• il y a 18 heures
Avec Pierre-Antoine Plaquevent, analyste politique, auteur de "Soros et la société ouverte" ed. Culture et Racines

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##CA_BALANCE-2025-01-20##

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Transcription
00:00Alors les marionnettistes, écoutez, ne vous inquiétez pas, ils se portent très très très très bien, les marionnettistes, ça va.
00:05De temps en temps, ils changent de marionnette, mais
00:09ils savent garder, effectivement, tirer les ficelles, c'est l'expression consacrée.
00:15Alors, il y a quelque chose dont on parle, vous savez, on parle beaucoup, voilà,
00:19on vient d'en parler, la mainmise du seul milliardaire américain qui mérite
00:24d'être voué aux gémonies et d'être pendu en place de grève, guillotiné
00:30place de la Concorde, etc. Evidemment, je parle d'Elon Musk, mais c'est drôle, on ne parle pas de quelqu'un d'autre,
00:36et je voudrais parler juste
00:39de Georges Soros, on en a parlé déjà de Georges Soros, vous savez, le milliardaire hongrois qui a aujourd'hui
00:45cédé les reines de son empire à son fils, Alex Soros.
00:49Simplement quelque chose,
00:51il y a ce qu'on appelle le Conseil européen pour les relations internationales,
00:55qui est le premier think-tank en importance par l'Européen. Conseil européen pour les relations internationales,
01:02ECFR, en anglais bien sûr, fondé en octobre
01:062007.
01:07Alors, effectivement, on va en parler. Bonjour Pierre-Antoine Plaquevant.
01:13Bonjour
01:14Monsieur Bercoff.
01:15Alors, Pierre-Antoine Plaquevant, vous avez reçu pour ce remarquable livre, je le dis,
01:20Soros et la société ouverte aux éditions culturelles racines, parce que c'est très intéressant, encore une fois, je constate que les
01:28différentes
01:30contributions de Soros à la culture ouverte, notamment les millions qu'il a donné
01:35contre le Brexit en Grande-Bretagne, les millions qu'il donne à un certain nombre d'associations, vous les connaissez mieux que moi,
01:42de journaux, de publications, je dirais les millions, peut-être les milliards,
01:46ça a été donné, à part quelques
01:49commentaires, dans un silence assourdissant,
01:52depuis des dizaines d'années. Mais voilà-t-il pas que depuis deux ans, Elon Musk
01:57achète X, alors là, ça ne va plus du tout. On sent que c'est vraiment le début de,
02:03je ne sais pas, moi, de Pol Pot qui arrive. Alors, Pierre-Antoine Plaquevant, je voudrais qu'on s'arrête là, parce que les noms qui sont dans cette
02:10société, dans ce think-tank, qui est un think-tank globien, le Conseil européen pour les relations internationales, de quoi s'agit-il exactement ?
02:19Alors, c'est un think-tank qui a été fondé sous l'impulsion de George Soros, et qui regroupe
02:28de personnels politiques, médiatiques,
02:33comment dire, même des gens de l'OTAN,
02:35qui
02:37cherchent à donner une forme commune à la politique européenne, à l'orienter. C'est un outil d'influence,
02:44un think-tank, en fait, qui a été créé sur le modèle du Conseil on Foreign Relations américain,
02:52qui, lui, oriente les politiques
02:55américaines dans un sens globaliste.
02:59Et donc, c'est intéressant de voir que, effectivement, d'ailleurs, c'est assez transcourant, puisque dans ce
03:05au sein de cette ECFR, qui est vraiment d'orientation, je dirais,
03:11de gauche, et puis
03:13ce qu'il se voudrait vraiment l'extrême centre, comme on l'appelle maintenant,
03:18eh bien, il y a aussi des figures, même
03:20conservatrices, qui interviennent. C'est vraiment l'idée, moi je dirais, c'est un petit peu comme le dîner du siècle en France, c'est quelque chose
03:26comme ça, mais à l'échelle pan-européenne, voilà.
03:30Alors, il y a différents outils comme ça qui existent. C'est pour ça que, quand on avait parlé, d'ailleurs, dans votre émission,
03:36si la Fondation Soros
03:40investissait moins en Europe, qu'est-ce qui allait se passer ? Je vous avais dit, justement, il y a tous ces outils qui ont été déjà mis en
03:45place. European Council on Foreign Relations, German Council on Foreign Relations.
03:50Le personnel de ces think-tanks d'influence globaliste passe d'un
03:56think-tank à l'autre. Ils sont souvent issus de la Fondation
04:01Soros elle-même. Voilà, donc, si on mêle ça avec
04:06le reste, voilà, on a des outils d'influence conséquents à l'échelle européenne.
04:12Pierre-Antoine Placquement, est-ce qu'on peut dire que ces think-tanks, d'ailleurs,
04:15de quelque mort qu'ils soient, sont quand même, on peut dire, qui sont des lobbies, parce que, quand on a parlé à Nathalie Loiseau,
04:21comme ça, Nathalie Loiseau, députée européenne, qui fait partie de ce Conseil européen, et d'ailleurs qui
04:27s'en enorgueille et s'en vante, elle dit, mais non, non, ça n'a rien à faire avec des lobbies, est-ce que, vraiment, ça n'a rien à voir avec un lobby ?
04:34Non, c'est bien sûr que c'est du lobbying, parce que, en fait, c'est de l'influence dans une certaine
04:41direction. Par exemple, il y a un exemple simple, c'est quand il y a eu la grande crise des réfugiés en
04:472015, suite à la guerre en Syrie, et bien, vous avez Merkel qui a parlé,
04:54qui a parlé à la télé allemande, et qui a proposé un plan pour
04:59intégrer le million de migrants qui allaient arriver, et ce plan devait répartir les migrants à travers l'Europe,
05:06et, en fait, voilà, et quand vous regardiez, en fait, ce plan avait déjà
05:12été, exactement le même plan avait été émis par Soros, qui préconisait les mêmes choses, et avait été repris par
05:21un autre think-tank qui s'appelle l'European Stability Initiative, qui est connecté à le CFR,
05:27et qui est dirigé par une personne qui s'appelle Gérald Knauss, et qui est lié à l'Open Society Foundation. Là aussi,
05:35l'European Stability Initiative a été fondée avec des fonds de Soros. Au moment de sa fondation, Gérald Knauss est allé même
05:42rencontrer Soros aux Etats-Unis. Donc, en fait, si vous voulez, là, maintenant, moi, je l'analyse comme ça, on parle de l'influence de Musk,
05:50comme si c'était quelque chose de nouveau, mais ça fait des décennies que des milliardaires,
05:56comment on les appelle, filantro-capitalistes, moi je les appelle filantro-globalistes,
06:00exercent une influence via toutes ces ONG, toutes ces fondations, tous ces think-tanks,
06:10et elles l'exercent directement sur le personnel politique européen, et c'est assez problématique, puisque finalement ça court-circuite complètement le processus politique institutionnel auquel les citoyens sont conviés.
06:23Mais ce qui est intéressant, sans vouloir défendre quoi que ce soit Elon Musk, lui, enfin que je sache, alors évidemment que c'est un multimilliardaire,
06:32je ne sais pas s'il est globaliste ou pas, mais lui ne finance pas, que je sache, des ONG un peu partout sur le continent, ou pas.
06:40C'est ça, exactement. Oui, oui, c'est la différence. En fait, je dirais que ce qui va être intéressant avec Elon Musk, c'est qu'à la limite,
06:47on pourrait avoir un retour à une forme d'impérialisme plus classique, qui est visible, parce qu'Elon Musk, finalement, dit ce qu'il veut faire.
06:55Il veut avoir une influence sur les droites européennes, et il veut, finalement, c'est la politique, parce qu'en fait, il y a une vision géopolitique derrière ça.
07:04Pour les mondialistes type Soros, l'idée, c'est vraiment d'arriver à une autorité mondiale unique, qui serait la forme politique des intérêts des grands financiers.
07:15Pour les financiers comme Musk, leur intérêt, c'est réellement un intérêt, je dirais, à la fois américano-centré et aussi, effectivement, technocratique.
07:27Donc ils vont jouer leur jeu. Ils vont faire peut-être ce que Cecil Rhodes préconisait au siècle dernier, et qui disait « si vous voulez la sécurité intérieure, vous devez devenir impérialiste ».
07:38Donc je pense que ce sera une forme d'impérialisme plus visible.
07:42Mais c'est deux attitudes, quand même, qui peuvent s'affronter, qui vont s'affronter, qui s'affrontent déjà.
07:46C'est deux attitudes qui s'affrontent aux États-Unis, et donc par extension dans le reste de l'Occident, et donc chez nous.
07:54Nous sommes la dernière forteresse, si vous voulez, en quelque sorte, en Europe, du globalisme pur.
07:59Maintenant, le globalisme est pris dans une sorte de yalta conservateur entre les États-Unis de Musk et la Russie et la Chine et les pays illibéraux d'Eurasie.
08:09Donc il ne reste plus que cette espèce de bastion que défendent les macroniens, en quelque sorte.
08:14Oui, et ce bastion qui est bien, bien, bien, bien, en tout cas, pénétré par, justement, quand on voit une liste établie en 2012 du Conseil européen pour la relation internationale.
08:25Donc vous dites, en grosse partie, financée par Soros, c'est bien ça, hein ?
08:29Oui, oui, c'est ça. Au départ, fondée vraiment à son initiative, et avec des personnels, comme je vous le disais, qui passent d'une réalité à l'autre, de sa fondation, de ses différents think tanks.
08:41German Continental Foreign Relations, ECFR, etc.
08:45Et c'est intéressant de voir, en tout cas en 2012, je ne sais plus s'ils y sont tous,
08:49il y avait Daniel Cohn-Bendit, Alain Minck, Sylvie Kaufmann, directrice électorale du Monde, Bernard Kouchner,
08:54Aurore Laluc, qui est toujours président de la Commission des affaires économiques et monétaires au Parlement européen,
08:59qui est proche de Ravel Glucksmann, Nathalie Loiseau, Alexandre Adam, Ursula von der Leyen, hein, bien sûr,
09:06non, directeur de cabinet adjoint de la présidente d'Ursula von der Leyen, Amélie de Montchalin, etc.
09:12Donc, en fait, c'est intéressant, parce que, moi, ce qui m'intéresse, juste, la dernière question,
09:17Pierre-Antoine Plaquevent, qu'est-ce qui fait qu'il y a quand même un silence assez, en Europe, hein, je parle toujours de l'Europe,
09:25un silence très éloquent quand il s'agit de Soros ou d'autres, et une espèce d'explosion, alors, d'indignation,
09:32où on sent que c'est vraiment, ça y est, c'est la percée des Ardennes, c'est les Panzer-Divisions de Musk qui arrivent pour nous juguler,
09:42qu'est-ce qui fait, à quoi est due cette différence de traitement ?
09:47– C'est la peur de la perte d'influence sur la zone Europe de ces réseaux.
09:56Récemment, justement, on voyait à la télévision Christine O'Krent qui s'alarmait, qui faisait toute une explication.
10:04Eh bien, ce sont tous ces gens-là qui sont liés à ces réseaux-là, au travers de le CFR,
10:08qui ne nous ont jamais parlé dans leurs médias.
10:11Chaque année, le CFR se réunit dans une grande capitale européenne, réunit 300 de ses membres,
10:16et parmi les gens les plus influents en Europe, et quel reportage avons-nous vu sur ce sujet ?
10:22– On n'en parle jamais.
10:24Vous avez d'autres réalités de ce type-là.
10:26Ce serait passionnant de faire des émissions politiques sur ça, parce que ça nous concerne.
10:30Et donc, il y a la peur maintenant d'être face à des réseaux qui, en fait, ont compris.
10:37Déjà, Steve Bannon avait compris cela durant la première campagne de Trump,
10:42et avait utilisé, à cette époque, Facebook.
10:45Et puis maintenant, ça s'est intensifié.
10:47Donc, en fait, les conservateurs américains ont réussi à mettre en place des outils de soft power
10:52qui, au départ, n'étaient utilisés que par ce qu'on appelle aux États-Unis les libéraux,
10:56la gauche globaliste.
10:58Donc maintenant, ils sont un peu pris à leur propre piège.
11:02Mais la différence, c'est que c'est ouvert.
11:04Par exemple, quand ces gens disent « c'est nouveau ce que fait Musk », non, c'est faux.
11:08On sort d'une phase…
11:10En fait, même, comment dire, à un niveau même géopolitique,
11:14les puissances extérieures à l'Occident préfèrent avoir en face d'eux des adversaires
11:21qui jouent carte sur table que cette espèce d'impérialisme à visage humanitaire
11:28qui, en fait, a fait des ravages depuis la fin du bloc soviétique.
11:33Tous ces gens-là, finalement, se retrouvent face à un adversaire inédit.
11:37C'est ce qui fait leur peur.
11:39Les faux philanthropes et les vrais impérialistes.

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