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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous, ravis de vous retrouver pour l'heure des pro 2. On est avec Sabrina Medjéber ce soir.
00:05Bonsoir Sabrina, Philippe Guibert, Florian Tardif, Geoffroy Lejeune. Bonsoir à tous les trois.
00:10Bonsoir.
00:11Vous avez passé un bon week-end. On va évidemment revenir sur l'opération de Mayotte, le déplacement de François Bayrou.
00:18Deux semaines après le cyclone, François Bayrou a donc présenté le plan de reconstruction de Mayotte.
00:24Mayotte debout. Un projet de loi d'urgence pour le département sera présenté en Conseil des ministres ce vendredi.
00:31Et puis, il y aura une loi de refondation de Mayotte, une loi de programme, qui sera présentée dans les trois mois.
00:39Vous voyez les priorités, les principales mesures, l'électricité qui devrait être rétablie dans chaque foyer d'ici fin janvier,
00:46l'intervention de l'armée pour réparer les réseaux d'eau, rentrée scolaire fixée au cas par cas au 13 janvier,
00:51mise en place d'un plan mobilisant l'armée, déploiement de 200 antennes Starlink pour rétablir les télécommunications
00:58ou encore empêcher la reconstruction des bidonvilles.
01:02Vous souriez pour Starlink ?
01:03Oui, absolument. Merci Elon.
01:04Oui, c'est-à-dire que le grand méchant Elon Musk...
01:07Pour le coup, j'étais assez surpris quand tu as dit ça tout à l'heure.
01:10Florian Tardif, le grand méchant, le danger Elon Musk.
01:14Excusez-moi, vous êtes un danger, mais Starlink, ça ne nous dérange pas trop.
01:16Donc, si on pouvait avoir quelque chose...
01:18Je crois que la moitié des satellites, c'est des satellites qui lui appartiennent.
01:21Écoutez, c'est bon à savoir.
01:25François Bayrou qui a parlé, on va essayer de chapitrer un peu tout ce qui s'est passé aujourd'hui,
01:29puisque la journée était très longue pour le Premier ministre.
01:32Beaucoup de mesures, en tous les cas, beaucoup d'annonces, des promesses fortes.
01:37Et François Bayrou qui dit qu'on a répondu aux attentes.
01:42Il a répondu peut-être à l'inquiétude.
01:43Les attentes, c'est de savoir si toutes ces promesses, elles vont être tenues.
01:46C'est surtout ça la priorité.
01:49Ça a été une journée très intense depuis très tôt ce matin,
01:54qui s'est développée dans l'après-midi avec une discussion de plusieurs heures
01:59avec tous les élus de Mayotte, les conseillers départementaux et les maires.
02:06Tous ont d'ailleurs exprimé à peu près les mêmes préoccupations.
02:10Et c'est à ces préoccupations que nous avons répondu.
02:13Et vous avez entendu les applaudissements des élus.
02:16Ce n'est pas fréquent et vous avez entendu les réactions qu'ils ont indiquées
02:21en disant qu'ils trouvaient que les réponses que nous avions apportées ensemble,
02:26les cinq ministres qui sont venus ensemble, correspondaient à leurs attentes.
02:33Marine Le Pen qui a réagi les annonces faites par le Premier ministre pour Mayotte
02:37vont incontestablement dans le bon sens.
02:40Nous formons le vœu que les espoirs des Mahorais ne soient pas à nouveau trahis
02:43et que ce plan soit mis en œuvre et respecté comme député.
02:47Nous veillerons bien sûr au respect de la parole donnée.
02:51Florian Tardif, il s'engage, le Premier ministre.
02:53C'est là aussi une question de grande crédibilité parce qu'il y a beaucoup de mesures.
02:56Plusieurs points avec un objectif très concret.
02:58Il va falloir aller très vite.
03:01Oui, ce sont forcément des mesures qui vont dans le bon sens.
03:05Après, ce sont des mesures d'urgence.
03:07Et comme je l'ai dit tout à l'heure, suite à cette déclaration de François Bayrou
03:12qui est entrée tout de même vraiment dans le détail en donnant presse,
03:17il a donné le nombre de compteurs électriques qui seraient envoyés
03:23afin de pallier les différentes problématiques qui sont rencontrées sur place
03:28et notamment le fait qu'il n'y aura pas le rétablissement de l'électricité sur toute l'île d'ici fin janvier.
03:35Oui, ce sont des mesures qui vont dans le bon sens, certes.
03:39Mais le problème, ce sont uniquement des mesures d'urgence.
03:42Le problème à Mayotte, et je le dis depuis ce matin, ce n'est pas la reconstruction.
03:46Enfin, reconstruire un lieu sinistré, on sait faire.
03:50Et heureusement que la France sait faire.
03:52Mais alors, c'est quoi le problème ?
03:54On revient tout de suite au sujet.
03:56Oui, nous avons annoncé des mesures qui vont dans le bon sens avec les cinq ministres qui m'accompagnent.
04:01L'ensemble de ces mesures-là, ce sont des mesures prises non pas par le gouvernement,
04:07mais par des acteurs comme les personnels des armées,
04:11les personnes qui travaillent avec le préfet, les différentes associations, etc.
04:15Il a « compilé » toutes les mesures qui sont en train d'être mises en place par l'ensemble des acteurs.
04:19C'est son rôle, très bien.
04:21Mais son rôle, ce n'est pas de parler de reconstruction, c'est de parler de restructuration.
04:24On peut parler bien évidemment de l'ensemble des mesures d'urgence.
04:27Le problème de Mayotte, c'est la restructuration.
04:30Qu'est-ce qui se passe après avoir reconstruit...
04:33On viendra sur le sujet.
04:35Vous avez entièrement raison.
04:37C'est pour ça qu'il y a une première loi d'urgence pour les questions à très court terme.
04:42Ensuite, il y aura une loi programme sur le temps long.
04:46C'est intéressant la réaction de Marine Le Pen.
04:51D'ailleurs, comment vous la voyez, Philippe Guybert ?
04:55Elle ne crie pas au scandale, bien au contraire.
04:59Elle dit que tout ce qui a été dit va dans le bon sens.
05:02De remettre à niveau l'électricité, de parler de l'eau,
05:05de parler des télécommunications, du plan école, des logements,
05:08de la sécurité, de la santé, etc.
05:11Je trouve que François Bayrou a eu la bonne approche.
05:13Il n'a pas privilégié la com', il a privilégié les réunions avec les élus.
05:16Ça, ça fait moins d'images.
05:18Mais il a privilégié des annonces concrètes dans cette loi d'urgence
05:22en annonçant une grande concertation pour construire l'avenir de Mayotte
05:27une fois qu'on aura commencé la reconstruction.
05:30Et donc ça donne moins prise à la critique,
05:32dans la mesure où on n'a pas le sentiment qu'il est venu là
05:35pour bomber le torse et gonfler les muscles en disant
05:38vous allez voir avec moi Mayotte, tout ça, ça va être réglé
05:41en quelques semaines ou quelques mois.
05:43Et donc je trouve que son approche très concrète,
05:45pouvoir très modeste, volontairement modeste et technique,
05:49donnait peu de prise à la critique.
05:52Et donc Marine Le Pen ne pouvait difficilement critiquer des choses
05:56qui sont réclamées par tous les élus maorais.
06:00Il n'a pas fait de la com'.
06:02Il n'est pas allé au contact de beaucoup de populations.
06:05Donc en soi, il a fait de la com'.
06:07Il l'a joué très défensif.
06:09Il a évité d'être dans une séquence où il pouvait être mis en difficulté
06:13face à des maorais qui auraient pu lui dire
06:15mais attendez, vous venez aujourd'hui.
06:17Ça fait juste des années qu'on vient à un enfer
06:21et que dans cette difficulté-là,
06:23c'est rajouter un événement dramatique qui est le cyclone.
06:26Mais réveillez-vous.
06:27On est en train de vivre l'enfer sur Terre.
06:29Je ne sais pas du tout par quoi commencer
06:31parce que je sens que vous avez bien travaillé,
06:32que vous avez chapitré intelligemment cette discussion.
06:34Et si je parle toujours, comme toujours.
06:36Parce qu'habituellement, je ne travaille pas.
06:38Je vais tout dire.
06:41C'est-à-dire que je n'ai pas fait de sieste aujourd'hui
06:42pour travailler et chapitrer cette émission.
06:44C'est très sympa.
06:46Quand Pascal Praud chapite son émission,
06:48vous ne pouvez pas parler de tout.
06:49Vous faites discuter.
06:50Allez-y, je crois.
06:51Je l'ai écouté, François Bayrou, tout à l'heure
06:53quand il a annoncé ses mesures.
06:55Et juste après, j'ai entendu des témoignages, en effet, de Mahoré.
06:58Vous avez raison de me lancer là-dessus.
06:59Des témoignages de Mahoré qui réagissaient.
07:01Et je vous jure, je n'avais pas anticipé
07:03le degré d'exaspération des gens quant à la parole politique.
07:06Ce n'est même pas tellement Bayrou le problème.
07:07C'est les politiques qui viennent annoncer des choses.
07:10En fait, ils ont eu Wambushu 1, 2.
07:12Ils ont probablement d'ailleurs cru des promesses
07:14depuis très longtemps.
07:15Et en fait, ce n'est pas juste une colère liée au cyclone.
07:18Vraiment, ce n'est pas ça.
07:19C'est quelque chose qui remonte à très longtemps.
07:22Et c'est là où je vais peut-être un peu déborder du chapitrage.
07:24Mais une fois qu'on aura tout refait, comme disait Florian,
07:26comment on va faire pour que ça ne se reproduise pas une deuxième fois ?
07:29Et la question de la gestion des flux migratoires,
07:31dont Sabrina va parler, je sais qu'elle en a parlé,
07:33va recommencer tant qu'on n'aura pas les moyens de se protéger.
07:36Sauf que ce sera le prochain thème.
07:38Vous vouliez entendre les Mahorés.
07:40Vous vouliez entendre les Mahorés.
07:42Vous avez entièrement raison.
07:43La parole, il faut la donner à ceux qui sont sur le terrain,
07:45qui la vivent au quotidien.
07:47Et d'ailleurs, ce matin, vous entendrez dans un instant
07:50une Mahorèse qu'on a eue ce matin dans leur dépôt,
07:53qui s'appelle Safina.
07:54C'est-à-dire que Safina, on a parlé de la question migratoire.
07:58Jamais, jamais, vous ne pourriez dire le dixième de ce qu'elle dit.
08:03Mais jamais, au grand jamais, ce qu'elle a dit,
08:05puisqu'elle le vit depuis des années, sera contesté par certains.
08:08Ou du moins, il sera contesté sur le terrain moral,
08:11de la moraline, de la bien-pensance du microcosme parisien.
08:16Elle n'a jamais mis un orteil à Mayotte.
08:18C'est pour ça qu'il faut aussi être humble et écouter ces gens
08:21qui vivent une grande difficulté, qui est cette submersion migratoire.
08:24Je vous propose d'écouter quelques Mahorés sur les attentes.
08:27Est-ce que François Bayrou a répondu à ces attentes ?
08:30Je ne pense pas que les Mahorés vont être rassurés.
08:33Parce que les annonces, on a l'habitude d'en avoir.
08:36Et une fois que les ministres sont à Paris,
08:40on sait bien que tout se passe via des débats.
08:43Donc les rassurés, je pense que c'est vraiment trop tôt de le dire.
08:47Parce que quand on voit l'ampleur du chantier qui nous attend,
08:52il y a d'autres annonces complémentaires qu'on attend,
08:56notamment ce fameux plan Marshall qui n'a pas encore été chiffré.
08:59Ma première réaction, c'est sur les mesures,
09:02notamment concernant l'eau et l'électricité.
09:05Je pense que c'est impossible de pouvoir continuer sur ce projet-là,
09:13et surtout sur des dates aussi courtes.
09:16Des dates aussi courtes, donc la mission risque d'être compliquée.
09:19Autre déclaration cette fois-ci d'une Mahorèse
09:22qui était venue justement pour interpeller François Bayrou.
09:26Et je peux vous dire, j'ai demandé au journaliste qui était sur le terrain,
09:30il a évidemment évité ces femmes qui sont très en colère
09:34pour éviter une séquence, pour ne pas avoir une séquence
09:37qui circule partout, notamment sur les réseaux sociaux,
09:40et qui soit commentée aujourd'hui.
09:42Vous dites, il avait raison.
09:44Certains pourraient dire qu'il faut aller à portée de baffe parfois.
09:47Et ça, il l'a évité aujourd'hui.
09:49Oui, mais en même temps, il faut apporter des réponses.
09:51Moi, je préfère un politique qui la ramène un peu moins,
09:54si je vous permettais l'expression,
09:56et qui annonce des choses précises qu'on sera capable de mesurer ensuite,
10:01pour lui dire, là vous avez tenu, là vous n'avez pas tenu,
10:05plutôt que d'aller faire de la communication.
10:07Mais ce n'est pas faire de la communication.
10:09Quand vous avez des gens qui sont en face de vous,
10:11qui sont en colère parce qu'ils vivent depuis des années quelque chose,
10:15une injustice totale.
10:17Vous pouvez y aller puisque vous êtes sur le terrain.
10:19Ou alors vous faites cette technique de passer à côté et de proposer.
10:24On écoute cette femme qui dit, on n'est pas des sous-hommes, des sous-citoyens.
10:29Personne ne pense.
10:31Nous existons et nous le disons, ça suffit.
10:34On n'a pas la chance d'être en France.
10:36D'accord ?
10:37On ne m'en dit pas notre francité.
10:39Soit on est français ou on ne l'est pas.
10:41Et qu'on arrête de nous faire 4000 euros d'impôts
10:44pour qu'on nous traite comme des sous-hommes.
10:46Ça suffit.
10:47Vous avez entendu, elle a dit,
10:48on n'a pas la chance d'être français ou d'être en France.
10:51C'est une réponse à Emmanuel Macron qui avait…
10:5310 000 fois plus dans la merde.
10:54Exactement.
10:55Sans la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde.
10:57Cette femme très en colère répondait finalement à cette petite phrase d'Emmanuel Macron.
11:03Qui a évidemment insulté la fierté qu'il ressente d'être français à part entière.
11:10Il y a évidemment ce que vous rappeliez,
11:12le désastre absolu qui nécessite des mesures structurelles immédiates.
11:17Mais il faut rappeler que ce qui s'est passé n'est pas simplement
11:20la conséquence d'un cataclysme météorologique,
11:23mais les bidonvilles ont été construits, érigés sur la base,
11:27grâce ou à cause des clandestins qui sévissent dans l'île de Mayotte.
11:33Et l'exaspération qui est exprimée par les Mahorais,
11:37elle est d'une part liée au désastre et à cette tragédie,
11:40mais également à l'impérissie, à l'incurie du gouvernement français,
11:44à ne pas avoir pu, je vais y arriver, gérer les flux migratoires depuis les Comores.
11:51Et pas que d'ailleurs, depuis un certain nombre de pays d'Afrique australe,
11:55la Tanzanie, le Congo, la Somalie, qui transitent par la Tanzanie
11:59et qui ensuite arrivent par les Comores et puis Mayotte.
12:01Donc c'est un véritable problème.
12:03Les flux maritimes sont extrêmement difficiles à contrôler.
12:06Les laissés-passer consulaires ne sont pas octroyés par le gouvernement comorien
12:12auquel on donne de l'argent à hauteur de 260 millions d'euros quand même,
12:17par l'aide publique au développement.
12:18Donc il y a tout un tas de problématiques en sous-bassement
12:21que François Bayrou va devoir exprimer au nom des Mahorais, pour les Mahorais.
12:26Et la gestion des flux migratoires est évidemment une priorité.
12:29Vous dites que c'est une priorité.
12:31Je suis attentif.
12:32On a reçu le plan Mayotte-Debout qui a été donné par Matignon.
12:38C'est refondé sur la question migratoire ?
12:41Non, sur le terme Mayotte-Debout.
12:43Moi ça me fait penser à Marseille-en-Grand.
12:46Marseille-en-Grand qui n'est pour l'instant pas une grande réussite.
12:49Il faut savoir aussi qu'il y a des données très intéressantes
12:52du Conseil économique, social et environnemental de Mayotte
12:55qui prévoit la population de Mayotte à 760 000 en 2005.
12:59Donc c'est un véritable problème que le gouvernement français doit prendre en compte.
13:03C'est pour ça que je vous dis, attendez, juste sur ces quatre pages,
13:05je le disais, il y a neuf grandes thématiques.
13:08L'électricité, l'eau, la télécommunication, le logement, le plan école,
13:12la sécurité, la santé, le transport, l'économie.
13:14Il n'y a pas de grand thème sur l'immigration.
13:18Ils en parlent à l'intérieur.
13:20C'est parce que c'est uniquement un plan pour des mesures d'urgence.
13:23C'est un plan qui sert pour deux, trois mois.
13:25Et c'est ça le problème.
13:29Donc vous allez dire que sur la loi programme qui sera présentée d'ici trois mois,
13:33là il y aura un vrai plan sur la question migratoire.
13:35Mais peut-être que vous avez raison.
13:37Normalement l'année dernière, puisqu'on a tendance à l'oublier,
13:40mais normalement l'année dernière, il devait y avoir un grand débat
13:43sur la question du droit du sol.
13:45Ça devait être présenté en Conseil des ministres en mai.
13:47Ça a été reporté en juillet. Que s'est-il passé ? La dissolution ?
13:50On a tout arrêté.
13:51Mais on en est resté à ce débat-là qui devait amener à une modification constitutionnelle
13:56concernant le droit du sol.
13:58En sachant que François Bayrou, dans son programme, lorsqu'il est candidat en 2007,
14:02il est déjà à l'époque favorable à la remise en cause du droit du sol à Mayotte.
14:09On l'écoute, et je vous donne tout de suite la parole Philippe,
14:11lorsqu'il dit qu'on ne peut pas laisser Mayotte devenir la capitale des bidonvilles.
14:18Il y aura des interventions pour que l'on sorte de ce cycle infernal.
14:23On ne peut pas laisser Mayotte devenir la capitale des bidonvilles.
14:27Mais comment on fait ? On les déloge et qu'est-ce qu'on fait après ?
14:30C'est tout ce qui va être mis au point avec les élus.
14:34Et c'est là la limite.
14:36Parce que les Mahorais sur le terrain disent que depuis deux semaines et le passage du cyclone,
14:42il y a déjà des bidonvilles qui sont en train d'être construits.
14:45Donc dans la loi d'urgence, il faut évidemment que soit inscrite l'interdiction de la construction de bidonvilles.
14:54Et je crois qu'il va le faire.
14:55Je crois que c'est ce qu'il a dit.
14:57Mais il a dit aussi, François Bayrou, que ceux qui ne voulaient pas parler de l'immigration étaient irresponsables à Mayotte.
15:03C'est vrai, on l'entendra juste après.
15:05Mais Mayotte était complètement irresponsable.
15:07C'est vrai aussi.
15:08Parce qu'il est évident que c'est le cœur du sujet pour l'avenir de l'île.
15:11Si on veut dessiner un projet pour Mayotte de tourisme ou d'autres activités économiques,
15:17il faut résoudre préalablement ce sujet-là.
15:21Sabrina, il ne faudrait pas parler d'incurie du gouvernement.
15:24Je pense que le problème est suffisamment complexe et difficile pour qu'on ne parle pas d'incurie.
15:30Je ne crois pas que Gérald Darmanin, qui a essayé, qui n'a peut-être pas totalement réussi.
15:35A l'évidence, il n'a pas totalement réussi.
15:37Mais on sait bien que ce problème-là, il a des ramifications géopolitiques,
15:43en même temps sociales, du fait que c'est un département français qui est extrêmement attractif pour toute la région.
15:48Donc tout ça est très complexe à résoudre.
15:50Il n'a malheureusement pas pu bénéficier de la politique de la ville, entre autres, c'est un département français.
15:55Mais Mayotte, l'incurie, ça ne date pas, encore une fois.
15:58Si les Mahorais sont exaspérés, ce n'est pas simplement du fait des gouvernements d'Emmanuel Macron.
16:04Ça date depuis des années et des années.
16:06Et ce qui se passe, entre autres, c'est la conséquence de l'incurie des gouvernants différents, successifs,
16:13qui n'ont pas su gérer ce problème migratoire.
16:15Les bidonvilles, c'est la conséquence de cette immigration clandestine qui sévit à Mayotte.
16:20Je préfère être clair pour éviter tout malentendu.
16:26Dans le plan, à la 18e position, il y a une cinquantaine de propositions.
16:32L'État et les pouvoirs publics locaux s'accordent pour interdire et empêcher la reconstruction des bidonvilles.
16:37Ces dispositions seront intégrées dans la loi.
16:39Donc c'est inscrit noir sur blanc.
16:41Et vous dites que c'est le problème majeur.
16:43Je suis sûr que j'étais autorisé avant de faire des bidonvilles, excusez-moi.
16:45Vous avez raison, puisqu'il a fallu débattre à l'Assemblée sur l'opération Wamboucho.
16:54Puisque vous aviez à l'Assemblée nationale des élus de gauche et de la gauche extrême
17:00qui étaient contre les opérations Wamboucho
17:04et que ça a été une grande difficulté pour mener ces opérations-là
17:08jusqu'à ce que la justice, si mes souvenirs sont bons,
17:10je crois que c'était une vice-présidente du syndicat de la magistrature
17:14qui était très au fait de la situation,
17:17pour déloger ces personnes qui étaient présentes de manière illégale.
17:21Si on est honnête, personne n'a encore trouvé la solution pour résoudre ce problème
17:25qui est existentiel pour Mayotte.
17:27Vous avez raison, c'est un défi existentiel.
17:29C'est un défi existentiel, c'est-à-dire pour dessiner un avenir à cette île,
17:32il faut résoudre ce problème.
17:34Et la réalité, c'est que personne n'a trouvé encore la solution
17:37entre les comores qui jouent à un jeu extrêmement trouble
17:40et les problèmes d'attractivité d'un département français
17:45dans une région qui n'est pas très riche, c'est le moins qu'on puisse dire.
17:48Il y a une place également d'une surveillance par drone
17:51pour éviter les pillages,
17:55mais pas que, il va y avoir une surveillance que tirent par drone,
17:58si je ne dis pas de bêtises,
17:59mais également l'utilisation, en tous les cas, d'une mobilisation de drone
18:03et patrouille maritime pour assurer le respect des frontières.
18:07Il nous reste une petite minute, je voudrais qu'on écoute François Bayrou
18:10qui ce matin disait qu'il est irresponsable de penser
18:14qu'il n'y a pas de problème concernant la question migratoire.
18:18Quiconque prétendrait qu'il n'y a pas de problème d'immigration brûlant à Mayotte
18:25serait irresponsable.
18:28La population est profondément bouleversée pour beaucoup d'entre eux en révolte
18:34et qui ne le serait pas quand vous voyez ce qui nous entoure.
18:40Et donc notre devoir à nous, c'est de poser la question
18:44et de tenter d'apporter des réponses.
18:47Et ça se fera, je l'ai indiqué, au Parlement, au Sénat, à l'Assemblée nationale
18:53par des propositions de loi qui isoleront des sujets qui sont des sujets de blocage.
18:59Et on aura des débats.
19:01Et je précise également que lors de sa conférence avec les élus, il a dit
19:05je ne sais pas si on arrivera à tout bien faire.
19:08Il faut avoir l'honnêteté et l'humilité de dire
19:10je ne sais pas si tout ce qu'on propose est réalisable.
19:14Le défi est historique et immense.
19:17La publicité, on revient dans un instant.
19:19On parlera encore un peu de Mayotte.
19:21Et je veux vraiment qu'on écoute Safina Soulia, habitante à Mayotte
19:24qui revient sur cette question migratoire.
19:27Et en l'entendant, vous verrez que c'est des gens de terrain
19:31qui vivent cette situation de submersion, qui sont en première ligne.
19:35Allez leur dire qu'il n'y a pas de lien entre une partie de l'immigration et l'insécurité.
19:42Allez leur dire que l'immigration à Mayotte est une chance pour le département.
19:47Allez lui dire.
19:56On poursuit la discussion autour de Mayotte.
19:59Quiconque prétendrait qu'il n'y a pas de problème d'immigration brûlant à Mayotte
20:02serait irresponsable, a dit François Boyerou cet après-midi du côté de Mayotte.
20:08Je voudrais qu'on écoute Safina qui était notre invitée ce matin aux alentours de 9h30.
20:13Et elle a témoigné sur la situation, ce qu'elle vit.
20:16Donc là, on balaie, on met de côté les idéologies.
20:19Et puis, on l'écoute attentivement.
20:22Les Marourais sont en conflit depuis de longues dates avec nos voisins comoriens.
20:26Et c'est un problème qui aurait dû être réglé depuis déjà de longues années.
20:30Malheureusement, on souffre puisque nous sommes en guerre.
20:33Vous ne le savez peut-être pas, mais on se bat tous les jours
20:36en demandant de l'aide, aidez-nous justement à empêcher cette immigration massive
20:41qui pollue, qui tue et qui détruise notre île.
20:45Aujourd'hui, rien ne pourra se faire tant qu'on n'a pas réglé cette problématique.
20:49La délégation ministérielle arrive pardon, excusez-moi.
20:54L'urgence, effectivement, tout le monde le sait, c'est la rentrée scolaire.
20:59Ce sont nos enfants, mais aussi tant qu'on n'aura pas réglé l'insécurité.
21:03Et l'insécurité, comme tout le monde l'a dit, est liée à l'immigration
21:06puisque nous nous faisons filer nos écoles qui se sont détruites parce que Chine est passée.
21:12Mais maintenant, ce qui s'est passé, en fait, les écoles ont été démolies, détruites par les humains,
21:17par les gens qui récupèrent du matériel pour repousser leurs banques.
21:21Donc là, l'urgence, c'est effectivement qu'il faut un message fort de l'État.
21:25S'il n'y a pas ce message fort pour interdire la bidonvisation,
21:29comme c'est un terme qui a été utilisé par le maire de Mamoudou,
21:32il faut y mettre fin aux bidonvilles.
21:35Sans qu'il n'y ait pas ce message-là, je pense que la délégation passera.
21:39Mais à mon avis, ça sera très difficile de recouvrir à nouveau leur cœur.
21:45Et donc, elle lie la question migratoire à les questions sécuritaires
21:50en expliquant concrètement ce qui peut se passer.
21:52C'est-à-dire que certes, vous avez le cyclone mis à côté.
21:55Les jours qui ont suivi, c'est quoi ?
21:57C'est des gens qui sont allés piller des écoles, piller des commerces
22:00pour soit reconstruire des bangas, soit récupérer du mobilier, bien évidemment.
22:04Et donc, vous avez cette situation qui est absolument dramatique.
22:07On écoute un professeur qui parlait justement ce matin de dépillage.
22:12Ici, on est vraiment chamboulé. On ne comprend pas ce qui se passe.
22:15Hier encore, je suis retourné dans notre local EPS.
22:19Tout a été vandalisé depuis le jour J.
22:27Notre chef d'établissement disait que 90% étaient encore en bon état.
22:31Aujourd'hui, je pense qu'il n'y a même pas la moitié parce que tout a été vandalisé.
22:34Les établissements qui auraient pu peut-être imaginer avoir des rentrées le 13,
22:38ce ne sera plus possible. Ce ne sera concrètement plus possible.
22:40Il n'y a plus de CDI, plus de salle d'épreuve.
22:42D'ailleurs, le 13 janvier, la rentrée scolaire se fera au cas par cas.
22:46On est bien loin de la seule catastrophe naturelle, Geoffroy Lejeune.
22:50La catastrophe naturelle, elle vient révéler une situation.
22:53Puis elle l'accorde en intérêt médiatique.
22:55Donc, on se met à parler de Mayotte.
22:57Avant, quand on essayait d'en parler, c'était un peu dans l'indifférence générale.
23:00Moi, je suis désolé, j'ai l'impression d'avoir sous les yeux une espèce de métaphore
23:02de ce qui se passe sur le sujet de l'immigration en France depuis maintenant très longtemps.
23:06Vous avez parlé tout à l'heure de la gauche et l'extrême gauche
23:08pour des raisons idéologiques qui encouragent toujours l'immigration,
23:10qui est tout le temps contre une politique de limitation de l'immigration
23:13ou de maîtrise, simplement.
23:15Moi, je parlais des médias. Les médias, c'est exactement la même chose.
23:17Et quand vous voyez le résultat, c'est la version extrême, évidemment,
23:21de ce qui peut se passer parfois à Paris, etc.
23:24Mais vous vous dites quand même, par idéologie,
23:26parce que c'est méchant d'être contre l'immigration,
23:28il faut être pour, on laisse faire cette situation.
23:31Et à la fin, les gens sont dans des bidonvilles.
23:34Pour De La Chapelle, ce n'est pas beaucoup mieux, en réalité.
23:36Ils n'ont strictement aucun avenir.
23:38Je ne sais pas aux Comores quel serait leur avenir,
23:40mais je sais qu'à Mayotte, leur avenir va être catastrophique.
23:42Et on a une gauche française qui se satisfait de ça, en fait.
23:46Mais par contre, rappelez-vous, pendant les élections européennes,
23:49il y a eu tout un débat autour de cette question.
23:53Peut-on faire un lien entre une partie de l'immigration et la délinquance ?
23:56Malgré les chiffres.
23:58Geoffroy, la situation de Mayotte n'a pas grand-chose à voir avec la métropole.
24:02Là, on est quand même sur un territoire...
24:04Le regard de la gauche sur l'immigration, en général.
24:06Parce qu'appliqué à Mayotte, ce n'est pas pareil.
24:08La comparaison avec la métropole ne me semble pas tenir.
24:10Tu es à plus de 30% de clandestin.
24:12C'est la version extrême, bien sûr.
24:14Et certains disent maintenant que ça monte jusqu'à 48%.
24:17Mais vous avez des territoires, des localités en France
24:20où c'est une autre société, où ce sont des autres codes.
24:23Ou il y a 40% de clandestin.
24:25On est tous d'accord pour dire que ce n'est pas la même chose.
24:27Je ne suis pas en train de vous dire que la métropole et Mayotte, c'est la même chose.
24:29Et Mayotte est une vision exacerbée de ce qui peut se passer en France.
24:34Mais je pense qu'en France, vous avez des territoires où il y a une...
24:38En France métropolitaine, pardonnez-moi,
24:40il y a des territoires où vous avez une autre société.
24:44Encore une fois, c'est les gens qui tiennent un discours immigrationniste.
24:46Ils ont le droit de le penser s'ils veulent.
24:48Mais j'ai un mec qui rentre des comptes au moment où on a ça sous les yeux.
24:51Il y a quand même des gens, Florian le disait pendant la publicité,
24:53on ne saura jamais qu'ils sont morts.
24:55Parce qu'ils n'étaient juste pas recensés, ils n'existaient pas.
24:57Et ils ont perdu la vie.
24:59La conséquence du discours immigrationniste, c'est ça.
25:01Il faut peut-être quand même que ces gens se réveillent.
25:03Mais attendez, il y aura d'ailleurs un recensement général et précis
25:07de la population qui sera organisée à Mayotte
25:09en lien avec les mères opérations.
25:11Ça s'appelle l'opération Vérité.
25:14Ce qui est terrible, c'est qu'il aura fallu attendre ce cyclone.
25:17Comment ?
25:18Il aura fallu attendre ce cyclone.
25:20Pourquoi aujourd'hui les autorités publiques ne sont pas en capacité
25:23de dire combien il y a de personnes qui sont décédées suite à ce cyclone ?
25:26C'est parce qu'on ne sait pas aujourd'hui quantifier.
25:28Il y a des estimations qui existent, mais on ne sait pas quantifier
25:30le nombre d'habitants à Mayotte.
25:32On ne sait pas aujourd'hui.
25:34On ne sait pas combien il y a disparu sous les tôles
25:38de ces bidonvilles qui ont essayé de ravager.
25:40Il y a des endroits en métropole où on ne sait pas non plus.
25:43Il y a quelques années, il était paru un article dans Le Figaro
25:46qui racontait qu'on ne savait pas estimer la population en Seine-Saint-Denis
25:49qui avait fait beaucoup de bruit à l'époque.
25:50Mais c'est un peu pour les mêmes raisons.
25:51Quand vous avez des clandestins qui rentrent, par définition,
25:53vous ne les connaissez pas.
25:54Voilà ce qu'on pouvait dire sur Mayotte ce soir.
25:56Et pensons évidemment à tous les Mahorais.
25:59Dans l'actualité également, c'est une tentative d'assassinat
26:02qui fait froid dans le dos.
26:03Une enquête a été ouverte après des tirs dans la soirée de dimanche
26:06visant le domicile d'une conseillère municipale,
26:09d'une conseillère principale d'éducation, pardonnez-moi,
26:12une CPE, d'un collège de Juvisy-sur-Orge en Essonne.
26:17Ses deux enfants ainsi que son mari étaient présents au moment des faits.
26:23Julien Adrien Spiteri était allé sur le terrain
26:26et il a rencontré des habitants sous le choc.
26:30C'est la superfaction ici à Juvisy-sur-Orge
26:32après ce qu'il s'est passé ce dimanche soir.
26:34Aux alentours de 21h05, détonations ont été entendues.
26:38À ce moment-là, les habitants du quartier,
26:40mais aussi la CPE de ce collège Ferdinand-Buisson
26:43pensent qu'il s'agit de tirs de mortier, d'artifice.
26:46Mais en réalité, lorsque la CPE s'avance à sa fenêtre,
26:48elle se rend compte qu'il s'agit de tirs d'armes à feu.
26:51Des impacts de balles sont visibles sur son canapé.
26:54Un autre impact à son plafond.
26:56Elle se trouvait à ce moment-là avec ses deux enfants et son mari.
27:00Tous les habitants qu'on a pu rencontrer ce lundi
27:03avec Alexandra Bischoff qui se trouve derrière la caméra
27:06sont sous le choc, notamment un ancien élève de ce collège
27:09qui connaît la CPE.
27:11Elle était agréable, elle était à notre écoute.
27:13Elle était gentille, elle nous comprenait,
27:15elle nous donnait des conseils quand on avait besoin.
27:17Franchement, elle était à l'écoute.
27:19Elle était vraiment très agréable avec nous.
27:21C'est très choquant.
27:23Je suis extrêmement attristée à mon âge
27:25de voir que dans mon pays,
27:28il puisse y avoir régulièrement de l'insécurité,
27:32le corps enseignant qui soit agressé,
27:35les policiers,
27:38tout ce qui est référent à l'autorité.
27:41Ce qu'on entend, c'est général en France.
27:44Où qu'on soit, il manque de la sécurité.
27:48C'est tout et ça fait peur.
27:50J'espère qu'ils vont retrouver les faiseurs de troubles.
27:57C'est très grave pour moi.
28:00Selon le Parquet des Vries,
28:02une enquête pour tentative d'assassinat a été ouverte.
28:04Deux douilles ont été retrouvées,
28:06l'une à l'extérieur du collège, l'autre à l'intérieur.
28:08Ces douilles vont être analysées pour le moment.
28:11Le ou les auteurs de ces tirs sont toujours en fuite.
28:14Les investigations sont en cours pour déterminer précisément
28:17le calibre et la nature de l'arme utilisée,
28:19identifier le ou les auteurs de cette agression
28:22et en déterminer le mobile, a conclu le Parquet.
28:26Il faut savoir également que le domicile
28:30de la conseillère principale d'éducation
28:32est situé à l'intérieur de l'enceinte du collège.
28:34Vous êtes avec vos enfants, avec votre mari,
28:37et vous avez une balle qui traverse la vitre.
28:39L'impact de la balle se retrouve à l'intérieur du logement.
28:43Vous avez une ogive qui est également retrouvée sur le canapé.
28:46C'est l'horreur absolue.
28:48C'est l'horreur absolue et ça va bien au-delà même du terme.
28:51Je trouve que le terme insécurité est faible pour déclarer ça.
28:54Parce qu'on sait tous ce que c'est qu'une CPE
28:57dans un collège ou dans un lycée.
28:59C'est une personne qui est fondamentale
29:02dans la relation aux élèves et dans la relation aux parents.
29:05Et donc une tentative d'assassinat d'une CPE,
29:08c'est une tentative d'intimidation.
29:12C'est une volonté de casser complètement.
29:14Ça va là, on va au-delà de l'intimidation.
29:16Mais ce qui est vrai, c'est qu'il faut être prudent
29:18parce que l'enquête déterminera les mobiles et les auteurs.
29:23Elle retrouvera très certainement les auteurs.
29:25J'en doute pas.
29:26Mais quand j'ai vu cette affaire-là,
29:28j'ai repensé très rapidement au maire de Lail-et-Rose.
29:31Vous vous souvenez ?
29:32Pendant les émeutes, vous aviez des délinquants
29:35qui avaient attaqué son domicile.
29:37Il n'était pas présent, lui.
29:38Il était resté dans la mairie, Vincent Jeanbrun,
29:41pour sécuriser et tenter d'être auprès des forces de l'ordre.
29:45C'est sa femme et ses deux enfants qui ont dû...
29:48Elle avait pris ses deux enfants, sauté par une fenêtre.
29:51Il s'était cassé une jambe ou une cheville.
29:54Les délinquants continuaient à lui tirer des mortiers d'artifice
29:58lorsqu'elle prenait la fuite.
30:01Je suis assez surprise.
30:03Il y a peut-être 10 ou 15 ans,
30:06on n'avait pas affaire à ce type de phénomène
30:09où des élèves inscrivaient des tags comme ça
30:13et passaient surtout à l'acte criminel
30:15avec des armes, les mortiers,
30:17qui circulent librement, qui se ramifient
30:20sur l'ensemble du territoire français
30:22jusqu'à tirer dans le domicile d'une CPE.
30:25C'est quelque chose de lourd de conséquence,
30:28d'assez grave et frappant.
30:32C'est la première des remarques.
30:35La seconde, c'est que nous sommes habitués
30:38à ce que la justice...
30:40On retrouvera les auteurs,
30:41mais lorsque je pense par exemple
30:43à cette jeune femme, Warda, à Tourcoing,
30:45qui avait giflé sa professeure,
30:47parce qu'elle refusait de retirer son voile,
30:49elle a eu 4 mois de prison avec sursis.
30:52Celui qui avait menacé Samuel Paty en le harcelant,
30:55il est sorti avec 600 euros d'amende
31:00et un stage de citoyenneté.
31:02Si la justice ne se montre pas ferme,
31:05mais ferme, et qu'elle les sanctionne réellement,
31:08et sur le long terme qu'elle octroie
31:10des peines exemplaires,
31:12il n'y aura rien qui pourra dissuader
31:14ces délinquants et ces criminels en herbe
31:16d'attaquer nos professeurs.
31:18C'est la seule chose que l'on peut dire,
31:20malheureusement, dans un cas de...
31:22Pour utiliser des armes comme ça,
31:24c'est forcément en relation
31:25avec des trafics en drogue.
31:27Honnêtement, pour l'instant,
31:28je ne préfère pas, évidemment,
31:30trop avancer, puisque l'enquête est en cours
31:33et déterminera dans les prochains jours,
31:36on l'imagine, et les mobiles,
31:39les enquêteurs retrouveront très certainement
31:42les auteurs, en sachant que l'enquête
31:45est en tentative d'assassinat,
31:47c'est-à-dire que c'est en justice,
31:49c'est l'entonnoir, vous commencez très large
31:51pour ensuite resserrer.
31:53Strasbourg, puisqu'on parle de l'insécurité
31:55et des violences, des images très inquiétantes,
31:57puisque 14 personnes ont été interpellées
31:59ces deux derniers jours dans les environs
32:01de Strasbourg, regardez les images,
32:04après des incidents de dégradation
32:06et de violences, notamment de véhicules,
32:08des destructions par le feu de véhicule,
32:10ou des feux de poubelle,
32:11ont eux aussi été recensés,
32:13avec des policiers qui ont été pris pour cibles.
32:15Ces images, on les a vues quand ?
32:17Pendant les émeutes.
32:19Et les policiers expliquent que c'est un phénomène inédit,
32:22c'est la première fois qu'ils voient ça arriver
32:25quelques jours avant le 31,
32:27parce que vous savez que brûler des voitures
32:30du mobilier le 31, dans certains quartiers,
32:32c'est un sport national.
32:33Ces événements-là, pour nous,
32:35c'est tout nouveau, c'est inédit,
32:36et ça nous inquiète, dit Sylvain André,
32:38chargé de la communication Allianz Police,
32:41et il explique ensuite, depuis quelques nuits,
32:44on constate une augmentation de véhicules brûlés,
32:46on a des guet-apens organisés
32:47pour attendre nos collègues,
32:49il y a eu des interpellations,
32:50on demande une réponse ferme de la justice.
32:53Célia Barotte nous explique tout.
32:56Les autorités ont fait état
32:58de plusieurs incidents qui se sont déroulés
33:00ces derniers jours dans l'agglomération strasbourgeoise,
33:03notamment dans le quartier de Neuf-Ménaux,
33:05où il y a eu des tirs de mortiers
33:07visant les policiers, les pompiers,
33:09mais également des véhicules incendiés.
33:11Ces troubles à l'ordre public se déroulent
33:13en début de soirée et parfois tard dans la nuit.
33:17Pour le moment, aucun blessé n'est à déplorer,
33:20mais on peut s'interroger sur la continuité
33:22de ces agissements,
33:23notamment à l'approche des festivités
33:25de la Saint-Sylvestre.
33:26Le préfet Dubarin a condamné avec force et vigueur
33:29ces actions menées par, dit-il, des jeunes délinquants.
33:32Il a indiqué que les forces de l'ordre
33:34sont pleinement mobilisées
33:36et que des opérations spécifiques sont menées
33:38sur sa demande, avec l'appui de la CRS 8,
33:41spécialisée dans la gestion de ces phénomènes.
33:44Ces opérations ont permis l'interpellation
33:46au total de 18 personnes en 3 jours.
33:48Les services de la préfecture Dubarin
33:50ont indiqué que le dispositif sera adapté
33:53en permanence pour lutter contre ces violences
33:55qui sont inacceptables.
33:57Je ne dis pas de bêtises, je crois que pour le 31 à Strasbourg,
33:59par exemple, il y a un couvre-feu.
34:01Il y a un couvre-feu pour les mineurs.
34:04Parce que les incidents sont toujours
34:06très importants à Strasbourg.
34:08Malheureusement, compte tenu du fait
34:10que Strasbourg est situé proche de la frontière
34:12avec l'Allemagne, et qu'il est plus facile
34:14pour les délinquants de se procurer
34:16ces fameux mortiers qu'on a vus sur ces images.
34:18C'est de plus en plus difficile,
34:20et là on parlait tout à l'heure de l'action
34:22de certains ministres, et notamment de l'action
34:24de Gérald Darmanin, ça a été de plus en plus difficile
34:26de se fournir ces mortiers d'artifices
34:28ces dernières années,
34:30sauf dans certains endroits
34:32proches des frontières européennes.
34:34Moi, je suis plutôt un pro-européen,
34:36mais on pourrait se poser la question,
34:38encore une fois, de la coopération.
34:40On parle souvent de l'Europe,
34:42de tout ce qu'on peut faire.
34:44Il y a quand même des sujets,
34:46ce n'est pas la première fois
34:48qu'on parle de ces incidents.
34:50On ne pourrait pas, tout de même,
34:52à Strasbourg, à un moment donné,
34:54échanger, se parler,
34:56mettre en place des dispositifs similaires
34:58de part et d'autre d'une frontière,
35:00pour éviter qu'il suffise de faire
35:0210, 15, 20 kilomètres
35:04pour se fournir un mortier d'artifices.
35:06Vous parliez de l'Allemagne,
35:08j'ouvre une toute petite parenthèse,
35:10vous savez que l'Allemagne compte prolonger
35:12les contrôles aux frontières.
35:14Ça devait durer un temps restreint,
35:16mais ils ont décidé
35:18de le prolonger un peu plus longtemps.
35:20De s'asseoir, en quelque sorte,
35:22sur l'espace Schengen.
35:24Ça fait le lien avec toutes nos conversations.
35:26Dans le cas de Mayotte, vous allez avoir
35:28une forme de loi spéciale.
35:30Ce ne sera pas piloté comme d'habitude.
35:32Il y aura un organisme qui sera,
35:34comme pour Notre-Dame, chargé
35:36de casser toutes les barrières
35:38que le droit français et notre système nous imposent.
35:40Sur le cas de la délinquance,
35:42vous parlez de l'Allemagne-Schengen.
35:44On a parlé juste avant du couvre-feu.
35:46Pour le coup, elle est parfaitement légale,
35:48mais c'est une mesure qui peut être considérée
35:50en fait, plus on laisse la situation s'inquister
35:52et pourrir, comme c'est le cas dans tous les domaines
35:54qu'on vient d'aborder,
35:56plus vous êtes obligés d'avoir une solution qui est radicale.
35:58Je dis ça juste à ceux qui ne veulent pas qu'on…
36:00Ce que fait l'Allemagne.
36:02Et puis, on va, si vous voulez, dans une société
36:04de vigilance.
36:06On parlera dans un instant de Metz.
36:08À Metz, par exemple,
36:10ils sont en train de réfléchir
36:12à mettre des places de parking,
36:14en priorité des places pour les femmes.
36:16C'est une autre société, aujourd'hui.
36:18C'est ça, la décivilisation ?
36:20Quand les femmes et les hommes ne peuvent plus…
36:22Ce que fait l'Allemagne.
36:24Ils l'ont fait trois mois.
36:26On a le droit de renouveler.
36:28Dans des périodes exceptionnelles.
36:30Et qu'est-ce qu'il y a de exceptionnel en Allemagne, aujourd'hui ?
36:32Je pense qu'ils sont en campagne électorale.
36:34Ah, d'accord.
36:36Il y a une exception, c'est les élections anticipées.
36:38C'est ça que vous voulez dire.
36:40Donc, en fait, ils se sont réveillés, ils se sont dit
36:42peut-être que les Allemands sont
36:44finalement attachés à leur frontière,
36:46à la nation qui est l'Allemagne.
36:48Et peut-être qu'il faut répondre aux attentes
36:50et aux préoccupations des Allemands
36:52sur la question migratoire.
36:54Le mouvement qui est plus extrême que le RN en France
36:56est à 20%.
36:58J'entends. Puisqu'on parle de politiques
37:00qui se réveillent, on va parler
37:02des écolos, des mairies écolos
37:04qui ont décidé
37:06de revoir leur politique
37:08sécuritaire.
37:10Pardonnez-moi.
37:12De revoir leur politique sécuritaire.
37:14C'est un rêve écologiste
37:16bousculé par la réalité de la délinquance.
37:18Et je repenserais, mais toujours à cette phrase
37:20de M. Pierre Urmic, le maire de Bordeaux
37:22qui a décidé d'armer
37:24une partie de sa police municipale en disant
37:26on a été rattrapé par la réalité.
37:28Rattrapé par le réel.
37:30Au moins, l'honnêteté de le dire et de le reconnaître.
37:32Si seulement il n'était pas maire de Bordeaux depuis 2020.
37:34C'est vrai que...
37:36Il avait évoqué les élections.
37:38Mais à un an des élections municipales.
37:40Il est rattrapé par son calendrier
37:42d'élections. Et puis aussi, il a mis 4 ans
37:44pour être rattrapé par le réel.
37:46Il joue son rôle de maire.
37:48Oui, mais il ne se représente pas.
37:50On regarde
37:52le sujet et les explications de Juliette Sadat.
37:56Ces données citées dans Le Figaro
37:58elles proviennent du SSMSI
38:00le service statistique du ministère de l'Intérieur.
38:02Et en effet, les résultats
38:04sont parlants et témoignent
38:06d'un certain climat d'insécurité dans ces villes.
38:08Alors voilà comment ça se présente.
38:10Il y a 8 grandes villes écologistes depuis 2020
38:12ou bien avant.
38:14Et toutes connaissent entre 2021 et 2023
38:16une hausse des coups et blessures
38:18volontaires hors cadre familial
38:20de plus 5%
38:22à plus 33% selon les endroits.
38:24Mais surtout, ces 8 villes
38:26elles sont au-dessus de la moyenne
38:28en termes d'infractions par habitant.
38:30Le taux moyen est de 25 faits de violence
38:32pour 10 000 habitants.
38:34C'est 27 pour Annecy et 55
38:36à Grenoble.
38:38C'est l'an dernier la championne
38:40des vols avec arme.
38:42Une centaine d'affaires en un an.
38:44Sans parler des règlements de compte
38:46Grenoble est devant Marseille
38:48et devant Saint-Denis.
38:50Face à cette réalité, certaines
38:52villes écologistes ont choisi
38:54de prendre des mesures sécuritaires.
38:56Ce mois-ci, Grégory Doucet
38:58le maire de Lyon a annoncé
39:00vouloir augmenter le nombre de caméras
39:02de vidéosurveillance et de
39:04renforcer sa police municipale.
39:06Réaction aussi du côté de Bordeaux
39:08où le maire Pierre Urmic
39:10a décidé d'armer
39:12une partie de sa police municipale.
39:14Une cinquantaine d'agents
39:16qui sera muni d'armes de poing
39:18pour prêter main forte aux brigades
39:20sur le terrain.
39:22On retrouvera d'ailleurs ces agents sur le terrain
39:24à partir de mi-2025
39:26une fois tout ce personnel formé.
39:28Mais c'est à s'en tenir les côtes
39:30quand on entend que Grégory Doucet
39:32va augmenter sa vidéosurveillance.
39:34Il y a des années qu'il y avait
39:36ce bras de fer entre Gérald Darmanin
39:38qui publiait les lettres
39:40qu'il envoyait à Grégory Doucet
39:42en lui disant, faites quelque chose
39:44dans votre ville, renforcez la vidéosurveillance.
39:46Tant mieux s'il le font.
39:48Tant mieux s'il le font.
39:50Mais comment ?
39:52J'allais dire je suis d'accord avec Philippe mais il a pas dit ça.
39:54Tant mieux.
39:56C'est déjà une première.
39:58Ce que font les maires écologistes, moi c'est ce que je connaissais
40:00chez les maires socialistes il y a 15 ans.
40:02C'est-à-dire qu'ils pensent à leur siège.
40:04C'est ça que vous voulez dire ?
40:06Ils considèrent que les problèmes de sécurité
40:08sont des problèmes sérieux dont un maire ne peut pas
40:10se désintéresser.
40:12C'était la doctrine des maires socialistes.
40:14Mais oui, mais je vous ferai raison.
40:16C'était la doctrine des maires socialistes
40:18jusqu'à une dizaine, quinzaine d'années.
40:20Par exemple, le prédécesseur de M. Piolle
40:22à Grenoble, où il y a d'énormes problèmes
40:24d'insécurité, avait exactement
40:26cette politique-là et c'est M. Paul qui l'a interrompue.
40:28Et donc je trouve bien
40:30qu'il y ait des maires écologistes qui atterrissent
40:32dans la réalité.
40:34Et c'est quand même très étrange qu'ils atterrissent
40:36à un an et demi
40:38de l'élection,
40:40des prochaines élections municipales.
40:42Moi je veux bien être dans le monde de Oui-Oui
40:44où je me dis, ça y est,
40:46il a découvert qu'il y avait une question.
40:48Il n'y a pas que les pistes cyclables ou les arbres morts.
40:50Il y a aussi
40:52la sécurité de ses administrés.
40:54Vous avez aussi des gens, et c'est pour ça que moi je suis d'accord avec
40:56Philippe, même si j'ai écouté ce qu'il a dit
40:58je suis encore d'accord.
41:00Il y en a aussi
41:02qui continuent à accélérer quand ils vont dans le mur.
41:04Anne Hidalgo, par exemple, sur sa politique, elle n'a rien
41:06modifié alors que pourtant
41:08il n'y a pas un seul indicateur qui va dans le bon sens.
41:10Je discutais avec un ancien
41:12ministre de l'Intérieur il n'y a pas longtemps qui me disait, c'est drôle,
41:14tous les ministres de l'Intérieur
41:16de gauche qui sont passés à Beauvau
41:18sont devenus de droite, en tout cas ils ont durci
41:20leur discours.
41:22Donc si ça pouvait être le cas aussi pour les écologistes,
41:24on gagne du terrain, c'est parfait.
41:26C'est pour la bonne voie.
41:28Bien sûr, évidemment.
41:30Et Piolle, pour le coup c'est grave,
41:32parce qu'en fait c'est de l'alarmement,
41:34et en effet c'est la sécurité des gens qui est en cause.
41:36On va faire Notre-Dame,
41:38on va parler de Notre-Dame à présent.
41:40Bien un tout autre sujet, puisque
41:42Rachida Dati est persiste
41:44et signe la ministre de la Culture.
41:46Vous savez, on va revenir sur cette fameuse
41:48polémique des vitraux de Notre-Dame,
41:50les vitraux de Viollet-le-Duc,
41:52qui sont en très bon état, mais qui
41:54risquent d'être changées.
41:56Une décision du président de la République
41:58avec,
42:00à la demande visiblement
42:02de Mgr Ulrich, l'archevêque
42:04de Paris. Elle explique que l'effort admirable
42:06et collectif qui a permis la renaissance de Notre-Dame
42:08ne devrait pas être entaché par des querelles
42:10d'un autre âge, entre des anciens
42:12et des modernes, patrimoine et création
42:14doivent aller de pair. C'est ce qui
42:16fait la force d'une culture et la vitalité
42:18de notre modèle culturel.
42:20Parce qu'il y a un homme qui
42:22a poussé une sorte de coup de gueule ce week-end.
42:24Il s'appelle Stéphane Bern.
42:26Stéphane Bern est contre cette
42:28modification des vitraux
42:30de Notre-Dame.
42:32C'est dans une interview
42:34que l'historien et animateur
42:36Stéphane Bern exprime son opposition
42:38aux controversés vitraux contemporains
42:40de la cathédrale Notre-Dame.
42:42Un projet qui prévoit de remplacer
42:44six vitraux du bas côté sud de Genne-Viollet-le-Duc
42:46par des vitraux contemporains.
42:48Je n'ai rien contre les vitraux contemporains.
42:50Il y en a à la cathédrale de Chartres
42:52et j'ai participé à la collecte.
42:54Mais je leur suis favorable quand les anciens
42:56sont détruits ou détériorés.
42:58On ne peut pas enlever des vitraux classés monuments historiques.
43:00Souhaité par Emmanuel Macron, le projet
43:02ne passe pas pour de nombreux défenseurs du patrimoine.
43:04Pourquoi l'Etat s'affranchit-il des règles
43:06qu'il impose aux autres ?
43:08Juste parce que le Président le veut ?
43:10Une opposition que soutient Marine Le Pen
43:12sur les réseaux sociaux.
43:14Stéphane Bern a parfaitement raison de le penser
43:16et de le dire. Ce patrimoine appartient
43:18aux Français d'aujourd'hui, d'hier et de demain.
43:20Un dirigeant ne peut pas par caprice
43:22attenter à ce patrimoine inestimable.
43:24Stéphane Bern plaide pour une réorientation
43:26des 4 millions d'euros
43:28destinés au projet vers la restauration
43:30d'autres éléments de la cathédrale
43:32ou encore la création d'un musée de l'œuvre.
43:34Le projet des vitraux contemporains
43:36a reçu un avis défavorable de la Commission nationale
43:38du patrimoine et de l'architecture
43:40mais qui reste consultatif.
43:42Vous avez un avis,
43:44un conseil.
43:46Je perds mon stylo.
43:48Je n'ai pas encore perdu mes vitraux.
43:50Geoffroy Lejeune, qu'est-ce qu'on fait ?
43:52Moi, j'y suis allé hier à Notre-Dame.
43:54Oui, je sais, vous êtes un chanceux.
43:56C'est une chance incroyable.
43:58C'est pas évident mais j'ai réussi.
44:00C'est monsieur impossible.
44:02J'ai tenté trois fois en dix jours
44:04une queue de 800 mètres.
44:06Au JDD, ils ont dit 800 mètres.
44:08Vous êtes gentil.
44:10Pourtant, j'avais l'impression d'être excessif en le disant.
44:12C'est absolument sublime.
44:14J'ai été très ému
44:16beaucoup plus par la réouverture que par l'incendie.
44:18C'est vrai qu'à l'époque, j'étais passé un peu à côté.
44:20En revanche, la réouverture m'a fasciné
44:22notamment parce que, pour une fois,
44:24du bien du service public,
44:26les documentaires consacrés
44:28par le service public à la télévision
44:30sur la reconstruction,
44:32je les ai trouvés exceptionnels.
44:34Notamment sur la partie des vitraux.
44:36Vous vous rendez compte que c'est quelque chose qui a été inventé
44:38il y a très longtemps.
44:40C'est un savoir-faire qui perdure, qui se transmet.
44:42Vous avez des jeunes femmes, en l'occurrence,
44:44parce que les vitraux, c'est des jeunes femmes,
44:46qui vous racontent avec passion,
44:48les larmes aux yeux presque, comment elles sont capables,
44:50et vous les voyez faire, de reconstruire
44:52à l'identique ces vitraux magnifiques.
44:54Je trouve que dans ce reportage,
44:56il y a eu quelque chose de fascinant.
44:58On s'est rendu compte qu'on savait encore faire des charpentes.
45:00On s'est rendu compte qu'on avait encore des techniques
45:02absolument géniales
45:04pour faire des poutres dans un arbre
45:06qu'on a le droit de couper qu'à certains moments
45:08du calendrier de la Lune, etc.
45:10On a un trésor entre les mains.
45:12Pourquoi est-ce qu'on a envie
45:14de poser notre patte
45:16sur la cathédrale
45:18et d'y ajouter quelque chose ?
45:20Une partie, je pense, de l'engouement public
45:22c'est qu'on a été capable de refaire aussi bien.
45:24Je pense que c'est même rassurant
45:26pour notre époque.
45:28Je ne sais pas si le côté, regardez,
45:30on a quelque chose de mieux à donner, je ne suis pas du tout sûr
45:32que ce soit vrai.
45:34Surtout que ça ne correspond pas au mot
45:36du président de la République dans Notre-Dame.
45:38Il dit que nous sommes les héritiers d'un passé plus grand que nous.
45:40Et donc ce patrimoine nous oblige,
45:42nous engage.
45:44Nous sommes les héritiers d'un patrimoine plus grand que nous.
45:46Ne touchez pas au vitreau
45:48de violer le Duc.
45:50Mais alors pourquoi, je suis d'accord avec vous,
45:52mais pourquoi l'archevêque semble vouloir...
45:54Je pose sincèrement la question.
45:56C'est la réponse de Rachida Dati
45:58qui dit, quand on s'exprime là-dessus,
46:00elle dit que c'est lui qui nous a demandé, etc.
46:02Mais il a le droit de se tromper.
46:04Ce n'est pas le pape qui est archevêque.
46:06Bien sûr, bien sûr.
46:08Même le pape peut se tromper. On dit toujours l'infaillibilité pontificale.
46:10C'est des domaines très précis.
46:12Quand il parle de dogme,
46:14cet archevêque se trompe, je pense qu'il se trompe.
46:16Je ne sais pas à qui il a voulu faire plaisir
46:18en disant ça.
46:20Mais c'est surtout qu'ils ont demandé l'avis
46:22à un conseil d'experts
46:24qui a rendu un avis défavorable.
46:26C'est un avis consultatif.
46:28Demander aux Français,
46:30je suis certain, ou en tous les cas,
46:32pas certain, mais si on doit
46:34demander l'avis aux Français,
46:36une consultation,
46:38vous faites une consultation, je pense que les gens
46:40ont envie de laisser Notre-Dame à l'identique.
46:42C'est un joyau
46:44qu'il faut toucher
46:46avec une main tremblante. Et d'ailleurs,
46:48les bâtisseurs ont permis de le magnifier
46:50comme jamais. Et vous êtes un chanceux.
46:52Moi, je n'ai pas eu la chance de rentrer dans Notre-Dame.
46:54Ma crainte, c'est que ça devienne
46:56une sorte de musée.
46:58Est-ce qu'il y a à l'intérieur des gens avec des téléphones,
47:00par exemple ? Il n'y a que ça, oui.
47:02Autre sujet,
47:04je trouve que c'est un sujet
47:06très très important et ça dit
47:08beaucoup de notre société. Je voulais qu'on parle
47:10de ces places réservées,
47:12ces places de parking réservées
47:14pour les femmes. Après un viol cet été dans un parking
47:16de Metz, la mairie veut proposer
47:18plus de places de parking réservées aux femmes,
47:20des places à proximité des sorties
47:22et des agents de sécurité
47:24avec également des caméras. Alors, on s'est
47:26posé la question aujourd'hui, est-ce que c'est
47:28une solution pour lutter
47:30contre l'insécurité ? L'exemple
47:32à Paris. Voyez le sujet de ces news.
47:34Faut-il sécuriser
47:36davantage les parkings souterrains pour
47:38les femmes en leur réservant des places
47:40dédiées ? Les avis sont mitigés.
47:42C'est déjà un progrès. On pense aux femmes
47:44et à leur sécurité donc à partir de là, pour moi,
47:46il n'y a pas de débat à avoir. Elles seront toutes parquées au même endroit
47:48donc comment ça va se passer ?
47:50Les hommes n'auront pas d'accès.
47:52Les gens ne respectent pas les places handicapées,
47:54par exemple, alors franchement, les places femmes,
47:56je ne suis pas sûre que ça marche beaucoup.
47:58Certaines n'y voient pas la solution miracle.
48:00Pour d'autres, cette mesure permet de retrouver
48:02un sentiment de sérénité,
48:04surtout la nuit. Ça m'est déjà arrivé
48:06de me retrouver
48:08bloquée dans un parking
48:10et on a pas mal
48:12paniqué de ce qu'on avait rencontré,
48:14une ou deux personnes
48:18qui avaient commencé à nous suivre.
48:20Donc à titre personnel, je pense vraiment que
48:22ça peut aider
48:24à se sentir plus en sécurité.
48:26Le maire de Metz a annoncé des places
48:28réservées aux femmes après le viol
48:30d'une habitante début août dans un parking
48:32souterrain. Un dispositif
48:34qui ne suffit pas selon ce syndicaliste.
48:36En pratique, il faut s'attaquer
48:38au fond,
48:40là c'est uniquement la forme,
48:42le fond c'est qu'on a des individus
48:44dangereux dans nos rues
48:46et c'est aux forces de police de les combattre.
48:48Cette mesure n'a pas de fondement
48:50juridique en France et ne reposerait
48:52que sur le civisme des automobilistes
48:54puisqu'il n'y aurait pas de sanctions
48:56en cas de non-respect.
48:58Sabrine, comment pensez-vous ?
49:00Moi je trouve que c'est le signe
49:02d'un déclin, du déclin
49:04de notre société et de ce qu'on appelle
49:06le vivre ensemble, une société
49:08où les hommes ne peuvent plus
49:10ou les femmes plutôt en l'occurrence
49:12ne peuvent plus ou ne se sentent plus en sécurité
49:14parce qu'il y a des hommes, des prédateurs
49:16qui pourraient passer à l'acte
49:18et qu'on doit
49:20prendre des mesures pour
49:22s'adapter et adapter les femmes
49:24à un milieu masculin hostile
49:26je trouve que ça
49:28signe quand même quelque chose de très
49:30décliniste, de très grave dans notre société.
49:32Au même titre d'ailleurs
49:34vous savez que les bus qui étaient
49:36réservés aux juifs, il n'y a pas très longtemps
49:38à Londres absolument, au même titre que
49:40la directrice de la police de Berlin
49:42qui signifiait aux juifs
49:44et aux homosexuels et aux femmes
49:46de ne pas rentrer dans certains quartiers.
49:48Vous voyez, il y a des marqueurs comme ça en Occident
49:50qui signent un
49:52apartheid civilisationnel qui est très inquiétant.
49:54Je pense que tout a été dit.
49:56Je suis assez d'accord avec ça.
49:58Vous avez mis tout le monde d'accord.
50:00C'est une défaite.
50:02Vous avez tout dit Sabrina.
50:04Dans la continuité justement
50:06on ne parlera pas de l'Occident mais on va parler
50:08des talibans en Afghanistan
50:10puisque c'est une nouvelle information
50:12qui fait froid dans le dos.
50:14Dans le viseur des talibans, les fenêtres qui permettent
50:16de voir des femmes. Le chef suprême
50:18des talibans a ordonné d'obstruer et de ne plus
50:20construire de fenêtres qu'il donne
50:22sur des espaces résidentiels occupés par des
50:24afghanes, estimant que cela pouvait
50:26conduire à de l'obscénité.
50:28Voilà ce qu'il dit. Le fait de voir
50:30des femmes travaillant dans des cuisines,
50:32dans des cours, ou collectant de l'eau
50:34dans des puits peut engendrer
50:36des actes obscènes.
50:38C'est toujours
50:40assez intéressant parce qu'il y a deux ans
50:42on nous expliquait que c'était des
50:44islamistes modérés.
50:46Comment ? Des grands démocrates.
50:48Donc voilà,
50:50on en est dans la modération
50:52et dans le respect
50:54des uns et des autres.
50:56Il se passe en Afghanistan, c'est le plus grand
50:58féminicide de masse
51:00silencieux sans qu'aucun membre
51:02de la communauté internationale ne réagisse.
51:04On en est aujourd'hui à ce que
51:06les femmes restent cloîtrées
51:08après leur avoir interdit de parler,
51:10leur interdit de chanter, les avoir
51:12ensevelies sous une bâche
51:14de 7 à
51:1677 ans. Aujourd'hui,
51:18on décide
51:20de leur fermer
51:22un habitacle parce qu'on a peur
51:24que les femmes déjà ensevelies
51:26pervertissent les hommes
51:28sans que personne ne réagisse. Il faudra désormais
51:30en cas de construction d'un nouveau bâtiment
51:32que celui-ci soit dépourvu de fenêtres par lesquelles
51:34il est possible de voir de près
51:36la cour, la cuisine,
51:38le puits des voisins et les autres endroits
51:40habituellement utilisés par des femmes.
51:42La mairie et les autres services
51:44compétents devront surveiller les chantiers
51:46de construction pour s'assurer qu'il n'est
51:48pas possible de voir chez le
51:50voisin poursuivre ce texte.
51:52On se demande ce qui se passe
51:54dans ces cerveaux-là quand même.
51:56C'est du totalitarisme
51:58vraiment
52:00et eux ils se demandent ce qui se passe
52:02dans nos cerveaux donc on n'est quand même pas voués
52:04à se comprendre en effet.
52:06C'est quasiment terminé.
52:08Je voudrais juste vous donner cette toute dernière
52:10information puisque le Conseil d'Etat
52:12a rejeté le recours en référé de C8.
52:14Le Conseil a estimé que la condition
52:16d'urgence nécessaire à un référé
52:18n'était pas remplie. Dans ses décisions
52:20il précise qu'une audience
52:22sur le fond aura lieu dans
52:24les prochaines semaines. Gérald Briceviré
52:26qui a tweeté, ces news viennent clôturer
52:28l'année avec des performances
52:30historiques à deux mois d'une probable fermeture
52:32à cause de la décision de l'ARCOM. La chaîne
52:34confirme son statut de leader
52:36incontesté de la TNT. C'est donc la première
52:38chaîne de France, chaîne TNT de France
52:40qui est aujourd'hui
52:42menacée de fermeture. C8 a réussi
52:44à rassembler plus de 9 millions de téléspectateurs
52:46par jour en moyenne cette année.
52:48C8 aura atteint de tels scores au cours d'une
52:50année marquée par un contexte inédit, je le disais.
52:52Et puis il y a eu une pétition qui a été proposée
52:54avec plus d'un million de
52:56signatures qui ont été recueillies
52:58pour défendre la chaîne.
53:00Plus d'un million je crois en l'espace de deux, trois
53:02semaines. Voilà pour la liberté
53:04d'expression en France
53:06et le pluralisme des médias.
53:08Là aussi c'est un déclin civilisationnel.
53:10C'est une autorité administrative indépendante qui ne rendra
53:12de compte jamais à personne. Oui, mais alors là
53:14il y aura quand même un recours
53:16sur le fond par le Conseil d'État.
53:18Comment ? Non mais moi je pense à
53:20ceux qui vont perdre leur boulot en fait. Bien sûr, vous avez
53:22entièrement raison. Pensez aux 400 employés
53:24de C8, à tous nos amis
53:26de C8 qui sont
53:28aujourd'hui qui vivent une fin d'année dans
53:30l'inquiétude. Avec un projet censé être concurrent
53:32qui est inexistant ou qui est très marché.
53:34J'ai l'impression qu'il est un peu bancal.
53:36Mais écoutez, pour l'instant
53:38permettez-moi de me concentrer et d'avoir
53:40une pensée pour
53:42les employés de C8.
53:44Olivier Benquemoun est avec nous.
53:46Bonsoir Charles-Olivier. Comment allez-vous ?
53:48Quel est le programme ce soir ? Oui, je vais vous le dire.
53:50Pour les employés de C8 qui sont nos amis, qui sont nos collègues,
53:52qui sont nos confrères puisqu'on travaille aussi
53:54avec eux, puisqu'on partage la même rédaction
53:56aussi. Donc on est très
53:58à la fois inquiet et puis impliqué
54:00et puis très touché par cette décision
54:02vous l'avez tous dit,
54:04d'une instance
54:06indépendante, paraît-il.
54:08100% politique, c'est dans un instant avec vous.
54:10Olivier, quel est le programme ?
54:12Beaucoup de police, beaucoup de justice,
54:14mais beaucoup de police. Demain c'est le nouvel an, on devrait parler
54:16de la fête, on devrait parler du champagne.
54:18On va parler de 100 000 policiers qui sont mobilisés.
54:20100 000 policiers mobilisés.
54:22Il y en a plus de 10 000. Paris
54:24et Petite-Couronne. C'est plus que pour
54:26Notre-Dame le week-end où il y avait
54:28tous les chefs d'État, vous vous rendez compte.
54:30C'est un vrai sujet.
54:32Cela a déjà commencé,
54:34les bagarres rangées à coups de mortier
54:36dans l'Est de la France, on en parlera notamment.
54:38On parlera aussi de Mayotte, évidemment.
54:40Merci beaucoup Olivier Benquemoun
54:42et rendez-vous dans un instant, donc vous avez
54:44entièrement raison, pour 100% politique.
54:46Je vais remercier Gérald Ventura
54:48qui était à la réalisation, à la vision
54:50c'était Samuel, au son c'était Thomas, Benjamin Naud
54:52et Julien Durou, ainsi que Félix Pérela
54:54ont préparé cette émission.
54:56Vous prenez votre téléphone, si vous n'avez pas
54:58l'application, vous scannez le QR code
55:00qui n'est pas facile à faire
55:02qui est juste ici, scannez pour télécharger
55:06il peut faire très chaud sur cette application
55:08vous pouvez y aller, donc scannez
55:10pour télécharger l'appli CNews. Merci à tous
55:12les quatre, merci
55:14plus appuyé pour
55:16Florian Tardif
55:18avec qui on a passé
55:20de très belles années
55:22et on a
55:24grandi dans cette belle famille qui était
55:26CNews ensemble, je crois qu'on est arrivés quasiment
55:28à la... Ouais, ressortir les archives
55:30les archives, mais voilà
55:32c'était un honneur et un plaisir de travailler avec vous
55:34plaisir partagé, et je suis certain
55:36qu'on se retrouvera, mais bien sûr
55:38la vie est longue. Merci à tous
55:40100% politique

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