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Transcription
00:00Monsieur le Premier Ministre, vous avez choisi de poursuivre la discussion budgétaire que nous avons entamée.
00:05Nous saluons cette décision alors que le Sénat avait adopté la première partie du projet de loi de finances.
00:09Nous devons collectivement avancer. Les Français, les élus, les entreprises attendent de nous que nous trouvions un accord en la matière.
00:16Le Parlement doit jouer son rôle et trouverait les voies et les moyens pour prendre des mesures engendrant des économies,
00:22mais aussi des recettes nouvelles, justes, qui permettent de rétablir la trajectoire budgétaire du pays.
00:27Vous avez choisi une méthode qui m'est chère, celle de la concertation et de la confiance, celle que j'ai connue avec Michel Rocard et avec d'autres.
00:34Monsieur le Premier Ministre, vous êtes un homme de compromis, ouvert au dialogue et à la concertation,
00:39mais encore faut-il qu'il y ait une volonté pour y répondre.
00:42Je souhaite à cet instant m'adresser à mes collègues socialistes.
00:46Mes chers collègues, je suis conscient que vous êtes politiquement pris en étau dans vos circonscriptions,
00:51mais gardez bien en tête que quelles que soient vos concessions que vous accordiez à vos alliés au sein du NFP,
00:57ils revendiqueront toujours d'être plus à gauche que vous.
01:00Je sais bien que toutes les terpitudes sont au gouvernement et toutes les vertus dans l'opposition.
01:04Je l'entends par ailleurs, mais sortons un peu de ce manichéisme ambiant.
01:08Aujourd'hui, le chemin pour l'avenir de la France n'est pas celui du chaos et des outrances.
01:14Ce n'est pas celui de la responsabilité politique et de l'abandon face aux difficultés.
01:18C'est celui de la défense de l'intérêt général, de la lucidité pour faire face aux problèmes.
01:23C'est celui qui nous mène à prendre des décisions responsables et courageuses.
01:27Les faits sont simples.
01:28L'abrogation de la loi sur les retraites coûte 3,4 milliards d'euros cette année et près de 16 milliards d'euros en 2032.
01:36Ces chiffres ne sont pas contestables.
01:38Le système par répartition est bien en péril.
01:41Le financement des retraites n'est plus équilibré et n'est plus pleinement assuré par le travail.
01:45Or, c'est le travail, et ça a été rappelé, qui reste le moyen de financer nos retraites et les Français veulent garder leur système par répartition.
01:52Voilà pourquoi nous soutenons, Monsieur le Premier ministre, la démarche énoncée hier,
01:57d'une concertation pour améliorer ce qui peut l'être dans la réforme des retraites de Madame Borne, que je salue ici avec respect et avec gratitude.
02:04C'est aux partenaires sociaux de proposer des évolutions de notre système de retraite, sans dogme, ni idéologie, ni idéologie,
02:11en acceptant la réalité démographique et financière du pays, et ce, dans un délai connu de tout ce qui est restreint puisqu'il est de quatre mois au total.

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