• il y a 4 jours
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Un peu plus de 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2, on est avec Patrick Roger,
00:05bonsoir cher Patrick, Jean-Sébastien Ferjou, avec Jules Torres, bonsoir Jules et Chloé Morin, merci d'être avec nous.
00:13Depuis le temps que je vous appelais, j'ai changé avec vous pour vous avoir le vendredi soir, je suis très heureux que vous soyez présents sur ce plateau.
00:21J'ai une mission pour Jules Torres, vous devez savoir avant la fin de l'émission,
00:26si Emmanuel Macron va finalement prendre la parole dans Notre-Dame.
00:31Puisque je viens de voir cette information, l'intégralité de la cérémonie de réouverture se déroulera à l'intérieur de la cathédrale en raison de la météo, annonce l'Elysée.
00:39Je vais y mettre toute mon énergie.
00:40Et bien mettez votre énergie parce qu'on en a besoin de cette énergie.
00:44On commence à parler évidemment de la crise politique qui nous guette, dans laquelle nous sommes plongés aujourd'hui plutôt.
00:51Alors je l'ai résumé comme ça, petite tractation, grosse tambouille pour grande confusion.
00:55On ne sait pas bien ce qui s'est passé aujourd'hui.
00:57Emmanuel Macron a consulté certains partis qu'il juge dignes d'être reçus,
01:02puisqu'il a reçu le Parti Socialiste, mais également à 20h le LR avec Laurent Wauquiez.
01:11Et puis il a appelé les autres, la fille écologiste.
01:14Il a dit qu'il allait avoir au téléphone les communistes, les insoumis, les écologistes qui, je le croyais hier soir,
01:20normalement étaient dans un front anti-républicain et n'étaient pas dans l'arc de gouvernement.
01:24Il va finalement recevoir, visiblement, lundi, ces derniers partis.
01:29En revanche, il boycotte complètement, fin de non recevoir pour le RN, qui ne sont pas les bienvenus à l'Elysée.
01:37On parlera de la gauche dans un instant, mais il y a un tweet de Gauthier Lebret, journaliste politique à CNews, qui m'a marqué.
01:42Laurent Wauquiez sera reçu à 20h par Emmanuel Macron.
01:45Bruno Retailleau devait initialement être présent,
01:49mais Laurent Wauquiez a exigé que le ministre de l'Intérieur ne soit pas là pour venir rencontrer le Président.
01:54Dis donc, bonjour, l'ambiance est de la bataille des chefs à droite, on voit bien.
01:59Laurent Wauquiez, il fait le pari qu'il ouvre les négociations, en tout cas c'est ce que disent certains cadres des Républicains,
02:04c'est qu'il ouvre les négociations à gauche pour sortir la droite du gouvernement.
02:09Lui, Bruno Retailleau, il a été ministre de l'Intérieur pendant trois mois, il a fait des choses plutôt bonnes,
02:13qui ont été appréciées des Français, et mine de rien, il a connu une sorte d'ascension.
02:17Donc lui, il veut absolument rester au sein du gouvernement.
02:20Voilà la petite bataille qu'il y a entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau.
02:23Je ne suis pas sûr que les électeurs de droite s'y retrouvent énormément.
02:26Gauthier Lebret, toujours matignon, pourquoi ça coince ?
02:28Deux duos s'affrontent en coulisses, Atal Wauquiez face à Lecornu-Retailleau.
02:33Gabriel Atal ne veut pas de Sébastien Lecornu comme Premier ministre,
02:36par crainte d'en faire un concurrent pour 2027.
02:39Et Laurent Wauquiez veut sortir les LR et Bruno Retailleau du gouvernement pour la même raison.
02:442027, petite tractation, grosse tambouille et grande confusion.
02:49Est-ce que c'est le bon résumé de la journée ?
02:52Non mais c'est bien résumé, c'est avant tout hyper chaotique, bien sûr.
02:57Moi, ce qui m'étonne quand même dans cette histoire, et les Français doivent quand même le comprendre,
03:02c'est que là, on est dans une sorte de tambouille, vous avez dit,
03:07tout se fait à la dernière minute, s'assemble à précipitation.
03:10Il y a 15 jours, 3 semaines, moi j'ai rencontré en fait, comme vous,
03:14un des hommes, des femmes politiques, qui me disait, de toute manière,
03:16ce gouvernement ne passera pas Noël, c'est sûr, il ne passera pas Noël.
03:21Cloé, vous avez eu les mêmes informations, et je me demande pourquoi dans ces conditions,
03:26l'Elysée n'a pas anticipé pour préparer davantage en fait les choses.
03:30On a l'impression qu'il faut être au bord du précipice pour en arriver à cette belle tambouille comme vous l'a décrivée.
03:37Je pense qu'ils ont essayé d'anticiper, mais la difficulté c'est 2027.
03:42En vérité, on voit bien, et ça serait vraiment très drôle de voir les négociations qui ont lieu aujourd'hui,
03:47mais de manière transparente, parce que, vous venez de le dire,
03:51en fait, vous avez Attal qui prépare 2027, donc qui ne veut pas de Lecornu qui serait un concurrent,
03:57vous avez Laurent Wauquiez qui se dit, mince, Retailleau a pris de l'avance dans les sondages,
04:02donc il ne faudrait quand même pas qu'il s'impose comme le leader de la droite pour 2027,
04:06et tout ça bloque complètement le jeu, et de ce point de vue-là,
04:10je trouve qu'Emmanuel Macron a eu raison hier lorsqu'il a dénoncé cela dans son discours,
04:17parce que je pense que les Français en ont vraiment marre de cette espèce de manière de congeler le jeu politique
04:26pour les deux ans qui viennent, simplement parce que les uns et les autres veulent se ménager...
04:31L'entretien paradoxalement, je suis absolument d'accord avec vous, Claude.
04:34Mais Jules Torres a un appel, si c'est un appel important, vous vous quittez ce plateau pour savoir si c'est oui ou non, Emmanuel Macron.
04:39Je vous donnerai la réponse dans les prochaines minutes, promis.
04:41Vous avez intérêt, c'était votre mission avant la fin de l'émission.
04:44Je pense aux Français qui nous regardent, ils vont se dire, mais c'est un monde de fous.
04:48On nous promet un gouvernement d'union nationale, de politique générale, parce que c'est le grand chaos, etc.
04:55Et tout le monde pense à son petit intérêt tout personnel de 2027.
04:58Justement, je comprends par la réponse que disait Chloé, et le président de la République a eu raison certainement de...
05:02Ils sont en train de donner des points à Marie Le Pen.
05:04Plus les heures passent, plus c'est le rassemblement national qui engrange des points.
05:08C'est ce qu'il vient d'avoir du président de la République.
05:10Attendez, attendez. Jean-Sébastien, c'est à vous.
05:12Oui, je suis d'accord avec vous, je ne comprends pas.
05:16Mais oui, il y a une irresponsabilité.
05:18Je ne pense pas, d'ailleurs, qu'ils gagneront.
05:20Gabriel Attal ne gagnera pas ce jeu-là.
05:22Je doute que Laurent Wauquiez y gagne, parce que Laurent Wauquiez, quand on regarde dans les enquêtes d'opinion, il a un problème d'insincérité.
05:26Alors que Bruno Retailleau a un problème de sincérité.
05:28Et que là, ça ne fait que rajouter de l'eau au moulin de ceux qui ont envie de le voir comme ça, à tort ou à raison.
05:34Et surtout, en ce qui concerne Emmanuel Macron, moi je ne comprends pas, parce qu'il entretient ce jeu.
05:38La logique des institutions, quand vous êtes en Belgique, en Italie ou ailleurs, vous avez un président de la République ou un monarque
05:44qui s'adresse à quelqu'un et qui dit, vous êtes en tête, ou j'estime que vous êtes le mieux placé pour construire une coalition,
05:50je vous donne 15 jours, vous revenez dans 15 jours avec une coalition.
05:52Et ça n'est pas à lui de le faire, parce que si il le fait, il entretient cette mécanique-là, en plus en se substituant à la place des groupes parlementaires.
06:00Et si les Républicains avaient envie de travailler avec le Rassemblement national ? Et si il y avait une majorité qui avait envie de se...
06:06Non mais où le socle central ?
06:08Quand on regarde le programme de Michel Barnier, lorsqu'il était candidat à la présidentielle de 2022, il se rapprochait sur les questions régaliennes un peu plus URN que de Gabriel Attal.
06:19C'est factuel.
06:20Il n'appartient pas au président de la République institutionnellement de se substituer aux souhaits des groupes parlementaires.
06:25Mais vous plaisantez, vous savez à qui vous parlez, Emmanuel Macron.
06:28Pour répondre à la question de Patrick, c'est que jusqu'au dernier moment, dans la dernière ligne droite, l'Élysée et l'entourage du président de la République pensaient que Marine Le Pen ne censurerait pas.
06:37Elle n'aurait pas le courage.
06:38Et encore aujourd'hui, ils vous disent qu'elle prend un grand risque.
06:42Ils ne comprennent pas quels sont les coûts et les avantages.
06:46Et c'est sans doute parce qu'ils ne comprennent rien.
06:49Mais il n'y a pas d'Élysée ni Marine Le Pen qui n'arrivent pas à comprendre.
06:51Lorsque l'Élysée, Emmanuel Macron décide de dissoudre, il dit à ses plus proches, la victoire est à portée de main.
06:58Patatras, ce n'était pas du tout ça.
07:00Marine Le Pen qui étrie Emmanuel Macron est alerte dans les colonnes du Figaro.
07:06Voilà ce qu'elle dit.
07:07J'ai trouvé son allocution dangereuse.
07:09Emmanuel Macron s'était fait une spécialité d'être disruptif, mais pas au point jusqu'ici de nier l'existence et l'équilibre de la Constitution de la Ve République.
07:19Cela va trop loin.
07:20Emmanuel Macron ne peut pas insulter les députés lorsqu'il dit que la majorité de l'Assemblée nationale, donc la majorité du peuple, est irresponsable.
07:30Il commet un outrage.
07:31Récoutons Emmanuel Macron.
07:33Il ne prend pas la responsabilité des irresponsables.
07:37Les irresponsables, c'est ceux qui ont voté la motion de censure.
07:40On est bien d'accord.
07:41Dans les irresponsables, il y a des irresponsables un peu plus responsables ou respectables qu'on peut recevoir aujourd'hui.
07:46Mais d'autres, on ne les reçoit pas.
07:48Emmanuel Macron, c'est mal, mais censurer jusqu'à dans Noël, c'est...
07:52Emmanuel Macron, on l'écoute.
07:55L'extrême droite et l'extrême gauche se sont unis dans un front anti-républicain et parce que des forces qui, hier encore, gouvernaient la France ont choisi de les aider.
08:07Je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres et notamment des parlementaires qui ont choisi en conscience de faire tomber le budget et le gouvernement de la France à quelques jours des fêtes de Noël.
08:17Si mes souvenirs sont bons, la dissolution, c'était à quelques jours des vacances d'été.
08:23Est-ce que ça a un sens ? Est-ce que lorsqu'il dit ça, il est audible ? Il est crédible, Emmanuel Macron ?
08:30Non, mais de la même manière que quand il dit « j'ai laissé mon Premier ministre gouverner », il me semble que la Constitution lui imposait un autre plan en tête.
08:38Ou quand il dit « nous allons proposer un projet de loi exceptionnel pour pouvoir faire voter un budget », mais là encore, ça ne lui appartient pas institutionnellement sauf à ce qui se projette dans l'article 16.
08:48Quelqu'un qui l'aille au bout de sa pensée.
08:50Effectivement, je suis assez surpris de voir, mais on est habitué, Emmanuel Macron ne dit jamais « les Français », il ne dit jamais « nous ».
08:55D'ailleurs, il n'a jamais considéré qu'il avait une majorité, un parti ou je ne sais pas quoi.
08:58C'est toujours « je, je, je ».
09:00Et là, il était dans le jeu et les Français sont tous des imbéciles qui ne comprennent rien à son génie.
09:04Chloé Morin, est-ce que vous avez la sensation que finalement, il y avait une irresponsabilité à enclencher cette motion de censure ?
09:15Que c'était anti-républicain, comme a pu le dire hier Emmanuel Macron ?
09:19Non, mais je pense qu'en réalité, dans sa manière de voir les choses, le parti socialiste qui a gouverné ne peut pas se comporter de la même manière que la France insoumise.
09:30Et son problème est là. C'est-à-dire que la gauche est unie.
09:34Michel Barnier a souhaité avoir des socialistes ou avoir des gens de gauche dans son gouvernement.
09:40Il n'a pas réussi.
09:42Et donc là, on voit bien qu'il essaye à nouveau de détacher les socialistes des insoumis.
09:47Mais la grande difficulté et la raison pour laquelle la gauche reste unie aujourd'hui, c'est la perspective des élections.
09:55C'est d'abord la perspective d'une potentielle dissolution.
09:57Puisque si dans six mois, ils retournent aux urnes, les socialistes savent qu'ils ont besoin des insoumis pour conserver leurs députés.
10:04Et puis la perspective des municipales.
10:06Et donc dans cette perspective-là, on a du mal à voir comment les socialistes pourraient sauter dans un gouvernement quelconque d'ailleurs,
10:15même dirigé par un Premier ministre de gauche, pour peut-être être renversés dans quelques mois.
10:21Parce qu'il n'y a rien de plus important que le siège.
10:23C'est ça, Olivier Faure, il le comprend depuis 2022.
10:25Lorsque madame Anne Hidalgo fait 1,75%, il comprend très bien que pour les législatives, il faut vite taper dans la main de Jean-Luc Mélenchon, sinon c'est terminé.
10:34Vous dites, est-ce que c'est audible ?
10:36Alors sur l'irresponsabilité, il y a quelque chose que, à mon avis, il y a beaucoup de Français qui se posent cette question ce soir.
10:42Mais les Français qui sont favorables à la censure, c'est des irresponsables ?
10:46Ils sont anti-républicains ?
10:50C'est possible d'arrêter d'insulter les Français ?
10:53Mais totalement, sinon on l'enlève de cette constitution, on supprime cet article et on a le droit.
10:59Et pourquoi certains auraient le droit à un certain moment donné et pas d'autres ?
11:02Ce qui est assez frappant dans ce qui se passe aujourd'hui, c'est que vous l'avez dit, Emmanuel Macron téléphone aux uns aux autres,
11:10alors il ne les reçoit pas, mais il ne prend pas le rassemblement national ni au téléphone, etc.
11:15Quand même, c'est assez étonnant, ce sont 11 millions de voix.
11:20Donc ces gens-là, il les méprise dans la formation d'un nouveau gouvernement alors qu'il y a une crise qui a été provoquée par cette personne.
11:28Pourquoi est-ce qu'il n'entame pas un dialogue ?
11:30Pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron veut respecter la démocratie ?
11:35Mais là, en l'occurrence, des gens qui ont été élus démocratiquement, avec une représentativité,
11:41qui sont les porte-voix de ces 11 millions de personnes, ne sont pas, d'une manière ou d'une autre, sollicités pour pouvoir échanger, dialoguer.
11:48Sinon, nous ne sommes plus dans une démocratie.
11:53En quelque sorte, Michel Barnier a quand même essayé de dialoguer.
11:56Mais Michel Barnier n'est plus dans le jeu maintenant, c'est Emmanuel Macron.
11:59Michel Barnier, il a reçu Marine Le Pen deux mois et demi après qu'il soit nommé à Matignon.
12:04Il l'a reçu une fois, il l'a téléphoné deux fois, parce qu'il y avait son ministre de l'Economie et des Finances
12:09qui a jugé que le RN n'était pas les bienvenus dans ce gouvernement.
12:14Je ne défends pas Marine Le Pen, mais je dis simplement...
12:16On oublie surtout juste d'un mot et d'un autre, parce que là encore, moi je suis très étonné de la lecture institutionnelle que fait le président de la République.
12:23Mais on oublie que la 4ème République était instable, parce qu'il n'y avait ni les gaullistes, ni les communistes.
12:28On les excluait par principe des gouvernements, et la 5ème République sera instable aussi longtemps que nous continuerons à exclure
12:35les LFI et le RN qui représentent, peu ou pro, 40-45% des Français.
12:40Et donc, à mon sens, il n'appartient pas au président de la République de dire qui pourrait ou non être dans une coalition parlementaire.
12:46Ça, c'est au groupe qui sont représentés au Parlement de le décider.
12:49Après, que l'on partage ou pas la vie de X ou Y, plus ou moins légitime, digne, c'est un autre point.
12:55Institutionnellement, ça n'est pas son rôle.
12:57Edouard Philippe vous a dit aujourd'hui que cette motion de censure n'était pas anti-républicaine.
13:03Oui, d'accord. Philippe, il veut voter pour les communistes, pour les législatives, plutôt que de voter pour le RN.
13:09Et il garde un statut. Il se présente encore comme homme de droite.
13:13C'est un grand pas de côté.
13:14D'accord. Jules Torres, vous aviez une mission.
13:16Ah non, jusqu'à la fin de l'émission.
13:18Vous aviez une mission, c'était de savoir si oui ou non, demain, Emmanuel Macron allait parler à l'intérieur de la cathédrale Notre-Dame,
13:27puisque pour des raisons de météo, la cérémonie de réouverture se déroulera à l'intérieur de la cathédrale.
13:32Rafale de vent comprise entre 65 et 80 km heure.
13:36Et donc, on peut déduire très fortement que le président de la République parlera à l'intérieur de Notre-Dame de Paris demain.
13:42Je n'y crois pas.
13:43Mais vous vous trompez très souvent, Eliott, donc ce n'est pas grave.
13:45Ah bon ? Vous voulez qu'on dise ce qu'on a pu faire comme pari en coulisses ?
13:50Où est-ce qu'il va tenir son discours ?
13:52Sachez que je suis invaincu.
13:54Je vous pose une question, ça change.
13:56Comment ?
13:57Où est-ce qu'il va penser son discours ?
13:59Il enregistre, il fait des allocutions.
14:01Il l'a déjà fait le 29 novembre, il a déjà parlé.
14:03Oui, mais ce n'était pas la même chose.
14:05C'est exceptionnel.
14:06Bon, on referme la parenthèse.
14:08Vous avez voulu parler de la gauche, et vous avez entièrement raison, parce qu'on a vécu quand même une journée assez surprenante.
14:14Je le disais, Olivier Faure a été reçu aujourd'hui à l'Élysée, ce même Olivier Faure, qui est l'un des moteurs de la censure.
14:23Bon, donc cette même censure qui a été jugée, on l'a dit, irresponsable par Emmanuel Macron.
14:27Difficile de...
14:29Sans avoir, alors il y a une expression de Jean-Luc Mélenchon, sans avoir le mandat de la France insoumise pour y aller.
14:35C'est la racialisation.
14:37C'est extraordinaire.
14:39LFI n'a donné aucun mandat à Olivier Faure, ni pour aller seul à cette rencontre, ni pour négocier un accord et faire des concessions réciproques à Emmanuel Macron et les Républicains.
14:48On voit le sujet de Sharon Camara qui nous explique tout cela, et on en parle juste après.
14:53Un ballet de dirigeants politiques sur le perron de l'Élysée.
14:57Depuis ce matin, le président de la République reçoit les chefs des principaux groupes parlementaires.
15:03Après le bloc central, Emmanuel Macron s'est entretenu avec les leaders du PS et, en première ligne, le chef du parti qui défend l'idée d'un gouvernement de gauche.
15:13Nous avons rappelé que nous souhaitions, pour garantir le changement et faire en sorte que le cap puisse être modifié,
15:19que ça devait être un Premier ministre de gauche et que nous ne participerions dans aucun cas à un gouvernement qui serait dirigé par un Premier ministre de droite.
15:28S'ils n'ont pas été invités à prendre part aux consultations pour l'heure, les autres partis membres du NFP rejettent l'idée de concession, notamment sur les retraites, évoquées par Olivier Faure.
15:39LFI n'a donné aucun mandat à Olivier Faure, ni pour aller seul à cette rencontre, ni pour négocier un accord et faire des concessions réciproques à Macron et LR.
15:47Rien de ce qu'il dit ou fait n'est en notre nom ou celui du NFP.
15:50L'appel au compromis lancé par Olivier Faure ne passe pas non plus du côté de la droite.
15:56La droite ne pourra faire aucun compromis avec la gauche qui a trahi Blum et Clémenceau.
16:00Cette partie de la gauche qui a pactisé avec les Insoumis, refusé de dénoncer les folles dérives des Mélenchonistes après le 7 octobre et voté une motion censure irresponsable.
16:10Les consultations se poursuivent à l'Elysée alors que le Président de la République s'est engagé à nommer un nouveau Premier ministre dans les prochains jours.
16:19Et qu'est-ce qu'il en ressort de cette négociation, du moins de cet échange entre le Parti Socialiste et le Président de la République, Jules Torres ?
16:28Il semble y avoir en plus une incohérence assez folle parce que quand il sort, M. Faure nous dit qu'Emmanuel Macron n'a pas mis de condition sur la présence de Ministre LFI ou non.
16:38Alors que la Présidence de la République nous dit au même moment qu'Emmanuel Macron veut intégrer le Parti Socialiste au gouvernement et potentiellement à Matignon,
16:46à la condition seule que la France Insoumise n'y participe pas et qu'il arrête avec ce nouveau Premier.
16:52Donc on voit très bien que ça ne fonctionne pas. Aujourd'hui, c'est la seule solution pour Olivier Faure de sortir du carcan de la France Insoumise, d'intégrer le gouvernement.
16:59Sauf que ce qu'Olivier Faure ne prend pas en compte, c'est les Républicains. On vient d'avoir mine de rien le gouvernement le plus à droite depuis Nicolas Sarkozy.
17:06La moitié du gouvernement, il y avait 41 ministres, c'était beaucoup, était composé de membres de la droite républicaine et des Républicains.
17:12Donc on ne voit pas comment aujourd'hui ils accepteraient de lâcher Michel Barnier, de lâcher Bruno Rotaillot pour avoir un Bernard Cazeneuve ou même un François Béroud.
17:19Aujourd'hui, cette hypothèse n'est pas du tout tenable. C'est la seule qui tient arithmétiquement parlant à l'Assemblée Nationale. Mais politiquement, elle ne se tient pas.
17:27Bon, ça reste un petit théâtre. Pourquoi ? Parce qu'au sortir de cette réunion, dites-moi si je me trompe, Olivier Faure a dit « on n'ira jamais dans un gouvernement avec un Premier ministre de droite ».
17:35Vous connaissez les négociations politiques. Vous rentrez avec des exigences énormes et ensuite vous commencez à…
17:41C'est l'entonnoir.
17:42Oui. Donc c'est normal. Enfin moi je lis ça comme ça. C'est normal que Rotaillot ce matin dise « on ne peut pas discuter avec ceux qui ont trahi Blum et Jaurès et j'en passe ».
17:53Et puis de l'autre côté, les socialistes qui disent « on ne veut qu'un Premier ministre de gauche ». Mais je pense que les socialistes comme les républicains ont intérêt à trouver un terrain d'entente.
18:07Et le président de la République aussi.
18:09Mais si en juin prochain vous avez une nouvelle élection, vous faites comment ? Comment vous allez devant les Français en leur disant « ah bah oui j'ai tapé dans la main des socialistes pour les LR » ou « à l'inverse j'ai tapé dans la main des républicains et en plus avec la Macronie ».
18:24Et là c'est jackpot pour le Rassemblement National.
18:26Parce que ça peut très vite se finir beaucoup plus mal que ça. Et qu'aucun n'a intérêt à une présidentielle anticipée.
18:33Sauf qu'ils pourraient le faire.
18:34On parlera de la présidentielle anticipée dans un instant.
18:36Aujourd'hui, Laurent Wauquiez, il est à 5 ou 6 % d'accent.
18:39J'entends. Mais c'est pour ça que chacun pense à son intérêt personnel.
18:42Il pourrait, parce que vous avez raison Eliott de souligner d'un point de vue...
18:44Donc on arrête avec les grands discours, la France c'est le chaos, on est au bord du gouffre, il va falloir s'unir, tout le monde s'aide pour penser aux Français qui sont en souffrance.
18:52Non mais il pourrait faire quelque chose de beaucoup moins transitieux que ce qu'on fait d'habitude en France. On fait toujours semblant, quand on a tout révolutionné, qu'on a des mandats pour des espèces de ruptures.
18:58Non, il n'y a aucun mandat de rupture nulle part dans cette Assemblée nationale, ni pour les uns, ni pour les autres.
19:03Ils pourraient se mettre d'accord. En Allemagne, vous avez des sociodémocrates qui gouvernaient avec des libéraux et avec les écologistes.
19:09Tous ces gens-là n'ayant absolument pas les mêmes visions du monde.
19:12D'ailleurs, à tel point que la coalition a fini par tomber.
19:15Mais ils se mettent d'accord sur une feuille de route qui est prédéterminée.
19:18En disant, on ne gère pas le monde entier, on n'est pas en train de vous réexpliquer la vie, on fait juste ça, ça, ça, le temps que ça tient.
19:25Jean-Luc Mélenchon, on l'a vu son tweet. LFI n'a donné aucun mandat à Olivier Faure, ni pour aller seul à cette rencontre,
19:31ni pour négocier un accord et faire des concessions réciproques à Emmanuel Macron.
19:35Les Républicains, réponse d'Olivier Faure à Jean-Luc Mélenchon. On l'écoute.
19:40Jean-Luc Mélenchon dit l'exacte vérité. Je ne reçois jamais le mandat de Jean-Luc Mélenchon.
19:45Jamais. Je parle au nom des socialistes.
19:49Et je parle au nom aussi de l'intérêt du pays, qui est de chercher aujourd'hui une solution,
19:54puisque nous sommes dans une phase où chacun a compris que le blocage institutionnel peut avoir des conséquences graves pour les Françaises et les Français.
20:00Et donc nous voulons d'abord les servir. Et servir celles et ceux qui nous ont fait confiance.
20:04Et donc il n'y a aucune trahison sur ce que nous avons porté. Nous continuons à le porter.
20:08Il ne s'agit pas de dire que nous sommes aujourd'hui prêts à assumer la continuité du macronisme.
20:15Nous sommes venus pour, au contraire, dire que nous voulions mener une politique de gauche, avec un Premier ministre de gauche.
20:21Dernière question. Est-ce qu'aujourd'hui, cette stratégie d'Emmanuel Macron, ce n'est pas de faire imploser ce nouveau front populaire ?
20:29Oui, oui. Probablement. Ça en fait partie. De toute manière, depuis 2017, à chaque fois, il appuie pour...
20:36C'est la dynamite pour faire imploser...
20:38C'est la dynamite. Il y a quand même quelque chose qui est extraordinaire dans ce que l'on vit et ce que l'on a déjà vécu avec les LR.
20:44Ce sont les deux partis, LR et PS, qui avaient fait les scores les plus minables à la présidentielle qui sont aujourd'hui...
20:55Vous allez avoir des problèmes, vous.
20:57Non, mais c'est vrai. À la présidentielle...
20:59Oui, oui. Faites attention.
21:01Non, mais bien sûr. À la présidentielle qui, aujourd'hui, sont au centre du jeu.
21:06Les LR.
21:0730 militants qui vont vous attaquer.
21:08Et le PS.
21:09Non, non, Elliot, parce que c'était en trompe-l'œil. C'était en trompe-l'œil.
21:12Tous ces gens-là ont politiquement été tués par la logique de vote utile qui a été mise en place dès le premier tour.
21:16Et Valérie Pécresse, comme Éric Zemmour, comme Marine Tondelier, comme Anne Hidalgo, leur niveau naturel, il était...
21:21Alors, pas forcément très glorieux, mais 3-4 points au moins au-dessus de ce qu'ils ont fait parce que les gens ont eu peur.
21:26Et donc, ils se sont rembattus vers les candidats qu'ils voulaient parce qu'ils avaient peur d'un deuxième tour Mélenchon-Le Pen.
21:30Et les mêmes causes pourraient bien produire les mêmes effets.
21:32Tous les gens qui pensent que mécaniquement, le seul deuxième tour qui nous attende, c'est Mélenchon-Le Pen.
21:36Ils font abstraction de la dynamique.
21:37Vous êtes très nombreux sur les réseaux sociaux à réagir.
21:40J.E. qui dit que l'on demande l'avis aux électeurs avant encore le mariage de la carpe et du lapin.
21:45On l'aura demain.
21:46Voilà, c'est-à-dire qu'il y a un moment où il va peut-être falloir demander aux gens...
21:48Ce que tous les députés décident d'eux-mêmes.
21:50Hop, papap, ça c'est monsieur... Comment il s'appelle ?
21:52Rogetta.
21:53Et qu'on aura demain matin. Je suis très curieux d'avoir... Je l'ai lu au téléphone cette semaine.
21:57Le député macroniste indépendant...
21:58Qui avait battu monsieur Manuel Valls.
22:00Qui avait battu monsieur Manuel Valls et qui propose aux 577 députés de s'électionner pour qu'on ait 577 députés au législatif parti.
22:07Ah, ça j'adore. Enfin un peu de courage.
22:09Enfin un peu de courage.
22:11Ce midi sur Sud Radio.
22:13Ce midi. Alors Sud Radio est une excellente radio, mais Jean Lassalle, qu'est-ce qu'il fait maintenant ? Il n'est même plus à l'Assemblée, le pauvre.
22:18Il est dans le VR.
22:19Oui, oui.
22:20Il salue bien sûr.
22:21Il a toujours une voix qui porte.
22:22Il cherche de l'argent.
22:23Pour sa voix. Il en a une très belle d'ailleurs. Il a une très belle voix.
22:27Une petite minute avant la publicité. La liste potentielle des premiers ministres, on la regarde.
22:33Oui.
22:34Bon, ça, on est un peu dans la politique fiction, mais ce qui est intéressant, c'est de savoir, est-ce que vous mettez un...
22:39La France est à droite. Vous allez vraiment mettre un premier ministre à gauche ?
22:43C'est quand même surprenant.
22:44Vous dites, je ne pense pas.
22:45Il y a une nouvelle tête qui est en train de monter, c'est Catherine Vautrin.
22:50Jules Torres, racontez-nous.
22:51Elle avait failli être première ministre, souvenez-vous, en 2022.
22:55Mais là, c'était François Bayrou qui était intervenu, notamment sur un sujet.
22:59C'est le sujet du mariage pour tous.
23:01Parce qu'elle avait voté contre le mariage pour tous, Catherine Vautrin.
23:04Donc, elle s'était fait couper la chic et elle avait été remplacée par Elisabeth Borne au dernier moment.
23:10Judicieux choix.
23:11Oui, judicieux choix.
23:12C'est quelqu'un qui est plutôt apprécié à droite.
23:15Elle l'est de droite.
23:16C'est une ancienne Sarkozystre.
23:18C'est une des ministres les plus appréciées, notamment par Michel Barnier.
23:21Elle n'a pas forcément trop de relations avec l'ORN.
23:23Et on sait que ça pourrait potentiellement être un facteur qui peut être intéressant,
23:27notamment pour François Bayrou et notamment pour Sébastien Lecornu.
23:31François Baroin, le maire de Troyes, à chaque fois, son nom revient comme Monsieur Bayrou.
23:36Je ne suis pas sûr que lui ait tout à fait envie, quand on le connaît un petit peu.
23:40Pour l'instant, qui tient la corde ?
23:42C'est plutôt Monsieur Bayrou ou c'est plutôt Monsieur Lecornu ?
23:44La publicité, on revient dans un instant.
23:45Dans la deuxième partie de l'émission, nous serons avec Othmane Nassrou,
23:49secrétaire d'État, démissionnaire à la Citoyenneté et à la lutte contre les discriminations.
23:54Il fait partie de ce trio qui fonctionne plutôt bien du côté de Beauvau.
23:58Restera-t-il au gouvernement avec, pourquoi pas, du PS dans ce gouvernement ?
24:04Qu'est-ce qu'il va faire au Conseil des ministres ?
24:06Est-ce qu'il va l'accepter, cette situation ?
24:08Mais après la publicité, on va parler d'un scandale.
24:11On va parler d'un scandale absolu qui est le Mercosur.
24:13Madame van der Leyen qui va taper dans la main des pays d'Amérique du Sud
24:18alors que nos paysans français alertent depuis des années pour dire qu'on n'en veut pas.
24:23Donc c'est Madame van der Leyen qui décide maintenant.
24:26La pub.
24:30Il est quasiment 20h30 sur CNews et c'est le Point sur l'information avec Maureen Vidal.
24:34Très heureux de vous retrouver Maureen.
24:35Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
24:37L'UNSA Ferroviaire et la CFDT Cheminaux retirent leur appel à la grève reconductible à partir du 11 décembre.
24:44Les deux syndicats ont signé un accord social pour les salariés transférés dans des filiales en janvier.
24:48De leur côté, la CGT Cheminaux et Sudrail maintiennent leur appel à la grève
24:52pour obtenir un moratoire sur le démantèlement de fret SNCF.
24:56Visée par des appels au meurtre, la directrice de la prison des Beaumets à Marseille,
25:00écartée de ses fonctions, elle a été placée sous protection
25:03dû à des menaces de la DZ Mafia relayées sur les réseaux sociaux
25:07après un contrat émis par un détenu, membre présumé du gang de narcotrafiquants.
25:12Vladimir Poutine juge possible un déploiement de missiles dernière génération
25:16au Belarus au deuxième semestre 2025.
25:19Il s'agit de missiles qui peuvent porter une charge nucléaire en plein conflit russo-occidental.
25:24Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko ont signé un accord de garantie de sécurité entre les deux pays.
25:30On est toujours avec Jean-Sébastien Ferjou, Patrick Roger, avec Jules Torres, votre émission.
25:35Je la rappelle pour les téléspectateurs qui nous rejoignent,
25:38puisque la cérémonie de réouverture se déroulera à l'intérieur de la cathédrale,
25:41annonce faite à 20h via un communiqué de l'Elysée et du diocèse.
25:46La question que je vous ai posée en début d'émission, c'est
25:49est-ce qu'Emmanuel Macron va prendre la parole dans la cathédrale ?
25:51Oui ou non ?
25:52Oui.
25:53Vous êtes sûr de vous ?
25:54C'est ce qu'on peut en tout cas en déduire.
25:56Il n'y a pas de communication.
25:59Justement, vous n'avez pas l'information.
26:01Vous dire oui en vous disant que c'est ok.
26:02Vous n'avez pas l'information.
26:03Moi ce que je vous dis, c'est que toutes les conditions sont aujourd'hui réunies.
26:06Vous n'avez pas l'information.
26:07Je vous ai répondu oui.
26:09Souvent quand vous m'appelez, je vous réponds oui d'ailleurs.
26:12Écoutez, je vais moins vous appeler maintenant.
26:14En revanche, Chloé Morin, vous connaissez la règle.
26:16Vous venez une fois le vendredi soir, vous venez tous les vendredis soirs.
26:19C'est vrai ça ?
26:20Pourquoi il n'y a pas un défi pour la première émission ?
26:22Parce que ça n'est pas la même mission.
26:24Là, la mission que Chloé a, c'est de nous expliquer ce scandale absolu qu'est le traité du Mercosur.
26:31Vous allez voir.
26:34En tous les cas, vous allez le dire aux paysans qui sont en grande souffrance.
26:37Les paysans français qui depuis des années disent que c'est une concurrence déloyale.
26:42On va imposer des choses aux agriculteurs français qu'on n'impose pas aux agriculteurs en Amérique du Sud.
26:49Et qui va voter ça ? Et qui va signer ça, pardonnez-moi, et taper dans la main de l'Amérique du Sud ?
26:53C'est Madame von der Leyen qui n'a pas été élue par les français.
26:57Donc on voit le sujet de Chloé Tarka.
26:59Vous n'aurez pas le droit de parler juste après le sujet.
27:07Cet accord est une victoire pour l'Europe.
27:09Ce sont les mots de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
27:13En déplacement à Montevideo en Uruguay,
27:16elle a annoncé la conclusion des négociations autour de l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.
27:2130 000 petites entreprises européennes exportent déjà vers le Mercosur.
27:25Beaucoup d'autres suivront.
27:27L'accord UE-Mercosur reflète nos valeurs et notre engagement en faveur de l'action climatique.
27:32Pourtant, en France, le son de cloche est différent.
27:34Le président Emmanuel Macron avait réitéré sa fervente opposition.
27:37L'accord commercial est inacceptable en l'Etat.
27:40Nous continuerons de défendre sans relâche notre souveraineté agricole.
27:44Pour les syndicats agricoles, l'accord est perçu comme une véritable trahison.
27:48C'est juste beaucoup de provocation et du mépris pour la France qui bosse, la France qui travaille.
27:54Aujourd'hui, cela ne fait qu'amplifier notre détermination à obtenir tous ces engagements et à concrétiser.
28:01Il faudra que le monde politique s'engage derrière ces agriculteurs, ces hommes et ces femmes.
28:06Il n'est pas question de baisser les bras.
28:08Très vite, l'exécutif français a réagi en affirmant que l'accord n'engageait que la présidente de la Commission européenne.
28:13Un climat tendu.
28:15Ursula von der Leyen, qui devait se rendre ce samedi à la réouverture de Notre-Dame de Paris, a finalement annulé sa venue.
28:21Je serais très curieux de voir le jour où madame von der Leyen va remettre un pied dans la capitale.
28:27Ursula von der Leyen profite de la chute du gouvernement français pour imposer l'accord avec le Mercosur,
28:32dit Sarah Knafo, toujours en catémini, toujours contre les peuples.
28:36Voilà leur méthode.
28:37Qui s'oppose vraiment à eux ?
28:40Valérie Haillet, qui explique ce que nous savons de l'accord avec le Mercosur, n'est pas acceptable en l'état.
28:47Il pénalise des secteurs agricoles déjà fragiles, ignore la réciprocité et le défi climatique.
28:52Toute ratification exige, quoi qu'il arrive, l'aval du Parlement européen.
28:56L'histoire ne s'arrête pas là.
28:58Les européistes qui poussent des cris d'orfraie aujourd'hui, je ne suis pas sûr qu'ils soient crédibles,
29:03non pas aux yeux des téléspectateurs, aux yeux des agriculteurs.
29:07Elle ment, parce que quand il y a un défi climatique, dans la dernière phase des négociations sur le Mercosur,
29:13qui a été négociée depuis 25 ans, l'Union européenne vient d'obtenir que le respect des accords de Paris,
29:19les accords sur le climat, soit une clause essentielle de l'accord.
29:24Donc là, elle, elle ment, et elle ment en sachant qu'elle ment.
29:27C'est grave d'un point de vue démocratique.
29:30Malgré tout, les pays du Mercosur ont accepté de le signer,
29:33alors que Donald Trump exerce une pression très forte sur eux pour qu'ils ne le fassent pas,
29:36et notamment sur le président argentin, Javier Millei.
29:38Donc, dire que ça ne respecte pas le défi climatique, c'est absurde.
29:41Dire que ça n'est pas démocratique, c'est faux aussi.
29:44Madame von der Leyen atteint un mandat de l'Union européenne, des états membres de l'Union européenne,
29:50pour négocier, c'est une compétence mixte de l'Union.
29:53Je n'ai pas dit que c'était antidémocratique, j'ai dit que c'était un scandale.
29:56J'ai dit que madame von der Leyen, elle peut penser ce qu'elle veut,
30:00c'est la confirmation qu'aujourd'hui, la Commission européenne a plus de poids que la Voix de la France.
30:11Là où je vous rejoins sur ce point-là, c'est que c'est un camouflet monumental infligé à la France,
30:17et que ceux qui ont voté la motion de censure, d'ailleurs, emportent une part de responsabilité.
30:22Monsieur Barnier avait spécifiquement demandé à madame von der Leyen d'attendre,
30:30parce qu'il lui disait que ça ferait tomber son gouvernement.
30:33Là, le frein a été levé, elle n'a donc plus non pas annoncé la fin de l'accord.
30:37Mais surtout, il faudrait que les agriculteurs vous parliez des paysans,
30:40et je pense qu'ils ont raison d'être angoissés.
30:42Mais ils ont 10 000 raisons d'être angoissés, mais qui ne se trompent pas d'ennemis.
30:45Leur ennemi, c'est la France. Leur ennemi, c'est l'Union européenne dans ce qu'elle fait ici.
30:49Ce n'est pas les gens du Mercosur qui leur imposent les 35 heures,
30:52ce n'est pas les gens du Mercosur qui font que l'on continue à subventionner des associations environnementales,
30:57qui font des recours dès qu'une installation agricole peut construire un nouveau bâtiment.
31:00Les agriculteurs argentins ou les agriculteurs brésiliens n'ont pas les mêmes contraintes que les agriculteurs français.
31:04Regardez ce qu'il y a dans le traité, dans l'accord.
31:07Ils ont les mêmes contraintes pour les produits qu'ils importent.
31:10Alors que le secrétaire d'Etat des missionnaires est avec nous.
31:12Merci d'être présent, Othmane Nassrou.
31:14Bonsoir.
31:15Je rappelle que vous êtes secrétaire d'Etat des missionnaires à la Citoyenneté et à la lutte contre les discriminations.
31:19On était en train de parler du Mercosur.
31:21On parlera dans un instant de la politique intérieure, la petite poloche.
31:25Mais le Mercosur, par exemple, vous considérez que c'est un scandale ce qui est en train de se passer ou pas, monsieur le secrétaire d'Etat ?
31:30Je considère surtout que cette censure a interrompu une action gouvernementale
31:34sur laquelle le Premier ministre était engagé, Michel Barnier,
31:37et qu'il était très mobilisé pour faire en sorte que cet accord n'aboutisse pas.
31:43L'accord n'est pas adopté au moment où on parle.
31:45Il faut que cette action se poursuive
31:47parce qu'effectivement c'est un accord qui se fait au détriment de nos agriculteurs.
31:50Et donc je veux, par cet exemple, vous illustrer,
31:53parce que le Premier ministre avait prévu, Michel Barnier,
31:55mais si, je suis désolé de vous dire...
31:57T'es en train de me dire que c'est la censure qui provoque l'accord de madame Ursula von der Leyen depuis Montevideo.
32:04L'accélération de l'annonce résulte directement du fait qu'aujourd'hui nous avons un gouvernement des missionnaires.
32:09C'est la réalité, nous l'avions dit,
32:11et aujourd'hui c'est ce qui est en train de s'éteindre.
32:13Je me permets juste avant de vous donner la parole, Jules Thorez,
32:15parce que je suis allé chercher quelques archives.
32:18Juin 2019, par exemple, je tombe sur un article de Paris Match.
32:22Accords, Union européenne, Mercosur, Macron défend un bon accord.
32:26Et j'ai lu... Attendez, laissez-moi terminer.
32:29J'ai lu cet article, et déjà en 2019,
32:32la patronne du premier syndicat agricole de la FNSA,
32:35qui s'appelait Christiane Lambert, a jugé inacceptable cet accord avec le Mercosur
32:39car il va exposer les agriculteurs européens à une concurrence déloyale,
32:43et consommateurs à une tromperie totale.
32:45Donc ça fait des années que ça dure, c'est 25 ans de négociations,
32:48et des années que les agriculteurs français, notamment, mais pas que,
32:51puisque les Italiens sont sur la même ligne, disent
32:53faisons très attention avec ce libre-échangisme permanent.
32:57Ce que disent les gens qui s'y connaissent vraiment,
32:59c'est qu'en effet il a 25 ans cet accord.
33:02J'étais même pas né quand il a commencé.
33:04Et ce que disent certains, c'est que...
33:06Ne mentez pas encore une fois.
33:09Ça se voit que vous avez la cinquantaine.
33:11Ce que disent les observateurs, c'est qu'il est archaïque,
33:13il ne répond plus aujourd'hui aux objectifs de notre époque,
33:16notamment en termes environnemental et agricole.
33:18J'en termine, parce que je voulais laisser parler.
33:20C'est un double camouflet pour Emmanuel Macron,
33:22parce que non seulement Herschella von der Leyen,
33:24elle choisit de prendre cette position très fortement
33:27au moment où le président de la République et l'exécutif est affaibli,
33:30et surtout c'est un deuxième camouflet pour Emmanuel Macron,
33:32qui s'est battu pour Herschella von der Leyen.
33:34C'est-à-dire qu'il y a 5 ans, le PPO voulait présenter Manfred Weber,
33:37et Emmanuel Macron l'a bloqué pour faire élire Herschella von der Leyen.
33:40Et c'est en ça qu'Emmanuel Macron porte une responsabilité grandissante
33:43dans ce qui est en train de se passer,
33:45c'est qu'il a fait élire madame Herschella von der Leyen.
33:47Mais il est quand même adapte au monde aujourd'hui, juste d'un mot,
33:49parce que les gens qui sont rentrés du G20 ont expliqué
33:51que les pays du Mercosur, ça fait 25 ans qu'ils les négocient,
33:54ils ont dit vous signez pas maintenant, on part direct avec les Chinois.
33:57Oui, mais Eliott, on peut faire abstraction...
33:59Mais vous êtes un mondialiste convaincant, peut-être, de certains.
34:01Non, non, non, on peut faire abstraction.
34:03Vous vous souvenez du cheval qu'il y avait dans la viande ?
34:07Dans l'industrie agroalimentaire, c'était un triangle pays-bas.
34:10Convaincu et convaincant.
34:12C'était un triangle pays-bas, Roumanie, France, il y avait...
34:15Allez, demain on sera avec la présidente.
34:17Eliott, avec la guerre commerciale qui arrive,
34:19si nous nous mettons à dos les seuls partenaires qui nous restent encore,
34:22et avec lesquels nous faisons des excédents commerciaux,
34:25ce n'est pas ça qui arrangera la vie des excédents commerciaux.
34:28Demain, avec l'un des vice-présidents de la coordination rurale,
34:31et je lui mettrai votre explication.
34:34Mais je vous enverrai les éléments.
34:36Vous croyez qu'il ne les a pas entre ses mains ?
34:38Mais non, parce qu'il y a eu tellement de désinformation qui a été faite sur le sujet
34:41que justement les gens n'ont pas compris sur les contrôles sanitaires.
34:43Alors c'est de la faute de la censure et c'est de la faute des fake news.
34:46Non, ce n'est pas de la faute de la censure.
34:47C'est de la faute de la désinformation sur le sujet.
34:50Alors, c'est vrai que vous êtes secrétaire d'État, on dit démissionnaire,
34:54mais vous gérez les affaires cohérentes, monsieur le ministre.
34:57La citoyenneté et la lutte contre les discriminations.
34:59Vous êtes dans un ministère qui a été plébiscité par les Français
35:03depuis deux mois et demi, à savoir Beauvau, avec Bruno Rotailleau,
35:07le ministre de l'Intérieur, avec monsieur Dragon, et avec vous-même,
35:10ce trio qui a fonctionné et qui a été, je le disais, apprécié des Français.
35:17La grande question, c'est de savoir qu'est-ce qui va se passer maintenant.
35:20La question, elle est très simple, puisque les négociations ont déjà commencé.
35:24Est-ce que vous, Othmane Nassrou, vous pourriez, demain,
35:28être dans un gouvernement avec un Premier ministre de gauche
35:32ou alors avec des ministres de gauche ?
35:35Le problème, c'est qu'aujourd'hui, la gauche que vous évoquez,
35:38elle est alliée avec la France insoumise.
35:40Ce qui fait que nous n'avons pas simplement des divergences de fonds.
35:42On pourrait avoir des divergences sur tel ou tel sujet,
35:44mais nous avons aujourd'hui des divergences de valeurs.
35:46Moi, je ne peux pas être allié avec des alliés de la France insoumise.
35:50Et donc, il est temps qu'il y ait une gauche républicaine dans notre pays,
35:53mais je constate que pour l'instant, elle n'a pas su s'émanciper.
35:56Elle a accepté beaucoup trop d'outrances, beaucoup trop d'excès,
35:59beaucoup trop de détournements des valeurs de la République
36:03de la part de la France insoumise.
36:05Donc voilà, ma réponse est très claire sur ce sujet précis.
36:08J'espère qu'un jour, nous aurons une gauche qui saura sortir
36:11de la tutelle de cette extrême gauche.
36:12Eh bien, puisque votre réponse est précise,
36:14permettez-moi une autre question, peut-être un peu plus affinée,
36:17en fonction de votre réponse.
36:18Vous avez dit, je ne peux pas m'allier avec une gauche
36:22qui est proche ou qui pactise avec la France insoumise.
36:25Qu'est très concret ?
36:26Demain, Olivier Faure, qui a donc rencontré Emmanuel Macron aujourd'hui,
36:30dit, moi, je me détache.
36:32C'est fini.
36:33NFP, LFI, c'est terminé.
36:36Est-ce qu'après-demain, vous seriez capable d'être
36:39dans le même gouvernement qu'Olivier Faure ?
36:41Dieu de Val, moi, je souhaite que la digue vis-à-vis de l'extrême gauche
36:44soit extrêmement solide, extrêmement étanche.
36:47Et donc, ce que vous me décrivez là ne peut pas suffire.
36:50Je vous donne un exemple très précis.
36:52Vous me parlez de gens qui ont signé un programme,
36:55où il y avait prévu dedans la libération de 15 000 détenus.
36:58Est-ce que ça vous semble compatible avec l'action
37:00que Bruno Retailleau menait comme ministre de l'Intérieur ?
37:03Est-ce que ça vous semble compatible avec ce que Laurent Wauquiez,
37:06à la tête du groupe à l'Assemblée nationale, le défend ?
37:09Nous, nous voulons une politique qui corresponde à l'attente
37:11de nos concitoyens en matière de sécurité,
37:13en matière de maîtrise des flux migratoires,
37:15en matière de défense de la laïcité.
37:17Et donc, je vous réponds très clairement,
37:18moi, je ne peux pas m'associer avec des gens qui défendent des idées
37:20que je pense totalement contraires à notre pays.
37:23Et donc, il faudra que la clarification ait beaucoup plus loin
37:25que ce que vous me décrivez là.
37:27Et je pense que ça ne se fait pas du jour au lendemain.
37:29Vous n'étiez pas là en début d'émission,
37:32mais on a commencé avec les informations
37:35d'un de nos journalistes politiques à CNews,
37:37qui s'appelle Gaultier Lebret.
37:39Laurent Wauquiez sera reçu à 20h par Emmanuel Macron.
37:42Bruno Retailleau devait initialement être présent.
37:44Laurent Wauquiez a exigé que le ministre de l'Intérieur
37:47ne soit pas là pour venir rencontrer le président.
37:49Moi, je ne veux pas qu'on entre dans les tambouilles politiciennes
37:52des partis.
37:54En revanche, la question que je peux vous poser,
37:56M. le ministre, c'est qui est le patron à droite ?
37:59Qui est le patron chez les Républicains ?
38:01C'est qui qui décide ?
38:03Non, mais Deval, ces hypothèses que vous me présentez...
38:08Non, d'abord, je ne sais pas...
38:10C'est des informations qui ont été sourcées.
38:12Non, ça, c'est le jeu des journalistes,
38:15et je le respecte tout à fait.
38:16Ce n'est pas du tout un jeu.
38:17Franchement, c'est l'écume des vagues.
38:18Ce sont des informations qui, d'ailleurs, n'ont pas été démenties.
38:20Donc, a priori, elles sont plutôt vraies.
38:21Chez nous, chacun est à son poste.
38:23On a un ministre de l'Intérieur qui a fait un travail remarquable
38:26en même pas trois mois.
38:28Et je pense que ce travail, cette politique,
38:30ce n'est pas une histoire de personne, mérite d'être poursuivi
38:32parce que je suis inquiet quand je vois que sur ces sujets-là,
38:36on pourrait avoir demain d'autres orientations
38:39qui ne me semblent pas correspondre à l'intérêt du pays.
38:41J'ai parlé d'insécurité, j'ai parlé de maîtrise des flux migratoires.
38:44Et puis, nous avons un président de groupe,
38:46deux présidents de groupe d'ailleurs,
38:47parce qu'il y a aussi Mathieu Darnot qui préside le groupe au Sénat,
38:50qui, dans leurs rôles respectifs,
38:52représente la représentation nationale,
38:54en tout cas les parlementaires à l'air.
38:55C'est pour ça que je ne voulais pas rentrer dans
38:56est-ce qu'il y a des conflits entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez.
38:58Ce n'est pas ça qui m'intéresse.
38:59Moi, ce qui m'intéressait, c'est qui est le commandant de bord ?
39:02Qui, dans votre famille politique, donne le la ?
39:06Par exemple, la France Insoumise, il s'appelle Jean-Luc Mélenchon.
39:08Du côté du Rassemblement National, c'est Marine Le Pen.
39:11Du côté du groupe Ensemble pour la République,
39:14il s'appelle Gabriel Attal.
39:15Donc, du côté des Républicains, qui décident ?
39:18Attendez, j'aimerais bien que ça fonctionne comme vous le décrivez ailleurs.
39:22Chez vous, ça ne se passe pas comme ça.
39:25Chez nous, je vous l'ai expliqué, il y a plusieurs personnalités,
39:27il y a des présidents de groupes, ils discutent.
39:29Et très franchement, pardon, nous, on est cohérents.
39:31Je vous redis aujourd'hui ce que nous avions dit au lendemain
39:33des législatives anticipées à l'époque, sur nos lignes rouges,
39:36sur le fait que nous considérions que nous étions là pour faire barrage
39:39à l'extrême gauche.
39:40Et ça, ça a été redit, qui me semble, à la fois par Bruno Retailleau
39:42et à la fois par Laurent Wauquiez.
39:44C'est ça le message.
39:45Vous avez raison, mais l'extrême gauche aujourd'hui,
39:47vous la commencez où et vous l'arrêtez où ?
39:50Je vous l'ai dit, je vous ai parlé des ministres de la France insoumise.
39:53Ça, ce serait totalement intolérable.
39:54Mais moi, je vous parle aussi des idées de la France insoumise
39:56auxquelles il faut faire barrage.
39:57Patrick Roger.
39:58Haute main de Nassrou, est-ce que vous seriez dans un gouvernement
40:01avec Bernard Cazeneuve, par exemple ?
40:03Attendez, juste, si on rentre dans la politique...
40:05Non, vous allez me faire !
40:06Vous proposez, vous m'envoyez une liste de tous les candidats
40:08à Premier ministre potentiel.
40:09Non, mais c'est une question...
40:10Non, mais par contre, le Premier ministre...
40:12Je vais préciser ma question.
40:15Avec un Bernard Cazeneuve qui pourrait être ministre,
40:17mais pas forcément Premier ministre,
40:19mais un Premier ministre qui pourrait être François Bayrou, par exemple.
40:21Mais Patrick Roger, je vous dis,
40:22après vous allez me poser la même question pour chacun.
40:24Non, un seul !
40:25Allez, un seul, Monsieur le Secrétaire d'État.
40:27Si on le prend autrement, est-ce que vous considérez
40:29que l'intérêt du pays est que, malgré tout,
40:31il y ait un ou deux ministres LR au gouvernement
40:35pour représenter cette vision-là
40:37et faire contrepoids à d'éventuels ministres plus à gauche
40:41ou considérez-vous que, précisément,
40:43il faut laisser le terrain libre
40:44et que vous seriez plus efficace en dehors ?
40:46Je vous réponds deux choses.
40:47D'abord, je vous rappelle que si nous avons choisi,
40:49à l'époque, de soutenir Michel Barnier,
40:51et je veux lui rendre hommage quand même,
40:52parce qu'on ne le dit pas assez, il n'a pas démérité,
40:54il a été à la hauteur, il a été courageux,
40:56vraiment, je veux le dire,
40:58je veux lui rendre hommage parce que
41:00c'est une équation extrêmement difficile
41:02et je pense qu'il a fait le maximum
41:04dans l'intérêt du pays.
41:06On l'a fait, on l'a soutenu, Michel Barnier,
41:08pour éviter à notre pays une politique
41:10de gauche et d'extrême-gauche
41:11qui était celle que je décrivais.
41:12Et donc, je pense que ça nous amène aujourd'hui
41:14à la même situation.
41:15Il faut qu'on évite à notre pays cette politique-là.
41:17Et donc, ça suppose que la droite soit
41:19du côté de la solution et pas du problème.
41:21Et donc, nous, effectivement,
41:22nous sommes un facteur de stabilité,
41:24nous regrettons cette censure qui est irresponsable,
41:26je le redis, je vous le dis comme je le pense,
41:28et nous devons être du côté de la solution,
41:30d'une solution qui permette d'éviter
41:32pire comme scénario.
41:34J'avais dit que la censure est irresponsable,
41:36ce procès en irresponsabilité
41:39que vous faites, ça me fait penser
41:41à la déclaration d'Emmanuel Macron
41:43qui dit que c'est des partis anti-républicains.
41:46En quoi une motion de censure
41:49qui est dans la Constitution
41:51est anti-républicaine ?
41:53En quoi d'écouter le vœu
41:55de ses sympathisants,
41:57de ses électeurs,
41:59puisqu'il y avait une majorité de Français
42:01qui étaient favorables à la motion de censure,
42:03c'est anti-républicain et c'est irresponsable.
42:05Est-ce qu'il n'y a pas quand même quelque chose
42:07de heurtant dans cette déclaration-là ?
42:09Pour compléter juste d'un mot la question d'Eliott,
42:11c'est totalement dans le fil de ce que vous disiez.
42:13Si vous ne deviez pas faire partie d'un prochain gouvernement,
42:15vous considérez que voter une motion de censure
42:17est irresponsable, vous ne voteriez donc
42:19aucune motion de censure visant à renverser
42:21un gouvernement auquel vous ne participeriez pas.
42:23Ce que je vous dis, c'est qu'une motion de censure,
42:25quand on la dépose,
42:27on doit penser à la suite.
42:29On doit avoir un débouché politique.
42:31Aujourd'hui, l'Assemblée nationale ne peut pas être dissoute.
42:33Elle est comme elle est.
42:35Cette motion de censure, qu'est-ce qu'elle apporte vraiment ?
42:37Je vous le dis comme je le pense,
42:39le budget en question ne méritait pas
42:41d'être censuré.
42:43On pouvait s'opposer sans aller jusqu'à la censure.
42:45La censure, c'est un outil qu'on doit manier avec précaution
42:47parce que ça conduit à des situations
42:49d'instabilité, de blocage.
42:51Aujourd'hui, nous sommes amenés encore à donner un spectacle
42:53aux yeux du monde entier,
42:55aux yeux des marchés financiers qui nous regardent avec attention,
42:57aux yeux de nos partenaires européens dont certains
42:59peuvent en profiter, on en parlait tout à l'heure,
43:01alors qu'il n'y a pas de débouché politique.
43:03L'équation politique est la même
43:05et nous allons refaire le débat que nous avons eu
43:07durant cet été. C'est là où je vous dis que c'est irresponsable
43:09quand on n'a pas, quand on est un responsable politique,
43:11on doit penser à la suite,
43:13on doit penser à un point d'arrivée.
43:15Et si la censure était irresponsable,
43:17la dissolution l'était tout autant ?
43:19C'est une question que je vous pose
43:21comme ça, j'ai l'esprit d'escalier.
43:23Le président de la République lui-même a dit que
43:25la dissolution n'avait pas été comprise.
43:27Ça ne veut rien dire. C'est une phrase qui ne veut absolument rien dire.
43:29Je pense que tout le monde a compris ce que vous voulez dire.
43:31J'ai dit ce que je pensais de cette dissolution à l'époque.
43:33Le débat qu'on a aujourd'hui, très clairement,
43:35c'est que cherche le Rassemblement national
43:37en joignant ses voix à la France insoumise.
43:39Très franchement, je vais vous le dire, puisqu'on se parle
43:41franchement ici. Moi, je ne pensais pas que Marine Le Pen
43:43allait le faire. Je pensais qu'elle
43:45n'oserait jamais mêler ses voix
43:47à ceux qui ont déposé, encore une fois,
43:49une proposition de loi pour abroger le délit d'apologie
43:51du terrorisme. Elle l'avait déjà fait auparavant, lors
43:53des niches parlementaires, par exemple.
43:55Mais contre un Premier ministre
43:57de droite, contre un ministre de l'Intérieur
43:59qui est en train de déployer
44:01une politique de sécurité dont on a besoin,
44:03je ne pensais pas qu'elle serait
44:05l'allié objectif de Jean-Luc Mélenchon
44:07dans cette affaire.
44:09Elle aurait pu peut-être vous répondre, mais pas sur ce plateau.
44:11C'est ce qu'elle a plutôt dit
44:13chez Christine Kelly jeudi soir.
44:15C'est qu'elle ne pensait pas qu'un gouvernement
44:17de droite allait proposer autant d'impôts,
44:19autant de taxes, n'allait pas
44:21mettre en place ce
44:23système de désindexation
44:25sur les retraites, etc.
44:27Le gouvernement, précisément,
44:29non pas parce qu'il y a trop d'impôts, mais parce qu'elle
44:31voulait une dépense en plus, à savoir
44:33l'indexation des retraites.
44:35On va faire un débat là-dessus.
44:37Elle n'a pas fait tomber
44:39visiblement ce gouvernement sur les questions
44:41régaliennes de sécurité, d'immigration, etc.
44:43Mais plus sur des questions économiques.
44:45Je me demande si
44:47le travail qui a été engagé avait
44:49réellement son intérêt. En revanche, vous partez
44:51à 20h50, visiblement, il ne nous reste que deux minutes.
44:53Il ne nous reste que deux petites minutes.
44:55C'est toujours un plaisir.
44:57Vous ne voteriez pas une motion de censure
44:59avec LFI pour renverser un gouvernement auquel
45:01vous ne participeriez pas ?
45:03La seule chose que je peux vous dire, c'est que je ne
45:05souhaiterais pas que nos parlementaires
45:07fassent quoi que ce soit avec la France insoumise.
45:09En revanche, une toute dernière question avec vous
45:11Othmane Nassrou, secrétaire d'État
45:13des missionnaires. Je le disais à la citoyenneté.
45:15L'autre question qui doit se
45:17poser, c'est
45:19concernant l'avenir d'Emmanuel Macron.
45:21C'est-à-dire que 59%
45:23des Français considèrent qu'Emmanuel
45:25Macron devrait démissionner.
45:27C'est intéressant.
45:29À droite, par exemple, 46%
45:31seulement. Dans tous les cas, c'est
45:33divisé. 46 oui, 54
45:35pour. 61 à gauche.
45:37À l'extrême droite, 85%.
45:39La majorité présidentielle, 13%.
45:41Quelles sont les perspectives
45:43d'avenir pour Emmanuel Macron, selon vous ?
45:45Comment ça peut se passer aujourd'hui ?
45:47Je vous le dis comme je le pense. Vous savez,
45:49je ne suis pas macroniste, je ne le suis
45:51pas devenu. Nous, nous
45:53défendons nos convictions, qui sont celles de la droite
45:55républicaine. Mais je ne participe
45:57pas de ceux qui veulent déstabiliser le président
45:59de la République. Parce que déstabiliser le président de la République,
46:01c'est déstabiliser la République, tout simplement.
46:03Il a été élu.
46:05Quand on est, comme moi, dans une famille politique
46:07issue du gaullisme, on respecte cela.
46:09Il a été élu. On ne joue pas avec les institutions.
46:11Donc, il faut arrêter. Le président de la République,
46:13il préside. On a besoin maintenant d'un gouvernement
46:15qui gouverne et que tout ça fonctionne en bonne
46:17intelligence. Sinon, notre pays va continuer
46:19à s'enfoncer dans des difficultés que je ne veux pas
46:21pour ma part, pour mon pays.
46:22Vous devez quitter ce plateau Haute-Maine-Mastroux et je vous remercie
46:24d'être venu dans l'heure des pros.
46:26Toujours en toute transparence.
46:28François Bayrou, ça vous irait ?
46:30Vous restez dans ce gouvernement, si c'est François Bayrou ?
46:32Ça dépend pour faire quoi.
46:34C'est quasiment
46:36terminé, mais je sais que
46:38j'ai regardé un peu vos tweets,
46:40Chloé Morin, et cette
46:42affaire de démission
46:44ou non d'Emmanuel Macron, ça vous énerve
46:46particulièrement ?
46:47Non, ça m'énerve.
46:49Je pense que, déjà, normalement, un sondeur
46:51ne devrait pas poser ce genre de question.
46:53Pourquoi ? Parce que ça ne dépend pas
46:55du non-vouloir des Français.
46:57Ça n'est pas quelque chose qui va...
46:59On aurait fait le même sondage à la fin du mandat
47:01de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande,
47:03vous auriez les mêmes résultats.
47:05Mais juste pour dire,
47:07imaginons qu'Emmanuel Macron démissionne.
47:09En réalité, ça n'est pas le cœur du problème.
47:11Le cœur du problème, c'est qu'on a un pays
47:13qui est divisé en trois blocs
47:15et que ces trois blocs sont, pour la
47:17première fois, assez bien représentés à l'Assemblée.
47:19Alors qu'avant, on avait toujours des
47:21majorités qui étaient un peu artificiellement
47:23construites et qui gouvernaient
47:25contre la majorité du pays.
47:27Et donc, on a un problème qui est
47:29que tant que les parlementaires
47:31n'arrivent pas à se parler,
47:33on n'arrivera pas à gouverner. Et vous pouvez changer
47:35de président de la République, ça ne change pas
47:37les choses. Sauf à vouloir
47:39que l'ERN soit
47:41moins représentée, que l'EFI soit moins représentée.
47:43Et revenir au statut
47:45d'avant, où vous aviez une
47:47Assemblée nationale qui ne représentait pas
47:49bien les Français. Je trouve que cette
47:51question, elle a le mérite d'être posée, surtout
47:53quand on voit qu'il y a 60% des Français
47:55qui se sont fait avoir.
47:57Allez, c'est fini.
47:59En revanche, vous savez que c'est bientôt Noël,
48:01on le sait, c'est l'Avent,
48:03alors que ça dérange certaines villes, mais ça n'en dérange
48:05pas d'autres. Vous savez que le week-end, ici à la Saint-Nicolas,
48:07on souhaite une bonne fête
48:09à tous les Nicolas, puisque c'était hier.
48:11Destination Belhiver. Vous savez, on en a parlé
48:13le week-end dernier. Destination Belhiver à Saint-Denis,
48:15les pancartes du marché de Noël qui
48:17interpellaient. Aucune mention n'était faite au marché de Noël.
48:19Et j'avais listé plusieurs
48:21villes, dont la ville de
48:23Saint-Mendez. Et il s'avère que je m'étais trompé.
48:25Et le maire
48:27de Saint-Mendez m'a gentiment
48:29appelé en disant
48:31« Vous vous trompez. À Saint-Mendez,
48:33c'est une fête
48:35très importante. Noël enchanté. Alors,
48:37vous avez le programme avec des illuminations,
48:39un beau sapin. D'ailleurs, il faudrait peut-être que
48:41les maires écolos fassent un peu la même chose,
48:43plutôt que de mettre des sapins horribles, parfois. »
48:45Et donc,
48:47il a publié un communiqué,
48:49suite à un reportage diffusé
48:51récemment évoquant certaines communes qui auraient
48:53renoncé à mentionner Noël dans leurs
48:55festivités. La ville de Saint-Mendez a été
48:57à tort citée dans ce cadre. Nous tenons
48:59à rétablir la vérité. Saint-Mendez célèbre
49:01pleinement Noël et en fait un moment
49:03clé de convivialité et de partage pour tous
49:05ses habitants. Et ce qui m'intéresse, c'est la suite
49:07du communiqué. « Chaque année, notre ville
49:09perpétue une riche tradition des festivités
49:11de Noël. Un marché de Noël,
49:13un concert de Noël, un
49:15Père Noël. Ces rendez-vous sont
49:17des moments d'échange, de joie et de
49:19rassemblement qui renforcent le lien social
49:21et l'esprit de communauté, valeur fondamentale
49:23de Saint-Mendez. » C'est Julien Veil,
49:25le maire de Saint-Mendez, qui a écrit ça. « Faut que
49:27je rende, sinon je suis
49:29en débord », me dit Benjamin Naud. Donc,
49:31c'était important de rétablir
49:33les faits et donc je viens
49:35de le faire. Jean-Luc Lombard était à la réalisation,
49:37à la vision, c'était Rémi. Au son,
49:39c'était Guillaume Marceau. Benjamin Naud,
49:41Louis Vauvre, pour la présentation, pour l'émission.
49:43Toutes les émissions sont à retrouver
49:45sur cnews.fr. Je me presse, je me presse.
49:47Vous avez mission...
49:49— Accomplie ! — Pas du tout !
49:51Il a raté sa mission. Mission ratée.
49:53Mission ratée pour Jules Norès.
49:55— Il prononcera un discours demain. — À demain !
49:57À demain et dans un instant, c'est ça, se dispute. Mission ratée.
49:59Ratée, ratée, ratée, ratée.

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