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00:0013h-14h, Europe 1-13h, avec Céline Giraud sur Europe 1-13h18. Céline, l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs pour décrypter l'actualité de ce lundi 20 janvier,
00:08le journaliste Yvan Riofel et le chroniqueur politique Olivier Dartigolle.
00:12Bonjour les amis, c'est lundi, ravi de vous retrouver. Bonjour Olivier, bonjour Yvan, j'espère que vous êtes en forme.
00:18Comme je le disais, on va attaquer par un sujet qu'on a abordé dans le journal il y a quelques minutes avec Jean-Luc Bougeon,
00:23des véhicules incendiés, des bâtiments dégradés, de violents affrontements avec les forces de l'ordre, des scènes de guérilla urbaine, on peut le dire,
00:31hallucinantes, qui ont donc agité la ville de Mâcon, c'est en Saône-et-Loire, dans un quartier sensible, le tout sur fond de narcotrafic.
00:38On va écouter le maire de Mâcon, Jean-Patrick Courtois, il explique la stratégie des émeutiers.
00:44C'est une guerre des narcotrafiquants, qui veulent absolument avoir une salle pour eux, pour pouvoir soi-disant faire un bar, mais en fait c'est couler leur cam et puis deuxièmement blanchir de l'argent.
00:54Ils ont été voir mes services, puis mes services leur ont dit non, parce que mobile paraissait pas sérieux, et là-dessus ils ont fait savoir dans les rues de Mâcon que s'ils n'avaient pas de salle, ils mettraient Mâcon à feu et à sang.
01:03Voilà, Jean-Patrick Courtois, maire Les Républicains de Mâcon, en Saône-et-Loire, au micro de Jean-Luc Bougeon pour Europe 1.
01:10Yvan Rioufol, le narcotrafique qui gangrène désormais toutes les villes de France.
01:16Parce que le narcotrafique est lié à l'insécurité, qui elle-même est liée à cette immigration, qui est une immigration de répartition.
01:25C'est-à-dire que la nouvelle politique aujourd'hui des pouvoirs publics est précisément de ne pas concentrer cette nouvelle immigration, qui pour partie d'entre elle est facteur d'insécurité dans les grandes villes, mais de les mettre également dans des petites villes.
01:36Et j'ai lu, je crois que c'était dans le JDD, me semble-t-il, de ce dimanche, des chiffres de l'observatoire de l'immigration que je vous livre.
01:43Je vous donne quelques exemples. L'immigration a été multipliée par 8 dans la petite commune de Guerges de Bretagne, c'est en Ile-les-Vilaines, ou par 6 à Saison-Sévigné, dont j'ai appris d'ailleurs que le président de la République y serait cet après-midi.
01:57Absolument, multipliée par 6 en même pas 10 ans. Et à Brest, au Mans ou à Caen, la population immigrée a doublé de 2006 à 2021.
02:06Donc, naturellement, les maires se trouvent maintenant confrontés à cette violence qu'ils n'avaient jamais pu imaginer.
02:13Elle était inimaginable, et c'est une violence qui, sous prétexte d'alimenter des trafics de drogue, exige maintenant des passe-droits et des intimidations qui passent par des incendies de locaux publics qui étaient destinés à cette même jeunesse, mais qui ne conviendraient pas à cette jeunesse-là, paraît-il.
02:31C'est des représailles véritablement, puisque le maire l'expliquait, il avait refusé de prêter une salle à ces jeunes, qui donc se sont vengés en multipliant les violences, les incivilités, le vandalisme.
02:40Nous avons une photographie très précise sur l'état du narcotrafic en France, suite à un rapport parlementaire qui fait autorité, et dans lequel, très certainement, les ministres du Régalien, Retailleau et Darmanin vont piocher pour construire des réponses législatives.
02:59Ce rapport sénatorial faisait un constat sidérant, terrifiant sur ce tsunami blanc de cocaïne, notamment, partout dans nos territoires.
03:11Et le maire, d'ailleurs, réclame que les lois qui sont appliquées pour le terrorisme soient déclinées pour le narcotrafic.
03:17C'est l'une des propositions qui est dans le débat public avec la création d'un parquet national dédié, comme cela a été le cas pour le terrorisme.
03:27Mais pour un trafic, il faut des consommateurs, que l'on retrouve dans les quartiers dits difficiles, comme partout dans tous les autres quartiers aussi, et des gens pour organiser ce trafic.
03:41Je suis très content que le ministre de la Justice puisse aujourd'hui partir à Abu Dhabi, puis après à Dubaï, pour renforcer la coopération judiciaire et casser les reins, véritablement, aux filières financières, au blanchiment de l'argent.
03:55Bien sûr, on peut traiter Macron, et il faut le faire, en disant d'ailleurs que les biens publics qui ont été détruits, ce sera au détriment des jeunes de ces quartiers-là.
04:03Ce sont des structures pour les jeunes de 4 à 14 ans, j'ai lu dans la presse. Mais il faudra bien évidemment casser les reins à ce blanchiment, à ce narcotrafiquant, aux filières qui existent.
04:17Je cite souvent le juge Falcone, je le refais, il faut remonter les filières financières pour véritablement attaquer.
04:23Je suis très content, parce que quand je venais sur certains débats au plateau pour dire que le problème c'est l'argent, et cet élément de ce capitalisme financiarisé qui fait que via le narcotrafique, on blanchit de l'argent.
04:36Ce n'est pas que le capitalisme financiarisé, c'est également l'immigration de peuplement, c'est une immigration qui devient irrépressible et qui n'est pas contrôlée.
04:42Si vous ne voyez pas ça, on peut toujours fustiger le capitalisme financier, je veux bien en être, mais d'abord il faut parler de l'essentiel, de ce qui nous crève les yeux, de cet éléphant qui est dans le salon que vous ne pouvez pas voir.
04:52Je pense que Darmanin est aujourd'hui sur l'essentiel avec les filières d'argent, moi je ne crois pas.
04:57En tout cas, le parquet anti-narcotrafique semble une évidence aussi pour ce maire, qui dit aussi que la ville n'est pas assurée pour ce genre de violences,
05:07et il espère pouvoir prendre attache auprès du ministre de l'Intérieur pour voir comment on peut avoir une aide directe de l'État sur ces cynismes, il y a aussi ce sujet-là.
05:14Il y a aussi besoin, non pas d'une police qui passe, il va y avoir un renforcement policier, mais d'une police qui reste.
05:2050 CRS ont été détachées, mais c'est des forces exceptionnelles.
05:23Non pas d'une police qui passe, mais d'une police qui reste, qui reste dans ses quartiers, avec des commissariats, avec des gendarmeries, avec un recrutement des certains syndicats policiers.
05:32Mais c'est des moyens pour tout ça ?
05:34Oui, mais il s'agit d'une priorité.
05:36Est-ce que c'est vraiment une priorité aujourd'hui ?
05:38Si nous voulons une sécurité du quotidien, si nous voulons une véritable, elle n'a jamais été mise en place, véritablement police de proximité, ce terme a été galvaudé,
05:46pour différentes raisons, mais il faut un recrutement, une formation, il faut un plan d'urgence pour ces quartiers qui aujourd'hui ne sont pas dotés en moyens suffisants.
05:54Mais est-ce vraiment une priorité pour le gouvernement aujourd'hui ?
05:56Vous savez, en bas d'un immeuble, quand vous avez 200 mètres plus loin un commissariat ouvert, ça permet de rendre la vie d'un quartier un peu différente.
06:04Mais vous avez eu des commissariats qui ont été ouverts dans des quartiers et qui ont été pris pour cibles précisément par ces voyous-là.
06:09Et donc, je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée, j'entends à chaque fois cette police de proximité que l'on nous resserre comme un mantra,
06:15mais a priori, de ce que j'ai pu comprendre, en tout cas de la présence policière dans ces quartiers-là, elle est vue très souvent comme une présence étrangère, comme une présence inadmissible,
06:24et précisément, la vie de policier dans ces quartiers devient invivable.
06:27Moi, je veux bien qu'on crée des foires à l'amour ou des sortes de bunkers, mais pour ce que j'en ai pu en voir, ce n'est pas très vivable.
06:33D'autant qu'il y a une véritable crise de vocation au sein effectivement de cette corporation.
06:37Ça peut décourager beaucoup de personnes qui n'ont aucune envie de se faire payer.
06:40Sur les territoires perdus de la République, il faut bien une reconquête républicaine.
06:44Et l'une des reconquêtes républicaines est bien sûr d'y installer de manière pérenne des forces de l'ordre.
06:51Parce que moi, les retours que j'ai dans certains quartiers avec des élus, c'est de dire que la perte des fois d'un commissariat a été le début d'un processus
07:00où véritablement, le fait qu'en l'état reflue, mais c'est d'autres dynamiques qui prennent le pas.
07:05Je ne sais jamais pourquoi ces quartiers ont été perdus pour la République.
07:08C'est ça ce qui m'intéresse d'abord, c'est d'aller d'abord à la source.
07:11Et à chaque fois, c'est toujours le même problème, on évite d'aller à la source.
07:14Et on essaie effectivement de parler sur les effets, qui sont souvent des effets placebo de mon point de vue.
07:19Tant que la source ne sera pas réglée, ces effets se multiplieront. C'est aussi bête que cela.
07:23Mais comment faire alors du coup pour justement...
07:25Il faut avoir une politique courageuse, qui soit une politique qui commence d'ailleurs à être menée par Bruno Retailleau,
07:30qui est effectivement de cesser, de mettre un frein à cette immigration qui ne s'intègre plus,
07:36et qui à travers une partie de cette jeunesse-là devient une immigration très violente,
07:41et qui puise naturellement dans ce trafic de cocaïne qui aujourd'hui permet de financer cette contre-société.
07:47J'enfonce des portes ouvertes en le disant, mais j'ai l'impression que c'est...
07:49Mais qui à part Bruno Retailleau et Gérald Darmanin porte le discours que vous évoquez ?
07:53Qui à part Bruno Retailleau, Gérald Darmanin au sein du gouvernement porte ce discours ?
07:57Il n'y en a pas. Même François Bayrou découvre simplement aujourd'hui que l'immigration pose un problème
08:03quand il y a trop d'immigrés dans un seul lieu géographique.
08:06Ça fait à peu près 40 ans que nous sommes quelques-uns à le dire.
08:08Donc voilà, le réveil est très lent, on sort maintenant d'une sorte d'hibernation et tant mieux,
08:13mais il y a encore beaucoup de boulot à faire.
08:15La preuve c'est qu'on n'est pas encore capable aujourd'hui de poser ce problème sur la table,
08:19précisément parce qu'on a peur de se faire traiter de raciste ou de xénophobe ou je ne sais quoi.
08:23On est encore pétrifié par le politiquement correct qui nous empêche d'écrire ce que l'on a sous les yeux depuis maintenant 50 ans.
08:2813h27 sur Europe, vous restez bien avec nous. Dans quelques instants, on va parler de ce qui fait l'actualité aujourd'hui,
08:33évidemment ce soir et depuis plusieurs jours, c'est l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump
08:39avec, vous l'avez sans doute entendu, une centaine de décrets, des sons d'investiture.
08:45Il dit qu'il va aller avec force et vitesse pour « make America great again », rendre la grandeur à l'Amérique.
08:52On va en parler, à tout de suite.
08:53Du lundi au vendredi, vous écoutez Céline Giraud de 13h à 14h sur Europe.