Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, merci de nous accueillir.
00:04Édition spéciale pour ce Midi News Week-end.
00:07Édition consacrée à ces quatre otages israéliennes libérées à Gaza par le Hamas ce matin.
00:11Liri, Karina, Daniela et Nahama sont arrivées en Israël.
00:16C'est l'information importante du jour.
00:18Les jeunes femmes en uniforme kaki ont d'abord été exposées quelques secondes sur un podium
00:23dressé pour l'occasion par le Hamas.
00:25Et cela devant des dizaines, dizaines de combattants du Hamas et du djihad islamique.
00:29Une véritable mise en scène sans surprise.
00:33On y reviendra avec nos invités.
00:34Nos équipes sont bien évidemment mobilisées.
00:36Régine Delfour, Thibault Marchoteau sur la place des otages à Tel Aviv,
00:40Mathieu Devez et Jérôme Brompenoud devant l'hôpital où sont conduites ces quatre Israéliennes.
00:45On va tout vous faire vivre.
00:47On va tout vous montrer avec nos équipes sur le terrain, nos invités, nos spécialistes.
00:53Et nos invités du jour, Alexia Germont, avocate, soyez la bienvenue, je suis ravi de vous accueillir.
00:58Georges Fenech, ancien magistrat, soyez le bienvenu aussi.
01:01Louis Morin, journaliste.
01:03Bonjour Thierry.
01:04Soyez le bienvenu.
01:05Harold Dieman, notre spécialiste des questions internationales.
01:08Karima Brick évidemment, fidèle de l'émission.
01:11Et puis Olivier Benkemoun, qui connaît bien Israël, pour y être allé de très nombreuses fois,
01:15va nous retrouver dans quelques instants.
01:17Et je salue aussi, félicité, Kindoki, fidèle de cette émission.
01:20On va commencer avec vous, ma chère félicité, par un tour complet de l'information.
01:24Soulagement, larmes et cris de joie en Israël.
01:27Les quatre otages israéliennes ont été remises entre les mains de l'armée par le Hamas.
01:32Elles sont arrivées sur leur terre.
01:34Il s'agit de quatre soldats âgés entre 19 et 20 ans, libérés, saines et sauves.
01:40L'accord de cesser le feu se poursuit dans les conditions espérées avec ce second échange
01:44qui représente la deuxième phase, deuxième semaine de cet accord de trêve
01:47qui doit s'étendre sur six semaines.
01:49Les quatre soldats libérés ont été échangés contre 200 prisonniers palestiniens.
01:53Pendant ce temps, Israël a ordonné hier à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens
01:57de cesser ses opérations à Jérusalem et de quitter le territoire.
02:01Elle l'accuse d'être infiltrée par le Hamas.
02:04Le patron de l'UNRWA a déploré sur X la décision israélienne.
02:07Il estime que cela risquerait de saboter le cessez-le-feu à Gaza.
02:11Et puis en Martinique, Rodrigue Petitot, leader du mouvement contre la vie chère,
02:14vient d'être condamné à un an de prison avec sursis pour acte d'intimidation envers le préfet du territoire.
02:20Il lui est notamment reproché de s'être introduit avec trois autres militants
02:24dans la résidence préfectorale à la mi-novembre.
02:26On le rappelle, ces faits sont intervenus dans un contexte de mobilisation
02:29contre les prix des denrées alimentaires, en moyenne 40% plus chers que dans l'Hexagone.
02:34Merci beaucoup, félicité. Priorité au terrain évidemment.
02:38On va retrouver l'une de nos équipes en Israël, Mathieu Devez et Jérôme Rompenou.
02:42Mathieu, vous êtes devant l'hôpital où sont attendus ces quatre otages israéliennes.
02:46Racontez-nous.
02:48Effectivement, cher Thierry, c'est imminent.
02:51Les quatre otages qui ne devraient pas tarder à arriver ici.
02:54Et tout est déjà en place, ce que je peux vous dire.
02:56Tout est déjà en place au millimètre près.
02:58Nous sommes juste devant cet hôpital qui est situé à une dizaine de kilomètres de Tel Aviv.
03:04Ce que je vous propose, c'est de me décaler pour vous laisser vivre ces images
03:08qui vous sont proposées par Jérôme Rompenou.
03:10Et ce que l'on voit, c'est la piste d'atterrissage pour l'hélicoptère
03:13avec des dizaines de soldats israéliens, de policiers, des citoyens israéliens
03:18qui commencent à affluer et des journalistes internationaux, bien sûr,
03:21présents en nombre, pour couvrir l'événement.
03:24Les quatre otages ne devraient pas tarder à arriver ici car l'armée a indiqué
03:28qu'il y a une heure que les quatre jeunes femmes saillées étaient arrivées en Israël.
03:32Elles vont donc rejoindre cet hôpital où elles seront, bien sûr, prises en charge.
03:36Les chambres sont prêtes, les lits sont faits, les couvertures les plus chaudes sont sorties.
03:41Des savons, des pyjamas, des oreillers, c'est ce que nous indiquent les médecins et même un cadre.
03:46Pourquoi ? Eh bien pour que les proches apportent des photos personnelles
03:49car il faut que cet endroit soit le plus apaisant et le plus sécurisant possible.
03:54Tout est fait finalement pour oublier que nous sommes dans un hôpital
03:57pour rassurer ces otages traumatisés par plus de 470 jours dans les tunnels de Gaza.
04:03Ce que je peux vous dire, c'est que le ministère de la Santé a également donné tout un protocole
04:09respecté dans ces hôpitaux où sont amenés les otages avec notamment une hospitalisation minimale de 4 jours.
04:18Toute une série de tests, des examens médicaux à la fois physiques et psychologiques.
04:22Il y a des psychiatres, il y a des nutritionnistes car il y a un risque sévère de malnutrition.
04:27Il y a également des examens, des tests de dépistage de maladies sexuellement transmissibles,
04:33des tests de grossesse également qui peuvent représenter, et c'est très important, des preuves médicaux légales.
04:38Enfin, avant de vous quitter, sachez que ces quatre otages vont pouvoir bénéficier d'un suivi médical et psychologique
04:44d'au moins un an à partir de maintenant donc leur libération.
04:49Mathieu Devese avec Jérôme Bropnou depuis l'hôpital Sheba où sont attendus ces quatre otages israéliennes.
04:55On va vous retrouver tout au long de cette émission.
04:57Avant de faire un petit tour de table sur les scènes et la mise en scène à laquelle vous avez pu assister
05:03dans l'émission notamment d'Eliott Deval ce matin, je vous propose ces images de joie.
05:07Également des familles qu'on va regarder très rapidement et ensuite on évoquera cette mise en scène du Hamas sans surprise.
05:18Est-ce qu'on peut voir ces images de joie ?
05:22L'image de joie Olivier Benkemoun, vous venez de nous rejoindre, vous êtes allé un grand nombre de fois en Israël.
05:41Là, on a vu les familles de ces quatre jeunes femmes, de ces quatre soldats sur lesquels on va revenir évidemment longuement.
05:49C'est l'armée qui a fourni ces images. Elles sont évidemment dans le centre de Chaim parce que vous savez que le protocole maintenant
05:57c'est que les otages sont amenés dans ce centre.
06:00Alors l'armée a un rôle plus important que la semaine dernière cette semaine puisqu'on a affaire à des soldats.
06:07Donc sans doute que le débrief avant qu'elles soient amenées à l'hôpital va être un peu plus long.
06:13Et puis ce qui a changé par rapport à la semaine dernière également c'est qu'il n'y avait que la mère la semaine dernière, les mères des otages qui étaient à cet endroit.
06:23Ce n'est pas le cas, il y a aussi le père cette fois-ci.
06:26Et sans doute encore une fois par rapport à la semaine dernière que ça va prendre plus de temps.
06:30Elles vont rester plus longtemps dans ce centre militaire parce qu'on a vu la semaine dernière que l'atterrissage en quelque sorte avait été un tout petit peu trop rapide.
06:39Entre le moment où elles sont passées d'abord de Gaza à cette base militaire et puis de la base militaire à l'hôpital,
06:49ça a été un tout petit peu trop rapide parce que vous passez de l'ombre à la lumière, c'est très difficile.
06:54Georges Fénin, vous étiez avec Eliott Deval dans Leur Dépôt ce matin, vous avez assisté à ces images.
07:00Encore une fois, je le disais en commençant cette émission, énorme mise en scène du Hamas sans aucune surprise.
07:07On les a mis sur un podium, elles ont salué évidemment pour montrer qu'elles étaient en bonne santé sans doute.
07:14Enfin, tout est évidemment parfaitement bien orchestré par le Hamas et sans aucune surprise.
07:19Le Hamas a poussé l'ignominie jusque là, jusqu'à organiser cette mise en scène avec ces quatre jeunes femmes soldates prisonnières en otage depuis plusieurs mois.
07:31On voit bien que leur réaction à arriver comme ça sur un podium, ça n'est pas spontané que de lever la main, le poing et faire des sourires.
07:39Donc voilà, ils ont utilisé, instrumentalisé ces pauvres otages jusqu'au bout.
07:44On ne peut pas être dupe de cela et on l'a ressenti avec beaucoup d'effroi.
07:49Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais derrière, il y avait des inscriptions inscrites.
07:55On peut le dire, Olivier Benkemoun, Gaza sera le tombeau, je crois, des criminels sionistes.
08:01Oui, parce qu'il y avait une toile qui est derrière.
08:04Vous le voyez, tout ça est mis en scène, tout ça est filmé.
08:07Et tout ça aussi pour la population, destiné à la population de Gaza.
08:12Et effectivement, les messages écrits dans toutes les langues et clairs.
08:16De toute façon, toute cette mise en scène avait un objectif.
08:19C'est de montrer que depuis le début de la trêve, c'est le Hamas qui a repris le pouvoir à Gaza.
08:25Donc nous sommes maîtres des horloges, nous sommes maîtres de ce qui se passe.
08:28Le choix d'ailleurs de faire ça un samedi matin, un jour de Shabbat, en plein jour, est un peu différent de ce qui s'est passé la semaine dernière.
08:37Encore une fois, le message doit être clair.
08:40Il est tout à fait clair.
08:41Il est limpide.
08:42Il est limpide.
08:43Nous reprenons le pouvoir.
08:44Regardez, nous avons des habits de combattants neufs, nous avons des armes neuves, nous avons des 4x4 neufs.
08:50Et le message, encore une fois, Gaza sera la tombe des criminels sionistes.
08:56C'était le message de la matinée.
08:59On n'a pas suffisamment assisté là-dessus d'ailleurs.
09:01Il est même inscrit des nazis sionistes.
09:03C'est particulièrement abject, évidemment, de qualifier Israël de nazi.
09:10Et on voit toute la portée que le Hamas tente de donner.
09:15Je voudrais d'ailleurs rebondir en la matière sur la description de Georges Fenech.
09:20Lorsqu'on voit effectivement ces otages qui viennent et qui lèvent la main, à quel moment est-ce qu'on peut imaginer un seul instant que ce soit un acte naturel ?
09:29À quel moment est-ce qu'on peut imaginer qu'un otage qui a passé plus de 450 jours en détention,
09:35qui attend cet événement, cette libération, avec évidemment une forme d'impatience,
09:41mais aussi dans la crainte, dans la peur que la libération effective ne se déroule pas ou ne se déroule pas comme prévu,
09:48entourée de plusieurs centaines d'hommes armés autour d'elle,
09:53à quel moment est-ce qu'on peut imaginer qu'elle prenne d'elle-même l'initiative de lever la main devant leur ravisseur
09:59comme signe de fierté qui pourrait être mal interprétée, qui pourrait être interprétée au contraire comme un signe de défiance et remettre tout cela en péril ?
10:07Donc bien évidemment que tout cela n'est à aucun moment naturel.
10:11Tout cela est orchestré par le Hamas, qui a demandé à ces otages de sourire, de lever la main, d'arriver derrière eux au moment même
10:22où il était donc prévu par le Hamas la signature d'un acte avec le représentant de la Croix-Rouge,
10:32qui n'avait que d'autre choix que de signer cet acte devant les caméras pour que la libération des otages se fasse,
10:39un acte signé comme un représentant, comme un chef d'État.
10:43C'est ce qu'ils veulent donner, l'image, on est au même niveau.
10:47Mais la signature c'est l'acte éminemment symbolique.
10:50Par essence la signature d'un acte c'est symbolique.
10:53Mais quand vous signez un acte le visage masqué, quel est le symbole ?
10:58Il n'y a plus de symbole, la signature n'a plus aucune valeur.
11:01La signature c'est authentifier l'acte par un représentant.
11:06Là le représentant est masqué.
11:09On voit bien ici toute l'ambivalence de la tentative du Hamas et en réalité malheureusement les masques ne tombent pas.
11:19Le soulagement de voir évidemment ces jeunes femmes revenir en Israël
11:24est considérablement terni par les images qu'on a vues par ailleurs.
11:30Cette mise en scène qui est absolument abjecte, qui n'étonne personne,
11:34mais qui est, vous l'avez extrêmement bien expliqué, avec cette valeur symbolique du visage qui est masqué
11:44pour une signature, pour un échange humain, c'est abjecte.
11:49Ce que je trouve à noter c'est qu'on voit, et vous l'avez dit Olivier Benkhemoun tout à l'heure,
11:56vous avez commencé à aller en ce sens, mais le chemin va être très long en fait.
12:01Parce que le supplice continue à chaque fois, chaque semaine,
12:06de savoir qui, comment, dans quel état, de quelle façon également Israël doit ajuster l'accueil
12:14par rapport peut-être, on peut l'imaginer, par rapport au débriefing qu'il y a eu aussi la semaine passée.
12:22Vous disiez manifestement l'atterrissage avait été un peu trop rapide
12:26et on voit bien que par rapport à l'horreur qui a été vécue pendant ces 477 jours,
12:32il y a des précautions complémentaires, en plus là on est face à des militaires,
12:37donc évidemment il y a un protocole particulier qui doit être mis en place,
12:42mais on voit qu'aussi le ratio, on le rappelle, un otage pour 30 terroristes...
12:51Là c'est 200 aujourd'hui.
12:53Parce que ce sont des militaires, évidemment le prix est plus cher, c'est épouvantable,
13:00et je crois que vous avez eu raison, je finirai par cela,
13:03parce que tout à l'heure je vous écoutais attentivement dans les heures précédentes
13:08avec le débat qu'il y avait eu avec Eliott Deval sur faut-il ou non montrer ces images.
13:15Je crois que la force de ce que l'on peut apporter ici, c'est le décryptage qui va avec les images.
13:24Et évidemment ça n'a de sens que si l'analyse est une analyse libre, courageuse et dont la voix porte.
13:34On poursuit le débat évidemment et nos échanges,
13:36on va retrouver le terrain avec Régine Delfour et Thibault Marcheteau depuis la place des otages.
13:42Bonjour Régine, quelle est l'ambiance du côté de la place des otages au moment où nous nous parlons ?
13:49Bonjour Thierry, il y a encore beaucoup de monde ici sur la place des otages puisqu'il y a des écrans géants.
13:58Thibault Marcheteau va vous les montrer.
14:00Et en fait les gens attendent de voir les quatre otages monter dans l'hélicoptère
14:06et arriver à Tel Aviv puisqu'elles vont être dans l'hôpital Schneider.
14:10Et ici en fait on a pu échanger avec beaucoup de personnes
14:14et qui nous disaient à quel point c'était important pour eux d'être ici.
14:18Il faut savoir que c'est Shabbat donc théoriquement le matin il n'y a pas grand monde ici
14:22et beaucoup sont venus quand même voir ces premières images.
14:26Ils étaient très heureux de les voir.
14:29Évidemment il y a eu des polémiques sur ces images, cette orchestration du Hamas et du djihad islamique
14:36mais pour eux l'essentiel c'est de les voir.
14:38Beaucoup nous ont dit qu'elles ont l'air d'aller bien,
14:41elles sont debout, elles étaient un petit peu souriantes mais au moins elles marchent,
14:45elles sont debout et c'est le principal.
14:47Merci beaucoup Régine Delfour et Thibaut Marche-Auto depuis la place des otages
14:50et on va vous retrouver tout au long de cette émission.
14:52Georges je vous souhaiterais intervenir, je vais vous faire réagir également Karim Aouaïk.
14:55Je vais vous continuer sur ce qui vient d'être dit sur le fait d'avoir signé avec la Kégoule
14:59mais je rappelle quand même que ce sont des criminels, des preneurs d'otages.
15:03C'est un crime et vous imaginez que la Cour pénale internationale regarde ce qui est en train de se passer
15:09et que ces gens-là tôt ou tard auront des comptes à rendre.
15:12Aussi la justice internationale.
15:14Donc ils dissimulent leur visage parce qu'on n'est pas dans une négociation entre états.
15:18On n'est même pas dans une négociation, on est dans une libération, certes négociée
15:24mais par des preneurs d'otages, criminels qui en plus ont commis des sévices, des actes de torture,
15:29ça on va malheureusement l'apprendre aussi.
15:31Donc c'est pour ça qu'ils ont une Kégoule, ils ne peuvent pas montrer leur visage.
15:34Karima, je ne vous ai pas encore donné la parole.
15:37En fait c'est une mise en scène totalement sordide.
15:42Juste rappeler quand même que l'organisation Hamas est considérée comme une organisation terroriste
15:47et ça nous rappelle justement ces images-là.
15:50On voit qu'il y a une volonté d'une forme de torture psychologique.
15:53On veut imprimer dans les esprits cette idée aussi, cette peur, cette menace.
15:58Et quand vous voyez justement tous ces hommes masqués, ces djihadistes masqués,
16:04cette mise en scène, c'est de la propagande pure, armés jusqu'aux dents.
16:09Donc on voit qu'on veut imprimer encore une fois dans le serment,
16:13on veut que ces images fassent le tour de la planète pour montrer que,
16:17on l'a vu au cours des derniers mois, des dernières semaines,
16:21on a vu avec ce qui s'est passé que le Hamas a été clairement affaibli militairement.
16:29Mais cette propagande, ces images…
16:31C'est justement le contrat qu'ils veulent montrer au monde entier.
16:33C'est ça.
16:34Qu'ils veulent montrer qu'ils sont debout.
16:36Qu'ils sont debout.
16:37Mais je trouve que quand je parle de cette fameuse torture psychologique,
16:40c'est le supplice de la goutte.
16:42À chaque semaine, on montre.
16:44En fait, on arrive comme ça, on montre.
16:46Et cette fois-ci, ça a monté d'un cran depuis une semaine.
16:48On veut montrer les prises de guerre.
16:51On les fait aller comme ça, un peu comme si on était dans une espèce de marché aux esclaves.
16:56Ce sont des images glaçantes.
16:58Glaçantes qui rappellent à quel point c'est une organisation terroriste
17:03et à quel point finalement il y a une forme d'exposition d'une inhumanité.
17:07Harold Imad, je le disais, 200 Palestiniens doivent être libérés aujourd'hui.
17:13C'est ça aussi le marchandage.
17:14Ce marchandage.
17:16Oui.
17:17121 ont été condamnés pour des actes sans de violence lourde.
17:25Il y a un autre dossier parallèle à celui-ci.
17:30C'est la libre circulation des Gazaouis du sud vers le nord.
17:35Ou un peu où ils veulent.
17:37Et à l'heure qu'il est, ça n'a pas encore été mis en place.
17:42Parce que côté bureau de Benyamin Netanyahou, on se demande où est la cinquième personne,
17:51la cinquième femme qui devait être libérée,
17:55qui s'appelle Arbel Yehoud,
17:58qui n'était pas soldate mais qui était sur les listes d'origine.
18:03Il ne la voit pas au gouvernement.
18:06Et donc ils ont arrêté la libre circulation dans Gaza.
18:11Donc voilà, ça aussi il faudra régler dans la journée.
18:15Ça peut avoir une issue inconnue.
18:20Ça peut stopper le processus ou ça peut être résolu.
18:26Mais pour l'instant, c'est difficile à imaginer
18:29que le Hamas referait ce genre de pantomime avec une seule otage.
18:36Donc on a déjà des problèmes dans tout le processus.
18:40Parce que dès le début, on devait relâcher les civils d'abord
18:44et garder les soldats pour la fin.
18:46On a commencé à intervertir, enfin on, le Hamas.
18:49Donc il y a beaucoup d'imprécisions
18:53et on voit que le Hamas cherche l'avantage visuel.
18:56Et je pense que là où ils vont diffuser ces images,
18:59c'est-à-dire le monde arabe,
19:01ils vont passer plutôt pour des vainqueurs.
19:04Parce que c'est très viril et tous les slogans derrière,
19:09nous avons combattu le sionisme nazi,
19:13nous sommes les combattants de la liberté,
19:16le typhon ou le déluge d'Al-Aqsa
19:19a montré au peuple opprimé qu'Israël pouvait être vaincu, etc.
19:24Et que Gaza est le cimetière des sionistes criminels
19:28avec les quatre filles qui ne sont pas à l'œil seulement,
19:34je dirais, ne portent pas de stigmates d'un mauvais traitement,
19:40alors qu'elles ont été maltraitées du début jusqu'à la fin.
19:43Tout ça, ça va être une victoire.
19:46Ce qui est intéressant de savoir, c'est comment Donald Trump,
19:49dont on sait qu'il ne souhaite pas une reprise des hostilités,
19:51va percevoir et analyser cette mise en scène.
19:56Il n'a pas encore réagi.
19:57Il n'a pas encore réagi, mais ça va être intéressant de regarder.
20:00Il va réagir.
20:01Olivier Benkemoun, ensuite on retrouvera Claude Moniquet.
20:04On espère voir d'autres images qui ne soient pas floutées rapidement,
20:07le moment où ces quatre jeunes femmes ont été remises à l'armée israélienne.
20:13Simplement pour prolonger ce que disait Harold,
20:16il ne reste qu'une seule soldate entre les mains des terroristes.
20:20Elle s'appelle Hagame Berger.
20:22Et deux autres femmes civiles, Arbel Yehoud et Chiri Bibas,
20:27restent entre les mains du Hamas.
20:29Or, normalement, le plan prévoyait qu'on libère d'abord les civils,
20:33avant les soldats.
20:35Donc se posent beaucoup de questions sur leur santé,
20:40sur leur état de santé.
20:42Donc, en ce moment, effectivement, Israël, Benyamin Netanyahou,
20:46fait un cas de casus belli, si vous voulez,
20:50et a procédé au gel, entre quelques sortes, de l'accord.
20:54L'accord prévoyait qu'après la libération des otages aujourd'hui,
20:57des femmes, la libre circulation vers le nord devait être permise.
21:02Or là, c'est gelé.
21:03C'est gelé tant que cette Arbel Yehoud, on n'a pas de nouvelles d'elle,
21:07n'est pas libérée.
21:09Alors, à l'instant, Indépêche, qui dit que deux dirigeants du Hamas
21:12assurent que l'otage israël, Arbel Yehoud, est en bonne santé.
21:15Mais ça va être, effectivement, le dossier de la journée,
21:19parce qu'on n'avancera pas plus sur ce dossier.
21:22On gèlera l'accord si Arbel Yehoud, qui devait faire partie de la libération,
21:28n'est pas libérée, ou on n'a pas vraiment de nouvelles d'elle
21:32qui soient précises et qui soient exactes.
21:35Je vous donne la parole dans quelques instants,
21:37Claude Moniquet nous attend, mais je vous donne la parole juste après,
21:39c'est promis.
21:40Claude, merci d'être avec nous.
21:42On parlait de cette mise en scène.
21:44Vous la traduisez comment, très concrètement, Claude,
21:46en vertu de votre passé ?
21:51Écoutez, il est clair, Thierry, que c'est une mise en scène
21:54qui vise d'une part à montrer que le Hamas est le grand gagnant
21:57de cette guerre.
21:58Et c'est effectivement, comme ça a été dit sur le plateau,
22:00ce qui transpirera et ce qui sera retenu par une partie importante,
22:05probablement de l'opinion arabe, et par tous les pro-palestiniens
22:08en Europe.
22:09Et puis, pour faire passer aujourd'hui, on avoue aussi,
22:11le Hamas a aussi souhaité aujourd'hui faire passer cette libération,
22:14non pas pour une libération d'otages, mais pour un échange de prisonniers
22:17de guerre, avec cette comédie sinistre des uniformes
22:20qui sont de fausses uniformes de Tsaïl, fabriquées de toutes pièces
22:23par le Hamas, pour montrer que ces femmes libérées
22:26étaient des soldats.
22:27C'est un premier problème.
22:29Du reste, même si c'était un échange de prisonniers de guerre,
22:33ce qui s'est passé aujourd'hui serait constitutif d'un crime de guerre,
22:36parce que l'exposition d'un prisonnier de guerre à des médias
22:39est interdite par le droit international.
22:41Et l'exploitation de son image vis-à-vis des médias est interdite.
22:45Donc, de toute façon, il est clair que, comme l'a rappelé Georges Fenech,
22:49ces gens auront un jour, on l'espère en tout cas,
22:52des comptes à rendre à la justice internationale.
22:55Et puis, il y a l'aspect de pression psychologique,
22:58dont on ne sait pas très bien s'il est dû à une volonté machiavélique
23:01du Hamas qui est très probable de jouer avec les émotions
23:04de la société israélienne jusqu'au dernier moment,
23:07ou simplement aux complications qui peuvent exister
23:09sur le transfert des otages d'un groupe à l'autre
23:12à l'intérieur de la bande de Gaza.
23:14Mais effectivement, les civils devaient être libérés les premiers.
23:17Et aujourd'hui, manque à l'appel Arbel Yaoud,
23:20qui était une civile enlevée dans un kiboutz,
23:23et Shiri Bibas et ses enfants.
23:26Donc, Shir Bibas, le petit bébé rouquin,
23:28qui est un symbole particulièrement poignant,
23:30puisque c'est l'otage,
23:32c'est probablement, certainement,
23:34le plus jeune otage de l'histoire contemporaine du monde.
23:37Très concrètement, on le voit, Claude Moniquet,
23:41le Hamas impose ces règles,
23:43le Hamas impose ces conditions,
23:45le Hamas impose cette mise en scène.
23:48Oui, mais ça, je le dis,
23:50je ne suis pas le seul depuis une semaine, malheureusement.
23:53Cet accord était nécessaire,
23:54parce qu'il n'y avait pas d'autre moyen de libérer les otages.
23:57Cela étant, c'est un accord qui est plein d'amertume
23:59pour les Israéliens,
24:01et qui fait qu'à partir du moment
24:02où la force ne peut pas être utilisée,
24:04par définition, c'est le preneur d'otages
24:06qui a toutes les cartes en main,
24:07qui a la force en main,
24:08et qui décide de l'agenda.
24:10Et là, non seulement l'agenda est décidé par le Hamas,
24:13mais le Hamas, jusqu'à la dernière seconde,
24:15joue avec cet agenda,
24:18en remplaçant certains otages par d'autres,
24:21en faisant courir des bruits,
24:22en disant, nous allons…
24:23Hier, par exemple, le Hamas annonçait
24:25une importante communication sur les otages,
24:28entre autres sur la famille Bibas,
24:29qui n'est jamais venue.
24:31Donc, on est réellement dans un jeu extrêmement sinistre
24:36qui est joué par cette organisation
24:38qui, jusqu'au bout, est et restera
24:41une organisation terroriste.
24:43Mais malheureusement,
24:44et c'est important aussi,
24:45quand ils disent qu'ils sont vainqueurs,
24:46ils n'ont pas tout à fait tort.
24:47Selon le renseignement israélien,
24:49depuis le début de la guerre,
24:50le Hamas aurait recruté
24:52entre 10 000 et 15 000 nouveaux combattants.
24:55Et ça, c'est également un signe
24:57qui est très inquiétant pour l'avenir.
24:59Merci beaucoup, Claude Moniquet.
25:01Merci pour votre témoignage.
25:03Louis Morin.
25:04Oui, justement, je voudrais compléter
25:06et réagir par rapport aux propos de Claude Moniquet.
25:09Lorsqu'on analyse ce semblant de cérémonial,
25:13on se rend compte que, finalement,
25:14on a des centaines d'hommes en armes,
25:16le visage masqué,
25:17et donc on veut faire peur.
25:19On veut renvoyer cette image de puissance,
25:21mais on veut aussi faire peur.
25:23Et de l'autre côté,
25:24on a cette volonté d'avoir un cérémonial
25:27qui « notabilise » les dirigeants du Hamas
25:30avec cette signature,
25:32avec cet homme en costume,
25:34signature par ailleurs
25:35avec un représentant de la Croix-Rouge,
25:37donc vous voyez, avec l'idée d'une ONG,
25:41avec ces images des otages
25:43derrière, souriant, le bras levé,
25:45donc cette volonté d'humaniser.
25:46Il y a une véritable ambivalence.
25:48D'un côté, on terrorise,
25:50et de l'autre,
25:51on se présente en costume
25:53comme étant un représentant notable.
25:55C'est destiné à quoi ?
25:57Il faut bien décrypter les tenants
25:59et les aboutissants.
26:00C'est destiné à notabiliser
26:02et c'est destiné à faire accepter
26:04l'inacceptable.
26:06Voilà la volonté du Hamas.
26:08Il y a un combat de valeurs
26:10et il y a la volonté de générer
26:12une perte de repère à l'international.
26:15Parce que tout cela a un agenda,
26:18un agenda, évidemment,
26:20au sein même des territoires palestiniens,
26:23mais il y a aussi une destinée internationale,
26:26une volonté d'influencer
26:28les représentants politiques
26:31et les discours politiques
26:33dans l'ensemble des autres pays
26:35et, par ailleurs, aussi en France.
26:37Et on voit bien,
26:39lorsqu'on corrabore cette stratégie
26:41avec les propos ou avec les actes,
26:43par exemple, de Rima Hassan,
26:45on comprend qu'il y a une stratégie,
26:47une stratégie globale.
26:49La volonté, c'est de générer,
26:51si vous voulez, une perte de repère
26:53vis-à-vis des représentants du Hamas.
26:55De dire, finalement, aux yeux
26:57d'une partie de la population,
26:59peut-être, aux yeux d'une partie
27:01de la population française,
27:03finalement, vous voyez,
27:05ils se comportent comme des chefs d'État.
27:07C'est de renvoyer l'idée selon laquelle
27:09le Hamas ne serait peut-être pas
27:11tout à fait une organisation terroriste.
27:13Voilà la volonté qui est sous-jacente,
27:15c'est la première image de l'arrivée
27:17de ces soldats sur le territoire israélien.
27:19Elles sont remises à l'armée.
27:21Vous voyez leur joie,
27:23évidemment.
27:25Voici
27:27les leçons de joie,
27:29de cœur, etc.,
27:31pour être envoyées
27:33dans cette base de réim.
27:35Elles sont amenées par ce véhicule
27:37de la Croix-Rouge.
27:39La Croix-Rouge, qui n'a pas
27:41d'hélicoptère,
27:43la Croix-Rouge, qui n'a pas, on peut le dire,
27:45répété, qui n'a pas joué son rôle,
27:47évidemment, depuis 15 mois,
27:49on est réduit à jouer un rôle
27:51de chauffeur.
27:53Et alors...
27:55– Et on voit que c'est quand même un petit peu plus spontané que sur les images de ce matin.
27:57– Oui, mais ce qu'on voit, c'est qu'elles marchent,
27:59c'est qu'elles sont en bonne santé,
28:01et là, évidemment, les sourires ne sont pas fins
28:03comme tout à l'heure à Gaza.
28:05– Comme tout à l'heure.
28:07– Et Karim, je ne vous ai pas donné la parole, pardonnez-moi.
28:09– J'ai repéré juste un point à l'instant.
28:11Son pendentif,
28:13ça, c'est le territoire
28:15de la Palestine
28:17que revendique l'OLP
28:19et donc la Hamas aussi.
28:21C'est-à-dire, on leur a obligé
28:23de porter un pendentif
28:25où le territoire
28:27tout entier de la Palestine
28:29est
28:31palestinienne. Enfin, la Palestine
28:33mandataire.
28:35Ça veut dire qu'Israël n'existe plus.
28:37Donc, c'est à noter
28:39parce que, moi, j'ai l'œil,
28:41il manque… – C'est une remarque importante.
28:43– Le Golan. – Tout est dans le symbole.
28:45– Oui, oui. Et donc, sans doute que les quatre
28:47ont été obligés
28:49de porter
28:51ces pendentifs. Donc, ils sont dans
28:53la recherche du détail.
28:55Mais, impressionnante.
28:57– Karim, pardonnez-moi.
28:59– Juste vous dire qu'en partant,
29:01on leur a remis un petit sac.
29:03Comme si c'était un voyage de presse.
29:05– Évidemment.
29:07– Un souvenir ou des vacances.
29:09– Un congrès.
29:11– Alors qu'elles sont, on le rappelle encore une fois,
29:13plus de 15 mois entre les mains
29:15des terroristes. – C'est diabolique,
29:17mais c'est efficace. – Jusqu'au bout.
29:19– Mais il n'y a pas de surprise, on l'a évoqué la semaine dernière.
29:21– On essaye de le défaire, mais sur le plus grand
29:23nombre de leur public visé,
29:25il faut voir. – Mais là, il y a une mise en scène
29:27encore plus conséquente par rapport à la semaine dernière
29:29où nous commentions ensemble. Karima, vous étiez à mes côtés.
29:31C'est les premières libérations des otages.
29:33Là, il y a vraiment une mise en scène encore plus conséquente.
29:35Karima, je vous donne la parole juste après l'élection.
29:37– Oui, c'est une mise en scène.
29:39En fait, ça rejoint ce que vous disiez aussi tout à l'heure,
29:41Olivier, sur cette idée
29:43de montrer que finalement,
29:45l'organisation terroriste,
29:47elle est toujours, elle se tient debout.
29:49La mort ne lui fait pas peur.
29:51– Et puis là, on va libérer 200 otages.
29:53– C'est ça. C'est cette idée
29:55d'envoyer le message que c'est
29:57sur un temps long et que
29:59ça revient aussi sur cette idée de cette
30:01idéologie mortifère aussi
30:03et celle-là, elle est beaucoup plus
30:05difficile. Voir est-ce que c'est impossible,
30:07j'espère que non, mais elle est
30:09beaucoup plus difficile à
30:11anéantir. Donc ça, c'est le problème.
30:13Et aussi, je voulais parler
30:15de ces soldats.
30:17Évidemment, on se réjouit à chaque fois
30:19qu'il y a des otages qui sont
30:21libérés. Réjouir, en fait, c'est ça.
30:23On est un peu soulagés. Mais il faut dire
30:25aussi, est-ce que les soldats,
30:27on sait qu'ils ont une préparation,
30:29les soldats ont une préparation
30:31physique, psychologique, mais néanmoins
30:33quand même, quand vous passez 15 mois
30:35en captivité, les conséquences,
30:37le stress post-traumatique, des fois
30:39qui peut survenir,
30:41ça peut être des fois un mois plus tard, un an plus
30:43tard, vous voyez. – Vous imaginez la scène.
30:45– On ne sait pas
30:47dans quel état encore. On a
30:49toutes sortes d'images aujourd'hui.
30:51On essaie de prendre un peu,
30:53de voir, de faire du sens avec
30:55tout ça. Mais je rappelle quand même
30:57ce qui ressort, c'est cette mise
30:59en scène qui est absolument
31:01sordide. Et c'est ça, malheureusement,
31:03aussi qui va traverser, je vous dirais,
31:05à l'international. C'est ces images aussi
31:07qui vont rester. – Et vous imaginez
31:09évidemment
31:11le stress de ces quatre otages,
31:13on ne sait pas dans quelles conditions
31:15elles ont été retenues, et de se retrouver comme ça
31:17avec une immense foule
31:19obligée de... – Nous, on ne le sait
31:21pas, mais le Hamas le sait. – Mais oui.
31:23– Et le Hamas, effectivement, vous avez très bien
31:25décrypté ça tout à l'heure,
31:27avec les cadeaux qui ont été
31:29offerts. Le Hamas joue
31:31de manière stratégique,
31:33réfléchie, sur les aspects
31:35psychologiques, et notamment sur le syndrome
31:37de Stockholm. Vous avez effectivement
31:39des otages dont on a brisé
31:41la vie, dont on a brisé
31:43toute la stabilité
31:45psychologique, morale,
31:47pendant plusieurs mois,
31:49qui sont au fond du trou,
31:51et qu'on vient libérer.
31:53Et vous imaginez
31:55le sentiment de soulagement ?
31:57Là, l'enjeu pour le
31:59Hamas, c'est d'essayer d'influencer
32:01psychologiquement les otages
32:03au moment de leur libération,
32:05pour avoir des témoignages favorables
32:07dans les semaines qui viennent.
32:09– 12h31, très précisément,
32:11on poursuit nos échanges
32:13avec nos invités sur cette actualité du jour,
32:15mais tout de suite un tour complet
32:17de l'information à vous féliciter.
32:19– Soulagement, larmes et cris de joie
32:21en Israël, les quatre otages israéliens
32:23ont été remis entre les mains
32:25de l'armée par le Hamas,
32:27elles sont arrivées sur leur terre.
32:29Il s'agit de quatre soldats âgés entre 19 et 20 ans,
32:31libérés, saines et sauves.
32:33L'accord de cesser le feu se poursuit
32:35dans les conditions espérées avec ce second échange
32:37qui représente la deuxième phase,
32:39deuxième semaine de cet accord de trêve
32:41qui doit s'étendre sur six semaines encore.
32:43Les quatre soldats libérés ont été échangés
32:45contre 200 prisonniers palestiniens.
32:47Retour sur l'affaire Amandine,
32:49le verdict est tombé,
32:51perpétuité pour la mère de la jeune fille
32:53de 13 ans, morte affamée.
32:55Cette peine maximale est assortie
32:57d'une période de sûreté de 20 ans.
32:59La mère de huit enfants âgés de 54 ans
33:01a été reconnue coupable de violences
33:03et d'actes de torture et de barbarie sur sa fille.
33:05Le beau-père également mis en cause
33:07dans cette affaire a été condamné à 20 ans de prison.
33:09Et puis aux États-Unis,
33:11Donald Trump prend des mesures anti-avortement.
33:13Le président américain
33:15vient d'abroger deux décrets
33:17qui visaient à protéger certains accès
33:19à la santé reproductive des femmes.
33:21Son chef de la diplomatie a dans le même temps
33:23ordonné l'arrêt de toute subvention
33:25publique américaine en faveur de l'avortement
33:27à l'étranger.
33:29Merci beaucoup, félicité.
33:31Édition spéciale, vous l'avez compris,
33:33pour ce Mini-News Week-end consacré
33:35à ces quatre otages israéliennes
33:37libérées à Gaza par le Hamas ce matin.
33:39Je rappelle leurs prénoms,
33:41Liri, Karima, Danila et Naba,
33:43qui sont arrivés en Israël.
33:45Priorité au témoignage,
33:47puis nos échanges. Nous sommes avec
33:49Emmanuelle Alyoua, représentante officielle
33:51du protocole israélien 6C.
33:53Merci, Emmanuelle Alyoua,
33:55d'être avec nous. Qu'est-ce qui attend
33:57très concrètement maintenant les otages
33:59dans le courant de cette journée ?
34:01Alors,
34:03bonjour. Les otages vont suivre
34:05tout un programme qui a été
34:07revu dans sa
34:09totalité au regard
34:11des otages qui avaient été précédemment
34:13libérés après 50 jours de captivité
34:15et qui, seulement en 50 jours
34:17de captivité, étaient revenus dans un état
34:19psychologique difficile. Donc, on imagine
34:21bien qu'après
34:23477 jours,
34:25malgré les sourires de façade,
34:27leur état est effectivement très affecté.
34:29Donc, tout un programme
34:31où elles vont d'abord retrouver leur famille, c'est la priorité,
34:33être prises en charge essentiellement par des
34:35femmes.
34:37Une aile spécifique de
34:39l'hôpital a été aménagée.
34:41Elles sont prises en charge
34:43par des femmes médecins
34:45et des psychologues.
34:47On va les examiner physiquement,
34:49on va les examiner psychologiquement.
34:51Il va y avoir des entretiens ensuite avec des
34:53officiers et des agences de
34:55renseignement. Et puis, régulièrement,
34:57il y aura des points à
34:59deux semaines, plus tard, à un mois
35:01et à trois mois. Je voudrais
35:03juste répondre sur ce que
35:05vous avez dit par rapport à la mise en scène du Hamas.
35:07Moi, je trouve
35:09que ces soldats,
35:11ils ont transformé la démonstration
35:13d'humiliation du Hamas en
35:15une démonstration de force, plutôt.
35:17Elles ont été droites, elles ont été confiantes.
35:19Et cette démonstration
35:21du Hamas, elle a
35:23changé, mais en
35:25même temps, elle est assez prévisible.
35:27Je ne sais pas si vous vous souvenez
35:29qu'on a trouvé dans
35:31les bâtiments de l'UNRWA
35:33et au sein des maisons des
35:35terroristes du Hamas,
35:37systématiquement, des livres
35:39de Mein Kampf dans lesquels
35:41les nazis expliquaient très précisément
35:43leur mode opératoire. Et on ne retrouve
35:45ni plus ni moins que ce
35:47mode opératoire-là
35:49qui a été extrêmement décrit, scénarisé,
35:51mis en série
35:53comme un feuilleton
35:55et que les nazis faisaient, d'ailleurs, chaque fois
35:57qu'ils devaient faire de la propagande
35:59et prendre des photos
36:01des populations
36:03juives. Ils scénarisaient
36:05extrêmement
36:07les photos à ce moment-là
36:09et les films.
36:11D'ailleurs, vous voyez que
36:13tout est neuf dans ce qu'on a pu voir
36:15aujourd'hui. Les voitures sont neuves, les bannières
36:17sont neuves, les costumes du Hamas sont neufs.
36:19On peut se poser aussi la question
36:21de pourquoi tout est neuf et d'où ça vient.
36:23Donc,
36:25cette guerre visuelle, cette guerre de la désinformation
36:27est très efficace et le
36:29Hamas a une sacrée longueur d'avance
36:31sur Israël par rapport à ça.
36:33Ça fait plus de 30 ans que la guerre
36:35de la désinformation fonctionne
36:37et était efficace
36:39puisqu'elle a convaincu une partie de la population
36:41mondiale qu'effectivement Israël était un
36:43pays dominateur, d'apartheid
36:45et...
36:47Et Manuel, on était ensemble la semaine dernière pour
36:49les premières libérations. Je le disais
36:51avec mes invités, Olivier Benkémoud
36:53qui était à mes côtés. On a encore
36:55une mise en scène beaucoup plus conséquente et puis
36:57il y a cette toile derrière avec ces
36:59messages
37:01très anti-Israël, d'une violence
37:03extrême aussi. Rien n'est
37:05laissé au hasard par le Hamas là.
37:07Tout à fait.
37:09Tout est bien pensé. On objectise
37:11et on marchandise
37:13d'un côté
37:15les otages.
37:17On peut aussi s'interroger
37:19sur le fait que ce soit des soldats qui
37:21aient été libérés parce qu'en général
37:23dans ce type de libération, les
37:25soldats arrivent en dernier puisqu'ils
37:27sont un puissant
37:29levier de négociation et qu'il
37:31aurait été plus logique
37:33que ce soit les enfants et les bébés
37:35d'abord qui soient libérés et on
37:37peut s'interroger sur ce choix
37:39et il y a plusieurs hypothèses
37:41qui sont possibles.
37:43On a vu aussi que
37:45ils ont aussi
37:47pas mal d'humour parce que
37:49les brigades Al-Qassam qui entouraient
37:51les soldats, l'un d'entre
37:53eux avait un fusil Tavor qui est un fusil
37:55de Tzahal. Donc oui,
37:57tout est pensé pour humilier
37:59et pour défier.
38:01Merci beaucoup Emmanuelle Alliot.
38:03Merci beaucoup pour votre
38:05témoignage. Alexia.
38:07Je voulais revenir sur
38:09deux aspects.
38:11Du point de vue humain, bien sûr
38:13et puis
38:15sur la notion même d'accord.
38:17Du point de vue humain, tout à l'heure, on disait
38:19évidemment, ce qui a été vécu
38:21est tellement épouvantable, est tellement
38:23indicible, indescriptible
38:25et se poursuit là
38:27avec un étage
38:29complémentaire de traumatisme
38:31au moment de la libération
38:33et on entendait tout à l'heure
38:35que l'accompagnement
38:37psychologique se ferait
38:39sur une durée d'un an.
38:41Ce n'est pas du tout l'objet aujourd'hui
38:43de polémiquer donc je ne dis pas ça du tout
38:45en ce sens-là bien entendu mais
38:47compte tenu de ce qu'ont vécu
38:49l'ensemble des otages,
38:51c'est un accompagnement à vie
38:53en réalité dont on a besoin
38:55pour se relever
38:57en dépit de toute la force
38:59et déjà tenir 15 mois
39:01et sortir dans cet état-là
39:03tête haute, c'est ce qui a été très
39:05justement dit aussi par
39:07votre intervenante
39:09qui représentait le protocole
39:11donc
39:13on sait la force intérieure
39:15dont elles ont besoin mais on sait aussi
39:17qu'on va avoir besoin de les accompagner
39:19tout au long de leur vie
39:21si elles en ont besoin pour pouvoir
39:23continuer à marcher
39:25tête haute et je crois qu'il faut
39:27le dire ça
39:29très nettement, premier point.
39:31Et deuxième point, enfin second point pardon
39:33sur la notion d'accord.
39:35Votre intervenant
39:37Claude Maniquet disait tout à l'heure
39:39cet accord
39:41au goût amer, plein d'amertume
39:43c'est très justement dit
39:45et pourquoi ?
39:47Pourquoi ? Parce qu'en fait une notion d'accord
39:49normalement vous avez deux parties
39:51et deux parties
39:53équilibrées, on a bien vu
39:55que l'un n'avait rien à voir
39:57avec l'autre, vous avez une démocratie face
39:59à des terroristes, donc déjà la notion
40:01même d'accord est une
40:03notion qui devrait
40:05heurter notre sémantique
40:07et puis dans tout ce
40:09qui a été très bien expliqué pendant
40:11ces 45 minutes
40:13on voit également que vous avez
40:15un accord qui
40:17est quelque part exécuté de
40:19façon unilatérale par le
40:21Hamas, qui aujourd'hui
40:23prend la main sur le choix
40:25et effectivement Israël n'a pas d'autre
40:27choix pour récupérer ses otages
40:29que d'accepter, et c'est donc d'autant plus
40:31important qu'aujourd'hui Israël
40:33soit fort en mettant
40:35des barrières sur le
40:37fait que si vous aviez
40:39cinq noms, il n'y en a que quatre
40:41il y avait des choses qui étaient dues
40:43en face, et bien il faut montrer
40:45que ça n'est pas acceptable
40:47parce qu'on ne peut pas imaginer
40:49une succession non plus, semaine
40:51en semaine, de
40:53forces unilatérales imposées
40:55et mises en scène
40:57par le Hamas, et nous
40:59devons fortement rappeler
41:01que cette notion même d'accord
41:03est une notion qui n'est pas
41:05adaptée à la situation.
41:07Je vous donne la parole dans 30 secondes, mais Claude Monniquet
41:09souhaite réagir.
41:11Oui, il y a une
41:13information qui vient de tomber,
41:15c'est-à-dire qu'au début de la
41:17civile qui manquait à l'échange
41:19ce matin devrait, d'après le
41:21Hamas, être libérée la semaine prochaine.
41:23En revanche, le Hamas ne dit pas un mot
41:25sur Chéribibas et sur
41:27ses enfants, dont Fyr,
41:29le petit bébé rouquin.
41:31Ça ne peut que, de nouveau,
41:33c'est cette guerre psychologique,
41:35cette manipulation, de tous les
41:37instants, le Hamas, manifestement,
41:39on le voit bien, le Hamas jouit de ce
41:41moment qui intervient après des mois
41:43de guerre et entend tirer
41:45le profit maximal, à la fois en
41:47termes de propagande, mais aussi, bien
41:49entendu, pour se ressourcer, pour se
41:51renforcer, pour se réarmer, pour
41:53se redéployer.
41:55Tout ça ne peut que rendre extrêmement
41:57inquiet
41:59sur la suite, c'est-à-dire sur
42:01la deuxième étape qui devrait être
42:03décidée dans
42:05quelques jours,
42:07au 16e jour de la trêve,
42:09et sur le fait
42:11que la guerre pourrait se continuer,
42:13parce que la condition de la guerre,
42:15c'est la libération
42:17totale des
42:19otages, de tous les otages,
42:21et la restitution de tous les
42:23corps, et c'est
42:25le fait que le Hamas se retire
42:27de toute position
42:29de pouvoir à Gaza.
42:31Il est manifeste que le Hamas fera durer
42:33les choses au maximum, parce qu'il
42:35est très clair qu'ils le comprennent, quand
42:37ils n'auront plus aucun otage entre les mains,
42:39la guerre reprendra, s'il compte,
42:41reprendra le pouvoir à Gaza.
42:43Donc leur intérêt est de faire traîner les choses,
42:45et de jouer au maximum, en tirant le
42:47maximum d'avantages possibles de la situation
42:49actuelle, de jouer au maximum avec
42:51l'opinion israélienne. – Merci beaucoup
42:53Claude Moniquet, on va vous retrouver tout au long
42:55de cet après-midi, évidemment, sur l'antenne
42:57de CNews. On va retrouver Mathieu Devez
42:59et Jérôme Routenou depuis l'hôpital
43:01Sheba, est-ce qu'on a davantage
43:03de précisions au moment où on se
43:05parle sur l'arrivée de ces
43:07quatre otages israéliennes
43:09dans cet hôpital, ou pas ?
43:13– Toujours pas, cher Thierry,
43:15c'est imminent. En tout cas, ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a
43:17de plus en plus de monde ici, des dizaines
43:19de citoyens israéliens qui ne cessent d'affluer
43:21juste derrière nous. Regardez, on a
43:23une centaine de mètres de la piste
43:25d'atterrissage où est attendue cet hélicoptère
43:27avec les quatre otages, bien sûr,
43:29à l'intérieur. Il y a des dizaines d'Israéliens
43:31qui agitent sans cesse
43:33le drapeau israélien, des jeunes avec des
43:35slogans. Il y a toujours, bien sûr,
43:37l'armée, la police,
43:39beaucoup de journalistes internationaux
43:41qui attendent désormais que
43:43l'hélicoptère arrive ici,
43:45à cet hôpital qui se situe à une dizaine
43:47de kilomètres de Tel Aviv.
43:49C'est imminent, mais toujours pas
43:51de son de l'hélicoptère.
43:53On attend avec impatience, effectivement,
43:55alors que dans cet hôpital,
43:57il y aura des chambres dédiées,
43:59bien sûr, pour les otages, mais également
44:01pour les familles. C'est ce que nous disent les médecins,
44:03il est très important pour ces quatre otages,
44:05ces quatre jeunes femmes, d'être
44:07au contact de leur famille, d'être prises en charge
44:09notamment par des médecins,
44:11des femmes. C'est important également pour qu'elles
44:13puissent retrouver un équilibre.
44:15C'est ce qu'on nous dit ici. Et puis,
44:17il y a également tous ces tests,
44:19bien sûr, ces examens médicaux,
44:21à la fois physiques et psychiatriques,
44:23qui vont avoir lieu. On parle notamment
44:25de psychiatres qui vont être ici,
44:27mobilisés durant quatre jours.
44:29C'est ce que dit le ministère de la Santé. Il faut que les otages
44:31restent ici au moins quatre jours pour retrouver
44:33un certain équilibre. Il y a également des nutritionnistes
44:35car il y a un risque sévère
44:37de malnutrition. Il y a aussi
44:39tous ces tests, bien sûr, ces tests de dépistage,
44:41des maladies sexuellement transmissibles,
44:43des tests de grossesse qui peuvent,
44:45et c'est très important de le mentionner,
44:47représenter des preuves médico-légales
44:49alors que ces quatre otages vont rester
44:51quatre jours ici,
44:53et qu'elles vont pouvoir bénéficier d'un suivi
44:55médical d'au moins un an à partir
44:57d'aujourd'hui, donc, de leur libération.
44:59Mathieu Levesque, Jérôme Brampenoud,
45:01et on va vous retrouver tout au long de cet après-midi.
45:03Vous aussi, avant de nous donner la parole, Georges Fenech,
45:05on est en direct avec Pierre Rehov
45:07qui est reporter franco-israélien. Vous êtes à
45:0920 kilomètres de Gaza, Pierre Rehov.
45:11Vous connaissez bien le territoire
45:13et ce conflit ô combien.
45:15Que vous inspire cette démonstration
45:17de force du Hamas
45:19ce matin ? Cette scénarisation n'est encore montée
45:21en puissance par rapport à la semaine dernière ?
45:25Personne n'est vraiment étonné. On se doutait bien
45:27que le Hamas n'allait pas libérer les otages
45:29sans une petite mise en scène. C'est tout de même
45:31leur spécialité. Il faut quand même comprendre
45:33que depuis le 7 octobre, et bien avant,
45:35depuis que le Hamas a pris le pouvoir
45:37à Gaza, dont Israël s'était retiré,
45:39le Hamas joue essentiellement
45:41sur les médias internationaux
45:43beaucoup plus que sur la pression
45:45concernant Israël. C'est-à-dire que
45:47tout ce qui est fait par le Hamas, qui sait très très bien
45:49qu'ils n'ont pas la capacité,
45:51ni eux, ni le Hezbollah,
45:53comme ça a été démontré d'ailleurs,
45:55de vaincre Israël
45:57sur le plan militaire.
45:59Leur seule victoire possible, c'est sur le plan
46:01médiatique et diplomatique. Malheureusement,
46:03ce sont des domaines dans lesquels Israël
46:05a l'habitude de perdre, pour des tas
46:07de raisons complexes qu'on ne va pas développer ici.
46:09Mais ce que le Hamas fait,
46:11une fois de plus, et la
46:13personne que j'ai entendue juste avant
46:15a parfaitement raison de le dire, le Hamas va
46:17essayer le plus possible
46:19de faire durer,
46:21de faire traîner, parce qu'ils savent que lorsqu'ils auront
46:23rendu le dernier otage, Israël n'aura
46:25plus aucune restriction pour
46:27se débarrasser d'eux. Il ne faut en aucun
46:29cas, les Américains sont d'accord, je pense que l'Union
46:31Européenne aussi l'est, il ne faut en aucun
46:33cas que le Hamas puisse reprendre
46:35le pouvoir à Gaza, ni nulle part
46:37dans le monde. Le Hamas, c'est Daesh,
46:39ils l'ont prouvé, ils l'ont démontré.
46:41Imaginez, aujourd'hui,
46:43on est dans la situation, si en France,
46:45une situation similaire à si en
46:47France, après le Bataclan,
46:49des otages avaient été pris dans le
46:51Bataclan en 2015, et qu'en
46:53contrepartie, la libération de ces
46:55innocents, le
46:57Daesh, à l'époque, avait demandé
46:59la libération de Fofana,
47:01par exemple, et d'autres monstres qui seront
47:03tenus dans les prisons françaises. C'est exactement la
47:05situation dans laquelle se trouve Israël aujourd'hui.
47:07On échange des otages
47:09innocents, des personnes qui n'ont fait de mal à personne,
47:11contre des criminels, contre des
47:13terroristes, à raison de
47:151 pour 30, de 1 pour 50,
47:17et c'est à la fois un grand soulagement pour Israël
47:19de voir revenir les otages, ces innocents
47:21qui vivent en enfer
47:23depuis 15 mois,
47:25et en même temps, la détestation
47:27de la situation globale qui conduit,
47:29qui nous conduit, malheureusement, à libérer ces criminels.
47:31– Merci beaucoup, Pierre Réhove,
47:33reporter franco-israélien,
47:35et je le rappelle, vous êtes à 20 km
47:37de Gaza. Georges Fenech, pardonnez-moi
47:39pour cet attentat. – Cette manière de libérer
47:41par un coup les otages, c'est une
47:43façon pour le Hamas
47:45d'occuper un espace
47:47médiatique à l'attention, effectivement,
47:49du monde entier, d'Israël.
47:51– Ça ne trompe personne.
47:53– Ça ne trompe personne, et d'ailleurs,
47:55c'est quand même assez frappant, parce qu'Israël
47:57nous dit, et nous le croyons, et nous le savons,
47:59que la structure militaire du Hamas
48:01a été brisée, et pourtant,
48:03vous voyez là, sur cette place,
48:05des hommes en armes, bien
48:07habillés, comme ça a été dit, avec
48:09des véhicules tout neufs, etc.,
48:11et le soutien de civils, donc de la population.
48:13On a le sentiment, avec ces images-là,
48:15qu'il ne s'est rien passé, en réalité, voyez-vous.
48:17Donc c'est ça qui est absolument
48:19frappant, et la question
48:21que je me pose, comme nous tous,
48:23c'est, demain, mais qu'est-ce qui va se passer ?
48:25Parce que
48:27il est hors de question pour Israël,
48:29et on comprend, de négocier une paix,
48:31quoi que ce soit, avec le Hamas. Mais alors
48:33avec qui ? Et souvenez-vous, le Président,
48:35notre Président Emmanuel Macron, a fait déjà
48:37appel à Hamouda Basse pour lui dire
48:39« Tenez-vous prêts, autorités palestiniennes
48:41pour engager des négociations
48:43de paix », mais on sait très bien qu'Hamouda Basse n'a aucun
48:45pouvoir. On se demande, mais qui ?
48:47Avec qui faire la paix ? Et
48:49j'ai le sentiment qu'on va
48:51tous se retourner, une nouvelle fois, vers
48:53Donald Trump, pour savoir quelle est l'intention
48:55du Président américain, comment...
48:57Et c'est pour ça que je posais la question à Harold tout à l'heure, quel sera le regard
48:59sur cette scénarisation.
49:01Il fait nuit, pour l'instant, aux Etats-Unis, il n'a pas réagi
49:03encore. Une question importante,
49:05et je vous ai entendu,
49:07Olivier Benkaymoun, on voit cette
49:09foule, mais qui est dans cette
49:11foule ? Laquelle de foule ?
49:13Celle que vous voyez devant l'hôpital ? Non, non, pas celle
49:15sur la place des
49:17otages. Pas sur la place des otages,
49:19la foule au moment de la...
49:21La place de la Palestine.
49:23La semaine dernière, ce qui était intéressant,
49:25c'était qu'on avait des images très serrées, avec
49:27la voiture de la Croix-Rouge qui était...
49:29Monsieur, ça n'a rien à voir.
49:31Dès que vous reculiez la caméra, le champ
49:33de la caméra, vous voyiez que la place était
49:35vide. En réalité, c'était vraiment une mise en scène,
49:37il y avait peut-être 200, 300 personnes.
49:39Alors, beaucoup d'enfants étaient là
49:41à hurler, parce que ça hurle. Si on met le son,
49:43tout à l'heure, on a entendu dans le journal, ça hurle,
49:45ça siffle, etc. Et
49:47effectivement, pour lever le point,
49:49comme l'ont fait ces soldats,
49:51sourire et tenir tête
49:53quand même à une foule qui... Je veux dire, même
49:55s'il y a une mise en scène, moi je salue aussi
49:57le courage et la détermination
49:59de ces jeunes femmes.
50:01Donc, qui sont là ? Est-ce que ce sont
50:03des gens qui ont été payés ? En tout cas, on a fait venir
50:05des gens pour faire la claque, ça c'est...
50:07ça c'est évident.
50:09Ce sont aussi, il faut le dire,
50:11des gens qui sont
50:13convaincus de...
50:15de ce que représente
50:17le Hamas, de l'idéologie du Hamas,
50:19parce qu'on dira tout ce qu'on voudra sur cette guerre,
50:21Israël n'a pas réussi
50:23à vaincre l'idéologie
50:25du terroriste du Hamas.
50:27Aujourd'hui, ces gens sont là,
50:29ces gens sont là pour dire, on tient encore
50:31cette partie
50:33du territoire, et vous allez voir
50:35avec cette trêve, on va encore
50:37pouvoir tenir cette partie du territoire
50:39et nos armes sont neuves,
50:41nos idéaux n'ont pas bougé.
50:43Voilà, et ça,
50:45c'est peut-être la grande défaite
50:47d'Israël,
50:49qui a réussi à combattre
50:51et à mettre par terre
50:53la tête, les chefs,
50:55les terroristes qui ont
50:57organisé le pogrom, le 7 octobre,
50:59Yassin Noir, enfin, son frère
51:01a repris les commandes,
51:03et l'idéologie est toujours là.
51:05Donc, ces gens, en tout cas,
51:07qui sont là pour faire une démonstration
51:09de force, aujourd'hui, sont là pour dire
51:11encore une fois,
51:13vous n'avez pas
51:15encore défait totalement.
51:17Et on a bien compris le sens
51:19de ces images, évidemment.
51:21Merci les amis de m'avoir accompagné pour cette édition spéciale,
51:23dans quelques instants c'est
51:25Michel Enfroy et Laurence Ferrari,
51:27et je vous retrouverai à partir de 14 heures
51:29avec toutes nos équipes, évidemment,
51:31mobilisées sur le terrain
51:33pour vous faire vivre le reste de cette journée
51:35et cette libération. C'est l'information
51:37du jour de ces quatre otages
51:39Israëliennes. A tout à l'heure.