• il y a 22 heures
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Bonsoir à tous, soyez les bienvenus en direct sur CNews. L'heure des pro 2 dans un instant juste après l'essentiel de l'actualité. Bonsoir Isabelle Piboulot.
00:08Bonsoir Johan, bonsoir à tous. Deux jours après l'attaque meurtrière à Magdebourg, le gouvernement allemand promet une enquête rapide et minutieuse pour clarifier d'éventuelles erreurs des autorités.
00:19Le mobile du suspect, un médecin saoudien de 50 ans, reste flou. Selon la ministre allemande de l'Intérieur, le réfugié a agi de manière cruelle et brutale, à la manière d'un terroriste islamiste, bien que son idéologie semble être celle d'un opposant à l'islam.
00:33L'attaque à Magdebourg n'est pas sans rappeler l'attentat de Strasbourg qui avait fait 5 morts et 11 blessés en décembre 2018 partout en France.
00:42La sécurité a donc été renforcée, notamment sur les marchés de Noël. Le but étant de rassurer les visiteurs et les commerçants inquiets. Néanmoins, les fouilles sur certains marchés ne sont pas systématiques.
00:54Jour de deuil national demain en soutien aux victimes maouraises. Emmanuel Macron invite les Français de métropole à se recueillir à 11h. Une semaine après le passage du cyclone Chido, tout est à reconstruire à Mayotte.
01:06Les habitants attendent encore de l'aide. Le bilan provisoire fait état de 35 morts et un peu plus de 3000 blessés.
01:14Pas de fumée blanche ce soir donc à l'Elysée. François Bayrou procède toujours au dernier réglage avant l'annonce de son gouvernement prévu normalement demain matin.
01:23Le Premier ministre qui a pourtant échangé à trois reprises aujourd'hui avec Emmanuel Macron. Mais ça coince visiblement entre les deux hommes. On prend la direction de l'Elysée où se trouve Dunia Tengour pour CNews.
01:35Le gouvernement ne sera pas nommé ce dimanche soir. Le Premier ministre François Bayrou s'est entretenu avec Emmanuel Macron à trois reprises ce dimanche.
01:43Il y a quelques jours, François Bayrou promettait aux Français un nouveau gouvernement. Si l'on ne connaît pas le nom des ministres, certaines informations ont fuité.
01:52Parmi elles, le fait que le chef de file des Républicains Laurent Wauquiez n'entrera pas au gouvernement. Parmi les possibles ministres entrant issus de la gauche,
02:01on parle de François Rebsamen, l'ancien maire de Dijon. Il y a également d'autres interrogations, comme le sort du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
02:10Va-t-il rester place Beauvau ? Cela paraît fort probable, mais rien n'est certain. En tout cas, les noms des nouveaux ministres du prochain gouvernement Bayrou devraient être connus ce lundi.
02:23Ça coince, ça coince, Jules Therese. Dites-nous tout. Qu'est-ce qui se passe ?
02:26On assiste à la revanche d'Emmanuel Macron. Il y a des échanges entre le Premier ministre et le président de la République, mais on sait très bien qu'il l'a encore en travers de la gorge d'avoir été obligé de nommer François Bayrou.
02:40On se souvient de cette séquence qui a beaucoup été racontée sur le fait que François Bayrou, on lui a dit qu'il ne serait pas nommé. Il a mis tout ce qu'il avait dans sa besace pour s'autonomner.
02:50Ça fait une semaine qu'on dit que le président de la République est non seulement afflébi, mais qu'il n'a plus d'autorité, l'autorité qui incombe à sa fonction.
02:58Et donc, on voit bien qu'il devait être reçu, François Bayrou, à l'Élysée. Il va être reçu, mais on a su avant que François Bayrou aille à l'Élysée et parte de Matignon qu'il n'y aurait pas de gouvernement ce soir, alors que c'est ce qu'on nous promet depuis maintenant une semaine.
03:11Donc, on voit bien qu'en haut de l'État, au sommet de l'État, il y a une guerre. Emmanuel Macron, il veut nommer un certain nombre de personnalités, ses proches, contre François Bayrou qui veut privilégier, lui, par exemple, les personnalités du Modem.
03:24Par exemple, on sait qu'il y a un point de désaccord sur le ministre des Affaires étrangères, le quai d'Orsay. Emmanuel Macron est plutôt favorable à Gérald Darmanin quand François Bayrou est plutôt favorable à Jean-Noël Barreau, le ministre sortant des missionnaires du quai d'Orsay.
03:38Donc, on voit bien qu'au sommet de l'État, il y a actuellement une guerre qui se déroule. Je pense que les Français, quand ils voient ça, ils sont un petit peu déçus de ce qui se passe.
03:45Le Premier ministre et le Président de la République sont en guerre ?
03:48Ça, ce n'est pas nouveau.
03:50Non, mais après seulement une semaine, c'est quand même embêtant.
03:53Sous la Ve République, c'est un classique du genre.
03:56Au bout d'une semaine, ça commence comme ça, là, déjà ?
03:58Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais Emmanuel Macron est assez vite agacé par ses Premiers ministres. Alors là, en effet, en termes de vitesse...
04:04Il y a une guerre au sommet de l'État dans la situation dans laquelle est la France ?
04:08Oui, mais c'est... Alors, précisément, cette guerre au sommet de l'État dans l'état où est la France, moi, je pense que les Français qui regardent ça, ils sont absolument consternés.
04:15Ils sont écœurés, surtout.
04:16Ils se disent, on leur a dit, il y a une crise, on va faire un gouvernement, il y a l'urgence, il y a Mayotte, il y a l'œil national, il y a ceci.
04:22On est en train de s'étriper pour... Pardon, ce qui apparaît pour l'opinion publique comme des queues de cerises, des querelles pour sauver sa circonscription, sont précarés.
04:31On sait qu'il y a trois grands dossiers, vous me dites si je me trompe, Jules. Mais, en gros, il y a le Quai d'Orsay, il y a Bercy et il y a la justice, voilà.
04:41Et il y a le garde des Sceaux. Alors, on sait que Bertrand, Xavier Bertrand, veut la justice, mais il semble que l'entourage de Marine Le Pen ait dit, ouh là là, Bertrand, qui est son ennemi personnel dans le Nord, où, en effet, ils se disputent assez régulièrement,
04:53elle aurait mis un veto sur le nom de Bertrand, ce qui est impensable, parce que, déjà, le ministre de la Justice, a priori, il ne s'intéresse pas aux affaires en cours.
05:00Donc, même si, en effet, il y a une affaire sur laquelle les juges doivent se prononcer, concernant l'avenir de Marine Le Pen, ce n'est pas le garde des Sceaux, a priori, qui doit faire le prononcer.
05:10Donc, ça, c'est déjà un problème. Ensuite, on a Bercy, on sait que Wauquiez n'y est pas allé, parce que, lui, il voulait, en effet, supprimer les augmentations d'impôts et baisser fondamentalement.
05:21On lui a dit, non, ça ne va pas être possible. Donc, à Bercy, pour l'instant, on ne sait pas. Mais peut-être que Darmanin, s'il ne va pas à la Justice, pourrait aller à Bercy.
05:29Et puis, il y a le Quai d'Orsay, qui est, en effet, le domaine réservé du président de la République. Donc, tout ça, ça fait quand même une ratatouille politique.
05:35— Eh bien, nous aurons un gouvernement en 2025, Françoise. Voilà. — Non, mais de toute façon, en 2025, je ne sais pas ce qu'on aura. Mais il n'est pas sûr qu'on ait ce gouvernement-ci, si tant est qu'il arrive à être nommé avant.
05:43— C'est pas faux. Kévin Bossuet. — Non, mais les Français sont affligés, les Français sont écœurés, les Français ne comprennent pas.
05:50M. Bayrou n'a pris en compte que les forces politiques, finalement, au sein du Parlement. Et on sait à quel point les élections législatives, finalement, ont été au second tour,
06:01une forme de tambouille qui a donné un paysage politique à l'Assemblée nationale qui n'est pas vraiment ce que pensent réellement les Français.
06:09— Le paysage, pour l'instant, il est là. Donc il faut faire avec. — Ah, il est là. Je n'ai pas dit l'inverse. Mais je pense que dans notre pays, vous voyez, il y a des agriculteurs qui attendent des choses.
06:16Dans notre pays, il y a des fonctionnaires, des enseignants, des policiers qui attendent des choses. Il y a des gens qui n'arrivent pas à finir correctement les fins de mois qui attendent des choses.
06:25Et on attend, finalement, de nos dirigeants des décisions rapides qui sont prises dans l'urgence. Et là, ils sont incapables de prendre des décisions pour nommer un gouvernement.
06:34Et une chose que j'aimerais dire aussi, parce que François Hébéhérou, au départ, a voulu rassembler toutes les forces politiques, dont le Rassemblement national.
06:42Et puis après, il a décidé d'écarter notamment les représentants du Rassemblement national et de la France insoumise, ce qui fait qu'il a mis complètement de côté une partie des Français.
06:53— Il n'a jamais été question qu'ils entrent au gouvernement. — Non mais d'accord. Mais au moins, il faut les écouter. — D'accord. Voilà. Mais je voulais simplement préciser.
06:59La vérité, c'est qu'on met en avant un cercle républicain qui est en fait un bloc central qui exclut de facto les classes populaires. On sent bien que M. Bayrou, finalement,
07:08incarne la fin du macronisme, incarne une forme d'élitisme complètement déconnecté. Et les Français, le peuple et les classes populaires ne peuvent pas se retrouver là-dedans.
07:18C'est pathétique, c'est désastreux. Et ça renforce la rupture démocratique. — Bon. Shannon Seban, avant de se pencher sur le cas personnel de Bruno Retailleau, qui, lui, a priori,
07:26c'est la seule certitude, va rester. Voilà. — Non. Moi, effectivement, j'entends ici les commentaires de chacun autour de cette table. Moi, j'aimerais juste partager avec vous
07:34une conversation que j'ai pu avoir pas plus tard que ce matin sur un marché de Seine-Saint-Denis avec un habitant qui me disait effectivement être fatigué de cette situation.
07:43Et moi, je peux l'entendre. Et je pense qu'aujourd'hui, véritablement... — Vous lui avez dit que ça allait durer encore 2 ans et demi. — L'instabilité politique à laquelle
07:50nous sommes en train d'assister dans notre pays effectivement fragilise notre tissu démocratique, fragilise nos institutions et fragilise de façon encore plus grave
07:59la confiance entre le politique et le citoyen. Et moi, c'est ça qui m'inquiète. La réalité, c'est que si je peux juste me permettre de terminer, c'est qu'on voit bien
08:07aujourd'hui, malheureusement, que François Bayrou, Premier ministre, Michel Barnier, qui l'a précédé dans ses fonctions de Premier ministre, tous aujourd'hui sont pris
08:16dans un jeu qui est celui des égopolitiques des uns et des autres, des calculs partisans des uns et des autres. On a malheureusement certains partis politiques
08:23dans notre pays qui n'ont en tête qu'une seule chose. Soyons très clairs. Une législative anticipée via une dissolution ou une présidentielle anticipée.
08:31Donc on se rend bien compte malheureusement qu'ils n'ont que faire finalement des intérêts des Français. Ils n'ont que faire des fins de mois difficiles
08:38de certaines classes de la population française. Ce qui les intéresse, c'est à la fin du mois, leur circonscription, leur carrière politique personnelle.
08:47Et moi, je vous le dis, et j'aimerais ici exprimer mon bon comportement...
08:50Vous avez le sentiment qu'Emmanuel Macron se préoccupe en ce moment du quotidien des Français ?
08:53Oui, quand il tend la main aux oppositions politiques. Quand il tend la main aux oppositions politiques et quand il essaye aujourd'hui de trouver...
09:00Il n'y en a pas beaucoup qui pensent comme vous, hein ?
09:02C'est mon point de vue personnel et il peut effectivement ne pas être partagé par tous. Moi, ce que je vous dis, c'est qu'aujourd'hui, ce dont on a besoin...
09:07C'est la loyauté, en tout cas.
09:09Vous savez, je suis une femme qui a toujours eu peut-être une qualité, c'est d'avoir une parole très libre et que quand ça ne me convient pas, je le dis.
09:15En l'espèce, moi, ce que je vous dis, ce qui m'intéresse, c'est les Français. Je ne suis pas élue à Rony-sous-Bourg-Saint-Denis par pure ambition personnelle.
09:22On a une urgence, c'est la stabilité et ce sont des résultats.
09:25Un mot, je te laisse en 20 secondes. C'est vrai qu'Emmanuel Macron avait demandé à François Bayrou de constituer un gouvernement d'intérêt général comme s'il y avait des gouvernements d'intérêts particuliers.
09:35Ce qu'on voit bien, là, c'est qu'avec François Bayrou, c'est complètement l'échec de l'Union nationale, c'est-à-dire qu'on va prendre les mêmes et on va recommencer.
09:42L'alliance sera toujours la même, du bloc central macroniste au sein des Républicains.
09:47Le seul changement qui pourrait intervenir, c'est qu'il y aura désormais des poids lourds au gouvernement.
09:51Une certitude ce soir, c'est que Bruno Retailleau va rester ministre de l'Intérieur.
09:56Il a imposé ses conditions et M. Bayrou les a acceptées.
10:00Explication Mathilde Ibanez.
10:02Rester en poste, oui, mais à ces conditions.
10:06Bruno Retailleau n'est pas pris au sacrifice depuis la nomination du Premier ministre.
10:11Selon lui, le choix de participer au gouvernement de François Bayrou pour les Républicains n'a rien d'évident.
10:17François Bayrou, contrairement à Michel Barnier, n'appartient pas à notre famille politique.
10:22Ses choix par le passé n'ont pas toujours été les nôtres.
10:25Un climat politique tendu, instable, qui complique la tâche du gouvernement.
10:30Rejoindre le gouvernement aujourd'hui est tout sauf confortable.
10:33Rien n'est stable.
10:35L'arithmétique au Parlement est toujours aussi désespérante.
10:38Pour cela, Bruno Retailleau compte maintenir la politique de fermeté engagée sous l'autorité de Michel Barnier,
10:44notamment sur la question sécuritaire et migratoire.
10:48Autre point important, le budget et le pouvoir d'achat.
10:52Que l'on baisse les dépenses plutôt que d'augmenter les impôts.
10:55Que le travail paie.
10:56Que l'effort de ceux qui ont travaillé toute leur vie soit reconnu.
10:58Et que l'assistanat cesse.
11:00Dernière condition non négociable, un gouvernement sans la participation de la gauche,
11:06membre du Nouveau Front Populaire, qu'il juge otage de Jean-Luc Mélenchon.
11:10François, Bruno Retailleau reste, mais pour faire quoi ?
11:14Quelle sera sa marge de manœuvre ?
11:15Est-ce qu'il aura les moyens de ses ambitions ?
11:17Bruno Retailleau a donné sa feuille de route, très clairement dans cette interview.
11:21Il dit ce qu'il veut faire et ce qu'il veut continuer à faire.
11:24Mais il veut le faire, mais est-ce qu'il pourra le faire ?
11:26Ce n'est pas la même chose.
11:27A partir du moment où il est nommé au gouvernement,
11:29je pense qu'il va donner ses conditions à François Bayrou.
11:31Je pense que si François Bayrou respecte ses conditions, il va y aller.
11:34Mais ce qui est intéressant, c'est que Bruno Retailleau,
11:38aujourd'hui, apparaît comme l'homme fort du gouvernement.
11:40Quelqu'un qui est en effet plébiscité par...
11:43On dit même le premier ministre bis.
11:44Voilà, et qui peut-être aura demain des ambitions présidentielles, etc.
11:48Mais à un moment donné aussi, on se dit que c'est intéressant.
11:50Parce qu'en même temps, Bayrou dit,
11:52je ne veux rien avoir à faire avec le Rassemblement National.
11:55Franchement, entre Bruno Retailleau et une partie du Rassemblement National,
11:59j'allais dire, la doctrine n'est pas non plus fondamentalement différente.
12:03Sur les sécurités, sur l'aspect régalien.
12:06Parce qu'après, sur l'économie, il n'y aura rien des choses à dire.
12:08Bien sûr, mais jusqu'à nouvel ordre, il ne s'occupe pas d'économie, Retailleau.
12:12Donc, je veux dire, on voit bien là qu'on est dans une espèce de culture,
12:15on veut faire du compromis, mais en même temps,
12:17en tout cas, Bayrou, pour nommer son gouvernement, on n'y arrive pas.
12:20Que Retailleau reste, il n'y a pas l'ombre...
12:22Enfin, pour l'instant, l'ombre d'un doute.
12:24D'ici demain, tout peut arriver.
12:26On peut aussi imaginer qu'on reboutique.
12:28Parce que là, ils sont en train de refaire les cartes.
12:31Donc, ah bon, on ne serait pas à Bercy, je vais le mettre là.
12:34Non, lui, alors, ça ne va pas être possible, on le met là.
12:36Donc, si je mets ça là...
12:38Expliqué comme ça, on se fait une haute idée des responsables politiques,
12:41cher Françoise, vraiment.
12:42Alors là, vraiment, ça illustre beaucoup de choses.
12:45Mais ça se passe comme ça.
12:46Ah ben non, ça, c'est ma circo.
12:47Ah non, non, là, ça ne va pas être possible.
12:49Ah non, je la déteste.
12:50Donc, non, non, il n'est pas question.
12:52C'est comme ça.
12:53Et quand les Français, on les entend, les Français, dire
12:55mais il faut que vous acceptiez de travailler ensemble
12:59sur des vrais dossiers, etc.
13:00Mais quand les Français voient ça, ils se disent
13:02mais qu'est-ce que c'est que cette classe politique ?
13:04Qu'est-ce que c'est que ces branquignoles ?
13:06Il n'y en a pas un pour sauver l'autre.
13:08Jules Torres, ce qui intéresse les Français ce soir concernant Bruno Retailleau,
13:11c'est de savoir s'il y aura une réforme de l'AME.
13:13C'est de savoir s'il y aura une réduction de l'immigration légale,
13:16puisque c'est ce que souhaite Bruno Retailleau.
13:19S'il y aura davantage de reconductions à la frontière,
13:21d'exécution de QTF, est-ce qu'on a des réponses à ces questions ?
13:24On a des réponses à ces questions.
13:26Elles ont été données ce matin dans une interview fleuve au journal du dimanche.
13:31Bruno Retailleau, il a posé des conditions
13:33et il nous a dit qu'il avait obtenu du Premier ministre au moins trois avancées.
13:38La première, sur la réforme de l'AME.
13:40Il lui a promis une réforme de l'aide médicale d'État
13:42pour la transformer en une aide médicale d'urgence.
13:45C'est un milliard de l'AME.
13:47Il veut la réduire quasiment de moitié en termes de coûts.
13:50L'autre chose, sur la durée de rétention dans les centres de rétention administrative
13:54pour les personnes qui sont frappées par une QTF.
13:56Aujourd'hui, c'est 90 jours.
13:58Lui, il veut les porter à 210.
14:01Autre chose, le délit de séjour irrégulier
14:03qui faciliterait sur le terrain le travail de nos forces de l'ordre.
14:07Donc, on a sur ces trois points, des points cruciaux,
14:10des avancées, des garanties pour Bruno Retailleau.
14:12La seule question qui va se poser, c'est est-ce que ça passera par un projet de loi
14:19donc issu du gouvernement ou une proposition de loi
14:22qui émanerait d'un sénateur ou d'un député.
14:26On savait, on se disait pendant le gouvernement de Michel Barnier
14:29que Bruno Retailleau, il avançait surtout par la voie réglementaire,
14:32via des circulaires, via des décrets, via les préfets.
14:35C'est-à-dire qu'il n'y aura peut-être pas de débat au Parlement, mais ça va se faire ?
14:38Il y aura absolument.
14:39On aura en tout cas, ce sera des mesures législatives
14:43qui s'inscriront dans la loi sur ces sujets.
14:44Je vois Clévin Bossuet se réjouir.
14:46Oui, évidemment, on ne peut que se réjouir de cela.
14:49Mais pourquoi Bruno Retailleau est plébiscité par une majorité de Français ?
14:53Parce que c'est un homme intègre, parce que c'est un homme sincère,
14:57c'est parce que c'est un homme qui est fier de ses valeurs, de ses valeurs de droite.
15:00Il était prêt à remoncer à son ministère si sa feuille de route n'était pas adoptée.
15:05Il faut quand même le souligner.
15:07Et en plus, il a cette capacité finalement de répondre aux aspirations
15:11à la fois de la bourgeoisie un peu conservatrice,
15:13mais également des catégories populaires.
15:15Parce que l'insécurité, ça touche tout le monde dans notre société.
15:19Il s'impose progressivement à droite.
15:21Moi, j'ai vu plein de gens, notamment sur le terrain,
15:24qui sont plutôt de droite et qui se disent
15:26« Ah, enfin, Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, dans les sondages, il est à 5-6 %,
15:31et là, vous avez une figure, en effet, qui s'impose,
15:34qui incarne l'humilité, qui incarne la compétence.
15:37Et je pense que la nomination de M. Retailleau au ministère de l'Intérieur
15:41a été une véritable révélation. »
15:44Oui, oui, ça.
15:44Shannon Seban, je rappelle que vous êtes présidente renaissance de Seine-Saint-Denis.
15:48Est-ce que Bruno Retailleau a converti les macronistes comme il a converti Kévin Bossuet ?
15:54Je crois que personne n'a converti personne dans cette histoire.
15:58La réalité, c'est que Bruno Retailleau, je le crois très sincèrement,
16:00c'est un homme de conviction.
16:02Et moi, je crois que ce dont on a besoin aujourd'hui dans notre pays,
16:05ce sont des hommes de conviction, des hommes qui ont des valeurs,
16:07qui les assument et qui portent haut et fort et avec détermination
16:13et avec fermeté les sujets qui doivent être traités dans notre pays.
16:17Moi, j'apprécie beaucoup la ligne qui est celle de M. Retailleau
16:20sur des sujets liés notamment à l'immigration, à la sécurité.
16:24Il y a des sujets qui intéressent aujourd'hui une grande partie des Français.
16:27Et selon moi, je vous le dis ici sans aucune ambiguïté,
16:29je crois qu'il arrive aujourd'hui à apporter une solution aux sujets de droite, si je puis dire.
16:35Et il arrive aujourd'hui à être une alternative au Rassemblement national
16:38sur un bon nombre de sujets. Et moi, ça, ça me plaît.
16:40Un mot très rapide de Gilles Thorez, c'est la France de la Bordeaux.
16:42Il parle de lignes rouges en ce moment. Il en a fixé également deux autres.
16:45Sur, vous savez, l'éducation nationale et notamment ses polémiques
16:48autour de l'éducation sexuelle à l'école.
16:50Il nous dit qu'il a plutôt été rassuré sur ces questions par François Bayrou.
16:54Et autre chose, sur la fin de vie, vous saviez que Michel Barnier voulait redéposer un projet de loi.
16:58Bruno Retailleau dit que la ligne rouge consisterait pour moi.
17:01Il n'y aura pas de loi sur la fin de vie.
17:03Ça, c'est définitif avec ce gouvernement en tout cas.
17:05Françoise de la Bordeaux.
17:05Oui, on a parlé de l'impatience des Français et de leur désespérance.
17:09Moi, je voudrais dire aussi qu'on est très regardé par les marchés financiers.
17:12Alors, ça fait genre, oui, on s'en fout, mais on ne s'en fout pas du tout.
17:16Parce que sans les marchés financiers, on ne peut rien financer du tout.
17:18Et qu'aujourd'hui, ils sont tellement inquiets, ceux qui nous voient patouiller, ratatouiller,
17:24que demain, si la dette française n'est pas achetée sur les marchés internationaux,
17:29on ne pourra plus rien payer.
17:30Donc, à un moment donné, il va falloir se calmer sur les trépatouillages.
17:33Et ça coûte, ça peut effectivement coûter très cher à la France.
17:3610 secondes.
17:3610 secondes. La priorité, c'est la stabilité.
17:39Pourquoi la stabilité ?
17:40Parce que sans stabilité, il n'y aura pas de budget à la mi-février.
17:43Et je vous rappelle qu'on a une procédure pour déficit excessif
17:45qui a été ouverte par la Commission européenne.
17:47Je veux qu'on parle à présent de ce qui se passe en Allemagne, bien sûr,
17:50puisque le gouvernement allemand promet aujourd'hui une enquête rapide et minutieuse
17:54pour mettre à jour d'éventuelles erreurs dans la prévention de l'attaque à la voiture Bélier,
17:58commise il y a deux jours sur le marché de Noël de Magdebourg.
18:03Il est évident que cet attentat, pour l'instant, laisse encore les autorités assez perplexes.
18:10Voilà ce qu'a dit le chef de la police locale.
18:13Le suspect a agi de manière incroyablement cruelle et brutale,
18:17à la manière d'un terroriste islamiste,
18:20bien que son idéologie semble être celle d'un opposant à l'islam.
18:26On voit que ça interroge toujours les autorités locales, la police, les enquêteurs,
18:31qui, après deux jours d'interrogatoire,
18:33manifestement n'ont toujours pas réussi à démêler le vrai du faux.
18:37Mais c'est ça qui est quand même très étonnant,
18:38parce que d'abord, on se dit qu'en effet,
18:40quelqu'un qui s'attaque à un marché de Noël
18:42et qui s'attaque donc à un symbole très fort des chrétiens,
18:47ce n'est pas forcément un apostat de l'islam,
18:50mais c'est peut-être plutôt un islamiste.
18:52Ça, c'est la première chose.
18:53La deuxième chose, c'est que, de mémoire, la police allemande,
18:56elle est organisée, en tout cas les services de renseignement allemands,
18:58ils sont organisés de façon très différente de nous.
19:00Ils sont divisés en Länder,
19:01donc ils n'ont pas forcément les mêmes informations, les coordinations, etc.
19:04Donc il peut y avoir, en effet, un peu de perte d'informations.
19:08Et puis le troisième point, il faut quand même rappeler
19:09que la police allemande, à plusieurs reprises,
19:11rappelez-vous qu'au moment des fêtes de fin d'année,
19:13il y avait eu des séries de viols,
19:15j'ai un trou de mémoire, je ne me rappelle plus dans quelle ville.
19:18À Cologne.
19:18À Cologne, merci beaucoup.
19:20La police avait dit non, non, c'est peu de choses.
19:22Et puis on s'était rendu compte après que finalement,
19:24si, ça avait été quand même quelque chose d'extrêmement sérieux.
19:26Donc je pense qu'il ferait bien de creuser,
19:28parce qu'il y a quand même de plus en plus de voix
19:30qui s'élèvent pour dire que cet homme, en fait, était un militant
19:33et plutôt un militant islamiste
19:35et que sa soi-disant renoncement à l'islam
19:39n'était qu'une figure, la taqiyya que pratiquent, en effet,
19:43un certain nombre de militants.
19:44La dissimulation, autrement dit.
19:45La dissimulation, absolument.
19:46Jules Therese.
19:46Oui, mais tout ce qu'on peut dire, en tout cas sur cette affaire,
19:49c'est que c'est un profil qui interroge.
19:51Déjà parce qu'on voit bien qu'il y a une mutation aujourd'hui
19:54du terrorisme, qu'on n'est plus sur un terrorisme
19:57qui est organisé à grande échelle,
19:58comme qu'on a pu connaître en France,
20:00avec un plan bien défini.
20:02C'est le cas de Charlie Hebdo.
20:04C'est le cas des attentats du 13 novembre.
20:07Aujourd'hui, on est plutôt sur un terrorisme
20:10qui est d'un fait isolé, d'une personne qui décide
20:14de foncer dans un marché de Noël tout seul,
20:17sans forcément beaucoup de revendications,
20:19parce que c'est ça aussi qui nous trouble,
20:21c'est-à-dire qu'on n'a pas vraiment de mobile
20:23bien souvent dans ce genre d'attentats.
20:25Lui explique la chose de la manière suivante.
20:27Il dit effectivement, les autorités allemandes
20:30accueillent mal les Saoudiens,
20:32font venir en Allemagne des islamistes,
20:34et voilà, c'est la raison pour laquelle
20:36il ferait passer à l'acte.
20:37Il y a le mobile, mais on n'a pas
20:38toutes les arrières-pensées et les arrières-mobiles,
20:41si je puis dire.
20:41C'est-à-dire que ce qu'il dit est vrai,
20:42c'est la question.
20:43Voilà, c'est exactement ce que disait
20:44très bien, très justement, Françoise Laborde.
20:46C'est-à-dire qu'on a quelqu'un dont le passé
20:50nous indique qu'il a beaucoup varié sur des sujets,
20:54sur ses convictions politico-religieuses,
20:56et donc c'est ce qui aujourd'hui nous interroge
20:59sur la nature aujourd'hui de l'acte terroriste
21:01qu'il a mené hier, Kévin Bossuet.
21:03Oui, moi j'aimerais pousser un coup de gueule
21:05parce que je suis énervé depuis hier, Yoann.
21:08C'est-à-dire qu'on nous reprend...
21:09C'est dire, ça fait un moment.
21:11C'est-à-dire que j'ai mal dormi cette nuit
21:12tellement l'énervement était intense.
21:14Non mais je suis énervé parce que j'ai vu
21:15sur les réseaux sociaux des gens essayer
21:18de culpabiliser une partie des Français
21:20parce qu'une partie des Français a tout de suite pensé
21:22à un attentat islamiste.
21:24Mais c'est un petit peu normal.
21:26Quand on regarde l'histoire récente,
21:28ce n'est pas l'islamophobie qui tue,
21:30c'est bien l'islamisme, Samuel Paty...
21:33On verra en l'occurrence si c'est l'islamisme
21:35ou l'islamophobie qui a tué en Allemagne.
21:37Après, il ne faut pas s'en créer dans le complotiste.
21:39Mais allez au bout de votre propos, allez-y.
21:41Il faut en effet s'attacher aux faits.
21:43Moi, je ne remets pas du tout en cause cette version.
21:45Mais ça me paraît quand même extrêmement étrange
21:48que quelqu'un qui se dit islamophobe
21:50finalement attaque un marché de Noël.
21:52Voyez bien que les Français ne comprennent pas véritablement.
21:55Donc on va attendre que l'enquête se déroule.
21:57On va attendre d'en savoir plus.
21:59Il faut aussi accepter les interrogations des Français.
22:01Ce n'est pas en les culpabilisant
22:03ou en les traitant d'islamophobes ou de racistes
22:05que ça va s'arranger.
22:07Et dernière chose, une petite chose aussi,
22:09parce qu'on parlait d'islamisme.
22:11Il y a des gens, quand on parle d'islamisme, ils entendent musulmans.
22:13Mais ça n'a rien à voir en fait.
22:15Quand on parle d'islamisme, ce sont des radicaux.
22:17Ce ne sont pas des musulmans.
22:19L'extrême gauche en France a beaucoup de mal à comprendre.
22:21Il ne faudrait pas nous faire dire des choses qu'on ne dit pas.
22:23À un moment, c'est insupportable.
22:25Mais c'est là où on ne va pas être d'accord, monsieur Bossuet.
22:27Du coup, on est très rarement peu d'accord.
22:29Moi, si vous voulez, sur cette attaque-là à Magdebourg,
22:31tout d'abord, je veux redire
22:33à quel point c'est profondément choquant.
22:35Et on voit bien que derrière l'attentat en lui-même,
22:37c'est quand même un symbole qui est attaqué.
22:39C'est le symbole des fêtes de Noël
22:41qui sont des fêtes en famille.
22:43Et derrière ça, une civilisation.
22:45Et une civilisation qui est attaquée, bien évidemment.
22:47Une religion qui est attaquée.
22:49Mais moi, ce qui me chagrine particulièrement,
22:51c'est de voir qu'on a eu malheureusement dans notre pays
22:53un parti politique qui s'appelle le Rassemblement National.
22:55Vous m'excuserez de le dire.
22:57Par les voix de Marine Le Pen et de Jordan Bardella
22:59qui se sont empressés de qualifier cette attaque
23:01d'attentat islamiste.
23:03Et il s'avère que de ce qu'on sait
23:05pour l'instant de l'enquête,
23:07et encore une fois, nous verrons ce qu'il en est bien
23:09dans les prochaines semaines, dans les prochains jours,
23:11c'est un individu qui manifestement est anti-islam.
23:13Je ne travaille pas dans les services de police,
23:15en l'espèce, mais c'est ce qui ressort aujourd'hui de tout ça.
23:17Vous seriez peut-être bien de patienter
23:19quelques jours avant de tirer des...
23:21Je vous dis ce qu'il en est
23:23à l'heure où on se parle
23:25et au temps T aujourd'hui.
23:27Et je regrette aujourd'hui que nous ayons malheureusement
23:29dans notre pays certains partis politiques
23:31qui s'amusent à faire un amalgame
23:33systématique
23:35et pourtant vous avez devant vous...
23:37Mais quel amalgame ?
23:39On ne connaît pas encore l'identité de cet individu.
23:41Mais un amalgame entre quoi et quoi ?
23:43Marine Le Pen et Jordan Bardella, sous votre contrôle,
23:45ont qualifié cet attentat d'attentat islamiste.
23:47Mais donc ils ont fait un amalgame entre quoi et quoi ?
23:49Dès qu'on pense à un attentat,
23:51c'est un attentat islamiste.
23:53Parce que l'islamisme aujourd'hui est à l'origine
23:55de 95% des attentats en Europe.
23:57Et vous avez devant vous quelqu'un qui n'a eu de cesse
23:59de le dénoncer. Et je vous invite à regarder
24:01mes prises de positions récentes. Je n'ai eu de cesse de le dénoncer.
24:03Mais quand les faits sont avérés
24:05et qualifiés, ils sont avérés.
24:07Rapidement, Kevin Bossuet,
24:09on va marquer une pause.
24:11Vous êtes en Seine-Saint-Denis. Moi, j'enseigne en Seine-Saint-Denis.
24:13Vous voyez bien qu'en Seine-Saint-Denis,
24:15le problème, ce n'est pas le rassemblement national.
24:17Le problème, c'est bien l'islam politique
24:19et la volonté de l'islamisme.
24:21Je comprends, évidemment.
24:23Je comprends que vous soyez dans une posture politique
24:25où vous voulez absolument cibler
24:27le rassemblement national. Parce que vous êtes
24:29évidemment dans le cercle de la raison,
24:31dans l'arc républicain.
24:33Il faut évidemment mettre de côté les extrêmes.
24:35Sauf que là, vous caricaturez
24:37et vous prêtez des pensées à Madame Le Pen
24:39qui ne sont pas forcément les siennes.
24:41Vous savez, Madame, il faut être juste.
24:43Et c'est ce que j'ai raconté.
24:45Quand vous avez ce mode opératoire,
24:47cette histoire récente avec tous ces islamistes
24:49qui ont commis des crimes aux dieux,
24:51il est naturel de penser à cela.
24:53Et quand Madame Le Pen et Monsieur Bardella
24:55disent cela,
24:57je pense qu'ils sont à l'image du Parti des Français.
24:59S'il vous plaît.
25:01Je suis complètement en face avec ce que vous dites
25:03mais vous m'excuserez ici d'apporter un petit peu de nuance.
25:05Quand on est en responsable politique,
25:07on ne fait pas dans la malgare
25:09et dans la proximation.
25:11On va marquer une pause.
25:13S'il vous plaît.
25:15Je n'ai aucune autorité.
25:17C'est affligeant.
25:19Sur vous, ça marche bien.
25:21Mais à ma gauche, ce soir,
25:23vous manquez complètement
25:25de discipline.
25:27Je vais trancher.
25:29Je vais mettre fin à ce débat.
25:31Il est vrai que quand on est un responsable politique,
25:33peut-être on peut attendre un peu
25:35d'avoir plus de certitude.
25:37Mais il est vrai aussi que vendredi soir,
25:39à 19h, tout le monde a pensé
25:41qu'il s'agissait d'un attentat islamiste
25:43et tous les codes de l'islamisme sont présents
25:45dans cet attentat.
25:47Mais en Europe, ils ne sont pas faits
25:49dans cette histoire religieuse catholique.
25:51Quand on est un responsable politique,
25:53l'approximation n'est pas possible, d'autant plus
25:55dans ce genre de sujets qui sont extrêmement graves.
25:5720h24, on marque une pause.
25:59On se retrouve dans quelques minutes pour la seconde partie
26:01de cette émission animée ce soir.
26:03Très animée.
26:0720h30, de retour en direct
26:09dans l'heure des pros.
26:11C'est l'heure de Mayotte où la situation
26:13est toujours catastrophique ce soir.
26:15Les écoles encore debout sont désormais
26:17transformées en refuges pour certaines familles.
26:19Beaucoup d'enfants sont toujours
26:21sans eau ni nourriture.
26:23Comme on peut le constater,
26:25nos envoyés spéciaux sur place, Régine Delfour, Thibault Marcheteau.
26:27Le récit est signé Corentin Alonzo.
26:29Allongé sur le sol,
26:31sans eau ni nourriture,
26:33cet enfant de 7 mois
26:35a du mal à supporter les 31 degrés.
26:37Sa mère a trouvé dans cette école
26:39un abri après le cyclone.
26:41Mais au fil des jours,
26:43les conditions sont de plus en plus
26:45difficiles à supporter.
26:47Les enfants, chaque jour, pleurent,
26:49parce qu'ils ont faim.
26:51Il n'y a rien à manger.
26:53Moi aussi, je ne trouve pas à manger.
26:55Même la tête,
26:57elle ne trouve rien.
26:59A Congo, les autorités ont transformé
27:01toutes les écoles en centres d'hébergement d'urgence.
27:03La mairie explique faire le maximum
27:05pour pallier cette situation.
27:07Tant qu'ils n'ont pas d'habitation,
27:09de toute façon, c'est un point d'urgence.
27:11On va leur amener de l'eau
27:13et de la nourriture.
27:15Tous les dons que Carrefour nous donne,
27:17on est en train de les stocker à la mairie
27:19et faire école par école
27:21pour que tous nos services techniques
27:23puissent livrer dans les écoles
27:25et que les enfants et les familles
27:27aient de quoi boire et de quoi manger.
27:29Parmi les personnes présentes,
27:31une majorité de sans-papiers,
27:33accueillies sans aucune distinction.
27:35Les femmes, les enfants, les papiers,
27:37on s'en fout.
27:39Mayotte est dévastée.
27:41On ne va pas rajouter de la misère à la misère.
27:43Hier, Emmanuel Macron a annoncé
27:45des mesures d'urgence pour reloger
27:47les 9000 personnes hébergées
27:49dans les écoles de l'archipel.
27:51L'objectif, que toutes les écoles soient prêtes
27:53pour la rentrée du 13 janvier.
27:55Jules Therese,
27:57le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
27:59donne une interview au JDD,
28:01à votre journal, ce matin.
28:03Il parle longuement sur la situation
28:05à Mayotte. Que dit-il ?
28:07Oui, Bruno Retailleau a été le premier,
28:09le ministre de l'Intérieur, qui s'est rendu
28:11dès lundi dernier à Mayotte pour répondre
28:13à la crise. Ensuite, il y a eu le président de la République
28:15qui est venu. Et tous les deux sont venus
28:17avec des avions de la République,
28:19avec du fret humanitaire,
28:21des moyens pour aider
28:23les sinistrés, notamment en eau,
28:25en médicaments et en moyens
28:27avec des logisticiens,
28:29des chercheurs, des secouristes
28:31et des médecins. Ce que nous dit Bruno Retailleau
28:33et c'est sans doute ce qu'il faut retenir
28:35sur cette situation à Mayotte, c'est que
28:37ce soir ou demain matin,
28:3990% de la population
28:41mahoraise sera reliée à l'eau courante.
28:43On sait très bien que cette semaine,
28:45c'était le vrai danger,
28:47c'est qu'il n'y avait pas d'accès à l'eau. On a vu
28:49des témoignages, notamment de policiers qui nous le disaient,
28:51qu'il n'y avait qu'une bouteille, une bouteille de 50cl
28:53par jour. Donc le ministre
28:55de l'Intérieur, avec le Premier ministre
28:57et le président de la République, va organiser
28:59ce qu'on appelle des tours d'eau. Il y a
29:011 600 000 litres
29:03d'eau qui va être livré entre ce soir
29:05et demain matin à Mayotte pour
29:07aider les sinistrés, sachant que l'eau est
29:09le vrai sujet depuis une semaine.
29:11Oui.
29:13Très bien. Moi ça me fait
29:15quand même doucement rire quand
29:17on parle des rouvertures des écoles.
29:19Allez voir à Mayotte avant ce drame.
29:2160% des
29:23enfants à Mayotte ne sont pas scolarisés.
29:25Il y a
29:27300 000
29:29personnes et 7 000 places.
29:31Oui, c'est ça. Il y a 60% des enfants
29:33qui ne sont pas scolarisés à Mayotte.
29:35Ensuite, il y a une surpopulation
29:37dans les écoles, ce qui fait qu'il y a une partie
29:39des enfants qui a cours le matin
29:41et une autre partie l'après-midi.
29:43Comment voulez-vous qu'il en soit
29:45autrement ? Les infrastructures
29:47n'ont pas été conçues pour accueillir autant
29:49d'immigrés. Le problème, c'est l'immigration.
29:51Quand vous avez la gauche qui dit
29:53qu'il ne faut pas s'en prendre à l'immigration,
29:55cette gauche qui s'est opposée à M. Darmanin,
29:57à l'opération Ouam-Bouchou, mais la
29:59conséquence de toute cette immigration,
30:01c'est quoi ? C'est des services publics qui ne fonctionnent pas bien,
30:03que ce soit l'hôpital, que ce soit l'école
30:05ou que ce soit la police.
30:07En outre, ces bidonvilles qui ont été dévastées.
30:09Qu'est-ce qu'on trouve à l'intérieur, évidemment,
30:11des gens qui sont illégaux ?
30:13Donc, c'est les conséquences d'une immigration
30:15mal maîtrisée, parce que dans les années 70,
30:17il y a eu la création d'un bailleur social.
30:19Oui, mais au-delà de ça, Kevin,
30:21pardon de vous le dire, ça n'explique
30:23pas pourquoi la tour de contrôle
30:25à Mayotte, elle s'est effondrée parce qu'elle est construite,
30:27elle n'est pas aux normes antisismiques.
30:29Ça n'explique pas pourquoi
30:31il n'y a aucun bâtiment qui soit
30:33aux normes anticyclones.
30:35L'hôpital, le toit s'est effondré, etc.
30:37Donc, on sait que c'est la plus grande maternité
30:39de France, parce qu'il y a beaucoup de travail. Mais je veux dire,
30:41on sait aussi que c'est un territoire abandonné par la France.
30:43Et que le président de la République
30:45qui est allé en 2019 en disant, on va faire des choses,
30:47on va faire ceci, et moi j'ai entendu
30:49le bon sens populaire dire à un moment donné,
30:51on a dépensé des millions pour rendre la Seine potable,
30:53pour que 50 nageurs
30:55pendant les Jeux Olympiques nagent dans la Seine.
30:57On a dépensé un milliard même pour rendre la Seine potable.
30:59Un milliard, oui. Un milliard quatre.
31:01Pour rendre la Seine potable.
31:03Et on n'est même pas capable d'amener le haut à des Mahorais
31:05qui n'ont pas l'eau potable.
31:07On parle même pas d'eau courante, on parle pas d'eau potable.
31:09François, je suis en partie d'accord avec vous,
31:11évidemment qu'il y a un manque de moyens.
31:13Je suis d'accord avec ça. Mais ce n'est pas
31:15le manque d'investissement
31:17qui crée l'insécurité que l'on connaît
31:19à Mayotte.
31:21Le problème, Kevin, c'est la reconstruction, c'est ce qui va se passer maintenant.
31:23On ne va pas refaire le débat d'avant.
31:25Ce qui se passe maintenant, c'est aussi
31:27les conséquences de ce qui s'est passé avant.
31:29Et si on avait véritablement agi,
31:31lutté contre l'immigration illégale,
31:33investi dans les infrastructures,
31:35on n'en serait évidemment pas là.
31:37Lutter contre l'immigration
31:39n'aurait pas empêché le cyclone de passer sur l'île.
31:41Il y aurait eu moins de victimes.
31:43La réalité, c'est que
31:45ce drame à Mayotte, qu'on déplore
31:47tous ici sur ce plateau, je crois,
31:49c'est que ça révèle aussi des fragilités.
31:51Des fragilités profondes
31:53qu'on a dû laisser s'enquister pendant des années.
31:55Les fragilités ? Ah oui,
31:57le mot est un peu faible. C'est une très grande fragilité.
31:59C'est la surpopulation dans les écoles.
32:01Ce sont des bâtiments qui ne sont pas construits
32:03dans des conditions adéquates pour pouvoir
32:05réagir à de telles catastrophes naturelles.
32:07C'est la réalité, c'est l'immigration clandestine
32:09qu'on a laissée pendant des années sur cette île.
32:11Et on a laissé s'entasser
32:13des populations vulnérables
32:15dans des habitats qui ne permettaient pas
32:17aujourd'hui de pouvoir répondre à de telles catastrophes naturelles.
32:19C'est ça, aujourd'hui, la réalité.
32:21C'est qu'on a mis en place peut-être des mesures
32:23pansements. On n'a pas voulu traiter le mal
32:25à la racine. Et forcément, quand la nature
32:27reprend le dessus,
32:29on paie les pots cassés.
32:31La réalité, si je peux juste me permettre, c'est de pouvoir
32:33aujourd'hui redonner les moyens
32:35à cette population de se reconstruire,
32:37de passer outre le deuil
32:39et ça va être extrêmement difficile,
32:41de pouvoir retrouver des conditions de vie qui soient
32:43saines et dignes, et de reconstruire
32:45sur des bases solides.
32:47C'est ça, aujourd'hui, la nécessité.
32:49Il faut reconnaître aussi que le Président de la République a hérité d'une situation.
32:51Il n'est pas responsable de tout ce qui se passe
32:53à Mayotte, parce que la situation était dramatique
32:55avant son arrivée aussi. On peut le dédouaner un peu.
32:57Et d'ailleurs, sa réponse que je trouve
32:59intéressante, c'est qu'il y a 70%
33:01des habitations qui ont soit été détruites,
33:03soit endommagées. Et la réponse
33:05qu'il nous donne, notamment dans son plan
33:07pour reconstruire Mayotte, c'est un petit peu celui
33:09qui a été celui de la cathédrale Notre-Dame.
33:11C'est-à-dire qu'on va se passer de toutes les contraintes
33:13environnementales et des
33:15contraintes normatives pour reconstruire Mayotte.
33:17Les contraintes sur l'environnement,
33:19les contraintes sur la construction...
33:21Ça fera l'objet d'une loi spéciale.
33:23Donc on voit quand même que,
33:25certes, l'État a abandonné Mayotte
33:27depuis 40 ans, mais on voit bien qu'il y a quand même
33:29une réponse de l'État qui, aujourd'hui,
33:31est à la mesure de la dévastation.
33:33On peut simplement espérer qu'en effet, les promesses
33:35faites en 2019, ça ne soit pas comme celles
33:37qui sont faites aujourd'hui et qu'elles seront tenues.
33:39En effet, on ne va pas se retrouver comme à chaque fois
33:41quand il s'agit de reconstruire, de dire qu'il y a un nid d'ornithoryn
33:43qu'on ne peut pas reconstruire parce que sinon,
33:45on va abîmer une population...
33:47Un nid d'ornithoryn ?
33:49Une bête en voie de disparition.
33:51Et on va essayer de reconstruire
33:53proprement. Mais je veux dire que ce qui est quand même impensable,
33:55c'est que les promesses
33:57ont été faites en 2019, qu'on est en 2025,
33:59et qu'on dit, ah mon Dieu, quelle horreur !
34:01Il y a eu un cyclone et il va y avoir
34:03on ne sait pas combien il y a de morts.
34:05On n'est même pas capables de savoir combien il y a de morts
34:07parce qu'on n'est même pas capables de savoir combien il y a d'habitants.
34:09On ne sait pas combien il y a d'habitants naturellement.
34:11C'est très difficile.
34:13Simplement, ça veut dire, et c'est la question qui m'intéresse
34:15ce soir, que l'État
34:17agit à Mayotte et vient au secours des
34:19Mahorais comme il viendrait au secours des habitants
34:21de n'importe quel département en France.
34:23Souhaitons-le.
34:25Vous voyez bien
34:27que c'est faux. Je crois que Mayotte,
34:29c'est à 8000 kilomètres de la métropole.
34:31Donc vous voyez bien que ces habitants
34:33sont complètement abandonnés. Et écoutez
34:35la rhétorique politique, notamment des
34:37gens qui sont censés nous représenter.
34:39M. Beyrou, qui dit que Mayotte n'est pas
34:41en France. M. Macron...
34:43Il n'a pas dit ça.
34:45Bon allez, Kévin, vous êtes
34:47de mauvaise foi. Ah non, je ne suis pas de mauvaise foi.
34:49C'est qu'il est maladroit.
34:53Je suis désolé.
34:55Rapidement et en avance.
34:57Vous venez vous-même de dire que Mayotte
34:59était à 8000 kilomètres de Paris.
35:01Ce n'est pas tout à fait la même chose quand on va dans la Drôme
35:03à 300 kilomètres de Paris.
35:07Kévin Bossuet, vous avez 20 secondes pour terminer.
35:09J'ai 20 secondes. Quand il dit que
35:11Mayotte ce n'est pas sur le territoire national,
35:13il a dit que c'est une maladresse. Evidemment,
35:15il ne le pensait pas. Quand il a dit
35:17je suis à Pau, je suis en France, ça veut dire quoi ?
35:19Que Mayotte finalement...
35:21On a fait ce débat dix fois.
35:23C'est plus le moment de le faire.
35:25Je pense que les maïrouettes sur place se prennent ça très mal.
35:27On parle de la situation à Saint-Nazaire
35:29à présent, où les forces de l'ordre
35:31tentent de reconquérir les quartiers de la ville
35:33minés par le trafic de drogue.
35:35Les dealers se livrent à une véritable guerre
35:37de territoire. Depuis deux mois,
35:39les coups de feu se multiplient et un jeune homme
35:41de 19 ans lié au trafic a même
35:43été exécuté chez lui
35:45dans son sommeil il y a quelques jours.
35:47Reportage sur place, Michael Chaillot.
35:49Une véritable exécution
35:51en pleine nuit le 9 décembre
35:53dernier a glacé le quartier
35:55de la Bouletterie à Saint-Nazaire.
35:57Une serrure que l'on fait sauter
35:59d'une balle de gros calibre.
36:01À l'intérieur, un jeune homme de 19 ans
36:03est retrouvé mortellement
36:05atteint de plusieurs balles dans le thorax.
36:07Il était connu des services de police
36:09pour ses liens avec
36:11le trafic de stupéfiants.
36:13J'ai entendu trois détonations. Surprise, oui,
36:15parce que ça reste un quartier où il y a de la drogue
36:17et tout ça, mais ça reste
36:19un quartier quand même calme. De là en arrivée
36:21là, ça fait peur. Moi, j'ai trois enfants, ça fait peur.
36:23Une semaine plus tard, les autorités
36:25dégainent un plan de sécurisation
36:27de tous les quartiers de la ville
36:29portuaire de 70 000 habitants.
36:31Depuis trois ans,
36:33Prézéga abrite un gros point de deal
36:35qui peut fournir jusqu'à plusieurs
36:37centaines de clients par jour, selon ce
36:39voisin qui veut garder l'anonymat.
36:41Il attend beaucoup
36:43de ce nouveau plan de reconquête de la sécurité.
36:45J'espère que la méthode
36:47changera un peu, parce que ce qu'on a
36:49pu voir jusqu'à présent, c'est pas
36:51d'une grosse
36:53efficacité. Ces opérations
36:55face net, c'est visible.
36:57Donc, on a toujours
36:59des gens qui sont agêtés,
37:01qui préviennent forcément.
37:03Plus de force de l'ordre, police nationale
37:05comme police municipale, davantage
37:07de contrôle de la part des administrations.
37:09La préfecture annonce
37:11mettre le paquet sur Saint-Nazaire,
37:13mais ce vendredi 20 décembre,
37:15on croise peu de policiers dans les
37:17quartiers, faute d'effectifs disponibles.
37:19Alors, ce qui m'interroge
37:21d'abord, c'est la fin du reportage.
37:23La préfecture annonce
37:25mettre le paquet pour lutter contre le
37:27trafic, mais sur place, on croise
37:29peu de policiers, faute d'effectifs.
37:31On met le paquet, mais il n'y a pas de policiers
37:33parce qu'il n'y a pas d'effectifs.
37:34Mais bien sûr, c'est ce qu'on a appelé les
37:36territoires perdus de la République, où même
37:38les policiers, même nos forces de l'ordre, ne peuvent pas
37:40intervenir. C'est le cas
37:42à Saint-Nazaire, comme c'est le cas dans beaucoup de villes.
37:44On parle beaucoup, très souvent, de
37:46Marseille, on parle de Grenoble.
37:48Ce sont des territoires où la police...
37:50À Marseille, il y a moins de policiers aujourd'hui qu'il y en avait en 2017.
37:52Bien sûr, et au-delà
37:54de la présence policière et du nombre d'effectifs,
37:56c'est qu'ils ne peuvent pas intervenir
37:58dans un certain nombre de quartiers,
38:00dans un certain nombre de territoires.
38:02Et là, on parle
38:04souvent des grandes villes de Grenoble, de Marseille,
38:06qui sont des métropoles. La Saint-Nazaire,
38:08c'est une station balnéaire,
38:10mais ce n'est pas une grande métropole de France.
38:12Donc on voit très bien qu'aujourd'hui, il y a 79%
38:14des communes françaises
38:16qui sont touchées par le trafic de drogue.
38:18Et ça concerne toutes les villes.
38:20Le trafic de drogue,
38:22il faut dire la mexicanisation,
38:24la cartélisation de la France.
38:26Mais rappelez-vous, il n'y a pas très longtemps,
38:28c'est le nom de Saint-Nazaire qui me fait penser,
38:30il y a eu un docker qu'on a retrouvé assassiné
38:32parce que, justement,
38:34il n'était pas assez coopératif
38:36avec les trafiquants de drogue
38:38qui utilisaient les docks
38:40pour décharger, en effet,
38:42les containers chargés de cocaïne.
38:44L'autre chose qui m'étonne,
38:48c'est que je me dis qu'on essaie toujours
38:50de faire des campagnes, mais on n'essaie jamais
38:52de mobiliser les consommateurs.
38:54Et je pense qu'il serait quand même intéressant
38:56aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi on fait des campagnes
38:58sur l'alcool, le tabac, alors je sais bien qu'à priori,
39:00la drogue, ce n'est pas censé être consommée.
39:02Mais c'est très...
39:04Je veux dire, on a quand même toute une partie
39:06des gens, alors pardon de le dire,
39:08moi je connais autour de moi des gens qui disent
39:10oui, ce n'est pas grave, un petit pétard de temps en temps,
39:12ça n'a fait de mal à personne, mais je veux dire,
39:14à un moment donné, il faut dire, c'est extrêmement dangereux
39:16quand on consomme, soit disant, un petit pétard
39:18ou un petit joint,
39:20quand on est adolescent, ça détruit
39:22les cellules du cerveau, ça rend idiot,
39:24ça rend stupide, donc il faut arrêter ça.
39:26C'est un fléau,
39:28et il faut faire des campagnes là-dessus.
39:30Parce que s'il y a moins de gens pour consommer,
39:32il y aura moins de marché aussi.
39:34Si je peux juste me permettre là-dessus,
39:36c'est qu'on voit bien qu'aujourd'hui,
39:38tous ces faits divers là
39:40auxquels on assiste,
39:42autour du trafic de drogue dans notre pays,
39:44ce sont les mêmes causes qui produisent les mêmes effets.
39:46Et on s'indigne, voire presque
39:48toutes les semaines,
39:50d'un enfant qui est tué par balle,
39:52de règlements de comptes dans des quartiers,
39:54liés au trafic de drogue.
39:56Et pour traiter le mal à la racine, aujourd'hui, il faut pouvoir
39:58pénaliser le consommateur,
40:00mais éradiquer des points de deal qui sont
40:02enquistés depuis des années,
40:04et je vous le dis,
40:06et c'est là où je voulais en venir,
40:08M. Usail. Le trafic de drogue en France,
40:10c'est entre 3 et 6 milliards d'euros par an.
40:12Une quantité infime
40:14est saisie aujourd'hui. Et je veux ici
40:16saluer l'action de Gérald Darmanin, qui, grâce
40:18aux opérations PlaceNetXXL,
40:20a réussi à démanteler des points de deal
40:22qui ont été enquistés pendant des années. Maintenant, là où je veux
40:24en venir, c'est également le consommateur. Ils ont été reconstitués
40:26à 200 mètres, ces points de deal.
40:28D'où justement, M. Usail, ce que je veux vous dire,
40:30si vous me laissez terminer, c'est justement
40:32le consommateur. S'il n'y a pas de consommateur,
40:34il n'y a pas de trafic de drogue. Mais s'il n'y a pas de dealer,
40:36il n'y a pas de consommateur non plus. Il n'y a pas de dealer.
40:38Il faut lutter contre les deux, me semble-t-il.
40:40Bah oui. C'est deux volets, effectivement.
40:42Deux volets parallèles. Mais moi, là où je
40:44vous rejoins tout à fait, c'est la responsabilisation
40:46du consommateur et surtout les problèmes
40:48de dépendance, dont on parle très peu.
40:50Oui, mais quand on voit
40:52la fille qui est attrapée
40:54dans le métro,
40:56Mme Rousseau dit
40:58« Ah mon Dieu, le pauvre, c'est horrible, il est dépendant,
41:00c'est une maladie, il faut qu'il se soigne. »
41:02Quand on est un élu de la République, on a effectivement
41:04un devoir de responsabilité
41:06et d'exemplarité. Et là-dessus, bien évidemment,
41:08je vous rejoins. Rien d'étonnant, ce sont des députés
41:10de la France Insoumise. Il ne l'a toujours pas démissionné.
41:12Il nous reste 4 minutes et je veux qu'on parle de
41:14Manon Aubry, quand même, parce que
41:16on ne peut pas s'en passer. On ne s'en lasse pas.
41:18Ce soir, on est obligés de vous diffuser
41:20cette vidéo de Manon Aubry,
41:22l'élue de la France Insoumise au Parlement
41:24européen, qui a publié
41:26une vidéo
41:28qui parle de Noël et qui parle
41:30notamment des crèches de Noël.
41:32Bonjour à toutes
41:34et à tous et bienvenue dans ce
41:36Nouvel AQC, le dernier de 2024.
41:38Alors, on allait chercher
41:40le seul truc qui nous fait un peu penser à Noël
41:42dans ce Parlement européen
41:44un peu insipide. Là,
41:46on est à Strasbourg, mais à Bruxelles,
41:48il y a toute la droite qui a financé des crèches.
41:50Le concept de laïcité
41:52est un petit peu géométrie variable
41:54au niveau européen. Heureusement,
41:56à Strasbourg, on n'en a pas.
41:58Vous vous rendez compte, la droite
42:00a financé des crèches. Heureusement,
42:02il n'y en a pas à Strasbourg, sinon ce serait un drame.
42:04S'il y avait une crèche à Strasbourg, ce serait dramatique.
42:06Vous vous rendez compte ?
42:08C'est quand même extrêmement grave, extrêmement
42:10préoccupant de voir une
42:12baisse de niveau abyssal
42:14du personnel politique. Il ne faut pas s'étonner
42:16de l'état du pays quand on voit ça.
42:18Moi, j'aimerais quand même rappeler une chose.
42:20C'est les racines chrétiennes de
42:22l'Europe. L'Europe,
42:24ce sont des traditions chrétiennes et ça,
42:26on peut remonter très loin dans l'histoire.
42:28Je veux dire, en 395,
42:30lorsque l'Empire romain
42:32est divisé en deux, la partie
42:34occidentale est officiellement
42:36chrétienne. Et le mot Europe,
42:38il vient d'où ? Il vient du moine
42:40Colomban qui a utilisé
42:42Europe pour signifier notamment
42:44que c'était le territoire
42:46qui était sous l'autorité du pape.
42:48Donc évidemment que l'Europe est profondément
42:50chrétienne et d'ailleurs le projet européen est d'inspiration
42:52chrétienne et c'est notre culture, c'est notre
42:54identité. En un mot, parce qu'on a encore une vidéo
42:56à écouter.
42:58Ah pardon, vas-y.
43:00Non, j'allais dire la vidéo
43:02de Manon Aubry, moi je pense qu'ils font
43:04compétition à la France Insoumise, des vidéos
43:06les plus, je sais pas, ils doivent faire un gag. Alors on a
43:08Arsilia Soudé qui est une autre députée
43:10LFI qui, de temps en temps, fait comme ça, des
43:12vidéos pitrales.
43:14Pitrales, vous regarderez dans le dictionnaire, ça existe.
43:16Et je trouve, voilà,
43:18il devrait faire une petite compétition
43:20à LFI, je pense. Mais mieux que ça,
43:22excusez-moi, quand
43:24j'ai regardé cette vidéo, très sincèrement,
43:26j'ai cru à une parodie. J'ai
43:28véritablement cru à une parodie et je me suis
43:30dit très sincèrement que les messages
43:32de certains élus
43:34dans notre pays, d'un point de vue
43:36international, moi je vous le dis très sincèrement,
43:38ils doivent bien rigoler, excusez-moi.
43:40Et par ailleurs, vous me permettrez de vous dire
43:42qu'elle a ici une conception de la laïcité à j'aime et autre
43:44variable. C'est-à-dire que la baïa à l'école
43:46c'est ok, mais par contre,
43:48les crèches, l'interdiction des crèches,
43:50le fait qu'il n'y ait pas de crèches au Parlement européen,
43:52ça, ça... Et le kéfié de Rima
43:54ça, au Parlement européen, apparemment, ça ne lui pose pas
43:56de problème. Mais une petite crèche, ça, ça lui pose problème.
43:58Mais qu'est-ce qui gêne la France insoumise dans les crèches ?
44:00Mais vous savez ce qui gêne la France insoumise ?
44:02Ce qui gêne la France insoumise, ce sont les valeurs de la République.
44:04Et tout ce qui a trait...
44:06La France insoumise n'aime pas la France, alors ?
44:08Mais la France insoumise, oui, n'aime pas la France.
44:10Quand on salit nos institutions, comme on le voit...
44:12Non mais je voulais vous l'entendre redire.
44:14Quand on... Je suis désolée, mais je vais pas ici vous faire
44:16la liste, la prévère de toutes
44:18les outrances de la France insoumise.
44:20À quel point ils salissent nos institutions ?
44:22Ils salissent l'Assemblée nationale ?
44:24Véritablement, ce sont des ennemis
44:26de la République.
44:28Mais pas de la République, je suis désolé, il y avait des crèches avant la République.
44:30Ils ont un problème avec la France,
44:32avec tout ce que représente la France.
44:34Avec l'héritage chrétien
44:36qui est aujourd'hui la France. Et on voit bien que c'est
44:38dramatique aujourd'hui qu'une
44:40députée européenne, payée
44:42par les Français,
44:44voilà, choisisse comme
44:46véritable combat la lutte contre les crèches
44:48de Noël. En revanche, ça ne la dérange pas que
44:50Mme Hassan aille manifester avec des soutiens du
44:52Hamas en Cisjordanie.
44:54Ça ne la dérange pas qu'Andy Kerbrat
44:56consomme de la drogue
44:58et l'achète à un jeune homme de
45:0014 ans. Ça ne la dérange pas que
45:02M. Bernalicis propose d'abroger la loi sur le délit
45:04du terrorisme. Ils ont choisi leur combat
45:06et aujourd'hui leur combat à la France insoumise
45:08c'est contre les crèches de Noël,
45:10contre dire joyeux Noël et dire
45:12plutôt bel hiver. On voit bien.
45:14En fin de nuit, on dit bel hiver.
45:16Ils sont complètement déconnectés.
45:18C'est quoi ce sapin qu'il faudra enlever ?
45:20J'ai l'impression qu'elle
45:22allait dire il faut enlever le sapin
45:24parce que le sapin ce n'est pas bien de tuer des arbres.
45:26C'est le maire de Saint-Denis
45:28qui souhaite à ses administrés un bel hiver
45:30et non pas un joyeux Noël.
45:32Derrière tout ça, et moi je pense qu'il faut par ailleurs
45:34arrêter de faire preuve de langue de bois,
45:36c'est du clientélisme électoral.
45:38Derrière tout cela, bien évidemment, encore une fois je le dis
45:40et je le dis, ils salissent notre République,
45:42ils salissent effectivement nos valeurs
45:44les plus fondamentales dans notre pays
45:46et moi je vous rejoins tout à fait quand on voit
45:48finalement le Parti Pris de la France Insoumise
45:50qui préfère effectivement soutenir
45:52des lois pour abroger le délit d'apologie
45:54du terrorisme et qui véritablement
45:56contreviennent au principe de notre...
45:58Eh bien, merci beaucoup à tous les
46:00quatre d'être venus sur ce plateau ce soir et
46:02joyeux Noël à tous. Joyeux Noël.
46:04On peut encore le dire. Joyeux Noël.
46:06On aura une minute de silence demain
46:08pour les Mahorais de Mayotte.
46:10Il y a des élèves musulmans qui nous souhaitaient joyeux Noël.
46:12C'est culturel.
46:14Joyeux Noël pour la nativité de Jésus.
46:16Merci beaucoup, cher Jules Torres,
46:18pour ce mot de la fin.
46:20Merci à vous de nous avoir suivis. Dans un instant, vous avez rendez-vous
46:22avec Olivier de Quéranflec de demain matin
46:24à 9h. Pascal Praud. Très belle soirée à tous.

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