Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonjour à tous, Elisabeth Lévy est avec nous, Elodie Huchard et là aussi Gilles-William Goldmadel, Georges Fenech et Joseph-Marc Escarron.
00:09Je voulais qu'on ait une pensée ce soir, parce que je l'ai appris il y a quelques heures, pour Alain Pompidou.
00:15Alain Pompidou est mort, c'était le fils de Georges Pompidou, il avait 82 ans.
00:21On aura une pensée ce soir pour Thomas, Romain et Yannick, ses enfants, pour Nicole, son épouse.
00:28Et le fils de Georges Pompidou, comme chacun sait, qui a la particularité d'avoir été le premier ministre qui a été le plus longtemps en place à Matignon.
00:39Il est resté 6 ans, 2 mois et 26 jours, Georges Pompidou.
00:44Et il y a quelque chose de symbolique aujourd'hui, avec cette 5ème République qui est fortement abîmée, avec la mort d'Alain Pompidou.
00:52Pompidou, c'est des années heureuses, insouciantes de la France.
00:57Et il y a un parallèle étonnant, évidemment il n'y a aucun rapport entre les deux événements, mais avec ce premier ministre qu'on devait connaître ce soir,
01:06Élodie Bouchard, qui devait être connue ce soir, le président de la République avait avancé son retour de Pologne, et qui finalement ne sera pas connue ce soir.
01:18Non, qui sera connue vraisemblablement demain matin, mais comme depuis la motion de censure, on n'arrête pas de décaler le moment de nomination,
01:26en tout cas l'Elysée l'a dit de manière officielle, ça sera demain matin.
01:29Et demain matin c'est vendredi 13, alors j'espère que ce premier ministre n'est pas superstitieux, et il ne faut pas l'être,
01:38et puis vendredi 13, mais c'est vrai qu'il sera nommé donc demain à vendredi 13.
01:43Alors évidemment chacun va une nouvelle fois ergoter, ou en tout cas chacun va souligner que le président de la République,
01:52je vous vois prêt dans les starting blocks.
01:57Bah écoutez, il a suffi qu'il dise qu'il faudrait 48 heures pour que je sois bien sûr que ce serait davantage.
02:04Il a un rapport, je vous le dis, avec la vérité particulière.
02:10Alors c'est pas grand chose, la France ne retient pas son souffle, je devrais pouvoir trouver le sommeil,
02:16mais malgré tout je trouve que c'est un détail assez significatif, voilà.
02:21Bon, pourquoi est-il, patiente-t-il, est-il en retard ?
02:29Le problème c'est que quand vous faites des consultations et que vous mettez tout le monde autour de la table en disant
02:33comme ça on va trouver le profil idéal, plus vous discutez, moins vous avez de profil idéal,
02:36donc vous voyez bien qu'à chaque jour qu'il passe, il y a des noms qui sortent, il y a eu François Bayrou aujourd'hui...
02:41Alors justement, prenons les... François Bayrou tenait la corde, disons-le.
02:45En début de semaine, oui.
02:46Bon, c'était... visiblement il s'attendait à être nommé.
02:50Oui, de manière assez précise, oui.
02:52Bon, manifestement, pourquoi François Bayrou a-t-il été écarté ?
02:56C'est tenté qu'il le soit d'ailleurs, parce qu'il faut être très prudent.
02:58Ce matin j'étais un peu sévère, sans doute, sur lui, parce que j'ai souligné qu'il avait une trajectoire fluctuante.
03:05Ce que j'aurais pu dire de plus précis, c'est que c'est en fait un homme de la 4ème République, François Bayrou,
03:12qui est arrivé dans la 5ème, et il n'a pas le sentiment de trahir, sans doute.
03:17C'est les centristes, c'est les anciens, ce qu'on appelle MRP.
03:20C'est-à-dire que ce sont des gens qui vont un coup à droite, un coup à gauche, etc.
03:24Ça peut choquer et être pris pour de la trahison, c'est ce que je disais ce matin.
03:28Je ne suis même pas sûr que lui ait le sentiment toujours de trahir.
03:31Mais il n'empêche qu'il a fait des allers-retours dans des camps différents.
03:34Oui, et le problème, c'est que ces allers-retours ont vexé à chaque fois.
03:37C'est-à-dire que si vous parlez à la gauche, qu'il a pu soutenir parfois,
03:39ils vous disent, ben non, c'est aussi un homme qui a pu soutenir à droite.
03:41Quand vous parlez à la droite, ben non, c'est aussi l'homme qui nous a trahis.
03:43Donc le problème, c'est que c'est infidèle.
03:45Il était là depuis le début de l'aventure avec Emmanuel Macron,
03:47mais il n'a pas beaucoup d'alliés en dehors du modèle.
03:50Mais là, qu'est-ce qui a fait qu'il n'ait pas nommé ?
03:52Dans les discussions, le fait qu'en fait, il se soit rendu compte
03:55que François Bayrou déjà n'élargissait pas le fameux socle commun
03:59si il tentait que quelqu'un en soit capable,
04:00et que la droite ne voyait pas ça d'un très bon oeil, la gauche encore moins.
04:03Pas Sarkozy ?
04:04Il y a aussi, effectivement, beaucoup disent, l'impact de Nicolas Sarkozy,
04:09juste titre ou pas, en tout cas, qui n'a pas digéré non plus la trahison.
04:12Je rappelle qu'il a appelé deux fois M. Bayrou à voter contre Nicolas Sarkozy.
04:17En 2007, Ségolène Royal. En 2012, François Hollande.
04:21Il était dans l'opposition.
04:23Il n'a pas trahi, il était dans l'opposition.
04:26Il était président de l'UDF.
04:28Je pense que ce qui est plus intéressant...
04:30Au départ, il était président de l'UDF.
04:32Bon, alors, on enlève l'hypothèse Bayrou.
04:34L'hypothèse à gauche.
04:36L'hypothèse Bayrou n'est pas totalement à exclure.
04:39Parce qu'il y a un point, c'est bien,
04:42il y a un point d'accord qui n'est jamais dit avec le groupe PS,
04:46c'est la proportionnelle.
04:48François Bayrou est un partisan,
04:51c'est vraiment un de ses mantras, de la proportionnelle.
04:54Et ça, pour le coup, pour le PS, c'est très important.
04:56C'est très important pour leur congrès,
04:58et c'est très important pour s'écarter de l'UDF.
05:00Qui a dit ? C'est M. Faure qui a dit, si c'est Bayrou, on censure ?
05:04M. Faure, en disant qu'il parlait au nom du PS.
05:07Après, il faut peut-être voir l'influence qu'a vraiment Olivier Faure.
05:10Après, à gauche, il reste deux noms.
05:12Bernard Cazeneuve et Pierre Moscovici sont deux noms qui sont donnés.
05:20Il y avait Roland Lescure également.
05:22Ça, c'est plutôt tendance à gauche.
05:23Oui, dans la vraie, entre guillemets,
05:25dans ceux qui sont restés plus à gauche,
05:27effectivement, Bernard Cazeneuve, qu'on a déjà entendu un certain nombre de fois,
05:30Pierre Moscovici, le problème de ces deux noms,
05:32c'est que Laurent Wauquiez et la droite vous disent
05:34que dans ces cas-là, il est hors de question de s'entendre
05:36sur le texte, sur le fond, etc.
05:38Ça, ce n'est pas forcément ça.
05:40Et après, on revient à l'hypothèse qu'est l'équation Barnier,
05:42c'est-à-dire un Premier ministre de droite,
05:44type M. Lecornu ou Mme Vautrin,
05:47et effectivement, on est sous le coup d'une possible censure du RN.
05:53Mais s'il y a plus ou moins entente avec le RN, ça passe.
05:57Oui, la version officielle, c'est que l'Élysée vous dit
06:00qu'on a vu que le RN n'était pas un bon partenaire,
06:03on n'a peut-être pas parlé d'alliés,
06:04donc maintenant, on fait sans eux.
06:05La vérité est que si le socle commun ne s'élargit pas avec les socialistes,
06:09de toute façon, il faut juste compter entre guillemets.
06:12Georges va revenir à ce que disait Georges.
06:16Je crois que là, on est tous suspendus.
06:19Ah oui ?
06:20Bon, en plus, je ne vais pas perdre de sommeil cette nuit.
06:22On est tous suspendus, mais en réalité, ça ne changera rien,
06:25rien de rien, car ce nouveau Premier ministre,
06:28aussi habile soit-il, aussi capable de discuter avec les uns et les autres,
06:32il n'aura toujours pas de majorité,
06:34et il ne pourra pas faire de réforme, ni faire passer un budget.
06:37Et donc, je vous donne rendez-vous,
06:39mais encore une fois, je le dis avec beaucoup d'amertume,
06:42parce que ce que j'aimerais, c'est que notre pays fonctionne.
06:44D'ici au maximum deux ou trois mois,
06:47il connaîtra le même sort que Michel Barnier,
06:51les mêmes causes produisant les mêmes effets.
06:54Donc, je suis extrêmement inquiet, moi, d'avenir du pays,
06:57je ne suis pas d'accord avec vous, parce qu'il y a, paraît-il, un programme,
07:01pas de 49.3, pas de motion de censure,
07:04et pas de dissolution, c'est le pacte !
07:06Sur le papier !
07:07Eh bien, c'est ça !
07:08On ne bouge plus !
07:09On ne bouge plus !
07:10Et la France reste immobile !
07:12Oui, mais c'est ce qui peut se passer !
07:13Mais ce pacte ne marche pas dans votre époque, Pascal !
07:16Non, parce qu'il y a intérêt pour certains à ce que ça ne bouge pas,
07:21il y a intérêt pour le Président de la République à ce que ça ne bouge pas,
07:24il y a intérêt pour la Macronie à ce que ça ne bouge pas
07:26parce qu'elle n'est pas prête.
07:27En fait, ceux qui ont intérêt à ce que ça bouge,
07:29c'est elle et FI et le rassemblement...
07:31Vous oubliez quelqu'un ?
07:32Le peuple ?
07:33La France !
07:34Vous croyez que les gens vous détendent ?
07:35Les Français, oui !
07:36Parce que ça n'enlève pas le pouvoir d'achat,
07:38quand vous leur parlez de retraite,
07:40oui, ça les intéresse quand même !
07:42Franchement, la seule chose qui réunit les Français aujourd'hui,
07:46une majorité, c'est de l'abroger !
07:48Écoutez, je ne fais pas de pronostic.
07:50Un viré de la Macronie qui n'a pas de candidat,
07:52il faut deux ans pour mettre un candidat en place,
07:55de ne pas bouger.
07:56C'est l'intérêt de la Macronie.
07:57L'intérêt du PS, pareil !
07:59Et l'intérêt du pays ?
08:01Ça n'a pas l'air de vous concerner !
08:03Arrêtez, ne dites pas ça à moi !
08:05Ça me concerne complètement !
08:06Non, mais je connais nos hommes politiques !
08:08C'est le pays qui...
08:09Non, Georges, soyons sérieux !
08:11Soyez sérieux !
08:12Je suis !
08:13Tout le monde s'intéresse au pays.
08:14Je vous dis que M. Macron n'a pas intérêt à ce que ça bouge,
08:17la Macronie n'a pas intérêt à ce que ça bouge,
08:19le PS n'a pas intérêt à ce que ça bouge,
08:21et tous ces gens peuvent...
08:22Et le crime va profiter à qui ?
08:25Est-ce que ce pacte fonctionne encore ?
08:28Si c'est l'hypothèse que vous dites,
08:30Barnier 2, en somme.
08:31Est-ce que le pacte est toujours d'actualité ?
08:33C'est pas tout à fait sûr, ça !
08:34Ça, c'est différent.
08:35Vous avez parfaitement raison.
08:36Mais moi, je suis d'accord avec vous.
08:37Moi, en fait, je pense que ça peut tenir.
08:39Effectivement, avec un certain immobilisme,
08:41en face de Chirac, vous avez supporté combien d'années
08:43sans qu'il ne se passe rien ?
08:45Pourquoi vous voulez qu'on reste immobile ?
08:47Pour faire plaisir à Chirac ?
08:48Parce qu'il n'y a pas de majorité !
08:49C'est tout !
08:50Redonnez la parole au peuple et vous aurez une majorité !
08:53J'arrête, pardon.
08:54J'arrête parce qu'on a toujours la même vie.
08:56Je veux dire, on ne fait pas de vœux pieux.
08:58On essaye d'expertiser ce qui peut se passer
09:01et de voir les intérêts cyniques que certains peuvent avoir.
09:06Alors évidemment, l'intérêt de Mme Le Pen,
09:08c'est qu'il y ait une élection présidentielle demain matin.
09:10Pardonnez-moi.
09:11L'intérêt de la Macronie, c'est pas qu'il y ait
09:13une élection présidentielle demain matin.
09:15C'est tout ce que je dis.
09:16Mais vous avez raison !
09:17Dans ces cas-là, le rapport de force,
09:19on l'évalue et on voit ce qui peut bouger ou pas.
09:23En tout cas, il y a une chose qui est sûre,
09:25c'est qu'on n'est pas mûrs pour le parlementarisme.
09:28On n'est pas mûrs du tout pour le parlementarisme.
09:31On n'est pas mûrs du tout pour le parlementarisme
09:34parce que le fait que chaque personne,
09:39chaque responsable politique, chaque membre,
09:41chaque président de groupe s'en remette à Emmanuel Macron
09:44pour désigner le Premier ministre,
09:46ça montre bien qu'on n'est pas mûrs pour le parlementarisme.
09:50Pardon, il se trouve que ce n'est pas la faute des députés
09:54si la Constitution prévoit que c'est le président de la République
09:58qui nomme un Premier ministre.
10:00Et ce n'est pas la faute des députés
10:02si ce président de la République a commis la dissolution.
10:05Il n'y a qu'un seul responsable de tout cela.
10:08Je suis désolé.
10:10Il n'y a pas de majorité.
10:12Il n'y a pas de majorité.
10:14Il n'y a pas de majorité.
10:17Joseph, Macron a pris la dissolution
10:20et les macroniens ont décidé de faire la courte échelle à l'extrême gauche.
10:23Tout le reste, c'est de la littérature.
10:25Les faits, c'est les faits.
10:27Voilà, c'est tout.
10:29C'est le front républicain qui a vraiment forcé le jeu.
10:33Oui, mais c'est ce que je viens de dire.
10:35Ce n'est pas la dissolution, c'est le front républicain.
10:37La conséquence de la dissolution, c'est la combine au deuxième tour
10:40par M. Attal et les macroniens.
10:44Moi, je suis convaincu qu'il ne s'attendait pas.
10:46On prévoit.
10:48Il s'attendait à une majorité RN.
10:50Évidemment, c'est pour ça qu'il avait dissous.
10:52Mais il fallait la laisser faire.
10:56S'il avait laissé le jeu se faire, il l'aurait probablement eu.
11:00Revenons au Premier ministre.
11:02Au Président, il nomme bien sûr le Premier ministre.
11:06Mais le Parlement, c'est le Parlement qui dispose.
11:10Je voulais vous faire écouter deux ou trois choses
11:13qui ont été dites ces dernières heures
11:16par des candidats possibles à Patignon.
11:19D'abord, M. Bayrou.
11:21Je le dis pour Benjamin Nau.
11:23On avait prévu, évidemment, plusieurs séquences.
11:26Mais celle qu'on va écouter, c'est l'analyse du gouvernement Barnier
11:30par François Bayrou.
11:32Et l'analyse de sa chute, d'une certaine manière.
11:35Je vous propose de l'écouter.
11:37Barnier a essayé d'avoir des sensibilités différentes.
11:40Et il n'a trouvé que sur le côté droit de l'échiquier politique.
11:45Il y a un côté gauche qui doit être lui aussi associé à cet effort.
11:50Si tout le monde n'y est pas, je vous le dis, ça échouera.
11:54Oui, mais c'est la quadrature du cercle.
11:57Oui, mathématiquement, ce qu'il dit est purement logique.
12:00Après, effectivement, si c'était si facile que ça
12:03de mettre toutes les représentations de l'arc républicain
12:06comme c'est la mode, à l'Elysée, autour de la table,
12:08et dans le même gouvernement, ça serait bien fait.
12:10Et lui-même est rejeté principalement par la gauche.
12:12Lui-même, c'est lui qui est rejeté.
12:14Il ne fera pas mieux en termes d'élargissement de la majorité
12:16que ce qu'a fait Michel Barnier.
12:18Je pense que ce serait vraiment dommage,
12:20parce que que deviendrait le commissariat au plan s'il partait ?
12:22Qui fait beaucoup de réunions, on ne dirait pas comme ça, mais...
12:25Deuxième chose, je voulais vous faire écouter
12:27Pierre Moscovici, ce qu'il a dit il y a quelques jours
12:30sur baisser la dette.
12:32Qui fait écho à un papier de Guénaud ce matin dans le Figaro,
12:34hier matin, où Guénaud dit
12:36c'est pas très grave la dette.
12:38C'est pas très grave.
12:39Il faut de la croissance.
12:40C'est pas très grave, la France est riche,
12:42la France paye des impôts, les Français peuvent payer, etc.
12:44Il n'est pas exactement sur cette ligne-là, monsieur...
12:47Comment ?
12:48C'est un argument que je ne comprends pas.
12:50Non, il dit qu'il faut de la croissance.
12:52Mais non, la dette c'est important.
12:54Je sais bien, mais je ne comprends pas.
12:56Il est colbertiste, monsieur Guénaud, gaulliste,
12:58et il nous a expliqué ça ce matin.
13:00Le problème c'est que la droite est de plus en plus fâchée avec l'économie.
13:02Pardon, mais ça m'effraie.
13:06La droite a été convertie,
13:08elle aussi à l'argent magique,
13:10et n'a rien dit quand monsieur Macron
13:12distribuait, d'ailleurs,
13:14pour acheter son élection future.
13:16Ah oui.
13:18On va modérer le propos que vous avez fait.
13:21On n'achète pas.
13:23Les gens votent.
13:25Vous devenez un extrême modérateur.
13:27Je vous assure que vous devenez un extrême modérateur.
13:30Il était très clair,
13:32qu'en balançant de l'argent à tout va,
13:34et sans compter,
13:36ça serait plus facile pour lui.
13:38Il a acheté son élection.
13:40Je persiste et je signe.
13:47On avait un pro-rebelle,
13:49on a maintenant un pro-courtisan.
13:51Il a du mérite,
13:53parce que ce n'est pas un moment
13:55où c'est le roi soleil.
13:57Finalement, vous ne manquez pas de panache.
14:01Je vous propose d'écouter monsieur Moscovici
14:03sur la dette,
14:05parce que lui, il est sans embalge.
14:07Baisser la dette,
14:09c'est un impératif catégorique pour nous tous.
14:11Je ne sais pas comment vous allez mener
14:13des politiques écologiques
14:15avec une telle dette.
14:17Je ne sais pas comment on peut mener des politiques
14:19d'une autre nature.
14:21Ce n'est pas un sujet de droite ou de gauche.
14:23Un gouvernement qui a une charge de la dette
14:25d'un milliard d'euros à rembourser par an,
14:27est un gouvernement qui, en matière d'action publique,
14:29est tout de même très contraint,
14:31pour ne pas dire impuissant.
14:33Un État sur-endetté
14:35est un État paralysé.
14:37Personne ici ne doit l'ignorer.
14:39Ce qui est amusant, c'est que tout le monde
14:41n'est pas exactement sur cette ligne-là.
14:43Tout le monde n'est pas.
14:45Michel Barnier
14:47a planté
14:49le gouvernement,
14:51mais il a planté son arbre également.
14:53C'est un matignon, un érable rouge,
14:55dont la signification est la suivante.
14:57Il s'adapte à beaucoup de situations,
14:59sauf dans les sols trop alcalins ou salés.
15:01Il supporte à la fois la sécheresse
15:03et l'humidité excessives,
15:05ainsi que le milieu urbain, à partir du moment
15:07où on lui laisse suffisamment d'espace
15:09pour le développement de son système racinaire.
15:11Donc je vous lis ça.
15:13Mais je pensais qu'on ne plantait
15:15qu'au bout de six mois.
15:17Vous avez raison, mais il a eu une dérogation.
15:19Pour le faire plaisir, il a eu le droit à son arbre.
15:21Quand on a servi la République,
15:23il a eu un érable rouge.
15:25Il ne pouvait pas mettre un bonsaï, normalement.
15:27On s'est échangé l'eau des fleurs, peut-être ?
15:29Non, mais...
15:31Oui, normalement, c'est six mois, effectivement.
15:33Le Jardin de Matigny,
15:35on compte désormais 20 arbres
15:37plantés par les chefs du gouvernement
15:39depuis 1978, parce que c'était Raymond Barre
15:41qui avait ouvert
15:43cette tradition, qui est une tradition,
15:45disons-le, sympathique.
15:47Que ce soit deux mois ou six mois,
15:49il y a un parc.
15:51Combien d'arbres il y aura dans un mois ?
15:53C'est plus grand que l'Elysée.
15:55C'est le plus grand parc privé de Paris.
15:57Mais combien d'arbres il y aura dans un an, dites-donc ?
15:59Oui, parce que là,
16:01il est possible qu'il y ait une forêt
16:03très bientôt.
16:05Au rythme où on est chaud,
16:07je pense qu'on va faire une petite forêt.
16:09La quatrième a tenu longtemps comme ça.
16:11Écoutez, que dire ?
16:13On a tout dit,
16:15on ne va pas...
16:17Attendons la fumée blanche.
16:19On attend, comme vous dites,
16:21la fumée blanche.
16:23Aujourd'hui, à l'occasion de son audition
16:25par la commission d'enquête sur les dérapages
16:27du déficit public, Bruno Le Maire a souligné
16:29l'hypocrisie des députés qui, selon lui, demandent toujours
16:31plus de dépenses, puis s'indignent de voir
16:33les comptes publics se dégrader.
16:35Mais il y a eu un échange avec M. Jean-Philippe Tanguy
16:37et Bruno Le Maire
16:39qui est assez offensif,
16:41disons-le, et qui nous a intéressés.
16:43Écoutons.
16:45Je ne sais pas pourquoi vous vous énervez, M. Le Maire,
16:47depuis une heure et demie, parce que ce n'est pas un procès politique.
16:49Parce qu'on n'a pas besoin
16:51de faire votre procès. Il y a un flagrant délit
16:53de faillite. Donc nous,
16:55on n'essaie pas de savoir si vous êtes coupable
16:57ou pas coupable. Vous êtes, d'évidence, coupable
16:597 ans ministre, 1000 milliards
17:01de dettes, dérapages historiques des finances
17:03publiques, reprise de la désindustrialisation,
17:05reprise du chômage. Donc c'est pas
17:07le sujet. Nous, le sujet, c'est qu'on essaie
17:09de comprendre comment des gens aussi brillants et
17:11intelligents que vous ont pu à la fois
17:13tout bien faire
17:15et à la fois tout échouer. Parce qu'on n'aimerait
17:17pas reproduire les mêmes erreurs, parce que comme
17:19visiblement, on est légèrement
17:21moins intelligents et brillants que vous,
17:23on est un peu plus prudents sur la façon dont on pourrait
17:25mieux faire les choses. Ma première question, c'est
17:27que finalement, ce n'est pas vous qui avez raison,
17:29M. Le Maire, d'avant 2017.
17:31Quand il disait d'Emmanuel Macron,
17:33c'est du socialisme, un visage plus avenant,
17:35un visage plus ouvert, mais c'est toujours
17:37le socialiste. Emmanuel Macron, c'est un homme
17:39sans projet, parce que c'est un homme sans conviction,
17:41qui n'a pas la soupe. Donc finalement, comme visiblement,
17:43vous n'êtes responsable de rien depuis ces temps, est-ce que le vrai responsable,
17:45ce n'est pas Emmanuel Macron, tel que vous l'aviez
17:47décrit, avant d'être son ministre ?
17:51En tout cas, le vrai responsable de la dégradation
17:53des débats publics, M. Tanguy, c'est vous.
17:55Parce que quand vous transformez
17:57des mensonges en vérité, forcément, il n'y a plus
17:59de débat possible. Vous dites qu'il y a
18:01des industrialisations.
18:03Mais pardon, on a ouvert 600 usines.
18:05Oh !
18:07Il faudrait avoir plusieurs types d'usines.
18:09C'est quand même incroyable
18:11dans cette affaire. Alors, il y a l'ampleur
18:13du déficit, honnêtement, ça suffit
18:15d'accuser les uns et les autres. Les Français,
18:17nous tous, on est drogués
18:19à l'argent public, ceux qui le distribuent, ceux qui
18:21le reçoivent. Personne ne veut...
18:23Si vous me permettez, on est surtout drogués
18:25aux impôts, si vous me permettez.
18:27Non mais pardon, vous voyez...
18:29Un peu facile. Pardon.
18:31Je trouve, moi, qu'il y a une addiction à l'argent
18:33public dans ce pays. Mais ce n'est pas ça, le problème.
18:35Le problème, c'est qu'il y a eu aussi
18:37le fait qu'on s'est plantés sur les prévisions.
18:39Et donc, tous vos copains,
18:41les petits hommes gris de Bercy,
18:43qui sont des super-têtes, des inspecteurs
18:45des finances, alors des cadors,
18:47je pense qu'ils le disent,
18:49d'ailleurs, ils se sont complètement plantés
18:51sur leurs prévisions économiques.
18:53Et l'économie de la France dépend
18:55quand même en grande partie de ce que font ces gens.
18:57Donc, c'est très inquiétant.
18:59Ils nous l'ont caché. Non, je crois
19:01qu'ils se sont plantés. On l'a découvert,
19:03Michel Barnier a découvert, quand il est arrivé.
19:05Ils ne sont pas que plantés, ils l'ont dissimulé.
19:07D'où l'audit.
19:09D'où la commission d'enquête, d'où l'audit.
19:11La dissimulation, je ne suis pas sûr.
19:13Je ne sais pas.
19:15Juste une seconde,
19:17c'est toujours la même logique.
19:19On va prendre un exemple.
19:21Nous faisons 2% de croissance.
19:23Miracle, nous faisons 2% de croissance.
19:25Donc, nous allons pouvoir dépenser,
19:27je ne dis pas investir, parce qu'on n'investit pas,
19:29nous allons pouvoir dépenser à hauteur de 2%.
19:31Alors, évidemment, quand on se trompe,
19:33quand on ne fait pas 2% et qu'on en fait 1,
19:35et qu'on en dépense 2, c'est très simple,
19:37le compte n'est pas bon.
19:39Donc, ce type d'argumentation,
19:41aussi bien portée par la gauche que la droite,
19:43moi je trouve ça dément.
19:45C'est-à-dire que ce pays n'est pas prêt pour le libéralisme.
19:47Non.
19:49Malheureusement.
19:51Je voudrais quand même dire à Elisabeth Lévy,
19:53je suis le premier à dire qu'effectivement,
19:55la France est un pays
19:57totalement drogué à la dépense,
19:59à l'argent public,
20:01je fais quand même la différence
20:03entre la responsabilité des drogués...
20:05Entre le dealer et le consommateur ?
20:07Exactement, entre le dealer et le consommateur.
20:09Je fais quand même la différence.
20:11Est-ce qu'on peut être élu dans ce pays
20:13en disant la vérité ?
20:15Non.
20:17Voilà, c'est tout, c'est ma case de bavard.
20:19Rémondard, attends,
20:21je cite souvent Rémondard.
20:23Fillon n'aurait pas été élu
20:25avec son discours rigide,
20:27j'en suis persuadé.
20:29J'en suis persuadé.
20:31Je pense qu'on est tellement drogués qu'effectivement...
20:33On va marquer une pause,
20:35mais ce matin je citais Sarah Knafo
20:37qui a effectivement souligné
20:39qu'il y a l'agence...
20:41Non, ce n'est plus
20:43l'ANPE, c'est France Travail.
20:45Oui, c'est pour l'emploi.
20:47Non, ça n'existe plus.
20:49Est-ce que vous savez combien de gens travaillent à France Travail ?
20:5151 000.
20:53Est-ce que vous savez combien de chômeurs
20:55ont trouvé un travail
20:57grâce à France Travail ?
20:599%.
21:01On peut dire que c'est pas mal aussi.
21:03D'une certaine manière,
21:05c'est pas mal 9%.
21:07Mais vous avez 51 000 personnes
21:09en France qui travaillent
21:11pour que les chômeurs trouvent du travail,
21:13alors qu'il y a d'autres réseaux sociaux aujourd'hui.
21:15Il y a plein de manières de trouver du travail, bien évidemment.
21:17C'est une autorité indépendante ?
21:19Non, c'est une agence
21:21qui a reçu une délégation.
21:23Simplement,
21:25c'est 51 000 personnes.
21:27C'est peut-être beaucoup, en fait.
21:29Et tout est comme ça, c'est l'argent public.
21:31C'est un exemple. Alors, bien sûr, c'est une goutte d'eau.
21:33Mais c'est quand même
21:35sur vos impôts, sur votre feuille de salaire,
21:37on vous prend ça pour...
21:39Qui avait parlé de pognon de dingue ?
21:41Oui !
21:43Et les services culturels.
21:45Vraiment, on va marquer une pause.
21:47La vraie réforme qui n'a jamais été faite en France
21:49et personne ne l'a fait.
21:51Moi, j'ai posé la question à Eric Wörth l'autre jour.
21:53Pourquoi la dépense publique ?
21:55Il m'a dit que tout le monde
21:57s'en fiche de la dépense publique.
21:59Elle est partout.
22:01Elle est tellement partout qu'on ne s'y attaque pas.
22:03Vous avez été ministre de l'Argentine sans sort,
22:05maintenant, avec le remède
22:07de M. Mélenchon.
22:09Et l'Italie, qui est quand même beaucoup plus rigoriste
22:11que nous, nous a dépassé amplement.
22:13On marque une pause
22:15et on viendra. Il y a un sujet qui nous intéresse grandement.
22:17Figurez-vous.
22:19C'est la haute autorité. C'est encore une autorité indépendante.
22:21La haute autorité de santé,
22:23qui propose, dans un rapport en phase de relecture,
22:25la haute autorité de santé fait des recommandations
22:27de bonnes pratiques pour les médecins et les soignants
22:29à l'encontre des personnes voulant changer de sexe.
22:31Mais la transition de genre
22:33pourrait être prise en charge par la sécurité sociale
22:35dès 16 ans.
22:37C'est-à-dire qu'imaginez-vous, vous êtes père,
22:39mère, et votre enfant,
22:41un soir, à 16 ans, vient à la table
22:43familiale et dit, papa, maman,
22:45je veux changer de sexe.
22:47Et ça serait gratuit.
22:49Et vous serez coupable si vous dites non.
22:51Donc c'est avantageux.
22:53C'est un sujet grave.
22:55Un sujet grave.
22:57Imaginez, parce que le cas que je viens de vous dire
22:59il est concret.
23:01Les apprentis sorciers.
23:03Alors, c'est pas une loi. La loi n'est pas passée.
23:05Oui, c'est plus que ça.
23:07C'est plus que ça.
23:11Alors, notre ami Florian Tardif,
23:13que vous connaissez,
23:15est au service politique.
23:17Vient de faire ce rapprochement
23:19et c'est tout à fait étonnant.
23:21Chaque jour, comme vous le savez, il y a un saint.
23:23La Saint-Gilles.
23:25Le principe, c'est le 10 janvier
23:27le Saint-Gilles.
23:29De mon temps, c'était le 10 janvier.
23:31Demain, c'est le 13.
23:33Est-ce que vous savez
23:35qui nous fêterons, célébrerons
23:37demain comme saint ?
23:39C'est une femme.
23:41Je vous donne un indice.
23:43Non, c'est pas la sainte Ségolène.
23:45Non plus.
23:47Lucie.
23:49C'est la Sainte Lucie demain.
23:51Vendredi 13, c'est la Sainte Lucie.
23:53C'est la Sainte Lucie.
23:55Là, on est mal barrés.
23:57Demain, c'est la Sainte Lucie.
23:59C'est un signe.
24:01C'est une indication.
24:03Exactement.
24:05C'est évidemment Florian Tardif.
24:07Vous pensez à Lucie Castex, c'est ça ?
24:09Je ne peux rien vous cacher.
24:11Mon cher ami,
24:13votre vivacité m'étonne.
24:15Je l'avais oublié.
24:17Bien sûr.
24:19On termine avec la commission.
24:21Je disais tout à l'heure, aujourd'hui, à l'occasion de son audition
24:23par la commission d'enquête sur le dérapage
24:25du déficit public. Bruno Le Maire
24:27a été interrogé. On a vu
24:29l'échange avec M. Tanguy.
24:31Je voudrais qu'on écoute à présent
24:33peut-être l'aveuglement collectif.
24:37Jamais vous ne me ferez porter la responsabilité
24:39de cet aveuglement collectif
24:41qui vous interdit de voir une chose simple.
24:43Ni les impôts,
24:45ni les bouts de ficelle ne régleront le problème
24:47de la dette et des déficits en France
24:49qui remontent à 50 ans.
24:51Notre chômage de masse,
24:53notre effondrement industriel
24:55depuis 1980,
24:57notre modèle social,
24:59le poids des retraites sont la seule
25:01véritable explication
25:03de la situation où nous sommes.
25:05C'est gonflé quand même.
25:07Vous pensez qu'il fallait encore augmenter la dette ?
25:09Ça n'a aucun sens.
25:11Le Covid est passé.
25:13C'est terrible, mais c'est effrayant.
25:15C'est pour ça que les gens décrochent.
25:17Il n'y a pas un homme politique qui dit
25:19c'est de ma faute.
25:21Ce qu'il nous dit,
25:23M. Le Maire, et c'est vrai qu'il est sûrement
25:25très intelligent, il dit je n'y suis
25:27pour rien.
25:29Vous en avez des exemples dans l'histoire politique
25:31d'hommes politiques qui viennent
25:33à Canossa, la tête penchée
25:35en disant je suis coupable.
25:37Une fois, il y a eu une ministre qui a dit
25:39je suis responsable, mais pas coupable.
25:41C'était Georgina Dufoy pour l'affaire du sida.
25:43Non, l'affaire du sang contaminé.
25:45Mais autrement,
25:47jamais en revanche.
25:49Elle n'avait pas tort au ton proteste.
25:51Elle avait dit je suis responsable, mais pas coupable.
25:53Ça lui avait été beaucoup reproché.
25:55Non, mais là, non seulement ça,
25:57mais il dit c'est pas moi, c'est la retraite,
25:59et il dit depuis 50 ans.
26:01Chaque mot est important.
26:03L'irresponsabilité, c'est peut-être
26:05en réalité le plus grand mal
26:07de ce pays.
26:09Mais il n'y a jamais de sanctions.
26:11Bruno Le Maire encore sur les dépenses publiques.
26:13Écoutons-le.
26:15Cette assemblée
26:17à de si rares exceptions près
26:19ne veut pas réduire les dépenses publiques.
26:21Cette assemblée
26:23ne veut pas réduire la dette.
26:25Cette assemblée ne veut pas
26:27de plan sérieux de rétablissement des comptes publics
26:29en France.
26:31Cette assemblée taxe, dépense,
26:33censure.
26:35Elle vote
26:37toutes les dépenses nouvelles.
26:39Manière un peu baroque de redresser
26:41les comptes.
26:43Elle supprime toutes les économies.
26:45Manière un peu surréaliste
26:47de maîtriser les déficits.
26:49Elle a depuis longtemps
26:51perdu le sens des réalités économiques
26:53et budgétaires. Elle a même perdu
26:55au passage le budget de 2025
26:57qui est la première victime collatérale
26:59de la censure.
27:29C'est un raisonnement
27:31indigne que
27:33de manière très subsidiaire
27:35que de manière très subsidiaire
27:37il se permette
27:39un petit quelque chose
27:41contre la nouvelle assemblée.
27:43Pourquoi pas ? Il vient
27:45pour expliquer sa responsabilité.
27:47Ce qui s'est passé
27:49sur le passé, il se permet
27:51de faire le procès du présent
27:53et d'ailleurs
27:55qui a prononcé la dissolution ?
27:57Qui a prononcé la dissolution ?
27:59Celui, celui qui l'a fait
28:01sinon roi mais au moins ministre.
28:03Donc je prétends que ce raisonnement là
28:05il est non seulement stupide mais il est indigne.
28:07Il faut quand même rappeler que depuis 2017
28:09la dette a été aggravée
28:11de 800 milliards.
28:13Ça on le doit
28:15à la gestion de Macron et
28:17de Bruno Le Maire qui était son ministre
28:19depuis 2017. Vous pouvez retourner le problème
28:21comme vous voulez, la dette s'est aggravée
28:23de 800 milliards.
28:25Qu'est-ce qui interdit
28:27cette assemblée d'avoir le courage
28:29justement politique d'être face à ça ?
28:31Il n'y a plus d'assemblée.
28:33Il n'y a plus de couronnage. Il n'y a plus rien.
28:35On parlait de la dette tout à l'heure, c'est assez intéressant
28:37parce qu'il y a quelqu'un qui m'envoie
28:39qui est un spécialiste et qui envoie
28:41cette analyse archi d'accord avec Henri Guaino
28:43sur la dette française. Bien sûr
28:45qu'il faille la contenir
28:47et absolument empêcher la machine à payer
28:49et à imposer comme l'explique David Lyssena
28:51ou Elisabeth Lévy, à 112%
28:53du PIB, la dette française exige une réponse
28:55mais en réalité ce n'est pas la fin du monde financier.
28:57Le système euro accède bien
28:59à la dette italienne à 135% du PIB.
29:01Bref, il y a une italianisation
29:03de la dette française, une remise à prix
29:05du spread payé par la France.
29:07Désormais à 75 points de base au-dessus de l'Allemagne, l'Italie
29:09est à 110. Un peu technique
29:11pardonnez-moi. Et non pas
29:13une crise à la grecque. Les dépenses de l'État doivent être
29:15passées au crible, une sorte
29:17d'effort, Meuse-Millet
29:19effectivement. Les capitaux dépensés sur
29:21la transition climato-écologique à marche
29:23forcée sont trop vites, trop importants, ils plombent
29:25le bilan de la nation. Je sais que ce commentaire
29:27en fera râler plus
29:29d'un, dit ce spécialiste financier.
29:31Il ne veut pas me faire un papier pour Creusot ?
29:33Lui à New York, il m'envoie
29:35un salut, je peux vous lire son nom, il s'appelle Cyril Walter
29:37et il est manifestement financier à New York
29:39et il nous écoute régulièrement.
29:41Je trouve que c'est très intéressant.
29:43Je pense que c'est ce qu'on entend
29:45pendant, en effet, depuis 30 ans.
29:47Ce n'est pas un problème.
29:49Oui, mais on est les plus mauvais élèves
29:51de l'Europe, vous le savez.
29:53Il n'a pas dit ça.
29:55Il dit
29:57que ce n'est pas le problème principal.
29:59Il ne parle pas de souveraineté,
30:01le problème c'est qu'on perd notre souveraineté
30:03y compris au sein de l'Europe, au sein de l'euro.
30:05La transition de genre,
30:07voilà quelque chose qui m'intéresse si j'ose dire.
30:09Imaginez-vous,
30:11vous êtes un soir chez vous et vous avez
30:13des enfants, ils ont 16, 17 ans
30:15puisque ça va être maintenant
30:17la haute autorité recommande d'envisager
30:19les demandes de transition de genre des mineurs
30:21âgés de 16 à 18 ans.
30:23Donc c'est un cas concret, des enfants, 16 ans, 17 ans.
30:25Imaginez-vous, votre fille,
30:27dans cet âge particulier
30:29où on ne sait pas toujours
30:31qui on est, ce qui est bien normal
30:33quand on est adolescent
30:35avec les conséquences
30:37que ça peut avoir. C'est pour ça que les choix
30:39que vous ferez à 16 ans sont...
30:41Donc votre fils, votre fille arrive et dit
30:43papa, maman, je voudrais changer de sexe.
30:45Qu'est-ce que vous faites ?
30:47Eh bien, je vous propose de voir
30:49le sujet de
30:51Tancré de Guillotin.
31:15Il recommanderait tout d'abord aux professionnels
31:17de santé de recevoir les demandeurs
31:19dans un environnement d'accueil bienveillant.
31:21Selon eux, la reconnaissance pleine
31:23et entière du genre de la personne telle
31:25qu'elle l'exprime est une condition majeure
31:27pour assurer la qualité de l'accompagnement.
31:29Il recommanderait ensuite notamment
31:31de former davantage de chirurgiens
31:33pour élargir l'offre de soins.
31:35Par ailleurs, les demandes de mineurs âgés
31:37de 16 à 18 ans et ayant achevé
31:39leur puberté devraient être examinées
31:41au même titre que les demandes des adultes.
31:43Cependant, pour la chirurgie génitale
31:45qui aujourd'hui n'est pas pratiquée en France
31:47avant 18 ans, les experts recommanderaient
31:49une réunion de concertation pour décider
31:51ou non d'opérer.
31:53Selon le Figaro, il préconiserait enfin
31:55de mettre en place une médiation avec les parents.
31:57S'ils refusaient la demande de leur enfant,
31:59il recommanderait alors un signalement
32:01pouvant aller jusqu'à une délégation partielle
32:03d'autorité parentale, voire une déchéance
32:05de l'autorité parentale ou une émancipation.
32:07La justice administrative
32:09a demandé à la Haute Autorité de Santé
32:11de rendre publique la composition
32:13de ce groupe d'experts. Elle s'y est refusée
32:15et s'est pourvue en cassation.
32:17D'abord, cette Haute Autorité de Santé
32:19et souvent on parle maintenant
32:21des autorités
32:23administratives indépendantes
32:25vraiment, je me demande pourquoi
32:27c'est au ministère de la Santé, c'est aux politiques
32:29de faire ça. C'est une nouvelle
32:31autorité administrative
32:33et qui les désigne ?
32:35Sans vouloir être rusif,
32:37qui les désigne ? La Haute Autorité de Santé
32:39est une autorité publique indépendante à caractère
32:41scientifique dotée de personnalité morale créée par
32:43la loi française du 13 août 2004 relative
32:45à l'assurance maladie.
32:47Sa vocation est scientifique,
32:49sa gouvernance est notamment organisée autour
32:51d'un collège, son statut juridique
32:53d'autorité publique indépendante forme la plus aboutie
32:55en matière d'indépendance dont puisse disposer une autorité
32:57administrative indépendante en France.
32:59Son budget de fonctionnement est de 50 millions d'euros
33:01et tout est comme ça !
33:03C'est 50 millions d'euros
33:05qui ne servent à rien !
33:07Non, non, si, si, c'est plus grave que ça !
33:09Ce qui se passe là est plus grave que ça, c'est pas que ça sert à rien !
33:11Non !
33:13Non seulement ça sert à rien, mais ça peut être
33:15très dangereux ! Est-ce que vous vous rendez
33:17compte que le principe de précaution
33:19est dans la constitution pour
33:21les affaires climatiques, écologiques,
33:23etc., mais que sur l'humain
33:25et sur des enfants, alors là
33:27allons-y gaiement ! Parce que
33:29quand même, juste un moment,
33:31cette affaire de changement de sexe
33:33commence à être vraiment grave ! Parce que
33:35le progressisme nous a refilé,
33:37c'est une arnaque ! Au début,
33:39on nous dit l'orientation
33:41sexuelle, que les gens soient homosexuels,
33:43etc., très bien !
33:45Banalisation, indifférence, c'est parfait !
33:47Et on ajoute, dans la foulée, on nous dit
33:49ah oui, mais il faut aussi maintenant,
33:51c'est pas ce qu'ils font qui nous importe,
33:53ils doivent aussi être ce qu'ils veulent être !
33:55C'est-à-dire, vous pouvez maintenant
33:57changer
33:59l'identité de genre !
34:01Mais on est...
34:03C'est une compétence de la concassation
34:05qui a toujours retenu
34:07la conscience d'appartenir à un autre
34:09sexe ! C'est pas, je me lève
34:11le matin, j'ai un changement de sexe,
34:13c'est que j'ai conscience profondément
34:15que j'ai appartenu à 16 ans !
34:17A 16 ans, c'est l'âge où la puberté
34:19est terminée !
34:21A 16 ans, vous allez prendre une décision définitive !
34:23La puberté est terminée à 16 ans !
34:25Oui, moralement, oui !
34:27On traite des cas infinis !
34:29Qu'est-ce que vous appelez la puberté ?
34:31La puberté, c'est l'âge...
34:33Vous n'avez pas terminé de grandir à 16 ans !
34:35Enfin, vous avez votre
34:37sexualité qui est développée !
34:39Il n'y a pas de détournement
34:41mineur à 16 ans !
34:43Il existe ce qu'on appelle...
34:45Une fille est
34:47libre, est totalement libre d'esprit
34:49à 16 ans, et donc un adulte
34:51peut... Alors, j'aimerais comprendre
34:53cette différence de traitement !
34:55Mais c'est pas la même chose !
34:57C'est exactement la même chose en termes de
34:59liberté de choix !
35:01Il se trouve que la dysphorie de genre
35:03a toujours existé ! Effectivement,
35:05des cas assez mystérieux, de façon infinitésimale !
35:07Ça n'était pas
35:09encouragé, peut-être, qu'on aide
35:11ces enfants-là très bien, ou ces jeunes
35:13à l'âge adulte, qu'ils puissent choisir
35:15à l'âge adulte très bien ! Non, non !
35:17Maintenant, c'est une mode !
35:19Une mode encouragée !
35:21Mais enfin...
35:23Si je peux dire un mot...
35:25C'est ce que le Chirac, 2004...
35:27C'est très grave !
35:29Pardonnez-moi, j'ai dans le viseur
35:31les hautes autorités...
35:33C'est celle-là qui s'exprime !
35:35Ce qui est très grave, c'est que
35:37c'est complètement à rebours
35:39de tout ce qu'on voit en Europe !
35:41L'Écosse,
35:43qui a changé de Premier ministre parce que, justement,
35:45elle avait voulu imposer ça !
35:47Tous les pays scandidats qui disent...
35:49L'Angleterre !
35:51Qui disent que c'est très grave !
35:53Et ce qui est encore plus grave, c'est que ce sont des scientifiques !
35:55On voit à quel point
35:57le wokeisme
35:59atteint maintenant...
36:01La déraison atteint maintenant
36:03ceux qui sont censés incarner la raison !
36:05Vous avez, dans un autre domaine
36:07mais très proche,
36:09des refus comme Science et Nature
36:11qui glosent sur le privilège blanc !
36:13C'est-à-dire que, maintenant,
36:15vous ne pouvez même plus
36:17vous en remettre à ceux qui sont
36:19censés parler au nom des scientifiques !
36:21Ça, quelque chose d'assez effrayant !
36:23Non, mais là, on touche quand même...
36:25C'est un des éléments qui a fait
36:27Éliard Trump ! La panique
36:29des parents américains !
36:31Évidemment !
36:33En tout cas, c'est un sujet qui fait réagir
36:35et qui nous permet de découvrir...
36:37C'est toujours pareil, il y a une expression
36:39que j'ai souvent employée, c'est ouvrir le capot !
36:41La Haute Autorité
36:43de Santé, il y a plein de gens qui ne savent même pas ce que c'est !
36:45Nous sommes d'accord !
36:47Et puis, tu ouvres le capot !
36:49Pourquoi il y a ça ? Parce que ça pourrait être simplement le ministre de la Santé !
36:51D'accord ! Bon, combien ça coûte ? 50 millions d'euros !
36:53C'est rien !
36:55Mais pourquoi ? C'est pour rien, en fait !
36:57C'est pour rien ! Budget,
36:5950 millions d'euros ! C'est toi qui payes, c'est moi qui paye !
37:01Donc, c'est ça que je trouve insupportable !
37:03Et je me dis, mais pourquoi,
37:05en France, en fait, il faut tout
37:07balayer ? Toutes ces autorités
37:09administratives, à quoi elles servent ?
37:11Mais à quoi elles servent ? Si on me dit
37:13à quoi ça sert, je veux bien ! Ça n'existait pas
37:15avant 2004 !
37:17Avant 2004, les sous
37:19de Gaulle, ça n'existe pas ! Sous Giscard,
37:21ça n'existe pas ! Sous Pompidou, ça n'existait pas !
37:23Le conseil économique et social !
37:25À quoi sert le conseil économique et social ?
37:27On a plutôt bien vécu ! Sincèrement !
37:29C'est un démembrement de la responsabilité politique !
37:31Mais c'est pas ça ! C'est pas ça ! C'est qu'ils se sont
37:33fait des régimes aux petits oignons, pour eux !
37:35En plus ! Pour eux !
37:37Pour prendre des postes, et en
37:39avoir, et refiler des postes à droite
37:41à gauche ! Des postes pour
37:43les petits hommes gris !
37:45C'est ça que je veux vous dire !
37:47Il y a des fromages dans la République !
37:49Mais il y en avait pas quelques !
37:51Ça ne sert à rien !
37:53Là, on voit qu'il y a des fromages !
37:55Ça existe depuis 2004 !
37:57C'est Jacques Chirac !
37:59Mais je trouve ça
38:01invraisemblable !
38:03Donc, je vous le dis !
38:05Et l'ARCOM ?
38:07Oui, l'ARCOM !
38:09D'ailleurs, on peut en parler aujourd'hui !
38:11J'ai vu ça !
38:13C'est plus que triste !
38:15C'est un scandale !
38:17Et puisqu'on en est là,
38:19j'ai vu qu'elle avait
38:21infligé une amende
38:23très importante !
38:25AC8 encore ! Oh non, ici,
38:27même ! Parce que
38:29quelqu'un a pensé que
38:31un avortement, c'était une vie en moins !
38:33Ce qui ne me choque pas
38:35vraiment quand, par exemple, on est
38:37en pli de religion ! Mais moi,
38:39quand je défère les choses
38:41contre, par exemple,
38:43France Inter, j'obtiens
38:45que France Inter
38:47est sanctionnée
38:49parce qu'ils ont
38:51pris pour argent comptant
38:53les bilans du Hamas !
38:55Ça ne leur coûte rien !
38:57C'est une simple
38:59mise en demeure ! Je considère
39:01que c'est peut-être plus grave
39:03que ce qui a été dit par...
39:05Pardon ?
39:07Ce que je vous propose,
39:09puisqu'on ne va pas être sanctionné une deuxième fois,
39:11c'est que vous venez de dire, c'est votre avis,
39:13que vous venez de dire... Merci de me modérer !
39:15Je ne vous modère pas ! Non, mais vous êtes bien sûr !
39:17Je préfère dire que c'est votre avis et que...
39:19Et je le partage ! Que c'est un avis
39:21sur ce sujet que vous avez... C'est un avis très personnel
39:23de Maître Golnadel !
39:25Et pertinent !
39:27Pourquoi ?
39:29Je vous propose de... Que vous gardez bien de partager !
39:31Je vous propose de parler de... Alors ça, c'est un thème qui va vous
39:33intéresser, Auradou et Gégou,
39:35puisque Antoine Veil,
39:37qui les a défendus,
39:39aujourd'hui, on a appris que ces deux
39:41jeunes gens, les poursuites pour
39:43viols aggravés à l'encontre des rugbymans Oscar
39:45Gégou et Hugo Auradou,
39:47ont été abandonnés ce mardi 10 décembre,
39:49et ce matin, on était avec Antoine Veil,
39:51avocat sur Europe 1, il y a eu des
39:53caméras, en fait, il y a des preuves
39:55qu'ils n'ont pas violés. Voilà.
39:57Ce sont des preuves, c'est pas au bénéfice du
39:59doute. Il y a des preuves, parce que des témoignages,
40:01des téléphones qui ont
40:03prouvé, c'est important de le dire,
40:05qu'ils n'ont pas fait
40:07ce que la TAM
40:09les accusait. Donc, s'ils n'y avaient pas eu de caméras,
40:11ils n'auraient pas été clairs.
40:13Si ça s'était passé en France,
40:15c'est tout ce que je constate. Il faut mettre
40:17des caméras partout, parce que sinon, ça va devenir...
40:19Vous connaissez mon honnêteté intellectuelle dans les débats
40:21que nous avons ensemble. J'ai remarqué
40:23certaines divergences.
40:25Écoutons Antoine Veil,
40:27qui est un de vos confrères.
40:29Ils ne sont pas joyeux de ce qui
40:31s'est passé dans les derniers mois.
40:33C'est des gens qui étaient de base assez joyeux,
40:35des sportifs de haut niveau,
40:37qui réussissent leur vie, qui accèdent à l'équipe
40:39de France, qui partent en tournée.
40:41Un incident privé,
40:43c'est-à-dire quelque chose qui relève de l'intime,
40:45se passe. Ça peut arriver
40:47pour des jeunes de 19 ans
40:49dans plusieurs cadres.
40:51La médiatisation
40:53d'une procédure judiciaire
40:55qui devient internationale, conduit
40:57à ce que leurs deux noms soient associés.
40:59Pendant combien de temps,
41:01dans quel cadre, a
41:03le viol aggravé ?
41:05Avant cette soirée, c'était associé
41:07à Équipe de France, sportif de haut niveau,
41:09jeune prometteur.
41:11On a fermé pour le moment
41:13la parenthèse judiciaire.
41:15On peut toujours avoir des polémiques
41:17sur le droit d'appel,
41:19mais on a fermé parce que l'innocence des joueurs
41:21a été établie judiciairement, et on ne reviendra pas en arrière
41:23là-dessus. Mais ça pose
41:25beaucoup de questions sur la présomption d'innocence.
41:27C'est un concept que le public ne comprend pas,
41:29les journalistes
41:31ne comprennent pas non plus.
41:33La présomption d'innocence ne veut pas dire
41:35qu'on n'a pas le droit de parler d'une affaire.
41:37Elle veut dire qu'on n'a pas le droit de présenter des gens comme coupables
41:39s'ils ne le sont pas.
41:41Mais comment parler d'une affaire quand
41:43on parle de faits sans les présenter
41:45comme coupables ? Donc il faudrait dire
41:47qu'on ne parle pas d'affaires en cours, mais ça serait problématique.
41:49La question qui est plutôt posée, c'est
41:51qu'est-ce qui est intéressant
41:53pour le public dans
41:55une histoire de cette nature ?
41:57À part que ça fait vendre des journaux, que ça fait gloser
41:59sur ce qui s'est passé ce soir-là,
42:01ces deux jeunes ne sont pas des violeurs.
42:03Il n'y a pas un trouble de l'ordre
42:05public qui est né ce soir-là.
42:07Il y a un litige qui s'est passé entre deux personnes,
42:09une plaignante, qui n'est pas une victime,
42:11mais une plaignante, et deux
42:13personnes, et ça aurait dû s'arbitrer
42:15judiciairement, sauf que c'est devenu
42:17un fait médiatique.
42:19Oui, mais
42:21si le parquet
42:23n'avait pas fait
42:25diligence,
42:27eh bien, Vosgmimann
42:29aurait été encore regardé de manière
42:31suspecte, et leur carrière aurait pu
42:33être entamée. Pareil, je ne sais
42:35pas si vous allez parler du football.
42:37Il y a Nembapé. Vous voulez
42:39qu'on voit le sujet, très rapidement ?
42:41Simplement pour vous dire, comme je vous le dis
42:43souvent, la réalité
42:45c'est qu'il y a des femmes qui disent la vérité,
42:47mais vous avez aussi des femmes
42:49qui mentent, qui veulent
42:51de l'argent, qui veulent se venger.
42:53Mais nous le savons.
42:55Bien sûr.
42:57Dans ces cas-là,
42:59le mieux, c'est d'être extrêmement
43:01prudent. Et je suis d'accord avec vous,
43:03quelquefois, on ne peut pas prouver.
43:05Mais nous le sommes.
43:07Il y a encore pire que de ne pas pouvoir prouver,
43:09c'est qu'un innocent soit condamné,
43:11et je voulais parler de Loïc Sécher,
43:13je ne vous ai pas donné son nom.
43:15Loïc Sécher, sept ans
43:17de prison, accusée
43:19par une jeune fille, au bout de
43:21sept ans, elle écrit au parquet
43:23en disant, je ne peux plus supporter cela,
43:25il était innocent. Il a fait sept ans.
43:27Et il y a eu un procès en révision. Bien sûr.
43:29Il y a eu un procès en révision.
43:31Mais vous avez parfaitement raison, il faut être prudent.
43:33Très prudent.
43:35Ça n'en met pas en cause la discussion forcément
43:37qu'on avait hier. En revanche, je vous propose
43:39de voir
43:41le sujet sur notre ami
43:43Kélian Mbappé, puisqu'il peut tourner la page
43:45de son escapade d'octobre à Stockholm
43:47et se concentrer sur sa carrière de Real Madrid, car la justice
43:49suédoise a décidé de clore l'enquête.
43:51Mais au départ, c'est toujours
43:53la justice, c'est comme
43:55c'est la justice qui
43:57crée le...
43:59Elle n'avait pas cité son nom. Oui.
44:01A aucun moment le parquet... C'est pas les journalistes, c'est ce que je veux dire.
44:03Les journalistes, ils suivent. C'est la justice qui...
44:05Les journalistes ont été cherchés.
44:07La justice n'avait pas donné de nom.
44:09C'est les journalistes suédois.
44:11C'est les journalistes suédois qui ont sorti ça.
44:13J'entends bien, mais c'est la justice qui ouvre une enquête.
44:15Oui, mais elle n'a même jamais convoqué.
44:17Elle n'a pas communiqué le parquet suédois.
44:19On va voir le sujet.
44:21C'est un sujet clos,
44:23selon Marina Shirakova.
44:25Via un communiqué, la procureure suédoise vient de mettre
44:27un terme à l'affaire Kylian Mbappé.
44:29Elle s'en est expliquée ce matin chez nos confrères d'RTL.
44:31Je ne dis pas
44:33qu'aucun crime n'a été commis,
44:35mais nous ne pouvons pas le prouver.
44:37Nous n'avons pas suffisamment de preuves.
44:39C'est pourquoi,
44:41j'ai décidé de ne pas poursuivre l'enquête.
44:43Elle pourra être ouverte
44:45à nouveau, si nous avons davantage
44:47de preuves dans le futur.
44:49Il y a deux mois, une enquête pour viol
44:51et agression sexuelle avait été ouverte
44:53à Stockholm, alors que l'attaquant du Real Madrid
44:55était en séjour dans la capitale suédoise.
44:57Si le nom de Mbappé n'a jamais
44:59été cité par les autorités, des tabloïds
45:01locaux estimaient qu'il était considéré
45:03comme raisonnablement suspect,
45:05soit le degré de suspicion le plus faible prévu par la législation
45:07du pays. Selon
45:09Afton Bladet, une plainte pour viol aurait été
45:11déposée concernant des faits qui auraient eu
45:13lieu dans un hôtel du centre-ville le 10 octobre.
45:15Dans l'émission Clique, le principal
45:17intéressé affirme qu'il n'a appris cette affaire
45:19que via la presse.
45:21J'ai rien reçu, pas de convocation, rien.
45:23J'ai la même chose que tout le monde. Dans la presse
45:25il y en a qui en ont parlé. Le gouvernement
45:27suédois n'a rien dit.
45:29Je ne suis pas concerné.
45:31En vrai, il faut laisser couler, laisser
45:33la justice faire son travail et quand ça va
45:35se terminer, chacun réglera ses comptes.
45:37Est-ce que Kylian Mbappé était bien suspecté ?
45:39Le capitaine des Bleus lui-même ne peut pas
45:41le savoir, la procureure ayant précisé
45:43que la justice n'a jamais informé
45:45la personne visée par l'enquête.
45:47Il faut que je communique
45:49quand même qu'il y a une homicidité.
45:51Le communiquer n'est pas recevable.
45:53Vous ne pouvez pas dire que je n'ai pas
45:55assez de preuves pour démontrer qu'il y a eu crime.
45:57Il y a peut-être eu crime, mais je n'ai pas assez de preuves.
45:59C'est-à-dire que vous jetez l'opprobre sur quelqu'un
46:01en disant, voilà, il n'y a pas de fumée
46:03sans feu, peut-être.
46:05Vous n'êtes pas responsable de l'opprobre que vous jetez.
46:07Soit vous ne le parliez, soit vous ne le parliez.
46:09C'est tout, il y a de l'eau dedans.
46:11Dans quelques secondes,
46:13Jordan Bardella sera interrogé par
46:15Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk.
46:17Je voulais terminer évidemment par ce message
46:19dit personnel que Gérald Brice
46:21Virel, directeur des
46:23antennes de Canal+, a écrit
46:25il y a quelques minutes d'ailleurs, profondément
46:27attristé en ce jour par la non-sélection
46:29de C8, première chaîne de la TNT,
46:31écartée brutalement dans le cadre
46:33de l'attribution des fréquences par l'ARCOM,
46:35pensée émue envers toutes les personnes
46:37affectées par cette décision. Je tiens également
46:39à saluer NRJ12 et ses collaborateurs
46:41qui ont indéniablement contribué au dynamisme
46:43et à la vitalité de la TNT.
46:45Une aventure que j'ai eu l'honneur d'accompagner en tant que
46:47directeur général de la chaîne par le passé.
46:49Et il y a un long texte
46:51de Gérald Brice
46:53et qui se termine par ces mots,
46:55sous couverte d'une intervention
46:57prétendument salvatrice, cette décision
46:59déconnectée et privilégiée des Français d'une chaîne
47:01ancrée dans leur quotidien et isole
47:03encore davantage ceux qui avaient trouvé
47:05en C8 un moyen de se rapprocher
47:07du tissu culturel
47:09commun. Gérald Brice-Viray
47:11qui a publié cela il y a
47:1325 minutes et puis
47:15qui remerciait le million
47:17de personnes qui ont
47:19signé la pétition pour que
47:21C8
47:23continue après le
47:2528 février, ce qui ne sera pas
47:27le cas et on a une pensée parce que ce sont nos amis
47:29bien évidemment, je pourrais tous les citer
47:31Vincent Pujol.
47:33Il y a encore le Conseil d'Etat qui pourrait,
47:35un miracle, le Conseil d'Etat a été
47:37saisi.
47:39Et qui sont
47:41tous avec nous, qui travaillent,
47:43c'est 400 personnes, on le dit régulièrement,
47:45c'est Cyril qui est la tête de pont, qui fait une émission
47:47absolument formidable puisqu'elle
47:49a rencontré son public et
47:51vous savez dans la télévision
47:53des phénomènes de société, il n'y en a pas tant que ça.
47:55De Chavannes avait été un phénomène de société
47:57il y a 25 ans,
47:59de celle-là,
48:01et Ardisson,
48:03si je n'ai pas mal raison, avait fait une émission le soir
48:05mais ce n'était pas une quotidienne.
48:07C'est ce que Cyril a vraiment
48:09créé depuis des
48:11années, un phénomène de société
48:13sur une émission qui a évolué d'ailleurs
48:15qui était au départ une émission de médias,
48:17après il y avait une émission qui était plus dans le divertissement,
48:19il a toujours s'adapté et qui est devenue
48:21une émission sociétale sur
48:23lesquelles on peut converser,
48:25j'ai envie de dire comme on le fait nous, sur beaucoup de sujets
48:27politiques, sociétaux, etc. et qui a trouvé son public.
48:29Moi je considère que c'est un crime contre la liberté.
48:31C'est un pur crime contre la liberté.
48:33Oui, c'est une atteinte.
48:35Par les grands déneurs de leçon morale.
48:37C'est une atteinte à la liberté.
48:39Et je remercie
48:41Jean-Luc Lombard qui était à la réalisation ce soir,
48:43Rémi qui était à la vision, Grégory Possidalo
48:45qui était au son, Benjamin Naud,
48:47Robin Piette, Clara Bouvier-Denaud,
48:49toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr
48:51Pensez, pour notre
48:53ami Audrey Misiraca,
48:55auquel on pense tous les soirs,
48:57qu'on embrasse tendrement, je sais qu'elle nous
48:59écoute Audrey, et vraiment,
49:01on l'embrasse de tout notre cœur, et puis dans
49:03une seconde, donc,
49:05Laurence, Sonia et Monsieur Bardella.
49:07Bonne soirée, à demain matin.