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00:00Hier, on a entendu notamment le premier secrétaire du parti, Olivier Faure, qui a dit qu'il censurerait François Bayrou en l'absence de réponse claire sur les retraites.
00:09Tout à l'heure, François Bayrou a déclaré lors de la séance de questions au gouvernement, s'il y a des progrès entre partenaires sociaux mais pas d'accord général, un texte sera soumis au Parlement.
00:20Est-ce que, pour vous, c'est une réponse claire ?
00:22C'est une réponse. Peut-être revenir sur un mot que vous avez prononcé il y a un instant.
00:25Vous avez dit que le discours de politique générale hier du Premier ministre avait déçu les socialistes. Je crois qu'il a aussi beaucoup déçu les Français. Il n'a pas déçu que les socialistes.
00:33Alors, c'est vrai, c'est très récent, ce que vous venez d'annoncer là. Le Premier ministre a dit, semble-t-il, aux questions au gouvernement et à l'Assemblée que s'il n'y avait pas consensus,
00:44s'il avait évoqué le mot de consensus sur la réforme des retraites entre les partenaires sociaux, il reviendrait, le texte serait proposé au Parlement.
00:51C'est une nette avancée. C'était ce que nous demandions hier, parce qu'autant il est juste, normal et de bon fonctionnement de transférer le dossier aux partenaires sociaux,
01:04c'est une question de démocratie sociale, autant le Parlement doit également garder la main. Et puis, enfin, j'ajoute que rechercher le consensus me paraît être un peu illusoire.
01:14Je ne vois pas comment le consensus peut se faire. En revanche, un accord majoritaire est possible et surtout un nouveau vote du Parlement. Donc c'est une avancée.
01:23Je ne sais pas si ça va suffire. — Parce que ça suffit, effectivement, pour que vous ne votiez pas la censure, puisque c'est tout l'enjeu.
01:30Demain, rappelons qu'il y aura un vote sur la motion de censure déposée à l'initiative de LFI, communistes, écologistes, le reste du Nouveau Front populaire.
01:37— Nous avons dit hier soir à l'issue du discours du Premier ministre que le compte n'y était pas, qu'il manquait un certain nombre de mesures nouvelles,
01:46qu'il fallait que ce gouvernement prenne conscience que la politique précédente avait été battue dans les urnes en juillet, puis ensuite censurée avec le budget barnier,
01:53et que c'était pas possible de poursuivre la même politique. Voilà. Et nous avons dit aussi hier que nous nous donnions jusqu'à demain après-midi,
02:00jour du vote de la motion de censure à l'Assemblée. — Vous négociez jusque-là ?
02:03— Nous négocierons jusqu'au dernier moment, jusqu'à 3h moins 5 dans les couloirs de l'Assemblée nationale s'il le faut, puisque ce que nous voulons, nous,
02:12c'est que dans cette déclaration de politique générale, il y ait des engagements fermes pour répondre à certaines des revendications des Français.
02:19On a parlé des retraites, mais il n'y a pas que ça. — Eh oui. Il n'y a pas que ces revendications. D'ailleurs, on les a entendues notamment hier
02:25dans la bouche de Boris Vallaud. Il y a des mesures qui sont demandées pour l'hôpital public, pour l'éducation nationale, en matière de fiscalité.
02:33Quelles sont vos revendications aujourd'hui ? — Nous en avons plusieurs. D'abord, en matière de recettes, nous sommes nous-mêmes très conscients
02:40et très préoccupés de l'ampleur des déficits. Je rappelle que depuis 2017, c'est plusieurs dizaines de milliards qui ont échappé au budget d'État
02:48par la politique du président Macron, qui a consisté à multiplier les exonérations fiscales pour les plus riches, à commencer par la suppression
02:55d'impôts sur la fortune. Donc nous voulons des recettes nouvelles qui doivent porter sur les plus hauts patrimoines et sur les dividendes des actions.
03:03Et nous voulons aussi dans ce budget qu'il y ait des mesures nouvelles de dépenses, bien entendu, en particulier pour l'hôpital public.
03:12Et nous voulons également que le gouvernement revienne sur ce qu'avait été une annonce du budget marnier, la suppression de 4 000 postes d'enseignants.
03:20Il semblerait que là-dessus, il y ait eu des engagements de prix. Ils n'ont pas été encore formalisés. J'espère que cet après-midi, au Sénat,
03:28le Premier ministre dira très clairement qu'il n'y aura pas de suppression de postes d'enseignants, qu'il y aura des mesures...
03:34Attendez, je finis. Les AESH, c'est-à-dire les dames... — Les AESH, oui, tout à fait. — Les AESH qui s'occupent des enfants en situation de handicap à l'école.
03:44Mais pour les enseignants comme pour les AESH, il y a bien entendu une question de nombre de postes, mais aussi une question de statut et de rémunération.
03:50Il y a des postes non pourvus. Donc il faut aussi créer les conditions pour que ces métiers soient attractifs.
03:55— Est-ce que vous avez conscience aussi que ne pas voter la censure dans le contexte actuel, ça pourrait vouloir dire s'exclure du nouveau front populaire ?
04:04C'est en tout cas ce que disent certains, encore Éric Coquerel, tout à l'heure, en avertissant que ça aurait des répercussions sur les futures élections.
04:11— Oui, mais nous, nous ne réfléchissons pas sous les menaces et la pression de la France insoumise, sur des menaces, sur des élections à venir.
04:19Nous réfléchissons aujourd'hui en termes d'enjeux pour le pays. Ce pays a besoin d'un changement de cap. Il a besoin de stabilité également.
04:27Si on peut avoir le changement de cap et la stabilité en même temps, c'est ce que nous préférons pour le pays.
04:32Et nous ne sacrifions pas le pays aux intérêts politiques de la France insoumise.
04:36— Le budget va reprendre tout à l'heure. Il va reprendre exactement là où il s'était arrêté au mois de décembre.
04:43Et cela, malgré la motion de censure. Est-ce que vous comprenez que cela puisse déranger, bien sûr, notamment vos collègues de la gauche ?
04:51Est-ce que cela vous dérange aussi, cette situation qui donne l'impression que la censure n'a pas changé grand-chose, à part qu'à des limites de travail parlementaires ?
04:57— Oui, mais là encore, il faut viser un peu l'efficacité, c'est-à-dire que s'il faut refaire un nouveau budget, recommencer tout le process à zéro,
05:04on risque d'y passer beaucoup de temps. Et pendant ce temps-là, la France n'a pas de budget, ce qui est quand même, à moyen terme, assez embêtant.
05:11Donc reprendre là où on en est, c'est possible, à condition qu'à la fois dans l'examen des budgets, des missions, comme on appelle ça,
05:19il y ait des avancées, et puis il y aura des commissions mixtes paritaires, aussi bien sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale
05:25où le travail va reprendre, puisque la CMP du projet de loi de financement de la Sécurité sociale s'est traduite par le 49-3.
05:34Et la censure. Et d'autre part, sur le projet de loi de finance. Donc nous avons l'espace pour rediscuter dans le cadre, aujourd'hui, du budget.
05:44Et puis il est toujours possible de refaire des lois supplémentaires pour des recettes nouvelles. Donc on peut s'arranger pour faire vite et bien,
05:51à condition qu'il y ait de la bonne volonté du côté gouvernement. Elle reste encore aujourd'hui à prouver.
05:55— Elle reste à prouver. Une toute dernière question. Est-ce que vous trouvez que c'est plus facile de parler à François Bayrou qu'à Michel Barnier, auparavant, pour l'instant ?
06:02— Ce que j'observe, c'est que François Bayrou a missionné 6 ministres pour parler avec les groupes parlementaires qui voulaient bien parler avec lui.
06:09Ça a été le cas pour les socialistes, les communistes et les écologistes, qu'il a parlé aussi avec les présidents de groupe lui-même.
06:16Ce qui serait dommage, c'est qu'alors qu'une autre démarche semble possible, il fasse en fin de compte le même choix que celui du gouvernement Barnier,
06:23de s'en remettre totalement au bon vouloir du RN.