Vendredi 31 janvier 2025, SMART BOURSE reçoit Kevin Le Nouail (Directeur associé, Avant-Garde Family Office) , Bertrand Lamielle (Directeur, Portzamparc Gestion) et Romain Daubry (Membre de la cellule Infos d'Experts, Bourse Direct)
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00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché et chaque
00:14dernier vendredi du mois, nous dressons le grand tableau de bord des marchés pour tirer
00:18les enseignements du mois écoulé, le premier mois de l'année 2025, qui fut un excellent
00:23mois pour la performance des indices actions en Europe.
00:26Nous avons autour de la table Bertrand Lamiel, directeur général de Bords en Parts Gestion,
00:30bonsoir Bertrand.
00:31Bonsoir Grégoire.
00:32Romain Dobry avec nous pour cet exercice, consultant chez Bourses directes pour Bourses
00:35directes, bonsoir Romain.
00:36Bonsoir Grégoire.
00:37Et Kévin Lenouhaille qui nous rejoint également pour ce rendez-vous, ce grand tableau de bord
00:41des marchés, directeur associé chez Avantgarde Family Office, bonsoir Kévin.
00:45Bonsoir Grégoire.
00:46Merci d'être là messieurs, ravi de vous retrouver tous les trois pour dresser donc
00:49le grand bilan de ce mois de janvier qui fut un excellent mois, je le disais, pour la
00:54performance des indices actions en Europe.
00:57Bertrand, je commence avec vous, vous êtes venu avec le match, puisqu'on est quand même
01:02dans l'idée d'un match entre les Etats-Unis et la zone euro, on m'a dit que c'était
01:05un match qui se jouait en 12 rounds, évidemment, il y a encore 11 mois devant nous, mais le
01:09premier mois de l'année est quand même une victoire, peut-être pas par chaos, mais une
01:13victoire sans appel pour les indices actions européens, Bertrand.
01:17Oui, clairement, il y a eu un revirement de situation, c'est-à-dire que les indices
01:22actions européens, depuis, globalement, novembre, avaient pris de l'avance, traduit
01:28en euros, on avait le change aussi pour nous, et globalement, que ce soit le Nasdaq, le
01:32S&P ou le Russell, ils ont avancé, on le voit sur le graph, ils ont bien cartonné,
01:37et là, sur la fin de l'année, début de l'année, on voit l'euro stocks qui fait
01:41son rattrapage, on a assisté à ce qu'on appelle un mouvement de normalisation, c'est-à-dire
01:46que, pourquoi l'euro stocks a monté ? En fait, parce qu'il y avait des sociétés
01:49qui étaient mal en point dans l'indice, et qui sont relativement grosses, type ASML,
01:54type LVMH, qui ont eu un instant où c'est reparti un peu fort.
01:59Un ressort, un mouvement un peu ressort.
02:01Mais dans une tendance qui reste baissière, et c'est ça qui a fait, entre autres, pas
02:07seulement, parce que d'autres valeurs qui se comportaient bien, typiquement les banques
02:11ont continué à bien se comporter, dans la tech, SAP a continué à inscrire des niveaux
02:17plus hauts.
02:18Donc voilà, c'est pas seulement un mouvement de normalisation, mais les dossiers bien orientés
02:22ont continué à bien tirer, et ce mouvement de normalisation fait que, du coup, il y a
02:26eu, comme tout ça, quand on le regarde du côté valorisation, on s'aperçoit qu'il
02:31y avait quand même une décote de valorisation énorme entre les Etats-Unis, qui sont globalement
02:35très chers, et l'Europe, qui pour le coup était vraiment décotée, ça donnait un
02:40argument en plus pour pouvoir faire des rachats à bon compte sur le dossier européen.
02:44Visiblement, il y a eu des flux, ils sont mesurés chaque mois par les équipes de Make
02:49of America, avec les données de PFR Global, visiblement, en tout cas, on parle des fonds
02:55actions, il y a eu des flux qui ont quitté des fonds actions tournés vers les actions
03:00américaines pour aller se réinvestir vers des fonds actions tournées vers les actions
03:06européennes ou de la zone euro.
03:07Oui, clairement, ça s'accompagne de volume, donc ça donne un peu d'espoir sur la fin,
03:14on peut estimer que les flux qui sont arrivés ne vont pas repartir tout de suite, mais
03:19je ne mettrai pas, enfin, globalement, je pense qu'il faut avoir les deux, il faut avoir
03:23de l'Europe, il faut avoir des Etats-Unis, ça va être une course de relais, un mois
03:26pour toi, un mois pour moi, enfin, je n'enterrerai pas les Etats-Unis trop loin, sans trop.
03:32En termes de valorisation, clairement, les Etats-Unis sont chers, par contre, ils bénéficient
03:40d'un momentum qui est très haussier, donc les analyses continuent à réviser à la
03:44hausse.
03:45Bon, là, il est trop tôt pour analyser complètement la situation des publications, parce qu'il
03:49n'y a pas encore vraiment tous les secteurs qui ont complètement publié, mais sur les
03:53premières notes qu'on a, elles sont plutôt bonnes, et notamment du côté des banques,
03:57donc, encore une fois, qui, outre-Atlantique, comme ici, performent bien, les résultats
04:02sont bons, et c'est intéressant de regarder les résultats des banques, parce que si on
04:05regarde une JP Morgan qui est plutôt en version banque de détails pour partie, là, il y
04:12en a des bonnes nouvelles, à tous les niveaux, les Américains, ils sont en train d'empocher
04:16en fait la hausse des salaires, alors que l'inflation est en train de baisser, donc
04:21dans un premier temps, ils étaient clairement derrière, donc il y avait une perte de pouvoir
04:24d'achat, là, ils arrivent au moment où ils regagnent du pouvoir d'achat, les annonces
04:29de Trump, probablement, aident à l'optimisme, parce qu'il est là, en train de dire, je
04:32vais baisser l'impôt sur le revenu, tout ça, donc globalement, ça incite plutôt
04:35à dépenser, à voir l'avenir en rose.
04:37Les esprits animaux, quoi.
04:38Voilà, et côté Goldman Sachs, aussi, pareil, une banque qui bat largement les estimations,
04:45sur la banque type CIB, donc banque de marché, banque d'entreprise, pareil, les résultats
04:52sont bons et les perspectives sont plutôt aussi ardentes, à la fois, ils battent mais
04:55très largement les attentes, puisqu'ils sortent 15% des attentes, mais surtout, ils
05:00donnent des perspectives sur l'année qui sont plutôt plus optimistes que ce que les
05:06analystes attendaient.
05:07Ça a été carton plein, là, dans la série de publications, on a eu des grosses publications
05:11déjà, mais au début, ce sont les banques américaines et ça a été, effectivement,
05:15carton plein sur les résultats des banques américaines pour leur quatrième trimestre
05:19et l'ensemble de l'année 2024.
05:20Une autre manière de regarder les choses, Romain, puisqu'on est dans l'exercice des
05:24graphiques, vous avez la comparaison, alors, sur longue période, c'est ça, entre le S&P
05:30500 et l'Eurostox, avec, donc c'est les fameuses bougies, c'est ça que vous nous montrez,
05:34Romain.
05:35Oui, effectivement, un graphique comparé.
05:36Qu'est-ce que ça nous apporte, on voit cette belle bougie verte de l'Eurostox 50, j'imagine
05:41que c'est la bougie du mois de janvier, c'est ça, Romain ?
05:43Exactement, chaque bougie représente un mois, celle de l'Eurostox en bas est en train de
05:48rattraper très nettement le parcours qui était très supérieur du S&P qui, lui, est
05:54plus en pause.
05:55Donc, on a près de 8% sur l'Eurostox de hausse ce mois-ci, contre un peu moins de 4% pour
05:59l'S&P à 7 heures, le marché américain n'est pas encore clôturé, mais on a une nette
06:05surperformance, un rattrapage, et un rattrapage qui s'est fait, on a choisi l'Eurostox pour
06:08la représentation en Europe, mais qui s'est fait de façon très harmonieuse sur la plupart
06:11des indices européens.
06:12Pauline l'indiquait en introduction, que ce soit l'IBEX, le MIB, le DAX continué, et
06:16même le CAC 40 qui avait beaucoup de mal à déborder des niveaux importants, et peut-être
06:19en train d'invalider des structures de baisse et de réactiver une dynamique haussière
06:23en débordant les 7900 points.
06:25Donc, ça se passe de façon harmonieuse sur l'ensemble des indices européens, et on avait
06:29constaté en fin d'année, effectivement, non seulement en termes de valorisation, mais
06:34en termes de comportement, un excès de pessimisme sur l'Europe, et au contraire, avoir un début
06:40d'euphorie sur le plan américain.
06:41Il n'y avait plus d'autres places que les Etats-Unis, et on voit que dans le comportement,
06:46ça se réveille, et puis ça se réveille de façon assez rapide, assez consensuelle
06:49aussi.
06:50Le volume accompagne les mouvements, la seule chose qui est un peu gênante dans cette construction,
06:54c'est l'intérêt sur les marchés dérivés, que je regarde toujours.
06:57Ah, ben c'est votre partie ça Romain, oui.
06:59Et sur l'Eurostox, on n'a toujours pas plus de contrats futurs ouverts, ça veut dire qu'on
07:02n'a probablement pas de grosses mains qui accompagnent ces mouvements-là.
07:05Alors les volumes, c'est certes une part de l'activité, mais on n'aime pas tellement
07:09en haut de marché, quand les mouvements se produisent comme ça, en bas ou en début
07:12de mouvement, ça peut durer un certain temps, on avait connu ça début 2019, où le marché
07:15remonte avec des volumes qui sont un peu supérieurs mais pas toujours géniaux, et de la position
07:21verte, de l'intérêt qui ne se met pas en place sur les marchés dérivés.
07:24En revanche, en haut de marché comme ça, quand on a fait une longue pause, comme ça
07:27a été le cas sur l'Eurostox pendant toute la période du mois de mai à janvier en réalité,
07:31et qu'on réactive la dynamique, on aimerait bien lire un peu de soutien de ce côté-là,
07:37et le volume facial et l'absence de volume sur les marchés dérivés, en haut de marché,
07:42ça peut être ce qu'on appelle une phase de distribution.
07:44Ce n'est pas très lisible, ce n'est pas flagrant, et sur les indices européens, on
07:47est en train de former des plus hauts, on a une configuration graphique qui est haussière,
07:50donc on accompagne le mouvement et on continue, il n'y a aucune invalidation, aucune figure
07:55de retournement.
07:56En revanche, on est conscient que cette construction, elle peut déboucher sur des latéralisations
08:00et puis de l'intérêt qui arrive ensuite, ça peut être le cas aussi.
08:02En revanche, on a un deuxième élément aussi, c'est du côté des marchés dérivés, toujours
08:06sur les options, on a un ratio de couverture qui est complètement absent des portefeuilles,
08:10on a un ratio put-call qui est en dessous de toutes les statistiques moyennes, je rappelle
08:14qu'habituellement c'est entre 0,80 et 1,20 que doit se situer le ratio, en dessous de
08:170,80, on considère qu'on est optimiste, sur l'Eurostox, hier soir, sur l'échéance
08:21en cours, c'est autour de 0,40, donc il n'y a vraiment aucune protection dans les portefeuilles.
08:28C'est un risque de fragilité dans la construction de ce mouvement de rattrapage, c'est ce qu'il
08:33faut comprendre ?
08:34C'est un risque de fragilité dans la construction, en fait le mécanisme est le suivant, ça
08:37peut durer longtemps, cette absence de protection dans les portefeuilles, on a eu des petits
08:41warnings en début de semaine qui auraient pu faire remonter la volatilité, ce n'est
08:43pas vraiment le cas, elle reste autour de 15, même sous les 15 sur l'Eurostox, sur
08:46le VIX, on est repassé, dans ce cas-là, en zone de complaisance sur l'indice américain,
08:52mais ces warnings n'ont pas révélé de stress du tout de la part des opérateurs.
08:56Si on n'a pas vraiment d'accompagnement du côté des marchés dérivés, on n'a pas non
08:58plus grand-chose à couvrir, donc il y a peut-être un phénomène de ce côté-là, mais ça veut
09:01dire que cette complaisance, cette absence de couverture dans les portefeuilles fait
09:05qu'en cas de surprise, en cas de retournement, en cas de trou d'air sur les marchés, les
09:09opérateurs ne seront pas prévenus, ne seront pas protégés, et donc ça peut amplifier
09:12les mouvements.
09:13C'est ça que ça nous dit seulement.
09:14Pour l'instant, on accompagne ce mouvement haussier, mais on constate que dans la construction,
09:17on a quelque chose d'un peu fragile, et quand on voit les comportements de certains titres
09:21aux Etats-Unis, on se dit qu'il y a un peu de prudence à avoir de certains côtés.
09:26Il y a un graphique sur NVIDIA, on le passera tout à l'heure, Romain, si c'est à quoi
09:30vous faites référence, par exemple.
09:32Ça a été un événement marquant cette fin de mois, oui.
09:35Effectivement, et en termes de comportement et de réaction de marché, il y a pas mal
09:41de choses à décortiquer de ce côté-là.
09:43Donc, positif pour l'Europe, qui surperforme en rattrapage qu'on escomptait, qui se met
09:47en place, tant mieux.
09:48Aucune invalidation pour l'instant.
09:49Maintenant, on arrive proche de cible, il va falloir voir si on arrive à consolider
09:53et à recréer.
09:54Il y a déjà un premier moment de vérité, ou de rendez-vous, à partir des niveaux qui
09:59ont été atteints aujourd'hui.
10:01Pour l'instant, oui.
10:02Sur ce match, comment vous regardez les fondamentaux ? Kevin, vous êtes venu avec un graphique
10:07qui montre les anticipations bénéficiaires, c'est ça, qu'on peut avoir, ou la valorisation
10:13des anticipations de ratio de bénéfices qu'on peut avoir pour la partie américaine avec
10:17le S&P 500, et pour la partie européenne, illustrée par les anticipations de bénéfices
10:22au sein du CAC 40.
10:24Bon, ça remonte un petit peu du côté du CAC, de ce que je vois sur ce graphique, mais
10:29c'est vrai que la dynamique semble quand même plutôt, encore, du point de vue des
10:33fondamentaux bénéficiaires, du côté des entreprises américaines au sein du S&P 500.
10:37Absolument, c'est tout à fait le cas.
10:38En effet, je m'accorde évidemment avec tout ce qui a été dit, ce qui nous paraît évidemment
10:42aujourd'hui intéressant, c'est que quand on regarde la valorisation en absolu, comme
10:46cet écart, évidemment, il est grandiloquent, mais il amène aussi à des sujets macroéconomiques
10:50qui sont différents, avec une prise de position de leadership d'autant plus forte aujourd'hui
10:54aux Etats-Unis, qui pour nous soutiennent justement une très grande partie de cette
10:57survalorisation, une remontée de valeur ajoutée au sein de quelques acteurs, on en parlera
11:01peut-être tout à l'heure, et puis, on peut le prendre dans l'autre sens également, c'est
11:04une quasi-décote, finalement, européenne.
11:07Mais ce qui m'intéresse le plus par rapport à tout ce qui a pu être dit pour en conclure,
11:10c'est que globalement, on a, malgré tout, encore aujourd'hui du mal à considérer
11:15que le marché européen soit sous-valorisé.
11:18En l'occurrence, aujourd'hui, sur un graphique tel que celui-ci, sur des PER anticipés,
11:22on n'a pas la sensation, justement, de voir finalement une décote absolue de la part
11:27du CAC.
11:28J'ai pris le CAC, mais en réalité, ça marche avec tous les indices européens, on peut
11:31minorer cela sur un stock 600 et encore, en réalité.
11:36Et donc, de ce point de vue-là, ce qui nous intéresse, c'est de se dire que dans ces
11:39deux marchés-là, malgré tout, on voit qu'il y a quand même une agrégation non pas de
11:42craintes, mais on se retrouve quand même sur des niveaux de valorisation qui sont très
11:45exigeants là aussi.
11:46Tant mieux pour ce rattrapage de début d'année.
11:48L'Europe n'est pas si peu chère que ça.
11:50Non, parce que...
11:51Par rapport à la moyenne historique de valorisation du marché européen, on est dans les normes,
11:56on n'est pas...
11:57Absolument.
11:58Dans les normes, voire dans le haut statistique.
11:59En réalité, alors, tout dépend des indices et en réalité, les indices européens sont
12:02très biaisés parce que souvent plus contraints en termes de nombre de valeurs, mais globalement,
12:07on va se retrouver avec des indices qui, en effet, sont chèrement valorisés.
12:10Donc, il faut rentrer dans le picking, évidemment, pour aller chercher ensuite des beaux sujets,
12:13mais on en parlait d'ailleurs en introduction.
12:15Aller chercher du picking, ça veut dire aller chercher de la value et la value aujourd'hui
12:18n'est pas forcément attirante, donc évidemment, on boucle ainsi.
12:20Mais en effet, en absolu, aujourd'hui, le niveau des marchés européens, typiquement,
12:25on ne rajoute pas de bêta européen dans nos portefeuilles en indices, ce n'est pas le
12:28sujet du jour.
12:29En réalité, on préfère aller chercher des matchs sectoriels éventuellement, voire
12:32de l'intra-sectoriel quand on le souhaite.
12:34Sur l'idée de la décote ou de l'écart de décote entre le marché américain et européen,
12:39comment vous regardez ça, Bertrand ? C'est vrai que l'écart de valorisation entre les
12:44deux marchés est spectaculaire aujourd'hui, mais ce n'est pas tant le marché européen
12:49qui est peu cher que le marché européen qui est peut-être aussi richement valorisé,
12:54peut-être au-delà de l'habitude.
12:56Oui, clairement.
12:57Le marché américain est très très bien valorisé, mais en fait, quand on dézoome,
13:04globalement, ça suit la croissance des bénéfices.
13:08Il y a une croissance des bénéfices qui est plus forte aux Etats-Unis qu'elle ne
13:11l'est en Europe, donc quelque part, ça plie un peu le match.
13:14Et n'oublions pas qu'on est dans une séquence où la banque fédérale, la FED, la réserve
13:23fédérale, merci, américaine, est accommodante, c'est-à-dire qu'elle est en train de baisser
13:30ou de faire une pause.
13:31Oui.
13:32Après, chacun...
13:33Mais en tous les cas...
13:34Elle n'a pas fermé la porte à d'autres baisses de taux.
13:35On est d'accord.
13:36On est d'accord.
13:38Quand on a une séquence où, historiquement, on a de la croissance des bénéfices et une
13:43FED qui est neutro-accommodante, les PVR montent.
13:47Les PVR ont tendance à monter.
13:49Dans 91% des cas, les PVR gagnent 9%.
13:51Donc, à ceux qui pensent que c'est cher, préparez-vous, ça va continuer.
13:58Oui, oui, oui.
13:59Mais c'était cher il y a un an, c'était cher il y a deux ans.
14:02Exactement.
14:03Donc, il y a deux moteurs pour faire monter un marché ou une valeur.
14:06Il y a la valorisation.
14:08Il y a des valorisations qui sont attractives.
14:09Il y a des moments value où on peut avoir des très beaux trends relativement longs.
14:13Et il y a un deuxième moteur qui est les perspectives, donc le momentum.
14:17Et là, la saison des publications est en train de nous prouver que les analystes,
14:22ce n'est pas qu'ils ont été pris à revers et qu'on est toujours dans le match classique
14:25où, sur la fin de l'année, ils ont revu à la baisse les attentes.
14:28Les entreprises dépassent, donnent des perspectives.
14:31En tous les cas, pour celles qui le peuvent, qui dépassent et qui remontent les perspectives,
14:35ça se passe très bien.
14:37Et ça monte relativement fort.
14:39Donc, on est dans ce jeu-là.
14:42Et donc, nous, on pense qu'il y a encore des choses à faire.
14:45Mais des instants de volatilité élevés, on peut...
14:50Là, en l'occurrence, DeepSea qui n'était pas dû à Trump.
14:53Je pense que Trump va nous en fournir quelques-uns.
14:55Donc, il faut...
14:56De moments de volatilité ?
14:57Oui, oui, oui.
14:58On a vécu la volatilité qui monte de 71% globalement sur le moment.
15:05Il faut avoir en tête que là, on est dans le 6e ou 7e écart-type.
15:09Je veux dire, on est sur un truc très exceptionnel.
15:12C'est-à-dire que sur les 20 dernières années,
15:14ça arrivait 5 fois qu'on monte de 50% ou plus.
15:17On était là.
15:18Donc, il y a quand même...
15:20Le truc était quand même relativement important.
15:23Sur la valo du marché américain, si on décompose un peu la perte de 2024,
15:27c'est assez équilibré.
15:28Il y a à peu près une moitié d'expansion de multiples
15:30et une moitié qui est aussi due à cette croissance bénéficiaire importante.
15:35Et y compris au sein des MAG7,
15:37qui sont à plus 20, plus 30% de croissance bénéficiaire encore aujourd'hui.
15:41Et encore attendue peut-être sur 25 et 26.
15:45Et on a aussi un rachat des actions qui va continuer.
15:48On est à plus d'un milliard sur 2024.
15:50On anticipe...
15:51Mille milliards ?
15:52Mille milliards, oui.
15:53Un trillion.
15:54Un trillion.
15:55Et on anticipe 15% de plus pour 2025 déjà.
15:58C'est quoi les secteurs qui restent ?
15:59Vous êtes venu avec des palmarès sectoriels, là,
16:01sur le palmarès sectoriel qu'on peut dresser aux Etats-Unis.
16:04Alors là, c'est sur un an, votre graphique, Bertrand.
16:07Quels sont les secteurs qui restent des leaders confirmés ?
16:10Vous citez la tech, la finance, la communication ?
16:13Oui.
16:14Bon, communication, c'est méta.
16:15Oui, d'accord.
16:16Oui, oui, oui.
16:17Dans l'indice, il y a méta et il y a deux ou trois trucs à côté.
16:20Donc, ça, ça continue à bien tirer.
16:23La finance, là...
16:25Voilà, aux Etats-Unis comme en Europe,
16:27une courbe des taux qui redevient normale,
16:30c'est-à-dire avec des taux longs plus haut que des taux courts.
16:32Donc, ça, c'est bon pour l'intermédiation.
16:35Des taux qui ne vont pas baisser si vite,
16:37donc quelque part aussi pour la transformation du déposite,
16:40c'est bon aussi pour les banques.
16:42Une économie qui est relativement forte,
16:44donc il n'y a pas de défaut.
16:45Il y a un peu de chômage au plus bas.
16:48Le défaut commence à monter, mais on partait de basse tellement basse
16:50que globalement, ce n'est pas très grave en soi.
16:53Donc, pour nous, pour l'instant,
16:54la tendance qui était en place sur banque, assurance,
16:57elle est toujours là.
16:58Dans la techno, c'est un peu en endroits dispersés.
17:00Et je pense qu'on en parlera.
17:02Mais maintenant, il va quand même falloir regarder
17:07des dossiers type NVIDIA qui commencent à marquer un petit peu.
17:12Mais regarder comment ?
17:13Parce que tout le monde le regarde, NVIDIA, depuis longtemps déjà.
17:15Les regarder avec un oeil un peu différent, c'est ça ?
17:17Voilà, exactement.
17:18Il était actionnaire depuis quelques années.
17:23Tant mieux.
17:24Là, on est en train de se dire
17:25qu'il va peut-être falloir réduire les pondérations
17:27parce qu'on a, dans les Macs 7,
17:30la dispersion avait commencé l'an dernier, mais elle continue.
17:34Et donc, NVIDIA, qui a été longtemps un leader,
17:37là, commence à être en mode pause.
17:40Et on voit bien les interrogations qui arrivent
17:42avec le sujet DeepSeek.
17:44Alors, DeepSeek, c'est probablement...
17:47Il faudra discerner le bon grain de l'ivraie.
17:50Mais en fait, on s'en fout.
17:52Que ce soit DeepSeek ou un autre,
17:54DeepSeek montre qu'on peut faire de l'e-halo cost.
17:56En tout cas, sans doute, avec des coûts, peut-être...
17:59Alors, low cost, non.
18:00Je pense que ce que DeepSeek démontre,
18:02c'est qu'il y aura plein d'IA.
18:05Et donc, il n'est pas évident
18:07qu'on ait sur l'IA le même moment qu'on est connu
18:10où Google a viré Yahoo
18:12et est devenu le moteur de recherche universel.
18:14Je comprends.
18:15Il y en aura plusieurs.
18:16Et traduit au niveau des entreprises,
18:18chaque entreprise aura probablement...
18:21Enfin, en tous les cas,
18:22c'est le chemin qu'elles sont en train de prendre.
18:24Elle aura son IA avec ses données protégées.
18:27Donc, ses données perso,
18:28celles qu'elle ira chercher pour alimenter.
18:30Et donc, le sujet, ça va plus être
18:33la capacité à traiter de la donnée,
18:35à la rendre intelligible.
18:37Parce que la donnée, les entreprises n'en manquent pas.
18:39Sauf que les bases de données ne sont pas reliées.
18:41Et que quand on va taper dans une base de données,
18:43le premier boulot, c'est déjà de dépolluer.
18:46Parce qu'il y a des trucs qui sont...
18:48Garbage in, garbage out.
18:50C'est souvent ça.
18:51Si les données ne sont pas bonnes ou pas bien raffinées,
18:54à la sortie, vous n'aurez que des mauvais résultats.
18:56Et il y a des données qui sont présentes dans les entreprises,
18:59mais par exemple, il va manquer la date.
19:01Donc, il va falloir l'enrichir.
19:02Et donc, c'est probablement plutôt de ce côté-là
19:04qu'il va falloir aller regarder
19:06avec des titres comme Palantir,
19:08qui me paraissent, à ce stade,
19:10un titre relativement intéressant pour travailler.
19:12Ça publie lundi soir, Palantir.
19:14On va surveiller ça très près.
19:15C'est ça.
19:16Bon, parlons de Nvidia.
19:18Romain, vous êtes venu avec le graphique Nvidia,
19:20avec une vue mensuelle et une bougie bien rouge,
19:23effectivement, après un top de marché sur Nvidia.
19:26Plusieurs, en effet.
19:27Et si vous permettez, juste un petit commentaire
19:28sur l'Europe, déjà, par rapport à ce que disait Kevin.
19:30En effet, je pense qu'il va falloir
19:32entrer dans une séquence de stock picking
19:34et vraiment de faire de l'intrasexuel.
19:35C'est flagrant sur le secteur du luxe.
19:37LVMH, il y avait plus beaucoup de momentum.
19:39La zone 760, 787,
19:40elle va être très, très difficile à déborder pour le titre.
19:42C'est passé sous 730.
19:43Ce n'est même pas un très bon signal à court terme.
19:45On fera l'Europe après.
19:46Mais sur Nvidia, puisqu'on parlait de la tech.
19:47Allons sur Nvidia.
19:48Sur Nvidia, à proprement parler.
19:49Nvidia, depuis le mois de juin dernier,
19:50on avait constaté un tel consensus sur les marchés dérivés,
19:52on l'avait évoqué ensemble,
19:53qu'il n'y avait plus un acheteur possible.
19:54Il y avait 80% d'options d'achat
19:56par rapport à 20% d'options de vente.
19:58Donc, on voyait qu'il y avait un momentum bloqué.
20:00Ça se traduit très bien graphiquement.
20:01Et Nvidia a fait ce qu'on appelle...
20:03Déjà, il y avait,
20:04toute la période de l'été, on le voit,
20:06au-dessous du support à 113,60,
20:08toujours des mèches basses.
20:09C'est-à-dire qu'on repayait systématiquement les niveaux.
20:11Regardez où sont les mèches maintenant.
20:12Depuis quatre mois,
20:13elles sont toutes au-dessus de 140, 80.
20:14C'est-à-dire qu'on n'arrive jamais
20:15à clôturer au-dessus de ce niveau-là.
20:16Et puis, le mois dernier, au mois de décembre,
20:17on a fait un avalement baissier.
20:19La bougie du mois de décembre
20:20englobe la bougie du mois de novembre.
20:22Ça, en hauts de marché, en mensuel,
20:24c'est un très mauvais signal.
20:26Et on voit cette grande bougie de volatilité
20:28ce mois-ci qui montre ça.
20:30Après, il y a un autre élément comportemental
20:32aussi intéressant.
20:33Alors, sectoriel aussi,
20:34par rapport à Elatech aux Etats-Unis.
20:36Si on prend un panier de valeur
20:38sur l'intelligence artificielle aux Etats-Unis,
20:40il sous-performe maintenant.
20:41Il n'est plus aussi fort qu'il l'était.
20:42C'est plutôt l'économie digitale
20:43qui va surperformer.
20:44Donc, il y a des choses
20:45à aller regarder ailleurs,
20:46même dans les secteurs.
20:47Et sur Nvidia, à proprement parler,
20:49le mouvement qui s'est produit cette semaine
20:52montre, à mon sens,
20:53que les carnets d'ordre sont complètement vides
20:55et qu'on est probablement
20:56dans une phase de distribution du papier.
20:58C'est-à-dire que pour sortir
20:59des positions gigantesques
21:00comme les grosses mains
21:02et les gros acteurs du marché,
21:03ce n'est pas en 15 jours.
21:04Ça va prendre du temps.
21:05Ce n'est pas ce jour-là
21:06où il y a une mauvaise nouvelle
21:08Donc ça, ce n'est pas le fruit
21:09aux gros opérateurs du marché.
21:11Ce sont des carnets d'ordre complètement creux
21:13qui font qu'on baisse.
21:14Et la très mauvaise nouvelle, pardon,
21:16mais c'est que le retail
21:18qui a repayé ce mouvement-là
21:19dans le creux de marché.
21:20Ça, en 2020, c'était une super nouvelle.
21:22Je suis ravi.
21:23J'ai travaillé pour un courtier longtemps.
21:26On aime que nos clients
21:28et que les particuliers
21:29se défendent et battent.
21:30Oui, soient gagnants.
21:31Que le marché soit gagnant
21:32et s'en sorte bien.
21:33Là, je ne suis pas sûr
21:34que ce soit une très bonne nouvelle
21:35compte tenu de la configuration graphique
21:36de se jeter sur Nvidia
21:38après 15-16% de baisse.
21:40Je ne suis pas sûr
21:41que ce soit un très bon signal
21:42et que ce ne soient pas des mains fortes
21:43qui payent ce mouvement-là.
21:44Donc, on a, à mon sens,
21:45ce comportement de distribution.
21:47Donc, on peut assister
21:48pendant longtemps encore
21:49à des mouvements de contrebalance
21:51avec des rebonds importants
21:53parce que les carnets d'ordre
21:54de vendeurs sont complètement vidés
21:55et que les mains faibles
21:56vont pouvoir alimenter
21:57des rebonds qui semblent importants.
21:58Et on voit que le rebond
21:59n'a pas été très fort
22:00sur Nvidia graphiquement.
22:01Donc, attention de ce côté-là
22:02et sur ce secteur.
22:03Et la configuration
22:04n'est vraiment pas terrible.
22:05La clôture mensuelle,
22:06c'est retournement
22:07de la tendance de moyenne.
22:08Une valeur qui a peut-être
22:10perdu un peu de sa survie.
22:11En tout cas,
22:12il y a un truc cassé quand même
22:13dans la dynamique
22:14du cours de bourse de Nvidia.
22:17Puisqu'on parlait de DeepSeek,
22:18est-ce que DeepSeek
22:19remet de l'intérêt
22:20sur des valeurs chinoises ?
22:21Vous êtes venu avec
22:22le graphique d'Alibaba
22:23qui, d'ailleurs,
22:24dans la foulée de DeepSeek
22:25a présenté également une IA
22:26dont Alibaba nous dit
22:27qu'elle est encore meilleure
22:28que DeepSeek
22:29qui s'appelle Queen, je crois.
22:31Et donc, Baba, visiblement,
22:34lui est plutôt en bas de marché
22:35aujourd'hui, contrairement à Nvidia.
22:38Exactement.
22:39On prend l'inverse.
22:40Il y avait un parcours
22:42très baissier de long terme
22:44à stabiliser dans une structure
22:46qui est possiblement
22:47une structure de retournement,
22:48un triangle symétrique.
22:49Elle en est sortie par le haut
22:51plus avant au mois de septembre.
22:52Elle a été formée
22:53une pose contre 106.42
22:55et elle forme une structure
22:56graphique intéressante
22:57où elle est en train de le faire
22:58puisqu'on s'approche
22:59de la borne haute à 106.42
23:00d'une trois méthodes ascendantes.
23:02Une grande accélération haussière,
23:04trois bougies rouges
23:05de consolidation
23:06qui font un grand trading range
23:0781.40, 106.42.
23:09Ça, en bas de marché,
23:10avec des volumes
23:11qui sont très conséquents
23:12sur Alibaba,
23:13c'est vraiment très significatif en plus.
23:15On a quelque chose
23:16qui est en train de se reconstruire
23:17manifestement.
23:18Donc, si on passe 106.42,
23:19on a encore un potentiel
23:20assez important.
23:21On peut aller chercher
23:22des extensions jusqu'à 140.30,
23:23160.60.
23:24Il y a une soixantaine de pourcents
23:25de rattrapage sur Baba,
23:26manifestement.
23:28Donc, il y a peut-être
23:29un arbitrage à faire,
23:30un peu moins de Nvidia
23:31et un peu plus de Baba.
23:32Il y a manifestement
23:33des mains fortes
23:34qui sont en train d'arbitrer.
23:35C'est ça, oui.
23:36Kevin, comment vous regardez
23:37ces histoires ?
23:38Alors, autour de l'IA,
23:39en quoi DeepSeek modifie peut-être
23:42le thème d'investissement,
23:43l'élargie,
23:44ou en tout cas montre
23:45de l'intérêt peut-être
23:46pour d'autres valeurs
23:47que simplement Nvidia
23:48qui était quand même
23:49le flagship incontournable ?
23:50Est-ce qu'on a envie
23:51d'avoir encore du Nvidia
23:52pour le compte des clients ?
23:54Et comment est-ce qu'on va
23:56au-delà un petit peu
23:57simplement du seul sujet Nvidia ?
24:00Comment est-ce qu'on voit
24:01l'histoire de l'indie ?
24:02On la voit avec,
24:03non pas un sourire,
24:04mais en se disant finalement,
24:05si on raccroche
24:06tous les wagons
24:07dont on vient de parler,
24:08la valorisation,
24:09les mains pleines, etc.,
24:10on se dit que fondamentalement
24:11ce qui nous arrive
24:12n'est pas du tout inattendu.
24:13En ce sens que,
24:14parlant de valorisation élevée,
24:15parlant d'un panel de risques
24:16tout à l'heure
24:17et d'opportunités,
24:18bien entendu,
24:19on a en fait en creux
24:20des hypothèses
24:21qui sont extrêmement fortes,
24:22j'en reviens aux valeurs,
24:23sur certaines anticipations,
24:24que ce soit sur les BPA,
24:25les croissances, etc.
24:27Et ça, globalement,
24:28lorsqu'on démarre l'année
24:29dans cet univers-là,
24:30je parle évidemment
24:31du côté américain,
24:32pour commencer,
24:33on se retrouve ensuite
24:34avec des séances potentielles
24:35qui ne sont que celles-ci,
24:36c'est-à-dire celles des surprises,
24:37en réalité.
24:38Pour le dire différemment,
24:39les niveaux aujourd'hui,
24:40encore une fois,
24:41étaient tendus,
24:42ça a été expliqué sur les volumes,
24:43mais aussi, encore une fois,
24:44sur les valorisations.
24:45Et donc,
24:46ce n'est pas une rupture en soi
24:47pour nous dits psyches,
24:48absolument pas,
24:49on va y revenir.
24:50Non, non,
24:51ce n'est pas une rupture,
24:52c'est une accélération peut-être
24:53de l'idée de la banalisation
24:54ou de la diffusion de l'IA.
24:55Ou même pas.
24:56En tout cas,
24:57comme on est passé,
24:58entre la fin de l'année dernière,
24:59d'une belle euphorie
25:00sur tous les marchés,
25:01à aujourd'hui, nous,
25:02ce qu'on va qualifier d'optimisme,
25:03on est descendu, entre guillemets,
25:04d'un cran,
25:05ce n'est pas, entre guillemets,
25:06une innovation de rupture,
25:07ça nous remet juste
25:08quelques peu les pieds sur terre
25:09à imaginer que, finalement,
25:10les taux d'actualisation
25:11ne sont pas infinis,
25:12encore une fois.
25:13Donc, c'est plutôt
25:14ce sujet-là que l'on voit
25:15et ça remet en cause,
25:16finalement, encore une fois,
25:17de l'euphorie
25:18et ce n'est que symptomatique,
25:19justement,
25:20d'une année comme celle-ci
25:21sur laquelle on s'attend
25:22à avoir beaucoup de surprises.
25:23On pourra aller
25:24dans n'importe quel sujet
25:25de la politique, de l'économie,
25:26peu importe.
25:27Et finalement, ici, pour nous,
25:28DeepSeek n'est, encore une fois,
25:29qu'une surprise parmi d'autres.
25:30Est-ce que ça remet en cause,
25:31fondamentalement,
25:32nos hypothèses ?
25:33Je ne le crois pas
25:34parce qu'encore une fois,
25:35ça a très bien été dit,
25:36DeepSeek a des réserves stratégiques
25:37de Nvidia,
25:38ce n'est pas, a priori,
25:39pour rien.
25:40On a aujourd'hui,
25:41en effet,
25:42on découvre, finalement,
25:44si cette technologie,
25:45en même temps qu'elle émerge,
25:46et donc,
25:47on va sûrement avoir
25:48de plus en plus de surprises.
25:49Aujourd'hui,
25:50un DeepSeek, fondamentalement,
25:51qui émerge,
25:52pour moi,
25:53ça me rappelle plutôt
25:54des lois d'innovation
25:55avec des prix à la baisse.
25:56Donc, en l'occurrence,
25:57j'en suis navré, peut-être,
25:58pour Nvidia demain,
25:59mais avec un mode comme celui-ci,
26:00enfin, en tout cas,
26:01avec des barrières à l'entrée
26:02comme ceux-là,
26:03si on est capable d'avoir
26:04un peu de rupture technologique
26:05et des prix à la baisse,
26:06on pourra volontairement
26:07en reparler
26:08puisque tout le grain
26:09qui est en dessous, justement,
26:10potentiellement,
26:11va être très bien dessiné.
26:12Ça a été des discours
26:13chez le patron de SAP,
26:14le patron de Microsoft,
26:15etc.
26:16Moins l'IA sera chère,
26:17mieux c'est pour nous,
26:18vendeurs de logiciels,
26:19en tout cas,
26:20pour la partie logicielle,
26:21effectivement.
26:22Et puis, sur DeepSeek,
26:23si on devait s'y focaliser,
26:24n'oublions pas,
26:25malgré tout,
26:26ça a très bien été dit,
26:27c'est la data
26:28qui fait le tout.
26:29Et le problème de DeepSeek,
26:30évidemment,
26:31c'est la data.
26:32On ne va pas revenir
26:33sur les problèmes d'open source,
26:34sur les problèmes de captation
26:35des données, etc.
26:36Mais ça a très bien été dit.
26:37Il y aura sûrement
26:38plusieurs IA.
26:39Et donc,
26:40aujourd'hui,
26:41l'émergence d'une,
26:42et peut-être l'émergence
26:43d'une IA,
26:44entre guillemets,
26:45régionale.
26:46On a longtemps parlé,
26:47vous et moi,
26:48de mondialisation
26:49à régionalisation.
26:50On y revient, en réalité.
26:51C'est une course
26:52très régionale,
26:53aujourd'hui,
26:54dans laquelle l'Europe
26:55est placée bizarrement,
26:56on l'évoquera peut-être.
26:57Et donc, fondamentalement,
26:58DeepSeek n'est pas
26:59une très mauvaise nouvelle,
27:00je le trouve.
27:01Sur la partie macro,
27:02comment vous regardez
27:03un peu les choses ?
27:04Vous êtes venu avec un graphique
27:05qui montre les croissances
27:06du PIB mondial.
27:07C'est le PIB mondial
27:08par rapport au volume
27:09d'échanges commerciaux.
27:10Alors, il y a eu le cycle
27:112000-2020,
27:12enfin 2000-2019,
27:13et ce qui s'est passé,
27:14ensuite,
27:15post-Covid,
27:16sur la séquence
27:172022-2024.
27:18Qu'est-ce qu'il faut tirer
27:19comme enseignement ?
27:20Alors,
27:21ce sont des chiffres,
27:22notamment,
27:23du FMI.
27:24Qu'est-ce qu'il faut tirer
27:25comme enseignement
27:26de cette séquence
27:272022-2024
27:28par rapport
27:29à la manière
27:30dont le PIB pouvait fonctionner
27:31sur le cycle précédent ?
27:32Alors,
27:33le problème
27:34de ces graphiques-là,
27:35on y revient,
27:36en fait,
27:37c'est qu'ils sont aussi simples
27:38qu'ils ont des conclusions.
27:39Ce qui m'intéresse,
27:40ce qui nous intéressait ici,
27:41c'est que,
27:42plutôt que de parler,
27:43encore une fois,
27:44de valorisation aussi attachée,
27:45c'est de regarder,
27:46en effet,
27:47un aspect macro
27:48et se dire,
27:49aujourd'hui,
27:50finalement,
27:51on n'est pas sur des contributions
27:52ici à la croissance,
27:53je le précise bien,
27:54mais on a,
27:55encore une fois,
27:56une économie mondialisée
27:57qui semble changer.
27:58Et sans parler de contribution,
27:59en réalité,
28:00on a des volumes
28:01au dur du déchange
28:02qui ne sont pas les mêmes,
28:03en tout cas,
28:04en croissance,
28:06qui se maintiennent,
28:07même si on a un léger recul.
28:08Le point qui est important,
28:09c'est qu'on peut rebondir,
28:10en fait,
28:11sur toute la discussion
28:12qu'on a depuis le début,
28:13à savoir les contributions
28:14justement de croissance ensuite,
28:15c'est-à-dire les valeurs ajoutées,
28:16les productivités.
28:17Et selon nous,
28:18ça peut être,
28:19justement,
28:20l'un des éléments d'explication
28:21de ce type de valorisation élevée
28:22aux Etats-Unis.
28:23On n'est plus dans une course au volume.
28:24En fait,
28:25on est dans une course
28:26à la productivité future,
28:27aux innovations futures.
28:28Et ce graphique-là,
28:29je le trouve intéressant
28:30parce qu'en fait,
28:31on passe d'un monde
28:33qui englobe des chocs technologiques,
28:35mais d'un monde
28:36qui était très axé sur les volumes
28:37post-ouverture de la Chine,
28:38à aujourd'hui,
28:39un monde qui est très technologique.
28:40Et ce graphique-là,
28:41il m'intéresse
28:42de ce point de vue-là.
28:43Il ne dit rien de plus,
28:44à mon avis,
28:45selon moi.
28:46Il ne faut pas avoir
28:47trop d'analyse
28:48de ce point de vue-là.
28:49Mais quand on parle d'IA,
28:50en réalité,
28:51on parle d'une course,
28:52encore une fois,
28:53à l'armement 2.0.
28:54Et celui-ci est intéressant
28:55parce que ça signifie
28:56que les moyens alloués,
28:57notamment par les Etats,
28:58se redistribuent beaucoup moins
28:59sur les volumes
29:00et c'est aussi comme ça
29:01qu'on peut comprendre ensuite
29:02des anticipations de BPA
29:03ou des hypothèses
29:04qui peuvent paraître
29:05un peu farfelues,
29:06notamment sur certains sujets,
29:07certains titres.
29:08La dynamique du monde
29:09a changé, effectivement,
29:10de ce point de vue-là.
29:11Il faut qu'on parle
29:12des taux aussi.
29:13Alors Bertrand,
29:14vous êtes venu avec un graphique
29:15qui montre, là aussi,
29:16l'idée du match
29:17entre l'Europe et les Etats-Unis
29:18ou de la comparaison
29:19avec l'idée
29:20qu'il y a un changement
29:21de régime
29:22sur les taux longs
29:23qui est, alors là,
29:24pour le coup,
29:25vrai aux Etats-Unis
29:26et vrai par sympathie,
29:27au moins en Europe.
29:28Oui, clairement.
29:29Donc, on était
29:30dans une tendance baissière
29:31sous une oblique
29:32et donc, bon, certes,
29:33ça yoyotait
29:34mais globalement,
29:35c'était en train de baisser
29:36et tout ça a été alimenté
29:37par le fait
29:38que les banques centrales
29:39étaient aussi en train
29:40de baisser les taux
29:41donc ça donnait moins de traction
29:42sur les taux longs.
29:43Et puis, en fait,
29:44le coup, il est venu
29:45des Etats-Unis
29:46donc qui sont remontés
29:47mais du coup,
29:48l'Europe, derrière,
29:49est partie assez fort.
29:50Alors, il y a plusieurs raisons
29:51à ça
29:52mais, en tous les cas,
29:53on est sur un point
29:54où il y a un changement
29:55de régime
29:56sur les taux longs
29:57mais, en tous les cas,
29:58on est sur un changement
29:59de tendance.
30:00C'est-à-dire que là
30:01où on avait une vue,
30:02voilà, les taux longs
30:03vont baisser
30:04par mimétisme
30:05avec les taux courts.
30:06Bon, le grain de sable,
30:07alors après,
30:08il y en a plusieurs
30:09mais ce n'est pas forcément
30:10dans l'ordre
30:11mais déjà, l'inflation.
30:12Finalement, l'inflation
30:13n'est pas complètement morte
30:14aux Etats-Unis.
30:15Il y a des moments,
30:16voilà, on a eu des séquences
30:17novembre-décembre
30:18qui étaient quand même
30:19un peu au-dessus.
30:20Il y a des sujets...
30:21Alors, il faut faire attention
30:22parce qu'une bonne partie
30:23de l'inflation,
30:25c'est le shelter
30:26donc globalement,
30:27c'est habitation,
30:28coût de l'habitat et autres.
30:29C'est des données
30:30qui sont vieilles.
30:31Enfin, quand elles arrivent,
30:32elles ont 6 mois.
30:33Donc, il faut faire attention
30:34à ça.
30:35On ne va pas lire ça
30:36trop rapidement
30:37mais derrière,
30:38Trump,
30:39les barrières douanières,
30:40donc on ne sait pas
30:41quand elles vont arriver
30:42mais ça, c'est inflationniste
30:43et en fait, le match,
30:44c'est...
30:45Alors certes, ça,
30:46c'est inflationniste
30:47mais de l'autre côté,
30:48on va avoir des données
30:49sur la baisse
30:50des impôts de société
30:51donc là, qui sont plutôt
30:52propres à créer du PIB
30:53donc il faut voir
30:54qu'est-ce qui va être mis
30:55en avant en premier
30:56et quelle est l'ampleur.
30:57Où l'équilibre se forme.
30:58De toute façon,
30:59on est dans le flou.
31:00La séquence Trump,
31:01pour l'instant,
31:02elle est encore devant nous.
31:03Je crois que personne
31:04n'a de certitude
31:05sur ce qui pourrait
31:06être annoncé
31:07ou pas,
31:08à quel moment,
31:09dans quelles conditions,
31:10etc.
31:11Mais c'est pris en compte.
31:12Enfin, cette incertitude,
31:13elle est aussi prise en compte
31:14par ce changement
31:15de régime d'impôts.
31:16Sur la croissance,
31:17on peut se dire
31:18ok, la croissance,
31:19c'est une baisse
31:20des impôts
31:21mais on peut se dire
31:22ok, la croissance
31:23aux Etats-Unis,
31:24finalement,
31:25elle va être plus forte
31:26que prévue.
31:27Les économistes
31:28sont plutôt en train
31:29de dire ça.
31:30Donc ça mérite
31:31des taux longs
31:32un peu plus hauts
31:33mais il y a surtout
31:34un sujet sur l'incertitude
31:35de l'inflation
31:36et globalement
31:37une prime de risque
31:38parce que bon,
31:39là, du côté des Etats-Unis,
31:40pour que ça se dégonfle,
31:41il va falloir qu'ils fassent
31:42quelque chose
31:43sur le budget.
31:44Et puis, l'Europe,
31:45on a quand même
31:46l'Allemagne et la France
31:47qui sont dans des situations
31:48politiques un peu compliquées
31:49et qui fait que probablement,
31:50il y a une prime de risque
31:51qui est montée
31:52sur l'Etat européen.
31:53Donc tout ça,
31:54la conséquence immédiate,
31:55c'est qu'on l'a vu
31:56sur le secteur immobilier
31:57qui était en train
31:58de repartir.
31:59Terminé,
32:00on reviendra plus tard.
32:01Il y a une valo,
32:02là, clairement,
32:03je pense qu'on est d'accord.
32:04Il y a une mine d'or
32:05dans la valo de l'immobilier.
32:06On voyait des boîtes
32:07type Vonovia en Allemagne
32:08qui étaient en train
32:09de bien aménager
32:10leur carnet.
32:11Les refinancements
32:12se passaient bien,
32:13etc.
32:14Ça, en fait,
32:15c'est mis aux oubliettes
32:16parce qu'il y a
32:18Donc, à mon avis,
32:19ils vont continuer
32:20à bien faire le job
32:21mais le marché
32:22ne veut pas les reconnaître
32:23pour l'instant.
32:24Pour l'instant,
32:25c'est mis de côté.
32:26Bon, mine d'or.
32:27Parlons de l'or,
32:28justement.
32:29Il y a aussi une manière
32:30de mesurer
32:31comment on se couvre
32:32du risque d'incertitude
32:33dans les marchés.
32:34Je ne sais pas
32:35si c'est comme ça
32:36qu'il faut comprendre
32:37les records
32:38qui ont été battus
32:39cette semaine sur l'or
32:40mais ça peut être une piste.
32:41Ça peut être une piste.
32:42J'entends un peu comme ça
32:43avec un comportement
32:44toujours aussi
32:45un nouveau record historique.
32:46Pour l'or, cette semaine,
32:47un comportement graphique
32:48très propre
32:49de 1623,
32:50de 1746
32:51pendant 4 mois
32:52et puis on en sort par le haut.
32:53Les cibles,
32:54vous les avez sous les yeux,
32:55de 1875,
32:56ce n'est quand même
32:57pas signe de complaisance
32:58où il y a un petit peu
32:59de stress quand même
33:00dans le marché.
33:01Oui, c'est ça.
33:02À mon sens aussi
33:03parce que toute la partie spéculative
33:04Ce n'est pas un risque
33:05en général
33:06démesuré.
33:07Non plus.
33:08En tout cas,
33:09des alternatives
33:10et des changements
33:11de comportement
33:12ou en tout cas,
33:13des changements.
33:14Il n'y a pas changé
33:15sur l'or
33:16puisque ça reste haussier
33:17depuis longtemps
33:18mais des actifs
33:19qui intéressent toujours
33:20alors que les crypto-monnaies
33:21sont peut-être en pause
33:22pour l'instant.
33:23En tout cas,
33:24certaines,
33:25les plus grosses,
33:26il y en a d'autres
33:27qui font des parcours
33:28très importants.
33:29Donc, toujours un parcours haussier
33:30sur l'or,
33:31les métaux précieux en général.
33:32On parle souvent de l'argent
33:33donc j'ai choisi l'or aujourd'hui
33:34mais il y a effectivement
33:35toujours des choses
33:36qui se mettent en place
33:37de ce côté-là
33:38et donc,
33:39sur les autres métaux précieux,
33:40peut-être des risques
33:41inflationnistes en effet.
33:42Bon et vous nous êtes venus
33:43parler du Paladium
33:44là aussi, Romain.
33:45Le Paladium,
33:46c'est important
33:47ce qui s'est joué ce mois-ci
33:48effectivement.
33:49C'est le mouvement inverse
33:50de ce qu'on décrivait
33:51sur Nvidia.
33:52C'est un avalement haussier
33:54cette fois-ci.
33:55La bougie du mois de janvier
33:56sauf cataclysme
33:57est en train d'englober
33:58celle du mois précédent.
33:59On a ouvert plus bas
34:00que le mois précédent
34:01et on va clôturer
34:02nettement plus haut.
34:03Le Paladium était en hausse
34:04de 3-4% je crois
34:05en arrivant.
34:06On est en train
34:07de reconstruire quelque chose.
34:08C'est un signal
34:09qui est fort en bas de marché,
34:10un avalement haussier mensuel.
34:11Le Paladium,
34:12c'est quand même
34:13un métal
34:14de la transition énergétique.
34:15C'est utilisé énormément
34:16dans l'industrie automobile,
34:1780%.
34:18Il y a quand même 15%
34:19pour tout ce qui est électronique.
34:20Il y a un vrai usage.
34:21Il y a un vrai usage
34:22pour le Paladium
34:23et qui est en revanche
34:24un arbitrage,
34:25vous le voyez sur le graphique,
34:26qu'il faut avoir
34:27avec parcimonie
34:28parce que c'est hyper,
34:29hyper, hyper volatile.
34:30Mais quand les mouvements
34:31se mettent en place,
34:32ils sont assez brutaux.
34:33On avait connu
34:34un épisode assez fort
34:35de hausse
34:36au mois d'octobre.
34:37Donc, on est en train
34:38de mettre quelque chose en place.
34:39Si on arrive à aller chercher
34:40ce qu'on avait vu
34:41au mois d'octobre,
34:42on a un bon potentiel
34:43de l'accélération
34:44pour aller chercher
34:451664 au moins.
34:46Ça fait une bonne
34:47soixantaine de %
34:48de hausse sur le Paladium.
34:49Ça paraît être
34:50un arbitrage intéressant,
34:51encore une fois,
34:52à pondérer correctement
34:53selon sa sensibilité
34:54aux risques.
34:55C'est sportif
34:56mais il se passe
34:57quelque chose aussi
34:58et un rattrapage probable
34:59de ce métal précieux
35:00en particulier.
35:01Si on regarde aussi
35:02la classe d'actifs crédits
35:03par exemple avec vous,
35:04Kevin,
35:05toujours intéressant
35:06de regarder ce qui se passe
35:07du côté de la dynamique
35:08des obligations d'entreprise,
35:10on a parlé des taux souverains
35:11avec, évidemment,
35:12le changement de régime
35:13et des banques centrales
35:14qui tâtonnent un petit peu
35:15à la recherche
35:16de la prochaine baisse de taux,
35:17on va dire les choses comme ça.
35:18Et puis,
35:19ce niveau d'incertitude,
35:20est-ce qu'on le retrouve
35:21dans des spread de crédits ?
35:22Vous êtes venu avec le graphique
35:23des spread de crédits
35:24en zone euro
35:25pour les obligations
35:26d'entreprise européenne.
35:27Est-ce qu'on retrouve
35:28du stress
35:29dans ces marchés-là
35:30aujourd'hui
35:31ou pas encore
35:32ou pas forcément,
35:33Kevin ?
35:34Je vais choisir
35:35pas encore.
35:36J'allais dire non
35:37mais en fait,
35:38le pas encore m'est offert
35:39donc ça va être la suite.
35:40Ce qui est intéressant,
35:41c'est que
35:42ça a très bien été dit,
35:43le marché obligataire
35:44est très circonspect
35:45par rapport à ce qui se passe.
35:46Beaucoup moins euphorique
35:47ou optimiste
35:48sur l'environnement.
35:49On parle du rattrapage Fed,
35:50on pourrait parler
35:51d'un rattrapage BCE également,
35:52bien entendu.
35:53Mais en effet,
35:54là où ce marché-là
35:55reste très circonspect,
35:56ça se voit beaucoup moins
35:57aujourd'hui dans le crédit.
35:58Les spread de crédits
35:59qu'on a sous les yeux,
36:00ils sont tassés
36:01et ils restent tassés
36:02parce qu'il y a
36:03beaucoup moins
36:04d'obligation
36:05d'entreprise européenne
36:06qui peut être
36:08tassée.
36:09On a des primes aujourd'hui,
36:10pour le dire différemment,
36:11qui sont faméliques
36:12pour aller vers du crédit.
36:13Donc là aussi,
36:14du bond picking,
36:15mais le bond picking
36:16est beaucoup moins
36:17soumis à l'arbitrage
36:18que d'autres.
36:19Il n'y a plus de matelas
36:20de protection.
36:21Il n'y a plus
36:22cette prime de risque
36:23ou ce spread,
36:24comme vous dites.
36:25Tout ça,
36:26c'est complètement resserré.
36:27Non, celui que vous avez
36:28sous les yeux,
36:29c'est 92 points de base.
36:30En général,
36:31sur l'aggregate,
36:32évidemment,
36:33il y a des disparités.
36:34La question étant,
36:35où est-ce qu'on veut
36:36se placer sur la courbe
36:38avec notre clientèle ?
36:39Il va se situer globalement
36:40en mi-duration européenne.
36:41En mi-duration européenne,
36:42on va se tabler
36:43entre du 5 et 7.
36:44En 5 et 7 ans ?
36:45En 5 et 7 ans,
36:46pardon,
36:47vous avez raison.
36:48Donc ça nous donne
36:49quand même un peu de sensibilité
36:50aussi,
36:51méfiance là-dessus.
36:52Et en l'occurrence,
36:53on était très triple B
36:54il y a encore 18 mois.
36:55On se pose très fortement
36:56la question
36:57d'aller vers du double B.
36:58Et on franchit un cap ici
36:59qui n'est absolument pas bien
37:00venu historiquement.
37:01Allez de plus en plus loin
37:02dans l'échelle du risque.
37:03Donc aujourd'hui,
37:04on s'en préserve,
37:05mais ça reste
37:06un rendement
37:07qui va arriver.
37:08On a eu deux années
37:09exceptionnelles
37:10sur les performances
37:11qu'on a dit.
37:1223 et 24 ont été
37:13exceptionnelles
37:14avec une volatilité
37:15très faible.
37:16Et sur les Etats-Unis
37:17d'autant plus.
37:18Et d'autant plus
37:19en Vancouver.
37:20Donc en effet,
37:21on ne peut pas s'en plaindre.
37:22Ce qui est très intéressant
37:23peut-être là-dessus,
37:24ça rattrape
37:25les volumes
37:26dont on évoquait
37:27tout à l'heure
37:28les volumes.
37:29Ce sujet-là,
37:30pour moi,
37:31sur le crédit,
37:32justement,
37:33personne ne veut
37:34se dessaisir aujourd'hui
37:35de son papier.
37:36La question,
37:37c'est que le papier
37:38est rare aujourd'hui
37:39sur la partie volume.
37:40Alors si on monte
37:41en notation,
37:42ça fonctionne.
37:43Par contre,
37:44dès lors,
37:45encore une fois,
37:46qu'on franchit le Rubicon
37:47du triple B,
37:48le papier s'arrache.
37:49Donc de ce point de vue-là,
37:50les spreads,
37:51hors éléments très conjoncturels
37:52qu'on n'aurait pas vu venir,
37:53ils sont faits
37:54pour continuer à se tasser.
37:55Malheureusement
37:56pour la recherche de rendement.
37:57Bon,
37:58il nous reste quelques minutes.
37:59Un mot des mid-cap
38:00en Europe.
38:01Bertrand,
38:02vous êtes venu avec le graphique
38:03des mid-cap.
38:04L'angle mort
38:05des stratégies.
38:06C'est intéressant, oui.
38:07Oui,
38:08parce que l'an dernier,
38:09à la même époque,
38:10ça faisait partie des stratégies.
38:11Globalement,
38:12tout le monde disait
38:13les mid-cap,
38:14les mid-cap,
38:15les mid-cap.
38:16Et on le voit,
38:17on était sur la courbe du bas
38:18en train de dépasser
38:19cette fameuse courbe rouge
38:20de moyenne mobile.
38:21Quelque chose
38:22était en train de se passer.
38:23La courbe du bas
38:24était en train de dire
38:25les mid-cap
38:26arrêtent la sous-performance
38:27et c'est en plus
38:28les grandes parties.
38:29Bon,
38:30malheureusement,
38:31on sait ce qui s'est passé.
38:32C'est que globalement,
38:33ça n'a pas eu
38:34l'explosion
38:35qu'on attendait.
38:36Sauf que,
38:37pendant ce temps-là,
38:38quand on regarde
38:39la partie du haut
38:40qui est l'absolu,
38:41on s'aperçoit
38:42qu'on est en train,
38:43gentiment,
38:44tranquillement,
38:45de s'appuyer
38:46sur une moyenne mobile
38:47de 200,
38:48de dépasser
38:49des plus hauts
38:50de 2 ans,
38:51de 3 ans.
38:52Et donc,
38:53il y a un mouvement
38:54haussier
38:55qui est en train
38:56de se mettre en place
38:57et surtout,
38:58gentiment,
38:59tranquillement,
39:00qui est en train de faire mieux
39:01que le segment
39:02de l'indice
39:03mid-cap européen.
39:04On est sur du 5-20 milliards.
39:05D'accord,
39:06c'est ça.
39:07J'allais vous demander
39:08un peu l'échelle de grandeur.
39:09Oui, oui, c'est ça.
39:10Ce n'est pas de la micro-cap.
39:11Non, non, non.
39:12On est vraiment
39:13sur de la grosse
39:14mid-cap européenne.
39:15Et en fait,
39:16on retrouve là,
39:17je pense que ça,
39:18c'est la traduction
39:19de les investisseurs
39:22qui commencent
39:23à aller chercher
39:24l'indice mid-cap européen,
39:25c'est de la finance
39:26et de l'industrie.
39:27Ça tombe bien,
39:28c'est les deux secteurs
39:29qui marchent bien en Europe.
39:30Et donc là,
39:31on a des banques
39:32italiennes,
39:33on a des banques espagnoles.
39:34Grande recomposition
39:35du paysage bancaire italien
39:36en ce moment.
39:37On a des banques autrichiennes,
39:38Commerzbank par exemple.
39:39Et en fait,
39:40quand on va regarder
39:41après,
39:42qu'est-ce qui se passe
39:43à l'intérieur,
39:44pourquoi en fait
39:45on va chercher ça ?
39:46Grosse transformation
39:47sur le déposite
39:48avec les taux qui sont élevés.
39:49Elles ont un déposite énorme.
39:50C'est elles qui ont
39:51le plus gros déposite
39:52en pourcentage
39:53versus les banques
39:54plutôt du Nord
39:55et des économies
39:56qui vont plutôt pas mal.
39:57On l'a vu dans les chiffres de PIB.
39:58Donc on a ça
39:59et puis après,
40:00des industries.
40:01Bon alors après,
40:02là on est vraiment
40:03dans du peaking intermédiaire.
40:04Mais voilà.
40:05Mais c'est des secteurs
40:06qui alimentent quand même
40:07peut-être le début
40:08d'un regain d'intérêt
40:09pour des indices mid-cap.
40:10Et avec du volume
40:11qui vient
40:12donc à suivre.
40:13Ouais.
40:14Bon,
40:15on conclut avec vous Romain.
40:16Des mid-cap
40:17pour redire un mot
40:18du stock 600.
40:19Ça a été le grand gagnant
40:20de ce mois-ci.
40:21L'Europe,
40:22on le rappelle.
40:23Qu'est-ce qu'on peut dire
40:24de la configuration technique
40:25et de ce que ça peut
40:26inspirer pour la suite Romain ?
40:27On arrive à un point
40:28déjà important.
40:30Dès maintenant.
40:31C'est ce que vous disiez tout à l'heure.
40:32C'est déjà le moment
40:33de rendez-vous
40:34avec des niveaux importants.
40:35Exactement.
40:36Sur le stock 600,
40:37on évolue
40:38sur le stock 600
40:39au sein d'un canal
40:40haussier de long terme
40:41extrêmement propre.
40:42Il fonctionne parfaitement
40:43depuis 2009.
40:44On voit qu'on a buté dessus
40:45évidemment en 2016
40:46et puis 2022
40:47pour toucher la borne basse
40:48la dernière fois
40:49avec un grand trou d'air
40:50évidemment au moment de Covid.
40:51Donc ce sont des grands
40:52grands mouvements
40:53qui se mettent en place.
40:54Alors les canaux haussiers
40:55sont faits pour être débordés.
40:56Tant mieux,
40:57il y a encore des résistances
40:58qui sont un peu plus lointaines.
40:59Mais moi j'aimais effectivement
41:00l'idée du picking intrasectoriel.
41:01Et ce que je me dis
41:02c'est que peut-être l'histoire
41:03et c'est pour ça
41:04que je ne cherche pas
41:05tellement d'objectifs
41:06haussiers au-delà
41:07sur les indices.
41:08Ça se remettra peut-être
41:09en place, pourquoi pas.
41:10Cette construction
41:11avec ce manque d'intérêt
41:12me gêne un peu.
41:13En revanche,
41:14il y a peut-être des choses
41:15à faire sur pas mal de titres
41:16et small et mid-caps.
41:17Il y a des choses
41:18peut-être small aussi
41:19et mid-caps.
41:20Et puis dans les secteurs
41:21eux-mêmes,
41:22c'est intéressant
41:23de voir le comportement.
41:24Je crois qu'Hermès
41:25est sur les plus hauts historiques.
41:26Kering, non.
41:27Kering, non.
41:28Et il y a peut-être
41:29quelque chose
41:30à regarder du côté de Kering
41:31aussi graphiquement
41:32que pour lequel
41:33on avait alerté
41:34au mois d'août 2020
41:35sur un top de marché
41:36où elle avait baissé
41:37trois fois
41:38les volumes habituels.
41:39C'est la première fois
41:40que je m'y réintéresse depuis.
41:41Bon, c'est des petits signaux
41:42quand même.
41:43Merci pour cet éclairage
41:44des marchés
41:45à travers ce grand
41:46tableau de bord
41:47des marchés.
41:48Bertrand Lamy
41:49a été avec nous
41:50pensant par gestion.
41:51Romain Dobry
41:52consultant
41:53pour Bourse Direct
41:54et Kévin Lenoy
41:55direct associé
41:56chez Avantgarde
41:57Family Office.