• hier
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Jean Doridot, docteur en psychologie et fondateur de l'application Zenfie ; Sophie Lenaerts, première vice-présidente de la Coordination rurale, responsable de la section lait, éleveuse laitière dans l’Oise ; Madjid Si Hocine, militant associatif et blogueur franco-algérien.

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##LES_VRAIES_VOIX-2025-01-06##

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Transcription
00:00:00Bonjour, c'est Emmanuel Macron, bonne année Les Vraies Voix.
00:00:07Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:14Et on vous souhaite la bienvenue, on vous souhaite une excellente année, salut Philippe David.
00:00:20Salut Cécile, meilleur vœu, même si on s'est déjà souhaité évidemment,
00:00:24et meilleur vœu à tous les auditeurs de Sud Radio en général et des Vraies Voix en particulier.
00:00:29Et on est bien content de démarrer cette nouvelle année 2025 avec vous, on vous souhaite le meilleur bien entendu.
00:00:34A nous aussi, on nous souhaite le meilleur, mais sans vous, on ne peut pas faire grand-chose.
00:00:38Et on a ravi de vous retrouver. Allez, on est ensemble jusqu'à 19h comme tous les jours, du lundi au vendredi.
00:00:43Vous pouvez nous rejoindre, vous le savez, sur TikTok, sur Facebook, sur Twitter, Instagram, et vous abonner à la chaîne YouTube.
00:00:52Allez, au sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30, des tracteurs aux abords de Paris.
00:00:58Une ministre qui appelle à ne pas bloquer la capitale, un jour de rentrée scolaire.
00:01:02La coordination rurale lance donc une démonstration de force à quelques jours des élections dans les chambres d'agriculture.
00:01:08Le deuxième syndicat du secteur en appelle à faire appliquer les mesures annoncées l'hiver dernier.
00:01:14Alors parlons vrai, est-ce le retour du mouvement des agriculteurs un an après ?
00:01:18Et à cette question, faut-il s'attendre à une mobilisation massive des agriculteurs ?
00:01:23Vous dites que vous êtes à 77%, vous voulez réagir au datant de vos appels, massivement, au 0826-300-300.
00:01:31Sophie Lénard sera avec nous, première vice-présidente de la coordination rurale, responsable de la section lait et éleveuses laitières dans l'Oise.
00:01:37Et puis le coup de projecteur des vraies voix.
00:01:39A 18h40, trois influenceurs algériens ont été arrêtés ces derniers jours après avoir incité sur TikTok à s'en prendre à ceux qui critiquent le régime.
00:01:47Un dossier complexe dans une période où les relations diplomatiques entre la France et l'Algérie sont très tendues.
00:01:52Jean-Noël Barraud, ministre des Affaires étrangères, a par ailleurs émis des doutes sur la volonté d'Alger de respecter la feuille de route bilatérale de 2022.
00:02:00Alors parlons vrai, pensez-vous que l'Algérie pourrait être derrière ces influenceurs ?
00:02:04Et à cette question, affaire des influenceurs, l'Algérie cherche-t-elle à déstabiliser la France ?
00:02:08Vous dites que vous êtes à 89%, vous voulez réagir encore et toujours au 0826-300-300.
00:02:14Et on vous souhaite la bienvenue dans cette version des vraies voix 2025.
00:02:18Les vraies voix Sud Radio.
00:02:20Avec un Philippe Bigerre augmenté.
00:02:22Revivori. Doupé ? Non, pas doupé mais émotion que le président nous ait souhaité la bonne année.
00:02:30Ah bah oui, c'est pas du fake.
00:02:32Et attendez, Donald Trump va le faire le 20 janvier prochain dans son investiture.
00:02:38Long live the true voices.
00:02:40On verra.
00:02:42Coucou les amis, bonne année tout le monde.
00:02:44Vraiment, quelle joie.
00:02:45Mais ça lui ferait du bien à Macron d'écouter après les vraies voix.
00:02:48Moi je trouve qu'il faut quand même le dire à l'Elysée.
00:02:50Chez vous, 17h-19h, ça va vous détendre un peu.
00:02:52Ça détend du string, tu vois ce que je veux dire.
00:02:55Dans la même phrase, Emmanuel Macron est string.
00:03:02Jean Dorido est avec nous.
00:03:03Bonsoir Jean.
00:03:04Bonsoir les amis.
00:03:05Meilleur vœu à toutes et à tous.
00:03:07Je pense que le président nous écoute quand même.
00:03:10Avec ou sans string.
00:03:12Et vous écoutez Jean-Jacques Bourdin j'imagine.
00:03:14Bien sûr, j'écoute tout ce que je peux.
00:03:16Écoutez cette phrase du jour assez incroyable ce matin.
00:03:19Quand les ascenseurs tombent en panne tous les deux jours,
00:03:23moi j'en ai discuté avec les habitants hier, c'est insupportable.
00:03:27Donc maintenant moi je souhaite que les bailleurs sociaux fassent leur job.
00:03:31Il faut que les ascenseurs fonctionnent, il faut que ce soit propre,
00:03:33il faut que les boîtes aux lettres ferment, c'est simple.
00:03:35C'est ça la ministre de la Ville.
00:03:36Si je dois être la ministre des ascenseurs qui marche,
00:03:38je serai la ministre des ascenseurs qui marche.
00:03:40Voilà la ministre Juliette Méadel ce matin chez Jean-Jacques Bourdin.
00:03:44Elle était bien avant, elle continue à être bien.
00:03:47C'est l'ascenseur social qu'il faut réussir à réparer parce qu'il est bloqué depuis très longtemps.
00:03:51Mais ça c'est Elisabeth Borne.
00:03:55Dans certains immeubles que les ascenseurs ne marchent pas,
00:03:59je trouve qu'elle a raison parce qu'il faut imaginer ce que c'est.
00:04:04Alors moi j'ai vécu dans une grande tour quand je suis arrivé à Paris
00:04:07parce que je n'avais pas du tout les moyens, j'étais jeune journaliste, de me loger.
00:04:10Donc j'étais à Saint-Denis Université et c'est un enfer.
00:04:13Quand l'ascenseur, vous n'avez pas de inquiétage, est en panne.
00:04:16Mais vous savez c'est des vœux pieux parce que Juliette Méadel,
00:04:19Claude Barthelonne avant elle, je peux vous citer tous les ministres de la Ville
00:04:23qui ont essayé pendant 30 ans de faire que les ascenseurs soient réparés
00:04:26et à un moment donné, je ne sais pas pourquoi, ça ne marche pas.
00:04:29C'est dingue l'espoir que ça existe.
00:04:32Je crois que le meilleur ministre des ascenseurs, ce serait Otis Redding.
00:04:36C'est très bon ça.
00:04:38C'est bien, c'est un gros niveau quand même.
00:04:41Avant d'avoir notre vraie voix du jour, Eric qui nous appelle de peau, une résolution ?
00:04:46Une résolution, travailler toujours mieux, toujours davantage, avec toujours plus de passion.
00:04:51Françoise ?
00:04:52Beaucoup de joie pour tout le monde, la joie surtout, le plus important.
00:04:56Être plus équilibré dans mon caractère.
00:04:58Ça, c'est pas gênant.
00:05:000,826, 300, 300.
00:05:04Très ambitieux.
00:05:05Avec Eric qui est là, bonsoir Eric.
00:05:07Bonsoir Eric, de peau ?
00:05:09Oui, bonsoir.
00:05:10Je ne vais pas la refaire.
00:05:12Pourquoi ?
00:05:13Il y en a un qui a du bol, je ne vais pas la faire tous les ans.
00:05:15Je l'ai faite l'année dernière, ça ne me pouvait pas attendre.
00:05:19Eric, bienvenue d'abord, on vous souhaite la bonne année.
00:05:22Et puis vous vouliez revenir sur le rôle du Sénat, mais à quoi ça sert aujourd'hui ?
00:05:26Le Sénat ?
00:05:27Ça ne sert à rien.
00:05:29En fait, ce n'est pas une question que je vous posais, c'est votre coup de gueule du jour.
00:05:34Oui, c'est mon coup de gueule, parce que j'ai vu que le Sénat s'est recherché de l'argent de partout.
00:05:40C'est 400 millions d'euros par an et ce n'est pas semblé, c'est ce qui m'arrive,
00:05:45parce que les lois sont votées à la Chambre des députés,
00:05:48alors elles passent au Sénat pour savoir ce qu'ils en pensent.
00:05:51Et comme c'est pour justifier le salaire, ils en discutent un peu,
00:05:55ils arrangent quelque chose, mais ça repart à l'Assemblée, et c'est l'Assemblée qui décide.
00:06:00Donc il faut m'expliquer à quoi sert le Sénat.
00:06:03Alors on va faire réagir l'intérêt du Sénat.
00:06:05Il y a une vraie importance quand même.
00:06:08Moi je trouve que le Sénat a de l'intérêt, c'est une forme de réflexion,
00:06:11et il est inutile de rappeler d'ailleurs le rôle capital du Sénat
00:06:16avec les commissions d'enquête qui ont été les siennes.
00:06:19Et il me semble que tous les pouvoirs qui veulent amplifier leur emprise
00:06:24n'ont qu'une envie, c'est de supprimer le Sénat.
00:06:27Il faut le garder.
00:06:28Moi je pense que c'est très important, le Sénat vraiment,
00:06:31d'abord ce sont les territoires, au sens premier du terme,
00:06:33c'est vraiment la vie des Français,
00:06:36et c'est une chambre que j'aimerais voir renouvelée,
00:06:40parce que j'aime beaucoup par exemple les travaux de Pierre Rosanvalon
00:06:42sur la nouvelle étape de la démocratie participative.
00:06:45On pourrait par exemple tirer au sort,
00:06:47c'était ce que préconisait Rosanvalon,
00:06:49un tiers des sénateurs, les tirer au sort pour en faire des citoyens,
00:06:53mettre des citoyens.
00:06:54Non mais le Sénat, moi je suis vraiment pour le bicamérisme,
00:06:57ça me paraît être très important.
00:06:59Alors oui, je manque dans les généralités,
00:07:01je pense aussi que c'est hyper important en fait que le Sénat perdure,
00:07:05même ce renouvellement par tiers qui n'est plus d'actualité en fait.
00:07:09Je regrette parce que ça confère justement ce fameux train de sénateurs
00:07:14qui est un temps lourd, qui est un temps de réflexion.
00:07:16Bien sûr, je rejoins notre auditeur, ça coûte beaucoup d'argent, ok.
00:07:20Pour autant, c'est un fait que c'est quand même quelque chose,
00:07:23c'est effectivement le fait qu'on ait deux chambres,
00:07:25ce fameux bicamérisme, le service vocabulaire de François,
00:07:28c'est quand même une bonne chose.
00:07:30Allez, merci beaucoup Eric, vous restez avec nous,
00:07:32ça vient de tomber, Justine Trudeau annonce qu'il démissionne,
00:07:37en tout cas de ses fonctions de Premier ministre au Canada.
00:07:40Voilà, vous souhaitez la bienvenue, nous sommes ensemble jusqu'à 19h,
00:07:430826 300 300, à tout de suite.
00:07:46C'est Stéphane Simon, je vous souhaite une très bonne année 2025,
00:07:50des petites, des grandes surprises, mais surtout des bonnes surprises
00:07:53avec Sud Radio.
00:07:54Bonne année avec Sud Radio.
00:07:56Sud Radio, parlons vrai.
00:07:58Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:08:05Il y a des métiers dans lesquels on est content finalement
00:08:08de revenir à la maison, au job, au bureau.
00:08:12Absolument, au turbin.
00:08:14Il y a toujours cette chance, qui n'est pas forcément partagée par tout le monde,
00:08:17parce qu'il y a bien de gens qui n'aiment pas leur métier.
00:08:19Et j'en suis bien triste, parce que quand on est heureux au travail,
00:08:22en tout cas avec les gens avec lesquels on travaille,
00:08:24et qu'on fait un travail, ça change la vie.
00:08:26Il est vrai.
00:08:27Avec Philippe Bilger, aujourd'hui, dans le Jean Dorido.
00:08:31Moi j'aime pas les vacances.
00:08:32Françoise de Gois.
00:08:33Moi j'aime les vacances.
00:08:34Moi j'aurais tellement adoré que le 1er janvier,
00:08:36il y ait quelque chose qui change dans cette émission,
00:08:38vous voyez, qu'il y ait un des deux animateurs qui disparaissent,
00:08:41qui soit promu.
00:08:42Ça n'a pas marché.
00:08:43Au contraire.
00:08:44On va écouter.
00:08:45Je vous laisse.
00:08:46Comme c'était un animateur, j'ai compris que c'était pour moi.
00:08:48Vous êtes une animatrice.
00:08:49Non, parce que je suis peut-être en transformation.
00:08:50Personne ne sait.
00:08:51En transformation.
00:08:52Si vous pouvez développer.
00:08:55Quoi que non, vous avez un point rouge entre les yeux, Philippe.
00:08:57Non, c'est bien vous.
00:08:58C'est bien vous.
00:08:59C'est bien vous.
00:09:00En tout cas, autour de cette table, Philippe Bilger, Jean Dorido, Françoise de Gois,
00:09:02et vous au 0826 300 300.
00:09:05Dans un instant, Félix Mathieu.
00:09:07He is back too.
00:09:08Ça va Félix Mathieu ?
00:09:09Ça va Félix.
00:09:10Bonne année Félix.
00:09:11Les trois mots dans l'actu.
00:09:12Félix ?
00:09:13On va parler d'Emmanuel Macron qui dénonce l'international réactionnaire d'Elon Musk
00:09:17lors de son discours devant les ambassadeurs, de Nicolas Sarkozy devant le tribunal dans
00:09:21l'affaire du financement libyen de la campagne de 2007, et puis de Marine Le Pen à Mayotte
00:09:25dans les ruines.
00:09:26Elle dénonce l'abandon par l'État du département de l'Océan Indien en trois mots.
00:09:30International, financement et ruines.
00:09:32On en parle dans un instant.
00:09:34En attendant, c'est le réquisitoire du procureur.
00:09:36Les vraies voix Sud Radio.
00:09:38Le réquisitoire du procureur.
00:09:41Philippe Bilger.
00:09:42Et ça va être un réquisitoire de soutien puisque vous êtes d'accord avec le garde
00:09:46des Sceaux, donc Gérald Darmanin.
00:09:48Cette année 2025 commence très bien puisqu'elle me permet assez régulièrement, au risque
00:09:53de vous lasser, de dire du bien de personnalités dont le bord politique ne m'est pas totalement
00:10:00étranger.
00:10:01Il n'y a plus Nathal je note, en fait.
00:10:03Il n'y a plus Gabriel Nathal.
00:10:05Chère Françoise, vous êtes capable d'admettre qu'un homme peut avoir du talent et qu'on
00:10:12peut parfois le critiquer tout de même.
00:10:14Ce qui est mon cas, Gabriel Nathal, ces derniers mois, ne m'a pas autant emballé que lorsqu'il
00:10:21a parlé de la baïa.
00:10:23Je sens qu'un amour a chassé l'autre, c'est ce que je veux juste dire.
00:10:26Mais pas du tout.
00:10:27Mais pas du tout.
00:10:28Vous n'êtes pas capable d'avoir dans votre immense plénitude plusieurs personnalités
00:10:33à la fois.
00:10:34J'aime beaucoup Retailleau qui est un ministre exceptionnel et Gérard Darmanin est un gardes
00:10:41sauts pour rester sérieux, qui accomplit quelque chose de très intéressant par rapport
00:10:48au mandat précédent.
00:10:49Il ne se contente pas de parler de budget.
00:10:52Il a dit bien sûr il faut le maintenir, voire l'augmenter.
00:10:56Mais il a priorisé un certain nombre d'objectifs, dont quatre en l'occurrence.
00:11:03Je ne les rappellerai pas pour ne pas prendre davantage votre temps.
00:11:08Mais j'insiste sur le dernier qui est fondamental, simplifier les procédures, les rendre plus
00:11:15efficaces.
00:11:16À l'heure actuelle en matière pénale, il faudra accepter peut-être de diminuer la
00:11:22bureaucratie, de simplifier la procédure et peut-être d'imaginer un système où
00:11:29on redeviendra une justice des visages, des regards avec une présence de l'avocat, une
00:11:36contradiction dans sa plénitude, mais surtout plus de bureaucratie qui interdit profondément
00:11:43aux policiers comme aux magistrats de se consacrer à la seule chose qui vaille, l'attention,
00:11:49l'écoute, le dialogue.
00:11:51C'est très intéressant.
00:11:53Moi je suis toujours très alignée sur ce que dit Philippe Bidjerre parce que je pense
00:11:57qu'il a...
00:11:58Ah bon ?
00:11:59Oui, sur la justice, je pense que c'est une...
00:12:01Ah, pas sur tout ?
00:12:02Non, que sur la justice et parce que je pense que dans le paysage audiovisuel, je le dis,
00:12:07je le redis, il faut le redire, il y a très peu de gens qui ont cette finesse-là de Philippe
00:12:12qui est capable de penser contre ses mêmes opinions politiques.
00:12:15Donc vraiment, je m'aligne complètement.
00:12:18Dès qu'on parle de simplification de procédures, est-ce que la simplification des procédures
00:12:23à un moment donné ne nuit pas finalement à l'observation dans le plus large éventail
00:12:28d'une affaire ? C'est juste ça.
00:12:29C'est une question, Françoise, mais là, elle est tellement intéressante et sans ironie
00:12:35qu'elle prendrait vraiment beaucoup de temps.
00:12:37J'ai toujours peur.
00:12:38Simplification, j'ai toujours peur.
00:12:40Bien sûr, je rejoins Françoise et Philippe.
00:12:43Ce que je regrette, si vous voulez, c'est que cette simplification de circuit administratif
00:12:49soit une simplification contrainte en réalité pour des causes budgétaires.
00:12:53En fait, ce n'est pas vraiment un choix et c'est un fait que la justice, quand on n'est
00:12:57pas spécialiste, c'est très, très difficile à décoder, à suivre, à comprendre.
00:13:01Ça n'est pas enseigné à l'école.
00:13:03Vous pouvez faire en France de très grandes études sans jamais avoir la moindre idée
00:13:07du fonctionnement de l'appareil judiciaire français.
00:13:09C'est un gros, gros manque et c'est même un problème pour le fonctionnement démocratique
00:13:13de notre pays.
00:13:14Et c'est un fait que mon premier élan, si vous voulez, quand j'entends parler de simplification
00:13:19au niveau de la justice, c'est un léger frisson dans le dos.
00:13:22Parce que quand la justice se simplifie, ça me fait craindre une justice qui deviendrait
00:13:27davantage expéditive.
00:13:28Et c'est toujours angoissant, bien sûr, pour un quidam.
00:13:31Merci beaucoup, Philippe Bilger.
00:13:32Tout de suite, les trois mots dans l'actu.
00:13:35Les Vrais Voix Sud Radio.
00:13:36Trois mots, Félix Mathieu, qui sont international, financement et ruine.
00:13:40Elon Musk, un patron de réseau social au service d'une internationale réactionnaire,
00:13:45tacle Emmanuel Macron devant les ambassadeurs.
00:13:47Il appelle par ailleurs l'Ukraine à des discussions réalistes avec la Russie.
00:13:50Le nouveau procès de Nicolas Sarkozy vient de souffrir.
00:13:54Il y a les soupçons de financement de sa campagne.
00:13:57Mais les deux sont valables.
00:13:58Oui, c'est vrai.
00:13:59Souffrir, souffrir.
00:14:00À propos du financement libyen de sa campagne de 2007, financement par la Libye de Kadhafi,
00:14:05cinquième inculpation en cinq ans pour l'ancien président.
00:14:07Et puis Marine Le Pen dans les ruines de Mayotte.
00:14:09Elle dénonce l'abandon par l'État de ce territoire, ce département de l'océan Indien,
00:14:13trois semaines après le passage du cyclone.
00:14:15Les Vrais Voix Sud Radio.
00:14:25Alors, c'est pas vraiment de cette internationale-là qu'Emmanuel Macron a parlé tout à l'heure
00:14:29de ses voeux aux ambassadeurs, une sorte de discours sur l'état du monde,
00:14:32à l'occasion duquel le chef de l'État a évoqué plusieurs grands sujets d'actu.
00:14:35Il a évoqué ce qu'il appelle donc le grand désordre des démocraties.
00:14:38Il y a quelques semaines à peine, la Roumanie a dû annuler une élection présidentielle
00:14:42en raison d'ingérences et de manipulations électorales clairement attribuées à la Russie.
00:14:46Qui l'aurait imaginé il y a dix ans à peine ?
00:14:48La France a été elle-même attaquée par des ingérences inacceptables
00:14:52dans la plupart de ses territoires ultramarins,
00:14:54et tout particulièrement en Nouvelle-Calédonie ces derniers mois,
00:14:57par l'Azerbaïdjan qui pensait là régler ses propres incompréhensions
00:15:00du fait que nous défendons le droit international et l'Arménie.
00:15:03Qui l'aurait imaginé ?
00:15:04Voilà dix ans, si on nous avait dit que le propriétaire d'un des plus grands réseaux sociaux du monde
00:15:08soutiendrait une nouvelle internationale réactionnaire
00:15:10et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne,
00:15:13qui l'aurait imaginé ?
00:15:15C'est le monde dans lequel nous vivons et dans lequel nous avons affaire de la diplomatie.
00:15:19Justement, à propos de diplomatie, Emmanuel Macron a aussi appelé l'Ukraine
00:15:22à mener des discussions réalistes sur les questions territoriales
00:15:25vu le contexte défavorable pour Kiev face à la guerre d'invasion russe.
00:15:28Des discussions réalistes avec la Russie pour à terme trouver une issue au conflit.
00:15:32Philippe Bizart, vous voulez en dire quelque chose ?
00:15:34Je pense que Elon Musk, que j'aime bien par ailleurs,
00:15:38peut poser un problème tout de même.
00:15:41Voilà un homme qui doit rendre des comptes à des actionnaires
00:15:45et qui prend des positions politiques, notamment en matière de politique internationale,
00:15:51sans l'ombre d'un mandat tout de même,
00:15:54et qui va créer probablement sur ce plan-là des problèmes pour la politique américaine.
00:16:00D'ailleurs, je pense que d'abord je salue Emmanuel Macron
00:16:03parce que quand même c'est très fort un chef de l'État qui répond directement à Elon Musk.
00:16:07Elon Musk, depuis trois semaines, se mêle de tout ce qu'il ne regarde pas.
00:16:12Il interpelle le roi Charles en lui demandant de dissoudre le Parlement.
00:16:16Il vient de traiter ce matin le Premier ministre britannique de méprisable
00:16:20en ressortant une affaire qui est vieille de 15 ans.
00:16:23Il va faire un space, c'est-à-dire une conversation sur X avec Alicia Verde
00:16:28qui est la patronne de l'AFD.
00:16:30Même Marine Le Pen considère que l'AFD est beaucoup trop extrémiste.
00:16:36Donc il salue Nigel Farage, il salue l'international d'extrême droite,
00:16:42il dit aux actionnaires qu'il est gentil.
00:16:44Donc moi je trouve que le fait qu'Emmanuel Macron prenne une position forte, c'est bien.
00:16:49Et je crois moi, pour rejoindre ce que dit Philippe, je vais plus loin,
00:16:52c'est Trump lui-même qui va régler la question de Musk.
00:16:54On sent que Trump commence déjà.
00:16:56Vous allez voir, il va lui dire maintenant tu te tais, parce que ce n'est pas possible.
00:17:00Je ne suis pas sûr que ce terme d'international réactionnaire soit très heureux
00:17:04parce que ça convoque un imaginaire qui est souvent fantasmé.
00:17:09On parlait jadis d'international noir.
00:17:11Et puis bon, nous avons tous connu l'international, la première, la deuxième, la troisième.
00:17:15Donc là, Elon Musk, ce monsieur, il est tout seul.
00:17:18Alors il est ultra riche, d'accord, très puissant, d'accord.
00:17:21Je ne pense pas qu'Emmanuel Macron soit précisément un fervent collectiviste.
00:17:25C'est quand même quelqu'un qui prône le libéralisme depuis toujours.
00:17:28Donc il me semble qu'il faut assumer ses propres enfants.
00:17:33Je veux dire, Elon Musk, c'est l'enfant d'un système mondialisé.
00:17:36Je ne vais pas vous refaire tout l'historique de toutes ces manifestations
00:17:39qu'il y a eu à l'époque entre l'OMS et autres.
00:17:42Donc débrayez-vous avec les parents de la fille, comme on disait.
00:17:45– Allez, le deuxième mot, financement.
00:17:47Le procès de Nicolas Sarkozy vient de s'ouvrir au tribunal de Paris.
00:17:50– Pas de micro, pas de procès, pas de micro.
00:17:53– Le procès de Nicolas Sarkozy qui s'ouvre pour les soupçons de financement
00:17:56de la campagne de 2007 par la Libye de Muammar Gaddafi.
00:17:59Cinquième inculpation en cinq ans pour l'ancien président.
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00:20:36– Les Vrais Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:42– Le retour des Vrais Voix, version classique j'ai envie de dire.
00:20:47– Philippe David, pas de cheveux, un petit bidou et de l'humour et de l'intelligence.
00:20:53– De l'humour et de l'intelligence ça fait plaisir.
00:20:56– Non, non, elle a dit de l'humour, elle n'a pas dit de l'intelligence.
00:21:00– Et de l'intelligence.
00:21:01– Vous devriez aller voir un autorite, ça c'est ça.
00:21:03– Je n'avais pas envie d'entendre ça.
00:21:05– Et de la culture.
00:21:07– Merci.
00:21:08– Voilà.
00:21:09– Et un nouveau poids.
00:21:10– C'est magnifique.
00:21:11– À foiser, c'est quelque chose.
00:21:12– Le pull en V, il vous va pas mal.
00:21:13Je trouve que le pull en V vous va pas mal.
00:21:15Vous auriez intérêt à montrer un peu plus comme ça votre V, je trouve que c'est pas mal.
00:21:19– Votre V, c'est quoi ce truc ?
00:21:21– C'est un truc que je viens d'inventer.
00:21:23– Mon Dieu.
00:21:24– C'est un cadeau de Noël.
00:21:25– Vous vous demandez bien de qui ?
00:21:26– C'est pas possible.
00:21:27Elle a gagné au loto, c'est pas possible.
00:21:30– Le truc au-dessus ou ce que vous avez en dessous ?
00:21:33– Non, en dessous je l'avais depuis l'époque mais le pull.
00:21:36– Alors c'est très radiophonique.
00:21:37– C'est intéressant.
00:21:38– Le truc en dessous ou le truc dessus ?
00:21:39– Extrêmement radiophonique.
00:21:40– Encore une fois, je l'ai depuis longtemps.
00:21:43– Ecoutez, c'est l'ancienne qui vous l'avait offerte.
00:21:45– Quand vous aurez fini le 2-10, j'ai l'impression d'être à la police technique et scientifique.
00:21:50– Mais il a eu des T-shirts récemment.
00:21:53– On va peut-être s'arrêter avant le slip.
00:21:55– Pas discret.
00:21:57– Surtout que je vous rappelle que nous avons une invitée qui nous attend et qui nous écoute.
00:22:01Allez les amis, vous êtes la bienvenue tout de suite.
00:22:04Les Vraies Voix, c'est le grand débat du jour.
00:22:06Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:22:10– On est là, il y a 150-200 tracteurs qui arrivent.
00:22:13Là, ça va bouger.
00:22:14On ne partira pas tant qu'on n'aura pas une réponse forte de l'État.
00:22:18– J'appelle à tous les artisans à soutenir nos agriculteurs.
00:22:21Parce que finalement, les difficultés, même si elles ne sont pas les mêmes,
00:22:24on se rejoint dans des problématiques qui sont énormes.
00:22:26– Aujourd'hui, c'est ici.
00:22:27Mais pour moi, la prochaine étape, c'est Paris.
00:22:30Il faut les faire trembler.
00:22:31– On veut moins de contraintes.
00:22:32On veut moins de merde.
00:22:33On veut qu'on nous laisse travailler.
00:22:34C'est plus possible.
00:22:35– Et la troisième étape, si Paris ne bouge pas, c'est l'Europe.
00:22:38C'est Bruxelles.
00:22:40– Et donc, des tracteurs aux abords de Paris.
00:22:42Une ministre qui appelle à ne pas aller bloquer, en tout cas la capitale,
00:22:44l'un jour de rentrée scolaire.
00:22:46La coordination rurale lance une démonstration de force
00:22:48à quelques jours des élections des membres d'agriculture.
00:22:52Le deuxième syndicat du secteur en appelle à faire appliquer
00:22:54les mesures annoncées l'hiver dernier.
00:22:57– Alors, parlons vrai.
00:22:58Est-ce que la priorité numéro un du gouvernement
00:23:01devrait être de rétoussoudre la crise agricole ?
00:23:03Et à cette question, faut-il s'attendre
00:23:05à une mobilisation massive des agriculteurs ?
00:23:07Vous dites oui à 77%.
00:23:09Vous êtes agriculteur.
00:23:11Venez témoigner au 0826 300 300.
00:23:14– Et puis, pour en parler, Sophie Léhé-Lénard,
00:23:16c'est avec nous, première vice-présidente de la coordination rurale,
00:23:19responsable de la section lait et éleveuse laitière dans l'Oise.
00:23:22Merci d'avoir accepté notre invitation et bonne année d'avance.
00:23:25Bonsoir.
00:23:26Philippe Bilger.
00:23:27– Une fois que j'ai dit à quel point la cause agricole,
00:23:32à cause de mon enfance, de ma jeunesse,
00:23:36mes chères, je suis frappé de voir à quel point
00:23:41le ton des associations et des syndicats agricoles
00:23:46a changé ces derniers jours.
00:23:48Et il devient âpre, il devient très dur.
00:23:51Et tout à l'heure, je me permettrais de poser une question,
00:23:55parce que n'étant pas un spécialiste tout de même de l'agriculture,
00:23:59j'avais tout de même l'impression que le gouvernement,
00:24:03s'il n'avait pas tenu tous ses engagements,
00:24:06en avait tenu certains tout de même.
00:24:08Et donc je suis étonné de voir que le ressentiment agricole,
00:24:14non seulement ne diminue pas, mais s'amplifie,
00:24:18comme si aucun engagement n'avait été tenu.
00:24:22Françoise de Gaulle.
00:24:23– Moi, je comprends les agriculteurs, honnêtement,
00:24:25je comprends que le ton change et qu'ils soient de plus en plus âpres et en colère,
00:24:29d'abord parce qu'on n'est pas loin non plus du salon de l'agriculture.
00:24:32Je vous rappelle que ça fait quand même un an qu'on a eu droit au cinéma
00:24:35de la personne pour laquelle vous aviez les Jeux de Simène à l'époque,
00:24:39c'était Gabriel Attal, sur sa botte de paille,
00:24:42en train de faire toutes les promesses pour calmer tout le monde.
00:24:45Et puis on avait un président de la République en bras de chemise,
00:24:47en essayant de convaincre les agriculteurs.
00:24:49Il ne s'est rien passé.
00:24:50Bien sûr qu'il y a eu des accrostiches,
00:24:52bien sûr qu'il y a des choses qui ont été, comment dirais-je, un peu améliorées,
00:24:56mais l'essentiel n'a pas été amélioré.
00:24:58La concurrence déloyale n'a pas été améliorée.
00:25:01Les marges entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs,
00:25:06ces marges-là n'ont pas été améliorées.
00:25:09C'est ça l'essentiel, c'est-à-dire...
00:25:11À part le gaz non routier où il s'est passé quelque chose.
00:25:13Je suis d'accord avec vous, Cécile,
00:25:14mais la réalité du travail du fruit, du travail des agriculteurs,
00:25:17qui n'est pas assez rémunérée, que ce soit les producteurs de lait,
00:25:20les éleveurs de lait d'ailleurs on dit,
00:25:22que ce soit, comment dirais-je, par rapport aux transformateurs et aux distributeurs,
00:25:27voilà, ça, ça n'est pas réglé, ça demandait un combat politique qui n'a pas été mené.
00:25:31Et le dernier combat politique qui n'a pas été mené,
00:25:33en tout cas qui a été perdu pour le moment, c'est le Mercosur.
00:25:36Je comprends qu'ils soient en colère et il n'y a rien de démago dans ce que je dis.
00:25:39Et il y a d'autres choses encore ?
00:25:41Oui, j'embraille sur ce que vient de dire Françoise,
00:25:44j'ai le sentiment moi aussi de comprendre cette colère,
00:25:46c'est exactement ce qu'a raconté Françoise de Gouin,
00:25:48ça fait quand même très longtemps et même encore bien avant le salon de l'agriculture de l'an dernier,
00:25:52qu'il y a des promesses qui sont faites sans arrêt aux agriculteurs,
00:25:55rien ne vient et Dieu sait que je suis contre toute forme de violence,
00:25:59évidemment dans le cadre de manifestations,
00:26:01néanmoins ça donne le sentiment que peut-être les agriculteurs sont presque trop gentils lorsqu'ils manifestent,
00:26:07ils ont des principes généralement, des digues qu'ils refusent évidemment de faire lâcher
00:26:13et je trouve ça assez dégoûtant parce que je me souviens la rapidité
00:26:16avec laquelle des lois ont été changées à l'époque des gilets jaunes
00:26:20et vraiment j'étais le premier à m'insurger contre ces violences inadmissibles,
00:26:24honteuses on se souvient de l'arc de triomphe dégradée etc.
00:26:28et il faudrait précisément que les gouvernements fassent le nécessaire sans arriver à de telles extrémités,
00:26:35or ça n'est pas le cas, les agriculteurs manifestent et on a le sentiment que rien ne se passe finalement.
00:26:40Et ça met en colère.
00:26:41Allez Sophie Linard, c'est vous, première vice-présidente de la coordination rurale,
00:26:47oui bien sûr vous avez la parole, vous avez vous subi quand même entre les annonces,
00:26:52la dissolution et la censure, à chaque fois ça repousse, ça repousse, ça repousse.
00:26:57Je vais essayer, alors ce sera peut-être dans le désordre par rapport à tout ce que j'ai entendu,
00:27:02mais je voudrais déjà revenir sur ce qui s'est passé aujourd'hui
00:27:05et l'écœurement total de la profession par rapport à la façon dont on a été traité aujourd'hui.
00:27:14Qu'est-ce qu'on a fait pour être traité de cette façon-là ?
00:27:18Il me semble que l'agriculture était un point stratégique,
00:27:23l'autonomie alimentaire était quelque chose de stratégique,
00:27:27en tout cas à l'époque d'une certaine grande personne qui était générale de Gaulle,
00:27:31en tout cas c'était quelque chose de stratégique.
00:27:34La façon dont on a été traité aujourd'hui, je vous donne des exemples,
00:27:37deux de mes collègues des Ardennes se baladaient ce matin près du Trocadéro,
00:27:42donc ils étaient deux avec un bonnet jaune, un manque, 135 euros.
00:27:46Donc porter un bonnet jaune aujourd'hui dans la rue, 135 euros.
00:27:50Ça va ?
00:27:52Alors à partir de combien c'est une manifestation ?
00:27:55C'est deux, c'est trois, c'est quatre.
00:27:57Mes collègues qui ont été, un de mes collègues qui a été mis en garde à vue,
00:28:03notre secrétaire général, et les autres ramenés dans leur fourgon,
00:28:07on leur a dit « vous n'avez pas le droit de manifester ».
00:28:11Combien ? Ils étaient sept.
00:28:14C'est vraiment du grand n'importe quoi.
00:28:18Et inversement, nous avons des collègues qui sont arrivés devant l'Elysée,
00:28:22devant d'autres ministères, dont un de mes collègues,
00:28:26je me permets de parler, c'est un cas personnel,
00:28:29je ne parle pas d'habitude de cas personnels,
00:28:32mais ce monsieur est en redressement judiciaire,
00:28:34il doit 41 000 euros pour le 31 janvier, il ne les a pas.
00:28:39Et ça fait des mois et des mois et des mois qu'il explique son cas.
00:28:43Et il était avec sa chèvre devant l'Elysée,
00:28:45il s'est fait embarquer comme des malpropres,
00:28:47ils se sont fait escorter comme des voyous repérés par des caméras.
00:28:52C'est inadmissible quand on me parle de grands hommes
00:28:58qui sont très sévères avec leur population,
00:29:01mais on n'en est pas loin aujourd'hui en France.
00:29:04Est-ce que ce n'est pas scandaleux ce qu'on entend, Philippe Billard ?
00:29:06– Oui, mais au-delà de ces péripéties qui sont tout à fait éprouvantes,
00:29:11et je comprends votre indignation,
00:29:13quelle est la principale revendication de la coordination, madame ?
00:29:20– Pardon, les deux choses pour lesquelles on était venu à Paris.
00:29:24Alors j'explique aussi à vos téléspectateurs pourquoi aujourd'hui,
00:29:27et pourquoi, puisque certains nous disent
00:29:30vous avez un rendez-vous le 13, vous n'êtes pas content.
00:29:33Non, parce qu'en fait, comme, et le calendrier veut ça malheureusement par temps,
00:29:37ça fait un an qu'on est dans les rues,
00:29:39mais demain le 7 janvier, on rentre en période de réserve électorale.
00:29:44Donc en théorie, il y a des choses que l'on ne peut pas faire.
00:29:47Et donc nous dans notre tête on s'est dit,
00:29:49puisque demain c'est période de réserve électorale,
00:29:52on ne sera pas reçu, on ne pourra pas travailler les sujets.
00:29:55Après, est-ce que ce gouvernement sera toujours là ?
00:29:57Après mon discours du 14, on n'en sait rien, je ne suis pas dans les instances.
00:30:03Donc on s'est dit, si maintenant on ne peut pas aller traiter deux sujets,
00:30:08pour répondre à votre question,
00:30:10deux sujets qui ne coûtaient rien, ni à l'État, ni aux contribuables,
00:30:13ces deux sujets, c'était l'arrêt de surtransposition de normes françaises,
00:30:18donc ne garder que les règlements européens,
00:30:20pour que tous les agriculteurs européens puissent produire de la même façon,
00:30:24avec les mêmes normes et les mêmes contraintes,
00:30:27pour donner un produit final identique.
00:30:29Ça c'était la première des choses.
00:30:30On n'a pas besoin de l'Europe pour ça, c'est un règlement franco-français.
00:30:35Donc c'était quelque chose qui pouvait prendre un décret.
00:30:37La deuxième des choses, c'est que c'était intolérable pour nous d'avoir encore des contrôles.
00:30:41J'ai des collègues qui ont reçu le 24 décembre des lettres pour avoir des contrôles dans leur exploitation,
00:30:46et nous demandions à ce que ces contrôles,
00:30:49puisque la DGCCRF et d'autres organismes de contrôle nous disent qu'ils manquent de personnel,
00:30:54et bien que les gens qui contrôlent dans nos exploitations ne viennent plus chez nous,
00:30:57mais à y contrôler toutes les fraudes aux étiquetages,
00:31:00tous les problèmes dans la grande distribution, la publicité mensongère et tous les produits...
00:31:04– Les importations, et puis les importations.
00:31:06– Voilà, parce que là on ouvre porte et fenêtres.
00:31:08Alors je vous dis juste moi, un cas concret,
00:31:11moi il me manque une boucle sur un de mes animaux.
00:31:13Vous savez que si je suis contrôlée ce jour-là,
00:31:16je perds une partie de mes aides compensatoires européennes.
00:31:20Là, tout ce qu'on vous fait manger aujourd'hui,
00:31:23non seulement ce n'est pas bouclé, ce n'est pas tracé,
00:31:25on ne connaît pas les propriétaires,
00:31:27c'est dans des fils de lot de 500-600 animaux,
00:31:30on ne sait même pas les traitements qu'ils ont eus,
00:31:32alors que vous, la société, vous nous avez demandé,
00:31:35à juste titre ou pas, je n'en sais rien,
00:31:37mais en tout cas de pouvoir tracer la vie de l'animal.
00:31:40Ce que nous avons fait, et aujourd'hui on nous dit
00:31:42bravo, vous avez très bien travaillé,
00:31:44mais c'est ballot, vous êtes un peu trop cher,
00:31:46donc on fait venir autre chose.
00:31:48– Juste un mot, puisque Annie Gennevard,
00:31:51la ministre de l'Agriculture,
00:31:53elle c'est son deuxième mandat, puisqu'elle a été reconduite,
00:31:56est-ce que vous l'aviez rencontrée déjà ?
00:31:58– Oui.
00:31:59– Et alors ?
00:32:00– Et alors oui.
00:32:01– Écoutez, à part nous donner des chiffres d'enveloppe
00:32:05qu'ils nous donnent, et juste pour répondre à ça,
00:32:07elle a parlé d'une enveloppe de 75 millions d'euros
00:32:10pour les problèmes sanitaires et épisodiques
00:32:12que nous avons sur les troupeaux.
00:32:14Je fais partie des personnes qui travaillons
00:32:18pour la mise en place de ce guichet unique
00:32:20et des aides qui seront données.
00:32:22Donc il faut savoir que oui, les vaccins ont été pris en charge,
00:32:25oui, un remboursement de mortalité,
00:32:28sauf que c'est des mortalités, par exemple pour les bovins,
00:32:31pour des animaux depuis deux ans.
00:32:33Excusez-moi la technicité du sujet,
00:32:35mais pour vous faire rendre compte
00:32:37qu'en fait, en globalité, les vraies pertes,
00:32:40qui s'appellent des pertes indirectes,
00:32:42c'est-à-dire les factures des vétérinaires,
00:32:44ça veut dire qu'il y a énormément d'éleveurs
00:32:46qui se sont battus pour que leurs troupeaux vivent,
00:32:49et donc ils ont des factures de 7, 8, 10, 12 000 euros,
00:32:5218 000 euros de frais vétérinaires,
00:32:54là on nous dit, ah non désolé, c'est pas pris en charge.
00:32:57Ce qui fait que d'après nos simulations,
00:32:59s'il y a 15 millions d'euros qui sera pris réellement
00:33:02pour les pertes directes,
00:33:04il reste encore 60 millions qu'on peut utiliser
00:33:06pour les pertes indirectes.
00:33:08Tout ça, c'est des réunions toutes les semaines,
00:33:10où on leur explique toutes les semaines
00:33:12que c'est pas adapté aux problématiques de terrain.
00:33:15Alors on continue à dire dans les médias,
00:33:18ah oui mais on a donné 75 millions.
00:33:20Moi je voudrais bien un audit de tous les montants
00:33:22qui ont été annoncés depuis un an,
00:33:24parce que je vous assure que dans nos exploitations,
00:33:26c'est pas arrivé.
00:33:28Oui, c'est incroyable,
00:33:31quand je vous entends madame,
00:33:33j'ai le sentiment d'entendre...
00:33:35Oui, et puis d'entendre toujours les mêmes discours,
00:33:37c'est-à-dire que c'est un dialogue véritablement de sourds.
00:33:39Je ne comprends pas...
00:33:41Je ne comprends pas comment est-ce qu'on peut
00:33:43commettre des erreurs psychologiques aussi bêtes.
00:33:45Je sais très bien que Bruno Retailleau
00:33:47est la star absolue de Philippe Berger,
00:33:49de Philippe Dujet,
00:33:51pas Michel Berger.
00:33:53Mais je veux dire par là,
00:33:55comment est-ce qu'on peut donner des consignes aussi bêtes
00:33:57en réalité ?
00:33:59Comment est-ce que vous voulez ne pas mettre les nerfs à vif
00:34:01d'une profession qui a déjà les nerfs à vif ?
00:34:03Les bonnets jaunes, c'est parce qu'il y avait marqué
00:34:05Coeur Guinée-la-Serre, je pense, dessus.
00:34:07Voilà, vous ne pouvez pas faire
00:34:09des choses comme ça.
00:34:11Il y a un moment donné, on est un grand
00:34:13État démocratique, le droit de manifester
00:34:15y compris à Paris, y compris
00:34:17Place du Tocadéro si on en a envie,
00:34:19ça existe, nous sommes une grande république sociale,
00:34:21on n'est pas qu'une république institutionnelle,
00:34:23nous sommes une république sociale.
00:34:25Donc, les agriculteurs ont le droit de manifester,
00:34:27ils ont le droit de manifester à Paris,
00:34:29je le dis et je le redis,
00:34:31il faut absolument mettre
00:34:33du dialogue, arrêter de faire ces
00:34:35conneries sécuritaires parce qu'en plus de ça,
00:34:37les Français ne sont pas d'accord avec ça.
00:34:39Les Français adorent leurs agriculteurs.
00:34:41J'ai une question pour notre invité qui est
00:34:43très naïve et qui en même temps
00:34:45me préoccupe parce que, bien sûr, techniquement,
00:34:47on comprend que c'est très compliqué pour un éleveur,
00:34:49son patrimoine professionnel, c'est son troupeau
00:34:51et qu'il y a des gros frais de vétérinaire,
00:34:53c'est compliqué et je me demande
00:34:55comment s'inscrivent
00:34:57là-dedans les assurances
00:34:59professionnelles, je veux dire
00:35:01tout professionnel en France
00:35:03possède des assurances, un industriel,
00:35:05il assure son hangar,
00:35:07il assure ses machines
00:35:09et là, j'ai le sentiment que
00:35:11seul l'État peut répondre
00:35:13à ces aléas
00:35:15de l'industrie agroalimentaire
00:35:17avec de l'argent public
00:35:19et j'aimerais comprendre comment ça s'organise tout ça.
00:35:21Après, nous,
00:35:23en tant qu'éleveurs, si on veut assurer
00:35:25notre troupeau, on peut, mais vous avez
00:35:27un réglementé de maladies
00:35:29qui vous permet un remboursement,
00:35:31c'est à partir de 3 animaux,
00:35:33donc il faut qu'il y ait le décès de 3 animaux
00:35:35pour déclencher cette assurance-là,
00:35:37elle vaut un fric fou
00:35:39et alors, on a des services
00:35:41sanitaires qui s'appellent
00:35:43des GDS, on a des fonds
00:35:45qui s'appellent le FMSE
00:35:47qu'on abonde, ce sont des
00:35:49cotisations volontaires
00:35:51qu'on verse à ces organismes-là
00:35:53pour justement nous protéger
00:35:55pour certaines maladies,
00:35:57mais évidemment, là, on parle d'épizotie,
00:35:59c'est-à-dire de maladies nouvelles
00:36:01qui n'étaient pas
00:36:03dans cette liste-là
00:36:05et puis, on en revient toujours
00:36:07au même problème, c'est que certaines
00:36:09choses vont être indemnisées,
00:36:11mais de nouveau pas, les pertes indirectes,
00:36:13juste pour vous dire, les conséquences
00:36:15sur un troupeau laitier de la maladie
00:36:17la fier catarhalovie
00:36:19numéro 3, puisque dans
00:36:21ma zone, c'est celle-là,
00:36:23vous avez des pertes de lait,
00:36:25des vaches qui se coupent en lait, on a des avortements,
00:36:27on a des veaux qui naissent 20 kilos
00:36:29alors qu'en théorie, ils en font 40,
00:36:31donc ils ne récupéreront jamais,
00:36:33ça veut dire que ces veaux-là, c'est notre futur
00:36:35troupeau laitier dans quelques années,
00:36:37donc on part déjà avec une jambe cassée,
00:36:39donc toutes ces choses-là,
00:36:41bizarrement, personne ne veut en tenir compte.
00:36:43On part au 0826
00:36:45300, 300 tout d'abord avec notre
00:36:47vrai voix du jour, Éric Depeau, bonsoir Éric.
00:36:49Oui, bonsoir.
00:36:51Vous vous sensibilisez aux manifestations
00:36:53des agriculteurs, vous les soutenez, vous pensez que ça va durer
00:36:55ou pas ?
00:36:57J'espère que ça va durer, oui, parce que là,
00:36:59ce que l'a expliqué la dame, c'est très bien,
00:37:01mais il y a pire que ça. Le problème, c'est que
00:37:03aujourd'hui, on est en train de prendre
00:37:05tout ce que produit l'Ukraine,
00:37:07c'est l'Europe qui achète tout ce que
00:37:09produit l'Ukraine, et à des prix
00:37:11qui veulent, c'est-à-dire
00:37:13à moitié prix que l'on
00:37:15puisse produire, non, parce que là, c'est même plus l'Europe,
00:37:17c'est l'Ukraine, c'est-à-dire qu'au niveau
00:37:19des suivis vétérinaires,
00:37:21du traçabilité, tout, il n'y a rien
00:37:23du tout, et l'Europe achète tout, et
00:37:25nous le rebalance tout, et c'est pour ça qu'aujourd'hui,
00:37:27les prix se cassent à la figure de partout,
00:37:29et nous, on nous demande, justement,
00:37:31avec toutes ces normes, de produire.
00:37:33C'est encore le pire, c'est l'Ukraine,
00:37:35l'Ukraine, c'est encore pire, c'est pire
00:37:37que le problème qu'il y a entre Européens,
00:37:39parce que là, il faut savoir que l'Europe achète
00:37:41tout à l'Ukraine, voilà.
00:37:43Et ça, on n'en parle pas,
00:37:45on n'en parle pas.
00:37:47Pour compléter ce que dit ce monsieur,
00:37:49il a complètement raison, bien sûr,
00:37:51mais il nous fallait deux revendications,
00:37:53enfin, on pensait être
00:37:55légitime avec ces deux revendications
00:37:57pour aller, pour avoir des réponses immédiates.
00:37:59Ça n'empêche, bien sûr, les autres problématiques
00:38:01dont parle ce monsieur, et ce que
00:38:03monsieur annonce là aussi,
00:38:05et ce que j'aime à vous dire, c'est que,
00:38:07Madame parlait tout à l'heure du Mercosur,
00:38:09c'est pas tellement un accord, c'est qu'il faut
00:38:11que vous sachiez qu'on subit plus
00:38:13de 50 accords de libre-échange
00:38:15comme ça. La Nouvelle-Zélande, le Canada, etc.
00:38:17Bien sûr, évidemment.
00:38:19Et donc, ça représente des cumuls
00:38:21tels que, autant nous demander
00:38:23d'arrêter de produire, parce que
00:38:25ces volumes-là, ils prennent forcément notre place.
00:38:27Et nous, on nous a fait
00:38:29miroiter qu'il fallait faire
00:38:31de l'excellence, donc avec cette fameuse traçabilité,
00:38:33etc., qui coûte un fric fou,
00:38:35et puis là, maintenant, on nous dit,
00:38:37alors, on en trouve beaucoup moins
00:38:39cher ailleurs, et là, bizarrement, on leur demande
00:38:41rien.
00:38:43On repart au 0826-300-300,
00:38:45Cécile. Direction le Lot-et-Garonne,
00:38:47avec Paul.
00:38:49Oui, bonsoir à tous. Bonsoir,
00:38:51meilleur voeu aussi.
00:38:53Moi, ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui,
00:38:55on est face à une concurrence déloyale permanente.
00:38:57On a une suradministration
00:38:59dans l'agriculture qui fait que c'est
00:39:01très compliqué de produire.
00:39:03Moi, je vais vous prendre un exemple simple. Moi, je suis producteur
00:39:05de foie gras, vous savez, vous en avez déjà vu.
00:39:07Merci encore.
00:39:09Des coopératives du Sud-Ouest
00:39:11ont des filiales
00:39:13en Bulgarie, en Hongrie, où ils produisent du foie gras
00:39:15pour venir concurrencer
00:39:17les producteurs du Sud-Ouest.
00:39:19Pour vendre encore moins cher de la merde,
00:39:21mais c'est moins cher.
00:39:23Jusqu'à quand on va pouvoir tenir ça, ça, ça ?
00:39:25Le problème, il est là. Aujourd'hui,
00:39:27le consommateur n'a pas forcément les moyens de mettre
00:39:29des 150 euros dans un kilo
00:39:31de foie gras, donc on va lui en trouver à 70
00:39:33ou 80 euros, sauf que c'est de la merde
00:39:35et que les gens, ils achètent à 15 euros le kilo.
00:39:37Et tant que ça, c'est légal,
00:39:39on aura des problèmes.
00:39:41Quel drapeau que je salue, parce que je pense
00:39:43que je vois qui c'est.
00:39:45Je voudrais quand même, parce que certaines
00:39:47personnes nous disent, oui, vous êtes bien gentils,
00:39:49mais nous, avec notre pouvoir d'achat, on ne peut pas se payer
00:39:51le prix de la qualité française.
00:39:53Mais moi, j'ai envie de leur répondre.
00:39:55Écoutez, mesdames et messieurs, est-ce que vous voulez
00:39:57être payés au même prix que sont payés
00:39:59les gens qui travaillent dans ce pays-là ?
00:40:01En Roumanie ou en Bulgarie, oui.
00:40:03Si vous voulez comparer, il faut tout comparer.
00:40:05Nous ne pouvons pas être compétitifs parce que
00:40:07nous avons un maximum de charges
00:40:09qui rend le coût du travail
00:40:11et le coût de notre produit beaucoup trop important.
00:40:13Donc, ces gens qui disent que notre produit
00:40:15est trop cher, je vais leur dire, écoutez,
00:40:17à partir de demain, vous allez travailler pour 1 euro de l'heure.
00:40:19Il y a un autre problème aussi dont on n'a pas
00:40:21parlé, c'est le problème de santé publique.
00:40:23A force de manger n'importe quoi,
00:40:25forcément, ça finit
00:40:27mal. Merci en tout cas, Sophie Linartz,
00:40:29d'avoir été avec nous.
00:40:31Première vice-présidente de la coordination rurale
00:40:33responsable de la section éleveuse laitière
00:40:35dans l'Oise.
00:40:37J'espère que si nous allons un jour dans l'Oise,
00:40:39on viendra vous embrasser.
00:40:41Merci en tout cas d'avoir accepté notre invitation
00:40:43et bonne année. On espère qu'en tout cas
00:40:45cette année sera bien meilleure.
00:40:47Allez-vous rester avec nous dans un instant un peu
00:40:49de détente, de rire, avec le
00:40:51qui-qui-si, qui-si, qui-qui-et-dit.
00:40:53Qui-si, qui-qui-et-dit.
00:40:55J'ai même du mal à le dire tellement je ne l'ai pas dit depuis longtemps.
00:40:57Allez, à tout de suite.
00:40:59Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:41:01J'adore vos débats. On entend des choses qui
00:41:03changent un peu de la doxa généraliste
00:41:05qu'on entend trop partout.
00:41:07Sud Radio, parlons vrai.
00:41:09Vraie Voix Sud Radio,
00:41:1117h-19h, Philippe David,
00:41:13Cécile de Ménibus.
00:41:15Et autour de papa-maman,
00:41:17ben les enfants.
00:41:19Philippe Bigel, François Desbois,
00:41:21Jean Dorido, quand je pense que j'ai eu trois
00:41:23enfants avec Philippe David.
00:41:25Et puis quels enfants ?
00:41:27Je comprends votre désespoir.
00:41:29Il y en a dont on peut être fier.
00:41:31Je suis d'accord.
00:41:39Mettez le trouble et débrouillez-vous.
00:41:41Allez, chers amis. Eric, vous êtes là ?
00:41:43Oui, oui, oui.
00:41:45Mon cher Eric, c'est à vous de lancer le jeu.
00:41:47Eh ben, go le quiz.
00:41:49Les Vraies Voix Sud Radio,
00:41:51le quiz de l'actu.
00:41:53C'est efficace.
00:41:552025, efficacité.
00:41:57Qui-si, qui-qui-et-dit,
00:41:59à trois points. Écoutez bien, Eric.
00:42:01L'abrogation, déjà, il faut que j'apprenne à lire,
00:42:03du droit du solde à Mayotte,
00:42:05c'est évidemment la Bonne Voix.
00:42:07Eric ?
00:42:09Euh, Darmanin.
00:42:11Bonne réponse d'Eric qui engrange les trois
00:42:13premiers points de 2025.
00:42:15Qui-si, qui-qui-et-dit, à trois points.
00:42:17Ah, ça vous fait couiner, ça. Vous aimez pas, hein ?
00:42:19J'aime pas beaucoup cet Eric, mais je l'aime bien, quand même.
00:42:21Nul n'est au-dessus des lois. Mais j'ai une pensée humainement
00:42:23pour Nicolas Sarkozy et pour Carla.
00:42:25Parce que je pense qu'ils vont vivre une période très difficile.
00:42:27Eric ?
00:42:29Euh...
00:42:31C'est ironique, ça.
00:42:33C'est Isabelle Balkany, non ?
00:42:35Non, c'est une femme.
00:42:37Rachida Dati ? Non.
00:42:39Elle est à l'air.
00:42:41Roselyne Bachelot ?
00:42:43Bonne réponse, Valérie Pécresse.
00:42:45Il est bon, ils sont bons. Ils sont tous réveillés, aujourd'hui.
00:42:47Pour une fois qu'elle me rapporte quelque chose...
00:42:49Eric, Eric,
00:42:51soyez très attentifs à ce que
00:42:53je vais dire. Question qui-si, qui-qui-et-dit, à trois points.
00:42:55Je devrais donner un point, parce que, bon,
00:42:57vous allez comprendre pourquoi. Si je dois être
00:42:59la ministre des ascenseurs qui marche, je serai
00:43:01la ministre des ascenseurs qui marche.
00:43:03C'est facile.
00:43:05Pardon, mais j'ai pas compris, parce que tout le monde parlait.
00:43:07Voilà. Si je dois être la
00:43:09ministre des ascenseurs qui marche, je serai la ministre des ascenseurs
00:43:11qui marche.
00:43:13Ce matin, c'est Jean-Jacques Bourdin.
00:43:15Euh...
00:43:17Julien Flandel !
00:43:19Ah, les débats rapides,
00:43:21ah bah si, si, si.
00:43:23On n'a rien respecté du tout.
00:43:25Non, mais on n'a pas triché.
00:43:27Vous avez donné une réponse à l'heure qu'on attendait.
00:43:29Non, c'est pas vrai, on n'attendait pas.
00:43:31Vous commencez maintenant en 2025.
00:43:33Eric, Eric,
00:43:35Eric, pour vous, c'est Françoise ou c'est Philippe Bilger ?
00:43:37Euh...
00:43:39Euh... Bilger.
00:43:41C'est vraiment de la maladie.
00:43:43C'est pas joli.
00:43:45C'est le règne de l'homme expliqué.
00:43:47Qu'est-ce que vous avez dit, Eric ?
00:43:49Oui, je dis malgré que je sois pas toujours
00:43:51d'accord avec lui.
00:43:53C'est complètement injuste.
00:43:55Qui c'est qui qui l'a dit
00:43:57à 3 points ?
00:43:59Les écoles de journalisme, 90%
00:44:01de mecs qui votent à gauche, la moitié
00:44:03qui votent à l'effet. Attendez, Eric.
00:44:05Ah, je sais pas.
00:44:07C'est moi qui vais gagner.
00:44:09Macron.
00:44:11Et c'est moi qui gagne le quiz.
00:44:13Ah bah non, ça fait 3 partout pour tout le monde.
00:44:153 partout pour l'année.
00:44:17C'est l'école des fans.
00:44:19Et c'est moi qui vais gagner.
00:44:21Ou le tournoi des sensations, 1973.
00:44:23Où tout le monde avait fini à égalité.
00:44:25C'est jamais arrivé autrement.
00:44:27On a arrêté là, déjà. Votre mémoire.
00:44:29Mais non, mais c'est vrai.
00:44:31Eric, Eric, Eric.
00:44:33Une bonne résolution pour cette année 2025 ?
00:44:37Bon, alors là, faut qu'on ait la santé
00:44:39et qu'ils fassent beau.
00:44:41Avec la joie, Eric.
00:44:43Est-ce qu'on peut continuer comme ça ?
00:44:45On en est à dire, faut qu'ils fassent beau.
00:44:47Comment ça va, Eric, à part ça ?
00:44:49Ça va bien, le moral ?
00:44:51Oui, moi ça va, je suis très bien.
00:44:53En tout cas, on vous souhaite des bonnes résolutions.
00:44:55De continuer à nous écouter.
00:44:57Merci beaucoup et de jouer avec nous, Eric.
00:44:59On vous embrasse très très fort.
00:45:01Merci d'avoir été avec nous.
00:45:03Elle est dans un instant, le journal.
00:45:05Et puis, notre ami Rémi André, pour la météo.
00:45:07Et Félix, pas du tout, Philippe David.
00:45:09Je vais pousser un coup de gueule
00:45:11sur une des lois les plus débiles
00:45:13qui vient d'entrer en vigueur.
00:45:15Il est furieux.
00:45:17Il est tout rouge.
00:45:19Il fait peur.
00:45:21Il a senti vous.
00:45:23C'est Patrick Roger.
00:45:25Je vous souhaite une belle année.
00:45:27Que le meilleur soit avec vous
00:45:29pour vous accompagner en 2025.
00:45:31Bonne année avec Sud Radio.
00:45:33Parlons vrai.
00:45:35Les vraies voix Sud Radio.
00:45:3717h-19h.
00:45:39Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:45:41Les vraies voix ont bien mangé,
00:45:43ont bien reposé, ont eu des cadeaux.
00:45:45On en a offert aussi aux autres.
00:45:47Les vraies voix sont ruinées.
00:45:49C'est pas faux.
00:45:51Je l'étais avant aussi.
00:45:53Ça n'a pas changé grand chose.
00:45:55On a aggravé la ruine.
00:45:57C'est ça.
00:45:59C'est mon PGE personnel.
00:46:01Je ne sais pas qui va le rembourser.
00:46:03Je vous rembourserai jamais.
00:46:05Je vais vous dire merci.
00:46:09Merci pour tout.
00:46:11Philippe Bilger est avec nous.
00:46:13Jean Dorédo, Françoise Degoy et Philippe David.
00:46:15Qui dans un instant va dire
00:46:17je ne suis pas content.
00:46:19Je suis même furieux contre une loi
00:46:21mais idiotissime.
00:46:23C'est pas mal.
00:46:25En attendant,
00:46:27Philippe David,
00:46:29vous laissez des messages sur notre répondeur.
00:46:310826 300 300 et on vous écoute.
00:46:33Bonjour Sud Radio.
00:46:35Je me permettais de vous appeler
00:46:37pour vous souhaiter
00:46:39une bonne et heureuse année 2025.
00:46:41Merci à Sud Radio
00:46:43de faire partie de la vie familiale,
00:46:45de parler vrai.
00:46:47Merci au Vrai Voix pour vos débats
00:46:49qui a dit talent, humour,
00:46:51pluralisme également
00:46:53ce qui est très important.
00:46:55J'espère que vous allez continuer ainsi.
00:46:57Il n'y a pas de raison.
00:46:59Merci également au fameux coup de gueule du roi Philippe.
00:47:01Enfin,
00:47:03petite résolution mais je pense que ça sera impossible.
00:47:05Arrêtez de tricher au
00:47:07qui-c'est-qui qui lui a dit.
00:47:09Il essaie de gagner directement
00:47:11Philippe Dujard.
00:47:13Je vous souhaite le meilleur
00:47:15pour la suite.
00:47:17En restant,
00:47:19bonne journée. Au revoir.
00:50:07Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:50:09Un village qui couvre toute la France
00:50:11puisqu'il va de Dunkerque à Nouméa
00:50:13et de Saint-Pierre-et-Miquelon à Saint-Denis-de-la-Réunion.
00:50:15Pourquoi un village ?
00:50:17Qui concerne toute la France métropolitaine
00:50:19et surtout les océans.
00:50:21Parce que depuis le 1er janvier,
00:50:23une loi dépassant toutes les limites de la stupidité
00:50:25y est devenue la règle.
00:50:27Cette loi, c'est la loi Climat et Résilience
00:50:29votée par le Parlement en août 2021
00:50:31suite aux recommandations de la
00:50:33Convention citoyenne pour le climat.
00:50:35Loi qui interdit désormais la location
00:50:37des biens dans le DPE, le Diagnostic de
00:50:39Performance Énergétique, L à lettre G.
00:50:41Une loi unique qui met
00:50:43tout le monde dans la difficulté.
00:50:45Commençons par les propriétaires qui doivent faire des travaux
00:50:47qui attiennent parfois des montants exorbitants.
00:50:49Comme ce propriétaire qui louait
00:50:51une maison de 143m2 près du Cap-Ferret
00:50:53et qui a dû vendre son bien
00:50:55car les travaux atteignent au bas mot
00:50:57la modique somme de 100 000 euros.
00:50:59Une vente pour laquelle, le bien étant
00:51:01impossible à louer, il faut faire des efforts
00:51:03sur le prix, quitte pour certains
00:51:05dans des endroits moins bien lotis
00:51:07que la station balnéaire de la Gironde, perdre
00:51:09de l'argent. Pire, imaginez
00:51:11les petits propriétaires qui ont
00:51:13acheté un bien pour le louer avant le vote
00:51:15de cette loi et qui se retrouvent
00:51:17aujourd'hui avec un bien inlouable
00:51:19tout en continuant à avoir un crédit
00:51:21à payer. Ils risquent purement et simplement
00:51:23de devoir le brader pour
00:51:25ne pas se le voir saisi par la banque
00:51:27à partir du moment où ils ne pourraient plus
00:51:29rembourser les traites. Passons maintenant
00:51:31aux locataires qui, alors que le marché
00:51:33de la location est pénurique, vont
00:51:35payer les conséquences d'une loi qui va encore
00:51:37plus amplifier la pénurie puisque
00:51:39plus de 500 000 logements
00:51:41sont désormais impossibles à louer.
00:51:43Le double effet qui se pâcoule
00:51:45étant inéluctablement la hausse
00:51:47des loyers, les propriétaires ayant
00:51:49fait des milliers d'euros de travaux devant les imputés,
00:51:51cela va de soi à leurs locataires.
00:51:53Bref, on ajoute de la pénurie
00:51:55à la pénurie en aggravant la crise du logement,
00:51:57on pénalise tant les propriétaires
00:51:59que les locataires en mettant les gens dans la panade.
00:52:01Strike ! Ajoutez à ça,
00:52:03comme cerise sur le gâteau de ce début d'année,
00:52:05les ZFE et vous en aurez comme 95%
00:52:07des français soupés de l'écologie.
00:52:09Cette loi n'émane pas du livre
00:52:11« U du roi » d'Alfred Jarry,
00:52:13ni des élucubrations d'Antoine,
00:52:15mais du Parlement français. Arrêtez d'emmerder
00:52:17les français, disait Georges Pompidou.
00:52:19Monsieur le Président, revenez, ils sont devenus fous.
00:52:23Il y a des sujets sur lesquels
00:52:25je suis obligé de vous croire
00:52:27sur parole.
00:52:29Je ne suis pas d'accord du tout avec ça.
00:52:31Pourquoi ? Parce que moi, j'ai un appartement
00:52:33comme beaucoup d'appartements parisiens,
00:52:35parce que c'est dans le centre de Paris,
00:52:37c'est des vieux hôtels particuliers,
00:52:39des vieux immeubles. Je suis en G,
00:52:41justement. Et je peux vous dire que
00:52:43je suis très heureuse que cette loi passe,
00:52:45parce que depuis des années,
00:52:47mon appartement,
00:52:49qui est très beau, qui est dans une très belle résidence,
00:52:51on n'a pas l'impression comme ça, c'est une véritable passoire
00:52:53thermique. Et quand je vois mes factures
00:52:55d'électricité, je peux vous dire que
00:52:57heureusement que cette loi est passée.
00:52:59J'entends ce que vous dites, sur les 500 000
00:53:01logements. D'abord, les propriétaires
00:53:03étaient déjà prévenus
00:53:05que ça allait arriver. Ça fait des années qu'on leur dit.
00:53:07Ils n'ont pas fait les travaux.
00:53:09Ils ne les ont pas fait. Parfois, ils n'ont peut-être
00:53:11pas les moyens, mais quand vous avez des locataires,
00:53:13vous devez faire, vous vous devez
00:53:15de faire ces travaux. Ils se retrouvent complètement
00:53:17coincés. Et maintenant, on leur annonce que ceux
00:53:19qui sont en F, c'est-à-dire
00:53:2140% des logements parisiens,
00:53:23c'est en 2028. Préparez-vous
00:53:25pour cela. On paye des loyers
00:53:27énormes, d'accord ?
00:53:29Moi, OK, j'ai des doubles fenêtres, etc.
00:53:31Mais la réalité, quand vous êtes en G, c'est parce que
00:53:33c'est tout le bâtiment qui n'est pas isolé.
00:53:35Et ça fait des années qu'on dit aux propriétaires
00:53:37« Isolez, faites ces travaux
00:53:39d'isolation ».
00:53:41Donc, votre coup de gueule en surface,
00:53:43il est audible. Dans la réalité,
00:53:45et bien dans la réalité, je peux
00:53:47vous affirmer que je suis moi très heureuse
00:53:49en tant qu'habitant dans un loyer G
00:53:51élevé, bien que cette loi soit
00:53:53passée pour la planète.
00:53:55– Sans vouloir couper les cheveux en quatre,
00:53:57l'élément qui me manque
00:53:59le plus, c'est que je n'ai pas
00:54:01d'idée, je ne me représente pas
00:54:03qu'est-ce que c'est qu'une habitation
00:54:05justement en G, effectivement.
00:54:07Je me suis posé la question, j'ai entendu.
00:54:09– C'est qu'elle est une conception relativement ancienne.
00:54:11– Je suis comme Françoise, moi je vis
00:54:13dans Paris, et c'est vrai que j'ai des doubles
00:54:15fenêtres, mais si ça vient de l'immeuble...
00:54:17– En G,
00:54:19c'est toujours l'isolation extérieure.
00:54:21– Alors, il faut juste que vous
00:54:23sachiez, parce qu'il y a beaucoup
00:54:25d'appartements, en tout cas d'immeubles,
00:54:27dans les grandes villes, qui sont ce qu'on appelle
00:54:29des haussmanniens, c'est-à-dire que vous allez
00:54:31devoir les isoler
00:54:33par l'intérieur, ça veut dire que vous
00:54:35pouvez perdre entre 20 et 30%
00:54:37de la surface. – Je suis d'accord, mais
00:54:39il y a de nouvelles...
00:54:41– Et plus, effectivement, il faudrait
00:54:43refaire entièrement l'immeuble.
00:54:45– Vous avez des nouvelles techniques qui vous permettent justement
00:54:47de perdre moins de place, les propriétaires
00:54:49le savent, et par ailleurs,
00:54:51les propriétaires qui...
00:54:53– Oui, mais ça veut dire que l'appartement a une dévaluation,
00:54:55c'est-à-dire qu'il n'a pas de valeur.
00:54:57– Alors, il y a beaucoup d'appartements en G qui se vendent
00:54:59parce qu'ils ne peuvent pas être loués, je le dis,
00:55:01je vois bien le problème, et mon agent immobilier
00:55:03qui est à côté de chez moi dit, ils mettent un peu
00:55:05plus de temps à se vendre, mais ils se vendent
00:55:07quand même beaucoup, voilà, parce que les gens
00:55:09veulent les habiter, mais je le redis,
00:55:11l'habitation en G, ce n'est pas un truc insalubre,
00:55:13c'est simplement qu'à un moment donné,
00:55:15il n'y a pas d'isolation avec l'extérieur.
00:55:17Eh bien, je peux vous dire, en chauffage,
00:55:19pour 50 mètres carrés, je vous file ma facture
00:55:21de chauffage, c'est juste hallucinant.
00:55:23– Oui, mais après, vous êtes dans ces immeubles-là,
00:55:25les bâtiments de France, tout un tas de choses...
00:55:27– Alors là, il n'y a pas de bâtiment de France, c'est une chance,
00:55:29mais normalement, les communautaires...
00:55:31– Beaucoup dans des grandes villes, beaucoup.
00:55:33– En tout cas, c'est un problème.
00:55:35– Oui, mais c'est un problème, vraiment, je pense que
00:55:37pour la préservation de ce qui nous attend
00:55:39dans les années qui viennent, je pense que c'est
00:55:41très bien qu'on arrive à préserver
00:55:43la folie générale de cette...
00:55:45– Mais vous avez raison sur le fait de dire que
00:55:47les gens n'ont pas à vivre dans des passoires thermiques aussi.
00:55:49– C'est pas possible, et pourtant, on paye des très hauts loyers.
00:55:51– Mais on va ruiner des gens, c'est ça le problème aussi.
00:55:53– Mais non, je ne suis pas sûre qu'on va ruiner des gens.
00:55:55– Et le problème, c'est la pénurie de logements.
00:55:57– La pénurie de logements ?
00:55:59– C'est un vrai sujet, la crise du logement,
00:56:01j'ai toujours entendu ça, et ça me fait campagner.
00:56:03– Il y a un point important aussi, c'est la pénurie de temps,
00:56:05puisque là, il y a Félix Mathieu qui veut parler.
00:56:07– Ah, pardon !
00:56:09– Il est chaud !
00:56:11– Et le Premier ministre Justin Trudeau
00:56:13vient d'annoncer sa démission,
00:56:15après une dizaine d'années au pouvoir.
00:56:17– Dix ans au cours desquels il a un peu incarné
00:56:19l'inverse de cet international réactionnaire
00:56:21décrié tout à l'heure par Emmanuel Macron.
00:56:23Lui, c'était plutôt dans le genre libéral-progressiste.
00:56:25On les décrivait un peu d'ailleurs comme des altérégaux,
00:56:27lui et le président français,
00:56:29quand ils s'affichaient ensemble.
00:56:31Mais après dix ans donc au pouvoir,
00:56:33et puis une crise inflationniste aussi qui est passée par là,
00:56:35la pression s'accentuait sur Justin Trudeau,
00:56:37les sondages n'étaient pas bons pour son parti
00:56:39et il n'était pas proche des élections législatives,
00:56:41d'où cette décision annoncée tout à l'heure.
00:56:43– Hier soir, au souper, j'ai partagé avec mes enfants
00:56:45la décision que je partage avec vous tous aujourd'hui.
00:56:47J'ai l'intention de démissionner
00:56:49de mon poste de chef du Parti libéral du Canada
00:56:51et de Premier ministre
00:56:53une fois que le parti
00:56:55aura choisi son prochain chef
00:56:57à l'issue d'un processus national
00:56:59rigoureux et compétitif.
00:57:01– Voilà, c'est important de noter-le.
00:57:03Hier soir, au souper,
00:57:05avec mes enfants.
00:57:07Heureusement que ce n'était pas un autre moment,
00:57:09vous saurez tout.
00:57:11Ces derniers temps, le gouvernement Trudeau
00:57:13avait été fragilisé par des dissensions internes
00:57:15quant à la réponse apportée
00:57:17aux mesures protectionnistes de Donald Trump.
00:57:19Le président élu des Etats-Unis
00:57:21a d'ores et déjà promis d'imposer
00:57:23des droits de douane de 25% au Canada,
00:57:25ce qui a un peu divisé le gouvernement Trudeau.
00:57:27– Philippe Bilger ?
00:57:29– On a eu des échos très intéressants
00:57:31tout à l'heure sur Justin Trudeau.
00:57:33Moi, je n'en raffolais pas.
00:57:35J'avais tendance à l'assimiler
00:57:37un peu à Emmanuel Macron.
00:57:39Une même philosophie,
00:57:41un petit peu progressiste,
00:57:43comme ça.
00:57:45Mais j'ai cru comprendre
00:57:47qu'il était beaucoup plus intéressant que cela.
00:57:49– Oui, moi j'aimais bien Justin Trudeau.
00:57:51J'ai eu l'occasion de le rencontrer.
00:57:53Je racontais en réalité qu'il a un chemin de vie,
00:57:55ça a l'air d'être un chemin pavé de rose.
00:57:57En réalité, sa vie est quand même un enfer
00:57:59avec une mère malade,
00:58:01quasiment aliénée.
00:58:03En réalité, un père qui est un star de la politique
00:58:05et puis un frère qui meurt tragiquement.
00:58:07Donc, il y a quelque chose chez Justin Trudeau
00:58:09qui est forgé dans la douleur
00:58:11et qui est assez différent, je trouve,
00:58:13d'Emmanuel Macron.
00:58:15Et le deuxième point, j'ai toujours beaucoup aimé le Canada pour ça.
00:58:17Parce que le Canada
00:58:19peut être jugé comme idyllique
00:58:21et un peu nian-nian
00:58:23et un peu bisounours,
00:58:25mais l'idée de reconnaître les peuples premiers
00:58:27c'est quelque chose qui m'a toujours beaucoup touché.
00:58:29Les droits humains, c'est quelque chose qui est
00:58:31érigé en symbole absolu.
00:58:33J'aime le Canada, j'aime Montréal,
00:58:35c'est une sorte de New York où on parlerait tous français.
00:58:37J'aime ce pays et j'aimais bien
00:58:39Trudeau, je ne sais pas ce qui suit derrière.
00:58:41Oui, c'est vrai que j'ai toujours eu
00:58:43une profonde tendresse pour le Canada
00:58:45et effectivement
00:58:47pour Montréal, qui est quand même la plus grande
00:58:49ville francophone du monde
00:58:51après Paris.
00:58:53Et c'est vrai qu'il y a
00:58:55une espèce d'élégance comme ça
00:58:57entre les francophones d'Amérique du Nord,
00:58:59là quand j'entends M. Trudeau, qui raconte
00:59:01justement comment en famille il a pris cette grave décision.
00:59:03C'est vrai que
00:59:05cette comparaison avec notre chef de l'État actuel
00:59:07me semble assez limitée
00:59:09en réalité.
00:59:11Et puis vous avez oublié quelque chose, il est beau.
00:59:13Il est très séduisant.
00:59:15Non seulement il est beau,
00:59:17mais il est séduisant, c'est-à-dire qu'il a les deux.
00:59:19Il n'a pas une beauté glacée.
00:59:21Parce que la beauté, personne n'en est responsable.
00:59:23Philippe David en sait quelque chose.
00:59:25Non mais voyez, il a du charisme.
00:59:27Bon, je ne sais pas ce qui suit derrière,
00:59:29en tout cas des choses aussi assez dures, je pense.
00:59:31Parce que la société canadienne, on ne le dit pas assez,
00:59:33est très, très, très divisée.
00:59:35Voilà.
00:59:37Moi je l'appelle Justin, parce que
00:59:39juste un petit bisou, ça m'arrangerait.
00:59:41Oh, c'est mignon.
00:59:43C'est votre type d'homme.
00:59:45Non mais il est très beau.
00:59:47Non mais c'est agréable aussi
00:59:49de voir des dirigeants
00:59:51élégants.
00:59:53Je le trouve plus élégant que beau, en fait.
00:59:55Je le trouve très élégant.
00:59:57À l'ONU, il fait un discours, vous savez,
00:59:59il se balade entre trois langues,
01:00:01entre deux langues, c'est-à-dire qu'il se balade
01:00:03de l'anglais parfait au français parfait.
01:00:05Il y a quelque chose d'assez sublime.
01:00:07C'est quand même un vrai progrès
01:00:09sur l'égalité des sexes.
01:00:11Maintenant, même les hommes politiques
01:00:13ont des commentaires sur leur élégance
01:00:15et leur plastique.
01:00:17On peut être quelqu'un
01:00:19de physiquement moins beau
01:00:21et être élégant.
01:00:23Ça n'a rien à voir avec le physique.
01:00:25Dans un instant,
01:00:27le tour de table de l'actu.
01:00:29Philippe Bilger, on parle de quoi ?
01:00:31De Nicolas Sarkozy, je crois.
01:00:33Oui, absolument.
01:00:35Jean Dorido.
01:00:37Je vais vous parler des antennes des certaines.
01:00:39Françoise de Gouin.
01:00:41Eh bien, de Lyrie Halbagh,
01:00:43otage israélienne en larmes sur une vidéo
01:00:45publiée par le Hamas, le chauve-homme de la Créauté,
01:00:47à mon avis.
01:00:49C'est André Berkhoff
01:00:51et je vous souhaite
01:00:53une merveilleuse année 2025
01:00:55sur Sud Radio.
01:01:07On vous souhaite la bienvenue
01:01:09et on a un message pour vous écouter.
01:01:11Non, on ne l'a pas ?
01:01:13On l'a, mais il va arriver dans un instant.
01:01:15Il faut qu'on meuble.
01:01:17C'est-à-dire, on appelle Ikea Habitat.
01:01:19On fait des meubles, c'est ça ?
01:01:21Pendant un petit moment ?
01:01:23Racontez-nous.
01:01:27Bonjour, c'est Emmanuel Macron.
01:01:29Bonne année les vrais voix.
01:01:33Mais quand même.
01:01:35Le Président.
01:01:37Enfin, elle fait le Président.
01:01:39Et Justin Trudeau, il n'a pas parlé des vrais voix
01:01:41au dîner hier avec sa femme et ses enfants ?
01:01:43Je crois qu'il en a parlé juste après.
01:01:45Il avait coupé le passage où il avait dit
01:01:47je demanderai leur avis aux vrais voix.
01:01:49Mais bon, j'ai dit que c'était un peu too much.
01:01:51Faut pas exagérer non plus.
01:01:53En parlant de Président, Philippe Bilger,
01:01:55vous qui êtes Président, vous allez parler d'un autre Président.
01:01:57D'un Président, mais très rapidement,
01:01:59ma chère Cécile, parce que je voulais,
01:02:01vous le savez, parler de Camus,
01:02:03que je considère comme éternel,
01:02:05mais j'admets qu'il n'est pas directement
01:02:07dans l'actualité.
01:02:11Non, mais Nicolas Sarkozy,
01:02:13j'ai lu beaucoup de choses,
01:02:15puisqu'on a l'ouverture du procès
01:02:17aujourd'hui du financement libyen.
01:02:19Alors, il y a deux catégories de personnes.
01:02:21Il y a celle qui, par principe,
01:02:23disent que Nicolas Sarkozy
01:02:25n'a rien à voir dans cette affaire.
01:02:27Et une seconde catégorie
01:02:29que je n'aime pas non plus,
01:02:31qui dit, mais évidemment,
01:02:33il est coupable, il devrait être condamné.
01:02:35Et puis, j'essaye,
01:02:37comme quelques autres, d'être au milieu,
01:02:39c'est-à-dire de considérer
01:02:41que l'action de la justice,
01:02:43quelle qu'elle soit,
01:02:45on ne connaît pas son issue,
01:02:47doit être admirée en tant que telle.
01:02:49On verra bien le 10 avril,
01:02:51à la fin des débats,
01:02:53et lorsque le jugement sera rendu.
01:02:55Je suis frappé de voir
01:02:57à quel point les gens sont
01:02:59incapables aujourd'hui
01:03:01d'appréhender l'œuvre de justice
01:03:03sans le filtre politique
01:03:05ou partisan.
01:03:07Et je pense à beaucoup de gens
01:03:09qui constèrent
01:03:11qu'une ordonnance de renvoi
01:03:13de 577 pages
01:03:15ne constitue pas un élément,
01:03:17mon Dieu, qui peut faire réfléchir
01:03:19sur le plan de la preuve.
01:03:21– Françoise de Gouin. – Je suis d'accord.
01:03:23Après, elle est très complexe, cette affaire.
01:03:25Et puis, il y a tellement de procédures ouvertes
01:03:27contre Nicolas Sarkozy que finalement, on mélange tout.
01:03:29Alors, je sais que, probablement,
01:03:31vous ne serez pas d'accord, mais quand même,
01:03:33la personne qui a le plus enquêté sur cette affaire,
01:03:35c'est Fabrice Harfi, de Mediapart.
01:03:37Et il a remis,
01:03:39avec une forme d'objectivité, d'abord parce que j'adore
01:03:41ce journaliste, et puis, il écrit très bien,
01:03:43son dernier bouquin est formidable.
01:03:45Et il a remis en ligne, ce matin,
01:03:47des choses pour rafraîchir. Alors, il y a quelque chose,
01:03:49il parle des éléments de langage, de défense, etc.
01:03:51Mais, au moins, il faut arriver,
01:03:53je suis d'accord avec vous, avant de porter un jugement,
01:03:55à se rafraîchir. Je vous le dis tout de suite,
01:03:57si vous m'interrogez sur l'affaire du financement,
01:03:59je suis incapable de vous dire,
01:04:01à part Kadhafi et Takhlieddine,
01:04:03je suis incapable de vous parler des entrelacs...
01:04:05– Il dit qu'il n'est pas au tribunal parce qu'il est au Liban.
01:04:07– Oui, oui, je suis incapable de vous parler des entrelacs,
01:04:09si vous voulez, de cette affaire. Donc, il faut déjà
01:04:11se remémorer les faits et se dire
01:04:13qu'un renvoi avec 570 pages,
01:04:15il y a peut-être quelque chose dedans à garder.
01:04:17– La relation, vous avez raison, Françoise,
01:04:19qu'il a faite Fabrice Harfi
01:04:21avec Karl Laske,
01:04:23le résumé de l'histoire
01:04:25est limpide, c'est remarquable.
01:04:27– C'est limpide, voilà, il faut qu'on regarde juste ça
01:04:29et puis après, on verra. – Jean de Rideau ?
01:04:31– Oui, non, quelques mots, je vous rejoins, bien sûr.
01:04:33Maintenant, c'est un fait que quand vous regardez ça
01:04:35justement sans aide dans toutes ses arcanes,
01:04:37ça peut donner le sentiment
01:04:39que la justice française
01:04:41a une dent particulière contre
01:04:43l'ancien président Nicolas Sarkozy.
01:04:45On ne sait pas ce que ça va donner devant
01:04:47la CEDH, la condamnation
01:04:49récente, toute récente
01:04:51dans l'affaire des écoutes,
01:04:53des échanges qu'il avait avec son avocat.
01:04:55Maintenant, oui, c'est très bien
01:04:57que la justice fasse son travail
01:04:59et suive sereinement son cours, évidemment.
01:05:01– Vous me permettez juste
01:05:03un mot très vite, Jean,
01:05:05votre raisonnement serait valable,
01:05:07je l'entends beaucoup,
01:05:09la justice aurait une dent
01:05:11si elle créait les infractions
01:05:13qui sont reprochées à Nicolas Sarkozy,
01:05:15celles dont on le soupçonne,
01:05:17au moins. – C'est toujours,
01:05:19si vous voulez, l'angoisse, quand on parle de justice,
01:05:21c'est toujours l'angoisse du deux poids, deux mesures.
01:05:23Voilà, c'est un réflexe
01:05:25qui me semble tout à fait humain
01:05:27et pas forcément toxique en tant que tel.
01:05:29– En tout cas, le procureur
01:05:31de la République financier ce matin
01:05:33chez Apolline de Malherbe, c'était un petit peu
01:05:35un réquisitoire.
01:05:37Il était un peu...
01:05:39– Non mais Féfile, lui-même,
01:05:41il est l'accusateur
01:05:43dans cette affaire, il y revoit,
01:05:45mais on verra plus tard. – Oui, mais pas à la télé,
01:05:47c'est pas le but, non.
01:05:49– Il peut, pour expliquer...
01:05:51– Non, pour moi, c'est dans un tribunal.
01:05:53– Ah non, mais attendez,
01:05:55Féfile, il n'a pas son devoir de réserve,
01:05:57ce procureur, c'est le juge
01:05:59qui a un devoir de réserve et pas le procureur.
01:06:01– Il peut expliquer ce qu'il a fait, la thèse du parquet,
01:06:03ça fait tout à fait permis.
01:06:05Ce qui serait grave, c'est qu'il oublie
01:06:07qu'enfin, il y a la dépense. – J'aime bien aller vous chercher
01:06:09comme ça, de façon... – Allez, Jean Dorido !
01:06:11– Vous êtes très pointilleuse
01:06:13en ce début de...
01:06:15– Alors, je suis allée voir ce dont
01:06:17vous allez nous parler dans quelques instants,
01:06:19puisque quatre volumineux caissons
01:06:21qui ornent désormais l'église des Certaines
01:06:23en sol et noir,
01:06:25qui font Saône-et-Loire.
01:06:27– Exactement, la Saône-et-Loire,
01:06:29le 71, j'ai eu le plaisir d'y faire
01:06:31mes études à Cluny. – C'est affreux !
01:06:33– Il y a longtemps, maintenant, c'est magnifique,
01:06:35la Saône-et-Loire, avec les superbes lumières
01:06:37du monde. – C'est pas la Saône-et-Loire qui est affreuse,
01:06:39c'est ce qu'ils ont fait. – Ah, mais ça, c'est absolument
01:06:41affreux, donc la commune des Certaines,
01:06:43petit village de saints sans âme,
01:06:45et donc, c'est vrai que c'est en fait
01:06:47une zone blanche, si vous voulez, il y a plein
01:06:49d'opérateurs, vous avez votre smartphone
01:06:51et puis ça passe pas, et alors,
01:06:53la compagnie SFR, pour ne pas la nommer,
01:06:55a trouvé le moyen de mettre
01:06:574 caissons au sommet du clocher,
01:06:59traditionnellement, ça se fait déjà
01:07:01à l'intérieur du clocher, donc si vous voulez,
01:07:03ça se voit pas, et là, comme le clocher n'est pas suffisamment
01:07:05haut, eh bien, ils ont rien trouvé
01:07:07de mieux que de mettre 4 caissons
01:07:09à l'extérieur du clocher, donc ça défigure
01:07:11complètement
01:07:13le village,
01:07:15et évidemment, il y a énormément d'habitants
01:07:17qui sont vents debout, et qui
01:07:19posent la question, qui est la suivante,
01:07:21de dire, mais pourquoi la compagnie n'a pas
01:07:23quand même, ils gagnent beaucoup d'argent,
01:07:25on va pas se mentir avec les abonnements,
01:07:27pourquoi la compagnie n'a pas mis
01:07:29des arbres artificiels, ça se fait
01:07:31déjà dans d'autres communes, ou un pylône,
01:07:33pour avoir un relais digne de ce nom,
01:07:35et alors, tenez-vous bien,
01:07:37le maire explique qu'il n'y a rien de financier
01:07:39là-dedans, parce qu'en dénommagement de la commune,
01:07:41la compagnie s'apprête
01:07:43à verser 500 euros par an,
01:07:45mais oui,
01:07:47à la municipalité, donc ce scandale,
01:07:49pourtant, pour parler quand même, il était
01:07:51prévu qu'une réunion ait lieu avec la préfecture
01:07:53aujourd'hui, pour savoir ce que vont
01:07:55devenir ces quatre affreux
01:07:57caissons, dans la commune des Certaines,
01:07:59en Saône-et-Loire, dans le 67.
01:08:01C'est pas vrai que les architectes des bâtiments de France, qui vous demandent
01:08:03tout et n'importe quoi, quand vous faites
01:08:05des travaux sur votre façade, à proximité
01:08:07d'un monument historique, là je pense qu'ils auraient
01:08:09mieux fait de regarder... L'église n'est pas classée, voilà,
01:08:11c'est le problème, alors on pourrait en parler des heures,
01:08:13parce que le problème, c'est qu'il n'y a plus personne, en plus, qui va dans cette église,
01:08:15qui est, en fait, assez triste, me semble-t-il,
01:08:17du point de vue spirituel de la chose,
01:08:19et pas classée, donc,
01:08:21voilà, c'est un boulevard.
01:08:23Appelez-moi tout de suite Stéphane Verne.
01:08:25Appelez-moi Saint-Pierre.
01:08:27Moi, je trouve ça, vraiment, c'est très bien
01:08:29votre coup de gueule, parce que j'adore
01:08:31ce coup de gueule, parce que c'est pas parce qu'une église
01:08:33n'est pas classée qu'elle n'est pas magnifique, on a plein
01:08:35d'exemples dans nos villages de montagne,
01:08:37c'est insupportable, ces caissons.
01:08:39À Paris, par exemple, vous savez que sur l'île Saint-Louis,
01:08:41il est interdit d'avoir ce genre de caissons,
01:08:43pour pas défigurer, donc, en fait,
01:08:45les réseaux dépendent des
01:08:47deux côtés de la Seine. Je ne vois pas pourquoi
01:08:49on n'épargnerait pas, effectivement,
01:08:51ces endroits-là. Et sauf que
01:08:53les propriétaires touchent une fortune à Paris.
01:08:55Quand vous installez une antenne,
01:08:57ça vous rapporte une fortune.
01:08:59C'est vraiment, c'est le jackpot. C'est pour ça que
01:09:01vous avez des toits parisiens où il y a 5 ou 6
01:09:03relais. Mais, pourquoi ?
01:09:05Simplement 500 euros, c'est lamentable.
01:09:07– Françoise Degoy, votre tour de table,
01:09:09c'est sur la vidéo terrifiante
01:09:11que le Hamas a postée ce week-end.
01:09:13– Oui, alors, j'ai les larmes aux yeux et de colère.
01:09:15D'abord, les larmes aux yeux du chagrin et du désespoir
01:09:17qui se dégagent de cette jeune fille,
01:09:19Lyrie Albague,
01:09:21otage depuis 457 jours.
01:09:23Otage, évidemment,
01:09:25raflée pendant le pogrom du 7 octobre.
01:09:27Elle a 19 ans, cette jeune fille.
01:09:29Elle a 19 ans et
01:09:31la vidéo et la photo,
01:09:33vous voyez, tout est noir,
01:09:35tout est désespéré.
01:09:37Elle a ses mains, elle a son visage dans ses mains.
01:09:39On sent vraiment
01:09:41le bout de tout.
01:09:43C'est plus que de la détresse.
01:09:45C'est vraiment un désespoir total.
01:09:47Et donc, ça,
01:09:49ça nous broie le cœur.
01:09:51Je ne vais pas...
01:09:53Quand vous dites ça,
01:09:55vous avez immédiatement en face quelqu'un qui vous dit
01:09:57« Oui, mais les enfants de Gaza, ce sont deux douleurs.
01:09:59Il n'y en a pas une qui est pire que l'autre. »
01:10:01Et elle ne s'annule pas,
01:10:03ces douleurs-là.
01:10:05Les deux sont, cette jeune fille,
01:10:07elle a 57 jours et dans les tunnels,
01:10:09on ne sait même pas si elle a été violée ou pas.
01:10:11Elle est dans un état de désespoir absolu.
01:10:13Tout est laid.
01:10:15Tout est noir dans cette vidéo.
01:10:17L'éclairage est dégueulasse.
01:10:19Et c'est fait vraiment pour ça.
01:10:21Imaginez les parents qui voient ça,
01:10:23avec la double émotion.
01:10:25« Ma fille est vivante, mais ma fille est désespérée. »
01:10:27Et quelle cruauté,
01:10:29quel cynisme de cette organisation,
01:10:31de la branche armée du Hamas,
01:10:33qui publie cela
01:10:35sur une liste, je crois qu'il y a 34
01:10:37otages, notamment le petit Kfir,
01:10:39qui serait a priori encore vivant.
01:10:41La cruauté. Comment peut-on négocier
01:10:43avec ces gens-là ?
01:10:45On va répliquer Gaza, etc.
01:10:47Je rappelle qui a lancé le 7 octobre.
01:10:49Je rappelle qui a violé, qui a tué, qui a massacré.
01:10:51Ce ne sont pas les Israéliens.
01:10:53Donc je ne suis pas en train de dire
01:10:55ce qui se fait à Gaza est génial.
01:10:57Non, c'est terrible. Il faut arrêter
01:10:59cette sauvagerie. Mais là, je vous parle d'une
01:11:01sauvagerie et il ne faut pas me renvoyer
01:11:03de sauvagerie au visage. Je vous parle
01:11:05de cette sauvagerie initiale.
01:11:07Et j'entends, allô l'ONU ?
01:11:09Que dit l'ONU ? L'ONU ne dit rien.
01:11:11Personne ne dit rien. Les féministes
01:11:13ne disent rien. Elle a 19 ans,
01:11:15Lyria Albag. Elle a 19 ans.
01:11:17Comment elle se remettra
01:11:19de ça ?
01:11:21Que dire de plus ?
01:11:23On ne va pas faire de la
01:11:25furoncère sur l'émotion
01:11:27que vient d'exprimer Françoise
01:11:29et qu'on partage.
01:11:31Je voudrais vous entendre, moi,
01:11:33en tant que psychologue, Jean, parce que je ne sais pas
01:11:35comment on se remet de cela. Quelle est la force
01:11:37de résilience de ça ? Je ne sais pas.
01:11:39Au nom de quoi on fait subir ça à quelqu'un ?
01:11:41Déjà, c'est le premier truc.
01:11:43La barbarie islamiste.
01:11:45Tout est vertigineux.
01:11:47Effectivement, comment on s'en remet ?
01:11:49J'espère que l'avenir nous le
01:11:51dira. J'espère que cette jeune fille
01:11:53va finir par retrouver la lumière. C'est vrai
01:11:55que je rejoins Philippe Bilger de vous entendre.
01:11:57Déjà, j'entends 457 jours. J'entends
01:11:5929 ans. Pogrom. J'en ai
01:12:01la nausée.
01:12:03C'est effrayant.
01:12:05Je rejoins Cécile de Ménibus.
01:12:07C'est vrai. C'est d'ailleurs ce qui
01:12:09m'a amené à la psychologie, notamment.
01:12:11Comment est-ce que des êtres
01:12:13humains peuvent infliger ce...
01:12:15C'est une interrogation, Jean.
01:12:17Comment ils peuvent faire ça ?
01:12:19Pour une heure d'optimisme,
01:12:21l'être humain est
01:12:23incroyablement... Résilient.
01:12:25Résilient. Je suis d'accord avec vous.
01:12:27Je suis persuadé, Françoise.
01:12:29Difficilement.
01:12:31Mais moi, j'ai compris
01:12:33ça parce que toute petite, j'ai lu l'histoire
01:12:35de Martin Grey. Comment est-ce qu'on résilie ?
01:12:37Et je suis sûr tout à fait qu'on est capable
01:12:39de résilier, en fait.
01:12:41Merci, Françoise, en tout cas, d'avoir évoqué
01:12:43ce sujet. Et merci, Philippe Bilger.
01:12:45Merci, Jean Dorédo. Vous restez avec nous.
01:12:47Dans un instant, la suite
01:12:49de notre émission,
01:12:51avec le coup de projecteur, on va revenir
01:12:53sur...
01:12:55Ça m'a complètement troublée. Sur les influenceurs
01:12:57algériens, vous savez,
01:12:59qui ont appelé sur TikTok.
01:13:01On va
01:13:03pas rabâcher, en tout cas, à des
01:13:05actes presque terroristes.
01:13:07C'est vrai que c'est un peu compliqué.
01:13:09Surtout dans une situation où, en ce moment, la France
01:13:11et l'Algérie, c'est un peu compliqué.
01:13:13Alors, parlons vrai. Pensez-vous que l'Algérie peut être
01:13:15derrière ces influenceurs ? Et à cette question,
01:13:17affaire des influenceurs, l'Algérie cherche-t-elle
01:13:19à déstabiliser la France ? Vous dites
01:13:21vous, à 91%, vous voulez réagir.
01:13:230,826, 300, 300. Allez, à tout de suite.
01:13:25Sud Radio,
01:13:27votre attention est notre plus belle récompense.
01:13:29Moi, je regarde les matchs,
01:13:31je fais le coup de plus en de la télé,
01:13:33et je mets Sud Radio. Les meilleurs commentateurs,
01:13:35c'est Sud Radio, il n'y a rien à dire.
01:13:37Sud Radio, LA radio du rugby.
01:13:41Les vraies voix Sud Radio,
01:13:4317h-19h, Philippe David,
01:13:45Cécile de Ménibus.
01:13:47Et comme tous les soirs en direct,
01:13:49entre 17h et 19h, c'est une bonne
01:13:51heure, je trouve que pour débattre avec Philippe
01:13:53Bilger, avec Françoise de Gouin et avec Jean
01:13:55Dorido et avec Philippe David, c'est une bonne
01:13:57heure. C'est une excellente heure. Si vous n'aviez
01:13:59pas été là, vous auriez fait quoi ? J'aurais été
01:14:01là.
01:14:03Je vous fais une réponse qui n'est pas une réponse de
01:14:05Gascon de Normand, selon qu'on soit du nord
01:14:07ou du sud de la France, parlons vrai.
01:14:09Vous ne m'attendez pas à ça, ça m'a fait rire.
01:14:11Allez, tout de suite.
01:14:13Bref, je recommence. Tout de suite, le coup de
01:14:15projecteur des vraies voix.
01:14:17Les vraies voix Sud Radio, le coup de
01:14:19projecteur des vraies voix.
01:14:21Il faut que la classe politique française prenne
01:14:23conscience qu'il y a un danger que le régime
01:14:25algérien est en train de mener
01:14:27une guerre hybride contre la
01:14:29France pour déstabiliser
01:14:31la France. Il y a des structures très
01:14:33organisées qui viennent tenter
01:14:35d'embrigader des jeunes, notamment dans les cités
01:14:37sensibles où il y a des prêcheurs de haine
01:14:39qui, toute la journée, essayent
01:14:41de convaincre un peu l'opinion et de relier
01:14:43à leur cause. On découvre encore sur notre sol
01:14:45des gens qui font l'apologie
01:14:47du terrorisme, qui sont en France
01:14:49en toute liberté, alors qu'ils méritaient
01:14:51d'être évidemment virés. Il a été
01:14:53interpellé, Imad Tintin, vendredi soir à
01:14:55Echirol, près de Grenoble, après avoir publié
01:14:57une vidéo appelant à brûler vif, tuer
01:14:59et violer sur le sol français.
01:15:01Trois influenceurs
01:15:03algériens ont été arrêtés
01:15:05ces derniers jours après avoir incité sur TikTok
01:15:07à s'en prendre à ceux qui critiquent le régime.
01:15:09Un dossier complexe dans une période où
01:15:11les relations franco-algériennes sont
01:15:13extrêmement tendues. Alors parlons vrai,
01:15:15est-ce une nouvelle détérioration
01:15:17des relations franco-algériennes ?
01:15:19Et à cette question, affaire des influenceurs,
01:15:21l'Algérie cherche-t-elle à déstabiliser
01:15:23la France ? Vous dites oui à 91%.
01:15:25Vous voulez réagir
01:15:27au datant de vos appels et les vraies voix
01:15:29bien évidemment, au 0826
01:15:31300 300. Et notre invité
01:15:33Majid Sinossine est avec nous, militant associatif
01:15:35et blogueur franco-algérien.
01:15:37Bonsoir, merci d'avoir accepté
01:15:39notre invitation et bonne année d'avance.
01:15:41Bien entendu, Philippe Bilger.
01:15:43Je ne peux pas
01:15:45imaginer que
01:15:47cette concentration de haine
01:15:49émanant
01:15:51au moins de trois influenceurs
01:15:53algériens depuis quelques jours
01:15:55viennent
01:15:57d'un pur hasard.
01:15:59Je l'ancrerai volontiers dans
01:16:01le contentieux
01:16:03est un faible terme,
01:16:05franco-algérien. En revanche,
01:16:07et là vraiment,
01:16:09ça n'est pas de l'ironie que je fais,
01:16:11je suis content
01:16:13de voir les réactions
01:16:15des autorités françaises,
01:16:17qui, sans se lasser,
01:16:19conduisent
01:16:21des interpellations et des
01:16:23jugements les plus rapides possibles
01:16:25pour ces provocateurs
01:16:27à la haine et
01:16:29ces apologistes de crime.
01:16:31Donc, je ne peux que me féliciter
01:16:33de voir
01:16:35pour l'instant, trois influenceurs
01:16:37qui vont être jugés
01:16:39dans des délais très rapides
01:16:41et j'espère que,
01:16:43à un moment donné, cette stratégie
01:16:45de haine, à partir du moment
01:16:47où elle trouvera une riposte
01:16:49judiciaire ferme, s'arrêtera.
01:16:51– Françoise de Gaulle.
01:16:53– J'ai du mal à voir le complot organisé
01:16:55avec l'Algérie, la guerre hybride
01:16:57dont on parle, si vous voulez. Je pense qu'effectivement
01:16:59il n'y a pas de hasard dans le fait
01:17:01de cette agrégation, en tout cas
01:17:03dans ce momentum,
01:17:05mais ce n'est peut-être pas lié forcément
01:17:07aux autorités algériennes. En revanche, je suis comme vous,
01:17:09moi je suis assez frappé
01:17:11de voir la rapidité de réaction
01:17:13et puis les mots d'Emmanuel Macron
01:17:15cet après-midi, devant la conférence
01:17:17des ambassadeurs. Je n'ai jamais entendu
01:17:19un président de la République avoir des mots aussi
01:17:21durs à l'égard de l'Algérie et
01:17:23notamment sur Boalem Salsal.
01:17:25Ça, moi, ça m'a
01:17:27touché véritablement parce que la réalité
01:17:29c'est que, hormis une fraction
01:17:31de la gauche, si vous voulez,
01:17:33tout le monde est révolté par l'arrestation
01:17:35de cet écrivain
01:17:37et tout le monde est révolté par les conditions
01:17:39de sa détention, etc. Mais là,
01:17:41cet après-midi, ce qu'a fait Emmanuel Macron
01:17:43en dénonçant l'Algérie, le régime
01:17:45algérien...
01:17:46Entre dans une histoire qui la déshonore.
01:17:48L'Algérie est déshonorée par cette
01:17:50arrestation. Là,
01:17:52je pense qu'on a atteint des niveaux entre la réaction
01:17:54purement policière
01:17:56sur les blogueurs, la réaction
01:17:58d'Emmanuel Macron, qui, chef d'État
01:18:00affaibli ou pas, reste le chef d'État
01:18:02et reste le patron de ce pays.
01:18:04Moi, je pense qu'à mon avis, les autorités
01:18:06algériennes, si tant est qu'elles aient mis
01:18:08une patte là-dedans, vont un peu reculer.
01:18:10La question
01:18:12à propos de cette concomitance, parce que
01:18:14c'est un fait quand même, trois influenceurs
01:18:16qui tiennent des discours assez comparables
01:18:18arrêtés en même temps
01:18:20parce qu'ils tiennent ces discours en même temps,
01:18:22c'est vrai que c'est quand même une vraie question.
01:18:24Aujourd'hui, c'est un fait. Il y a des influenceurs
01:18:26qui ont énormément, précisément
01:18:28d'audience.
01:18:30Et la question se pose d'autant plus
01:18:32que j'ai le sentiment
01:18:34que ça n'est pas traditionnel
01:18:36ce qui se passe. C'est-à-dire qu'on a des
01:18:38personnes qui mettent en garde
01:18:40quiconque critiquerait le régime
01:18:42algérien. Nous sommes coutumiers
01:18:44hélas, depuis longtemps, de
01:18:46discours de haine sur des
01:18:48fondements religieux. On a des fanatiques
01:18:50religieux. Demain,
01:18:52c'est le 7 janvier 25,
01:18:54on se souvient de Charlie Hebdo, il y avait toujours
01:18:56un lien avec un fondamentalisme
01:18:58religieux. Là,
01:19:00dans ce qu'on voit, ce qu'on entend,
01:19:02ce n'est pas le cas. C'est vraiment,
01:19:04n'attaquez pas le régime algérien.
01:19:06Et il me semble quand même qu'il y a
01:19:08un vrai souci diplomatique entre la France
01:19:10et l'Algérie, notamment depuis que la France a reconnu
01:19:12les droits du Maroc sur une partie
01:19:14du Sahara. Et ça, manifestement,
01:19:16la pilule ne passe pas.
01:19:18Et c'est vrai que la question se pose, est-ce que
01:19:20quelle est la position,
01:19:22à ma connaissance, il y a un silence
01:19:24assourdissant, pour le moment, du gouvernement
01:19:26algérien sur ce sujet, précisément.
01:19:28Nous sommes en compagnie de Magit Siosin,
01:19:30le docteur Magit Siosin, militant associatif
01:19:32et blogueur franco-algérien. Bonsoir.
01:19:34Les doutes sur les intentions
01:19:36de l'Algérie envers la France
01:19:38de Jean-Noël Barraud, ils sont légitimes ?
01:19:40Alors,
01:19:42écoutez, on est...
01:19:44Ma posture, c'est une posture franco-algérien.
01:19:46Je suis,
01:19:48comme beaucoup d'Algériens,
01:19:50à peu près 5 à 6 millions de personnes qui ont
01:19:52en commun une relation entre la France et l'Algérie.
01:19:54Et nous sommes très gênés
01:19:56par le tour que prend la relation
01:19:58franco-algérienne aujourd'hui.
01:20:00On le rappelait tout à l'heure,
01:20:02depuis le revirement brutal
01:20:04entamé par Emmanuel Macron
01:20:06sur la question du Sahara occidental,
01:20:08on a vu une dégradation très très nette parce que
01:20:10en fait, on a l'impression
01:20:12que c'était voulu et qu'on ne le
01:20:14connaît pas l'Algérie. On a touché
01:20:16une histoire de ligne rouge et c'est à l'évidence,
01:20:18comme le disait votre intervenante,
01:20:20la pilule ne passe pas parce qu'elle ne peut pas passer.
01:20:22L'engagement de l'Algérie sur le Sahara occidental
01:20:24est un engagement ancien et constant
01:20:26et il n'y a pas de raison qu'il change.
01:20:28Moi, je suis un peu étonné
01:20:30quand même et un peu surpris
01:20:32de cette
01:20:34impression qu'on met un peu
01:20:36de l'huile sur le feu alors qu'en fait
01:20:38il faudrait plutôt chercher l'apaisement.
01:20:40Il y a tant à faire, il y a
01:20:42beaucoup mieux à faire que de construire un conflit
01:20:44entre la France et l'Algérie. L'Algérie et la France
01:20:46ont tellement plus de choses en commun
01:20:48que de choses qui les séparent et qui les éloignent
01:20:50et ils ont un destin commun. Et là, on est au début
01:20:52de l'année, moi je référais qu'on se souhaite
01:20:54des vœux de bien vivre
01:20:56ensemble, de construction de projet
01:20:58et là, on a des déclarations
01:21:00comme celles qui ont été faites par le ministre des Affaires étrangères
01:21:02qui sont un peu étonnantes de la part d'un ministre
01:21:04des Affaires étrangères qui en général
01:21:06a un peu plus de retenue, d'autant plus
01:21:08qu'il est sans prix. Et là, on a l'impression
01:21:10que tout le monde
01:21:12veut que ça se fasse très mal entre la France et l'Algérie.
01:21:14Mais magique, c'est normal, d'abord
01:21:16si Jean-Noël Barreau parle comme ça, c'est qu'il a
01:21:18l'aval du président de la République et du Premier ministre,
01:21:20François Bayrou, c'est évident.
01:21:22Et je le mets en lien avec les propos très durs
01:21:24d'Emmanuel Macron. Moi, j'entends ce que vous dites
01:21:26paix, amour et vivre ensemble.
01:21:28La réalité, c'est qu'on a un écrivain français
01:21:30qui est emprisonné de façon arbitraire.
01:21:32Je sais bien que c'est
01:21:34une des conséquences
01:21:36du Sahara occidental.
01:21:38Je disais, il y a un moment donné, marocains et algériens,
01:21:40il va falloir que tout le monde se mette d'accord parce que
01:21:42on ne peut pas penduler notre vie entière
01:21:44sur ce qui est cette ligne rouge
01:21:46et pour les algériens et pour les marocains.
01:21:48Ça, c'est évident. Et moi, je trouve,
01:21:50j'entends ce que vous dites, j'aime beaucoup votre projet.
01:21:52Mais c'est impossible
01:21:54d'avoir un projet pareil
01:21:56avec un écrivain
01:21:58emprisonné. Ça n'est pas possible.
01:22:00Et la réalité, il y a une
01:22:02décision diplomatique de la France.
01:22:04La riposte immédiate, c'est on prend
01:22:06M. Mbassal, on l'empêche de se soigner
01:22:08en plus, évidemment. Et moi, je pense
01:22:10que oui, effectivement, c'est un déshonneur.
01:22:12Et je comprends très bien la position
01:22:14super dure de la diplomatie
01:22:16française et de la présidence de la République.
01:22:18Magid Tsiossi, ensuite Jean Dorido et Philippe Bilger.
01:22:20Oui. Alors évidemment,
01:22:22on n'est jamais très content
01:22:24quand on emprisonne un intellectuel.
01:22:26Après, je pense que malheureusement
01:22:28Boalem Sansal savait ce qu'il faisait
01:22:30en allant en Algérie, puisqu'il est franco-algérien.
01:22:32Il savait ce qu'il attendait. Et je me
01:22:34demande ce qu'il est allé faire en Algérie. À sa place,
01:22:36je ne serais pas allé à Alger.
01:22:38Si j'avais été Boalem Sansal, je ne serais pas
01:22:40allé à Alger. Donc après, c'est un choix
01:22:42qui lui appartenait.
01:22:44Il n'a pas à être emprisonné quand même, Magid.
01:22:46Reconnaissez qu'il n'a pas à être emprisonné.
01:22:48Pardon, pardon.
01:22:50C'est comme ça que j'ai commencé mon propos.
01:22:52Moi, j'aime beaucoup les intellectuels.
01:22:54Je ne suis pas
01:22:56du tout heureux. Je pense
01:22:58en plus que ça ne rend pas service
01:23:00à la cause que prétend défendre l'Algérie,
01:23:02en emprisonnant un intellectuel.
01:23:04Mais ce que je faisais remarquer,
01:23:06après avoir dit que
01:23:08je n'étais pas favorable à la mission
01:23:10en prison d'un intellectuel,
01:23:12c'est que Boalem Sansal
01:23:14savait très bien ce qu'il disait en allant à l'Algérie.
01:23:16À sa place, je n'aurais pas été à Alger.
01:23:18Et ça, c'est un autre débat.
01:23:20Oui, vous insinuez qu'il
01:23:22l'a bien cherché, d'une certaine manière. C'est pas bien
01:23:24de parler comme ça.
01:23:26Non, ce n'est pas ce que j'ai dit.
01:23:28J'ai dit qu'il n'aurait pas dû aller à Alger.
01:23:30Si j'étais à sa place, je ne serais pas allé à Alger.
01:23:32Mais malheureusement, il y est allé.
01:23:34Aujourd'hui,
01:23:36aujourd'hui, aujourd'hui,
01:23:38on se trouve dans une impasse.
01:23:40Il faut qu'il soit libéré.
01:23:42Non, mais il faut qu'il soit libéré.
01:23:44Ça ne peut pas être le Sahara occidental
01:23:46contre Swansea.
01:23:48Évidemment qu'il faut qu'il soit libéré, mais ça, il faut laisser la justice
01:23:50algérienne prendre
01:23:52ses responsabilités.
01:23:54Malheureusement, la France,
01:23:56vous savez, j'ai l'impression que malgré
01:23:58une histoire commune aussi ancienne,
01:24:00aussi étroite, aussi importante,
01:24:02les gens méconnaissent l'Algérie.
01:24:04Mais...
01:24:06Laissez-moi finir. Il y a un fondamental
01:24:08dans l'Algérie.
01:24:10Il ne sert à rien
01:24:12de rouler les épaules,
01:24:14d'engager un bras de fer
01:24:16avec l'Algérie.
01:24:18Parce que ça ne fait sans limites.
01:24:20Et dans cette situation-là,
01:24:22c'est comme quand vous avez un accrochage dans la circulation.
01:24:24Vous pouvez sortir de votre voiture
01:24:26et vous bagarrer. Ça, c'est l'attitude la plus stupide.
01:24:28L'attitude la plus intelligente,
01:24:30c'est de baisser le niveau de tension
01:24:32pour renouer un dialogue et chercher
01:24:34un moyen de résoudre le problème.
01:24:36On ne le réglera pas
01:24:38en cherchant un affrontement.
01:24:40On ira de Caribe
01:24:42dans Sylla, et on ne fera avancer aucune
01:24:44des causes, et notamment pas la cause de Boislem-Santal.
01:24:46Et je pense que c'est pas à la France
01:24:48de s'occuper de la cause de Boislem-Santal.
01:24:50— Ah bah si, c'est un français.
01:24:52— Non, non, non.
01:24:54Par pur pragmatisme.
01:24:56Pour que cet homme puisse sortir
01:24:58de prison et aller se soigner, il faut chercher
01:25:00un tiers bienveillant. Et ça, c'est de l'intelligence
01:25:02pragmatique.
01:25:04— Majid, je ne suis pas d'accord
01:25:06avec ce que vous avez dit sur
01:25:08Boislem-Santal.
01:25:10Il n'avait aucune raison de craindre
01:25:12une arrestation en Algérie.
01:25:14Il avait fait beaucoup d'aller-retours
01:25:16sans problème. Il a peut-être été
01:25:18naïf à cette occasion,
01:25:20surestimé la capacité de tolérance
01:25:22de l'Algérie. Mais moi,
01:25:24je voudrais revenir un peu au débat
01:25:26de Sud Radio. Qu'est-ce que vous pensez
01:25:28des propos de ces
01:25:30trois influenceurs algériens
01:25:32en France ?
01:25:34— Alors, écoutez, ces propos
01:25:36sont extrêmement condamnables.
01:25:38Ces gens-là se sont exprimés avec une
01:25:40vulgarité,
01:25:42en tenant des propos inadmissibles,
01:25:44inqualifiables, qui n'engagent qu'eux-mêmes.
01:25:46J'ai l'impression qu'on a affaire à des espèces
01:25:48de savonnaroles des Illuminés qui parlent
01:25:50pour eux-mêmes. Je crois peut-être un vessier
01:25:52d'une mission
01:25:54rédemptrice quelconque.
01:25:56Je n'imagine même pas...
01:25:58Ce serait presque même insulter
01:26:00à l'État algérien que d'imaginer qu'il a besoin
01:26:02de ce genre d'individus pour faire
01:26:04passer ses messages. Ces gens-là ne
01:26:06représentent qu'eux-mêmes et font honte
01:26:08à tous ceux qui peuvent avoir une attache avec l'Algérie.
01:26:10On ne se rencontre pas dans l'ambiguïté.
01:26:12— Magid Sinossine,
01:26:14pourquoi à ce moment-là, en matière
01:26:16de diplomatie, quand il y a
01:26:18ce type d'événement qui arrive,
01:26:20sachant que c'est quand même un petit peu tendu,
01:26:22il n'y a pas un mot, finalement, des autorités
01:26:24algériennes ? En disant
01:26:26« On n'est pas du tout... »
01:26:28Il y a aussi ce chemin
01:26:30d'apaisement aussi.
01:26:32— Après, je pense que
01:26:34n'importe quel gouvernement dans cette situation
01:26:36n'interviendrait pas, n'irait pas se corrompre
01:26:38en cherchant... Vous savez,
01:26:40celui qui veut s'excuser
01:26:42cherche à se justifier. Je pense que si
01:26:44moi, en tant que Français, je disais
01:26:46les pires cochonneries du monde sur un État voisin,
01:26:48je pense que le ministre des Affaires étrangères
01:26:50ne prendrait pas parole
01:26:52pour condamner mes propos. Probablement pas,
01:26:54parce que toute personne censée
01:26:56sait très bien
01:26:58que l'Algérie ne s'abaisse pas à ce niveau-là.
01:27:00Ils sont quand même largement au-dessus,
01:27:02ils sont quand même beaucoup plus intelligents que ça.
01:27:04Ils ont d'autres moyens de montrer leur mécontentement
01:27:06et de faire jouer leur influence.
01:27:08— Merci en tout cas mille fois, Majid Sinossine,
01:27:10un militant associatif et bloqueur
01:27:12franco-algérien. Et je veux
01:27:14juste signaler que beaucoup ont refusé
01:27:16de prendre la place
01:27:18de Majid Sinossine aujourd'hui,
01:27:20et je vous remercie pour votre courage. Merci beaucoup.
01:27:22Merci Les Vrais Voix, merci Philippe Bilger,
01:27:24Françoise Degoy et Henri Vernet.
01:27:26J'ai envie de l'appeler Henri Vernet.
01:27:28Je trouve qu'il a un côté Henri Vernet aujourd'hui.
01:27:30— Henri Verneuil ?
01:27:32— Non, Vernet.
01:27:34— Le mec du Parisien.
01:27:36— Smart people.
01:27:38— Le gars du Parisien.
01:27:40— Non, pas du tout.
01:27:42C'est un homologue.
01:27:44Alors que lui, c'est une homoplate.
01:27:46Allez, les amis,
01:27:48dans un instant, Les Vrais Voix citoyennes.
01:27:50— Et on va parler des assises
01:27:52de la justice qui vont avoir lieu à Nice
01:27:54le 25 janvier
01:27:56avec plein de choses dessus.
01:27:58D'ailleurs, Philippe Bilger, vous êtes en garde à vue.
01:28:00Non, je plaisante.
01:28:02— Allez, à tout de suite. Vous souhaitez une très bonne soirée.