Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:04A la une de l'heure des pros, Notre-Dame a rouvert ses portes et offert au monde l'un des plus grands moments de son histoire récente.
00:11Diffusée dans 80 pays, en présence de 40 chefs d'État, la cathédrale a fait renaître l'identité française, rappelant son histoire chrétienne.
00:20Dans cette cérémonie, tout était beau, presque tout était grand et bouleversant, le discours du président de la République l'engage.
00:27Il fait de Notre-Dame la métaphore de ce qu'est une nation, rappel à quel point nous sommes les héritiers d'un passé plus grand que nous.
00:35Hier, Emmanuel Macron s'est mis en conservateur, garant d'un patrimoine français parfois oublié.
00:40Notre-Dame, point zéro des routes de France, boussole de main d'un pays qui perd le Nord.
00:45J'ai noté le mot espérance, employé à plusieurs reprises par le chef de l'État.
00:49L'avenir dira si ce discours sera suivi d'actes pour défendre notre culture ou s'il restera l'être morte.
00:56Enfin, n'allons pas comparer l'incomparable, un monde sépare la réouverture de Notre-Dame de la cérémonie d'ouverture des JO.
01:02Mais hier, peut-être, vous avez retrouvé ce qui vous aviez manqué en juillet dernier, l'humilité.
01:08Le beau qui embrasse tout le monde ne cherche à faire aucune différence.
01:13Il y a les déconstructeurs, il y a les bâtisseurs. Faites votre choix.
01:18Et on va en parler évidemment dans cette émission, mais avant cela, c'est l'information avec Marine Sabourin. Bonjour Marine.
01:23Bonjour Eliott, bonjour à tous. Vous l'avez évoqué, ce moment historique, la cathédrale Notre-Dame qui a rouvert ses portes.
01:29Plus d'une quarantaine de chefs d'État et de têtes couronnées étaient présents ainsi que plus de 2000 invités triés sur le volet.
01:36Notre-Dame de Paris accueille sa première messe à 10h30.
01:40Cette journée historique sur le plan diplomatique également avec des discussions stratégiques entre Donald Trump pour son premier déplacement international
01:47et le président ukrainien Wladimir Zelensky.
01:49Et ce matin, le nouveau président américain assurait sur les réseaux sociaux que son homologue ukrainien aimerait conclure un accord pour mettre fin à la guerre.
01:56Et puis situation chaotique en Syrie. Le président Bachar al-Assad aurait quitté le pays selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
02:03Les rebelles islamistes affirmaient être entrés dans la capitale Damas. Les détenus de la prison de Sednaïa auraient été libérés par les djihadistes.
02:10Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Eliott.
02:12Merci Marine Sabourin. On est avec Eric Reuvel, Gabrielle Cluzel. Bonjour à tous les deux.
02:16On est avec Isabelle Schmitt, directrice adjointe de la rédaction du Figaro hors série Notre-Dame, passion et résurrection hors série du Figaro.
02:27Je l'ai dans les mains, on le découvrira dans un instant.
02:30Je pense aux téléspectateurs qui nous regardent, qui doivent peut-être comme vous ce matin être soulagés, être heureux de ce qu'on a vécu hier.
02:37En se disant enfin, enfin on met à l'honneur notre culture, enfin on voit le plus beau de la France à travers Notre-Dame.
02:45Et la presse internationale ne s'y trompe pas. C'était un événement, je l'ai dit, mondial, diffusé dans 80 pays.
02:51On va découvrir les Une Ensemble, El País qui explique qu'Emmanuel Macron a présenté la grandeur de Notre-Dame dans un pays en crise.
03:01El Mondo de New York Times également qui parle de Notre-Dame.
03:05La Speranza di Notre-Dame pour la presse italienne avec la Repubblica.
03:11Et puis The Independent en Angleterre qui préfère voir le duo diplomatique.
03:17C'était un moment extraordinaire, bouleversant, parce que la cathédrale est absolument majestueuse,
03:22parce qu'il y avait une volonté d'accueillir tout le monde, chrétiens ou non,
03:26parce qu'il y avait ce mariage entre le culturel et le cultuel.
03:30Et je suis certain que des téléspectateurs ont pu se dire qu'on n'est pas dans l'idée de déconstruire,
03:37on est dans l'idée de bâtir, de protéger notre patrimoine.
03:40On revoit toutes les images avec Alice Sommerer-Hackinson et on en parle juste après.
03:44Le pays de Paris illumine la nuit parisienne.
03:48Sur le parvis, le couple présidentiel reçoit des dizaines de chefs d'Etat, au premier rang desquels se trouvait Donald Trump.
03:55Volodymyr Zelensky, lui, est applaudi à l'intérieur de la cathédrale.
04:00Des têtes couronnées de robes comme le prince William et le prince Albert ont répondu présents.
04:07Une fois tous à l'intérieur, le bourdon retentit.
04:14L'archevêque de Paris toque trois coups avec la crosse épiscopale.
04:24Un geste religieux pour que les portes de Notre-Dame s'ouvrent.
04:30Le réveil religieux se poursuit en musique avec les frères Capuçon.
04:38160 pompiers défilent dans la cathédrale.
04:45Dans son discours, Emmanuel Macron énumère tous les corps de métier qu'ils l'ont bâti.
04:49Nous avons redécouvert ce que les grandes nations pouvaient faire, réaliser l'impossible.
04:57Cette cathédrale fut ainsi la métaphore heureuse de ce qu'est une nation et ce que devrait être le monde.
05:10Un moment d'unité scellé par le réveil de l'orgue, entièrement restauré, qui joue pour la première fois depuis l'incendie.
05:22Tour de table, qu'avez-vous pensé de cette cérémonie, comment vous l'avez vécue ?
05:26On va peut-être commencer avec vous Isabelle Schmitt, directrice adjointe de la rédaction du Figaro RCA.
05:31A la fois, j'ai trouvé ce moment très beau parce que Notre-Dame nous était enfin rendues.
05:37Le moment de l'ouverture des portes était magnifique.
05:40Et en même temps, j'avoue que, en entendant le discours présidentiel que j'ai trouvé très beau,
05:49je partage avec vous l'enthousiasme en entendant parler de la culture française, du roman national, on découvre qu'il existe en fait.
05:56Cette musique d'espérance, familière aux parisiens, à la France et au monde.
06:01Les onze rois qui ont prié dans cette cathédrale, Napoléon, Victor Hugo, Claudel, revenus à l'espérance un soir de Noël 1886.
06:09On est émus, mais on se demande, est-ce que ces paroles, ces langages, les croient-ils ?
06:20Parce que quelqu'un qui est capable de dire ça, mais aussi...
06:24Il a parlé devant le monde entier, là.
06:25Il a parlé devant le monde entier.
06:26On va voir.
06:27On peut espérer qu'il croie ce qu'il dit, mais cette cathédrale, quand même, avant d'être un décor sublime et simplement un signe de l'histoire de France,
06:40c'est un monument élevé par la foi et l'espérance.
06:43Et sur l'espérance, en fait, l'espérance n'est pas une réalité humaine, c'est une réalité surnaturelle.
06:49Ce n'est pas de se dire tout ira bien, finalement, c'est de se dire je décide de voir le monde avec les yeux de Dieu et de m'en remettre à Dieu et de me convertir.
06:59C'est ce dont il va être question aujourd'hui.
07:01Donc ça, on verra si c'est le cas.
07:02Gabriel Cluzel, comment vous avez vécu cet office, cette cérémonie qu'on disait historique ?
07:09J'ai essayé de faire un parallèle et c'est vrai que ça s'est fait naturellement, c'est-à-dire qu'on avait vécu une cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
07:16Alors, comparaison n'est parfois pas raison, mais c'est vrai que les organisateurs de la cérémonie des JO expliquaient qu'ils voulaient faire un antipuis du fou,
07:24qu'ils voulaient faire quelque chose de disruptif.
07:26Et finalement, en faisant ça, ils ont exclu une partie de la population.
07:31Hier, j'ai l'impression qu'on a embrassé toute la population, chrétienne ou non d'ailleurs.
07:36Oui, il y avait une communion générale, je vais utiliser un mot qui s'utilise en religion catholique,
07:40mais néanmoins, c'était exactement ça, vous vous souvenez, ces JO.
07:44Ceux qui les avaient organisées nous disaient que c'était magnifique et que vraiment, ceux qui protestaient étaient des pisse-froids, si vous me permettez cette expression vulgaire.
07:53Elle a été utilisée, cette expression vulgaire.
07:55Exactement, et on a vu que dans le monde entier, ça a fait scandale quand même.
07:59Aux Etats-Unis, ça n'a pas été retransmis.
08:01On se souvient que Donald Trump avait dit ensuite que c'était affreux.
08:03Nous, quand on organisera les JO, ça ne sera pas comme ça.
08:06Et là, on a vu qu'en s'inscrivant dans sa grande tradition, dans ses racines chrétiennes,
08:12elle a réuni tout le monde, la France a réuni tout le monde, le monde entier avait les yeux fixés sur elle.
08:17Notre soft power, finalement, le français, c'est notre histoire, notre patrimoine.
08:23Et vous avez vu les Américains qui ne sont pas pronds, et notamment ceux-là, Elon Musk ou Donald Trump, qui ne sont pas pronds, assez extasiés,
08:30ils envoient des fusées au ciel, mais nous, on envoie des flèches de cathédrales au ciel et ça monte encore plus haut.
08:34Alors, j'aurais quand même un tout petit bémol.
08:36Ce ne sont pas les... Parce que moi, j'ai trouvé ça plutôt amusant, on a beaucoup glosé sur Sandrine Rousseau, Yann Brossat,
08:44qui, les 364 jours de l'année, sont plutôt du genre à casser du sucre sur le dos de l'église et qui était là.
08:50Moi, en tant que catholique, je trouve ça très bien.
08:52Il s'est peut-être passé la même chose qu'avec Paul Clodel, ils sont peut-être convertis derrière la statue du Pilier, on le verra.
08:59Mais vous savez, les miracles de Noël.
09:01Exactement, donc déjà, c'est un petit miracle, d'une certaine façon, d'avoir réuni tout ce monde-là.
09:06Non, j'ai été un peu heurtée, je dois le dire, par les ornements liturgiques, que j'ai trouvés inadaptés, j'ai vu beaucoup de commentaires.
09:13Certains ont dit, on dirait le jeu de Uno, d'autres, des Stabilo Boss, troisième Google Chrome, et puis le mobilier aussi liturgique.
09:19Moi, je ne comprends pas pourquoi on n'a pas fait comme pour le bâti, c'est-à-dire prendre des artistes avec des savoir-faire millénaires
09:26et leur demander de travailler dans cet esprit de tradition.
09:31La cathédrale aurait été faite par, je ne sais pas, le Corbusier, bon, ce serait dit, pourquoi pas,
09:36mais en l'occurrence, c'est tout à fait décalé, on aurait dit, des couverts en plastique sur une table de la galerie des glaces.
09:45Éric Revel.
09:46Écoutez, moi, je vais prendre le président de la République au pied de la lettre.
09:50Il a parlé à plusieurs reprises, notamment lors de sa visite de chantier, de choc d'espérance, de choc d'espérance.
09:55Eh bien, si son discours, qui était magnifique, je ne sais pas qui l'a rédigé, mais je l'ai trouvé absolument magnifique,
10:01on n'aurait rien retiré. D'ailleurs, il n'a pas été ni commenté négativement, ni critiqué.
10:07Vous voyez, comme quoi, quand on assume une tradition et un passé illustre comme le nôtre, on n'est pas forcément critiqué.
10:14Moi, j'aimerais maintenant voir ce que le président de la République va, dans ses actes quotidiens,
10:19s'il est encore au pouvoir pendant deux ans, ce qu'il va décider, comment...
10:22C'est ça.
10:23Est-ce qu'il va reprendre la main ou pas sur un autre sujet ?
10:26Et je veux dire, ce qui fait...
10:27C'est ce qui aura le garant de notre mémoire et de notre cœur.
10:29Oui, et ce qui fait du bien, c'est que dans le fracas quotidien des crises mondiales du moment,
10:35on a eu, ce n'est pas une parenthèse en chantier, c'est une parenthèse ensemble.
10:40En fait, cette cérémonie, moi, je reprends les mots de Gabriel, a donné l'impression, je vais être prudent,
10:47que, pour une fois, le peuple de France était ensemble.
10:52Et j'ai trouvé excellent, alors, je n'ai pas encore vu le numéro de Figaro hors série,
10:58mais j'ai trouvé très bon le titre du JDD, Notre-Dame de France, voilà, Notre-Dame de France.
11:04Je trouve que tout est compilé dans ce titre.
11:08Et vous savez, il y a quelques jours, j'ai été scandalisé.
11:12J'écoutais une radio du service public, mon cher Eliott, et la parole est donnée aux auditeurs.
11:21Et le premier auditeur qui parle, donc j'imagine qu'il y a des journalistes comme nous, là, autour de la table, à France Info,
11:27première parole d'un auditeur, c'est de dire, oui, mais enfin, dépensez autant d'argent pour un tas de cailloux.
11:31Je vais vous dire, ce qui me choque, ce n'est pas qu'il le pense, après tout,
11:35c'est qu'aucun des journalistes du service public ne dit, mais monsieur, que vous soyez chrétien ou pas,
11:40que vous soyez culturel ou cultuel, tout ça appartient aux racines de notre pays.
11:46Il n'y a pas un journaliste qui dit, monsieur, vous ne pouvez pas parler de tas de cailloux.
11:49Et en plus, l'argent public n'a pas été envoyé.
11:52C'est la seule petite correction de la journaliste, c'est 40 000 donateurs.
11:56Oui, et Notre-Dame a été construite par des dons, uniquement par des dons de petites gens.
12:01Apparemment, le don moyen de l'époque du Moyen-Âge équivalait à 2 euros.
12:06C'est-à-dire, c'est vraiment des tout petits ruisseaux qui ont bâti Notre-Dame,
12:10et c'est de grands et petits ruisseaux qui le reconstruisent aussi, et pas l'argent public.
12:15On écoute Emmanuel Macron parce que son discours, je le disais, l'engage.
12:19C'est un discours d'un président de la République conservateur, formidablement conservateur,
12:26il lit Jacques Bainville tous les jours, il lit Bainville dans le texte.
12:32Est-ce bien Emmanuel Macron qu'on va entendre dans un instant ?
12:37Notre-Dame nous dit que nos rêves, même les plus audacieux,
12:42ne sont possibles que par la volonté de chacun et l'engagement de tous.
12:47Notre cathédrale nous rappelle que nous sommes les héritiers d'un passé plus grand que nous,
12:52qui peut chaque jour disparaître, et les acteurs d'une époque que nous avons à transmettre.
13:01Notre cathédrale nous dit combien le sens, la transcendance, nous aide à vivre dans ce monde.
13:10Nous sommes les héritiers d'un passé plus grand que nous.
13:13Emmanuel Macron qui nous explique cela.
13:16Gabrielle Cluzel.
13:17Oui, nous sommes des nains sur les épaules des géants, on connaît bien cette citation.
13:23Moi j'ai trouvé que c'était très beau, on aurait dit que Philippe de Villiers lui avait servi de plume,
13:29c'était peut-être ça, je ne sais pas.
13:30Je ne vais plus envoyer un texto, il faut qu'ils nous le disent.
13:34Non, alors, tout ça, tout est bon à prendre.
13:36Moi je ne veux pas critiquer ce discours parce que je me dis qu'il l'a fait et c'est très bien.
13:43Néanmoins, on sait hélas que c'est un homme à sincérité successive,
13:46et Macron rime quand même avec caméléon.
13:49Donc en fonction de la situation et des interlocuteurs, il change de discours.
13:55Donc je serai un petit peu moins dithyrambique et plus circonspect que ceux qui parlent de président conservateur.
14:03Mais encore une fois, tout est bon à prendre, on le lui rappellera lorsque, dans d'autres situations, il pourra nous heurter.
14:11On écoute Henri Danselme, vous savez, Henri est celui qui s'était mis face à un homme,
14:17un couteau à la main, qui s'était attaqué à Annecy, à des nourrissons,
14:22et c'est lui qui a sauvé des vies.
14:24Henri a croisé le chemin de cet individu parce qu'il faisait le tour de France des cathédrales,
14:31et il a été invité par le président de la République.
14:33Il lui avait demandé, vous le savez ?
14:34Exactement.
14:35Au lendemain, il avait rencontré Emmanuel Macron au lendemain de ce drame,
14:39en disant « je rêve d'une chose, c'est d'assister à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame ».
14:44Eh bien c'était chose faite, chose promise, chose due.
14:47Écoutez Henri Danselme qui était très ému hier soir.
14:49J'ai pleuré du début jusqu'à la fin.
14:52C'était absolument fantastique.
14:56La cathédrale est très très belle, toute neuve, très brillante.
15:00J'avais fait exprès de ne pas trop regarder les images pour me garder la surprise et l'émotion.
15:04Eh bien ça n'a pas manqué.
15:05Une cathédrale ne sert strictement à rien à part justement nous offrir du beau gratuitement.
15:11Tout ça pourquoi ? Pour nous élever autour de quelque chose qui nous dépasse.
15:15Je sens que quelque chose s'est passé ce soir.
15:17Je sens que quelque chose est un peu passé de chacun dans nos cœurs, dans nos têtes,
15:21dans le cœur de tous ceux qui ont regardé,
15:23dans le cœur de tous ceux qui sont sensibles à ce patrimoine et à son message.
15:27Notre-Dame, c'est la plus belle maison du monde.
15:29Donc aujourd'hui, si ce beau peut rassembler un maximum de personnes, tant mieux.
15:35Mais bien sûr, absolument.
15:38Ce que vient de dire Henri Dantel, ce qu'a dit Emmanuel Macron, ce qu'on vient d'entendre,
15:43c'est très fort.
15:45Effectivement, le Président nous dit que la transcendance nous aide à vivre.
15:48Il ne dit pas seulement quand on veut, on peut, c'était une formidable aventure humaine.
15:52Tout ça, c'est vrai.
15:53Mais la transcendance nous aide à vivre.
15:55Moi, j'ai été frappé par une image hier.
15:56Ce sont les trois coups de crosse portés par l'évêque sur la porte.
16:01Ces trois coups signifient trois choses dans le rituel de l'Église.
16:04Un, Dieu a créé le monde.
16:06Deux, Dieu a racheté le monde.
16:08Et trois, Dieu offre les promesses de la vie éternelle.
16:11Alors la question, c'est est-ce que ces trois coups sur la porte, qui ouvrent la porte,
16:16est-ce que ces mots « la transcendance nous aide à vivre » vont changer quelque chose
16:20dans la manière des gens, dans la manière des Français d'appréhender leur patrimoine,
16:26ces églises qu'ils aiment manifestement ?
16:27Et c'est formidable de voir que tout le monde est là, que des non-croyants sont là.
16:32Mais est-ce que ce message va arriver jusqu'à eux ?
16:36Et puis on espère que ce discours d'Emmanuel Macron ne restera pas lettre morte.
16:40Voilà, que l'Emmanuel Macron à l'intérieur de Notre-Dame sera le même demain,
16:44lorsque il sera à l'Élysée.
16:47Je ne contache pas tout à fait l'avis de Gabrielle sur les vêtements liturgiques.
16:50Alors c'est vrai que c'est un coup très...
16:52Non mais je vais vous dire.
16:53Allez-y.
16:53Parce qu'en fait c'est les codes couleurs repris par Castelbajac,
16:56c'est les codes de la liturgie.
16:57Le rouge c'est le sang de Christ, le bleu c'est Marie, le vert c'est l'espérance,
17:02et le jaune c'est l'or universel, valeur obre.
17:05Alors moi la seule chose c'est la crosse, que j'aime pas trop,
17:09parce qu'on est un petit peu dans Harry Potter et dans...
17:11Mais juste une petite confidence que je voulais vous faire.
17:13Moi j'ai eu la chance de me trouver au moment où le président de la République
17:17était parti rencontrer le pape à Marseille, vous vous souvenez ?
17:19Et bien ce week-end-là, par le plus grand des hasards, peu importe en fait...
17:22Je croise le pape François.
17:23Non, je rentre dans le bureau du président de la République et je vois...
17:26Pardon ?
17:27Oui.
17:27Vous avez rencontré le président de la République ?
17:29Non, il était pas là, il était à Marseille.
17:30Et je vois sur sa grande table de travail noire une petite croix.
17:33C'était avant qu'il aille voir le pape.
17:36Il y avait une petite croix.
17:37Vous étiez à l'Élysée ?
17:37Il y avait une petite croix catholique.
17:38Qu'est-ce que vous faisiez à l'Élysée ?
17:39Mais peu importe.
17:40Mais maintenant vous nous annoncez quelque chose.
17:41J'étais en visite.
17:42En visite à l'Élysée ?
17:43Vous êtes un visiteur du...
17:45Non, pas du tout, pas du tout.
17:47Mais non, mais c'était avant Marseille, quand il a rencontré le pape à Marseille, il y a plusieurs mois.
17:51Et j'ai été intrigué par cette petite croix qui était posée sur son bureau.
17:55C'est un jésuite, Emmanuel Macron.
17:57C'est pas mal vu.
17:58C'est possible qu'il le soit dans l'esprit.
18:00Bon, parlons de l'autre star de la soirée.
18:03Et ça n'était pas Emmanuel Macron.
18:05C'était Donald Trump.
18:07Je ne sais pas si vous avez regardé, mais Donald Trump, tout le monde le scrutait à l'intérieur de la cathédrale.
18:14C'était vraiment le patron qui était de retour.
18:16C'était son premier déplacement à l'étranger, post-élection présidentielle, le président élu.
18:21Alors, il y a une première image que je voulais vous soumettre.
18:24C'est la poignée de main avec Emmanuel Macron lorsqu'il arrive à l'Élysée.
18:28Une poignée de main musclée.
18:30Regardons l'image ensemble.
18:32Donc, c'était un événement dans l'événement.
18:34Regardez, regardez.
18:36C'était...
18:38Comment on la décodait ?
18:40Moi, j'en perds mes mots.
18:42Qu'est-ce que ça veut dire ?
18:44C'est un bras de fer inversé, en fait.
18:46Il y a le patron qui est au-dessus.
18:48Après, c'est plus amical, voilà.
18:50On va écouter Donald Trump et Emmanuel Macron qui ont adressé quelques mots aux journalistes présents à l'Élysée.
18:58Heureux d'accueillir à nouveau le président élu Donald Trump à Paris pour la réouverture de Notre-Dame.
19:06Notre-Dame, cinq ans après, il était président à l'époque quand le feu a pris la cathédrale, je m'en souviens.
19:18C'est un grand honneur pour les Français de vous accueillir cinq ans plus tard lorsque vous étiez président.
19:22Je me souviens de votre solidarité et de votre réaction immédiate, donc bienvenue à vous.
19:26Nous sommes très heureux de vous avoir de nouveau.
19:29Merci beaucoup. Nous avons eu une excellente relation, comme chacun sait.
19:39Nous avons beaucoup accompli ensemble et les Français sont spectaculaires.
19:43C'est un de nos plus grands groupes aux États-Unis.
19:45Nous les respectons, nous les aimons.
19:47Ce sont des gens très talentueux.
19:49C'est un honneur d'être ici.
19:51Nous avons eu du bon temps ensemble et nous avons eu beaucoup de succès en travaillant ensemble par le passé.
19:55Il semble que le monde devient un peu fou et nous allons en parler.
19:59Merci beaucoup.
20:01Il y a une autre image à présent parce qu'il y a eu un coup diplomatique,
20:05une réunion trilatérale entre Volodymyr Zelensky, Donald Trump et Emmanuel Macron.
20:12Le président élu Donald Trump et le chef de l'État ukrainien se sont retrouvés à Paris avec Emmanuel Macron.
20:18Voyons l'image.
20:19Le dirigeant ukrainien qui a rejoint le salon doré de l'Elysée où le président français a rencontré déjà Donald Trump avec ce regard très grave, d'étroit.
20:31Faut-il y voir là aussi peut-être un signe, une avancée ?
20:35C'est un formidable coup diplomatique pour Emmanuel Macron en pleine tourmente.
20:38Je crois que ce matin, Donald Trump a annoncé qu'il souhaiterait, quand il va être en fonction, cesser le feu.
20:44Il a parlé de cesser le feu immédiat.
20:46Vous savez qu'il avait dit qu'en 24 heures, il allait résoudre le problème.
20:49C'est un formidable coup politique.
20:51Maintenant, au-delà de l'image que vous avez montrée, qui est spectaculaire quand même,
20:54c'est le choc d'espérance de la diplomatie face à une guerre qui pouvait dégénérer en guerre mondiale.
21:00Mais derrière l'image, qu'est-ce qui va se passer réellement ?
21:03Là, Trump, il est formidable.
21:06Moi, je trouve qu'il a l'honneur d'être ici.
21:08Mais je vous rappelle quand même que Trump, dès qu'il va être en activité, à partir de janvier,
21:12il va coller des droits de loans sur le commerce.
21:14Vous êtes des Américains.
21:16Je crois qu'il a été élu par les Américains pour protéger les Américains.
21:22Il y a une certaine logique à cela.
21:24Il y a ce qu'il dit et puis il y a ce qu'il va faire ensuite.
21:26Que va-t-il advenir de cette image-là ? C'est ça qu'on veut savoir.
21:30Moi, je voulais dire que c'est un formidable coup diplomatique de Notre-Dame.
21:34Pardon, mais c'est Notre-Dame qui les réunit en l'occurrence.
21:39Et c'est vrai que c'est un symbole de paix, en principe, la Vierge Marie.
21:43On peut imaginer que l'environnement soit propice pour discuter de la paix.
21:48De fait, cette image est de bonne augure pour la suite.
21:52Mais vous savez que 20%, je vais revenir sur Donald Trump, 20% des donateurs sont des donateurs américains.
21:58Et Donald Trump, je les confonds maintenant depuis qu'il s'en serait la main.
22:03Les deux sont conservateurs.
22:05Là maintenant, on peut les appeler Emmanuel Trump et Donald Macron,
22:10avaient dit dans un meeting que pour lui, la destruction de Notre-Dame, c'était terrible.
22:16Parce que Notre-Dame était sans doute le plus beau trésor du monde.
22:19Vous imaginez ? Donc c'est un attachement extrêmement fort.
22:22Actualité politique également. Demain, nouvelle série.
22:25Consultation à gauche pour Emmanuel Macron.
22:28Alors ça, c'est très étrange. Jamais le pays n'a été autant à droite.
22:31Et on va consulter un maximum à gauche.
22:33LFI a refusé l'invitation. Ce n'est pas le cas des Verts et des communistes.
22:37Connaîtrons-nous le prochain Premier ministre demain soir ?
22:40Élément de réponse avec Mathilde Ibanez.
22:44C'est un retour à la réalité et un agenda bien chargé pour Emmanuel Macron.
22:49Il va recevoir et consulter à nouveau plusieurs groupes politiques demain.
22:54Notamment les écologistes avec comme délégation Marine Tondelier
22:58et les deux chefs du groupe parlementaire, Cyriel Chatelain et Guillaume Gontard.
23:03Dans l'impasse politique dans laquelle notre pays se trouve,
23:06la stabilité de ce gouvernement ne peut exister que dans un dialogue
23:09avec les partis qui ont participé au Front républicain.
23:12Un échange crucial avant la nomination d'un nouveau Premier ministre
23:15que les Verts souhaitent de gauche.
23:17Le parti a également demandé aux chefs de l'État
23:20de recevoir ses alliés du nouveau Front populaire.
23:23Invitation reçue pour la France insoumise qui a décliné l'offre.
23:27Nous sommes prêts à gouverner sur le programme pour lequel nous avons été élus.
23:30Aucune discussion autre que la nomination d'un gouvernement du nouveau Front populaire
23:35ne saurait avoir lieu avec le chef de l'État.
23:37Autre groupe politique reçu à l'Élysée lundi,
23:40le parti communiste et le groupe Lyott inscrit jusque-là dans l'opposition seront bien présents.
23:45Un nouveau Premier ministre qui à la suite de ces discussions
23:48pourrait être nommé ce lundi après le renversement le 4 décembre
23:52par motion censure du gouvernement de Michel Barnier.
23:55Aux yeux d'Emmanuel Macron, j'ai du mal à comprendre.
23:59Il y a des irresponsables.
24:00Parce que les irresponsables, c'est ceux qui ont voté la motion de censure.
24:02Il y a des irresponsables respectables et des irresponsables pas respectables.
24:06Le choc est terrible.
24:08C'est pas un jeu d'espérance.
24:11On tombe du bourdon de Notre-Dame qu'on a entendu résonner
24:15au bourdon de la vie politique française.
24:17C'est moins agréable.
24:18Je vais vous dire une chose, ça va ouvrir cette affaire
24:21à un espace politique considérable pour Mélenchon et pour Marine Le Pen.
24:24Si vous reconstituez du MPS d'une façon ou d'une autre dans un gouvernement,
24:28alors là, mais comment est-ce que...
24:30C'est pas ce que veut M. Rotaillot.
24:32Ah ben non, mais je suis d'accord.
24:33C'est pas ce que veut M. Wauquiez.
24:34M. Wauquiez, lui, pense à 2027 et il espère et il aspire
24:38à ce qu'il y ait un gouvernement un peu plus à gauche
24:40avec les LR qui soient écartés mais qui ne censureraient pas
24:43a priori ce gouvernement.
24:45Mais c'est pas ce que veut M. Rotaillot.
24:47Ce matin, on a le bourdon.
24:48On a le bourdon mais pas celui de Notre-Dame.
24:50Gabrielle ?
24:51Ce qui est évident, c'est que s'il y a un gouvernement de gauche,
24:55c'est un Premier ministre de gauche, il sera censuré de toute façon.
24:57Manuel Bompard, il joue sa partition mais personne n'y croit
24:59puisque, quoi qu'il arrive, si c'était quelqu'un du Front Populaire
25:02qui était désigné, LR et RN interviendraient et censureraient.
25:08Pour le reste, je pense que Bruno Rotaillot, c'est bien que
25:12si vous faites un attelage qui tue Raïa, Euadia,
25:15quelqu'un vers la gauche, quelqu'un vers la droite,
25:16on tourne en rang, on n'avance pas.
25:18C'est d'ailleurs ce qui s'était passé dans le dernier gouvernement
25:20avec Didier Migaud, rappelons-le.
25:23Et donc, de fait, je ne crois pas qu'il soit favorable
25:26à ce genre de bricolage et de patchwork politique.
25:30Actualité internationale, et ce sera la dernière image,
25:33des groupes rebelles ont annoncé dimanche,
25:35dans une allocution à la télévision publique syrienne,
25:37la chute du, je cite, tyran Bachar al-Assad,
25:41assurant avoir libéré tous les prisonniers injustement détenus
25:44à plans citoyens et combattants, à préserver les propriétés de l'État,
25:49nous explique l'agence France Presse.