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Samedi 25 janvier 2025, SMART WOMEN reçoit Olivier Marti (fondateur, Womens First)

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00:00Générique
00:02...
00:04Bonjour, Olivier Marti.
00:05Ravie de vous accueillir dans Spartwoman.
00:08Olivier Marti, vous êtes, comme je le disais,
00:11le président fondateur de trois structures
00:14de recrutement.
00:15Il y a Speak to CEO, il y a Candidate First
00:18et il y a également Woman First, dont on va parler.
00:21Vous êtes connu dans l'écosystème
00:24pour porter des positions pro-femme et pro-femme
00:27dans le business.
00:28D'ailleurs, je signale un de vos posts
00:30de 20 d'année, début d'année, sur LinkedIn,
00:32où vous mettiez en valeur des innovations,
00:35des inventions réalisées par des femmes
00:37qui nous auraient manquées si elles n'avaient pas existé.
00:40Première question, disons-nous, déjà,
00:43pourquoi vous avez créé Woman First ?
00:45C'était en 2020, 2021. Pourquoi ?
00:47Oui, tout à fait. Merci de votre invitation.
00:50J'ai lancé Woman First en 2021
00:52parce que j'avais envie d'avoir un impact aussi.
00:55On en parle beaucoup dans la société.
00:57C'est un engagement citoyen plus que masculin.
01:00Je pense que c'est aussi important
01:02que les hommes s'emparent de ce sujet,
01:05cet enjeu prégnant de société.
01:08Je l'ai lancé, Woman First,
01:10parce que je sentais le besoin, chez les femmes,
01:12d'avoir du soutien dans leur ascension professionnelle.
01:15Je voulais aussi échanger l'atmosphère de travail.
01:18J'adore le sport, la testostérone,
01:20les ambiances de vestiaire,
01:22mais quand c'est partout, ça bride pas mal de femmes
01:25et beaucoup d'hommes aussi.
01:28Ca faisait 10 ans que je travaillais
01:29dans les ressources humaines.
01:31J'ai senti le besoin de féminisation des shortlists.
01:34C'est pour tout ça qu'on a lancé Woman First.
01:37Vous me disiez d'ailleurs que vous aviez constaté
01:39le manque de femmes, ou du moins le faible nombre de femmes
01:43dans les viviers que vous cherchiez,
01:45que vous sollicitiez pour faire votre métier.
01:48Alors, OK, donc, qu'est-ce que c'est que Woman First
01:51et qu'est-ce que vous faites au travers de Woman First
01:54si on va se concentrer sur cette structure-là ?
01:56On a fait de la communication positive.
01:59On a communiqué positivement sur le fait que des femmes comme vous
02:02prenaient des responsabilités à haut niveau
02:05pour accompagner ce mouvement sociétal existant,
02:07apporter notre pierre, faire bouger les lignes.
02:10Cette communication positive nous a vite permis
02:13de développer une forte audience sur LinkedIn,
02:15quantitative et qualitative.
02:17Aujourd'hui, on a plus de 270 000 abonnés.
02:19En 3-4 ans, c'est rapide, c'est beaucoup.
02:21D'après la vue qualitative, ce sont des décideurs,
02:24ils sont cadres supérieurs, directeurs,
02:26vice-présidents ou CEOs.
02:28Maintenant, on s'attache à répondre
02:30aux sollicitations de cette audience.
02:32Elle est de 2 ordres, B2C et B2B.
02:34Un des femmes qui ont des objectifs de carrière,
02:37qui cherchent des postes, des mandats d'administratrice,
02:40des programmes d'accompagnement, de coaching.
02:42Et la partie B2B, c'est enclencher
02:44le cercle ouverture de féminisation.
02:46Les entreprises veulent féminiser leurs effectifs
02:49à tous les niveaux, par du haut et par granularité.
02:51Sur des enjeux de féminisation de la gouvernance,
02:54d'acquisition, gestion des talents et formation culture.
02:57Après, hybride entre B2C et B2B,
02:59on a un club, notre réseau de 300 femmes
03:01qui veulent networker, partager, s'inspirer,
03:03prendre du temps pour elles.
03:05Et ce club, vous l'animez à raison d'une fois par mois, c'est ça ?
03:09Une fois par mois, on a une soirée autour de femmes
03:11aux responsabilités qui partagent leurs expériences,
03:14leurs difficultés, des livres des tips,
03:16des CEOs, des ministres, des entrepreneurs à succès.
03:19On a reçu Anne-Marie Hidrague,
03:21présidente de la RATP et de la SNCF,
03:23lundi, ancienne ministre,
03:25qui expliquait, effectivement, les difficultés,
03:27ses conseils que peuvent avoir des femmes,
03:30qu'elle a vécues dans des milieux parfois très masculins.
03:33Elle faisait partie des femmes pionnières en la matière.
03:36Vous avez un point d'observation privilégié
03:38compte tenu de vos activités.
03:40Finalement, si on fait un peu un retour sur 10 ans,
03:43toujours pareil, comment vous trouvez la situation aujourd'hui ?
03:46Que constatez-vous ?
03:48Quelle évolution avez-vous vue
03:49en étant vraiment très clair ?
03:51S'il n'y a pas d'évolution, il n'y a pas d'évolution,
03:54en étant très à l'aise quant au propos que vous tenez,
03:57mais pour dire la vérité sur le sujet à votre sens ?
04:00Tout à fait. En la matière,
04:01nous, ça ne fait que 3-4 ans qu'on existe,
04:04et pas 10 ans, mais on a un peu de recul aussi
04:06sur l'évolution de l'afféminisation,
04:08et pas que sur la partie émergée de l'iceberg.
04:11Il s'agit de regarder aussi la partie émergée
04:14qui est encore plus prégnante.
04:15On voit, si on regarde la partie émergée,
04:19c'est l'afféminisation du CAC 40, par exemple.
04:22C'est un exemple.
04:234 femmes sur 40 entreprises du CAC 40,
04:25ça fait 10 %.
04:26On a un rythme d'une par an,
04:28donc il faudrait attendre 2041 pour être à 20-20.
04:31Donc, bien évidemment, c'est trop long.
04:34Sans regarder que ces élites-là,
04:37on voit que ça bouge.
04:39Malheureusement, ni les femmes ni les hommes
04:41sont forcément favorables au quota,
04:44mais il n'y a que comme ça qu'on peut bouger les lignes.
04:46Il ne faut pas avoir de pudeur là-dessus.
04:49Justement, il ne nous reste pas beaucoup de temps,
04:52mais on voit qu'il y a une évolution,
04:54mais vous dites qu'elle est trop lente.
04:56Je partage pleinement ce point de vue.
04:58Il y a les lois, quand même.
05:00La loi Rixain a permis d'accélérer les choses,
05:02mais qu'est-ce que vous voyez comme solution
05:05pour accélérer ce mouvement et qu'on n'ait pas à attendre
05:08les 10-20 ans pour arriver à l'équilibre ?
05:11La loi Coppini-Zemman a fait bouger les choses.
05:13La loi Rixain intervient de nouveau,
05:15parce que le rituel moins compté des conseils d'administration
05:19n'a pas eu lieu et qu'il va faire bouger les lignes.
05:21Ces lois, qui sont un périmètre,
05:24et c'est vraiment la partie émergée,
05:27doivent influencer culturellement
05:30toutes les autres organisations publiques ou privées
05:33qui peuvent s'exonérer de faire bouger les lignes,
05:35mais qui ont le mérite d'exister.
05:37Pour ce faire, il y a deux choses.
05:39Premièrement, parce qu'il y a des freins endogènes et exogènes.
05:43Le premier, c'est les femmes.
05:44Les femmes doivent être prêtes, se former, progresser,
05:48lever la main, demander à prendre des responsabilités,
05:51travailler leur image, leur réseau.
05:53Premier axe très important.
05:55Deuxième axe, c'est les hommes.
05:56C'est assez simple, c'est assez binaire.
05:59Ils s'attachent à devenir acteurs de ce mouvement de féminisation.
06:03C'est une sorte de responsabilité.
06:05RSE, on en parle beaucoup.
06:07Ils doivent s'approprier ça. Ils peuvent s'en exonérer,
06:10mais ils doivent être acteurs de ce mouvement sociétal.
06:13Il y a la diversité au sens large.
06:15Bien sûr, globalement.
06:16Nos élites et nos effectifs représentent la société.
06:20Très bien. Merci, Olivier.
06:22On retient de oser pour les femmes, bien évidemment,
06:26et pour les hommes, être conscients de la nécessité de partager
06:29et donc d'être à l'équilibre,
06:31ce qui est un facteur de meilleur positionnement.
06:35Merci beaucoup. Continuez.
06:38Continuez de faire en sorte, vous aussi,
06:41qu'on ait davantage de femmes
06:42et de façon durable au poste de responsabilité.
06:45Merci, Olivier. Merci.

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