• il y a 18 heures
Avec Idriss Aberkane, essayiste

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-01-08##

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News
Transcription
00:00Tu peux journaliste, tu peux écrire tout ce que tu veux, c'est bien ça, pour un certain nombre de journalistes dans le monde entier,
00:10quand on leur dit tu peux écrire tout ce que tu veux, alors c'est une nouveauté, c'est bien, c'est bien, c'est bien, mais j'ai l'impression que c'est un peu nouveau.
00:18Parce qu'écrire ce qu'on veut dans certains pays, et pas seulement dans des pays dictatoriaux, ça peut amener et susciter quelques appels pas assez démocratiques que ça.
00:32Mais voilà ce que dit Mark Zuckerberg, lui sur les messages sur les réseaux sociaux avant-hier, nous allons débarrasser les fact-checkers, vous savez c'est les contrôleurs d'information,
00:42et les remplacer par des notes de la communauté similaire à celles de X, en commençant par les Etats-Unis.
00:49Je rappelle très rapidement, Facebook s'est mis en place en 2016, quelques mois seulement après la première élection de Donald Trump en 2016,
00:57un dispositif de vérification par des tiers des informations partagées sur ces plateformes, destinées à lutter contre les « fake news ».
01:06Ce programme, écoutez-moi bien éditeur de Sud Radio, résidant de Sud Radio, rénumère plus de 80 médias à travers le monde, dont l'agence France Presse dans l'Hexagone,
01:16et ABC News et de Associated Press aux Etats-Unis. Donc l'agence France Presse était en partie financée par Mark Zuckerberg et Facebook.
01:27Alors ce qu'il dit évidemment, il en fait, il en fait, il changeait un tout petit peu de... il retourne un peu sa veste le fondateur de Facebook.
01:38« Les récentes élections donnent l'impression d'un point de basculement culturel vers une nouvelle priorité accordée à la liberté de parole. »
01:45Alors avant de critiquer les gouvernements et les médias traditionnels qui auraient poussé à censurer de plus en plus, c'est ce que dit Mark Zuckerberg.
01:52« Les médias et les gouvernements traditionnels nous ont poussé à censurer de plus en plus. »
01:57Un sacré changement sémantique, il faut le dire. Mais il ne s'arrête pas là, Mark Zuckerberg.
02:02Il dit qu'il allait supprimer certaines politiques de modération sur des sujets tels que l'immigration et le genre, qui se voulaient à l'origine inclusives,
02:10mais qui ont été, j'utilise toujours les paroles de Zuckerberg, qui ont été utilisées pour étoffer des opinions contraires.
02:18Donc attention, les systèmes de modération automatisés sur l'évolution de grande gravité et tout ça, on va recontrôler les algorithmes, etc.
02:29Et il dit, et il termine là-dessus, il n'y aura plus de mauvaises choses sur Facebook et Instagram.
02:38La réalité, c'est un compromis. Nous allons intercepter moins de mauvais contenus,
02:43mais nous allons aussi réduire le nombre de comptes et de postes de personnes innocentes que nous supprimons par erreur.
02:49Et je rappelle d'ailleurs que Facebook avait supprimé Donald Trump en début 2021, avait supprimé la parole de Donald Trump.
02:58Et enfin, dernier mot, l'équipe de Meta, la grande équipe de Meta, déplace son équipe de sécurité et modération des contenus de Californie au Texas
03:10pour ne plus être accusé de parti pris pro-démocrate. Nous allons revenir à nos racines, etc. etc.
03:17Idriss Aberkane, bonjour.
03:19Bonjour.
03:20Bonjour. Heureux de vous recevoir, comme d'habitude, ici dans cette émission.
03:25Alors, qu'est-ce que c'est, coup de théâtre, ouvriers de la 11e heure, conversion tardive, et qu'est-ce que ça implique, à votre avis ?
03:34On est sur une vraie révolution, là. Ça parlait de, je citais notre président Emmanuel Macron, ça parlait d'international réactionnaire pour Elon Musk,
03:44alors que l'on sait que Facebook, au contraire, a participé à tout un tas de renversements de gouvernement, coup d'État, révolution et autres.
03:51Et là, en fait, on a un Zuckerberg qui a parfaitement senti le vent tourner aux États-Unis, à savoir dans le sens de Donald Trump.
03:59Et c'est pas du tout une posture temporaire. En fait, d'une part, il a nommé à son conseil d'administration le patron de l'Ultimate Fighting, l'UFC,
04:10M. Dana White, qui est très proche de Joe Rogan, donc le podcaster conservateur, le podcaster le plus suivi au monde,
04:18qui avait été censuré aussi, qui avait été harcelé par les médias. On se rappelle que, quand il avait parlé de l'hivermectine, CNN avait colorié son visage
04:25pour donner l'impression qu'il était malade. Ils avaient mis un filtre pour lui donner un teint gris, pour donner l'impression qu'il était malade.
04:30Et c'est Joe Rogan, bien sûr, qui a interviewé Donald Trump. Et Kamala Harris a refusé de passer chez lui, en disant que c'était lui qui avait refusé.
04:40C'est ce qui était faux. Donc, on en revient au problème des fact-checkers qui peuvent mentir.
04:44Donc, mettons les pieds dans le plat. Oui, les fact-checkers ont menti plusieurs fois. On a plein d'exemples de ça.
04:50En France, on se rappelle d'un certain Julien Pain qui avait dit que le pass ne serait jamais vaccinal, je cite un verbatim avec l'argent public,
04:56ou que les myocardites se soignaient. Bon, très bien, on est ravis d'avoir l'avis d'un non-médecin et non-scientifique sur ce point particulièrement technique.
05:03Mais au-delà de ça, on a eu des cas bien plus graves. Il a été révélé tout dernièrement que tout le monde savait, à Washington, pour la sénilité de Joe Biden.
05:11Dès le début de son mandat, tout le monde savait pour sa sénilité.
05:14Depuis 4 ans, on le savait, c'est le Wall Street Journal qui l'a annoncé récemment.
05:18Exactement, alors que les fact-checkers nous disaient que c'était une théorie du complot.
05:22On avait même des journalistes en France qui disaient, je cite, que M. Biden était un cador.
05:27Cador, c'est un type extraordinaire du niveau d'Obama, dont je rappelle qu'il a fait plus de voix aux élections que lui.
05:33Biden a fait techniquement plus de voix qu'Obama aux élections.
05:36Donc les fact-checkers, disons que c'est pas parce que c'est eux qu'ils disent que c'est forcément faux, mais il faut tout vérifier.
05:41Il faut toujours repasser derrière eux.
05:43Il faudrait vérifier les vérificateurs, quoi.
05:45Ah oui, systématiquement.
05:47Et c'est pour ça que Glenn Greenwald, qui est peut-être le plus grand journaliste vivant aujourd'hui,
05:52Glenn Greenwald, c'est le héros du journalisme qui a révélé l'affaire Snowden.
05:56Tiens, ça aussi, on nous avait dit que c'était une théorie du complot.
05:58Avant que Snowden, en 2013, nous révèle que la NSA espionnait massivement le monde entier,
06:04en contravention de l'article 12 de la Déclaration des droits d'hommes.
06:07Oui, la National Security Agency, je rappelle, la NSA.
06:10Tout à fait.
06:11Donc, la NSA s'immisce dans les correspondances privées du monde entier, ce qui est une violation des droits de l'homme, tout simplement.
06:17Eh bien, Glenn Greenwald a révélé ça avec Snowden.
06:20Eh bien, avant, bien sûr, on disait, les fact-checkers, on nous disait que ça, c'était de la théorie du complot,
06:24mais surtout, Glenn Greenwald a dit sur X, Twitter, il a dit, c'est très simple,
06:28toute personne qui se décrit comme spécialiste de la désinformation est un escroc.
06:35Point. Pas de discussion.
06:36C'est le meilleur journaliste au monde qui parle.
06:38Il a dit, toute personne qui se présente comme spécialiste de la désinformation est un escroc.
06:43Ce métier, ce job n'existe pas.
06:46Il y a journaliste, charte de Munich ou pas charte de Munich.
06:49Et il n'y a pas d'entre deux.
06:50Soit on respecte la charte de Munich, soit on la trahit.
06:52Donc, Zuckerberg s'est rendu compte de cela.
06:55Il est en train de changer complètement son image.
06:57Il est devenu plus accessible.
06:59Il a changé même sa coupe de cheveux.
07:01Il fait beaucoup de sport.
07:02Il est devenu champion de jiu-jitsu brésilien, etc.
07:05Plus son intérêt pour les sports de combat.
07:08Et en fait, il a donc bien senti le vent tourner.
07:11D'autant qu'aux États-Unis, une affaire antitrust n'était pas complètement exclue.
07:15Il faut rappeler que Donald Trump a plusieurs modèles sur le plan politique.
07:20Il a donc Andrew Jackson, qui est un des premiers présidents America First.
07:25Il a Grover Cleveland, auquel il est souvent comparé,
07:28qui était le président à l'époque de l'exposition universelle de Chicago.
07:33L'équivalent de l'exposition universelle de 1989, la Tour Eiffel.
07:36L'époque Tour Eiffel des États-Unis.
07:38Et il a, je voulais conclure là-dessus, il a Theodore Roosevelt.
07:41Theodore Roosevelt, c'est l'antitrust.
07:44C'est le président qui détruit les trusts avec la Standard Oil
07:48et qui fait appliquer le Sherman Antitrust Act de 1901 et qui casse les trusts.
07:52Eh bien, là, ça commence à arriver.
07:54Donc, vous dites que les plateformes, en fait, les GAFAM,
07:57ce qu'on appelle les GAFAM, c'est un trust qui va peut-être être démantelé.
08:01Est-ce que c'est ça ce que vous impliquez, Idriss Aberkhan ?
08:03Ça commence. Certains trusts sont en train d'être sur la sellette.
08:07Je pense à Google.
08:09Google s'est pris une décision qui va l'obliger à vendre Chrome,
08:14son navigateur Internet Chrome.
08:16Google contrôlait beaucoup trop les données des gens
08:19avec ce navigateur plus le reste.
08:21Et donc, Google va être obligé de faire ça.
08:23Les utilisateurs d'iPhone ont vu arriver dernièrement une petite mise à jour
08:28où ils doivent valider que Safari sera leur navigateur par défaut.
08:33Et pour valider ça, quand ils sont sur leur téléphone,
08:36ils doivent défiler toute la liste des navigateurs.
08:38Ça inclut Brave, ça inclut Firefox, etc.
08:41Opéra. Ils doivent défiler entièrement la liste
08:43pour bien prouver qu'ils sont conscients qu'il existe d'autres navigateurs
08:46et ensuite mettre non, je veux rester à Safari ou pas.
08:50D'accord. Ça, c'est nouveau.
08:52Eh bien, Mark Zuckerberg sait très bien que ça pourrait lui arriver aussi
08:55s'il, pardonnez-moi, décidait de jouer au con
08:58et qu'il a tout intérêt à se rapprocher de la politique actuelle aux Etats-Unis
09:03parce que sinon, il pourrait arriver malheur à sa société.
09:06Donc, je pense que c'est une posture générale.
09:08Est-ce que vous pensez que ça peut atteindre un certain nombre de,
09:11par exemple, plateformes comme YouTube et autres,
09:14YouTube dépendant de Google, je crois.
09:17Est-ce que c'est-à-dire qu'en fait, au-delà de ce qui se passe
09:22chez telle ou telle Google ou autre,
09:25est-ce que c'est presque une théorie des dominos
09:29qui commence vers ce qui se passe là
09:31ou bien on sent déjà l'Europe un peu se rétracter en disant
09:34si X continue, eh bien écoutez, on va fermer, on va empêcher X,
09:39on va fermer les frontières, je ne sais quelles frontières,
09:43herdiennes ou satellitaires ou autres, à X et autres.
09:48Est-ce qu'on part vers là, Idriss Aberkhan, à votre avis ?
09:53L'Union Européenne n'a aucune carte à jouer.
09:56Mais vraiment, c'est même incroyable de voir
09:58à quel point elle est à poil en termes de poker
10:00et elle ne s'est pas bluffée non plus.
10:02Je vous donne un exemple simple.
10:04Pendant que Macron parlait d'une conspiration internationale réactionnaire,
10:08pour Musk, là on est dans le vrai dérapage conspirationniste pour le coup,
10:14eh bien on achetait des Starlink pour Mayotte ?
10:17Oui.
10:18On achetait des Starlink, bien sûr.
10:20Donc c'est très rigolo, comme disent les Marseillais, des paroles verbales.
10:25C'est marrant, mais bon, on achète des Starlink à Mayotte
10:28parce qu'on est à poil.
10:30Et que si on veut déployer un réseau de télécommunication,
10:33Musk a 40 ans d'avance.
10:35Donc il y a déjà ça.
10:37C'est pareil pour l'Ukraine, bien sûr.
10:38L'Ukraine sans Starlink, c'est que c'est terminé.
10:40Et puis en Allemagne, parce que Musk a avertement critiqué Scholes.
10:44Et apparemment, en effet, les chefs d'État qui critiquent,
10:47ils ont tendance à dégager très peu de temps après.
10:49Eh bien, Musk, il a construit la plus grosse usine d'Europe,
10:52la Gigafactory Berlin.
10:54Il n'y a même pas de numéro 2.
10:56La plus grosse usine d'Europe, c'est la Gigafactory Berlin
10:59qui fabrique les Tesla en Europe.
11:01Donc bon, il a le bouton on off de l'économie allemande, pépère.
11:04Donc on ne peut pas comme ça dire qu'on va rentrer en bras de fer.
11:08On l'a bien vu avec Thierry Breton, encore une fois,
11:10qui avait tenté.
11:12Et puis Ursula von der Leyen lui avait dit arrête tes bêtises
11:14parce qu'il a le bouton en off de notre économie.
11:16Et justement, on va continuer.
11:19On va continuer juste après cette petite pause.
11:22On va essayer de terminer pour le moment un plateau très provisoire,
11:26un paysage très provisoire de la campagne.
11:29Mais elle s'annonce extrêmement mouvementée.
11:32A tout de suite après cette petite pause.
11:35Sud Radio Berkhoff, dans tous ses états, midi 14h.
11:39André Berkhoff.
11:41Et nous sommes toujours avec Idriss Aberkhan et ses histes
11:44dont il faut lire tous les livres,
11:46notamment le triomphe de votre intelligence,
11:48l'édition Robert Laffont, son plus récent.
11:51Et il faut se dire ceci, c'est intéressant,
11:54Idriss Aberkhan, dans ce t-shirt noir dont vous parliez,
11:59quand il a fait son message vidéo,
12:01il parle de l'Europe,
12:03il parle d'Amérique Latine et il parle de la Chine.
12:05Il dit que l'Europe a un nombre croissant de lois
12:08qui institutionnalisent la censure
12:10et rendent difficile toute innovation.
12:13Et ce qui est intéressant, c'est que sur X,
12:16à l'annonce de Facebook virant les fact-checkers,
12:23Elon Musk a simplement répondu « c'est cool ».
12:27Alors ça amène à quoi en fait ?
12:30Ça amène au fond que c'est la grande bagarre aujourd'hui
12:35entre ceux qui veulent se dire « là on va trouver des murs,
12:39il faut qu'on trouve des obstacles,
12:42c'est pas possible de laisser tout passer comme ça »
12:45et ceux qui disent « écoutez, c'est quoi la liberté ?
12:48C'est quoi la liberté d'expression ?
12:50C'est quoi la liberté au-delà de la presse ?
12:52C'est quoi la démocratie ? »
12:54En tout cas, la question est vraiment posée là.
12:57Oui, en effet, il faut bien souligner que les Etats-Unis ont le 1er amendement
13:01et que c'est constitutif, sans mauvais jeu de mots,
13:04c'est dans leur constitution bien sûr,
13:06mais c'est constitutif de leur identité.
13:08Le 1er amendement, ils rigolent pas avec.
13:10Beaucoup de gens disent que les Américains ont le 1er et le 2nd amendement,
13:13donc le 1er amendement, liberté d'expression,
13:15le 2nd amendement, droit de porter des armes de guerre,
13:17de guerre, pas de chasse,
13:19et que bien entendu le 2nd est là pour protéger le 1er
13:21au cas où le 1er n'aurait pas suffi.
13:23Et c'est l'identité même des Etats-Unis, le 1er amendement,
13:26c'est comme ça qu'ils se sont constitués.
13:28Donc ils ne plaisantent pas avec ça.
13:30Et aucun Etat en Europe n'a de 1er amendement.
13:34Il y a certaines reconnaissances, certaines limites de la liberté d'expression
13:38qui sont très rapidement encadrables par la loi,
13:40mais ce niveau de sanctuarisation constitutionnelle,
13:44vous ne le trouvez qu'aux Etats-Unis.
13:46Et ça fait que tout un tas de lois de censure
13:48ne peuvent pas passer aux Etats-Unis pour cette raison.
13:51Mais est-ce qu'ils peuvent passer en Europe ?
13:53Est-ce que par exemple, très exactement,
13:56si par exemple on dit voilà, écoutez X,
13:59comme disaient Thierry Breton et autres,
14:01s'il commence à exagérer,
14:03la Commission européenne ou autres,
14:05enfin les gouvernements européens disent,
14:07écoutez on va arrêter X.
14:08C'est faisable, en tout cas.
14:10Bien sûr. Il faut savoir que si jamais,
14:12là on parle légalement,
14:14légalement oui, bon maintenant, pareil en termes de bras de fer,
14:17Bernard Arnault reçoit un coup de fil de Donald Trump
14:21qui lui dit que la totalité des vins espiritueux
14:23vont choper 100% de droits de douane aux Etats-Unis.
14:26Je peux vous garantir que dans l'heure,
14:28parce qu'il faut se rappeler que Thierry Breton
14:30est aussi l'exécuteur testamentaire de Bernard Arnault,
14:32c'est quelqu'un de très proche du groupe Arnault.
14:35Dans l'heure, Thierry Breton, arrête ces conneries.
14:38Que dis-je ? Dans la minute.
14:40Et Donald Trump l'avait évoqué,
14:42puisqu'il y avait un autre cas,
14:43une négociation un peu épineuse avec des géants américains,
14:46entre Trump et Macron.
14:48Et Trump avait expliqué à la presse américaine,
14:50il avait dit, voilà, Macron m'avait dit,
14:52attention, on va interdire tel ou tel avec Bruno Le Maire.
14:55Et Trump avait dit, moi c'est très simple,
14:57je vais décrocher mon téléphone et je vais mettre
14:59100% de droits de douane pour les vins espiritueux français
15:01à l'échelle américaine.
15:02Et il lui a dit, non Donald, non, don't do that.
15:05Voilà, don't do that.
15:06Et c'est là que Donald s'est en effet moqué de lui,
15:08en imitant son plus bel accent français,
15:10en disant, please Donald, don't do that.
15:12Donc ça prouve que les Américains ne prennent au sérieux
15:15aucun pays de l'Union Européenne
15:17pour ce qui est des négociations commerciales
15:19et que si jamais l'UE venait à interdire X,
15:22surtout maintenant qu'il y a une proximité aussi importante
15:25entre Musk et Trump,
15:26ce serait une rétorsion sans pitié sur le plan douanier
15:29à laquelle aucun des pays de l'Union Européenne n'est prête.
15:32Ensuite, je montrais un autre rapport de force.
15:34On avait, donc, le Royaume-Uni est parti,
15:38a pris un tournant full dictatorial.
15:40Ils ont incarcéré un pauvre pépé
15:43pour avoir manifesté contre la politique britannique.
15:48Il y a un type qui avait un t-shirt
15:50« it's ok to be white ».
15:52Moi je veux bien « it's ok to be white » en soi,
15:54je suis juge, il n'y a rien de criminel là-dedans.
15:57On peut toujours se dire,
15:58mais est-ce que le mec n'est pas proche du Ku Klux Klan ?
16:00On vérifie, non, pas du tout,
16:01il n'était pas proche du Ku Klux Klan ni rien,
16:02c'était un type tout à fait standard.
16:04Le gars a fait de la taule.
16:05Donc Musk s'en émeut.
16:07Il a fait plus de taule que les violeurs de Rotterdam et Alford.
16:10Exactement.
16:11Il a fait plus de taule, en effet,
16:13que les gangs aujourd'hui de violeurs au Royaume-Uni.
16:16Quand on a la preuve qu'ils ont été protégés
16:18pour des raisons politiques,
16:19ce n'était pas simplement qu'ils se sont passés entre les mailles du filet,
16:21non, non, non.
16:22Les gens savaient qu'ils les ont protégés
16:24pour des raisons de bassement électoral,
16:25c'est absolument immonde.
16:26Et bien, Musk en parle.
16:28Et bien là, on a des députés britanniques
16:30qui disent « aha, Musk, on va vous convoquer,
16:32vous allez voir ce que vous allez voir,
16:33on va vous convoquer ».
16:34Et Musk dit « non, vous n'avez pas compris
16:36dans quel sens va le rapport de force,
16:38c'est nous qui allons vous convoquer,
16:40parce que vous avez intimidé des citoyens américains,
16:42sur le sol américain,
16:44on a les preuves que,
16:46quand des citoyens américains ont posté,
16:48sur X, sur Twitter,
16:50ont posté, sur X, pour critiquer
16:52la situation de censure
16:54qui se passe chez vous,
16:56vous les avez intimidés, vous les avez menacés d'amende.
16:58Ça, ça s'appelle une conspiration
17:00contre les droits.
17:01Aux Etats-Unis, ça risque 10 ans de prison,
17:03ça rigole pas.
17:04Et bien ça, c'est une conspiration
17:06contre les droits, et vous, vous êtes, vous,
17:08membre du Parlement britannique, livré à une conspiration
17:10contre les droits fondamentaux américains,
17:12c'est moi, Elon Musk, membre de l'administration Trump,
17:14qui vais vous faire convoquer.
17:16Donc, d'entrée de jeu, il leur a tout de suite dit,
17:18pardonnez-moi, c'est, vous savez,
17:20le bon vieil argot afro-américain,
17:22Who's your daddy ?
17:24Qui c'est ton papa ?
17:26Et le rapport de force, il est comme ça tout le temps,
17:28avec Musk, parce que je vous ai parlé
17:30de Starlink, je vous ai parlé de la
17:32Gigafactory, je vous ai parlé des Droits de Doigts,
17:34et on aurait pu en parler encore et encore.
17:36Donc, ils n'ont aucune
17:38carte en main, la seule carte en main
17:40qu'ils ont, c'est le ministère de la Parole auprès
17:42d'une audience crédule, mais quand on analyse
17:44le rapport de force, le jeu est plié.
17:46Oui, c'est intéressant, c'est intéressant.
17:48Eh bien, bye-bye les fact-checkers,
17:50les fact-checkers qui n'étaient
17:52plutôt les fake-checkers, il faut bien le dire.
17:54Et vous êtes bien placé pour le savoir,
17:56Idrissa Berkane. Écoutez la suite
17:58du Feuilleton au prochain numéro.
18:00Merci.

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