Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00Il est pratiquement midi, bonjour, soyez les bienvenus, on est très heureux de vous accueillir, avec Félicité Kignoki comme tous les samedis, bonjour Félicité !
00:07Bonjour Thierry, ravie d'être avec vous.
00:09Allez, c'est notre heure de rendez-vous, d'information, de la mi-journée, je vous présente nos invités du jour dans quelques instants,
00:16mais on commence, tradition oblige, par un tour complet de l'information avec vous, félicité.
00:20Merci Thierry.
00:21Levé de vigilance rouge au cru aujourd'hui pour les départements de l'Île-et-Vilaine, du Morbihan et de la Loire-Atlantique touchés par les inondations.
00:29La décrue se poursuit, y compris dans la commune de Redon sous les eaux depuis 4 jours.
00:34Trois ministres se sont rendus sur place ce matin, dont Bruno Retailleau et Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique.
00:40Ils sont allés au chevet des sinistrés.
00:43A Reims, un collégien de 15 ans a été roué de coups et frappé à coups de marteau.
00:48Ces deux agresseurs sont âgés de 14 ans. Un troisième adolescent est impliqué dans cette affaire.
00:52Il aurait filmé la scène d'une extrême violence avant de prendre la fuite avec ses camarades,
00:56emportant avec eux le téléphone portable de la victime qui gisait au sol inconscient.
01:01Dix jours d'itété lui ont été délivrés.
01:03Une agression qui ferait suite à une moquerie sur les réseaux sociaux.
01:06Les trois mineurs ont été mis en cause, sont placés en garde à vue.
01:10Dans l'affaire de l'accident de carre scolaire jeudi à Châteaudun, dans l'Eure et Loire,
01:14une lycéenne de 15 ans a perdu la vie et 20 autres élèves ont été blessés.
01:18Le chauffeur de 26 ans a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire
01:22pour homicides involontaires et blessures involontaires aggravées.
01:25Car ses analyses sanguines ont confirmé qu'il avait consommé du cannabis avant l'accident mortel.
01:30Il en court jusqu'à 7 ans de prison.
01:32Merci beaucoup Félicité. On retrouve dans 30 minutes nos invités de ce samedi.
01:38Félicité et Karima Abouaïk, fidèle de l'émission.
01:40Bonjour Karima. Alexéa Germont, avocate, soyez la bienvenue.
01:44Bonjour Thierry.
01:45Bonjour. Hubert Coudurier, directeur de l'information du Télégramme, soyez le bienvenu mon cher Hubert.
01:49Bonjour Thierry.
01:50Et Harold Iman, notre spécialiste des questions internationales.
01:53On va commencer évidemment et on accueille évidemment aussi Olivier Benkemoun qui arrive.
01:58Bonjour mon cher Olivier.
01:59On va commencer donc par cette nouvelle libération d'otages israéliens après près de 16 mois de captivité.
02:06Le Hamas a donc libéré ce matin trois nouveaux otages.
02:09Le franco-israélien Ofer Calderon, ce qui nous fait très plaisir.
02:13L'israélien Yarden Bibas et l'israélo-américain Keyes Siegel.
02:18En contrepartie, l'Israël, je dois le rappeler, doit faire sortir de ses prisons 183 palestiniens.
02:25Emmanuel Macron a réagi sur X.
02:28Il a dit donc partager le soulagement et la joie immense de ses proches après 483 jours d'un enfer inimaginable.
02:37Nous pensons à Oada et à Haloumi, toujours aux mains du Hamas et à sa famille.
02:42La France met tout en oeuvre pour parvenir à sa libération sans délai.
02:47On va prendre tout de suite la direction de Tel Aviv et retrouver l'une de nos équipes sur place.
02:52Mathieu Devez et Jérôme Rampenoud.
02:55Bonjour Mathieu, on va vous retrouver tout au long de cette journée, évidemment comme samedi dernier.
02:59Quel est le sentiment des israéliens ce samedi ?
03:03Je suppose qu'il est toujours situé entre le soulagement mais également une certaine tristesse.
03:12Effectivement cher Thierry, mais d'abord quel soulagement ici à Tel Aviv car ça y est, ces trois otages sont libres et ils sont désormais de retour en Israël.
03:20Offert Calderon, Yarden Bibas et Keis Siegel.
03:23Et regardez, toujours autant de monde ici sur la place des otages à Tel Aviv.
03:27Des centaines d'israéliens qui se sont réunis pour suivre en direct la libération de ces otages.
03:33Avec Jérôme Rampenoud qui m'accompagne, on a vu beaucoup d'émotions, on a vu des accolades, on a vu beaucoup d'embrassades.
03:39Il y a énormément de familles aujourd'hui en ce jour de Shabbat.
03:42Les drapeaux israéliens ont été sortis, il y a toujours ces portraits également qui sont brandis avec fierté les otages.
03:49Donc qui sont toujours détenus dans la bande de Gaza.
03:52Énormément d'émotions, des sourires mais également des larmes.
03:56Beaucoup de larmes qui ont encore coulé sur les visages des manifestants.
04:00Parlons un peu de ces otages Offert Calderon.
04:02Donc ce franco-israélien de 54 ans qui avait été kidnappé le 7 octobre 2023 dans le kiboutz de Niros.
04:09Avec ses deux enfants de 12 et 16 ans à l'époque qui eux aussi ont été libérés.
04:13C'était il y a un peu plus d'un an.
04:15D'un an, énormément d'émotions Offert Calderon, ce passionné de VTT.
04:19Sa famille nous disait qu'il aime la nature et les grands espaces.
04:22Les grands espaces, ça y est, il va pouvoir les retrouver après avoir passé 484 jours entre les mains des terroristes et majoritairement dans les tunnels de Gaza.
04:32Prudence et inquiétude ici également, vous le disiez Thierry.
04:35Car 183 palestiniens vont être libérés par l'armée israélienne et parmi eux des dizaines de terroristes.
04:41Par exemple, sachez que 18 de ces prisonniers palestiniens ont été condamnés à la perpétuité.
04:47Merci beaucoup Mathieu Dewez et Jérôme Rompenou depuis cette place des otages.
04:52Avant d'ouvrir le débat et de faire agir nos invités, je vous propose une petite séquence.
04:56Celle de David Vassiliel qui a retrouvé son mari, ses séquences et émotions.
05:00Regardez cette séquence.
05:05Le grand jour est arrivé, je suis heureuse, je suis heureuse.
05:08Il n'y a personne de plus heureux que moi, je suis prête, j'ai tout et j'y vais.
05:15Petite séquence, Olivier Benkemoun, la mise en scène était différente ce matin indiscutablement.
05:22Il y avait deux mises en scène puisque Délibération a deux endroits différents.
05:27Aujourd'hui c'était la mer, le décor commun entre, si vous voulez.
05:34Alors il y a eu, là on voit l'otage américain.
05:38Avant ça, les podiums avaient été préparés avec les visages des martyrs du Hamas en quelque sorte.
05:44Avec les soldats, les terroristes du Hamas qui ont été tués pendant cette guerre
05:52qui a mené et qui continue à mener Israël même si c'est la trêve.
05:56Donc c'était ça ce qu'on voulait montrer ce matin.
06:00Encore une fois, la Croix-Rouge, là ce sont d'anciennes images.
06:04Encore une fois, la Croix-Rouge a joué un rôle tout à fait discutable
06:11puisqu'ils sont venus pour signer des papiers dans cette mise en scène,
06:16des documents qui ne servent absolument à rien, qui n'ont aucune valeur.
06:20En revanche, ce qui s'est passé c'est qu'il n'y a pas eu de chaos.
06:25On a vu les ex-otages maintenant marcher, même si Hofer Calderon avait l'air fatigué, il marchait.
06:33Même si l'otage américain, vous avez vu, est fatigué, il marchait.
06:37Donc ça c'était des informations importantes, notamment pour Hofer Calderon qui a été blessé.
06:43Ça n'a pas duré longtemps.
06:45Ça a été très rapide à partir du moment où les ex-otages ont été amenés.
06:50Ça a été très rapide le transfert vers la Croix-Rouge.
06:53Ils ont juste été, comme la semaine dernière qu'on a eu, quelques jours, filmés.
06:57On leur a demandé de lever le poing, c'est ce qu'ils ont fait.
07:00Il n'y avait que Hofer qui était en tenue kaki, les autres étaient en tenue civile
07:04parce qu'il est considéré comme un militaire, moins de 50 ans, mais un militaire.
07:08C'est d'ailleurs pour ça que d'ailleurs il est dans le décompte des prisonniers palestiniens,
07:13des terroristes palestiniens qui sont aujourd'hui relâchés, remis dans la bande de Gaza.
07:18Et bien il compte non pas pour 30 mais pour 50.
07:20Il n'a pas le même poids, la même valeur.
07:22On vous a sorti une séquence que vous souhaitiez commenter.
07:25On va vous la montrer, vous allez la commenter immédiatement.
07:28Il y a quelques minutes, c'est Hofer qui descend de la voiture, qui s'est arrêté.
07:32Vous savez qu'il est cycliste, ce que disait tout à l'heure Mathieu.
07:36Il y avait des cyclistes qui sont venus le saluer.
07:38Il a demandé à la voiture des militaires qui l'emmenaient.
07:41Normalement, ce n'est pas le protocole.
07:42Il est amené de la base de Rahim à l'hôpital.
07:45C'était sur le chemin.
07:46Il a demandé à la voiture de s'arrêter.
07:48Il avait envie de les embrasser, il les a salués.
07:50Il était très heureux.
07:51Vous voyez qu'il se porte bien.
07:53Avant même d'aller voir ses enfants, Saar et Rez, qui ont été libérés,
07:58vous le savez, lors du premier échange, il s'est arrêté pour se saluer.
08:02Je ne me lasse pas de ces images qui sont pour moi les plus belles pour l'instant qu'on ait vu.
08:06Vous avez raison d'insister pour qu'on les montre à nos téléspectateurs.
08:10Là, je veux vous montrer deux images qui démontrent bien le contexte.
08:15Celle du Hamas et celle d'Israël.
08:19Samuel Vasselin va nous les mettre.
08:22Voilà le contraste.
08:25Elles se passent de tous commentaires.
08:26Mais justement, j'aimerais que vous puissiez les commenter.
08:28Regardez.
08:29Voilà.
08:30Deux images, deux contrastes.
08:32Alexia, Germont.
08:34Vous avez finalement…
08:36Tout est dit dans ces images.
08:37Tout est dit, mais avec une joie démocratique, je trouve, à gauche.
08:41Et puis évidemment, à droite, on voit les terroristes du Hamas cadenassés.
08:48Je pense que c'est important de démontrer ces images.
08:50C'est extrêmement important.
08:51Ce qui est bien, surtout, c'est de les mettre en parallèle comme une traduction.
08:55Et évidemment, par opposition, on voit bien la démocratie qui s'exprime aussi à gauche.
09:04Avec cette joie particulièrement forte,
09:08mais toujours teintée, une joie mitigée.
09:13On ne peut pas être autrement…
09:15Moi, je garde, quand on fait le bilan de cette semaine,
09:18où il y a eu effectivement une succession de libérations,
09:23j'ai été très frappée, comme de très nombreux concitoyens,
09:28du visage absolument apeuré de cette jeune femme qui a été libérée jeudi.
09:34Et par opposition, ce qui est aujourd'hui à noter,
09:37effectivement, c'est cette image qu'Olivier Benkemoune, vous avez souhaité qu'on voit à l'écran.
09:43C'est effectivement la résilience très forte d'Ophère Calderon,
09:48qui prend le temps de demander de s'arrêter,
09:51pour finalement retisser un lien, le premier lien de vie qu'il a,
09:56avec ce qu'il a tenu, en fait.
09:58C'est-à-dire son sport préféré.
10:02Et on sait, on devine à travers ça,
10:04ce qu'il fait la force intérieure de ces otages qui, vous l'avez rappelé,
10:09ont passé, a priori, 483 jours dans les tunnels.
10:13Donc c'est ça qu'il faut aussi mesurer.
10:16Et puis maintenant, il faut qu'ils arrivent à se projeter dans un avenir parmi les leurs,
10:22parfois pas parmi tous les leurs,
10:25et prendre aussi la mesure de ce qui s'est passé le 7 octobre.
10:29Et pour certains d'entre eux, ils ne l'ont pas en tête,
10:32et ils vont le découvrir aussi en arrivant.
10:35C'est pour ça qu'on parle d'une joie et d'un soulagement toujours mitigés.
10:39Pour rebondir sur ce que vous venez de dire, Alexia Germain,
10:42je vous propose d'écouter.
10:43Je vous ferai agir, Hubert et Karima et Harold, évidemment,
10:46sur ces images très contrastées.
10:51Écoutez bien ce que dit Angedan Calderon.
10:54Vous allez comprendre pourquoi je veux vous faire écouter Angedan Calderon
10:58quand il fait référence à ces trois otages libérés.
11:02Depuis les premières libérations, le vocabulaire français est riche et a son importance.
11:10Je tiens à ce mot.
11:12Ce ne sont pas des gens libérés, ce sont des rescapés,
11:16au même titre que les rescapés de la Shoah.
11:20Car ils emportent avec eux leur captivité à tout jamais.
11:24Ils auront toujours une partie d'eux-mêmes dans les souterrains de Gaza.
11:31Et ils ne pourront pas beaucoup, comme les rescapés de la Shoah,
11:38communiquer là-dessus.
11:40Car vivre l'impensable, vivre l'inimaginable,
11:46c'est quelque chose que l'on ne peut pas vraiment partager avec ceux qui ne l'ont pas connu.
11:52Vous comprenez pourquoi je voulais vous faire écouter,
11:55puisque ça fait sens suite aux propos que vous venez de tenir.
11:58Ce n'est pas la première fois que nous recevons Angedan Calderon,
12:01qui a toujours les mots justes.
12:03Et c'est ça qui est impressionnant, et le recul nécessaire.
12:06Mais il dit les choses qu'a Emma Wake.
12:09Oui, c'est bouleversant. Il a tout à fait raison.
12:12Il y a quelque chose d'indicible que ces personnes ont vécu.
12:17C'est quelque chose d'inimaginable.
12:19Et vous savez, on a souligné il y a quelques jours,
12:21c'était les 80 ans de la libération du camp d'Assoudi.
12:25On l'a évoqué dimanche dernier.
12:26Voilà. Et cet espèce de rappel de l'histoire, 80 ans plus tard,
12:32il y a quelque chose d'extrêmement bouleversant.
12:35Et c'est vrai qu'ils vont porter une mémoire, quelque chose.
12:38Il y a ce courage-là aussi. On a vu les images tout à l'heure.
12:42Quel contraste.
12:44Il y a quelque chose d'offert.
12:46Il y a quand même cette résilience, du courage.
12:50Il y a quelque chose de très, très émouvant.
12:53Et je veux juste revenir aussi sur ces images de la libération des otages.
12:57On a libéré des hommes aussi, mais ça m'a frappé aussi le contraste.
13:02On a fait le choix, nous, sur CNews, de rien vous montrer, évidemment.
13:06Des otages sur cette scène, on l'avait évoqué avec Olivier la semaine dernière.
13:11C'est un choix délibéré, évidemment.
13:14Tout à fait. Et complètement parce qu'il y a toute cette mise en scène.
13:17C'est de la propagande totale.
13:19Et ensuite, quand on embarque dans cette propagande,
13:22il y a des images, des significations qu'on ne contrôle pas,
13:25qu'on ne maîtrise pas, qu'on ne sait pas exactement.
13:27Et sans compter, je pense que c'est une forme de dignité
13:30envers les otages qui sont libérés.
13:32Mais je voulais juste revenir aussi sur, vous savez,
13:35on dit d'une semaine à l'autre, il y a cette mise en scène qui change.
13:39Et ces images glaçantes qu'on a vues aussi des otages femmes.
13:43Ça nous rappelle que le 7 octobre, ça a été un carnaval morbide,
13:49sadique, carnaval de violence sexuelle.
13:53Il y a eu des viols.
13:54Et on voit même que pour la libération, par exemple, des femmes,
13:57on veut encore une fois tenter d'humilier,
14:01tenter de les traiter comme un peu le marché aux esclaves.
14:04On va les présenter comme ça.
14:06Alors que je trouve qu'elles ont eu beaucoup, encore une fois,
14:08de dignité et de courage.
14:10Mais c'est cette mécanique, cette terreur psychologique
14:13des terroristes du Hamas, elle est à l'œuvre.
14:16Et on voit encore une fois, non seulement le traitement
14:18pour les otages aujourd'hui, mais le traitement particulier aussi
14:22envers les femmes.
14:23Juste un peu sur les images.
14:24Les images, c'est très important.
14:26Vous avez fait le choix de ne pas vous les montrer
14:28et de ne pas montrer les otages qui sont sous la contrainte.
14:30D'ailleurs, c'est interdit en principe.
14:32En Israël, les images sont montrées.
14:34Oui, elles sont montrées.
14:35Et vous avez raison de le dire.
14:36C'est une super production signée de Al Jazeera.
14:39Avec des drones, avec des images vues de haut.
14:42Tout ça était en direct.
14:43D'ailleurs, comme le pogrom du 7 octobre était en direct.
14:46Et puis ensuite, il y a eu la production faite
14:48avec ces productions, entre guillemets,
14:50les images d'horreur, le film qui a pu être montré,
14:53puisque tout devait être filmé avec les petites caméras GoPro.
14:56Donc tout ça est en direct.
14:57Pour les Israéliens, évidemment, c'est terrible
15:00parce qu'on découvre ces images.
15:01C'est important de voir les images de la Libération
15:03parce qu'enfin, les leurs sont libérés.
15:05Tout un peuple est soulagé.
15:06Ce matin, on attendait en Israël, sur la place des otages,
15:09de voir ces images pour bien confirmer qu'ils sont en liberté.
15:12Mais normalement, Al Jazeera est interdit de diffusion en Israël.
15:16Mais toutes les chaînes se mettent là-dessus
15:17parce qu'on est obligé de commenter ces images de propagande.
15:20Alors, c'est dit, c'est répété, c'est de la propagande,
15:22c'est de la propagande, etc.
15:24D'ailleurs, il y a des images.
15:25Derrière, il y a des messages qui sont adressés à Israël.
15:27Vous venez la semaine dernière avec ce mur.
15:29Cette semaine encore, sur la bâche.
15:31Il y avait marqué...
15:32Alors, non plus, le ramas sera le tombeau des nazis sionistes.
15:35Il y avait juste marqué, on pourra revoir l'image,
15:38« nazis sionistes, vous ne gagnerez pas ».
15:41Le message a été abrégé.
15:42Mais il y a encore des images qui sont adressées directement à Israël
15:44à travers la superproduction d'Al Jazeera.
15:47Alors, j'écoutais Julien Balloul, invité de la matinale
15:49chez Anthony Favoli, qui disait que les images étaient diffusées,
15:52mais avec un léger différé.
15:55C'est ce que disait Julien Balloul.
15:57Je ne vous ai pas fait réagir, Hubert Caudurier,
16:00sur cette libération, cette nouvelle libération sur ces images
16:03et ce contraste qu'on a voulu vous montrer
16:05entre ce qui se place à la place des otages
16:07et ce défilé des hommes du ramas.
16:10Alors, les images, elles circulent aussi dans les deux sens.
16:12Moi, ce qui m'avait frappé, c'était l'image de Gaïa Calderone
16:15qui parlait sur I-24 à son père,
16:18en sachant qu'il serait sans doute,
16:21qu'I-24 serait sans doute écouté à Gaza.
16:24Et les images, c'est aussi ces hommes en noir
16:29qui sont toujours là.
16:31Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Donald Trump,
16:34a été, semble-t-il, effrayé par l'ampleur
16:38des destructions à Gaza, mais ils sont là.
16:41Ils sont, je veux dire, le hamas n'a pas été détruit, d'ailleurs.
16:45L'un des chefs...
16:46– Là, on libère des terroristes.
16:47– Absolument.
16:48– C'est important de le rappeler.
16:49– Si ce n'est pas 18, c'est 32.
16:51L'un des chefs du Hamas, qui vient d'être libéré,
16:54qui avait été contamné à perpétuité, a été envoyé, lui, en Égypte,
16:57directement, je ne sais plus comment il s'appelle,
16:59je crois que c'est Mohamed Abdu Warda.
17:01– Il y en a neuf qui sont envoyés aujourd'hui sur les 183 libérés.
17:05Vous savez qu'en plus, on est contamné à perpétuité plusieurs fois.
17:08En Israël, pour chaque Israélien tué, on a une peine de perpétuité.
17:11– Mais on en est revenu, si vous voulez, à la...
17:14Une fois, les opérations militaires ont été menées,
17:17et que, finalement, Netanyahou a accepté ce qu'il n'avait pas accepté,
17:20parce qu'il y a eu quand même beaucoup de polémiques pendant six mois, un an.
17:24On en est revenu à la doctrine de Gilad Chalit,
17:27c'est-à-dire qu'on échange peu d'otages contre beaucoup de détenus palestiniens.
17:33Et là, on voit s'égrener au fil des jours,
17:37trois otages par-ci, sept par-là,
17:40et c'est aussi cette dissymétrie qui me frappe, moi.
17:44– Harold Liman, on va retrouver dans quelques instants
17:46Pierre Eyhoff, un reporter franco-israélien, dans quelques instants.
17:49Harold.
17:50– Pour nuancer, le Hamas s'est reconstitué.
17:53Le Hamas militaire, c'est ce qu'ils appellent militaire,
17:56c'est une organisation terroriste, bien sûr,
17:58mais le Hamas militaire, les brigades Al-Qassam
18:02ont perdu peut-être autour de 20 000 personnes mortes.
18:07Et donc, aujourd'hui, ils disent qu'ils ont recruté 17 000,
18:12mais en fait, on pense qu'ils n'ont que 4 à 6 000 qui sont en état de combattre,
18:16parce que les autres sont très très jeunes, ils sont cagoulés,
18:20ils sont bons pour manier le fusil devant les caméras,
18:24mais ils ne sont pas opérationnels, donc il ne faut pas trop impressionner.
18:28C'est impressionnant qu'ils puissent faire cette mise en scène,
18:31mais ils ne sont pas redevenus la force militaire qu'ils étaient,
18:35et leurs tirs de missiles vers la fin étaient très rares,
18:38c'est-à-dire une ou deux fois par jour,
18:41alors qu'avant, ils tiraient plusieurs fois par jour,
18:43et parfois en concentration.
18:45Et n'oublions jamais que depuis le 7 octobre,
18:48ils n'ont jamais cessé de tirer,
18:51jamais, jamais, jamais cessé de tirer des missiles en direction d'Israël,
18:56et simplement parce qu'ils tiraient un peu au hasard,
18:59qu'ils tuaient pratiquement personne,
19:01enfin, certaines personnes ont trouvé la mort,
19:03mais ça demeure faible.
19:05Et nous nous sommes avec Pierre Rehov, reporter franco-israélien, réalisateur et écrivain.
19:10Bonjour Pierre Rehov, merci d'avoir accepté notre invitation.
19:13On commente cette nouvelle libération de ces trois otages,
19:17comment avez-vous vécu vous,
19:19et quel regard portez-vous sur cette libération,
19:21par rapport à celles qui ont eu lieu jeudi et samedi dernier ?
19:28Écoutez, d'abord, comme tous les Israéliens,
19:32je le vis à la fois avec bonheur et en même temps colère,
19:36bonheur de voir des personnes innocentes enfin libérées,
19:40retrouver leur famille.
19:42Colère à plusieurs niveaux, la première colère,
19:45c'est de ne pas savoir ce qu'est devenue la famille de Yarden Bibas,
19:50qui a été libérée aujourd'hui.
19:52On parle là des deux petits rouquins,
19:54donc Ariel Bibas et Kfir Bibas et leur maman,
19:57dont les images sont extrêmement connues.
20:00Il faut savoir que ces gens-là n'ont pas été enlevés par le Hamas,
20:04mais par une autre organisation terroriste de Gaza,
20:07et Gaza est infestée par les organisations terroristes.
20:11On parle toujours du Hamas,
20:12mais il y a au moins 20 organisations terroristes,
20:14dont la djihad islamique est le numéro 2 après le Hamas.
20:18Le peuple palestinien à l'intérieur de Gaza
20:21est un énorme système terroriste.
20:24Aujourd'hui, ce n'est pas le Gaza d'il y a 17 ans, 20 ans,
20:27quand Israël avait encore une présence.
20:29C'est une entité qui a été complètement phagocytée par le Hamas
20:34et qui a été complètement,
20:36toutes les nouvelles générations en tout cas,
20:38a eu le cerveau lavé à tous les niveaux,
20:40dans les écoles de Londres,
20:42qui était une organisation terroriste,
20:44comme on le sait désormais,
20:45dans les mosquées, etc.
20:46Vous parlez de la famille Calderon.
20:49Pardon ?
20:50Non, non, allez-y, je vous en prie.
20:52Et donc, vous avez malheureusement cette multitude
20:57tout autour du Hamas,
20:59qui soutient un support de Hamas,
21:01à l'intérieur duquel le Hamas a toutes les facilités
21:04de trouver des remplaçants
21:06pour les soldats qui ont été tués,
21:07pour les terroristes qui ont été tués.
21:09Donc, ce sentiment est double.
21:11Mais ce que je voudrais surtout exprimer,
21:13parce qu'on ne le comprend pas très bien dans le monde occidental,
21:16c'est la victoire, entre guillemets,
21:18qu'exprime le Hamas.
21:20Le Hamas ne représente pas les Arabes de Palestine.
21:24Le Hamas ne représente que les frères musulmans et eux-mêmes.
21:28C'est-à-dire que leur vocation, c'est l'extermination des juifs,
21:31la disparition des chrétiens,
21:33la conquête du monde et le califat,
21:35déjà, dans un premier temps, sur l'ensemble du Moyen-Orient.
21:38Ils se fichent complètement de leur population,
21:41qui sont des pions,
21:42qui sont des pions utilisables pour leurs besoins infinaux.
21:45Et c'était exprimé, notamment, par Yahya al-Sinouar,
21:49quand il était en prison,
21:50parce que je connais très bien le docteur Yuval Bitton,
21:53qui a sauvé la vie à Yahya al-Sinouar,
21:56parce que j'ai fréquenté les prisons israéliennes
21:58un certain temps pour un documentaire,
22:00quelques années,
22:01et donc j'ai connu beaucoup, beaucoup de terroristes
22:03à l'intérieur de ces prisons.
22:04Et également, le docteur Yuval Bitton,
22:07il me disait,
22:08Sinouar était prêt à sacrifier 100 000,
22:12il le disait textuellement,
22:14100 000 Palestiniens de Gaza
22:18pour pouvoir faire s'échapper
22:2010 terroristes dans les prisons israéliennes.
22:23Et d'autre part, deuxième facteur extrêmement important,
22:25c'est que les Palestiniens de Gaza
22:28préfèrent la mort à la vie,
22:30ils le disent systématiquement.
22:31Pour eux, leur ligne entre le bien et le mal
22:34est une ligne au niveau de l'honneur.
22:36Ce n'est pas une ligne comme nous, en Occident,
22:38où nous respectons la vie,
22:39nous adorons la vie,
22:40surtout en Israël, nous aimons la vie.
22:42Eux préfèrent la mort à la vie
22:43parce qu'ils sont convaincus que l'après-vie,
22:45tel que cela a été expliqué dans leur mosquée,
22:47est beaucoup plus intéressante,
22:48beaucoup plus importante que la vie sur terre.
22:50Donc, pour eux, cette victoire aujourd'hui,
22:53c'est de pouvoir humilier
22:56les femmes israéliennes qu'ils ont kidnappées,
22:58les Israéliens et les Juifs qu'ils ont kidnappés,
23:01et de les montrer dans ces parades absolument détestables,
23:04pathétiques qu'ils mettent en scène,
23:06alors que cette entité terroriste
23:09a perdu complètement.
23:11C'est-à-dire que leur armée est décimée,
23:14Gaza est pratiquement rayée de la carte,
23:17ils n'ont plus rien,
23:18ils n'ont plus d'infrastructures,
23:19ils n'ont plus de roquettes,
23:20ils n'ont pratiquement plus d'armement,
23:21ils ont perdu 20 000 hommes,
23:23mais ils ont réussi à faire sortir des prisonniers
23:26et ils ont réussi à humilier des Juifs,
23:29de la même manière qu'ils auraient humilié des chrétiens.
23:31Parce que pour eux, c'est pareil,
23:33ce sont des démis qui se sont libérés,
23:35c'est donc insupportable dans leur mentalité.
23:37C'est ça qu'il faut comprendre,
23:38leur victoire est là.
23:39Ils arrivent à humilier une malheureuse
23:41qu'on a vue il y a deux jours,
23:43au milieu d'une masse de gens
23:45qui l'ont terrorisée,
23:47cette femme était affolée, terrifiée.
23:49C'est ça l'humiliation.
23:51Merci pour votre témoignage Pierre-Ehoff,
23:53je rappelle que vous êtes reporter franco-israélien.
23:55On va marquer une pause dans ce Mini-News Week-end,
23:57on va se retrouver dans quelques instants
23:58avec une séquence qu'on va commenter également ensemble,
24:01séquence importante,
24:02vous liez Ben Kimoun, à tout de suite.
24:0712h30, 12h30, merci de nous accueillir,
24:10il nous reste encore une demi-heure
24:12pour ce rendez-vous d'information
24:14de la mi-journée sur CNews.
24:15Je vous présente nos invités dans quelques instants,
24:17je vous donne tout de suite un nouveau tour
24:19de l'information avec vous, félicité.
24:20Merci Thierry, rebonjour à tous.
24:22À Gaza, après le chaos de la libération d'otages par le Hamas,
24:25jeudi, devant une foule survoltée,
24:27cette quatrième vague d'échanges ce matin
24:29s'est déroulée dans de meilleures conditions
24:31mais sans renoncer au spectacle.
24:33Après 484 jours de détention,
24:35ce sont trois nouveaux otages israéliens
24:37qui ont pu retrouver leur famille en Israël.
24:39Il s'agit de trois hommes, Yarden Bibas,
24:41Keith Siegel et le franco-israélien
24:43Offer Calderon,
24:45en contrepartie, Israël doit relâcher de ses prisons
24:47183 détenus palestiniens.
24:49Après le drame, la colère et la tristesse,
24:51vient le moment du recueillement.
24:53Pour Elias, à Paris,
24:55de nombreuses personnes sont attendues au stade Jules Noël,
24:57là où le jeune homme de 14 ans a été
24:59poignardé à mort pour un téléphone portable
25:01après son entraînement de foot
25:03il y a une semaine.
25:05La Fédération française de football a décidé
25:07d'observer une minute de silence ce week-end
25:09sur tous les terrains de l'Hexagone.
25:11Pour rappel, les deux agresseurs de 16 et 17 ans
25:13ont été mis en examen cette semaine.
25:15Et puis, on finit avec cette bonne nouvelle,
25:17la facture d'électricité
25:19baisse d'environ 15%
25:21pour la plupart des ménages
25:23et ce, dès aujourd'hui, 1er février.
25:25Cette baisse concerne plus de 24 millions d'abonnés
25:27aux tarifs bleus réglementés d'EDF.
25:29Il s'agit d'une grande première depuis 10 ans.
25:31Merci beaucoup, félicité.
25:33Je présente à nouveau nos invités
25:35de ce samedi, Karim Aboui toujours avec nous,
25:37Alexis Agermont toujours avec nous, Hubert Caudurier toujours avec nous,
25:39Olivier Benquemoun toujours avec nous
25:41et on va commencer avec cette belle séquence.
25:43Très belle séquence.
25:45Mon cher Olivier Benquemoun,
25:47qu'on va commenter ensemble, ses offerts.
25:49Elle dérone. On la commente.
25:51Elle retrouve sa famille.
25:53Toute sa famille, donc c'est à l'hôpital Sheba.
25:57Ça fait un an que ses enfants
25:59ont été libérés. Je le rappelle.
26:01Sahar et Rez, qui eux aussi
26:03ont été enlevés. Eux aussi ont connu
26:05le tunnel des terroristes.
26:07Ils ont été libérés au moment
26:09de la première vague.
26:11C'était prévu que ce soient d'abord
26:13les enfants. Donc voilà,
26:15ces retrouvailles qui sont
26:17belles, qui sont émouvantes,
26:19qui sont importantes aussi pour
26:21les Israéliens. C'est des images qui sont diffusées
26:23très vite par l'armée israélienne.
26:25C'est des images qui font
26:27évidemment très chaud au cœur. L'autre image
26:29qu'on avait montrée tout à l'heure,
26:31elle était très importante aussi parce que
26:33Offer, il est sorti du protocole habituel.
26:35Peut-être qu'on pourra les revoir.
26:37On va revoir également l'autre image. Samuel
26:39Vasselin qui prépare cette émission
26:41à nos côtés. On va revoir cette image
26:43également forte de symbole.
26:45Offer a demandé
26:47à l'armée israélienne,
26:49lorsqu'il était évidemment entre ses mains,
26:51de s'arrêter. On était entre la base de Rahim
26:53et l'hôpital. Et il y avait
26:55tous ses copains, en quelque sorte,
26:57qui sont cyclistes. C'est lui
26:59qui adore le cyclisme. Je crois qu'il est
27:01semi-professionnel.
27:03Il a voulu les saluer. Il avait envie
27:05de les embrasser.
27:07Il a arrêté ce
27:09protocole. Sans doute que les militaires souhaitaient
27:11d'abord l'examiner et regarder
27:13son état de santé. Mais son
27:15état de santé et son point levé
27:17dit évidemment tout.
27:19Et on est très contents, notamment sur
27:21ces news, puisqu'on a évoqué tous les jours
27:23dans l'émission de l'Onsfer
27:25et dans Punchline, justement,
27:27Offer et on pense à Ouad aussi.
27:29Ouad, c'est l'autre tranco israélien qui est
27:31entre les mains du Hamas. Sa famille était place des
27:33otages ce matin, en se demandant
27:35quand il va
27:37être libéré, dans quelles conditions il va être
27:39libéré. Je rappelle qu'il y a une
27:41vingtaine encore de...
27:43Il y a 79 otages
27:45qui se retrouvent encore et
27:47toujours entre les mains du Hamas.
27:49Il y en a une vingtaine qui doit être encore
27:51libérée. Il y a huit morts.
27:53Normalement,
27:55Ouad fait partie des vivants.
27:57Il y a huit morts.
27:59L'échange prévoit qu'il soit rendu par le Hamas.
28:01Comment ils vont être rendus, ces morts ?
28:03Quelle sera la mise en scène ?
28:05Vous le savez, c'est absolument certain qu'il y aura
28:07une mise en scène. Parce que le Hamas
28:09qui sont, il faudrait dire, encore
28:11une fois, des terroristes, vont mettre en scène
28:13ce retour des
28:15corps, sans doute.
28:17On vous montrera toutes les images tout au long de
28:19cette journée sur l'antenne de CNews.
28:21Le reste de l'actualité,
28:23c'est évidemment
28:25la tombe de Jean-Marie Le Pen
28:27qui a été profanée à coup de masse
28:29à la Trinité-sur-Mer. On vous en a beaucoup
28:31parlé hier. Un acte d'une abjection
28:33absolue a notamment déclaré
28:35Bruno Retailleau. On voit tout ça avec
28:37Miquel Chaillot, Laurence Ellarié. Le récit
28:39est d'Inès Alicane.
28:41Croix,
28:43plaques renversées, marbre
28:45fendu, la tombe de Jean-Marie Le Pen
28:47a été vandalisée à la Trinité-sur-Mer,
28:49suscitant de vives réactions
28:51chez les habitants de la commune.
28:53C'est lamentable.
28:55Faire des choses pareilles, ça faut le faire aussi.
28:57Même si vous n'aimez pas la personne,
28:59il n'y a pas des choses à faire par la suite.
29:01C'est pas vrai. C'est honteux.
29:03Je trouve que c'est dommage
29:05qu'il y ait du vandalisme.
29:07S'attaquer au
29:09cimetière sur des
29:11pierres tombales, c'est dommage.
29:13Une grande bâche verte recouvre désormais
29:15la tombe. Sur le réseau social
29:17X, la famille de Jean-Marie Le Pen s'est
29:19indignée. Pas de mots pour qualifier
29:21les individus qui s'attaquent à ce qu'il y a de plus
29:23sacré. Ceux qui s'attaquent aux morts
29:25sont capables du pire contre les vivants.
29:27Vous avez détruit la tombe de nos
29:29ancêtres. Vous pensez peut-être nous
29:31briser le coeur, nous intimider, nous
29:33décourager. Mais notre réponse
29:35sera de vous combattre, toujours
29:37et encore plus fort, génération
29:39après génération. Notre détermination
29:41sera à la mesure de votre
29:43infamie. Le président du Rassemblement
29:45National a aussi vivement
29:47réagi. La profanation de la tombe de
29:49Jean-Marie Le Pen est un acte inqualifiable
29:51commis par ceux qui ne respectent ni les vivants
29:53ni les morts. La morale la plus
29:55universelle réprouve déjà ses auteurs.
29:57Je souhaite qu'ils soient également retrouvés
29:59et sévèrement punis par la justice.
30:01La brigade de recherche de la gendarmerie
30:03de Lorient a été chargée de l'enquête
30:05ouverte par le parquet.
30:07Et avant de vous faire réagir,
30:09deux réactions. Bruno Gollnisch
30:11qui était l'invité de leur dépôt
30:13chez Iotte de Val ce matin et ensuite on écoutera
30:15François-Noël Buffet qui était notre invité hier
30:17dans Punchline. François-Noël Buffet
30:19qui est donc ministre auprès du ministre de l'Intérieur.
30:21D'abord Bruno Gollnisch.
30:25Je pense que
30:27elle est très symbolique
30:29de la dégradation
30:31morale d'un
30:33certain nombre de personnes
30:35qui méprisent
30:37les valeurs élémentaires
30:39sur lesquelles repose notre société
30:41en particulier le respect
30:43du haut mort
30:45qu'on ait ou non
30:47partagé leurs convictions.
30:49Ma première réaction est une réaction
30:51de honte et je trouve ça scandaleux.
30:53Il est inadmissible
30:55quel que soit ce que l'on pense
30:57des personnes,
30:59des idées politiques, qu'au
31:01moment où
31:03cette personne a quitté notre terre
31:05on aille encore
31:07dégrader sa tombe, la profaner.
31:09Je trouve ça vraiment
31:11scandaleux, honteux et
31:13j'espère, je le souhaite, je ne sais pas
31:15si on pourra identifier ceux qui sont les auteurs
31:17de ces faits mais tout de même
31:19nous vivons
31:21enfin on espère en tous les cas vivre
31:23dans un pays où le respect est encore
31:25présent et singulièrement
31:27le respect de nos morts, quels qu'ils soient
31:29d'ailleurs. Je commence avec vous
31:31Hubert Caudurier, vous connaissez bien évidemment
31:33la Trinité-sur-mer. Hier lorsqu'on a appris
31:35cette information, je disais
31:37personnellement si on n'engageait que moi
31:39je ne suis pas surpris.
31:41Je n'étais pas surpris. Quand on a
31:43assisté aux scènes au moment de l'annonce
31:45de la mort
31:47de Jean-Marie Le Pen, quand on connaît
31:49la Trinité-sur-mer à moins de mettre
31:51des caméras H24
31:53quand on connaît
31:55la commune, il fallait s'attendre
31:57à cela.
31:59Oui mais enfin il ne faut pas exagérer
32:01les scènes qui ont eu lieu
32:03à l'annonce
32:05de sa mort qui ont été
32:07un peu exagérées.
32:09Là en fait c'est une nouvelle
32:11réhabilitation de Jean-Marie Le Pen
32:13à travers tous ses commentaires unanimes
32:15abjections, scandales
32:17honteux
32:19la classe politique est unanime
32:21de même qu'elle avait été très mesurée
32:23à l'annonce de sa mort.
32:25Il y a moins de voix à gauche.
32:27Oui mais finalement
32:29on ne les entend pas, c'est sûr.
32:31C'est le silence absolu, le silence radio.
32:33Il faut quand même rappeler ce qui s'était passé à Carpentras
32:35il y a une vingtaine d'années.
32:37Il y a eu une manifestation
32:39à laquelle s'était produit
32:41François Mitterrand
32:43et puis on s'est aperçu que ce n'était pas du tout
32:45l'extrême droite.
32:47Un peu de décence et de prudence ne fait pas de mal.
32:49Alexia Germont
32:51quelle est votre réaction ?
32:53Est-ce que cela vous surprend ?
32:55Ou est-ce que vous y attendiez ?
32:57Non je pense que c'est
32:59dans la droite ligne
33:01d'un certain nombre de réactions
33:03bien identifiées
33:05sur le spectre gauche de la classe politique.
33:07La classe politique a été
33:09dans son quasi-intégralité
33:11respectueuse
33:13et d'ailleurs Marine Le Pen le reconnaissait
33:15elle-même trouvant qu'il y avait une certaine
33:17maturité finalement politique de ce point de vue-là.
33:19Ce que je dirais
33:21de façon plus générale
33:23c'est que la maturité d'une société
33:25et son humanité
33:27se mesure à la fois
33:29à la façon dont elle
33:31tient compte de ses aînés
33:33de la fin de vie de ses aînés
33:35et évidemment
33:37à la façon dont elle respecte ses morts.
33:39Et aujourd'hui
33:41on saura, l'enquête va avancer
33:43on aura évidemment des précisions
33:45dans les jours qui viennent
33:49mais ce qui me marque
33:51quand même, vous avez passé
33:53les deux tweets
33:55qui ont été faits par la famille Le Pen
33:57et vous noterez une fois encore
33:59la différence de ton
34:01en termes de sémantique
34:03utilisée par Marine Le Pen
34:05alors Jordan Bardella qui est dans son rôle
34:07évidemment de président de parti
34:09Marine Le Pen bien entendu
34:11qui est sur un registre
34:13plus filial
34:15plus filial, c'est son père
34:17exactement, mais
34:19le tweet qui attire mon attention
34:21c'est celui de Marion Maréchal
34:23qui je trouve se met dans une
34:27dans une lignée qui la dépasse
34:29elle aussi en disant
34:31on vous combattra de la même façon
34:33je ne suis pas persuadée pour le coup
34:35que ce soit une réponse, non.
34:37Karima, votre réaction?
34:39Je pense que ça a été dit
34:41c'est abject
34:43s'attaquer comme ça, profaner
34:45des tombes, on a vu une gradation aussi
34:47entre ce qui s'est passé sur la place de la République
34:49où il y avait des gens
34:51qui dansaient sur les morts
34:53qui buvaient du champagne
34:55qui s'extasiaient
34:57de la mort de quelqu'un
34:59peu importe qu'on aime ou non
35:01ces idées politiques, ce n'est pas la question
35:03mais ce qui me frappe là-dessus
35:05on verra pour l'enquête
35:07si on trouve les coupables
35:09de cette profanation
35:11je vois deux choses, je me dis d'un côté
35:13où ce sont des personnes qui sont complètement
35:15intoxiquées idéologiquement
35:17qui n'arrivent même plus à voir
35:19qu'ils touchent au sacré
35:21qui sont dans un processus de décivilisation complète
35:23et dans ce
35:25processus aussi où on a complètement
35:27ces processus de
35:29diabolisation, on peut s'autoriser
35:31tout, quand on pousse la diabolisation
35:33à l'extrême, on peut arriver que finalement
35:35on trouve ça normal de profaner
35:37des tombes, donc ça c'est une chose
35:39ou de l'autre côté ça peut être
35:41des personnes complètement décérébrées
35:43et à ce moment là on se dit
35:45il y a un sort de déficit de transmission
35:47dans ce qui est la civilisation
35:49juste le respect
35:51de base, d'être civilisé
35:53vous voyez, donc dans un cas
35:55comme dans l'autre je trouve que ça donne
35:57une idée
35:59de cette détérioration aujourd'hui
36:01au sein d'une partie de la société
36:03qui a basculé vraiment dans quelque chose
36:05même dans des principes fondamentaux
36:07ce qui fait qu'on est
36:09une société civilisée ou non
36:11et on verra ce que donne l'enquête
36:13et si effectivement on arrive à
36:15interpeller les auteurs
36:17Olivier Benquemoud
36:19moi j'étais pas surpris
36:21les morts sont morts
36:23on les respecte, il faut être
36:25sacrément frappé pour aller casser
36:27un marbre, une tombe
36:29même si vous le détestez
36:31détester les idées, etc
36:33l'homme est
36:35mort, c'est terminé, donc vous combattez
36:37les idées, si c'est les idées
36:39le combat il est autrement, il faut être complètement
36:41frappé pour aller
36:43casser, mais en plus
36:45c'est pas à Paris, c'est loin, c'est la communauté
36:47donc il faut être idéologisé
36:49totalement, mais idéologisé à l'inverse
36:51pour en arriver là, moi j'ai été
36:53étonné, ou éviné
36:55comme dit Hubert
36:57mais bon, qu'est-ce que ça fait
36:59le résultat c'est quoi, c'est de donner
37:01un peu plus de crédit
37:03un peu plus de poids
37:05à la famille aujourd'hui de Marine Le Pen
37:07et peut-être au RN
37:09parce que personne aujourd'hui, personne
37:11ne comprend ce geste, donc qu'est-ce que ça veut dire
37:13les victimes, qui sont les victimes
37:15aujourd'hui, c'est la famille
37:17Le Pen, donc voilà
37:19à mon avis c'est l'effet
37:21exactement le contraire de celui
37:23qui était espéré
37:25on ne leur accorde même pas
37:27ce qui doit être
37:29on peut ne pas être d'accord, mais le respect
37:31tout le monde mérite le respect
37:33c'est-à-dire qu'il y a une sorte de
37:35pour ces personnes-là j'imagine, une sorte de
37:37damnation de la personne qui est morte, mais aussi
37:39une damnation de la famille, des personnes
37:41qui sont encore vivantes, de dire que voilà
37:43on va vous hanter vous aussi jusqu'à la fin
37:45moi je vous le dis, je pense qu'il faudra
37:47mettre un système de
37:49surveillance dans ce cimetière, j'en suis
37:51intimement persuadé, on en reparlera, vous verrez
37:53mais
37:55j'espère me tromper, évidemment, j'espère me
37:57tromper, mais on en reparlera
37:59très rapidement, j'aimerais vous
38:01faire réagir sur les propos de Sophie Binet
38:03là, c'est la patronne
38:05de la CGT, alors la patronne de la CGT
38:07elle a réagi parce qu'elle n'a pas
38:09trop apprécié, c'est le moins qu'on puisse dire
38:11la déclaration de Bernard Arnault
38:13et carrément, elle dit les rats
38:15quittent le navire, ça veut dire très concrètement
38:17quand on l'écoute, vous parliez
38:19ma chère Alexia de l'importance des mots
38:21les rats quittent le navire, c'est-à-dire qui quitte le navire ?
38:23Ce sont les patrons, donc elle compare
38:25les patrons font des rats, on est d'accord, je ne me trompe pas
38:27dans l'analyse, on écoute Sophie Binet
38:29et puis on en parle après
38:31Écoutez
38:33ce chantage à l'emploi, on n'en peut plus
38:35pour rester sur le cas de Bernard
38:37Arnault, c'est seulement 20%
38:39de ses salariés qui sont en France aujourd'hui, donc le
38:41Made in France est très relatif
38:43et ses propos, ses comportements
38:45sont à l'image du comportement des grands patrons
38:47aujourd'hui qui coulent le pays, ils n'en ont
38:49plus rien à faire de la France, ils n'en
38:51n'ont plus rien à faire de l'intérêt général
38:53leur seul objectif, c'est là
38:55pas du gain, moi j'ai envie de dire
38:57les rats quittent le navire, voilà ce qu'on voit
38:59aujourd'hui. Mais si des localisations
39:01il y a au bout du bout, c'est quand même des salariés
39:03qui perdent leur emploi, vous pourriez
39:05être solidaire de ce combat là ?
39:07Evidemment, la CGT se bat
39:09et on est bien seul d'ailleurs pour dénoncer
39:11les centaines de milliers de licenciements
39:13qui sont en cours aujourd'hui, mais malheureusement
39:15les patrons n'ont pas attendu
39:17cette annonce d'une surtaxation
39:19des plus grandes entreprises pour
39:21licencier et délocaliser.
39:23Petit tour de tas rapide,
39:25je commence avec vous, Alexia.
39:27Ecoutez, c'est tout simplement
39:29scandaleux,
39:31et ça montre surtout
39:33l'état de clivage que l'on peut
39:35avoir en France. Alors on sait qu'en France,
39:37contrairement au pays anglo-saxon,
39:39quand on est entrepreneur, on part avec
39:41un sac très lourd
39:43sur le dos pour
39:45être apprécié,
39:47mais on le sait.
39:49Mais là, Sophie Binet va bien au-delà
39:51du mandat syndical qui lui est donné.
39:53D'abord, ce n'est pas du tout...
39:55Vous savez
39:57effectivement mon attachement à
39:59la sémantique, on ne peut pas dire que
40:01là ça soit particulièrement
40:03reluisant. Ce qui est
40:05surtout plus grave, c'est que
40:07sur le fond, c'est totalement
40:09l'inverse de la prise de parole,
40:11de ce qu'il fallait retirer de la prise de parole
40:13de Bernard Arnault. Bernard Arnault,
40:15qu'est-ce qu'il disait simplement ? Il disait, moi, ce que je remarque,
40:17c'est que quand je rentre en France,
40:19je tire une solette d'alarme
40:21là parce qu'on est en train de
40:23basculer trop loin
40:25et nous ne
40:27nous mettons plus du tout en état
40:29d'être dans la compétition mondiale.
40:31Et il faisait référence à l'accueil qu'il a eu
40:33aux Etats-Unis. Et s'il y en a bien
40:35un qu'on a été content
40:37d'avoir au moment
40:39de la reconstruction de
40:41Notre-Dame, c'est Bernard Arnault.
40:43Et d'ailleurs, ce n'est pas Bernard Arnault lui-même,
40:45c'est LVMH.
40:47Et quand, également pour
40:49son soutien aux Jeux Olympiques
40:51dont tout le monde a été très heureux,
40:53c'est aussi un des plus beaux fleurons.
40:55On devrait tous être extrêmement,
40:57extrêmement
40:59fiers de pouvoir avoir des capitaines
41:01d'industrie qui sont
41:03en plus, encore ici,
41:05qui ont payé 40% de leurs impôts en France.
41:07Très mot rapide, Hubert,
41:09parce qu'ensuite on va retrouver
41:11Mathilde Ibanez. Ce qui est un peu
41:13dommage, c'est qu'au moment où ce pays
41:15est au bord de la crise financière,
41:17ce pays
41:19a d'énormes problèmes à se poser
41:21sur la trajectoire soutenable
41:23de réformes qui sont
41:25absolument indispensables.
41:27On se complaît
41:29dans une forme d'inculture économique
41:31où il y a une survalorisation
41:33de la parole politique
41:35de syndicats qui,
41:37en termes d'audience d'ailleurs, ne pèsent plus grand chose,
41:39de députés socialistes
41:41qui font de la surenchère
41:43et qui se targuent d'avoir obtenu
41:45des victoires mais qui se paieront chèrement
41:47et que donc la parole
41:49de quelqu'un comme
41:51Bernard Arnault, qui effectivement
41:53maintient en France
41:55des effectifs assez nombreux
41:57et se plaint effectivement
41:59de cette surtaxation
42:01qui est une prime
42:03négative, eh bien tout ça
42:05ne contribue pas à l'éducation
42:07et à la compréhension
42:09et à la pédagogie qui seraient nécessaires
42:11en ce moment sur ces problèmes.
42:13On faisait référence, Alexia,
42:15à Notre-Dame, on va terminer par un sujet
42:17plus léger et puis j'espère qu'on terminera avec l'image
42:19d'Ophère évidemment qui retrouve sa famille
42:21mais on va prendre la direction
42:23parce que normalement aujourd'hui c'est
42:25la reprise des visites
42:27de groupes et des pèlerins à Notre-Dame
42:29On parlait avec Alexia Germont
42:31et Mathilde Ibanez et Charles Cousseau, vous n'êtes pas encore
42:33devant Notre-Dame, on me dit que vous êtes devant
42:35l'église Saint-Jean-Baptiste à Belleville
42:37vous attendez les pèlerins qui vont se rendre
42:39à Notre-Dame
42:41et c'est un grand jour aujourd'hui, Mathilde.
42:45Exactement, des pèlerins qui sont attendus
42:47ici devant l'église Saint-Jean-Baptiste
42:49de Belleville à 14h30
42:51avant d'entrer au sein même
42:53de l'édifice et de se répartir
42:55en plusieurs groupes de 20.
42:57À 15h ils partiront en direction
42:59du patrimoine commun et au lieu culturel
43:01la cathédrale de Notre-Dame
43:03une arrivée est prévue aux alentours
43:05de 16h. Alors pour eux
43:07c'est une belle occasion de se
43:09mettre en marche derrière la Sainte Vierge
43:11de prier pour la France
43:13et pour la paix dans le monde et surtout
43:15de rendre hommage à tous
43:17ces artisans qui ont œuvré pour la
43:19reconstruction de Notre-Dame
43:21de Paris où une messe sera
43:23célébrée à 18h30.
43:25Merci Mathilde Ibanez. Avec Charles Poussour
43:27on vous retrouvera cet après-midi notamment dans
43:29180 minutes. On termine ce Midi News
43:31avec cette image que je vous laisse commenter
43:33mon cher Olivier.
43:35Offer Calderon
43:37qui a retrouvé sa famille. Offer c'est
43:39l'un des deux
43:41otages franco-israéliens
43:43qui étaient retenus depuis 484 jours
43:45dans les tunnels du Ramas
43:47par les terroristes et le voici
43:49enfin réuni avec ses enfants
43:51et notamment Sahar et notamment
43:53Thérèse qui ont eux aussi
43:55été enlevés et libérés
43:57lors de la première vague. Regardez ce
43:59big hug, cette incroyable
44:01étreinte, ce bonheur absolu
44:03de se retrouver. C'est une image
44:05qui a été tournée par l'armée
44:07israélienne qui est diffusée partout
44:09l'arrivée à l'hôpital,
44:11la joie de ces enfants de retrouver
44:13leur père. Voilà et je voulais
44:15absolument qu'on termine par cette image
44:17cette édition de ce Midi News. Merci les amis
44:19de nous avoir accompagnés. On se retrouve
44:21à 14h. Félicités,
44:23vous serez avec moi. Olivier
44:25également. Harold aussi.
44:27Karima aussi. Merci Alexia.
44:29Merci Hubert. Dans
44:31quelques instants c'est Michel Onfray, Laurence Ferrari
44:33et je vous retrouve à 14h avec toute la bande
44:35de 180 minutes Info. A tout
44:37à l'heure.