François Bayrou affronte une nouvelle motion de censure ce mercredi 19 février, déposée par le PS cette fois, pour protester contre l'expression de «submersion», qu'aurait employée le Premier ministre. «J'ai dit submersion, je n'ai jamais dit migratoire», a-t-il défendu.
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00:00Ecoutez, vous m'avez censuré, vous proposez de me censurer, vous allez bien accepter que je vous réponde.
00:07Il y a quelque chose, il y a quelque chose qui...
00:12Allez Madame la Présidente, s'il vous plaît, Monsieur le Premier Ministre.
00:16Donc la question était, prolongée par le journaliste, vous étiez tous blancs, est-ce que vous pensez qu'il faut métisser la France ?
00:29Et j'ai répondu deux choses.
00:31D'abord que je ne regardais pas la couleur de la peau.
00:35Et ensuite qu'il y avait du danger dans une telle affirmation.
00:40Parce que si nos compatriotes considèrent que la couleur de la peau doit inexorablement changer, qu'ils le veuillent ou non,
00:48si c'est une fatalité qu'on leur commande de subir, même contre leur gré,
00:54alors ils auront le sentiment de perdre le contrôle, et c'est ce que j'ai appelé submersion.
01:01Et je répète que je n'ai jamais dit migratoire, j'ai dit submersion et migratoire jamais.
01:08Et si vous ne vous rendez pas compte de cela, pas compte que les choses qui viennent du fond des âges,
01:16même si vous direz qu'elles sont archaïques, font partie de la nature humaine,
01:22alors vous passez à côté de choses bien plus profondes que l'addition de Marx, Lénine, Staline et Trotsky réunis.
01:30Et méfiez-vous, à force de nier l'archaïque, alors vous ouvrez la voie à tous les Trumps, à tous les Vents, à tous les musques de la création,
01:41spécialement à tous les suprémacistes et à tous les racistes.
01:45Spécialement dans les milieux, comme vous dites, populaires.