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00:00Benjamin Netanyahou dit qu'on reprendra les combats dans la bande de Gaza si jamais les otages ne sont pas libérés.
00:0817 libérables, 9 sont encore en vie.
00:11Gilles William, Goldenadel, en fait c'est un retour à la case départ.
00:15C'est-à-dire qu'on pensait, on avait une lueur d'espoir avec cette trêve.
00:18On s'était dit, bah tiens, on se dirige quand même peut-être vers quelque chose de meilleur.
00:21Alors, au moins les choses sont clarifiées parce qu'il n'était pas clair dans l'esprit du public
00:29que si jamais les otages n'étaient pas libérés, eh bien la guerre se poursuivrait.
00:36C'est ça.
00:37Bah, attend, les choses sont clarifiées, au moins, il n'y aura pas d'ambiguïté.
00:42Je voudrais quand même revenir sur ce que je vous disais à propos de la passivité,
00:49l'indifférence de l'audiovisuel de service public.
00:52Vous le savez peut-être, j'ai adressé une lettre ouverte à la directrice de Radio France
00:57il y a trois jours pour me plaindre d'escaliter de président d'Avocats sans frontières
01:02de la manière dont la question israélo-palestinienne était traitée.
01:06Mais de manière documentée.
01:07Avocats sans frontières avait obtenu par deux fois une sévère mise en garde de France Inter
01:15pour donner les bilans du Hamas sans le conditionnel,
01:21comme s'il s'agissait du journal officiel, mais sans même les sourcer Hamas.
01:26Eh bien, je peux vous dire que le samedi à 11h, France Inter récidivait.
01:32Ça veut dire simplement qu'il n'y a aucune crainte véritable de l'ARCOM.
01:39D'abord, l'ARCOM n'a sorti pas sa d'amende, donc il y a peu de chance que France Inter s'amende.
01:47Ça, c'est la première chose.
01:48Et deuxièmement, ce qui est incroyable, c'est que dans le journal de 19h de France Inter,
01:53je vous assure que c'est vrai, sinon qu'on me poursuive pour diffamation,
01:57on expliquait tranquillement que les Israéliens en voulaient,
02:03à cause de la manière dont se passait la restitution des otages,
02:09mais ils en voulaient à qui ?
02:10Pas au Hamas, au premier ministre israélien.
02:13Je veux dire, à ce degré de la désinformation,
02:16au-delà de la question israélo-palestinienne,
02:20l'emprise de l'idéologie sur l'audiovisuel de service public,
02:24moi, ça me fait peur.
02:26Jules Thérèse ?
02:27Sur cette question du décompte du ministère de la Santé,
02:29il y a eu un grand débat dans toutes, je pense, les rédactions de France
02:33pour savoir si, oui ou non, on les donnait.
02:35Je crois que sur Europe 1, CNews et au JDD, on ne les donne pas,
02:39puisqu'on estime que ce sont des chiffres qui ne sont pas fiables.
02:42Dans toutes les autres rédactions de France, on les utilise.
02:45Gilles William, la question, ce n'est pas seulement France Inter.
02:48Le vrai débat, il devrait se poser sur l'agence France Presse,
02:50qui est notre agence que tous les journalistes possèdent.
02:54On reçoit toutes leurs dépêches, et bien moi, tous les jours,
02:56qui est payante absolument pour les journalistes,
02:58ça coûte très très cher.
03:01Il faut savoir que moi, tous les jours, j'ai une alerte de l'AFP
03:05qui me dit qu'il y a 40 000 morts à Gaza
03:08selon le ministère de Santé du Hamas.
03:11Donc la question, ce n'est pas France Inter,
03:12c'est toutes les rédactions de France, et on ne l'a pas vue.
03:15On n'a pas vu que France Inter.
03:16Il y a eu une légende dans un article de Libération
03:19qui parlait des otages palestiniens.
03:25Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
03:27Donc, ce n'est pas que France Inter, ce n'est pas que le service public.
03:30En effet, le facteur aggravant pour le service public,
03:33c'est que c'est vos impôts, Gilles William, qui les financent.
03:35Non mais il y a ça, il y a deux degrés de désinformation.
03:39Au premier degré, je suis d'accord que l'AFP est coupable de bien des choses,
03:42y compris de ne jamais avoir voulu nommer le Hamas terroriste,
03:48alors même qu'il est classé terroriste, notamment par la France.
03:51Mais là, c'est encore plus grave.
03:52Ce n'est pas qu'on se contente de donner les bilans du Hamas,
03:56c'est qu'on ne les source pas.
03:58On vous dit, à 11 heures, il y a eu 48 000 morts à Gaza.
04:01Si, ils les sourcent, ministère de Santé du Hamas.
04:05On ne sait pas ce que c'est.
04:05Même pas.
04:06Si, je vous jure, quand je le reçois, c'est le problème.
04:09Je vous parle de France Inter.
04:11Mais France Inter, quand ils disent le journal oralement,
04:13ils ne disent pas forcément ce long.
04:17C'est un dégré supplémentaire qui a été condamné par l'ARCOM.
04:23Moi, le journal de 19 heures de France Inter,
04:26je ne peux pas l'écouter pour des raisons que vous comprenez.
04:28Mais quand bien vous fassent.
04:28Je ne sais pas encore.
04:32C'est la solution de facilité.
04:34Pour ceux qui connaissent, comme les vieux messieurs comme moi,
04:37Jacques Mélic qui avait le don d'ubiquité,
04:38vous vous souvenez bien sûr de Jacques Mélic qui se retrouvait à Paris,
04:41je ne sais plus de quelle ville, en même temps.
04:43À Dunkerque, il me semble.
04:44Au même moment, bien sûr.
04:46L'affaire Jacques Mélic.
04:47Je voudrais qu'on écoute Linda Kebab, secrétaire nationale du syndicat de police,
04:50unité SGP Police Force Ouvrière.
04:53Elle était chez Sonia Mabrouk ce matin sur Europe 1 Essay News.
04:57Dans la mort de la petite Louise, 11 ans,
05:01elle dit que c'est une faillite collective de tous les services de l'État.
05:04Quand on entend des politiques, ils seront lourdement sanctionnés.
05:07Nous ne les laisserons pas s'en sortir.
05:09En fait, déjà un, il y a l'indépendance de la justice,
05:11donc le politique là-dessus n'a absolument pas son mot à dire.
05:13La seule chose sur laquelle le politique peut agir, c'est la prévention.
05:16Éviter que les événements arrivent.
05:17Et donc, à chaque fois qu'un événement de ce type arrive,
05:19la seule chose que le politique devrait dire, c'est
05:21nous avons failli et nous devons travailler à faire en sorte que ça n'arrive plus.
05:24Nous avons failli.
05:25Oui, bien sûr.
05:26Donc faillite collective.
05:27Bien sûr, c'est une faillite.
05:27Vous savez, quand des faits qui portent atteinte à des enfants dans un pays aussi pacifié,
05:32aussi riche, aussi développé que le nôtre arrivent,
05:35c'est qu'il y a une faillite collective.
05:36Mais comment est-ce que des individus qui sont connus des services de police et de justice
05:39parviennent à commettre des faits pareils
05:41sans qu'ils n'aient été sérieusement pris en charge,
05:43sans que les moyens n'aient été mis en oeuvre ?
05:46Qu'est-ce qu'on fait ?
05:47D'habitude, on met une cellule d'écoute psychologique.
05:51C'est le premier réflexe.
05:53Et après, est-ce qu'il se passe vraiment des choses à la raison, la Nina Kébab ?
05:56Elle pose la question.
05:57Est-ce qu'on réfléchit, on se met autour d'une table,
05:59est-ce qu'on dit qu'est-ce qu'on peut faire de plus ?
06:00Le problème, c'est que le politique ne fait plus rien.
06:04Ça fait huit ans, et si j'étais un petit peu mesquin,
06:07je dirais même une quinzaine d'années,
06:08que les homicides, les tentatives d'homicides augmentent,
06:12que les violences avec armes augmentent,
06:14que les violences sans armes augmentent,
06:15que les combriolages augmentent.
06:17Que fait le politique pour répondre à cela ?
06:19Dès qu'il y a un fait divers,
06:20qui ne sont plus malheureusement des faits divers,
06:22mais qui sont des faits de société,
06:23on a une partie de l'échiquier politique qui nous dit
06:25attention, c'est de la récupération,
06:27vous n'avez pas le droit de parler de ce sujet.
06:29On a une autre partie de la classe politique
06:32qui nous dit qu'ils font des lois,
06:33que ça avance, qu'il va y avoir des propositions de loi
06:36qui vont être déposées,
06:36qu'il y a trois ans, nous avons fait une loi
06:39qui a fait beaucoup avancer les choses,
06:40alors que sur le terrain, on ne constate rien.
06:42On a une autre partie de l'échiquier politique
06:44qui n'est pas en responsabilité
06:45et qui bien souvent propose des choses
06:48qui ne collent pas réellement à la réalité.
06:50Le problème, c'est que la faillite est collective
06:53dans la classe politique,
06:54c'est qu'ils n'ont rien fait depuis quinze ans
06:56et qu'Emmanuel Macron portera un bilan migratoire,
07:00certes, mais surtout sécuritaire,
07:01qui sera l'un des plus chaotiques
07:03parce qu'en huit ans, la crise,
07:06et en tout cas les personnes qui se disent en insécurité
07:09dans notre pays, a été de manière croissante.
07:12C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
07:13on le voit bien depuis qu'il y a cette affaire,
07:16cette mort de Louise,
07:18on a des témoignages de parents
07:19qui nous disent qu'ils ne veulent plus
07:21que leur enfant sorte seul,
07:22ils achètent des téléphones
07:24à des enfants de plus en plus jeunes
07:25pour la simple utilisation de...
07:27ils appellent leurs parents sur leur trajet.
07:30En France, aujourd'hui, on n'est plus en sécurité
07:32et ça, ça n'incombe pas que à la justice.
07:35Ils ont des airtags, ils se sont tracés.
07:37Je veux bien qu'on mette tout sur le dos
07:39des juges et des magistrats,
07:40mais en un moment donné, il y a des hommes politiques
07:42et là où Linda Kebab, je pense, a tort,
07:44c'est qu'elle nous dit qu'il y a en France
07:46l'indépendance de la justice.
07:47Si la justice ne convient pas à nos politiques,
07:50eh bien, ils peuvent la changer.
07:51Ils peuvent faire d'autres lois,
07:53des lois beaucoup plus dures.
07:54L'inertie de l'administration,
07:55ils peuvent y mettre fin.
07:56Gérald Darmanin est en train de commencer,
07:58mais il y a encore tellement, tellement,
07:59tellement de choses à faire
08:01que notre classe politique,
08:02elle doit se réveiller parce que des Louise,
08:04des Philippines, des Thomas, des Lola,
08:07eh bien, honnêtement, moi, j'en ai assez.
08:08J'en ai assez de connaître ces prénoms par cœur.
08:10J'en ai assez de les répéter
08:11à longueur d'émission
08:12et j'en ai assez de les commencer.
08:13J.L.W.G.
08:14Vous les oubliez, même.
08:15Vous avez oublié Elias.
08:17Pour un téléphone.
08:18Et tout cela, c'est dans un espace...
08:21De 15 jours.
08:21De 15 jours, pour un téléphone.
08:24Bon, c'est la barbarie à visage urbain
08:27avec la sortie des couteaux
08:30et pour des multifactoriels,
08:32si j'ose dire.
08:34Je constate une seule chose.
08:37Jules Torres parle de la responsabilité
08:39d'Emmanuel Macron.
08:41Je m'associe à lui.
08:43Je vois un Emmanuel Macron
08:45qui avait prononcé des paroles
08:48très fortes,
08:49très fortes,
08:50qui parlaient de la douleur
08:51du peuple français
08:53lorsqu'il s'agissait de Nahel
08:55dans le cadre d'un refus d'obtempérer.
08:57Il ne faut pas l'oublier.
08:58Mais voilà.
08:59Et là, pour la petite Louise,
09:02rien.
09:03Rien.
09:04Pour Nahel, le jour même,
09:05il est à Marseille.
09:07Il est à Marseille
09:08et il dit
09:09c'est inexcusable.
09:10Inexcusable.
09:10Souvenez-vous.
09:11Après, il avait rétropédalé.
09:12La différence de comportement,
09:16si j'ose dire,
09:17le silence est parlant.
09:20On va marquer une pause
09:22dans cette Europe un soir.
09:23Je vous annonce que tous les matins
09:25à 9h moins 20.
09:27Dans Europe un matin,
09:28vous retrouvez Olivier Delagarde
09:30qui lit, analyse, commence
09:32tout ce qui fait la une de la presse
09:33parce qu'il y a tout dans les journaux.
09:35Tout pour nous informer,
09:36nous faire réfléchir,
09:37nous indigner ou nous faire rire.
09:39La revue de presse d'Olivier Delagarde,
09:40signature Europe un,
09:41tous les matins,
09:429h moins 20.
09:43Et quand vous voulez, bien sûr,
09:44en replay ou sur l'appli Europe un.
09:46A tout de suite
09:47dans Europe un soir.