• il y a 7 heures
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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Transcription
00:00Ce sont ces désheurs qui sont un enfer pour eux.
00:03Soyez sensibles tous, je vous appelle,
00:05soyez sensibles envers toutes les familles des otages.
00:09Parmi celles qui ont la tristesse
00:14de ne pas voir leurs proches revenir,
00:17j'embrasse et je soutiens ces familles
00:21qui ont peur que leurs otages ne reviendront pas parmi les premiers.
00:26Je suis ici le président d'Israël et je m'engage
00:30que nous continuerons de toutes nos forces
00:33jusqu'à ce que toutes les étapes de cet accord soient mis en œuvre
00:39et que le dernier des otages revienne.
00:42Et nous ne nous reposerons pas jusqu'à ce que tous,
00:46tous les fils et les filles reviennent dans nos frontières.
00:51Au cours des six prochaines semaines,
00:53Israël va négocier des accords, des arrangements pour la phase 2,
00:59à savoir mettre un terme final permanent à la guerre.
01:03Et je répète, un terme final à la guerre.
01:06Nous allons négocier le passage de la phase 1 à la phase 2,
01:09mais le plan prévoit que si les négociations
01:13devaient prendre plus de six semaines,
01:15le cessez-le-feu se poursuivra aussi longtemps
01:18que les négociations se poursuivent.
01:20Et j'ai parlé avec l'émir du Kouwait et le président égyptien
01:24et nous nous sommes engagés à nous assurer
01:27que les négociations vont se poursuivre
01:29aussi longtemps qu'il le faudra.
01:31Et ensuite, lorsque la phase 2 va démarrer,
01:35il y aura un échange et la libération des otages restants,
01:41y compris les soldats et les hommes
01:44et tous les Israéliens qui restent à Gaza.
01:47Et ce cessez-le-feu temporaire deviendra permanent.
01:50Et enfin, la phase 3,
01:53tous les otages qui auraient pu être tués
01:56seront rendus à leurs familles.
01:58Et un plan de reconstruction va pouvoir démarrer pour Gaza.
02:03Et ceci, c'est le cessez-le-feu,
02:05c'est l'accord de cessez-le-feu que j'avais proposé au printemps dernier.
02:09Aujourd'hui, le Hamas et Israël sont d'accord
02:12avec cet accord de cessez-le-feu
02:15et de mettre un terme à la guerre.
02:17Pour ceux d'entre vous qui ont suivi les négociations,
02:19vous pouvez en attester, la route n'a pas été facile.
02:23J'ai travaillé pendant des décennies
02:26dans les négociations avec l'étranger.
02:29C'est une des négociations les plus dures que j'ai connues.
02:32Et ceci en raison de la pression de l'Israël sur Hamas
02:36avec le soutien des Etats-Unis.
02:37Le Hamas, le leader des Hamas avait été tué.
02:43Le Hamas, soutenu fortement par l'Iran,
02:47ont attaqué Israël et ces attaques ont échoué
02:49après que mon organisation ait organisé la coalition
02:51pour les arrêter et après que j'ai demandé
02:54à des avions et des bateaux américains d'aller dans la région.
02:58Et nous avons donc mis en place une réponse calibrée
03:01détruisant les défenses aériennes de l'Iran.
03:04Mais c'est un cycle de guerre.
03:09Les Etats-Unis ont organisé une coalition d'une vingtaine de pays.
03:13Voilà, c'est une grande victoire ce soir évidemment pour les Etats-Unis.
03:16Joe Biden tire la couverture à lui ce soir évidemment.
03:20Mais c'est Donald Trump qui a été le premier à tweeter,
03:23à publier un message.
03:25On va y revenir.
03:26Mais je voudrais d'abord qu'on commence le meilleur de l'info.
03:28On va tout vous résumer de ce qui s'est passé.
03:31Le meilleur de l'info par une image.
03:32Et pour moi, elle était très significative.
03:34On va la voir.
03:35Cette image, c'est à la fois ce qui s'est passé en Israël
03:38et à la fois ce qui s'est passé à Gaza.
03:40Vous avez vu à Tel Aviv, il y avait des sourires,
03:43mais il y avait du calme, beaucoup de dignité,
03:45peut-être de la crainte, peut-être de la peur.
03:48Alors que de l'autre côté, c'était ce soir dans la bande de Gaza,
03:51ces drapeaux, c'est parfois ces kalachnikovs qui ont été brandis,
03:56ces cagoules, les déclarations des brigades al-Aqsam
03:59qui ont dit on y est, on va y rester ici.
04:02Donc voilà, c'est deux moments très différents
04:05pour une même information essentielle.
04:09Six semaines de trêve, un accord de cessez-le-feu
04:11qui démarrera probablement dimanche,
04:13le temps que le cabinet de Benjamin Netanyahou se réunisse.
04:17Ça va prendre un peu de temps.
04:18Vous savez qu'en Israël, il est possible de contester,
04:22de faire des recours, etc.
04:23Donc ça peut prendre du temps.
04:24Ensuite, il y a Shabbat et puis ensuite dimanche.
04:26Dimanche est la date à laquelle cet accord de cessez-le-feu démarrera
04:30et sans doute, on espère, les premiers otages.
04:32Alors les otages, combien il y en aura-t-il de libérés ?
04:34Il y en aura 33 sur 98.
04:3733 sur 98, ça fait peu, disait ce soir Julien Bayoul
04:42qui réagissait dans Punchline.
04:4533 otages devraient être libérés sur l'espace de six semaines.
04:49Donc déjà, ça va être très très long.
04:51Ça va être épuisant nerveusement pour les familles de savoir
04:54est-ce que mon fils, ma mère, ma soeur, mon ami, mon fiancé
04:57est le suivant ou non.
04:59Déjà, c'est une première chose.
05:00Six semaines, ça va être très très long.
05:02Ensuite, 33, le compte n'y est pas.
05:05Il y a 98 otages israéliens dans la bande de Gaza.
05:07Certains sont morts, certains sont en vie.
05:08Mais dans tous les cas, 33 sur 98, le compte n'y est pas.
05:12Et ensuite, une fois que ces six semaines seront passées,
05:15il faudra arriver à un accord pour l'autre phase,
05:20pour le reste des otages qui sont encore là-bas
05:22et notamment ceux qui sont le plus cher dans les négociations
05:27à savoir les soldats et les soldates de Tsaïl
05:30pour lesquels le Hamas exige un prix plus élevé.
05:32C'est assez sordide.
05:34Rien qu'en le disant en haute voix,
05:34je réalise à quel point c'est sordide.
05:38La grande question va être de savoir qui sont les 33.
05:42Est-ce que les Bibas en font partie ?
05:44Est-ce que les enfants Bibas sont en vie, oui ou non ?
05:46Après 15 mois en enfer,
05:48je rappelle que le bébé Bibas n'a vécu que quelques mois.
05:52La question reste entière.
05:54Il y a beaucoup de questions, évidemment.
05:55Mais la question des otages,
05:57on va regarder en chiffres ce que ça veut dire.
05:59C'est le feu Israël-Hamas, ce que contient l'accord.
06:0133 otages, femmes, enfants plus de 50 ans
06:04et blessés contre 1000 prisonniers palestiniens.
06:071000 prisonniers palestiniens,
06:09peut-être que 250, c'est ce qu'on dit,
06:12ont du sang sur les mains.
06:14Mais on y reviendra.
06:15Mais sur ces 33 otages,
06:17combien sont encore vivants ?
06:18Combien ? On dit peut-être 25.
06:20Je voulais qu'on écoute Rachel Kahn.
06:24Alors, il paraîtrait que sur les 33 ont été confirmés
06:27que 25 étaient véritablement en vie.
06:30Puisque, en fait, pour un mort,
06:33ils demandent à ce que 15 terroristes
06:36soient libérés pour un mort.
06:37Un mort.
06:38Puisque les Israéliens veulent les corps aussi
06:40pour pouvoir faire le deuil.
06:42Mais c'est affreux.
06:43Ce que je retiens, c'est que véritablement,
06:46c'est l'ensemble des démocraties en réalité
06:48qui est prise en otage par cet islam politique
06:51qui veut tuer toutes ces démocraties.
06:53Alors, il y a un chiffre que je voulais encore vous montrer
06:55sur ce carton.
06:56Il est juste là.
06:57C'est le ratio des libérations
07:02otages, prisonniers palestiniens.
07:0530 par otage homme.
07:0830 par otage homme.
07:09Pour un prisonnier, pour un otage,
07:12on libère 30 prisonniers palestiniens.
07:14Et alors, si c'est une femme,
07:15on en libère 50.
07:17Voilà.
07:18Donc, le ratio est absolument fou.
07:20Et je vous le disais tout à l'heure,
07:21beaucoup de ces 1000 prisonniers palestiniens
07:25ont également du sang sur les mains.
07:27Julien Bayul.
07:30C'est un prix qui est très lourd à payer.
07:31Et il faudra surtout voir l'identité de ces personnes
07:33qui seront libérées parce qu'il y a toutes sortes de raisons
07:36pour lesquelles ils sont en prison.
07:38Il y aura forcément des terroristes
07:39et du sang sur les mains.
07:40Ça va être très douloureux pour les familles des victimes
07:42des attentats commis par ces mêmes terroristes.
07:45Et puis, ça va être également une inquiétude
07:46pour les Israéliens que ces terroristes libérés
07:49puissent commettre d'autres actes.
07:50Je vous rappelle quand même un point important.
07:52Sy Noir, chef du Hamas,
07:54qui a organisé et perpétré le programme du 7 octobre
07:57et qui a été tué il y a quelques mois maintenant.
07:59Sy Noir a été libéré dans le cadre de la Corse à l'État en 2011.
08:02C'est très vrai.
08:03Sy Noir, c'est vraiment l'artisan de la mort et du 7 octobre.
08:07Aujourd'hui, c'est son frère qui est en charge du terrorisme à Gaza.
08:14La photo des deux otages franco-israéliens.
08:16On vous les montre tous les soirs.
08:18Laurence Ferrari vous les montre tous les soirs.
08:19Ça fait 468 jours précisément qu'ils sont aux mains des terroristes.
08:24Il y a Ouad, il y a Laomi et il y a Ofer Calderon.
08:29Son cousin s'appelle Olivier Jaoui et ce soir, il réagissait.
08:36Il disait évidemment qu'il y a de l'inquiétude,
08:39un peu d'espoir quand même,
08:40mais aussi de l'inquiétude pour le sort de ces franco-israéliens.
08:44Les seules preuves de vie qu'on ait eues,
08:46c'est des vidéos de propagande odieuse du Hamas.
08:48Les ONG ne sont pas vraiment remuées.
08:50Donc, on ne sait pas qui est vivant, qui est mort.
08:52Des listes ont circulé la semaine dernière.
08:53Il y avait même dans une liste,
08:55dans un journal saoudien il y a dix jours,
08:57les enfants Kfir Bibas, un an et demi,
09:01qui aura passé les deux tiers de sa vie otage.
09:03Son frère, cinq ans, qui aura passé un an,
09:0514 mois otage quand il avait quatre ans, qui a été enlevé.
09:08Ils étaient annoncés comme morts et ils seraient dans une liste,
09:10mais on ne sait pas s'il est là.
09:11Dans les otages, il y a aussi des femmes,
09:14des jeunes femmes qui ont été, on le sait, violées.
09:15On a vu des images, en tout cas,
09:16on a vu des photos de leur état terrible.
09:19Donc, c'est vrai le fait qu'on pense que peut-être ils vont sortir.
09:22C'est un plus, c'est un soulagement.
09:24Alors, parmi les otages libérés de la fois précédente,
09:29dans la vague précédente,
09:30je rappelle qu'il y avait des enfants très jeunes, 12 ans.
09:33Il y avait Erez et Etan.
09:35Erez, qui est le fils d'Opher Calderon,
09:39qui est toujours emprisonné.
09:40Et c'est Caroline Yadant qui décrivait ce soir l'enfer,
09:43l'enfer absolu que c'est pour un enfant,
09:46le trauma absolu que c'est pour un enfant
09:47d'être aux mains de ces terroristes.
09:50On sait à quel point les enfants qui sont otages
09:55et qui ont été otages ont subi comme torture,
09:59des tortures sexuelles parfois.
10:01Etan, on l'a obligé à regarder des films,
10:05les films des massacres du 7 octobre.
10:08Etan, on l'a affamé.
10:12On a affaire à des barbares de la pire espèce.
10:16Donc, c'est évidemment pour l'ensemble des familles,
10:20des otages, sans doute un soulagement
10:23qu'à partir du moment où on est un être humain,
10:26on ne peut pas rester insensible.
10:29Alors, c'est le Qatar qui a joué les médiateurs, évidemment.
10:34Et l'homme qui a pris le premier la parole ce soir
10:37pour une conférence de presse, le voilà.
10:39C'est le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar,
10:43qui a un rôle très, très important.
10:45Mais sur le rôle du Qatar et sur un certain pessimisme,
10:50ce soir en Israël, et je vous ai montré tout à l'heure les images,
10:53ce n'est pas des explosions de joie.
10:55Vous allez entendre Gilles-William Golnadel
10:57dans l'heure des pros 2.
11:00Cet accord est fait.
11:02Vous me disiez, ce n'est même pas certain qu'il soit appliqué.
11:06Non.
11:09Il n'est même pas certain que le Hamas puisse fournir
11:15la liste de tous les otages vivants.
11:18Donc c'est dire à quel point la plus grande prudence est recommandée.
11:23Mais ce que je veux vous dire là,
11:25déjà l'accord, l'existence de cet accord
11:28est la résultante d'un double état de fait.
11:33Le premier, c'est que le rapport de force a totalement changé.
11:40Le Hamas est défait, l'Hezbollah est défait,
11:44la Syrie d'Assad est défaite.
11:48Et Trump a été élu.
11:52Ça change beaucoup de choses dans l'esprit des responsables du Hamas
11:57et dans l'esprit du Qatar.
11:59Parce que le Qatar est une pièce essentielle par rapport au Hamas.
12:05C'est le Qatar qui donne de l'argent au Hamas.
12:07Donc si le Qatar élève un peu le ton,
12:12le Hamas est obligé de suivre.
12:14Vous avez entendu tout à l'heure Joe Biden.
12:16On va le réécouter dans un instant.
12:18Mais c'est une grande victoire aussi pour Donald Trump
12:20qui avait frappé un grand coup sur la table.
12:23Lui, il a été le premier à envoyer un message sur son réseau social Truth.
12:27« We have a deal for the hostages in the Middle East. »
12:31Nous avons réussi à trouver un accord pour les otages.
12:34Ils vont être libérés shortly.
12:36Thank you.
12:37Shortly, on sait maintenant que ce sera à partir de dimanche au Congo.
12:40Mais encore une fois, et Gautier Levret le rappelait,
12:43Donald Trump a frappé fort sur la table.
12:46Y compris avec des mots très précis qu'il a rappelés.
12:49« Précisément, Donald Trump, le 7 janvier dernier à Mar-a-Lago,
12:53l'enfer éclatera au Moyen-Orient si les otages retenus par le Hamas
12:57depuis le 7 octobre ne sont pas libérés.
12:59Et ce ne sera pas bon pour le Hamas.
13:01Ce ne sera franchement bon pour personne. »
13:03Et cette déclaration, ce n'était pas la première fois qu'il la faisait.
13:05Parce que là, il l'a fait en tant que président élu.
13:07Mais il la faisait aussi en tant que candidat.
13:10Donc évidemment, on ne saura jamais, ou peut-être plus tard,
13:14toutes les coulisses de cette décision et de cet accord.
13:17Et à quel point les déclarations de Donald Trump ont compté.
13:21Mais force est de constater qu'il obtient une victoire.
13:23C'est lui qui l'annonce déjà en plus.
13:25Alors qu'il n'est toujours pas président des Etats-Unis.
13:27Ça sera lundi prochain.
13:28Il obtient une victoire avant même de retourner dans le bureau ovale.
13:33Donc on voit que son style peut détonner.
13:35Que son style peut parfois poser question.
13:38Qu'il est parfois menaçant.
13:40Qu'il a un nouvel allié dont on n'arrête pas de parler.
13:43Elon Musk qui va devenir ministre lundi prochain.
13:46Force est de constater que quand vous avez des terroristes en face de vous,
13:49quand vous adoptez un langage musclé, ça marche mieux
13:53que quand vous êtes un peu plus lisse et un peu plus classique.
13:59Donc frapper sur la table, dire les choses très clairement.
14:03Et surtout, un enjeu majeur, une annonce très forte.
14:06Il avait dit simplement, Donald Trump,
14:08avant d'arriver, avant mon investiture à la Maison-Blanche,
14:12je veux que ce soit réglé cette affaire.
14:14Il arrive lundi, donc c'est une grande victoire pour lui.
14:17Avant même d'être investi président.
14:19Et c'est ce que rappelait ce soir Vincent Herouette.
14:22Quand il prétend qu'il va déclencher l'enfer si les otages sont libérés,
14:27il y a quelques raisons de le prendre au sérieux.
14:29Il est imprévisible et il a la puissance.
14:33Le règne de Donald Trump a commencé de facto aujourd'hui.
14:37Dimanche, il y aura sans doute les premières libérations d'otages.
14:42Lundi, il prêtera serment en pouvant brandir déjà ce succès.
14:47Donc peut-être des hommes qui ont été arrachés aux oubliettes,
14:53à ce calvaire qu'ils viennent de vivre.
14:57Et donc pour Donald Trump, ça va être un triomphe.
15:00Effectivement, c'est lui qui a fait pencher la balance.
15:03C'est lui qui les a arrachés aux enfers.
15:05Et son règne n'a pas encore commencé.
15:08Alors on va parler un peu de politique américaine.
15:11Parce que Trump a gagné.
15:13Trump a remporté une grande victoire avant même d'être investi.
15:16Mais c'est Joe Biden ce soir qui prend la parole.
15:19Qui a fait une déclaration qui a été remarquée.
15:22On va écouter un premier extrait de cette déclaration.
15:26C'est notre administration qui a réussi, a dit Joe Biden.
15:30Cet accord a été négocié dans le cadre de mon administration.
15:35Mais une bonne partie de cela sera traité par la prochaine administration.
15:41Ces derniers jours, nous avons travaillé comme une seule équipe.
15:45C'était un moment vraiment tourmente au Moyen-Orient.
15:49Mais alors que je me prépare à quitter mon poste,
15:51nos amis sont solides, nos ennemis sont faibles, affaiblis.
15:55Et il y a réellement une opportunité pour un nouvel avenir.
15:58Un nouvel avenir pour Joe Biden, dit Joe Biden.
16:01On va écouter un deuxième extrait peut-être de Joe Biden.
16:05Qui dit parler déjà de la fin de la guerre.
16:09Il le voit, il l'entrevoit Joe Biden.
16:11Peut-être que c'est un peu tôt, mais Joe Biden l'a dit ce soir.
16:14Au cours des six prochaines semaines,
16:16Israël va négocier des accords, des arrangements pour la phase 2.
16:22À savoir, mettre un terme final permanent à la guerre.
16:27Et je répète, un terme final à la guerre.
16:29Nous allons négocier le passage de la phase 1 à la phase 2.
16:33Mais le plan prévoit que si les négociations devaient prendre plus de six semaines,
16:38le cessez-le-feu se poursuivra aussi longtemps que les négociations se poursuivent.
16:43Je vous rappelle donc qu'une trêve de six semaines, 42 jours exactement,
16:48commence dimanche, mais après, mais après.
16:51On va voir, vous avez entendu Joe Biden, ce qu'il a dit.
16:54Mais après, la guerre va-t-elle continuer ?
16:57Et combien de temps ça peut durer ?
16:59Premier commentaire, Arnaud Klersfeld.
17:02La guerre dure depuis longtemps.
17:05Même avant qu'Israël soit créé,
17:07il y avait des conflits entre les Juifs et les Palestiniens
17:10dans ce qu'on appelait alors le Yishouv.
17:12Israël a gagné toutes les guerres.
17:14Il a gagné la guerre de 48, la guerre de 67, 73, 80.
17:19Mais le conflit continue parce qu'il y a une partie du monde arabe
17:23et une partie de l'islam qui refusent de reconnaître Israël comme état juif
17:29et qui se disent, après tout,
17:31on a chassé les croisés qui sont restés là à 150 ans.
17:35On pourra bien chasser les Juifs de la terre d'Israël.
17:38Mais les Juifs sont là depuis 3000 ans.
17:41Ils parlaient la même langue il y a 3000 ans.
17:44Ils avaient la même religion il y a 3000 ans.
17:46C'était la même terre il y a 3000 ans.
17:49Il faudrait trouver un accord.
17:51Si le monde arabe veut un accord, il y aura un accord.
17:54Ce qui fait vraiment polémique ce soir,
17:58c'est le tweet, le message plutôt, d'Emmanuel Macron
18:02qui a mis 3h30 avant de réagir.
18:06Il n'a pas réagi aussi vite que Biden, encore moins que Donald Trump.
18:10Pour dire quoi ?
18:11Après 15 mois de calvaire injustifiable,
18:13soulagement immense pour les Gazaouis,
18:16espoir pour les otages et leurs familles.
18:18Ce soir, mes pensées vont à Ofer et Oan.
18:21Et rien pour le peuple israélien.
18:23L'accord doit être respecté, les otages libérés,
18:26les Gazaouis secourus.
18:27Une solution politique doit advenir.
18:30On sait très bien qu'Emmanuel Macron défend une solution à deux états.
18:34Mais ce soir, pas un mot pour les Israéliens.
18:38Une réaction d'Habib, qui était là il y a quelques minutes.
18:43On a le président de la République qui démarre.
18:46J'ai la conviction que ce sont ses conseillers.
18:51Ça n'explique pas tout.
18:53Comment peut-il ?
18:56Je pense à tous les otages, à ces femmes, à ces enfants
18:59de 3 ans, de 5 ans, qui sont retenus par des barbares.
19:03La copulation de Gaza a augmenté de 3%.
19:06L'extrême-gauche parle de génocide en permanence.
19:09L'année dernière, la population de Gaza a eu des morts.
19:12Bien sûr que c'est triste.
19:13Bien sûr qu'il y a eu des civils.
19:14Tout le monde le regrette.
19:15Mais comment parler de génocide avec l'armée la plus morale du monde ?
19:18Et Israël est en train de signer un accord extrêmement douloureux.
19:21On va échanger des femmes, des enfants, des vieillards
19:25contre des gens qui ont du sang sur les mains,
19:27des terroristes qui ont massacré, etc.
19:29Je ne comprends pas.
19:30Je suis déçu et je n'arrive pas un seul instant
19:33à comprendre ce qui est passé par la tête du président de la République
19:36ce soir, lorsqu'il a publié ce tweet.
19:39Le tweet d'Emmanuel Macron.
19:40Il y a aussi le tweet de Thomas Porte pour LFI.
19:4315 mois de génocide.
19:4515 mois d'humanitaires, soignants, civils, journalistes,
19:49enfants assassinés par Israël.
19:5015 mois que le monde regarde les criminels de guerre israéliens
19:54sans agir.
19:55Ce soir, le peuple de Gaza respire.
19:57Des otages vont enfin rentrer chez eux
19:59et des prisonniers politiques palestiniens
20:02vont être libérés.
20:03Cela aurait pu arriver bien plus tôt
20:05sans les fanatiques du gouvernement Netanyahou
20:07que de temps perdu, que de vie détruite.
20:09Évidemment, Meyrabib n'était pas d'accord
20:12mais je vous propose d'écouter la réaction de Franck Tapiro
20:15sur le plateau de 100% politique.
20:18Aucune surprise là-dedans.
20:20En revanche, il faut analyser maintenant.
20:22Il y a un brief.
20:24En plus, ils ont dû passer des heures à écrire ce torchon.
20:27Mais quand vous reprenez tous les mots,
20:29encore une fois, c'est de l'inversion victimaire.
20:31Le génocide a été commis par Israël.
20:33Il n'y a jamais eu de 7 octobre.
20:35Il n'y a jamais eu de massacre du 7 octobre.
20:37Il n'y a jamais eu de Nova Festival.
20:39Il n'y a jamais eu de combat où Israël a mis 3 semaines
20:42avant de réagir pour bien organiser cela,
20:44prévenir les populations, les faire migrer du nord et du sud.
20:47Ils s'en foutent.
20:48En fait, on commence par la fin.
20:49Et qu'est-ce qu'il dit ?
20:50On le voit à l'intérieur.
20:51L'idée, c'est de dire qu'ils s'en sortent bien, Israël.
20:54C'est ça qu'il est en train de dire.
20:56Ils s'en sortent bien.
20:58Au début, il disait qu'ils l'ont un peu cherché.
21:01Et maintenant, ils s'en sortent bien.
21:03À la limite, il est même, je le sens, un peu déçu.
21:05Parce qu'il aurait aimé, peut-être, une autre issue,
21:08que la condamnation, que la défaite militaire d'Israël intervienne,
21:12qu'il y ait encore plus de victimes israéliennes.
21:14Ça aurait peut-être calmé sa haine, calmé sa folie.
21:18– Voilà, il parle de haine, Franck Tapirot,
21:20et de la folie de Thomas Porte.
21:22Et ce n'est pas le seul élu LFI, député LFI,
21:25a tweeté sur le génocide, évidemment,
21:29ou l'espoir de la fin du génocide, comme il le dit.
21:32Je voudrais vous faire écouter une autre réaction,
21:34celle d'Arié Ben Samoun.
21:36C'est le directeur d'Elnet.
21:38C'est une ONG qui travaille pour rapprocher Israël de l'Europe.
21:42Et il était ce soir en direct sur CNews.
21:46– Beaucoup de conditionnels et beaucoup d'inconnus
21:48à l'heure où nous parlons.
21:50La priorité de ce conflit qui a été déclenché par le Hamas,
21:53évidemment, c'était de venir à bout des islamistes
21:56et des organisations terroristes.
21:58Mais la chose la plus urgente qu'il y avait à faire,
22:01c'est obtenir la libération des otages.
22:03Parce que vous savez le prix que les Israéliens accordent à la vie.
22:08Et chaque otage qui sera libéré,
22:10ce sera une extraordinaire victoire sur la barbarie,
22:13sur les islamistes et sur les terroristes.
22:15Alors je suis, comme tous les Israéliens,
22:17incroyablement ému, très enthousiaste à l'idée
22:20de voir revenir les otages dans leur famille.
22:23Même si aujourd'hui on est dans l'angoisse
22:26de savoir qui sera vivant, comme vous l'avez dit,
22:29et qui malheureusement est déjà mort.
22:31Et le cynisme avec lequel le Hamas et le djihad islamique se comportent
22:35devrait susciter le dégoût de la communauté internationale.
22:38– Voilà, il y a encore beaucoup d'interrogations.
22:41Beaucoup de gens en Israël qui se disent
22:43mais est-ce que ça va vraiment arriver ?
22:45On connaît la parole du Hamas, ils ne la respectent pas.
22:47Et je vous rappelle que ce soir, encore une fois,
22:49on avait des représentants des brigades Al-Aqsam
22:52qui étaient dans la rue avec des kalachnikovs
22:55en train de dire on est là, on va y rester, etc.
22:58Et notre guerre n'est pas terminée.
23:00On va conclure avec la déclaration,
23:03vous avez pu suivre en direct ce soir sur CNews,
23:05c'est dans leur dépôt, du président israélien Isaac Herzog.
23:10C'était un message d'espoir mais aussi un message de fermeté.
23:14On continuera jusqu'au bout, jusqu'au retour en Israël du dernier otage.
23:20– J'embrasse et je soutiens ces familles
23:23qui ont peur que leurs otages ne reviendront pas parmi les premiers.
23:28Je suis ici le président d'Israël et je m'engage
23:32que nous continuerons de toutes nos forces
23:35jusqu'à ce que toutes les étapes de cet accord soient mises en œuvre
23:42pour que le dernier des otages revienne.
23:45Et nous ne nous reposerons pas jusqu'à ce que tous,
23:48tous les fils et les filles reviennent dans nos frontières.
23:56– Bon, vous le savez, la soirée a été largement consacrée
24:00à ce cessez-le-feu, édition spéciale jusqu'à il y a quelques minutes encore.
24:05Mais il y a eu d'autres actualités aujourd'hui
24:07et comme notre émission c'est le meilleur de l'info,
24:09on voulait quand même vous montrer ce qui a été dit,
24:11notamment rappeler un peu de politique.
24:15La journée a été riche aujourd'hui en déclarations et en polémiques politiques.
24:20On va commencer peut-être par la colère froide de Jordane Bardella
24:23qui a appelé François Bayrou à recadrer son ministre François Rebsamen.
24:28Le socialiste Rebsamen déclare ce soir respecter tous les mouvements politiques
24:33sauf le RN, je suis un peu devant, je vais me décaler.
24:36Sauf le RN, François Bayrou devrait rapidement rappeler à son ministre
24:39que le respect dû aux 11 millions de Français électeurs du RN
24:43est l'une de nos principales exigences.
24:46C'est ce qu'a dit également de son côté Philippe Ballard sur Europe 1 aujourd'hui.
24:52Nous ce qu'on demande c'est qu'on respecte, mais pas nous députés Marine Le Pen,
24:58Jordane Bardella, nos 11 millions d'électeurs.
25:01On revient six mois en arrière parce que ce que dit M. Rebsamen
25:05c'est que ça a été l'attitude des macronistes et de LFI
25:09qui ont marché main dans la main quand même.
25:11Vous vous souvenez ?
25:13C'est encore autre chose parce que c'est pour des calculs et pour des raisons.
25:16Ils sont toujours dans cette logique.
25:19Donc pourquoi M. Darmanin a été élu parce que des candidats Nouveau Front Populaire
25:24et parfois LFI se sont retirés et ont appelé à voter pour les macronistes.
25:28Et la même chose dans l'autre sens, il y a des macronistes qui se sont retirés
25:32parce qu'arrivé troisième pour faire barrage au Rassemblement National à son candidat
25:36ont appelé à voter pour des candidats du Nouveau Front Populaire et de LFI.
25:40C'est la même chose, c'est la suite de ce qui s'est passé dans l'entre-deux-tours.
25:43Alors cette déclaration, elle a probablement placé le gouvernement dans une position délicate
25:48et en répétant que le RN était ceux qui portaient un discours de haine et d'exclusion.
25:53Un peu comme d'ailleurs vous en souvenez l'éphémère ministre de l'économie Antoine Armand
25:58qui avait exclu dès sa première interview de l'arc républicain le RN.
26:02Et c'est François Coque, analyste politique, qui faisait très justement remarquer
26:06que ces attaques sur le fond ne sont pas plutôt des attaques sur le fond du programme du RN
26:12mais sur la morale. Et à chaque fois qu'il y a ce genre d'attaque sur la morale,
26:17contre le RN, ça ne fonctionne pas.
26:20Monsieur El Samen, comme on le voit, est quand même un vieux de la vieille
26:23et il fait une erreur d'amateur. Il a fait exactement la même erreur que monsieur Armand,
26:27l'éphémère ministre de l'économie du gouvernement Barnier qui avait eu à peu près
26:32les mêmes déclarations en déclarant qu'il ne voulait pas recevoir le RN pour discuter du budget.
26:38On a le même genre de déclaration de la part de monsieur El Samen
26:42qui se pose tout de suite sur un plan moral.
26:46Et finalement, c'est là où vous avez raison, c'est-à-dire qu'il fait ce qu'ont toujours fait
26:50le PS et la gauche d'une manière générale, combattre le RN puis le RN
26:56sur le champ moral. Sauf qu'on sait bien que cela n'a jamais fonctionné
27:00et au contraire, ça donne du carburant au Rassemblement national.
27:02Voilà. Autre réaction du côté du RN, celle d'Andréa Cotarac, porte-parole du RN,
27:08chez Jean-Marc Morandini.
27:10À l'époque, ils nous donnaient des leçons d'humanisme quand ils avaient le pouvoir
27:13et qu'ils étaient majoritaires. Aujourd'hui, les masques tombent.
27:15Maintenant qu'ils sont minoritaires, moi je constate que l'exclusion, c'est eux.
27:20Ils excluent 11 millions d'électeurs. La haine, c'est eux. L'intolérance, c'est eux.
27:24L'ostracisation du premier parti de France, c'est eux.
27:27Alors, question. Y avait-il, dans le message de François Rebsamen,
27:31un autre sous-texte, un message envoyé à sa famille, la gauche,
27:35c'est ce que pense Paul Siégy. Et c'était ce matin dans La Matinale.
27:39C'est se donner une bonne conscience morale. François Rebsamen est un homme
27:42qui vient de la gauche, qui a bien conscience d'être la caution,
27:45l'une des rares cautions et maigres cautions de gauche au sein du gouvernement.
27:49Et donc, c'est se donner une forme de protection morale en disant
27:53écoutez, certes, je suis dans un gouvernement sous la présence d'Emmanuel Macron,
27:57mais regardez, j'ai quand même dit du mal du RN. Ça a l'air de ne pas lui coûter grand-chose.
28:02En réalité, c'est des propos qui vont le suivre, qui seront lourds de conséquences.
28:05Lourds de conséquences, mais il n'y a pas eu de recadrage, réellement,
28:08parce que si on lit bien le message ensuite qu'a posté,
28:12censé être un message d'excuse peut-être, on pouvait s'y attendre.
28:15François Rebsamen, ce n'était pas tout à fait ça. Je respecte chaque Français.
28:18En revanche, je ne respecte pas les idées du RN, je les combats.
28:21Donc il a réaffirmé cette position.
28:23Donc, visiblement, on ne l'a pas demandé de rectifier sa position
28:27qui pourrait être gênant pour François Bayraud.
28:29Donc, soit il fait des vraies excuses, soit il démissionne.
28:32Ça, c'était le point de vue de Pascal Praud ce matin.
28:36Je vous assure, je n'ai rien contre François Bayraud.
28:38Mais il incarne l'indécision, c'est le centriste.
28:43Donc, s'il avait du courage, on va le dire comme ça, même pas du courage d'ailleurs,
28:49mais tu le vires ! Tu vires Rebsamen, tu dis dehors !
28:54Ça ne peut pas rester sans lui. Je suis désolé de vous le dire.
28:56Et c'est pour ça que la politique ne marche pas aujourd'hui.
28:59C'est que vous n'avez pas une personne qui prend des décisions.
29:02Tu le vires ! Tu lui dis au revoir monsieur.
29:05C'est d'hier soir ça, c'est encore un peu chaud.
29:07Tu lui dis au revoir monsieur. Vous ne respectez pas, la sortie est là en fait.
29:10Je pense que ce n'est pas totalement impossible.
29:11Parce qu'autrement, autrement, autrement, ça veut dire que tu cossiades.
29:15Oui, exactement.
29:17Autrement, tu cossiades.
29:23Au-delà de cette polémique au Sénat aujourd'hui,
29:26je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a eu un grand coup de barre à gauche
29:29pour séduire sans doute le PS.
29:31C'était vers 15h lorsque François Bayrou a annoncé, envisagé,
29:34de mettre fin à la suppression de 4000 postes dans l'éducation nationale.
29:40Je veux faire un geste de bonne volonté.
29:42Il y a cette proposition de la suppression de 4000 postes dans l'éducation nationale.
29:49Je suis prêt à renoncer à cette proposition de la suppression des 4000 postes.
29:56Madame la ministre d'Etat de l'éducation nationale,
29:59de l'enseignement supérieur, de la recherche et de la formation professionnelle,
30:03c'est aussi bien que chacun d'entre vous.
30:05Une chose, c'est que les postes que nous mettons au concours,
30:08nous n'arrivons pas à les remplir.
30:10Parce que si votre gouvernement avait amélioré beaucoup l'attractivité
30:14pour les salaires des enseignants,
30:16et les gouvernements suivants et les gouvernements précédents,
30:19nous n'en serions pas là.
30:21Ça, c'était une flèche directement décochée au sénateur PS, Patrick Cannaire.
30:26Mais il faut quand même dire, et c'est Elodie Huchard qui l'a expliqué sur notre antenne,
30:30que l'objectif était de donner des gages, évidemment, quand même à la gauche, au PS.
30:36En fait, il annonce officiellement ce qu'il a promis de manière officieuse à la gauche dimanche.
30:40Parce que la colère des socialistes, elle est aussi née de ça.
30:43Dimanche, il discute avec des ministres et le Premier ministre lui-même,
30:46qui s'engagent de manière chiffrée sur notamment des chiffres sur l'hôpital,
30:50sur l'éducation, sur des taxes, sur un certain nombre de hauts revenus, etc.
30:53Sauf qu'hier, les députés sont comme nous en train d'écouter la déclaration de politique générale
30:58et ils sont assez étonnés de voir qu'il n'y a surtout aucun chiffre
31:01et que certains des sujets ne sont même pas évoqués par le Premier ministre.
31:04Donc, branle-bas de combat.
31:05Boris Vallaud, le président du groupe, fait des demandes très précises point par point.
31:09François Bayrou n'a pas répondu hier, il aura répondu aujourd'hui.
31:11Voilà, donc, petite mise au point de François Bayrou.
31:144 000 postes qui ne seront donc pas supprimés dans l'éducation nationale
31:18en espérant que ça permette d'avoir un prof devant chaque classe.
31:21Parce que c'était, je vous le rappelle, la promesse.
31:23Et il y a eu un petit débat là-dessus dans Punchline.
31:26C'est un peu du geste.
31:28Rappelons quand même que la Cour des comptes,
31:30quand vous lisez les rapports de la Cour des comptes,
31:32chaque année, il y a plus d'agents dans les rangs du ministère de l'éducation nationale
31:37et chaque année, il y a moins de professeurs devant les élèves.
31:41C'est ce que j'ai voulu vous dire.
31:43S'il y a des profs devant les élèves, ça m'en va.
31:46Les gens qui sont agents du ministère de l'éducation nationale.
31:48Il y en a trop dans l'administration.
31:50Il y en a trop dans l'administration.
31:52Mais en termes de management, comment ?
31:53Il n'y en a pas assez devant les élèves.
31:54Mais parce que c'est de plus en plus difficile aussi.
31:57Alors, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il y a eu aussi,
32:00vous avez remarqué, parce qu'on en a beaucoup parlé,
32:02le retour des cahiers de doléances rédigés, je vous le rappelle,
32:07à l'issue des débats qui avaient suivi les manifestations des Gilets jaunes.
32:12Évidemment, François Bayrou a dit qu'il fallait que s'exprime dans notre société
32:16les attentes souvent les plus inexprimées,
32:19qui sont celles des milieux sociaux exclus du pouvoir.
32:22Qu'en disent les Gilets jaunes ?
32:24Aujourd'hui, ça, c'était intéressant de les interroger là-dessus.
32:27Ce qui les a déçus, comme nous tous, c'est qu'on n'en fasse rien
32:31de ces cahiers de doléances qui soient mis sous le tapis.
32:33Vous allez entendre l'une des figures de ces Gilets jaunes
32:36qui a été changée chez Jean-Marc Morandini.
32:38Aujourd'hui, c'est Jérôme Rodríguez.
32:41La réalité des désiratats de l'ensemble de la population française
32:45qui s'est déplacée avec un stylo pour écrire à la main ce qu'ils souhaitaient
32:50n'a jamais été prise en compte par personne.
32:53Les documents ont été enterrés dans les préfectures, dans les mairies,
32:57quelques groupes de comités citoyens, quelques groupes universitaires.
33:00On en a déjà extrait l'essence.
33:02Et quand on lit aujourd'hui les remontées d'informations
33:05sur les quelques peu de cahiers de condoléances qui ont été déterrés,
33:08on s'aperçoit que tout ce que demandent les Français,
33:12jamais aucun politique n'en parle aujourd'hui.
33:14Et c'est un petit peu aujourd'hui encore une promesse de marketing politique
33:19parce que la promesse n'engage que ceux qui les reçoivent.
33:22D'ouvrir ces cahiers de condoléances, je ne pense pas
33:25parce que ce qu'il y a écrit à l'intérieur, la vérité qu'il y a écrite à l'intérieur
33:29n'intéresse pas du tout nos politiques aujourd'hui.
33:31– Mais c'est ça, alors déjà vous avez fait un petit lapsus,
33:34je ne sais pas s'il était volontaire ou pas,
33:35mais vous avez parlé de cahiers de condoléances au lieu de cahiers de doléances.
33:39– Dans l'absolu, c'est sûrement un lapsus,
33:42mais je dirais qu'à ce moment-là, parce qu'ils les ont enterrés…
33:44– Justement, c'est pour ça que je me permettais de le relever.
33:48– Cahiers de condoléances, qu'ils vont servir à quoi ?
33:50Probablement à rien. Ah non, probablement plutôt à gagner du temps.
33:55Il faut gagner du temps. Pourquoi ? Comment ?
33:57Explication du constitutionnaliste Guy Labelessa.
34:00– Il y a deux personnes qui ont tout intérêt à ce que ça tienne
34:04le plus longtemps possible, François Bayraud, parce qu'il a réussi son coup
34:08à obtenir le Graal qu'il n'avait pas eu huit ans plus tôt,
34:11et le deuxième, c'est Emmanuel Macron, parce que si Bayraud saute,
34:14demain, 75% des Français ou 78, peut-être 82,
34:18voudront la démission d'Emmanuel Macron.
34:20À mon avis, ce qu'ils vont faire, c'est qu'ils vont tout faire
34:22pour, un, gagner du temps et lâcher du lest, parce que cette fois-ci,
34:25une censure trop rapide, c'est la chute de quelque chose de grave,
34:28à mon avis, c'est la chute d'un équilibre fondamental
34:30avec un président de la République qui serait en première ligne.
34:33Ils vont gratter du temps, on gagne des semaines, on gagne des mois,
34:36on lance des espèces de projets en l'air pour tenter de tenir
34:39le plus longtemps possible.
34:41– Tenir le plus longtemps possible, et pendant ce temps,
34:43la dette se creuse, les dépenses s'accumulent,
34:46et pas l'ombre d'une solution.
34:48Le commentaire d'Éric Nolot ce matin.
34:51– La situation dans laquelle, et la France dans laquelle,
34:53elle s'enfonce, parce que pendant qu'il y avait ce discours
34:55qui ne me servait à rien, la dette continue d'augmenter,
34:58les taux d'intérêt augmentent, les faillites d'entreprises
35:01se multiplient, la France est en train de s'affaisser,
35:05de s'enfoncer dans la relégation, dans l'effacement,
35:08et on a eu un discours absolument inodore, incolore, sans saveur,
35:12et un petit jeu politique autour.
35:14Et ça c'est une séquence qui m'a terrifié,
35:16parce que je vois qu'il ne se passera rien jusqu'en 2027,
35:19et peut-être même après.
35:22– Élodie Huchard le disait tout à l'heure, sur les retraites,
35:25on a eu un peu plus de concret aujourd'hui.
35:27François Bayrou a essayé de donner des gages,
35:29et des explications au Sénat, alors sur ce que sera le conclave,
35:33sur ce que seront les discussions avec les partenaires sociaux,
35:36et puis sur les différents scénarii à l'arrivée.
35:40– Nous avons ouvert ce cycle d'un nouveau travail
35:44sur la réforme des retraites.
35:46C'est un travail qui est confié principalement aux partenaires sociaux,
35:50à l'État naturellement, puisqu'il est responsable
35:53d'une partie très importante des retraites,
35:55celle des agents publics, mais aux partenaires sociaux,
35:58s'ils trouvent ensemble des voies d'amélioration du texte,
36:02en respectant l'équilibre financier du financement
36:07de notre système de retraite.
36:09S'ils trouvent ces voies-là, nous les traduirons
36:12dans un texte de loi que nous soumettrons
36:14à l'Assemblée nationale et au Sénat.
36:17S'il y a un échec complet de ces négociations,
36:22nous en resterons au texte actuel,
36:25ce qui est le seul moyen de sauver l'image
36:29et l'équilibre de notre pays.
36:31– En tout cas, c'est ce qu'on pourrait appeler
36:33la stratégie de la pâte à la chaude,
36:35au syndicat de fer.
36:36Vous avez entendu François Bayrou, il a dit
36:38l'amélioration du texte.
36:40Si on trouve l'amélioration du texte,
36:41vous demandez au syndicat, chacun a sa vision
36:44de l'amélioration du texte.
36:45Donc à l'arrivée, probablement que rien ne changera,
36:47mais encore une fois, ce qui compte,
36:49c'est gagner du temps. François Coque.
36:51– François Bayrou a senti le vent du boulet quand même.
36:54Il a bien compris que son discours creux, vide
36:57et sans effet concret hier était insuffisant
37:00pour amener à lui un vote de non-censure
37:03de la part du Parti Socialiste.
37:04Et ce faisant, parce que c'est ça l'enjeu,
37:06pour ne pas être dans la main, en termes de censure,
37:09dans la main du Rassemblement National.
37:11Puisque, je le redis, si le groupe socialiste
37:14ne rentre pas dans la logique d'une motion de censure,
37:16le vote du Rassemblement National n'est pas suffisant
37:18aux côtés de celui de LFI pour faire tomber le gouvernement.
37:22Donc on voit bien que là, il a besoin
37:24de donner plus d'arguments, parce que tout le monde
37:26a bien compris finalement qu'hier, il n'y aurait pas
37:28d'accord global entre les partenaires sociaux
37:30et que donc, au final, c'est bien le texte actuel
37:32qui allait continuer à s'appliquer.
37:34Autrement dit, il n'avait quand même pas lâché
37:36grand-chose hier.
37:38C'est pas juste le NFP hier qui a explosé.
37:42C'était le Parti Socialiste lui-même
37:44qui était en train d'exploser.
37:46Et ça, c'était insuffisant pour M. Bayrou.
37:48– Voilà, dernier extrait sur ce chapitre retraite.
37:51L'échange qui était dans la matinale
37:53entre Violette Spitboul pour la majorité
37:55et Yohanne Gilet pour l'URN.
37:57Alors, Yohanne Gilet qui pense que,
37:59vraiment, en matière d'économie,
38:01c'est pas avec ce texte, c'est pas avec ces réformes
38:03qu'on va avancer.
38:05– C'est une montre que la réforme actuelle,
38:07en réalité, ne va pas faire des économies au pays.
38:09– Oui, mais vous évoquez votre programme présidentiel.
38:11Le programme présidentiel de Marine Le Pen,
38:13il n'était pas financé, l'Institut Montaigne
38:15l'avait montré, il y avait plus de 100 millions,
38:17milliards de déficits chaque année.
38:19– Vous savez pertinemment à quel point l'Institut Montaigne
38:21manque de série. – En tout cas, c'était la même chose
38:23sur la France Insoumise, c'était la même chose
38:25sur le programme de Marine Le Pen.
38:27– Valider le fait que le programme de Marine Le Pen
38:29était entièrement financé, et d'ailleurs,
38:31était le seul programme présidentiel
38:33qui était validé, mais on ne va pas refaire tous les chiffres.
38:37– On a beaucoup parlé aujourd'hui de l'Algérie,
38:39également sur l'antenne de CNews,
38:41l'Algérie où toutes les églises protestantes,
38:43évangéliques du pays sont désormais fermées.
38:45Et c'est une association, une association
38:47porte ouverte, qui fait ce constat dans son index
38:49mondial de persécution des chrétiens.
38:51Donc, l'index mondial
38:53de persécution des chrétiens,
38:55et son président était sur le plateau de 180 minutes.
38:57– Le retour de bâton
38:59est en deux étapes.
39:01Il y a d'abord une étape législative qui a été mentionnée,
39:03cette ordonnance de 2006
39:05qui régit le culte non-musulman
39:07et qui donne des limitations
39:09dont certaines sont
39:11un peu comme une épée de Damoclès
39:13au-dessus des chrétiens algériens.
39:15C'est l'interdiction
39:17de tenir un culte dans un bâtiment
39:19qui n'a pas été préalablement
39:21agréé par une commission,
39:23la commission nationale pour le culte non-musulman
39:25qui n'a jamais délivré d'agrément.
39:27Et deuxièmement, l'interdiction d'ébranler
39:29la foi d'un musulman, ce qui peut être compris
39:31de manière très large, le fait d'avoir plusieurs bibles sur soi
39:33et d'être prêt à en donner une, ça peut être considéré
39:35comme du prosélytisme. Donc ça, c'est la première situation
39:37qui est légalement un peu compliquée
39:39mais qui n'empêchait pas les églises de fonctionner
39:41jusqu'à 2017-2018.
39:432017-2018 commencent les premières
39:45fermetures d'églises. Il n'y a pas vraiment
39:47d'explication, ça a commencé, ça a continué
39:49ensuite.
39:51Honnêtement, c'est assez dur de comprendre
39:53pourquoi c'est devenu un problème.
39:55En chiffres, voilà ce que ça donne,
39:57la situation des chrétiens en Algérie.
39:5960 800 chrétiens évangéliques,
40:0142 900 pentecôtistes et 20
40:03chrétiens convertis aux prises avec la justice.
40:05Ça c'est vrai qu'il y a des
40:07lois qui interdisent
40:09la conversion. Je voulais qu'on écoute
40:11Gilles-William Golnadel qui dit
40:13en fait, cette religion s'est peut-être
40:15considérée en Algérie, en ce moment, dans le contexte
40:17comme la religion
40:19des Blancs.
40:21Ça, ça fait partie des...
40:23Moi, j'interprète ça comme
40:25une radicalisation
40:27de la dictature algérienne
40:29qui non seulement est dictatoriale
40:31mais penche maintenant vers
40:33l'islamisme.
40:35Je peux me tromper mais j'ai l'impression
40:37que, en tous les cas,
40:39dans les pays du Maghreb,
40:41j'ai l'impression que
40:43le christianisme
40:45est aussi vu un peu comme
40:47la religion des Blancs.
40:49Et la religion de l'Occident, d'une certaine manière.
40:51C'est faux. Historiquement,
40:53c'est assez faux.
40:55Mais c'est vu
40:57comme ça.
40:59Deux petits sujets
41:01aujourd'hui qui
41:03méritaient l'intérêt. D'abord, la natalité.
41:05C'est vrai qu'on en a déjà parlé hier. Il y a une baisse très importante
41:07de la natalité en France. Tiens, voilà
41:09le tableau, nombre de naissances
41:11en France, 663 000
41:13bébés, moins 2,2%.
41:15Je pensais que le tableau était là, mais c'est pas grave.
41:17Je voulais qu'on l'écoute.
41:19Éric Nolot, ce matin,
41:21qui dit que les Français, et la jeunesse
41:23en particulier, est terrassée
41:25par le fait de faire des bébés.
41:27La dénatalité,
41:29c'est un signe de perte
41:31de vitalité. C'est-à-dire
41:33qu'on a l'impression qu'il y a un inconscient
41:35collectif français qui
41:37consent à son propre effacement. Parce que c'est pas
41:39qu'on veut pas seulement faire des enfants.
41:41Vous avez vu que la valeur travail est complètement
41:43négligée. Et même, il y a une perte de libido.
41:45Terrible. Quand vous faites des sondages
41:47parmi les jeunes générations, ils font beaucoup moins
41:49l'amour que les générations précédentes.
41:51Donc il y a une perte de vitalité,
41:53comme si nous avions intégré que nous sommes en voie
41:55d'effacement, que nous sommes en voie
41:57de déclassement, et que
41:59au fond, c'est confortable parce qu'on
42:01a décidé d'accepter. On ne se révolte
42:03plus. On ne veut plus bosser, on ne veut plus faire
42:05l'amour, on ne veut plus faire d'enfants.
42:07Bon, alors il faut peut-être demander aux plus jeunes. Et il y a eu
42:09cet échange qu'on a bien remarqué entre Thomas Hill
42:11et Pascal Praud.
42:13Au moment où on passe l'antenne,
42:15vous savez, vers 9h24.
42:17Regardez.
42:19On a une discussion passionnante, cher Thomas Hill,
42:21entre le moment du premier rendez-vous
42:23et le moment où...
42:25Comment dire cela ?
42:27Voilà.
42:29Chacun comprend.
42:31Oh, Georges,
42:33écoutez. Vous n'êtes pas
42:35à la hauteur, Georges.
42:37Entre le moment
42:39du premier rendez-vous et le moment
42:41où, peut-être, il peut se passer
42:43quelque chose, mais ça ne nous regarde pas.
42:45Combien ? Quel est le
42:47délai, si vous voulez, de pré-séance ?
42:49Deux jours,
42:51ça me semble largement raisonnable.
42:53Vous êtes vraiment un rustre.
42:55Vous êtes un rustre.
42:57Vous êtes une bête.
42:59Mais c'est un jeune homme.
43:01Je voulais qu'on termine
43:03cette émission sur un petit sourire.
43:05Mais vous savez que l'information importante
43:07de la soirée, Maureen Vidal, va y revenir
43:09dans son édition de la nuit.
43:11C'est cette trêve trouvée entre le Ramas et Israël.
43:13Six semaines de trêve qui vont démarrer
43:15dimanche avec la libération de 33
43:17otages. Ce sera au compte-goutte, évidemment,
43:19mais ça devrait commencer dimanche.
43:21Voilà pour cette édition. Pour le meilleur de l'info,
43:23bravo à toutes les équipes pour les éditions
43:25spéciales. Je remercie Maéva,
43:27l'ami Ladislas Giscard d'Estaing et
43:29Adrien Fonteneau, évidemment, qui m'ont
43:31aidé à préparer cette émission, puis toutes les
43:33équipes en régie, bien sûr.
43:35Allez, à demain.

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