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00:00David Lissnard, il se porte candidat, le maire de Cannes, donc il se porte candidat et il appelle à une primaire de la droite.
00:05Je vous propose ce qu'on appelle la mairie de Cannes. On n'a jamais appelé la mairie de Cannes, on a appelé la mairie de Pau.
00:09Ah, ils sont déjà là. Bonjour ?
00:11Allô ? Allô ?
00:13Oui, je vous écoute.
00:14Oui, bonjour, je suis bien à la mairie de Cannes ?
00:16Oui.
00:16Bonjour, c'est Cyril Hanouna, on est en direct sur Europe 1, ça va bien ?
00:21Allô ? Allô, allô ?
00:23Vous voulez quel service ?
00:26Ouh là ! Le bureau du maire, le bureau de M. Lissnard, c'est Cyril Hanouna, on est en direct sur Europe 1.
00:36Attends mais, à Cannes, ils vont passer derniers là, au niveau de l'aile.
00:39En plus...
00:41C'est une bonne chose pour Pau, là.
00:43Ah, là, Pau, là, je me demande si c'est Pau ou pas.
00:45J'écoute, posez votre question.
00:49Non mais Pau, c'était, pour l'instant, Le Havre est en tête. Le Havre et Villeneuve-Saint-Georges.
00:53J'aime bien, Le Havre et Villeneuve-Saint-Georges, très fort.
00:55Pau, après, Pau-Cannes, ça dégringole.
00:59Limite.
01:00Ne quittez pas, ne quittez pas.
01:02Ah, merci.
01:03Déjà, le « ne quittez pas » est plus sympa.
01:07Il se rend compte de sa boulette.
01:09Très bien.
01:10Mais, Daniel Moreau, excusez-moi, ça fait combien de temps que vous n'avez pas parlé ?
01:13Très longtemps.
01:14Parce que, franchement, je voulais vous le dire.
01:16Là, Daniel Moreau, regardez, on dirait qu'on l'a sorti d'un placard, là.
01:19En hibernation.
01:22Je n'ai jamais vu ça.
01:23Je ne sais pas, il y a de la chaleur, je suis la seule fille.
01:28C'est le plus beau jour de ta vie.
01:29C'est vrai, regardez.
01:30Imaginez, ici.
01:31Allô ?
01:32Oui, bonjour.
01:33Est-ce qu'on pourra voir M. Lysnard, le maire de Cannes ?
01:35Oui, c'est moi-même, bonjour.
01:36Oh, bonjour M. le maire, c'est Cyril Hanouna, on est en direct sur Europe 1.
01:40Bonjour, bonjour à tous.
01:42Bonne année, meilleurs voeux.
01:44Bonne année à vous, également.
01:45Le plus cher pour vous.
01:46Alors, déjà, on a vu votre déclaration.
01:49Et on voulait vous dire qu'on est heureux, parce qu'on dit souvent du bien de vous dans l'émission.
01:54Et c'est vrai que je dis souvent que les Cannois...
01:56Vous savez que je suis souvent à Cannes, David Lysnard.
01:59Et je sais que les Cannois adorent leur maire.
02:04Et c'est vrai que vous êtes...
02:05C'est réciproque, c'est réciproque.
02:07Très bien.
02:08David Lysnard, merci.
02:09En tout cas, vous vous portez candidat à une primaire à droite.
02:12C'est vrai qu'on parle beaucoup de vous depuis quelque temps.
02:15A chaque fois, les gens disent qu'on attend, qu'on espérait que David Lysnard y aille,
02:18qu'on aimerait que David Lysnard...
02:19Vous pensez que c'est le bon moment ?
02:21Ce qui est sûr, c'est que c'est vraiment le moment de redresser le pays.
02:25Il ne faut plus regarder les comptes publics se dégrader,
02:29planter les générations suivantes et les négatifs actuels.
02:33On ne peut plus regarder l'insécurité et la perte de bon sens total.
02:36Donc, il faut remettre le pays en ordre.
02:38Il faut remettre le pays en état.
02:40Il faut retrouver un état qui soit fort,
02:42recentré sur ses missions,
02:44qui ne s'occupe plus de dire combien d'années de fruits et de légumes,
02:47ou de financer la réparation des chaussures,
02:50mais qui fait son job de justice, etc.
02:54On ne peut plus regarder le système de santé s'effondrer
02:58et coûter beaucoup plus cher qu'avant,
03:00avec des soignements moins bien payés
03:02et des brancards qui s'accumulent aux urgences.
03:06On a tout pour rebondir en France.
03:08Moi, je parcours le pays parce que je connais vite les maires de France
03:11et je vois partout, partout, partout des énergies locales fantastiques.
03:14Vraiment, on est un pays créatif.
03:17Il y a beaucoup plus de dynamique dans le pays
03:20que ce que l'on peut croire en écoutant certains plateaux télé, etc.
03:24Et le problème, c'est que dans la situation politique actuelle,
03:28je ne vais pas être trop long, vous me prenez.
03:30C'est la situation politique actuelle dans laquelle nous sommes.
03:33Soit on a un exécutif qui reste,
03:36mais qui ne fait qu'amplifier le en même temps,
03:39qui est mortifère.
03:41On essaie de faire un coup là, un coup ici,
03:43mais il n'y a aucune stratégie, il n'y a aucune vision.
03:45Si vous voulez, on ne peut pas diriger un groupe humain comme ça.
03:47Une nation ne peut pas se diriger comme ça,
03:49comme une entreprise ne peut pas se diriger comme ça.
03:51Soit on va vers d'autres blocages type censure,
03:55et il y aura d'autres élections à un moment donné.
03:58On pourra à nouveau dissoudre l'été prochain.
04:00Peut-être que le président de la République décidera
04:02de relégitimer l'action publique, donc de démissionner
04:04pour laisser le temps à une récampagne présidentielle.
04:07Il pourrait l'annoncer plusieurs mois avant.
04:09Et il me semble, il me semble,
04:11que compte tenu du fait qu'il y a des solutions aujourd'hui
04:14pour progressivement remettre le pays en ordre,
04:16retrouver une ambition éducative, une ambition culturelle,
04:18une ambition sécuritaire, une ambition scientifique, etc.,
04:21qu'il faut qu'on ait une offre politique
04:24qui puisse être présente,
04:26qu'on retrouve des vraies confrontations
04:28de projets de personnalités,
04:30qu'on en finisse avec la caste de technocrates
04:33et de politiciens qui plantent le pays depuis des décennies.
04:35Et donc, c'est pour ça,
04:37en répondant à certains de vos confrères
04:39lors des vœux à la presse locale,
04:41j'ai dit qu'il fallait sélectionner
04:44On ne peut pas avoir une droite complètement éclatée,
04:47laisser le champ libre à l'extrême-gauche.
04:50Donc, moi, je suis pour les confrontations de projets.
04:54Je pense qu'il faut qu'il y ait des gens
04:56qui sont plus des adeptes de l'égalitarisme à gauche.
04:58Moi, je veux les affronter pour leur démontrer
05:00que ce n'est pas la bonne solution,
05:02mais je veux le faire avec fermeté, mais avec respect.
05:04Et si on ne retrouve pas ce type de débat,
05:07ce type de confrontation, ce type d'espérance,
05:10on va vers des moments de violence
05:12et la France va s'effondrer.
05:14Alors que la France, elle doit rebondir.
05:16C'est le plus beau pays du monde.
05:18David Lissnard, juste une petite chose,
05:20on vous annonce à chaque fois,
05:22parce qu'il y a des gouvernements tous les deux mois,
05:24à chaque fois, on vous annonce
05:26et apparemment, vous refusez à chaque fois.
05:28C'est vrai, à chaque fois,
05:30on vous a annoncé Premier ministre,
05:32on vous a annoncé à tous les postes.
05:34Ou c'est le Président de la République
05:36qui ne veut pas de David Lissnard.
05:38C'est vrai qu'on vous annonce
05:40à tous les gouvernements, donc tous les deux mois,
05:42on vous dit David Lissnard va rentrer au gouvernement.
05:44Qu'est-ce qu'il se passe à chaque fois ?
05:46Ça ne se passe pas tout à fait comme ça.
05:48Si vous voulez, j'avais été approché,
05:50il y a quelques années,
05:52en 2017, etc.
05:54C'est un grand honneur, si vous voulez dire,
05:56de servir le pays.
05:58Mais si on y va, c'est pour pouvoir agir.
06:00Moi, je ne cherche pas
06:02des points de retraite, des ministres
06:04ou un lycée qui nous apporte mon table.
06:06Donc, vous comprenez,
06:08ce n'est pas du tout de la prétention,
06:10ce n'est pas non plus un excès de fausse modestie.
06:12Ce n'est pas du tout ça.
06:14J'ai pris des habitudes, moi, dans ma vie,
06:16à la fois quand j'étais dans le privé,
06:18quand j'étais en commerce, en entreprise,
06:20c'est de décider de rendre des comptes.
06:22Et les gens, ensuite, ils sont contents,
06:24ils ne sont pas contents, ils vous virent,
06:26ils vous récompensent, c'est la vie.
06:28Mais si c'est être ministre...
06:30Je vais essayer de le dire différemment.
06:32C'est-à-dire que depuis quelques mois,
06:34il y a des castings et il n'y a pas de scénario.
06:36Moi, j'ai toujours commencé par faire le scénario
06:38avant le casting.
06:40Je suis aussi femme d'ailleurs.
06:42C'est ça.
06:44C'est plus simple que ça.
06:46Donc, ce qui compte, si vous voulez,
06:48c'est de décider, de mener une politique,
06:50de rendre des comptes dessus.
06:52Ce n'est pas d'obtenir une fonction.
06:54David Lissnard, il y a Gauthier Lebray
06:56qui était avec moi, et Gauthier Lebray disait
06:58qu'il ne dépatait pas pour les primaires.
07:00C'est ça que j'aimerais que vous posiez la question.
07:02Exactement, c'est la question que je voulais poser à David Lissnard.
07:04Avec les exemples qu'on connaît,
07:06que ce soit à droite avec François Fillon
07:08ou à gauche avec Benoît Hamon.
07:10Est-ce que ça ne désigne pas
07:12celui qui le plaît le plus aux militants
07:14mais le moins aux Français ?
07:16Pas forcément, si vous voulez.
07:18C'est une question qu'on se pose tous.
07:20Je ne suis pas un fanatique de ça.
07:22Déjà, je vous rappelle que François Hollande,
07:24qui n'a pas été le meilleur président de la République,
07:26mais il a gagné la présidentielle après une primaire.
07:28François Fillon
07:30fait plus de 20%
07:32malgré tout ce qui lui est tombé.
07:34Il fait plus de 20%.
07:36Il fait plus
07:38que les 4 premiers tours de Jacques Chirac.
07:40Plus que les 4 premiers tours
07:42de Jacques Chirac.
07:44Si on pouvait se passer de la primaire,
07:46ça serait encore mieux.
07:48Aujourd'hui, on voit bien qu'il n'y a aucun candidat naturel.
07:50Il n'y a personne qui se détache.
07:52Comme disait Churchill à l'égard de la démocratie,
07:54c'est le pire des systèmes, après tous les autres.
07:56Mais si dans quelques mois,
07:58je suis à 70% dans les sondages,
08:00il n'y aura pas de primaire.
08:02Il n'y aura pas de primaire.
08:04Que tout le monde se dise
08:06qu'il y a un projet
08:08qui remet de la liberté,
08:10qui recrée de l'espoir
08:12pour la jeunesse,
08:14qui recrée une ambition sur l'instruction,
08:16sur l'éducation.
08:18Moi, si on peut éviter ce cas,
08:20j'en suis ravi.
08:22En attendant,
08:24j'aime bien la compétition.
08:26Une belle compétition sur des projets
08:28et des personnalités, ça ferait du bien à la démocratie.
08:30Et au-delà de ça,
08:32c'est quand même une preuve d'humilité de la part de David Lysnard.
08:34Il a raison. Pour l'instant,
08:36il dit faisons des primaires
08:38et voyons qui est le meilleur candidat pour faire gagner la droite.
08:40Aujourd'hui, David Lysnard, ce qu'il veut,
08:42c'est un projet pour le pays.
08:44Donc, on comprend aussi.
08:46Je ne suis pas quelqu'un, pour l'instant,
08:48de connu du grand public.
08:50Mais ce qui est intéressant,
08:52c'est que la prise de pouvoir
08:54est fondamentale,
08:56c'est essentiel en politique.
08:58Si on ne prend pas le pouvoir, on ne fait rien.
09:00Ce n'est pas une fin en soi.
09:02La fin en soi, c'est de pouvoir
09:04mener une bonne politique publique.
09:06Tout le monde sait que les circonstances varient tout le temps.
09:08Il faut des gens constants,
09:10des gens qui ont déjà su faire des choses.
09:12C'est ça qui est excitant
09:14et qui est passionnant.
09:16C'est d'essayer d'avoir une mission,
09:18d'être en mission pour le pays.
09:20Aujourd'hui, malheureusement,
09:22l'offre politique est totalement éclatée.
09:24Je pense que, vraiment,
09:26on est à la fin d'un système.
09:28En 1958,
09:30il fallait en finir avec l'origine des partis.
09:32Maintenant, il faut qu'on en finisse
09:34avec l'origine des technocrates.
09:36Il faut qu'on passe à autre chose.
09:38Il faut bien créer des moments démocratiques.
09:40On va vous libérer, David Lysnard, dans une minute.
09:42Vous savez, on a un communiste
09:44avec nous. Il en reste encore
09:46dans notre émission. Il faudra me poser une question très rapide.
09:48Vous voulez dire un mot à David Lysnard ?
09:50On se reconnaît avec David Lysnard.
09:52Dans l'offre politique,
09:54il y a aujourd'hui un moment Bruno Rotailleau
09:56qui ne cesse de marquer des points dans l'opinion publique.
09:58Est-ce qu'au final,
10:00cela pourrait être un profil que vous pourriez soutenir ?
10:02Oui.
10:04Bruno Rotailleau, c'est normal
10:06qu'il marque des points. Pour deux raisons.
10:08D'abord, parce que ce qu'il dit correspond à l'attente profonde
10:10d'une majorité de Français.
10:12Ça ne me surprend pas. Ensuite, parce qu'il
10:14le dit en étant
10:16sincère avec lui-même.
10:18Comme moi, je me sens bien avec moi-même.
10:20C'est ce que les gens le ressentent. Bruno Rotailleau, c'est quelqu'un qui a
10:22une vraie dimension intellectuelle.
10:24La difficulté
10:26pour Bruno Rotailleau, maintenant,
10:28que j'apprécie énormément et je suis ravi
10:30qu'il ait ce succès.
10:32C'est quelqu'un avec qui je travaillerais
10:34volontiers. Pour qui je travaillerais
10:36volontiers ? Il n'y en a plus tant que ça.
10:38La difficulté, c'est que
10:40il ne faut pas faire autre chose.
10:42Maintenant, il faut être dans l'exécution des choses.
10:44Il le sait.
10:46Par exemple, en matière régalienne
10:48et en matière d'immigration,
10:50on sait très bien qu'il faut sortir des jurisprudences
10:52des hautes cours françaises et européennes.
10:54Donc, il faut passer par le référendum et
10:56prendre un peu le bras du Conseil constitutionnel.
10:58J'avais dit ça au président
11:00Macron quand j'avais discuté avec lui
11:02fin août. J'avais dit qu'il faut que le plan de la République
11:04s'engage parce
11:06qu'il faut qu'on retrouve de la marge de manœuvre
11:08et de la capacité
11:10d'exécution des choses, y compris pour
11:12maîtriser les flux migratoires.
11:14Mais le plan de la République ne s'engage pas. C'est pour ça qu'à un moment donné,
11:16l'exécution se causera.
11:18Il faut reconnaitre ses idées, l'action politique et l'action publique.
11:20Merci beaucoup David Lissnard. En plus, ça s'est fait.
11:22Vraiment, ce n'était pas du tout préparé.
11:24Bravo et merci à vous, David Lissnard, maire de Cannes.
11:26Merci de nous avoir accordé ce moment.
11:28Merci beaucoup à vous et on vous souhaite bonne chance.
11:30Merci, merci beaucoup.
11:32On se retrouve dans un instant sur Europe 1.
11:340180 20 39 21. Appelez-nous pour nous dire
11:36qui serait le meilleur candidat à droite pour vous. A tout de suite.

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