• avant-hier
François Bayrou est sous le feu des critiques après des révélations sur des abus sexuels au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, près de Pau, où ses enfants ont étudié et sa femme a enseigné le catéchisme. Ministre de l'Éducation au moment de la première plainte, il assure n'avoir "jamais eu la moindre information" sur l'affaire. Ce samedi 15 février, le Premier ministre a reçu neuf victimes de cette affaire à la mairie de Pau dans les Pyrénées-Atlantiques.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Comme ça a été publié hier, vous le savez, quand j'ai appris en 1996, alors que j'étais ministre de l'Éducation nationale, la première plainte pour une claque,
00:22j'ai fait organiser une inspection générale de l'établissement, dont je n'avais aucune trace. Je savais bien que je l'avais souhaité, mais je n'avais aucune trace.
00:37Et cette inspection a donné lieu à un rapport que vous avez lu hier et qui était un rapport au bout du compte rassurant. Et c'est toujours pareil dans les affaires de violence de cet ordre.
00:57On peut vivre à côté. Et ici, il y a des milliers de familles, des milliers de familles dont les enfants ont été scolarisés avec Aram. Et puis il y a tous ceux qui, depuis cette époque, se sont tus.
01:17C'était très frappant dans la délégation que plusieurs des membres de la délégation ont dit « je ne savais pas », eux-mêmes. Et l'un d'entre eux a expliqué qu'on pensait qu'on était tout seuls à subir ça.
01:35Alors c'est pour moi une expérience bouleversante. C'est une expérience à laquelle je veux apporter mon soutien et prendre des décisions qui vont dans le sens de ce soutien.
01:56Mais au-delà des décisions gouvernementales, je veux dire que c'est notre société tout entière qui ne peut pas accepter – c'est du moins comme ça que je le ressens – que ces violences demeurent ignorées,
02:21notamment sur un point, demeurent sans suite sur un point, c'est que beaucoup des victimes qui sont là savent ou découvrent que, pour un certain nombre, les actes qui les ont frappés sont prescrits.
02:49Ils demeurent victimes. Ce n'est pas parce que pénalement les actes sont prescrits que, humainement, les conséquences sont effacées. Et je pense qu'il convient que nous nous interrogions sur cette situation-là.
03:12C'était une des demandes qui a émergé de la rencontre. Et je pense qu'il convient de la prendre en compte.

Recommandations