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Retrouvez "Champions !" du sport au business avec Frédéric Brindelle et Thomas Binet, tous les samedis à 20h sur Sud Radio.

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##LES_CHAMPIONS_BUSINESS-2025-01-18##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, le magazine des champions, Frédéric Brindel, Thomas Binet.
00:07Bonsoir, c'est Champion du sport au business, votre rendez-vous du samedi soir sur Sud Radio.
00:12Notre invitée avait déjà triomphé à Paris en triathlon avant que Cassandre Beaugrand n'y parvienne au JO de cet été.
00:19Elle a sans doute inspiré la star française en tant que référence mondiale de son sport.
00:23Parallèlement, elle accumule les victoires dans l'entrepreneuriat.
00:27Elle aussi est championne du sport au business, Jessica Harrison.
00:30C'est pas en comparant le sport masculin avec le sport féminin qu'on l'avance.
00:35Les deux sont bien, les deux se vaut et les deux ont besoin aussi d'être mis en valeur.
00:43Premier française, elle remporte son cinquième titre consécutif en individuel.
00:48Ça me tient vraiment à cœur à chaque fois d'offrir ce titre à mon club.
00:52Je sais que ça les tient vraiment à cœur et surtout à Philippe Gros.
00:56L'attaque de Jessica Harrison. C'est parti donc pour l'athlète de Poissy.
01:02Je pense que j'ai lancé le sprint un petit peu trop tôt et du coup j'ai doublé les deux filles.
01:07Mais j'avais plus rien dans la caisse et elle m'a doublé juste peut-être 20 mètres avant l'arrivée.
01:11Mais je ne pouvais plus relancer.
01:13Et oui, ce petit accent so british. Bonsoir Jessica Harrison.
01:19Bonsoir. Je vous espérais que l'accent est un petit peu moins fort maintenant au bout de 20 ans.
01:24J'arrive pas à m'en déchirer.
01:26Oui, mais ce qui est intéressant, c'est qu'Anthony Hurvois, notre réalisateur, est allé chercher des petits moments collecteurs.
01:32Et à l'époque, c'est arrivé en France.
01:35Bon, ancienne championne de triathlon, co-dirigeante de la société de vêtements sportifs Mako.
01:40Vous avez tout pour captiver notre expert entrepreneurial.
01:44Bonsoir Thomas Binet.
01:45Bonsoir Frédéric, bonsoir Jessica et bonsoir à toutes et à tous.
01:48Jessica Harrison, depuis 2013 et la fin de votre carrière sportive,
01:52vous enchaînez les succès commerciaux pour votre entreprise avec votre associé.
01:56Votre so british accent, on l'a dit, a fait de vous la Jane Birkin du sport français.
02:01Votre dernière grande sortie restera les JO de 2012 chez vous à Londres
02:06avec votre maillot de chez vous, celui de l'équipe de France, où vous finissez neuvième.
02:14C'est le premier rendez-vous de l'émission, Jessica Harrison le relaie.
02:17Alors une petite série de questions sur le chemin qui vous conduit du sport jusqu'à votre activité professionnelle.
02:23Jessica Harrison, vous êtes née à Sheffield en Angleterre
02:26et vous avez été plusieurs fois championne de France de triathlon.
02:29La chef d'entreprise que vous êtes devenue joue de cette double identité franco-britannique ?
02:37Pas tant que ça finalement, à part que c'est très utile de parler bien sûr couramment
02:42et surtout écrire très facilement l'anglais pour une multitude de raisons.
02:47Mais effectivement, depuis le Brexit, on n'a plus trop d'activité en Bretagne, mon grand déseroir.
02:52Donc ça c'est un des, je pense, des choses à travailler dans un futur moyen, voire court terme.
03:00Et c'est le premier message, il faut que les auditeurs de Sud Radio s'y habituent.
03:05Il y a toujours une punchline avec Jessica Harrison.
03:08Double championne du monde, double vice-championne du monde par équipe,
03:13multiple vainqueur en Grand Prix et notamment à Paris, je le disais.
03:16Cette carrière sportive ne vous a pas empêché de lancer votre projet entrepreneurial avant même votre retraite ?
03:22Avez-vous l'impression d'être allée au bout de vos ambitions sportives, Jessica ?
03:28Oui, je pense, oui. Je crois que, franchement, je n'ai pas eu de blessure dans ma carrière.
03:34Je pense que c'est assez inhabituel pour se souvenir. Je n'ai jamais été blessée, j'avais des problèmes.
03:39Je suis asthmatique et j'avais des problèmes plus, peut-être des maladies, des virus qui traînaient,
03:43comme toutes les athlètes, qu'on est très en forme, on a tendance à tomber plus facilement malade.
03:47Mais vraiment, les blessures, ce n'était pas un problème.
03:49Donc d'année en année, j'avais une progression qui était très linéaire, grâce aussi à Stéphanie Gros qui m'a coachée.
04:00Ah, entraîneur notamment à Poissy, votre club de Poissy. Oui, Stéphanie Gros.
04:05Oui, qui est toujours entraînante nationale.
04:07Oui, tout à fait, une grande famille du triathlon.
04:10Bon, Jessica, vous formez avec votre coéquipière de l'équipe de France, Carole Péon,
04:14l'un des couples les plus médiatisés du sport français. Vous êtes de la génération coming out.
04:19Vous avez conscience d'avoir permis à de nombreux sportifs de vivre plus sereinement leur homosexualité ?
04:26Je n'ai pas forcément de conscience, mais si c'est le cas, j'en suis ravie.
04:30Et puis, c'est quelque chose qui est venu naturellement pour nous, parce que je n'avais pas de raison de rester cachée.
04:37Et puis, voilà, ça aurait été nonsens, surtout dans un milieu où, finalement, en triathlon, c'était très accepté.
04:45Donc, à aucun moment, on ne s'est jamais posé la question, est-ce qu'on dit aux gens ou est-ce qu'on ne dit pas aux gens ?
04:50Parce qu'on avait la chance aussi que c'était moins médiatisé, il y avait moins les réseaux sociaux.
04:55Donc, on avait moins cette caisse de résonance qui fait qu'on a peut-être un peu le recul de dire des choses ouvertement.
05:01Donc, ça ne nous a jamais posé problème. Après, si ça a pu avoir un impact positif pour certains, tant mieux.
05:07Oui, et je vous le confirme vraiment. Alors, il y a eu aussi Amélie Mauresmo à cette époque et ça a apporté beaucoup, beaucoup.
05:13Jessica Harrison place maintenant à votre parcours entrepreneurial.
05:17Notre expert vous attend avec ses triples challenges lui aussi.
05:24Thomas Binet.
05:25On va commencer par le premier challenge pour Jessica.
05:27Jessica, vous allez disposer d'une minute pour présenter à nos auditrices et à nos auditeurs ce qu'est votre projet,
05:34qui n'est plus un projet parce que ça fait déjà quelques années que c'est en place, votre démarche entrepreneuriale.
05:40Vous allez avoir un petit chrono qui va partir avec un gong à la fin qui vous dira que votre temps est justement terminé.
05:47C'est stressant.
05:48Non, pas du tout. Je ne vais pas monter la pression. Ne vous inquiétez pas.
05:52Surtout pour une sportive de haut niveau comme vous.
05:54Elle arrive toujours avant le gong. Elle va très vite, Jessica.
05:56Eh bien, ça va partir tout de suite. Vous êtes prête ?
05:59On y va.
06:00Allez.
06:01C'est à vous.
06:03On est une entreprise qui a commencé dans le neoprène pour les combinaisons de triathlons.
06:10Mon associé avait l'idée de vouloir faire un produit qui était vraiment avoir la sensation de ne pas avoir porté de combinaisons au niveau des épaules.
06:20C'est vraiment un grand point de friction souvent chez les nageurs.
06:23Et donc, il a parti avec ce projet-là. Il m'a rapidement mis dans le projet.
06:28On a monté ça il y a 15 ans et on a vendu nos premières combinaisons en 2009.
06:32On a eu la chance d'équiper plein d'athlètes, dont moi-même, Carole, et puis la championne olympique Nicolas Spirig en 2012,
06:39ce qui a grandement aidé à notre notoriété.
06:42Et puis, petit à petit, on a bifurqué dans le maillot de bain, dans les équipements pour les clubs et d'autres, surtout produits techniques avec une valeur ajoutée
06:51quand on essaie d'amener un peu notre expertise, notre vision du sportif.
06:54Et puis, vraiment, on travaille sur les supply chains, sur les tissus intéressants.
06:59Et puis, voilà, pour le moment, ça fait 15 ans, comme je vous le dis, et puis on est une dizaine de collaborateurs.
07:04Et sur la ligne d'arrivée, quelle précision ! Un peu comme Nicolas Spirig au JO de 2012, ça se joue sur la ligne.
07:14Ouvrons la feuille de match avec Thomas Binet. Jessica Harrison s'est imposée sur le marché des vêtements sportifs, vous l'avez compris.
07:20Sur les disciplines associées à sa pratique de championne, Jessica Harrison doit se développer maintenant.
07:26On en a parlé à l'international, c'est un sacré challenge.
07:31Thomas, ça passe par là maintenant, il faut se développer.
07:33Alors, il faut se développer, mais sans jamais perdre ses origines. C'est son marché natif, c'est la France.
07:38Alors, on va s'intéresser quand même, pour commencer, et pour après, j'allais dire, partir à l'international.
07:43Regardez un peu ce que c'est que ce marché des vêtements triathlons et natation, puisque c'est comme ça d'ailleurs que vous le présentez.
07:49Bon, le marché des vêtements triathlons connaît une croissance dynamique.
07:53Alors, c'est ainsi évalué, alors moi j'ai cherché les chiffres, j'en ai trouvé quelques-uns.
07:57Ils ne sont pas toujours tous dans le même sens, donc j'ai fait attention quand même à avoir des chiffres pas trop contradictoires.
08:03Mais ce qu'on relève quand même, c'est que le marché est en croissance de 7,34% sur cette niche,
08:08qui est l'industrie textile, entre 2022, donc deux années en arrière, deux, trois années en arrière, et 2029.
08:16Donc, ça veut dire qu'on a une dynamique de marché.
08:17Ça, c'est la bonne nouvelle pour commencer, parce que ça veut dire qu'elle n'est pas sur un marché finissant.
08:21Ça arrive quelques fois, on peut avoir une bonne idée, mais sur un marché qui est en train de se réduire.
08:25Donc, ça déjà, on a ça.
08:26Et la France a connu une croissance continue du nombre de licenciés et de licences en triathlon ces dix dernières années.
08:33À l'exception évidemment 2020 et 2021, on en connaît tous les raisons.
08:36Le Covid.
08:37Le Covid, absolument.
08:38Et donc, ça participe activement aussi à cette dynamique.
08:40Plus vous allez être pratiquant, par définition, plus vous allez vendre de produits.
08:44C'est déjà une promise chose.
08:45Jessica Harrison, il y a peut-être aussi l'effet Jeux Olympiques qui va renforcer cette tendance,
08:50parce que Cassandre Beaugrand, Léo Bergère, les médaillés français, c'est considérable.
08:55Oui, bien sûr.
08:56J'avais entendu justement ma compagne Carole, qui travaille à la Fédération, m'a donné des statistiques l'autre jour
09:03que la Fédération française de triathlon, c'est la fédération qui a eu la plus grande augmentation en pourcentage de licenciés
09:11suite aux Jeux de l'année dernière.
09:13Donc, effectivement, je pense que nous, par exemple, on suit Léo Bergère en tant que partenaire.
09:21Et puis, depuis ses jeunes années en triathlon, et on voit que c'est vraiment quelque chose qui,
09:27comme Nicolas à l'époque, ça donne une carte de visite, mais c'est plus...
09:32C'est un porte-drapeau d'une certaine manière.
09:35Oui, et c'est beaucoup moins confidentiel qu'à l'époque.
09:37On n'a plus besoin d'expliquer ce que c'est le triathlon.
09:39Et puis, ça reste un sport quand même un peu confidentiel par rapport au foot, bien sûr, ou le rugby, etc.
09:45Mais maintenant, c'est un des choses qui sont médiatisés.
09:49Championne des championnes cette année, c'était quand même Cassandre.
09:51Donc ça, c'est génial.
09:52Thomas Binet, on en a parlé avec Jessica Harrison en préparant cette émission.
09:56Il y a une volonté peut-être de diversifier sur d'autres disciplines associées, la course à pied notamment, et puis à l'international.
10:05Tout en sachant, elle nous le dira dans quelques instants, qu'elle, l'international, elle est déjà en partie présente.
10:10Bon, on va voir comment elle est présente et comment elle pourrait évidemment développer.
10:13Mais alors justement, restons quand même sur les éléments de l'international en quelques instants.
10:17L'Europe va continuer, c'est des éléments en tout cas que moi j'ai trouvés, d'assister à une augmentation du taux de croissance du marché.
10:23Donc ça, c'est déjà l'Europe à être un marché intéressant.
10:26Ça tombe bien parce que c'est pas loin.
10:28Donc vous imaginez, les problématiques de logistique sont plus faciles à résoudre que de l'autre côté du monde.
10:32Et puis aussi l'Asie-Pacifique qui va continuer également à enregistrer des gains substantiels.
10:36Donc voilà, on a deux marchés natifs qui peuvent être intéressants pour elle.
10:39Déjà, on peut placer le problème comme ça.
10:41L'Asie-Pacifique, alors bon, Japon notamment, où il y a des manches de World Triathlon Series, de Coupe du Monde.
10:47Ça, c'est un marché que vous visez, Jessica ?
10:50Oui, tout à fait.
10:52On travaille déjà avec une société japonaise, Swans, qui est fabricante de lunettes de bain.
10:58On distribue leurs produits en France avec certains de nos distributeurs en Europe.
11:04Et puis cette synergie, on aimerait bien l'approfondir pour potentiellement travailler dans les deux sens.
11:10Mais bon, on est vraiment sur un début de collaboration.
11:14Donc ça nous a montré aussi qu'il y a un grand marché là-bas.
11:17Et moi-même, quand j'ai pu faire des triathlons là-bas, j'avais vu qu'il y avait déjà à l'époque,
11:23il y avait beaucoup de groupes d'âge qui faisaient…
11:26Quand même, ça reste un sport populaire, on n'a pas forcément l'impression.
11:29Mais ce n'est pas qu'une sport-élite là-bas, il y a beaucoup de pratiquants.
11:33Bon, et bien voilà le buzzer.
11:35Alors, celui qui annonce la mi-temps de champion du sport au business.
11:38Dans un instant, vous l'avez compris, Thomas Binet conseillera notre invité.
11:42Jessica Harrison nous cante une chef d'entreprise, ex-triathlète internationale,
11:47veut développer son activité sur des marchés plus vastes.
11:50Nous l'accompagnons sur Sud Radio avec notre expert entrepreneurial.
11:54A tout de suite !
11:57Sud Radio, le magazine des champions. Frédéric Brindel, Thomas Binet.
12:02C'est champion du sport au business autour de 20h le samedi sur Sud Radio.
12:07Notre invitée Jessica Harrison est l'une des plus grandes triathlètes olympiques françaises de l'histoire.
12:12Retraitée du sport depuis 12 ans, elle co-dirige Mako, une entreprise de vêtements de sport
12:18qui passe à l'étape supérieure, développer ses marchés.
12:21Ce soir, elle est tri-challengée par notre expert entrepreneurial Thomas Binet.
12:29Jessica Harrison, on vient de voir avec Thomas Binet possibilité de se développer sur les marchés à l'international.
12:38On peut rappeler aussi vos ambitions. Ce sont des équipements, des vêtements plus précisément, de triathlon, de natation.
12:47Vous avez envie de viser plus large dans le domaine des disciplines sportives ?
12:52Oui, pourquoi pas. On est toujours ouvert à des opportunités.
12:56Maintenant, il faut rester humble et savoir travailler dans les domaines où on connaît bien le produit.
13:02Je pense que pour avoir une valeur ajoutée par rapport à les grands enseignants comme Décathlon ou Intersport,
13:08c'est bien de pouvoir ajouter quelque chose de particulier.
13:12On a du mal à rivaliser sur le prix, donc il faut rivaliser sur la technicité et la connaissance du sujet.
13:19Plus sur les sports aquatiques que sur les chaussures de course à pied par exemple.
13:24Il a hoché de la tête. Quand Thomas Binet opine du chef, c'est bon signe.
13:30Juste une autre question, parce que vous avez parlé de votre associé. Vous pouvez peut-être nous en dire deux, trois mots.
13:35Jérémy, c'est ça ?
13:37C'est ça, Jérémy Chapon, tout à fait.
13:39Vous partagez un peu les tâches. C'est quoi votre domaine de prédilection dans cette entreprise, Jessica Harrison ?
13:46C'est vraiment lui le gérant de la société. Je m'en sors avec les parties les plus…
13:53En tout cas, je trouve le plus fun. C'est plus le développement produit, tout ce qui est design et graphisme.
14:00Voilà, pas mal de suivi sur les productions et tout.
14:05Mais je n'ai pas du tout le volet financier, donc j'évite toutes les casse-têtes liées à la trésorerie.
14:11Je ne les évite pas parce qu'on en parle très souvent, mais ce n'est pas concrètement.
14:17Ce n'est pas moi qui dois aller à la banque pour libérer des fonds et avoir ce rendez-vous-là.
14:23Les tâches se divisent un peu comme ça.
14:26Mais maintenant, on se rejoint beaucoup au milieu par rapport à notre vision des choses.
14:34Ce qui est important, je pense, sur la société d'avoir…
14:37Et c'est ce qui fait que votre société existe déjà depuis plus de dix ans.
14:42Allez, le coach est prêt. Jessica, vous allez être challengée. C'est parti.
14:49Thomas Binet.
14:50Oui, Frédéric Brandeur.
14:51Bon, Jessica a posé des jalons de développement. Allez-y, triturez, auscultez.
14:58Déjà, on ne peut pas dire qu'elle débute à l'international.
15:01Il faut quand même rappeler à nos auditeurs qu'elle est présente dans 15 pays et en France déjà à travers 150 revendeurs.
15:07C'est déjà pas n'importe quoi. C'est vrai qu'elle existe depuis 2008-2009, elle nous l'a expliqué.
15:13C'est vrai que sa problématique aujourd'hui, c'est dire, et vous l'avez entendu, humilité.
15:18Humilité, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il faut avancer à ne pas compter.
15:21Alors, c'est contradictoire quelquefois avec les grands champions. Ils veulent aller vite, par définition.
15:25Oui, mais Jessica a toujours été humble. En tant que sportif, je l'ai interviewée plusieurs fois et je peux vous dire qu'il y avait de l'humilité chez Jessica.
15:31Elle a raison, parce que c'est aussi des bases de réussite dans le business.
15:34C'est bien d'aller vite, mais il ne faut pas se tromper entre vitesse et précipitation.
15:38Il faut poser les jalons d'une réussite tenable.
15:40Alors, là, on parle d'un sujet qui n'est quand même pas facile, c'est l'international.
15:45L'international, c'est une multitude, c'est une stratégie du millefeuille, si je peux le dire un peu différemment.
15:49C'est-à-dire que chaque pays est différent, chaque pays a sa culture, sa démarche.
15:52Les personnes qui vont pratiquer ne pratiquent pas forcément de la même manière.
15:56Et pour autant, vous arrivez avec un produit globalement unique, voyez, qui doit s'adresser au plus grand nombre, professionnels ou amateurs.
16:01Donc, c'est ça la difficulté. C'est comment s'adresser à tout le monde, à personne en particulier.
16:06Voilà. Donc, elle est face à cette situation.
16:09Donc, ça veut dire que, quels que soient les pays sur lesquels elle est déjà implantée, parce qu'elle est déjà implantée, je viens de le dire,
16:14ou ceux vers lesquels elle se destine, il va falloir prendre la température de ces marchés.
16:18Sur l'international, Jessica Harrison, alors évidemment, vous avez cette origine britannique qui permet tellement de choses.
16:25Mais est-ce que vous comptez embaucher ? Est-ce que vous allez mettre des gens sur le dossier de l'international ?
16:31Oui, tout à fait. On en a déjà quelqu'un qui démarche un peu, qui est en alternance avec nous pour ce projet-là, justement.
16:43Et puis, l'idée, forcément, comme avec toute alternance, c'est de pérenniser un petit peu les postes à faire à mesure.
16:51C'est aussi comme ça qu'on arrive à grandir et faire entrer des collaborateurs un peu en douceur sans changer complètement le budget tous les ans.
16:59Parce qu'on a eu des croissances assez rapides à un certain moment.
17:06Et du coup, c'est toujours gérer un petit peu le budget qui est le problème.
17:10Donc, c'est vrai qu'on s'appuie sur les alternants et puis on essaie d'embaucher sur les postes clés où on peut avoir un valeur ajoutée.
17:17Donc, effectivement, l'international, ça en fait partie.
17:20On joue un petit peu sous nos relations aussi.
17:22Jérémy aussi, il a fait du triathlon, donc il a un petit peu son carnet d'adresse par rapport à des anciens collègues de club, etc.
17:28Donc, on essaie d'appuyer un peu là-dessus.
17:30Mais je pense que plus on y va dans le temps, moins on va appuyer là-dessus et plus on essaie d'appuyer sur la structure de la société.
17:39Thomas Binet, on va dire que les bases sont là.
17:43Absolument.
17:44Alors, on va prendre un cas de figure très simple.
17:47On va dans un pays dans lequel Jessica n'est pas présente.
17:50Parce que ça serait vrai dans les pays dans lesquels elle est déjà implantée.
17:53Elle l'a évoqué, je l'ai entendu tout à l'heure, il y a le terme de distributeur versus revendeur.
17:58Un revendeur, ce n'est pas pareil qu'un distributeur.
18:00C'est vrai qu'il y a des portes d'entrée sur certains marchés.
18:02Quand vous n'êtes pas implanté, quand vous ne connaissez pas la culture, vous n'avez jamais fait quoi que ce soit dans ce pays-là,
18:06c'est bien de passer par les fourches codines de certains distributeurs qui vous ouvrent des portes.
18:10Parce que c'est un accélérateur aussi à l'implantation.
18:12Ça, il faut l'avoir en tête.
18:13Alors après, on peut se faire aider aussi.
18:15Il y a les chambres de commerce à l'international, les postes d'expansion économique,
18:18des mentors qui vont vous ouvrir leur carnet d'adresses pour vous dire
18:22voilà comment ça fonctionne dans tel et tel pays.
18:24Il faut s'adapter.
18:25Vous n'arrivez pas de façon...
18:27Alors ça, c'est un peu français et elle ne se retrouvera pas là-dedans de par ses origines anglo-saxonnes.
18:31Mais les Français sont un peu hégémoniques dans leur façon commerciale.
18:34Les Américains ont une autre démarche.
18:36Et là, il faut s'inspirer plus des méthodes américaines que des méthodes françaises.
18:39Nous n'arrivons pas perclus de nos certitudes.
18:42Nous nous adaptons au marché existant pour essayer de faire adopter nos produits.
18:46C'est ça l'approche.
18:47Jessica Harrison, sachant que ces pays dans lesquels vous êtes implantée
18:51sont des pays de l'Union Européenne.
18:53Non, pas forcément.
18:54Parce qu'il y a aussi des facilités.
18:56Vous parliez tout à l'heure, vous faisiez un clin d'œil à votre Angleterre natale et son Brexit.
19:03Oui, parce qu'on avait un distributeur en Angleterre avant le Brexit.
19:06Mais ça a un peu fait cherviller pas mal de choses.
19:10On s'est dit qu'on reviendrait plus tard, peut-être avec un modèle B2C direct,
19:19mais en vente aux vendeurs web.
19:22Mais il faudrait quand même avoir du terrain, c'est sûr.
19:25Puis sinon, on a quelques revendeurs qui sont distributeurs en dehors de l'Europe,
19:30c'est-à-dire le Chili, notamment, qui nous fait un petit peu l'Amérique du Sud.
19:35Je ne me souviens même pas comment ça se fait qu'on a un distributeur au Chili,
19:39mais ça fonctionne bien.
19:41Et puis en Russie, mais effectivement, en ce moment, ça c'est un petit peu plus…
19:45C'est un peu plus compliqué.
19:46Depuis deux ans, c'est ça.
19:48Thomas Binet, quelque chose à rajouter sur l'international ?
19:52Oui, il y a quand même un point de vigilance à avoir.
19:55Il ne faut pas sous-estimer la concurrence dans ce marché.
19:57Elle est accrue, j'ai regardé.
19:58Il y a quand même beaucoup, beaucoup, beaucoup d'acteurs.
20:00Alors, comment on se différencie de la concurrence ?
20:03Et ça, ça va parler à notre invité.
20:05On se différencie par une innovation permanente.
20:08Parce que le marché va exiger ça pour se démarquer de la concurrence.
20:12D'abord parce que la demande le nécessite.
20:14La demande, c'est les acheteurs, évidemment.
20:16Et puis les revendeurs.
20:17Les revendeurs, les distributeurs qui vont évidemment chercher l'innovation.
20:21On est dans des produits très techniques.
20:23Je ne suis pas un spécialiste de ça.
20:25Je parle sous couvert de notre invité.
20:27Mais on le sait, il faut de l'innovation.
20:29Il faut de l'innovation pour essayer de contrer cette concurrence.
20:31Jessica, ça se passe comment l'innovation chez vous, chez Mako ?
20:35Je passe beaucoup de temps à guetter un petit peu des nouveautés.
20:39Notamment en termes de Neoprene.
20:41Au mois de novembre, je suis allée dans notre usine aussi voir un petit peu.
20:45Parce que ça vient souvent des usines qui travaillent avec nous.
20:49Parce qu'ils n'ont pas que nous en fabrication OEM.
20:53Ils sont en étroite collaboration avec les fabricants de Neoprene, notamment.
20:58Donc on voit un peu ça.
20:59Et puis après, on travaille pas mal avec la société française Payan,
21:02qui est fabricante de tissus, qui nous propose souvent des nouveautés.
21:07Et puis comme ça, on essaie de travailler un peu les tissus italiens, français.
21:11Avoir un petit peu un vu sur ce qui sort à fur et à mesure.
21:16Et voir où on peut rajouter ça dans la gamme.
21:19Et comme vous dites, avoir un plus-value.
21:21Maintenant, ce qui est un peu complexe parfois,
21:23c'est qu'il faut avoir ces produits innovants haut de gamme,
21:26sur lesquels on travaille assez longuement.
21:29Mais si on n'a pas le premier prix, on a du mal parfois à rentrer dans certains marchés.
21:33Parce qu'il faut les deux, il faut toute la gamme.
21:35On ne va pas juste arriver avec un pavé dans la mare.
21:37C'est surtout au niveau des premiers prix, parfois,
21:40où on a un peu de mal parce que les marges sont forcément très serrées.
21:44Thomas Binet sur les prix.
21:45Oui, c'est vrai que c'est quelquefois contradictoire.
21:47Il faut être au top de la techno.
21:48Et dans le même temps, il faut être abordable en termes de prix.
21:51Donc, ça, c'est vrai que la demande, c'est normal.
21:53C'est des phénomènes aussi de concurrence accrue.
21:55Donc, par définition, vous allez et vous rencontrez la difficulté d'haïr du stock.
22:00Vous l'avez dit sans le dire tout à l'heure, c'est-à-dire des coûts d'immobilisation financiers.
22:04Parce qu'on ne fabrique pas la façon.
22:06On fait des stocks, on les envoie dans les pays concrètement.
22:08Et puis, évidemment, c'est quoi ?
22:10C'est de l'argent immobilisé.
22:11Après, il faut que ça vende.
22:12C'est de l'alchimie, en fait.
22:16Il faut avoir ça en tête.
22:17Ah, ça y est, la photo finish.
22:20C'est comme à la natation, la première partie du triathlon.
22:23Bon, on rappelle le principe.
22:24Jessica Harrison prouve qu'il est possible de passer en douceur d'une carrière sportive à la réussite entrepreneuriale.
22:30Nous suivrons, bien sûr, l'évolution de son entreprise.
22:33Maco, Thomas Binet, en quelques mots, le projet de développement à l'international,
22:39et notamment sur l'expertise, il est totalement en bonne voie.
22:43Tous les indicateurs sont au vert.
22:45Oui, pour autant, pardon, qu'elle s'adapte au marché sur lequel ils l'attendent.
22:48C'est-à-dire qu'il faut être français avec les français, allemand avec les allemands.
22:50Je ne vais pas vous décliner ça, vous avez compris.
22:52On croit avec les hongrois.
22:53C'est un peu ça l'idée.
22:54On n'est jamais sûr.
22:55On croit que...
22:56Elle est drôle, celle-là.
22:58Jessica Harrison a souri.
23:00J'ai gagné.
23:01Jessica, on suit en tout cas Maco.
23:03Merci d'avoir été notre invitée.
23:05L'histoire de développer sur d'autres disciplines, ça viendra après.
23:09Premièrement, c'est l'international.
23:11On a bien compris.
23:13Oui, l'international.
23:14Mais on est toujours en train d'étouffer un peu la gamme actuelle.
23:17Et puis après, on va partir sur certainement d'autres projets dans le futur.
23:20Mais je crois que c'est les deux axes.
23:22L'international et stabiliser la France, bien sûr.
23:25Vous nous donnerez des nouvelles, Jessica Harrison, Maco.
23:29On suivra bien sûr dans Champion du sport au business.
23:33Merci Thomas Binet.
23:34Rendez-vous la semaine prochaine, même heure à priori, sur Sud Radio.
23:38Merci à notre réalisateur Anthony Urvoa.
23:41Tout de suite, il faut que ça change.
23:42Présenté par Anthony Martin-Smith.

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