Avec Guy Carlier et Arlette Chabot
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-01-24##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-01-24##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Il est 8h23. 8h23. Nous sommes avec Arlette Chabot et Guy Carlier.
00:10Et avec vous, Benjamin Anglaise, on en parle. Les députés européens ont voté une résolution pour demander la libération...
00:17Écoutez bien. Pour demander la libération immédiate de l'écrivain Boilem Sansal, oui, mais tout le monde n'a pas voté cette demande de libération.
00:26— Oui. Alors l'écrivain franco-algérien de 75 ans qui est détenu, rappelons-le, depuis maintenant près de 70 jours par le pouvoir algérien.
00:33La résolution européenne a été votée quand même à une très grande majorité au Parlement européen. 533 voix pour, 24 contre.
00:41Côté français, c'est là que ça fait réagir. Manon Aubry de la France insoumise s'est abstenue. Rima Hassan, elle aussi LFI, a voté contre.
00:50Vive réaction à droite pour le LR François-Xavier Bellamy. Une fois de plus, je le cite, les députés LFI se disqualifient définitivement pour parler des droits fondamentaux.
00:59Colère également de Raphaël Glucksmann, eurodéputé PS Place publique. Écoutez. C'était hier soir sur France 5.
01:04— Refuser de voter ce texte, c'est cautionner l'emprisonnement, l'arrestation d'un écrivain par un régime qui, par ailleurs,
01:12emprisonne beaucoup, beaucoup de prisonniers d'opinion et qui a réprimé le Irak, ce soulèvement démocratique, pacifique, populaire qui visait à avoir plus de liberté en Algérie.
01:23Eh bien moi, je crois que face à l'emprisonnement de Boalem Sansal, on doit être unanime pour dire d'une seule voix qu'il faut maintenant le libérer
01:32et que chaque jour, chaque nuit que Boalem Sansal passe en prison est une honte absolue pour ses geôliers.
01:38— Alors depuis, Rima Hassan a défendu son vote sur Twitter. Long message. Alors pour vous citer un des passages peut-être le plus important.
01:46« Ne pas voter ce texte n'est pas s'opposer à la libération de M. Sansal. Ne pas voter ce texte, c'est s'opposer à l'instrumentalisation qui est faite de son cas.
01:54Nous restons bien entendu attentifs au sujet des droits humains en Algérie », écrit-elle, comme dans le reste du monde.
01:59Et j'invite les défenseurs de Sansal à déployer autant d'énergie, à défendre les droits humains des Palestiniens.
02:04— Qu'est-ce que vous en pensez, Arlette Chabot ? La position de Rima Hassan ?
02:09— Indéfendable, je pense, parce qu'au fond, elle est comme d'habitude. C'est-à-dire oui, il y a des gens de droite et d'extrême-droite qui soutiennent Boalem Sansal,
02:19comme il y a quand même heureusement des gens de gauche. C'est un écrivain. Il a tout à fait la liberté d'écrire et de dire ce qu'il veut.
02:27Deuxièmement, il est emprisonné par un – et on l'entendait à l'instant, Raphaël Glucksmann – par un régime qui est tout sauf démocrate et démocratique.
02:34C'est le moins qu'on puisse dire, évidemment. Et c'est pas parce qu'on peut à la fois défendre Boalem Sansal et soutenir aussi les droits des Palestiniens
02:42à obtenir demain un État. C'est toujours la même chose. C'est l'un ou l'autre. C'est toujours la même chose. Choisissez votre camp.
02:49Le camp du bien contre le camp du mal, à force de simplifier de cette manière, ils sont souvent pas dans le camp du bien, on va le dire comme ça, chez les Insoumis.
02:58– Hugui Carlier. – Quand Benjamin lisait le tweet de Rima, je me demandais à quel moment le mot « palestinien » allait arriver.
03:06Parce que forcément, il allait arriver. Parce que forcément, quel que soit le sujet dont on traite le LFI, le mot « palestinien » va arriver
03:14pour des raisons démagogiques, électorales, tout ce que vous voulez, mais qui ne sont jamais le reflet d'une analyse objective.
03:22Et là, en l'occurrence, c'est le cas de cet homme emprisonné qui n'a évidemment aucun rapport avec la cause palestinienne.
03:29– Oui, oui. Rima Hassan, que j'inviterais, parce que je sais qu'il y a débat. Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce qu'il faut l'inviter ?
03:35– Je pense que oui. Moi, je suis contre l'interdiction ou... – L'exclusion.
03:42– L'exclusion, voilà. Je cherchais le mot « exclusion », voilà. On s'exprime qu'elle s'explique. Parce qu'en fait, elle dit
03:47mais ça n'a rien à voir avec, au fond, la liberté... – L'inviter pour... Pourquoi pas la mettre devant ses contradictions ?
03:55– Oui, oui. Quand la gauche ne défend pas la liberté d'expression, je trouve ça très grave. Il n'y a pas eu beaucoup de mobilisation
04:01en France, c'est le moins qu'on puisse dire, pour obtenir la libération de Boilem Sensal. Et encore une fois, pourquoi ?
04:06Parce que la droite se reconnaît en lui. Parce que Bruno Retailleau, effectivement, est très dur à l'égard de l'Algérie.
04:13Mais ça n'empêche pas de défendre la liberté d'un écrivain. Enfin, ce ne sont pas des arguments recevables.
04:19– Guy Carlier. – Sur l'invitation elle-même, il n'y a évidemment pas à hésiter. C'est une élue du peuple.
04:26De quel droit les journalistes auraient un droit supérieur à celui des électeurs ?
04:32– Oui, mais je dis ça parce qu'en Belgique... Vous avez vu ce qui s'est passé en Belgique ? Rappelez-nous, Benjamin.
04:37– En Belgique, c'est la RTBF, qui est la chaîne publique belge, qui a décidé de diffuser le discours d'investiture de Donald Trump.
04:45Alors, non pas en direct, mais avec un léger différé, un différé de deux minutes.
04:49Je vous propose d'écouter Aurélie Didier, c'est la directrice électorale adjointe de l'information de la RTBF.
04:55Elle s'est expliquée sur ce choix-là.
04:57– C'est une pratique que nous appliquons déjà depuis de nombreuses années à la RTBF en Belgique francophone,
05:02avec d'autres médias, et que nous appelons, avec un terme technique, qui s'appelle le cordon sanitaire médiatique,
05:10et qui tout permet tout simplement d'éviter de banaliser des propos d'extrême droite, des propos d'incitation à la haine,
05:16d'éviter de normaliser ces propos. Alors il ne s'agit certainement pas de censure.
05:22Évidemment, la RTBF ne pratique pas la censure, mais nous ne diffusons pas ce type de propos en direct.
05:28Nous les analysons et nous prenons le temps de les décrypter, de les encadrer.
05:32– Donc là, c'est une espèce de gloubi-bouba, c'est n'importe quoi.
05:36On ne censure pas, mais on censure quand même, on analyse, enfin, ça ne veut rien dire.
05:41C'est incroyable qu'au nom de dénoncer une politique fascisante, on emploie des méthodes fascisantes.
05:50C'est incroyable, mais on nous prend pour des enfants, c'est-à-dire qu'on considère que les auditeurs belges
05:56sont incapables de déchiffrer les actions de Trump, de Saint-Germain. C'est fou.
06:04– Ça veut dire que le nouveau président des États-Unis est d'extrême droite selon la RTBF,
06:08puisque il dit cordon sanitaire à l'égard des idées d'extrême droite.
06:11Bon, c'est quand même un peu compliqué. Il a été élu.
06:14Moi, j'avais l'impression, en écoutant ces explications, de revenir 30 ans en arrière en France.
06:19Vous savez, quand on ne parlait pas à Jean-Marie Le Pen,
06:21on n'invitait pas Jean-Marie Le Pen sur des plateaux.
06:25Personne ne serrait la main du RN. D'ailleurs, ça continue encore aujourd'hui pour certains à l'Assemblée.
06:31Et il n'y avait pas de débat jusqu'à la transgression.
06:35C'est-à-dire que c'est François Mitterrand qui avait, on s'en souvient, en 86...
06:38– En plus, c'est leur donner un statut de victime qu'ils usent et qu'ils abusent de ce statut-ci.
06:46– Et on s'est aussi aperçus, quand il y avait des débats avec Jean-Marie Le Pen,
06:48puisque c'était lui, à l'époque, qui était en cause, qu'on arrivait à le contrer,
06:52qu'on arrivait aussi à démonter ses arguments.
06:54– Chacun a le droit de s'exprimer.
06:56– Et aujourd'hui, quand on est élu et largement élu, ce qui est le cas de Trump,
07:00on peut le détester. Mais en tout cas, il a été très, très largement élu. C'est bien fait.
07:07– Merci à tous les deux. Merci pour ces réflexions, ces remarques.
07:11Le rappel des titres de l'actualité avec vous, Laurie Leclerc.