Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Quasiment 20h05 sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2. On est avec Philippe Guibert, chère Philippe, joyeux Noël, merci d'être avec nous, Arnaud Clarsfeld, et Chloé Morin, bonsoir à tous les deux, bonsoir Chloé.
00:13Bonsoir à Mireille, votre grand-mère qui nous regarde ce soir. Elle sera contente. On dit tout aux téléspectateurs. Elle a dit qu'il ne fallait pas lui couper la parole.
00:22Exactement. Et c'est pour ça qu'on salue Mireille. Et chère Mireille, je vous promets que Chloé Morin, on fera très attention à ne pas couper la parole pendant cette émission.
00:31Ce n'est pas notre genre.
00:32Ce n'est jamais notre genre. D'ailleurs Philippe Guibert, moi je vous écoute religieusement.
00:36Vous avez bien raison.
00:38C'est de circonstance, disons-le.
00:40C'est de circonstance.
00:41Bon, on va parler du coup de Noël, justement. Le coup politique. Alors que la plupart des ministres font des photos de leur sapin et attendent le 3 janvier prochain, à savoir le premier conseil des ministres,
00:52vous avez un ministre de la Justice, nouveau ministre de la Justice, qui a une petite expérience de la politique, disons-le, qui a été ministre de l'Intérieur, qui a été ministre des Comptes publics,
01:02et qui, lui, n'attendra pas le 3 janvier pour communiquer, pour aller sur le terrain.
01:06Aujourd'hui, il était au tribunal d'Amiens, et puis ensuite il a visité un centre pénitentiaire, le centre pénitentiaire de Liancourt.
01:14Et c'était un symbole assez fort, tant on sait combien les Français sont en attente d'une justice ferme.
01:21Il y a urgence. Et Gérald Darmanin, il l'a compris.
01:24On écoute le garde des Sceaux.
01:28Une justice rapide, elle est malheureusement trop lente.
01:32Les magistrats sont les premiers à s'en plaindre.
01:34Mais cette rapidité, elle passe par plus d'effectifs, plus de greffiers, bien évidemment, et plus de magistrats.
01:39Et donc je compte bien, effectivement, comme ministre de la Justice, pouvoir obtenir ces crédits supplémentaires, tout en comprenant, évidemment, les contraintes budgétaires nationales.
01:48Et donc dès lundi matin, mon premier rendez-vous officiel, si j'ose dire, sera avec Mme Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics,
01:54qui a bien accepté de pouvoir échanger sur ce dossier extrêmement important pour que nous puissions très rapidement nous mettre d'accord pour les effectifs que nous devons recruter.
02:04Ils sont en attente d'ouverture des concours et de recrutement, mais aussi des moyens qui permettent au ministère de la Justice de fonctionner pour plus de rapidité.
02:13Ce que nous voulons, c'est plus de rapidité, plus de fermeté. On ne peut pas le faire avec des moyens constants.
02:19Il a dit également vouloir nettoyer les prisons, je le cite, de toutes les difficultés que vivent les agents pénitentiaires.
02:26Ce sera difficile et ça prendra sans doute du temps, mais j'y mettrai tous les moyens. Il veut nettoyer les prisons, Gérald Darmanin.
02:34Alors, d'abord sur la forme, Chloé Morin, puisque Myriam nous regarde, sur la forme, est-ce que c'est un bon coup d'être peut-être l'un des seuls ministres ?
02:44Parce qu'il y avait Catherine Vautrin qui a réagi cet après-midi, j'ai vu la ministre du Travail, la ministre de Transport qui a réagi également après cette actualité dramatique et le suicide d'un cheminot.
02:53Mais on a un ministre qui est sur le terrain, il n'attend pas le 3 janvier, il n'attend pas le discours de politique générale le 14 janvier prochain. Il dit « moi j'y vais, il y a urgence ».
03:02Il nous a habitué à ça, c'est-à-dire qu'au creux de l'été, en plein mois d'août, c'est un ministre qui allait en permanence sur le terrain.
03:09On l'a vu sur les feux de forêt. Il fait énormément parler de lui dans ces moments où finalement tous ses collègues sont en vacances.
03:19Donc ça, c'est plutôt sa marque. Finalement, il déploie la même stratégie de communication que lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
03:26Puisque le ministère de l'Intérieur, c'est un ministère où effectivement on est en permanence un peu assauté sur chaque fois qu'il y a un fait d'hiver ou même un feu de forêt, n'importe quoi.
03:37Et donc là, il va probablement appliquer ça à la justice, puisque de toute façon les problématiques sont les mêmes.
03:44Après, ce qui est intéressant, c'est qu'il évoque la question des moyens qui est majeure, mais la limite de l'action de tous les ministres de la justice jusqu'à présent,
03:55c'est l'idéologie, puisqu'on sait que la justice est indépendante, les magistrats sont indépendants.
04:03Et donc on sait que depuis un certain nombre d'années, il y a des idées qui se répandent dans la magistrature de plus en plus.
04:10Quand on discute avec des magistrats, ils vous expliquent que l'idée qu'il ne faut pas mettre les gens en prison, par exemple, c'est une idée qui se répand de plus en plus dans la magistrature.
04:18Et ces choses-là, le ministre n'a pas beaucoup la main dessus.
04:23Il n'a pas la main, mais en tous les cas, je pense qu'il a le consentement des Français. Il a l'appui des Français.
04:29Parce que vous avez parlé d'indépendance de la justice, c'est une valeur cardinale, mais les juges, malheureusement, certains du moins, ne sont plus indépendants de leurs idées.
04:38Or, ce n'est pas le principe même de la justice, mais quand vous avez une justice qui, pour une majorité de Français, est laxiste ou pour une majorité de Français est partiale,
04:47vous allez avoir un ministre qui était ancien ministre de l'Intérieur et qui va dire, les amis, il y a un moment où vous mettez ça de côté, il y a ce qu'on appelle une politique pénale qu'on va mettre en place, qu'on va tenter d'appliquer.
04:57Alors, il sait que la période est très restreinte, très fragile. Le gouvernement Bayrou, disons-le, est peut-être plus fragile que le gouvernement Barnier.
05:04Mais en tous les cas, il y va et il y va à fond.
05:07– Il y va avec la bonne technique sarkozyenne qui est de consister à jouer l'opinion publique.
05:13– Très appréciée au syndicat de la magistrature, monsieur Sarkozy.
05:16– Très appréciée sûrement, qui consiste à s'appuyer sur l'opinion publique.
05:19Là, sur ce sujet, il l'a derrière lui à 70%.
05:23Pour faire pression sur ses collègues gouvernementaux dans les négociations budgétaires avec la ministre du Budget puisqu'il nous annonce qu'il a un rendez-vous demain matin.
05:31– Il nous a tout annoncé.
05:33– Il met tout de suite la pression sur la ministre du Budget en venant en position de force, en disant, voilà, j'ai l'opinion publique derrière moi.
05:40Et il n'est pas question que la justice soit la sacrifiée des arbitrages budgétaires.
05:45Il est parfaitement dans ce rôle et en plus c'est très important.
05:49Et puis il va avoir aussi une pression sur l'institution judiciaire.
05:52Parce que si les juges sont indépendants, les magistrats du siège, il a quand même un pouvoir de politique pénale sur les procureurs.
05:59Et il a annoncé, à ma connaissance, trois circulaires de politique pénale.
06:04– C'est ça, exactement.
06:05– Et les circulaires de politique pénale, c'est la politique pénale de l'exécutif.
06:09– En priorité, il parle des violences sur les personnes et notamment en priorité sur les femmes et sur les enfants.
06:16Il parle de l'antrisme islamiste.
06:19Et là, il va marcher main dans la main avec Bruno Retailleau.
06:22Et il parle également du narcotrafic avec un premier déplacement la semaine prochaine direction Marseille.
06:28Un endroit qu'il connaît bien puisqu'en tant que ministre de l'Intérieur, il s'y est déplacé à plusieurs reprises en août dernier ou encore en mars dernier.
06:35Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est d'avoir, pour la première fois depuis 12 ans, un ministre de la Justice qui n'aura pas peur de dire
06:44« Eh bien oui, factuellement, quand on voit les chiffres, il y a un lien entre une partie de l'immigration et la délinquance.
06:50Oui, il y a un ensauvagement de la société. »
06:53Et ça, on ne l'a pas entendu parler de sentiments d'insécurité avec M. Dupond-Moretti, Maître.
06:58– Qu'il le dise ne changera rien, absolument rien.
07:02Il a bien compris, il est intelligent, que ce qu'il faut, c'est trouver l'argent.
07:07Donc comme ça a été dit, il va voir le ministre des Comptes publics pour trouver l'argent.
07:11S'il veut nettoyer les prisons qui sont une honte pour la République française, l'état des prisons est réellement une honte.
07:17Les gens dorment par terre, ils font leurs besoins les uns à côté des autres.
07:22Ça, c'est réellement une honte.
07:24– Et vous parlez d'expérience puisque vous êtes avocat général.
07:26– Pas d'expérience parce que j'y ai couché.
07:30– Le plus tard possible. Je ne vous souhaite jamais aller dans les prisons.
07:34– J'ai été en prison en Autriche quand même, quand j'ai manifesté contre le court de Val d'Aime.
07:38Je n'y suis pas resté très longtemps, je suis resté quelques jours.
07:41Mes parents, quand ils ont manifesté contre les criminels nazis, ont souvent été en prison en Allemagne
07:46pour avoir tenté d'enlever Klaus Barbie qui était le chef de la Gestapo de Lyon.
07:50Ma mère est restée deux semaines en prison en Allemagne.
07:54Elle était à côté d'une dame qui était en prison pour avoir mangé son bébé.
07:58Non, pour avoir mis le bébé dans le truc et l'avoir servi au mari.
08:03Donc elle est restée quand même en prison.
08:05Dans tous les cas, l'état des prisons en France est une honte
08:08et il faut construire plus de cellules pour accueillir les délinquants
08:14s'ils veulent mener une politique répressive contre, et il a bien raison,
08:20les gens qui sont violents envers des êtres faibles,
08:23les gens qui font de l'antrisme islamiste et qui sont répréhensibles si c'est le cas,
08:29et les narcos trafiquants.
08:32Mais il faut trouver l'argent et donner les instructions au procureur pour mener cette politique.
08:39Mais sur les magistrats du siège, il n'a aucune influence,
08:42sinon l'influence de la société française sur ces magistrats.
08:45Il a dit par exemple qu'on n'a pas toujours besoin de prison pour des gens qui font 20 ans.
08:50Il doit pouvoir faire des choses beaucoup plus à taille humaine,
08:53un peu partout sur le territoire national.
08:55Il est très sensible à l'idée que les petites peines, des peines courtes, doivent être exécutées.
09:00Vous dites qu'il parle d'argent.
09:02Certes, et c'est d'ailleurs très intéressant parce qu'il a fait un point presse.
09:05Vous savez, vous avez tous les journalistes, ils tendent le micro,
09:07la première question qui lui a été posée, c'est sur le budget.
09:10Mais il n'a pas répondu budget.
09:12Il répond quoi ? Il répond fermeté.
09:15Il répond rapidité.
09:17Évidemment, pour que ces deux éléments fonctionnent,
09:21il faut peut-être bien ordonner, peut-être même débureaucratiser aussi le ministère.
09:28Autre élément dans ces déclarations, c'est sur sa relation avec les syndicats.
09:35Parce que vous avez par exemple un accueil assez rigide du syndicat de la magistrature
09:41pour ne pas dire sectaire.
09:43Je ne me permettrais pas, ni même idéologisé.
09:45Là non plus, je ne me permettrais pas.
09:47Je n'ai pas envie de finir sur un mur.
09:49C'est pour ça que je vous dis ça.
09:51Je ne peux pas leur en vouloir.
09:53Restez-y, moi je préfère rester là, à ma place.
09:56Bon, syndicat de la magistrature, le soir de sa nomination,
09:59le gouvernement Bayrou, le Premier ministre, oublie de nommer un garde des Sceaux.
10:03Puis ensuite, ils ont pondu un grand communiqué pour expliquer
10:06à quel point ils s'inquiétaient de voir et Gérald Darmanin à la justice
10:10et Bruno Retailleau à l'intérieur.
10:12Réponse de Gérald Darmanin. Est-ce qu'il y va frontal ?
10:15Est-ce qu'il met la pression ?
10:17Il est plus politique que ça.
10:19Vous pensez ? On le découvre.
10:21Écoutez, moi je suis un homme de dialogue.
10:24J'ai des convictions politiques, bien sûr, et chacun les connaît.
10:27Mais je suis un homme de dialogue.
10:29Et partout où je suis passé, dans ma mairie à Tourcoing,
10:32où d'ailleurs il y avait eu beaucoup d'interrogations,
10:34après plus de 30 ans d'une même couleur politique
10:36où j'ai représenté l'alternance.
10:38Mais aussi au ministère des Comptes publics,
10:40où avec les agents et les syndicats, on a fait l'impôt à la source,
10:43qui je crois est une magnifique réforme
10:45et qui a permis de redorer aussi l'image des agents des finances publiques
10:48au ministère de l'Intérieur et maintenant au ministère de la Justice.
10:51J'ai toujours écouté tout le monde.
10:53Voilà, il est politique.
10:55Il est en la main, il a des convictions,
10:57mais il dit vous avez mon numéro de téléphone,
10:59appelez-moi désormais.
11:01Tous les syndicats ont mon numéro.
11:03Vous voulez m'appeler, vous avez ma ligne directe.
11:05Je trouve que c'est bien plus habile que de rentrer dans un choc frontal.
11:08Le syndicat de la magistrature a lui attendu une sorte de piège
11:11pour qu'il leur tombe dessus à bras raccourcis
11:14et ils auraient pu, comment dire,
11:16célébrer et afficher leur conflit avec le ministre.
11:19Et je vais vous dire, ils ne sont pas très malins ce soir.
11:21Ils doivent faire vraiment profil bas,
11:23le syndicat de la magistrature,
11:25en se disant peut-être qu'on n'a pas été très malins
11:27en l'attaquant directement.
11:29D'ailleurs, j'ai retrouvé, c'est très intéressant
11:31de voir les derniers tweets du syndicat de la magistrature
11:34sur Gérald Darmanin, feu ministre de l'Intérieur.
11:37Il y a quasiment un an, jour pour jour,
11:39il y avait une certaine loi asile-immigration.
11:41Regardez ce tweet, c'est très intéressant.
11:43Nom à la loi Darmanin.
11:45Nous serons présents, bien sûr en écriture inclusive,
11:48ce dimanche 3 décembre à la mobilisation nationale
11:51contre le projet de loi asile et immigration
11:53à Paris, rendez-vous à Paris-Montparnasse
11:55à partir de 14 heures.
11:57Et il présente une prochaine mobilisation de l'UCIJ
12:01avec comme texte
12:03mobilisation nationale,
12:0540 ans après, nous marchons toujours pour l'égalité,
12:08pour la justice, contre le racisme,
12:10contre la loi Darmanin.
12:12C'est très intéressant quand même
12:14de voir que ce syndicat de la magistrature,
12:16il y a un an, marchait avec des gens
12:19qui considéraient que cette loi asile-immigration,
12:21eh bien, il fallait marcher pour l'égalité,
12:24pour la justice, contre le racisme
12:26et contre la loi Darmanin.
12:28Voilà, ça le cocktail.
12:31Pour le coup, l'opposition idéologique,
12:34on va dire les divergences idéologiques
12:37entre Gérald Darmanin et le syndicat de la magistrature
12:39sont quand même très très importantes
12:42et il y a peu de chances qu'ils arrivent
12:44à trouver des points de convergence.
12:46Mais enfin, s'ils sont intelligents,
12:49ils peuvent arriver quand même, sur la question des moyens,
12:52à avoir un dialogue.
12:54Parce que pour le coup, l'ensemble de la justice
12:57a intérêt à avoir un ministre
12:59qui donne davantage de moyens à la justice.
13:02On revient à ce que je disais tout à l'heure.
13:04C'est pas parce qu'il aura les moyens
13:06que derrière, les magistrats, pour autant,
13:08unanimement, vont mener
13:11la politique pénale qu'ils souhaitent.
13:14Mais c'est pour ça que c'est une séquence
13:16très intéressante, parce que
13:18il n'aura pas énormément de temps
13:21et même en 30 mois.
13:23Imaginons qu'on aille jusqu'en 2027, d'accord ?
13:25Soyons rêveurs.
13:28Imaginons qu'il aille jusqu'en 2027.
13:32En 30 mois, vous ne pouvez pas faire grand-chose.
13:35Vous n'allez pas construire 5 prisons,
13:38vous n'allez pas bouleverser la politique pénale.
13:41En revanche, qu'est-ce que vous pouvez montrer
13:43en quelques mois ?
13:44Que finalement, vous allez au plus près
13:46de la volonté des Français
13:48qui veulent la fermeté,
13:50qui veulent, par exemple, la double peine,
13:52qui veulent l'expulsion des délinquants étrangers,
13:55qui veulent les peines planchées,
13:58et vous allez être confrontés à des juges
14:01qui ne font pas de la justice,
14:03mais qui font de la politique.
14:04Oui, alors rappelons quand même
14:06que le syndicat et la magistrature,
14:08c'est 30%.
14:0930% des syndicats syndiqués,
14:11des magistrats syndiqués.
14:13Pour mettre en place une nouvelle politique pénale
14:15autour des courtes peines,
14:17je crois qu'il y a des besoins
14:18de modifications législatives.
14:20Mais je pense que Darmanin
14:22peut trouver une majorité
14:25sur cette politique pénale
14:27qui consiste à appliquer
14:28ce qu'on fait aux Pays-Bas,
14:30c'est-à-dire des courtes peines
14:31pour des délinquants en particulier
14:33qui sont très jeunes,
14:34pour avoir tout de suite une sanction,
14:36rapidement.
14:38Et en plus, cette politique de courte peine,
14:40elle ne demande pas des moyens budgétaires considérables
14:42parce que pour construire des établissements
14:44pour des courtes peines,
14:45il n'y a pas besoin de construire des prisons
14:48qui mettent 3 ans à être construits.
14:50Le gouvernement Barnier a duré 2 mois et demi,
14:51et le gouvernement Bayrou est encore plus fragile
14:53que le gouvernement Barnier.
14:55C'est une autre discussion, Eliott,
14:56mais on peut faire le pari
14:57qu'on en reparlera en janvier-février
14:59parce que moi je ne suis pas sûr qu'il sera censuré.
15:01Moi je ne fais jamais de pari le 25 décembre.
15:03Mais demain, si vous voulez, on parie.
15:05Le 26, on peut en faire.
15:06Bien sûr, sans aucun problème.
15:07Les priorités de Gérald Darmanin,
15:09parmi ces priorités,
15:10il y a évidemment la lutte contre le narcotrafic
15:12et je le disais,
15:13déplacement de la semaine prochaine
15:15du côté de Marseille,
15:17alors que demain, il sera aux 20 heures de TF1.
15:19Lui, il a fait une croix sur les vacances.
15:21Et d'ailleurs, je pense que les Français
15:22qui nous regardent, les téléspectateurs,
15:23se disent, mais attendez, c'est quand même fou.
15:25On vient d'avoir un gouvernement
15:26qui a été nommé il y a 48 heures.
15:28D'accord ?
15:29Vous avez une France qui est exsangue,
15:31qui est au bout du rouleau.
15:33C'est l'urgence absolue.
15:35Et vous faites un premier conseil des ministres
15:37le 3 janvier.
15:39Attendez, il faut qu'ils se reposent.
15:41Non, il faut qu'ils organisent leur cabinet.
15:43Ah oui, il faut organiser, bien sûr,
15:44ça prend 10 jours.
15:45Il faut vraiment recruter des conseillers
15:46dans les cabinets ministériels.
15:48C'est très compliqué.
15:49En vérité, il y a pas mal de ministres
15:51qui ont du mal à recruter aujourd'hui.
15:52Ah oui, c'est vrai.
15:53Parce que les conseillers refusent.
15:55Parce que si c'est pour y aller pour un mois,
15:57vous lâchez votre job.
15:58Non, non, mais il y a des vrais difficultés.
16:00Non, c'est vrai.
16:01Thauvin a raison, j'imagine.
16:03Il y a eu un petit...
16:04Non, il n'y a pas eu de...
16:05Ah non, non, non, non, non.
16:06Non, mais on entend difficilement.
16:07Gérald Darmanin.
16:11Et puis, j'ai eu l'occasion de redire hier
16:13que dans l'instruction que je vais publier
16:15dans les prochaines heures,
16:16il y aura aussi à lutter très fortement
16:18contre le séparatisme islamiste.
16:21Je crois que les échos du procès Pati nous encouragent,
16:24une nouvelle fois,
16:25à prendre cette menace extrêmement au sérieux.
16:27Et puis, évidemment,
16:28le premier début du ministère de la Justice
16:31dans son volet pénal,
16:32ce sera le trafic de drogue.
16:33Et nous reprendrons avec le ministre de l'Intérieur
16:36très rapidement les discussions autour du projet de loi
16:39pour lutter contre le narco-banditisme.
16:41Et j'y mettrai tous les moyens.
16:42Je me rendrai d'ailleurs à Marseille dès la semaine prochaine.
16:45C'est très intéressant
16:46quand il fait référence au procès Samuel Pati.
16:48Sept semaines de procès.
16:50Les huit accusés ont tous été condamnés
16:52à des peines plus lourdes que les réquisitions.
16:55Certains condamnés ont d'ailleurs décidé de faire appel.
16:58Et j'ai le souvenir, la semaine dernière,
17:00d'entendre Thibault Montbrial,
17:01on était ensemble comme morin sur ce même plateau,
17:03dire que c'est une victoire, ces décisions,
17:05pour la République.
17:06C'est la République qui l'emporte contre l'islamisme.
17:09Arnaud Clarsfeld, aujourd'hui, c'est un symbole
17:13ce qui s'est passé dans cette cour criminelle spéciale
17:16au moment du procès Pati.
17:18Les juges, pour une fois,
17:20ont donné des peines plus sévères
17:22que celles qui ont été requises par le parquet.
17:25Donc ce sera une des tâches, sans doute,
17:29je ne sais pas ce qu'avait fait Didier Migaud
17:31en matière de circulaire envers les différents parquets,
17:34mais lui peut dire, dans ce domaine,
17:38je vous demande de demander des peines sévères
17:43en matière de violence.
17:44C'est ce que veulent les gens, je crois.
17:45Violence, et il l'a bien résumé,
17:47ils ont peur de la violence,
17:49ils ont peur de l'islamisme radical
17:52et ils ont peur de l'expansion du trafic de drogue.
17:56On ne peut pas arrêter le trafic de drogue,
17:58ça a existé tout le temps dans toutes les sociétés,
18:01mais l'expansion de ce trafic de drogue
18:04gangrène notre société,
18:06la fragilise de plus en plus.
18:08On n'est pas devenu un état narcotrafiquant
18:11comme encore au Mexique,
18:13on est loin de là.
18:14Mais vous avez des territoires
18:16qui considèrent qu'il y a des narcovilles.
18:18Marseille pourrait être considérée
18:21dans certains aspects comme une narcoville.
18:23Regardez même, je ne me rappelle plus,
18:25Untouchables, les incorruptibles,
18:28là les juges étaient achetés,
18:30la police était achetée,
18:32et c'était à Chicago, c'était aux Etats-Unis.
18:35On n'en est pas encore là.
18:36Les juges ne sont pas achetés,
18:37la police n'est pas achetée.
18:38Il faut faire attention.
18:39Il doit y avoir dans les ports,
18:41certains douaniers,
18:42dans les dockers qui sont achetés,
18:45mais on n'est pas devenu encore
18:47un état narcotrafiquant.
18:49Vous voulez dire que Scorsese
18:51ne pourrait pas faire son prochain film
18:53dans les rues de Marseille ?
18:54Ah si, il pourrait le faire dans les rues,
18:56mais pas avec les pouvoirs publics.
18:58Pas à l'échelle nationale.
18:59Pas avec encore les pouvoirs publics.
19:01Donc il est temps d'agir.
19:03Puisqu'on parle justement
19:04de la lutte contre l'islamisme,
19:05je vous propose d'écouter Didier Lemaire.
19:07Vous savez, c'est le professeur de philosophie
19:09qui était notre invité ce matin,
19:11et je voulais le faire réagir justement
19:13à cette lutte contre l'islamisme.
19:16Il avait écrit les Hussars de la République.
19:18C'est l'un des premiers
19:19à avoir alerté sur cet antrisme
19:22qui se développait dans les bancs des écoles.
19:26Il avait été mis en grande difficulté, menacé.
19:29Il avait été accusé par le maire de Stein,
19:32si je ne m'abuse.
19:33Et c'est Laurent Jakubowicz
19:35qui avait réussi trappe à Stein.
19:37De trappe.
19:38Et c'est Laurent Jakubowicz
19:40qui l'avait défendu.
19:41Et d'ailleurs,
19:42M. Lemaire avait gagné son procès.
19:44Écoutez Didier Lemaire,
19:45parce que pour lui,
19:46on n'a pas encore commencé
19:47cette lutte contre l'islamisme.
19:50Il faut rappeler les faits.
19:51La défaillance de l'État,
19:53du ministère de l'Éducation nationale
19:55et du ministère de l'Intérieur.
19:57C'est d'ailleurs tout le sens
19:58du combat de Michael Paty.
20:01De donner à son frère
20:03une sépulture digne de lui,
20:05c'est-à-dire la sépulture de la vérité,
20:07telle Antigone.
20:08Elle se bat aujourd'hui
20:10pour que la responsabilité de l'État
20:12soit établie.
20:13Et je pense que tant qu'elle ne sera pas établie,
20:16le combat contre les islamistes
20:18ne pourra pas avoir lieu.
20:19Car ce combat sera un combat national
20:22qui réunira l'ensemble de nos concitoyens,
20:25je pense.
20:26Sinon, on aura affaire toujours à des mesurettes.
20:29On condamnera la Baïa un jour.
20:31On interdira ceci ou cela.
20:34Mais le combat contre l'islamisme
20:36n'a pas encore commencé dans notre pays.
20:39Il a en partie raison sur un point.
20:42C'est que le procès dont on vient de parler
20:45a condamné sévèrement à juste titre
20:47les complices qui ont mis des cibles
20:49dans le dos de Samuel Paty.
20:51En revanche, le procès des responsabilités internes
20:54à l'État n'a pas encore eu lieu.
20:57C'est vrai.
20:58C'est une deuxième procédure qui est indispensable.
21:01Et le livre de Michael Paty,
21:03une des sœurs de Samuel Paty,
21:05est là-dessus extrêmement éclairant.
21:07Parce qu'il y a certes des personnes
21:09qui ont des vraies responsabilités,
21:11qui ont accusé Samuel Paty,
21:13mais c'est le système qui a dysfonctionné.
21:15Le système qui était bi-brunard,
21:17pas de vague à l'époque.
21:19Exactement.
21:20Et c'est le pas de vague qu'il faut vraiment éradiquer
21:23pour protéger les professeurs,
21:25même dans des cas bien moins dramatiques et tragiques
21:27que celui de Samuel Paty.
21:29La publicité, on revient dans un instant
21:31pour la suite de l'heure des pros.
21:3720h30 sur CNews.
21:39On poursuit l'heure des pros 2.
21:41On va parler des policiers à présent.
21:44Ça s'est passé non loin de Meaux,
21:47dans le quartier de Beauval.
21:49Déjà, saluer les forces de l'ordre.
21:51Ce matin, je disais,
21:53vous avez eu à Notre-Dame des bâtisseurs
21:55qui ont permis de restaurer Notre-Dame.
21:58Notre-Dame a retrouvé sa splendeur.
22:00Mais en France, on a aussi, dans la nuit du 24-25,
22:03même au quotidien, des anges gardiens.
22:05Ils sont soignants, ils sont chirurgiens,
22:07ils sont brancardiers, ils sont urgentistes.
22:11Ils sont aussi policiers, gendarmes.
22:14Ils sont militaires en opération.
22:17Des anges gardiens qui ont fait une croix sur Noël,
22:19qui ont fait une croix sur les fêtes,
22:21pour justement nous protéger.
22:23Je voulais vraiment leur rendre hommage ce soir,
22:25une nouvelle fois.
22:27Vous avez des policiers sur le terrain
22:29qui régulièrement sont agressés,
22:31dans l'indifférence la plus totale.
22:33Les images que vous allez voir sont absolument saisissantes.
22:35Pourquoi ? Parce qu'on a l'impression
22:37de revoir les images des émeutes.
22:39En fait, rien n'a changé.
22:41Rien n'a changé depuis les émeutes.
22:43Tu casses, tu payes, mon oeil.
22:45La peur de l'autorité, mon oeil.
22:47Un clip de rap non autorisé
22:49dans le quartier de Beauval à Meaux
22:51viendra à l'affrontement avec la police dimanche soir.
22:53Deux policiers ont été légèrement blessés.
22:55Pour le moment, personne n'a été interpellé.
22:57Je résume.
22:59Vous avez un clip de rap interdit,
23:01des policiers qui veulent intervenir
23:03et qui sont accueillis à coup de mortier d'artifice.
23:05Célia Barotte nous explique tout.
23:07Les faits se sont déroulés
23:09aux alentours de 21h.
23:11Ce dimanche 22 décembre,
23:13dans le quartier de Beauval à Meaux,
23:15un clip de rap non autorisé a dégénéré
23:17lorsque la police est arrivée sur place.
23:19Ce sont les rodéos incessants
23:21d'une motocross qui les ont alertés.
23:23Une source policière nous a indiqué
23:25que des mortiers d'artifice ainsi que d'autres
23:27projectiles ont été tirés en direction
23:29des forces de l'ordre.
23:31Ils ont riposté à l'aide de grenades de dispersion.
23:33Au total, ce sont une cinquantaine
23:35d'individus qui étaient présents
23:37sur le lieu de tournage.
23:39Les policiers sont dans un premier temps
23:41rentrés au commissariat.
23:43Ils ont commencé à dresser des barricades,
23:45à incendier des poubelles.
23:47Les policiers sont ressortis du commissariat
23:49et ont de nouveau été pris pour cible.
23:51Deux d'entre eux ont été
23:53légèrement blessés.
23:55Ils souffrent d'hématomes et de brûlures.
23:57Toujours selon une source policière,
23:59le calme a été rétabli aux alentours de minuit.
24:01La police n'a procédé
24:03à aucune interpellation pour le moment.
24:05Philippe Guibert,
24:07quand vous voyez ces images...
24:09C'est une drôle de conception du clip.
24:11Oui, bien sûr.
24:13C'est une drôle de conception
24:15de l'autorité,
24:17de ce que représente l'Etat
24:19et la police.
24:21On a déjà vu
24:23des images comme ça,
24:25mais on n'arrive toujours pas à s'y habituer
24:27et à comprendre comment une partie
24:29de la société se vit
24:31en contre-société.
24:33Là, ils se vivent en contre-société.
24:35Ils considèrent que le tournage
24:37a été interdit, mais ça, on s'en fiche.
24:39Quand la police vient,
24:41parce qu'ils sont alertés
24:43par du bruit,
24:45ça tourne à l'affrontement.
24:47Pour cette partie de la société,
24:49la loi n'a plus
24:51aucune importance.
24:53L'affrontement avec la police
24:55est juste un affrontement de territoire
24:57qu'on défend. On tient un territoire
24:59et on se défend contre la police.
25:01C'est effrayant.
25:03L'imaginaire que construit
25:05le rap,
25:07parce qu'il s'agit essentiellement de rap,
25:09c'est un imaginaire
25:11qui est souvent machiste,
25:13où les femmes
25:15sont extrêmement dévalorisées,
25:17où les codes de la masculinité
25:19sont quand même, on va dire,
25:21très rétrogrades,
25:23où la consommation
25:27est très bling-bling.
25:31Même ces codes-là
25:33de consommation sont ceux-là.
25:35La réussite, c'est
25:37la consommation à outrance,
25:39les belles voitures, etc.
25:41Et le rapport à la police.
25:43On sous-estime,
25:45je pense, l'impact
25:47sur les jeunes, sur leur manière
25:49de construire leur rapport à la société,
25:51de se construire en citoyen,
25:53l'impact que peuvent avoir
25:55ces musiques-là.
25:57En tout cas, je trouve, de plus en plus,
25:59c'est pas pour critiquer le rap,
26:01parce qu'il y a eu un rap
26:03qui n'était pas dans ces codes-là,
26:05qui n'est pas nécessairement en sécession
26:07avec l'autorité de l'État.
26:09Et qui ne l'est pas forcément
26:11de manière générale. Vous avez des rappeurs
26:13avec une grande plume
26:15qui peuvent être des références pour la jeunesse,
26:17qui ne sont pas forcément
26:19attachés à la violence
26:21contre les forces de l'ordre,
26:23ou ce que vous disiez sur la drogue,
26:25etc., et qui
26:27parfois proposent
26:29des textes
26:31très profonds.
26:33C'est compliqué pour les pouvoirs publics.
26:35Moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'est-ce qui s'est passé
26:37depuis les émeutes ?
26:39Ces bandes considèrent ce territoire
26:41comme leur territoire.
26:43C'est chez eux, et ils vivent
26:45l'entrée de la police
26:47comme une insulte et comme une invasion.
26:49Maintenant, qu'est-ce que peuvent faire
26:51les pouvoirs publics ?
26:53Ils peuvent organiser des perquisitions,
26:55avoir sans doute des
26:57warns, comme on dit en anglais,
26:59que les magistrats leur donnent
27:01des...
27:03des mandats
27:05de perquisition.
27:07J'ai fait mes études de droit
27:09aux Etats-Unis en premier.
27:11Donc des
27:13mandats de perquisition pour
27:15aller et faire sans doute
27:17une vingtaine
27:19d'immeubles pour trouver les mortiers
27:21et tout ça. S'ils font ça, il faut
27:23des grandes opérations, des opérations
27:25avec sans doute des dizaines ou des centaines
27:27de policiers, on est d'accord.
27:29Donc s'ils font des opérations avec des centaines
27:31de policiers, le
27:33ministère de l'Intérieur, que ça soit
27:35Retailleau ou un autre,
27:37Darmanin ou
27:39le... je sais pas,
27:41le Mimimati, ils disent
27:43ça va susciter
27:45des émeutes. Et ils ne le font pas.
27:47Ils pourraient faire des perquisitions.
27:49Quand même, des policiers sont
27:51attaqués aux mortiers, ils peuvent
27:53mobiliser des centaines de gendarmes,
27:55ils ont tout à fait le droit, oui ou non.
27:57Pourquoi ils ne le font pas alors ?
27:59Ça peut arriver notamment avec les opérations, on a vu qu'il y avait
28:01des opérations régulières,
28:03notamment sur fonds de trafic de sujets.
28:05Là où vous avez raison...
28:07Et s'il y a des émeutes,
28:09il faut aller
28:11et tirer parfois.
28:13Donc ça suscite des émeutes.
28:15Là où vous avez raison, c'est que par exemple,
28:17sur les interventions, sur les rodéos urbains,
28:19les autorités
28:21ne veulent pas que
28:23les forces de l'ordre aillent
28:25au contact.
28:27Pour éviter
28:29justement qu'il y ait
28:31des situations gravissimes
28:33qui puissent se produire.
28:35Petit à petit, les policiers,
28:37les pouvoirs publics,
28:39perdent de leur autorité.
28:41Leur autorité diminue
28:43et s'évanouit comme une
28:45bougie qui se consume.
28:47Autre actualité cette fois-ci
28:49et un nouvel échange
28:51assez tendu, disons-le,
28:53entre Sofia Aram
28:55et Aymeric Caron.
28:57Je ne sais pas si vous avez vu cet échange,
28:59notamment sur les réseaux sociaux.
29:01Nouvel épisode dans le conflit qui oppose Sofia Aram
29:03à la France insoumise
29:05depuis les attaques du 7 octobre en Israël.
29:07L'humoriste dénonce les prises de position
29:09de certains élus, LFI et parmi eux
29:11Aymeric Caron.
29:13Que s'est-il passé ?
29:15Aymeric Caron a ciblé
29:17régulièrement
29:19en prenant
29:21la photo d'Astrid Panosian
29:23qui est une nouvelle
29:25ministre et qui
29:27en mettant autre soutien du gouvernement
29:29génocidaire israélien.
29:31Mettez en disant ça
29:33ce que vous voulez dans son dos.
29:35Alors c'est dommage de ne pas voir la photo
29:37parce qu'il ne met pas que le texte,
29:39Aymeric Caron, il met la photo d'Astrid Panosian.
29:41Et Sofia Aram
29:43lui a répondu la fatwa du jour
29:45par Abu Aymeric
29:47el-Versailli, je rappelle
29:49qu'il est député de Versailles.
29:51Et Aymeric Caron lui a donc
29:53répondu en cette période à la réflexion.
29:55Il est toujours bon de se rappeler pour mieux le combattre
29:57que sont les bêtises et le racisme
29:59parce qu'il considère que d'être surnommé
30:01Abu Aymeric el-Versailli
30:03serait raciste.
30:05Merci à Sofia Aram de se surpasser en la matière.
30:07Au fait, on a toujours un mot
30:09de sa part pour dénoncer le génocide
30:11en cours à Gaza mais non.
30:13Selon cette grande juriste et spécialiste du droit international
30:15on ne peut pas parler de génocide.
30:17Génocide, c'est un terme qui a une définition légale.
30:19J'espère qu'elle a proposé
30:21ses conseils à l'ONU.
30:23Et Sofia Aram lui a répondu
30:25Abu Aymeric el-Versailli
30:27souffrait que le monde ne se résume pas aux génocidaires
30:29entre guillemets, d'un côté
30:31et aux benêts
30:33qui vous prennent pour un phare
30:35de la pensée de l'autre. Ensuite, si vous imaginez
30:37que votre petite fatwa numérique
30:39serve la cause de milliers de civils gazaouis
30:41morts sous les bombardements israéliens
30:43alors il faut consulter avant de devenir
30:45aussi timbré que ces combattants
30:47qui ont choisi de mener cette guerre
30:49depuis leurs abris tout en exploitant
30:51la vulnérabilité des populations
30:53civiles palestiniennes comme israéliennes.
30:55Et on sait
30:57pourquoi il a ciblé spécifiquement
30:59Astrid Panossian ?
31:01Parce qu'il considère qu'Astrid Panossian
31:03est un soutien au
31:05gouvernement, je cite, génocidaire israélien.
31:07Astrid Panossian
31:09a pris plusieurs positions
31:11comme plein d'autres solidaires
31:13d'Israël après le 7 octobre
31:15et a considéré que
31:17le Hamas est une organisation
31:19terroriste et que ce qui s'était
31:21passé était un pogrom
31:23épouvantable.
31:25Ça ne veut pas dire qu'elle est forcément d'accord
31:27et d'ailleurs à ma connaissance ce n'est pas exprimé sur ce sujet
31:29ça ne veut pas dire qu'elle est forcément
31:31d'accord avec toutes les
31:33décisions prises par le gouvernement israélien
31:35et dernière remarque
31:37il faudra en finir un jour avec
31:39l'histoire de génocidaire
31:41de notion de génocide. On peut être critique
31:43avec la politique israélienne
31:45mais il ne s'agit pas de génocide
31:47le génocide a effectivement un sens
31:49précis dans le droit international
31:51et même la CPI n'accuse pas
31:53le gouvernement israélien de génocide
31:55le génocide c'est une volonté d'extermination
31:57d'une population
31:59et donc cette façon de répéter
32:01constamment
32:03que la politique israélienne est génocidaire
32:05et que tous ceux qui sont solidaires
32:07d'Israël sont en soutien
32:09à une politique génocidaire
32:11c'est un mensonge
32:13et donc là il s'en prend à une ministre
32:15je ne sais pourquoi
32:17il l'a choisi
32:19et il attaque en même temps Sofia Aram
32:21qui depuis le 7 octobre
32:23dit des choses tout à fait justes
32:25est censée et souvent très critique des les filles
32:27et je rappelle que Astrid Panossian-Bouvet
32:29est désormais ministre du travail et de l'emploi
32:31la France insoumise a décidé
32:33de faire campagne pour des raisons politiques
32:35et sans doute parfois idéologiques
32:37par sincérité
32:39sur la haine d'Israël et sur l'antisémitisme
32:41derrière un voile
32:43diaphane d'antisémitisme
32:45mais il faut le répéter que la France
32:47n'est pas antisémite
32:49les islamistes radicaux sont antisémites
32:51le coeur
32:53de la France insoumise est antisémite
32:55mais la France
32:57les français ne sont pas antisémites
32:59voilà et on a même vu qu'un parti
33:01qui est issu du front
33:03de l'extrême droite
33:05le rassemblement national a aujourd'hui changé
33:07alors que Jean-Marie Le Pen
33:09faisait campagne sur le négationnisme
33:11aujourd'hui Marine Le Pen
33:13se fait la défenseur des juifs
33:15et comprend la situation difficile
33:17dans laquelle se trouve Israël au Moyen-Orient
33:19entourée d'ennemis
33:21et je rappelle que depuis le 7 octobre c'est un combat
33:23que vous menez régulièrement
33:25sur les plateaux
33:27et que ces propos évidemment
33:29vous manquent
33:31il y a beaucoup de choses sur Twitter
33:33les gens se prennent souvent à partie
33:35jamais je prends les gens
33:37à partie sur Twitter
33:39il suffit de mettre ce qu'on pense
33:41c'est un bon outil Twitter
33:43on écrit ce qu'on pense
33:45mais beaucoup de gens se prennent à partie
33:47pour faire un peu monter aussi
33:49les choses
33:51il suffit, si on met ce qu'on pense
33:53même Aymeric Caron m'a jamais attaqué
33:55parce que j'aime les animaux
33:57voilà c'est sans doute
33:59quelque chose en commun
34:01c'est pour ça
34:03je remarque quand même que sur Twitter
34:05les gens sont presque complices
34:07souvent de leurs disputes
34:11autre réaction
34:13on en a déjà parlé hier mais c'était intéressant
34:15parce que j'ai vu aussi votre réaction
34:17Chloé Morin
34:19je m'étonne toujours de l'indifférence médiatique
34:21et politique quand
34:23il y a un déversement de haine
34:25ou il y a des injures
34:27qui sont dites
34:29notamment sur le service public
34:31ou même sur une chaîne privée
34:33que sais-je, c'est pas le problème
34:35mais je n'irai pas jusqu'à dire que
34:37lorsque c'est sur France Inter tout le monde s'en fiche
34:39qualifier des trompes par exemple un ministre
34:41visiblement ça ne choque personne
34:43c'est-à-dire que depuis 48 heures
34:45nous sommes les seuls
34:47à traiter cette information
34:49et cette information en elle-même
34:51qu'un auditeur insulte
34:53un ministre est choquante bien évidemment
34:55mais on pourrait considérer que ça ne mérite pas
34:57qu'elle soit traitée
34:59ce qui est assez problématique
35:01disons-le, et inquiétant
35:03c'est que vous ayez des élus français
35:05élus européens
35:07comme Rima Hassan par exemple
35:09qui dit chaleureux remerciements
35:11à Jean Noël, donc cet auditeur
35:13qui a insulté
35:15et qualifié des trompes un jurier
35:17Manuel Valls, le nouveau ministre des Outre-mer
35:19votre réaction
35:21Chloé Morin
35:23Je pense que Emmanuel Valls
35:25et Radio France auraient dû porter plainte
35:27contre l'auditeur parce qu'on n'a pas le droit
35:29en fait de dire n'importe quoi
35:31et d'insulter n'importe qui
35:33encore plus sur une radio publique
35:35ensuite
35:37si vous voulez le silence, alors que Rima Hassan
35:39insulte Manuel Valls, si vous voulez c'est pas nouveau
35:41donc à la limite
35:43ça correspond à son idéologie et il incarne
35:45à peu près tout ce qu'elle déteste
35:47mais le silence des autres
35:49et notamment de ceux qui sont
35:51du centre droit, du centre gauche, bref
35:53de l'arc républicain, le silence des autres
35:55à mon sens est extrêmement
35:57lâche
35:59parce que la raison pour laquelle ils se taisent
36:01alors que pour un autre
36:03responsable politique, si ça avait été
36:05je ne sais pas moi
36:07Emmanuel Macron
36:09ou n'importe qui, ils auraient
36:11hurlé, mais là c'est Manuel Valls
36:13et ils savent qu'une grande partie de l'opinion
36:15déteste Manuel Valls
36:17et donc
36:19ils ne volent pas
36:21à son secours, justement par lâcheté
36:23parce qu'ils savent que sur les réseaux ils vont se faire insulter
36:25or, le principe
36:27qui dit qu'un responsable
36:29politique est encore plus quelqu'un
36:31qui représente une partie des Français
36:33puisqu'il est ministre, mais qu'il pourrait être député
36:35ou maire
36:37c'est la même chose, le fait de ne pas
36:39insulter un responsable politique
36:41c'est quelque chose d'intangible
36:43on devrait le défendre pour tout le monde
36:45et donc j'en veux beaucoup à la lâcheté
36:47de nos élus
36:49et de tous ceux qui n'ont pas
36:51qui se cachent derrière Noël parce que c'est
36:53ah oui mais de toute façon on n'a pas réagi parce que c'était
36:55le 24-25
36:57vous pensez que la SDJ de
36:59France Inter allait communiquer
37:01Julien Dray partage votre position
37:03sur une chaîne de radio du service public
37:05et d'ailleurs on salue Julien Dray
37:07un auditeur peut traiter un homme politique
37:09d'étron sans que ça choque plus que cela
37:11les présentateurs
37:13où est la présidente de France Inter ?
37:15je partage aussi
37:17l'avis de Julien Dray, moi je le trouvais profondément choquant
37:19que l'auditeur ait pu
37:21insulter de cette manière
37:23en l'occurrence Emmanuel Valls
37:25mais ça aurait pu être n'importe quelle autre personnalité politique
37:27sans qu'immédiatement
37:29l'animateur réagisse et dise
37:31c'est pas possible de dire ça
37:33il l'a dit quand même
37:35oui
37:37l'animateur à la fin il a dit
37:39l'insulte n'a pas sa place sur notre antenne
37:41et je précise que normalement
37:43les auditeurs sont filtrés
37:45vous n'avez pas posé la question
37:47il aurait dû l'arrêter
37:49un peu plus tôt
37:51dès qu'il a commencé à dire
37:53vous êtes un traître
37:55vous n'êtes pas un traître
37:57si demain je suis à la radio
37:59et que quelqu'un dit à Philippe Guibert
38:01vous êtes un traître
38:03c'est pas vrai
38:05c'est un peu exagéré
38:07c'est un chouille excessif
38:09le journaliste aurait dû l'arrêter
38:11tout de suite
38:13dès qu'il y avait la première insulte
38:15vous êtes le pire des traîtres
38:17il aurait dû dire
38:19vous êtes là pour poser une question
38:21vous n'êtes pas là pour insulter
38:23vous pouvez poser une question insultante
38:25mais l'insulte elle-même n'a pas sa place
38:27tout de suite
38:29ce qui me marque c'est l'indifférence
38:31c'est la lâcheté
38:33de certains
38:35politiques et médias
38:37qui ne veulent pas traiter ça
38:39effectivement vous avez entièrement raison
38:41de par son bilan
38:43de par ses positions
38:45Emmanuel Valls il y a 6 ans il nous expliquait qu'il voulait être à Barcelone
38:47donc vous pouvez avoir des français qui disent
38:49mais il se moque de nous
38:51en 2018 quand il nous dit au revoir
38:53pour partir à Barcelone
38:55il ne pense plus à Mayotte
38:57il ne pense plus à la nouvelle Calendonie
38:59c'est pas ça que lui reproche une partie de la gauche
39:01je parle des français
39:03si il y a une haine de la part
39:05d'un certain nombre de militants et d'élus
39:07d'avoir appelé à voter pour Macron
39:09alors qu'il avait dit qu'il appréhendait
39:11et on peut critiquer
39:13Emmanuel Valls on peut ne pas partager
39:15mais ce qui est très frappant
39:17ce qui me frappe beaucoup dans cette nouvelle gauche
39:19c'est qu'on déteste beaucoup plus Emmanuel Valls
39:21qu'on détestera Jean-Luc Mélenchon
39:23malgré tous les dérapages qu'il a pu commettre
39:25depuis au moins un an
39:27et ça je trouve ça très révélateur
39:29de l'évolution de la mentalité à gauche
39:31et je voulais vous soumettre ça
39:33avec le tweet de
39:35Julien Dray
39:37qui fait partie des 11 livres finalistes
39:39du prix du livre politique
39:41qui sera remis en mars
39:43à l'Assemblée Nationale
39:45son livre qui est Mélenchon
39:47je regardais les 11 livres
39:49qui sont proposés
39:51et qui sont finalistes
39:53je ne vois pas
39:55Philippe Devilliers
39:57qui a été vendu à plus de 150 000 exemplaires
39:59en moins d'un mois et demi
40:01je ferme cette parenthèse
40:03on a parlé de Julien Dray
40:05je pense à Gilles-William Golnadel
40:07il va être jaloux si on ne parle pas de Gilles-William Golnadel
40:09et plus sérieusement
40:11je ne sais pas si vous avez lu son texte
40:13pour le JDD
40:15sur le monde, crépuscule de l'extrême gauche
40:17dérives anti-israéliennes
40:19du journal Le Monde
40:21le crépuscule de l'extrême gauche médiatique
40:23et c'est un texte absolument passionnant
40:25je rappelle le contexte
40:27au sein de la rédaction du journal Le Monde
40:29un mur entier est consacré à Gaza
40:31avec un autocollant
40:33stop génocide
40:35c'est une enquête dévoilée par Eugénie Bastier
40:37et donc Gilles-William Golnadel a voulu
40:39revenir sur cette situation
40:41et ce climat autour du monde
40:43et cette dérive autour du journal
40:45je rappelle qu'il y avait un patchwork
40:47où se mêlent coupures de presse
40:49photos d'enfants mutilés
40:51une chronologie intitulée
40:53ne laissez personne vous dire
40:55que ça a commencé le 7 octobre 2023
40:57donc sur un mur
40:59journal Le Monde
41:01on était peu ou prou sur le mur des cons
41:03Le Monde m'a construit
41:05écrit William Golnadel
41:07ou je me serais construit contre lui je ne sais
41:09son sentiment de supériorité morale
41:11son moralisme idéologique sélectif
41:13et plus que tout sa détestation de l'état juif
41:15si je ne le lisais pas au quotidien
41:17tout en écoutant France Inter
41:19j'aurais sans doute gagné en sérénité
41:21mais je ne serais pas moi
41:23mais son dernier virage du 7 octobre
41:25lui aura été fatal
41:27c'est égal que son indulgence béate
41:29pour ses adversaires ne suffisait plus
41:31il lui fallait
41:33à présent se montrer complaisant envers le Hamas
41:35pogromiste et antisémite
41:37qu'il n'était pas question
41:39de nommer terroriste
41:41c'est assez long mais vraiment
41:43je me permets d'expliquer
41:45et de lire les principales phrases
41:47et puis est arrivé Eugénie Biasti dans la maison Figaro
41:49qui ne saurait être considérée
41:51comme une groupie de Benjamin Netanyahou
41:53et son enquête fouillée
41:55a découvert, a révélé l'existence
41:57du mur de Gaza au beau milieu de la salle de rédaction
41:59la France Insoumise n'aurait pas construit
42:01plus laid, y compris gravé
42:03des inscriptions aussi immondes
42:07cet édifice obsède me rappelle le mur
42:09du syndicat de la magistrature qui traitait
42:11de cons les parents de petites victimes
42:13assassinées
42:15mais le pire est ailleurs, il s'agit du meilleur
42:17il se nomme Barthes et se prénomme Benjamin
42:19il est rédacteur adjoint
42:21chargé de la question de l'Orient Moyen
42:23sans vouloir me pousser du col
42:25je l'ai largement contribué à sa réputation
42:27bien avant la catastrophe de l'automne 2023
42:29j'ai raconté par le menu
42:31c'est sorti sur Twitter
42:33il considère qu'Israël n'apporte que la mort
42:35et relaie sans chichi
42:37les idées de François Burga
42:39poursuivies pour Apologie
42:41etc.
42:43Arnaud Casferd
42:45Le Monde reste un journal de référence
42:47mais il ne reste pas un journal de référence
42:49sur le conflit au Moyen-Orient
42:51ils sont dans l'axe
42:53de la France insoumise
42:55et il y a comme le dit
42:57Gilles William Colnadel
42:59une obsession sur Israël
43:01et une obsession aussi
43:03sur Trump
43:05et il voit dans Israël
43:07la quintessence
43:09du capitalisme et de ceux qui oppriment
43:11et de ceux qui colonisent
43:13les autres
43:15et il ne voit pas dans l'état juif
43:17un état indépendant
43:19qui peut se défendre dans un univers
43:21qui lui est hostile
43:23donc ils sont partiaux
43:25ils n'essayent pas de voir le conflit
43:27dans son ensemble
43:29c'est un tout petit état
43:31il ne le rappelle jamais
43:33avec 6 millions
43:357 millions de juifs
43:37entourés quand même
43:39d'états qui lui sont
43:41hostiles
43:43et il ne donne pas une autre alternative
43:45pour Israël de se défendre
43:47il veut que Hamas soit rentré en Israël
43:49et commis un vaste crime
43:51contre l'humanité
43:53et ils usent aussi
43:55sournoisement
43:57du terme génocide
43:59du terme apartheid
44:01du terme colonisation
44:03alors que la plupart du temps
44:05ce sont des territoires
44:07qui ont été conquis en 67
44:09mais qui ne sont pas
44:11loin de
44:13c'est à dire Maléadoumim
44:15les implantations
44:17sont à une station de métro
44:19et il n'y a pas du tout de profondeur
44:21stratégique pour Israël
44:23et on l'a vu à Gaza
44:25c'est à dire qu'il a suffit que le mur tombe
44:27pour que tous les villages
44:29au sud d'Israël
44:31soient envahis par les terroristes
44:33et que les pires crimes soient commis
44:35ça ils ne le rappellent jamais
44:37vous dites que c'est une référence
44:39et c'est pour ça que c'est intéressant
44:41le monde d'aujourd'hui n'est plus
44:43le monde d'hier
44:45une référence absolue dans les médias
44:47et d'ailleurs
44:49il le dit l'extrême gauche médiatique
44:51n'imprime plus comme avant
44:53elle inspire désormais bien mauvaise impression
44:55dit William, le wokisme est passé par là
44:57après les ravages de l'immigration massive qu'elle célébrait
44:59la réalité est plus forte que tout
45:01dans le nouveau monde de Trump
45:03comme dans notre ancienne perdition
45:05le début de la fin du monde est une libération
45:07c'est un peu comme le New York Times
45:09la une du monde
45:11le 7 octobre
45:13non
45:15c'était un an de conflit à Gaza
45:17un an d'enfer à Gaza
45:19le 7 octobre
45:21donc en fait ce jour là
45:23il ne parle pas
45:25enfin il parle de Gaza
45:27alors que ce jour là particulièrement
45:29on aurait pu imaginer qu'on pouvait faire la une
45:31sur Israël, sur les victimes
45:33sur les otages
45:35sur les otages alors qu'on a encore
45:37deux otages franco-israéliens
45:39c'est faux parce que la réplique israélienne n'a commencé
45:41qu'une dizaine de jours je crois
45:43mais il y a une évolution
45:45militante du monde
45:47qui ne se vérifie pas que sur le sujet
45:49vous parlez du journal Le Monde
45:51qui est que
45:53le journal Le Monde dans lequel j'ai appris
45:55la politique à 17 ans
45:57était un journal qui était beaucoup plus
45:59distancié
46:01il a toujours été anti-israélien
46:03il n'avait pas
46:05plutôt anti-israélien
46:07il n'avait pas cette obsession
46:09morbide aujourd'hui
46:11dans l'actualité également
46:13je voudrais qu'on parle de
46:15Donald Trump et de
46:17Joe Biden sur la question
46:19migratoire, c'est intéressant
46:21ce qui est en train de se passer
46:23parce que jamais il n'y avait eu autant d'expulsions
46:25sur l'année 2024 aux Etats-Unis
46:27et pourtant les Etats-Unis
46:29sont confrontés à une vague migratoire
46:31massive et
46:33Donald Trump a d'ailleurs
46:35remporté ses élections et sur le pouvoir d'achat
46:37mais aussi en disant
46:39il y a l'identité américaine
46:41qui est aujourd'hui fragilisée par le
46:43wokies mais également par ces vagues
46:45migratoires et moi mon objectif
46:47c'est de proposer une révolution
46:49politique migratoire
46:51voyez le sujet de Corentin Brio
47:05pour retourner au Mexique
47:07et rejoindre leurs familles pour les fêtes
47:09de fin d'année, il quitte pour quelques
47:11jours un pays et un risque
47:13qui plane, celui de ne pas pouvoir
47:15y rentrer à nouveau après les fêtes
47:19la plus grande crainte des gens
47:21est que n'importe quel policier vous arrête
47:23vous demande des documents et que les
47:25lois changent dans ce sens
47:27la police vous demandera des documents
47:29et si elle ne les a pas
47:31elle vous arrêtera et vous expulsera
47:33une crainte qui se justifie
47:35par les politiques d'immigration tendue
47:37entre les Etats-Unis et le Mexique
47:39car le président élu Donald Trump
47:41et son administration veulent utiliser
47:43l'ensemble des ressources pour
47:45honorer leurs promesses faites pendant la campagne
47:49le premier jour je lancerai le plus grand
47:51programme d'expulsion de l'histoire américaine
47:53je sauverai toutes les villes qui ont été
47:55envahies et conquises
47:57de la même manière qu'une invasion militaire
47:59sauf qu'ils ne portent pas d'uniforme
48:01c'est probablement la seule différence
48:07en attendant l'investiture de Donald Trump
48:09lors de la dernière année du
48:11mandat de Joe Biden
48:13les Etats-Unis ont expulsé plus de
48:15270 000 personnes
48:17un chiffre record
48:19mais ce chiffre il faut le regarder avec le
48:21nombre d'entrées si jamais en
48:232023 il n'y avait eu autant d'entrées
48:25les 220 000 expulsions ne seraient
48:27pas forcément aussi
48:29impressionnantes
48:31il a réagi trop tard
48:35c'est intéressant dans cette campagne
48:37il parle d'invasion
48:39il parle de conquête
48:41des mots qu'on ne pourrait peut-être pas prononcer
48:43ou du moins quand ils sont prononcés en France
48:45on dit pop-up extrême droite, fascisme
48:47en tout cas on peut les contester
48:49parce qu'en fait l'immigration clandestine
48:51aux Etats-Unis venue du Mexique
48:53ou de l'Amérique du Sud
48:55elle est avant tout économique
48:57c'est un problème d'ailleurs
48:59et c'est pourquoi y compris des migrants d'origine hispanique
49:01ont voté pour Trump
49:03parce qu'ils considèrent que c'est une immigration
49:05qui leur fait concurrence
49:07en particulier sur le plan des salaires
49:09et qu'ils étaient hostiles
49:11à ce qui est un flux
49:13continu d'immigration clandestine
49:15venant de l'Amérique du Sud et de l'Amérique centrale
49:17ça a été une des clés
49:19de la présidentielle américaine
49:21avec la question du pouvoir d'achat qui était
49:23la question majeure
49:25sur l'immigration clandestine
49:27Biden a mis trop de temps à réagir
49:29et le bilan de Biden dans ce domaine
49:31n'a pas été jugé très bon par les américains
49:33Biden a mis beaucoup de temps à réagir
49:35parce que l'aile gauche du parti démocrate
49:37était wokiste
49:39et ne voulait pas que Biden critique
49:41trop l'immigration
49:43le parti démocrate a changé
49:45comme la gauche a changé en France
49:47quand j'allais dans les colonies de vacances américaines
49:49où j'ai passé mon adolescence dans les années
49:5180
49:53à cette époque-là
49:55il n'y avait pas grande différence en matière d'immigration
49:57ou dans bien d'autres domaines
49:59entre le parti démocrate et le parti républicain
50:01aujourd'hui
50:03il y a une aile droite du parti démocrate
50:05qui ressemble pas mal
50:07à l'aile gauche du parti républicain
50:09mais l'aile gauche du parti démocrate
50:11a fait perdre
50:13à Kamala Harris
50:15qui elle-même n'avait pas
50:17beaucoup de répondants
50:19ni beaucoup de brio
50:21qui normalement aurait dû aller
50:23au parti démocrate
50:25mais Trump a donné
50:27de l'influx
50:29et veut donner
50:31aux Etats-Unis
50:33la position que les Etats-Unis
50:35avaient dans les années 60 et 70
50:37où ils dominaient
50:39complètement le monde, ce qui est pas mal
50:41parce qu'il vaut mieux être dominé par les Etats-Unis
50:43que d'être dominé par l'islamisme radical
50:45ou par la Chine
50:47On devait parler d'un autre sujet concernant les Etats-Unis
50:49mais on en parlera demain matin
50:51à savoir la peine de mort
50:53parce qu'il y a eu une décision prise
50:55par Joe Biden
50:57de commuer plusieurs
50:59condamnés à la peine de mort
51:01ce qui a profondément
51:03mis en colère Donald Trump
51:05en disant, moi je vais accélérer
51:07le processus et il y aura
51:09plus de peine de mort
51:11lorsque je serai président
51:13à partir du 20 janvier
51:152025
51:17Alors là pour le coup
51:19la peine de mort, même en France
51:21c'est encore non pas un débat
51:23C'est pas tellement un débat
51:25C'est pas un débat, c'est-à-dire que depuis 1981
51:27elle a été abolie
51:29mais quand vous regardez le dernier sondage
51:31qui avait été fait en 2020
51:3355% des sondés
51:35étaient favorables aux rétablissements
51:37J'étais allé avec Mickey Rourke
51:39en Louisiane, dans le pénitentiaire
51:41Angola State Penitentiary
51:43On était allé visiter le couloir
51:45de la mort, parce qu'il voulait préparer
51:47un film, c'était au début
51:49des années 2000, comme j'étais copain avec lui
51:51je suis allé avec lui
51:53et donc j'ai serré la main
51:55J'étais ami avec Mickey Rourke
51:57et bah dis donc, si d'ailleurs il veut venir
51:59Comment ?
52:01Ah oui, parce que moi il y a Mickey Rourke
52:03qui veut parler de Mickey Rourke
52:05Bah bien sûr quand même
52:07Il nous reste peu de temps
52:09Alors, on aura une autre image absolument
52:11merveilleuse, je sais pas si vous avez vu
52:13ce qu'a fait le club de Liverpool
52:15avec cet enfant qui s'appelle Isaac
52:17qui a 6 ans, qui est atteint d'une maladie
52:19génétique rare, et qui a reçu
52:21la visite de ses
52:23regardez ces images
52:25il a 6 ans, il a reçu la visite
52:27de ses
52:29joueurs préférés
52:31de Liverpool, et donc
52:33c'est une vidéo qui dure 10 minutes, qui est absolument
52:35bouleversante
52:37où on découvre ce jeune garçon
52:39sa famille, et donc c'est une
52:41surprise au moment de Noël absolument
52:43merveilleuse, ça a été produit
52:45il y a, en tous les cas tourné, il y a 2-3 semaines
52:47et le club de Liverpool
52:49qui est l'un des plus grands clubs
52:51du monde, avec un public
52:53extraordinaire, qui a publié cette
52:55vidéo le jour
52:57de Noël, alors Noël
52:59on en a évidemment parlé, c'est bien
53:01normal, et on souhaite
53:03d'ailleurs un Joyeux Noël à tous nos téléspectateurs
53:05et il faut aussi souhaiter un Joyeux Chanukah
53:07puisque c'est la première soirée
53:09la première des 8 soirées
53:11de Chanukah, et je vous propose qu'on écoute
53:13Arthur qui souhaitait
53:15un Joyeux Chanukah et qui pensait
53:17également aux otages
53:19encore présents aux mains des terroristes du Hamas
53:21Dans cette soirée de Chanukah
53:23fête des lumières
53:25une lumière qui je l'espère
53:27triomphera plus que jamais des ténèbres
53:29prions pour que
53:31tous les otages rentrent à la maison
53:33avec une pensée
53:35bien entendu particulière pour les otages français mais
53:37c'est déjà le deuxième Chanukah
53:39il est temps qu'ils rentrent
53:41faites en sorte que nos otages
53:43rentrent à la maison
53:51et pensez ce soir donc
53:53aux
53:55français de confession juive qui célèbrent
53:57Chanukah ce soir et pensez évidemment
53:59aux otages encore présents depuis plus de
54:01446 jours désormais
54:03et ce 7 octobre 2023
54:05merci à tous les trois
54:07c'est un plaisir d'être avec vous
54:09on se retrouve demain matin et dans un instant
54:11c'est 100% politique avec Yoann Usahi