doute
01:12:53en politique, sans doute dans la médecine,
01:12:55etc. Et là, quand vous voyez
01:12:57des garçons comme Christian Carembeu,
01:12:59Robert Pires, champion du monde de football,
01:13:01Cyril Gannes, qui est l'un des
01:13:03plus grands combattants de MMA
01:13:05qui vient parce qu'il est guadeloupéen,
01:13:07ils disent, on ne peut rien refuser
01:13:09à Marius Trezor, parce que Marius Trezor
01:13:11nous a mis sur la voie.
01:13:13Thuram, par exemple, avait une idole
01:13:15qui était Marius Trezor.
01:13:17Et donc, on a retrouvé là-bas,
01:13:19il y avait Alain Giresse,
01:13:21il y avait Gérard Janvion, le latéral droit
01:13:23de l'AS Saint-Etienne, il y avait
01:13:25Jean Tigana, que j'ai revu avec beaucoup de plaisir,
01:13:27Yannick Stopira, il y avait Alain Couriole.
01:13:29Donc, ces champions d'Europe
01:13:31de 84, par exemple, ou ces demi-finalistes
01:13:33de 82, se sont retrouvés
01:13:35avec les champions du monde de 98
01:13:37et on s'aperçoit que c'est très
01:13:39important de le faire. C'est très important
01:13:41parce qu'on les fait cohabiter,
01:13:43ils se parlent.
01:13:45Moi, j'ai assisté à des discussions
01:13:47avant d'aller au match entre Christian Carambeu
01:13:49et Marius Trezor.
01:13:51Ils avaient de l'admiration les uns pour les autres.
01:13:53Raconte-moi 82.
01:13:55La transmission, c'est très important.
01:13:57Alors, je voulais vous montrer vous dans le vestiaire
01:13:59d'abord, parce que vous nous avez encore apporté
01:14:01quelques petites... Bien sûr. Parce que vous êtes
01:14:03le grand patron, vous êtes le grand timonier.
01:14:05C'est vrai, c'est gentil.
01:14:07Ça fait plaisir.
01:14:09C'est vous qui faites l'équipe. Grand timonier,
01:14:11vous exagérez quand même.
01:14:13Le parrain, ça me fait plus marrer.
01:14:15Je fais juste une parenthèse. C'est vrai que
01:14:17quand Mao est mort,
01:14:19Roger Rocher avait envoyé
01:14:21un télégramme à la veuve de Mao.
01:14:23C'est une autre période. C'est quand il y a eu aussi
01:14:25le décès d'un pape, je ne sais plus lequel.
01:14:27Je crois que c'était Pi XII.
01:14:29Ah non, pas Pi XII.
01:14:31Ça peut être Jean-Paul Ier. Il y a deux papes qui sont morts.
01:14:33Paul VI et Jean-Paul Ier.
01:14:35Quand Jean-Paul Ier
01:14:37nous a quittés assez rapidement, ce n'était pas prévu.
01:14:39Au bout de 33 jours.
01:14:41Le cardinal Luciani.
01:14:43Évêque de Venise.
01:14:45Roger Rocher, qui était à l'époque le président
01:14:47de Saint-Étienne et qui était déjà sur un nuage
01:14:49par rapport à tous les grands résultats d'année Saint-Étienne,
01:14:51avait envoyé un télégramme
01:14:53de condoléances au Vatican,
01:14:55à tout le Vatican. Et il a fait la même chose avec
01:14:57Mao.
01:14:59Pas Patrick Maé.
01:15:01Non, c'est pas Patrick Maé.
01:15:03Si vous voulez, ce milieu du football,
01:15:05d'abord, il est hors normes. Et moi, je le défendrais
01:15:07tout le temps.
01:15:09Je vous coupe parce que je sais que là, ça ne va pas.
01:15:11On ne sait pas où on va aller.
01:15:13On ne sait pas où on va aller. En revanche, je voudrais que vous
01:15:15vous voyez dans le vestiaire.
01:15:17Vous me dites que vous défendrez le football.
01:15:19Bien sûr, je le dis une nouvelle fois, grâce à vous.
01:15:21Écoutons vous dans le vestiaire.
01:15:23Cine de Gaulle.
01:15:33On n'a pas discuté 100 ans.
01:15:37C'est ce qu'on fait de mieux, je le dis bien,
01:15:39au monde.
01:15:41Toutes les générations d'avant, c'était le film Mao.
01:15:45Pique-yotte.
01:15:57Pourquoi j'ai mis une pique-yotte ?
01:16:01Il est Martiniquais.
01:16:07Il ne s'aime pas trop.
01:16:11Je compte sur lui.
01:16:15Là, on a tout vendredi, on a tout l'esprit.
01:16:17Vous êtes chambreur.
01:16:19Il y a un ton,
01:16:21il y a une couleur.
01:16:23Il y a un côté inconscient qui me plaît beaucoup.
01:16:25D'ailleurs, je fais juste une petite parenthèse.
01:16:27Votre maman, aujourd'hui, a 100 ans.
01:16:29Exactement. Et là, je vais prendre la route dans quelques minutes.
01:16:31Elle nous écoute en ce moment ?
01:16:33Je ne sais pas si elle nous écoute.
01:16:35Elle est bon pied et bon oeil.
01:16:37Comment peut-on l'être à 100 ans ?
01:16:39On va dire qu'elle va à peu près bien.
01:16:41Quel est le prénom de votre maman ?
01:16:43Françoise.
01:16:45Françoise est née en 1925.
01:16:47Elle avait 15 ans, 40.
01:16:51Elle a été infirmière à la Croix-Rouge
01:16:53quand elle était très jeune.
01:16:55Elle a un parcours assez exceptionnel.
01:16:57Une femme extrêmement courageuse.
01:16:59Et surtout, elle a essayé de nous élever.
01:17:01Parce qu'on n'était pas simple à gérer.
01:17:03Vous êtes combien de frères et sœurs ?
01:17:05On est 4 et on n'est plus que 3.
01:17:07Et vous-même, vous étiez
01:17:09le plus brillant par les études ?
01:17:11Non, j'étais le plus nul
01:17:13dans les études.
01:17:15J'étais le plus catastrophique dans les études.
01:17:17Et j'ai eu la chance d'avoir un père.
01:17:19Quand je lui ai dit que je voulais devenir
01:17:21journaliste sportif, il m'a dit
01:17:23« vas-y, je vais t'aider ».
01:17:25Parce que moi, dans la famille Vendroux,
01:17:27c'est un peu les grands bourgeois
01:17:29du Nord-Pas-de-Calais.
01:17:31Vous êtes la famille du général De Gaulle ?
01:17:33Oui.
01:17:35Il a vu le général en pyjama.
01:17:37À la boissière.
01:17:39Mon grand-père est le frère d'Yvan De Gaulle.
01:17:41Yvan Vendroux.
01:17:43Il a vu le général en pyjama avec Alain de Martignac.
01:17:45Ils passaient leurs vacances ensemble.
01:17:47Vous vous rendez compte ?
01:17:49Tout ça pour vous dire qu'ils espéraient tous
01:17:51que je sois avocat, que je sois un huissier,
01:17:53que je sois directeur d'une banque.
01:17:55Et j'ai terminé journaliste sportif.
01:17:57Et c'est mon père,
01:17:59je pense souvent à lui,
01:18:01c'est lui qui m'a encouragé à faire ce métier.
01:18:03Et donc, par la force des choses,
01:18:05moi j'aime bien transmettre,
01:18:07et par le biais du variété Club de France,
01:18:09on peut transmettre, on fait cohabiter
01:18:11les anciennes générations.
01:18:13Et je trouve que, voyez, par exemple,
01:18:15dans la séquence qu'on a vue,
01:18:17on était dans le vestiaire, on chambrait, etc.
01:18:19Et M. Streisand a remis le maillot du match
01:18:21à chaque joueur.
01:18:23Et donc ça c'est très important.
01:18:25Quand M. Streisand donne le maillot
01:18:27c'est émouvant, quand Gérard Janvion...
01:18:29Alors justement, voyons une petite image,
01:18:31si vous voulez, celle par exemple
01:18:33avec M. Streisand, parce que c'était l'hommage
01:18:35à M. Streisand, je dis ou le coup d'envoi,
01:18:37le coup d'envoi peut-être lorsque
01:18:39M. Streisand, qui a été un immense joueur,
01:18:41joueur d'Ajaccio, joueur de l'Olympique de Marseille,
01:18:43joueur de Bordeaux, joueur de l'équipe de France,
01:18:45et puis voyez cette séquence.
01:18:58Bon, comment vous avez trouvé...
01:19:04Non mais c'est...
01:19:06C'est émouvant, c'est très émouvant.
01:19:08Jacques, c'est vrai que vous n'avez resté que 3 jours,
01:19:10mais quel regard vous avez porté précisément
01:19:12sur la Martinique et sur...
01:19:14La Guadeloupe.
01:19:15Sur la Guadeloupe, pardonnez-moi, quel regard vous avez porté ?
01:19:18Moi j'ai un avis qui est très particulier,
01:19:20enfin j'ai un avis qui n'engage que moi,
01:19:22la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane,
01:19:24où tous ces départements étaient allés de part d'outre-mer.
01:19:26Je veux dire, d'abord c'est des gens qui sont extrêmement chaleureux,
01:19:28ce sont des gens qui ont toujours le sourire,
01:19:30même s'ils sont malheureux,
01:19:32même s'ils traversent des périodes un petit peu compliquées, etc.
01:19:35Et on le sait que c'est pas toujours magnifique,
01:19:38le pays, enfin la région est magnifique de ces départements français,
01:19:42mais en tous les cas c'est des gens qui sont toujours...
01:19:45Soyez heureux, nous on est heureux,
01:19:47quelques fois c'est compliqué, etc.
01:19:49Ils vous donnent des forces,
01:19:51ils vous donnent des forces,
01:19:53et ça c'est très important.
01:19:55C'est ce qu'on voit avant de nous quitter,
01:19:57Brigitte Millot, parce que tous les vendredis,
01:20:00on écoute Brigitte,
01:20:02Brigitte qui parlera demain,
01:20:05d'infertilité chez les hommes.
01:20:08Figurez-vous, j'ai appris cette chose extraordinaire,
01:20:11j'étais avec David Cayatte hier,
01:20:13les hommes en 25 ans auraient perdu 50% de leurs spermatozoïdes.
01:20:17Pas de la qualité, en nombre,
01:20:2050% de leurs spermatozoïdes.
01:20:22Donc ça veut dire qu'on ne peut plus faire d'enfants.
01:20:25C'est un peu plus difficile.
01:20:27Ils auraient 50% quand même,
01:20:29mais ça veut dire, est-ce ce que nous mangeons,
01:20:32est-ce l'environnement ?
01:20:34Il y a par exemple beaucoup de cancers,
01:20:37notamment chez les plus jeunes,
01:20:39qui sont en explosion.
01:20:41Vous avez des cancers du pancréas qui sont en explosion
01:20:44depuis 10 ans, alors qu'avant,
01:20:46David Cayatte disait,
01:20:48j'avais un cancer du pancréas dans les années 80,
01:20:51par semaine, en consultation,
01:20:53aujourd'hui, il y en a 10.
01:20:55Je ne sais pas si c'est exactement cette proportion,
01:20:58mais écoutez ce que dit Brigitte Millot sur la fertilité.
01:21:01On s'est aperçu,
01:21:03attention, je ne voudrais pas non plus angoisser,
01:21:06mais il y a une étude qui a montré que même le fait
01:21:09de rester longtemps, régulièrement, assis,
01:21:12sans bouger, pour les hommes,
01:21:14ça entraînerait une élévation de la température
01:21:17au niveau de l'appareil génital.
01:21:19Et autre chose,
01:21:21et là je pense qu'il y en a beaucoup
01:21:23qui vont se sentir concernés,
01:21:25le fait de poser son ordinateur
01:21:27quand tu travailles, dans ton canap'
01:21:29ou sur ton lit,
01:21:31ce qu'il ne faut pas faire de toute façon,
01:21:33mais la chaleur de l'ordinateur
01:21:35pourrait aussi avoir des répercussions
01:21:37sur la qualité du sperme.
01:21:39Donc mettez un petit coussin entre les deux,
01:21:41je ne sais pas quoi.
01:21:43En tout cas, c'est des chiffres qui peuvent nous effrayer.
01:21:45Gilles Martin-Chauffier était avec nous ce matin,
01:21:48aujourd'hui vous avez quitté Match ?
01:21:50Oui.
01:21:52Pour écrire les lettres qu'à Thierry.
01:21:54Et vous êtes à Paris, en Bretagne ?
01:21:56Non, je suis surtout à Paris.
01:21:58Je fais des longues vacances en Bretagne,
01:22:01dans le golfe du Morbihan,
01:22:03mais je reste surtout à Paris,
01:22:05je travaille pour le service littéraire,
01:22:07je fais des travaux à gauche à droite.
01:22:09C'est vrai que vous faites partie
01:22:11de ceux qui ont beaucoup de talent d'écriture
01:22:13et que ce livre est un petit bijou
01:22:15parce que votre talent est important et grand.
01:22:17Et il y a quelque chose qui est formidable
01:22:19lorsqu'on vous lit, c'est le plaisir.
01:22:21Le plaisir de lire,
01:22:23qui est important quand même pour le lecteur.
01:22:25Pourquoi est-ce qu'on lit ? Par plaisir.
01:22:27Donc la phrase,
01:22:29la phrase comme elle est écrite,
01:22:31la drôlerie qui est l'humour, la distance,
01:22:33ça nous a fait rêver.
01:22:35C'est pour ça que je suis français, je suis assez narquois.
01:22:37Oui, c'est vrai que vous êtes très français.
01:22:39Mais en même temps, je pensais à ce que vous disiez tout à l'heure,
01:22:41qu'il y a un chapitre qui est pour Jacques Bondrou,
01:22:43parce qu'il y a une scène qui se passe au Parc des Princes.
01:22:45C'est extraordinaire.
01:22:47Quand vous dites que votre grand-père ou votre père
01:22:49vous a aidés alors que la famille vous regardait de haut,
01:22:51l'évolution du statut du football en France.
01:22:53Il y a 40 ans,
01:22:55les footballeurs, c'était des ploucs.
01:22:57Aujourd'hui, c'est des superstars.
01:22:59Et il y a une passion.
01:23:01C'est un des symptômes, je trouve,
01:23:03de l'évolution de la France.
01:23:05Non mais vous avez...
01:23:07Plouc, vous exagérez un peu
01:23:09parce que des gens comme Platini, Rocheteau...
01:23:11Il y a 60 ans,
01:23:13mais surtout...
01:23:15C'est les premiers.
01:23:17C'est les premiers.
01:23:19Mais surtout ceux qui regardaient.
01:23:21C'est surtout ceux qui regardaient.
01:23:23Quand je jouais au football dans les années 70,
01:23:25c'était vraiment le sport pour le coup de plouc.
01:23:27Quand tu voulais draguer les filles, tu ne faisais pas du foot.
01:23:29Tu faisais du tennis ou tu faisais du hockey sur gazon.
01:23:31Ça, le hockey sur gazon.
01:23:33Là, tu avais toute la bourgeoisie.
01:23:35Aujourd'hui,
01:23:37la France est folle des bleus.
01:23:39La France, c'était le ski,
01:23:41l'esprit, l'imitation.
01:23:43C'était que des sports élégants, la France.
01:23:45Maintenant, c'est devenu l'opéra des pauvres.
01:23:47C'est le foot et c'est la passion totale.
01:23:49Je voudrais remercier tout particulièrement
01:23:51Audrey Berteau qui nous a accompagnés cette semaine.
01:23:53Qui a été remarquable.
01:23:55Puisque Marine n'était pas là.
01:23:57Par sa présence et par son efficacité
01:23:59et par ses...
01:24:01Comment dire ?
01:24:03Sa force de proposition.
01:24:05Elle a été formidable et je la remercie grandement.
01:24:07Laurent Capra était avec nous ce matin.
01:24:09Samuel était à La Vision.
01:24:11Guillaume Marceau était au son.
01:24:13Merci à Audrey grandement.
01:24:15Merci à Jean Delacoste-Laramondi.
01:24:17Merci à toute l'équipe de la programmation.
01:24:19Nicolas Nissim, Magdela Dervish, Lino Vétèze notamment.
01:24:21Et puis, nous, on va se retrouver
01:24:23lundi.
01:24:25Ce soir, ce sera l'excellent
01:24:27Eliott Deval.
01:24:29Et ce soir, sur Europa, Charlie Dalin.
01:24:31Le gagné.
01:24:33On est sur ses news.
01:24:35Je rappelle.
01:24:37J'en suis sûr.
01:24:39Gilles-Martin Chauffier.
01:24:41Très belle couverture.
01:24:43Les lettres Qataris.
01:24:45Si vous voulez passer un bon moment,
01:24:47un bon week-end de drôlerie
01:24:49et d'intelligence,
01:24:51c'est vraiment un livre que vous lirez
01:24:53avec beaucoup de plaisir.
01:24:55Je vous remercie vraiment grandement.
01:24:57Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:24:59Rendez-vous lundi.