Arlette Chabot : "On a observé l'émancipation des socialistes"

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Transcript

00:00La politique, on en parlait avec Laurence Rossignol il y a un instant, vous l'avez écoutée,

00:06sénatrice socialiste, qui n'aurait pas voté la censure si elle avait été députée.

00:11Arlette Chabot, d'abord bonjour.

00:14Les socialistes n'ont donc pas voté cette censure.

00:17Est-ce la fin du NFP, du Nouveau Front Populaire,

00:21ou au moins le signe de la rupture entre Olivier Fauret et Jean-Luc Mélenchon ?

00:26Alors, on va être prudents, vous vous souvenez de la version 1 de l'Union des Gauches,

00:30c'était la nupèce qui s'était fracassée après le massacre du 7 octobre

00:35sur des divergences de fonds entre les insoumis et le reste de la gauche.

00:40C'était d'ailleurs le calcul d'Emmanuel Macron.

00:43Il pensait qu'il allait gagner les élections législatives

00:46parce que les gauches irréconciliables étaient de retour.

00:49C'est une erreur.

00:50On a vu au contraire que la dissolution a permis de ressouder la gauche

00:54et ce NFP est né en moins de 48 heures.

00:58Pourquoi ? Parce qu'il y a des nécessités électorales à gauche.

01:00Et si vous avez plusieurs candidats au premier tour,

01:04c'est l'échec pour tous qui est assuré.

01:07– Et puis on pense aux municipales, beaucoup pensent aux municipales de 2026.

01:10– Les municipales et peut-être à une dissolution.

01:12Avant donc, effectivement, prudence.

01:16Encore une fois, nécessité fait loi.

01:18Alors c'est vrai qu'hier il s'est passé quelque chose,

01:19on a assisté à l'émancipation des socialistes,

01:23l'affirmation de leur volonté de s'affranchir de l'équité.

01:27– C'est ce que disait Laurence Rossignol,

01:28c'est ce qui a guidé le vote des socialistes.

01:30– Bien sûr, s'affranchir.

01:31– Rééquilibrer le pouvoir à gauche.

01:35– Oui, alors le discours d'Olivier Faure,

01:37c'était du genre où le titre pouvait être « même pas peur ».

01:40Même pas peur d'être tout seul, isolé,

01:42puisque les partenaires écologistes et les communistes n'ont pas suivi.

01:46Même pas peur des menaces électorales,

01:48notamment brandies par la France insoumise.

01:52En fait le PS aujourd'hui, on a bien compris, a une stratégie.

01:56Un, on reste dans l'opposition.

01:57Deux, on arrache le maximum de concessions au Premier ministre qui est fragile.

02:02On le laisse toujours sur la menace du possible vote d'une motion de censure,

02:08afin de persuader les Français que cette gauche-là est responsable,

02:12utile aux Français et capable de gouverner demain.

02:15– Est-ce que François Bayrou peut désormais dormir tranquille ?

02:19Est-ce qu'il est assuré de durer un matignon ?

02:21– Alors peut-être qu'il a dormi tranquille cette nuit,

02:23parce qu'effectivement, une nuit c'est toujours ça de gagné.

02:26Parce qu'il a trouvé ce fameux chemin du compromis.

02:28Vous savez, il nous disait, il y a un chemin.

02:30Lui, il a tenté de commencer à marcher sur ce chemin avec les socialistes.

02:35– Assez habile, politiquement.

02:36– Oui, habile.

02:37Il s'est tourné vers la gauche, ce que n'avait pas fait Michel Barnier,

02:39qui lui, ne s'était concentré uniquement sur la droite.

02:43Alors, cela dit, rien n'est gagné,

02:46parce qu'il y a encore une fois d'autres combats.

02:48Il y a le budget, il y a la loi de finances de la sécurité sociale.

02:53Il y a beaucoup d'obstacles, donc, à franchir.

02:55Et puis, il y a ce fameux débat, cette discussion,

02:58cette négociation sociale qui s'ouvre ce matin

03:01sur la réforme de la réforme des retraites.

03:04Comment va-t-elle se terminer ?

03:05Ça fait beaucoup d'embûches et d'incertitudes.

03:09Ils ont un point commun, quand même, François Bayrou et les socialistes.

03:12Et on a entendu tout à l'heure, Laurence Rossignol le rappeler,

03:15ils ont besoin de temps.

03:17François Bayrou veut du temps pour rester, pour durer,

03:20à Batignon, naturellement.

03:22Et puis, les socialistes aussi ont besoin de temps,

03:25encore une fois, pour se forger à nouveau

03:27une image de parti, de gouvernement.

03:29– Et à propos des retraites,

03:31François Bayrou peut dire merci à la CFDT,

03:33qui a poussé, qui a poussé derrière.

03:36– Oui, la CFDT, très alente.

03:37C'est une occasion inespérée,

03:40dit la nouvelle secrétaire générale de la CFDT,

03:43qui a trouvé le sourire, Marie-Lise Léon.

03:45Tandis que du côté de la CGT, on fait plutôt grise mine.

03:48Mais on va voir comment se passe cette première réunion

03:50autour de François Bayrou, ce matin à Batignon.

03:52– Merci beaucoup, Arlette Chabot.

03:53Merci, c'était très clair.

03:557h53, la situation est en train de s'églersir un petit peu.

03:587h53, Claudine, un témoignage à nous apporter

04:02dans un instant à propos de l'IVG.

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