Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
Category
🗞
NewsTranscription
00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir, tout de suite, la Minute Info avec la très jolie Maureen Vidal, bonsoir Maureen, ça va ?
00:07Bonsoir Christine, je vous retourne le compliment à la lune de l'actualité.
00:11Au lendemain de la chute de Bachar al-Assad, des réfugiés syriens rentrent chez eux.
00:15La Turquie rouvre un poste frontière, l'ONU appelle à la patience et vigilance de leur côté.
00:21Les pro-Assad quittent le pays par peur de représailles.
00:24La France réfléchit à une suspension des dossiers d'asile en cours en provenance de Syrie.
00:29Les consultations se poursuivent à l'Elysée.
00:31Comme prévu, Emmanuel Macron a reçu les représentants des indépendants, des communistes et des verts ce lundi.
00:37Il est susceptible de reconvoquer dès demain les forces politiques hors RN pour une consultation plus large.
00:42La quête au gouvernement d'intérêt général continue.
00:45Pierre Palma, d'incarcéré près de Bordeaux ce lundi, trois semaines après sa condamnation, a cinq ans de prison,
00:51dont deux fermes, coupables de blessures involontaires sur une famille dans la violente collision qu'il a provoquée sous l'emprise de stupéfiants.
00:58Le 10 février 2023, l'humoriste n'a pas fait appel de ce jugement, le rendant définitif.
01:04Merci ma chère Maureen.
01:06Et au sommaire ce soir, alors que l'Europe referme ses portes aux réfugiés syriens,
01:13l'Allemagne, le Danemark, l'Autriche, la Norvège et même le Royaume-Uni,
01:18la France de son côté travaille en ce moment même à prendre une éventuelle décision en ce sens.
01:23Nous reviendrons dans cette émission avec Charlotte Dornelas sur les derniers événements en Syrie et leur impact pour nous en Europe.
01:29Elle qui connaît bien la région qui s'est rendue à plusieurs reprises en Syrie pendant la guerre, le défectage de Charlotte Dornelas.
01:37La trahison du Mercosur, comment expliquer qu'Ursula von der Leyen se soit rendue en Uruguay pour avancer sur le Mercosur ?
01:46Contre la France ? Contre l'Autriche ? Contre les Pays-Bas ? Contre la Pologne ? Contre l'Irlande ?
01:52Quelle marge de manœuvre face à cette avancée de la présidente de la Commission Européenne
01:56qui va là aussi contre les agriculteurs et contre notre souveraineté alimentaire, l'édito de Mathieu Bocoté.
02:04Notre-Dame Weekend, et c'était la cathédrale des paradoxes, une France qui brille mais sans gouvernement.
02:11Une France au cœur de ses valeurs chrétiennes mais qui s'en revendique un jour mais qui l'éronie tous les jours.
02:17En quoi l'inauguration de Notre-Dame était-elle un conte de Noël ou un hommage du vice à la vertu ?
02:22L'analyse de Gabriel Cluzel.
02:25La France centre du monde mais la France sans gouvernement comme pendant les JO.
02:29Aujourd'hui Emmanuel Macron a repris ses consultations à l'Elysée.
02:32Le président a annoncé son intention de réunir toutes les forces politiques pour former un nouveau gouvernement.
02:38La patronne des écologistes Marine Tondelier précise, sans le rassemblement national,
02:44retomberons-nous dans les mêmes travers où en sommes-nous ce soir ?
02:48Le regard de Marc Menand.
02:51Et puis Donald Trump a fait sensation ce week-end à Paris, à l'Elysée, à Notre-Dame de Paris.
02:56Comme si avant même d'être investi, le président américain avait déjà une forte influence sur les enjeux géopolitiques et la guerre en Ukraine.
03:05Il avait promis de ramener la paix sur place.
03:08Il semble ne vouloir perdre aucune seconde en osant appeler fermement à un cessez-le-feu.
03:14Donald Trump est-il le maître du jeu ?
03:16L'édito de Mathieu Bocoté, je réponds oui déjà.
03:19Une heure avec nos mousquetaires pour tout ce dit récent à vous. C'est parti.
03:35Ah, ravi de vous retrouver. Vous avez passé un excellent week-end ?
03:40Bien sûr.
03:41J'ai cru vous apercevoir à Saint-Raphaël.
03:44Nous étions ensemble en amoureux.
03:46Et alors ce qu'est cette dernière, c'est la façon dont les gens nous abordent pour vous embrasser tous.
03:50C'est vrai.
03:51Une petite anecdote, une dame dans le train, une de plus, qui vient.
03:54Ah oui, elle est où là-bas ?
03:55Ah, je vous adore, etc. Elle revient cinq minutes après, je me ressens…
03:59Elle avait une boîte de marrons glacés.
04:02Elle me dit, c'était pour mon fils.
04:04Mais je vous aime tellement tous.
04:06Voici la boîte pour vous.
04:08Je vous en donnerai un petit marron glacé, si vous êtes sages.
04:10Formidable. On embrasse la ville de Saint-Raphaël, absolument.
04:13On apprend, ça c'est pour vous, pour votre chronique dans un instant.
04:16On apprend qu'Emmanuel Macron convie l'ensemble des partis hors LFI
04:20et Rassemblement National demain à 14h à l'Élysée.
04:25D'abord, ce soir, je vais commencer avec vous, Mathieu Bocoté.
04:28On va faire un tour de table.
04:29Déjà, la crise en Syrie.
04:30Avant de faire un point précis avec Charlotte, dans un instant,
04:33les événements s'accélèrent au niveau européen.
04:35Le Danemark, l'Autriche.
04:37Regardez la carte.
04:38L'Allemagne, la Norvège et même le Royaume-Uni,
04:41qui n'est plus dans l'Union Européenne,
04:43ont annoncé dès aujourd'hui qu'ils suspendaient immédiatement
04:47l'examen des demandes d'asile des réfugiés syriens.
04:51L'Autriche annonce même préparer un programme d'expulsion.
04:56L'Europe n'a pas attendu longtemps avant de refermer la porte,
04:58à peine 24h après le renversement du dictateur syrien Bachar el-Assad
05:03par le groupe islamiste HTC.
05:06Question Mathieu Bocoté.
05:08On rappelle quand même que la France est en train d'y réfléchir.
05:10On attend la réponse de la France.
05:12Dès qu'on a une information, on vous tient au courant.
05:15Est-ce qu'on est, Mathieu, à l'envers de ce qui s'est passé en 2015 ?
05:20C'est assez fascinant de voir effectivement le grand retournement du discours,
05:24le grand retournement de situation.
05:262015, on s'en souvient, c'est la crise des réfugiés syriens,
05:30des colonnes de migrants remontent vers l'Europe
05:33avec l'intention de s'y installer, au début sans permission,
05:36jusqu'à ce que l'Allemagne, ne l'oublions pas,
05:38suite au traumatisme d'Aylan Kurdi,
05:41jusqu'à ce que l'Allemagne dise « vous êtes les bienvenus »,
05:45elle le dit au nom de l'Europe.
05:47Autrement dit, l'Allemagne, encore une fois,
05:49ça arrive souvent dans l'histoire,
05:50impose ses décisions de manière impériale à l'ensemble de l'Europe
05:54et consent à une forme d'invasion migratoire en 2015, à ce moment-là.
05:59Et tout le monde est obligé de suivre,
06:01sauf quelques nations d'Europe de l'Est,
06:03et à ce moment-là, d'ailleurs, l'Allemagne veut les mater
06:05pour les obliger à suivre ses volontés.
06:08Gardons ça à l'esprit.
06:09Mme Merkel, soit dit en passant, a publié ces derniers jours,
06:12ces mémoires, j'ai eu l'occasion de les lire,
06:14il n'y a aucun méa culpa là-dedans.
06:16Il y a plutôt « je suis fier néanmoins de ce que j'ai fait »,
06:18alors qu'on est à ce moment très précis aujourd'hui
06:21où l'Europe, effectivement, devant la menace d'une nouvelle vague de réfugiés,
06:26dit non seulement « non, vous n'entrerez pas »,
06:29« vous n'entrerez pas », et plus encore,
06:31les dossiers sont gelés,
06:33et plus encore, on en entend dire devant toutes ces foules si heureuses,
06:37à Londres, à Paris, à Berlin et ailleurs,
06:40qui sont si heureuses de voir le gouvernement Assad tomber,
06:43mais puisqu'ils étaient des réfugiés ici,
06:45l'heure n'est-elle pas venue, certains disent,
06:47pour vous de repartir chez vous ?
06:49Nous vous avons accueillis lorsque vous vous sentiez menacés,
06:51manifestement, vu votre joie, vous ne vous sentez plus menacés,
06:55l'heure n'est-elle pas venue de repartir ?
06:57Certains diraient de mauvais esprit, oseront-ils le mot,
07:00que c'est une forme de remigration souhaitée par l'Autriche, par exemple,
07:03qui dit « vous avez été ici un temps, mais la situation vient de changer »,
07:07donc est-ce qu'on est devant un événement qui peut représenter une forme de,
07:11alors je vais utiliser le gros mot, un basculement paradigmatique,
07:13c'est-à-dire une manière de voir succède complètement à une autre,
07:17quand les pays suspendent, un, comme je dis, l'examen des demandes de droits d'asile,
07:21deux disent « vous n'entrerez plus », trois « peut-être vous repartirez »,
07:24est-ce qu'on est devant un tournant qui permettra à l'Europe
07:27d'engager la grande réforme de l'immigration nécessaire ?
07:30Je note que cela vient des pays et non pas, encore une fois,
07:33des autorités supranationales européennes, sur lesquelles on reviendra dans un instant,
07:37donc c'est un véritable tournant qu'il vaut la peine de mentionner.
07:41On est en train de vivre un moment inédit, Charlotte.
07:44Oui, il y a une décision qui est à rebours de toutes les décisions
07:47qui ont été prises par les pays européens,
07:49qui pourtant se sont extrêmement impliquées, au moins dans le discours,
07:53dans cette guerre en Syrie.
07:54C'est assez étonnant de voir que pendant 14 ans de guerre,
07:57on a accueilli très largement des Syriens qui étaient plutôt dans l'opposition
08:01qui était soutenue par les pays européens,
08:03l'opposition au gouvernement de Bachar el-Assad,
08:06maintenant que cette opposition arrive au pouvoir,
08:08enfin, j'ai envie de dire, au bout de 14 ans,
08:10il y a un peu de prudence qui s'invite dans les discours sur cette opposition
08:14et c'est le moment où on choisit de fermer nos frontières
08:16pour tous ceux qui craignent, précisément,
08:18l'instauration d'un gouvernement islamiste, finalement, en Syrie.
08:21Donc tout est à front renversé et peut-être, en effet,
08:24qu'il y aura d'abord un appel à la prudence dans la politique migratoire
08:27en raison de cette décision-là,
08:30et peut-être aussi un peu plus de lucidité dans nos prises de position géopolitique
08:35après 14 ans de printemps arabes qui, il faut le dire,
08:38n'ont pas exactement répondu à leurs promesses.
08:41Votre chronique, dans un instant, en termine le tour de table.
08:44Pour vous aussi, Gabrielle Cluzel, on est en train de vivre quelque chose de fort.
08:47On se rappelle, plus de 6 millions de Syriens avaient fui le pays en raison de la guerre en 2015,
08:53la plupart dans les pays frontaliers,
08:55mais près d'un million résident en Allemagne
08:57où seulement une partie avait reçu le statut de réfugiée.
09:00C'était un moment important.
09:01Je me souviens du Wirtschaftsfundast d'Angela Merkel, nous pouvons le faire,
09:04en fait, nous ne pouvions pas le faire, et nous l'avons vu assez vite,
09:06mais nous l'avons fait quand même.
09:08Malheureusement, là, ce que l'on voit, c'est une volonté,
09:12mais malheureusement, vous savez bien qu'en matière de flux migratoires,
09:15il ne suffit pas de volonté, et nous ne maîtrisons à dire vrai pas grand-chose.
09:20Alors, toutes ces décisions sont satisfaisantes,
09:23on se dit qu'elles vont dans le bon sens,
09:25il paraît normal que des gens qui se réjouissent sur notre sol
09:27que le régime de Bashar al-Assad soit tombé,
09:30qu'on les invite à revenir chez eux, ça paraît tout à fait logique,
09:33il paraît logique aussi qu'on s'occupe des Français,
09:36des dangers que peuvent représenter tous ces bouleversements,
09:39mais est-ce que réellement on parviendra à le faire ?
09:43Ça, c'est un autre sujet, on sait très bien qu'il y a une grosse partie
09:46de ces flux migratoires qui échappent à tout contrôle,
09:48et ce dont on peut avoir la certitude, c'est qu'une fois de plus,
09:52quand il y a des bouleversements dans ces régions-là,
09:54c'est en Europe qu'il y aura des secousses,
09:57et puis je remarque encore une grande naïveté, pardon de le dire,
10:00mais une forme de géopolitique Walt Disney, si vous me permettez cette expression,
10:05avec les gentils et les méchants, le méchant Bashar al-Assad est parti,
10:08donc celui qui l'a renversé est forcément un gentil.
10:11Écoutez, vu le personnage, permettez-nous de rester circonspects.
10:14On va en parler avec Charlotte Dornéas dans un instant, Marc Menon ?
10:17Ça, c'est la grande interrogation, moi je me souviens, en 79, j'étais là, je ne...
10:22Personne n'était né.
10:23Non, mais moi j'y étais, c'est ça le truc,
10:26et le chat qui tombe, le tyran qui s'effondre est formidable,
10:30et on avait abrité un réfugié politique qui reincarnait, je ne sais trop quelle espérance,
10:36c'était Khomeini, on voit ce que ça a donné.
10:38Après il y a eu la Libye, ah, Gaddafi tombe, formidable !
10:42Et puis il y a eu tous ces dictateurs, Saddam Hussein, etc.,
10:46et à chaque fois, malheureusement, l'effondrement.
10:49Alors, la question que l'on doit se poser aujourd'hui,
10:53quand on, là aussi, on a l'impression que beaucoup de Syriens ont envie de retourner au pays,
10:58et ces Syriens, est-ce qu'il n'aurait pas été plus aisé de les aider à la lutte
11:03contre celui qui était en train de les détruire,
11:06contre celui qui imposait de la barbarie, de l'atrocité, de l'immonde ?
11:11Est-ce que ce n'était pas ça plus intéressant ?
11:14Il n'aurait peut-être pas duré 14 ans si nous avions été le souffle de la résistance,
11:19ou du moins si nous avions permis d'entretenir ce souffle de la résistance.
11:24Mathieu Bocoté, petite parenthèse.
11:26Selon mes informations, j'ai vérifié, je n'ai peut-être pas toutes les informations,
11:30j'attends toujours la réaction sur la Wunderland, sur ce sujet.
11:34Lorsqu'on voit que la plupart, beaucoup de pays de l'espace Schengen
11:37sont en train de prendre des décisions de leur côté,
11:40elle est où ? Par contre, elle est sur le Mercosur.
11:43On en parle d'ailleurs.
11:46Le Mercosur, on va s'arrêter sur ce sujet dans un instant.
11:50La plus grande promesse de l'Europe, apparemment, c'est la maîtrise des frontières.
11:53Et quand les maîtrises et les frontières sont à maîtriser,
11:55Mme von der Leyen est occupée à trahir les peuples européens.
11:57Elle est où ?
11:58Elle est fidèle à elle-même.
11:59Très intéressant. On se pose là-dessus.
12:01D'abord, on va essayer de bien comprendre, pour planter le décor,
12:04vous qui connaissez bien le Liban, la Syrie, bien comprendre ce qui s'est passé.
12:09Vous êtes très jolie ce soir.
12:11Vous avez changé de maquillage ?
12:13Non.
12:14Vous êtes heureuse ou bien ?
12:15Oui.
12:18Elle est très très très jolie.
12:20Non mais ça va, on est d'en face à l'info, on sait qu'on est en famille.
12:2214 ans après le début de la guerre,
12:25Charlotte Dernelas, Bachar al-Assad a fui la Syrie.
12:28Et les opposants islamistes ont pris le pouvoir en quelques jours seulement,
12:32ce qui a beaucoup surpris.
12:34Avant de voir les conséquences pour l'Europe et la France,
12:36revenons sur ce qu'il s'est passé, cette prise de pouvoir
12:39qui a surpris tout le monde en quelques jours.
12:41Oui, elle a surpris d'ailleurs les opposants eux-mêmes.
12:43Vous parliez tout à l'heure de HTC, Ayat Tahrir al-Sham,
12:46on va revenir un peu sur d'où ils viennent.
12:48Ils ont été surpris quand ils ont pris Alep
12:51de voir qu'il n'y avait aucune résistance, aucun combat avec l'armée syrienne.
12:54On va y revenir là aussi, mais depuis deux ans,
12:57ce qui est sûr, c'est que la situation en Syrie,
12:59puisqu'on s'est passionné pour la Syrie pendant quelques années,
13:01depuis 2016, à peu près plus personne n'en parle, ça n'intéressait plus personne,
13:05et la Syrie vivait une décomposition accélérée
13:08à la fois d'une société absolument exsangue,
13:11notamment en raison du train de sanctions internationales,
13:14qui empêchait très clairement la reprise de l'économie dans le pays,
13:18et donc il n'y avait aucun développement économique,
13:21ce qui est extrêmement difficile après 11 années de guerre,
13:24donc aujourd'hui 14,
13:26et en parallèle d'une décomposition accélérée du régime syrien en place.
13:30Pendant des années, on a vu des victoires de Bachar el-Assad,
13:33malgré une opposition massive, notamment de l'Occident tout entier,
13:36à son régime,
13:38il y a eu des victoires militaires,
13:40et depuis deux ans en tout cas, et même depuis un peu plus,
13:43une décomposition totale,
13:45il n'y avait plus d'ordre de mission dans le gouvernement,
13:47absolument aucune vision,
13:49une paralysie totale des institutions,
13:51et plus de moyens évidemment pour entamer la reconstruction.
13:55Donc ça c'est pour l'état de la société syrienne,
13:58et évidemment l'état d'esprit aussi de l'armée syrienne
14:01et du régime syrien en place.
14:03Ensuite vous avez les mouvements géopolitiques dans la région,
14:07qui ont achevé de fragiliser l'armée syrienne,
14:09c'est d'abord la Russie,
14:11qui était l'allié principal de Bachar el-Assad,
14:14qui est évidemment occupé sur le front ukrainien,
14:17et la Russie qui soutenait l'armée syrienne par avion,
14:21avec au sol les troupes du Hezbollah,
14:23qui ont clairement sauvé l'armée syrienne pendant toute la guerre,
14:26qui étaient extrêmement positionnées notamment autour d'Alep,
14:29c'est eux qui avaient récupéré Alep,
14:31le Hezbollah qui lui a été rappelé au Liban évidemment,
14:34dans sa guerre contre Israël ces derniers temps.
14:36Donc c'est à ce moment là que l'opposition a entamé sa progression.
14:40Et évidemment il reste l'inconnu du comportement de l'armée syrienne,
14:44est-ce que c'est une débandade de soldats épuisés,
14:47extrêmement mal payés,
14:49et au front depuis des années et des années,
14:51dans une guerre évidemment sanglante, de tout côté absolument,
14:54ou est-ce que c'est l'ordre d'un régime lucide,
14:57malgré la propagande qui continuait ces derniers jours,
14:59de dire nous allons reprendre tout le territoire ?
15:01Vous avez toutes les versions qui circulent actuellement en Syrie,
15:05donc ça on le saura probablement plus tard.
15:07Du côté de l'opposition syrienne armée,
15:09l'opposition armée, en 2016,
15:12vous avez une concentration des islamistes,
15:14quand Alep est tombée aux mains du régime,
15:17a été reprise par le gouvernement syrien,
15:19le gouvernement et la Russie ont organisé des bus depuis Alep,
15:24pour emmener tous les opposants armés vers Idlib.
15:28Donc le nord-est du pays,
15:31et ils ont été regroupés absolument tous là-bas,
15:34et ils ont pris de facto le pouvoir dans cette région d'Idlib.
15:37Il y a eu l'instauration d'un régime islamiste,
15:40c'est là-bas qu'était le fameux Djoulani,
15:42qui aujourd'hui revendique le pouvoir en Syrie,
15:44une contrainte par une police des mœurs qui était appliquée,
15:47et tous ces opposants, djihadistes pour la plupart,
15:51étaient regroupés à cet endroit-là.
15:54Or, il y a trois mois,
15:55puisqu'il y avait des minorités qui continuaient à vivre là-bas,
15:57par exemple des chrétiens qui devaient recouvrir la Baïa,
15:59les femmes étaient voilées,
16:00enfin, police des mœurs islamique en place.
16:02Il y a trois mois, les minorités dans la région
16:05ont remarqué un changement radical de comportement
16:08du pouvoir en place, c'est-à-dire du pouvoir de ses opposants,
16:11avec la levée de toutes les contraintes sur les minorités,
16:14et un changement qu'ils n'ont pas compris sur le coup,
16:16dont ils ont évidemment bénéficié,
16:18qu'ils ont accueilli avec plaisir.
16:19Il y avait même notamment des chrétiens, ces minorités-là,
16:22qui pensaient revenir vers Idlib,
16:24à ce moment-là, il y a trois mois.
16:26Ils ont compris évidemment ce changement d'image
16:28qui a accompagné la volonté de reprendre le pays,
16:31avec évidemment les avancées qu'on a vues,
16:34quelques heures pour reprendre Alep,
16:35puis ils ont redescendu vers Hama et Damas ce week-end,
16:39notamment avec la Turquie.
16:41Vous disiez, ça a surpris tout le monde,
16:42ils sont soutenus par la Turquie, ça on le sait,
16:44et la Turquie elle-même a été surprise,
16:46puisque quand ils ont repris Alep,
16:48la Turquie a immédiatement appelé à prendre Damas,
16:50en se disant, ça se passe tellement facilement
16:53qu'on va aller jusqu'au bout.
16:55Parlons du chef de ce HTS,
16:58qui a un profil plutôt inquiétant quand même,
17:00est-ce qu'il faut s'attendre au pire désormais,
17:02malgré la chute d'une dictature ?
17:04C'est la crainte que portent en elle toutes les révolutions,
17:06on a cité tout à l'heure les printemps arabes,
17:08Marc a parlé évidemment de l'Irak,
17:10Saddam Hussein n'était pas spécialement un homme sympathique,
17:14ce n'est pas le sujet,
17:15mais les Irakiens, dans les années qui ont suivi,
17:17étaient très nombreux à fuir et à regretter
17:19un système au moins qu'ils connaissaient,
17:21c'est-à-dire, je me souviens d'un Irakien qui avait dit,
17:23on était tous inégaux pareil.
17:25Alors évidemment, ce n'est pas la panacée,
17:27c'est peu de le dire,
17:29mais simplement, on ne sait jamais ce qui arrive derrière,
17:31c'est évidemment légitime de s'inquiéter
17:33au regard de l'histoire en Afghanistan, en Irak,
17:35en Iran même, et Marc le disait,
17:37ou dans tous les printemps arabes,
17:39mais notons que la prudence, et c'est ce que je disais tout à l'heure,
17:41qui n'a jamais été vue, je pèse mes mots,
17:43pendant des années, pendant cette guerre,
17:45arrive maintenant qu'il est un peu tard,
17:47si je puis me permettre, on finit par se demander,
17:49mais qui sont ces gens au fait que nous avons soutenus
17:51pendant toutes ces années ?
17:53Alors, Giuliani en question, lui, c'est un bourgeois
17:55d'un quartier plutôt très huppé de Damas,
17:57initialement, qui s'est radicalisé
17:59dans ses actions après 2001,
18:01c'est assez significatif quand même,
18:03il est parti en Irak se battre contre les
18:05Etats-Unis, il a probablement
18:07d'ailleurs tué des soldats américains,
18:09c'est pour ça que sa tête est mise à prix aux Etats-Unis,
18:11avec Al-Qaïda, il a été
18:13emprisonné, exactement, il a été emprisonné,
18:15et vous savez, il a participé, puisqu'ils étaient
18:17emprisonnés en Irak, et c'est là qu'a été créé
18:19Daesh, dans les prisons
18:21irakiennes, il a participé à cette
18:23création, et Al-Baghdadi l'a envoyé
18:25en Syrie pour installer
18:27l'Etat islamique en Syrie
18:29à l'époque, sauf que lui, il est plus partisan d'un
18:31nationalisme syrien, il est syrien d'origine,
18:33il a donc fait une scission,
18:35rejoint Al-Nusra, nos fameux amis
18:37pendant toute cette guerre en Syrie, puis il a créé
18:39une scission de Al-Nusra, donc Al-Qaïda,
18:41en Syrie, le fameux HTS
18:43dont nous parlons depuis quelques jours.
18:45Alors, le changement de communication est absolument
18:47ahurissant ces derniers jours,
18:49le fait est, dans les faits et dans la manière de parler
18:51de ceux de Joulani, mais c'est un changement
18:53qu'on a connu ailleurs. Souvenez-vous, quand les talibans
18:55sont arrivés au pouvoir en Afghanistan, on parlait
18:57aussi de faire rentrer l'opposition dans le gouvernement,
18:59donc il y a une crainte, évidemment,
19:01de ce que va devenir ce changement.
19:03Ce qui est sûr, c'est que dans les faits aujourd'hui,
19:05j'ai eu vraiment des Syriens à peu près partout
19:07dans les villes où ils sont
19:09arrivés, il n'y a pas de représailles,
19:11il n'y a pas de mission de vengeance,
19:13au bout de 14 ans d'une guerre
19:15extrêmement sanglante et d'une guerre civile
19:17qui est la plus abominable, sans doute,
19:19il n'y a pas de mission
19:21de représailles. Une vie assez
19:23tranquille pour les habitants, notamment d'Alep,
19:25qui vivent depuis maintenant quelques jours
19:27sur leur coupe, tout s'est plutôt mis en place, les deux premiers jours
19:29c'était un peu le chaos, il y a eu des pillages,
19:31et là maintenant, la vie était tranquille.
19:33Et tous m'ont dit, évidemment, on espère que ça dure,
19:35c'est aussi simple que ça,
19:37on espère que ça dure. A Damas,
19:39ça n'est pas HTS qui a repris la ville.
19:41Il y a eu dès samedi matin des mouvements populaires
19:43dans les rues, en raison
19:45de ce qui se passait dans le nord du pays.
19:47Il y a eu beaucoup de population dans les rues,
19:49et les rebelles étaient ceux du sud,
19:51qui sont montés vers Damas et qui ont pris Damas.
19:53Ce qu'il faut voir, c'est que dans le sud de la Syrie,
19:55il y avait une sorte de cogestion entre
19:57le régime de Bachar Al-Assad et les rebelles depuis
19:59quelques années, sous l'égide russe,
20:01qui avait installé ce qu'ils appelaient des zones de désescalade
20:03pour tenter de
20:05travailler ensemble, entre guillemets.
20:07Ensuite, vous avez l'armée syrienne libre,
20:09dont on a beaucoup entendu parler pendant la guerre,
20:11les Kurdes qui ont
20:13prêté allégeance
20:15à HTS, vous avez les mouvements
20:17un peu plus restreints qui sont totalement
20:19pro-turcs, et les comités locaux
20:21dans toutes les villes, composés de
20:23Syriens qui voulaient la chute du
20:25gouvernement. Et ça, on le voit même dans l'ouest,
20:27qui est plutôt halawite, donc de la même
20:29obédience que Bachar Al-Assad.
20:31Il y a eu des manifestations vraiment partout dans le pays.
20:33Il n'y a pas de partition de la Syrie
20:35en vue. Ce qu'on a vu immédiatement en Irak se mettre
20:37en place, aujourd'hui, ça ne semble pas
20:39arriver, encore une fois, je reste prudente,
20:41en Syrie. Ensuite, vous avez l'ancien
20:43gouvernement, donc le gouvernement qui existait
20:45sous Bachar Al-Assad, qui est toujours en place aujourd'hui.
20:47Ça aussi, c'est assez inédit quand même.
20:49Et le nom du futur premier ministre
20:51qui a été annoncé par les rebelles,
20:53est celui d'un ancien ministre d'Assad
20:55qui a fui le pays en 2012
20:57vers la Jordanie, mais qui a
20:59gouverné sous Assad.
21:01Il pourrait y avoir une transition dans la
21:03gestion des institutions.
21:05Et évidemment, il y a enfin la Turquie qui parraine
21:07ses oppositions. Alors, la Turquie
21:09a parrainé les pires dans la région,
21:11ça c'est sûr et certain, mais ils ont aussi une
21:13très longue frontière commune avec la Syrie, c'est
21:15900 kilomètres à peu près, et 4
21:17millions de réfugiés syriens
21:19qui sont chez eux, c'est l'énorme enjeu.
21:21Vous savez, avec Bachar Al-Assad,
21:23Bachar Al-Assad refusait que
21:25ses réfugiés reviennent en Syrie
21:27puisqu'ils étaient, dans leur immense majorité,
21:29issus de l'opposition syrienne.
21:31Et Erdogan
21:33travaillait activement, et même la Russie,
21:35avec Poutine, avait demandé à Bachar Al-Assad
21:37de les récupérer. On l'a vu, et
21:39dans le point info tout à l'heure, on voyait
21:41les images, il y a désormais des files de voitures
21:43de gens qui repartent de la Turquie vers
21:45le nord de la Syrie.
21:47Mais évidemment, la Turquie n'a pas grand intérêt
21:49à un califat islamiste
21:51juste à côté de chez elle, notamment
21:53parce que personne n'a envie de vivre sous Daech, c'est ça
21:55la vérité, et que, évidemment, leurs réfugiés
21:57ne rentreraient pas aussi facilement
21:59si c'était le cas.
22:00Question Charlotte, quelles conséquences
22:02pour nous, en Europe ?
22:04Alors, il y a forcément beaucoup d'inquiétudes
22:06aujourd'hui sur place, des déplacements
22:08de population qui sont massifs, 280 000
22:10personnes minimum qui ont quitté Alep
22:12immédiatement, notamment les minorités
22:14en raison de la crainte de représailles
22:16qui n'existent toujours pas aujourd'hui.
22:18Donc, il y a évidemment un espoir
22:20aujourd'hui dans la société syrienne.
22:22Le premier, c'est évidemment
22:24d'obtenir la paix, la fin de la guerre
22:26tout simplement, quand vous avez vécu 14 ans de guerre
22:28vous n'attendez que ça. Et il y a une attente
22:30immense sur le comportement
22:32de la communauté internationale. Quand je vous disais
22:34tout à l'heure sur la question des réfugiés, ce serait bien
22:36d'être un peu lisible dans nos réactions
22:38de temps en temps, ils ont peur
22:40les Syriens, beaucoup ont peur que la
22:42communauté internationale, après avoir soutenu
22:44l'opposition et avoir imposé des sanctions
22:46à la société syrienne
22:48en raison de la présence de Bachar al-Assad
22:50prenne prétexte de ce qu'elle
22:52appelait hier les rebelles et qu'elle appelle désormais
22:54les islamistes pour poursuivre le train
22:56de sanctions contre ceux qui arrivent
22:58au pouvoir aujourd'hui. Ce qui pèse le plus
23:00lourd évidemment sur les citoyens
23:02syriens, sur les Syriens tout
23:04court qui aimeraient tout simplement que la vie reprenne
23:06évidemment en Syrie, la reconstruction et la
23:08vie économique. C'est le seul moyen de
23:10fixer la population sur place.
23:12Pour rappel, la Syrie c'est 24 millions de
23:14Syriens en Syrie, 2 millions
23:16de Syriens au Liban depuis
23:1810 ans. Le Liban c'est 4 millions d'habitants
23:202 millions de Syriens sur place et
23:224 millions en Turquie. Donc ça pèse
23:24extrêmement lourd dans les pays alentours et
23:26évidemment on connaît déjà
23:28le sujet du
23:30transfert de population
23:32depuis 2015. Donc
23:34on a tout intérêt à ce que ça se passe
23:36bien à l'avenir en Syrie.
23:38On a tout intérêt à ce que ça
23:40se passe bien. On vérifiera tout ça, on
23:42regardera de près et on regardera
23:44si la France
23:46comme le Danemark,
23:48l'Autriche, l'Allemagne, la Norvège et le Royaume-Uni
23:50ferment sa porte
23:52maintenant aux réfugiés syriens. On suivra
23:54ça. On marque la pause ? Bien sûr !
23:56On est avec vous ? Avec joie !
23:58Le maire Caussure, que de choses à dire !
24:00Ursula von der Leyen, on marque une pause et on en parle.
24:06Ursula von der Leyen
24:08s'est rendue en Uruguay
24:10vendredi à la surprise
24:12de tous pour avancer vers
24:14un accord sur le maire Caussure
24:16auquel la France
24:18s'oppose formellement et directement.
24:20Question Mathieu Bocoté,
24:22en quoi est-ce un coup de force
24:24de la présidence de la Comité européenne ?
24:26Je reprends votre mot parce que je le crois
24:28très juste. Coup de force. J'ai entendu
24:30depuis vendredi, trahison. Je ne pense pas
24:32que le mot trahison s'applique. Je pense
24:34qu'on est dans un coup de force. Les élites
24:36européistes se sont dit,
24:38incarnées par madame von der Leyen,
24:40la Kaiser de l'Europe en quelque sorte,
24:42c'est l'occasion de foncer. Nous avons
24:44une fenêtre politique et historique
24:46qui permet d'imposer à des
24:48nations affaiblies ce traité
24:50et plus encore de nous
24:52instituer comme véritable souveraineté
24:54européenne. C'est nous les patrons
24:56et les nations sont désormais des provinces
24:58appelées à simplement enregistrer
25:00les décisions européennes.
25:02Alors, je le rappelle, effectivement
25:04elle s'est rendue là. Il y a plusieurs pays européens
25:06qui s'y opposent encore aujourd'hui.
25:08Mais elle y va sur le mode, c'est réglé.
25:10On en a parlé pendant longtemps, on a hésité,
25:12on a débattu. Maintenant c'est
25:14réglé. Je tranche.
25:16Et disons qu'elle tranche à partir de là,
25:18qu'est-ce que ça veut dire ? Il reste le travail de
25:20ratification mais qui est au travail d'enregistrement
25:22administratif de la décision
25:24politique de la Commission
25:26Européenne de Madame von der Leyen.
25:28Parce que c'est pas très clair, c'est-à-dire que
25:30c'est décidé mais pas ratifié.
25:32Il faut que chaque nation ratifie,
25:34bien que, bien que, pas
25:36exactement. Parce que
25:38on se demande souvent, il ne faudrait pas que
25:40l'Europe devienne une fédération, le fédéralisme
25:42non, l'Europe oui. Dans les faits, l'Europe a
25:44déjà un mode de fonctionnement fédéral pour la ratification
25:46des traités. C'est le principe de la majorité
25:48qualifiée. Donc il faut
25:5055% des états qui représentent
25:5265% de la population.
25:54Autrement dit, il y a un scénario
25:56possible où des nations, des états
25:58européens décident de soutenir le Mercosur,
26:00la France s'y oppose
26:02mais la France se fait imposer
26:04le Mercosur par une fédération,
26:06par un rassemblement d'états
26:08qui considèrent que leur intérêt c'est le Mercosur
26:10et la France, on s'en fiche.
26:12Donc la France, sur une question aussi fondamentale
26:14que le Mercosur et ce que ça représente
26:16pour ses agriculteurs
26:18notamment, a dans les faits
26:20abdiqué sa souveraineté.
26:22Elle accepte le scénario où on pourrait lui
26:24imposer cette décision.
26:26De ce point de vue, il y a donc deux syndicats
26:28qui s'opposent aujourd'hui au Mercosur
26:30en France. Le premier c'est la vaste mouvance
26:32syndicale des agriculteurs et l'autre
26:34syndicat c'est le gouvernement français
26:36qui à l'échelle de l'Europe n'est plus que le syndicat
26:38des intérêts français
26:40mais sans capacité décisionnaire
26:42sur une question de souveraineté aussi
26:44importante. Alors revenons-y
26:46j'ai évoqué l'argument juridique
26:48c'est-à-dire effectivement, il y a une composition juridique
26:50particulière, tant d'états, tant de
26:52pourcentages de la population
26:54au final, il faut qu'on comprenne ce qui se passe
26:56Madame von der Leyen profite
26:58d'un scénario où l'Allemagne
27:00et aujourd'hui, l'Allemagne est pour le Mercosur, ne l'oublions pas
27:02mais il y a une décomposition du gouvernement
27:04en Allemagne. En France, il y a une impuissance politique
27:06qui fait penser au dernier jour de la 4ème
27:08République. C'est l'occasion
27:10pour une élite nouvelle, pour l'élite
27:12européiste, pour l'oligarchie
27:14européiste, de faire le coup de force
27:16donc d'imposer
27:18à des états qui résistaient néanmoins
27:20c'est l'occasion d'imposer un nouveau régime
27:22une nouvelle souveraineté. La France
27:24évidemment pourrait, ce soir ou
27:26demain, dire ça ne se passera pas comme ça
27:28soit en pratiquant la politique de la chaise vide à Bruxelles
27:30soit plus largement en exigeant
27:32le départ de Madame von der Leyen
27:34ou encore en cessant le financement
27:36vous décidez de heurter aussi
27:38brutalement notre souveraineté
27:40ou cessons immédiatement les transferts
27:42de fonds vers l'Union Européenne
27:4427 milliards je pense
27:46c'est plus que ça je crois, mais je pense que ça ne se fera pas surtout
27:48donc la France pourrait, ce soir
27:50demain, après demain, dire
27:52cette confiscation de souveraineté
27:54ce coup de force fédérale
27:56ce coup de force en fait supranationale
27:58ne doit pas arriver, mais encore une fois
28:00ça impliquerait de m'engager donc. Madame von der Leyen
28:02impose un rapport de force, et bien inversement
28:04ça impliquerait que la France accepte d'entrer en rapport
28:06de force avec Madame von der Leyen
28:08ce qu'elle n'accepte pas pour l'instant
28:10je note une chose qui est très importante
28:12on nous dit que c'est un traité qui se négocie depuis 25 ans
28:14et c'est vrai
28:16ce qui nous rappelle une chose
28:18la mondialisation, le mondialisme n'est pas
28:20une espèce d'effet naturel qui pousserait
28:22les peuples à se regrouper
28:24non non, c'est un projet politique
28:26piloté sur un quart de siècle
28:28par une élite
28:30une technostructure qui, quel que soit
28:32le gouvernement qui passe, continue
28:34de piloter ce projet d'unification
28:36dans ce cas là des marchés
28:38par le travail, donc la technostructure
28:40quand on parle d'un état profond
28:42c'est de ça dont on parle, c'est à dire quel que soit
28:44le gouvernement de passage, le Mercosur
28:46poursuivait son petit bonhomme de chemin
28:48j'ajoute une chose encore une fois
28:50non seulement le mondialisme
28:52était ici, c'était la condition d'accès aux élites
28:54si vous êtes en désaccord avec le Mercosur
28:56fondamentalement, vous n'êtes pas
28:58partie de l'élite européenne
29:00mais si vous marquez une dissidence avec cela
29:02vous êtes traité comme un paria
29:04qui ne vous permettra de vous traiter comme le dernier
29:06des résidus, pourquoi?
29:08le dernier des résidus d'une classe politique vaincue, pourquoi?
29:10parce que vous n'avez pas compris le génie du principe supranational
29:12donc la logique mondialiste
29:14qui se déploie, qui est un projet porté, pas un complot
29:16je ne parle pas de complot, c'est un projet politique
29:18qui a traversé les 25 dernières années
29:20et bien là on a décidé de le faire accoucher
29:22au forceps avec un coup de force
29:24et c'est ce qu'on a devant nous
29:26mais est-ce que c'est la stratégie
29:28d'Ursula von der Leyen
29:30de profiter de chaque crise pour accélérer
29:32la fédéralisation
29:34de l'Europe dont vous parliez tout à l'heure
29:36et ne peut-on pas dire qu'elle a fait une faute
29:38en cherchant à forcer la signature
29:40alors la faute c'est une question morale
29:42je pense que sur le plan moral oui
29:44mais de son point de vue la morale supérieure
29:46c'est l'avancement toujours plus grand d'une Europe plus intégrée
29:48je pense qu'elle croit avoir
29:50fait le coup de force nécessaire
29:52si le coup de force est possible
29:54on attend le coup de force sur l'actualité du soir
29:56c'est une parenthèse
29:58si le coup de force est possible
30:00c'est un théoricien politique au début du 20ème siècle
30:02je dirais que si le coup de force est possible
30:04madame von der Leyen a décidé de l'imposer
30:06alors il faut dire que c'est sa méthode
30:08l'intégration européenne ne fonctionne plus
30:10à coup de traités qui viendraient marquer
30:12une nouvelle étape dans la construction de l'Europe
30:14on considère que les traités sont presque
30:16un peu derrière nous
30:18ce qu'on a désormais c'est une méthode qui consiste
30:20à s'emparer de chaque crise
30:22pour accélérer le transfert de pouvoir
30:24des capitales nationales
30:26vers Bruxelles
30:28et la commission européenne vers ce poli de bureau
30:30bruxellois incarné par madame von der Leyen
30:32donc on l'a vu avec la question migratoire
30:34il y fut un temps, on regardera ce que ça donne avec la nouvelle crise
30:36avec la question de la COVID
30:38rappelez-vous ce discours un peu étrange
30:40pour ne pas dire un peu débile qui consistait à dire
30:42que sans l'Europe les pays n'auraient pas eu accès aux vaccins
30:44il y a plein de pays dans le monde
30:46qui n'étaient pas dans l'Europe qui ont eu accès aux vaccins
30:48dans ces circonstances-là, Marc s'en désordrera
30:50mais il faut juste pas oublier
30:52que l'argument européiste
30:54quelles que soient les circonstances
30:56il faut toujours plus d'Europe
30:58il fait pas assez soleil aujourd'hui, il faut plus d'Europe
31:00il y aura plus de soleil
31:02c'est en passant avec la guerre en Ukraine
31:04ne l'oublions pas, c'était vu par l'oligarchie européiste
31:06comme l'occasion d'accélérer
31:08l'intégration politique du continent
31:10et la création d'une forme de souveraineté stratégique
31:12transcendant les différences nationales
31:14et l'Ukraine n'est pas en Europe
31:16oui, c'est compliqué
31:18t'as la frontière
31:20et là on a ce point central
31:22c'est-à-dire, qu'est-ce qu'on voit
31:24on assiste à une véritable dépossession de la souveraineté nationale
31:26c'est-à-dire, comment ça fonctionne
31:28il y a encore des étonnations, on les voit
31:30mais ils sont vidés progressivement de leur pouvoir
31:32qui est transféré vers la technostructure globale
31:34qui s'incarne avec la commission européenne
31:36donc croissance de la bureaucratie
31:38des tribunaux, toute une série de nouveaux pouvoirs
31:40et qu'est-ce qu'on voit le résultat des choses
31:42c'est que les peuples croient avoir maîtrisé au moins
31:44encore le pouvoir des traités
31:46le pouvoir des accords internationaux
31:48c'est pas du tout ce qui arrive, ils n'ont plus ce pouvoir
31:50mais je note qu'un pouvoir résiduel
31:52si on conserve encore une forme, même folklorique
31:54on peut le réinvestir
31:56c'est le populisme, ça consiste à dire
31:58le pouvoir abandonné qui appartenait au peuple
32:00on va s'en emparer à nouveau
32:02et le souverainisme, ça consiste à dire
32:04que l'état-nation qu'on a abandonné, qu'on a laissé de côté
32:06on peut aussi le réinvestir
32:08ce n'est pas sans intérêt
32:10vous aviez voulu terminer votre édito
32:12sur la Roumanie, qu'est-ce qui s'est passé concrètement ?
32:14ah oui, il y a des choses qui se passent
32:16quand l'histoire du monde se joue dans les Carpathes
32:18et pas seulement pour Dracula
32:20je dis en un mot
32:22il y a eu quelques jours
32:24une élection en Roumanie
32:26un candidat, surprise, réussit
32:28à arriver au premier tour
32:30de la présidentielle
32:32on l'accuse d'être pro-russe, d'être complotiste
32:34d'être un mystique orthodoxe
32:36le type a l'air un peu louche, je ne dis pas le contraire
32:38mais le fait est qu'il réussit quand même à arriver au premier tour
32:40élection surprise
32:42scandale un peu partout
32:44à Bruxelles, scandale un peu partout
32:46en Europe, scandale un peu partout
32:48pro-russe
32:50deux jours avant le deuxième tour de l'élection
32:52présidentielle
32:54la cour constitutionnelle en Roumanie
32:56décide d'annuler les résultats
32:58du premier tour
33:00sous quel prétexte on annule les résultats du premier tour ?
33:02parce qu'on dit que l'élection aurait été
33:04manipulée par les russes
33:06et surtout par le contrôle de TikTok
33:08qui aurait généré
33:10une forme de candidature
33:12surprise, fantomatique, improbable
33:14avec ce candidat, Kalin Georgescu
33:16et là, candidat surprise
33:18la faute à TikTok
33:20dès lors, puisque TikTok a déréglé
33:22les résultats électoraux
33:24il est légitime d'abolir
33:26donc pas seulement de neutraliser, d'encadrer
33:28d'abolir l'élection qui a eu lieu
33:30pourquoi je veux terminer avec ça ?
33:32parce que ce qui se passe dans les Carpathes
33:34est un écho de ce qui s'est passé depuis 2016
33:36rappelez-vous le Brexit
33:38on nous a dit que le résultat aurait été tout autre
33:40si ça n'avait pas été manipulé par Cambridge Analytica
33:422016, rappelez-vous
33:44en fait, il n'a pas vraiment gagné
33:46ce sont les russes qui ont gagné pour lui
33:48et là, 2024, rappelez-vous
33:50en fait, Trump n'a pas vraiment gagné
33:52c'est la faute d'Elon Musk avec Twitter
33:54qui a déréglé les résultats électoraux
33:56mais c'est difficile d'annuler
33:58les résultats d'une élection aux États-Unis
34:00c'est quand même plus compliqué
34:02c'est quand même l'empire de notre temps
34:04mais annuler une élection démocratique
34:06qui se passe en Roumanie aujourd'hui
34:08parce que le résultat nous déplait
34:10sous prétexte que l'élection a été perdue
34:12ce qui est au coeur du discours
34:14de Madame von der Leyen, soit dit en passant
34:16ne l'oublions pas, mais qu'est-ce qu'on voit
34:18je crois que la Roumanie est aujourd'hui
34:20le laboratoire d'une suspension
34:22explicite de la démocratie
34:24quand les peuples votent mal
34:26je trouve que c'est fascinant ce qui s'est passé là-bas
34:28et même si le candidat en question
34:30est un peu louche, n'oublions pas que les Roumains ne sont pas tous des gros
34:32débiles profonds, ils ont voté pour lui
34:34l'élection s'est tenue
34:36d'une manière régulière et on décide donc
34:38d'annuler une élection parce qu'on n'aime pas le résultat
34:40comment ne pas y voir aussi
34:42l'esprit de l'Union Européenne
34:44à travers cela
34:46Très belle analyse, merci beaucoup, c'est intéressant parce que la Roumanie
34:48c'est le seul pays au monde qui défend
34:50les temps de parole des politiques avec la France
34:52ils regardent beaucoup ce qu'ils font avec nous
34:54c'est intéressant de voir le parallèle
34:56Qui sera le suivant ?
34:58Quelle sera la prochaine Roumanie ?
35:00Je me calme
35:02Vous réfléchissez, c'est la dernière chronique
35:04le dernier petit coup de poing final
35:06Gabriel vous permettez que je passe à Marc
35:08On parlera de Notre-Dame avec vous
35:10D'abord vous Marc Menand, on va parler un peu
35:12de l'actualité politique, tout est bousculé
35:14ce soir mais on est toujours en famille
35:16et d'en face à l'info, alors ce que je disais tout à l'heure
35:18Marc Menand à propos du gouvernement
35:20c'est qu'aujourd'hui Emmanuel Macron
35:22il a repris ses consultations à l'Elysée
35:24il a annoncé son intention de réunir toutes
35:26les forces politiques pour former
35:28un gouvernement et ce que l'on
35:30disait tout à l'heure c'est qu'à l'issue des consultations
35:32menées d'ailleurs depuis
35:34vendredi, il a convié donc
35:36demain à l'Elysée à 14h
35:38l'ensemble
35:40des partis politiques
35:42ayant indiqué
35:44se placer dans une logique
35:46de compromis dans le but de constituer
35:48un gouvernement d'intérêt général
35:50ou le rendre possible en clair
35:52sans LFI
35:54et sans le Rassemblement National
35:56C'est formidable
35:58parce que là on pourrait
36:00prolonger le propos
36:02de Mathieu, c'est à dire comment
36:04les minorités soudain
36:06font front face aux majorités
36:08puisque
36:10les grands victorieux
36:12de la dernière élection c'est le RN
36:14et puis d'un autre
36:16côté ne pas oublier qu'LFI
36:18avait aussi un fort pourcentage
36:20or là LFI s'était
36:22associé au PS
36:24avait trouvé
36:26aux écolos, avait trouvé
36:28une façon de créer ce fameux
36:30nouveau front populaire
36:32et hop
36:34on se dédie pour repartir
36:36en minorité et rencontrer
36:38le Président de la République qui là
36:40a pris pour parti
36:42d'exclure donc
36:44LFI et le RN et surtout le RN
36:46il a dit d'ailleurs
36:48pas de véritable
36:50la solution ne pourrait
36:52plus reposer sur
36:54un accord avec le Rassemblement
36:56National. Alors je dis bon à mon
36:58grand âge parfois on peut avoir
37:00des failles, le signe du déclin
37:02et j'ai cherché à quel moment
37:04le Président avait cherché
37:06à s'associer avec le RN
37:08il n'a jamais
37:10cherché à s'associer avec
37:12le RN
37:14puisqu'il avait même créé
37:16et facilité, renforcé
37:18le nouveau front populaire
37:20avec les associations du deuxième
37:22tour des élections
37:24des députés.
37:26En revanche, sans rien dire
37:28lorsque il a été question
37:30de la motion de censure soudain
37:32alors qu'il avait dit oui ce sont des
37:34pestiférés, ce sont des gens épouvantables
37:36il ne faut pas les fréquenter
37:38il leur tapait sur l'épaule à distance
37:40en disant nous sommes ensemble
37:42on vous fait confiance et par conséquent
37:44vous n'allez pas nous trahir. Il n'avait jamais eu
37:46le moindre accord auprès de l'ALAB
37:48puisqu'au contraire il avait considéré qu'ils étaient infréquentables
37:50Alors moi j'adore ce genre
37:52de formule, là on se dit
37:54mais il a oublié quelque chose
37:56alors c'est peut-être
37:58la logique du
38:00en même temps
38:02et ça ça m'a interrogé, soudain ça m'a paru lumineux
38:04on aurait dû se méfier dès le départ
38:06vous avez
38:08un homme qui crée un parti qui s'appelle
38:10En Marche, on dit c'est formidable
38:12En Marche ça signifie qu'on met
38:14le pied gauche ou le pied droit
38:16en avant et
38:18on y va. Déjà il faut savoir si on met le pied gauche
38:20ou le pied droit, apparemment on ne sait toujours pas
38:22mais alors si on fait en même temps
38:24il a essayé de mettre les deux pieds en avant
38:26mais c'est la chute
38:28donc il nous promettait la chute dès le départ
38:30et nous on n'y a même pas pensé
38:32on s'est dit on va
38:34En Marche, on va en avant et non
38:36selon la méthode
38:38ça se termine mal
38:40alors ça c'est très intéressant
38:42parce qu'aujourd'hui
38:44quand on voit ce qu'il a rencontré
38:46que nous disent-ils ?
38:48Alors il faut une nouvelle méthode
38:50ça c'est Marine Tondoli
38:52C'est intéressant
38:54parce que c'est elle qui a lancé
38:56la petite puce à l'oreille dès le départ
38:58en disant qu'il n'y aurait pas le Rassemblement National
39:00avec cette nouvelle
39:02composition
39:04En Marche
39:06On l'écoute
39:08Il y a plusieurs reprises que la solution
39:10ne pourrait plus reposer
39:12ou pas reposer sur un accord
39:14avec le Rassemblement National
39:16qui s'est montré quand même un piètre partenaire dans la séquence
39:18on aurait pu le dire avant
39:20au camp Macron
39:22ils l'ont appris à leur dépens
39:24et donc on voit bien que le Rassemblement National
39:26mécaniquement est écarté de la solution
39:28et se sont eux-mêmes mis en dehors du jeu
39:30Marc Menance, j'ai bien compris
39:32ils se sont eux-mêmes mis en dehors du jeu
39:34ils sont le premier parti à l'Assemblée Nationale
39:36ils sont complètement écartés
39:38on n'y comprend plus rien
39:40Non mais ce qu'il faut dire, que ce soit Marine Tondoli
39:42et qu'ils disent, ils se sont mis hors du jeu
39:44et là encore
39:46elle fait partie de ceux
39:48qui les considéraient
39:50comme étant les plus monstrueux
39:52qui soient
39:54des personnes à tenir à distance
39:56les approchés, vous vous souvenez d'où
39:58ce qui s'était passé à l'Assemblée
40:00ils refusaient de serrer la main
40:02à ces gens-là, mais vous vous rendez compte
40:04c'est la contagion, c'est pire que le Covid
40:06et aujourd'hui, vous voyez
40:08on est toujours dans l'incohérence
40:10alors elle va plus loin
40:12elle dit, il faut consentir
40:14à l'alternance
40:16alors ça veut dire quoi ?
40:18que le Président Macron ne devrait plus être sur sa ligne
40:20mais apparemment, il cherche sa ligne
40:22avec qui il cherche sa ligne ?
40:24alors on pourrait dire, c'est peut-être avec Olivier Faure
40:26qui a dit, il y a un choix
40:28entre faire de grands discours et ne rien faire
40:30il nous faut
40:32faire un gouvernement
40:34mais pas un gouvernement
40:36de droite, or apparemment
40:38là il ne dit pas d'extrême-boîte
40:40on restait de l'extrême-boîte de notre Mathieu
40:42c'est la droite
40:44il faut trouver
40:46de nouvelles minorités
40:48mais il n'y aurait pas LR, parce qu'apparemment
40:50LR c'est plutôt l'étiquette droite
40:52alors avec qui il se présentera ?
40:54ensuite, on a
40:56M. Roussel
40:58qui même chose
41:00part du principe
41:02qu'il faut une nouvelle méthode
41:04et que ce gouvernement
41:06ne peut
41:08et doit être tout de suite
41:10mis en place
41:12avant le
41:14RN et avec une seule
41:16obsession, c'est le pouvoir d'achat
41:18la retraite, vous savez
41:20j'ai horreur, c'est devenu tellement une expression
41:22la ligne rouge
41:24mais disons qu'il mettait comme
41:26préalable
41:28la réforme
41:30de retraite, on fera
41:32une sorte de table ronde
41:34sociale, dans laquelle
41:36on abordera ce type de sujet
41:38c'est à dire qu'on en parlera demain
41:40d'abord faisons quelque chose, pourquoi faire ?
41:42on ne sait rien, puisque ce n'est que demain
41:44qu'on en parlera, et on pourrait les prendre
41:46tous comme ça, donc on est dans une
41:48situation, où il s'agit simplement
41:50de gagner le pouvoir
41:52pour gagner le pouvoir, et il y en a un
41:54qui semblerait être l'homme de la situation
41:56à ce que l'on susurre et sirelle
41:58le monde des murmures, ça serait
42:00François Béroux, alors François Béroux
42:02c'est vrai que c'est l'homme de toutes les
42:04conciliations, il a été
42:06proche de Lecane mais après
42:08il est proche
42:10s'il vous plaît, enfin
42:12vous n'avez pas les dents blanches ?
42:16Restez avec nous, ne perdez pas
42:18Mathieu, c'est important de le garder parmi nous
42:20Charlotte, j'aimerais vous faire réagir
42:22sur
42:24cette réunion
42:26qu'on a pris en début d'émission, qui aura lieu
42:28demain, dans le prolongement de
42:30la chronique de Marc Menand
42:32demain, 14h, Emmanuel Macron réunit
42:34tous les partis, sauf LFI
42:36et sauf le rassemblement national
42:38que comprendre ? On en revient toujours au même point
42:40sauf la moitié des français, on en revient
42:42toujours là, donc c'est un gouvernement d'unité nationale
42:44moins la moitié du pays
42:46C'est même les deux tiers, puisque c'est un tiers
42:48plus un tiers ! Donc on vous demande de voter
42:50mais encore une fois on ne tient pas compte du vote
42:52Ben oui
42:54On demande de voter, on a entendu
42:56et on va faire sans vous
42:58Vous savez, la forme suprême
43:00d'incivilité en ce pays consiste à mal
43:02voter, si j'ai bien compris, donc quand
43:04les gens votent mal, ils doivent s'attendre à ce qu'on
43:06ne tienne pas compte de leur vote, on les avait
43:08avertis, donc c'est une technique de
43:10neutralisation douce des résultats électoraux
43:12comme j'ai vu, encore on a vu, en Roumanie
43:14ils vont un peu plus loin, mais donnons-nous le temps
43:16Non, le dernier point
43:18c'est le monde des minorités
43:20Les minorités, c'est l'écriture inclusive
43:22c'est l'indigénisme
43:24c'est...
43:26Eh bien si, ce sont les minorités
43:28qui veulent s'imposer, dont on tient
43:30compte, et qui gouvernent notre pays
43:32qui sont les éléments d'influence
43:34depuis plusieurs années, on fait tout
43:36en fonction des minorités
43:38c'est pour ça qu'il y a cette éducation à l'école
43:40pour le...
43:42Pas de gouvernement
43:44mais la France est le centre du monde
43:46Le paradoxe, la Notre-Dame
43:48ce week-end, Gabriel Cusel, c'était pour moi
43:50la cathédrale des paradoxes
43:52Une France qui brille, mais sans gouvernement
43:54Une France au coeur de ses valeurs chrétiennes
43:56Un jour, tout le monde va prendre l'hostie
43:58mais qui renie en général
44:00les valeurs chrétiennes de la France
44:02En quoi l'inauguration de Notre-Dame
44:04était-elle un conte de Noël, selon vous ?
44:06Ou bien un hommage du vice
44:08à la vertu ?
44:10Ce sont les deux, mon colonel
44:12Vous connaissez cette citation
44:14de La Rochefoucauld
44:16l'hypocrisie, c'est l'hommage
44:18que le vice rend à la vertu
44:20Pourquoi dis-je cela ? Parce que Notre-Dame
44:22tous ceux qui conspuent
44:24ou minimisent habituellement
44:26le christianisme, le catholicisme
44:28notre culture, notre civilisation, tout cela
44:30s'emboîte en poupées russes
44:32ils étaient tous là
44:34et ils montraient par leur présence
44:36qu'en réalité, on ne fait rien de plus grand
44:38dans notre pays
44:40Notons un petit détail amusant, du fait des intopéries
44:42la cérémonie républicaine
44:44a eu lieu dans l'église
44:46C'est amusant ? Oui, c'est amusant parce que
44:48quand l'église sort
44:50dans l'espace de la république, on dit que c'est une atteinte
44:52à la laïcité, mais quand la république
44:54rentre dans l'église
44:56c'est une attente à quoi ?
44:58On ne nous a pas dit le mot, mais visiblement
45:00tout le monde s'est installé sans problème
45:02Alors, heureusement
45:04Notre-Dame est
45:06bonne fille ou bonne mère, comme on dit à Marseille
45:08elle est
45:10miséricordieuse, elle pardonne
45:12tout cela
45:14et puis on peut voir aussi un miracle
45:16de Noël, alors moi je ne sais pas si vous avez été frappé
45:18par cela, mais Emmanuel Macron
45:20il a fait du Philippe de Villiers dans le texte
45:22Ah bon ? Mais oui, c'était beau
45:24comme le livre mémoricide, sauf qu'en plus
45:26ce n'était pas un mémoricide, c'est exactement l'inverse
45:28c'est un mémento, pourrait-on dire
45:30c'est la mémoire de Notre-Dame
45:32la mémoire de notre histoire, la mémoire
45:34de ce que nous sommes, alors moi ce qui me frappe
45:36c'est que, vous savez Emmanuel Macron
45:38il a dit un jour, il n'y a pas une culture française, il y a
45:40des cultures françaises, mais je
45:42remarque à chaque fois qu'il veut en imposer
45:44à un poids lourd du monde international
45:46que ce soit
45:48Poutine à Versailles ou Trump
45:50aujourd'hui à Notre-Dame, c'est toujours
45:52cette culture française-là qu'il choisit, je ne sais pas
45:54où sont les autres, on ne le voit jamais
45:56dans un décor d'art premier ou d'art
45:58contemporain, alors vous me direz que
46:00en imposer à qui que ce soit, à l'ombre
46:02d'un plug-and-all Place Vendôme, c'est
46:04compliqué, mais il pourrait
46:06à minima le reconnaître
46:08et on notera aussi
46:10que c'est celui qui a
46:12validé un spectacle
46:14sur les JO, pendant les JO
46:16qui... Personne
46:18n'a oublié. Exactement
46:20Peut-être vous et nous, nous n'avons pas oublié
46:22mais j'espère que les autres n'ont pas oublié
46:24un spectacle qui a craché sur les chrétiens
46:26et bien aujourd'hui, il en fait
46:28des tonnes, mais c'est très bien, moi encore une fois
46:30ce n'est pas à nous de juger
46:32mais néanmoins, en même temps
46:34va loin, on ne peut pas à la fois mépriser
46:36et honorer, alors vous me direz
46:38Emmanuel Macron est assez
46:40jésuite, pour rester dans le thème, je crois
46:42qu'il a été élevé chez les jésuites, non ?
46:44Et puis qui sommes-nous
46:46pour sonder les coeurs
46:48et les riens, peut-être que c'est une vraie conversion
46:50comme Paul Claudel
46:52derrière son pilier, alors moi j'ai vu aussi
46:54quelqu'un d'intéressant, c'est Sandrine Rousseau
46:56peut-être aussi une vraie conversion
46:58derrière son pilier, elle avait dit
47:00je me souviens, en 2021, elle avait dénoncé
47:02les religions monothéistes qui
47:04contrôlaient les corps des femmes
47:06bon écoutez, son corps n'a pas trop souffert
47:08apparemment, pour autant qu'on puisse en juger
47:10et puis je pense qu'elle a été assez
47:12satisfaite de voir
47:14une femme, Notre-Dame, honorée
47:16par tous ces hommes, ces grands de ce monde
47:18réunis
47:20alors il y avait aussi Anne Hidalgo
47:22vous savez Anne Hidalgo, on lui a fait un reproche aujourd'hui
47:24c'est ses opposants qui lui reprochent
47:26de ne pas avoir donné
47:28les 50 millions d'euros qu'elle avait promis
47:30au nom de la mairie de Paris
47:32alors je ne sais pas comment elle va se défendre
47:34mais vous voyez, ça vient finalement
47:36appuyer le pape
47:38quand il dit qu'il ne faut pas faire payer à l'entrée de Notre-Dame
47:40parce que ça permet à tous les gens comme elle
47:42qui ont des oursins dans les poches, d'y rentrer quand même
47:44et ça c'est intéressant
47:46et puis
47:48c'est vrai qu'il y a
47:50beaucoup de petits nénateurs mais il y avait aussi des milliardaires
47:52vous savez ces milliardaires que déteste la gauche
47:54ils étaient dans la foule
47:56ça m'a frappé dans les rangs derrière
47:58alors peut-être parce qu'ils ont lu l'évangile
48:00ils savent que les premiers seront les derniers
48:02et puis qu'il est plus difficile
48:04pour un riche de rentrer
48:06dans le royaume des cieux que pour un chameau
48:08de rentrer par le chat d'une aiguille
48:10alors forcément ils ne la ramènent pas dans ces circonstances
48:12et c'était un vrai conte de Noël
48:14à cet égard
48:16et c'est vrai que les catholiques aussi
48:18vous savez, je crois que c'est la petite fille
48:20aux allumettes
48:22les enfants qui regardent les vitrines
48:24mais qui ne peuvent pas s'approcher
48:26dans les contes de Noël
48:28beaucoup de catholiques se disaient
48:30il y a tout le temps de notables et puis nous
48:32on est derrière
48:34je ne sais pas si vous l'avez remarqué
48:36un défilé de bannières, une procession, c'était très très beau
48:38des 100 paroisses
48:40et puis on peut se dire
48:42est-ce que tous ces notables
48:44étaient si bien lotis
48:46qu'ils en avaient l'air
48:48je continue sur les contes de Noël
48:50Barnier c'était un peu le sapin d'Andersen
48:52vous connaissez le sapin d'Andersen
48:54on va le chercher anonyme
48:56dans la forêt, on le décore
48:58on le fête, on l'éclaire
49:00et puis le sapin il ne s'imagine pas qu'une fois que la fête est finie
49:02on va le remiser dans le grenier
49:04c'est un peu le destin de Michel Barnier
49:06donc c'est un peu dur
49:08en guirlandais
49:10voilà
49:12il y avait quand même
49:14Gabriel de grands absents
49:16parmi ces grands de ce monde
49:18lesquels et pourquoi ?
49:20alors il y a le pape qui sera la semaine prochaine en Corse
49:22alors il y a diverses hypothèses
49:24moi je ne suis pas dans les petits papiers du pape
49:26donc je ne saurais vous dire exactement ce qu'il en est
49:28mais néanmoins on se souvient qu'en 2019
49:30on le dit peu
49:32et je trouve que c'est intéressant à signaler
49:34un journaliste italien lui tend
49:36un livre qui s'appelait Sauver l'Europe
49:38et lui vous savez ce qu'il lui répond ?
49:40il lui répond une phrase très énigmatique
49:42ils n'ont pas voulu citer les racines
49:44chrétiennes mais Dieu s'est vengé
49:46c'est assez énigmatique comme phrase
49:48alors est-ce que c'est pour cette raison
49:50parce que l'Europe a renié ses racines chrétiennes
49:52et c'est vrai que c'est assez quand même
49:54cocasse de voir toute l'Europe
49:56qui a renié ses racines chrétiennes
49:58réunies à Notre-Dame que le pape
50:00n'est pas venu
50:02alors là aussi je vais citer un conte
50:04le pape c'est parfois comme les mules du même nom
50:06c'est rancunier, vous vous souvenez de la mule du pape
50:08alors il n'y avait quand même pas
50:10toute l'Europe parce qu'il n'y avait pas
50:12l'ami de Matthieu
50:14il n'y avait pas Ursula von der Leyen
50:16alors là aussi
50:18les hypothèses
50:20vont bon train alors on dit, je ne sais pas si c'est vrai
50:22vous avez peut-être des informations que Emmanuel Macron
50:24lui aurait interdit une finée de venir
50:26aurait retiré son invitation
50:28tout est au conditionnel
50:30tout est au conditionnel alors à moins que Ursula
50:32vous savez elle nourrisse une petite jalousie
50:34parce qu'elle est comme Blanche-Neige
50:36aussi dans le conte, miroir mon beau miroir
50:38parce que je suis la reine de l'Europe, parce que vous savez que
50:40le drapeau européen en 2017
50:42Mélenchon avait demandé qu'il soit
50:44retiré à cause des douze étoiles
50:46parce qu'en réalité celui qui a
50:48inventé le drame européen a expliqué après
50:50qu'il s'était inspiré des douze étoiles
50:52qui couronnent la Vierge donc elle a dû se dire
50:54c'est de la concurrence en Europe
50:56et à moins qu'elle ait eu
50:58peur d'être accueillie par les fourches
51:00des paysans, vous savez
51:02des agriculteurs français
51:04et furieux du Mercosur
51:06alors ça aussi c'est des paysans à Paris
51:08des contes du lundi
51:10Gabrielle, malgré quelques couacs
51:12sur lesquels vous allez revenir
51:14c'était quand même magnifique
51:16c'était tellement magnifique que je pense
51:18qu'il y aura un avant et un après
51:20parce que la France a fait collectivement quelque chose
51:22de beau, de bien, de vrai
51:24et ça c'est quand même assez merveilleux
51:26on parle souvent sur ce plateau
51:28de la France du
51:30grand soir qui détruit face à la France
51:32du petit matin qui construit Notre-Dame
51:34c'est aussi Stella Matutina
51:36c'est aussi son autre nom et c'était elle
51:38qu'on a vu rayonner
51:40vous savez on a parlé des JO
51:42elle a uni
51:44c'est à la fois français et universel
51:46catholique ça veut dire universel
51:48elle a uni quand les JO avaient
51:50clivé
51:52et dans universel
51:54il y a uni, alors c'était très français
51:56il y avait tous les savoir-faire français
51:58on a fait même les petits détails des gargouilles
52:00personne ne peut les voir vu d'en bas mais comme dirait Cyrano de Bergerac
52:02c'est encore plus beau
52:04quand c'est inutile
52:06les coups battant sur la
52:08porte
52:10c'était incroyable avec les chants de la chorale
52:12on avait l'impression que les portes du paradis
52:14s'ouvraient
52:16tous ces pompiers, ces bâtisseurs de cathédrales
52:18humbles qui ont défilé
52:20ça aussi c'était hyper touchant, j'espère qu'il y a un centonier
52:22qui va faire des centons comme ça
52:24pour figurer dans la crèche ces bâtisseurs
52:26de cathédrales
52:28mais bon, on va quand même parler des couacs
52:30vous me permettez ici, on n'a pas peur
52:32des faux semblants
52:34c'est comme dans les habits de l'empereur
52:36le roi est nu, on le dit
52:38il y avait des choses
52:40disharmonieuses, le beau c'est l'harmonie
52:42c'est le
52:44mobilier et les vêtements liturgiques
52:46qui ont fait quand même beaucoup gloser sur les réseaux sociaux
52:48moi je ne comprends pas pourquoi on n'a pas fait la même chose pour le bâti
52:50pourquoi on n'a pas pris des artisans d'art
52:52des ébénistes, des brodeurs
52:54vous savez ceux qui brodent les habits des académiciens
52:56il y en a
52:58on est allé choisir donc Castelbajac
53:00le clergé
53:02a toujours peur
53:04de paraître démodé
53:06et il ne voit pas que l'église est appréciée pour son éternité
53:08son intemporalité et pas pour sa
53:10modernité, alors j'ai trouvé ça un peu terrible
53:12parce que les créations de Castelbajac
53:14ont donné lieu à des tas de plaisanteries
53:16on a dit que c'était un jeu de Uno
53:18un paquet de surligneurs
53:20un supermarché low cost que je ne vais pas citer
53:22mais le dit supermarché a réagi sur les réseaux sociaux
53:24c'est ce qu'il a dit
53:26et encore vous n'avez pas vu ses baskets
53:28je ne l'ai pas cité mais là c'est cité
53:30donc voilà
53:32c'est quand même assez
53:34dramatique donc on aurait pu
53:36mettre des artisans sur le coup et puis vous savez
53:38le pape il a sorti une encyclique qui s'appelle Laudato Si
53:40qui prône l'économie circulaire
53:42et le recyclage, il y a quand même tout un tas
53:44d'églises avec des sacristies
53:46oubliées au fond de la France qui auraient été tellement
53:48heureux de prêter leur chasuble
53:50ou leur mobilier liturgique ou de le donner
53:52à Notre-Dame
53:54vous savez, et puis on ne connait pas le prix
53:56de tout ça mais ça ce sera sans doute dans un deuxième temps
53:58l'archevêque aurait dû
54:00écouter l'omélie entre guillemets d'Emmanuel Macron
54:02il a dit nous sommes des nains
54:04sur les épaules des géants
54:06il ne faut jamais l'oublier
54:08donc n'essayons pas de nous faire plus grands que nous sommes
54:10merci beaucoup pour votre regard
54:12Gabrielle, j'aimerais vous parler du coup
54:14j'espère qu'on se reconnaît
54:16pour le moment je n'ai pas de réponse
54:18le sacre de Napoléon qui a élu à Notre-Dame
54:20le coup a vraiment
54:22eu une influence
54:24très importante dans la suite
54:26des événements
54:28mais on l'a connu bien plus tard
54:30c'est à dire qu'on avait donné un chiffre
54:32qui en réalité était le tiers
54:34de la réalité
54:36en tout cas le coup c'est intéressant
54:38Donald Trump avait promis
54:40de ramener la paix en Ukraine, souvenez-vous
54:42plusieurs y ont vu une promesse
54:44son contenu impossible à tenir
54:46mais lui semble croire à sa capacité
54:48d'agir et d'engager ses premières
54:50manoeuvres ces jours-ci
54:52ici à Paris
54:54rarement on a vu un président qui n'est pas encore en fonction
54:56être aussi actif sur le plan diplomatique
54:58et faire preuve d'autant de pouvoir
55:00qui se souvient
55:02encore aujourd'hui que Joe Biden est président
55:04des Etats-Unis, pourtant il est encore pour quelques semaines
55:06dans la conversation
55:08entre Donald Trump et l'époux
55:10de Joe Biden avait quelque chose de touchant
55:12il parlait d'une veuve politique
55:14alors qu'est-ce qu'on a vu
55:16je pense qu'on est dans une séquence assez intéressante
55:18et je vais essayer d'identifier
55:20l'ensemble des pièces
55:22placées sur l'échiquier politique
55:24par Donald Trump
55:26premier élément, il y a cette fameuse photo
55:28Trump-Macron-Zelensky
55:30qui est une photo assez importante
55:32parce que tous ceux qui ont dit
55:34Donald Trump déteste l'Ukraine
55:36il est acheté par les Russes
55:38dans les faits on voit qu'il n'hésite pas
55:40à faire preuve d'une solidarité
55:42immédiate avec Zelensky
55:44en disant nous sommes solidaires
55:46de l'Ukraine
55:48mais il dit le lendemain
55:50ça avait été préenregistré mais il le dit le lendemain
55:52et on n'a pas de raison de croire qu'il ne le pense pas
55:54il dit par ailleurs
55:56les Etats-Unis vont réduire
55:58leur aide à l'Ukraine
56:00nous ne pouvons pas faire de l'Ukraine le gaufre financier
56:02incroyable
56:04que c'est devenu depuis 2022
56:06ça ne peut pas durer, dit-il
56:08donc nous sommes solidaires
56:10mais sachez qu'on n'accepte pas le principe
56:12d'une guerre éternelle soutenue par
56:14le complexe militaro-industriel
56:16deuxième élément, il ajoute
56:18je le cite
56:20trop de vies ont été perdues en vain
56:22trop de familles ont été détruites
56:24et si ça continue cela pourrait se transformer
56:26en quelque chose de plus gros
56:28et bien pire
56:30donc là il prend en sérieux la possibilité
56:32d'une globalisation du conflit
56:34du fait que le conflit sortirait
56:36de la frontière russo-ukrainienne
56:38il ajoute
56:40à propos de la Syrie
56:42c'est un élément qui prend un détail
56:44il dit par ailleurs ce qu'on voit c'est que la position de la Russie
56:46en ce moment est affaiblie
56:48donc dans son raisonnement il dit
56:50la Russie est affaiblie, regardez il n'est plus capable
56:52de protéger ses alliés en Syrie
56:54avec Bachar el-Assad
56:56donc si la Russie est affaiblie
56:58c'est que son rapport de force n'est pas à son avantage
57:00c'est une répétition dans un autre sens
57:02mais c'est une vérité qui devrait nous frapper
57:04Trump au moment de la crise
57:06en Syrie dit regardez la Russie
57:08nous voyons que vous êtes plus faibles
57:10aujourd'hui et plus encore
57:12il dit de toute façon la Chine a quelque chose
57:14à une contribution
57:16à amener dans la paix en Ukraine
57:18donc la Chine qui est le grand
57:20ennemi des Etats-Unis pour le 21e siècle
57:22mais nous n'oublions pas que vous avez un rôle à jouer
57:24dans ce qui n'est plus la résolution
57:26par ailleurs simplement d'un conflit russo-ukrainien
57:28mais qui devient un point de bascule
57:30de l'ordre international
57:32et chacun est amené
57:34à peser sur la définition de cette
57:36situation. Autrement dit
57:38il a placé ses pions, il a placé ses pièces
57:40reste à voir la suite
57:42Mais une paix faite de concessions
57:44territoriales n'est-elle pas
57:46une paix de capitulation ?
57:48C'est ce qu'on nous dit depuis deux ans
57:50et j'appelle ça une paix 20e siècle
57:52c'est-à-dire cette idée que la guerre se termine
57:54quand le gentil gagne et le méchant perd
57:56on fait tomber le bourreau, on met une démocratie chez lui
57:58puis pousse un nouveau New Jersey
58:00ça fonctionne plus, c'est le 20e siècle
58:02c'est terminé. On est de retour
58:04dans l'histoire dans ce qui est de la tragique, c'est-à-dire
58:06qu'est-ce que c'est ? C'est une histoire où là il y a un rapport
58:08de force militaire sur le terrain. Un rapport de force
58:10militaire ça veut dire qu'il va y avoir des concessions territoriales
58:12non pas dans l'abstrait mais des concessions
58:14territoriales de l'Ukraine
58:16devant une réalité qui est celle de la force
58:18russe sur le terrain. On nous dira
58:20oui mais c'est contre la morale
58:22je répondrais que la première exigence morale
58:24pour un état c'est d'assurer sa survie
58:26d'assurer la survie de son peuple, d'assurer la survie
58:28de son existence collective
58:30et quelquefois dans l'histoire, un état pour survivre
58:32a dû faire des concessions désagréables
58:34significatives pour conserver
58:36son existence nationale et c'est l'enjeu pour l'Ukraine
58:38au-delà de cette guerre, conserver
58:40parce que si ça se poursuit, la Russie
58:42va pousser toujours plus loin son avantage
58:44et l'état ukrainien va être encore plus rétréci
58:46donc la première exigence morale pour un état
58:48c'est d'encore survivre. J'ajouterais une chose
58:50tous ceux qui ont voulu croire au 20e siècle
58:52comme John Lennon avec sa chanson Imagine
58:54ont imaginé un monde en paix pour toujours
58:56ça n'arrivera jamais
58:58l'humanité, la condition humaine n'est pas une condition
59:00pacifique. La paix est un horizon régulateur
59:02un espoir, de temps en temps
59:04une parenthèse. Lorsqu'elle arrive
59:06on s'en réjouit mais fondamentalement la paix ne repose
59:08pas sur l'amour œcuménique des hommes
59:10les uns pour les autres mais elle repose sur des rapports
59:12de force et que fait Donald Trump
59:14dans tout cela? Il cherche à imposer
59:16un nouveau rapport de force où chacun
59:18aurait en payer, devrait faire un sacrifice
59:20mais chacun pourrait aussi trouver
59:22peut-être un peu son avantage. C'est intéressant
59:24d'avoir, il n'est même pas encore président officiellement
59:26C'était intéressant de voir
59:28Donald Trump
59:30non pas patron du monde mais protecteur
59:32de son peuple. Oui, bien sûr
59:34Très belle image, excellente suite de programme Pascal Praud