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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:0020 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2 avec Gabrielle Cluzel, avec Geoffroy Lejeune, Michael Sadoun et Rachel Kahn, bonsoir à tous les 4.
00:10Le point sur l'information d'abord avec Isabelle Piboulot et ensuite on commence l'émission. Bonsoir Isabelle.
00:16Bonsoir Eliott, bonsoir à tous. Une enquête judiciaire était en cours après un quintuple homicide par balle dans le Nord.
00:22Deux migrants Kurdes ont été abattus derrière la raffinerie de Grande-Synthe.
00:26Deux agents de sécurité dans la zone portuaire de Lune-Plage ont été tués.
00:30Une cinquième victime est décédée dans la commune de Wormwood.
00:33Un homme âgé de 22 ans s'est rendu à la gendarmerie de Guyveld en fin de journée, assurant être l'auteur des meurtres.
00:40J'y moins en avant l'arrivée historique du Pape en Corse.
00:43Un événement exceptionnel à Ajaccio qui mobilisera près de 2200 renforts de policiers, gendarmes, CRS et militaires de la sécurité civile.
00:52En plus du millier de membres de forces de l'ordre déjà présentes sur l'île de beauté.
00:57Le souverain pontife est attendu à 9h à l'aéroport avant une déambulation en papamobile sur le front de mer.
01:04Enfin aussitôt nommé, le Premier ministre a enchaîné les consultations.
01:08François Bayrou a reçu à Matignon le premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici,
01:13la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brone-Pivet et le président du Sénat, Gérard Larcher.
01:19En attendant d'annoncer les membres qui composeront son gouvernement,
01:22le Premier ministre a convoqué une réunion de crise sur la situation préoccupante à Mayotte.
01:27A la une ce samedi soir, c'est Mayotte justement.
01:30Vous avez entièrement raison Isabelle, puisque Mayotte est dévastée.
01:34Département français le plus pauvre et qui vient de subir l'un des cyclones les plus violents de son histoire.
01:40Le bilan est dramatique puisqu'il fait état d'au moins deux morts avec des dégâts qui sont considérables.
01:46Il se tient actuellement une cellule de crise depuis la place Beauvau,
01:51depuis le ministère de l'Intérieur avec François Bayrou qui doit prendre la parole d'un instant à l'autre.
01:57Et on écoutera évidemment les premiers mots du chef du gouvernement.
02:01Mais avant cela, ce qui m'a intéressé, ce qui m'a marqué, ce qui va très certainement vous aussi vous marquer,
02:08c'est le tweet de Jean-Luc Mélenchon cet après-midi.
02:13Quand les premiers qui crient à l'instrumentalisation sur des drames.
02:18Et bien c'est Jean-Luc Mélenchon qui dit le cyclone frappe Mayotte de plein fouet.
02:23Une population rendue vulnérable et abandonnée, soumise à une terrible épreuve.
02:29Le pouvoir méprisant est incapable, occupé par son nombril, n'a rien prévu ni organisé.
02:36Et c'est Estelle Youssoupha, la députée de Mayotte justement, députée maoraise,
02:40qui lui répond, qui dit Mayotte n'a même pas encore compté ses morts,
02:45que les charognes sont déjà à l'oeuvre pour leur politicaire imméprisable.
02:49Honte à vous Jean-Luc Mélenchon, qui n'avait pas un mot de compassion sincère pour la population,
02:54mais seulement la bave du rapace avide de pouvoir.
02:58Et qui va ensuite dire, comme si un cyclone n'est pas suffisant,
03:03Mayotte doit subir l'hypocrisie de Jean-Luc Mélenchon et la FI
03:06Ils étaient opposés à la destruction des bidonvilles, qui sont aujourd'hui des cimetières,
03:12en défendant les habitats insalubres, vous avez creusé des tombes.
03:16Honte, voilà la déclaration d'Estelle Youssoupha en réponse à Jean-Luc Mélenchon.
03:21Rachel Kahn, que vous inspirent ces tweets et de Jean-Luc Mélenchon et les réponses d'Estelle Youssoupha ?
03:27Je trouve que Estelle Youssoupha a totalement bien répondu.
03:32La méthode de Jean-Luc Mélenchon est détestable.
03:35Très sincèrement, c'est la nausée.
03:37J'ai une vive pensée pour nos concitoyens aujourd'hui à Mayotte qui vivent une situation catastrophique.
03:42Jean-Luc Mélenchon, avec son instrumentalisation non seulement des victimes,
03:48mais l'instrumentalisation aussi de son électorat de racisés, a parlé à leur place.
03:54C'est toujours la même méthode.
03:56Là, on a cette députée qui est née à Mayotte, qui représente Mayotte, qui vit à Mayotte,
04:02qui connaît cette situation et lui, qui va savoir mieux que cette personne-là ce qui s'y passe
04:08et surtout cette méthode de pointer l'État, de pointer les hommes blancs, de pointer l'Europe, de pointer l'Occident.
04:14C'est détestable et vraiment ça fait mal au cœur.
04:16Alors que les gens sont en souffrance, alors que les Mahorais vivent une situation absolument dramatique,
04:21vous avez donc Jean-Luc Mélenchon.
04:23Mais c'est le Youssoupha qui lui répond de manière très directe.
04:27Et d'ailleurs, c'est rare les politiques qui répondent aussi fermement à Jean-Luc Mélenchon
04:32parce que certains ont peur, évidemment.
04:34Elle n'est pas du genre à avoir peur.
04:37Elle n'est pas du genre à avoir peur et j'ai une pensée...
04:39Elle est tout à fait déterminée et elle défend Mayotte.
04:42Et elle vient souvent sur ce plateau.
04:44J'ai une pensée pour Laurence Ferrari qui a traité très régulièrement la question mahoraise
04:51avec Estelle Youssoupha qui venait sur le plateau, comme Sominia Mabrouk également.
04:55Ce qui est très tartuffe de la part de Jean-Luc Mélenchon, c'est que pour des raisons idéologiques,
05:00finalement, il a contribué à garder une situation extrêmement précarisée, ou en tout cas il l'a encouragée.
05:06Bon, il n'est pas décisionnaire à Mayotte, mais néanmoins,
05:08tout son discours allait vers le maintien de ces bidonvilles
05:12dans lesquelles il y avait des migrants, d'encourager finalement ces migrations,
05:17ou en tout cas de fustiger tous ceux qui, de façon très réaliste, voyaient bien qu'il fallait faire quelque chose.
05:23Donc, ces populations très précaires sur lesquelles il fait mine de pleurer aujourd'hui,
05:30mais d'une certaine façon, il a participé à leur installation.
05:34En tout cas, il a découragé tous ceux qui essayaient de détruire ces bidonvilles,
05:40de trouver d'autres types d'habitats.
05:42Évidemment, à chaque fois qu'il y a une catastrophe naturelle,
05:44c'est tous les habitats comme ça, extrêmement précaires, qui sont les premiers visés.
05:48Mais c'est extrêmement intéressant, parce qu'on voit que l'idéologie qui fait mine de défendre les migrants,
05:53des comores, etc., est en fait meurtrière, parce qu'elle ne connaît pas la réalité.
05:58Et la réalité, aujourd'hui, elle est là, c'est que, comme le dit Estelle Youssoupha,
06:01ces bidonvilles sont devenues des cimetières.
06:03Et Mayotte, et Estelle Youssoupha l'a souvent rappelé,
06:07Mayotte est un département oublié depuis des décennies par les autorités.
06:13Un département qui a fait le choix de la France.
06:14Et qui, en plus, a fait le choix de la France.
06:17Je le disais donc, nous prendrons la direction du palais de la Place Beauvau
06:23une fois que le ministre de l'Intérieur ainsi que le Premier ministre, les deux, prendront la parole.
06:29Mais je vous propose qu'on avance un peu sur l'actualité.
06:32Pensez évidemment aux Mahorais.
06:34Et on reviendra, bien sûr, pour les premiers mots de François Bayrou.
06:38La politique toujours, puisque c'était la première journée à Matignon pour François Bayrou.
06:43Et déjà, le chef du gouvernement va devoir faire un choix.
06:48Le choix, il va être très clair, parce que c'est Jordan Bardella qui le met face à ses responsabilités.
06:54Jordan Bardella, cet après-midi, dit quoi ?
06:57Il dit, j'attends d'être reçu par M. Bayrou.
07:01Michel Barnier ne l'a pas fait.
07:03Il a appelé plusieurs fois peut-être Marine Le Pen.
07:06Mais il a attendu deux mois et demi avant de recevoir Marine Le Pen au moment où la censure allait tomber.
07:11Bon, eh bien, à François Bayrou de prendre ses responsabilités,
07:15de recevoir le premier parti au sein de l'Assemblée nationale en nombre de députés.
07:20On écoute Jordan Bardella.
07:23J'appelle François Bayrou à ne pas être le continuateur de la politique d'Emmanuel Macron.
07:27Maintenant, il faut qu'il comprenne qu'il est à la tête d'un gouvernement
07:30qui n'a pas de légitimité démocratique dans le pays, qui n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
07:35Et donc, il va devoir dialoguer avec l'ensemble des forces politiques présentes au Parlement.
07:39Il se trouve que la mienne est celle qui a obtenu le plus grand nombre de voix lors des élections législatives.
07:43Et donc, il serait parfaitement normal qu'il prenne en considération nos demandes,
07:48qui ne sont pas les demandes d'un parti, mais les aspirations de millions de Français.
07:53Un peu plus tard, il explique qu'il souhaite être reçu. Ce serait bien d'avoir cette partie.
07:58On voit le communiqué de l'Élysée parce que quand M. Bayrou est nommé, voilà ce que dit l'Élysée.
08:05Le nom de François Bayrou s'est imposé ces derniers jours comme le plus consensuel.
08:08Il aura pour mission de dialoguer avec l'ensemble des partis politiques réunis mardi 10 décembre à l'Élysée
08:13afin de trouver les conditions de la stabilité et de l'action.
08:16Et le mardi 10 décembre, l'ERN n'y était pas.
08:19L'ERN était au banc, justement, de ces discussions.
08:22Alors, que va faire M. Bayrou ? Que doit-il faire, Geoffroy Lejeune ?
08:27S'il est malin, il parle à tout le monde, en fait. C'est quand même ça qu'on attend d'un Premier ministre aujourd'hui,
08:32c'est-à-dire quelqu'un qui serait capable de parler à la fois, en tout cas, de ne pas montrer de sectarisme vis-à-vis de la France insoumise,
08:39surtout pas vis-à-vis de l'ERN, parce que l'ERN a fait quand même tomber Michel Barnier,
08:42et de faire l'unité au sein de ce qu'on appelle aujourd'hui le Bloc central, c'est-à-dire de parler à tout le monde.
08:48Je ne suis pas du tout certain que François Bayrou en soit capable.
08:51Il s'est imposé pour des raisons qu'on connaît, c'est-à-dire une question de bras de fer vis-à-vis du président de la République.
08:57Et maintenant, sa mission va être extrêmement compliquée.
09:00Moi, j'avoue, je ne suis pas du tout très confiant pour lui.
09:05Je pense qu'il va avoir une mission plus compliquée que celle de Michel Barnier.
09:10Michel Barnier avait une forme de... C'est la première fois que Macron tentait ce pari,
09:15c'est-à-dire d'avoir quelqu'un qui venait de LR, qui pouvait parler au centre,
09:19qui pouvait parler aussi un peu au ERN, parce qu'il avait eu des positions par le passé qui se rapprochaient un peu,
09:24en tout cas sur la question de l'immigration du ERN.
09:26François Bayrou, je pense que c'est beaucoup plus compliqué.
09:29Mais pourtant, François Bayrou, il expliquait hier qu'il était l'homme de la réconciliation.
09:32Oui, je pense que c'est...
09:33Si c'est l'homme d'une France réconciliée, vous parlez à tout le monde.
09:36Vous parlez aux représentants des 11 millions de Français qui ont déposé un bulletin ERN dans l'urne,
09:43vous parlez aux 9 ou 8 millions de Français qui ont mis NFP dans l'urne.
09:47Vous parlez à tout le monde.
09:49Il serait surprenant la semaine prochaine que M. Bayrou dise
09:52« Mais non, je ne vais pas recevoir les crypto-fascistes du RN. »
09:56Je vulgarise évidemment et j'exagère.
09:58Je pense que ça ne joue pas tellement en termes de communauté idéologique,
10:01contrairement à ce que disait Geoffroy Lejeune,
10:03je pense que ça joue vraiment en termes de sectarisme politique, simplement.
10:06On ne demande pas à François Bayrou de penser comme Marine Le Pen,
10:08on lui demande simplement de dialoguer avec elle, ce qui est un petit peu différent.
10:11De toute façon, on voit bien qu'au terme de tous ces imbroglios et de ces combinations,
10:16il reste un élément qui est visible comme le nez au milieu de la figure,
10:19c'est que le RN est au centre de la vie politique dans ce pays.
10:22Parce qu'11 millions d'électeurs ne peuvent pas se négliger comme ça.
10:25Ils ont beau faire des combines d'appareils, des alliances,
10:30ils font tout pour exclure le RN, mais ils se rappellent à eux de manière irrémédiable.
10:36Donc j'ai bon espoir, je suis peut-être un petit peu optimiste,
10:39mais j'ai bon espoir que François Bayrou soit capable de faire ce dialogue
10:42parce qu'il a quand même des éléments dans sa vie politique
10:45qui montrent qu'il n'est pas du genre sectaire.
10:47D'abord, je pense que c'est quelqu'un qui a de l'expérience
10:49et que quand on a de l'expérience, on devient un peu moins sectaire quand même avec le temps.
10:52Et en plus, il avait donné son parrainage à Marine Le Pen,
10:56on l'a déjà dit maintes fois sur ces plateaux.
10:59Il avait dit que la peine d'inéligibilité était un peu scandaleuse,
11:03assortie en plus d'une peine d'exécution provisoire.
11:05Donc je pense que François Bayrou, j'ai un espoir en lui en tout cas.
11:10Il n'est pas sectaire, mais c'est surtout qu'il a bien compris
11:13qu'il a envie de durer un peu plus longtemps que son prédécesseur,
11:16qui était le plus éphémère de l'histoire de la Ve.
11:19Donc s'il a envie de rester un peu plus longtemps, il va falloir qu'il écoute
11:25et puis il va falloir surtout qu'il accepte certaines propositions du RN.
11:32De fait, François Bayrou a vu ce qui s'était passé.
11:36Il n'était pas dans une cave en tant que Michel Barnier était Premier ministre.
11:41Donc il s'est dit qu'on ne va peut-être pas refaire les mêmes boulettes que le précédent.
11:45Marine Le Pen a demandé du respect, il va lui montrer qu'il la respecte.
11:50D'une certaine façon, en faisant cette censure,
11:52elle a « dressé » le personnel politique susceptible de devenir Premier ministre.
11:59Vous avez raison de le dire, elle lui a déjà envoyé des signaux.
12:03Il avait signé pour elle quand elle manquait de signature pour se présenter en 2022.
12:08Mais ce n'était pas intéressé à l'époque.
12:10Exactement, il l'a défendue.
12:12Alors là, parce qu'il y a un peu d'empathie au moment de l'affaire des attachés parlementaires,
12:16puisque lui a vécu la même chose.
12:18Et puis il a l'air d'être assez disposé à installer la proportionnelle.
12:22On verra comment ça se passera, mais là aussi ça fait un point commun.
12:27Par ailleurs, sur le plan, ce soir je suis optimiste, je vois le verre à moitié plein.
12:31C'est bien.
12:32C'est bon, je suis charitable parce que la pape est là.
12:35Pas encore.
12:37Presque.
12:39Il a certaines facettes intéressantes quand même.
12:43Par exemple, ce n'est pas un wokiste forcené, il est même anti-wokiste.
12:47Il est très attaché aux enfants, à la démographie, à tous ces sujets qui aujourd'hui…
12:55Ce qui le vaut d'être accusé d'extrême-droite par les personnes de gauche.
12:59Aujourd'hui, quand vous dites que c'est sympa d'avoir des enfants, vous êtes hyper fasciste.
13:03J'avais entendu s'il était présent à la manif pour tous ?
13:06Aux manifestations justement ?
13:08Alors là, je n'ai pas d'informations.
13:10J'ai entendu ça, c'est 24 ou 48 heures de dernière heure et je ne savais pas si c'était le cas.
13:16Ça m'a surpris.
13:17En fait, moi je l'ai entendu aussi et je crois que ce n'était pas le cas.
13:21Les levées de boucliers qu'il y a pu y avoir pour Bruno Cailliau ou Madame Vautrin, ça m'a surpris.
13:27Je n'ai aucun souvenir de ça et je ne sais plus où j'ai entendu ça.
13:30Je pense que si c'était le cas…
13:32Evidemment, on l'aurait entendu depuis 24 heures.
13:34Bien sûr, il y a déjà des manifestations devant Matignon.
13:38Ça ne veut pas dire qu'il ne soit pas d'accord avec la manif pour tous ?
13:41Ce n'est pas le problème, je voulais savoir s'il était présent ou non.
13:43Je suis assez d'accord avec ce qui vient d'être dit.
13:45C'est quelqu'un qui va de toute façon dépasser, qui a vu ce qui s'était passé.
13:49Il a une grande expérience politique.
13:50Par ailleurs, l'expérience territoriale va compter aussi.
13:54Je trouve qu'il a fait de la géopolitique locale avec sa ville de Pau,
13:58qui va réussir à dépasser ces clivages.
14:00Et surtout, ce qui me plaît, c'est qu'il cherche à mettre de la valeur,
14:03non seulement sur les questions budgétaires,
14:05mais sur toutes les questions immatérielles et philosophiques.
14:08Et c'est ce pourquoi il est absolument contre les idéologies wokistes, etc.
14:13et pour reprendre un langage incarné pour construire une société qui puisse dialoguer.
14:18L'homme de lettres, j'espère qu'il ne va pas déconstruire la langue de Molière.
14:22François Bayrou, barre au centre, cape à gauche.
14:25C'est la question qu'on peut se poser,
14:27fruit d'une longue réflexion avec Martin Mazur en régie.
14:31Petite photo et article assez intéressant de Paris Match.
14:35Je ne sais pas si vous avez vu.
14:36Passation de pouvoir, François Bayrou a bien lu ses notes hier,
14:39mais a oublié le PR.
14:41C'est extraordinaire, parce que si vous zoomez sur la photo,
14:46vous voyez sur la feuille, regardez, PR !
14:49Il l'a oublié, parce qu'il ne l'a pas cité le Président.
14:51Il ne l'a pas remercié, il n'a pas parlé du Président de la République.
14:54Et d'ailleurs, le Président de la République ne l'a pas salué sur Twitter,
14:58parce qu'il l'avait fait avec Gabriel Attal ou encore Elisabeth Borne.
15:02Donc vous voyez ces petites notes.
15:04Gratitude, gravité de la situation, ne rien cacher, ne rien négliger.
15:08C'était sa formule.
15:10Et PR, PR, le Président, hop, on l'oublie, on le met en bas à gauche.
15:14D'ailleurs, hier, il était tellement content d'être nommé
15:16que même avec ses formules, la gravité de la situation,
15:19il n'arrivait pas à réprimer un certain sourire
15:21quand il sortait du haut commissariat au plan.
15:23Je ne sais pas si vous avez vu les images, c'était assez drôle.
15:25Vous avez là aussi raison.
15:27Mais on en vient à cette histoire de coups de force,
15:30de bras de fer, de rapports de force.
15:32Qui décide maintenant ?
15:34Est-ce que c'est le chef de l'État,
15:35ou est-ce qu'on est dans une forme de cohabitation,
15:38même s'ils sont plutôt sur la même ligne ?
15:40Mais est-ce que François Bayrou sera capable de dire à Emmanuel Macron
15:43comme il l'a fait hier matin ?
15:45Non.
15:46Vous voulez un autre Premier ministre ?
15:48Eh bien, c'est non.
15:49Ou sinon, je pars.
15:50Et là, vous allez être dans la difficulté.
15:52Et donc, ce rapport de force a peut-être un peu changé.
15:55Et c'était d'ailleurs dans tous les médias,
15:57que ce soit Le Figaro, Le Monde, L'Opinion
15:59ou encore Le Parisien, ce matin.
16:01Geoffroy Lejeune.
16:02– Moi, j'ai une vision un peu terrible de cette histoire,
16:06c'est que sur la forme, il y a quelque chose de nouveau,
16:09c'est qu'en effet, Emmanuel Macron s'est fait imposer
16:12un rapport de force presque inédit en réalité
16:14dans l'histoire de ces quinquennats, puisqu'il en a eu deux.
16:17Il a été contraint de nommer quelqu'un
16:19qu'il n'avait pas choisi initialement
16:21pour les raisons que vous connaissez,
16:23c'est-à-dire la menace de faire exploser la majorité, etc.
16:26Sur la forme, en effet, il y a une perte de pouvoir du Président.
16:29Sur le fond, en revanche, et pour les Français,
16:31et c'est ça qui est le plus important,
16:33sur le fond, ça ne change absolument rien.
16:35C'est-à-dire que François Bayrou, Elisabeth Borne,
16:38Edouard Philippe, Jean Castex, Gabriel Attal, etc.,
16:43globalement sont des gens qui sont faits
16:47pour mener la même politique.
16:49Il y avait nuances, on pourrait en parler,
16:51François Bayrou a en effet un ancrage territorial local
16:54qui est un peu plus important que Gabriel Attal,
16:56mais ça ne change pas grand-chose, en fait,
16:58sur les grands sujets, ces gens sont d'accord.
17:00Et la vérité, c'est que c'est ça
17:02que les gens vont retenir à la fin.
17:04Donc moi, je pense qu'on est en train de discuter
17:06de choses qui pourraient ne pas durer très longtemps, en réalité.
17:08C'est sûr que ça peut être effectivement très éphémère,
17:11comme Michel Barnier, ça l'a été, très éphémère.
17:13Parce que c'est les mêmes causes qui produisent les mêmes effets.
17:15Ce n'est pas pour autant que Michel Barnier,
17:17on n'a pas traité le sujet ici, de comprendre
17:19quelle pourrait être la ligne, et d'ailleurs,
17:21pendant ces deux mois et demi qui sont passés
17:23à une vitesse éclair, vous avez quand même
17:26des noms qui sont sortis, des visages
17:28qui ont su faire la différence.
17:30Je pense à Bruno Retailleau, je pense à M. Portier,
17:33je pense à M. Daragon, ou encore à Othmane Nassrou.
17:36Et vous reconnaissez probablement que ces gens-là
17:38seront dans les prochains gouvernements.
17:40Ce sont des gens qui sont tolérés dans l'équation gouvernementale,
17:42mais qui ne sont pas centraux, en réalité.
17:44Pas encore, mais vous auriez pu leur laisser
17:46quelques mois, et je peux vous assurer
17:48qu'un M. Daragon ou un M.…
17:50Je suis d'accord avec eux.
17:52Ce n'est même pas une question d'être d'accord ou pas d'accord.
17:54Je pense que l'opinion publique, aujourd'hui,
17:56est plus attachée aux idées de M. Retailleau
17:58que de M. Attal.
18:00Vous avez remarqué que ce n'est pas l'opinion publique
18:03Je trouve qu'il y a quand même
18:05une différence d'épaisseur.
18:07D'épaisseur, de connaissance du politique,
18:09par rapport à Attal ou Elisabeth Borne.
18:11Même son expression, sa manière de…
18:13Il y a quand même une énergie
18:15qui est assez différente.
18:17Je crois beaucoup en l'énergie
18:19dans notre moment compliqué qu'on traverse.
18:21Quelques réactions du côté de la gauche,
18:23parce que la question, c'est de savoir
18:25s'il ne va pas être très rapidement censuré.
18:27On écoute peut-être Marine Tondelier,
18:29justement, sur la censure
18:32On sait que la France Insoumise,
18:34boum, il censure.
18:36Censure a priori.
18:38C'est pour ça qu'ils ne sont pas les arbitres du jeu.
18:40De toute façon, on sait qu'ils veulent
18:42renverser sur la table quoi qu'il arrive.
18:44Eux, c'est la censure,
18:46et c'est même la destitution.
18:48J'ai lu Jean-Luc Mélenchon,
18:50il veut faire comme en Corée du Sud.
18:52Destitution.
18:54Marine Tondelier.
18:56Je ne dirais pas qu'on va censurer a priori,
18:58mais je commence à avoir des a priori de censure.
19:00Parce que, si vous voulez, il y a trois éléments
19:02qui font qu'on censure ou pas en gouvernement.
19:04On voit qui est nommé Premier ministre.
19:06C'est un premier symbole.
19:08Et là, c'est quelqu'un qui est l'un des plus fidèles
19:10du Président de la République,
19:12qui s'entête à ne pas vouloir reconnaître sa défaite.
19:14La deuxième chose, c'est le fond des politiques
19:16qui vont être menées.
19:18Nous, on a un triptyque chez les écolos
19:20qui est important pour nous.
19:22Le premier, c'est protéger.
19:24Je pense qu'on doit s'interposer
19:26entre les politiques d'Emmanuel Macron
19:28et la censure.
19:30La troisième chose, c'est préparer.
19:32Et quand je dis préparer, vous voyez bien
19:34que je parle de préparer l'avenir,
19:36que je vous parle d'écologie.
19:38Et sur le fond, on n'a pas pu encore en parler
19:40avec M. le Premier ministre,
19:42puisqu'il a préféré recevoir Bruno Retailleau
19:44que de consulter les forces politiques
19:46de ce pays à sa nomination.
19:48Je n'ai pas de censure a priori,
19:50mais j'ai commencé à avoir des...
19:52Ça fait joli comme ça,
19:54mais je ne comprends pas ce que ça veut dire.
19:56Je ne voulais pas, mais je commence à avoir
19:58des a priori.
20:00La dernière fois que j'avais lancé Marine Tendelé,
20:02j'avais dit que tout ce qui est excessif
20:04est insignifiant, mais là, pour le coup,
20:06la formule est pas mal.
20:08En tout cas, cette posture, en réalité,
20:10fait de la gauche le meilleur ami
20:12du Rassemblement national,
20:14parce que c'est exactement le fait
20:16de se retirer de tout pacte de gouvernement
20:18qui sert le Rassemblement national
20:20et qui l'aide à se mettre au centre
20:22du jeu politique.
20:24Je crois que la situation n'est pas totalement
20:26inédite pour l'imposition du Premier ministre.
20:28J'ai notamment souvenir qu'en 2005,
20:30quand Jacques Chirac voulait nommer
20:32un nouveau Premier ministre,
20:34il comptait nommer Michel Alliomarie
20:36et Dominique de Villepin s'était imposé à lui
20:38et il était sorti en disant, texto,
20:40j'ai violé Chirac.
20:42La formule est très dure.
20:44C'est la formule de M. de Villepin ?
20:46Rapportée de M. de Villepin.
20:48Honnêtement, je connais l'histoire,
20:50mais elle a été racontée.
20:52Mais ça n'a rien à voir.
20:54C'est-à-dire qu'à l'époque,
20:56c'était une majorité présidentielle
20:58et c'était des jeux de personnes
21:00à l'intérieur d'une majorité.
21:02C'était une lutte politique
21:04et en l'occurrence, Dominique de Villepin
21:06a été plus motivé,
21:08plus véhément que Michel Alliomarie.
21:10Là, aujourd'hui, c'est autre chose.
21:12Le choix de Bayrou
21:14par rapport à celui de Lecornu
21:16ou celui de Catherine Vautrin
21:18ou de Roland Lescure,
21:20c'est un choix politique.
21:22Dans une équation aussi compliquée
21:24que celle qu'on vit aujourd'hui,
21:26qui est inédite,
21:28c'est plutôt la situation qui est inédite
21:30que la guerre entre les personnes.
21:32Elle a des conséquences
21:34sur la politique
21:36qui va être menée.
21:38Aujourd'hui,
21:40je suis frappé.
21:42Je trouve ça vertigineux.
21:44Hier matin, à 11h30,
21:46le président de la République
21:48était un de ses fidèles
21:50qui venait des LR.
21:52Il l'a sauvé au moment des Gilets jaunes
21:54puisque c'est lui qui avait organisé
21:56le grand débat. Il n'a servi strictement à rien
21:58si ce n'est de voir Emmanuel Macron quasiment toutes les semaines
22:00entouré de Français choisis
22:02avec des débats qui ont duré 4 heures
22:04et donc d'éteindre.
22:06Ça a accroché d'une souris, le grand débat.
22:08Mais en Macronie, je pense qu'il n'y a pas beaucoup de gens
22:10qui sont capables d'avoir cette fibre.
22:12Sur le tableau McKinsey,
22:14c'est vraiment très...
22:16Vous avez raison sur le fait
22:18que le grand débat ne servait à rien. En revanche,
22:20la personne qui a organisé le grand débat
22:22a témoigné d'une fibre
22:24que la Macronie n'a pas.
22:26Le corps nu est beaucoup plus attentif
22:28à ce que ressentent les Français
22:30plutôt qu'à l'ensemble de la Macronie.
22:32Ce n'était pas monsieur le corps nu
22:34que je visais là-dedans.
22:36Dans l'équation,
22:38il avait choisi hier matin
22:40à 11h30 ce personnage-là
22:42et parce qu'il a cédé à la pression de François Bayrou,
22:44il aurait choisi autre chose.
22:46Et c'est une autre option politique, ça n'a rien à voir.
22:48Et c'est pour ça que, en quelque sorte,
22:50monsieur le corps nu est une sorte d'ovni
22:52dans la Macronie parce que très très proche
22:54et il a cette fibre
22:56où il sent la colère
22:58ou alors les joies
23:00des Français.
23:02La publicité, on revient dans un instant.
23:04On a encore beaucoup de choses à traiter.
23:06A tout de suite.
23:08Quasiment 20h30 sur CNews.
23:10On poursuit l'heure des pro 2
23:12avec Rachel Pian, Geoffroy Lejeune,
23:14Gabriel Cluzel et Mickaël Sadoune.
23:16On parlait de François Bayrou avec un objectif
23:18de tenir le plus longtemps possible
23:20parce que ce gouvernement
23:22pourrait être très rapidement censuré
23:24avec pour objectif
23:26d'élargir un maximum.
23:28Pour l'instant, on ne sait pas bien ce que ça veut dire.
23:30Il y a un mot, la réconciliation
23:32entre les Français et le pouvoir,
23:34entre les partis.
23:36C'est un idéal positif, bien évidemment.
23:38Ça paraît quand même être compliqué.
23:40Il a dit d'ailleurs un Himalaya
23:42de difficultés
23:44et face à moi.
23:46On va écouter Sandrine Rousseau.
23:48Je peux vous dire qu'elle n'est pas dans la réconciliation.
23:50Du moins, pas encore.
23:54Bayrou, il y a un risque de censure.
23:56Il l'a appelé quand même.
23:58Il n'a pas appelé la gauche parce qu'il ne veut pas
24:00de gouvernement de gauche, parce qu'il ne veut pas
24:02de politique de gauche, parce qu'il ne veut pas entendre
24:04que nous voulons changer la vie des Français.
24:06On a Bayrou. Le prochain, c'est peut-être Balladur.
24:08Je pense que de toute façon,
24:10tout est possible pour que
24:12Emmanuel Macron ne change pas de politique.
24:14Le message qu'envoie Emmanuel Macron, c'est
24:16que vous pouvez voter, vous pouvez vous déplacer.
24:18Mais c'est quasiment un appel au peuple, ce que vous dites.
24:20Non, ce que je vous dis, c'est que
24:22c'est un appel à la raison d'Emmanuel Macron.
24:24C'est de dire, là, c'est vous
24:26le problème aujourd'hui. C'est vous
24:28qui crispez l'intégralité
24:30de notre fonctionnement démocratique.
24:32Nous n'avons pas mieux que la démocratie.
24:34Je veux bien que ce soit la fin du jeunisme,
24:36parce que Balladur a 95 ans.
24:38Mais on a bien compris
24:40la formule de Sandrine Rousseau.
24:42Plus sérieusement, est-ce que vous partagez ce qu'elle dit ?
24:44Moi, ce qui me frappe déjà, parce que
24:46je trouve Sandrine Rousseau extrêmement
24:48agressive, elle joue sa partition, mais
24:50ce qui me frappe, c'est qu'elle a été considérée,
24:52vous avez remarqué que l'Europe écologique des verts a été inclue
24:54dans les partis raisonnables
24:56mardi dernier. C'est très peu
24:58partis qui ont été reçus. Je pense qu'il y a
25:00eu une stratégie pour scinder
25:02le nouveau front populaire, pour laisser
25:04la France insoumise de côté. On nous a fait croire qu'en
25:06triant le bon grain de livré, il y avait
25:08livré les filles,
25:10et le bon grain, l'Europe écologique des verts.
25:12Mais ils sont pareils. Ils sont exactement
25:14pareils. Ils soutiennent les mêmes causes,
25:16ils se compromettent avec les mêmes gens,
25:18ils ont les propos aussi dingues
25:20et scandaleux
25:22sur la police, etc.
25:24Et moi, je suis extrêmement
25:26outré de ce distinguo
25:28qui est fait là. Alors Sandrine Rousseau, elle joue sa partition,
25:30mais cela dit, la gauche seule
25:32ne peut pas faire de censure, c'est toujours pareil.
25:34Donc,
25:36ça ne fonctionnera, Beyrou
25:38ne pourra être censurée
25:40que si
25:42le RN se joint à leur voix. Et ça,
25:44c'est quand même un petit peu drôle, reconnaissons-le.
25:46C'est-à-dire que leur pouvoir
25:48de renverser la table est
25:50lié au bon vouloir du
25:52RN. Il y a beaucoup de choses
25:54assez baroques et
25:56inédites dans la vie politique actuellement,
25:58mais ça, ça faisait partie des choses
26:00assez drôles, vu de leur point de vue.
26:02Pour résumer, il y avait des irresponsables
26:04parmi les députés, puisque c'était
26:06les irresponsables, ceux qui ont voté la motion de censure,
26:08respectables, et d'autres
26:10qu'on ne respecte pas. Et convenez que c'est quand même
26:12un distinguo assez spécieux.
26:14Il n'y a rien de plus heurtant, il n'y a rien de plus choquant.
26:16Cette manière de s'exprimer,
26:18là, je parle vraiment de la forme,
26:20cette agressivité,
26:22cette personne imbibée de haine,
26:24alors même qu'aujourd'hui, on est notamment
26:26dans des défis climatiques.
26:28On le voit à Mayotte
26:30aujourd'hui, comme si cette énergie-là,
26:32elle ne devait pas être mise
26:34plutôt, justement, pour dialoguer
26:36de manière civilisée
26:38avec le Premier ministre. Et par ailleurs,
26:40j'en ai vraiment assez, notamment
26:42des écologistes et de LFI
26:44et du Nouveau Front Populaire qui parlent des Français,
26:46qui parlent à la place des Français,
26:48parce qu'en réalité, ils sont complètement déconnectés
26:50de la majorité des Français.
26:52Je vous propose à présent
26:54qu'on écoute avant qu'on voie un peu,
26:56parce que c'était la journée des consultations
26:58à Matignon, plusieurs grands noms
27:02ont pu rencontrer
27:04M. Bayrou.
27:06Mais avant ça, je voudrais qu'on écoute quelques Français
27:08justement de Pau.
27:10Comment réagissent-ils à la nomination
27:12de Michel Baragné du côté de Matignon ?
27:14– De Bayrou. – De Bayrou. Qu'est-ce que j'ai dit ?
27:16– Baragné. – Michel Baragné.
27:18– Ça passe trop vite.
27:20– Oui, ça va tellement vite.
27:22De Dominique de Villepin.
27:24– J'ai de la chance, parce que je pense
27:26que ça va être très difficile,
27:28mais je le sais assez courageux
27:30et batailleur et tenace.
27:32– Espérons qu'il puisse
27:34mettre en place sa politique,
27:36une politique qui va fédérer
27:38et qui pourra lui permettre
27:40de rester un peu plus de temps
27:42que le gouvernement précédent.
27:44Il va faire des bonnes choses, je pense.
27:46– Je me permets de couper parce que vous voyez
27:48François Bayrou qui va prendre la parole.
27:50À côté, vous voyez le ministre de l'Intérieur.
27:52Après, justement, pour nous donner
27:54quelques informations sur Mayotte dévastée
27:56qui a subi l'un des cyclones
27:58les plus violents de son histoire.
28:00Écoutons dans quelques instants
28:02le Premier ministre.
28:04Il y avait une réunion de crise
28:06du côté de Beauvau.
28:08Les mines ont complètement changé
28:10par rapport à l'arrivée
28:12de François Bayrou
28:14dans cette cellule de crise.
28:16On voit le ministre de l'Intérieur
28:18ainsi que le Premier ministre.
28:20– On les écoute.
28:22– Réunion de crise
28:24sur la situation
28:26de Mayotte.
28:30Situation qui
28:34croise plusieurs facteurs
28:36de risque
28:38immédiats
28:40et de moyen terme.
28:42Tout le monde
28:44a bien compris ce qui se passait.
28:46Un cyclone
28:48d'une violence
28:50inattendue.
28:54Des vents à plus de 200 km heure.
28:58Des équipements
29:00publics
29:02très endommagés ou détruits.
29:06À la préfecture,
29:08à l'hôpital,
29:10à l'aéroport, rendant impossibles
29:14un très grand nombre de liaisons
29:16aériennes.
29:24Et des risques
29:26très graves, très violents encourus
29:30pour les habitations
29:34et aussi pour
29:36les habitations précaires,
29:38bidonvilles,
29:40notamment occupées par les irréguliers.
29:42Ce qui fait que
29:44le bilan, pour l'instant,
29:46n'est pas
29:48très facile à faire.
29:50Le ministre de l'Intérieur
29:52va vous communiquer
29:54ce que nous avons comme
29:56renseignements.
29:58Le souci, c'est pas seulement le court terme
30:00et les secours et l'aide que nous
30:02pouvons apporter,
30:04mais c'est aussi le moyen
30:06terme
30:08pour l'alimentation en eau,
30:10pour l'alimentation en nourriture,
30:12notamment
30:14des équipements les plus sensibles.
30:18Prisons,
30:20centres de rétention,
30:22et tout ça est
30:24évidemment un facteur
30:26de risque qui s'accumule.
30:28Comme les transports aériens
30:30ne sont pas
30:32immédiatement possibles,
30:34comme les transports
30:36maritimes prennent
30:38quatre jours à partir
30:40de la Réunion,
30:42et donc
30:44ces soucis
30:46à venir
30:48sont très préoccupants.
30:50On est d'abord préoccupés
30:52pour la sécurité immédiate des personnes
30:54et M. le ministre
30:58qui est originaire de
31:00Hayotte
31:02partage évidemment ses soucis,
31:04y compris pour sa propre famille,
31:06comme nous pensons,
31:08mais évidemment
31:10l'éloignement,
31:12les difficultés d'équipement,
31:14les usines de retraitement
31:16de l'eau,
31:18l'assainissement,
31:20tout cela crée
31:22une multiplication
31:24de crises.
31:26La seule chose qu'on a pu sentir
31:28dans cette Réunion,
31:30ou qu'on a senti à coup sûr,
31:32c'est que les services de l'État
31:34sont présents et organisés,
31:36mais que les moyens
31:38techniques et logistiques
31:40ce sont évidemment
31:42des investissements qui ne sont pas
31:44immédiatement disponibles
31:46et qu'on va
31:48mobiliser de toutes les manières
31:50possibles, surtout quand on aura le bilan
31:52que nous n'avons pas aujourd'hui.
31:54Alors le ministre de l'Intérieur
31:56va vous faire un point précis
31:58sur une situation
32:00dans laquelle
32:02c'est très important
32:04qu'on mesure
32:06les réponses immédiates
32:08et de moyen terme.
32:10Merci Monsieur le Premier ministre.
32:12Je suis entouré
32:14au-delà des ministres
32:16compétents, mais autour de la table,
32:18puisque c'est le Premier ministre qui présidait
32:20cette cellule intermédiairiale
32:22de crise. Il y avait
32:2413 ministres qui sont
32:26totalement mobilisés
32:28et avec la présence de Tani,
32:30je veux dire, après ce que vient
32:32de dire le Premier ministre, notre totale
32:34solidarité avec
32:36nos compatriotes maorais
32:38qui sont vraiment durement éprouvés
32:40et qui le seront dans les jours et
32:42sans doute dans les semaines à venir.
32:44Je pense qu'il y a une mobilisation exceptionnelle
32:46de l'Etat. C'est une situation
32:48vraiment exceptionnelle depuis 1934.
32:50Il n'y avait pas eu à Mayotte
32:52un tel événement climatique qui,
32:54comme le Premier ministre l'a indiqué,
32:56a conjugué à la fois
32:58du vent, plus de 226
33:00km heure pour les rafales,
33:02ensuite de la pluie, et vous savez
33:04qu'on a un habitat précaire qui est accroché
33:06à flanc de colline et avec
33:08le ruissellement, avec la déstabilisation
33:10du terrain, c'est bien entendu
33:12une catastrophe et l'entièreté
33:14de cet habitat précaire a été
33:16évidemment détruit. Et puis
33:18le troisième élément, c'était une forte
33:20houle qui a pu créer parfois
33:22des phénomènes de submersion marine.
33:24Donc un épisode climatique
33:26qui est absolument dramatique.
33:28Tout l'Etat,
33:30tous les services, les ministères
33:32sont absolument mobilisés.
33:34C'est la raison d'être d'ailleurs
33:36de cette cellule de crise qui, à partir
33:38de maintenant, va se réunir
33:40deux fois par jour, qui va
33:42mobiliser l'ensemble des services
33:44de l'Etat pour apporter
33:46vraiment une aide,
33:48d'abord de secours,
33:50pour nos compatriotes maorais.
33:52Dans un premier temps, il a fallu
33:54assurer l'ordre public, avec les
33:561600 gendarmes
33:58et policiers qui sont présents, parce que
34:00il y a eu un début
34:02de pillage, mais très très vite on a réagi avec
34:04le préfet de Mayotte pour faire en sorte
34:06que nos gendarmes, nos policiers soient
34:08sur le terrain et qu'ils empêchent
34:10justement ce genre d'exaction.
34:12Ça c'est important. Désormais,
34:14place aux opérations de
34:16secours, bien évidemment, qui sont
34:18aujourd'hui retardées,
34:20par exemple en matière routière,
34:22parce qu'on a beaucoup d'arbres qui sont
34:24en travers des routes, mais
34:26les équipes aujourd'hui,
34:28notamment de sauveteurs, de sapeurs-pompiers,
34:30de gendarmes, de policiers, tout le monde
34:32est très très mobilisé, ainsi que les services
34:34techniques des différentes
34:36villes. Ce que je veux
34:38dire, c'est qu'en matière d'infrastructure essentielle,
34:40on a un aéroport
34:42dont la tour est détruite,
34:44malheureusement, et
34:46heureusement, en revanche, je parle sous le contrôle
34:48de Catherine Vautrin, la piste est
34:50indiquable. Mais
34:52ça veut dire qu'on pourra l'emprunter
34:54pour des avions militaires, pas question d'avoir
34:56des atterrissages, notamment d'avions
34:58commerciaux, mais le
35:00pont aérien qu'on va pouvoir mettre
35:02en place à partir
35:04de la Réunion, ça va nous permettre
35:06en tout cas, de jour, d'atterrir.
35:08On va avoir deux Dachs,
35:10on en a un et un autre
35:12qui va être en renfort,
35:14deux avions de type Casa et un
35:16gros avion militaire de titre
35:18de type 400M
35:20qui vont assurer chacun leur tour
35:22et en permanence ce pont
35:24aérien pour transporter
35:26un certain nombre de choses. Donc le terminal
35:28aéroportuaire va malgré tout être
35:30utilisable pour les transports, pour acheminer
35:32par exemple l'eau, la nourriture, etc.
35:34Ensuite, le terminal
35:36portuaire semble ne pas avoir été
35:38trop affecté. Là aussi, la
35:40Marine Nationale va
35:42mobiliser des navires,
35:44notamment le
35:46Champlain et le Marion Dufresne.
35:48À partir du Champlain qui a
35:50une grosse capacité d'emport, on aura
35:52des containers, par exemple, des rations
35:54de combat, etc.
35:56Et ça c'est important, je dois dire que
35:58on compte beaucoup ici sur l'armée
36:00en matière de tentes, de bâches
36:02et le
36:04ministre de la Défense était aussi
36:06dans la Réunion pour nous assurer
36:08de la mobilisation de ses troupes.
36:10Pour ce qui concerne l'hôpital,
36:12Madame la Ministre de la Santé,
36:14l'hôpital a été endommagé
36:16et des services importants, cruciaux de l'hôpital
36:18réanimation, etc.
36:20ne pouvaient plus fonctionner.
36:22Au moment où je vous parle, a priori l'électricité
36:24est revenue, comme l'électricité
36:26est revenue dans la capitale
36:28Mamoudzou, mais là aussi
36:30on va dans les prochains jours
36:32amener sur place un hôpital
36:34de campagne. Bien sûr que l'hôpital
36:36va être conforté, réparé, autant que
36:38faire se pourra, mais un hôpital
36:40de campagne sera amené
36:42dans les tout prochains jours. Ce que je veux dire
36:44aussi, c'est que jusqu'à
36:46mercredi, d'aujourd'hui, demain,
36:48jusqu'à mercredi, il va y avoir
36:50cinq vagues successives
36:52de renforts pour la sécurité civile.
36:54Ça fait à peu près 800 personnes
36:56et parmi ces 800 personnes, nous aurons
36:58évidemment le matériel qui va
37:00avec, tout le matériel qui va avec,
37:02les équipements aussi, mais
37:04aussi du personnel médical,
37:06210 personnels médicals
37:08dans un premier temps.
37:10Bien entendu, il fera renforcer ensuite
37:12progressivement
37:14les personnels médicals
37:16qui seront envoyés dans un premier
37:18temps. Pour ce qui concerne
37:20les réseaux, les routes,
37:22j'en dis un mot, l'électricité a été
37:24coupée, on a un problème d'assainissement
37:26et un problème d'eau. Par conséquent,
37:28il va y avoir un certain nombre
37:30d'enjeux dans les prochaines heures.
37:32Ça sera d'abord l'habitat. L'habitat
37:34précaire a été entièrement détruit.
37:36Entièrement détruit. Évidemment, les bâtiments
37:38publics, les écoles et autres seront
37:40réquisitionnés pour protéger
37:42les personnes qu'elles soient d'ailleurs en situation
37:44régulière ou irrégulière.
37:46Aujourd'hui,
37:48il faut sauver des vies humaines,
37:50il faut héberger les hommes, les femmes, les enfants
37:52quelle que soit leur situation
37:54qui se trouve à Mayotte dans ces
37:56locaux. Pour ce qui concerne
37:58l'habitat qui est l'habitat en dur,
38:00il a beaucoup souffert.
38:02Il a beaucoup souffert aussi, donc il faudra sans doute
38:04que les habitants
38:06puissent là encore se réfugier
38:08dans des bâtiments publics.
38:10Dans les heures, dans les jours à venir,
38:12il faudra sûrement étudier
38:14des solutions de campement.
38:16De même que nous allons envoyer des renforts
38:18de gendarmerie,
38:20militaires aussi, et
38:22il faudra bien entendu pouvoir les loger,
38:24pouvoir les nourrir. Mais les besoins essentiels
38:26aujourd'hui, au-delà des secours, les secours
38:28c'est maintenant, c'est d'urgence.
38:30Mais les besoins dans quelques heures, dans quelques jours,
38:32ce sera bien entendu les besoins en nourriture,
38:34ce sera les besoins en
38:36eau potable, et c'est les besoins
38:38notamment en logement. Et ça,
38:40on y accorde vraiment beaucoup, beaucoup
38:42d'importance. Voilà ce que je
38:44voulais vous dire. Il y a beaucoup d'autres choses
38:46qui ont été discutées
38:48parce que ça concerne vraiment encore une fois
38:50tous les ministères, mais sous l'autorité
38:52du Premier ministre, je veux dire que
38:54on a une entière mobilisation.
38:56C'est une situation qui est dramatique,
38:58qui est absolument exceptionnelle,
39:00mais l'ensemble des services
39:02de l'Etat se tient pour
39:04porter secours à nos compatriotes
39:06maorais.
39:08J'ai eu, et je pense le Premier ministre aussi,
39:10à plusieurs reprises, le Président de la République
39:12qui se tient, heure par heure aussi,
39:14informé de la situation.
39:16Je vais laisser
39:18le ministre de l'Intérieur
39:20répondre à vos questions, si vous voulez bien.
39:28Vous venez d'entendre
39:30le ministre de l'Intérieur ainsi que
39:32le Premier ministre faire
39:34un bilan extrêmement
39:36lourd, dramatique, un cyclone
39:38d'une violence inattendue.
39:40Le ministre de l'Intérieur qui a expliqué
39:42que l'entièreté de l'habitat
39:44précaire
39:46était détruit, et on sait
39:48combien il peut y avoir
39:50d'habitats précaires.
39:52À Mayotte, département le plus
39:54pauvre de France, je le rappelle,
39:56il n'y a pas eu de recensement
39:58du bilan humain,
40:00alors qu'au moins deux personnes
40:02sont décédées.
40:04Il a parlé d'un cyclone
40:06et de
40:08vents violents, de houles, d'une
40:10mobilisation exceptionnelle
40:12du gouvernement ainsi que
40:14de l'État. Treize ministres étaient présents
40:16dans cette cellule de crise,
40:18et que ces réunions
40:20se dérouleront deux fois par jour.
40:22Plus de 800 personnes seront
40:24envoyées et déployées jusqu'à
40:26mercredi prochain.
40:28Peut-être un tour de table ? C'était la première prise
40:30de parole de François
40:32Bayrou. On a senti un Premier
40:34ministre presque
40:36sonner lorsqu'il a
40:38pris la parole.
40:40Peut-être qu'on n'a pas encore
40:42conscience de la gravité
40:44de la situation à Mayotte.
40:46Geoffroy Lejeune. Il faut imaginer ce qui se
40:48passe dans sa vie en fait. C'est-à-dire que
40:50être nommé Premier ministre en ce moment
40:52c'est le fruit de
40:54décennies de combats politiques,
40:56de décennies de manœuvres
40:58politiciennes. En l'occurrence
41:00encore hier matin, on sait qu'il a un peu tordu le bras
41:02à Emmanuel Macron, qu'il a forcé la main,
41:04qu'il a pris la place que
41:06Sébastien Lecornu devait avoir.
41:08C'est une question de manœuvres,
41:10d'arrangements, de rapports de force,
41:12etc. Et il n'est même
41:14pas... Il est en fait à Matignon
41:16depuis 24 heures, et la vie
41:18des Français se rappelle à lui tout de suite.
41:20Et le problème
41:22de ce qui est en train de se passer à Mayotte
41:24n'est pas du tout nouveau. En l'occurrence là, il y a une catastrophe
41:26donc c'est
41:28plus grave que d'habitude. Mais ce sujet, on le connaît
41:30depuis maintenant des années.
41:32Et en fait, il va devoir
41:34le gérer. Et je pense que je me mets
41:36à sa place avec une forme de compassion.
41:38Il sort d'une séquence
41:40éprouvante sur le plan, j'imagine,
41:42personnel, politique,
41:44sur le plan du rapport de force, etc. Et il arrive
41:46à devoir gérer des vies
41:48brisées en réalité. Et c'est
41:50une allégorie, en fait, de ce qui se passe en France.
41:52Une classe politique qui doit gérer
41:54ces problèmes, et en même temps
41:56qui doit gérer celle des Français,
41:58et qui n'y arrive malheureusement pas suffisamment.
42:00– Il a parlé d'une crise multifactorielle,
42:02François Bayrou, d'un bilan pour le moment
42:04difficile à faire,
42:06d'une difficulté également sur
42:08les transports
42:10maritimes. J'essaye pêle-mêle
42:12de vous donner toutes les informations. Bruno Rotaillot
42:14également a parlé d'un risque de pillage
42:16qui a été vite
42:18circonscrit
42:20par les forces de l'ordre
42:22encore présentes à
42:24Mayotte. À travers
42:26ces premiers mots
42:28et du ministre de l'Intérieur et du
42:30Premier ministre, je repense
42:32à notre ouverture, à savoir
42:34ce message
42:36de Jean-Luc Mélenchon
42:38il y a un peu plus de
42:40cinq heures.
42:42Le cyclone frappe Mayotte de plein foie, une population
42:44rendue vulnérable et abandonnée, soumise
42:46à une terrible épreuve. Le pouvoir
42:48méprisant et incapable,
42:50occupé par son nombril, n'a rien
42:52prévu ni organisé.
42:54On expliquait que tous les moyens
42:56visiblement du côté de cette série de crise
42:58étaient déployés pour sauver une population
43:00qui, effectivement,
43:02est en train de vivre une situation
43:04extrêmement grave, Rachel Kadd.
43:06– Exactement, et puis là on voit bien
43:08la mobilisation de l'ensemble des ministres,
43:10la mobilisation aussi des forces de l'ordre
43:12sur le territoire, tout l'enjeu
43:14technique, on voit la gravité de l'ensemble
43:16des visages, on voit aussi que là, c'est
43:18le réel finalement qui convoque
43:20le ministre
43:22de l'Intérieur
43:24entre guillemets démissionnaire mais qui se tient
43:26aux côtés du nouveau
43:28Premier ministre et lorsqu'on a
43:30ce genre de tweet irresponsable
43:32de Jean-Luc Mélenchon par rapport
43:34à un nombre de victimes
43:36dont on ne connaît pas aujourd'hui le
43:38chiffre, c'est absolument honteux.
43:40– Pour l'instant on n'a effectivement aucune
43:42information, si ce n'est l'information en milieu
43:44d'après-midi, c'est-à-dire au moins deux personnes
43:46décédées sur l'île, mais
43:48de fait, lors de ce bilan qui
43:50était quand même très important, ce point
43:52très important après la réunion de crise,
43:54ni le Premier ministre
43:56ni le ministre de l'Intérieur
43:58n'ont voulu apporter
44:00un nouveau bilan
44:02humain, je repense à l'autre message
44:04d'Estelle Youssoufa avant de vous donner la parole,
44:06qui est peut-être le plus important, comme si un cyclo
44:08n'est pas suffisant, Mayotte doit subir aussi
44:10l'hypocrisie de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise
44:12qui s'étaient opposées à la destruction
44:14des bidonvilles qui sont aujourd'hui
44:16des cimetières en défendant
44:18les habitats insalubres, vous avez creusé
44:20des tombes.
44:22– Ce n'est pas seulement une récupération
44:24indigne, je trouve que c'est aussi très idiot
44:26de la part de Jean-Luc Mélenchon, parce que s'il y a bien une chose
44:28qui n'est pas tellement soumise
44:30aux orientations idéologiques et politiques, c'est bien
44:32la gestion d'une catastrophe naturelle,
44:34je ne vois pas en quoi un président de gauche
44:36ou un président de droite auraient fait des choses différemment
44:38d'Emmanuel Macron, la priorité pour n'importe qui
44:40ça aurait été évidemment de sécuriser la population,
44:42de sécuriser les approvisionnements,
44:44de rétablir l'électricité, les transports
44:46portuaires, aéroportuaires,
44:48je trouve que vraiment le degré
44:50d'analyse est vraiment en dessous du niveau
44:52des pâquerettes. – Parce que ce qui est
44:54également le cas, et souvent
44:56Madame Youssoupha est venue pour alerter
44:58sur la situation à Mayotte,
45:00on est sur un département
45:02qui a été complètement délaissé
45:04avec une population qui est en
45:06grande souffrance. – Mais qui a été délaissée,
45:08alors je voulais simplement revenir sur l'intervention
45:10parce que moi ça m'a beaucoup frappé, il y a quand même la stature
45:12de Bruno Retailleau qui, comparé
45:14à celle du Premier ministre, vous avez raison,
45:16j'adhère tout à fait à votre analyse
45:18et j'imagine qu'il vient d'arriver dans
45:20les souliers du Premier ministre
45:22donc c'est très difficile de gérer cette crise
45:24mais néanmoins le contraste entre les deux,
45:26entre un ministre de l'Intérieur qui a l'air extrêmement compétent,
45:28percutant, presque technique,
45:30qui répond de façon extrêmement précise,
45:32et puis le Premier ministre qui est un peu flottant,
45:34c'était relativement frappant.
45:36Mais pour revenir à ce qui se passe à Mayotte,
45:38il est évident que la précarité,
45:40tant qu'il n'y a pas de drame comme ça,
45:42quand il n'y a pas de catastrophe naturelle, ça reste de la précarité.
45:44Donc on en parle de temps en temps
45:46dans l'actualité, c'est un marronnier et puis on n'y pense plus.
45:48Et puis là, il est arrivé un drame,
45:50il est arrivé un drame parce qu'en réalité
45:52personne ne veut regarder en face
45:54la situation à Mayotte
45:56et au Premier chef, personne ne veut
45:58régler ce problème de l'immigration
46:00parce qu'en réalité dans sa tête tout le monde fait une projection
46:02en se disant, ah oui mais si je
46:04commence à dire ça sur ce qui se passe entre les Comores
46:06et Mayotte, on va dire
46:08qu'en France, finalement
46:10mutatis, mutandis, c'est la même situation.
46:12Donc je suis dans une démarche d'extrême droite,
46:14c'est affreux, je ne peux pas en parler.
46:16Donc finalement, on arrive à la situation
46:18de Jean-Luc Mélenchon qui a passé son temps à dire
46:20qu'il ne fallait pas détruire les bidonvilles
46:22et en vous expliquant
46:24qu'en plus il disait ça pour le bien des migrants.
46:26C'est quand même complètement fou.
46:28Alors, heureusement pour Mayotte
46:30quand même, il y a quand même
46:32la France, l'infrastructure de la France,
46:34les secours de la France,
46:36les pillages ont été contenus,
46:38il faut quand même reconnaître ceci.
46:40Il faut d'ailleurs rappeler que Jean-Luc Mélenchon
46:42n'est personne à Mayotte parce que c'est un département
46:44qui vote très largement pour le Rassemblement National.
46:46Je suis
46:48pour tout vous dire assez surpris
46:50de cette absence de bilan
46:52humain fait
46:54ni par le Premier,
46:56ni par le Premier ministre,
46:58ni par le ministre de l'Intérieur.
47:02Je suis quand même assez surpris
47:04de ça en espérant
47:08que c'est de la prudence
47:10et qu'on ne s'avance pas vers
47:12un bilan encore plus dramatique
47:14qu'il ne l'est déjà, à savoir
47:16de personnes qui sont décédées.
47:18Voilà tout ce qu'on pouvait dire sur Mayotte
47:20et évidemment toutes nos
47:22pensées vont aux Mahorais
47:24ce soir, aux 320 000
47:26habitants de Mayotte
47:28qui sont confinés chez elles
47:30et qui vivent donc,
47:32qui ont vécu et qui vivent encore cette situation
47:34absolument dramatique.
47:36Il nous reste quelques minutes
47:38avec une information là aussi qui peut vous surprendre
47:40qui n'a rien à voir
47:42mais
47:44l'information d'Europe 1 également du JDD
47:46des mortiers ont été lancés
47:48en direction de l'Elysée
47:50un individu a été interpellé
47:52un autre a pris la fuite.
47:54C'est passé ce samedi
47:56aux alentours de 19h30
47:58indique une source policière
48:00à nos confrères de Valeurs Actuelles
48:02un agent a été blessé à la main
48:04un suspect a été interpellé
48:06a venu de Marigny dans le 8ème arrondissement
48:08tandis qu'un autre est en fuite
48:10on parle de mortiers
48:12lancés, les mortiers d'artifice
48:14j'imagine ce qu'on peut voir
48:16également lorsque les policiers
48:18sont visés par ces tirs
48:20notamment dans la vue pendant
48:22les émeutes
48:24je crois que quand Sandrine Rousseau a dit tout à l'heure
48:26ça nous ramène à ce sujet là
48:28quand elle a dit
48:30en interpellant Emmanuel Macron c'est vous le problème
48:32je pense que ça encourage un petit peu ce genre de comportement
48:34désolé de vous dire qu'Emmanuel Macron
48:36qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, il a été élu
48:38deux fois. Les Français ont choisi
48:40majoritairement de l'élire président de la République
48:42et je vais même vous dire je pense que si
48:44une élection était organisée
48:46demain, le résultat serait exactement le même
48:48donc il a toute la légitimité
48:50pour rester au pouvoir maintenant
48:52en tous les cas vous avez aujourd'hui
48:54je ne sais pas si faire le parallèle entre le discours
48:56de Madame Rousseau et des individus
48:58qui tirent des mortiers
49:00je vous laisse la paternité
49:02de vos propos bien évidemment
49:04vous avez entièrement raison
49:06en attendant 60%
49:08ça c'est vrai
49:10évidemment
49:12il y en a certains qui mettent de l'huile
49:14sur le feu et d'autres
49:16qui préfèrent effectivement
49:18qui tentent d'apaiser
49:20la situation
49:22en régie on me dit
49:24que la question a été posée à
49:26Monsieur Rotaillot, le ministre de l'Intérieur
49:28pour savoir ce qui s'était passé
49:30il a refusé de réagir
49:32puisqu'il parle de la situation à Magnotte
49:34c'était une information
49:36d'Europe 1, du JDD également
49:38Geoffroy Lejeune, c'est vous le patron
49:40du JDD donc donnez-moi toutes les informations
49:42que vous avez parlé
49:44le problème c'est que je vais vous dévoiler les secrets de notre métier
49:46c'est une information du JDD
49:48mais je ne suis pas l'auteur
49:50de cette révélation donc du coup j'ai lu l'article
49:52mais je n'en sais absolument
49:54rien
49:56il se trouve que c'est Jules Torres qui a révélé ça
49:58et bien écoutez
50:00j'appellerai Jules Torres
50:02évidemment depuis quand on tire des mortiers
50:04d'artifices donc on attend de voir ce qui va se passer
50:06c'est une histoire de fou quand même
50:08j'ai lu ce papier en fait
50:10on ne sait rien de cette histoire, on ne sait pas si c'est un malade
50:12mental, si c'est un canular
50:14on n'a aucune idée bien sûr
50:16il nous reste
50:18deux petites minutes
50:20je voulais
50:22avant qu'on se quitte
50:24revenir sur une actualité
50:26qui est passée complètement inaperçue cette semaine
50:28mais qui en dit très long
50:30sur l'idéologie, on va parler de Lyon
50:32pourquoi Lyon ?
50:34puisque le maire écologiste
50:36va finalement augmenter le nombre de caméras
50:38vidéosurveillance dans sa ville
50:40et il faut penser
50:42à un certain
50:44Gérald Darmanin qui était le ministre de l'intérieur
50:46qui en 2021
50:48avait demandé au maire de Lyon
50:50sortir de l'idéologie
50:52renforcer les moyens de sécurité
50:54c'est le premier monsieur Doucet à dire
50:56chez moi on est une des villes les plus sécures
50:582022 il se déplace à Lyon
51:00Gérald Darmanin
51:02il se déplace à Lyon
51:04il dit je suis allé voir des policiers qui ont été blessés
51:06il faut renforcer les moyens de sécurité et la vidéosurveillance
51:08pareil, fin de non recevoir de monsieur Doucet
51:10pour que cette année
51:12en 2025, on se rapproche des élections
51:14municipales, 2026 c'est demain
51:1630 à 60 caméras
51:18donc
51:20le parc va augmenter de 30 à 60 caméras
51:22Rachel Khan, l'idéologie est balayée
51:24la réalité les rattrape peut-être
51:26comme monsieur Hormik à Bordeaux
51:28oui mais c'est vraiment dommage que du fait de cette idéologie
51:30des personnes
51:32des citoyens, des usagers soient
51:34mis en danger, c'est à dire que
51:36c'est un peu comme l'histoire de Mayotte
51:38de leur soutenir maintenant les bidonvilles
51:40et pourtant à mettre justement en danger
51:42les racisés pour le coup
51:44et bien on n'a pas fait, ils n'ont pas voté
51:46les fonds
51:48nécessaires à éradiquer cette misère
51:50là c'est la même chose, c'est à dire que l'idéologie
51:52se cogne contre le réel
51:54il faut véritablement
51:56décoloniser notre pays
51:58de cette idéologie
52:00je me permets de revenir une dernière fois
52:02sur Mayotte, pardonnez-moi
52:04puisque l'information vient de tomber
52:06ils n'ont pas donné
52:08le bilan mais
52:10monsieur Retailleau craint que le bilan
52:12humain soit je cite lourd
52:14voilà donc
52:16et qu'il risque d'époluer
52:18en un mot sur
52:20sur Lyon
52:22moi je vais peut-être avoir une opinion pas très
52:24populaire sur ce plateau mais moi je suis plutôt
52:26contre l'installation supplémentaire
52:28de caméras de sécurité, je sais que ça
52:30peut avoir une utilité
52:32dans la résolution des enquêtes
52:34mais je noterai d'abord une chose, c'est que
52:36le nombre de caméras de sécurité a augmenté
52:38en France de 60 000 à 90 000
52:40en 10 ans, je constate que la situation de la sécurité
52:42en France ne s'est pas améliorée du même coup
52:44donc je pense déjà qu'il y a un problème peut-être
52:46d'efficacité, moi je pense que
52:48la réponse elle doit venir dans la sanction
52:50et pas dans la prévention, je vous rappellerai
52:52quand même qu'au moment du Covid
52:54on a vu comment l'État pouvait se servir
52:56de certains moyens de surveillance de la pire des
52:58manières qui soient, donc moi je refuse
53:00qu'il y ait des caméras de sécurité partout parce que un jour
53:02un État malveillant pourra s'en servir
53:04avec en plus les améliorations de technologies
53:06de reconnaissance spatiale et d'intelligence artificielle
53:08donc moi je m'oppose plutôt à ce genre de
53:10mesures de sécurité. Et bien c'est le dossier qui va être
53:12heureux d'entendre cela, peut-être pas
53:14forcément les Français. Merci à tous les 4, c'était un plaisir
53:16d'être avec vous, quand je dis les Français
53:18Non mais parce que par rapport à la vidéo
53:20Ah bah évidemment, plus il y a de vidéos
53:22effectivement mieux c'est pour retrouver
53:24les délinquants et notamment les criminels sexuels
53:26vous avez entièrement raison Rachel Kanz
53:28Merci à tous les 4, merci à Martin Marsure
53:30qui a préparé cette émission, à toutes les équipes
53:32en régie, pensez une nouvelle fois
53:34au Mahorais ce soir, dans un instant
53:36c'est Michel Onfray avec Laurence Fekharari
53:38et nous on se retrouve demain matin

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